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IUT de Sceaux
Département GEA 2
Année universitaire 2023-2024
Semestre 2
Chapitre 3
CONCURRENCE PURE ET PARFAITE ET EQUILIBRE DU MARCHE
Plan de cours
Conclusion
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Ressource 2.01 Environnement économique – B.U.T 1 GEA2 – Semestre 2 2023 – 2024
INTRODUCTION
Dans les deux chapitres précédents :
- l'analyse du comportement du consommateur a permis de dégager la notion de D d'un bien.
- L'analyse de la P°, par l'intermédiaire des coûts, a permis de déterminer la fonction d'O des producteurs.
Il faut maintenant confronter ces deux éléments afin de comprendre comment naissent les prix sur le marché des biens.
La liberté d'action d'une entreprise dans la détermination du prix de vente est fonction de son environnement, càd de la structure de
marché où elle évolue. Deux types de structure sont étudiées en détail : la concurrence parfaite et la concurrence imparfaite (→
chap. 4).
Le modèle de CPP (concurrence pure et parfaite) reste aujourd'hui le cadre d'analyse de base de la formation des prix. Il a été
énoncé par les théoriciens NC, et repose sur des hypothèses de fonctionnement très restrictives. Il sera par la suite critiqué,
approfondi, retravaillé, …
On peut distinguer les marchés selon l'objet d'échange : marché des B&S, marché du travail, marché des capitaux, marché de
l’immobilier, etc…
On retrouve dans chacun de ces marchés des concepts d'analyse et des processus voisins, dans la mesure où les hypothèses de base
retenues par les économistes NC pour analyser chacun de ces marchés sont rigoureusement les mêmes.
• L'ATOMICITE de l'O et de la D :
Le marché est constitué par de nombreux vendeurs (offreurs) et de nombreux acheteurs (demandeurs) indépendants. Il y a un
très grand nombre de vendeurs et aucun d'eux ne possède une part importante du marché total.
En outre, le nombre d'acheteurs et de vendeurs est si élevé que ces derniers ne peuvent pas établir de relations privilégiées entre eux.
Aucune collusion n'existe.
• L'HOMOGENEITE du produit :
Le produit qui s'échange doit être exactement le même quel que soit le producteur. Aucun détail ne peut différencier le
produit. Celui proposé est donc objectivement le même du point de vue de ses caractéristiques. Tous les participants au marché (et
notamment les acheteurs) considèrent les produits comme étant semblables.
En conséquence, les consommateurs sont indifférents quant au lieu de leurs achats si ceux-ci se situent à égale distance de
chez eux.
Aucune condition de vente particulière ne permet de distinguer les produits, de sorte que le seul critère de choix entre deux
producteurs, pour un consommateur, est le prix.
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• La TRANSPARENCE de l'information :
Les offreurs comme les demandeurs ont une parfaite connaissance des conditions qui règnent sur le marché. Si l'un des
offreurs baisse son prix ne serait-ce que d'un centime, tous les participants au marché sont informés de cette et tous les acheteurs,
quelle que soit leur localisation, iront s'approvisionner chez lui.
Ces hypothèses ainsi posées, la concurrence sur un marché sera dite imparfaite dès qu'une seule condition de la CPP n'est pas
vérifiée.
Le fonctionnement de ce marché de CPP résulte de la libre confrontation de l'O et de la D pour chaque produit, confrontation
qui détermine un prix d'équilibre.
= loi de l'O et de la D.
Déf° : La loi de l'O et de la D est un mécanisme de marché selon lequel toutes les variations relatives de l'O et de la D
entraînent des variations relatives de prix qui permettent d'établir un nouvel équilibre entre O et D.
Dit autrement, Qtés => prix => nouvel équilibre (Qtés ; prix).
• une O : somme des offres individuelles, qui est la quantité de produits que les producteurs sont prêts à vendre pour
un certain niveau de prix. Comme le prix auquel se vend le bien et ses coûts de P° déterminent le profit que retire le
producteur de la vente du bien, et que les producteurs rationnels cherchent à maximiser leur profit, la quantité offerte
est, elle, une fonction CROISSANTE DU PRIX.
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Cette confrontation de l'O et de la D débouche sur un PRIX D'EQUILIBRE, càd le prix qui égalise cette D et cette O
collectives.
Au prix d'équilibre, la + grande partie des offreurs et des demandeurs sont satisfaits.
Dit autrement, le prix d'équilibre est le prix auquel O = D.
Remarque : ce prix est unique, il s'impose au marché. En conséquence, le seul choix qui s'offre aux vendeurs et aux acheteurs
réside dans le choix de la quantité à vendre ou à acheter, de façon à maximiser leur objectif (l'U pour le consommateur, le
profit pour le producteur).
Illustration :
Soit un produit X avec les quantités demandées et offertes à différents prix : ANNEXE 1
Prix (P) (€) 10 13 15 17 20 25
Quantité offerte (Qo) 100 200 300 500 800 1 000
Quantité demandée (Qd) 800 500 200 150 100 50
ANNEXE 1
Dans un tel environnement, tout changement affectant l'O ou la D conduit nécessairement à un nouvel équilibre caractérisé par
un nouveau prix d'équilibre et de nouvelles Qtés échangées.
Par hypothèse, il n'y a donc aucune rigidité sur les prix, qui les empêcherait de s'ajuster aux quantités offertes et
demandées (pas de réglementation sur les prix, pas de délai dans l'ajustement des prix, pas de coût lié au changement
d'étiquettes …).
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• VARIATIONS DE LA DEMANDE :
Lorsque la D (à la suite, par exemple, d'une du revenu des ménages, d'une de la fiscalité sur les revenus, d'un effet de
mode…), la courbe de D se déplace vers la droite (D2). Ce surcroît d'acheteurs par rapport au nombre d'offreurs permet d'échanger
davantage de produits à un prix + élevé : on a donc simultanément quantités et prix.
Inversement, si la D (perte de pouvoir d'achat lié à de nombreux licenciements, mauvaise conjoncture, fin d'un effet de mode,
de la fiscalité sur les revenus des ménages …), la courbe de D se déplace vers la gauche : les quantités échangées et le prix
d'équilibre .
• VARIATIONS DE L'OFFRE :
Lorsque l'O (à la suite par exemple d'une des charges des entreprises, charges sociales ou IS ; ou bien à la suite de
subventions publiques dans un secteur d'activité pour le relancer ; ou bien grâce à la du prix des matières premières permettant
de les coûts de P° …), la courbe d'O se déplace vers la droite (O2). Ce surcroît d'offreurs pour un même nombre d'acheteurs
permet d'échanger davantage de produits, mais à un prix moins élevé que le prix de départ car la concurrence est + vive : on a donc
quantités et prix.
Inversement, si l'O (exemples : charges sociales, alourdissant les coûts de l'entreprise, pénurie de matières premières …), la
courbe d'O se déplace vers la gauche : les quantités échangées , mais les prix suite à la raréfaction du nombre de produits
présents sur le marché.
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1. PRINCIPE DE CALCUL
Sachant que le prix est imposé par le marché (loi de l’O et de la D), quelle est la QUANTITE qui permet de maximiser
le profit du producteur ?
De manière simple, le profit du producteur est égal aux recettes totales (RT) – le coût total (CT) relatif à la P° vendue.
Or : RT = Recette totale = quantité vendue prix unitaire de vente (RM)
La recette totale est égale au CA du producteur.
CT = Coût total = quantité vendue coût moyen de P° (CM, coût unitaire)
Soit algébriquement :
Or, on sait que le prix de vente s'impose au producteur (price taker), et que ce prix d'équilibre, pour la firme, est atteint quand la
recette marginale est égale au coût marginal (càd le prix "limite" auquel l'entreprise est prête à vendre, son "prix de réserve", en
deçà duquel elle refuse de vendre car son profit serait négatif (dans la mesure où le Cm deviendrait > à la Rm).
En d'autres termes, on aboutit au résultat suivant :
=> En CPP, la recherche de la max° du profit par les firmes d'une part, et l'existence d'un prix dicté par le marché d'autre part, font
que le producteur MAXIMISE SON PROFIT TOTAL en produisant les Qtés pour lesquelles il y a identité entre
le prix d'équilibre, la recette marginale et le coût marginal.
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Recette marginale (Rm) = coût marginal (Cm) = prix de vente du marché (P)
2. Démonstration approfondie
Par son activité, l'entreprise réalise des recettes :
• la RECETTE TOTALE (RT) de l'entreprise représente son CA, càd les quantités vendues (Q) prix de vente
(PV) : soit RT = Q PV
Exemple : une entreprise qui produit 100 paires de chaussures à 100 € la paire, réalise une recette totale de 10 000 €.
• la RECETTE MOYENNE (RM) de l'entreprise est la recette totale rapportée aux quantités vendues :
Soit RM = RT / Q
soit (Q PV) /Q soit PV
La recette moyenne de la firme est donc égale au prix de vente du bien.
Exemple : même exemple : une entreprise produit 100 paires de chaussures à 100 € la paire, soit une RT de 10 000 €.
La RM est de : 10 000 / 100 = 100 €, soit le prix de vente.
• la RECETTE MARGINALE (Rm) est la variation de la recette totale induite par la variation d'une unité
produite supplémentaire.
Soit Rm = ( recette totale) / ( production)
Soit Rm = (RT1 – RT0)/(Y1 – Y0)
Exemple : si l'entreprise doit produire 110 paires de chaussures, sa RT est de 11 000 € (soit 110 paires 100 € unitaire =
110 000 €). La Rm est donc égale à (11 000 – 10 000)/(110 – 100) = 100 €, soit également le prix de vente.
Л total de l'entreprise = différence entre la recette totale (RT) et le coût total (CT), soit RT – CT.
Л moyen de l'entreprise (Л unitaire) = différence entre la recette moyenne (RM) et le coût moyen (CM), soit RM – CM.
Ou encore Л total de l’entreprise = Л moyen Qtés vendues
3. Représentation graphique
ANNEXE 7
Lecture du graphique :
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L'entreprise a intérêt à produire tant que sa Rm (càd l' de la RT induite pat une unité de P° supplémentaire) est > à son Cm (càd
l' du CT induit par une unité de P° supplémentaire).
La courbe de Cm doit donc toujours être en dessous de la droite de Rm, soit ici pour les quantités produites
comprises entre Q1 et Qe.
Dès que sa Rm devient égale à son Cm, l'entreprise réalise un profit marginal nul : elle n'a plus intérêt à
produire et vendre davantage : elle maximise son profit total ici au point E, càd lorsque Rm = prix de vente =
Cm.
ED mesure le profit unitaire, càd le profit moyen (soit comme vu précédemment RM – CM) ;
BD représente les quantités produites optimales (Qe) ;
Et le rectangle ABDE le profit total réalisé par l'entreprise (soit le profit moyen quantités optimales à vendre =
profit total, comme vu plus haut).
Lecture : l'existence de profits sur le marché attire de nouveaux concurrents, qui entrent sur le marché librement (hypothèse de la
CPP). L'entrée de nouvelles entreprises sur le marché fait que l'O : les quantités échangées passent de Q1 à Q2 et à Q3.
Cette concurrence accrue fait le prix d'équilibre, respectivement à un niveau de départ P1, puis P2, puis P3.
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Le profit de l'entreprise dans ce contexte d' de la concurrence et de des prix :
ANNEXE 9
Lecture : L'entreprise répercute les nouveaux prix du marché (+ bas) pour calculer son profit, et déterminer les quantités optimales
à offrir au marché.
Le profit était maximal en P1 (Rm = Cm).
En P2, le profit se réduit, ainsi que les quantités vendues par l'entreprise (Q2) (ce qui est normal : O sur le marché => prix et
O individuelle de chaque producteur, qui se partagent désormais le marché).
En P3, le profit est nul : le prix d'équilibre se fixe au minimum du CM (point A) : = seuil de rentabilité : en deçà de ce niveau
de prix, l'entreprise réalise des pertes (car à ce moment, on aurait un CM (coût unitaire) > au prix du marché, càd à la Rm
et la RM, càd qu’elle ferait un profit moyen négatif.
Solution : Si l’entreprise veut/peut produire plus, elle doit changer de structure, en investissant dans de nouvelles usines
de P°, pour retrouver des rendements croissants et des coûts décroissants.
CONCLUSION
Ce modèle de CPP constitue le cadre d'analyse de la microéconomie, et permet d'étudier à la fois le comportement du
consommateur, celui du producteur, et l'ajustement du marché pour déterminer le prix d'équilibre, càd le prix de vente qui permet
d'égaliser les quantités offertes et les quantités demandées, de sorte à ce que la majeure partie des opérateurs sur le marché
(vendeurs et acheteurs) soit satisfait.
Limite : ce modèle impose des hypothèses de base très restrictives, qui se retrouvent très rarement dans la réalité. En effet, les
structures du marché actuellement sont quasiment toutes des structures de concurrence imparfaite, à un degré + ou – poussé
(monopole, oligopole).
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