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Colette Citations
Colette Citations
La célébration de la mère
[1]
« Toute présence végétale agissait sur elle comme un antidote, et elle avait une manière
étrange de relever les roses par le menton pour les regarder en plein visage. »
Colette, Sido (1930), © Le Livre de poche, 2005.
[2]
« Je la chante, de mon mieux. Je célèbre la clarté originelle qui, en elle, refoulait,
éteignait souvent les petites lumières péniblement allumées au contact de ce qu’elle
nommait "le commun des mortels" ».
Colette, Sido (1930), © Le Livre de poche, 2005.
[3]
« "Sido" et mon enfance, l’une et l’autre, l’une par l’autre furent heureuses au centre de
l’imaginaire étoile à huit branches, dont chacune portait le nom d’un des points cardinaux
et collatéraux. »
Colette, Sido (1930), © Le Livre de poche, 2005.
La célébration de la nature
[4]
« Oh ! aimable vie policée de nos jardins ! Courtoisie, aménité de potager à « fleuriste » et
de bosquet à basse-cour ! »
Colette, Sido (1930), © Le Livre de poche, 2005.
[5]
« C’est une forêt ancienne, oubliée des hommes… Et toute pareille au paradis, écoute
bien car… »
Colette, Les Vrilles de la vigne , « Jour gris » (1908), © Le Livre de poche, 2005.
[6]
« Son esprit court, comme un sang subtil, le long des veines de toutes les feuilles, se caresse
au velours des géraniums, à la cerise vernie et s’enroule à la couleuvre poudrée de
poussière, au creux du sentier jaune… »
Colette, Les Vrilles de la vigne , « Dialogue de bêtes » (1908), © Le Livre de poche, 2005.
[7]
« Sur l’épine encore noire, un merle verni glougloute mélodieusement, égoutte des notes
limpides et rondes, – et le parfum de la terre délivré, l’arôme sûr qui monte du tapis de
feuilles mortes macérées quatre mois, triturées par le gel et la pluie, emplissent mon cœur
de l’amer et incomparable bonheur printanier. »
Colette, Les Vrilles de la vigne , « Printemps de la Riviera » (1908), © Le Livre de poche, 2005.
L’éloge de l’enfance
[8]
« C’est sur ce chemin, c’est à cette heure que je prenais conscience de mon prix, d’un état
de grâce indicible, et de ma connivence avec le premier souffle accouru, le premier
oiseau, le soleil encore ovale, déformé par son éclosion… »
Colette, Sido (1930), © Le Livre de poche, 2005.
[9]
« Porte plutôt à tes narines le parfum invariable de ces violettes changeantes et regarde,
en respirant le philtre qui abolit les années, regarde comme moi ressusciter et grandir
devant toi les printemps de ton enfance. »
Colette, Les Vrilles de la vigne , « Le Dernier Feu » (1908), © Le Livre de poche, 2005.
[11]
« La première chauve-souris nage en zigzag dans l’air. Elle vole bas et Nonoche peut
distinguer deux yeux de rat, le velours roux du ventre en figue… »
Colette, Les Vrilles de la , « Nonoche » (1908), © Le Livre de poche, 2005.
vigne
[13]
« Moi j’aime ! J’aime tant tout ce que j’aime ! Si tu savais comme j’embellis tout ce que
j’aime, et quel plaisir je me donne en aimant ! »
Colette, Les Vrilles de la , « Toby-chien parle » (1908), © Le Livre de poche, 2005.
vigne
[14]
« La belle journée à vivre sans penser, vêtue seulement d’un maillot de laine !
» Colette, Les Vrilles de la , « En marge d’une plage blanche II » (1908), © Le Livre de poche, 2005.
vigne
Fantaisie et liberté
[15]
« Je veux faire ce que je veux. Je veux jouer la pantomime, même la comédie. Je veux
danser nue, si le maillot me gêne et humilie ma plastique. »
Colette, Les Vrilles de la , « Toby-chien parle » (1908), © Le Livre de poche, 2005.
vigne
[16]
« Vous autres, vous ne pouvez pas vivre n’importe comment…C’est là votre supplice,
votre orgueil et votre perte. »
Colette, Les Vrilles de la , « De quoi est-ce qu’on a l’air ? » (1908), © Le Livre de poche, 2005.
vigne
[17]
« Ô lecteur vicieux, qui espérez une anecdote dans le goût grivois et suranné,
détrompez- vous : je vous conte seulement les ébats de trois jolis moineaux de marais. »
Colette, Les Vrilles de la vigne , « En marge d’une plage blanche I » (1908), © Le Livre de poche, 2005.
[19]
« Et mon cri, qui s’exaltait, redescend au verbiage modéré, à la volubilité de l’enfant qui
parle haut pour se rassurer et s’étourdir… »
Colette, Les Vrilles de la vigne , « Les Vrilles de la vigne » (1908), © Le Livre de poche, 2005.
[20]
« Cette voix plus émouvante que la plus secrète caresse, et le second visage de cette
femme, son masque irritant et pudique de nymphe qu’un songe enivre ! »
Colette, Les Vrilles de la vigne , « La Dame qui chante » (1908), © Le Livre de poche, 2005.