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Les termes latins sont des termes techniques. Cependant, il vaut mieux mettre en français
qu’en latin si on n’est pas sûr de l’orthographe. Néanmoins, il n’y a parfois pas de traduction.
4. Les périodes de l’histoire de Rome et du droit romain
a) Magistratures patriciennes
Avant, seuls les praticiens pouvaient être magistrats. Après des revendications, la plèbe aussi.
On avait les magistrats :
I. Supérieurs
II. Ordinaires
III. Extraordinaires
b) Magistratures plébéiennes
3) Le Sénat
Au début, c’étaient des praticiens et après, c’étaient des anciens magistrats.
Invariables dans leur principe et leur existence mais variables dans leur composition, leur
rôle et l’équilibre de leur force.
5.1. Les organes sous la Royauté
Les Romains ont un très mauvais souvenir de la royauté. On choisit donc des magistrats
supérieurs et pas un seul.
5.2.1. Les magistratures patriciennes
5.2.1.1. Supérieurs : les consuls et les préteurs
• Consuls : au nombre de deux, ils sont élus par le peuple pour une durée
d’un an et disposent de l’imperium. Ils ont un droit de veto contre la
décision l’un contre l’autre. Ils sont élus pour un an.
• Préteurs : le préteur urbain (à partir de 367 ACN) préside les procès entre
citoyens romains et le préteur pérégrin (à partir de 242 ACN) règle les
litiges entre pérégrins ou entre un citoyen romain et un pérégrin
Les prêteurs sont importants pour le droit. Au début, on avait seulement le prêteur urbain, il
préside les citoyens romains entre eux. C’est logique car au début, ce n’était qu’une cité et
pas un empire, ça suffisait donc.
Avec le temps, Rome s’étend et on a des relations entre des Romains et des étrangers. On a
alors le préteur pérégrin qui s’occupe entre les pérégrins (les étrangers) ou entre un Romain
et un pérégrin.
Les consuls et prêteurs sont surtout des praticiens. Les prêteurs sont dans le volet civil, ils
rendent la justice, même s’ils ont aussi l’imperium. Les consuls vont vraiment se spécialiser
dans l’imperium.
5.2.1.2. Ordinaires : questeur (administration des finances), censeur (recensement des
citoyens) et édile (police de la ville et approvisionnement des marchés).
On parle de « magistrat ordinaire » car il n’a pas l’imperium. Ils ont la potestas, qui signifie
littéralement « pouvoir ».
Les censeurs, contrairement pour les autres, sont votés non pas pour un an mais pour 5 ans.
Ces censeurs vont faire le cense (= recensement des citoyens romains). Les censeurs vont
faire un registre pour le recensement. Les Romains se présentent auprès du censeur et ce
dernier inscrit ça dans les registres, c’est le recensement.
Cela permet de classer la population en différents ordres. On recense aussi les biens des
citoyens. Les censeurs donnent aussi des éloges si on est un bon citoyen romain ou un blâme
(une note d’infâmie) si on est un mauvais citoyen romain. On a une qualification morale
selon la gestion des affaires, ce qu’on donne comme impôts, si on a fait notre service
militaire, respecté les gens, etc. Si on est bien côté, on va pouvoir avoir accès à des
magistratures. Les censeurs sont donc importants.
Maxime D., année académique 2023-2024
5.3.1. Le peuple
Il est constitué :
5.5.1. Le magistrat supérieur : l’empereur dispose de tous les pouvoirs et légifère seul. Il
est « la loi vivante ».
5.5.2. Le peuple : les Comices ne se réunissent plus
5.5.3. Le Sénat : il ne dispose même plus d’un pouvoir symbolique
Plus aucun apparence de pouvoir
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6.1. L’ancien droit ou droit archaïque (753 ACN – 242 ACN) : legis actiones
6.3.1. Période de crise : invasions barbares, guerre civile, division de l’Empire (395 PCN)
On est davantage dans une période de crise à cause des invasions barbares, des famines, etc.
On a l’empire qui est bien instauré, on n’a donc plus les autres organes. Les fonctionnaires de
l’empereur vont donc trancher les litiges.
6.3.2. Procédure extraordinaire
Ces évolutions sont liées à l’expansion de Rome. Ce qui distingue les périodes est la
procédure de justice. En droit archaïque, c’est la procédure des actions de la loi. En droit
classique, c’est la procédure formulaire et en droit tardif, la procédure extraordinaire.
6.3.3. Epoque des grandes compilations
En droit tardif, on a les grandes compilations car les sources du droit sont éparpillées partout
dans l’empire. On ne connait donc pas trop le droit car on n’y a pas accès. Pour contrer cette
difficulté, on a des grandes compilations faites par différents empereurs. Le plus important
empereur est l’empereur Justinien qui a commandé le corpus iuris civilis. On a redécouvert le
droit romain grâce à cette compilation.
6.3.4. Le règne de Justinien
• Corpus iuris civilis
• Restauratio imperii
Il a aussi établi la restauratio imperii qui est quand Justinien a tenté de refaire l’empire
romain.
Ce qu’on va voir en monitorat est surtout le droit classique. Les casus sont en fait en droit
classique car c’est le droit important pour le droit actuel.
7. Grands événements
Organes Produits
Comices - Assemblées du peuple Lois
Conseil de la plèbe - Concilium plebis Plébiscites
Sénat Sénatusconsultes
Empereurs Constitutions impériales
Tout ou partie de la société. Coutume
La société n’est pas seulement les citoyens
romains, on a aussi les pérégrins. Ces
derniers ne peuvent pas aller dans les
comices mais ils vont avoir une influence,
c’est la coutume.
Magistrats (préteurs, édiles) Edits
Jurisconsultes ou jurisprudents Responsa (ou jurisprudence, à ne pas
confondre avec la jurisprudence actuelle !)
2.3.1. Les lois
2.3.1.1. La lex dicta
2.3.1.1.1. Définition
Une loi parfaite est la loi qui va annuler ce qu’elle interdit. Exemple : une loi interdit de faire
un contrat avec un mineur. Si on le fait, cette loi parfaite annule le contrat, le contrat n’a donc
jamais existé.
2.3.1.3.2. La loi moins que parfaite (lex minus quam perfecta) : peine
Ça n’annule pas ce qui est interdit mais on a une peine. Dans l’exemple précédent, le contrat
reste valable mais on a une peine, comme une amende. Certains allaient en justice alors que
la loi est moins que parfaite.
2.3.1.3.3. La loi imparfaite (lex imperfecta) : ni nullité, ni peine
C’est une loi très peu efficace. Elle n’annule pas ce qui interdit et on ne reçoit aucune peine.
On va surtout s’intéresser aux lois moins que parfaites. On voulait éviter que certaines
personnes abusent. Ces lois n’annulent pas le contrat. On va en droit classique avoir des trucs
pour pallier la loi qui n’annule pas le contrat.
On pense l’ordre juridique actuel comme un tout logique. Les Romains ne pensent pas le
droit, ils cherchent juste à trouver des solutions. Il n’y a parfois pas de peine mais il y a des
particularités pour pallier ça.
2.3.2. Les plébiscites
2.3.2.1. Définition
C’est l’activité législative du Conseil de la plèbe (Concilium plebis).
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Sous la république, on a surtout des lois et des plébiscites. Peu à peu, surtout au 1er siècle, au
début de l’Empire, on va avoir de moins en moins de lois et de plébiscites.
2.3.3.2.2. IIème siècle PCN : le Sénat devient la chambre d’entérinement de la volonté de
l’empereur (oratio principis)
Au 2ème siècle PCN, l’empire est bien établi et l’empereur a tous les pouvoirs, le sénat se
réunit toujours mais va toujours dire oui à l’empereur. On ne va d’ailleurs plus parler de
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sénatusconsulte mais d’oratio principis, qui veut dire « le discours du prince », ça montre que
le sénat n’est plus très indépendant.
2.3.4. Les constitutions impériales
2.3.4.1. Définition
• Constitutio = la décision
L’empereur peut faire des actes législatifs : les constitutions impériales. Ça n’a aucun rapport
avec la constitution au sens moderne.
• Activité législative de l’empereur
Les juristes de l’époque se sont dit que l’empereur peut prendre des décisions législatives
grâce à l’imperium, ce dernier étant donné par les comices curiates. Ils se sont dit que vu que
l’empereur tient son pouvoir grâce à une loi, les lois de l’empereur ont force de loi.
• Autorité basée sur la lex curiata de imperio
• Les constitutions impériales finiront par remplacer les autres sources du droit
Peu à peu, les constitutions impériales vont remplacer toutes les autres sources de droit.
D’ailleurs, dans le code (du corpus iuris civilis), il n’y a que des constitutions impériales.
2.3.4.2. Quatre formes de constitution impériale
2.3.4.2.1. Rescrits (epistulae)
Il se peut que l’édit rencontre des situations où il n’a pas prévu de solution. Il va donc créer
des textes : c’est l’édit soudain. On n’a parfois pas d’édit soudain. Il peut aussi faire un édit
soudain (voire plusieurs) sans avoir de situation.
2.3.5.3.3. Rédaction de l’édit perpétuel (edictum perpetuum) en 130 PCN
L’édit du prêteur est donc très souple grâce à cette tournante. Ça permet de faire tourner le
droit classique. Cependant, l’empereur Hadrien confie au jurisconsulte Salvius Julien (un
spécialiste) le soin de conférer à l’édit sa forme définitive. C’est l’édit perpétuel.
C’est paradoxal, c’est justement par la souplesse que l’édit avait du succès mais dès lors qu’il
y a une forme définitive, cet outil ne va plus être intéressant.
L’idée de rendre l’édit définitif était intéressant du sens où en 130 PCN, l’empire était bien
installé, mais ça faire perdre à l’édit sa qualité.
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Organes Produits
Comices - Assemblées du peuple Lois
Conseil de la plèbe - Concilium plebis Plébiscites
Sénat Sénatusconsultes
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magistrat ou fonctionnaire, c’est un particulier qui a une expertise en droit. Ils étaient formés
sur le tas, via la pratique.
C’est la renommée qui fait vraiment si on est jurisconsulte, il n’y a pas d’examen. C’est la
pratique qui fait notre réputation.
6.2. L’activité du jurisconsulte classique :
6.2.1. Respondere : consultations gratuites sur des points de droit
Il donnait des consultations gratuites. Il est à disposition de ses citoyens.
6.2.2. Cavere (= donner des conseils) : conseils dans la rédaction d’actes juridiques
Il donne des conseils pour des actes juridiques. Exemple : un contrat de bail avec des
garanties. Il indique comment faire l’acte juridique.
6.2.3. Agere (= accompagner) : accompagnement des parties dans les étapes de la
procédure
Il accompagne les gens durant les différentes étapes de la procédure en indiquant quelles
étaient les étapes.
Il arrive que des jurisconsultes ne soient pas d’accord puisqu’ils sont formés sur le tas.
6.3. Controverses
6.3.1. Deux grandes écoles (Sabiniens et Proculiens)
Il y a 2 grandes écoles et elles sont presque toujours en désaccord : les Sabiniens et les
Proculiens
6.3.2. Liberté du juge
Si les experts en droit ne sont pas d’accord, le juge pouvait suivre l’interprétation qu’il
considérait la meilleure.
6.3.3. Ius respondendi
Cependant, l’empereur Auguste a décidé de mettre tout le monde d’accord et a créé la ius
respondendi qui était un brevet. Cela donnait plus de crédit face à un autre jurisconsulte
devant le juge. Cette tentative a échoué car au lieu de donner ce brevet à certains
jurisconsultes selon leurs pensées, il l’a donné à des jurisconsultes qui lui étaient favorables.
7. Comparaison droit romain/droit moderne
Les jurisconsultes sont les premiers à penser le droit comme un tout cohérent. On doit aux
jurisconsultes une nouvelle procédure. Pour répondre aux besoins de la pratique, on a en
effet trouvé une solution juridique :
7.1. Gaius, Institutes
• Livre I : personae (les personnes)
• Livre II et III : res (les choses)
• Livre IV : actiones (les actions (en justice))
Gaius était un jurisconsulte. Il a mis le droit dans une sorte de système.
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On pourrait se dire que cette loi met fin à la liberté du juge. Cependant, ce n’est pas le cas car
il peut suivre un autre jurisconsulte, tant qu’il peut donner le manuscrit qui a donné cette
opinion.
On essaie de pallier le problème d’éparpillement des sources documentaires.
Les juges doivent toujours suivre l’avis d’un jurisconsulte. Le juge est un citoyen tiré au sort
pour un procès particulier tandis que le jurisconsulte est l’expert du droit.
9. La coutume
9.1. Absence des catalogues
• La coutume est absente des catalogues des sources formelles mais est tout de même
une source du droit
La coutume est une source de droit romain. Cependant, les jurisconsultes n’ont jamais
énoncé la coutume comme source de droit. On s’est donc demandé si c’est légitime.
Cicéron, comme d’autres non-juristes, fait figurer la coutume. Les romanistes ont finalement
dit que la coutume était une source de droit même si elle n’est pas dans les catalogues. Ces
auteurs ont aussi dressé des critères pour voir si c’est de la coutume :
9.2. Trois critères :
1) La longue durée : il faut qu’une pratique soit appliquée durant une longue période.
2) Le consentement unanime : il ne faut pas juste que ce soit quelques personnes, mais
un grand nombre de personnes qui suivent.
Avant, on avait juste ces 2 critères.
3) Le caractère raisonnable : c’est apparu avec le christianisme. Ça dit que la pratique
doit être raisonnable, donc conforme à la volonté divine.
10. Les mots du droit
Chaque terme désigne une parole, donc quelque chose de plus concret. Ces paroles se
distinguent des autres.
1) Ius (le droit) : une parole-autorité
2) Lex (la loi) : une parole-publicité
3) Fas (le droit divin) : une parole-interdit
10.1. Ius, une parole-autorité
Ça désigne une parole d’autorité.
• Pas de survivance du terme simple dans les langues modernes mais de nombreux
dérivés
Le terme ius n’a pas donné le mot droit (mais directus). On a cependant beaucoup de dérivés
comme jugements, juridiction, justice, juste, juger, etc.
• Racine indo-européenne *yous
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*ph₂tḗr « père »
On met un astérisque car c’est une hypothèse.
→ Racine indo-européenne : hypothèse linguistique d’une proto-langue, basée sur des
structures linguistiques communes entre les langues
On se dit que c’est l’éparpillement géographique qui a créé plusieurs langues.
10.1.2. Les iura
10.1.2.1. Les iura (ius au pluriel)
Les iuras sont les règles de droit auxquelles on doit se conformer.
• Schéma bipartite
• Si X (protase), alors Y (apodose)
Les iura ont toujours ce schéma bipartite. La protase est le champ d’application de la règle.
L’apodose énonce les conséquences si on est dans le champ d’application.
10.1.2.2. La loi des XII Tables
On retrouve chaque fois ce schéma, même dans la loi des XII tables. On n’a pas toujours la
forme avec le si mais toujours ces 2 parties.
• Si le père a vendu trois fois son fils, que le fils soit libéré de son père
(Ulp., Reg., 10, 1 ; Cf. Gaius, 1, 132 ; 4, 79 ; Denys d'Halicarnasse, 2, 27 ; loi de
Romulus n. 10 ; de Numa n. 10).
• Que soit tué l’enfant atteint d’une difformité manifeste
(Cic., de leg., 3, 8, 19 ; Cf. loi de Romulus n. 11).
→ Casuistique de la règle
10.1.3. Le serment et le voeu
• Schéma bipartite et parole performative
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Le schéma bipartite est présent dans les 2. Le droit a à l’origine un lien avec le religieux. Ce
n’est donc pas étonnant.
10.1.3.1. Parties du serment
1) Invocation aux dieux
On prend les dieux à témoin.
2) Imprécation
C’est une malédiction jetée par celui qui fait le serment si jamais il ne respecte pas sa parole.
3) Sacrifice
On a un sacrifice.
4) Serment promissoire et serment assertoire
On a 2 types de parties :
a) Promissoire : concerne le futur. Par exemple, « Je jure que je ferai ça… »
b) Assertoire : concerne le passé. Par exemple, « Je jure que ça s’est passé ainsi… »
En droit romain, si on ne sait pas la vérité, on peut faire le serment.
5) Deux termes :
On a 2 termes pour désigner le « serment » :
a) Ius iurandum (forme rituelle) : rite de la double énonciation
1) Droit objectif : ensemble des règles destinées à régir une société politique
2) Droit subjectif : facultés accordées à certaines personnes par une règle de droit
objectif pour agir dans leur intérêt exclusif
C’est une faculté qu’on accorde en vertu d’une règle.
• Les juristes romains n’ont cependant pas défini les concepts de droit objectif et
subjectif mais n’en ont pas moins utilisé les notions.
10.1.5. Ius naturale, ius gentium et ius civile
• Trois locutions du mot ius en emploi objectif, où le terme désigne la somme des
règles applicables :
Les 3 sont des droits objectifs et des notions qui ont peu à peu évolué.
10.1.5.1. A tous les êtres (ius naturale)
Tous les êtres vivants.
10.1.5.2. A tous les hommes (ius gentium)
Tous les hommes romains ou pérégrins. Cela concerne aussi les femmes mais pas dans toutes
les cités.
10.1.5.3. A tous les citoyens (ius civile)
Tous les citoyens romains, même les femmes, même si elles ont moins de droit.
10.2. Lex, une parole-publicité
• L’étymologie de lex reconduit au latin legere (= lire)
On connait à nouveau le sens grâce à l’étymologie. Legere est lire à haute voix.
• La lex renvoie au ius rendu public par une proclamation
Donc, la lex est une parole qui énonce le ius qui est donc publiquement lu.
• Valeur performative de la lex
C’est une parole qui s’applique quand elle s’énonce. Exemple : « que la lumière soit et la
lumière fut » est performatif car le fait de le dire fait qu’elle s’applique. Autre exemple : « que
le fils soit libéré ». Le fils est libéré quand on dit cette parole.
• Lex dicta et lex rogata (cf. Monitorat II)
Par la lecture publique du magistrat, la règle s’applique.
• L’impératif caractérise toutes les formes de leges
10.3. Fas, une parole-interdit
10.3.1. Etymologie :
• For, fari, fatus sum (parler)
• Racine indo-européenne*bha
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Fas vient à l’origine de fari qui veut dire « parler ». On retrouve ce sens dans la racine indo-
européenne.
10.3.2. Une parole impersonnelle qui énonce ce qui est permis ou interdit
On ne connait pas l’énonciateur, on ne sait pas qui l’énonce. La parole dit ce qu’on peut faire
et ce qu’on interdit.
• Fas
Ce qui est permis.
• Nefas
Ce qui est interdit.
10.3.3. Fas, le « droit divin » par opposition au ius, le « droit humain »
On arrive à traduire par droit divin car si on ne sait pas qui l’a dit, ça fait qu’on a un peu
l’impression que c’est une parole miraculeuse.
10.4. Les jours fastes et les jours néfastes
Ce fas va alors avoir un lien avec le juridique car les mots « fas » et « nefas » ont donné les
jours fastes et néfastes
• Le calendrier est fixé par les pontifes
• Jours néfastes (N) : réservés aux dieux
a) Activité juridique impossible
10.4.1. Calendrier
3.2. Procédure
1) La procédure est les règles qui gouvernent l’organisation des tribunaux, leurs
compétences, le déroulement des procès et l’exécution des jugements.
Ces règles de procédure sont dans le droit judiciaire.
2) En droit belge, les règles de la procédure figurent dans le Code judiciaire.
3) Trois types de procédure :
a) Legis actiones
b) Procédure formulaire
c) Procédure extraordinaire
En droit romain, selon la période, on a une procédure différente. En droit archaïque, c’est la
procédure legis actiones qui est en vigueur. En droit classique, c’est la procédure formulaire
et pour le droit tardif, c’est la procédure extraordinaire.
On va surtout parler de la procédure formulaire car c’est le droit classique et on étudie ce
droit. A noter qu’on ne passe jamais du jour au lendemain à une autre procédure, l’ancienne
procédure passe en désuétude avant l’abandon officiel.
4. La procédure formulaire
Procédure Dates Périodes du droit romain
Legis actiones Jusqu’en 17 ACN Droit archaïque
(formellement abrogé à
cette date mais on l’utilisait
de moins en moins déjà
avant)
Procédure formulaire Environ 250 ACN – 342 PCN Droit classique
On a donc une période où
les 2 premières procédures
se sont côtoyées.
Procédure extraordinaire Bas-Empire et Justinien Droit tardif
5. Les actions in rem et in personam
Il y a 2 types d’action :
5.1. L’action in personam ou action personnelle
1) Elle porte sur la personne du défendeur
2) Le demandeur affirme que le défendeur doit lui donner (dare), lui fournir (praestare) ou
faire (facere) quelque chose pour lui
Exemple : une dette de 10 000 sesterces. On s’attaque à la personne.
5.2. L’action in rem ou action réelle porte sur la chose.
1) Elle a un objet déterminé, dont le demandeur affirme être le propriétaire et qu’il réclame
au défendeur qui l’a en sa possession
2) Des origines à Justinien, l’action in rem s’appelle la rei vindicatio (la revendication de la
chose)
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Le préteur :
1) Examine la question de droit soulevée par le litige
2) S’il estime qu’elle peut donner lieu à un procès, fixe la règle de droit applicable pour
le cas
3) Nomme le juge choisi par les parties
4) Investit ce juge du pouvoir de juger cette affaire
5) Donne la formule à suivre
3) Par convention, dans les formules présentes dans l’édit du préteur, le demandeur
s’appelle Aulus Agerius et le défendeur Numerius Negidius. On abrège As As et Ns Ns
L’édit du préteur = catalogue de toutes les actions avec les formules par défaut associées.
4) Le demandeur est à l’initiative des actes de la procédure, notamment de la citation en
justice (= ius in vocatio)
5.8. La phase in iure
5.8.1. Soit le préteur refuse l’instance (denegatio actionis)
Après l’ius in vocatio, les parties sont devant le préteur. Le préteur va d’abord se demander
s’il donne l’autorisation pour aller en justice, ou pas. S’il refuse, c’est la dénegatio actionis.
5.8.2. Soit le préteur accorde l’instance
1) Indefensio : condamnation
La possibilité est que le défendeur dit qu’il n’est pas d’accord, il veut se défendre. C’est la
seule hypothèse où on va au procès. Il y a litis contestatio quand le défendeur conteste.
2) Lis, litis (= l’objet du litige) + contestari (= prendre ensemble à témoin)
Lorsque le défendeur soutient la prétention du demandeur, les parties vont prendre tout le
monde témoin pour dire qu’il y a procès.
3) Les parties prennent à témoin pour :
a) L’existence du procès
b) Le fondement de la demande
c) La nature ou l’estimation de l’objet du litige
5.12. La formule
Si on va au procès, le préteur doit faire la formule.
1) La formule est un document par lequel le préteur établit la qualification juridique de
l’objet du litige (= qu’est-ce qui est en jeu), nomme le juge auquel il s’adresse, et définit
l’identité des parties.
2) Différentes parties structurent la formule :
In rem In personam
Revendicatio Parties des formules Condictio
Que N. (la personne qui va
Nomination Que N. soit juge.
être juge) soit juge.
S’il appert que cet esclave,
en vertu du droit des
S’il appert que Numérius
Quirites, est à Aulus Agerius,
Intention Negidius doit donner à
Aulus Agerius 10 000 s.,
(On écrit au juge) (Aulus
Agerius est le As)
à concurrence de sa valeur
(au jugement), qu’à ce Qu’il condamne Ns Ns (à
Condamnation
montant il condamne Ns Ns payer) à As As 10 000 s.
envers As As
Si cela n’appert pas, qu’il Si cela n’appert pas, qu’il
Absolution
l’acquitte l’acquitte
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In rem In personam
Revendicatio Parties des formules Condictio
Que N. soit juge. Nomination Que N. soit juge.
S’il appert que cet esclave, S’il appert que Numérius
en vertu du droit des Intention Negidius doit donner
Quirites, est à Aulus Agerius, à Aulus Agerius 10 000 s.,
Et s’il n’a pas été convenu
Et si dans cette affaire rien
entre As As et Ns Ns que
ne s’est fait ni ne se fait par Exception
cette somme d’argent ne
le dol malicieux d’As As
serait pas réclamée
à concurrence de sa valeur
(au jugement),
Qu’il condamne Ns Ns (à
qu’à ce montant il Condamnation
payer) à As As 10 000 s.
condamne Ns Ns envers As
As
Si cela n’appert pas (= si ce
Si cela n’appert pas,
n’est pas vrai), qu’il Absolution
qu’il l’acquitte
l’acquitte (le défendeur)
NOTE IMPORTANTE : on ne doit pas connaitre les formules mais savoir à quelle étape ça
correspond !
Si on se demande si l’action est in rem ou in personam, on peut facilement voir l’intention. Le
nom du défendeur n’est pas mentionné si on demande l’objet. Dans la procédure in
personam, le nom du défendeur est nommé.
5.13. Exceptio
Un dol est une manœuvre frauduleuse d’une partie pour avoir un avantage au détriment
d’autrui. S’il y a eu dol, on introduit une exception de dol.
L’exception peut être de tout type, mais on a ici 2 exemples :
1) Exception de dol (exceptio doli) : « Et si, dans cette affaire, rien ne s’est fait ni ne se fait
par le dol malicieux d’Aulus Agerius »
2) Exception de violence (exceptio metus) : « Si, dans cette affaire, rien n’a été fait pour
inspirer la crainte »
Violence est menacer quelqu’un.
3) Etc.
5.14. La phase apud iudicem
C’est la phase devant le juge. Le juge :
1) Est un simple citoyen, choisi par les 2 parties sur une liste établie pour un an et affichée
au forum ou, à défaut, tiré au sort par le préteur en cas de conflit pour le choix.
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2) Il examine l’affaire au fond, prend connaissance des moyens de preuve fournis par les
parties et prononce le jugement (= sententia).
Le juge n’est pas un fonctionnaire ou un spécialiste. Le juge s’intéresse aux faits, surtout aux
preuves. Le juge est nommé pour une seule affaire. Le juge regarde la formule et examine les
preuves sur la base de la formule.
3) Le juge n’est compétent que pour la seule affaire que concerne la formule par laquelle il
est saisi.
5.15. La charge de la preuve en droit romain
5.15.1. Règle générale
La charge de la preuve veut dire qu’on est chargé d’apporter la preuve. On a 2 règles
générales :
• Actori incumbit probatio = La charge de la preuve incombe au demandeur. Le
demandeur introduit l’action et il doit donc donner la preuve.
• Reus in excipiendo fit actor = Le défendeur, en soulevant une exception (= e,
donnant un moyen de défense), devient demandeur. Quand il se défend, le
défendeur devient demandeur.
5.15.2. Application de ces principes
Celui qui perd est celui des plaideurs qui, le premier, échoue dans la preuve qu’il doit
apporter. Le premier à devoir prouver est toujours le demandeur.
C’est demandeur-défenseur. Chacun des 2 donne une preuve une fois. Si chaque partie sait
qu’elle n’a pas de preuve, on peut faire le serment, ça peut donner plus de chances de
gagner.
5.16. La charge de la preuve en droit moderne
Les règles de la charge de la preuve sont toujours d’application aujourd’hui.
1) Art. 1315 de l’ancien C. Civ.
« Celui qui réclame l’exécution d’une obligation, doit la prouver. Réciproquement, celui qui se
prétend libéré, doit justifier le payement ou le fait qui a produit l’extinction de son
obligation. »
2) Art. 870 CJ (code judiciaire)
« Chacune des parties a la charge de prouver les faits qu’elle allègue. »
3) Art. 8.4 du Code civil
« Celui qui veut faire valoir une prétention en justice doit prouver les actes juridiques ou faits
qui la fondent. Celui qui se prétend libéré doit prouver les actes juridiques ou faits qui
soutiennent sa prétention. »
C’est l’application de ces règles qui permet de savoir qui gagne.
Maxime D., année académique 2023-2024
→ Dans ce cas, le préteur désigne un autre juge et la phase apud iudicem est recommencée
jusqu’à ce qu’un jugement soit rendu.
5.18. Le déni de justice en droit moderne
Refuser de juger est un déni de justice en droit moderne, ce qui est interdit. Le juge doit
toujours trancher, même si la loi ne lui dit pas quoi faire.
1) Art. 5 CJ
« Il y a déni de justice lorsque le juge refuse de juger sous quelque prétexte que ce soit,
même du silence, de l’obscurité ou de l’insuffisance de la loi. »
2) Art. 258 CP
« Tout juge, tout administrateur ou membre d’un corps administratif, qui, sous quelque
prétexte que ce soit, même du silence ou de l’obscurité de la loi, aura dénié de rendre la
justice qu’il doit aux parties, sera puni d’une amende de deux cents [euros] à cinq cents
[euros], et pourra être condamné à l’interdiction du droit de remplir des fonctions, emplois
ou offices publics. »
Le juge doit juger. Sinon, il est puni. Le déni est grave en doit moderne.
5.19. Les effets du jugement en droit romain
5.19.1. Pas de voie de recours
En droit moderne, on peut souvent faire un recours si on n’est pas content. Ce n’était pas le
cas en droit romain.
5.19.2. L’exécution du jugement
Le juge n’a pas l’imperium et il se peut que quand le demandeur aille trouver le défendeur
pour avoir son dû, le défendeur refuse. Dans ce cas, le demandeur va aller au préteur pour
introduire une nouvelle action : il va demander l’exécution du jugement. C’est l’action en
exécution du jugement. Cette action condamne le défendeur au double du montant prévu.
Exemple : 100 € → 200 €. S’il ne s’exécute toujours pas, alors le préteur adjuge et cela
permet d’exécuter le jugement même si le défendeur n'a pas envie. On le force via :
5.19.3. L’action en exécution du jugement (actio iudicati)
1) La manus iniectio (l’exécution sur la personne)
On exécute le jugement via l’exécution sur la personne. On trouve déjà ça en droit archaïque.
Au départ, on mettait le défendeur en esclavage le temps que sa peine soit remboursée.
Maxime D., année académique 2023-2024
En droit classique, on va plus le mettre en prison le temps que quelqu’un paie la dette.
2) La venditio bonorum (la vente des biens)
On prend les biens du défendeur et on va les vendre pour atteindre le montant du procès.
Maxime D., année académique 2023-2024
Plusieurs mois s’écoulent et Marcus n’a toujours pas remboursé Titus. Titus, charitable, informe alors
Marcus qu’il n’est plus nécessaire de le rembourser et qu’il lui offre les 10.000 sesterces
précédemment prêtés. Cependant, quelques jours plus tard, Titus entend parler d’une super affaire :
un marchand vend des vins millésimés à bas prix. Regrettant alors d’avoir dit à Marcus qu’il ne devait
plus le rembourser, il lui fait savoir qu’il a changé d’avis. Marcus refuse toutefois de le rembourser.
Titus, résigné, introduit alors une action en justice pour récupérer les 10.000 sesterces.
2.2. L’action intentée par Titus est-elle une actio in rem ou in personam ?
In personam car Titus demande 10 000 sesterces et ces 10 000 sesterces sont liés à la relation entre
Marcus et Titus. C’est une dette.
2) La phase in iure : le préteur va écouter les parties et décider s’il confère l’action en justice ou
pas. Il va formuler la formule du procès s’il accepte.
Les parties citées dans l’intentio sont le demandeur et le défendeur dans la procédure in personam.
Le défendeur est Marcus et le demandeur est Titus.
3) Exceptio (de pacte) : Et s’il n’a pas été convenu entre AsAs et NsNs que cette somme d’argent
ne serait pas réclamée
4) Condamnatio : Qu’il condamne NsNs à payer à AsAs 10.000 sesterces
5) Absolutio : Si cela n’appert pas, qu’il l’acquitte
2.6. Lors de la phase apud iudicem (= devant le juge), sur qui reposera la charge de la
preuve ?
Le premier à devoir prouver est le demandeur. Il doit prouver l’existence de la dette. Ensuite, le
défendeur va devoir prouver que le demandeur lui a dit qu’il ne devait pas le rembourser. Si Titus
n’arrive pas à prouver l’existence de la dette, Marcus n’a pas à prouver que la dette a été annulée.
2.7. Dans l’hypothèse où Marcus est condamné mais refuse toujours de payer, que peut
faire Titus pour faire exécuter la décision ?
Titus va chez le préteur pour demander les voies d’exécution forcée. Pour cette demande, il va
introduire une action : l’actio iudicati. Cette action a pour effet de doubler le montant (donc 20 000
sesterces au lieu de 10 000).
À noter que l’action peut ne pas être accordée par le prêteur. Si c’est accepté, on va vendre les biens
du défendeur, ou condamner à la prison ou l’esclavage (moins les 2 derniers pour le droit classique,
c’est plus durant le droit archaïque).
3. Casus (variante)
Même chose mais il y a un changement, il est en gras et souligné :
En 30 PCN, Marcus, un jeune citoyen romain, se rend au marché afin d’acheter un cheval. Il est
accompagné de son ami, Titus. Après d’âpres négociations avec le marchand, Marcus et celui-ci se
mettent d’accord sur un prix de 20.000 sesterces. Marcus, qui n’a en sa possession que 10.000
sesterces, emprunte alors la somme manquante à son ami Titus pour payer le marchand, en lui
promettant de le rembourser au plus vite.
Plusieurs mois s’écoulent et Marcus n’a toujours pas remboursé Titus. Titus, charitable, informe alors
Marcus qu’il n’est plus nécessaire de le rembourser et qu’il lui offre les 10.000 sesterces
précédemment prêtés. Cependant, quelques jours plus tard, Titus entend parler d’une super affaire :
un marchand vend des vins millésimés à bas prix. Regrettant alors d’avoir dit à Marcus qu’il ne devait
plus le rembourser, il lui fait savoir qu’il a changé d’avis. Marcus accepte et lui fait savoir qu’il le
remboursera d’ici un mois. Au bout du temps imparti, Titus n’a toujours pas reçu son argent.
Résigné, il introduit alors une action en justice pour récupérer les 10.000 sesterces.
4) Replicatio : Et si on n’a pas convenu ensuite qu’il serait permis de réclamer cette somme
d’argent
5) Condamnatio : Qu’il condamne NsNs à payer à AsAs 10.000 sesterces
6) Absolutio : Si cela n’appert pas, qu’il l’acquitte
1) Civiles ou prétoriennes
2) De droit strict ou de bonne foi
3) In rem ou in personam
4) Etc.
Le préteur faisait face à une situation où il n’y a aucune réaction prévue par le droit. Pour combler ces
lacunes, il a fait une loi face à ce fait.
Le dépôt et le commodat sont des contrats. Exemple : on dépose un ordinateur et on le reprend plus
tard, c’est le dépôt. Le commodat, c’est ça mais celui qui héberge l’objet peut l’utiliser. Il n’y avait
aucune action civile pour ces 2 actions. A partir de là, le préteur a créé une norme. On va alors forcer
le logeur de l’objet à rendre l’objet.
Les actions utiles sont quand le préteur voit qu’il y a une action civile mais qu’on l’applique que pour
un cas, et donc qu’on ne peut pas créer de règle générale. Le préteur va alors élargir son champ
d’application.
Ce sont des actions dont la formule comporte une fiction. La fiction consiste à admettre comme vraie
une hypothèse contraire à la réalité, c’est surtout dans les procès avec des pérégrins. En effet, le
préteur, avec le droit formulaire, a étendu le champ d’application aux pérégrins. On fait comme si le
pérégrin était un citoyen romain, on admet donc quelque chose qui est faux pour lui permettre d’agir
en justice. Avant, les vols contre un pérégrin n’étaient par exemple pas condamnés.
Dans l’action civile, si on veut l’adoption d’une loi, on doit faire voter avec les comices et tout. C’est
donc un processus lourd qui est lourd. Or, le préteur a fait des lois pour combler des lacunes, c’est
donc plus rapide.
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Le juge a un champ de manœuvre limité. Il ne peut par exemple pas dire que le défendeur va payer la
moitié. Le défendeur ne peut donc pas argumenter qu’il y a violation de la bonne foi.
Ça peut conduire à un résultat non-équitable. Exemple : on a 10 000 sesterces demandés contre nous
mais il y a 5 000 sesterces qu’on avait donnés 5 mois avant. On ne peut pas déduire les 5 000
sesterces, donc pour en demander 5 000 sesterces au lieu de 10 000. Le caractère strict est vraiment
le problème de ce procès. Le juge ne peut pas faire preuve de justice.
Le juge a une bonne marge de manœuvre. On n’a pas procédé via des exceptions pour régler le
problème mais en créant un nouveau machin.
Exemple avec le vendeur qui vend un terrain qu’il était sûr fertile.
• Bonne foi
On se dit qu’il y a une violation du droit des personnes. On se place dans la peau du sujet, qui dit
qu’on viole le droit des personnes.
• Formules :
On est dans l’action de bonne foi car on commence par « tout ce que » et on a aussi « de bonne foi ».
Le juge a donc une plus grande marge de manœuvre. On a la même chose dans l’actio venditi.
Le demandeur peut choisir et discuter avec le défendeur pour avoir un accord qui arrange les 2
parties.
Dans l’édit du préteur reconstitué, on ne retrouve pas la démonstratio. Ce n’est pas toujours là.
Quand on a l’action de bonne foi, ce n’est pas toujours là. Quand c’est anti et banditi, c’est toujours là.
4.2.3. Contrats
Sur la base de cette distinction, on a classifié certains contrats sur base de leurs effets :
4.2.3.1. Unilatéraux
• Au moment de sa formation ou ultérieurement, le contrat unilatéral ne fait naître
d’obligations que dans le chef d’une seule des deux parties contractantes.
Exemple : on prête une somme d’argent. Notre obligation est de rembourser l’argent mais l’autre
personne n’a plus d’obligation. Au moment de sa formation ou ultérieurement, on a une obligation
pour une seule personne.
Dès le moment de la formation, on a des obligations à charge des 2 parties. Exemple : contrat de
vente : on doit livrer la chose et l’autre doit donner le prix.
Exemple avec le contrat de dépôt : c’est unilatéral car après qu’on dépose la chose, le logeur doit
restituer la chose, il n’y a que lui qui a une obligation. Cependant, on peut avoir une naissance
d’obligations croisée. Par exemple, on doit restituer le bien dans l’état dans lequel il était. S’il y a un
risque d’endommagement, que la personne a des frais à payer, alors on va devoir payer pour les frais
que le logeur aurait exposé pour conserver les biens.
1) Juridiction contentieuse
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2) Juridiction gracieuse
Il dit le droit en-dehors de tout contentieux, il aide les parties à accomplir des actes juridiques, par
exemple faire un transfert de propriété, affranchir un esclave, etc.
5.2.2. In iure cessio prend la forme d’un procès fictif limité à la phase in iure
On va utiliser la forme du procès alors qu’il n’y en a pas. Les parties, comme dans un procès, se
rendaient devant le préteur, comme si on était dans la phase in iure.
1) Vindicatio : « Je dis que ceci est à moi en vertu du droit des Quirites, selon sa condition ;
comme je l’ai dit, je t’ai imposé la vindicte ».
La différence avec le procès est que le vendeur ne revendique pas la propriété, il ne va pas faire la
contradiction. Le vendeur qui a la place du défendeur est silencieux, ce qui permet l’échange de
propriété.
5.2.3. Usages :
1) Transfert de la propriété
2) Affranchissement d’un esclave
3) Adoption
5.3. Les procédures organisées par le préteur sur la base de son imperium
1) Les stipulations prétoriennes (cautiones)
2) Les envois en possession (missio in possessionem)
3) Les interdits (interdicta)
4) Restitutio in integrum
Les procédures sont très brièvement décrites dans le syllabus car on le reverra plus tard en droit
romain.
Spondeo (« Je promets »)
Le préteur aide à faire un contrat. Ce qui se passe est que les parties au contrat allaient devant le
préteur.
• La prestation est fournie par celui qui promet (le promettant) à celui qui stipule (le stipulant)
• La cautio est le document écrit (instrumentum) qui atteste que la stipulation orale (negotium)
a été conclue.
On met par écrit pour avoir une preuve. Cette cautio permet de distinguer l’acte juridique en tant que
tel. L’instrumentum est le moyen de preuve. Le negocium est l’acte juridique en tant que tel.
Maxime D., année académique 2023-2024
On est après le procès, avec l’exécution forcée (en droit classique, on fait une saisie des biens). Le
demandeur ne vend pas lui-même les biens, on fait d’abord un envoi en possession pour vendre les
biens.
5.6.2. Objectifs :
1) Empêcher avant que ça se passe un particulier de nuire aux intérêts d’un tiers à l’égard des
biens immobiliers, sacrés ou publics, dont tous les citoyens peuvent avoir la jouissance.
2) Conférer ou protéger la possession d’un bien privé.
Le but est la prévention, empêcher de nuire à certains biens, que ce soit des biens publics ou sacrés
dont tout le monde peut jouir ou aux biens d’une autre personne.
On va s’adresser au préteur et on va lui demander d’intervenir sans procès car il y a une personne qui
ne peut pas être protégée via un procès, notamment les mineurs. Il y a des lois qui entourent les
contrats sur les mineurs mais certaines personnes concluaient des contrats avec eux sans leur tuteur.
5.7.2. Effet
• Annulation de l’acte attaqué
L’idée n’est pas de donner comme au procès une compensation mais une annulation de l’acte
juridique qui a été conclu au détriment de certaines personnes vulnérables. Ce n’est pas un procès.
• Effets rétroactifs (ex tunc) >< Effets pour l’avenir (ex nunc)
On rétroagit, on fait comme si le contrat n’avait jamais existé. Ça s’oppose à ex nunc, où le contrat ne
vaut plus pour l’avenir mais pour la restitutio in integrum, c’est ex tunc.
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Elle peut être limitée par la loi, comme avec les mineurs qui ne peuvent pas voter.
Cette notion de la personne est différente en droit romain car tout le monde n’a pas des droits. En
fait, c’est suivant le groupe auquel on appartient qu’on va avoir des droits. Les droits sont différents
selon la catégorie juridique.
C’est le terme qui a donné « personne » mais il signifie l’être humain, libre ou esclave, donc
indépendamment de ces droits.
• Caput
2.3.3. 3 niveaux
La modification du statut juridique peut intervenir à plusieurs niveaux : la liberté, la cité et la famille.
2) La cité : si on est citoyen romain, on a des droits romains. Si on est citoyen latin, on en a
d’autres, ou enfin pérégrins, c’est encore différent. Les Romains ont plus de droit que les
Latins qui ont plus de droit que les pérégrins.
2.3.4.1. Maxima
• Perte de la liberté, de la cité et des liens familiaux
2.3.4.2. Media
• Perte de la cité et des liens familiaux
2.3.4.3. Minima
• Mutation des liens familiaux
Les personnes
Libres Esclaves
Ingénus Affranchis
Il y a 3 possibilités :
3.1.1.1. Naissance
C’est la principale source. L’enfant qui est né d’une femme esclave sera lui-même esclave.
3.1.1.2. Captivité
Rome pouvait faire la guerre et si un Romain était fait prisonnier par un autre peuple, il devenait
esclave de l’autre cité. Inversement, si Rome capturait des citoyens des autres cités, ces prisonniers
devenaient esclaves.
Le post liminium est quand le citoyen romain a été pris en captivité et quand il revient à Rome, il
redevient citoyen romain et récupère tout ce qu’il avait avant au niveau des droits et des biens.
A noter qu’on pouvait être libre, puis pris en captivité, pris à nouveau libre, etc. Plein de
combinaisons de vie étaient possibles.
1) Quand le citoyen s’était soustrait au recensement. Les censeurs sont chargés de faire le
recensement).
2) Quand le citoyen se soustrait au service militaire.
3) Quand le débiteur était insolvable (mais seulement dans l’ancien droit).
4) Quand une personne a été jugée pour un crime atroce.
5) Quand une femme entretient une relation avec un esclave et que l’homme a demandé par 3
fois à la femme d’arrêter mais que la femme n’a pas arrêté.
La civitas est la citoyenneté. Le citoyen qui l’a va avoir des droits politiques et civils. Cependant, pour
les femmes, il n’y a que les droits civils et pas ceux politiques.
Ce sont :
1) Le droit au nom
Les citoyens masculins avaient un nom composé de plusieurs parties. Pour les femmes, c’était
beaucoup plus simple : les prénoms étaient selon l’ordre de naissance.
C’est une obligation et pas en soi un droit mais les Romains classaient ça comme un droit.
Ce sont :
C’est la procédure en droit archaïque. La procédure n’était accessible qu’aux citoyens romains.
La Ligue Latine est une alliance entre Rome et d’autres cités. Elle prévoit que chaque cité a sa propre
citoyenneté, son droit, etc. mais on a entre les cités des droits réciproques. Ça visait vraiment des
facilités entre les différentes cités. Ces liens réciproques sont :
En 338 ACN, la Ligue Latine est supprimée par Rome. Cependant, cette Ligue Latin va être
réappliquée aux cités crées par les Romains. Néanmoins, le ius latinum est limité au :
a) Commercium
b) Ius suffragii
A nouveau, on a une évolution. En fait, les citoyens participent aux guerres comme les citoyens
romains mais n’ont pas les droits des Romains. Ils ne sont donc pas contents. On va donc avoir des
guerres sociales.
Ça va pousser Rome à donner la citoyenneté romaine. Tous les citoyens libres sont alors citoyens
romains. Rome ne se contente plus à l’Italie et va utiliser le ius latinum, pour des personnes non-
italiennes. Ces Latins provinciaux vont avoir les mêmes droits que les Latins coloniaires (commercium
et ius suffragii) :
a) Le commercium
b) Le ius suffragii
Les Latins Juniens ne sont pas des habitants d’Italie mais une catégorie créée par l’empereur Auguste.
En fait, affranchir un esclave se fait selon une certaine procédure. Si on ne le respecte pas, l’esclave
est mal affranchi, il devient alors un Latin Junien. Il a juste le commercium. Il officiellement libre mais
n’a que ce droit.
Il est l’étranger.
• Le pérégrin est sujet de droit de la cité dont il est ressortissant, droit reconnu par Rome et
appliqué sur son territoire, depuis l’institution d’un préteur pérégrin en 242 ACN
Le pérégrin dépend du droit de sa cité. Le droit des pérégrins dépend donc de la cité d’origine. C’est
différent selon Athènes, etc.
C’est l’exception. Le pérégrin peut avoir le conubium et le commercium si Rome le décide. Rome peut
par exemple faire ça si un pérégrin s’est vraiment bien comporté.
• Les pérégrins déditices : catégorie défavorisée qui comprend les descendants des ennemis
auxquels Rome a fait la guerre et qui ont capitulé par deditio
Ces pérégrins sont la catégorie la plus défavorisée car ils sont les descendants des cités qui se sont
rendues à Rome sans se battre. Pour Rome, c’est honteux de se rendre sans combattre. Cette
catégorie a donc été inventée. Ces pérégrins ne peuvent absolument jamais devenir citoyens
romains.
Maxime D., année académique 2023-2024
C’est la deuxième naturalisation collective, la première étant après les guerres sociales. Cette
constitution impériale était sous forme d’édit.
3.2.4.2. Pourquoi ?
On n’a pas la réponse mais on a plusieurs pistes :
Les citoyens romains payaient un impôt sur les successions. Si on a plus de citoyens romains, on a
donc plus d’impôts sur les successions. Cet édit était peut-être pour remplir les caisses de l’Etat.
Pour les chrétiens, c’était une décision désastreuse car ils refusaient de donner un culte à l’empereur.
Ils étaient donc facilement repérés et punis.
Jusque-là, les pérégrins étaient soumis au droit de leur cité. En faisant ça, l’empereur a peut-être
voulu simplifier la charge de l’administration. Cependant, vu que le nombre de citoyens augmente (et
en plus tout d’un coup), la charge administrative est augmentée. C’est donc le motif le moins fiable.
• Gaius 1, 49 : « A nouveau, parmi ces personnes qui sont soumises au droit d’autrui, il y en a
qui sont en puissance (in potestate), d’autres en main (in manu), d’autres en mainprise (in
mancipio) »
• Le pater familias est « l’homme libre, citoyen romain, dont n’est plus en vie aucun
ascendant mâle en ligne masculine directe, que ce soit son père, son grand-père paternel
ou le père de ce dernier »
Pour être pater familias, il ne faut donc plus aucun homme au-dessus de nous de façon directe (donc
pas les oncles, frères, etc.).
Si on a un grand-père ou un père, AUCUN pater familias pour le petit-fils. Si le grand-père meurt, c’est
donc le père. Si le père meurt, le fils.
Une femme peut être sui iuris si plus aucun pater familias n’est possible. Cependant, si on a 2 fils,
alors les 2 sont pater familias, et même s’ils ont encore leur mère.
Ce n’est pas parce qu’on est majeur qu’on a notre patrimoine, etc. Pour avoir son propre patrimoine,
on doit être sui iuris. Ce n’est pas l’âge qui détermine. Même à 50 ans, on peut ne pas être sui iuris.
Pour la femme qui a un mari mais aucun ascendant male en ligne directe, son mari est le sui iuris.
Une femme peut ne pas avoir d’autorité sur elle mais n’aura jamais d’autorité sur quelqu’un, même
ses fils. Même s’il n’y a que la femme et 2 fils, elle n’a pas d’autorité sur eux.
1) La patria potestas
C’est la puissance paternelle sur ses descendants en ligne directe, nés d’un mariage ou adoptés
2) La manus
Exemple 1 :
Imaginons qu’on ait un homme qui est pater familias et une femme qui a encore un pater familias.
Si c’est mariage cum manu, la femme va quitter la puissance paternelle de son pater familias originel
et va être sous la puissance de son mari. Si pas, c’est le mariage est sine manu et la femme reste sous
la puissance de son pater familias d’origine.
Si la femme est sine iuris, elle choisit si elle veut un mariage cum manu ou sine manu. Si c’est sine
manu, le mari devient le pater familias de la femme. Si elle sui iuris, le patrimoine qu’avait la femme
va aller à l’homme.
La question de savoir si on va faire un mariage sine manu ou cum manu est donc pécuniaire. Si la
femme pauvre et l’homme riche, il est alors intéressant pour la femme d’avoir un mariage cum manu,
car il n’y a rien à perdre. Par contre, si la femme est riche et l’homme est pauvre ou irresponsable, il
est intéressant de faire un mariage sine manu.
Exemple 2 :
1) Pour le plus à gauche, le plus haut est pater familial. Pour le milieu, l’homme est pater
familias et la femme est alieni iuris de son mari. Pour la droite, l’homme du mariage est alieni
iuris car il a son père. La femme est alieni iuris du mari de son père.
2) Pour la gauche, si le grand-père meurt, la femme est alieni iuris de son mari. Pour le milieu,
l’homme meurt, la femme devient sine iuris. Pour la droite, si le mari meurt, ça ne change
rien pour la femme, elle est toujours soumise.
3) Si, pour la gauche, les 2 parents décèdent, le garçon devient pater familias et la fille sine iuris.
Si tous les hommes à droite sont morts, alors la femme est sine iuris.
4) Si, pour la droite, le grand-père décède, le père devient pater familias.
5) Si, pour la droite, les 2 mâles meurent, alors le petit fils devient pater familias, même que sa
mère est vivante. Mais sa mère est sine iuris.
3) Le mancipium
C’est le pouvoir sur un fils ou une fille de famille conféré provisoirement par le pater familias et
définitivement pour l’esclave.
On faisait souvent ça si un pater familias avait un fils qui faisait des bêtises. Le pater familias de la
famille qui a causé des dommages va donner provisoirement le pouvoir à l’autre pater familias sur
l’enfant le temps que l’enfant ait payé. A noter que ça peut être pour autre chose qu’un dommage, un
père peut haïr son fils. C’est libre.
4) Agnation et cognation
• La cognation est la parenté par le sang, fondée sur la naissance, la seule qui subsiste dans
notre droit moderne. Elle est transmise par le père et par la mère.
• L’agnation est la parenté juridique par les hommes, qui unit toutes les personnes qui, à un
moment de leur vie, se sont trouvées sous la puissance du même pater familias.
• Toute personne appartient à deux familles cognatiques, celle de son père et celle de sa mère,
mais à une seule famille agnatique, celle du père.
2.1. L’absence
2.1.1. L’absent est celui dont on ne sait pas s’il est vivant ou mort
On ne sait donc pas s’il est une personne ou pas. Cette notion d’absence est toujours présente en
droit moderne.
Quand on a une déclaration d’absence, on va considérer que la personne est morte. On fait donc les
opérations comme héritage, la dissolution du mariage, etc.
2.1.2.3. Tierce-opposition
Si la personne disparue réapparait 10 ans après par exemple, le revenu peut faire une tierce-
opposition.
Cette opération permet à la personne absente de retrouver tous ses droits, sauf le mariage qui reste
dissout. On fait ça pour que le conjoint n’ait pas de double mariage.
Maxime D., année académique 2023-2024
• Non-présents
Ce sont des personnes captives auprès de l’ennemi. Ils sont captifs de guerre et donc en esclavage.
Ils sont considérés comme absents pour leur permettre de retrouver leurs droits quand ils reviennent
(si ça arrive).
C’est l’enfant pas encore né. Il est appelé « le ventre », il est un peu une portion de la mère.
L’enfant n’est pas né (donc pas à priori vivant) mais le droit romain va lui reconnaitre des droits qui
sont suspendus à sa naissance future.
Infans conceptus pro iam nato habetur quotiens de commodis eius agitur = « L’enfant simplement
conçu (donc pas encore né) est considéré comme déjà né toutes les fois qu’il y va de ses avantages ».
Le droit romain va reconnaitre certains droits (mais aucune obligation !). Ces droits sont le
postliminium (donc si le descendant est conçu en captivité, on se dit qu’il est déjà une personne et il
pourra revenir à Rome). Il a aussi le droit à la succession de son père : si le père meurt avant la
naissance, le descendant héritera à sa naissance. On a aussi le curateur au ventre qui s’occupera du
patrimoine du ventre.
Si l’enfant à naitre est mort-né, tous ses droits sont caducs. On refait donc l’héritage, etc.
3. Détermination du statut
3.1. Le statut de l’enfant à la naissance
• Le statut de l’enfant dépend du mariage
L’enfant a déjà un statut à la naissance. Son statut dépend du mariage de ses parents.
Mariage en justes noces = les 2 parents doivent avoir le conubium. C’est le droit de contracter
valablement un mariage. Il faut que les 2 aient ça. Les citoyens romains ont ce droit mais certains
pérégrins peuvent avoir à titre individuel ce droit.
Si les parents sont mariés en justes noces, alors l’enfant, au moment de sa conception suivra le statut
du père.
Cette conception est on vérifie si le père est vraiment le père. Pour vérifier, les Romains ont fait une
période légale de conception. :
Maxime D., année académique 2023-2024
• Période légale de conception (art. 326 C. Civ.) : entre le 300e (10 mois) et le 180e
(6 mois) jour qui précède la naissance
Ils ont pris la date de conception le plus court et celui le plus long. Entre 300ème et 180ème, on se dit
que c’est bon, c’est légitime. On a aussi ça dans le code civil.
Si on n’est pas marié en justes noces (et donc pas mariés), l’enfant suit la condition de la mère lors de
la naissance.
On parlait du moment le plus favorable car on vise le cas où une femme est prisonnière. On veut
éviter que le malheur de la mère aille à l’enfant. Si la femme a été citoyen romaine, alors l’enfant sera
citoyen romain.
On arrive à dater à avant 90 ACN ça car cette loi était applicable aux Latins. Or, les Latins ont eu une
naturalisation collective. Donc, logiquement, ça devrait dater d’avant cette collectivisation.
Cette loi était en fait visée pour le cas où la mère est citoyenne romaine et père est pérégrin. On
devrait logiquement suivre la mère (car le père est pérégrin et n’a donc pas le conubium). Cependant,
l’exception fait que l’enfant est pérégrin.
Si le père est romain et la mère pérégrine, ce n’est pas en justes noces, on suit donc la mère et
l’enfant est alors pérégrin. Ce n’est pas une exception, la Lex Minicia ne s’applique en fait pas.
On n’aura pas de casus avec les Latins. On applique cependant les règles qu’on a vues si on en a. On
nous demandera beaucoup moins car les Latins sont un statut supprimé et réutilisée plus tard, c’est
donc plus rare que pérégrin.
Si le père est pérégrin et a le conubium après la naissance, ça ne compte pas. Le statut de l’enfant
devient indépendant de ceux des parents une fois que son statut est déterminé.
Sin dans casus, c’est en 70 ACN, alors on applique la Lex Minicia. De toute façon, en général, on
l’applique car on fera toujours des casus en droit classique.
3.2. La naturalisation
3.2.1. Définition
• La naturalisation est la décision d’accorder la citoyenneté à un individu ou une collectivité,
établie par une loi ou par la décision d’un magistrat cum imperio (qui a l’imperium)
On a vu 2 naturalisations :
3.3. L’affranchissement
3.3.1. Définition
• L’affranchissement (manumissio) est l’acte juridique par lequel un maître confère la liberté à
son esclave
1) Par la vindicte
C’est devant le préteur, le maitre, l’esclave et le préteur sont présents. Le maitre impose la vindicte (=
petite baguette de bois).
2) Le cens
Le cens est le recensement des citoyens romains effectué tous les 5 ans par les censeurs. Chaque
romain devait se manifester, déclarer sa famille et ses biens. A cette occasion, le citoyen romain peut
dire que l’esclave ne doit pas être considéré comme un esclave mais comme un citoyen romain à part
entière.
Le censeur est un magistrat élu pour 5 ans et fait le recensement de tous les citoyens.
3) Le testament
Testament : le citoyen romain peut dire qu’à sa mort, tel esclave sera un citoyen romain.
Quand l’affranchissement n’est pas juste et légitime, par exemple quand le maitre a affranchi en étant
soul dans une soirée, c’est un affranchissement irrégulier. L’esclave sera alors latin Junien.
Si l’esclave au cours de sa vie a été soumis à une peine afflictive (peine très dégradante, comme être
battu en public, ou l’esclave a été gladiateur, prostitué, etc. (surtout les gladiateurs)). L’esclave, étant
dégradé, ne pouvait pas être citoyen romain, il devient alors pérégrin déditice et ne peut pas devenir
citoyen romain. Il a le même statut que les descendants des cités qui se sont rendues à Rome sans
combattre.
Rappel : pour être mariés en justes noces, les deux parents doivent avoir le conubium.
Ont le conubium : les citoyens romains et les pérégrins qui l’ont reçu à titre individuel.
Maxime D., année académique 2023-2024
→ Les parents ne sont pas mariés en justes noces : à la naissance ou le moment le plus
favorable pour l’enfant
3.4.2. EXCEPTION
• Loi Minicia (ante 90 ACN)
On devrait suivre mère mais c’est l’exception où l’enfant doit suivre le statut le plus défavorable, et
l’enfant est donc pérégrin.
Si le statut du père change dans la période de 120 jours, on ne sait pas mais, par déduction, on
suivrait logiquement le statut le plus favorable, comme avec la mère.
3.5. Exercices
Ce ne sont pas des casus mais ils sont un bon entrainement
Si on dit que la personne est esclave, on en reste à là. Si on dit que la personne est latine ou
pérégrine, ou s’arrête là.
A l’examen, il faut mettre le raisonnement. Répondre tout court le statut au niveau des 3 trucs fait
qu’on n’a PAS les points !
1) Une femme citoyenne romaine mariée en justes noces avec un citoyen romain met au
monde un enfant. Quel est le statut de l’enfant à la naissance ? Justifiez votre réponse au
triple point de vue de la liberté, de la cité et de la famille.
C’est marié en justes noces -> on suit le statut du père au moment de la conception -> l’enfant sera
libre, citoyen romain et alieni iuris (car il a encore un ascendant mâle en ligne directe).
2) Une femme citoyenne romaine met au monde l’enfant qu’elle a eu hors mariage avec un
pérégrin. Quel est le statut de l’enfant à la naissance du point de vue de la cité ? Justifiez
votre réponse.
La règle est donc que l’enfant suit le statut de la mère lors du moment le plus favorable ou la
naissance. Mais il y a la Lex Minicia, l’enfant est donc pérégrin.
3) Une femme esclave est affranchie par le cens deux mois avant d’accoucher. Quel sera le
statut de l’enfant à la naissance au triple plan de la liberté, de la cité et de la famille ?
Le type d’affranchissement est par le cens, donc juste et l’légitime. La femme devient donc citoyenne
romaine.
Cependant, on n’a pas de mariage en justes noces, on prend donc le statut de la mère, l’enfant est
donc libre, romain et sui iuris de naissance ou pater familias si son père est vivant (on ne connait pas
le père).
Maxime D., année académique 2023-2024
4) Agrippina, une belle et riche citoyenne romaine, mariée depuis de nombreuses années au
préteur Fabius, entretient une relation adultère avec Marcus. De cette relation nait une
petite fille, Caesula. Quel sera le statut de Caesula au triple plan de la liberté, de la cité et
de la famille ?
On a des justes noces avec Fabius. Ce n’est pas avec Marcus mais ce n’est pas important. Peu importe
le vrai père…
On a un mariage en justes noces car Fabius est préteur et elle est citoyenne romaine (parmi les droits
des citoyens romains figure le droit de postuler pour être magistrat). Donc, le statut de Caesula est
libre, romaine et alieni iuris de Fabius (et pas de Marcus !).
• Le mancipium sur un fils ou une fille de famille conféré provisoirement à autrui par le
pater familias, le pater familias a donc le mancipium
• L’adrogatio et l’adoption
La mancipation est un procédé avec beaucoup de formalisme et qui permet d’accomplir une série
d’actes juridiques, et pas juste le transfert.
Il est aussi appelé l’acte per aes et libram ou l’acte libral (libral est la balance).
5) La présence d’un (un truc comme libri pens) (le peseur de la balance)
6) L’aliénateur (celui qui se sépare ici de l’alieni iuris)
La mancipation est donc vraiment un procédé qui demande des conditions strictes.
2) Mancipium : puissance du pater familias sur l’alieni iuris d’un autre pater familias
4.2.1. Effets :
Ça varie si l’alieni iuris est libre ou esclave.
Le pater familias peut choisir de soutenir le procès (et va donc payer) ou de faire un abandon noxal
où il transfère (et ne paie donc pas) : l’alieni iuris travaille pour l’autre pater familias pour une durée
déterminée.
2) Mancipium
Les liens qui lient l’alieni iuris et l’ancien pater familias sont temporairement rompus.
Une fois le temps écoulé, l’alieni iuris n’est plus lié au nouveau pater familias, mais à son ancien.
Ce transfert était souvent quand l’alieni iuris commettait un délit, une faute, un dommage à autrui car
quand ça arrivait, le pater familias était le responsable. Le pater familias qui a subi le dommage va
donc agir en justice contre l’autre pater familias. Il pouvait transférer un alieni iuris d’esclave (mais
c’est alors définitif). Quand c’est un esclave, ça se rapproche d’une vente. En fait, vu qu’il considéré
comme un bien, c’est dans le droit des biens.
Le mariage est un premier acte juridique mais après, on voit si on le fait avec manus ou pas.
• Effets :
• Capitis deminutio minima = modification du statut, soit maxima, etc. voir cours de
semaine précédente)
On transforme les liens familiaux, si la femme est alieni iuris de son pater familias, alors elle change
de pater familias si c’est cum manu. Si elle est sine iuris, elle devient alieni iuris avec la manus.
C’est quand la femme qui vit avec son époux, chez son époux, sans interruption. Ça va faire que le
mari a automatiquement la manus. C’est automatique.
Pour éviter la manus automatique, elle pouvait faire ça (littéralement usurpation des 3 nuits) : la
femme s’arrange pour quitter le domicile et aller chez son pater familias 3 nuits.
4.4.2.2. Farreo
• Confarreatio = cérémonie religieuse
On sait peu de choses sur la confarreatio. Elle faisant vraisemblablement intervenir des gâteaux de
blé, elle devait être religieuse et qu’elle permettait que le mari acquière la manus sur son épouse.
C’est tout ce qu’on sait.
4.4.2.3. Coemptio
• Mancipation
• Aliénateur = pater familias (si alieni iuris la femme) ou femme (si sine iuris)
C’est une sorte de vente qui fait intervenir la mancipation et qui permet aussi d’avoir la manus.
Ça entraine :
Maxime D., année académique 2023-2024
Il arrivait qu’on mette la femme sous la protection d’un tiers, c’est la fiduciae causa. Le tiers assure
protection et assistance à la femme.
4.6. Divorce
4.6.1. Mariage cum manu : répudiation unilatérale du mari
• Diffarreatio si manus acquise par confarreatio
Le divorce existait mais on avait une différence selon que c’était cum manu ou sine manu. Si c’était
cum manu, elle est dépendante de son mari. Vu qu’elle n’est pas sine iuris, c’est le mari qui décide de
divorcer. La femme ne peut pas décider de divorcer. Il faut alors rompre le mariage mais aussi mettre
fin à la manus.
Soit on la mancipe tout court soit on la mancipe à son ancien pater familias
Cependant, si un maitre veut épouser son esclave et qu’il l’affranchit pour ça, il l’épouse et elle est
sine manu, le divorce n’est cependant pas possible pour la femme.
1. Table des matières
1. Table des matières ...................................................................................................................... 1
2. L’émancipation, l’adrogatio et l’adoption................................................................................... 2
2.1. L’émancipation .................................................................................................................... 2
2.1.1. La loi des XII Tables prévoit que le fils mancipé trois fois est émancipé................... 2
2.1.1.1. Les étapes : ............................................................................................................. 3
2.1.1.2. Affranchissement (acquéreur) ou mancipation (acquéreur) + affranchissement
(pater familias) ........................................................................................................................ 3
2.1.2. Raisons ........................................................................................................................ 4
2.1.3. Consentement ............................................................................................................. 4
2.1.4. Effets : capitis deminutio minima ............................................................................... 4
2.2. L’adrogatio ........................................................................................................................... 4
2.2.1. Définition..................................................................................................................... 4
2.2.2. Effets : Capitis deminutio minima et patrimoine ....................................................... 4
2.2.3. Forme : adoption par le peuple .................................................................................. 4
2.2.4. Raisons ........................................................................................................................ 4
2.2.5. Conditions : ................................................................................................................. 5
2.2.5.1. Lieu .......................................................................................................................... 5
2.2.5.2. Adrogeant ............................................................................................................... 5
2.2.5.3. Adrogé..................................................................................................................... 5
2.2.5.4. Et les femmes ? ....................................................................................................... 5
2.3. L’adoption ............................................................................................................................ 5
2.3.1. Définition..................................................................................................................... 5
2.3.2. Effets ............................................................................................................................ 5
2.3.3. Raisons ........................................................................................................................ 5
2.3.4. Forme : devant le préteur ........................................................................................... 5
2.3.4.1. Triple mancipation .................................................................................................. 6
2.3.4.2. In iure cessio ........................................................................................................... 6
2.3.5. Conditions : ................................................................................................................. 6
2.3.5.1. Pas de condition de lieu .......................................................................................... 6
2.3.5.2. Adoptant ................................................................................................................. 6
2.3.5.3. Adopté..................................................................................................................... 6
2.3.6. Deux types d’adoption sous Justinien : ...................................................................... 6
2.3.6.1. Adoptio plena ......................................................................................................... 6
2.3.6.2. Adoptio minus plena .............................................................................................. 6
3. Rappels ........................................................................................................................................ 6
3.1. Rappel : le statut de l’enfant à la naissance ....................................................................... 6
3.1.1. Il dépend du mariage .................................................................................................. 6
3.1.2. A quel moment ?......................................................................................................... 6
3.2. Période légale de conception et présomption de paternité.............................................. 7
3.3. Rappel : le statut de l’enfant à la naissance ....................................................................... 7
4. Casus............................................................................................................................................ 7
4.1. Casus 1................................................................................................................................. 7
4.1.1. Énoncé ......................................................................................................................... 7
4.1.2. Quel est le statut exact de Iulius ?.............................................................................. 7
4.1.3. Votre réponse aurait-elle était la même si Iulius était né en novembre 41 ? ........... 8
4.1.4. Votre réponse aurait-elle été la même si Iulius était né en novembre 41 et que
Desiderius avait été athénien ? .................................................................................................. 8
4.2. Casus 2................................................................................................................................. 8
4.2.1. Énoncé ......................................................................................................................... 8
4.2.2. Qui assume la responsabilité du vol, le fils ou le père, et avec quelles
conséquences ? Justifiez votre réponse ..................................................................................... 8
4.2.3. Quel sera le statut de Prima à la naissance, au triple plan de la liberté, de la cité et
de la famille ? .............................................................................................................................. 9
4.3. Casus 3................................................................................................................................. 9
4.3.1. Énoncé ......................................................................................................................... 9
4.3.2. Comment qualifiez-vous juridiquement la consultation que le service juridique de
l’empereur fait parvenir à Chresimus ? ...................................................................................... 9
4.3.3. Si Chresimus est libre, quel est son statut au niveau du droit de cité (status
civitatis) ? Appréciez les éléments de ce statut de son vivant et à sa mort.............................. 9
Monitorat VIII Fondements romains et éléments d’histoire du droit privé
2. L’émancipation, l’adrogatio et l’adoption
Le droit des successions est une matière importante à l’examen.
2.1. L’émancipation
Ça existe aussi en droit moderne, ça consiste à cesser le pouvoir parental sur les enfants. En droit
romain, on parle de puissance, la puissance du pater familias sur un alieni iuris. Pour faire cette
émancipation, on va aller voir la loi des 12 tables.
2.1.1. La loi des XII Tables prévoit que le fils mancipé trois fois est émancipé
Il faut 3 mancipations successives. La mancipation permet beaucoup d’actes juridiques.
Les mancipations vont être accomplies entre le pater familias qui va se débarrasser de son alieni iuris
et un autre pater familias qui sera son acquéreur.
• L’émancipation se fait donc sur la base de trois mancipations successives accomplies entre
le pater familias, comme aliénateur, et un tiers acquéreur qui, après chacune des deux
premières, libère le fils en l’affranchissant par la vindicte.
2.1.1.1. Les étapes :
1) Mancipation (pater familias)
Le pater familias mancipe son alieni iuris en faveur du tier. Vu qu’il y a une émancipation, l’alieni iuris
sera à la possession de l’autre pater familias.
Ce dernier va affranchir,.
2) Affranchissement (acquéreur)
L’écquéreur affranchit l’alieni iuris par la vindicte, il met donc fin à son mancipium sur l’alieni iuris.
L’alieni iuris revient à son ancien pater familias.
4) Affranchissement (acquéreur)
Idem
3ème fois. Dès la 3ème émancipation, on a mis fin à la patria potestas. Le fils est donc émancipé. Ce lien
est rompu. Cependant, vu qu’il a été transféré au tiers, l’alieni iuris n’a certes pas de lien avec l’ancien
pater familias mais il est sous la puissance de l’autre pater familias.
Il y a 2 ici possibilités :
a) L’acquéreur affranchit encore et donc l’alieni iuris devient sui iuris (et donc l’affranchisseur
devient le patron)
b) Le tiers mancipe et transfère l’alieni iuris au pater familias. Le pater familias affranchit donc lui-
même l’alieni iuris. Dans les faits, c’est une 4ème mancipation mais c’est en fait un transfert de
mancipium. Dans cette possibilité, le pater familias de base devient le patron.
On a ces 2 possibilités car quand on a un affranchissement, l’affranchisseur aura droit à une série de
droits comme celui de succession éventuelle de l’alieni iuris. Si le pater familias d’origine l’affranchit, il
aura droit à la succession. La question est vraiment de qui aura les services de l’affranchi.
Si un affranchi meurt sans testament et sans enfant, la succession revient à son patron (qui est donc
le dernier qui a définitivement affranchit).
Même remarque pour le patron : le tiers peut relancer au pater familias de base pour que l’ancien
pater familias soit le patron.
L’affranchi devient le client et l’affranchisseur devient le patron. L’affranchi doit voter pour le patron,
faire des affaires avec lui en priorité, l’accompagner, etc. et le patron doit protéger son client.
Les femmes et les petits enfants peuvent être émancipés mais il ne faut alors qu’une seule
mancipation.
2.1.2. Raisons
Les motifs de l’émancipation peuvent être :
En effet, en émancipant un ou plusieurs de ses fils, le père évitait le morcellement de son patrimoine.
Exemple : si on a 5 enfants, on doit normalement morceler l’héritage. On va alors faire des mariages
cum manu ou des émancipations pour diminuer le nombre d’héritiers.
b) Si l’alieni iuris va quitter Rome, l’émancipation lui permet de ne plus être sous la puissance de son
pater familias.
Ça pouvait être une aubaine pour l’alieni iuris car il était sine iuris et pouvait s’installer ailleurs.
2.1.3. Consentement
Le consentement de l’alieni iuris n’est pas requis
Entre guillemets, c’est logique car il est alieni iuris, il n’a donc pas vraiment son mot à dire sur sa vie.
2.2. L’adrogatio
2.2.1. Définition
L’adrogatio = l’adoption d’un pater familias par un autre pater familias + toute sa famille
Quand on a ça, un pater familias va adopter un autre pater familias ainsi que sa famille. Donc, on a
pater familias, appelé « l’adrogeant » qui va adopter un autre pater familias, appelé « l’adrogé ». C’est
particulier car on adopte un autre pater familias qui peut avoir contracté un mariage, avoir fait des
enfants, etc. Avec l’adrogatio, on adopte toute la famille et cette dernière va passer sous la puissance
de l’autre pater familias.
On va poser la question de si le peuple accepte ou pas l’adrogatio et le peuple ne peut répondre que
par « oui » ou « non ». C’est le pater familias adrogeant qui va demander aux personnes dans les
comices curiates leur accord.
Sous l’empire, l’empereur a tous les pouvoirs. L’adrogatio se fait donc par rescrit. Le rescrit est une
demande qu’on adresse à l’empereur via une lettre. Ce n’est donc plus devant les comices.
2.2.4. Raisons
Pourquoi faire ça ?
1) Pour que l’adrogeant aie des héritiers, c’est donc pour les personnes qui veulent avoir des
héritiers.
2) Pour l’adrogé, l’intérêt peut être pécunier puisqu’au décès de l’adrogeant, il héritera au premier
chef de l’adrogeant.
Quand l’adrogeant meurt, ce sont les mêmes règles qu’en temps normal, donc l’adrogé devient sui
iuris et le pater familias.
2.2.5. Conditions :
C’est strict.
2.2.5.1. Lieu
Jusqu’à la fin du droit classique, ce n’était qu’à Rome. Ce n’était pas ailleurs car c’est une adoption par
le peuple devant les curiates.
2.2.5.2. Adrogeant
Il doit être sans descendant et ne plus être en âge de s’en procurer par lui-même, d’avoir des
descendants. Sous l’empire, il doit aussi avoir plus de 60 ans, comme ça, on est sûr qu’il ne peut plus
avoir de descendants.
2.2.5.3. Adrogé
1) Il faut le consentement du pater familias adrogé. C’est logique car, vu que c’est un pater familias,
qui est donc sui iuris, il dirige sa vie.
2) Il doit aussi être puber. On ne peut donc pas avoir un adolescent de 12 ans par exemple
3) Il faut qu’il soit capable d’avoir des descendants.
2.3. L’adoption
2.3.1. Définition
Le pater familias libère un de ses alieni iuris de la patria potestas et le donne en adoption à un autre
pater familias qui aura donc la patri potestas.
On a par exemple un pater familias qui a un fils qui va être donné en adoption à un autre pater
familias.
2.3.2. Effets
L’alieni iuris ne sera plus en puissance de son pater familias d’origine mais sera alieni iuris du pater
familias adoptant.
2.3.3. Raisons
Pourquoi faire ça ?
A nouveau, on pourrait vouloir éviter morcellement du patrimoine et l’autre voudrait l’adopter, avoir
un héritier.
L’alieni iuris n’a pas à donner son avis, ce n’est pas requis. Cependant, au moment où il est sui iuris
(quand la patria potestas du premier pater familias est supprimé), il faut son avis pour être adopté.
Cependant, on n’a pas d’exemple où le sui iuris a soudainement refusé en cours de processus. Ça se
faisait de toute façon d’affilé.
2.3.5. Conditions :
2.3.5.1. Pas de condition de lieu
Partout dans l’empire romain, pas qu’à Rome.
2.3.5.2. Adoptant
On impose à partir de Justinien que l’adoptant aie 18 ans de plus que l’adopté pour respecter le
schéma familial habituel.
2.3.5.3. Adopté
Il ne doit pas forcément être puber.
3. Rappels
3.1. Rappel : le statut de l’enfant à la naissance
PRINCIPE :
Rappel : pour être mariés en justes noces, les deux parents doivent avoir le conubium.
Ont le conubium : les citoyens romains et les pérégrins qui l’ont reçu à titre individuel.
→ Les parents ne sont pas mariés en justes noces : à la naissance ou le moment le plus
favorable pour l’enfant
3.2. Période légale de conception et présomption de paternité
1) Période légale de conception (art. 326 C. civ.) : « L’enfant est présumé, sauf preuve contraire,
avoir été conçu dans la période qui s’étend du 300e au 180e jour avant la naissance (…) »
L’enfant à naitre, même s’il n’est pas juridiquement une personne, a anticipativement des droits. Vu
qu’il a droit à la succession de son père, si son père est mort avant naissance, on fait une
présomption de paterné :
2) Présomption de paternité (art. 315 C. civ.) : « L’enfant né pendant le mariage ou dans les 300
jours qui suivent la dissolution ou l’annulation du mariage, a pour père le mari. »
Si, par exemple, le père meurt ou divorce avant la naissance, on se dit que, logiquement, l’enfant a
comme père le mari qu’avait la mère.
4. Casus
4.1. Casus 1
4.1.1. Énoncé
Appius est un citoyen romain dont le commerce de chevaux est florissant. En 35 PCN, il décide
d’épouser sine manu Claudia, une belle citoyenne romaine.
Le 1er octobre 40 PCN, Appius chute lors d’une partie de chasse. Il succombe à ses blessures
quelques jours plus tard.
Claudia, rapidement remise du décès de son époux, commence à fréquenter Désiderius, un citoyen
romain, dès le mois de décembre. Ce dernier devient son amant.
Le jour des ides du mois de juin (13 juin) de l’année qui suit (donc 41), Claudia accouche d’un fils :
Iulius.
Au courant de vos connaissances avancées en droit romain, Claudia vient vous trouver pour vous
poser la question suivante :
Vu que le mariage est en justes noces, on prend le statut du père entre 300 et 180 jours avant la
naissance. La question est est-ce qu’Appius a pu concevoir Iulius.
Iulius est né le 13 juin 41 PCN. Pour se trouver dans la période légale de conception, on doit aller 6
mois et 10 mois. Donc, la période est entre décembre 40 et août 40. On peut conclure qu’Appius a pu
concevoir Iulius.
1) Liberté : libre
2) Cité : romain
3) Famille : sui iuris car son père est décédé
1) Liberté : libre
2) Cité : romain
3) Famille : sui iuris.
4.1.4. Votre réponse aurait-elle été la même si Iulius était né en novembre 41 et que
Desiderius avait été athénien ?
Desiderius serait un pérégrin. Ils ne pourraient donc pas se marier en justes noces. On applique alors
la lex Minicia. L’enfant sera donc libre, mais au niveau de la cité, il sera pérégrin (via la lex Minicia). On
s’arrête là car on s’occupe de la famille que si la personne est citoyen romain.
4.2. Casus 2
4.2.1. Énoncé
Au IIe siècle ap. J.-C., Scipio, un jeune citoyen romain, est un soldat accompli. Dès ses dix-sept ans, il
accompagne déjà son père Paulus en Grèce, à la bataille de Pydna, où il se distingue par sa bravoure.
Paulus a également un second fils, Quintus, qui lui cause en revanche bien du souci. Celui-ci est en
effet un fêtard impénitent. Alors qu’il n’avait pas 16 ans, il vola le char de Primus, qu’il détruisit
aussitôt dans une course folle avec ses amis, réchappant lui-même de justesse à l’accident.
Pour question 2 :
Quelque temps après avoir émancipé Quintus, Paulus meurt ab intestat (= on meurt sans testament)
des suites d’une attaque de brigands sur le chemin du retour d’un voyage commercial en Gaule
Narbonnaise. Son épouse tendrement aimée, qu’il avait épousée sans manus, Papiria, la sœur sui
iuris du célèbre acteur Roscius, est effondrée. Enceinte, elle traverse une grossesse particulièrement
éprouvante.
Papiria accouche trois mois plus tard d’un beau bébé, Prima, mais elle meurt tragiquement en
couches, laissant les enfants du couple orphelins.
Liberté : libre
Cité : romain
Famille : sui iuris car il n’a aucun ascendant male en ligne directe.
4.3. Casus 3
4.3.1. Énoncé
Au cours d’un banquet mémorable un peu trop arrosé, le soir des Ides de mars de l’an 50 ap. J.-C.,
Primus, tout fier d’exhiber sa largesse aux yeux de ses convives, affranchit son esclave Chresimus.
Revenu le lendemain de son ébriété, il a complètement oublié son geste de la veille, et attend de
Chresimus qu’il continue de le servir en tant qu’esclave.
Furieux de ce revirement, Chresimus envoie une lettre à l’empereur Tibère pour connaître ses droits à
l’égard de Primus.
La réponse de l’empereur lui donne pleine satisfaction : il est très heureux d’y apprendre qu’il est
définitivement à l’abri de la revendication (vindicatio in servitutem) de Primus.
De tempérament dynamique, il (Chresimus) se lance aussitôt dans des activités commerciales qui
font sa fortune jusqu’à ce que, peu avant sa mort, sa chance ne tourne et qu’il n’accumule
dangereusement les dettes.
4.3.3. Si Chresimus est libre, quel est son statut au niveau du droit de cité (status
civitatis) ? Appréciez les éléments de ce statut de son vivant et à sa mort
Il sera latin Junien car on n’est pas dans un affranchissement juste et légitime.
La conséquence sur ce statut est qu’il vit libre mais meurt esclave car il a seulement le commercium
(= droit d’accomplir valablement des actes juridiques). Il n’a pas de conubium ou le droit de faire son
testament. Sa succession ira à son ancien maitre qui est maintenant son patron.
Quand on transfère un patrimoine, les dettes aussi. Le patron aura donc aussi les dettes.
Maxime D., année académique 2023-2024
• La parenté en ligne directe est le lien qui unit des personnes qui descendent l’une de l’autre.
• La parenté en ligne collatérale est le lien qui unit les personnes issues d’un auteur commun.
On est dans un plan horizontal : on va unir des personnes qui descendent d’un ancêtre commun. Pour
calculer le nombre de degrés, il faut remonter à l’ancêtre commun sans compter le membre de la
famille dont on veut calculer le degré. On remonte à l’ancêtre commun et on redescend.
• En ligne directe, on compte autant de degrés qu’il y a de générations entre les personnes.
→ Plan vertical
Le fils est éloigné d’un degré de parenté du père, le petit-fils de 2 degrés de parenté par rapport au
père et ainsi de suite. Il suffit vraiment de monter et de descendre verticalement.
• Plan horizontal
→ Deux frères sont au deuxième degré, l’oncle et le neveu sont au troisième degré, les cousins
germains au quatrième, etc.
On ne compte pas les membres dont on veut calculer le degré. Donc, on a le frère à gauche mais on
va vers le père (1) et puis vers le cousin (2). On est donc au 2ème degré.
Maxime D., année académique 2023-2024
On part du membre à gauche, puis on va au père (1) et après le grand-père (2) et on redescend à
l’oncle (3). On a donc 3 degrés.
Même procédé :
On part du membre à gauche, puis on va au père (1) puis au grand-père (2), puis on redescend à
l’oncle (3) et enfin au cousin germain (4).
Maxime D., année académique 2023-2024
3. La succession
• Le droit des successions vise la transmission, à cause de mort, d’un ensemble de biens à
titre universel.
1) Le légataire universel
C’est le légataire qui recueille la totalité des biens du défunt, l’intégralité du patrimoine, que ce soit
son passif ou son actif. L’actif est ce qui est positif dans le patrimoine (donc les maisons, les meubles,
etc.) et le passif est les dettes. Il reçoit l’ensemble.
Il a seulement une partie du patrimoine, et donc une partie de l’actif et une partie du passif. On va
généralement trouver plusieurs légataires à titre universel, chacun recevant une partie.
3) Le légataire particulier
Il ne va avoir qu’un bien précis, comme un tableau ou un meuble. Il n’hérite donc d’aucune dette.
• La succession testamentaire
C’est via le testament du défunt. Ce dernier a décidé dans le testament de la manière dont sera
donnée sa succession.
C’est la succession pour laquelle on a aucun testament, c’est ce que prévoit la loi quand il n’y a pas de
testament.
• Dans le domaine des successions, le ventre a droit à la succession de son père si ce dernier
meurt avant sa naissance.
Il a le droit de succession, comme les autres enfants. Un curateur au ventre peut être désigné pour
veiller sur le patrimoine qu’il recueillera.
• En cas de testament, tous les sui heredes doivent être institués ou exhérédés, à peine de
nullité.
Pour que le testament soit valable, il faut que les sui heredes (= toutes les personnes en puissance du
pater familias) doivent être institués (= déclarés comme héritiers dans le testament) soit exhérédés
(le testament dit qu’il n’héritera pas). Si ce n’est pas le cas, le testament est nul.
Comme le ventre a droit à la succession de son père, il doit être mentionné dans le testament.
S’il n’est pas mentionné, le testament est nul. On appliquera donc la succession légitime.
Maxime D., année académique 2023-2024
Les règles se trouvent dans la loi des 12 tables. Elle dit que la succession est atribuée selon l’ordre
suivant :
• Parmi les héritiers siens, seuls héritent les enfants au premier degré encore en puissance au
moment du décès. Les petits-enfants n’héritent que si l’ascendant antérieur en ligne directe
est décédé ou n’est plus en puissance (par exemple émancipé).
• Pas de droit de primogéniture, pas de privilège de masculinité, pas de différence entre les
enfants nés dans le mariage ou adoptés.
Il n’y a pas de droit de primogéniture : tous les enfants héritent au même titre, les femmes héritent,
de la même manière que les fils.
Il n’y a pas non plus de différence entre les enfants nés dans le mariage ou adoptés.
• L’épouse du fils est au même rang que les petites-filles du pater familias
• L’épouse du petit-fils est au même rang que les arrière-petites-filles du pater familias
• Le posthume est l’enfant qui nait après le décès de son père, au plus tard le 300e jour qui suit
le décès du père.
→ MAIS par fiction, s’il nait dans les 300 jours après le décès de son père (art. 315 C. civ.), il sera
l’agnat et le sui heres du défunt.
L’enfant à naitre a des droits suspendus à sa naissance future. L’enfant posthume n’héritera de son
père que s’il nait au plus tard le 300ème jour après le décès de son père. En fait, par fiction, on se dit
qu’il était déjà né au moment de la mort de son père.
Maxime D., année académique 2023-2024
Cette règle des 300 jours est « la présomption de paternité » toujours présente à l’article 315 du code
civil. On a aussi à l’article 316 pour les cas d’absence :
• Remarque : art. 316 C. civ. : « Sans préjudice des droits des tiers de bonne foi,
cette règle n’est pas applicable lorsqu’il ressort d’une décision constatant la présomption
d’absence que l’enfant est né plus de 300 jours après la disparition du mari. »
En droit moderne, si les enfants sont nés 300 jours après la déclaration d’absence du père, ils ne
jouissent pas de la présomption de paternité.
• Présomption de paternité (art. 315 C. civ.) : « L’enfant né pendant le mariage ou dans les 300
jours qui suivent la dissolution ou l’annulation du mariage a pour père le mari »
C’est aussi valable quand on a le décès du pater familias, car le mariage est dissous.
• Période légale de conception (art. 326 C. civ.) : « L’enfant est présumé, sauf preuve contraire,
avoir été conçu dans la période qui s’étend du 300e au 180e jour avant la naissance et au
moment qui lui est le plus favorable, compte tenu de l’objet de sa demande ou du moyen de
défense proposé par lui. »
Si l’enfant est né dans les 300 jours après le décès du mari, il est l’enfant.
Le point de repère n’est pas le même car on est avant la naissance, et entre 300 et 180 jours avant la
naissance, où on suppose que l’enfant a été conçu.
1) « Le posthume est né de 180 jours à 300 jours après le décès de son père »
Si on suivait l’erreur, on devrait dire que si on nait 10 jours après le décès, on n’a pas la présomption
de paternité. Or, c’est faux.
Ce n’est pas logique ! Il est difficile pour un homme de féconder de sorte à avoir un enfant 10 mois
après son décès !
A défaut, de sui heredes, la loi des 12 tables dit que celui qui héritera sera l’agnat le plus proche. C’est
la question de l’agnation. On va voir toutes les personnes qui se sont, au cours de leur vie, trouvés
sous la puissance du même pater familias.
Pour avoir l’agnat le plus proche, on va voir l’agnat avec le moins de degrés de parenté du défunt.
C’est en ligne collatéral.
3.2.2.1. Sources
Les sources de l’agnation sont :
Car l’agnation suppose le mariage légitime des parents et est transmise par les hommes. Donc, la
femme sera agnate et aura des agnats mais elle ne transmet pas l’agnation : l’agnation est la parenté
juridique par les hommes.
L’agnation peut naitre de l’adoption d’un alieni iuris ou du mariage cum manu de l’épouse.
3.2.2.2. Fin
On met fin à l’agnation par :
1) Capitis deminutio
On modifie le statut. L’alieni iuris peut par exemple être émancipé. Le pater familias peut, s’il perd par
exemple sa liberté, ne plus faire partie de la famille.
2) Conventio in manum
En cas de manus, la femme quitte la famille agnatique d’origine pour aller à la famille de son époux.
3) Adrogatio ou adoption
L’adrogatio est l’adoption d’un pater familais par un autre pater familias.
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L’adoption consiste à adopter un alieni iursi par un pater familias, ça va donc changer les agnations
car en cas d’adoption, car l’alieni iuris entrera dans une autre famille.
4) Émancipation
Certaines familles très vastes se rattachaient à un ancêtre commun pour donner du point à cette
famille.
2) Le lignage rassemble les agnats, à savoir tous les descendants en ligne masculine d’un même
ancêtre mâle commun sous la puissance duquel ils se trouvent ou se trouveraient si celui-ci avait
vécu indéfiniment
3) La lignée est un segment du lignage avec, à sa tête, le pater familias et, sous lui, l’ensemble de
ceux soumis à sa puissance.
3.2.3.1. Illustration
1) La gens est le gros point vert. On ne sait pas faire l’arbre généalogique jusqu’à lui.
2) Le lignage est la zone en gris clair, c’est la partie qui rassemble tous les descendants d’un ancêtre
mâle commun. Ses descendants seraient sous sa puissance s’il était immortel.
3) La zone en gris foncé est un segment du lignage et est la partie avec le pater familias encore en
vie.
Par exemple, le patron protègera son client, le représentera en justice et le client votera pour son
patron aux élections.
• Le patron a un droit de succession ab intestat à l’égard de son affranchi décédé sans enfant
Si l’affranchit n’a pas eu d’enfant et de testament, la succession est à son patron, mais il faut les 2
conditions.
La filiation maternelle n’a aucune place car la succession est sur base de la puissance, et est donc
paternelle.
• La femme n’a pas la puissance sur ses enfants : ils ne sont ni ses agnats, ni ses
héritiers siens
A la mort d’une femme, sauf si elle a fait un testament, sa succession va à l’agnat le plus proche.
Elle met au monde des enfants mais n’ayant pas sur eux la puissance, elle n’a personne pour
continuer sa personne post-mortem (après sa mort)
Comme elle n’a pas d’héritier sien, sa succession va à son agnat le plus proche, donc logiquement son
frère.
3.4.2. Evolutions
3.4.2.1. Le sénatusconsulte Tertullien (IIe PCN), sous Hadrien
Cette règle a cependant eu des évolutions via 2 sénatusconsultes : Tertulien et Orfitien
Tertullien va régir le cas où les enfants de la femme meurent avant elle. Il a va reconnaitre un droit de
succession vis-à-vis d’un enfant, seulement si elle a 3 enfants. Si 1 enfant meurt avant sa mère et qu’il
y a eu 3 enfants, elle aura 3 à la succession de son enfant.
Orfitien est important car dorénavant, la succession de la mère reviendra à ses enfants avant tout
agnat, sans aucune restriction. Les cognats (liés via la cognation) vont dominer sur tout agnat.
Ils vont avoir les biens maternels (bona materna). Vu que souvent les enfants sont alieni iuris du pater
familias, les biens maternels vont au pater familias.
Cependant, au Bas-Empire, ce pater familias n’a sur ces biens que l’usufruit, c’est-à-dire qu’il peut
utiliser les biens mais ne peut pas vendre ou casser. A la mort du pater familias, les biens iront aux
enfants.
4. Casus
4.1. Casus 1
4.1.1. Consigne
Appia, une citoyenne romaine, épouse Tullius, qui a entamé il y a peu le cursus honorum. De leur
mariage sine manu naissent un fils et une fille. Quelques années plus tard, emporté par un mal
foudroyant, Tullius meurt sans avoir laissé de testament. Peu avant son décès, sa fille se marie cum
manu à Lucius.
1) Déterminez les règles qui régissent les successions en droit romain et appliquez-les à celle de
Tullius.
2) Dans l’hypothèse où Appia décèderait peu après son mari, à qui reviendrait sa succession ab
intestat au Ier siècle ACN ?
4.1.2. Correction
1) Il existe deux types de succession : la succession testamentaire et la succession ab intestat.
Il n’y a ici aucun testament, on va donc dans la succession ab intestat. Les modalités de succession ab
intestat en droit romain sont prévues par la Loi des XII Tables, c’est, dans l’ordre de priorité :
a) Les héritiers siens (heredes sui) : tous ceux qui se trouvent en la puissance paternelle au
premier degré, au moment du décès.
b) L’agnat le plus proche
• La succession ab intestat de Tullius revient par conséquent à ses sui heredes, soit tous ceux se
trouvant dans la puissance paternelle au moment de son décès.
2) La filiation maternelle ne tient aucune place dans l’ordre successoral, étant donné que ce dernier
est basé sur la notion de puissance. Le régime de la division des sexes exclut les femmes de la
puissance, qui est par définition paternelle. Les femmes n’ont par conséquent pas de sui heredes,
de sorte que sa famille s’arrête à elle-même. Elle est « le début et la fin de la famille » (Ulpien).
Ainsi, à sa mort (de la femme), sa succession est dévolue à son agnat le plus proche ou, le cas
échéant, à un membre de sa gens.
4.2. Casus 2
4.2.1. Consigne
Aulus, un jeune citoyen romain, a fait fortune grâce au commerce du vin. Il dispose de nombreux
terrains dans les alentours de Rome, où ses esclaves cultivent la vigne.
Bien décidé à léguer son affaire florissante, il épouse sine manu une belle citoyenne romaine,
Agrippa, qui lui donne rapidement trois fils (Primus, Secundus et Tertius). Au cours de leur troisième
année de mariage, Agrippa oublie de se rendre chez son pater familias durant trois jours et trois
nuits.
Afin de ne pas morceler l’entreprise familiale, Aulus rédige un testament dans lequel il lègue
l’entièreté de ses biens à son fils aîné, Primus. Il l’y institue héritier et exhérède ses deux autres fils
ainsi que son épouse.
Afin de permettre à son second fils, Secundus, de s’établir dans l’une des nouvelles colonies créées
par Rome, Aulus décide de l’émanciper. Quant à son troisième fils, Tertius, celui-ci est accusé d’avoir
volé le cheval de leur voisin. Aulus, bien décidé à ce que Tertius assume la responsabilité de ses
actes, ne soutient pas le procès de son fils et le transfère in mancipio au voisin victime du vol de
Tertius pour une durée de cinq ans.
Trois années plus tard, au mois d’août 25 PCN, alors qu’il faisait le tour de son domaine, Aulus chute à
cheval et meurt sur le coup. Agrippa est dévastée, d’autant plus qu’elle allait lui annoncer le soir-
même qu’elle était enceinte de leur quatrième enfant. Celui-ci naît 5 mois plus tard.
1) Quels sont les effets de l’oubli d’Agrippa sur son mariage sine manu ?
2) Nommez le type de transfert in mancipio réalisé sur Tertius.
3) A qui ira la succession d’Aulus ?
4.2.2. Correction
1) Quels sont les effets de l’oubli d’Agrippa sur son mariage sine manu ?
Il y a trois types de conventio in manum. Celle par usu prévoit qu’après un an de vie commune, le
mari acquérait automatiquement la manus sur son épouse. Pour se soustraire aux effets de l’usus, la
femme peut, chaque année, effectuer l’usurpatio trinoctii en retournant chez son père pendant trois
jours et trois nuits de manière à interrompre l’usus.
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→ L’oubli d’Agrippa transforme son mariage sine manu en mariage cum manu.
Il s’agit de l’abandon noxal. En effet, si l’alieni iuris du pater familias commet un délit, le pater familias
(qui a la responsabilité de ses alieni iuris) a 2 possibilités :
a) Soutenir le procès
b) Abandonner son alieni iuris en le transférant in mancipio (par mancipation) à la victime.
L’alieni iuris devra alors travailler pour la victime à titre de dédommagement. Ce n’est qu’une faculté :
le pater familias peut aussi soutenir le procès.
→ Nullité du contrat
Les modalités de succession ab intestat en droit romain sont prévues par la Loi des XII Tables et les
héritiers sont, par ordre de priorité :
a) Les héritiers siens (heredes sui) : tous ceux qui se trouvent en la puissance paternelle au
moment du décès.
b) L’agnat le plus proche
c) Les membres de la gens
• La succession ab intestat d’Aulus revient par conséquent à ses sui heredes, soit tous ceux se
trouvant dans la puissance paternelle au moment de son décès.
a) Agrippa est-elle en puissance ? Oui, car mariage sine manu transformé en mariage cum manu
b) Primus est-il en puissance ? Oui, on n’a rien dans le casus pour dire le contraire.
c) Secundus est-il en puissance ? Non car il a été émancipé pour lui permettre de s’installer dans
une colonie de Rome
d) Tertius est-il en puissance ? Non car il est in mancipio, il a été transféré à la victime de son délit.
Le transfert est provisoire, mais tant pis pour lui si c’est le mauvais moment.
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➔ Qui a la capacité de jouissance ? Les sui iuris, c’est-à-dire les personnes qui n’ont plus
d’ascendant mâle en ligne direct encore en vie.
Maxime D., année académique 2023-2024
Une personne peut naitre sui iuris, elle sera donc sui iuris et apte à être titulaire de droits et
d’obligations. Cependant, même si on a des droits et des obligations au premier jour de notre vie, on
n’est pas vraiment capable de les remplir.
Donc, quand on a la capacité de jouissance, on est apte à être titulaire de droits et d’obligations mais
encore fait-il être capable d’user de ses droits. C’est là qu’intervient la notion de capacité d’exercice.
• La capacité d’exercice est la faculté de faire usage des droits subjectifs liés à la capacité de
jouissance pour accomplir toute espèce d’acte juridique possible dans le cadre du droit
positif.
➔ Qui a la capacité d’exercice ? Les sui iuris capables
2.2.1. L’âge
C’est logique que si notre âge est 1 an, on n’est pas vraiment capable d’exercer nos droits liés à notre
capacité de jouissance.
2.2.2. Le sexe
Les femmes ne sont pas jugées capables d’exercer leurs droits comme le sont les hommes.
• Les incapables ne peuvent pas faire usage des droits liés à leur capacité de jouissance : ils
sont accompagnés d’un administrateur (tuteur ou curateur)
Ils peuvent agir dans la sphère juridique mais ils doivent être accompagnés d’un administrateur. On
appelle ce dernier :
A noter qu’un pater familias peut être incapable. Si ses proches considèrent par exemple que le pater
familias fait n’importe quoi de son argent, on pouvait frapper le pater familias d’incapacité pour
éviter qu’il dilapide le patrimoine.
Avoir un tuteur permet aussi de rassurer les personnes avec qui l’incapable va par exemple conclure
des contrats.
pubère. On était à une période où il fallait faire constater la puberté chez le garçon ou la fille pour
qu’il soit officialisé pubère.
Pour savoir si on était dans une incapacité partielle ou totale, on va se demander si on a moins de 7
ans ou plus.
On se disait qu’avant 7 ans, on ne pouvait accomplir aucun acte juridique, on n’a pas la capacité
mentale pour accomplir des actes en conscience.
Plus on avançait en âge, plus on s’approchait de cette puberté et donc on comprenait les actes
juridiques qu’on pouvait faire.
La personne qui est plu proche de l’enfance est frappée d’une incapacité partielle. Elle peut accomplir
une série d’actes juridiques seuls, sans la présence de son tuteur. Ces actes autorités sont ceux qui lui
permettent de rendre sa condition juridique meilleure. Exemples : devenir propriétaire, accroitre son
patrimoine.
C’est la même chose que l’autre mais c’est sur le plan pénal qu’il y a la distinction.
1) Avec les premiers, si on commet un délit, on n’est pas responsable de notre délit car on n’est
pas capable de comprendre que ce qu’on fait est mal.
2) Pour les deuxièmes, si on commet un délit, il est estimé qu’on est capable de comprendre
que ce qu’on fait est mal. On va donc être responsable.
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À noter qu’on n’a pas un âge fixé. Pour voir si la personne est capable de comprendre que voler, tuer,
etc. est mal, c’est au cas par cas. Si on se dit qu’elle est capable, elle est plus proche de la puberté. On
estime parfois que certaines personnes sont très matures dès 8 ans.
• Doit être accompagné d’un tuteur pour accomplir les actes qui rendent sa condition
pire, même s’il est plus proche de la puberté.
• La différence entre les actes qui rendent la condition meilleure et les actes qui
rendent la condition pire repose sur un critère strictement juridique.
Les Romains ne prenaient pas en compte les retombées économiques de l’acte. C’est sur un critère
juridique. Exemple : les actes qui rendent la condition meilleure sont par exemple devenir
propriétaire, avoir un droit de créance sur quelqu’un, etc. Pour ceux qui rendent la condition pire, on
a par exemple contracter un prêt auprès d’une personne.
2.3.4.1. Le paiement
Le paiement est un acte juridique complexe. Exemple si un impubère de plus de 7 ans effectuait un
paiement en vue de devenir propriétaire, ça rendait ça condition pire (car il doit payer) et meilleure
(car il devient propriétaire) en même temps. Ces actes sont des « actes juridiques complexes ».
La question est de savoir si l’impubère de plus de 7 ans doit avoir son tuteur ou pas. C’est le cas, il
devait avoir un tuteur.
La sanction est donc assez lourde. Ça a donné lieu à certaines dérives. Même en ayant plus de 7 ans,
on peut se rendre compte que c’est intéressant de contracter sans son tuteur puisqu’on est payé 2
fois.
On a donc par exemple le tuteur qui attaque en justice. Là, le contractant peut faire appel à cette
exception et dire que le premier paiement était un bon paiement et a bénéficié à l’impubère.
On retrouve cette idée d’exception de dol pour éviter qu’on paie injustement 2 fois. Le but de la loi de
base est d’éviter que l’impubère soit arnaqué et on pose ensuite la solution contre la dérive de cette
protection.
On paie bien quand le tuteur est présent. Quand on paie mal, c’est quand on contracte sans le tuteur.
En plus, à l’origine, on était dans une époque où on était dans un contexte où la famille était très
présente et permettait donc d’éviter l’arnaque de leurs enfants. Cependant, avec l’expansion de
Rome, on pouvait rencontrer des étrangers qui veulent faire du commerce, comme des Grecs. Il y
avait donc parfois moins de protection.
On se demande donc si l’âge qu’on a fixé ne lui est donc pas nuisible, que la personne se fasse avoir et
contracte des dettes. On va donc avoir des protections pour les mineurs de moins de 25 ans.
À noter que c’est minorité, qui a comme étymologie « minor » qui signifie « moins que ». Le mineur
de moins de 25 ans est donc littéralement la personne qui a moins de 25 ans.
On va mettre en place 3 protections supplémentaires pour ses personnes qui sont pubères mais n’ont
pas encore 25 ans, et qui ne comprennent donc pas encore très bien ce qu’elles ont :
C’est une loi qui prévoit qu’une action sera faite contre l’adulte qui aurait abusé de son influence pour
extorquer au sui iuris de moins de 25 ans un accord qui lui est désavantageux (abus de
l’inexpérience).
L’idée est d’éviter l’abus de l’inexpérience de la personne qui est certes capable mais qui peut par
exemple demander par inexpérience des prix moins élevés que la vraie valeur.
Le problème de cette loi est que c’est une loi qui n’annule pas l’acte juridique, elle prévoit juste une
peine. Le sui iuris de moins de 25 ans s’est donc fait arnaquer mais l’acte juridique conclus sera valide.
C’est un problème car on ne peut par exemple pas récupérer le bien ou ne pas être obligé de payer.
L’arnaquer peut aussi agir en justice pour qu’on exécute l’action.
Attention que la lex Laetoria n’autorise pas à arnaquer le mineur, mais c’est un pouvoir d’action en
justice pour le mineur afin réclamer une peine.
Quand on utilise l’exception, on est toujours défendeur et quand on utilise la lex laetoria, on est
toujours demandeur.
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Donc, si on a par exemple une vente, il va falloir rendre le paiement et la chose, comme si l’acte
n’avait jamais été conclu.
1) Quand le mineur se fait passer pour majeur (et donc plus de 25 ans)
2) Quand il y a un délit
3) Quand l’acte juridique est un affranchissement.
2.3.6.1. Le curateur
On va proposer l’accompagnement par un curateur. Ce n’est pas un tuteur car le jeune est pubère et
n’a donc pas l’incapacité liée à la puberté.
La venia aetatis une forme d’émancipation accordée par l’empereur au mineur qui a prouvé son
aptitude à gérer seul ses biens.
Au début, c’est vraiment du cas par cas, c’est par demande et le jeune va prouver qu’il n’a pas besoin
du curateur. L’empereur constate et donne le venia aetatis. On va par exemple pouvoir prouver en
montrant qu’on a une entreprise depuis 10 ans, que nos créanciers sont contents et que les affaires
tournent.
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2.3.6.3.2. Généralisation
Elle va être généralisée au 4ème PCN, on va se dire que le curateur ne sera plus nécessaire à l’âge de :
La femme peut faire tous les actes qui rendent sa condition meilleure.
Il y a un tempérament qui intervient via Auguste en 18 ACN. C’est littéralement « le droit des 3
enfants ». Il prévoit que dès que la femme ingénue a eu 3 enfants, 4 enfants pour une affranchie, elle
sera déclarée complètement capable. C’est une manière d’accroitre la population romaine. Elle n’est
plus sous l’autorité d’un tuteur.
• Unicité du patrimoine = le pécule appartient au pater familias et non à l’alieni iuris. C’est un
peu comme aujourd’hui quand on donne de l’argent à un enfant pour acheter une sucette.
• Décès de l’alieni iuris : le pécule revient au pater familias selon le iure peculii (littéralement le
« droit du pécule »). Il n’est tenu aux dettes que dans la limite de l’actif disponible (et non
ultra vires comme dans le cas d’une succession iure hereditario).
Si l’alieni iuris a des dettes, le créancier va avoir l’action du pécule afin d’agir contre le pater familias,
considérant que le pater familias s’est engagé lui-même en donnant le pécule.
C’est aussi utilisé pour des biens, qui ne sont donc pas de l’argent. Exemple : l’alieni iuris n’a pas livré
du vin.
C’est quand le pater familias n’a pas donné de pécule mais l’alieni iuris a pris sans demander au pater
familias. On a quand même en utilisant cet argent enrichi le patrimoine du pater familias mais au
détriment du tiers. Le tiers va agir contre le pater familias pour rétablir l’équilibre.
C’est quand l’alieni iuris a fait du commerce mais a très mal géré. Les créanciers vont pouvoir agir
contre le pater familias pour que l’actif du pécule soit réparti entre les créanciers, que chacun ait une
part de cet argent qui soit proportionnelle aux sommes dues à chacun.
Ici, il y a plusieurs créanciers, contrairement à l’actio de peculio où il n’y a qu’un seul créancier.
À noter que le pater familias pourrait se porter comme créancier puisque c’est son argent.
C’est l’hypothèse où le pater familias va par exemple acheter un bien mais il ne va pas lui-même, il va
demander à l’alieni iuris d’y aller. En fait, on considère que l’alieni iuris agit au nom et pour le pater
familias, qu’il représente le pater familias mais que le contrat a bien été créé. Si la somme n’est donc
pas payée, on peut aller contre le pater familias.
C’est la même idée que l’autre mais là, le pater familias met l’alieni iuris à la tête d’un navire pour par
exemple faire du commerce. Pour ces actes juridiques, on donne un pécule et l’alieni iuris représente
le pater familias.
C’est le même principe que l’actio exercitoria mais quand c’est un commerce terrestre. Exemples : un
domaine viticole, une taverne.
C’était pour encourager les carrières militaires car même s’ils ne sont pas émancipés, ils auront de la
liberté.
• Si l’alieni iuris meurt sans avoir fait son testament, son pécule revient à son pater
familias iure peculii (= suivant le droit du pécule) mais celui-ci n’est tenu aux dettes
(le passif) qu’à concurrence de l’actif disponible, il ne devra donc pas payer plus que
l’actif du pécule.
Il faut voir s’il y a un testament ou pas. Si oui, le pécule va revenir à la personne concernée par le
testament.
Le pécule castrense est seulement pour les soldats. Cependant, le soldat peut avoir un pécule
profectice et un pécule castrense, ce seront 2 pécules différents.
C’est le même principe que le pécule castrense mais c’est juste pour les fonctionnaires impériaux à
partir du 4ème siècle PCN. Ils ont la pleine propriété du pécule quasi-castrense. C’est juste pour les
vocations administratives.
Maxime D., année académique 2023-2024
5.4. Question 2 : Contre qui pourra agir Aulus pour obtenir réparation du dommage subi par
lui ? Quelle action en justice pourra-t-il introduire ? Est-il assuré d’obtenir une réparation
intégrale ?........................................................................................................................................ 9
5.5. Énoncé 3 .............................................................................................................................. 9
5.6. Question 3 : Déterminez les règles qui régissent les successions en droit romain et
appliquez-les à celle de Marcus. .................................................................................................... 9
5.6.1.1. Les héritiers siens (heredes sui) ............................................................................. 9
5.6.1.2. L’agnat le plus proche ............................................................................................. 9
5.6.1.3. Les membres de la gens ......................................................................................... 9
5.7. Question 4 : À qui reviendra la succession d’Agrippa en l’absence de testament ? ....... 10
6. Casus 5....................................................................................................................................... 10
6.1. Énoncé 1 ............................................................................................................................ 10
6.2. Question 1 : A-t-il une option pour échapper au procès ? .............................................. 10
6.3. Énoncé 2 ............................................................................................................................ 10
6.4. Question 2 : Exposez les règles applicables à la succession de l’affranchi et appliquez-les
à la succession de Césarion .......................................................................................................... 10
6.5. Question 3 : Les effets du serment de l’affranchi lient-ils Candela envers Aulus ?
Pourquoi ? ..................................................................................................................................... 11
6.6. Énoncé 3 ............................................................................................................................ 11
6.7. Question 4 : Déterminez le statut de Caesula au triple plan de la liberté, de la famille et
de la cité. ....................................................................................................................................... 11
6.8. Question 5 : Exposez les règles applicables à la succession en droit romain et appliquez-
les à la succession d’Aulus. ........................................................................................................... 11
Monitorat XI Fondements romains et éléments d’histoire du droit privé
2. Casus 1
2.1. Énoncé
Marcus, un jeune citoyen romain, encouragé par son pater familias Augustus et désireux de faire une
belle carrière politique, se présente aux élections pour le poste de questeur. Pour augmenter ses
chances, il décide d’épouser sine manu Lucilla, une citoyenne romaine sui iuris issue d’une famille
influente, dont le pater familias est décédé. Ils ont ensemble trois enfants.
Ayant échoué dans sa carrière politique, Marcus décide de se reconvertir et prend la tête d’un
domaine viticole. Pour ce faire, il reçoit de la part d’Augustus un pécule profectice et fait sur cette
base des affaires dans le commerce du vin. Dans ce contexte, il est amené à contracter avec Quintus,
le tenancier de l’auberge voisine. Quintus paie d’avance 20 amphores de vin, que Marcus promet de
lui livrer d’ici deux semaines. Toutefois, au bout du délai imparti, Quintus n’a toujours rien reçu. Il
décide d’agir en justice.
Deux ans plus tard, Marcus chute à cheval alors qu’il faisait le tour de son domaine et décède de ses
blessures.
Maxime D., année académique 2023-2024
2.2. Questions
2.2.1. Quel est le statut des enfants de Marcus à leur naissance, au triple plan de la
liberté, de la cité et de la famille ?
1) Y a-t-il mariages en justes noces ?
A priori, Marcus a bien conçu les enfants, c’est dans la période légale de la conception (art. 326 C.
civ.).
a) Liberté : libres
2.2.2. Contre qui Quintus devra-t-il agir en justice pour obtenir réparation et quelle action
pourra-t-il introduire ?
1) Contre le pater familias, donc Augustus
En effet, c’est le pater familias qui répond des actes accomplis par ses alieni iuris. Quintus va agir
contre Augustus.
L’actio de peculio prévoit que le pater familias doit supporter les actes de l’alieni iuris une fois qu’il a
eu un pécule.
S’il introduit cette action, il ne va pas forcément avoir un dédommagement intégral. C’est pro parte,
donc limité à l’actif du pécule. Si le pécule est insuffisant pour le créancier, tant pis pour ce dernier.
3) Cependant, on peut avoir une autre action, l’actio instituria (in solidum)
C’est le cas où le pater familias a un alieni iuris à la tête d’un commerce qui lui appartient. On pourrait
estimer que c’est Augustus qui a mis Marcus à la tête du domaine viticole.
Ici, c’est in solidum : Quintus aura un dédommagement intégral, ce n’est pas limité au pécule. Le
pater familias va devoir prendre dans son patrimoine si le pécule n’est pas suffisant.
2.2.3. À qui reviendra le pécule profectice de Marcus à son décès (1) et comment seront
réglées ses dettes éventuelles (2) ? Justifiez votre réponse.
1) Le pater familias car on a le principe d’unicité du patrimoine, tout appartient au pater
familias qui récupère le pécule. C’est le iure peculii.
2) Est-ce que le pater familias va devoir payer les dettes si le pécule n’est pas suffisant ? Ce sera
limité à l’actif du pécule. C’est la différence entre iure heeridatio (otho) (on puise dans notre
propre patrimoine si pas suffisant). Là, c’est iure peculii, le pater familias est tenu au montant
du pécule.
Maxime D., année académique 2023-2024
2.2.4. Votre réponse aurait-elle été différente si Marcus avait été soldat décédé intestat
(donc sans testament) ?
Il ne s’agit pas d’un pécule profectice, c’est un pécule castrense. Il appartient pleinement donc à
l’alieni iuris. Ce pécule est composé de la solde du soldat et d’éventuels autres biens comme le butin.
Ça n’appartient donc pas au pater familias.
La loi des XII tables ne s’applique pas, c’est une succession iure peculii. Ça va donc au pater familias
en l’absence de testament. S’il y a des dettes dans le pécule, le pater familias n’est tenu aux dettes
qu’à concurrence de l’actif disponible.
Ici, Lucilla est sui iuris. Elle a donc la capacité de jouissance. Elle a alors à priori la capacité d’exercice.
2) Capacité d’exercice
a) Âge ?
Non
Note : Le mineur de – de 25 ans n’est pas un incapable. On est incapable si on n’a pas atteint la
puberté, après, on est capable.
b) Sexe ?
Oui, elle est une femme. Elle est donc incapable MAIS elle a eu 3 enfants. On applique donc le ius
trium liberorum (le droit des 3 enfants). La femme ingénue avec 3 enfants retrouve sa capacité
d’exercice totale.
c) Santé mentale ?
Non
Non
3. Casus 2
3.1. Énoncé
Au Ier siècle PCN, Ovidius, un citoyen romain sui iuris passionné de poésie et héritier d’une grande
fortune décide, après avoir passé sa jeunesse à voyager en Grèce, de s’établir à Rome et d’épouser
sine manu Fabia, la sœur de Paullus, un magistrat illustre, dont le pater familias était décédé peu
auparavant. Ils eurent ensemble une fille, qu’ils nommèrent Prima, ainsi qu’un fils, nommé Aulus.
Ovidius décida en outre d’adopter le jeune Flavius, dont le talent oratoire était notoire.
Dès qu’elle fut en âge de se marier, Prima épousa par la confarreatio Marcus, un jeune homme de la
haute noblesse, le couple se destinant à devenir Flamen et Flaminica Dialis (= prêtre et prêtresse de
Jupiter).
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Quelques mois plus tard, Ovidius mourut de sa belle mort sans laisser de testament.
Fabia, qui entretenait déjà depuis quelques temps une relation adultère avec Equitius, l’esclave doté
d’une rare beauté de l’une de ses amies, qui n’y était pas opposée, découvrit qu’elle était enceinte.
Elle mourut en couches en mettant au monde Caesula, douze mois après la mort de son mari.
Répondez aux questions suivantes en veillant à citer tous les personnages et en justifiant vos
réponses, sans omettre de citer, le cas échéant, le Code civil
3.2. Questions
3.2.1. Qui héritera du patrimoine d’Ovidius ?
1) Y-a-t-il un testament ?
2) Les modalités de succession ab intestat en droit romain sont prévues par la Loi des XII
Tables.
La Loi des XII Tables prévoit que vont hériter dans l’ordre de priorité :
Ceux qui héritent en premier sont les sui heredes. Ce sont tous ceux qui étaient en puissance du
pater familias au moment de son décès. Les sui heredes sont ceux du premier degré.
a) Fabia ?
b) Paulus ?
c) Prima ?
Non. C’est sa fille mais elle est mariée par la confarreatio, donc cum manu. Elle n’est du coup pas en
puissance
d) Aulus ?
e) Flavius ?
Oui, Ovidius a adopté Flavius. Flavius est donc en puissance au 1er degré grâce à l’adoption
f) Caesula ?
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Non, car elle est née après les 300 jours après la mort d’Ovidius, elle est née 12 mois après. Elle n’a
pas pu être conçue par Ovidius (art. 326 C. civ. anc.) et la présomption de paternité ne trouve pas à
s’appliquer (art. 315 C. civ. anc.)
3.2.2. Quel sera le statut de Caesula à la naissance, au triple plan de la liberté, de la cité et
de la famille ?
1) A-t-on un mariage en justes noces ?
Non, car nait 12 mois après la mort d’Ovidius. Elle n’est pas un enfant posthume (315 C. civ. anc.)
3.2.3. Votre réponse et votre justification auraient-elles été les mêmes si Caesula était née
cinq mois après la mort d’Ovidius ?
1) A-t-on un mariage en justes noces ?
4) → Elle est :
1) Liberté : libre
2) Cité : citoyenne romaine
3) Famille : sui iuris car Ovidius est décédé
1) Y a-t-il un testament ?
Non, aucun n’est mentionné. On applique donc la Loi des XII Tables.
2) Les modalités de succession ab intestat en droit romain sont prévues par la Loi des XII
Tables
Les héritiers siens sont tous ceux qui se trouvent en la puissance paternelle au moment du décès
Elle n’en a pas puisqu’elle est une femme. Pour avoir des héritiers siens, il faut avoir la puissance. Or,
cette caractéristique ne concerne que les pater familias, donc les hommes.
Sa succession revient dès lors à l’agnat le plus proche, c’est-à-dire son frère, Paullus. Il est l’agnat de
Fabia car il a été en puissance du pater familias.
3.2.5. Votre réponse aurait-elle été la même si Fabia avait vécu au IIIème siècle PCN ?
1) Non car le sénatusconsulte Orfitien trouve à s’appliquer
On va appliquer non pas la loi des XII Tables mais la sénatusconsulte Orfitien.
a) Caesula
b) Pas Flavius car il a été adopté et n’a donc aucun lien de cognation
c) Prima car elle est liée par le sang à Fabia
d) Aulus va hériter car c’est son fils. Donc, quand on applique ce sénatusconsulte, c’est par le
sang et pas par adoption.
4. Casus 4
4.1. Énoncé
Candidus a 12 ans quand il devient l’héritier ab intestat de son père, Aurelius. Nous sommes à la fin
du règne de l’empereur Marc Aurèle, dans la deuxième moitié du IIe siècle de notre ère.
Alors qu’il se promenait sur le forum, Candidus croise Horatius, un familier de son père qui en profite
pour lui remettre une somme d’argent qu’il devait à celui-ci (à Horelius). Candidus, un jeune homme
raisonnable, affecte aussitôt la somme à l’achat de matériel agricole nécessaire dans le cadre de la
gestion du domaine familial.
Peu après, alors qu’il avait pris en charge la gestion de son patrimoine, le tuteur de Candidus
demande à Horatius d’exécuter l’obligation dont il était débiteur envers Aurelius.
Horatius s’étonne et affirme avoir déjà payé en mains propres à Candidus. Mais le tuteur insiste
fortement. Anxieux de cette situation, il (Auratius) écrit à Marc Aurèle pour lui demander conseil.
4.2. Questions
4.2.1. Imaginez que vous faites du conseil juridique de l’empereur : quelle serait votre
analyse de la situation d’Horatius
1) Le paiement a été effectué sans le tuteur
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Comme Candidus avait un âge proche de la puberté (mais a moins de 14 ans) et qu’il avait plus de 7
ans, il a l’incapacité partielle. Ça fait que s’il veut réaliser une opération qui rend sa condition
meilleure, il peut le faire sans tuteur. Pour les actes qui rendent sa condition pire, il doit le faire avec
le tuteur.
Ici, l’acte était-il pour le pire ou meilleur ? Le paiement, par excellence, est un acte juridique
complexe. En fait, l’acte éteint une créance mais on reçoit argent. C’est donc complexe. Il faut donc la
présence du tuteur. Le paiement est donc nul.
Cependant, Horatius peut avoir l’exception de dol s’il prouve que le paiement était au profit de
l’incapable (art. 1241 C. civ. anc.). C’était ici bien au profit de Candidus car ce dernier a acheté du
matériel agricole. Horatius ne devra donc pas repayer.
La première chose est d’identifier la problématique, le problème est qu’Horatius a fait un paiement
sans le tuteur de Candidus.
5. Casus 4
5.1. Énoncé 1
En 200 ap. J.-C., Marcus, un citoyen romain sui iuris, épouse sine manu Agrippa, une ancienne esclave
qui vient d’être affranchie par la vindicte, par Crassus, son ancien maître. Ils ont ensemble deux fils,
Quintus et Maximus.
Oui, l’affranchissement d’Agrippa était un affranchissement par la vindicte, c’était donc juste et
légitime. On ne parle pas de peines afflictives ou d’activités dégradantes. Elle devient donc citoyenne
romaine et a le conubium. C’est alors un mariage en justes noces.
3) Ils seront :
a) Liberté : libres
b) Cité : citoyens romains
c) Famille : alieni iuris du pater familias de Marcus
5.3. Énoncé 2
Alors que Quintus débute le cursus honorum, Marcus décide d’initier Maximus au monde des affaires
et le prépose à la tête de l’un de ses navires de commerce en partance pour la Grèce. Maximus est
chargé de ramener à Rome une cargaison d’épices, promise à un riche marchand, Aulus. Celui-ci a
payé d’avance la moitié du prix de la cargaison. À son retour de Grèce, Maximus se voit proposer une
meilleure offre par un concurrent direct d’Aulus et décide lui vendre les épices en lieu et place
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5.4. Question 2 : Contre qui pourra agir Aulus pour obtenir réparation du dommage subi
par lui ? Quelle action en justice pourra-t-il introduire ? Est-il assuré d’obtenir une
réparation intégrale ?
1) Il devra agir contre le pater familias de Maximus, à savoir Marcus, car les pater familias sont
responsables des actes de leurs alieni iuris.
3) Cette action étant une action in solidum, il obtiendra une réparation intégrale car Marcus est
tenu au-delà de l’actif du pécule.
5.5. Énoncé 3
Quelques années plus tard, Maximus épouse sine manu Agrippa, une citoyenne romaine sui iuris,
sœur du célèbre sénateur Tullius. Peu après son mariage, Maximus est accusé de vol par le tenancier
de l’auberge voisine, Octavius, qui l’a surpris en train de se servir dans la caisse. Las du
comportement de son fils, Marcus décide de le manciper à Octavius afin qu’il rembourse sa dette.
Marcus décède un mois plus tard, ab intestat, suivi peu après de son épouse, Agrippa.
5.6. Question 3 : Déterminez les règles qui régissent les successions en droit romain et
appliquez-les à celle de Marcus.
1) Marcus avait-il un testament ? Non
2) Les règles de la succesion ab intestat sont prévus par la Loi des XII Tables
a) Agrippa ?
Non, elle n’était pas en puissance car elle était mariée sine manu.
c) Quintus ?
Oui, il était en puissance, rien ne dit qu’il a été émancipé, adopté, etc.
d) Maximus ?
f) Lucilla ?
Elle n’a rien à voir car elle est mariée sine manu.
La règle applicable est le sénatusconsulte Orfitien car nous sommes en 200 PCN. L’héritage ira donc à
ses enfants, de préférence à tout agnat.
2) Quintus et Maximus
Donc, la succession revient aux enfants, qui sont Quintus et Maximus. Attention car même si on a le
mancipium, là, l’enfant hérite.
6. Casus 5
6.1. Énoncé 1
Fort épris de sa voisine, Fausta, une riche et belle citoyenne romaine, Aulus, un jeune citoyen romain
sui iuris qui vit au IIIe siècle ap. J. -C., l’épouse par la cérémonie de la confarreatio. Quelques années
plus tard, ils ont ensemble trois enfants : une fille, qu’ils décident de nommer Fabula et deux fils,
Augustus et Marcus. Leurs enfants grandissent mais Marcus leur cause bien des soucis. Un soir, alors
qu’il était complètement ivre, celui-ci a dévasté la taverne dans laquelle il cuvait son vin. Le tenancier
intente aussitôt une action en justice. Désespéré par l’attitude de son fils, Aulus n’a pas l’intention
d’endosser la responsabilité de cette nouvelle incartade.
6.3. Énoncé 2
Aulus est le patron d’un esclave qu’il avait recueilli enfant et auquel il était très attaché, Césarion.
Après avoir été affranchi par la vindicte, celui-ci (césarion) prêta le serment de l’affranchi et se lança
aussitôt dans les affaires avec son pécule. Devenu riche, il adopta une petite fille qu’il avait à son tour
recueillie alors qu’elle avait été exposée à sa naissance (donc le pater famlias l’avait refusé). Il l’appela
Candela. Il meurt intestat sous l’assaut de brigands au cours de l’un de ses voyages d’affaire un petit
matin blême.
Non
2) L’héritage va à Candela
En fait, la succession de l’affranchi décédé intestat sans enfant revient à son patron. Cependant,
l’affranchi peut faire son testament. Ici, il meurt intestat mais il a une fille légitime par adoption qui
est donc son héritière, Candela.
Maxime D., année académique 2023-2024
6.5. Question 3 : Les effets du serment de l’affranchi lient-ils Candela envers Aulus ?
Pourquoi ?
C’est le cas où un affranchi a des enfants.
1) Non
Car l’obligation n’est pas transmissible passivement aux héritiers de l’affranchi, tandis que les héritiers
du patron héritent des services de l’affranchi
À la mort de l’affranchi, les services cessent. Les enfants ne doivent donc pas continuer les services.
Si, cette fois-ci, le patron décédait et avait des enfants. Là, l’affranchi devrait continuer ses services.
6.6. Énoncé 3
Deux ans plus tard, Fabula épouse sine manu le citoyen romain Horatius, le fils du sénateur Appius,
un jeune poète plein d’avenir. Ils ont ensemble un fils, nommé Atticus. Malheureusement, le
lendemain de leur mariage, Aulus décède sans laisser de testament. Fausta est dévastée, d’autant
plus qu’elle comptait lui annoncer le soir-même qu’elle était enceinte de leur quatrième enfant,
Caesula, qui nait six mois plus tard.
Oui, Fausta et Aulus sont citoyens romains. Ils ont donc le conubium.
Oui, elle nait 6 mois après le décès d’Aulus et est donc présumée être sa fille (art. 315 C. civ. anc.)
4) Elle sera
a) Liberté : libre
b) Cité : citoyenne romaine
c) Famille : sui iuris car elle n’a plus d’ascendant mâle en ligne directe, Aulus est mort
Non
2) → Les règles de la succesion ab intestat sont prévues par la Loi des XII Tables
Les héritiers siens sont tous ceux qui se trouvent en la puissance paternelle au moment du décès
a)
Césarion ? Non, l’affranchi n’intervient pas
b)
Candela (fille adoptive de Césarion) ? Non plus
c)
Horatio (mari de Fabula) ? Non, il n’a rien à voir avec Aulus
d)
Appius ? Non plus, il n’a rien à voir
e)
Atticus ? Non, il était sous la patria potestas de son propre pater familias, Appius, qui est
toujours vivant.
f) Fausta ? Oui, car elle est mariée cum manu, elle était donc en puissance
g) Fabula ? Oui, car elle est mariée sine manu, elle reste donc dans la puissance de sa famille
d’origine
h) Augustus ? Oui, il est en puissance, on ne dit pas qu’il est émancipé, adopté, etc.
i) Marcus ? Non, il y a eu l’abandon noxal, il est donc sous le mancipium de la victime.
Cependant, s’il n’était plus sous le mancipium, il aurait hérité.
j) Horatius ? Non, pas en puissance
k) Atticus ? Non, pas en puissance
l) Caesula ? Oui, c’était le ventre. Elle est un enfant posthume. Par fiction, elle a donc des
droits à la succession de son père.
➔ Donc, héritent Fausta, Fabula, Augustus et Caesula
Note : Si on a un doute, on peut préciser dans les 2 cas. Exemple : si le manciupium était terminé,
alors… et s’il n’est pas terminé, alors …