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Antonioli et coll. Maladies infectieuses BMC (2020) 20h75

https://doi.org/10.1186/s12879­020­4791­8

ARTICLE DE RECHERCHE Accès libre

Une surveillance de prévalence ponctuelle sur 2 ans de

infections nosocomiales et

utilisation des antimicrobiens à l'Université de Ferrare

Hôpital, Italie
Paola Antonioli1 , Niccolò Bolognesi2 , Giorgia Valpiani3 , Chiara Morotti3 , Danièle Bernardini2 ,
Francesca Bravi3 , Eugenio Di Ruscio4 , Armando Stefanati5 et Giovanni Gabutti5*

Abstrait
Contexte : Les infections nosocomiales (IAS) représentent l'un des principaux problèmes liés à la sécurité des patients ainsi qu'à
un fardeau économique important. De même, l’utilisation des antimicrobiens (UMA) et la résistance (RAM) représentent une menace croissante
à la santé publique mondiale et à la durabilité des services de santé.

Méthodes : Une enquête ponctuelle sur la prévalence (PPS) suivant le protocole ECDC de 2016 pour la prévalence des IAS et de l'UMA a été
réalisée à l'hôpital universitaire de Ferrare (FUH). Les données ont été collectées par une équipe d'enquêteurs indépendants formés à
2016 et 2018. Les facteurs de risque associés indépendamment aux IAS ont été évalués par une régression logistique multivariée
modèle.

Résultats : Sur les 1 102 patients interrogés, 115 (10,4 %) avaient une IAS active et 487 (44,2 %) prenaient au moins un traitement systémique.
Agent antibactérien. Les facteurs indépendamment associés à un risque accru d’IAS étaient un score de McCabe « rapidement fatal »
(issue fatale attendue d'ici 1 an), présence de dispositifs médicaux (PVC, CVC, cathéter urinaire à demeure ou
ventilation assistée mécaniquement) et une durée d'hospitalisation d'au moins 1 semaine. Les types d’IAS les plus fréquents
étaient la pneumonie, les infections du sang et les infections des voies urinaires. Résistance aux antimicrobiens de troisième génération
des céphalosporines ont été observées chez environ 60 % des Enterobacteriaceae.

Conclusions : L'enquête rapporte une prévalence élevée d'IAS et d'UMA dans la FUH. Les PPS répétés sont utiles pour contrôler
IAS et UAM dans les grands hôpitaux de soins aigus, mettant en évidence les principaux facteurs problématiques et permettant de planifier
actions d’amélioration.

Mots clés : Contrôle des infections, Infection croisée, Maladie iatrogène, Gestion des antimicrobiens, Résistance aux médicaments, bactérienne,
Enquête de prévalence ponctuelle

Arrière­plan un coût approximatif d'environ 7 milliards d'euros [3]. En 2016,

Les infections nosocomiales (IAS) représentent l’une des
les principaux enjeux liés à la sécurité des patients ainsi qu’un
fardeau économique sur les systèmes de santé [1].
Environ 3,2 millions d’IAS surviennent chaque année en Europe.
Union européenne (UE) [2], causant 37 000 décès en conséquence directe [3],
sur 2,5 millions d'années de vie corrigées du handicap
(DALY) [4] et 16 millions de jours d’hospitalisation supplémentaires, avec
le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies
(ECDC) a estimé que la charge des six types les plus fréquents
d’IAS (pneumonie, infection urinaire – infection urinaire, intervention chirurgicale)
infection du site, infection à Clostridium difficile) dans l'UE était
supérieur à l’impact combiné de 31 autres maladies infectieuses sous
surveillance de l’ECDC [5].
Aux États­Unis, on estime que les 5 IAS les plus impactantes ont un coût de
9,8 milliards de dollars : infections du site opératoire, pneumonie associée à la

* Correspondance : giovanni.gabutti@unife.it ventilation (PAV), pneumonie associée à la ventilation (PAV),

5
Département des Sciences Médicales, Université de Ferrare, via Fossato di Mortara Infections sanguines associées aux cathéters veineux (CVC),
64b, 44121 Ferrare, Italie
La liste complète des informations sur l’auteur est disponible à la fin de l’article

© Le(s) Auteur(s). 2020 Open Access Cet article est distribué selon les termes de Creative Commons Attribution 4.0
Licence internationale (http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/), qui permet une utilisation, une distribution et une diffusion sans restriction
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Antonioli et coll. Maladies infectieuses BMC (2020) 20h75
Infections à C. difficile et infections urinaires représentant 33,7, 31,6,
18,9, 15,4 et < 1 % du coût total, respectivement [6].
En Italie, environ 450 à 700 000 IAS surviennent chaque année.
année chez les patients hospitalisés, dont 30 % considèrent
évitable. Actuellement, un système de surveillance des HAI est toujours
non disponible au niveau national et les données associées sont
limitées aux études de prévalence [7].
De même, l’usage des antimicrobiens (AMU) et la résistance
(RAM) représentent une menace croissante pour le public mondial
santé et durabilité des services de santé [8].
La propagation des Enterobac­teriaceae producteurs de carbapénémases
depuis 2010 est associée à une létalité élevée chez
en milieu hospitalier [9] et une alerte mondiale a été déclenchée par
l'Organisation mondiale de la santé (OMS) [10]. Une revue systématique
des infections par des bactéries résistantes aux antibiotiques
dans l'UE, on estime à environ 670 000 le nombre de cas en 2015, dont
dont 63,5% étaient associés aux soins de santé. Vers 33 ans,
000 décès et 870 000 DALY étaient imputables à
ces infections [11].
L'Italie est l'un des pays européens avec le plus haut
niveau d’UMA et avec la plus forte prévalence de RAM
à la fois en communauté et en milieu hospitalier [12, 13].
En 2015, le projet « Bonnes pratiques pour la surveillance
et contrôle de la résistance aux antimicrobiens » a été financé par
le Centre national italien pour la prévention des maladies et
Contrôle (CCM) afin de promouvoir des actions intégrées
au niveau national pour contrôler la RAM [14].
Afin d'estimer le fardeau des IAS et de la RAM dans
l'UE, l'ECDC a fourni un protocole standardisé pour les IAS
Enquête de prévalence ponctuelle (PPS) pour permettre la collecte de données
et comparaison. La première étude de prévalence de l'ECDC dans le
L’UE a été réalisée en 2011­2012 [2]. Un deuxième ECDC
(PPS2) a été menée en 2016­2017 [13]. Dans
Italie, la prévalence des IAS dans le PPS2 (2016) était égale à
8,0% [13, 15]. Les infections les plus courantes étaient la pneumonie
(20,3 %), les infections sanguines (18,3), les infections urinaires (18 %).
infections du site opératoire (14,4 %) et infections gastro­intestinales
(8,5 %).
À l'Hôpital Universitaire de Ferrare (FUH), HAI et
La surveillance de la RAM a commencé en 1992. En 2011, FUH
a rejoint ECDC PPS. Une enquête interne a été réitérée avec le même
protocole en 2012 et 2013 et
les données ont été publiées [16]. Par la suite, FUH a également
a participé au PPS ECDC 2016­2017. En plus,
FUH implémente depuis longtemps la gestion des risques
et les actions de contrôle des infections, y compris la surveillance des
infections du site opératoire, infections urinaires et sanguines, gestion
des antimicrobiens [17] et RAM
système d'alerte, recyclage des agents de santé et application des
lignes directrices de l'OMS sur l'hygiène des mains [18].
En 2018, un programme Lean Healthcare Management pour
le contrôle des infections (Lean4Health) a été adopté au FUH,
mettre en place des actions d’amélioration en Réadaptation
et les services de chirurgie [19].
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L’objectif de cette étude était de déterminer le (1)
prévalence des IAS et des facteurs de risque associés, (2) répartition
de l'UMA systémique et tendance de la RAM dans FUH, en comparant
les données de prévalence enregistrées en 2016 et 2018.
Méthodes
L'enquête de prévalence ponctuelle a eu lieu à partir de novembre
Du 14 au 30 2016 et à partir du 12 novembre
jusqu'au 23 2018 au FUH, un hôpital de soins tertiaires en
L'Italie du Nord compte 658 lits (578 lits de soins aigus, 70
rééducation, 10 soins post­aigus).
Le protocole de l'étude a été approuvé par l'Independent Ethical
Comité de la Région Vasta Emilia Centrale (CE­AVEC,
code étude : 638 t2018/Oss/AOUFe ; date d'agrément CE :
17/10/2018). Aucune information permettant d'identifier le
Les sujets ont été collectés, aucun consentement éclairé n’a été obtenu.
Les deux enquêtes ont suivi la version du protocole ECDC PPS
5.3 [20]. Afin d'éliminer les sources potentielles de conflits d'intérêts, de
sous­déclaration des IAS et de la variabilité
des résultats, les données ont été recueillies par des personnes formées et indépendantes.
géomètres (médecins résidents de la Postgraduate School
d'hygiène et de médecine préventive de l'Université de
Ferrara) et un responsable de l'enquête (Infection Risk Manager
de la FUH), consulter la documentation clinique et interroger les
Référents Médicaux et Assistants pour la gestion du risque infectieux
dans chaque service.
Tous les patients hospitalisés et les nouveau­nés admis dans les
services avant 8h00 et non sortis au moment de l'enquête ont été inclus
comme indiqué par le protocole ECDC.
[20]. Patients admis aux urgences
et la chirurgie ambulatoire ont été exclues. Collecte de données dans chaque
Le service a été achevé dans la même journée.
Les données comprenaient la date d'admission, les données démographiques des patients,
thérapie antimicrobienne systémique, IAS actives, chirurgicale
procédures (en utilisant le Réseau National de Sécurité Sanitaire –
catégories NHSN [20]) et présence de dispositifs médicaux
au moment de l'enquête ou à la date d'apparition de l'IAS (dépistage urinaire).
cathéter, CVC, cathéter veineux périphérique – PVC, ventilation
mécanique), données sur la résistance aux antimicrobiens lorsque
une hémoculture était disponible et les patients sous­jacents
conditions médicales via le score de McCabe [21]. McCabe
le score est une classification de la gravité des comorbidités du patient,
y compris les affections et affections chroniques
altération du système immunitaire (par exemple diabète
nécessitant une amputation ou une post­amputation, stade terminal
hémopathies malignes, leucémies chroniques, carcinome métastatique).
La définition active des IAS nécessitait des symptômes d'infection
le jour de l’enquête ou un traitement antimicrobien systémique le
le jour de l'enquête pour les symptômes présents précédemment et pour
répondre aux critères de surveillance de l’ECDC pour les IAS [20]. Les
antimicrobiens ont été classés conformément à la classification
anatomique, thérapeutique et chimique (ATC) [22].
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Le temps à risque est le temps en jours écoulé depuis la date
d'admission à la date de l'enquête. Il a été classé en 0 (0 à 6 jours) et 1 (> 6
jours). Le seuil de 6
jours ont été choisis en fonction du temps médian de
l'hospitalisation à la date de l'enquête a donné lieu au PPS2 italien
Rapport 2016/2017 [15].
ventilation assistée ou hospitalisés pendant plus de 6 jours depuis l'admission
présentaient un risque accru d'IAS. (Tableau 1).
La régression logistique multivariée a montré que les patients
avec « Rapidly Fatal » McCabe Scores, qui avait des PVC, CVC,
un cathéter urinaire à demeure ou une ventilation assistée mécaniquement, ou
hospitalisés pendant plus de 6 jours depuis l'admission présentaient un risque
accru d'IAS. (Tableau 1).

analyses statistiques
Les données catégorielles ont été exprimées en nombres totaux et en
Prévalence des IAS
pourcentages. Le test de Shapiro­Wilk a été utilisé pour tester la normalité de
La prévalence globale des IAS était de 10,4 % (patients présentant au moins
la distribution des variables continues. Dans le
une IAS), 10,0% en 2016 (53 patients) et 11,0% en 2018
présence de symétrie des distributions, les variables seront
(63 patients). Dans les services de soins aigus, la prévalence des IAS a entraîné
être représenté avec la moyenne et l'écart type (SD)
9,9% en 2016 (9,2% dans les services médicaux, 7,6% en chirurgie
ou, en cas de distribution non normale, avec la médiane
départements, 35,0% en réanimation) et 11,8% en
valeur et plage interquartile [IQR – 1er quartile 3e quartile]. Des comparaisons
2018 (12,4% dans les services médicaux, 6,8% dans les services chirurgicaux,
statistiques de variables catégorielles ont été
36,8% dans les services de réanimation). En rééducation
évalué à l'aide du test χ2 de Pearson ou du test exact de Fisher en fonction du
la prévalence dans les services était de 12,1 % en 2016 et de 5,8 % en
nombre minimal attendu dans chaque tableau croisé.
2018. Aucun IAS n’était présent dans les soins post­aigus.
Une analyse de régression logistique non ajustée a été réalisée pour estimer Le nombre total d’IAS s’élevait à 63 en 2016 et à 74 en 2018.
les rapports de cotes (OR) et les intervalles de confiance respectifs à 95 % (IC
Les types d’infection les plus courants en 2016 étaient : la pneumonie
à 95 %). Toutes les variables étaient autorisées à entrer dans le
(27,0 %), infections urinaires (25,4 %), infections du sang (15,9 %), infections
modèle de régression logistique multivariée, y compris ceux qui
gastro­intestinales (9,5 %), infections du site opératoire (6,3 %) et
n’est pas statistiquement significatif dans l’analyse univariée.
sepsis clinique (6,3 %). En 2018, il y avait des pneumonies (32,4%),
Le modèle final de régression logistique multivariée a été estimé à l'aide d'une
infections sanguines (21,6%), infections gastro­intestinales
procédure pas à pas d'élimination en amont avec
(10,8 %), infections du site opératoire (9,5 %), infections urinaires (6,8 %). 2016–
un niveau de signification de p < 0,05 pour qu'une variable reste dans le
Les tendances des IAS en 2018 se sont révélées statistiquement significatives pour les infections urinaires
modèle. L'étalonnage du modèle a été évalué à l'aide du test d'ajustement de
seulement (p = 0,003). Voir le tableau 2 pour les résultats complets.
Hosmer­Lemeshow [23]. Zone sous le
La courbe de fonctionnement du récepteur (AROC) a été utilisée pour évaluer
le pouvoir de discrimination du modèle. Utilisation d'antimicrobiens

Les données ont été enregistrées avec le logiciel fourni par l'ECDC Quatre cent quatre­vingt­quatre patients hospitalisés (44,2 %) recevaient au
HELICSWin.net v.1.3. Toutes les analyses ont été effectuées à l'aide moins un médicament antimicrobien, 239 (45,0 %) en 2016
STATA/SE version 13.1 (Stata Corporation, College Station, et 245 (42,8 %) en 2018, respectivement. Total prescrit
Texas, États­Unis). La valeur P <0,05 a été définie comme étant statistiquement le nombre d'antimicrobiens était de 348 en 2016 et de 345 en

significatif.
Résultats
Caractéristiques de base des patients
Au total, 1 103 patients ont été inclus dans les deux enquêtes ;
1 patient a été exclu pour saisie de données incomplète. Ainsi, 1 102 patients
ont été inclus dans l'analyse finale (530
en 2016, 572 en 2018). Les données démographiques et cliniques
Les caractéristiques des patients sont résumées dans le tableau 1.
L'âge médian était de 71 [IQR 56,82] ans et la durée médiane du séjour
hospitalier était de 7 [IQR 3,15] jours.
Parmi les patients interrogés, 337 (30,5 %) ont subi au moins
une intervention chirurgicale depuis l'admission, dont 170
(50,4%) ont subi des interventions chirurgicales majeures selon les critères de l'ECDC.
Facteurs associés aux IAS
Dans l'analyse non ajustée, les patients présentant le pire McCabe
Scores (maladie finalement fatale et rapidement mortelle), qui avaient
CVC, cathéter urinaire à demeure, assisté mécaniquement
2018. Les classes d’antimicrobiens ATC les plus fréquentes étaient :
« des combinaisons de pénicillines, dont la bêta­lactamase
inhibiteurs » (27,3 % en 2016 et 23,8 % en 2018), « céphalosporines de
troisième génération » (20,7 % en 2016 et 22,6 % en 2018).
2018), « fluoroquinolones » (8,0 % en 2016, 7,0 % en 2018).
Les tendances de l’AMU entre 2016 et 2018 ne sont pas significatives.
(Tableau 2).
Résistance aux agents pathogènes des IAS et aux antimicrobiens
Au moment des enquêtes, les données microbiologiques étaient
disponible pour 59 HAI (20 en 2016 et 39 en 2018). La plupart
les agents pathogènes fréquents étaient C. difficile (16,9 %), K. pneu­moniae
(11,9 %), C. albicans (8,5 %), E. coli (8,5 %) et S.
epidermidis (8,5%), S. aureus (6,8%), S. maltophilia
(6,8%). Parmi eux, 60,0 % des E. coli étaient insensibles aux
céphalosporines de troisième génération. Non­sensibilité à
les céphalosporines et les carbapénèmes de troisième génération ont été
présent chez 57,1 et 14,2 % des K. pneumoniae, respectivement. S. aureus
était résistant à l'oxacilline dans 1 cas (25,0 %).
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Tableau 1 Caractéristiques de base et facteurs de risque des infections nosocomiales

Régression logistique non ajustée Régression logistique ajustée

Caractéristiques des patients Patients sans IAS Patients avec IAS 95% CI IC à 95 %

n = 987 n = 115 OU inférieur supérieur OU valeur p supérieure inférieure

Sexe

femme, n (%) 498 (50,5) 57 (49,5) 1.04 0,70 1,52

Années d'âge

médiane [IQR] 71 [56 82] 71 [57 82] 1.01 0,99 1.01

Classes d'âge, n (%)

15 à 64 ans 345 (35,0) 39 (33,9) Réf

0 à 1 ans 29 (2.9) 3 (2.6) 0,92 0,27 3.14

2 à 14 ans 15 (1,5) 0 (0,0) –– –

> 64 ans 598 (60,6) 73 (63,5) 1.08 0,72 1,63

Score de McCabe, n (%)

Maladie non mortelle 594 (61,0) 30 (27,0) Réf

Une maladie finalement mortelle 233 (24,0) 35 (31,5) 2,97 1,78 4,96

Maladie rapidement mortelle 146 (15,0) 46 (41,5) 6.23 3,80 10.22 2,63 1,59 4.36 0,001

Dispositifs médicaux, n (%)

Présence de PVC 674 (68,3) 81 (71,7) 1.18 0,76 1,81 2,80 1,57 4,99 0,001

Présence d'un cathéter urinaire 346 (35,2) 73 (64,6) 3.36 2.24 5.05 1,78 1,10 2,90 0,019

Présence de CVC 120 (12,2) 52 (45,2) 5,96 3,94 9.02 3,59 1,98 6.51 < 0,001

Présence de VM 18 (1,8) 17 (14,9) 9.43 4,71 18h90 4,13 1,68 10.19 0,002

Chirurgie, n (%)

Aucun 688 (69,9) 75 (65,2) Réf

Non­NHSN 148 (15,0) 19 (16,5) 1.18 0,69 2.01

NHSN 149 (15.1) 21 (18.3) 1,29 0,77 2.16

Temps à risque*, jours

médiane [IQR] 6 [2 13] 15 [9 29] 1.01 1.003 1.011

Temps à risque, n (%)

> 6 jours 472 (47,8) 103 (89,6) 9.37 5.08 17.24 9,38 4,87 18.08 < 0,001

Année de l'enquête, n (%)

2016 478 (48,4) 52 (45,2) Réf

2018 509 (51,6) 63 (54,8) 1.14 0,77 1,68

Abréviations : HAI Infection nosocomiale, gamme interquartile IQR, cathéter vasculaire périphérique en PVC, cathéter veineux central CVC, MV mécanique
Ventilation, Réseau national de sécurité sanitaire du NHSN, OR, rapport de cotes, intervalle de confiance IC, catégorie de référence de référence
*Temps écoulé entre la date d'admission et la date de l'enquête
Log­vraisemblance du modèle = − 265,84 ; LR χ2 = 170,8, p < 0,001. Hosmer­Lemeshow χ2 = 6,81, p = 0,4486. Aire sous la courbe des caractéristiques de fonctionnement du récepteur (AROC) =
0,84. Les valeurs en gras sont statistiquement significatives (p < 0,05)

Discussion
Les principaux résultats de cette étude étaient que 10,4 % des patients hospitalisés
avaient au moins 1 IAS et que 44,2 % des patients hospitalisés étaient en traitement à
moins 1 agent antimicrobien systémique, sans différence statistiquement
significative observée entre 2016 et
Enquêtes 2018. AMU montre une tendance à la baisse constante
dans les enquêtes FUH (54,4% en 2011, 50,1% en 2012, 48,4% en
2013, 45,0% en 2016, 42,8% en 2018, 16].
La prévalence des IAS observée dans le FUH était plus élevée
que dans d’autres études menées dans l’UE et basées sur
la validation pour le PPS2 a abouti à 6,5 % en 2016. Dans cette étude, la
prévalence déclarée des IAS en Italie sur un échantillon de 14 476 patients
était de 8,0 %, l'une des valeurs les plus élevées de l'UE.
pays [13]. Cependant, dans la PPS2, la prévalence des IAS était plus élevée
dans un hôpital plus grand comptant plus de 500 lits (9,32 %)
et plus faible dans les petits hôpitaux (5,97 %). La proportion de patients
recevant au moins un agent antimicrobien systémique était
similaire (44,5%) [15]. Une étude PPS multicentrique en Suisse
ont observé une prévalence des IAS de 5,6 % [24]. La première nationale
Le PPS dans les hôpitaux de soins aigus de Singapour a rapporté des résultats similaires

Protocole ECDC. L’UE a corrigé la prévalence des IAS après pour la prévalence des IAS (11,9 %) et une AMU plus élevée (51,0 %) [25].
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Tableau 2 Prévalence, contexte clinique, site d'infection des infections nosocomiales et utilisation d'antimicrobiens par année d'enquête
2016 2018 Total

Nombre total de patients, n (%) 530 (48,1) 572 (51,9) 1102 (100,0)

Prévalence des IAS (au moins une), n (%)† 52 (9,8) 63 (11,0) 115 (10,4)

Prévalence de l'utilisation d'antimicrobiens (au moins un), n (%)† 239 (45,0) 248 (42,8) 487 (44,2)

IAS par contexte clinique, n (%)*† 52 63 115

Chirurgie 9 (17.3) 6 (9,5) 15 (13,0)

Médecine 27 (51,9) 40 (63,5) 67 (58,3)

Gériatrie 0 (0,0) 1 (1,6) 1 (0,9)

Soins intensifs 7 (13,5) 7 (11.1) 14 (12.2)

Gynécologie/Obstétrique 0 (0,0) 3 (4.8) 3 (2.6)

Pédiatrie/Néonatologie 1 (1,9) 2 (3.2) 3 (2.6)

Réhabilitation 8 (1,5) 4 (6.3) 12 (10.4)

Soins post­aigus 0 (0,0) 0 (0,0) 0 (0,0)

Nombre total d'IAS 63 74 137

IAS par site d'infection, n (%)‡

Pneumonie 17 (27,0) 24 (32,4) 41 (29,9)

Infections du sang 10 (15,9) 16 (21,6) 26 (19,0)

Infections des voies urinaires‡ 16 (25,4) 5 (6,8) 21 (15.4)

Infections du système gastro­intestinal 6 (9,5) 8 (10,8) 14 (10.2)

Infections du site opératoire 4 (6.3) 7 (9,5) 11 (8,0)

Sepsie clinique 4 (6.3) 4 (5.4) 8 (5,8)

Infections de l'oreille, du nez, de la gorge, du larynx et de la bouche 1 (1,6) 5 (6,8) 6 (4.4)

Cellulite, plaie, tissus mous profonds n’impliquant pas les os, non liée à une intervention chirurgicale 0 (0,0) 4 (5.4) 4 (2,9)

Infections des voies respiratoires inférieures 2 (3.2) 1 (1.4) 3 (2.2)

Autres 3 (4.8) 0 (0,0) 3 (2.2)

Nombre total d'antimicrobiens 348 345 693

Classes d'antimicrobiens ATC, n (%)†

J01CR Combinaisons de pénicillines, incl. Inhibiteurs de bêta­lactamases J01DD 95 (27,3) 82 (23,8) 177 (25,6)

Céphalosporines de troisième génération 72 (20,7) 78 (22,6) 150 (21,6)

J01MA Fluorochinolones 28 (8,0) 24 (7,0) 52 (7,5)

J01FA Macrolides 13 (3.7) 20 (5,8) 33 (4.7)

J02 AC Dérivés du triazole 15 (4.3) 17 (4,9) 32 (4.6)

J01DH Carbapénèmes 16 (4.6) 15 (4.3) 31 (4.5)

J01XD Dérivés de l'imidazole 17 (4,9) 14 (4.1) 31 (4.5)

J01XX08 Linézolide 13 (3.7) 16 (4.6) 29 (4.1)

J01XA Antibactériens glycopeptidiques 12 (3.4) 15 (4.3) 27 (3,8)

J01DB Céphalosporines de première génération 11 (3.2) 14 (4.1) 25 (3.6)

J01FF Lincosamides 9 (2.6) 8 (2.3) 17 (2,5)

J01CA Pénicillines à spectre étendu 8 (2.3) 7 (2,0) 15 (2.2)

J01GB Aminoglycosides 12 (3.4) 2 (0,6) 14 (2,0)

A07AA Antibiotiques anti­infectieux intestinaux 0 (0,0) 8 (2.3) 8 (1.1)

J01XX09 Daptomycine 3 (0,9) 4 (1.2) 7 (1,0)

Autres 24 (6,9) 21 (6.1) 45 (6,5)

Abréviations : HAI Infection nosocomiale, Utilisation d'antimicrobiens AMU, Classification anatomique, thérapeutique et chimique ATC. *Les pourcentages ont été
calculé sur la prévalence des IAS en 2016 et 2018, respectivement
† valeur p = non significative ; ‡ valeur p < 0,05
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Antonioli et coll. Maladies infectieuses BMC (2020) 20h75
Comme dans d’autres études, l’unité de soins intensifs était le cadre clinique
avec une prévalence plus élevée des IAS (35,0 % en 2016 et 36,8 % en
2018, 2,15,16,24].
Parmi tous les patients hospitalisés, les facteurs indépendamment associés
avec un risque accru d'IAS étaient la présence de dispositifs médicaux (PVC,
CVC, cathéter urinaire à demeure ou ventilation assistée mécaniquement)
une durée d'hospitalisation de
au moins 1 semaine et un score McCabe « Rapidly Fatal » (issue fatale
attendue dans un délai d'un an).
En ce qui concerne le type d'IAS, la pneumonie, les infections sanguines
et les infections urinaires étaient les trois plus fréquentes dans les deux
enquêtes. Cependant, les infections urinaires ont diminué de manière significative coûteuse pour réaliser la surveillance des HAI et de l'UAM.
2018 (de 25,4 à 6,5%), derrière le gastro­intestinal
infections du système et infections du site opératoire. Cela pourrait
s’explique par le programme Lean Healthcare Management mené à la FUH
en 2018, établissant
actions d'amélioration dans les services de rééducation et de chirurgie et
mise à jour du mode opératoire standard de la FUH pour la prévention des
voies urinaires associées aux cathéters
infection selon les dernières données probantes disponibles
lignes directrices [26–29]. En 2019, le programme Lean Healthcare
Management a été étendu à la prévention et à la prise en charge des
bactériémies dans tous les services hospitaliers,
y compris le service des urgences.
L'agent pathogène causal le plus fréquent était C. difficile (CD). Les
infections causées par la MC représentent l'un des
5 IAS les plus impactantes financièrement [6]. Collège américain
de gastroentérologie « Directives pour le diagnostic, le traitement
et prévention des infections de la MC » rapportent que les antibiotiques
sont le principal facteur de risque d'infections par la MC, en particulier
céphalosporine, fluoroquinolones et clindamycine [30].
Ces trois classes de médicaments représentent 30 % de tous les médicaments systémiques.
antimicrobiens prescrits en FUH. Des études confirment le
l’importance de la gestion des antimicrobiens, soulignant un
réduction de l’incidence des infections par MC jusqu’à 60 % [31­33].
De plus, la RAM des céphalosporines de troisième génération
(le deuxième antimicrobien systémique le plus fréquemment prescrit en FUH)
a été observé chez environ 60 % des Entero­bacteriaceae et cette famille de
micro­organismes était la
agent pathogène responsable de 25 % de tous les IAS.
Limites
Ces enquêtes présentent certaines limites. Tout d’abord, notre étude
considère un grand hôpital de soins aigus, donc les résultats
ne sont pas généralisables aux petits hôpitaux (< 500 patients). Comme le
souligne le deuxième PPS italien, HAI
la prévalence peut en effet varier considérablement selon l'hôpital
nombre de lits et le case­mix [15]. Deuxièmement, les données sur
La RAM est limitée car seule une petite proportion de micro­organismes a été
testée dans le cadre du diagnostic.
Conclusions
Les résultats de cette étude contribuent à renforcer l’affirmation selon laquelle
les IAS et la RAM restent un fardeau élevé pour
Page 6 sur 8
systèmes de santé, compromettant la sécurité des patients dans les hôpitaux
et provoquant des taux élevés de morbidité, de mortalité et
coûts [6].
Vingt ans depuis le rapport To Err is Human [34],
les hôpitaux doivent encore être rendus plus sûrs, en adoptant des protocoles
fondés sur des données probantes pour la gestion des dispositifs médicaux et
application stricte des directives de contrôle des infections, en particulier pour
les patients fragiles ayant une courte espérance de vie et
des séjours hospitaliers prolongés, afin de prévenir les IAS, de réduire l'UMA
et de limiter la RAM.
Les PPS représentent une méthode rapide, facilement reproductible et peu
dans les structures de santé, en soulignant les domaines prioritaires qui
besoin d'actions d'amélioration et de fournir des commentaires aux
professionnels de la santé. Par ailleurs, le PPS de l’ECDC
protocole a été utilisé dans le monde entier [25, 35], permettant
comparaisons entre différentes études.
Abréviations
RAM : Résistance aux antimicrobiens ; AMU : utilisation d’antimicrobiens ; AROC : Superficie sous
la courbe de fonctionnement du récepteur ; ATC : Anatomique Thérapeutique Chimique
classification; CCM : Centre National Italien pour la Prévention des Maladies et
Contrôle; IC : intervalles de confiance ; CVC : cathéter veineux central ;
DALY : années de vie corrigées de l'incapacité ; ECDC : Centre européen des maladies
Prévention et contrôle ; UE : Union européenne ; FUH : Université de Ferrare
Hôpital; IAS : infections associées aux soins de santé ; IQR : intervalle interquartile ;
VM : Ventilation Mécanique ; NHSN : Réseau National de Sécurité Sanitaire ; OU : Cotes
Rapport; PPS : Enquête de prévalence ponctuelle ; PVC : cathéter veineux périphérique ;
Réf : Catégorie de référence ; UTI : infections des voies urinaires ; VAP : Ventilation
Prénumonie associée ; OMS : Organisation Mondiale de la Santé
Remerciements
Nous remercions les référents prévention des infections du FUH pour leur collaboration et les résidents
docteurs de l'École Supérieure de Médecine Préventive et d'Hygiène de la
Université de Ferrare pour la collecte des données (Umberto Cairoli, Gianluca Marini,
Andrea Rauzino, Caterina Florescu, Federica Sandri, Cecilia Martellucci, Diego
Gamberoni, Lucia Bertoni, Matteo Pellegrini).
Contributions des auteurs
PA a conçu, conçu et révisé l'œuvre. Le Nouveau­Brunswick a contribué à l'acquisition,
analyse, interprétation des données et a été un contributeur majeur à la rédaction du
manuscrit. GV, CM ont contribué de manière substantielle à l’analyse des données. Base de données
contribué à l’acquisition de données. FB, EDR, AS, GG ont révisé en profondeur les
travail. Tous les auteurs ont lu et approuvé le manuscrit final.
Financement
Aucun financement.
Disponibilité des données et du matériel
Les ensembles de données utilisés et analysés au cours de la présente étude sont disponibles sur
l'auteur correspondant sur demande raisonnable.
Approbation éthique et consentement à participer
Le protocole de l'étude a été approuvé par le comité d'éthique indépendant de la région
Vasta Emilia Centrale (CE­AVEC, code étude : 638 t2018/Oss/AOUFe ; date de
agrément CE : 17/10/2018). La collecte des données a été réalisée suite à
principes de la Déclaration d'Helsinki, selon les normes nationales en vigueur
législation et dans le respect de la protection des données personnelles. Comme non
des informations permettant d'identifier les sujets ont été collectées, aucune information n'a été
le consentement a été obtenu.
Consentement à la publication
N'est pas applicable.
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Antonioli et coll. Maladies infectieuses BMC (2020) 20h75
Intérêts concurrents PA
rapporte avoir collaboré avec Assobiomedica en participant à un programme de
Lean Management pour le contrôle des infections (Lean4Health) sans obtenir de subvention.
GG rapporte, en dehors de ce manuscrit, des subventions de Sanofi Pasteur MSD, GSK
Biologicals SA, Novartis, Pfizer, Sanofi Pasteur, MSD Italie, PaxVax et Seqirus pour participer
à des comités consultatifs, à des réunions d'experts, pour agir en tant que conférencier et/
ou organisateur de réunions. /congrès et en tant que chercheur principal et chef de l'UO
dans les ECR.
NB, GV, CM, DM, FB, EDR, AS ne déclarent aucun intérêt concurrent.
Détails de l'auteur
1
Département d'hygiène hospitalière et de gestion des risques d'infection nosocomiales,
gestion médicale de la santé hospitalière, hôpital universitaire S. Anna de Ferrare,
2
Ferrare, Italie. Ecole Postuniversitaire d'Hygiène et 3
Médecine préventive, Université de Ferrare, Ferrare, Italie. Recherche Innovation
Unité de qualité et d'accréditation, Hôpital universitaire S. Anna de Ferrare, Ferrare, Italie.
4
Directeur médical, Hôpital universitaire S. Anna de Ferrare, Ferrare, Italie.
5
Département des Sciences Médicales, Université de Ferrare, via Fossato di Mortara 64b,
44121 Ferrare, Italie.
Reçu : 11 septembre 2019 Accepté : 14 janvier 2020
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Note de l'éditeur Springer

Nature reste neutre en ce qui concerne les revendications juridictionnelles dans
les cartes publiées et les affiliations institutionnelles.