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O desconforto na dualidade do sexo e do medo

Imaginez-vous plongés dans l'obscurité d'une salle de cinéma, le suspense vous


angoisse, et soudain, l'écran s’imprègne d'images terrifiantes. Mais au cœur de ce
frisson se trouve une autre dimension souvent ignorée : la sexualité. Bienvenue dans le
monde complexe des films d'horreur contemporains, où le sexe et la peur s'entrelacent
pour nous confronter à nos craintes les plus profondes.

Il y a quelques jours, je me suis retrouvée dans une situation plus ou moins


semblable, en regardant « Le Consentement », ce drame français de Vanessa Filho paru
en 2023, où la sexualité pédophile est au centre de l’intrigue. Malgré le fait que ce ne
soit pas un film d’horreur, la vulnérabilité de la jeune protagoniste face à ce vieil
écrivain de 50 ans a réussi à faire vivre le malaise de la situation aux spectateurs.

Voyons alors comment le sexe est utilisé dans les films d'horreur pour intensifier
notre malaise et notre anxiété. Mais avant ça, laissez-moi vous présenter un historique
de l’histoire de la sexualité dans le cinéma d’horreur.

Au début du cinéma d'horreur, la représentation de la sexualité était souvent


abordée de manière implicite, en raison du code Hays, cet ensemble de règles morales
appliquées à l'industrie cinématographique américaine entre les années 1930 et 1960,
visant à censurer ou réguler les contenus jugés immoraux ou offensants. Les premiers
films d'horreur du début du 20e siècle se concentraient donc davantage sur le mystère et
le surnaturel. Cependant, même dans ces premiers films, des éléments de désir et de
séduction étaient parfois sous-jacents.

Au fil du temps, avec l'évolution des normes culturelles et cinématographiques,


la représentation de la sexualité dans les films d'horreur a connu une transformation
significative. Les réalisateurs, en partie grâce aux mouvements sociaux, ont commencé
à explorer des thèmes plus audacieux qui repoussaient les limites de la décence et de la
moralité. Par exemple, dans « Psychose » de Alfred Hitchcock de 1960, il y a cette

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scène emblématique de la douche, où le personnage principal est attaqué alors qu'elle


est nue, symbolisant la vulnérabilité associée à cette nudité.

La levée progressive de la censure a permis aux cinéastes d'expérimenter


davantage avec des images sexuellement suggestives et des scènes d'horreur plus
graphiques. Les années 1980 ont été marquées par l'essor du slasher, un sous-genre qui a
intégré la sexualité de manière plus explicite dans ses récits où celle-ci était associée à
la violence et au danger, créant une atmosphère de tension et d’angoisse. Dans
« Halloween » de John Carpenter de 1978, sont mis en scène des adolescents
sexuellement actifs qui deviennent les cibles du tueur en série Michael Myers. Le film
explore les thèmes de la morale sexuelle et de la punition associée à cet acte vu comme
déclencheur de leur mort.

Dans de nombreux films d’horreur, la sexualité est souvent associée à


l'innocence perdue et au tabou. Prenez par exemple le film « It Follows » de 2014, où le
sexe est un vecteur de transmission d'une malédiction mortelle. Cette représentation
symbolique, qui fait d’ailleurs référence à ce tabou social que sont les maladies
sexuellement transmissibles, ou pour d’autres le traumatisme associé aux agressions
sexuelles, renforce l'idée que l'acte sexuel peut être porteur de conséquences
inquiétantes, éveillant ainsi nos craintes les plus profondes.

Le sexe dans les films d'horreur expose également la vulnérabilité humaine face
au danger. Les scènes de sexualité précèdent souvent ou accompagnent les moments les
plus terrifiants, créant un contraste saisissant entre l'intimité et la terreur. Dans
« Scream » de1996, la scène d'ouverture où une jeune femme est tuée après une liaison
sexuelle met en lumière cette connexion subtile entre plaisir et peur.

Maintenant, plongeons-nous dans les mécanismes psychologiques qui rendent le


sexe si efficace pour nous mettre mal à l'aise dans le contexte des films d’horreur.

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La sexualité, par sa nature intime et souvent privée, évoque la peur de l'inconnu


et du jugement social. Par exemple, dans « Carrie » de 1976, qui est une adaptation d’un
roman de Stephen King, l’adolescente découvre sa sexualité et notamment ses premières
menstruations dans un environnement répressif et religieux instauré par sa mère. Son
ignorance et la cruauté de ses camarades amplifient sa peur de l'inconnu et du jugement
social, aboutissant à des événements tragiques lors du bal de fin d'année.

Enfin, les films d'horreur contemporains exploitent souvent les stéréotypes et les
normes sociales liés à la sexualité pour susciter des réactions émotionnelles chez le
public. Que ce soit « la vierge », « la putain », « le sportif », « le comique » ou « le
nerd », dans « The Cabin in the Woods » de 2012, ces archétypes, qui ont souvent une
narrative pré-établie, sont déconstruits puisque par exemple la « vierge » n'est pas celle
qui survivra jusqu'à la fin. En défiant ces attentes et en remettant en question les
archétypes établis, ce film offre une réflexion sur la manière dont les films d'horreur
utilisent la sexualité pour manipuler les émotions du public et sur comment ces
représentations influencent notre perception de la société et de la moralité.

En conclusion, les films d'horreur contemporains révèlent une dualité complexe


entre la sexualité et la vulnérabilité. Le sexe, utilisé comme outil narratif, expose nos
peurs les plus profondes et confronte notre propre fragilité face au danger.

Dans notre voyage à travers l'horreur moderne, souvenons-nous que chaque


frisson cache une réflexion sur notre humanité et nos peurs. Peut-être que dans ce
mélange troublant de désir et de terreur, nous trouverons des vérités sur nous-mêmes et
le monde qui nous entoure.

Merci.

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