Chapitre 15 Determinant

CHAPITRE 15 GROUPE SYMETRIQUE – DETERMINANT
Dans tout ce chapitre ॶ désigne l’un des corps commutatif ℝ ou ℂ .

݊ et ‫ ݌‬sont deux entiers naturels non nuls (sauf mention du contraire).
I. Groupe symétrique
1- Permutation de 1, ݊
a-Définition 1
On appelle permutation de 1, ݊ toute bijection de 1, ݊ dans 1, ݊ .
L’ensemble des permutations de1, ݊ est noté : ࣭݊ ou ्݊
b-Proposition 1
Muni de la loi de composition des applications, (࣭௡ , ‫ )݋‬est un groupe, de cardinal ݊ !
Son élément neutre est ‫݀ܫ‬1,݊ , noté tout simplement : id
Preuve
Généralement , d’après le cours (chap. Structures algébriques ) ,
Si ‫ ܧ‬est un ensemble fini non vide, alors l’ensemble ࣭‫ ܧ‬des permutations de ‫ܧ‬
est un groupe pour la L.C.I notée o .
Donc , en particulier pour, ‫ = ܧ‬1, ݊ , on a : (࣭௡ , ‫ )݋‬est un groupe.
Et d’après le cours , (chap. Dénombrement ) , on a : ܿܽ‫࣭(݀ݎ‬௡ ) = ݊!
c - Notations
i) Soit ߪ ∈ ࣭௡ , la permutation ߪ est souvent notée de la façon suivante :
1 2 3 ⋯ ݊
ߪ = ቆ ቇ
ߪ(1) ߪ(2) ߪ(3) ⋯ ߪ(݊)
ii) Si ߪଵ ,ߪ2 ∈ ࣭݊ , alors le composé ߪ1 o ߪ2 est noté multiplicativement en écrivant :

ߪ1 o ߪ2 = ߪ1 ߪ2
Pour ݊ = 1 , ࣭1 = {݅݀}
d- Remarque
1 2

Pour ݊ = 2 , ࣭2 = { ݅݀ , ߬} , où ߬ = ቀ ቁ
2 1

Pour ݊ ≥ 3 , ࣭݊ n’est pas abélien. En effet :
1 CPGE DE TAZA MPSI1 2019 /2020 PROF : M. HOUBBAN

Soient ߪ1 , ߪ2 ∈ ࣭݊ , telles que :
1 2 3 4 ⋯ ݊ 1 2 3 4 ⋯ ݊
ߪ1 = ( ) et ߪ2 = ( )
2 3 1 4 ⋯ ݊ 2 1 3 4 ⋯ ݊
1 2 3 4 ⋯ ݊ 1 2 3 4 ⋯ ݊
ߪଵ ߪଶ = ൬ ൰ ߪ2 ߪ1 = ( )
3 2 1 4 ⋯ ݊ 1 3 2 4 ⋯ ݊
on a : et
On constate que : ߪଵ ߪଶ ≠ ߪଶ ߪଵ
Donc , le groupe (࣭௡ , ‫ )݋‬n’est pas abélien dès que ݊ ≥ 3.
Au fait , (࣭௡ , ‫ )݋‬est abélien pour ݊ ∈ { 1 , 2} .
2- Support d’une permutation

a-Définition 2
Soit ݊ ≥ 2 et Soit ߪ ∈ ࣭௡ .
On appelle support de ߪ, l’ensemble noté ‫ )ߪ(݌݌ݑݏ‬, et défini par :
‫ ∈ ݇{ = )ߪ(݌݌ݑݏ‬1, ݊ , ߪ(݇) ≠ ݇} .
Dans la pratique , on utilise la caractérisation suivante :

∀݇ ∈ 1, ݊ , ݇ ∉ ‫݇ = )݇(ߪ ⟺ )ߪ(݌݌ݑݏ‬
b-Exemples
‫∅ = )݀݅(݌݌ݑݏ‬
1 2 3 4 5 6 7
Soit ߪ ∈ ࣭଻ , telle que : ߪ = ൬ ൰
2 4 3 6 5 7 1
On a : ‫{ = )ߪ(݌݌ݑݏ‬1 ,2 ,4 ,6 ,7}
c- Proposition 2
Soit ߪ ∈ ࣭௡ . On a :
∀݇ ∈ 1, ݊ , ݇ ∈ ‫)ߪ(݌݌ݑݏ ∈ )݇(ߪ ⟺ )ߪ(݌݌ݑݏ‬
Soit ߪ ∈ ࣭௡ , et soit ݇ ∈ 1, ݊ . On a :

Preuve
݇ ∉ ‫݇ = )݇(ߪ ⟺ )ߪ(݌݌ݑݏ‬
⟺ ߪ(ߪ(݇)) = ߪ(݇)
⟺ ߪ(݇) ∉ ‫)ߪ(݌݌ݑݏ‬
D’où , par négation : ݇ ∈ ‫)ߪ(݌݌ݑݏ ∈ )݇(ߪ ⟺ )ߪ(݌݌ݑݏ‬
d- Proposition 3
Soit ݊ ≥ 2 et Soient ߪ1 , ߪ2 ∈ ࣭݊ ,. On a :
‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଵ ) ∩ ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଶ ) = ∅ ⇒ ߪଵ ߪଶ = ߪଶ ߪଵ
Preuve

On suppose que : ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଵ ) ∩ ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଶ ) = ∅
Montrons que : ∀݇ ∈ 1, ݊ , ߪ1 ߪ2 (݇) = ߪ2 ߪ1 (݇)
1er cas : Si ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଵ ) = ∅ ou ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଶ ) = ∅
Supposons par exemple que : ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଵ ) = ∅

⇒ ∀݇ ∈ 1, ݊ , ߪ(݇) = ݇
⇒ ߪ1 = ݅݀
⇒ ߪଵ ߪଶ = ߪଶ ߪଵ
2ème cas : ∗) Si ݇ ∈ ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଵ ) , alors ݇ ∉ ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଶ )
On a : ߪ1 ߪ2 (݇) = ߪ1 (ߪ2 (݇))
= ߪ1 (݇) , ( car ݇ ∉ ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଶ ) ⟺ ߪ2 (݇) = ݇ )
Et : ߪ2 ߪ1 (݇) = ߪଶ (ߪଵ (݇))
= ߪ1 (݇) , ( car ݇ ∈ ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଵ ) ⟺ ߪ1 (݇) ∈ ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଵ )

⇒ ߪ1 (݇) ∉ ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬2 )
⇒ ߪ2 (ߪ1(݇)) = ߪ1 (݇) )
Ainsi , ߪ1 ߪ2 = ߪ2 ߪ1
∗) Si ݇ ∈ ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଶ ) , alors ݇ ∉ ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଵ ) , (analogue au passage précédent)
3ème cas : Si ݇ ∉ ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଵ ) ∪ ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଶ )
On a : ߪ1 ߪ2 (݇) = ߪ1 (ߪ2 (݇))
= ߪ1 (݇) , ( car ݇ ∉ ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଶ ) ⟺ ߪ2 (݇) = ݇)
= ݇ , ( car ݇ ∉ ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଵ ) ⟺ ߪ1 (݇) = ݇)
Et : ߪ2 ߪ1 (݇) = ߪଶ (ߪଵ (݇))

= ߪ2 (݇)
= ݇
Ainsi , ߪ1 ߪ2 = ߪ2 ߪ1
Conclusion : Dans les trois cas , on a :

‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଵ ) ∩ ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଶ ) = ∅ ⇒ ߪଵ ߪଶ = ߪଶ ߪଵ
3- Cycles de ࣭݊

a-Définition 3
Soit ߪ ∈ ࣭௡ , et Soit ‫ ∈ ݌‬1, ݊ .
On dit que ߪ , est un ‫ ݌‬−cycle (ou cycle de longueur ‫ )݌‬de ࣭݊ ,
S’il existe des entiers ܽ1 , ܽ2 , … , ܽ‫݌‬ ∈ 1, ݊ , tels que :
∀݅ ∈ 1, ‫ ݌‬− 1 , ߪ(ܽ௜ ) = ܽ௜ାଵ

ߪ൫ܽ௣ ൯ = ܽଵ
∀݇ ∈ 1, ݊ \ {ܽ1 , ܽ2 , … , ܽ‫ } ݌‬, ߪ(݇) = ݇
Un tel cycle est noté : ߪ = (ܽ1 , ܽ2 , … , ܽ‫) ݌‬
Si ߪ = (ܽ1 , ܽ2 , … , ܽ‫ ) ݌‬est un ‫ ݌‬−cycle de ࣭݊ , alors :

b- Remarques
‫ܽ{ = )ߪ(݌݌ݑݏ‬ଵ , ܽ2 , … , ܽ‫} ݌‬
Le ‫ ݌‬−cycle de ࣭݊ , ߪ = (ܽ1 , ܽ2 , … , ܽ‫ ) ݌‬est également noté :
ߪ = (ܽ2 , ܽ3 , … , ܽ௣ , ܽ1 ) ܽ1
=⋯ ܽ‫݌‬ ܽ2
= (ܽ‫ ݌‬, ܽ1 , … , ܽ௣ିଶ , ܽ‫݌‬−1 ) ܽ‫݌‬−1 ܽ3
Un cycle de longueur 1 est égal à ݅݀ ܽସ
c- Exemple
1 2 3 4 5 6 7 8
Soit ߪ ∈ ଼࣭ , telle que : ߪ = ൬ ൰
5 2 8 4 3 6 7 1
1 5 3 8 2 4 6 7
On a : ߪ = ൭ ൱
5 3 8 1 2 4 6 7
Donc , ߪ = (1 , 5 , 3 , 8) , ߪ est un cycle de longueur 4
Si ߪ est un ‫ ݌‬−cycle de ࣭݊ , alors : ߪ‫݀݅ = ݌‬

d- Remarque
où : ߪ‫ߪ = ݌‬. ߪ….ߪ = ߪ

⏟⎵⏟⎵⏟ ⏟⎵‫⎵⏟⎵⎵݋‬
ߪ ‫⏟⎵⎵… ݋‬
‫ ߪ ݋‬, en effet :
‫ݏ݅݋݂ ݌‬ ‫ݏ݅݋݂ ݌‬
Notons : ߪ = (ܽ1 , ܽ2 , … , ܽ‫ ) ݌‬, On a :
ߪ1 (ܽ1 ) = ܽ2
ߪ2 (ܽ1 ) = ߪ(ܽ2 ) = ܽ3
ߪ3 (ܽ1 ) = ߪ2 (ܽ2 ) = ߪ(ܽ3 ) = ܽ4 , ainsi de suite ,

ߪ‫݌‬−1 (ܽ1 ) = ܽ‫݌‬
ߪ‫ܽ( ݌‬1 ) = ߪ(ߪ‫݌‬−1 (ܽ1 )) = ߪ(ܽ‫ܽ = ) ݌‬1
On vient de vérifier que : ߪ‫ܽ( ݌‬1 ) = ܽ1
De la même façon on vérifie que : ߪ(ܽ௞ ) = ܽ௞ , pour tout ܽ݇ ∈ ‫)ߪ(݌݌ݑݏ‬
Et comme : ∀݇ ∈ 1, ݊ \ {ܽ1 , ܽ2 , … , ܽ‫ } ݌‬, ߪ(݇) = ݇ ⇒ ߪ‫݇ = )݇( ݌‬
On conclut que : ∀݇ ∈ 1, ݊ , ߪ‫݇ = )݇( ݌‬
Ainsi : ߪ ௣ = ݅݀
Soit ݊ ≥ 2 ,
e- Théorème 1
Toute permutation ߪ de ࣭݊ , se décompose en un produit fini de cycles à supports disjoints ,
(donc qui commutent). De plus, cette décomposition est unique à ordre prés de facteurs. On a:
∀ߪ ∈ ࣭௡ , ∃ ܿ1 , ܿ2 , … , ܿ݇ des cycles de ࣭݊ , tels que : ߪ = ܿ1 ܿ2 … ܿ݇
On dit que les cycles engendrent ࣭௡ .
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
f - Exemple
Soit ߪ ∈ ࣭ଵଵ , telle que : ߪ = ൬ ൰
5 1 6 4 2 8 7 9 3 11 10
1 5 2 3 6 8 9 10 11 4 7
On a : ߪ = ൭ ൱
5 2 1 6 8 9 3 11 10 4 7
Donc , ߪ = (1 , 5 , 2 ). (3 , 6 , 8 , 9). (10 , 11 )
ߪ se décompose en produit de trois cycles à supports disjoints qui sont :
ܿ1 = (1 , 5 , 2 ) , ܿ2 = (3 , 6 , 8 , 9) et ܿ3 = (10 , 11 )
Les cycles de longueur 1 ne sont pas comptés dans cette décomposition.
On a : ߪ = ܿଵ . ܿଶ . ܿଷ = ܿଶ . ܿଵ . ܿଷ = ܿଷ . ܿଵ . ܿଶ = ⋯ (voir Proposition 3)
4- Transpositions de ࣭݊
Soit ߪ ∈ ࣭௡ , Soit (݅ , ݆) ∈ 1, ݊ , tels que : ݅ ≠ ݆

a-Définition 4
ଶ
ߪ(݅) = ݆
La permutation ߪ de ࣭݊ , définie par : { ߪ(݆) = ݅
∀݇ ∈ 1, ݊ \ {݅ , ݆} ∶ ߪ(݇) = ݇
est appelée transposition ( elle permute les éléments ݅ et ݆ de1, ݊ ).
ߪ est notée : ࣮݅,݆ ou (݅ , ݆).

b- Remarques
Soit ࣮݅,݆ transposition de 1, ݊ qui permute les éléments ݅ et ݆ , on a alors :
࣮݅,݆ = ࣮݆,݅
࣮݅,݆ −1 = ࣮݅,݆
࣮݅,݆ 2 = ࣮݅,݆
‫݌݌ݑݏ‬൫࣮௜,௝ ൯ = {݅ , ݆ }
Toute transposition ࣮௜,௝ de 1, ݊ qui permute les éléments ݅ et ݆ est un 2−cycle de ࣭݊ ,
ce qui explique la notation (݅ , ݆).
c- Proposition 4
Soit ݊ ≥ 2 ,
Tout cycle de ࣭݊ , se décompose en un produit fini de transpositions
Preuve
Soit ܿ = (ܽ1 , ܽ2 , … , ܽ‫ ) ݌‬est un ‫ ݌‬−cycle de ࣭݊ , on a , alors :
ܿ = (ܽ1 , ܽ2 ). (ܽ2 , ܽ3 ). (ܽ3 , ܽ4 ). …. (ܽ‫݌‬−1 , ܽ‫ ) ݌‬est une décomposition de c en un produit fini
de transpositions.
Posons : ߛ = (ܽଵ , ܽ2 ). (ܽ2 , ܽ3 ). (ܽ3 , ܽ4 ). …. (ܽ‫݌‬−1 , ܽ‫) ݌‬.
Pour montrer que : ܿ = ߛ , on doit vérifier que : ∀݇ ∈ 1, ݊ , ܿ(݇) = ߛ(݇)
On a : ܿ(ܽଵ ) = ܽଶ
Et , ߛ(ܽଵ ) = (ܽଵ , ܽ2 ). (ܽ2 , ܽ3 ). (ܽ3 , ܽ4 ). …. (ܽ‫݌‬−1 , ܽ‫ܽ() ݌‬1 )
= (ܽଵ , ܽ2 ). (ܽ2 , ܽ3 ). (ܽ3 , ܽ4 ). …. (ܽ‫݌‬−2 , ܽ‫݌‬−1 )(ܽ1 )
⋮
= (ܽଵ , ܽ2 ). (ܽ2 , ܽ3 )(ܽ1 )
= (ܽଵ , ܽ2 )(ܽ1 )
= ܽଶ
Ainsi , ܿ(ܽଵ ) = ߛ(ܽଵ )
De même : ܿ(ܽଶ ) = ܽଷ
Et , ߛ(ܽଶ ) = (ܽଵ , ܽ2 ). (ܽ2 , ܽ3 ). (ܽ3 , ܽ4 ). …. (ܽ‫݌‬−1 , ܽ‫ܽ() ݌‬2)
= (ܽଵ , ܽ2 ). (ܽ2 , ܽ3 ). (ܽ3 , ܽ4 ). …. (ܽ‫݌‬−2 , ܽ‫݌‬−1 )(ܽ2 )
⋮
= (ܽଵ , ܽ2 ). (ܽ2 , ܽ3 )(ܽ2 )

= (ܽଵ , ܽ2 ) (ܽ3 )
= ܽଷ
Ainsi , ܿ(ܽଶ ) = ߛ(ܽଶ )
Plus généralement :
∀݇ ∈ 1, ‫ ݌‬− 1 , ߪ(ܽ௞ ) = ܽ௞ାଵ
ߛ(ܽ௞ ) = (ܽଵ , ܽ2 ). (ܽ2 , ܽ3 ) … . (ܽ݇ , ܽ݇+1 ) …. (ܽ‫݌‬−1 , ܽ‫) ݇ܽ() ݌‬
⋮
Et ,
= (ܽଵ , ܽ2 ). (ܽ2 , ܽ3 ) … . (ܽ݇ , ܽ݇+1 ) (ܽ݇ )
= (ܽଵ , ܽ2 ). (ܽ2 , ܽ3 ) …. (ܽ݇−1 , ܽ݇ ) (ܽ݇+1 )

⋮
= (ܽଵ , ܽ2 ). (ܽ݇+1 )
= ܽ௞ାଵ
Ainsi , ∀݇ ∈ 1, ‫ ݌‬− 1 , ߪ(ܽ௞ ) = ߛ(ܽ௞ )
Pour , ݇ = ‫ ݌‬, On a : ܿ൫ܽ௣ ൯ = ܽଵ
Et , ߛ൫ܽ௣ ൯ = (ܽଵ , ܽ2 ). (ܽ2 , ܽ3 ) …. (ܽ‫݌‬−2 , ܽ‫݌‬−1 ) (ܽ‫݌‬−1 , ܽ‫) ݌ܽ() ݌‬
= (ܽଵ , ܽ2 ). (ܽ2 , ܽ3 ) …. (ܽ‫݌‬−2 , ܽ‫݌‬−1 )(ܽ‫݌‬−1 )

⋮
= (ܽଵ , ܽ2 ). (ܽ2 , ܽ3 ) (ܽ3 )
= (ܽଵ , ܽ2 ) (ܽ2)
= ܽଵ
En fin, pour ݇ ∈ 1, ݊ \ {ܽ1 , ܽ2 , … , ܽ‫ } ݌‬,
On a : ܿ(݇) = ݇
Et , ߛ(݇) = (ܽଵ , ܽ2 ). (ܽ2 , ܽ3 ). (ܽ3 , ܽ4 ). …. (ܽ‫݌‬−1 , ܽ‫݇ = )݇() ݌‬
Conclusion : ∀݇ ∈ 1, ݊ , ܿ(݇) = ߛ(݇)
Ainsi , tout cycle de ࣭݊ est décomposable en un produit fini de transpositions.
d- Théorème 2
Soit ݊ ≥ 2 ,
Toute permutation ߪ de ࣭݊ , se décompose en un produit fini de transpositions , cette
décomposition n’est pas unique , toute fois la parité du nombre de transpositions qui figure
dans une telle décomposition reste in changée . On a:
∀ߪ ∈ ࣭௡ , ∃ ‫ݐ‬1 , ‫ݐ‬2 , … , ‫ ݇ݐ‬des transpositions de ࣭݊ , tels que : ߪ = ‫ݐ‬1 ‫ݐ‬2 … ‫݇ݐ‬
On dit que les transpositions engendrent ࣭௡ .

Soit ߪ ∈ ࣭௡ ,
Preuve
Vu que toute permutation ߪ de ࣭݊ , est décomposable en un produit fini de cycles à supports
disjoints , c.à.d : ∃ ܿ1 , ܿ2 , … , ݈ܿ des cycles de ࣭݊ , tels que : ߪ = ܿ1 ܿ2 … ݈ܿ , (Théorème1).
Et puis, chaque cycle de ࣭݊ se décompose en un produit fini de transpositions, (Proposition4).
On en déduit alors que , la permutation ߪ se décompose en un produit fini de transpositions,
Soit ߪ ∈ ࣭௡ ,
e- Remarque
La décomposition de ߪ en un produit fini de transpositions, n’est en aucun cas unique.
Par exemple : (1 , 2 , 3) = (1 , 2) (2 , 3) = (1 , 3) (1 , 2)
Montrer le résultat du théorème 2 en faisant une preuve par récurrence sur ݊

f- Exercice
5- Signature d’une permutation
Soit ߪ ∈ ࣭௡ ,
a-Définition 5
ߪ est dite permutation paire si elle se décompose en un nombre pair de transpositions
ߪ est dite permutation impaire si elle se décompose en un nombre impair de transpositions
Une transposition ࣮݅,݆ est toujours impaire, car :

b-Exemples
࣮݅,݆ = ࣮݅,݆ = (݅ , ݆) , ( Il ya une seule transposition dans la décomposition)
݅݀ , est toujours une permutation paire, car :
݅݀ = ࣮݅,݆ . ࣮݅,݆ , ( Il ya deux transpositions dans la décomposition)
Le 4- cycle de ࣭10 , ܿ = (ܽ1 , ܽ2 , ܽ3 , ܽ4 ) est une permutation impaire, car : ܿ = (ܽ1 ,
ܽ2 ). (ܽ2 , ܽ3 ). (ܽ3 , ܽ4 ) , ( Il ya trois transpositions dans la décomposition)
Soit ߪ ∈ ࣭௡ ,
b-Définition 6
On appelle signature de la permutation ߪ, l’entier noté ߝ(ߪ) et qui est défini par :
ߝ(ߪ) = (−1)௞ , où ݇ désigne le nombre de transpositions figurant dans la décomposition de ߪ.
Soit ߪ ∈ ࣭௡ ,
b- Remarques
Si ߪ est une transposition de 1, ݊ , alors : ߝ(ߪ) = −1

Si ߪ est paire , alors : ߝ(ߪ) = 1 , en particulier Si ߪ = ݅݀ , alors : ߝ(ߪ) = 1
Si ߪ est impaire, alors : ߝ(ߪ) = −1
ii) une autre façon de définir la signature d’une permutation ߪ , est de compter le nombre de
ߝ(ߪ) = =
ఙ(௝)ିఙ(௜) ఙ(௝)ିఙ(௜)
௝ି௜ ௝ି௜
ses inversions : ∏ ∏
(i , j )∈
P 2( n ) 1≤i < j ≤ n
Où, ࣪2 (݊) est l’ensemble des paires de 1, ݊ .
ߝ ∶ ࣭௡ ⟶ {−1 , 1 } ,
ߪ ⟼ ߝ(ߪ) = (−1)௞
iii) L’application ,
est un homomorphisme surjectif de groupes de (࣭௡ , ‫ )݋‬dans ({−1 , 1 } , ×) , c.à.d :

∀(ߪ, ߪ′) ∈ ࣭௡ ଶ , ߝ(ߪߪ′) = ߝ(ߪ)ߝ(ߪ′)
L’application , ߝ est surjective.
d – Signature d’un p-cycle

d 1 – Proposition 5
Si ܿ = (ܽ1 , ܽ2 , … , ܽ‫ ) ݌‬est un ‫ ݌‬−cycle de ࣭݊ , alors ߝ(ܿ) = (−1)௣ିଵ
Preuve
Si ‫ = ݌‬1 , alors : ܿ = ݅݀ , donc : ߝ(ܿ) = ߝ(݅݀) = 1 = 1ଵିଵ
Si ‫ ≥ ݌‬2 , alors , d’après la proposition 4 :

ܿ = (ܽ1 , ܽ2 , … , ܽ‫ܽ( = ) ݌‬1 , ܽ2 ). (ܽ2 , ܽ3 ). (ܽ3 , ܽ4 ). …. (ܽ‫݌‬−1 , ܽ‫) ݌‬.
D’où : ߝ(ܿ) = ߝ൫ (ܽଵ , ܽଶ ). (ܽଶ , ܽଷ ). (ܽଷ , ܽସ ). …. (ܽ௣ିଵ , ܽ௣ )൯
= ߝ( (ܽଵ , ܽଶ ))ߝ( (ܽଶ , ܽଷ )) … . ߝ൫(ܽ௣ିଵ , ܽ௣ )൯

= (−1) × (−1) × … × (−1)
ᇣᇧᇧᇧᇧᇧᇧᇧᇤᇧᇧᇧᇧᇧᇧᇧᇥ
(௣ିଵ) ௙௢௜௦
= (−1)௣ିଵ
1 3 5 7 4 2 6 8 9 10 11 12
d 2 – Exemple
Soit ߪ ∈ ࣭ଵଵ , telle que : ߪ = ൬ ൰
3 5 7 1 2 6 4 9 8 11 12 10
1 3 5 7 4 2 6 8 9 10 11 12
On a : ߪ = ൭ ൱
3 5 7 1 2 6 4 9 8 11 12 10
Donc , ߪ = (1 , 3 , 5 , 7). (4 , 2 , 6 ). (8 , 9 ). (10 , 11 , 12 )
Ainsi , ߝ(ߪ) = ߝ((1 , 3 , 5 , 7). (4 , 2 , 6 ). (8 , 9 ). (10 , 11 , 12 ))

= ߝ((1 , 3 , 5 , 7)) ߝ((2 , 4 , 6 )) ߝ((8 , 9 )) ߝ((10 , 11 , 12 ))
= (−1)ସିଵ × (−1)ଷିଵ × (−1)ଶିଵ × (−1)ଷିଵ
= 1

II. Forme multilinéaire - Forme multilinéaire alternée
1- Application multilinéaire - Forme multilinéaire
Soit ‫ ∈ ݌‬ℕ∗ , et soient ‫ܧ‬1 , ‫ܧ‬2 , … , ‫ ݌ܧ‬, et ‫ܨ‬ des ॶ - e.v.

a-Définition 7
Une application ߮∶ ‫ܧ‬ଵ × ‫ܧ‬ଶ × … × ‫ܧ‬௣ ⟶ ‫ ܨ‬, est dite ‫ ݌‬- linéaire , si :
∀݅ ∈ 1, ‫ ݌‬, ∀ (‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 , …, ‫݅ݔ‬−1 , ‫ݔ‬௜ାଵ , … , ‫ܧ ∈ ) ݌ݔ‬ଵ × ‫ܧ‬ଶ × … × ‫ܧ‬௜ିଵ × ‫ܧ‬௜ାଵ × … × ‫ܧ‬௣ ,
߮݅ ∶ ‫݅ܧ‬ ⟶ ‫ܨ‬
‫߮ ⟼ ݔ‬௜ (‫ݔ(߮ = )ݔ‬ଵ , ‫ݔ‬2 , …, ‫݅ݔ‬−1 , ‫ ݔ‬, ‫ݔ‬௜ାଵ , … , ‫) ݌ݔ‬
L’application ,
Autrement dit , l’ application ߮ est linéaire , par rapport à chacune de ses variables.
est linéaire .
- Si ‫ = ݌‬2 , ߮ est dite bilinéaire .
- Si ‫ = ݌‬3 , ߮ est dite trilinéaire .
Soit ߮ ∶ ‫ܧ‬ଵ × ‫ܧ‬ଶ × … × ‫ܧ‬௣ ⟶ ‫ ܨ‬, une application ‫ ݌‬- linéaire , on a alors :
b- Remarques et notations
∀݅ ∈ 1, ‫ ݌‬, ∀ (‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 , …, ‫݅ݔ‬−1 , ‫ݔ‬௜ାଵ, … , ‫ܧ ∈ ) ݌ݔ‬ଵ × ‫ܧ‬ଶ × … × ‫ܧ‬௜ିଵ × ‫ܧ‬௜ାଵ × … × ‫ܧ‬௣ ,
߮(‫ݔ‬ଵ , ‫ݔ‬2 , …, ‫݅ݔ‬−1 , 0ா೔ , ‫ݔ‬௜ାଵ , … , ‫ = ) ݌ݔ‬0‫ܨ‬ , car :
߮(‫ݔ‬ଵ , ‫ݔ‬2 , …, ‫݅ݔ‬−1 , 0ா೔ , ‫ݔ‬௜ାଵ , … , ‫( ݅߮ = ) ݌ݔ‬0‫ = ) ݅ܧ‬0‫ܨ‬
L’ensemble des applications ‫ ݌‬- linéaires , de ‫ܧ‬1 × ‫ܧ‬2 × … × ‫ ݌ܧ‬dans ‫ ܨ‬, est noté :
L ‫ܧ( ݌‬1 , ‫ܧ‬2 , … , ‫ ݌ܧ‬, ‫ )ܨ‬.
Cet ensemble est muni canoniquement d’une structure de ॶ - e.v.
Si de plus , ‫ܧ‬1 = ‫ܧ‬2 = ⋯ = ‫ ܧ = ݌ܧ‬, Cet ensemble est noté : L ‫ ܧ( ݌‬, ‫ )ܨ‬, et est dit :
Ensemble des applications ‫ ݌‬- linéaires , de ‫ ܧ‬dans ‫ܨ‬
Si ‫ ॶ = ܨ‬, alors : ݀݅݉ L ‫ ܧ( ݌‬, ‫ܧ‬2 , … , ‫ ݌ܧ‬, ॶ) = ݀݅݉ ‫ܧ‬௜

n
1 ∏
݀݅݉ ‫ ݊ = ܧ‬, alors : ݀݅݉ L ‫ܧ( ݌‬, ॶ) = ݊௣
i =1
Et particulièrement, si
Dans la suite de ce cours , on s’intéressera au cas suivant :
‫ܧ‬1 = ‫ܧ‬2 = ⋯ = ‫ ܧ = ݌ܧ‬, et ‫ॶ =ܨ‬
2- Forme ‫ ݌‬- linéaire
Soit ‫ ∈ ݌‬ℕ∗ , ‫ ܧ‬un ॶ - e.v.

a-Définition 8
et soit
On appelle forme ‫ – ݌‬linéaire sur ‫ܧ‬, toute application ߮ , ‫ ݌‬- linéaire de ‫ ݌ܧ‬dans ॶ.
L’ensemble L ‫ܧ( ݌‬, ॶ ) , des formes ‫ – ݌‬linéaires sur ‫ ܧ‬, est noté tout simplement L ‫) ܧ( ݌‬

b – Exemples
Si ‫ = ܧ‬ℝ௡ , alors : L’application ,
߮∶ ‫ܧ‬ଶ ⟶ ℝ ‫ݔ‬ଵ ‫ݕ‬ଵ
‫ݔ‬ଶ ‫ݕ‬ଶ
(‫ ݔ‬, ‫ݔ(߮ ⟼ ) ݕ‬, ‫= ) ݕ‬ ‫ݔ‬௜ ‫ݕ‬௜ avec : ‫ = ݔ‬൮ ⋮ ൲ et ‫ = ݕ‬൮ ⋮ ൲
n
∑ ,
‫ݔ‬௡ ‫ݕ‬௡
i =1
est une forme bilinéaire sur ‫ ∈ ߮ ; ܧ‬L 2 (‫) ܧ‬
Si ‫ = ܧ‬ℳ௡ (ℝ) , alors : L’application ,

߰∶ ‫ܧ‬ଶ ⟶ ℝ
(‫ ܣ‬, ‫ܣ(߰ ⟼ ) ܤ‬, ‫ (ݎܶ = ) ܤ‬௧ ‫)ܤ ܣ‬
est une forme bilinéaire sur ‫; ܧ‬ ߰ ∈ L 2 (‫) ܧ‬
Il en est de même pour les applications :
߰ଵ ∶ ‫ ܧ‬ଶ ⟶ ℝ ߰2 ∶ ‫ܧ‬2 ⟶ ℝ
(‫ ܣ‬, ‫)ܤ ܣ(ݎܶ ⟼ ) ܤ‬ (‫ ܣ‬, ‫)ܣ(ݎܶ ⟼ ) ܤ‬. ܶ‫)ܤ(ݎ‬
et
On a : ߰1 ∈ L 2 (‫) ܧ‬ et ߰2 ∈ L 2 (‫) ܧ‬
Soient ‫ ܧ‬un ℝ - e.v donné , et ߮1 , ߮2 , … , ߮‫( ∗ܧ ∈ ݌‬c.à.d : des formes linéaires sur ‫)ܧ‬
߮ ∶ ‫ܧ‬௣ ⟶ ℝ
alors : L’application ,
(‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 , … , ‫߮ ⟼ ) ݌ݔ‬ଵ (‫ݔ‬ଵ )߮ଶ ( ‫ݔ‬2 ) … ߮‫) ݌ݔ( ݌‬
est une forme ‫ ݌‬- linéaire sur ‫ ∈ ߮ ; ܧ‬L ‫) ܧ( ݌‬.
Si ‫[( ࣝ = ܧ‬0 , 1] , ℝ) , alors : L’application ,

ܶ∶ ‫ܧ‬ଶ ⟶ ℝ
(݂, ݃ ) ⟼ ‫׬‬଴ ݂(‫ݐ݀)ݐ(݃)ݐ‬

ଵ
est une forme bilinéaire sur ‫; ܧ‬ ܶ ∈ L 2 (‫) ܧ‬
3- Forme ‫ – ݌‬linéaire alternée

a - Définition 9
Soit ‫ ܧ‬un ॶ - e.v de dimension finie ݊
Une forme ‫ – ݌‬linéaire ߮ sur ‫ܧ‬, est dite alternée si :
∀(‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 , … , ‫ ݌ܧ ∈ ) ݌ݔ‬, s’il existe (݅, ݆) ∈ 1, ‫ ݌‬, avec ݅ ≠ ݆ , et ‫ ݆ݔ = ݅ݔ‬,
ଶ
Alors : ߮ (‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 , … , ‫ = ) ݌ݔ‬0 , c.à.d :
Du moment qu’il ya répétition d’un même vecteur dans l’expression ߮ (‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 , … , ‫ ) ݌ݔ‬,
celle –ci vaut 0

Si ߮ est une forme ‫ – ݌‬linéaire alternée sur ‫ܧ‬, alors :
b – Remarque
∀‫ ܧ ∈ ݔ‬, ߮(‫ݔ‬ଵ , ‫ݔ‬2 , …, ‫ ݔ‬, … , ‫ ݔ‬, … , ‫ = ) ݌ݔ‬0
ième place jème place avec ݅ ≠ ݆
(Répétition du même vecteur ‫ ݔ‬dans deux places différentes)
4- Propriétés des formes ‫ – ݌‬linéaires alternées

a- Proposition 6
L’ensemble des formes ‫ – ݌‬linéaires alternées sur ‫ ܧ‬, est un ॶ - e.v , on le note A ‫)ܧ( ݌‬
A rédiger comme exercice : (Vérifier que A ‫ )ܧ( ݌‬est un s.e.v de L ‫)) ܧ( ݌‬

Preuve
b- Proposition 7
Soit ߮ ∈ A ‫ )ܧ( ݌‬une forme ‫ – ݌‬linéaire alternée sur ‫ ܧ‬, on a alors :
Pour tout (‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 , … , ‫ ݌ܧ ∈ ) ݌ݔ‬, et pour toute transposition ߪ ∈ ࣭௡ ,
߮ (‫(ߪݔ‬1) , ‫(ߪݔ‬2) , … , ‫= ) )݌(ߪݔ‬ − ߮ (‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 , … , ‫ ) ݌ݔ‬, ߮ est dite antisymétrique.
Soit (‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 , … , ‫ ݌ܧ ∈ ) ݌ݔ‬.

Preuve
Notons ߪ la transposition ࣮݅,݆ = (݅, ݆) , qui permute ݅ et ݆. (On suppose que : ݅ < ݆ )
Comme ߮ est une forme ‫ – ݌‬linéaire alternée sur ‫ ܧ‬, on a :

߮(‫ݔ‬ଵ , ‫ݔ‬2 , …, ‫݅ݔ‬−1 , ‫ݔ‬௜ + ‫ݔ‬௝ , ‫ݔ‬௜ାଵ , … , ‫݆ݔ‬−1 , ‫ݔ‬௜ + ‫ݔ‬௝ , ‫ݔ‬௝ାଵ , … , ‫ = ) ݌ݔ‬0
߮(‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 , …, ‫݅ݔ‬−1 , ‫ݔ‬௜ , ‫ݔ‬௜ାଵ , … , ‫݆ݔ‬−1 , ‫ݔ‬௜ , ‫ݔ‬௝ାଵ , … , ‫) ݌ݔ‬ +
= 0
⇒
߮(‫ݔ‬ଵ , ‫ݔ‬2 , …, ‫݅ݔ‬−1 , ‫ݔ‬௜ , ‫ݔ‬௜ାଵ , … , ‫݆ݔ‬−1 , ‫ݔ‬௝ , ‫ݔ‬௝ାଵ , … , ‫) ݌ݔ‬ +
߮(‫ݔ‬ଵ , ‫ݔ‬2 , …, ‫݅ݔ‬−1 , ‫ݔ‬௝ , ‫ݔ‬௜ାଵ , … , ‫݆ݔ‬−1 , ‫ݔ‬௜ , ‫ݔ‬௝ାଵ , … , ‫) ݌ݔ‬ +

߮(‫ݔ‬ଵ , ‫ݔ‬2 , …, ‫݅ݔ‬−1 , ‫ݔ‬௝ , ‫ݔ‬௜ାଵ , … , ‫݆ݔ‬−1 , ‫ݔ‬௝ , ‫ݔ‬௝ାଵ , … , ‫ = ) ݌ݔ‬0
= 0
⇒ ߮(‫ݔ‬ଵ , ‫ݔ‬2 , …, ‫݅ݔ‬−1 , ‫ݔ‬௜ , ‫ݔ‬௜ାଵ , … , ‫݆ݔ‬−1 , ‫ݔ‬௝ , ‫ݔ‬௝ାଵ , … , ‫ ) ݌ݔ‬+
߮(‫ݔ‬ଵ , ‫ݔ‬2 , …, ‫݅ݔ‬−1 , ‫ݔ‬௝ , ‫ݔ‬௜ାଵ , … , ‫݆ݔ‬−1 , ‫ݔ‬௜ , ‫ݔ‬௝ାଵ , … , ‫) ݌ݔ‬ =0
⇒ ߮(‫ݔ‬ଵ , ‫ݔ‬2 , …, ‫݅ݔ‬−1 , ‫ݔ‬௝ , ‫ݔ‬௜ାଵ , … , ‫݆ݔ‬−1 , ‫ݔ‬௜ , ‫ݔ‬௝ାଵ , … , ‫) ݌ݔ‬
= − ߮(‫ݔ‬ଵ , ‫ݔ‬2 , …, ‫݅ݔ‬−1 , ‫ݔ‬௜ , ‫ݔ‬௜ାଵ , … , ‫݆ݔ‬−1 , ‫ݔ‬௝ , ‫ݔ‬௝ାଵ , … , ‫) ݌ݔ‬

⇒ ߮(‫ݔ‬ఙ(ଵ) , ‫(ߪݔ‬2) ,…,‫݅(ߪݔ‬−1) , ‫ݔ‬ఙ(௜) ,‫݅(ߪݔ‬+1) ,… ,‫݆(ߪݔ‬−1), ‫ݔ‬ఙ(௝) , ‫ݔ‬௫഑(ೕశభ) , … , ‫) )݌(ߪݔ‬
= − ߮(‫ݔ‬ଵ , ‫ݔ‬2 , …, ‫݅ݔ‬−1 , ‫ݔ‬௜ , ‫ݔ‬௜ାଵ , … , ‫݆ݔ‬−1 , ‫ݔ‬௝ , ‫ݔ‬௝ାଵ , … , ‫) ݌ݔ‬
D’où le résultat voulu.

La réciproque de la proposition 7 est vraie pour ॶ = ℝ ou ℂ , c.à.d :
c– Remarques
Si ߮ ∈ L ‫ ) ܧ( ݌‬est une forme ‫ – ݌‬linéaire sur ‫ܧ‬, vérifiant :
Pour tout (‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 , … , ‫ ݌ܧ ∈ ) ݌ݔ‬, et pour toute transposition ߪ ∈ ࣭௡ ,
߮ (‫(ߪݔ‬1) , ‫(ߪݔ‬2) , … , ‫= ) )݌(ߪݔ‬ − ߮ (‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 , … , ‫) ݌ݔ‬
alors : ߮ ∈ A ‫ )ܧ( ݌‬, en effet : Soit (‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 , … , ‫ ܧ ∈ ) ݌ݔ‬௣ , on a alors :
߮(‫ݔ‬ଵ , … , ‫ ݅ݔ‬, … , ‫ݔ‬௝ , … , ‫ = ) ݌ݔ‬− ߮(‫ݔ‬ଵ , … , ‫ ݆ݔ‬, … , ‫ݔ‬௜ , … , ‫) ݌ݔ‬
En particulier , pour ‫ݔ = ݅ݔ‬௝ = ‫ ܧ ∈ ݔ‬, On a :
߮(‫ݔ‬ଵ , … , ‫ ݔ‬, … , ‫ ݔ‬, … , ‫ = ) ݌ݔ‬− ߮(‫ݔ‬ଵ , … , ‫ ݔ‬, … , ‫ݔ‬, … , ‫) ݌ݔ‬

⇒ 2 ߮(‫ݔ‬1 , … , ‫ ݔ‬, … , ‫ ݔ‬, … , ‫ = ) ݌ݔ‬0
⇒ ߮(‫ݔ‬1 , … , ‫ ݔ‬, … , ‫ ݔ‬, … , ‫) ݌ݔ‬ = 0
Ainsi , ; ߮ est alternée sur ‫ܧ‬, c.à.d : ߮ ∈ A ‫)ܧ( ݌‬
Mais cette réciproque est fausse en général pour des corps commutatifs ॶ de caractéristique
2 , c.à.d : où l’on a : 2 × 1ॶ = 0ॶ , (par exemple pour ॶ = ℤൗ2ℤ )
Cette remarque est hors programme, on signale ceci à titre culturel.
d- Théorème 3
Soit ߮ ∈ A ‫ )ܧ( ݌‬une forme ‫ – ݌‬linéaire alternée sur ‫ ܧ‬, on a alors :
∀(‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 , … , ‫ ݌ܧ ∈ ) ݌ݔ‬, ∀ ߪ ∈ ࣭௡ ,
߮ (‫(ߪݔ‬1) , ‫(ߪݔ‬2) , … , ‫= ) )݌(ߪݔ‬ ߝ(ߪ) ߮ (‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 , … , ‫) ݌ݔ‬
où ߝ(ߪ) est la signature de la permutation ߪ
Soit ߪ ∈ ࣭௡ ,
Preuve
D’après le théorème 2 , la permutation ߪ de ࣭݊ , est décomposable en un produit fini de
transpositions , c.à.d : ∃ ‫ݐ‬1 , ‫ݐ‬2 , … , ‫ ݇ݐ‬des transpositions de ࣭݊ , tels que : ߪ = ‫ݐ‬1 ‫ݐ‬2 … ‫ ݇ݐ‬.
Ainsi , ∀(‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 , … , ‫ ݌ܧ ∈ ) ݌ݔ‬, on a :
߮ (‫(ߪݔ‬1) , ‫(ߪݔ‬2) , … , ‫= ) )݌(ߪݔ‬ ߮ (‫ݐݔ‬ ‫ݐ‬2 … ‫( ݇ݐ‬1)

, ‫ݐݔ‬1 ‫ݐ‬2 … ‫( ݇ݐ‬2) , … , ‫ݐݔ‬1 ‫ݐ‬2 … ‫) )݌( ݇ݐ‬
1
= − ߮ (‫ݐݔ‬ ‫ݐ‬2 … ‫݇ݐ‬−1 (1)

, ‫ݐݔ‬1 ‫ݐ‬2 … ‫݇ݐ‬−1 (2) , … , ‫ݐݔ‬1 ‫ݐ‬2 … ‫݇ݐ‬−1 (‫) )݌‬
1
, ( D’après la proposition 7 )
= ( −1)ଶ ߮ (‫ݐݔ‬ ‫ݐ‬2 … ‫݇ݐ‬−2 (1)

, ‫ݐݔ‬1 ‫ݐ‬2 … ‫݇ݐ‬−2 (2) , … , ‫ݐݔ‬1 ‫ݐ‬2 … ‫݇ݐ‬−2 (‫) )݌‬
1
⋮
= ( −1)௞ ߮ (‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 , … , ‫) ݌ݔ‬
= ߝ(ߪ) ߮ (‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 , … , ‫) ݌ݔ‬

e- Proposition 8
Soit ߮ ∈A ‫ )ܧ( ݌‬une forme ‫–݌‬linéaire alternée sur ‫ ܧ‬, et soit (‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 , … , ‫ ݌ܧ ∈ ) ݌ݔ‬, on a :
Si la famille (‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 , … , ‫) ݌ݔ‬ est liée dans ‫ ܧ‬, alors : ߮ (‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 , … , ‫ = ) ݌ݔ‬0
Preuve
Soit (‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 , … , ‫ ݌ܧ ∈ ) ݌ݔ‬,
Supposons que : La famille (‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 , … , ‫) ݌ݔ‬ est liée dans ‫ ܧ‬,
Donc , ∃ ݅ ∈ 1, ‫ ݌‬, tels que : ‫ݔ‬௜ s’écrit comme combinaison linéaires des autres vecteurs,
c.à.d : ‫= ݅ݔ‬ ߣ݆ ‫ݔ‬ avec ߣ݆ ∈ ॶ , pour ݆ ∈ 1, ‫}݅{\ ݌‬.

p
∑ ݆
j =1
j ≠i
On a alors :
߮ (‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 , … , ‫ݔ(߮ = ) ݌ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 , …, ‫݅ݔ‬−1 , ‫ݔ‬௜ , ‫ݔ‬௜ାଵ , … , ‫) ݌ݔ‬
= ߮(‫ݔ‬ଵ , ‫ݔ‬2 , …, ‫݅ݔ‬−1 , ߣ௝ ‫ݔ‬௝ , ‫ݔ‬௜ାଵ , … , ‫) ݌ݔ‬

p
∑j =1
j ≠i
= ߣ௝ ߮(‫ݔ‬ଵ, ‫ݔ‬2 , …,‫݅ݔ‬−1 , ‫ݔ‬௝ , ‫ݔ‬௜ାଵ , … , ‫ ) ݌ݔ‬, (car ߮ est multilinéaire)

p
∑
j =1
= 0 (car ߮ est alternée)

j ≠i
ߣ௝ ߮(‫ݔ‬ଵ, ‫ݔ‬2 , …,‫݅ݔ‬−1 , ‫ݔ‬௝ , ‫ݔ‬௜ାଵ , … , ‫ ) ݌ݔ‬sont nuls, puis

p
Au fait, tous les termes de la somme ∑
j =1
que le vecteur ‫ ݆ݔ‬se répète dans chacun de ces termes ; ‫ ݆ݔ‬occupe la i-ème place
j ≠i
et occupe sa propre place la jème position. D’une façon plus précise , on a :
ߣ௝ ߮(‫ݔ‬ଵ, ‫ݔ‬2 , …,‫݅ݔ‬−1 , ‫ݔ‬௝ , ‫ݔ‬௜ାଵ , … , ‫ߣ = ) ݌ݔ‬1 ߮(‫ݔ‬1, ‫ݔ‬2 , …,‫݅ݔ‬−1 , ‫ݔ‬ଵ , ‫ݔ‬௜ାଵ , … , ‫ ) ݌ݔ‬+
p
∑j =1
ߣ2 ߮(‫ݔ‬1, ‫ݔ‬2 ,…,‫݅ݔ‬−1 , ‫ݔ‬ଶ , ‫ݔ‬௜ାଵ ,… ,‫ ) ݌ݔ‬+ ⋯ + ߣ௝ ߮(‫ݔ‬ଵ , ‫ݔ‬2 ,…,‫݅ݔ‬−1, ‫ݔ‬௝ , ‫ݔ‬௜ାଵ, …, ‫ ݆ݔ‬,…, ‫ ) ݌ݔ‬+ ⋯ +
j ≠i
ߣ‫ݔ(߮ ݌‬1, ‫ݔ‬2 , …,‫݅ݔ‬−1 , ‫ݔ‬௣ , ‫ݔ‬௜ାଵ , … , ‫) ݌ݔ‬
En conclusion, on a :
߮ (‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 , … , ‫ = ) ݌ݔ‬0 , dès que la famille (‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 , … , ‫ ) ݌ݔ‬est liée dans ‫ܧ‬
f- Conséquences
Supposons que : dim ‫ ݊ = ܧ‬, avec ݊ ≥ 1.
Soit ‫ ∈ ݌‬ℕ∗ ,
1er cas : si ‫ ݊ > ݌‬,
On a alors toute famille de ‫ ݌‬vecteurs de ‫ ܧ‬est liée

Soit ߮ ∈A ‫ )ܧ( ݌‬une forme ‫–݌‬linéaire alternée sur ‫ ܧ‬, on a :
∀(‫ݔ‬ଵ , ‫ݔ‬2 , … , ‫ ݌ܧ ∈ ) ݌ݔ‬, ߮ (‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 , … , ‫ = ) ݌ݔ‬0 , car (‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 , … , ‫ ) ݌ݔ‬est liée dans ‫ܧ‬
D’où , ߮ = 0A p ( E ) , ( forme ‫–݌‬linéaire alternée nulle sur ‫ )ܧ‬, et ceci ∀߮ ∈A ‫)ܧ( ݌‬
Ainsi , A ‫ { = )ܧ( ݌‬0A p ( E ) } .
2ème cas : si ‫ ݊ ≤ ݌‬,
Dans ce cas on le résultat suivant :
g- Théorème 4
Soit ‫ ܧ‬un ॶ - e.v tel que : dim ‫ ݊ = ܧ‬, avec ݊ ≥ 1 , et Soit ‫ ∈ ݌‬ℕ∗ , tel que : ‫ ݊ ≤ ݌‬,
On a alors :
i) A ‫ { ≠ )ܧ( ݌‬0A p ( E ) } .
ii) En particulier si , ݊=‫ ݌‬, A ݊ (‫ { ≠ )ܧ‬0A n ( E ) } .
c.à.d : Il existe au moins une forme ݊- linéaire alternée non nulle sur ‫ܧ‬.
Preuve
La démonstration de ce théorème reste d’un intérêt théorique , en voici quelques indications :
Pour i) faire une récurrence sur ‫݌‬
Pour ii) On suppose que ‫ ܧ‬est muni d’une base ℬ = (݁ଵ , ݁2 , …, ݁݊ ).
Considérer l’application, ߂∶ ‫ܧ‬௡ ⟶ ॶ
(‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫⟼ ) ݊ݒ‬ ∑ ߝ(ߪ) ‫ݔ‬ఙ(ଵ),ଵ ‫ݔ‬ఙ(ଶ),ଶ … ‫ݔ‬ఙ(௡),௡

σ ∈S n
∀݆ ∈ 1, ݊ , ‫= ݆ݒ‬ ‫ ݅ݔ‬,݆ ݁

n
∑ ݅
où ,
i =1
Vérifier que :
߂ est une forme ݊- linéaire sur ‫ܧ‬.
߂ est alternée sur ‫ܧ‬.
߂ est non nulle sur ‫ܧ‬, vérifier que : ∆(݁1 , ݁2 , … , ݁݊ ) = 1 en écrivant :
∆(݁1 , ݁2 , … , ݁݊ ) = ߝ(݅݀) ‫ݔ‬௜ௗ(ଵ),ଵ ‫ݔ‬௜ௗ(ଶ),ଶ … ‫ݔ‬௜ௗ(௡),௡ + ∑ ߝ(ߪ) ‫ݔ‬ఙ(ଵ),ଵ ‫ݔ‬ఙ(ଶ),ଶ … ‫ݔ‬ఙ(௡),௡

σ ∈S n
= 1 × ‫ݔ‬ଵ,ଵ ‫ݔ‬ଶ,ଶ … ‫ݔ‬௡,௡

σ ≠ id
+ 0 = 0
= 1× 1 × 1 × …× 1
= 1

III. Déterminant
1 - Déterminant d’une famille de vecteurs dans une base
a- Théorème 5
Soit ‫ ܧ‬un ॶ - e.v tel que : dim ‫ ݊ = ܧ‬, avec ݊ ∈ ℕ∗ ,
On a alors : dim A ݊ (‫ = )ܧ‬1
c.à.d : A ݊ (‫ )ܧ‬est une droite vectorielle .
Preuve
On suppose que ‫ ܧ‬est muni d’une base ℬ = (݁ଵ , ݁2 , …, ݁݊ ).
D’après le théorème 4 , on a : A ݊ (‫ { ≠ )ܧ‬0A n ( E ) } .
Soit ߮ un élément non nul de A ݊ (‫)ܧ‬
Et soit (‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫݊ܧ ∈ ) ݊ݒ‬ ∀݆ ∈ 1, ݊ , ‫= ݆ݒ‬ ‫ ݅ݔ‬,݆ ݁

n
∑ ݅
avec,
i =1
߮(‫ݒ‬ଵ , ‫ݒ‬2 , … , ‫݅ ݔ ∑ (߮ = ) ݊ݒ‬1 ,1 ݁ , ‫ ݔ‬௜మ ,ଶ ݁௜మ , … , ‫ ݔ‬௜೙ ,௡ ݁௜೙ )

n n n
݅1 ∑ ∑
On a :
i 1=1 i 2 =1 i n =1
= … ‫ ݔ‬௜భ ,ଵ ‫ ݔ‬௜మ ,ଶ ‫ ݔ‬௜೙ ,௡ ߮(݁௜భ , ݁௜మ , … , ݁݅݊ ) , par multi linéarité de ߮

n n n
∑ ∑ ∑
i 1=1 i 2 =1 i n =1
= ∑ ‫ ݔ‬௜భ ,ଵ ‫ ݔ‬௜మ,ଶ ‫ ݔ‬௜೙ ,௡ ߮(݁௜భ , ݁௜మ , … , ݁݅݊ )

(i 1,i 2,...,i n )∈1,n
n
Comme ߮ est alternée sur ‫ ܧ‬, alors dans la somme ne subsiste que les termes pour les quels
݅1 , ݅ଶ , … , et ݅݊ sont deux à deux distincts.
߮(݁௜భ , ݁௜మ , … , ݁݅݊ ) = 0 sauf si l’application , ߪ ∶ 1, ݊ ⟶ 1, ݊

݇ ⟼ ݅௞
c.à.d :
est bijective , au quel cas on a :
߮(‫ݒ‬ଵ , ‫ݒ‬2 , … , ‫= ) ݊ݒ‬ ∑ ‫(ߪݔ‬1),1 ‫(ߪݔ‬2),2 … ‫ݔ‬ఙ(௡),௡ ߮(݁ఙ(ଵ) , ݁ఙ(ଶ) , … , ݁ߪ(݊) )

σ ∈S n
= ∑ ߝ(ߪ) ‫ݔ‬ఙ(ଵ),ଵ ‫ݔ‬ఙ(ଶ),ଶ … ‫ݔ‬ఙ(௡),௡ ߮(݁ଵ , ݁ଶ , … , ݁2 )

σ ∈S n
= ߮(݁ଵ , ݁ଶ , … , ݁2 ) ∑ ߝ(ߪ) ‫(ߪݔ‬1),1 ‫(ߪݔ‬2),2 … ‫ݔ‬ఙ(௡),௡

σ ∈S n
s’obtient en appliquant le théorème 3 , (߮ est antisymétrique)
Notons provisoirement , ∆(‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫= ) ݊ݒ‬ ∑ ߝ(ߪ) ‫ݔ‬ఙ(ଵ),ଵ ‫ݔ‬ఙ(ଶ),ଶ … ‫ݔ‬ఙ(௡),௡

σ ∈S n

On a , (d’après la preuve du théorème 4) :
߂ ∈ A ݊ (‫ )ܧ‬,
∆(݁1 , ݁2 , … , ݁݊ ) = 1 , donc : ∆ ≠ 0A ( E )
n
D’après , on a , pour tout ߮ ∈ A ݊ (‫ )ܧ‬,

∀(‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫ ݊ܧ ∈ ) ݊ݒ‬, ߮(‫ݒ‬ଵ , ‫ݒ‬2 , … , ‫݁(߮ = ) ݊ݒ‬ଵ , ݁ଶ , … , ݁2 ) ∆(‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫) ݊ݒ‬
Autrement dit : ∀߮ ∈ A ݊ (‫ )ܧ‬, ߮ = ߮(݁ଵ , ݁ଶ , … , ݁2 ). ∆
Avec ߮(݁ଵ , ݁ଶ , … , ݁2 ) ≠ 0 , (si non ߮ serait nulle sur ‫)ܧ‬.
D’où , A ݊ (‫ )∆(ݐܿ݁ݒ = )ܧ‬avec: ∆ ≠ 0A ( E )

n
Et par conséquent : dim A ݊ (‫ = )ܧ‬1
Soit ‫ ܧ‬un ॶ - e.v de dimension finie , ݊ ≥ 1 , muni d’une base ℬ = (݁ଵ , ݁2 , …, ݁݊ ) , et

b- Définition 10
soit (‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫ ) ݊ݒ‬une famille de vecteurs de ‫ܧ‬, avec, ∀݆ ∈ 1, ݊ , ‫= ݆ݒ‬ ‫݁ ݆݅ݔ‬
n
∑ ݅
On appelle déterminant des n vecteurs (‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫) ݊ݒ‬ dans la base ℬ , le scalaire :
i =1
݀é‫ݐ‬ℬ (‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫= ) ݊ݒ‬ ∑ ߝ(ߪ) ‫(ߪݔ‬1)1 ‫(ߪݔ‬2)2 … ‫ݔ‬ఙ(௡)௡
ܸ1 ܸ2 ⋯ ܸ݆ ⋯ ܸ݊
σ ∈S n
On note :
‫ݔ‬ଵଵ ‫ݔ‬ଵଶ ⋯ ‫ݔ‬ଵ௝ ⋯ ‫ݔ‬ଵ௡
ተ ‫ݔ‬ଶଵ ‫ݔ‬ଶଶ ⋯ ‫ݔ‬ଶ௝ ⋯ ‫ݔ‬ଶ௡ ተ

⋮ ⋮ ⋮ ⋮
݀é‫ݐ‬ℬ (‫ݒ‬ଵ , ‫ݒ‬ଶ , … , ‫ݒ‬௡ ) = ተ ተ
‫ݔ‬௜ଵ ‫ݔ‬௜ଶ ⋯ ‫ݔ‬௜௝ ⋯ ‫ݔ‬௜௡
ተ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ተ
‫ݔ‬௡ଵ ‫ݔ‬௡ଶ ⋯ ‫ݔ‬௡௝ ⋯ ‫ݔ‬௡௡
Noter bien que ݀é‫ݐ‬ℬ (‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫ ) ݊ݒ‬est défini à partir des coordonnées des vecteurs
c– Remarques
‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , et ‫ ݊ݒ‬dans la base considérée , la référence à cette base est donc indispensable
De la preuve du le théorème 5 , on déduit que :

݀é‫ݐ‬ℬ (ℬ) = 1
∀߮ ∈ A ݊ (‫ )ܧ‬, ߮ = ߮(ℬ). ݀é‫ݐ‬ℬ
Donc , toute forme ݊- linéaire alternée non nulle sur ‫ܧ‬, est proportionnelle à ݀é‫ݐ‬ℬ .

d – Exemples
Pour ݊ = 1 , ࣭1 = {݅݀} , on a :
|‫ݔ‬11 | = ∑ ߝ(ߪ) ‫(ߪݔ‬1)1 = ߝ(݅݀) ‫(݀݅ݔ‬1)1 = ‫ݔ‬11

σ ∈S1
Commentaire : Si dim ‫ = ܧ‬1 , ‫ݑ(ݐܿ݁ݒ = ܧ‬

ሬԦ) avec ‫ ≠ ⃗ݑ‬0‫ ܧ‬, ℬ = {‫ݑ‬
ሬԦ} , alors :
∀‫ܧ ∈ ݒ‬, avec ‫ݔ = ݒ‬ଵଵ ‫ݑ‬

ሬԦ , on a : ݀é‫ݐ‬ℬ (‫ݔ| = )ݒ‬11 | = ‫ݔ‬11
࣭2 = { ݅݀ , ߬} , où ߬ = ࣮1,2 = (1 , 2) , on a :
C’est très utile pour initialiser des récurrences
Pour ݊ = 2 ,
|‫ݔ‬11 ‫ݔ‬12 |
‫ݔ‬22 | =
|‫ݔ‬21 ∑ ߝ(ߪ) ‫(ߪݔ‬1)1 ‫(ߪݔ‬2)2
= ߝ(݅݀) ‫ݔ‬௜ௗ(ଵ)ଵ ‫ݔ‬௜ௗ(ଶ)ଶ + ߝ(߬) ‫(߬ݔ‬ଵ)ଵ ‫(߬ݔ‬ଶ)ଶ

σ ∈S 2
= 1 × ‫ݔ‬ଵଵ ‫ݔ‬ଶଶ + (−1) × ‫ݔ‬2ଵ ‫ݔ‬1ଶ

= ‫ݔ‬ଵଵ ‫ݔ‬ଶଶ − ‫ݔ‬2ଵ ‫ݔ‬1ଶ
Commentaire : on retrouve ainsi le résultat usuel concernant le déterminant d’ordre 2
Pour ݊ = 3 , ࣭݊ = {݅݀, (1, 3, 3 ) , (1, 3, 2) , (1, 2), (2, 3), (1, 3)} ,
Pour visualiser les signatures on se sert du tableau suivant,

ߪ ݅݀ (1, 2, 3 ) (1, 3, 2) (1, 2 ) (2, 3) (1, 3)
ߝ(ߪ) 1 1 1 −1 −1 −1
| ‫ݔ‬11 ‫ݔ‬12 ‫ݔ‬13 |

on a :
| |
| ‫ݔ‬21 ‫ݔ‬22 ‫ݔ‬23 | = ∑ ߝ(ߪ) ‫(ߪݔ‬1)1 ‫(ߪݔ‬2)2 ‫(ߪݔ‬3)3
| |
| ‫ݔ‬31 ‫ݔ‬32 ‫ݔ‬33 |
σ ∈S 3
= ‫ݔ‬ଵଵ ‫ݔ‬ଶଶ ‫ݔ‬ଷଷ , cette ligne correspond à ߪ = ݅݀
+ ‫ݔ‬ଶଵ ‫ݔ‬ଷଶ ‫ݔ‬ଵଷ , cette ligne correspond à ߪ = (1, 2, 3)
+ ‫ݔ‬ଷଵ ‫ݔ‬ଵଶ ‫ݔ‬ଶଷ , cette ligne correspond à ߪ = (1, 3, 2)
− ‫ݔ‬ଶଵ ‫ݔ‬ଵଶ ‫ݔ‬ଷଷ , cette ligne correspond à ߪ = (1, 2)
− ‫ݔ‬ଵଵ ‫ݔ‬ଷଶ ‫ݔ‬ଶଷ , cette ligne correspond à ߪ = (2, 3)
− ‫ݔ‬ଷଵ ‫ݔ‬ଶଶ ‫ݔ‬ଵଷ , cette ligne correspond à ߪ = (1, 3)
Commentaire : le calcul d’un déterminant en employant la définition n’est pas toujours aisé,
c’est pourquoi on préfère utiliser les propriétés du déterminant pour faciliter les calculs.
Exclusivement pour ݊ = 3 , on peut bénéficier d’une règle pratique , dite règle de Sarrus ,

elle est décrite dans la méthode suivante.
|‫ݔ‬11 ‫ݔ‬12 ‫ݔ‬13 |

| |
|‫ݔ‬11 ‫ݔ‬12 ‫ݔ‬13 | |‫ݔ‬21 ‫ݔ‬22 ‫ݔ‬23 |

| | | |
|‫ݔ‬21 ‫ݔ‬22 ‫ݔ‬23 | = | ‫ݔ‬31 ‫ݔ‬32 ‫ݔ‬33 |

| | | |
| ‫ݔ‬31 | |
‫ݔ‬32 ‫ݔ‬33 | | ‫ݔ‬11 ‫ݔ‬12 ‫ݔ‬13 | ⊕
| |
| ‫ݔ‬21 ‫ݔ‬22 ‫ݔ‬23 |
⊕
= ‫ݔ‬ଵଵ ‫ݔ‬ଶଶ ‫ݔ‬ଷଷ + ‫ݔ‬ଶଵ ‫ݔ‬ଷଶ ‫ݔ‬ଵଷ + ‫ݔ‬ଷଵ ‫ݔ‬ଵଶ ‫ݔ‬ଶଷ − ‫ݔ‬ଶଵ ‫ݔ‬ଵଶ ‫ݔ‬ଷଷ − ‫ݔ‬ଵଵ ‫ݔ‬ଷଶ ‫ݔ‬ଶଷ − ‫ݔ‬ଷଵ ‫ݔ‬ଶଶ ‫ݔ‬ଵଷ
⊕
Méthode : Au déterminant voulu , on ajoute les deux premières lignes en bas , puis on calcule
les produits diagonaux dans le sens indiqué par les flèches.
Les produits diagonaux correspondants aux flèches descendantes sont dotés d’un signe ⊕
Les produits diagonaux correspondants aux flèches ascendantes sont dotés d’un signe
2 - Propriétés du déterminant
a- Proposition 9
Soient ‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫ ݊ݒ‬des vecteurs donnés d’un ॶ - e.v ‫ ܧ‬, dont ℬ = (݁ଵ , ݁2 , …, ݁݊ ) est
une base. On a :
i) ∀ߣ ∈ ॶ , ݀é‫ݐ‬ℬ (‫ݒ‬1, … , ‫݅ݒ‬−1 , ߣ‫ݒ‬௜ , ‫݅ݒ‬+1, … , ‫݀ ߣ = ) ݊ݒ‬é‫ݐ‬ℬ (‫ݒ‬1 , … , ‫݅ݒ‬−1 , ‫ ݅ݒ‬, ‫݅ݒ‬+1, … , ‫) ݊ݒ‬
ii) Pour tout (ߣ1, … , ߣ݅−1 , ߣ݅+1 , … , ߣ݊ ) ∈ ॶ௡ିଵ ,
݀é‫ݐ‬ℬ (‫ݒ‬1 , … , ‫݅ݒ‬−1 , ‫ ݅ݒ‬+ ߣ݆ ‫ݒ‬ , ‫݅ݒ‬+1, … , ‫݀ = ) ݊ݒ‬é‫ݐ‬ℬ (‫ݒ‬1 , … , ‫݅ݒ‬−1 , ‫ ݅ݒ‬, ‫݅ݒ‬+1, … , ‫) ݊ݒ‬
n
∑ ݆
j =1
iii) ݀é‫ݐ‬ℬ (‫ ݅ݒ‬, ‫ݒ‬1 , … , ‫݅ݒ‬−1 , ‫݅ݒ‬+1 , … , ‫( = ) ݊ݒ‬−1)݅−1 ݀é‫ݐ‬ℬ (‫ݒ‬1 , … , ‫݅ݒ‬−1 , ‫ ݅ݒ‬, ‫݅ݒ‬+1 , … , ‫) ݊ݒ‬
j ≠i
i) S’obtient par multilinéarité du ݀é‫ ݐ‬ℬ ,

Preuve
à signaler que : ∀ߣ ∈ ॶ , ݀é‫ݐ‬ℬ (ߣ‫ݒ‬1 , ߣ‫ݒ‬ଶ , … , ߣ‫ݒ‬௡ ) = ߣ݊ ݀é‫ݐ‬ℬ (‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫) ݊ݒ‬
ii) Découle du fait ݀é‫ݐ‬ℬ une forme ݊- linéaire alternée sur ‫ ܧ‬, ce passage a été déjà rencontré
dans la preuve de la proposition8.
iii) On rappelle le résultat issu du théorème 3 :

∀ ߪ ∈ ࣭௡ , ݀é‫ݐ‬ℬ (‫(ߪݒ‬1) , ‫(ߪݒ‬2) , … , ‫= ) )݊(ߪݒ‬ ߝ(ߪ) ݀é‫ ݐ‬ℬ (‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫) ݊ݒ‬
où ߝ(ߪ) est la signature de la permutation ߪ
On considère le i-cycle de ࣭݊ : ߪ = (1 , ݅ , ݅ − 1 , … , 3 , 2)
On a :

ߪ(1) = ݅
ߪ(݅) = ݅ − 1
ߪ(݅ − 1) = ݅ − 2
⋮
ߪ(3) = 2
ߪ(2) = 1
On a : ߝ(ߪ) = (−1)௜ିଵ , (d’après la proposition 5).
݀é‫ݐ‬ℬ (‫ ݅ݒ‬, ‫ݒ‬1 , … , ‫݅ݒ‬−1 , ‫݅ݒ‬+1, … , ‫݀ = ) ݊ݒ‬é‫ݐ‬ℬ (‫(ߪݒ‬1) , ‫(ߪݒ‬2) , … , ‫ )݅(ߪݒ‬, ‫ݒ‬ఙ(௜ାଵ) , … , ‫) )݊(ߪݒ‬
= ߝ(ߪ) ݀é‫ݐ‬ℬ (‫ݒ‬ଵ , ‫ݒ‬2 , … , ‫ ݅ݒ‬, ‫ݒ‬௜ାଵ , … , ‫) ݊ݒ‬

= (−1)௜ିଵ ݀é‫ݐ‬ℬ (‫ݒ‬ଵ , ‫ݒ‬2 , … , ‫ ݅ݒ‬, ‫ݒ‬௜ାଵ , … , ‫) ݊ݒ‬
b– Remarques
Dans la preuve précédente, ramener ‫ ݅ݒ‬à la place de ‫ݒ‬1 puis faire glisser ‫ݒ‬1 , … , ‫݅ݒ‬−1 d’un
pas , c’est exactement l’effet d’un cycle de longueur i sur les indice 1 , ݅ , ݅ − 1 , … , 3 , 2
Une autre façon de voir la permutation ߪ est de la considérer comme un processus
de transpositions successives ; (voir proposition 4)
c- Exercice
Notons ‫݀ = ܦ‬é‫ݐ‬ℬ (‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫ ) ݊ݒ‬. Exprimer les déterminants suivants en fonction de ‫ܦ‬.
i) ݀é‫ݐ‬ℬ (‫ ݊ݒ‬, ‫݊ݒ‬−1 , … , ‫ݒ‬ଶ , ‫ݒ‬1 )
ii) ݀é‫ݐ‬ℬ (‫ݒ‬2 , ‫ݒ‬3 , … , ‫ݒ‬௡ , ‫ݒ‬1 )
d- Théorème 6 (Théorème de changement de bases)

Soit ‫ ܧ‬un ॶ - e.v tel que : dim ‫ ݊ = ܧ‬, avec ݊ ∈ ℕ∗ ,
Si ℬ et ℬ′ sont deux bases de ‫ ܧ‬, alors : ݀é‫ݐ‬ℬ′ = ݀é‫ݐ‬ℬ′ (ℬ) × ݀é‫ݐ‬ℬ , c.à.d :
∀(‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫ ݊ܧ ∈ ) ݊ݒ‬, ݀é‫ݐ‬ℬ′ (‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫݀ = ) ݊ݒ‬é‫ݐ‬ℬ′ (ℬ) × ݀é‫ݐ‬ℬ (‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫) ݊ݒ‬
∀߮ ∈ A ݊ (‫ )ܧ‬, ߮ = ߮(ℬ). ݀é‫ݐ‬ℬ

Preuve
D’après la remarque II. 5 .c , on a :
En particulier , pour ߮ = ݀é‫ݐ‬ℬ′ ∈ A ݊ (‫ )ܧ‬, on a :
݀é‫ݐ‬ℬ′ = ݀é‫ݐ‬ℬ′ (ℬ) × ݀é‫ݐ‬ℬ
e- Théorème 7 (Caractérisation des bases)

Soit ‫ ܧ‬un ॶ - e.v tel que : dim ‫ ݊ = ܧ‬, avec ݊ ∈ ℕ∗ , dont ℬ une base ,
et soit ܵ = (‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫ ) ݊ݒ‬un système de ݊ vecteurs de ‫ܧ‬. Alors :
ܵ est une base de ‫ܧ‬ ⟺ ݀é‫ݐ‬ℬ (‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫ ≠ ) ݊ݒ‬0

Preuve
⇒ Supposons que ܵ est une base de ‫ܧ‬

En appliquant la formule de changement de bases précédente, on a :
݀é‫݀ = ܵݐ‬é‫( ܵݐ‬ℬ) × ݀é‫ݐ‬ℬ
⇒ ݀é‫ݒ( ܵݐ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫݀ = ) ݊ݒ‬é‫( ܵݐ‬ℬ) × ݀é‫ݐ‬ℬ (‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫) ݊ݒ‬
⇒ 1 = ݀é‫݀ = )ܵ ( ܵݐ‬é‫ݐ‬ௌ (ℬ) × ݀é‫ݐ‬ℬ (‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫) ݊ݒ‬
⇒ ݀é‫ݐ‬ℬ (‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫ ≠ ) ݊ݒ‬0

⇐
Par contraposée, on va prouver que : ܵ n’est pas une base de ‫݀ ⇒ ܧ‬é‫ݐ‬ℬ (‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫ = ) ݊ݒ‬0
Supposons que ܵ = (‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫ ) ݊ݒ‬n’est pas une base de ‫ܧ‬.
⇒ La famille (‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫ ) ݊ݒ‬est liée dans ‫ ( ; ܧ‬Vu que ܿܽ‫)ܧ݉݅݀ = ݊ = )ܵ(݀ݎ‬
⇒ ݀é‫ݐ‬ℬ (‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫ = ) ݊ݒ‬0 ; ( Car ݀é‫ݐ‬ℬ ∈ A ݊ (‫)ܧ‬, voir proposition8)
e- Théorème 8 (Caractérisation des familles liées)

Soit ‫ ܧ‬un ॶ - e.v tel que : dim ‫ ݊ = ܧ‬, avec ݊ ∈ ℕ∗ , muni d’une base ℬ quelconque, on a :
La famille (‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫ ) ݊ݒ‬de ‫ ܧ‬est liée ⟺ ݀é‫ݐ‬ℬ (‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫ = ) ݊ݒ‬0
⇒ (Voir proposition8) ; Cette implication a été déjà établie pour une forme ‫݌‬- linéaire
Preuve
alternée quelconque sur ‫ܧ‬, en particulier elle est vraie pour ݀é‫ݐ‬ℬ ∈ A ݊ (‫)ܧ‬.
⇐ Soit (‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫ ݊ܧ ∈ ) ݊ݒ‬, tel que : ݀é‫ݐ‬ℬ (‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫ = ) ݊ݒ‬0.
On procède par l’absurde , supposons que la famille ℬ′ = (‫ݒ‬1, ‫ݒ‬2 , … , ‫ ) ݊ݒ‬est libre dans ‫ܧ‬
Et comme ܿܽ‫(݀ݎ‬ℬ′ ) = ݊ = ݀݅݉‫ ܧ‬, alors ℬ′ est une base de ‫ܧ‬.
D’où, en écrivant la formule de changement de bases pour les déterminants, on a :
݀é‫ݐ‬ℬ′ = ݀é‫ݐ‬ℬ′ (ℬ) × ݀é‫ݐ‬ℬ , (théorème 6)
Ainsi en appliquant cette formule à ℬ′ , on obtient :

1 = ݀é‫ݐ‬ℬᇲ (ℬ ᇱ ) = ݀é‫ݐ‬ℬᇲ (ℬ) × ݀é‫ݐ‬ℬ (ℬ ᇱ ) = 0
݀é‫ݐ‬ℬ (‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫ = ) ݊ݒ‬0 La famille (‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫ ) ݊ݒ‬est liée dans ‫ܧ‬
Ce qui est absurde. D’où, la conclusion :
⇒
3 - Déterminant d’un endomorphisme

a- Théorème 9 et définition 11
Soit ‫ ܧ‬un ॶ - e.v tel que : dim ‫ ݊ = ܧ‬, avec ݊ ∈ ℕ∗ , et soit ݂ ∈ L (‫)ܧ‬
On a alors : Il existe un unique scalaire ߣ ∈ ॶ , tel que , pour toute base ℬ de ‫ ܧ‬, on ait :
∀(‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫ ݊ܧ ∈ ) ݊ݒ‬, ݀é‫ݐ‬ℬ (݂(‫ݒ‬1 ) , ݂(‫ݒ‬ଶ ) , … , ݂(‫݀ ߣ = )) ݊ݒ‬é‫ݐ‬ℬ (‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫) ݊ݒ‬.
Le scalaire ߣ , ainsi défini , s’appelle déterminant de l’endomorphisme ݂ , on le note : ݀é‫)݂(ݐ‬
Soit ℬ une base de ‫ ܧ‬. Considérons l’application,

Preuve
߮ ∶ ‫ܧ‬௡ ⟶ ॶ
(‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫ݒ(߮ ⟼ ) ݊ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫݀ = ) ݊ݒ‬é‫ݐ‬ℬ (݂(‫ݒ‬1 ) , ݂(‫ݒ‬ଶ ) , … , ݂(‫)) ݊ݒ‬
߮ est forme ݊- linéaire sur ‫ܧ‬, car , ݂ est linéaire et ݀é‫ݐ‬ℬ est forme ݊- linéaire sur ‫ܧ‬
߮ est alternée sur ‫ܧ‬, en effet ,
‫݆ݒ = ݅ݒ‬ ⇒ ݂(‫) ݆ݒ(݂ = ) ݅ݒ‬ car , ݂ est une application
⇒ ݀é‫ݐ‬ℬ (݂(‫ݒ‬1 ) , ݂(‫ݒ‬ଶ ) , … , ݂(‫ = )) ݊ݒ‬0 car , ݀é‫ݐ‬ℬ ∈ A ݊ (‫)ܧ‬.
⇒ ߮(‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫ݒ‬௜ , … , ‫ ݆ݒ‬, … , ‫ = ) ݊ݒ‬0
⇒ ߮ est alternée sur ‫ܧ‬
Comme ߮ est forme ݊- linéaire alternée sur ‫ܧ‬, on a : ߮ ∈ A ݊ (‫)ܧ‬.
Et comme en plus , ݀݅݉A ݊ (‫ = )ܧ‬1 et {݀é‫ݐ‬ℬ } est une base de A ݊ (‫ )ܧ‬,
Alors : ∃! ߣ ∈ ॶ , ߮ = ߣ ݀é‫ݐ‬ℬ .
Ainsi , ∀(‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫ ݊ܧ ∈ ) ݊ݒ‬, ߮(‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫݀ ߣ = ) ݊ݒ‬é‫ݐ‬ℬ (‫ݒ‬ଵ , ‫ݒ‬2 , … , ‫) ݊ݒ‬
c.à.d: ∀(‫ݒ‬ଵ , ‫ݒ‬2 , … , ‫ ݊ܧ ∈ ) ݊ݒ‬, ݀é‫ݐ‬ℬ (݂(‫ݒ‬1 ) , ݂(‫ݒ‬ଶ ) , … , ݂(‫݀ ߣ = )) ݊ݒ‬é‫ݐ‬ℬ (‫ݒ‬1, ‫ݒ‬2 , … , ‫) ݊ݒ‬
Montrons que le scalaire ߣ , ainsi trouvé , est indépendant de la base choisie dans ‫ܧ‬.
Choisissons une autre base ℬ′ de ‫ܧ‬.
On a : ݀é‫ݐ‬ℬ′ = ݀é‫ݐ‬ℬ′ (ℬ) × ݀é‫ݐ‬ℬ
Donc , ݀é‫ݐ‬ℬ′ (݂(‫ݒ‬1 ) , ݂(‫ݒ‬ଶ ) , … , ݂(‫݀ = )) ݊ݒ‬é‫ݐ‬ℬ′ (ℬ) × ݀é‫ݐ‬ℬ (݂(‫ݒ‬1 ) , ݂(‫ݒ‬ଶ ) , … , ݂(‫)) ݊ݒ‬
= ݀é‫ݐ‬ℬᇲ (ℬ) × ߣ ݀é‫ݐ‬ℬ (‫ݒ‬ଵ, ‫ݒ‬2 , … , ‫) ݊ݒ‬

= ߣ ݀é‫ݐ‬ℬᇲ (ℬ) ݀é‫ݐ‬ℬ (‫ݒ‬ଵ, ‫ݒ‬2 , … , ‫) ݊ݒ‬
= ߣ ݀é‫ݐ‬ℬᇲ (‫ݒ‬ଵ, ‫ݒ‬2 , … , ‫) ݊ݒ‬
D’où , ߣ ne dépend pas de la base choisie dans ‫ܧ‬.
b- Calcul du déterminant d’un endomorphisme
Notons ℬ = (݁ଵ , ݁2 , …, ݁݊ ) une base de ‫ܧ‬.

En gardant les mêmes notations de la définition 11 , on a :
∀(‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫ ݊ܧ ∈ ) ݊ݒ‬, ݀é‫ݐ‬ℬ (݂(‫ݒ‬1 ) , ݂(‫ݒ‬ଶ ) , … , ݂(‫݀ = )) ݊ݒ‬é‫݀ )݂(ݐ‬é‫ݐ‬ℬ (‫ݒ‬1, ‫ݒ‬2 , … , ‫) ݊ݒ‬
En particulier pour (‫ݒ‬1 , ‫ݒ‬2 , … , ‫݁( = ) ݊ݒ‬1 , ݁2 , …, ݁݊ ) = ℬ , on a :
݀é‫ݐ‬ℬ (݂(݁1 ) , ݂(݁ଶ ) , … , ݂(݁݊ )) = ݀é‫݀ )݂(ݐ‬é‫ݐ‬ℬ (݁1, ݁2 , … , ݁݊ )
Ou encore , ݀é‫ݐ‬ℬ (݂(ℬ )) = ݀é‫݀ )݂(ݐ‬é‫ݐ‬ℬ (ℬ ) , et vu que , ݀é‫ݐ‬ℬ (ℬ ) = 1
On conclut que : ݀é‫݀ = )݂(ݐ‬é‫ݐ‬ℬ (݂(ℬ )) , où est une base quelconque de ‫ܧ‬.
c- Propriétés du déterminant d’un endomorphisme

c 1- Proposition 10
Soit ‫ ܧ‬un ॶ - e.v, tel que : dim ‫ ݊ = ܧ‬, avec ݊ ∈ ℕ∗ , et soient ݂, ݃ ∈ L (‫ )ܧ‬, on a :
i) ݀é‫݀݅(ݐ‬ா ) = 1
ii) Pour tout ߣ ∈ ॶ , ݀é‫ߣ = )݂ߣ (ݐ‬௡ ݀é‫)݂(ݐ‬
iii) ݀é‫݀ = )݂݋݃ (ݐ‬é‫݀ × )݃(ݐ‬é‫ )݂(ݐ‬, en particulier : ݀é‫݀ = )݂݋݃ (ݐ‬é‫)݃݋݂ (ݐ‬
iv) ݂ ∈ ‫)ܧ(ܮܩ‬ ⟺ ݀é‫ ≠ )݂(ݐ‬0
݂ ∈ ‫)ܧ(ܮܩ‬ ⟺ ݀é‫ି ݂(ݐ‬ଵ ) =

ଵ
ௗé௧(௙)
v)
Notons ℬ = (݁ଵ , ݁2 , …, ݁݊ ) une base quelconque de ‫ܧ‬.

Preuve
On rappelle que si : ݂ ∈ L (‫ )ܧ‬alors , ݀é‫ )݂(ݐ‬est indépendant de la base choisie dans ‫ܧ‬.
et on a : ݀é‫݀ = )݂(ݐ‬é‫ݐ‬ℬ (݂(ℬ )).
i) ݀é‫݀݅(ݐ‬ா ) = ݀é‫ݐ‬ℬ (݅݀‫( ܧ‬ℬ )) = ݀é‫ݐ‬ℬ (ℬ) = 1
ii) Soit ߣ ∈ ॶ ,
On a : ݀é‫݀ = )݂ߣ (ݐ‬é‫ݐ‬ℬ ( ߣ݂(ℬ )).
= ݀é‫ݐ‬ℬ ( ߣ݂(݁1 ) , ߣ݂(݁ଶ ) , … , ߣ݂(݁݊ ))
= ߣ௡ ݀é‫ݐ‬ℬ (݂(݁1 ) , ݂(݁ଶ ) , … , ݂(݁݊ )) , (voir proposition 9)
= ߣ௡ ݀é‫ݐ‬ℬ (݂(ℬ ))
= ߣ௡ ݀é‫)݂(ݐ‬
iii) soient ݂, ݃ ∈ L (‫ )ܧ‬,
On a : ݀é‫݀ = )݂݋݃ (ݐ‬é‫ݐ‬ℬ ( ݃‫(݂݋‬ℬ )).
= ݀é‫ݐ‬ℬ ( ݃‫݁(݂݋‬1 ) , ݃‫݁(݂݋‬ଶ ) , … , ݃‫)) ݊݁(݂݋‬
= ݀é‫ݐ‬ℬ ( ݃(݂(݁1 )) , ݃(݂(݁ଶ )) , … , ݃(݂(݁݊ )))
= ݀é‫݀ )݃(ݐ‬é‫ݐ‬ℬ (݂(݁1 ) , ݂(݁ଶ ) , … , ݂(݁݊ )) , (voir Définition 11)

= ݀é‫݀ × )݃(ݐ‬é‫)݂(ݐ‬
iv) soit ݂ ∈ L (‫ )ܧ‬, on a :
݂ ∈ ‫)ܧ(ܮܩ‬ ⟺ ݂ est inversible dans L (‫)ܧ‬
⟺ ݂(ℬ ) est une base de ‫ܧ‬.
⟺ ݀é‫ݐ‬ℬ (݂(ℬ )) ≠ 0 , (voir théorème 7 )

⟺ ݀é‫ ≠ )݂(ݐ‬0
v) soit ݂ ∈ L (‫ )ܧ‬,
⇒ On a : ݂ ∈ ‫)ܧ(ܮܩ‬ ⇒ ݂‫ି ݂݋‬ଵ = ݅݀ா
⇒ ݀é‫݂݋݂(ݐ‬−1 ) = ݀é‫) ܧ݀݅(ݐ‬
⇒ ݀é‫݀ )݂(ݐ‬é‫݂(ݐ‬−1 ) = 1
⇒ ݀é‫݂(ݐ‬−1 ) =
1
݀é‫)݂(ݐ‬
݀é‫݂(ݐ‬ ) = ݀é‫݀ )݂(ݐ‬é‫݂(ݐ‬ ) = 1

ିଵ ଵ ିଵ
ௗé௧(௙)
⇐ On a : ⇒
⇒ ݀é‫ ≠ )݂(ݐ‬0
⇒ ݂ ∈ ‫ )ܧ(ܮܩ‬, ( D’après iv) )
4- Déterminant d’une matrice carrée

a- Définition 12
Soit ‫ܽ( = ܣ‬௜ ௝ )ଵஸ௜ ,௝ஸ௡ une matrice de ℳ݊ (ॶ)
On appelle déterminant de ‫ ܣ‬, le scalaire :
݀é‫= )ܣ(ݐ‬ ∑ ߝ(ߪ) ܽఙ(ଵ)ଵ ܽఙ(ଶ)ଶ … ܽఙ(௡)௡
‫ܥ‬1 ‫ܥ‬2 ⋯ ‫݆ܥ‬ ⋯ ‫݊ܥ‬

σ ∈S n
On note :
ܽଵଵ ܽଵଶ ⋯ ܽଵ௝ ⋯ ܽଵ௡
ተ ܽଶଵ ܽଶଶ ⋯ ܽଶ௝ ⋯ ܽଶ௡ ተ
⋮ ⋮ ⋮ ⋮
݀é‫)ܣ(ݐ‬ = ተ ተ
ܽ௜ଵ ܽ௜ଶ ⋯ ܽ௜௝ ⋯ ܽ௜௡
ተ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ተ
ܽ௡ଵ ܽ௡ଶ ⋯ ܽ௡௝ ⋯ ܽ௡௡
Autrement dit :
݀é‫݀ = )ܣ(ݐ‬é‫ݐ‬ℬ (‫ܥ‬ଵ , ‫ܥ‬2 , … , ‫) ݊ܥ‬
Avec ℬ est la base canonique de ॶ௡ , et ‫ܥ‬1 , ‫ܥ‬2 , … , ‫ ݊ܥ‬sont les vecteurs colonnes de ‫ ܣ‬,
exprimés dans cette base.

Soit ‫ ܧ‬un ॶ - e.v tel que : dim ‫ ݊ = ܧ‬, avec ݊ ∈ ℕ∗ , muni d’une base ℬ,
b- Théorème 10
et soit ݂ ∈ L (‫ )ܧ‬, on note : ‫ = ܣ‬Mܽ‫ ݐ‬ℬ (݂) .
On a alors : ݀é‫݀ = )ܣ(ݐ‬é‫)݂(ݐ‬
Supposons que : ℬ = (݁ଵ , ݁2 , …, ݁݊ ) est une base donnée de ‫ܧ‬.

Preuve
∀݆ ∈ 1, ݊ , ݂(݁௝ ) = ܽ௜௝ ݁௜
n
on a : ∑
i =1
D’où , ݀é‫= )ܣ(ݐ‬ ∑ ߝ(ߪ) ܽఙ(ଵ)ଵ ܽఙ(ଶ)ଶ … ܽఙ(௡)௡
= ݀é‫ݐ‬ℬ (݂(݁1) , ݂(݁ଶ ) , … , ݂(݁݊ ))

σ ∈S n
= ݀é‫)݂(ݐ‬
c- Propriétés du déterminant d’une matrice
c 1- Proposition 11
Soient ‫ ܣ‬, ‫ ∈ ܤ‬ℳ௡ (ॶ) , et soit ߣ ∈ ॶ , on a :
i) ݀é‫ܫ(ݐ‬௡ ) = 1
ii) ݀é‫ߣ = )ܣߣ (ݐ‬௡ ݀é‫ )ܣ(ݐ‬, en particulier : ݀é‫ܫߣ(ݐ‬௡ ) = ߣ௡
iii) ݀é‫݀ = )ܤܣ(ݐ‬é‫݀ × )ܣ(ݐ‬é‫ )ܤ(ݐ‬, en particulier : ݀é‫݀ = )ܤܣ(ݐ‬é‫)ܣܤ(ݐ‬
iv) ‫)ॶ( ݊ܮܩ ∈ ܣ‬ ⟺ ݀é‫ ≠ )ܣ(ݐ‬0
‫)ॶ( ݊ܮܩ ∈ ܣ‬ ⟺ ݀é‫ିܣ(ݐ‬ଵ ) =

ଵ
ௗé௧(஺)
v)
Preuve
On applique le théorème10 et la proposition 10.
Soient ‫ ܣ‬, ‫ ∈ ܤ‬ℳ௡ (ॶ) .

c 2- Exercice
Montrer que si ‫ ܣ‬et ‫ ܤ‬sont semblables alors : ݀é‫݀ = )ܣ(ݐ‬é‫)ܤ(ݐ‬. Que dire de la réciproque ?
Pour toute matrice ‫ ∈ ܣ‬ℳ௡ (ॶ) ,

c 3- Proposition 12
on a :
݀é‫(ݐ‬௧ ‫݀ = )ܣ‬é‫ )ܣ(ݐ‬.
Soit ‫ ∈ ܣ‬ℳ௡ (ॶ). Notons :

Preuve
‫ܽ( = ܣ‬௜ ௝ )ଵஸ௜ ,௝ஸ௡

‫ݐ‬
‫) ݆ ܾ݅( = ܣ‬1≤݅ ,݆≤݊ , avec ܾ݅ ݆ = ݆ܽ݅ , ∀݅, ݆ ∈ 1 , ݊
On a :

݀é‫(ݐ‬௧ ‫= )ܣ‬ ∑ ߝ(ߪ) ܾఙ(ଵ)ଵ ܾఙ(ଶ)ଶ … ܾఙ(௡)௡
Si ߪ ∈ ࣭௡ , alors : ߝ(ߪ) = ߝ(ߪ ିଵ )

σ ∈S n Rappels
ିଵ )
= ∑ ߝ(ߪ ܾଵఙషభ (ଵ) ܾଶఙషభ (ଶ) … ܾ௡ఙషభ (௡) ߝ(ߪߪ ିଵ ) = ߝ(݅݀)
⇒ ߝ(ߪ) ߝ(ߪ ିଵ ) = 1
En effet :
σ ∈S n
⇒ ߝ(ߪ) = ߝ(ߪ ିଵ )
= ߝ(ߪ ିଵ ) ܽఙషభ (ଵ)ଵ ܽఙషభ (ଶ)ଶ … ܽఙషభ (௡)௡
L’application, h : ࣭௡ ⟶ ࣭௡
∑
ߪ ⟼ ߪ ିଵ
σ ∈S n
= ߝ(ߪ ିଵ ) ܽఙషభ (ଵ)ଵ ܽఙషభ (ଶ)ଶ … ܽఙషభ (௡)௡ est bijective et ࣭݊ est un groupe :
{ߪ , ߪ ∈ ࣭௡ } = {ߪ ିଵ , ߪ ∈ ࣭௡ }
σ
∑ ∈S n
= ∑ ߝ(ߪ ିଵ ) ܽఙషభ (ଵ)ଵ ܽఙషభ (ଶ)ଶ … ܽఙషభ (௡)௡ et ∑ … = ∑ …

σ ∈
−1
Sn σ −1∈S n σ ∈S n
= ∑ ߝ(ߪ) ܽఙ(ଵ)ଵ ܽఙ(ଶ)ଶ … ܽఙ(௡)௡
= ݀é‫)ܣ(ݐ‬
σ ∈S n
IV. Développement et calcul d’un déterminant

1 - Mineurs – Cofacteurs d’une matrice
a- Définition 13
Soit ݊ ∈ ℕ∗ avec ݊ ≥ 2 , et soit ‫ܽ( = ܣ‬௜௝ )ଵஸ௜ ,௝ஸ௡ une matrice de ℳ݊ (ॶ) .
On note ‫ ݆݅ܣ‬la matrice extraite de ‫ ܣ‬, obtenue en supprimant la ligne d’indice ݅ et
la colonne d’indice ݆ .
Le scalaire ݆݉݅ = ݀é‫ ) ݆݅ܣ(ݐ‬, est appelé mineur d’indices ݅ et ݆ de ‫ܣ‬.
Le scalaire ∆݆݅ = (−1)݅+݆ ݀é‫ ) ݆݅ܣ(ݐ‬, est appelé cofacteur d’indices ݅ et ݆ de ‫ܣ‬.
(On le note aussi : ‫݆݅ܥ‬ ∆݅ )

݆
ou
1 3 0 2
b- Exemple
2 4 2 −1
Soit ‫ ∈ ܣ‬ℳସ (ℝ ), telle que : ‫ = ܣ‬൮ ൲
3 −2 1 0
4 1 −5 3
1 3 0 2
⎛2 4 2 −1⎞
‫ܣ‬23 =⎜ ⎟
⎜3 −2 1 0⎟
D’après la définition 13 , on a :
⎝4 1 −5 3⎠
1 3 2
c.à .d : ‫ܣ‬23 = (3 −2 0)
4 1 3
|1 3 2|
Le mineur d’indices 2 et 3 de ‫ ܣ‬est , ݉23 = ݀é‫ܣ(ݐ‬23 ) = ||3 −2 0|| = −11
|4 1 3|
Le cofacteur d’indices 2 et 3 de ‫ ܣ‬est , ∆23 = (−1)2+3 ݀é‫ܣ(ݐ‬23 ) = (−1) × (−11) = 11

2- Développement d’un déterminant suivant une rangée
a- Lemme
Soit ݊ ∈ ℕ∗ , tel que ݊ ≥ 2 . On a :
1 ܽଵଶ ⋯ ܽଵ௝ ⋯ ܽଵ௡
ܽଶଶ ⋯ ܽଶ௝ ⋯ ܽଶ௡
0 ܽଶଶ ⋯ ܽଶ௝ ⋯ ܽଶ௡
ተ ተ ⋮ ⋮ ⋮
⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ተܽ ⋯ ܽ௜௝ ⋯ ܽ௜௡ ተ
=
0 ܽ௜ଶ ⋯ ܽ௜௝ ⋯ ܽ௜௡ ተ ተ
௜ଶ
ተ ተ ⋮ ⋮ ⋮
Déterminant
⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ܽ௡ଶ ⋯ ܽ௡௝ ⋯ ܽ௡௡

0 ܽ௡ଶ ⋯ ܽ௡௝ ⋯ ܽ௡௡
d’une matrice de taille (݊, ݊) Déterminant d’une matrice de taille (݊ − 1, ݊ − 1)
Notons : ∆݊ le premier déterminant et ∆݊−1 le second .

Preuve
On a : ∆݊ = ∑ ߝ(ߪ) ܽߪ(1)1 ܽߪ(2)2 … ܽఙ(௡)௡
= ߝ(ߪ) ܽఙ(ଵ)ଵ ܽఙ(ଶ)ଶ … ܽఙ(௡)௡

σ ∈S n
∑
σ ∈S n

σ (1) =1
= ∑ ߝ(ߪ) ܽఙ(ଶ)ଶ … ܽఙ(௡)௡
= ∆݊−1
σ∈ S 2,n

Explication :
C’est exactement la définition de ∆݊
on mentionne que : ܽ11 = 1 , et ܽ݅1 = 0 pour 2 ≤ ݅ ≤ ݊.

Les valeurs prises par ܽߪ(1)1 sont :
ܽ11 = 1
ܽ21 = 0
⋮
ܽ݊1 = 0
Il en résulte : ∑ ߝ(ߪ) ܽఙ(ଵ)ଵ ܽఙ(ଶ)ଶ … ܽఙ(௡)௡ = 0 ; ( ∑ ... = σ∑ …+ ∑ … )

σ ∈S n σ ∈S n ∈S n σ ∈S n
=0
σ (1) ≠1 σ (1) =1 σ (1) ≠1
Une permutation de 1, ݊ qui laisse fixe l’élément 1 peut être regardée comme une
permutation de 2, ݊ , sa signature n’est pas affectée, (Le nombre d’inversions reste
inchangeable)
C’est exactement la définition de ∆݊−1

b- Théorème 11
Soit ݊ ∈ ℕ∗ , tel que ݊ ≥ 2 et soit ‫ܽ( = ܣ‬௜௝ )ଵஸ௜ ,௝ஸ௡ une matrice de ℳ݊ (ॶ) . On a alors :
i) ∀݆ ∈ 1 , ݊ , ݀é‫= )ܣ(ݐ‬ (−1)௜ା௝ ܽ௜௝ ݀é‫ݐ‬൫‫ܣ‬௜௝ ൯ = ܽ௜௝ ∆௜௝

n n
∑ i =1
∑
i =1
ii) ∀݅ ∈ 1 , ݊ , ݀é‫= )ܣ(ݐ‬ (−1)௜ା௝ ܽ௜௝ ݀é‫ݐ‬൫‫ܣ‬௜௝ ൯ = ܽ௜௝ ∆௜௝

n n
∑ ∑
i) est la formule qui donne le développement du ݀é‫ )ܣ(ݐ‬suivant la colonne ݆
j =1 j =1
ii) est la formule qui donne le développement du ݀é‫ )ܣ(ݐ‬suivant la ligne ݅
i) Soit ݆ ∈ 1 , ݊ . Montrons formule de développement du ݀é‫ )ܣ(ݐ‬suivant la colonne ݆ :

Preuve
݀é‫= )ܣ(ݐ‬ (−1)௜ା௝ ܽ௜௝ ݀é‫ݐ‬൫‫ܣ‬௜௝ ൯ = ܽ௜௝ ∆௜௝

n n
∑
i =1
∑
i =1
On a :
‫ܥ‬1 ‫ܥ‬2 ⋯ ‫݆ܥ‬ ⋯ ‫݊ܥ‬
ܽଵଵ ܽଵଶ ⋯ ܽଵ௝ ⋯ ܽଵ௡ ‫ܮ‬ଵ
ተܽଶଵ ܽଶଶ ⋯ ܽଶ௝ ⋯ ܽଶ௡ ተ ‫ܮ‬ଶ
⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮
݀é‫)ܣ(ݐ‬ = ተ ተ
ܽ௜ଵ ܽ௜ଶ ⋯ ܽ௜௝ ⋯ ܽ௜௡ ‫ܮ‬௜
ተ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ተ ⋮
ܽ௡ଵ ܽ௡ଶ ⋯ ܽ௡௝ ⋯ ܽ௡௡ ‫ܮ‬௡
‫݆ܥ‬ ‫ܥ‬1 ‫ܥ‬2 ⋯ ‫݊ܥ‬

ܽଵ௝ ܽଵଵ ܽଵଶ ⋯ ܽଵ௡ ‫ܮ‬ଵ
ተܽଶ௝ ܽଶଵ ܽଶଶ ⋯ ܽଶ௡ ተ ‫ܮ‬ଶ
⋮ ⋮ ⋮ ⋮
= (−1) ௝ିଵ ተ ተ
ܽ௜௝ ܽ௜ଵ ܽ௜ଶ ⋯ ܽ௜௡ ‫ܮ‬௜
ተ ⋮ ⋮ ⋮ ተ ⋮
ܽ௡௝ ܽ௡ଵ ܽ௡ଶ ⋯ ܽ௡௡ ‫ܮ‬௡
Pour ramener ‫ ݆ܥ‬à la place de ‫ܥ‬1 puis faire glisser ‫ܥ‬1 , … , ‫݅ܥ‬−1 d’un pas , c’est exactement
l’effet du ݆-cycle ߪ = (1 , ݆ , ݆ − 1 , … , 3 , 2) , on a ߝ(ߪ) = (−1) ݆−1 , (voir proposition9)
Une autre façon de réaliser la permutation ߪ est d’effectuer ݆ − 1 transpositions successives ;
(voir Remarque III.2.b)

ܽଵ௝
Et comme,
ܽଵ௝ 0 0 0
ܽଶ௝ 0 ‫ ۇ‬0 ‫ۊ‬
‫ۊ ۇ‬ ‫ۇ‬ ‫ۊ‬ ‫ۇ‬0‫ۊ‬ ‫ۇ‬0‫ۊ‬
‫ۋ ⋮ ۈ‬ ‫⋮ ۈ‬ ‫ۋ ⋮ ۈ‬
‫ܥ‬௝ = ‫ۈ = ۋ ۈ‬ + ⋯ + ‫ۋ ⋮ ۈ‬
‫ۋ‬ + ⋯ + ‫= ۋ ۈ‬ ‫ۋ ⋮ ۈ‬

‫ܽ ۈ‬௜௝ ‫ۋ‬ 0 ‫ۋ‬ ‫ۋ ܽۈ‬ ‫ ۈ‬0 ‫ۋ‬ ‫ۋ ܽۈ‬
n
‫ۋ ۈ‬ ‫ۈ‬ ‫ۋ‬ ‫ ۈ‬௜௝ ‫ۋ‬ ‫ۋ ۈ‬ ‫ ۈ‬௜௝ ‫ۋ‬

∑
⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮
i =1
‫ܽۉ‬௡௝ ‫ی‬ ‫ۉ‬ 0 ‫ی‬ ‫ۉ‬0‫ی‬ ‫ܽۉ‬௡௝ ‫ی‬ ‫ۉ‬0‫ی‬
On a, par multilinéarité du déterminant :

0 ܽଵଵ ܽଵଶ ⋯ ܽଵ௡ ‫ܮ‬ଵ
ተ0 ܽଶଵ ܽଶଶ ⋯ ܽଶ௡ ተ ‫ܮ‬ଶ
⋮ ⋮ ⋮ ⋮
݀é‫( = )ܣ(ݐ‬−1) ௝ିଵ ተ ተ
ܽ௜௝ ܽ௜ଵ ܽ௜ଶ ⋯ ܽ௜௡ ‫ܮ‬௜
n
∑i =1
ተ ⋮ ⋮ ⋮ ተ ⋮
0 ܽ௡ଵ ܽ௡ଶ ⋯ ܽ௡௡ ‫ܮ‬௡

Puisque ݀é‫݀ = )ܯ(ݐ‬é‫(ݐ‬௧ ‫ )ܯ‬donc , en ramenant ‫ ݅ܮ‬à la place de ‫ܮ‬1 puis en faisant glisser
‫ܮ‬1 , … , ‫݅ܮ‬−1 d’un pas , on a :

ܽ௜௝ ܽ௜ଵ ܽ௜ଶ ⋯ ܽ௜௡ ‫ܮ‬௜
ተ0 ܽଵଵ ܽଵଶ ⋯ ܽଵ௡ ተ ‫ܮ‬ଵ
݀é‫( = )ܣ(ݐ‬−1) ௝ିଵ (−1) ௜ିଵ 0 ܽଶଵ ܽଶଶ ܽଶ௡ ‫ܮ‬ଶ

n
∑
ተ ⋮ ⋮ ⋮ ተ ⋮
i =1
0 ܽ௡ଵ ܽ௡ଶ ⋯ ܽ௡௡ ‫ܮ‬௡

D'ou ,
1 ܽ௜ଵ ܽ௜ଶ ⋯ ܽ௜௡
ተ0 ܽଵଵ ܽଵଶ ⋯ ܽଵ௡ ተ
݀é‫= )ܣ(ݐ‬ (−1) ௜ିଵ (−1) ௝ିଵ ܽ௜௝ ተ0 ܽଶଵ ܽଶଶ ܽଶ௡ ተ
n
∑
ተ⋮ ⋮ ⋮ ተ
i =1
0 ܽ௡ଵ ܽ௡ଶ ⋯ ܽ௡௡
ܽଵଵ ܽଵଶ ⋯ ܽଵ௡

Ainsi en appliquant le lemme précédent :
ተ ܽଶଵ ܽଶଶ ܽଶ௡ ተ

݀é‫= )ܣ(ݐ‬ (−1) ௜ିଵ
(−1) ௝ିଵ
ܽ௜௝
ተ ⋮ ⋮ ተ
n
∑ i =1
ܽ௡ଵ ܽ௡ଶ ⋯ ܽ௡௡

La colonne ‫ ݆ܥ‬et la ligne ‫ ݅ܮ‬ont été retirées, on a :
| ܽ11 ⋯ ܽ1,݆−1 ܽ1,݆+1 ⋯ ܽ1݊ |

| |
|ܽ11 ܽ12 ⋯ ܽ1݊ | | ⋮ ⋯ ⋮ ⋮ ⋯ ⋮ |
| | | |
| ܽ21 ܽ22 ܽ2݊ | |ܽ ⋯ ܽ݅−1,݆−1 ܽ݅−1,݆+1 ⋯ ܽ݅−1,݊ ||
| | | ݅−1,1
| | = | | = ‫݆݅ܣ‬
| ⋮ ⋮ | |ܽ݅+1,1 ⋯ ܽ݅+1,݆−1 ܽ݅+1,݆+1 ⋯ ܽ݅+1,݊ |
| | | |
| ܽ݊1 | ⋮ ⋯ ⋮ ⋮ ⋯ ⋮ ||
ܽ݊2 ⋯ ܽ݊݊ | |
| |
| ܽ݊1 ⋯ ܽ݊,݆−1 ⋯ ܽ݊,݆+1 ⋯ ܽ݊݊ |
݀é‫= )ܣ(ݐ‬ (−1)௜ା௝ ܽ௜௝ ݀é‫ݐ‬൫‫ܣ‬௜௝ ൯ = ܽ௜௝ ∆௜௝

n n
D’où , enfin : ∑i =1
∑
i =1
ii) Pour démontrer la formule qui donne le développement du ݀é‫ )ܣ(ݐ‬suivant la ligne ݅ :
∀݅ ∈ 1 , ݊ , ݀é‫= )ܣ(ݐ‬ (−1)௜ା௝ ܽ௜௝ ݀é‫ݐ‬൫‫ܣ‬௜௝ ൯ = ܽ௜௝ ∆௜௝

n n
∑
j =1
∑
j =1
- On peut reproduire la même démarche précédente faite dans le cas i) .
- On peut également utiliser la relation , ݀é‫݀ = )ܣ(ݐ‬é‫(ݐ‬௧ ‫ )ܣ‬pour se ramener au premier cas
3- Déterminant de quelques matrices remarquables

a- Déterminant d’une matrice diagonale
a 1 –Proposition 13
ߣଵ 0 ⋯ ⋯ 0
‫ۇ‬0 ߣଶ ⋱ ⋮‫ۊ‬
‫ۈ‬ ‫ۋ‬
Si ‫⋮ ۈ = ܣ‬ ⋱ ⋱ ⋱ ⋮‫ۋ‬ ߣ݅ ∈ ॶ pour 1 ≤ ݅ ≤ ݊ , alors :
‫⋮ۈ‬ ⋱ ⋱ 0‫ۋ‬
avec,
‫ۉ‬0 ⋯ ⋯ 0 ߣ௡ ‫ی‬
݀é‫= )ܣ(ݐ‬ ߣ௜
n
∏
i =1
Preuve
Soit ݊ ∈ ℕ∗ ,
ߣଵ 0 ⋯ ⋯ 0 ߣଵ 0 ⋯ ⋯ 0
et soit :
‫ۇ‬0 ߣଶ ⋱ ⋮‫ۊ‬ ተ0 ߣଶ ⋱ ⋮ተ
‫ۈ‬ ‫ۋ‬
‫⋮ۈ= ܣ‬ ⋱ ⋱ ⋱ ⋮‫ۋ‬ , On pose : ∆݊ = ተ ⋮ ⋱ ⋱ ⋱ ⋮ተ = ߣ௜
‫ۈ‬ ‫ۋ‬
n
∏
‫⋮ۈ‬ ⋱ ⋱ 0‫ۋ‬ ተ⋮ ⋱ ⋱ 0ተ
i =1
‫ۉ‬0 ⋯ ⋯ 0 ߣ௡ ‫ی‬ 0 ⋯ ⋯ 0 ߣ௡

On procède par récurrence sur l’entier ݊
Pour ݊ = 1
On a , ‫ߣ( = ܣ‬ଵ )
݀é‫ߣ = )ܣ(ݐ‬ଵ = ߣ௜ Le résultat est vrai pour ݊ = 1

1
Et , ∏ ;
i =1
Supposons que le résultat est vrai à l’ordre ݊ − 1

ߣଵ 0 ⋯ ⋯ 0
ተ0 ߣଶ ⋱ ⋮ ተ
∆݊−1 = ተ⋮ ⋱ ⋱ ⋱ ⋮ ተ = ߣ௜ , (HR )
n −1
∏
ተ⋮ ⋱ ⋱ 0 ተ
i =1
0 ⋯ ⋯ 0 ߣ௡ିଵ
Montrons que le résultat est vrai à l’ordre ݊
ߣଵ 0 ⋯ ⋯ 0
ተ0 ߣଶ ⋱ ⋮ተ
Soit , ∆݊ = ተ ⋮ ⋱ ⋱ ⋱ ⋮ተ
ተ⋮ ⋱ ⋱ 0ተ
0 ⋯ ⋯ 0 ߣ௡
On développe ∆݊ suivant la dernière ligne, on obtient :
ߣଵ 0 ⋯ ⋯ 0
ተ0 ߣଶ ⋱ ⋮ ተ
∆݊ = (−1)௡ା௡ ߣ௡ ተ ⋮ ⋱ ⋱ ⋱ ⋮ ተ
ተ⋮ ⋱ ⋱ 0 ተ
0 ⋯ ⋯ 0 ߣ௡ିଵ
∆݊ = ߣ௡ ∆௡ିଵ = ߣ௡ ∏ ߣ௜ ( d’après (HR ) )

n −1
D’où , ,
i =1
∆݊ = ߣ݅ Le résultat est vrai pour l’ordre ݊.

n
Ainsi , ∏ ;
i =1
b- Déterminant d’une matrice triangulaire supérieure (resp.inférieure)

b 1 –Proposition 14
i) Soit ‫ܽ( = ܣ‬௜ ௝ )ଵஸ௜ ,௝ஸ௡ , une matrice triangulaire supérieure de ℳ݊ (ॶ), telle que :
ܽଵଵ ܽଵଶ ܽଵଷ … ܽଵ௡
‫ ۇ‬0 ܽଶଶ ܽଶଷ … ܽଶ௡ ‫ۊ‬

‫ۈ‬ ⋮ ‫ۋ‬
‫⋮ ۈ = ܣ‬ ⋱ ܽଷଷ ⋱ ‫ ۋ‬, on a alors : ݀é‫= )ܣ(ݐ‬ ܽ௞௞
n
‫⋮ ۈ‬ ⋱ ܽ௡ିଵ,௡ ‫ۋ‬
∏
⋱
k =1
‫ ۉ‬0 … … 0 ܽ௡௡ ‫ی‬

ii) Soit ‫ܽ( = ܣ‬௜ ௝ )ଵஸ௜ ,௝ஸ௡ , une matrice triangulaire inferieure de ℳ݊ (ॶ), telle que :
ܽଵଵ 0 0 … 0
‫ܽۇ‬ଶଵ ܽଶଶ 0 … 0 ‫ۊ‬
‫ۈ‬ ‫ۋ‬
‫ܽۈ = ܣ‬ଷଵ ܽଷଶ ܽଷଷ ⋱ ⋮ ‫ۋ‬ on a alors : ݀é‫= )ܣ(ݐ‬ ܽ௞௞
n
∏
‫⋮ ۈ‬ ⋱ ⋱ 0 ‫ۋ‬
,
k =1
‫ܽۉ‬௡ଵ … … ܽ೙,೙షభ ܽ௡௡ ‫ی‬
i) On procède par récurrence sur l’entier ݊ , la preuve est analogue à celle de la proposition13
Preuve
ii) On passe au transposé , puis on applique i)
c- Déterminant d’une matrice triangulaire par blocs

c 1 –Proposition 15
Soit ‫ ∈ ܣ‬ℳ௡భ ା௡మ (ॶ) , une matrice triangulaire supérieure par blocs , telle que :
‫ۇ‬ B D ‫ۊ‬ ݊ଵ
‫ۈ‬ ‫ۋ‬
‫ۈ‬ ‫ۋ‬
‫ܣ‬ = ‫ۈ‬ ‫ۋ‬
‫ۈ‬ ‫ۋ‬
‫ۈ‬ ‫ۋ‬
‫ۈ‬ 0 C ‫ۋ‬ ݊ଶ
‫ۉ‬ ‫ی‬
݊ଵ ݊2
Avec ‫ ∈ ܤ‬ℳ௡భ (ॶ) , ‫ ∈ ܥ‬ℳ௡మ (ॶ), et ‫ ∈ ܦ‬ℳ௡మ ,௡భ (ॶ), on a alors :
݀é‫݀ = )ܣ(ݐ‬é‫݀ × )ܤ(ݐ‬é‫)ܥ(ݐ‬
Preuve
On pose :

‫݊ܫ‬1 ‫ܦ‬ ‫ܤ‬ 0
‫ܣ‬1 = ( ) ‫ܣ‬2 = ( )
0 ‫ܥ‬ 0 ‫݊ܫ‬2
et
Montrons que ݀é‫݀ = )ܣ(ݐ‬é‫ܣ(ݐ‬ଵ ) × ݀é‫ܣ(ݐ‬ଶ )

‫ܤ‬ 0
‫ܫ‬௡భ ‫ܦ‬ ‫ܤ‬ ‫ܦ‬

‫ܣ‬ଵ × ‫ܣ‬ଶ = ൭ ൱ × ൭ ൱ = ൭ ൱
0 ‫ܥ‬ 0 ‫ܫ‬௡మ 0 ‫ܥ‬
On a :
D’où : ‫ܣ‬ଵ × ‫ܣ‬ଶ = ‫ܣ‬
Et par conséquent ݀é‫݀ = )ܣ(ݐ‬é‫ܣ(ݐ‬ଵ ) × ݀é‫ܣ(ݐ‬ଶ )
Pour calculer ݀é‫ܣ(ݐ‬ଵ ), on développe ce déterminant par rapport à la première colonne en
appliquant le lemme ( IV.2.a ) de proche en proche, jusqu’à ce qu’on épuise la diagonale
de ‫ܫ‬௡భ . On obtient ainsi : ݀é‫ܣ(ݐ‬ଵ ) = ݀é‫)ܥ(ݐ‬
Pour calculer ݀é‫ܣ(ݐ‬ଶ ) on développe ce déterminant par rapport à la dernière colonne (ou
ligne) de proche en proche jusqu’à l’épuisement de la diagonale de ‫ܫ‬௡మ
On obtient ainsi : ݀é‫ܣ(ݐ‬ଶ ) = ݀é‫)ܤ(ݐ‬
D’où enfin : ݀é‫݀ = )ܣ(ݐ‬é‫ܣ(ݐ‬ଶ ) × ݀é‫ܣ(ݐ‬ଵ ) = ݀é‫݀ × )ܤ(ݐ‬é‫)ܥ(ݐ‬
c 2 – Remarques
En effectuant une récurrence sur le nombre de blocs , on peut généraliser le résultat précédent
par pour une matrice définie par blocs diagonaux (resp . pour une matrice triangulaire
supérieure par blocs ) , bien sûr les blocs , ‫ܣ‬1 ,‫ܣ‬2 ,… et ‫ ݌ܣ‬doivent être des matrices
carrées.
‫ܣ‬ଵ ∗ ∗ ∗
‫ۇ‬0 ‫ܣ‬ଶ ∗ ∗ ‫ۊ‬
݀é‫ۈ ݐ‬ ‫݀ = ۋ‬é‫ܣ(ݐ‬ଵ )݀é‫ܣ(ݐ‬ଶ ) … ݀é‫ݐ‬൫‫ܣ‬௣ ൯ = ∏ ݀é‫ܣ(ݐ‬௞ )
p
‫ۈ‬0 0 ⋱ ∗ ‫ۋ‬ k =1
‫ۉ‬0 0 0 ‫ܣ‬௣ ‫ی‬
Pour une matrice triangulaire inférieure par blocs , le résultat est encore vrai ,il suffit de
passer au transposé.
c- Exercice
0 ‫ܥ‬
อ อ où Les blocs ‫ ܤ‬et ‫ ܥ‬sont carrés d’ordre quelconque
‫ܤ‬ ‫ܦ‬
Calculer le déterminant :

4- Un exemple fondamental : Déterminant de Vandermonde
a- Théorème 12
Soit(‫ݔ‬ଵ , ‫ݔ‬2 ,…,‫ ݊ॶ ∈ ) ݊ݔ‬, on a pose :
|1 1 ⋯ 1 ⋯ 1 |
| |
|‫ݔ‬1 ‫ݔ‬2 ⋯ ‫݆ݔ‬ ⋯ ‫| ݊ݔ‬
| |
| 2 |
ܸ௡ (‫ݔ‬ଵ, ‫ݔ‬2 ,…,‫) ݊ݔ‬ = |‫ݔ‬1 ‫ݔ‬22 ⋯ ‫ݔ‬2݆ ⋯ ‫| ݊ݔ‬
2
| |
|⋮ ⋮ ⋮ ⋮ |
| |
| ݊−1 |
|‫ݔ‬1 ‫݊ݔ‬−1
2 ⋯ ‫݊ݔ‬−1
݆ ⋯ ‫݊ݔ‬݊−1 |
Ce déterminant s’appelle déterminant de Vandermonde. On a alors :
ܸ݊ (‫ݔ‬1, ‫ݔ‬2 ,…,‫) ݊ݔ‬ = (‫ ݅ݔ‬− ‫) ݆ݔ‬

n
∏
i =1
j =1
i>j
= (‫ݔ‬ଶ − ‫ݔ‬ଵ )(‫ݔ‬ଷ − ‫ݔ‬ଵ ) (‫ݔ‬ସ − ‫ݔ‬ଵ ) … (‫ݔ‬௡ − ‫ݔ‬ଵ )

× (‫ݔ‬ଷ − ‫ݔ‬ଶ ) (‫ݔ‬ସ − ‫ݔ‬ଶ ) … (‫ݔ‬௡ − ‫ݔ‬ଶ )
× (‫ݔ‬ସ − ‫ݔ‬ଷ ) … (‫ݔ‬௡ − ‫ݔ‬ଷ )
⋮ ⋯⋯ ⋯ ⋯⋯
× (‫ݔ‬௡ − ‫ݔ‬௡ିଵ )
Preuve
On procède par récurrence sur ݊
Pour ݊ = 1
On a , ܸ1 (‫ݔ‬1 ) = 1
(‫ݔ‬௜ − ‫ݔ‬௝ ) = (‫ݔ‬௜ − ‫ݔ‬௝ ) = 1 ; Le résultat est vrai pour ݊ = 1

1
Et , ∏ ∏
i =1 i , j ∈∅
j =1
i>j
Pour ݊ = 2 ( Juste pour voir la formule )
1 1|
ܸ2 (‫ݔ‬1, ‫ݔ‬2 ) = || = ‫ݔ‬2 − ‫ݔ‬1 = (‫ ݅ݔ‬− ‫) ݆ݔ‬
‫ݔ‬1 ‫ݔ‬2 |
2
On a , ∏
i =1
j =1
Supposons que le résultat est à l’ordre ݊ ,

i>j
c.à.d : ܸ݊ (‫ݔ‬1, ‫ݔ‬2 ,…,‫) ݊ݔ‬ = (‫ ݅ݔ‬− ‫) ݆ݔ‬ , (HR )

n
∏
i =1
j =1
i>j

Montrons que le résultat est à l’ordre ݊ + 1 , on a :
‫ܥ‬1 ‫ܥ‬2 ⋯ ‫݆ܥ‬ ⋯ ‫݊ܥ‬ ‫݊ܥ‬+1
|1 1 ⋯ 1 ⋯ 1 1 |
| |
|‫ݔ‬1 ‫ݔ‬2 ⋯ ‫݆ݔ‬ ⋯ ‫݊ݔ‬ ‫݊ݔ‬+1 |
| |
| 2 2 |
|‫ݔ‬1 ‫ݔ‬22 ⋯ ‫ݔ‬2݆ ⋯ ‫ݔ‬2݊ ‫݊ݔ‬+1 |
ܸ݊+1 (‫ݔ‬1, ‫ݔ‬2 ,… , ‫ ݊ݔ‬,‫݊ݔ‬+1 ) = | |
|⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮ |
| |
| ݊−1 ݊−1 |
|‫ݔ‬1 ‫݊ݔ‬−1
2 ⋯ ‫݊ݔ‬−1
݆ ⋯ ‫݊ݔ‬−1
݊ ‫݊ݔ‬+1 |
| |
|‫݊ݔ‬1 ‫݊ݔ‬2 ⋯ ‫݆݊ݔ‬ ⋯ ‫݊݊ݔ‬ ‫݊݊ݔ‬+1 |
En retranchant ‫ܥ‬1 de chaque colonne ‫ ݆ܥ‬, 2 ≤ ݆ ≤ ݊ + 1 , on obtient :
‫ܥ‬1 ‫ܥ‬2 − ‫ܥ‬1 ⋯ ‫ ݆ܥ‬− ‫ܥ‬1 ⋯ ‫ ݊ܥ‬− ‫ܥ‬1 ‫݊ܥ‬+1 − ‫ܥ‬1

|1 0 ⋯ 0 ⋯ 0 0 |
| |
| |
|‫ݔ‬1 ‫ݔ‬2 − ‫ݔ‬1 ⋯ ‫ ݆ݔ‬− ‫ݔ‬1 ⋯ ‫ ݊ݔ‬− ‫ݔ‬1 ‫݊ݔ‬+1 − ‫ݔ‬1 |
| |
|‫ݔ‬2 ‫ݔ‬22 − ‫ݔ‬21 ⋯ ‫ݔ‬2݆ − ‫ݔ‬21 ⋯ ‫ݔ‬2݊ − ‫ݔ‬21 ‫ݔ‬2݊+1 − ‫ݔ‬21 ||
| 1
ܸ݊+1 (‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 ,… , ‫ ݊ݔ‬,‫݊ݔ‬+1 ) = | |
|⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮ |
| |
| |
|‫݊ݔ‬−1 ‫݊ݔ‬−1 − ‫݊ݔ‬−1 ⋯ ‫݊ݔ‬−1 − ‫݊ݔ‬−1 ⋯ ‫݊ݔ‬−1
݊ − ‫݊ݔ‬−1 ‫݊ݔ‬−1
݊+1 − ‫ݔ‬1
݊−1 |
| 1 2 1 ݆ 1 1
|
| |
|‫݊ݔ‬1 ‫݊ݔ‬2 − ‫݊ݔ‬1 ⋯ ‫ ݆݊ݔ‬− ‫݊ݔ‬1 ⋯ ‫ ݊݊ݔ‬− ‫݊ݔ‬1 ‫݊݊ݔ‬+1 − ‫݊ݔ‬1 |
D’où en appliquant le lemme ( IV.2.a ) , (ou en développant par rapport à la première ligne)
|‫ݔ‬2 − ‫ݔ‬1 ⋯ ‫ ݆ݔ‬− ‫ݔ‬1 ⋯ ‫ ݊ݔ‬− ‫ݔ‬1 ‫݊ݔ‬+1 − ‫ݔ‬1 |

On obtient :
| 2 |
|‫ݔ‬2 − ‫ݔ‬21 ⋯ ‫ݔ‬2݆ − ‫ݔ‬21 ⋯ ‫ݔ‬2݊ − ‫ݔ‬21 ‫ݔ‬2݊+1 − ‫ݔ‬21 |
| |
| |
ܸ݊+1 (‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 ,… , ‫ ݊ݔ‬,‫݊ݔ‬+1 ) = |⋮ ⋮ ⋮ ⋮ |
| |
|‫݊ݔ‬−1 − ‫݊ݔ‬−1 ⋯ ‫݊ݔ‬−1 − ‫݊ݔ‬−1 ⋯ ‫݊ݔ‬−1 − ‫݊ݔ‬−1 ‫݊ݔ‬−1 − ‫ݔ‬݊−1 |
| 2 1 ݆ 1 ݊ 1 ݊+1 1 |
| ݊ |
|‫ݔ‬2 − ‫݊ݔ‬1 ⋯ ‫ ݆݊ݔ‬− ‫݊ݔ‬1 ⋯ ‫ ݊݊ݔ‬− ‫݊ݔ‬1 ‫݊݊ݔ‬+1 − ‫݊ݔ‬1 |
En remplaçant chaque ligne ‫ܮ‬௞ de ce dernier déterminant par la ligne ‫ ݇ܮ‬− ‫ݔ‬1 ‫݇ܮ‬−1
En commençant du bas vers le haut, on obtient :

|‫ݔ‬2 − ‫ݔ‬1 ⋯ ‫ ݆ݔ‬− ‫ݔ‬1 ⋯ ‫ ݊ݔ‬− ‫ݔ‬1 ‫݊ݔ‬+1 − ‫ݔ‬1 |
| |
|(‫ ݔ‬− ‫ݔ) ݔ‬ ⋯ (‫ ݆ݔ‬− ‫ݔ‬1 )‫݆ݔ‬ ⋯ (‫ ݊ݔ‬− ‫ݔ‬1 )‫݊ݔ‬ (‫݊ݔ‬+1 − ‫ݔ‬1 )‫݊ݔ‬+1 ||
| 2 1 2
| |
ܸ݊+1 (‫ݔ‬1 , ‫ݔ‬2 ,… , ‫ ݊ݔ‬,‫݊ݔ‬+1 ) = |⋮ ⋮ ⋮ ⋮
| |
|
| |
|(‫ ݔ‬− ‫݊ݔ) ݔ‬−2 ⋯ (‫ ݆ݔ‬− ‫ݔ‬1 )‫݊ݔ‬−2 ⋯ (‫ ݊ݔ‬− ‫ݔ‬1 )‫݊ݔ‬−2 (‫݊ݔ‬+1 − ‫ݔ‬1 )‫݊ݔ‬−2 ||
| 2 1 2
݆ ݊ ݊+1
| |
|(‫ ݔ‬− ‫݊ݔ) ݔ‬−1 ⋯ (‫ ݆ݔ‬− ‫ݔ‬1 )‫݊ݔ‬−1 ⋯ (‫ ݊ݔ‬− ‫ݔ‬1 )‫݊ݔ‬−1 (‫݊ݔ‬+1 − ‫ݔ‬1 )‫݊ݔ‬−1 ||
| 2 1 2 ݆ ݊ ݊+1

Ainsi en factorisant par (‫݆ݔ‬+1 − ‫ݔ‬1 ) dans chaque colonne ‫ ݆ܥ‬de ce dernier déterminant,
On récupère :
ܸ݊+1 (‫ݔ‬1, ‫ݔ‬2 ,… , ‫ ݊ݔ‬,‫݊ݔ‬+1 ) =
1 ⋯ 1 ⋯ 1
ተ‫ݔ‬ଶ ⋯ ‫ݔ‬௝ ⋯ ‫ݔ‬௡ାଵ ተ
(‫ݔ‬ଶ − ‫ݔ‬ଵ )(‫ݔ‬ଷ − ‫ݔ‬ଵ ) … (‫ݔ‬௡ − ‫ݔ‬ଵ )(‫ݔ‬௡ାଵ − ‫ݔ‬ଵ ) ተ‫ݔ‬ଶ ⋯ ‫ݔ‬௝ଶ ⋯ ‫ݔ‬௡ାଵ ተ
ଶ ଶ
ተ⋮ ⋮ ⋮ ተ
‫ݔ‬ଶ௡ିଵ ⋯ ‫ݔ‬௝௡ିଵ ⋯ ‫ݔ‬௡ାଵ
௡ିଵ
Donc,
ܸ݊+1 (‫ݔ‬1, ‫ݔ‬2 ,… , ‫ ݊ݔ‬,‫݊ݔ‬+1 ) = (‫ݔ‬௜ − ‫ݔ‬ଵ ) ܸ௡ (‫ݔ‬ଶ, ‫ݔ‬3 ,… , ‫ ݊ݔ‬,‫݊ݔ‬+1 )

n +1
∏
i =2
= (‫ݔ‬௜ − ‫ݔ‬ଵ ) (‫ݔ‬௜ − ‫ݔ‬௝ ) , (HR )

n +1 n +1
∏ ∏
i =2 i =2
j =2
i>j
= (‫ݔ‬௜ − ‫ݔ‬௝ )
n +1
∏
i =1
j =1
i>j
D’où, le résultat voulu.
Pour comprendre on écrit :
(‫ݔ‬௜ − ‫ݔ‬ଵ ) (‫ݔ‬௜ − ‫ݔ‬௝ ) = (‫ݔ‬ଶ − ‫ݔ‬ଵ )(‫ݔ‬ଷ − ‫ݔ‬ଵ ) (‫ݔ‬ସ − ‫ݔ‬ଵ ) … (‫ݔ‬௡ − ‫ݔ‬ଵ )(‫ݔ‬௡ାଵ − ‫ݔ‬ଵ )
n +1 n +1
∏ ∏
i =2 i =2
j =2
× (‫ݔ‬ଷ − ‫ݔ‬ଶ ) (‫ݔ‬ସ − ‫ݔ‬ଶ ) … (‫ݔ‬௡ − ‫ݔ‬ଶ )(‫ݔ‬௡ାଵ − ‫ݔ‬ଶ )

i>j
× (‫ݔ‬ସ − ‫ݔ‬ଷ ) … (‫ݔ‬௡ − ‫ݔ‬ଷ ) (‫ݔ‬௡ାଵ − ‫ݔ‬ଷ )

⋮ ⋯⋯ ⋯ ⋯⋯
× (‫ݔ‬௡ − ‫ݔ‬௡ିଵ )(‫ݔ‬௡ାଵ − ‫ݔ‬௡ିଵ )
× (‫ݔ‬௡ାଵ − ‫ݔ‬௡ )
--------------------------------------------------------------------------
= (‫ݔ‬௜ − ‫ݔ‬௝ )
n +1
∏
i =1
j =1
i>j
b – Remarque
Il est intéressant de savoir traiter certains déterminants classiques : Déterminant de la
matrice compagnon - Déterminant circulant - Déterminant de Cauchy - Déterminant de
Hilbert … voir TD , voir aussi les maths en tête .Tome d’algèbre.

VI.Comatrice – Inverse d’une matrice
1 - Comatrice
a- Définition 14
Soit ‫ܽ( = ܣ‬௜௝ )ଵஸ௜ ,௝ஸ௡ une matrice de ℳ݊ (ॶ) .
On appelle comatrice de ‫ ܣ‬, la matrice notée ‫ )ܣ(݉݋ܥ‬, dont le coefficient de la ligne ݅ et la
colonne ݆ est le cofacteur du terme ݆ܽ݅ de ‫ ܣ‬, c.à.d :
‫∆( = )ܣ(݉݋ܥ‬௜௝ )ଵஸ௜ ,௝ஸ௡ où , ∆݆݅ = (−1)݅+݆ ݀é‫) ݆݅ܣ(ݐ‬
La transposée de la comatrice de ‫ ܣ‬, est appelée la matrice complémentaire de ‫ ܣ‬,
‫ܣ‬෩ =

elle est notée : ௧

‫ )ܣ(݉݋ܥ‬,
1 2 0
b- Exemple
Soit : ‫= ܣ‬ ቌ0 5 −2ቍ, on a :
4 −1 1
5 −2 0 −2 0 5
+ቚ ቚ −ቚ ቚ +ቚ ቚ
∆ଵଵ ∆ଵଶ ∆ଵଷ −1 1 4 1 4 −1
‫ۇ‬ 2‫ۊ‬
‫ = )ܣ(݉݋ܥ‬ቌ∆ଶଵ ∆ଶଶ ∆ଶଷ ቍ = ‫ۈ‬− ቚ 2 0ቚ +ቚ
1 0
ቚ −ቚ
1
ቚ
−1 1 4 1 4 −1 ‫ۋ‬
∆ଷଵ ∆ଷଶ ∆ଷଷ 2 0 1 0 1 2
‫ۉ‬+ ቚ5 −2ቚ −ቚ
0 −2
ቚ +ቚ
0
ቚ
5 ‫ی‬
−8 3 −20
D’où :
‫= )ܣ(݉݋ܥ‬ 1 ቌ−2 9ቍ
2 −4 5
3 −2 −4
‫ܣ‬෩ = ‫ = )ܣ(݉݋ܥ‬ቌ −8
௧
1 2ቍ
−20 9 5
Et
Dans l’exemple ci- dessus, calculer les produits : ‫ܣ‬෩ × ‫ ܣ‬et ‫ܣ × ܣ‬෩ .
c- Exercice
Que peut- on remarquer ?
2 - Inverse d’une matrice
∀ ‫ ∈ ܣ‬ℳ݊ (ॶ) . On a :
a- Théorème 13
i)
‫ܣ × ܣ = ܣ × ˜ܣ‬෩ = ݀é‫ )ܣ(ݐ‬. ‫ܫ‬௡ .
ii) En particulier si ‫݀ ; )ॶ( ݊ܮܩ ∈ ܣ‬é‫ ≠ )ܣ(ݐ‬0 , alors :
‫ିܣ‬ଵ = ‫ܣ‬෩ = ௗé௧(஺) ‫)ܣ(݉݋ܥ‬

ଵ ଵ ௧
ௗé௧(஺)

Preuve
i) Soit ‫ܽ( = ܣ‬௜௝ )ଵஸ௜ ,௝ஸ௡ une matrice de ℳ݊ (ॶ) .
On a , ‫∆( = )ܣ(݉݋ܥ‬௜௝ )ଵஸ௜ ,௝ஸ௡
Donc , ‫) ݆ܾ݅( = ˜ܣ‬ ∀(݅ , ݆) ∈ 1 , ݊ , ܾ݆݅ = ∆݆݅

ଶ
1≤݅ ,݆≤݊
, avec
Montrons que : ‫ܣ × ܣ‬෩ = ݀é‫ )ܣ(ݐ‬. ‫ܫ‬௡
Supposons que : ‫ܣ × ܣ‬෩ =

(ܿ௜௞ )ଵஸ௜ ,௞ஸ௡ .
∀(݅ , ݇) ∈ 1 , ݊ , ܿ݅݇ = ݆ܽ݅ ܾ݆݇ = ݆ܽ݅ ∆݆݇

ଶ
n n
On a, ∑ ∑
1 ‫݇ = ݅ ∶ ݅ݏ‬ ,
On va prouver que : ∀(݅ , ݇) ∈ 1 , ݊ , ܿ݅݇ = ݀é‫ )ܣ(ݐ‬. ߜ݅݇ , où : ߜ௜௞ = ቄ
j =1 j =1
ଶ
0 ‫݇ ≠ ݅ ∶ ݅ݏ‬
est le symbole de Kronecker.
Si ݅ = ݇ , alors : ܿ݅݅ = ݆ܽ݅ ∆݆݅

n
∑
Cette expression vaut exactement : ݀é‫ )ܣ(ݐ‬, calculé suivant la ligne i , (Voir théorème11)
j =1
Donc , ∀݅ ∈ 1 , ݊ , ܿ݅݅ = ݀é‫)ܣ(ݐ‬
Si ݅ ≠ ݇ , alors :
ܿ݅݇ = ݆ܽ݅ ∆݆݇ = ܽ݅1 ∆݇1 + ܽ݅2 ∆݇2 + ⋯ + ܽ݅݊ ∆݇݊

n
∑
C’ est l’expression d’un déterminant D développé suivant la ligne ݇ déduit du ݀é‫)ܣ(ݐ‬
j =1
En remplaçant sa ݇݅è݉݁ ligne, par sa ݅݅è݉݁ ligne sans modifier cette dernière .

ܽଶଵ ܽଶଶ ⋯ ܽଶ௝ ⋯ ܽଶ௡
ተ ⋮ ‫ܮ‬ଶ
⋮ ⋮ ⋮ ተ ⋮
ܽ௜ଵ ܽ௜ଶ ⋯ ܽ௜௝ ⋯ ܽ௜௡ ‫ܮ‬௜
݀é‫)ܣ(ݐ‬ = ተ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ተ ⋮
ܽ ܽ௞ଶ ܽ௞௝ ܽ௞௡ ‫ܮ‬௞
ተ ௞ଵ ተ
⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮
ܽ௡ଵ ܽ௡ଶ ⋯ ܽ௡௝ ⋯ ܽ௡௡ ‫ܮ‬௡

ܽଶଵ ܽଶଶ ⋯ ܽଶ௝ ⋯ ܽଶ௡ ‫ܮ‬ଶ
ተ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ተ ⋮
ܽ௜ଵ ܽ௜ଶ ⋯ ܽ௜௝ ⋯ ܽ௜௡ ‫ܮ‬௜
‫= ܦ‬ ተ ተ
⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮
ܽ௜ଵ ܽ௜ଶ ⋯ ܽ௜௝ ⋯ ܽ௜௡ ‫ܮ‬௞ ≔ ‫ܮ‬௞ ← ‫ܮ‬௜
ተ ተ
⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮
ܽ௡ଵ ܽ௡ଶ ⋯ ܽ௡௝ ⋯ ܽ௡௡ ‫ܮ‬௡

Pour s’assurer de la formule précédente il suffit tout simplement de développer le déterminant ‫ܦ‬
suivant sa ligne ݇ .
On a, ‫ = ܦ‬0 car ce déterminant possède deux lignes identiques
On en déduit ܿ݅݇ = ‫ = ܦ‬0
Si ݅ = ݇ , alors : ܿ݅݅ = ݀é‫ )ܣ(ݐ‬,

Bilan
(D’après )
Si ݅ ≠ ݇ , alors : ܿ݅݇ = 0 , (D’après )
∀(݅ , ݇) ∈ 1 , ݊ , ܿ݅݇ = ݀é‫ )ܣ(ݐ‬. ߜ݅݇

ଶ
D’où :
Ainsi , ‫ܣ × ܣ‬෩ = ݀é‫ )ܣ(ݐ‬. ‫ܫ‬௡
Montrons que : ‫݀ = ܣ × ˜ܣ‬é‫ )ܣ(ݐ‬. ‫݊ܫ‬
On a , ௧
‫ (݉݋ܥ = )ܣ(݉݋ܥ‬௧ ‫= )ܣ(݉݋ܥ ⇒ )ܣ‬ ௧
‫ (݉݋ܥ‬௧ ‫)ܣ‬
Donc , ‫ܣ‬෩ × ‫ܣ‬ = ௧

‫ܣ × )ܣ(݉݋ܥ‬
= ௧
‫ × )ܣ(݉݋ܥ‬௧ (௧ ‫)ܣ‬ , (car ‫ݐ ݐ‬
( ‫) ܣ = )ܣ‬
= ௧ ((௧ ‫))ܣ(݉݋ܥ )ܣ‬ , (car ‫ݐ‬

(‫) )ܯ( ݐ × )ܰ( ݐ = )ܰܯ‬
= ௧ ((௧ ‫ × )ܣ‬௧ ‫ (݉݋ܥ‬௧ ‫))ܣ‬ , (car ‫= )ܣ(݉݋ܥ‬ ௧

‫ (݉݋ܥ‬௧ ‫))ܣ‬
= ௧ ((௧ ‫ × )ܣ‬௧෪
‫)ܣ‬ , ( Par définition )
= ௧
(݀é‫(ݐ‬௧ ‫ )ܣ‬. ‫ܫ‬௡ ) , ( D’après le cas précédent )
= ௧
(݀é‫ )ܣ(ݐ‬. ‫ܫ‬௡ ) (car ݀é‫(ݐ‬௧ ‫݀ = )ܣ‬é‫) )ܣ(ݐ‬
݀é‫ )ܣ(ݐ‬. ‫ܫ‬௡
,
=
∗)Une autre façon de prouver ce résultat est d’appliquer i) à ‫ ܣ ݐ‬, on poursuivra la même
démarche précédente , on est amené alors à travailler sur les colonnes de ‫ ܣ‬au lieu de ses lignes.
ii) Supposons que ‫ܮܩ ∈ ܣ‬௡ (ॶ) , on a : ݀é‫ ≠ )ܣ(ݐ‬0
D’après i) , on a :
‫ܣ × ܣ‬෩ = ‫ܣ‬෩ × ‫݀ = ܣ‬é‫ )ܣ(ݐ‬. ‫ܫ‬௡
⇒ ‫(× ܣ‬ ‫( = ) ˜ܣ‬ ‫݊ܫ = ܣ × ) ˜ܣ‬

1 1
݀é‫)ܣ(ݐ‬ ݀é‫)ܣ(ݐ‬
⇒ ‫ܣ‬−1 = ‫˜ܣ‬ = ‫)ܣ(݉݋ܥ‬

1 1 ‫ݐ‬
݀é‫)ܣ(ݐ‬ ݀é‫)ܣ(ݐ‬
b- Exemple
ܽ ܾ
Soit : ‫= ܣ‬ ൬ ൰ ∈ ℳଶ (ॶ)
ܿ ݀
, on a :

݀ −ܾ
Si ݀é‫ ݀ܽ = )ܣ(ݐ‬− ܾܿ ≠ 0 , alors : ‫ିܣ‬ଵ = ൬ ൰ , en effet :
ଵ
௔ௗି௕௖ −ܿ ܽ
∆ଵଵ ∆ଵଶ ݀ −ܿ
‫= )ܣ(݉݋ܥ‬ ൬ ൰ = ൬ ൰
∆ଶଵ ∆ଶଶ −ܾ ܽ
݀ −ܾ
‫ݐ‬
‫= )ܣ(݉݋ܥ‬ ൬ ൰
−ܿ ܽ
D’où :
݀ −ܾ
‫ܣ‬−1 = ‫)ܣ(݉݋ܥ‬ =
1 1
‫ݐ‬
( )
݀é‫)ܣ(ݐ‬ ܽ݀−ܾܿ −ܿ ܽ
Ainsi ,
VII. Quelques applications du déterminant

1 - Calcul du rang d’une matrice
a- Définition 15
Soit ‫ ܣ‬une matrice de ℳ݊,‫ )ॶ( ݌‬, et soit ∆ un déterminant d’ordre ‫ ݎ‬extrait de ‫ܣ‬
On appelle bordant de ∆ , tout déterminant ∆′ d’ordre ‫ ݎ‬+ 1 extrait de ‫ ܣ‬, dont ∆ est
un déterminant d’ordre ‫ ݎ‬extrait.
Soit ‫ ∈ ܣ‬ℳ݊,‫)ॶ( ݌‬.

b- Théorème 14
Pour que ‫ ܣ‬soit de rang ‫ݎ‬, il faut et il suffit que les deux assertions suivantes soient vérifiés :
i) Il existe un déterminant ∆‫ ݎ‬extrait de ‫ ܣ‬, d’ordre ‫ ݎ‬et non nul
ii) Tous les bordants de ∆‫ ݎ‬sont nuls.
Preuve
A faire comme exercice. (Ind : Se servir de la proposition 10. Chap : Calcul matriciel)
2- Orientation d’un espace vectoriel réel de dimension finie

Dans ce paragraphe , on suppose que ॶ = ℝ .
a- Orientation d’un plan vectoriel réel

Soit ‫ ܧ‬un ℝ − ݁. ‫ ݒ‬de dimension 2.
On dit qu’on définit une orientation sur ‫ܧ‬, si on choisit une base ℬ de référence dans ‫ܧ‬
Ainsi , si (‫ ݑ‬, ‫ )ݒ‬est une autre base de ‫ ܧ‬, alors :
(‫ݑ‬ , ‫ )ݒ‬est dite base directe de ‫ܧ‬, si ݀é‫ݐ‬ℬ (‫ ݑ‬, ‫ > )ݒ‬0
(‫ݑ‬ , ‫ )ݒ‬est dit base indirecte de ‫ܧ‬, si si ݀é‫ݐ‬ℬ (‫ ݑ‬, ‫ < )ݒ‬0
b- Orientation d’un ℝ − ݁. ‫ ݒ‬de dimension ݊

Soit ‫ ܧ‬un ℝ − ݁. ‫ ݒ‬de dimension ݊.

Supposons avoir choisi dans ‫ ܧ‬, une base de référence ℬ0
Ainsi , si ℬ est une autre base de ‫ ܧ‬, alors :
ℬest dite base directe de ‫ܧ‬, si ݀é‫ݐ‬ℬ0 (ℬ) > 0
ℬ est dit base indirecte de ‫ܧ‬, si si ݀é‫ݐ‬ℬ0 (ℬ) < 0
2- Quelques applications du déterminants dans les espaces affines

a- Equation cartésienne de la droite affine ࣞ = ‫ ܣ‬+ ℝ ሬ‫ݑ‬Ԧ
On suppose que le plan affine réel ࣪ est rapporté à un repère cartésien(ܱ , ଓԦ, ݆ ⃗ )
Soient ‫ݔ(ܣ‬଴ , ‫ݕ‬0 ) et ‫ ⃗ ݅ߙ = ⃗ݑ‬+ ߚ ݆ ⃗ avec ‫ ≠ ⃗ݑ‬0⃗
Considérons la droite ࣞ passant par le point ‫ݔ(ܣ‬଴ , ‫ݕ‬0 ) et dirigée par ‫ݑ‬
ሬԦ ; ࣞ = ‫ ܣ‬+ ℝ ‫ݑ‬
ሬԦ .
On a : ‫ ݔ(ܯ‬, ‫ࣞ ∈ )ݕ‬ ⟺ ሬሬሬሬሬሬԦ et ‫⃗ݑ‬

‫ܯܣ‬ sont liés
⟺ ሬሬሬሬሬሬԦ , ‫ = ) ⃗ݑ‬0 ,
݀é‫ݐ‬ℬ (‫ܯܣ‬ où ℬ = (ଓԦ, ݆ ⃗ )
‫ ݔ‬− ‫ݔ‬଴ ߙ
⟺ ቚ‫ ݕ‬− ‫ݕ‬ ߚቚ = 0
଴
⟺ ܽ ‫ ݔ‬+ ܾ‫ ݕ‬+ ܿ = 0
Les coefficients ܽ , ܾ et ܿ sont déterminés en développant le déterminant ci-dessus .
s’appelle équation cartésienne de la droite ࣞ = ‫ ܣ‬+ ℝ ‫ݑ‬

ሬԦ
b- Equation cartésienne de la droite affine ࣞ = (‫)ܤܣ‬

Soient ‫ݔ(ܣ‬ଵ , ‫ݕ‬1 ) et ‫ݔ(ܤ‬ଶ , ‫ݕ‬2 ) deux points distincts de ࣪ ,
ሬሬሬሬሬԦ
En remarquant que : ࣞ = (‫ ܣ = )ܤܣ‬+ ℝ ‫ܤܣ‬
Alors , une équation cartésienne de la droite ࣞ est donnée par :
|𝑥 ‫ݔ‬1 ‫ݔ‬2 |
| ‫ ݔ‬− ‫ݔ‬1 ‫ݔ‬2 − ‫ݔ‬1 |
‫ݕ‬1 ‫ݕ‬2 || = 0
‫ݕ‬2 − ‫ݕ‬1 | = 0
|𝑦
|‫ ݕ‬− ‫ݕ‬1 |
|1 1 1|
ou
c- alignement de trois points du plan

Soient ‫ݔ(ܣ‬ଵ , ‫ݕ‬1 ) , ‫ݔ(ܤ‬ଶ , ‫ݕ‬2 ) et ‫ݔ(ܥ‬ଷ , ‫ݕ‬3 ) trois points de ࣪ ,
|‫ݔ‬1 ‫ݔ‬2 ‫ݔ‬3 |

Les points ‫ ܣ‬, ‫ ܤ‬et ‫ ܥ‬sont alignées ⟺ |‫ݕ‬ ‫ݕ‬2 ‫ݕ‬3 || = 0
| 1
|1 1 1|
d – Remarques
Continuer de la même façon pour déterminer :
- Une équation cartésienne d’un plan affine l’espace
- Une équation cartésienne d’un plan affine passant par trois points deux à deux distincts

- Caractériser quatre points coplanaires
- Caractériser des droites parallèles…
D’autres résultats de géométrie qui utilisent la notion du déterminant tels :
Produit vectoriel , produit mixte , sinus d’un angle formé par deux vecteurs …
Sont disponibles dans le chapitre : Espaces préhilbertiens.

Chapitre 15 Determinant

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CHAPITRE 15 GROUPE SYMETRIQUE – DETERMINANT

Dans tout ce chapitre ॶ désigne l’un des corps commutatif ℝ ou ℂ .

L’ensemble des permutations de1, ݊ est noté : ࣭݊ ou ्݊

Son élément neutre est ‫݀ܫ‬1,݊ , noté tout simplement : id

Généralement , d’après le cours (chap. Structures algébriques ) ,

est un groupe pour la L.C.I notée o .

Donc , en particulier pour, ‫ = ܧ‬1, ݊ , on a : (࣭௡ , ‫ )݋‬est un groupe.

Et d’après le cours , (chap. Dénombrement ) , on a : ܿܽ‫࣭(݀ݎ‬௡ ) = ݊!

ii) Si ߪଵ ,ߪ2 ∈ ࣭݊ , alors le composé ߪ1 o ߪ2 est noté multiplicativement en écrivant :

Pour ݊ ≥ 3 , ࣭݊ n’est pas abélien. En effet :

1 CPGE DE TAZA MPSI1 2019 /2020 PROF : M. HOUBBAN

Donc , le groupe (࣭௡ , ‫ )݋‬n’est pas abélien dès que ݊ ≥ 3.

Au fait , (࣭௡ , ‫ )݋‬est abélien pour ݊ ∈ { 1 , 2} .

2- Support d’une permutation

On appelle support de ߪ, l’ensemble noté ‫ )ߪ(݌݌ݑݏ‬, et défini par :

Dans la pratique , on utilise la caractérisation suivante :

Soit ߪ ∈ ࣭௡ , et soit ݇ ∈ 1, ݊ . On a :

2 CPGE DE TAZA MPSI1 2019 /2020 PROF : M. HOUBBAN

Montrons que : ∀݇ ∈ 1, ݊ , ߪ1 ߪ2 (݇) = ߪ2 ߪ1 (݇)

1er cas : Si ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଵ ) = ∅ ou ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଶ ) = ∅

Supposons par exemple que : ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଵ ) = ∅

On a : ߪ1 ߪ2 (݇) = ߪ1 (ߪ2 (݇))

= ߪ1 (݇) , ( car ݇ ∉ ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଶ ) ⟺ ߪ2 (݇) = ݇ )

Et : ߪ2 ߪ1 (݇) = ߪଶ (ߪଵ (݇))

= ߪ1 (݇) , ( car ݇ ∈ ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଵ ) ⟺ ߪ1 (݇) ∈ ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଵ )

∗) Si ݇ ∈ ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଶ ) , alors ݇ ∉ ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଵ ) , (analogue au passage précédent)

3ème cas : Si ݇ ∉ ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଵ ) ∪ ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଶ )

On a : ߪ1 ߪ2 (݇) = ߪ1 (ߪ2 (݇))

= ߪ1 (݇) , ( car ݇ ∉ ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଶ ) ⟺ ߪ2 (݇) = ݇)

= ݇ , ( car ݇ ∉ ‫ߪ(݌݌ݑݏ‬ଵ ) ⟺ ߪ1 (݇) = ݇)

Et : ߪ2 ߪ1 (݇) = ߪଶ (ߪଵ (݇))

Conclusion : Dans les trois cas , on a :

3 CPGE DE TAZA MPSI1 2019 /2020 PROF : M. HOUBBAN

On dit que ߪ , est un ‫ ݌‬−cycle (ou cycle de longueur ‫ )݌‬de ࣭݊ ,

S’il existe des entiers ܽ1 , ܽ2 , … , ܽ‫݌‬ ∈ 1, ݊ , tels que :

∀݅ ∈ 1, ‫ ݌‬− 1 , ߪ(ܽ௜ ) = ܽ௜ାଵ

Un tel cycle est noté : ߪ = (ܽ1 , ܽ2 , … , ܽ‫) ݌‬

Si ߪ = (ܽ1 , ܽ2 , … , ܽ‫ ) ݌‬est un ‫ ݌‬−cycle de ࣭݊ , alors :

‫ܽ{ = )ߪ(݌݌ݑݏ‬ଵ , ܽ2 , … , ܽ‫} ݌‬

Le ‫ ݌‬−cycle de ࣭݊ , ߪ = (ܽ1 , ܽ2 , … , ܽ‫ ) ݌‬est également noté :

= (ܽ‫ ݌‬, ܽ1 , … , ܽ௣ିଶ , ܽ‫݌‬−1 ) ܽ‫݌‬−1 ܽ3

Un cycle de longueur 1 est égal à ݅݀ ܽସ

Si ߪ est un ‫ ݌‬−cycle de ࣭݊ , alors : ߪ‫݀݅ = ݌‬

où : ߪ‫ߪ = ݌‬. ߪ….ߪ = ߪ

Notons : ߪ = (ܽ1 , ܽ2 , … , ܽ‫ ) ݌‬, On a :

ߪ3 (ܽ1 ) = ߪ2 (ܽ2 ) = ߪ(ܽ3 ) = ܽ4 , ainsi de suite ,

4 CPGE DE TAZA MPSI1 2019 /2020 PROF : M. HOUBBAN

ߪ‫ܽ( ݌‬1 ) = ߪ(ߪ‫݌‬−1 (ܽ1 )) = ߪ(ܽ‫ܽ = ) ݌‬1

On vient de vérifier que : ߪ‫ܽ( ݌‬1 ) = ܽ1

De la même façon on vérifie que : ߪ(ܽ௞ ) = ܽ௞ , pour tout ܽ݇ ∈ ‫)ߪ(݌݌ݑݏ‬

Et comme : ∀݇ ∈ 1, ݊ \ {ܽ1 , ܽ2 , … , ܽ‫ } ݌‬, ߪ(݇) = ݇ ⇒ ߪ‫݇ = )݇( ݌‬

On conclut que : ∀݇ ∈ 1, ݊ , ߪ‫݇ = )݇( ݌‬

Toute permutation ߪ de ࣭݊ , se décompose en un produit fini de cycles à supports disjoints ,

∀ߪ ∈ ࣭௡ , ∃ ܿ1 , ܿ2 , … , ܿ݇ des cycles de ࣭݊ , tels que : ߪ = ܿ1 ܿ2 … ܿ݇

On dit que les cycles engendrent ࣭௡ .

ߪ se décompose en produit de trois cycles à supports disjoints qui sont :

Les cycles de longueur 1 ne sont pas comptés dans cette décomposition.

Soit ߪ ∈ ࣭௡ , Soit (݅ , ݆) ∈ 1, ݊ , tels que : ݅ ≠ ݆

ߪ est notée : ࣮݅,݆ ou (݅ , ݆).

5 CPGE DE TAZA MPSI1 2019 /2020 PROF : M. HOUBBAN

ce qui explique la notation (݅ , ݆).

Tout cycle de ࣭݊ , se décompose en un produit fini de transpositions

Soit ܿ = (ܽ1 , ܽ2 , … , ܽ‫ ) ݌‬est un ‫ ݌‬−cycle de ࣭݊ , on a , alors :

ܿ = (ܽ1 , ܽ2 ). (ܽ2 , ܽ3 ). (ܽ3 , ܽ4 ). …. (ܽ‫݌‬−1 , ܽ‫ ) ݌‬est une décomposition de c en un produit fini