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SALEM YAHI
Sexualité et Spiritualité
Instinct déformé et amour véritable
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SALEM YAHI

Sexualité
et
Spiritualité
Instinct déformé et a m o u r véritable

Éditions Françaises du Graal


Paris
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• Et pourtant nous vivons après la mort


(volumes 1 et 2)
• Nos rapports avec l'invisible
• Paroles de vie sur la mort
(à paraître en septembre 1995)

© 1995 by Salem Yahi, Paris


Publié par les Éditions Françaises du Graal, Paris.
Tous droits réservés.
1. édition 1995
Imprimé en Allemagne par : Clausen & Bosse, Leck.
Dépôt légal : avril 1995
ISSN 1242-9910
I S B N 2-900811-57-0
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Si l'idée et l'écriture appartiennent


à l'auteur, la réalisation du livre est le fait
d'un travail d'équipe.

Salem Yahi
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Il semble que le plus important dans la vie soit


de réussir sa sexualité, mais un rapide coup d'œil
sur le passé et le présent donne à penser que cette
réussite est plutôt l'apanage d'une faible mino-
rité.

Pour la grande masse, la sexualité est une force


mystérieuse à laquelle il n'y a pas lieu de résister.
«La sexualité n'a jamais reçu d'explication
satisfaisante, peut-être n'en recevra-t-elle
jamais» affirmait Paul Evdokimov dans
«Sacrement de l'amour» (Édition de l'Épi -
Paris). «La sexualité est un problème pour
l'homme, ce n'est pas une donnée, nous ne
savons pas ce que cela veut dire, ce que c'est que
la conjonction des sexes, ce qui est enjeu... C'est
la seule structure qui fait problème, qui est
toujours problème pour l'homme, que nous
l'appelions problème de l'amour, problème
d'Eros ou du sexe, c'est la même chose ; c'est une
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question plutôt qu'une donnée et qu'une répon-


se.» écrivait d'autre part Paul Ricœur dans les
«Cahiers Internationaux du symbolisme».

Ainsi, bien que nous soyons au siècle du nu-


cléaire, de l'électronique, de l'informatique, de
la génétique et des vols spatiaux, nous ne sommes,
en réalité, pas plus avancés que nos lointains
ancêtres sur un sujet qui nous touche d'aussi
près. Cependant, notre vécu de la sexualité n'est
visiblement plus le même, dans la mesure où il
s'est éloigné du rythme naturel

Force est de constater, qu'au fond, les apports


purement descriptifs des spécialistes ont laissé le
problème sans explication, et surtout sans solu-
tion. Aucune vraie lumière qui puisse permettre
d'intégrer en toute conscience et d'assumer
naturellement l'expérience sexuelle n'a jamais
jailli des théories, aucune ligne de force ne s'en
est dégagée.

Chose étrange, un acte, pourtant des milliards


de fois répété, s'impose comme une donnée
pratiquement encore inconnue.
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La sexualité dans la nature


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Les patientes observations des biologistes ont


permis de constater que, sous des formes rudi-
mentaires mais caractéristiques, une certaine
activité sexuelle existe même pour des formes
de vie très simples comme les algues et les
moisissures. Chez les infusoires, par exemple, il
arrive que deux individus fusionnent temporai-
rement pour échanger le contenu de leur
noyau. Rien ne permet de distinguer les parte-
naires ni de leur attribuer un sexe. Cependant,
l'attraction intersexuelle semble jouer quand
même. Chacun d'eux est à la fois fécondateur et
fécondé et se comporte dans ce double échange
comme mâle et femelle. Des comportements
analogues ont été observés parmi certains
microorganismes.

Bien que n'entrant pas en action à chaque


nouvelle génération, comme c'est le cas pour les
organismes supérieurs, la sexualité n'est donc
nullement réservée à quelques espèces très
évoluées et, ne serait-ce que d'une façon spora-
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dique, elle joue un rôle important, même lors-


qu'il s'agit des formes les plus primitives. Si
pour ces dernières il n'est pas possible de
distinguer morphologiquement les deux sexes,
de notables différences apparaissent, par con-
tre, dès que nous considérons les êtres com-
plexes. Ils ont un appareil génital spécifique et ils
présentent aussi des différences, appelées carac-
tères sexuels secondaires, qui ne sont qu'indirecte-
ment en rapport avec la fonction de reproduction.

Certaines espèces ont développé des ornements


particuliers, le plus souvent propres aux mâles,
comme le plumage coloré et brillant des paons,
des faisans et des coqs, la robe de noce des pois-
sons et des tritons. Citons aussi les cornes des
cerfs, la crête, les caroncules et les barbillons
des gallinacés, la crinière du lion... Le chant
chez les oiseaux et la combativité instinctive de
beaucoup d'espèces font également partie des
caractéristiques mâles.

Les biologistes, qui vérifient la profonde unité


des phénomènes concourant à la vie, savent
aussi que chaque fonction organique impor-
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tante joue dans l'intérêt de cette vie, et qu'elle a


un but bien précis. La multitude de ces proces-
sus, leur coordination, leur orientation dirigée,
à travers les millénaires, vers une évolution visi-
ble et tangible sont tellement évidentes qu'elles
forcent certains matérialistes à abandonner la
thèse qui fait du hasard le responsable de cette
merveille qu'est la vie terrestre.

Pour avoir suscité l'apparition des sexes sur


Terre au prix de tant d'efforts et d'ingéniosité,
pour avoir si bien doté les partenaires et en-
touré leur rapprochement de tant d'impératifs,
il faut évidemment que la nature, expression de
la Volonté créatrice, attache une très grande
importance à la reproduction. Les biologistes
se sont demandé quelle était la raison des sexes
et, sur le plan matériel qui est le leur, ils répon-
dent que le but directeur est la reproduction
numérique des individus, tout en donnant à
chacun d'eux la possibilité d'être différent de
tous les autres représentants de son espèce.
Invariables depuis l'origine des temps, trois
tendances fondamentales mènent le monde :
l'impératif alimentaire qui donne lieu à la
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recherche de nourriture, à la prédation, à la


chasse, puis la défense individuelle ou collective
et bien sûr l'instinct de reproduction.

La différence entre le festin du fauve qui se rue


sur sa proie fraîchement tuée dans la jungle ou
la savane, et les joies sensorielles d'un homme
qui déguste un fin repas dans un cadre confor-
table semble déjà prouver en faveur de l'homme
un affinement considérable de l'instinct de
nutrition. La transformation intervenue entre
le rut animal et l'acte humain paraît encore
plus spectaculaire et la sublimation plus pro-
fonde.

Fort de ces constatations, l'homme ne manque


pas à tort de s'attribuer avec complaisance un
certificat de bonne vie et mœurs, en soulignant
l'abîme qui existerait entre l'animal qui assou-
vit les exigences dictées par ses instincts
aveugles et l'être humain, tellement supérieur,
jouissant librement de tout selon son bon plai-
sir. Mais en est-il ainsi ? Pour le biologiste, la
faim et l'amour nous mettent en présence de
deux nécessités physiologiques fondamentales,
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l ' u n e a s s u r a n t la c o n s e r v a t i o n de l'individu,
l'autre la p e r p é t u a t i o n de l'espèce.

Afin d'inviter les créatures à obéir à ces incita-


tions, la nature p r é v o y a n t e a doté d ' u n certain
plaisir l'accomplissement de ces exigences. Elle
r é c o m p e n s e p o u r ainsi dire les êtres qui, dans
leur p r o p r e intérêt, font ce qu'elle leur demande.
C e t t e sensation de bien-être et cette joie saine
se manifestent chaque fois que n o t r e c o m p o r -
t e m e n t est en h a r m o n i e avec les lois naturelles.

Or, q u ' a v o n s - n o u s fait de cet o r d r e naturel ?


N o u s avons dissocié le b u t biologique de la
sensation de plaisir. La recherche d u seul plaisir
est ainsi devenue le mobile d ' u n c o m p o r t e m e n t
a u t o n o m e et artificiel détaché de la f o n c t i o n
qu'il devait s i m p l e m e n t faciliter. Cette dissocia-
t i o n amena l'être h u m a i n à créer u n m o y e n de
d i s p o s e r à s o n gré des sensations de jouissance
qui, dans le processus normal, auraient dû être
mises au service de sa santé, de son équilibre et
de s o n évolution. Ainsi affranchi de sa finalité
b i o l o g i q u e , le plaisir ne fut plus u n m o y e n ,
mais il devint le b u t m ê m e de l'existence h u -
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maine. La recherche de certaines sensations


s'est imposée comme étant la seule raison de
vivre.

Prenons l'exemple de l'alimentation. Peu à peu,


la simple absorption de nourriture se trans-
forma. En s'affinant, le goût conduisit à l'art
culinaire ; et il est certes normal de savoir
apprécier consciemment les produits de la
nature mis en valeur, avec amour, par une
préparation appropriée. Cependant, l'accent
mis sur la jouissance mena finalement à la seule
satisfaction des sensations gustatives recher-
chées uniquement pour elles-mêmes, sans
s'occuper de donner au corps ce dont il a effec-
tivement besoin pour rester sain et actif. C'est
ainsi que, sous la conduite de son intellect,
l'être humain se créa pour le seul plaisir des
sens des besoins artificiels tels que consommer
de l'alcool ou fumer.

L'animal non domestiqué mange quand il a


faim et boit quand il a soif. Il s'arrête dès qu'il
est rassasié et que sa soif est étanchée. L'homme
ayant, par contre, fait de l'absorption des
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aliments et des boissons une jouissance qui n'a


plus rien à voir avec l'entretien du corps ne
s'arrête souvent que lorsqu'il ne peut plus rien
consommer. Il nuit ainsi profondément à
l'admirable instrument que représente le corps
terrestre.

Une longue suite de maladies n'est que trop


fréquemment la conséquence de cette fausse
orientation et de ce comportement erroné.
Malgré sa supériorité intellectuelle - ou plutôt
en raison de son emploi mal contrôlé -
l'homme, en séparant le plaisir de sa cause
biologique, a fini par en faire une source de tra-
cas physiologiques (mauvaise digestion, embar-
ras, sommeil lourd, stress...). En transformant
en une recherche de jouissance abusive une
incitation destinée à faciliter l'entretien du
corps, il endommage ou ruine bien souvent ce
dernier.

Nous pouvons faire un constat analogue pour


la sexualité. Dans son déclenchement, son
exécution et sa finalité biologique, le comporte-
ment sexuel de l'être humain se distingue de
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celui des animaux qui est pour sa part guidé par


l'instinct. Il s'en différencie par deux traits
essentiels :

1- la réduction notable de l'instinct qui fait


place à une augmentation considérable
de l'excitation sexuelle,
2- la séparation de la sensation de plaisir
de sa finalité biologique.

Il en résulte chez l'homme que la volupté cons-


titue le seul but du comportement sexuel.

Contrairement à la vie sexuelle de l'animal,


celle de l'homme n'est pas marquée par le cycle
des saisons. En fait, chez ce dernier, la tension
sexuelle est devenue permanente et hypertro-
phiée, combinée à des pulsions qui présentent
rarement un caractère purement sexuel. L'exa-
cerbation de l'énergie sexuelle est accompagnée
d'une diminution des contrôles organiques du
comportement. Cet excès de pulsions et l'ab-
sence de réactions conditionnées par l'instinct
constituent pour l'homme un vrai danger bio-
logique.
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«L'homme d'aujourd'hui n'est plus un être


normal à cet égard : il porte en lui un influx
sexuel maladivement décuplé et il s'efforce de
mille manières de lui vouer un véritable culte
qui conduit fatalement à la corruption de
l'humanité entière.» a écrit Abd-ru-shin (Dans
la Lumière de la Vérité - Message du Graal,
Éditions Françaises du Graal)

À première vue, ce jugement peut paraître


sévère. Il suffit cependant de regarder en nous
et autour de nous pour en trouver partout des
illustrations et des confirmations. En cette fin
de siècle particulière où la civilisation humaine
est profondément remise en cause, la sexualité
ressemble à une vague déferlante inondant la
Terre.

Spectacles, conversations, loisirs, préoccupa-


tions, tout gravite de façon consciente ou
inconsciente autour du sexe. La personne isolée
qui voudrait encore se soustraire à la suggestion
érotique ou pornographique est aujourd'hui
«traquée» jusqu'en son domicile pour peu
qu'elle écoute la radio, regarde la télévision,
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parcoure un journal ou un magazine. Cette


pression des médias altère les notions saines et
réduit les velléités de résistance. Comparable à
l'opium, elle endort la vigilance et émousse le
sens de la responsabilité.

Vu l'influence et l'étendue des courants en


action, il est inévitable que cette fausse orien-
tation engendre, tôt ou tard, de profonds bou-
leversements. En effet, l'énergie sexuelle est une
force qui construit ou détruit. Son emploi
erroné entraîne inexorablement des répercus-
sions d'une très grande ampleur sur l'individu,
les familles et les peuples. C'est pourquoi, le
plus élémentaire instinct de conservation
devrait pousser l'homme averti à surveiller et à
contrôler de près l'emploi de cette force dont
nous reparlerons plus avant dans ce livre.
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La sexualité à l'heure actuelle


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ture à la vraie féminité, il est indispensable de


replacer la femme au niveau qui est originelle-
ment le sien, celui de la féminité cosmique. Cela
constitue pour la femme comme pour l'homme
la seule et unique voie de salut individuel car,
sur le plan spirituel, il n'existe pas de salut
collectif. Cette notion n'a aucun fondement,
parce que, au regard des lois du Créateur,
jamais les masses !

Aucune activité humaine qui se veut bénéfique


et durable n'est possible si l'on ignore et néglige
le rapport exact existant entre l'homme et la
femme ainsi que les lois régissant ce rapport. Ce
savoir précis est indispensable à quiconque
veut s'intégrer harmonieusement dans l'élan
vital du cosmos. Il est également impératif de
comprendre la nature particulière de la femme
afin de respecter la valeur de sa personnalité, ou
de l'aider à la retrouver, pour le plus grand bon-
heur de la société humaine.

À l'avenir, une vie saine, équilibrée et heureuse


ne pourra s'édifier que sur la base inaltérable du
respect de l'authentique féminité au sein de la
création. Et, ce que l ' h o m m e cherchera dans la
femme, il devra le t r o u v e r dans son c œ u r ainsi
que le raconte cette courte histoire.

Le jeune adolescent dit : «Maître, p o u r q u o i la


femme est-elle si différente de nous ?» U n léger
sourire éclaira le visage du maître qui répondit :
«En elle repose u n secret d ' u n extraordinaire
p o u v o i r qu'elle néglige bien souvent et d o n t elle
ignore la source merveilleuse.» Songeur, l'ado-
lescent baissa la tête et questionna : «Mais quel
est d o n c ce secret ?» D u r a n t quelques instants,
il se fit u n silence de p r o f o n d recueillement
avant que le maître ne se mît à parler doucement :
«Il s'agit d ' u n trésor délicat, un trésor aux cou-
leurs de la plus p u r e féminité, celle de la Reine
des Cieux. C'est une fleur blanche d o n t l'éclat
i l l u m i n e le c h e m i n qui c o n d u i t j u s q u ' a u x
jardins de notre origine. C'est une fleur rouge
qui nous fait nous aimer et nous respecter. C'est
u n p a r f u m qui évoque en nous les splendeurs de
la spiritualité. C ' e s t u n p o n t où circule le flot de
la vie. C ' e s t u n manteau qui protège, apaise et
guérit. C ' e s t une nostalgie qui pousse l'âme de
l ' h o m m e à r e c h e r c h e r la F o r c e du Seigneur.

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