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Palaiopanos et al. Résistance aux antimicrobiens et contrôle des (2024) 13:11 Résistance aux antimicrobiens et
infections https://doi.org/10.1186/s13756­024­01367­8
Contrôle d'infection

RECHERCHE Accès libre

Infections nosocomiales et utilisation

d'antimicrobiens dans les hôpitaux de soins aigus en
Grèce, 2022 ; résultats de la troisième enquête
de prévalence ponctuelle

Konstantinos Palaiopanos1*†, Dimitra Krystallaki1†, Kassiani Mellou1 , Petros Kotoulas1 , Christina­Anna Kavakioti1 ,
Styliani Vorre1 , Géorgie Vertsioti1 , Maria Gkova1 , Antonios Maragkos1 , Kyriaki Tryfinopoulou2 , Dimitrios Paraskevis1,3,
Sotirios Tsiodras1,4 et Theoklis Zaoutis1,5

Abstrait
Contexte Le fardeau des infections nosocomiales (IAS) et l'étendue de l'utilisation d'antimicrobiens (AU) sont périodiquement enregistrés
au moyen d'enquêtes de prévalence ponctuelle (PPS) dans les hôpitaux de soins aigus coordonnés par le Centre européen de prévention
et de contrôle des maladies (ECDC). Dans les précédentes PPS, la Grèce a démontré une prévalence accrue des IAS et de l’UA : 9 %
et 54,7 % en 2011­2012, et 10 % et 55,6 % en 2016­2017, respectivement. L’étude PPS 2022 visait à estimer les indicateurs d’IAS et
d’UA chez les patients hospitalisés, en particulier dans le contexte de la pandémie de COVID­19.

Méthodes Une étude transversale a été menée dans 50 hôpitaux entre octobre et décembre 2022, en Grèce. Les patients admis avant 8h00
le jour de l'enquête ont été observés. Les patients présentant au moins une IAS ou recevant au moins un agent antimicrobien ont été
inclus. Les données ont été collectées par les équipes hospitalières de contrôle des infections. Les variables au niveau de l'hôpital et du
service ont été analysées.

Résultats Sur 9 707 patients hospitalisés, 1 175 avaient au moins une IAS (12,1 %) et 5 376 recevaient au moins un antimicrobien (55,4 %).
Les patients des unités de soins intensifs présentaient la prévalence la plus élevée d'IAS (45,7 %) et d'UA (71,3 %). Parmi les 1 408 IAS
enregistrées, les infections des voies respiratoires inférieures (28,9 %), du sang (20 %) et des voies urinaires (13,1 %) étaient les plus courantes.
Parmi les 1 259 isolats, Klebsiella (20,5 %) et Acinetobacter (12,8 %) ont été les plus fréquemment identifiés. La résistance aux marqueurs
antibiotiques de premier niveau était de 69,3 %. Parmi les 9 003 antimicrobiens, la pipéracilline­tazobactam (10,9 %) et le méropénème (7,7
%) étaient fréquemment prescrits. Le rapport entre les antibiotiques à large spectre et les antibiotiques à spectre étroit était de 1,4. Comme
défini par la classification WHO AWaRe (Access, Watch, Reserve) 2021, les classes restreintes d’agents de surveillance et de réserve
représentaient 76,7 % des antibiotiques. Les indications habituelles étaient le traitement des infections nosocomiales (34,6 %) et des IAS
(22,9 %). Pour la prophylaxie chirurgicale, la céfoxitine était couramment utilisée (20,2 %) et les cures typiques (75,7 %) duraient plus de

†
Konstantinos Palaiopanos et Dimitra Krystallaki ont contribué à parts
égales à ce travail.

*Correspondance:
Konstantinos Palaiopanos
konpalaiopanos@med.uoa.gr

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Palaiopanos et al. Résistance aux antimicrobiens et contrôle des infections (2024) 13:11 Page 2 sur 11

un jour. La prévalence des IAS et de l'UA était positivement associée à l'occupation des lits (p = 0,027) et aux hôpitaux secondaires (p
= 0,014), respectivement.
Conclusions L'étude PPS 2022 a mis en évidence la tendance croissante de la prévalence des IAS et de la prévalence élevée de l'UA en
Grèce, l'émergence d'agents pathogènes difficiles à traiter et l'utilisation intensive d'antimicrobiens à large spectre. Il est essentiel de
renforcer les programmes de contrôle des infections et de gestion des antimicrobiens en milieu hospitalier.
Mots­clés Enquête ponctuelle de prévalence, Infections, IAS, Antimicrobiens, Prescription, Gestion, Patients hospitalisés, Prévalence,
Grèce

Introduction
Les établissements de soins de santé peuvent contribuer à la propagation
des infections parmi le personnel et les patients. Dans les hôpitaux de
soins aigus, les infections nosocomiales (IAS) chez les patients peuvent
être particulièrement difficiles à traiter et à contrôler.
Les IAS constituent un défi majeur de santé publique avec un impact
considérable sur les systèmes de santé et les patients. L'Organisation
mondiale de la santé rapporte qu'en moyenne sept patients sur 100 dans
les hôpitaux de soins aigus contracteront au moins une IAS au cours de
leur hospitalisation [1]. Les IAS entraînent une hospitalisation plus longue
et une augmentation des coûts de santé, et sont une cause importante
d'invalidité et de diminution de la qualité de vie. Dans l’Union européenne
et l’Espace économique européen (UE/EEE), les IAS correspondent chaque
année à environ 2,5 millions d’années de vie ajustées sur l’incapacité
(DALY) et représentent les infections les plus touchées [2, 3].
2022. La collecte des données s'est déroulée sur deux périodes d'étude
successives prédéfinies, à savoir d'octobre à décembre pour 48 hôpitaux
et de mars à avril pour deux. Le protocole ECDC PPS v.6.0 « Enquête
ponctuelle sur la prévalence des infections nosocomiales et de l'utilisation
des antimicrobiens dans les hôpitaux européens de soins aigus » dans la
version unitaire (légère) a été utilisé, c'est­à­dire que les données
démographiques devaient uniquement être collectées pour les patients
atteints d'IAS. et/ou AU [7]. Le jour de l'enquête, HAI et AU parmi les
patients hospitalisés ont été enregistrés.
Un échantillon représentatif a été tiré du registre national des hôpitaux
grecs, en utilisant un plan d'échantillonnage systématique, comme indiqué
dans le protocole [7, 8]. En cas de refus du premier hôpital sélectionné,
l'hôpital suivant sur la liste était sélectionné. La participation n'a pas été
incitée et les données des hôpitaux non sélectionnés n'ont pas été incluses
dans cette recherche.

Les agents pathogènes responsables des IAS présentent souvent de
multiples mécanismes de résistance aux antimicrobiens (RAM).
Le principal facteur de la RAM est l’utilisation excessive et aveugle
d’antimicrobiens (AU) chez les humains, les animaux et les plantes.
Les programmes de gestion des antimicrobiens (AMS) et les mesures de
prévention et de contrôle des infections (IPC) peuvent stopper le
développement et la propagation d'agents pathogènes difficiles à traiter [4].
Les pays ont adopté diverses stratégies pour atténuer ce problème [5].
Une approche ciblée nécessite une surveillance des HAI et de l’UA au
niveau local.
En Europe, la prévalence des IAS et de l'UA dans les hôpitaux est
estimée au moyen d'enquêtes ponctuelles de prévalence (PPS) périodiques
coordonnées par le Centre européen de prévention et de contrôle des
maladies (ECDC). Lors de la dernière enquête menée en 2016­2017, la
Grèce figurait parmi les pays où les prévalences étaient les plus élevées
[6].
En 2022, l’Organisation nationale de santé publique (EODY) a mené une
PPS à l’échelle nationale. Les objectifs de l'étude étaient de (a) calculer la
prévalence des IAS et de l'UA, (b) rendre compte des caractéristiques des
IAS et de l'UA dans les hôpitaux grecs et (c) identifier les facteurs de risque
potentiels au niveau hospitalier.
Méthodes
Étudier le design
Une étude transversale a été menée dans 50 des 126 hôpitaux du système
national de santé grec en
Les données ont été collectées par l'équipe IPC et l'équipe des maladies
infectieuses (ID) de chaque hôpital sous la direction de l'EODY. Du matériel
de formation électronique a été fourni au personnel participant avant la
collecte des données afin de soutenir un processus standardisé et un
enregistrement uniforme. Le matériel fourni, composé par l'équipe PPS
basée à EODY, comprenait des algorithmes de recherche de cas, des
présentations enregistrées et le protocole ECDC, en version originale et
traduite. La période préparatoire a duré trois semaines et impliquait des
conseils et des retours quotidiens de manière synchrone et asynchrone. Le
délai de collecte des données était d'une seule journée pour chaque
service d'hôpital et l'étude devait être achevée en moins de deux à trois
semaines pour tous les services de chaque hôpital [7].
Variables d'étude
La collecte de données a été organisée au niveau de l'hôpital, du service
et des patients, y compris les facteurs potentiellement associés à la
prévalence des IAS et de l'UA. Les caractéristiques des hôpitaux et des
services ont été classées comme suit : (a) caractéristiques générales, par
exemple taille de l'hôpital, type d'hôpital (hôpital pédiatrique, secondaire ou
tertiaire), (b) indicateurs de charge de travail, par exemple taux d'occupation
des lits dans les services participants, pourcentage de patients hospitalisés
en chirurgie, personnel de santé. par rapport aux patients, (c) les indicateurs
liés à l'IPC et à l'AMS, par exemple le nombre de membres de l'équipe IPC
à temps plein, le nombre de chambres individuelles, et (d) les mesures
pour le COVID­19, par exemple la proportion de personnes actuellement hospitalisées.
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Palaiopanos et al. Résistance aux antimicrobiens et contrôle des infections
Patients COVID­19, couverture vaccinale des travailleurs de la santé.
Patients déjà hospitalisés au moment de l'enquête et admis avant
8h00. du même jour étaient éligibles pour participer. Les patients des
services d’urgence, des garderies, des établissements de soins résidentiels
et des patients ambulatoires ont été exclus. Le nombre de patients éligibles
a fourni des données de dénominateur pour les calculs de prévalence des
IAS et de l'UA. Tous les participants ont été sélectionnés pour détecter la
présence d'HA et d'UA, quelle que soit l'indication, et des données
individuelles (par exemple, données démographiques, date d'admission)
ont été collectées pour le sous­ensemble de personnes sous AU et/ou
avec HAI afin de fournir des données de numération.
Des cas actifs d’IAS le jour de l’enquête ont été enregistrés. Pour qu’une
infection soit considérée comme active, les signes et symptômes devaient
être présents le jour de l’enquête ou devaient être présents auparavant, et
le patient devait être toujours sous traitement. Pour qu’une infection soit
considérée comme nosocomiale, il faut qu’elle soit apparue au moins 48
heures après l’admission. Les exceptions étaient (a) les infections chez les
patients hospitalisés au cours des 48 heures précédentes dans un autre
hôpital, (b) les infections du site opératoire (ISO) survenant dans les 30
jours suivant l'opération ou dans les 90 jours si un implant a été posé, (c)
Infections à C. difficile survenant 28 jours après la sortie de l'hôpital, et
(d) infections à la COVID­19 survenant après le troisième jour
d'hospitalisation (association indéterminée), y compris le huitième
(COVID­19 nosocomialisé probable ou certain). Les données sur les HAI
comprenaient le type d'infection, la date d'apparition, la présence d'un
dispositif approprié, par exemple un cathéter urinaire dans les infections
des voies urinaires (IVU), et le lieu possible d'exposition aux HAI, par
exemple l'hôpital actuel ou l'établissement de soins de longue durée
(LTCF).
Les résultats microbiologiques disponibles le jour de l'enquête ont été
collectés. Chaque hôpital participant avait sa pratique et sa méthodologie
de routine pour la collecte d'échantillons, les tests de laboratoire, les tests
de sensibilité aux antimicrobiens et les rapports. La déclaration des
résultats de sensibilité était basée sur les lignes directrices du Comité
européen sur les tests de sensibilité aux antimicrobiens (EUCAST, 2019),
S représentant sensible (schéma posologique standard), I sensible
(exposition accrue), R résistant et UNK inconnu [ 9 ]. Lors de la présentation
des résultats, les isolats déclarés UNK n'ont pas été inclus dans le
dénominateur et les isolats autres que S ont été regroupés dans la
catégorie NS (non sensible). En termes de déclaration de la RAM, certains
micro­organismes nécessitaient des marqueurs antibiotiques spécifiques ;
oxacilline et glycopeptides pour Staphylococcus aureus, glycopeptides
pour les espèces Enterococcus, céphalosporines et carbapénèmes de
troisième génération pour les Enterobacterales et carbapénèmes pour les
espèces Pseudomonas aeruginosa et Aci­netobacter (spp.).
Deux indicateurs de RAM ont été estimés. Premièrement, l’indice
composite de RAM a été calculé comme le pourcentage d’isolats
présentant une sensibilité réduite ou nulle à
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marqueurs antimicrobiens spécifiques d'un agent pathogène de premier
niveau ; S. aureus résistant à la méthicilline (SARM), entérocoques
résistants à la vancomycine (ERV), entérobactéries non sensibles aux
céphalosporines de troisième génération (3GC­NS) et espèces de P.
aeruginosa et Acineto­bacter résistantes aux carbapénèmes. Seuls les
isolats dont les résultats de sensibilité étaient connus ont été inclus. Le
deuxième indicateur était le pourcentage d’entérobactéries non sensibles
aux carbapénèmes (CAR­NS) [7, 10].
Les agents antimicrobiens prescrits le jour de l'enquête ont été
enregistrés. De plus, les antibiotiques destinés à la prophylaxie chirurgicale
prescrits la veille de l’enquête ont été enregistrés. Les antimicrobiens
éligibles étaient les antibactériens et les antifongiques (codes ATC 2021 ;
J01, J02, A07AA, P01AB, D01BA, J04AB02), sur la base du protocole
d'enquête [7].
Les antimicrobiens sont présentés comme des agents utilisant les codes
ATC5 et comme des classes utilisant les codes ATC4 [11].
L'enregistrement des indications de l'UA (par exemple, traitement de
l'infection, prophylaxie) était basé sur l'étiologie documentée par le
prescripteur. Les antimicrobiens prescrits pour le traitement ont été
précisés davantage en fonction du lieu d'exposition (communauté, ESLD
ou nosocomiale) et du diagnostic (p. ex. pneumonie, fibrose kystique,
neutropénie fébrile). Pour la prophylaxie chirurgicale, la durée du traitement,
c'est­à­dire une dose unique, un jour (doses multiples sur une journée) ou
plus d'un jour (doses multiples sur plusieurs jours) a été enregistrée.
Pour évaluer l'utilisation d'antibiotiques à large spectre, deux indicateurs
distincts ont été utilisés. Le premier indicateur est dérivé de la classification
des antibiotiques AWaRe (Access, Watch, Reserve) de l'OMS 2021 et a
été exprimé en pourcentage d'antibiotiques dans chacune des trois
catégories AWaRe par rapport au nombre total d'antibiotiques avec une
désignation AWaRe . 12]. Le second était le pourcentage d’antibiotiques
à large spectre par rapport au total des antibiotiques, tel que défini par
l’ECDC, l’EFSA et l’EMA.
Les antibiotiques à large spectre étaient la pipéracilline et un inhibiteur
enzymatique (J01CR05), les céphalosporines de troisième génération
(J01DD), les céphalosporines de quatrième génération (J01DE), les
monobactames (J01DF), les carbapénèmes (J01DH), les fluoroquinolones
(J01MA), les glycopeptides (J01XA). , polymyxines (J01XB), linézolide
(J01XX08) et daptomycine (J01XX09) [13].
La saisie des données
Les données de chaque hôpital ont été enregistrées sur place par l'équipe
de collecte de données et fusionnées dans une base de données nationale
dans le logiciel ECDC HelicsWin.Net v.4.4.0 par l'équipe EODY [14]. Le
contrôle de la qualité des données a été effectué par l'équipe EODY à
l'aide du logiciel et les enregistrements invalides ont été exclus. Chaque
patient éligible a reçu un numéro d'identification unique et aucune donnée
personnelle n'a été enregistrée.
EODY est légalement autorisée par la loi grecque à traiter des données
épidémiologiques à des fins de santé publique. L'étude
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Palaiopanos et al. Résistance aux antimicrobiens et contrôle des infections (2024) 13:11 Page 4 sur 11

a été approuvé par le comité d’examen de l’éthique institutionnelle de l’EODY. et 4 (8 %) pédiatriques. Deux hôpitaux ont refusé de participer et ont été
remplacés. Au total, 9 707 patients hospitalisés ont été inclus dans l’analyse.

L'analyse des données

La prévalence des IAS et de l'UA a été calculée comme le pourcentage de
patients hospitalisés présentant au moins une IAS et recevant au moins un
antimicrobien, respectivement.
Une analyse descriptive a été réalisée pour calculer les mesures centrales
et de dispersion. La distribution des variables a été testée à l'aide du test de
Kolmogorov­Smirnov et des intervalles de confiance (IC) à 95 % ont été
calculés pour la moyenne des variables normalement distribuées ou la
médiane dans les variables non normalement distribuées à l'aide de la méthode
d'amorçage.
Les variables d'exposition dans les hôpitaux et les services ont été testées
pour déterminer leur association possible avec la prévalence des IAS et de l'UA.
Les descriptifs sont rapportés sous forme de fréquences absolues et relatives
pour les variables catégorielles et sous forme de moyenne (IC à 95 %) ou de
médiane (intervalle interquartile, IQR) pour les variables continues. L'analyse
univariée a été réalisée avec des tests paramétriques (ANOVA avec correction
de Bonferroni pour comparaisons multiples, test t de Student, coefficient de
corrélation de Pearson) lorsque l'hypothèse de normalité était remplie ou avec
des tests non paramétriques dans le cas contraire (test U de Mann­Whitney,
coefficient de corrélation de rang de Spearman). ). Une régression linéaire
multivariée a été réalisée pour chaque résultat, y compris les variables
présentant une association statistiquement significative dans l'analyse
univariée. Les coefficients de corrélation (β) et les erreurs standard (SE) ont
été calculés. La signification statistique a été fixée à 5 %. L'analyse statistique
a été réalisée à l'aide du logiciel statistique R 4.1.1 (R Core Team, 2021) et
du package RStudio 1.3.1093.
Résultats
Au total, 50 hôpitaux (39,7 % des hôpitaux grecs) ont été inclus dans 12 des
Infections nosocomiales
Parmi les 9 707 patients hospitalisés, 1 175 avaient au moins une IAS, soit une
prévalence de 12,1 %. La prévalence des IAS était de 14,3 % dans les hôpitaux
tertiaires, de 7,5 % dans les hôpitaux secondaires et de 3,5 % dans les
hôpitaux pédiatriques. En moyenne, 1,2 infections (plage de 1 à 4) ont été
signalées pour chaque patient infecté.
La prévalence la plus élevée a été enregistrée dans les unités de soins
intensifs (USI), où 45,7 % des patients ont eu au moins une IAS.
Les spécialités médicales et chirurgicales suivent avec une prévalence de
13,5 % et 8,2 %, respectivement. La prévalence des IAS était plus faible chez
les patients des spécialités pédiatriques et néonatales (3 %), en obstétrique
et gynécologie (1,4 %) et en psychiatrie (1,2 %).
Sur les 1 408 IAS, 69,6 % (n = 980) sont survenues au cours de
l'hospitalisation en cours, 28,6 % (n = 403) étaient déjà présentes à l'admission
et dans 1,8 % (n = 25), l'origine était inconnue. Parmi les infections présentes
à l'admission, 26,3 % (n=106) provenaient du même hôpital (le patient a été
réadmis), 31,2 % (n=126) d'un autre hôpital, 10,1 % (n=41) d'établissements
de soins de longue durée et le reste avait une origine non précisée.
Les infections des voies respiratoires inférieures (IVRI) représentaient 28,9
% (n = 407) de toutes les infections nosocomiales, dont la plupart étaient des
cas de pneumonie (n = 351, 24,9 % du total des infections). Les infections du
sang (BSI) étaient le deuxième type d'IAS le plus signalé (n = 282, 20 %),
parmi lesquelles 4,6 % (n = 65) étaient liées au cathéter. Les infections des
voies urinaires (IVU) ont suivi (n = 184, 13,1 %) (Tableau 1).
Les infections par le SRAS­CoV­2 représentaient 8,4 % des IAS (n = 118)

13 régions nationales de niveau NUTS­2 ; 25 (50%) hôpitaux secondaires, 21 et la plupart d'entre elles ont été évaluées comme étant de gravité légère ou
(42%) hôpitaux tertiaires modérée (n = 61, 51,7 %), suivies d'une gravité accrue (n = 48, 40,7 % des
cas du SRAS). ­CoV­2), les infections asymptomatiques étant les moins
signalées (n = 9, 7,6 %).
Tableau 1 Répartition des infections nosocomiales (IAS)
par type d'infection
Les infections associées aux appareils variaient selon le type d’IAS. Un
Type d'infection IAS (N) IAS (%)
cathéter vasculaire était présent dans 61,6 % des BSI ayant signalé la présence
Pneumonie/TLR 407 28,9
d'un dispositif (n=172/279), une intubation a été signalée dans 38,3 %
Circulation sanguine1 282 20,0
(n=129/337) des cas de pneumonie et un cathéter urinaire dans 77,1 % (n=
Voies urinaires 184 13.1
135/175) des infections urinaires.
Infection par le SRAS­CoV­2 118 8.4

Gastro­intestinal2 104 7.4

Site chirurgical 103 7.3 Microorganismes

Dans 58,9 % (n = 830/1 408) des IAS, au moins un micro­organisme a été
Systémique3 76 5.4

Peau/Tissus mous 59 4.2

identifié (au total, 1 259 micro­organismes isolés). Les bactéries représentaient

75 5.3 la plupart des agents pathogènes identifiés (n = 1 053, 83,6 %), suivies des
Autre/Non précisé
Total des IAS 1 408 100,0 champignons (n = 115, 9,1 %) et des virus (n = 91, 7,2 %).
1
y compris les infections liées au cathéter : 65/1 408 (4,6 %)
2
dont infections à Clostridioides difficile : 57/1 408 (4,0 %) Les bactéries à Gram négatif ont été les plus souvent signalées (n = 735,
3
y compris sepsis cliniquement suspecté : 61/1 408 (4,3 %) 58,4 % du total des isolats). Les isolats bactériens appartenaient le plus
LRT, voies respiratoires inférieures ; IAS, infections nosocomiales souvent à Klebsiella spp. (n = 258, 20,5 %
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Palaiopanos et al. Résistance aux antimicrobiens et contrôle des infections (2024) 13:11 Page 5 sur 11

de tous les isolats), Acinetobacter spp. (n = 161, 12,8 %) et P.
aeruginosa (n = 128, 10,2 %). Les bactéries à Gram positif
représentaient 24,9 % des isolats (n = 313), communément
identifiées comme Staphylococcus aureus (n = 79, 6,3 %), Entero­
coccus spp. (n = 78, 6,2 %) et Staphy­lococci à coagulase négative
(n = 77, 6,1 %). Parmi les champignons, Candida spp. (n = 99, 7,9
%) étaient les plus fréquemment identifiés.
Les résultats de sensibilité étaient disponibles pour 93,9 % des
isolats bactériens. Les résultats pour des marqueurs spécifiques
étaient disponibles pour 95,1 % d’entre eux inclus dans l’indice
composite AMR et pour 93,4 % des Enterobacteriaceae. L'indice
composite AMR était de 69,3%. Les entérobactéries se sont révélées
non sensibles aux carbapénèmes dans 46,8 % des cas (tableau 2).
Utilisation d'antimicrobiens
La prévalence de l'UA était globalement de 55,4 % (n = 5 376/9 707) ;
64,9% dans le tertiaire, 53,5% dans le secondaire et 39,5% dans les
hôpitaux pédiatriques. Chaque patient sous traitement antimicrobien
a reçu en moyenne 1,7 antimicrobiens. Parmi les patients traités,
51,9 % (n = 2 788) ont reçu un antimicrobien, 35,1 % (n = 1 890) en
ont reçu deux et 13 % (n = 698) en ont reçu au moins trois.
La prévalence de l'UA était la plus élevée en soins intensifs, soit
71,3 % (n = 429/602). Parmi les patients des spécialités chirurgicales
et médicales, la prévalence de l'UA était respectivement de 59,4 %
(n = 1 781/2 999) et de 58,2 % (2 649/4 548).
Tableau 2 Résistance aux antimicrobiens par combinaisons micro­
organismes­antimicrobiens sélectionnées
Micro­organisme N testé N non sensible Non­
avec
résultats*
Au total, 9 003 antimicrobiens ont été enregistrés. Les agents
antimicrobiens appartenaient le plus souvent à la classe des
associations de pénicillines comprenant les inhibiteurs de bêta­
lactamase dans 16,2 % (n = 1 460) et suivis par les céphalosporines
de deuxième génération dans 10,9 % (n = 978), les glycopeptides
dans 9,4 %. (n=847), les fluoroquinolones dans 9,2 % (n=827) et les
carbapénèmes dans 8,3 % (n=748). Les agents antimicrobiens les
plus fréquemment enregistrés, représentant 75 % de l'UA totale,
sont présentés à la Fig. 1.
Les antimicrobiens étaient destinés au traitement des infections
nosocomiales dans 34,6 % de toutes les prescriptions (n = 3 114),
des infections nosocomiales dans 22,9 % (n = 2 062) et des
infections nosocomiales dans les établissements de soins de longue
durée dans 5,1 % (n = 460). ). L'utilisation prophylactique suivait
avec 10,9 % (n = 983) prescrits pour des problèmes médicaux et
18,4 % (n = 1 656) pour des interventions chirurgicales. L'indication
était autre ou inconnue pour respectivement 5,6 % (n=502) et 2,5 %
(n=226) des antimicrobiens.
Le diagnostic des antimicrobiens prescrits pour le traitement a été
posé dans 97,9 % des cas (n = 5 520/5 636). Les classes
d'antimicrobiens les plus fréquentes (75 % du total) par origine de
l'infection et les diagnostics signalés sont présentées dans la Fig. 2.
Les fréquences absolues sont indiquées pour les plus courants
(75 %) dans chaque classe et pour le reste des diagnostics. sont
regroupés dans la catégorie « autres ». Les classes d'antimicrobiens
les plus fréquentes étaient les carbapénèmes pour le traitement des
infections hospitalières, représentant 14,3 % (n = 289/2 025) et les
combinaisons de bêta­lactamines pour les infections nosocomiales,
représentant 19,9 % (606/3 039).
sensible,
% Prophylaxie chirurgicale

39 21 53,8 Quant aux prescriptions de prophylaxie chirurgicale (n=1 656), une

Staphylococcus aureus /
SARM dose unique a été administrée dans 5,8 % des cas (n=96), des cures
Entérocoques, GLY­R 68 35 51,5 d'une journée dans 18,5 % d'entre elles (n=307) et des cures de
Enterococcus faecalis 21 5 23,8 plus d'une journée dans 75,7 % (n=1 253). Les antimicrobiens de
Enterococcus faecium 41 27 65,9 prophylaxie chirurgicale (n = 1 656) appartenaient le plus souvent
Entérobactéries, 205 125 61,0 aux céphalosporines de deuxième génération dans 38,6 % (n = 645)
3GC­NS et étaient suivis par les glycopeptides dans 11,4 % (n = 190), les
Escherichia coli / 3GC­NS 30 6 20,0 imidazoles dans 10,5 % (n = 175), combinaisons de pénicillines
Klebsiella spp. / 3GC­NS 134 105 78,4
incluant un inhibiteur de bêta­lactamase dans 9,7 % (n = 162) et des
Enterobacter spp. / 12 3 25,0
fluoroquinolones dans 5,7 % (n = 95). Les agents antimicrobiens
3GC­NS
utilisés pour la prophylaxie chirurgicale sont présentés sur la figure
Entérobactéries, 171 80 46,8
CAR­NS
3, classés par fréquence.

Escherichia coli / CAR­NS 24 2 8.3

114 73 64,0 Spectre de couverture antimicrobienne
Klebsiella spp. / CAR­NS
1 9.1 Sur 9 003 antimicrobiens recensés, 8 567 agents étaient
Enterobacter spp. / CAR­NS 11
121 79 65,3
antibactériens (95,2 %) et 8 508 étaient classés dans la liste AWaRe
Pseudomonas aerugi­
nosa, CAR­NS (94,5 % du total). Les antibactériens à large spectre représentaient
Acinetobacter bauman­nii, 150 143 95,3 58,1 % des antibactériens (4 979/8 567), et le rapport entre les
CAR­NS antibiotiques à large spectre et les antibiotiques à spectre étroit était
*Les isolats sont affichés uniquement si plus de 10 micro­organismes dans chaque groupe ont de 1,4. Les agents prescrits provenaient des classes restreintes de
été signalés.
Watch dans 63,4 % (n=5 397/8 508) et du groupe Reserve dans
SARM, Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline ; GLY, glycopeptides ; ERV,
entérocoques résistants à la vancomycine ; 3GC, céphalosporines de troisième génération ;
13,3 % (n=1 127/8 508).
CAR, carbapénèmes ; NS, non sensible au dosage standard
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Palaiopanos et al. Résistance aux antimicrobiens et contrôle des infections
Fig. 1 Agents antimicrobiens (code ATC5) représentant 75 % de l'utilisation d'antimicrobiens dans l'étude
Analyse des facteurs de risque
Parmi les 50 hôpitaux de l’échantillon, la prévalence médiane des
IAS était de 8,9 % (IC à 95 % : 5,5 à 10,5) avec des percentiles de
25 % et 75 % de 3,5 % et 12,4 %, respectivement. Les statistiques
descriptives des variables indépendantes et des résultats évalués
sont présentées dans le tableau supplémentaire 1 (ST1).
Les résultats de l'analyse de régression linéaire univariée et
multivariée sont présentés respectivement dans le tableau
supplémentaire 2 (ST2) et le tableau 3. Après ajustement pour les
covariables, la prévalence des IAS présentait une association
positive statistiquement significative avec l'occupation du lit (β =
0,107, SE = 0,046, p = 0,027). Une prévalence plus élevée d'UA
était associée au type d'hôpital secondaire (β = 19,98, SE = 7,838,
p = 0,014) dans l'analyse multivariée.
(2024) 13:11 Page 6 sur 11
Discussion
Le PPS est un outil important pour décrire le fardeau des infections
en milieu hospitalier et pour comparer les changements spécifiques
à chaque pays dans le temps grâce à des indices représentatifs
d’HAI, de RAM et d’UA.
Sur la base de l’étude PPS 2022 en Grèce, une possible tendance
à la hausse de la prévalence des IAS est discernée ; 12,1 % des
patients hospitalisés ont eu au moins un épisode d’IAS en 2022,
alors que le pourcentage respectif était de 10,0 % en 2016­2017 et
de 9,0 % en 2011­2012 [6, 10, 15, 16]. Dans la première EPP
européenne de 2011­2012, la prévalence des IAS était de 6,0 %
(fourchette de pays : 2,3 à 10,8 %), la Grèce enregistrant la
quatrième prévalence la plus élevée des IAS [16]. Dans l'EPP
suivante de 2016­2017, la prévalence européenne était similaire, à
5,9 % (fourchette de pays : 2,9 à 10,0 %), mais la Grèce a signalé
la prévalence la plus élevée [6, 10].
Comme dans le précédent PPS grec, l'IAS la plus fréquemment
signalée était l'IVR, représentant un quart des cas d'IAS, suivie par
l'IBS et l'IVU. Dans le SPP européen,
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Palaiopanos et al. Résistance aux antimicrobiens et contrôle des infections (2024) 13:11 Page 7 sur 11

Fig. 2 Les 75 % de classes d'antimicrobiens les plus fréquentes (code ATC4) indiquées pour le traitement des infections nosocomiales (A) et nosocomiales (B) , selon les diagnostics
les plus fréquemment rapportés. Les valeurs inférieures à 5 ne sont pas affichées
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Palaiopanos et al. Résistance aux antimicrobiens et contrôle des infections (2024) 13:11 Page 8 sur 11

Fig. 3 Agents antimicrobiens fréquents (code ATC5) représentant 75 % des indications de prophylaxie chirurgicale

Tableau 3 Résultats de l'analyse de régression linéaire multivariée des facteurs hospitaliers associés à l'utilisation d'antimicrobiens
(AU) et aux infections nosocomiales (IAS).
Variables Prévalence de l'UA (par augmentation de 1 Prévalence des IAS (par augmentation de 1 %)

%) Coefficient β Valeur p SE coefficient β Valeur p SE

Taille de l'hôpital (nombre total de lits) 0,003 0,014 0,825 0,008 0,004 0,060

Occupation des lits, % ­0,225 0,158 0,163 0,107 0,046 0,027

­ ­ ­
Nombre total de lits pour 1 médecin d'identification 0,002 0,005 0,617
­ ­ ­
Patients chirurgicaux actuels par nombre total de patients hospitalisés, % 0,216 0,142 0,135
­ ­ ­
Hôpital type1 (secondaire) 19.980 7.838 0,014
­ ­ ­
Hôpital type1 (tertiaire) 12.168 8.726 0,170
1
les hôpitaux pédiatriques ont été utilisés comme catégorie de référence pour le type d'hôpital

AU, utilisation d'antimicrobiens ; IAS, infections nosocomiales ; ID, maladie infectieuse ; SE, erreur type

bien que les IVRI soient également le type d'IAS le plus courant, une
infection moins grave ­IVU­ a suivi, tandis que les BSI représentaient
près de la moitié de celles signalées dans l'échantillon grec [6, 15,
16]. Les infections par le SRAS­CoV­2, incluses pour la première fois
dans le protocole, étaient au quatrième rang en termes de fréquence
et dans 41 % des cas ont été évaluées comme étant d'une gravité
accrue, ce qui est en partie attribué à l'état vulnérable des patients
hospitalisés [17].
Les ISO ont été rapportés moins fréquemment que les derniers
PPS grecs et européens [6]. Une explication possible est l’exigence
d’une collecte de données rétrospective dans les cas d’ISO.
Il était difficile d'attribuer les IAS actuelles à une opération passée en
raison de l'absence d'un système national de reporting sur les
opérations chirurgicales accessible aux collecteurs de données ;
l’enregistrement reposait sur les données fournies par le patient.
Néanmoins, le PPS est un système de reporting précieux pour les ISO
qui fournit des données standardisées sur ces infections. Rapports
des infections gastro­intestinales présente des résultats similaires à
ceux du précédent PPS, les infections à C. difficile représentant
régulièrement près de la moitié des cas enregistrés, ce qui peut
s'expliquer par le taux stable observé d'exposition aux antibiotiques,
un facteur de risque établi pour l'infection à C. difficile . 18].
En ce qui concerne les micro­organismes isolés, les bactéries à
Gram négatif constituaient la majorité, comme on pouvait s'y attendre
en milieu hospitalier, à l'instar des études précédentes [6]. Les agents
pathogènes difficiles à traiter étaient courants dans cette enquête,
conformément aux deux EPP précédentes en Grèce [6, 15, 16].
Environ 54 % des isolats de Staphylococcus aureus étaient résistants
à la méthicilline, soit un taux similaire à un taux de 50 % signalé en
2011­2012 [15] ; ce chiffre est légèrement plus élevé que les
précédents rapports communautaires du réseau grec de surveillance
de la RAM en 2021, qui estimaient un taux de SARM à 41,9 % [19].
Ces pourcentages contrastent fortement avec ceux
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Palaiopanos et al. Résistance aux antimicrobiens et contrôle des infections
Taux européen de SARM de 15,8 % dans les isolats hospitaliers et
communautaires [19].
Une résistance aux antibiotiques de premier niveau a été signalée
dans 69,3 % des isolats sélectionnés, ce qui est similaire aux résultats
du PPS grec de 2016 (61,2 %) et aux données rapportées dans le
Réseau européen de surveillance de la résistance aux antimicrobiens
(EARS­Net) en 2021 à 61,3 % [10, 19]. Dans les données EARS­Net,
seules K. pneumoniae et E. coli sont signalées dans la famille des
Entero­bacteriaceae et pourraient donc être prises en compte pour le
calcul de l'indice. L’indice composite est régulièrement supérieur aux
31,6 % rapportés en moyenne par les pays européens en 2016­2017
[10]. Quant au deuxième indice AMR, il se situe entre les 43,7 %
enregistrés dans le dernier PPS et les 49,1 % rapportés dans les
données de résistance EARS­Net 2021 en Grèce [10, 19]. Là encore,
ces résultats diffèrent considérablement du taux moyen européen de
6,2 % [10]. En particulier, les isolats de Klebsiella présentant des
mécanismes de résistance aux carbapénèmes étaient encore
fréquents ; 64 % contre 67 % dans l’étude précédente [6].
L'utilisation d'antimicrobiens est restée élevée en Grèce, avec plus
de la moitié des patients hospitalisés recevant au moins un agent
antimicrobien. En fait, les taux de consommation restent stables et
essentiellement inchangés au cours de la dernière décennie ; La
prévalence de l'UA était de 55,4 % en 2022, 55,6 % en 2016­2017 et
54,7 % en 2011­2012 [6, 16]. La Grèce occupait la première place
parmi les pays européens participants dans les deux études
précédentes, tandis que la moyenne UE/EEE était de 35,0 % (fourchette 21,4–
ainsi que de solides programmes de gestion des antimicrobiens par
54,7 %) en 2011­2012 et 32,9 % (plage de 15,9 à 55,6 %) en
2016­2017 [16, 20].
Il est important de noter que les antimicrobiens utilisés avaient plus
souvent une couverture à large spectre qu’une couverture étroite,
avec un ratio de 1,4. L'association pipéracilline­tazobactam et
méropénème étaient les deux agents les plus couramment prescrits
pour toutes les indications. L'OMS suggère qu'au moins 60 % de la
consommation d'antibiotiques au niveau national provienne du groupe
Accès, qui comprend des antibiotiques ayant un spectre d'activité
étroit, une faible résistance et un bon profil de sécurité par rapport
aux antibiotiques des groupes de surveillance et de réserve qui sont
destiné aux présentations cliniques plus sévères ou aux agents
pathogènes résistants [12, 21]. Dans cette enquête, un cinquième des
antibiotiques administrés provenaient du groupe Access, tandis que
le choix global des agents a été déplacé vers des antimicrobiens à
spectre plus large, avec plus de 60 % provenant du groupe Watch.
Quant à la prophylaxie chirurgicale, la céfoxitine et la céfuroxime,
deux céphalosporines de deuxième génération, étaient les agents les
plus fréquemment prescrits. Les antibiotiques enregistrés sont
conformes aux directives de 2022 émises par les sociétés
professionnelles en Grèce, où les céphalosporines de deuxième
génération ­ et la vancomycine dans certains types de procédures ­
sont recommandées, et l'accent est mis sur la prophylaxie
antimicrobienne à dose unique en périopératoire pour la plupart des
procédures [22]. Le spectre antimicrobien des agents visés par les
lignes directrices est plus large que cela
(2024) 13:11 Page 9 sur 11
d'antibiotiques proposés dans d'autres régions d'Europe et aux États­
Unis, où le traitement de première intention pour la plupart des
procédures est constitué de céphalosporines de première génération,
telles que la céfazoline, et de clindamycine comme alternative. Des
cures plus longues doivent être utilisées dans les interventions
impliquant des infections actives ou des sites contaminés [23, 24].
Bien que ces procédures ne soient pas si courantes, la plupart des
patients de cette étude ont reçu des traitements au lieu d'une
prophylaxie, ce qui est un résultat alarmant et en contraste frappant
avec les recommandations internationales (25, 26). La surutilisation
d’antimicrobiens dans ce groupe de patients devrait constituer un
objectif principal important des interventions de gestion des antimicrobiens.
Dans cette étude, plusieurs facteurs éventuellement associés à la
prévalence des IAS et de l'UA au niveau hospitalier ont été évalués
individuellement. Après ajustement pour tenir compte des covariables,
l'augmentation du taux d'occupation des lits à l'hôpital a montré une
association positive avec la prévalence des IAS. Cette relation pourrait
éventuellement être attribuée à des préoccupations liées à la PCI,
telles que le manque de personnel, les difficultés d'isolement des cas
et le respect des règles d'hygiène, ainsi que la charge de travail
accrue des agents de santé qui mettent à rude épreuve les soins
optimaux aux patients. Après avoir pris en compte toutes les
covariables, les hôpitaux secondaires ont montré une prévalence
accrue de l'UA. Nous comprenons que ces hôpitaux en Grèce, qui
sont pour la plupart situés dans des contextes régionaux, peuvent
souvent manquer de ressources diagnostiques et interventionnelles
rapport aux hôpitaux tertiaires et spécialisés (27, 28).
La principale limite de cette étude réside dans sa conception
transversale, dans laquelle le fardeau des HAI et de l’UA est présenté
sous la forme d’une représentation « photographique » dans le temps.
Des études longitudinales ou des programmes de surveillance
prospectifs pourraient élucider le véritable fardeau des IAS et
identifier les patients à risque. Concernant la présence de dispositifs
invasifs liés à une infection spécifique, il n'a pas été possible de
discerner un rôle potentiellement causal, sauf pour un nombre limité
de cas liés à un cathéter intravasculaire. Une analyse approfondie
des données cliniques locales avec l’aide du médecin traitant est
nécessaire pour une telle analyse. La forte variance observée dans
la prévalence entre les hôpitaux de l'échantillon pourrait être attribuée
en partie aux difficultés liées à l'identification des cas d'IAS, qui était
plus complexe que l'AU et reposait sur la disponibilité de collecteurs
de données dédiés possédant des connaissances et du temps en
matière de surveillance. Une autre limite de l'étude est l'absence
d'informations clarifiantes dans la section d'indication de l'UA
concernant le type d'intervention chirurgicale pour laquelle une
prophylaxie a été sélectionnée. Ainsi, le lien entre une intervention
chirurgicale propre ou contaminée et une prophylaxie chirurgicale
optimale respective reste à élucider dans des études ultérieures.
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Palaiopanos et al. Résistance aux antimicrobiens et contrôle des infections
Conclusion
L’étude PPS 2022 met en évidence le défi important que posent les IAS dans les
soins aux patients en Grèce. Cela indique clairement une charge accrue d'IAS
ainsi que l'émergence d'agents pathogènes difficiles à traiter chez les patients
hospitalisés, ainsi que l'utilisation intensive d'antimicrobiens à large spectre. Des
études ultérieures fourniront des preuves supplémentaires concernant la tendance
de la prévalence des IAS et des attitudes en matière de prescription et soutiendront
l'identification de pratiques modifiables. Le renforcement des programmes IPC et
AMS dans ces contextes est essentiel.
Information supplémentaire
La version en ligne contient du matériel supplémentaire disponible sur https://doi.
org/10.1186/s13756­024­01367­8.
Matériel supplémentaire 1
Remerciements
Les auteurs tiennent à reconnaître la contribution du personnel soignant des hôpitaux
participants malgré leur charge de travail et à les remercier pour leur collaboration.
Contributions d'auteur
KP, DK : conception et supervision des études, acquisition des données, validation et
interprétation, rédaction du manuscrit ; PK, CA.K., SV : acquisition et validation de
données ; GV : gestion des données ; MG : analyse statistique ; KM, KT, ST : interprétation des
données, révision critique et édition du manuscrit ; KM, AM, DP, TZ ; administration du
projet. Tous les auteurs ont lu et approuvé le manuscrit final.
Financement
Cette recherche n'a reçu aucun financement externe.
Disponibilité des données
Les données qui étayent les conclusions de cette étude sont disponibles auprès de l'Organisation
nationale de santé publique (EODY), mais des restrictions s'appliquent à la disponibilité de
ces données, qui ont été utilisées sous licence pour l'étude en cours, et ne sont donc pas
accessibles au public. Les données sont cependant disponibles auprès des auteurs sur
demande raisonnable et avec l'autorisation de l'Organisation nationale de santé publique
(EODY).
Déclarations
Approbation éthique et consentement à participer
Dans la base de données nationale, les données hospitalières recevaient un code
unique et les données des patients ne contenaient aucun identifiant. L'étude a été approuvée
par le Comité d'examen de l'éthique institutionnelle de l'Organisation nationale de santé
publique (EODY), référence : ΚΠ 7691/2023.
Consentement à la publication
N'est pas applicable.
Des intérêts concurrents
Les auteurs ne déclarent aucun intérêt concurrent.
Détails de l'auteur
1 patients hospitalisés atteints de la maladie à coro­navirus nosocomiale ou acquise dans la
Direction de Surveillance Epidémiologique et d'Intervention pour
Maladies infectieuses, Organisation nationale de santé publique (EODY), Athènes,
Grèce
2 glace.2023.143
Laboratoire central de santé publique, Organisation nationale de santé publique,
Athènes, Grèce
3
Département d'hygiène, d'épidémiologie et de statistiques médicales, médecine
École, Université nationale et capodistrienne d'Athènes, Athènes, Grèce
4 Dis mars 2018;19(7):987­94. https://
4ème Département de Médecine Interne , Hôpital universitaire « Attikon »,
Université nationale et capodistrienne d'Athènes , Athènes, Grèce
(2024) 13:11 Page 10 sur 11
5
2ème Département de Pédiatrie, « P. et A. Kyriakou », Hôpital pour enfants, Université
nationale et capodistrienne d'Athènes, Athènes, Grèce
Reçu : 22 septembre 2023 / Accepté : 10 janvier 2024
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Note de l'éditeur
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