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L’ABC
du P.C.
Petit guide
d’instruction
des permis
de construire
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la nature du Ministère.
GÉNÉRALITÉS page 4
LE CHAMP D'APPLICATION page 5
L'EXAMEN DU CARACTÈRE COMPLET DU DOSSIER page 11
LES SURFACES DE PLANCHER ET L'EMPRISE AU SOL page 16
L'APPLICATION DE LA LOI SUR L'ARCHITECTURE page 17
LES CONSULTATIONS page 18
LE DÉLAI D’INSTRUCTION page 22
L'EXAMEN TECHNIQUE DU PROJET page 24
LA DÉCISION page 29
LES EFFETS DU PERMIS (taxes et autres contributions) page 32
L'ÉVOLUTION DU PERMIS page 36
LA DISPARITION DU PERMIS page 37
LES FORMALITÉS POSTÉRIEURES page 38
LE CONTENTIEUX page 40
SCHÉMA TYPE D'INSTRUCTION page 42
SIGLES COURAMMENT EMPLOYÉS EN URBANISME page 43
OBJET
Le permis de construire n’a pas
vocation à contrôler
Le P.C. a pour objet de contrôler que :
l’application de toutes les (L.421-6)
règles de droit public mais
L’implantation
uniquement : La destination
– LES REGLES La nature
L’architecture des constructions ou ouvrages sont :
D’URBANISME Les dimensions
prévues notamment au Code de L’assainissement
l’Urbanisme et dans les L’aménagement des
abords
documents locaux de planification
(Plan Local d’Urbanisme - Carte - conformes aux règles de droit des sols
Communale) mais aussi d’autres - compatibles avec une D.U.P.
réglementations (certaines règles
d’implantation du règlement sanitaire
Le P.C. n’a pas pour objet de contrôler
départemental, art. L 111-3 du code
rural…) - les règles de construction (sauf règles d'accessibilité et de
sécurité incendie pour les établissements recevant du public
-E.R.P.)
- LES SERVITUDES - les règles de droit privé (permis toujours délivré sous réserve
D'UTILITÉ PUBLIQUE affectant du "droit des tiers").
l'utilisation du sol.
SANCTIONS
Tout acte ne respectant pas les conditions de FORME et de FOND est illégal et donc susceptible
d’être annulé par les juridictions administratives : à la demande du pétitionnaire ou d’un tiers lésé
(voisin mécontent, association de défense…) ou à la suite d’un déféré préfectoral (contrôle de légalité dans
les communes compétentes).
Rappel :
Même sans formalité préalable, le projet doit être conforme aux règles de fond (P.L.U., R.N.U. …) dont le
non-respect peut faire l’objet de poursuites pénales (L 421-8) à l’exception des :
- Constructions temporaires (L 421-8 et L 421-5 b)
- Constructions autorisées à titre précaire (L 433-1)
* : Le décret 2021-812 du 24 juin 2021 étend la dispense de formalité à 18 mois pour les constructions à usage :
1° De résidence universitaire, telle que définie à l'article L. 631-12 du code de la construction et de l'habitation ;
2° De résidence sociale, telle que définie au troisième alinéa de l'article L. 633-1 du code de la construction et de
l'habitation ;
3° De centre d'hébergement et de réinsertion sociale, tel que défini à l'article L. 345-1 du code de l'action sociale
et des familles ;
4° De structure d'hébergement d'urgence, telle que mentionnée aux articles L. 345-2-2 et L. 345-2-3 du code de
l'action sociale et des familles.
Ces dispositions sont applicables aux constructions dont l’implantation débute jusqu’au 31 décembre 2022.
Les travaux d'entretien ou de réparations ordinaires sont généralement dispensés d'autorisation d'urbanisme (R.421-14, R.421-
16, R.421-17).
(hors périmètres protégés)
Si l’extension a pour
Par exception, en zone urbaine d'un PLU, extensions à condition que : effet de porter la
créant une emprise au sol ou une surface de plancher la construction totale soit surface de plancher
> 20m² et ≤ 40 m² < 150 m² (SP), totale à plus de 150 m²
ou que la construction
existante dépasse déjà
150 m2 (SP)
R 421-14 et
17 Travaux nécessaires à la réalisation d’une opération
de restauration immobilière au sens du L.313-4 X
En PLU ancien règlement référence aux neuf En PLU nouveau règlement et RNU référence aux cinq
destinations listées à l’ancien article R 123-9 : destinations listées à l’article R 151-27 :
* Habitation
* Hébergement hôtelier 1° exploitation agricole et forestière
* Bureaux 2° habitation
* Commerce 3° commerce et activités de services
* Artisanat 4° équipements d’intérêt collectif et services publics
* Industrie
* Exploitation agricole ou forestière 5° autres activités des secteurs secondaire ou tertiaire
* Entrepôt Les destinations de constructions comprennent également
* Constructions et installations nécessaires aux services des sous-destinations : le contrôle des changements de
publics ou d’intérêt collectif destination ne porte pas sur les changements entre sous-
destinations d'une même destination prévues à l'article R 151-
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les locaux accessoires d'un bâtiment sont réputés avoir la même destination que le local principal s’ils sont
indissociables ou nécessaires à son usage
Changement Avec(1) PC (en appliquant les PC (en appliquant les PC (en appliquant PC (en appliquant les
de travaux 5 nouvelles 9 anciennes les 5 nouvelles 5 nouvelles
destination destinations) destinations) destinations) destinations)
Sans(1) DP (en appliquant les DP (en appliquant les DP (en appliquant DP (en appliquant les
travaux 5 nouvelles 9 anciennes les 5 nouvelles 5 nouvelles
destinations) destinations) destinations) destinations)
Changement Avec(1) PC (en appliquant les - (2) PC (en appliquant PC (en appliquant les
de sous- travaux 20 sous destinations les 20 sous 20 sous destinations
destination du R.151-28) destinations du du R.151-28)
au sein d’une R.151-28)
même
destination Sans(1) - (3) - (3) - (3) - (3)
travaux
Article du code
Nature des travaux Dispense DP PC
de l’urbanisme
Constructions nouvelles
R421-3 et 10 Ouvrages d’infrastructure terrestre, maritime, fluviale, portuaire 3, 4, 5 1,2 -
ou aéroportuaire et les outillages, équipements ou installations (hors
techniques directement liées à leur fonctionnement ou au R.425-29-
maintien de la sécurité 3)
R421-2, 9 et Constructions nouvelles avec une hauteur ≤ 12 mètres, une 4, 5 * 1, 2, 3 -
11 emprise au sol et une surface de plancher ≤ 5 m² 4, 5 *
R421-2, 9 et Piscines dont le bassin a une superficie ≤ 100 m² et qui ne sont 4,5 si bassin 1, 2, 3
11 pas couvertes ou dont la couverture, fixe ou mobile, a une < 10 m²
hauteur au-dessus du sol < 1,80 m 4, 5 si
bassin
entre 10 et
100 m²
R421-2 et 11 Châssis et serres dont la hauteur ≤ 1,80 m 4,5 1, 2, 3 si ≤ 1, 2, 3 si >
2000 m² 2000 m²
R421-9 et 11 Châssis et serres dont la hauteur > 1,80 m et < 4 mètres - 1, 2, 3, 4, 5 1, 2, 3, 4, 5 si
si ≤ 2000 > 2000m²
m²
R421-2 et 11 Caveaux et monuments funéraires situés dans l'enceinte d'un 4,5 1, 2, 3
cimetière
Terrasses de plain-pied 4,5 1, 2, 3
Plates-formes nécessaires à l'activité agricole 4,5 1, 2, 3
R421-2 Fosses nécessaires à l'activité agricole dont le bassin a une 4,5 1, 2, 3
superficie ≤ 10 m²
R421-9 et 11 Fosses nécessaires à l'activité agricole dont le bassin a une 1, 2, 3, 4, 5
superficie > 10 m² et ≤ 100 m²
R421-25 Installation de mobilier urbain ou d'œuvres d'art 5 1, 2, 3, 4 Si >12 m de
hauteur et >
20 m²
1 - Le dépôt du dossier
Un exemplaire supplémentaire du dossier doit toutefois être fourni par le demandeur lorsque les
travaux sont soumis à l'autorisation du ministre de la défense ou du ministre chargé des sites,
lorsque la décision est subordonnée à l'avis ou à l'accord de l'architecte des Bâtiments de France,
lorsqu’une dérogation est sollicitée en application du L.151-29-1, du dernier alinéa du L.152-6 ou du
L.111-4-1 du code de la construction ou de l’habitation.
Deux exemplaires supplémentaires du dossier doivent par ailleurs être fournis par le demandeur, pour
les projets situés dans le cœur d'un parc national ou pour un projet relevant du L752-1 du code du
commerce (dans ce dernier cas, un exemplaire est fourni sur support dématérialisé).
LE MAIRE DOIT :
- attribuer un numéro d’enregistrement (R 423-3)
- transmettre le dossier aux services préfectoraux (R 423-7 : décisions délivrées au nom la commune)
- transmettre, le cas échéant, dans les 7 jours, un exemplaire du dossier à l’A.B.F. (R.423-10 et R.423-
11) au préfet de département (R.423-12 – site classé et réserve naturelle, R.423-13-1 - dérogation L.111-
4-1 du CCH), au préfet de région (R.423-12-1 - dérogation L.151-29-1, L.152-6) ou deux exemplaires au
directeur de l’établissement public du parc national (R.423-13) ou au secrétariat de la CDAC (R.423-13-
2).
Lorsque la demande d’autorisation est effectuée par voie électronique, la mairie fait :
- un accusé d’enregistrement électronique dans le délai maximum d’un jour ouvré à compter de la date de
réception de la demande
- un accusé de réception électronique au plus tard dans un délai de 10 jours ouvrés à compter de la réception
de la demande. Cet accusé de réception constitue le récépissé de dépôt de la demande.
- Le pétitionnaire dispose d’un délai de trois mois pour fournir les pièces manquantes.
Passé ce délai naît une décision tacite de rejet.
- Le délai d’instruction court à compter de la date de réception des pièces manquantes en mairie.
- Ces principes sont rappelés au pétitionnaire dans la lettre de demande de pièces manquantes.
- Le nouveau délai doit être notifié dans le mois qui suit le dépôt de la demande en mairie.
- La majoration du délai doit être motivée dans tous les cas et indiquer, quand le permis ne peut être tacite,
que l’échéance du délai d’instruction vaudra refus tacite.
*)
En recommandé avec avis de réception postal (critère de la date de première présentation du courrier au pétitionnaire) ou par courrier
électronique si le pétitionnaire l’a accepté dans sa demande (dès que le dispositif sera techniquement au point). Dans un délai de 8 jours
le pétitionnaire est réputé avoir reçu la notification.
Site Natura 2000 PC 11-2 - Dossier d'évaluation des incidences ou étude d’impact en tenant lieu R 431-16 c
PCMI 12-1
Assainissement non PC 11-3 Attestation de conformité R 431-16 d
collectif PCMI 12-2
Respect des règles
parasismiques et PC 12 – Attestation d’un contrôleur technique R 431-16 e
paracycloniques PCMI 13
Plan de prévention des PC13 - Attestation que les études ont été réalisées et que le projet en tient
risques compte R 431-16 f
PCMI 14
Opérations soumises à
PC 14 Copie de l'agrément R 431-16 g
agrément
Zone littorale : espace
PC 15 Notice précisant l'activité économique exercée R 431-16 h
remarquable
Étude de sécurité
PC 16 Etude de sécurité R.431-16 i
publique
Dépassement de COS
(POS) ou des règles de PC 22 et Attestation de l’exemplarité énergétique ou environnementale ou
gabarit (PLU) si 23 énergie positive R 431-18 et
exemplarité énergétique PCMI 15 et R 431-18-1
Engagement d'installer les équipements de production d’énergie
ou environnementale 16
renouvelable
Les pièces complémentaires prévues aux articles R431-13 à R431-33-1 sont fournies sous l’entière responsabilité des
demandeurs» (R431-33-2).
DÉFINITIONS
La surface de plancher est égale à la somme des surfaces de plancher de
chaque niveau clos et couvert, calculée à partir du nu intérieur des façades après
déduction :
1° Des surfaces correspondant à l'épaisseur des murs entourant les embrasures des portes et fenêtres
donnant sur l'extérieur ;
2° Des vides et des trémies afférentes aux escaliers et ascenseurs ;
3° Des surfaces de plancher d'une hauteur sous plafond inférieure ou égale à 1,80 mètre ;
4° Des surfaces de plancher aménagées en vue du stationnement des véhicules motorisés ou non, y compris
les rampes d'accès et les aires de manœuvres ;
5° Des surfaces de plancher des combles non aménageables pour l'habitation ou pour des activités à
caractère professionnel, artisanal, industriel ou commercial ;
6° Des surfaces de plancher des locaux techniques nécessaires au fonctionnement d'un groupe de bâtiments
ou d'un immeuble autre qu'une maison individuelle au sens de l’article L 231-1 du code de la construction et de
l'habitation, y compris les locaux de stockage des déchets ;
7° Des surfaces de plancher des caves ou des celliers, annexes à des logements, dès lors que ces locaux sont
desservis uniquement par une partie commune ;
8° D'une surface égale à 10 % des surfaces de plancher affectées à l'habitation telles qu'elles résultent le cas
échéant de l'application des alinéas précédents, dès lors que les logements sont desservis par des parties
communes intérieures.
L'emprise au sol est la projection verticale du volume de la construction, sans les ornements
(éléments de modénature et marquises) ni les débords de toiture sauf s’ils sont soutenus par des poteaux ou
des encorbellements.
Voir également la circulaire du 3 février 2012 relative au respect des modalités de calcul de la surface
de plancher des constructions définie par le livre I du code de l’urbanisme.
FINALITÉS (la surface de plancher est déclarée par le demandeur sous sa responsabilité)
1- APPLICATION DES RÈGLES D’URBANISME :
Mesurer l’importance d’une construction et déterminer les besoins qui y sont liés (par exemple
places de stationnement)
Calculer la densité d’une construction ou d’une opération sur un terrain par l’intermédiaire du
coefficient d'occupation des sols (C.O.S.) : Le COS n’est plus opposable en PLU depuis la loi ALUR (JO du
26/03/2014). Il le reste dans les POS.
Déterminer :
- Le régime applicable à certaines constructions : permis de construire ou déclaration préalable
- Le recours obligatoire à un architecte
- L’obligation d’étude d’impact et d’enquête publique
La signature de l’architecte n’a plus à figurer sur le Cerfa de demande de permis de construire. En revanche,
les références de l’architecte restent exigibles, ainsi que le numéro de récépissé de déclaration à l’ordre des
architectes.
Nota : l’absence de recours à l’architecte lorsqu’il est obligatoire conduit à prononcer un refus
(1) Architecte, agréé en architecture ou titulaire du récépissé de 1977 et inscrit à ce titre sur l’annexe de l’annuaire de l’Ordre.
OBJECTIFS EFFETS
Veiller au respect des préoccupations auxquelles le La consultation peut être :
projet peut porter atteinte par :
sa nature - Obligatoire avec accord (ex « avis
conforme »):
sa localisation
l’autorisation du service consulté est
requise.
Permettre à des autorités administratives
- Obligatoire avec avis simple
diverses de: Pas d’obligation juridique de suivre l’avis.
faire part de leur point de vue,
émettre des suggestions, - Non prévue par le Code :
évoquer les dispositions de législations différentes de l'avis est toujours simple
nature à justifier des prescriptions ou un refus de
permis de construire.
3) Les consultations des services Ces avis ne doivent pas être visés dans l’arrêté
habilités à demander des car ce sont de simples aides à la décision.
participations financières en tant
que de besoin (R 423-52)
CHANGEMENT DE
DESTINATION POUR LES CDNPS 2 mois Droit commun + 2 mois
BÂTIMENTS DÉSIGNÉS DANS OUI
(R423-60 ) (R 423-25)
LES ZONES NATURELLES DES
PLU (1) L151-11
CHANGEMENT DE
DESTINATION POUR LES Droit commun + 1 mois
BÂTIMENTS DÉSIGNÉS DANS CDPENAF 1 mois (R 423-59) OUI
(R 423-24)
LES ZONES AGRICOLES DES
PLU (1) - L151-11
EVOCATION MINISTERIELLE
Ministre Pas de délai fixé 8 mois (R.423-37) NON (R.424-2-b)
(sites ou protection de la nature)
CONSTRUCTIONS ET
INSTALLATIONS DESTINEES A Préfet de
1 mois Droit commun OUI
LEXERCICE D’UN CULTE – département
L.422-5-1
(1)
Il n’y a pas de consultation pour les extensions des bâtiments d’habitation en zones A et N des PLU. Aucune consultation n’est exigible en POS.
(2)
L’adaptation, le changement de destination, la réfection, l’extension des constructions existantes ne sont pas soumis à l’avis de la CDPENAF. La délibération
mentionnée au 4° du L111-4 est soumise pour avis conforme à la CDPENAF. Cet avis est réputé favorable s'il n'est pas intervenu dans un délai d'un mois à
compter de la saisine de la commission.
Le délai d’instruction est par défaut le délai de droit commun indiqué dans le récépissé de dépôt du dossier.
Ce délai de droit commun peut être majoré selon la nature du projet ou des services consultés.
Le nouveau délai doit être notifié dans le mois qui suit le dépôt de la demande en mairie, à défaut le délai ne peut plus être
majoré.
La majoration du délai doit être motivée dans tous les cas et indiquer, quand le permis ne peut être tacite, que l’échéance du
délai d’instruction vaudra refus tacite.
Le délai d’instruction de droit commun peut être majoré (+ x mois) ou modifié (porté à x mois). En cas de modification du délai,
les majorations de délai ne sont pas applicables (R 423-33) :
Délai de droit R 423-23 2 mois pour les PC maison individuelles
commun 3 mois pour les autres PC
Majoration d’un mois R 423-24 - Lorsque le projet est soumis à un régime d'autorisation ou à des prescriptions prévus par d'autres législations ou
réglementations que le code de l'urbanisme ;
- Lorsque la décision nécessite une dérogation en application des 1° et 3° des articles L 152-4 et L 152-6 ;
- Lorsque le projet est situé dans le périmètre d'un site patrimonial remarquable ou dans les abords des monuments
historiques ;
- Lorsque le projet doit être soumis à l'avis de la commission départementale de la préservation des espaces naturels,
agricoles et forestiers ;
- Lorsque le projet est soumis à participation du public hors procédures particulières en application de l'article L 123-19-2
du code de l'environnement.
Majoration de deux R 423-25, - Lorsqu'il y a lieu de consulter une commission départementale ou régionale ;
mois R 423-25-1
- Lorsqu'il y a lieu de consulter le ministre chargé de l'agriculture (AOC) ;
- Lorsqu'il y a lieu d'instruire une dérogation à la règle de réciprocité du L 111-3 du code rural ;
- Lorsque le demandeur a joint à sa demande de permis de construire une demande de dérogation pour la surélévation
d’un immeuble (L 111-4-1 du code de la construction et de l'habitation) ;
- Lorsque le permis porte sur un projet soumis à autorisation d'exploitation commerciale au sens de l'article L. 752-1 du
code de commerce ;
- Lorsque le projet est soumis à participation du public par voie électronique en application de l'article L.123-19 du code
de l'environnement ;
Délai d’instruction R 423-29 - Lorsque le projet est soumis à autorisation de défrichement et que le défrichement n’est ni soumis à reconnaissance de
porté à 3 mois la situation et de l'état des terrains, ni soumis à enquête publique.
Délai d’instruction R 423-26, - Lorsque le projet est situé dans un espace ayant vocation à être classé dans le coeur d'un futur parc national dont la
porté à 5 mois R 423-27, création a été prise en considération ou dans le coeur d'un parc national délimité ;
R 423-28,
R 423-29, - Lorsqu'il y a lieu de consulter une commission nationale ;
R 423-31
- Lorsqu'il y a lieu de consulter l'assemblée de Corse en application de l'article R 423-56 ;
- Lorsqu'il y a lieu de consulter le préfet, dans les conditions prévues par l'article R 332-24 du code de l'environnement,
lorsqu'il s'agit d'une réserve naturelle nationale ou, en Corse, d'une réserve classée par l’État ;
- Lorsqu'un permis porte sur un immeuble inscrit au titre des monuments historiques ;
- Lorsqu'il y a lieu d'instruire une dérogation en application du 2° de l'article L 152-4 du code de l'urbanisme ;
- Lorsque le projet porte sur des travaux relatifs à un établissement recevant du public ou à un immeuble de grande
hauteur ;
- Lorsque le projet est soumis à autorisation de défrichement et que le défrichement est soumis à reconnaissance de la
situation et de l'état des terrains ;
- lorsque le projet porte sur des travaux soumis à autorisation spéciale du ministre de la défense ou du ministre chargé
de l'aviation civile, sauf si le projet est soumis à l'autorisation prévue à l' article L. 512-1 du code de l'environnement.
Délai d’instruction R 423-29 - Lorsque le projet est soumis à autorisation de défrichement et que le défrichement fait l’objet d’une enquête publique.
porté à 7 mois
Délai d’instruction R 423-31 - Lorsque le projet porte sur des travaux soumis à l'accord du ministre chargé des sites.
porté à 8 mois
Délai d’instruction R 423-31 - Lorsque le projet porte sur des travaux soumis à autorisation spéciale du ministre de la défense ou du ministre chargé
porté à 10 mois de l'aviation civile et soumis à l'autorisation prévue à l' article L. 512-1 du code de l'environnement.
Cas particulier R 423-32 enquête publique : dans le cas prévu où le permis ne peut être délivré qu'après enquête publique (hors défrichement),
le délai d'instruction est de deux mois à compter de la réception par l'autorité compétente du rapport du commissaire
enquêteur ou de la commission d'enquête ;
R 423-32-1 mise en compatibilité : Dans le cas prévu à l'article R 423-21, le délai d'instruction de la demande de permis de
construire est d'un mois à compter de la date à laquelle la décision de mise en compatibilité de l'un des documents
mentionnés au I et au I bis de l'article L 300-6-1 est exécutoire
2 mois R 423-35 - Lorsque la délivrance du permis est subordonnée à l'accord de l'ABF, le délai d'instruction est prolongé de deux mois
lorsque les travaux portent sur un immeuble situé dans le périmètre d'un site patrimonial remarquable ou dans les
abords des monuments historiques et que l'autorité compétente en matière d'autorisations d'urbanisme a saisi le préfet
de région ou le préfet de Corse d'un recours en cas de désaccord avec l'architecte des Bâtiments de France.
- Lorsqu'en application de l'article L 752-4 du code de commerce, la délivrance du permis est subordonnée à un avis
R 423-36-1
favorable de la Commission nationale d'aménagement commercial, le délai d'instruction est prolongé de deux mois.
3 mois R 423-34 - Lorsque la délivrance du permis est subordonnée à une autorisation de défrichement en application du code forestier,
le délai d'instruction est prolongé de trois mois quand le préfet a décidé, en application du R 312-1 du même code, de
prolonger de trois mois le délai d'instruction de l'autorisation de défrichement.
5 mois R 423-36 - Lorsque la délivrance du permis est subordonnée à une autorisation de création, d'extension ou de réouverture au
public d'établissements de spectacles cinématographiques et que la demande a fait l'objet d'un refus de la commission
départementale compétente, le délai d'instruction est prolongé de cinq mois à compter du recours si un recours a été
déposé devant la Commission nationale d'aménagement commercial dans le délai d'instruction ;
- Lorsqu'en application du I ou du V de l'article L 752-17 du code de commerce, la délivrance du permis est subordonnée
R 423-36-1
à un avis favorable de la Commission nationale d'aménagement commercial, le délai d'instruction est prolongé de cinq
mois.
8 mois R 423-37 - Lorsque le projet fait l'objet d'une évocation par le ministre chargé des sites ou par le ministre chargé de la protection
de la nature, le délai d'instruction est porté à huit mois.
Suspension du délai R 423-37-1 Lorsque la Commission européenne est saisie dans les conditions prévues par le R 414-25 du code de l’environnement,
le délai d'instruction de la demande ou de la déclaration est suspendu jusqu'à la date de réception de cet avis par
l'autorité compétente
Lorsque l'autorité compétente pour autoriser le projet impose au maître d'ouvrage l'organisation d'une concertation
R 423-37-2 préalable en application du II de l'article L 121-17, le délai d'instruction est suspendu jusqu'à la date de publication du
bilan de cette concertation.
Lorsqu'il apparaît que le projet doit faire l'objet d'une évaluation environnementale et que, par conséquent, le dossier doit
R.423-37-3
être complété par une étude d'impact, le délai d'instruction de la demande ou de la déclaration est suspendu jusqu'à la
date de réception par l'autorité compétente en matière d'urbanisme du rapport du commissaire enquêteur ou de la
commission d'enquête ou, le cas échéant, de la synthèse des observations du public.
R 423-36-1 Lorsque le préfet suspend l'enregistrement et l'examen d'une demande d'autorisation d'exploitation commerciale par la
commission départementale d'aménagement commerciale en application de l'article L.752-1-2 du code de commerce, le
délai d'instruction mentionné au e de l'article R.423-25 est suspendu jusqu'au terme de la durée fixée par l'arrêté de
suspension ou, le cas échéant, par l'arrêté de prorogation de cette suspension.
1 - CAS GÉNÉRAL
Parmi l’ensemble de ces règles, on distingue les règles "impératives" qui fixent des obligations précises et
quantifiées : exemple : l’article R 111-17 (ou l’article 7 des P.L.U.) qui impose une règle de distance par rapport
aux limites séparatives ...
... et les règles «permissives» qui laissent à l’auteur de la décision une marge d’appréciation pour leur
application :
exemple : l’article R 111-27 qui permet de refuser un permis de construire pour un projet de nature à porter
atteinte au caractère et à l'intérêt des lieux avoisinants.
DOCUMENTS D'URBANISME
AUTRES QUE LE P.L.U.
Le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (P.S.M.V.): Document d’urbanisme établi sur tout ou partie d’un
site patrimonial remarquable : sur le périmètre qu’il recouvre, il tient lieu de plan local d’urbanisme (L 313-1).
CONSTRUCTIONS COMPRISES
DANS LES LOTISSEMENTS
Constitue un lotissement la division en propriété ou en jouissance d’une unité foncière ou de plusieurs unités
foncières contiguës ayant pour objet de créer un ou plusieurs lots destinés à être bâtis (L 442-1).
La décision s’accompagne en général de l’obligation pour le lotisseur de réaliser certains travaux
préalablement à la vente des lots.
La délivrance des permis de construire dans un lotissement soumis à permis d’aménager est conditionnée par
le dépôt de la DAACT ou une attestation de desserte du lot délivrée par le lotisseur. Le permis de construire
(lorsqu'il ne porte pas sur une maison individuelle) peut également être accordé dès la délivrance du permis
d'aménager, sous réserve de ne pas être mis en œuvre avant que les équipements desservant le lot ne soient
achevés (R 442-18).
Le lotissement soumis à permis d’aménager peut comporter un règlement destiné à compléter la
réglementation d’urbanisme déjà applicable sur la commune (R.N.U. - P.L.U. - Carte Communale). En cas de
divergence entre ces règles, il doit être fait application de la règle la plus contraignante (NB : en lotissement ou
permis groupés et à moins que le P.L.U. n’en dispose autrement, les règles du P.L.U. s’appliquent à la globalité
du terrain d’assiette du projet, sans tenir compte des futures divisions - article R 151-21).
Toutefois, pendant un délai de 5 ans à compter de la DAACT ou de la date de non opposition
à la déclaration préalable, le permis de construire ne peut être refusé sur le fondement de dispositions
d’urbanisme nouvelles plus contraignantes intervenues postérieurement à l’autorisation de lotir (L 442-14).
Dans les communes dotées d’un P.L.U. ou d’un document d’urbanisme en tenant lieu (la
carte communale n’en tient pas lieu), l’autorisation de lotir et le règlement qui l’accompagne
deviennent caducs à l’issue d’une période de 10 ans.
IMPLANTATION DES
CONSTRUCTIONS LES UNES PAR Distance minimale à respecter entre les
P.L.U. : Article 8 R.N.U. : R 111-15 - R 111-19 constructions édifiées sur un même terrain.
RAPPORT AUX AUTRES SUR UNE
MEME PROPRIÉTÉ
NÉANT
Surface maximale qui sur un terrain peut
EMPRISE AU SOL P.L.U. : Article 9 (sauf campings et PRL être couverte par une construction.
cf A.111-7 et 8)
A défaut de précision, la hauteur du projet
R.N.U. : R 111-16 - R 111-17
HAUTEUR DES CONSTRUCTIONS P.L.U. : Article 10 s’apprécie par rapport au terrain naturel
R 111-18 - R 111-19 – R 111-28 avant travaux.
EN P.O.S. (1)
(1) La superficie minimale et le COS ne sont plus opposables en PLU depuis la loi ALUR (JO du 26/03/2014).
Projet de « droit commun » L 422-1 Maire au nom de la commune Maire au nom de l’État (sauf avis
L 422-1 a divergent**) - R 422-1
Travaux, constructions et installations réalisés pour le compte Préfet après avis du Maire Préfet
d’État étrangers ou d’organisations internationales, de l’État, R 422-2 a R 422-2 a
de ses établissements publics et concessionnaires (L 422-2 a
et R 422-2 a)
Travaux, constructions et installations réalisés à l'intérieur des Maire au nom de l’État** Maire au nom de l’État**
périmètres des opérations d'intérêt national (L 422-2 c) R 422-1 R 422-1
Opérations de logement situées dans les secteurs arrêtés par Préfet après avis maire (R Préfet
le préfet (article L 302-9-1 du code de la construction et de 423-72) R 422-2 g
l'habitation) et appartenant aux catégories de constructions
ou d'aménagements listées dans l'arrêté pris en application R 422-2 g
du même article L 302-9-1, et les opérations ayant fait l'objet,
pendant la durée d'application de cet arrêté, d'une convention
prise sur le fondement du sixième alinéa dudit article L 302-9-
1 (communes ne satisfaisant pas à leurs obligations en
matière de réalisation de logements sociaux) (L 422-2-d)
Logements, locaux d’hébergement et résidences hôtelières à Maire au nom de l’État** Maire au nom de l’État**
vocation sociale construits ou exploités par des sociétés de R 422-1 R 422-1
construction dans lesquelles l’Etat détient au moins 1/3 du
capital (L 422-2 e)
Travaux qui sont soumis à l'autorisation du ministre de la Maire au nom de la commune Préfet
défense ou du ministre chargé des sites ou en cas L 422-1 a R 422-2 d
d'évocation par le ministre chargé de la protection de la
nature ou par le ministre chargé des monuments historiques
et des espaces protégés (R 422-2 d)
Ouvrages, constructions ou installations mentionnés à l’article Préfet après avis maire (R Préfet
L 2124-18 du code général de la propriété des personnes 423-72) R 422-2 f
publiques (Loire et ses affluents) (L 422-2 f et R 422-2 f) R 422-2 f
Travaux, constructions et installations réalisés pour le compte Maire au nom de l’État** Maire au nom de l’État**
de la société SNCF Réseau mentionnée à l'article L. 2111-9 R 422-1 R 422-1
du code des transports ou de sa filiale mentionnée au 5° de
cet article dans le cadre des missions de service public qui
leur sont confiées par le même article (L 422-2g)
*Pour mémoire, en application du R 422-2-1, les installations de production d'électricité à partir d'énergie renouvelable accessoires à une
construction ne sont pas des ouvrages de production d'électricité au sens du b de l'article L 422-2.
**Projets relevant de la compétence du Maire au nom de l’État, faisant l’objet d’un avis divergent : compétence exclusive du Préfet.
Le préfet est l'autorité compétente pour délivrer le permis de construire même lorsque celui-ci porte sur un ensemble
immobilier unique dont une partie seulement est réalisée pour le compte de l'Etat (CE n°402896, 27 juin 2018).
Décision expresse : elle est prise dans tous les cas sous la forme d’un arrêté
Décision tacite : c’est celle qui résulte du silence de l’autorité au-delà du délai dans lequel
elle devait statuer (L.424-2). Elle produit les mêmes effets qu'une décision expresse. Le récépissé de
dépôt du dossier ou la lettre de majoration du délai d’instruction valent dans ce cas permis de construire et
les travaux peuvent être entrepris conformément au projet déposé.
Un certificat attestant de cette tacicité peut être demandé par le pétitionnaire à l’autorité compétente (R.424-
13).
Rappel :Comme tout acte administratif, l’arrêté doit respecter l’article L 212-1 du code des relations entre le
public et l’administration : l’auteur de l’acte doit être identifié. La signature doit être précédée du nom, du
prénom et de la qualité du signataire. A défaut, l’acte est illégal (Conseil d'État, 29 juin 2005 ; Monsieur
Lusignet, n°276808)
3 - LE SENS DE LA DÉCISION
Selon les résultats de l’étude technique du projet et des avis recueillis en cours d’instruction, 3 types
de décision sont possibles :
Arrêté accordant le permis de construire (avec ou sans prescriptions)
Arrêté de refus de permis de construire
Arrêté de sursis à statuer : L 424-1. Ni accord, ni refus. Décision finale dans un délai maximum de 2 ans
sur confirmation de sa demande par le pétitionnaire.
Les différents cas dans lesquels l’autorité compétente peut surseoir à statuer sont :
- travaux publics faisant l’objet d’une D.U.P. (L 424-1 1°)
- travaux de nature à compromettre ou à rendre plus onéreuse l'exécution d’un P.L.U. en cours
d’élaboration ou de révision (L 153-11), une opération d’aménagement dans le périmètre d’une OIN
(L102-13), l’exécution de travaux publics pris en considération (L424-1 2°), la réalisation d’une opération
d’aménagement prise en considération (L 424-1 3°)
- travaux incompatibles avec une Z.A.C.dont l'acte de création a été publié (L 311-2 et L 424-1 3°)
- travaux modifiant l'état des lieux ou l'aspect des espaces situés dans le cœur d’un futur parc national
(L. 331-6 du code de l'environnement)
Après désignation de l’autorité compétente, chaque rubrique doit être correctement remplie et sans
omission.
B - Les visas
de la demande
de la date d'affichage en mairie de l'avis de dépôt prévu à l'article R.423-6 (R.424-5)
des documents d’urbanisme applicables (P.L.U., Z.A.C., lotissements) et des servitudes d'utilité publique.
des textes législatifs et réglementaires (seront visés tous les textes intéressant directement la décision et
ceux-là seulement)
des avis recueillis en cours d’instruction (s’il y a lieu) seront visés tous les avis recueillis auprès de
services ou autorités autres que celui ou celle qui délivre le permis et en précisant leur sens, si ces
consultations sont prévues par le code
des éléments déterminants pour la décision : actes ou formalités administratives antérieurs ou parallèles
au permis de construire.
C - La motivation
La décision doit être motivée si elle comporte rejet de la demande, si elle est assortie de prescriptions, s’il
s’agit d’un sursis à statuer ou si elle autorise une dérogation ou une adaptation mineure (R 424-5).
Les «Considérant» constituent l’exposé des motifs de la décision et justifient son sens. Ils doivent
permettre à celui qui lit la décision de connaître à la fois la règle de droit utilisée et son application concrète
au cas considéré.
La rédaction du «Considérant» ne peut se limiter à la simple paraphrase d’une disposition d’urbanisme non
respectée.
Il doit être fait état dans l’arrêté de tous les motifs qui justifient la décision (L 424-3) afin que soient
évitées des décisions défavorables successives fondées sur des motifs différents. L’énoncé des motifs de
refus, s’il y en a plusieurs, doit être hiérarchisé.
L’insuffisance ou l'inexactitude de la motivation des décisions peut être une cause d’annulation par la
juridiction administrative.
D - Le dispositif de l’arrêté
Il indique si le permis est accordé ou refusé ou s’il est sursis à statuer sur la demande.
En cas de décision positive, y figurent si nécessaire des prescriptions relatives au projet ainsi qu’aux
participations générées par le permis. Le bénéficiaire a obligation d’exécuter ces prescriptions.
Les prescriptions imposant des participations apparaîtront dans un article spécifique, en général à la fin de
l’arrêté. Par contre, les taxes n'ont pas à figurer dans l'arrêté.
Dans le cas où l'aménagement intérieur d'un ERP n'est pas connu lors du dépôt de la demande de permis
de construire, l'arrêté doit expressément mentionner l'obligation de demander et d'obtenir l'autorisation
spécifique au titre du CCH avant l'ouverture au public (L.425-3 et R.425-15, CE, 23 mai 2018, n°405937).
Attention : Pour les dossiers déposés à compter du 1 er septembre 2022, la gestion de la taxe
d’aménagement, tant pour les missions de liquidation que de recouvrement, sera confiée à la DGFiP. A cet
effet, la déclaration de la taxe d’aménagement s’effectuera dans les mêmes conditions que les déclarations
des changements fonciers prévues par l’article 1406 du code général des impôts, soit dans les 90 jours à
compter de la réalisation définitive des travaux.
En termes de recouvrement, le premier titre sera émis à compter de quatre-vingt-dix jours après la date
d'exigibilité de la taxe. Le second titre sera émis six mois après la date d'émission du premier titre.
En cas de permis tacite, l’autorité compétente dispose d’un délai de 2 mois pour fixer les participations
exigibles du pétitionnaire (L 424-6 du code de l'urbanisme)
Variable selon les communes Pour le département, le taux ne peut excéder 2,5 % et est uniforme
TAUX Peut varier de 1 à 5% jusqu'à 20% dans certains secteurs par DCM sur tout le département
motivée Pour la région, le taux ne peut excéder 1 % et peut être différent 0,4 % article L 524-7 du code du patrimoine
selon les départements
TAUX
OU La DCM fixe un seuil minimal de densité( SMD) en deçà Variable selon les communes
COEFFICIENT duquel un VSD est dû par le pétitionnaire
Limite légale du P.L.D. : ne peut être < 1 (article L 112-1)
EXONERATIONS Les immeubles édifiés par l'État, les régions, les départements ou les
DE communes, ainsi que ceux édifiés par les établissements publics
PLEIN DROIT Idem TA administratifs, lorsqu'ils sont affectés à un service public ou d'utilité
générale et qu'ils ne sont pas productifs de revenus (L 112-2)
CONDITIONS DE
PAIEMENT idem TA idem TA
Rappel : en cas de décision tacite, il est possible, dans les deux mois à compter de son obtention, de fixer les
participations exigibles (article L 424-6).
Inclut les équipements strictement liés à l’opération (pour l’essentiel réseaux intérieurs) et les raccordements aux
réseaux publics existant au droit du terrain, par l’intermédiaire de voies privées ou de servitudes de passage, ou sous
les voies publiques (< 100 mètres).
Prise en charge de principe par le constructeur, l’aménageur ou le lotisseur des équipements propres de l’opération,
y compris raccordements «privés» au réseau public voisin.
Peut concerner une "extension" du réseau d'eau ou d'électricité sur un linéaire n'excédant pas 100 mètres et un
dimensionnement strictement limité au seul projet objet de l'autorisation d'urbanisme.
La décision peut également être annulée par une décision de l'autorité compétente ou du
tribunal administratif.
Les travaux ne pourront plus alors être entrepris sans une nouvelle
autorisation.
Le titulaire d'un permis doit entreprendre les L’annulation par la juridiction administrative d’une
travaux correspondants dans le délai de trois décision relative à un permis de construire ne rend pas
ans, à compter de la notification qui lui en a été le demandeur titulaire d’un permis tacite.
faite, faute de quoi le permis est périmé (1.).
L’autorité administrative reste saisie du dossier.
Le permis de construire est également périmé si, Elle doit donc procéder, le cas échéant, à une nouvelle
passé le délai de 3 ans, les travaux sont instruction sans que le pétitionnaire ait besoin de
interrompus pendant un délai supérieur à une confirmer sa demande et statuer dans un délai
année. raisonnable.
Toutefois, il ne peut plus être formé de requête en
Le délai de péremption peut être interrompu en
annulation d’un permis à l'issue d'un délai de six mois
cas de fait de l’administration (exercice à tort du
à compter de l’achèvement des travaux, selon la date
pouvoir de retrait du P.C ou d’interruption des
indiquée dans la D.A.A.C.T., sauf preuve contraire. (R
travaux).
600-3)
Le délai de péremption est suspendu en cas de
recours devant le juge administratif ou le juge civil NB : en cas d’annulation d’un refus, le demandeur
(R 424-19) jusqu’au prononcé d’une décision de peut bénéficier, sous conditions, des règles
justice irrévocable. applicables au moment du refus (L.600-2)
(1) le délai de 3 ans ne court qu’à compter de la date où les
travaux peuvent commencer en cas de différé de travaux
(R424-20)
Le retrait du permis (L 424-5) (en dehors du cas où le retrait est demandé par le bénéficiaire)
Le permis de construire, en tant que décision administrative créatrice de droits peut, lorsqu’il est entaché
d’illégalité, être retiré dans le délai de 3 mois à compter de :
la date de signature d’une décision expresse
la date à compter de laquelle naît une décision tacite
L’arrêté de retrait est pris par l’autorité ayant délivré le permis initial.
Il vise expressément la demande de permis de construire faisant l’objet du retrait et l’arrêté qui a accordé le
permis de construire. Les considérants exposent les motifs d’illégalité.
Le dispositif de l’arrêté prononce le retrait du permis de construire initial.
Avant de procéder au retrait, l’autorité compétente doit informer le bénéficiaire du permis. C’est la
procédure contradictoire prévue par l’article L121-1 du code des relations entre le public et l’administration.
Après avoir retiré un permis de construire, l’autorité administrative demeure saisie de la demande initiale et
doit reprendre une décision après éventuellement une nouvelle procédure d’instruction.
La délivrance antérieure d'une autorisation d'urbanisme sur un terrain donné ne fait pas obstacle au dépôt par
le même bénéficiaire de ladite autorisation d'une nouvelle demande d'autorisation visant le même terrain. Le
dépôt de cette nouvelle demande d'autorisation ne nécessite pas d'obtenir le retrait de l'autorisation
précédemment délivrée et n'emporte pas retrait implicite de cette dernière.
Attention : à titre expérimental, par dérogation à l’article L424-5 du code de l’urbanisme et jusqu’au 31
décembre 2022, les décisions d’urbanisme autorisant ou ne s’opposant pas à l’implantation d’antennes de
radiotéléphonie mobile avec leurs systèmes d’accroche et leurs locaux et installations techniques ne peuvent
pas être retirées (article 222 de la loi ELAN).
COMMENT ?
L’affichage sur le terrain :
De manière visible de l’extérieur
Dès la notification de l’autorisation
Pendant toute la durée du chantier (Idem en cas de
POURQUOI ? permis de construire tacite)
L’affichage en mairie :
La décision de permis de
construire et le dossier doivent Dans les huit jours de la délivrance expresse ou tacite
être connus du public et du permis de construire.
consultables par lui Pendant deux mois.
L’affichage sur le terrain se fait grâce à un panneau rectangulaire dont les dimensions doivent
être supérieures à 80 centimètres (A 424-15).
Le panneau indique le nom, la raison sociale ou la dénomination sociale du bénéficiaire, le nom de
l'architecte auteur du projet architectural, la date de délivrance, le numéro du permis, la nature du projet
et la superficie du terrain ainsi que l'adresse de la mairie où le dossier peut être consulté.
Il indique également, en fonction de la nature du projet :
- Si le projet prévoit des constructions, la surface de plancher autorisée ainsi que la hauteur de la ou des
constructions, exprimée en mètres par rapport au sol naturel ;
- Si le projet porte sur un lotissement, le nombre maximum de lots prévus ;
- Si le projet porte sur un terrain de camping ou un parc résidentiel de loisirs, le nombre total
d'emplacements et, s'il y a lieu, le nombre d'emplacements réservés à des habitations légères de loisirs ;
- Si le projet prévoit des démolitions, la surface du ou des bâtiments à démolir.
La D.A.A.C.T. déclare l’achèvement des travaux et atteste de leur conformité à l’autorisation. Elle est
fournie sous l’entière responsabilité du déclarant.
1) L’infraction doit faire l’objet d’un procès-verbal dressé par le maire ou un agent assermenté et
commissionné à cet effet (DDT(M), police municipale, gendarme, etc). Le procès-verbal est ensuite
transmis au PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE qui, s’il décide d’y donner suite, fera passer l’affaire devant
le tribunal (correctionnel dans la plupart des cas).
3) Prescription
Une infraction ne peut être poursuivie au pénal si elle a été commise depuis plus de 6 ans (article 8 du code
de procédure pénale), sauf stationnement de caravanes ayant conservé leurs moyens de mobilité, l’infraction
étant continue dans le temps.
4) Astreinte administrative
En cas d’infraction constatée par procès-verbal, le maire peut mettre l’intéressé en demeure de régulariser sa
construction, le cas échéant en assortissant la mise en demeure d’une astreinte administrative (L.481-1 à 3).
LE CONTENTIEUX ADMINISTRATIF
Le Tribunal Administratif, la Cour Administrative d’Appel ou le Conseil d'État peuvent annuler un acte
administratif illégal qui a fait l’objet d’un recours :
refus attaqué par le pétitionnaire mécontent
décision attaquée par un voisin ou une association de défense ou déférée par le préfet dans le cadre du
contrôle de légalité, etc (1). Toutefois pour les particuliers, le projet doit affecter directement les conditions
d'occupation, d'utilisation ou de jouissance du bien qu'ils détiennent ou occupent régulièrement
Tant que le tribunal n’a pas statué, les travaux autorisés par l’acte attaqué peuvent être mis en œuvre, sauf
si une SUSPENSION a été ordonnée par ce même tribunal dans le cadre d’une procédure de référé.
La contestation devant le juge d’un permis suspend son délai de validité dans l’attente d’une décision
de justice définitive.
Aucune action en vue de l'annulation d'un permis n'est plus recevable à l'expiration d'un délai de six
mois à compter de l'achèvement de la construction ou de l'aménagement (article R 600-3).
Un acte annulé est censé n’avoir jamais existé.
(1)
le délai de recours des tiers pour contester un permis (ou une non-opposition à une déclaration) est de 2 mois à partir
de l’affichage sur le terrain.
Le requérant
qui peut être Un particulier ou L’administration
(ou une association) (commune ou État)
attaque en justice
de Juridiction
Administrative de Juridiction Judiciaire
Jugement
en 1ère
instance * Civile Pénale
Tribunal correctionnel
Tribunal Tribunal judiciaire (délits)
Administratif (ex. défaut de permis)
Possibilités
d’appel
du Cour Administrative
jugement d'Appel
Cour d'Appel
* attention : dans certains contentieux, les cours administratives peuvent être les juges de première instance.
Compétence
Participations
Envoi en mairie
PRÉPARATION ET ÉDITION DE LA DÉCISION sauf signature préfet
- D.D.T.M. du Calvados
- D.D.T.M. des Côtes d’Armor
- D.D.T.M. du Finistère
- D.D.T.M. d'Ille et Vilaine
- D.D.T.M. de Loire Atlantique
- D.D.T. de Maine et Loire
- D.D.T.M. de la Manche
- D.D.T. de la Mayenne
- D.D.T.M. du Morbihan
- D.D.T. de l'Orne
- D.D.T. de la Sarthe
- D.D.T.M. de Vendée