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Exposé, paris modrene

Le document étudié est un extrait issu de la grande oeuvre de Mercier, Le Tableau de Paris, paru
en 1781. Il est initialement composé pour des périodiques. Le Tableau s'ouvre sur un « Coup d'œil
général » et s'achève par une question : « Que deviendra Paris ? », et une « Supposition » qui,
l'une et l'autre, évoquent une destruction de la capitale.
Louis-Sebastien Mercier, né en 1740 a Paris et mort dans la même ville en 1814, est un écrivain
français, du mouvement des lumières, issu de la petite bourgeoisie.
Aujourd'hui il reste essentiellement connu pour son Tableau de Paris qu’il publie en 1781 soit 8
ans avant la Révolution. Le Tableau une description des moeurs de la capitale et de la vie
parisienne. C’est un succès commercial. Mais le gouvernement s'irrite des critiques sensibles
dans le livre. Mercier doit fuir en Suisse, où il remanie le Tableau pour l'étendre considérablement,
quatre volumes en 1782, huit en 1783, et nalement douze en 1788.
Dans la préface du premier tome, Mercier revient sur son ambition lorsqu’il rédigea le Tableau. A
travers cet ouvrage il souhaite dresser le portrait le plus réaliste possible de paris. En évoquant
aussi bien le « luxe scandaleux » de l’aristocratie, les « mœurs publiques et particulières », mais
aussi l’incroyable expansion de la capitale qui « absorbait et dévorait les autres villes ». En e et
Paris au XVIIIe siècle est une ville en pleine transformation, parsemée de contrastes. La ville est
composé d’un vieux centre médiéval et de quartiers neufs sans cesse gagnés sur les campagnes
avoisinantes. On y constate une concentration de misère et un étalage de luxe.
Le tableau est donc une sorte de reportage précoce, ayant pour but de présenter toutes les
subtilités de la ville aux lecteurs.
Alors

Dans quelle mesure cet extrait du Tableau de Paris de L. S. Mercier nous présente-t-il une ville en
proie à de fortes inégalités sociales, qui peine à surmonter ses mutations urbaines et
démographiques ?

D’abord nous étudierons les changements démographiques que subit la ville, en nous penchant
tout d’abord sur la stabilisation du solde naturel, la forte mortalité qui perdure en temps de crise.
Puis le dé cit de femme qui frappe la ville .
Ensuite nous analyserons les changements urbains qui s’opèrent ainsi que leurs conséquences.
Nous verrons premièrement l’expansion de la ville, les problèmes d’hygiène urbaine qui en
découlent ainsi que la forte criminalité qui la gangrène.
Nous conclurons en n avec les inégalités sociales qui s’y sont développées.
Avec en premier lieu la question de l’imposition, puis les illusions du monde parisien et nous
conclurons avec les rapports entre tiers état et noblesse.

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I- Une ville qui subit des changements démographiques
A- Une stabilisation du solde naturel, début de la transition démographique
(lignes 2;3;4;5;7;8)
A la n du XVIIIème siècle la ville de paris connait une stabilisation de son solde naturel, la
mortalité baisse, les parisiens sont de plus en plus nombreux. Mercier l’évoque a la ligne 5 « ceux
qui entrent a la vie semblent égaler en nombre ceux qui en sortent »
A partir des années 1740, on constate que le taux de mortalité diminue régulièrement ; il a chuté
en moyenne de 10 % à la veille de la Révolution, passant de sa valeur traditionnelle de 35 % à
environ 30 %.
La ville connaît une croissance régulière de 1710 à 1790, avec une certaine accélération après
1750. Cette croissance ne manque pas d’attirer les ruraux à la recherche de travail, la ville
s’agrandissant celui-ci ne manque pas; notamment dans le bâtiment mais aussi les autres
secteurs.
Durant la période 1740-1790, la natalité se maintient encore à un taux élevé de 37 à 38%. Cela
constitue la première étape de la transition démographique.
Mercier l’évoque aux lignes (2;3 )« la force de cette ville pour le maintiens de sa population a
augmenté (…) sa fécondité est plus que su sante pour sa population. » mais aussi à la ligne 4 «
chaque mariage(…) produit quatre enfants ».
Plusieurs études, dont certaines basées sur les relevés de l'abbé Expilly, ont établi que
l'espérance de vie à la naissance était de l'ordre de 25 ans vers 1780. Après la première année de
vie, la mortalité diminuait assez vite. Mais à l'âge de 10 ans, la moitié des enfants avaient disparu.
Ceux qui survivaient jusqu'à 20 ans avaient encore devant eux une espérance de vie d'environ 35
ans: ils mouraient donc en moyenne autour de 55 ans. Un adulte sur deux approchait la
soixantaine. Même s'ils étaient peu nombreux. On constate donc que c’est a cette période que la
France est entrée de plain-pied dans la transition démographique.
Finalement a la ligne (9) Mercier évoque « une population de 700 000 âmes ».
Ce chi re est di cilement con rmable. En e et la disparition des registres paroissiaux parisiens,
dans les incendies de la Commune, rend l’étude de la population parisienne sous l’Ancien Régime
très di cile. De ce fait, le chi re global demeure imprécis et quelque peu controversé, bien que
l’on s’accorde aujourd’hui autour de 650 000 habitants à la veille de la Révolution française.

B- Une mortalité toujours importante en temps de crise (lignes 7;8;10)


Même si la mortalité semble baisser et que la natalité reste haute à cette époque, d’importants
pics décès sont évoqués par Mercier Ligne 8 « Il meurt a paris a Paris, année commune, vingt
mille personnes environ » , Mais ce chi re est contrebalancé à ligne Ligne 10 « tous les grands
hivers augmentent cette mortalité. Elle s’est retrouvée en 1709 de 30 000, en 1740 de 24 000 ».
L’auteur fait ici référence au grand hiver de 1709 qui fut un épisode de froid intense en Europe.
Il marqua durablement les esprits car il provoqua une crise de subsistance qui entraîna une
famine, À Paris, les températures furent très basses. En e et la température moyenne à Paris fut
de −3,7 °C, soit inférieure de 6,1 °C à la température moyenne de l’époque qui était de 2,4 °c.
Cette grande vague de froid entraina la destruction des cultures, qui mena comme évoqué
précédemment à une grande crise de famine dans ce Paris de plus en plus peuplé.
L’autre hiver évoqué par Mercier se déroula de 1739-1740. Il s'inscrit dans l'histoire comme "le
long hiver ». Il fut suivi de longues périodes de pluies froides , ce qui engendra de nouveau de
mauvaises récoltes dans toute la France . Il est dit que dans la région parisienne , il gela tous les
mois de cette année-là . Ainsi ces grands pic de froids qui marquent le petit âge glaciaire sont a
l’origine de nombreux morts dans toutes les sphères sociales, certes les plus pauvres meurent de
froid mais c’est la crise de substance qui la suit qui t les plus de victimes.

Il est a noter que la cité est aussi frappée par des épidémies, en e et durant tout le XVIIIe siècle,
c’est la variole qui fait des ravages dans les grandes capitales européennes. Paris n’y échappe
pas. Plus qu’une épidémie c’est le éau du 18ème siècle. Cette maladie est d’autant plus
inquiétante qu’elle se propage rapidement chez les enfants et n’épargne personne. Elle frappe
autant dans les milieux populaires que dans les salons de la noblesse. La population française est
durement touchée et voit périr 50 000 à 80 000 habitants chaque année. Pendant l’année 1714,
Paris perd 14 000 habitants.

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C- « Le paradis des femmes, le purgatoire des hommes » (lignes
12;13;14;15).
Durant cette période Paris connait aussi un important dé cit entre les sexes. Mercier l’évoque à
la Ligne (12) « il nait à Paris plus de garçons que de lles et il y meurt plus de d’homme que de
femmes ». Les parisiens doivent donc faire face a un important dé cit entre les sexes.
Cette disparité entraîne de nombreux problèmes. Alors que l’un des principaux enjeux du mariage
était l’hypergamie, il est alors plus di cile pour un homme de faire un bon mariage. En e et les
épouses ayant une dote subsistante étaient importante pour permettre à la noblesse de maintenir
leurs ances et par conséquent leur pouvoir. Il en va de même pour les grandes familles
bourgeoises qui pouvaient par le mariage accéder à un statut supérieur.
S’Il devient alors très facile de marier ses lles, la dote pouvant même être renégociée dans
certains cas . Il devient bien plus di cile de marier tous ses ls.

A la ligne(14) mercier évoque une autre di érence entre les deux sexes « sur dix ans de vie
courante, les femmes ont un an de plus a Paris ». Alors que l’espérance de vie était moins
importante a Paris que dans les autres villes du royaume , cette di érence de longévité entraine
encore des problèmes. En e et dans les milieux le plus pauvre beaucoup de veuves se
retrouvent à mendier pour subvenir à leurs besoins. Même si presque toutes les femmes des
milieux populaire travaillent. Beaucoup d’entre elles peinent à subvenir seuls à leurs besoins;
d’autan plus q’avec l’âge ces personnes âgées peinaient à travailler. Ainsi beaucoup de ces
veuves deviennent un poids pour leur famille. Si ces veuves ont des enfants en bas âge c’est
encore pire, avec la durée du deuil avant de se remarier c’est le poids d’une famille complète qui
venait à peser sur les proches.

II- Des changements urbains aux nombreuses conséquences

A- Une ville en pleine expansion (lignes 28;51;54;55;56)


Face a cette augmentation démographique importante la ville de Paris connait une extension
urbaine tout au long du XVIII. Pour faire face à cet a ux les parisiens sont forcés de construire de
nouveaux quartiers là ou il y’a de la place, très vites ces nouvelles constructions empiètent sur les
champs et marais des alentours. Et très vite les petites communes périphériques de la ville se
retrouvent absorbées. Au yeux des contemporains la ville parait alors s’accroitre sans s’arrêter.
Mercier nous le con rme a la ligne 51 « on est au dixième plan de Paris mais il déborde toujours,
la clôture n’est pas encore xée et ne saurait l’être ».
On constate sur les listes des paroisses que celles ci s’allongent. Sur la rive droite des paroisses
extra muros sont alors rattach es Paris En e et sur cette rive droite, viennent s'ajouter
successivement aux paroisses déjà existantes : Chaillot, puis le Roule, la Chapelle, la Villette,
Belleville, en n Montmartre. Ce phénomène nous est con rmé par Mercier a la ligne(55) « Voila
Chaillot, Passy, Auteuil bien lié a la capitale; encore un peu Sèvre y touche,(…) d’ici un siècle
jusqu’à Versailles, de l’autre coté saint Denis, et du coté de Picpus a Vincennes »
Cependant Il appara t que sur la rive gauche il n’y eu que peu d'agrandissements v ritables.
Seulement quelques paroisses nouvelles ont t cr es sur le territoire des paroisses anciennes.
En parallèle de cette expansion on peut aussi noter un désir d’embellissement de la capitale de la
part des bourgeois et des nobles. Cet embellissement suspect aux yeux du peuple qui prend cela
pour une tentative de l’expulser du centre pour le reléguer en périphérie. Même si cette envie
d’expulser les plus démunis est vrai. On constate une réelle volonté d’accroître le rayonnement de
la France dans l’Europe des Lumières, lui permettant ainsi de tenir un rang tant politique que
culturel.
Malgré les nouveaux édi ces destinés a l’habitation qui sont construit tout au long du XVIII de
nombreuses personnes vivent encore dans la rue ou dans des logements insalubres.
La ville est contrasté entre les palais des rois et la foule des plus démunis.
Ainsi malgré les nombreux travaux on constate une forte di culté à moderniser la capitale
toujours marquée par des problèmes d’hygiène.

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B- Des problèmes d’hygiène urbaine (lignes 28;29)
Les nombreuses descriptions d’époque dont celles de Mercier, nous laissent deviner à quel point
Paris était paralysé par d’importants problèmes d’hygiènes. En e et la ville est présenté par les
contemporains comme très sale; elle est gangrené par des hordes de rats qui pullulent dans tous
les quartiers la ville. Et les épidémies n’y étaient pas rare . Mais malgré cette saleté omniprésente
c’est a cette époque que commence à se développer la crainte de l’air vicié. Les contemporains
se rendent clairement compte du manque d’hygiène et des problèmes qui en découlent.

De plus les constructions qui se sont opérés au ls des siècles semblent avoir été réalisées dans
le chaos le plus total. Le moindre espace ayant été construit a n d’accueillir le plus de boutiques
ou d’appartements possibles. Cette anarchie dans les construction rends les rues très
dangereuses pour les piétons. Mercier l’évoque a la ligne 17 « l’enfer des chevaux ».
On dénombre alors dans les rues de Paris de très nombreux accidents de piétons ayant été
renversés par les attelages des plus argentés. Les rues étroites ne laissant aucune place pour des
trottoirs.

La ville sou re également d’un manque d’espace public, Mercier l’évoque a travers le «désastre
de la place louis XV » ligne 28. Alors que cette place est le lieu idéal pour les grandes
manifestations. Elle est le théâtre d’un événement dramatique. Alors qu’un feu d’arti ce est tiré
en l’honneur du mariage entre le dauphin et l’archiduchesse, la chute d’une fusée déclenche un
incendie. 133 personnes périssent piétinées et étou ées dans la panique.
Ce genre d’événements n’est pas rare dans la ville. Les places et les rues étant étroites , le
moindre a ux important de population pouvait alors se transformer en véritable drame.
Mercier évoque e ectivement ce manque d’espace dans la capitale Ligne (21) « la place dont les
limites étaient serrées, dont les barrières étaient renversées par l’a uence prodigieuse du
peuple »
De plus une majorité de bâtiments étants constitués de bois il n’était pas rare que des incendies
de se déclarent, les bâtiments étants tous collés les uns aux autres le feu se propageait très
rapidement.
Mais la cité sou rait également d’une forte criminalité

C- Une hausse criminalité (lignes 30;31;32;33)


Paris au XVIII est en proie a une importante criminalité. Sous l’ancien régime on distingue les
« crimes énormes » « crimes graves » et « les crimes légers ». La plus part de ces crimes sont
fomentés par des délinquants professionnels. Notamment a Paris ou les crimes deviennent de
plus en plus élaborés.
Mercier évoque cette criminalité croissante a la ligne 29 « il y a eu beaucoup d’exactitudes dans
toutes les fêtes publiques ».
Cette criminalité est importante dans la ville de paris de part l’importante population qui y habite
mais aussi ,nous le reverrons plus tard, par l’extraordinaire étalage de richesse dont font part les
hautes sphères de la capitales.
La structures tortueuse et anarchique de la ville est aussi un élément important dans cette
propagation du crime. En e et les rues entant étroites et nombreuses il est facile de les bloquer
ou d’y fuir. La vie nocturne y est dangereuse, mercier évoque Ligne 20 « six heures après, cette
foule immense se dissipe , chacun s’en retourne chez sois»
Les rues de paris sont le lieux d’une importante violence, les parisiens les plus pauvres on
tendance a régler leurs di érents directement dans la rue.

Pour faire face a cette criminalité croissante l’état tente d’imposer des institutions judiciaire
e caces et structurée, avec notamment la création de la police sous Louis XIV et Colbert.
On retrouve cette idée a la ligne 29 « i y a eu beaucoup d’ordre, et l’on ne saurait donner d’éloge
a la vigilance et a l’adresse qui règne en cette partie ».
On peut noter que la justice de l’époque moderne s’appuie sur des spectacles de supplice, un
usage plus prononcé de l ‘incarcération. C’est aussi a c’est période que l’on voit s’a rmer la
criminalisation de l’individu. L’in uence croissante de la justice a cependant des limites et se
heurte le plus souvent aux comportement des communautés urbaines, qui continuent a régler
elles même leurs di érends et préfère écarter les tribunaux royaux jugés trop sévères.

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III- Une ville aux inégalités sociales exacerbées

A- Les « grenouilles » indispensables aux nances royales (lignes 33; 34; 35;
37)
Selon Mercier l’activité de la ville de Paris rapportait au roi pendant ce siècle près de 100 millions
de livres au trésor royal. Soit une somme prodigieuse qui permettait au roi d’assoir son pouvoir.
Cette somme est d’autant plus importante pour le roi car celui-ci a des besoins nanciers de plus
en plus important durant la n du XVIII eme. On retrouve cette idée a la ligne 37 «notre bonne ville
de Paris ; c’est une bonne vache a lait ».
Cette importante somme obtenues de la ville s’établit principalement grâce aux impôts direct
évoqués Ligne 34 « les dixièmes, les captations, et toutes les impositions scales qui formeraient
un dictionnaire».
À l'origine, les dixièmes et les capitations devaient frapper tous les ressortissants du Royaume.
Mais le clergé racheta sa contribution à la capitation à titre dé nitif en 1710 moyennant une
somme de 24 millions ; la noblesse quant a elle obtenait le plus souvent des décharges ou des
réductions. Dans un système ainsi biaisé, la capitation devint rapidement un supplément qui ne
frappait pratiquement que le tiers états. L’impôt était annuel comme évoqué a la ligne 35, il devait
donc être payé par les concernés tous les ans, même lors des périodes de crises. Cela démontre
le contexte de la crise nancière dans laquelle s'enfonce la monarchie durant tout le XVIII.
Il est cependant a noter que Paris jouissait de certains privilège et n’était pas soumise a certains
impôts directs. En contre partie les parisiens étaient soumis a de nombreux impôts indirectes
comme les gabelles, les traites et les droits d'entrées sur Paris.

L’impôt royal est de plus en plus contesté sous les lumières notamment par Mercier a la ligne (35)
« cette épouvantable somme ». Certains des penseur du XVIII commence a penser a un
rééquilibrage. En e et pour Montesquieu, le paiement d'un impôt lourd doit avoir pour
contrepartie la garantie de nombreuses libertés pour ceux qui l’acquittent. Rousseau , plus attentif
aux inégalités, développe quant à lui l'idée d'un paiement de l'impôt en fonction des moyens des
contribuables. On a assiste a une réelle volonté de reformer l’impôt royal qui sou re de plus en
plus d'un problème de légitimité : car plus de plus en plus lourd, de moins en moins négocié,
mais surtout toujours inégalitaire

B-L’illusion du merveilleux (lignes 18;19;20;24;25;39;43;44)


Mercier évoque a la ligne 18 les grandes sorties du peuple parisien «Trois cent mille homme en
épaisse colonne, dont soixante-mille en en équipage ou a cheval ».
Les parisiens du XVIII sont assez mondains malgré la forte pauvreté les touchaient;
En e et les fêtes données au peuple étaient alors nombreuses; 32 par an au XVIII sans compter
les dimanches. Elles attirent du monde et inquiètent la police. Elles provoquent l’illusion du
merveilleux et rassemblent pour un temps les pauvres et les riches. Elle réunissent aussi bien les
mendiants que les riches bourgeois. c’est notamment lors de ces fêtes que les plus riches font
étalage des leur richesse et de leur puissance. C’est un des comportement évoqué par Mercier a
la ligne 24 « les jours de la promenade Longchamp toute la ville sort quelque temps qu’il fasse
c’est le jour marqué par l’usage pour faire voir a tout Paris son équipage ses chevaux ses
laquais ». Mais ce comportement touche aussi les classes populaires, d’après les rapport les
corps retrouvés après le désastres de la place Louis XV, qui étaient pour la plus part des
représentants de la classe populaire, portaient de petits bijoux (sans de valeur) ou du moins leurs
plus beaux vêtements. On constate donc une réel volonté de se distinguer.

En parallèle de ces grandes sorties le peuple parisien pouvait sortir la journée dans les
guinguettes qui étaient une sorte de cabaret populaire de banlieue o ciant aussi comme
restaurant et, souvent, comme lieu de bal. Le soir c’est les cabarets de nuits qui reprenaient le
relais. Mais a ublé d’une mauvaise réputation, ils n’étaient fréquentés que par les classes les plus
populaires.

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C- Les rapports entre tiers état et noblesse (Lignes 22;47)
Le siècle des Lumières est celui du mépris du peuple, considéré comme « une multitude aveugle
et bruyante » (d’Alembert). Ce mépris n'est pas nouveau et se retrouve déjà au XVIe siècle.
Mercier évoque a la n de l’extrait ce mépris. En e et les princes nomment les parisiens les
« grenouilles ». Terme plus que négatifs faisants référence au soit disant croassements de la foule
lors de leur passage. Si ce discours est méprisant, les élites cherchent néanmoins à connaître
l'état d'esprit de la population et les bruits qui courent : Mercier le rapporte a ligne 40 « La Cour
est fort attentive aux discours des Parisiens. Que disent les grenouilles ? Se demandent souvent
les princes entre eux ». En 1745, le contrôleur général Orry ambitionne de dresser un état de
l'esprit public des populations du royaume en utilisant des méthodes plutôt originales : il conseille
aux intendants de semer les bruits d'une augmentation des impôts, puis de relever les marques
de l'émotion engendrée. Les élites sont de ce fait très attentives aux réactions et comportements
comportements des dites grenouilles.

Les Princes cherchent cependant la reconnaissance des parisiens, Mercier l’évoque a la ligne 46;
les Princes espéraient en e et être applaudis lors de leurs apparitions en public. Ils craignaient le
silence de la foule. Cette idée est corroboré par le fait que la police veillait toujours à payer
certains pour lancer des vivats de la foule.

En Conclusion

Le tableau de Paris nous présente une ville très animée en proie d’importantes, mutations. C’est
en e et à cette époque (autour de 1740) que la France entre de Plain-pieds dans la transition
démographique. En parallèle la ville connait une croissance régulière. Paris connait donc une
véritable croissance démographique, 650 000 habitants a la n du XVIII eme.
Cette croissance pousse la ville à s’agrandir. De plus en plus de paroisses proches sont
englouties par la capitale.
Cependant la ville fait face à de grandes di cultés, les épidémies et les grands hivers ravagent
toujours la population. La ville qui ne fait que s’agrandir durant le siècle est de plus en plus
dangereuse pour les piétons, il règne une insécurité permanente dans les ruelles. La criminalité
est en pleine croissance et les accidents sont nombreux, la capitale n’est pas aménagée pour
contenir autant de monde.
Les pouvoirs en place tentent de lutter, les élites veulent moderniser le vieux centre médiéval.
Des institutions judiciaires e caces et structurées comme la police voient le jour.
On tente de contrôler les masses. La monarchie propose à tous les habitants les mêmes fêtes,
rituels et cérémonies.
De même, l'Eglise tente d'imposer un modèle auquel tous doivent s'identi er, par le biais de
l'histoire des saints, les sermons ou catéchismes. L'historien Benoît Garnot parle de « dressage
culturel ». L’enjeux est de taille la ville rapporte 100 millions au roi chaque année, or les dépenses
de la monarchie sont de plus en plus importante sur le siècle.
Paris au XVIII est donc une ville de contrastes; les vieux quartiers font place aux nouveaux, la
misère et le luxe se côtoient. La ville se peuple plus vite que ce qu'elle ne se modernise. Les
contemporains peinent a faire face aux mutations de la ville.

Ouverture sur Mercier prophète de la destruction de la capitale, Revolution

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