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"TEHZIBOUL ISLAM" OU " CODE DE LA VIE MUSULMANE.

"

Par Allamâ Mouhammad Bâqir Al Majliçi


Aalallahou Maqâmahou
Traduit par Moulla Nissarhoussen RAJPAR

C'est un gros livre : 12 parties de 12 Chapitres soit 144 chapitres à traduire.

Au Nom d'Allah Le Très Miséricordieux Le Tout Miséricordieux

Chapitres 1

Les règles concernant le port des vêtements et chaussures

I.- La décence et la parure des vêtements


II.- Les vêtements Haraam
III.- Les vêtements de coton, de laine et autres fils
IV. - Les couleurs abominables ou recommandées pour les habits
V. - Hadith
VI. - Les vêtements réservés aux femmes
VII. - Les pratiques du turban
VIII. - Les pratiques du pantalon
IX. - La coupe et couture et le port de nouveaux habits
X. - Les pratiques de s'habiller et de se déshabiller
XI. - Couleurs des chaussettes et chaussures ainsi que leurs conditions
XII. - Les pratiques des chaussettes, des sandales et des chaussures

Chapitres 2

Les règles concernant les parures pour les hommes et les femmes,
le khôl, la teinture et la vision dans un miroir

I.- Les bienfaits du port de la bague et ses pratiqes


II.- De quoi doit être faite la bague
III. - Les bienfaits de l’AQIQ ou l’agate
IV.- Les bienfaits de Rubis, de Jade et de l’Emeraude
V.- Les bienfaits de Firouza et de Jaz’é Yâmani (Aqîq de Yémen)
VI.- Les bienfaits de Dourré Najaf, de Hadhidé Chine et autres Gemmes
VII.- Que faut-il graver sur les pierres
VIII. - Porter des bijoux en or et en argent, et les faire porter par des femmes et enfants
IX.- Les bienfaits du Khôl
X. - Les bienfaits de regarder dans le miroir
XI.- Les bienfaits de la teinture pour les femmes et hommes
XII.- Les qualités de la teinture et ses bienfaits

Chapitres 3

Les manières de manger et de boire

I. - Les ustensiles permis et non permis pour la vaisselle et pour d’autres fonctions.
II. - Le Savoureux - La permissivité de manger, les méfaits de l’avidité et la désapprobation
de la gourmandise
III. - Les heures de repas et les bonnes manières
IV.- Les Bienséances lors du repas
V. – Les Prières à réciter à l’heure du repas
VI.- Les manières à observer après le repas
VII.- L’importance des Galettes, du Sattou, de la Viande, du Ghee, ...
VIII. - Avantages des céréales, des fruits et légumes, ainsi que de tous les produits
alimentaires.
IX - L'accueil des Croyants chez soi : ses bienfaits et ses manières
X - Se curer et se nettoyer les dents : ses bienfaits et ses manières
XI - L'eau : ses variétés et ses bienfaits
XII - Les manières pour boire l'eau

Chapitres 4

L'importance du Nikah

I - L'importance du Nikah et ses mérites. La condamnation du célibat et de l'ascétisme.


II – Les types de femmes : les bonnes et les mauvaises
III. - Le Nikah, ses manières et son intention
IV. - La nuit des noces et les relations intimes : ses manières et règlements
V.- Les Prières et Invocations à effectuer lors de l'arrivée de la mariée au domicile de son mari

et au moment des rapports intimes


VI. - Les devoirs réciproques du mari et de la femme et leurs règlements
VII. - Les Invocations pour la conception et les bienfaits des enfants
VIII. - La période de la grossesse : L'accouchement et les noms des enfants
IX. - Aqiqà ainsi que le rasage de la tête et ses manières
X. - La circoncision ou le Khatna et la perforation des oreilles.
XI. - Les règles d'observation de l'allaitement des enfants, de leur éducation et de leurs droits
XII. - Les devoirs des enfants envers leurs parents et l'obligation du respect et de la révérence

Chapitres 5

Les manières de se nettoyer les dents, de se peigner les cheveux,


de couper les ongles et de se raser la tête

I. - Les avantages de se nettoyer les dents ou le Miswak


II. - Se raser la tête : ses avantages et ses manières
III. - Les règlements concernant les cheveux des hommes et des femmes
IV. - Tailler la moustache – Couper les bouts
V. - Les manières de laisser pousser la barbe
VI. - Les bienfaits des poils blancs et la prohibition de les arracher
VII. - Couper les poils du nez et s'amuser avec sa barbe
VIII. - Les Bienfaits de couper les ongles
IX. - Couper les ongles : ses manières et ses moments
X. - Les cheveux, les ongles et les objets dignes d'être enterrés
XI. - Les Bienfaits de peigner les cheveux et la barbe
XII. - Les manières de se coiffer les cheveux et les types de peignes

Chapitres 6

Sentir le parfum et les fleurs - L'application de l'huile sur le corps

I. - Les raisons de la création de l'odeur sur la terre.


II. - Les Bienfaits de l'odeur et ses manières
III. - L'aversion pour le refus du parfum
IV. - Les Bienfaits de musc, de l'ambre et du safran
V.- Les Bienfaits de Ghalia (huile à base de musc et d'ambre)
VI. - Les avantages de l'application de l'huile sur le corps et ses bonnes manières
VII. - Les avantages de l'huile essentielle de violette et de l'huile d'amande douce
VIII. - Les avantages de l'huile de Bakayne et de Jasmin
IX. - Les avantages des autres huiles
X. - Les avantages de l'encens, ses variétés et ses manières
XI. La distinction de la fleur de rose, de l'eau ou de l'extrait de rose et d'autres fleurs
XII. Les manières pour sentir les fleurs

Chapitres 7

Aller aux salles de bains, se laver la tête et le corps, appliquer le ''Nourah''ou les
produits dépilatoires,
accomplir certains Ghousl et leurs manières

I. - Les avantages d'une salle de bain


II. - Les manières relatives à la salle de bain et les Invocations le concernant
III. – Ce qu’il faut faire dans le Hammam
IV. – Les avantages de laver la tête et le corps, et d’enlever les mauvaises odeurs
V.– Les bienfaits de laver sa tête avec de l’eau mélangée à certaines plantes
VI.– Les bienfaits de la crème dépilatoire
VII.– Raser les poils des aisselles
VIII. – Le temps maximum pour retarder l’application de la crème dépilatoire
IX.– Les Invocations au moment de l’application de la crème dépilatoire
X. – Les moments et les manières de l’application de la crème dépilatoire
XI. – Les avantages de l’application du Henné après celle du Nourah
XII. – Les manières du Ghousl Joummah et les autres Ghousl

Chapitres 8

Dormir, se réveiller et aller aux toilettes. Leurs manières et avantages

I. – Le temps du sommeil
II. – Accomplir le Woudhou avant d’aller au lit
III. – Les bienséances à observer avant d’aller au lit et le lieu du sommeil
IV. – Les manières pour dormir
V. – Les Versets du Qour’an et les Douas à réciter avant d’aller au lit
VI. – Les terreurs nocturnes du sommeil, des rêves effrayants, le besoin d’un bain, et leurs
solutions
VII. – Le remède du trouble du sommeil et les Douas pour se réveiller durant la seconde
moitié de la nuit
VIII. – Les Prières et Invocations destinées à avoir de bons rêves, les manières du réveil et du
sommeil, les moyens pour bénéficier de l’honneur et la bénédiction de voir le Saint Prophète
(saww) et l’Imam Ali (as) dans le rêve
IX. – Les vrais et les faux rêves et leurs interprétations
X. – Les manières en état de veille et les désavantages du sommeil excessif
XI. – Les manières pour aller aux toilettes
XII. – Comment et Où s’asseoir et aller pour déféquer ou uriner. Quels sont les endroits
réprouvés
Chapitres 9

Les bonnes manières et les différentes règles de la vie sociale


Leurs concepts - Les droits et devoirs distincts

I. Le statut concernant les relations familiales


ainsi que celles entretenues avec les serviteurs et les servantes
II. Les droits des voisins, des orphelins et des membres de sa Communauté
III. Les droits des amis et des frères dans la Foi
IV. Les droits et devoirs entre les Croyants
Et les bons comportements avec les êtres humains

"TEHZIBOUL ISLAM" OU " CODE DE LA VIE MUSULMANE."

Par Allamâ Mouhammad Bâqir Al Majliçi Aalallahou Maqâmahou

Traduit par Moulla Nissarhoussen RAJPAR

Chapitre premier

Les règles concernant le port des vêtements et chaussures

I.- La décence et la parure des vêtements

Il ressort de nombreux Hadiths authentiques que le port, selon son rang et ses moyens, des beaux

habits, propres et corrects, acquis par la voie licite ou Halaal, fait partie des Traditions du Saint
Prophète (Sounnaté Rassoul) et des actions en vue de l’amour d’Allah. Et, si quelqu’un ne peut les

acquérir d’une façon honnête ou Halaal, il doit se satisfaire de ce qu’il possède. Le désir de se

procurer des habits variés (des vêtements de luxe ou de marque) ne doit pas apporter des entraves à

l’exercice de ses pratiques religieuses ou le conduire à désobéir Allah.

Celui à qui Allah accroît ses ressources financières ou le « Rôzî » peut manger, s’habiller, dépenser,

entretenir de bonnes relations avec ses frères de foi, selon ses capacités et celui dont les revenus sont

maigres ne doit jouir que de ce qu’il détient et doit éviter de s’acheminer vers l’illicite ou le Haraam et

la prodigalité ou le gaspillage.

H° Imam Ja’afaré Sadiq (a.s) affirme que lorsque Allah octroie Ses Bienfaits à Son noble serviteur et

que leur effet se manifeste en lui, celui-ci sera considéré étant l’ami de Dieu et figurera parmi ceux

qui en sont reconnaissants à leur Seigneur. Mais, si rien ne l’affecte, il sera, alors, tenu pour Son

ennemi et se retrouvera au milieu des ingrats.

H° I° Ali Riza (a.s) s’asseyait, en été, sur une espèce de toile de sac en jute et, en hiver, sur une natte

de paille, de feuilles de dattier ou de tiges de jonc. Il portait des vêtements rudes lorsqu’il se trouvait

chez lui et, pour faire valoir les Bienfaits Divins, il s’habillait d’un costume somptueux pendant ses

sorties.

H° I° Ja’afaré Sadiq (a.s) déclare qu’Allah aime celui qui s’embellit, qui se fait beau et déteste celui

qui se précipite dans l’abattement ou s’habille comme un malheureux. Il désire voir l’effet de Ses

Bienfaits parmi Ses serviteurs à ce qu’ils s’habillent bien, se parfument, nettoient leur maison, les

gardent propres, ainsi que leur cour et leur environnement, et allument la lampe avant le coucher du

soleil, ce qui éloigne d’eux la pauvreté et augmente leurs moyens de subsistance.

Un Soufi du nom de Soufyan Saori (un des leaders de l’école de la pensée Ascétique) pénétra, un

jour, dans la Mosquée Masjid al Harâm à la Mecque et, y apercevant H° I° Ja’afaré Sadiq (a.s) assis

dans un lieu, vêtu des habits éclatants, s’adressa à ses compagnons que : « par Dieu ! Je vais le voir

pour lui reprocher sa tenue. »

En prononçant ces mots, il s’approcha de l’Imam (a.s) et lui déclara que : « Ô le fils du Messager ! Ni

l’Envoyé de Dieu, ni vos parents et ancêtres ne s’habillaient de telle sorte !


- Le Messager d’Allah vivait à l’ère de la pauvreté alors que la nôtre est celle de la richesse (notre

société est économiquement prospère), lui répondit l’Imam (a.s). Les gens pieux méritent le plus de

dépenser les Bienfaits de Dieu, » ajouta-t-il. En tenant ce langage, il récita le 32è Verset de la 7è

Sourate Al Aaraf du Saint Coran :

« QOUL MAN HARRAMA ZIINATILLAAHIL LATII AKHRAJÂ LI IBAADIHII WATTAYYIBAATI

MINAR RIZQ :

(Ô Prophète !) Dis, qui a interdit la parure de Dieu – qu’Il a produite pour Ses serviteurs - ainsi que

les excellentes nourritures ? »

A l’appui de cette Parole Divine, l’Imam (a.s) continua : « bien que nous soyons les mieux placés pour

partager les Grâces d’Allah, toutefois, ô Souri ! Ce vêtement que tu aperçois sur moi, je ne le porte

que pour les convenances de ce monde. »

Il enleva, ensuite, sa robe et lui montra, sur son corps, sa tenue austère, en déclarant que : « celle-ci

est destinée à mon âme tandis que le costume d’apparat est réservé aux honneurs mondains. »

L’Imam voulut, donc, signifier que ce vêtement grossier le protège de la fierté et constitue, pour lui,

une source du rappel constant d’Allah.

A la suite de cette affirmation, l’Imam (a.s) tendit sa main et souleva la vieille soutane de Soufyan

Souri qui cachait le beau costume dont il s’était habillé et lui lança ces mots : « ô Souri ! Malheur à toi

! Tu te couvres, au-dedans, de cet habit pour ton confort et enfiles, au-dehors, ce vêtement fatigué

pour dorer la pilule ! »

L’Imam lui fit comprendre que cet état dépenaillé n’est qu’une fausse démonstration et un signe

d’hypocrisie.

II.- Les vêtements Haraam


Le port des vêtements en soie pure et en or filé est illicite ou Haraam aux hommes. Par précaution, le

bonnet ou les plus petits habits qui ne peuvent pas servir à cacher les parties intimes ne doivent pas

être du tout en soie pure, de même que ceux qui pourraient faire partie du vêtement, comme les

ficelles du pantalon, les bordures du costume ou les fanfreluches. (La doublure qui couvre

entièrement ou partiellement le vêtement est illicite.)

Pour les habits fabriqués à partir du coton, de la laine ou d’autres fils mélangés à de la soie, celle-ci,

de préférence, ne doit pas être supérieure au dixième de la matière principale.

Même les garçons Non Bhâligh ou n’ayant pas atteint l’âge adulte islamique (par précaution, moins

de 13ans, note du traducteur) doivent être retenus à ne pas porter des objets en or et des vêtements

en soie pure. Le Messager de Dieu disait à l’Imam Ali (a.s), le Prince des Croyants, de ne pas arborer

une bague en or car l’or sera votre parure au Paradis et de ne pas se vêtir des habits en soie car ceux-

ci seront votre tenue dans le Jardin des Délices (l’Imam Ali a.s. ne portait ni l’or, ni la soie sur lui,

cette recommandation n’était, bien sûr, destinée qu’aux autres).

Certaines personnes se sont permises de demander au 6è Imam, H° Ja’afaré Sadiq (a.s), si elles

pourraient orner les membres de leur famille des bijoux en or.

«Habillez-en vos épouses et vos servantes, mais éloignez-en vos enfants mâles non Bhâligh comme

vous-même, » leur répondit le Successeur du Saint Prophète.

III.- Les vêtements de coton, de laine et autres fils


Le Prince des Croyants, l’Imam Ali (a.s), recommande de porter des habits de coton car ceux-ci

constituent la tenue du Saint Prophète (saw) et la nôtre, ses Ehloul-Bayt. Le Messager d’Allah ne

s’habillait pas, sauf en cas de besoin, de vêtements en laine.

Une autre tradition rapporte de Houssein Ibn Kaçir qu’il vit, un jour, Hazarat Imam Ja’afaré Sadiq

(a.s) dans des habits austères, recouverts d’un vêtement de laine.

« Que je me sacrifie sur vous ! Ne tenez-vous pas les habits de laine comme étant détestables ? Lui

demandai-je.

- Mon grand-père, l’Imam Zainoul Abidhine (a.s), portait des habits de laine, mais lorsqu’il se levait

pour accomplir le Salât, il mettait des habits de coton rude et je ne fais que le suivre, » répondit le

Saint Imam (a.s) (pour dissiper ce malentendu.)

IV. - Les couleurs abominables ou recommandées pour les habits

Le Messager d’Allah (saw) déclare : « habillez-vous de vêtements blancs car celui-ci est la meilleure

des couleurs et elle est pure ; de même, recouvrez vos morts du linceul blanc. »

Hafas Mouzan raconte que : « j’ai remarqué H° Imam Ja’afaré Sadiq (a.s) accomplir le salât entre la

tombe sainte du Messager d’Allah (saw) et sa chaire bénie, vêtu des habits de couleur moins claire,

c’est-à-dire, jaunes. »

Hakam Ibné Atbâ raconte, de sa part, que : « je me suis rendu chez l’Imam H° Mouhammad Baqir

(a.s) et ai aperçu qu’il s’était habillé des vêtements de couleur rouge sombre. A cette occasion,

l’Imam s’adressa à moi : ô Hakam ! Que dis-tu à propos de cette tenue ?


- Ô mon Maître ! Que puis-je vous dire concernant ce que vous portez sur votre corps, répondis-je.

Certes, nous regardons d’un très mauvais œil les jeunes qui, parmi nous, s’habillent des vêtements de

cette couleur, ajoutai-je.

- Je me suis vêtu des habits de cette couleur rouge parce que je deviens gendre de fraîche date,

m’expliqua l’Imam (a.s). »

Younous rapporte que :« J’ai vu H° Imam Reza (a.s) vêtu d’un Tchador ou d’un manteau de couleur

bleue. »

Hasan Ibné Ziad relate que : « j’ai découvert H° Abû Jaafar, Mouhammad Baqir (a.s), habillé dans

une tenue rose. »

Mouhammad Bîn Ali décrit que : « j’ai aperçu H° Imam Mousa al Kazim (a.s) porter des habits de

couleur grise. »

Aboûl Aoulâ raconte que : « j’ai vu H° Imam Jaafar Sadiq (a.s) se draper dans un costume de tissu

yéménite de couleur verte. »

Il est rapporté dans un Hadith que quelqu’un demanda à H° Imam Ja’afaré Sadiq (a.s) s’il peut se

couvrir la tête d’un bonnet noir pendant l’accomplissement du Salât.

« Ne mettez pas un bonnet de cette couleur, répondit l’Imam (a.s), car elle est celle des habits du

peuple de l’Enfer. »

H° Le Saint Prophète de l’Islam (saw) déclare : « à l’exception de ces trois pièces d’habillement, à

savoir : les chaussettes, le turban et le Tchador ou la toge, tout vêtement de couleur noir est à haïr. »

V. - Hadith
Hazrat Imam Ja’afaré Sadiq (a.s) rapporte que Hazrat Amiroul Moaménine (a.s) partit au marché et

acheta trois vêtements pour un « Achrafy » : une tunique arrivant jusqu’aux genoux, un pagne de la

taille jusqu’à mi-jambes et une toge couvrant la poitrine, par devant, et descendant plus bas que la

ceinture, par derrière. Enfin, il leva ses mains vers le ciel, loua Allah pour ces faveurs et rentra dans

sa chambre.

Hazrat Imam Jaafaré Sadiq (a.s) déclare que la partie du vêtement qui, de la cheville, touche le sol,

appartient au feu de l’Enfer.

Hazrat Imam Moussa Kazim (a.s) énonce que lorsqu’ Allah demanda à Son Prophète « Va çiyabaka fa

tah-hir » : Et, tes vêtements, purifie (Sourate 74, Verset 4), les vêtements du Saint Prophète (saw)

étant toujours en état de propreté et de pureté totale, Il voulait signifier de garder hauts ses habits

afin d’éviter que l’impureté ne les touche.

Hazrat Imam Mouhammad Baqir (a.s) affirme que le Messager d’Allah (saw) avait déclaré à une

personne que : « fais attention à ce que ton pantalon et ton manteau ou ta chemise ne descendent pas

trop bas car ceci est le signe de la fierté et Allah n’aime pas les gens orgueilleux. » C’est un récit

authentique.

VI. - Les vêtements réservés aux femmes

Les vêtements destinés aux femmes, tels le Tchador (qui couvre de la tête aux pieds), le voile, le

hidjab, la « bourquà », la voilette qui cache le visage ou le « maqnà » etc…sont « Haraam » ou illicites

aux hommes. De même, les habits réservés uniquement aux hommes, tels le bonnet, le turban, la

houppelande, la soutane, etc…sont « Haraam » ou illicites aux femmes et ceux par lesquels les

Incrédules, les Juifs ou les Chrétiens sont identifiés comme, par exemple, la cape juive, ne sont

permis ni aux hommes, ni aux femmes.


Hazrat Imam Mouhammad Baqir (a.s) souligne qu’il n’est pas autorisé aux femmes de se parer en

homme car le Messager d’Allah (saw) a maudit aussi bien les hommes aux manières efféminées que

les femmes aux façons masculines.

Cette tradition vient de l’Imam Ja’afaré Sadiq (a.s) qu’Allah Le Très Haut révéla à l’un de ses

Prophètes : « annonce aux Croyants de ne manger comme Mes ennemis, ni s’habiller comme eux, ni

suivre leurs pratiques ou adopter leur style de vie et les traditions qui sont propres à leur culture, si

non ils seraient aussi rangés parmi Mes ennemis. »

VII. - Les pratiques du turban

Enrouler le turban autour de la tête est recommandé. Laisser tomber un bout par devant et l’autre

bout par derrière, suivant la tradition des descendants du Saint Prophète, les «Sadates» de Médine,

La Ville des Lumières, est «Sounnat» ou recommandé.

Cheik Shahid Alaïhir Rahmah affirme qu’il est recommandé d’enrouler le turban pendant qu’on est

debout.

Le Messager d’Allah (saw) déclare que le turban constitue la couronne des Arabes. Lorsqu’ils

abandonneront cette coiffure, Allah anéantira aussi leur dignité.

Hazrat Imam Ja’afaré Sadiq (a.s) dit : « celui qui porte le turban sans se conformer au style de «

Tahtoul Hanak » c’est-à-dire laisser pendre les deux bouts de deux côtés du corps (comme ci-dessus

indiqué) et qu’il attrape une maladie incurable, il ne devra blâmer que lui-même. »
VIII. - Les pratiques du pantalon

Il est rapporté de Hazrat Abâ Abdillah (a.s) qu’Allah annonça au Prophète,

H° Ibrahim (a.s), de mettre un voile entre le sol et ses parties intimes. Il confectionna, donc, une

culotte couvrant de la ceinture jusqu’aux genoux.

Il est écrit dans le livre du nom de Fiqha oul Riza que : «soyez assis pendant que vous vous habillez

du pyjama ou du pantalon et ne restez pas debout car ceci est, souvent, la cause des difficultés et

maladies. Récitez ce Dhûa au moment de vous vêtir :

Bismillaah Allahoumas-tour a’wratiî walaa tahatikkaniî fiî a’ras’aatil qiyaamah va a-yffa

farajaniî walaa takhla-â anniî ziînatal iîmâan.

(Au Nom d’Allah ! Ô Allah ! Couvre mes parties intimes - ma nudité, que je ne sois pas déshonoré le

Jour du Jugement Dernier, accorde-moi la faveur de la chasteté et n’enlève pas de moi la parure de

ma foi !) »

Hazrat Amiroul Moaménine (a.s) déclare que les Prophètes d’Allah mettaient, d’abord, la tunique

pour s’habiller et, le pantalon, ensuite.

IX. - La coupe et couture et le port de nouveaux habits

L’Imam Hazrat Mouhammad Bâqir (a.s) déclare que : «celui qui s’habille d’un nouveau vêtement

récitera le Dhûa suivant :


Allaahoummaj al-hou sawbâ youmnine wa touqane wa barakatine, Allaahoummar-

zoukniî fiîhi housnâ ibhâatikâ wa aamalane li taa’tika wa adhââ shoukri

niâ’matikâ, Alhamdhou lillaahil laziî kasâaniî mâa ouvâari bihiî awratiî wa ata

jammalou bihiî finnaass.

(Ô Allah ! fais de ce vêtement une faveur, une vertu, une bénédiction ! Ô Allah ! Que je puisse bien

accomplir Ton adoration aussi longtemps que je porte cet habit, me conformer à Tes ordres, Te

remercier de Tes faveurs. Toutes les louanges appartiennent à Allah qui m’a offert un vêtement si

grand que je puisse m’en couvrir et il me donne le charme - la parure - parmi les gens). »

Hazrat Amir, l’Imam Ali (a.s) raconte que le Messager d’Allah m’a enseigné ce Dhûa que je récite au

moment de m’habiller d’un nouveau vêtement :

Alhamdhou lillaahil laziî kasaaniî minal libhaasi maa ata-jammalou bihiî finnaass,

Allahoummaj-al haa siyaabhâ bharakatine ass-aafiîhaa li marzaatikâ wa

aa’mourou fiîhaa massaâjidhakâ

(Toutes les louanges à Allah Qui m’a donné un vêtement pour m’habiller, celui-ci m’offre le charme

parmi les gens. Ô Allah ! Fais de cet habit l’objet de bénédiction pour que tout ce que j’entreprenne,

en me le couvrant, soit la recherche de Ta satisfaction, ainsi que l’élégance de Tes Mosquées – que je

me prosterne devant Toi par celle-ci !)

L’Imam ajouta que celui qui récitera ce Dhûa au moment de s’habiller verra ses péchés pardonnés.

Dans un autre Hadith, l’Imam recommande de réciter, au moment de se vêtir d’un nouvel habit :

Laa Ilaaha Illallaahou Mouhammadhoun Rassouloullah

(Il n’y a de Dieu sauf Allah et H° Mouhammad –saw- est Son Messager),

pour que vous soyez à l’abri de tous les malheurs et que votre temps passe dans la joie jusqu’au

dernier fil de ce vêtement.

Il est rapporté de l’Imam Ali Riza (a.s) que lorsqu’il désirait porter une nouvelle tenue, il la plaçait sur

son côté droit, demandait qu’on lui apporta un verre d’eau sur lequel il récitait dix fois, chacune : la
Sourate Al Ikhlas, Ayatoul Koursi et la Sourate Al Kafiroun, aspergeait cette eau sur celle-ci

et déclarait que : «celui qui agira ainsi verra sa subsistance (le Rôzi) s’accroître jusqu’au dernier fil.»

Hazrat Imam Ja’afaré Sadiq (a.s) affirme que «celui qui souhaite se vêtir d’un nouvel habit prendra

une coupe d’eau sur laquelle il récitera 36 fois la Sourate Al Qadr et lorsqu’il parviendra au

Verset : TANAZZALOUL MALAYKATO, il aspergera cette eau sur cet habit dont il s’en couvrira,

après avoir répété cette action 36 fois et avant d’accomplir une Prière de deux Rakates de Salat de

remerciements à Allah (le Namazé Shoukranâ). A la fin de ce Salat, il prononcera le Dhûa suivant :

Alhamdhou lillaahil laziî razakaniî maa atajammalou bihiî finnass wa ouvari bihiî

awrati va ouswalli fihiî li rabbhiî.

(Toutes les louanges appartiennent à Allah qui m’a accordé une telle chose que je trouve, par elle, la

beauté – le charme parmi les gens, elle couvre mes parties intimes et j’en accomplis l’adoration de

mon Seigneur !)

Il remerciera, en outre, Allah pour que son « Rozî » ou la subsistance s’accroisse jusqu’au dernier

morceau de ce vêtement.

X. - Les pratiques de s’habiller et de se déshabiller

Le Messager d’Allah (saw) indique qu’il est, chaque fois, abominable de rester nu, le jour comme la

nuit.

Hazrat Le Prince des Croyants déclare que, chaque fois qu’un homme se met à nu, le Satan désire le

noyer dans le péché. Il ajoute, en outre, que lorsqu’un homme s’assied au milieu des gens, il ne lui

convient pas de faire apparaître ses cuisses. L’Imam stipule, par ailleurs, de prononcer

«BISMILLAH» (par le Nom d’Allah) au moment de se déshabiller.


Selon Hazrat Imam Muhammad Baqir (a.s), le voile (ou le Maqnà) de Hazrat Fatimah (a.s) était si

large qu’il descendait jusqu’aux mi-bras (coudes). «Toutes les femmes doivent porter un voile

semblable,» dit-il.

Et, suivant Hazrat Imam Ja’afaré Sadiq (a.s), un voile et une tenue qui font transparaître le corps

sont Haraam ou illicites aux femmes Musulmanes.

Une autre Tradition rapporte qu’une personne demanda à l’Imam Hazrat Moussa Kadhim (a.s) :

«Est-ce que le fait de posséder dix vêtements constitue la prodigalité ?

- Non, lui répondit l’Imam (a.s) ; pour son soin (afin d’être frais et propre), le nombre élevé est

meilleur. Toutefois, la prodigalité n’apparaît que lorsqu’ils sont déposés dans un lieu sale, au lieu

d’être bien entretenus. »

Hazrat Amiroul Moaménine, l’Imam Ali (a.s), le Prince des Croyants, affirme que le port des

vêtements propres et sans tache éloigne les peines et tristesse et agrée les Salats (Prières).

Et, suivant Hazrat Imam Jaa’far Sadiq (a.s), celui qui s’habille d’un sous-vêtement rapiécé et des

chaussures déchirées recousues et transporte de ses propres mains les fournitures de son foyer sera

éloigné de l’arrogance.

XI. - Les couleurs des chaussettes et chaussures ainsi que leurs conditions

La meilleure couleur pour les sandales et chaussures est le jaune, suivi par le blanc, tandis que pour

les chaussettes, elle est du noir, tandis que le rouge est excellent pendant le voyage, mais abominable

chez soi.
Hazrat Amiroul Moaminine (a.s) énonce que le port des bonnes chaussures propres défend le corps

de ses peines, l’ablution et le Salât sont agréés car les chaussures correctes protègent les pieds de

toute souillure.

Selon Hazrat Imam Ja’afar Sadiq (a.s), la première personne qui porta les chaussures aux pieds est le

Prophète, H° Ibrahim (a.s).

Il déclare, en outre, que les chaussures dont la semelle est entièrement plate appartiennent aux Juifs.

De nombreux Hadiths relatent leur abomination.

Il est rapporté que les chaussures noires sont à éviter car elles diminuent la vue, ainsi que la vitalité

de la personne et lui apportent du chagrin. Le port des chaussures jaunes est conseillé car celles-ci

augmentent le pouvoir visuel.

Sarraf raconte que je me suis rendu chez l’Imam Hazrat Ja’afar Sadiq (a.s) avec des chaussures

blanches aux pieds. L’Imam (a.s) me demanda :

«Portes-tu ces chaussures par inadvertance ou intentionnellement ? »

Avant que je lui réponde, l’Imam (a.s) continua :

«Celui qui se dirige au marché pour acheter des chaussures blanches recevra, avant qu’elles s’usent,

des biens à l’improviste. »

Il confirme ces déclarations de l’Imam (a.s) en affirmant que ses souliers n’étaient pas encore

détériorés qu’il reçut, d’une façon inattendue, cent «Ashrafis» (pièces de monnaie en or de l’époque)

dont il n’y avait jamais pensé.

XII. – Les pratiques des chaussettes, des sandales et des chaussures


Une Tradition authentique rapporte de l’Imam Mouhammad Bâquir (a.s) et de l’Imam Ja’afaré Sadiq

(a.s) qu’au moment de se chausser, commencez par le pied droit en terminant sur le pied gauche,

tandis que pour se déchausser, enlevez d’abord le pied gauche et, ensuite, le pied droit.

Ils ajoutent, par ailleurs, que celui qui marchera sur la voie avec une seule chaussure au pied, laissant

l’autre pied nu, sera tourmenté par le Satan et deviendra la proie de la folie.

Abdoul Rahman Ibn Kaçir raconte que je me trouvais en compagnie de Hazrat Imam Ja’afaré Sadiq

(a.s) lorsque les lacets de ses chaussures bénies se brisèrent. Je sortis de mes poches de nouveaux

lacets que je nouai sur celles-ci. Pendant tout ce temps, le Saint Imam (a.s) s’appuya sur mes épaules

par ses mains bénies et déclara que : «celui qui donne l’appui à un Croyant pendant que ses

chaussures se réparent, Allah le fera sortir de sa tombe le Jour du Jugement Dernier en lui accordant

une chamelle rapide sur laquelle il prendra place pour se diriger vers le Paradis. »

Abdul Rahman Ibn Ali Abdoullah rapporte que je rendis visite à une personne en compagnie de

l’Imam Ja’afaré Sadiq (a.s). En arrivant à l’endroit, l’Imam (a.s) enleva ses chaussures et déclara : «

enlevez vos souliers lorsque vous vous asseyez, ainsi vos pieds se reposeront. »

On rapporte que Le Messager d’Allah (saw) a déclaré abominable le fait de marcher sur le chemin

avec une seule chaussure aux pieds et de nouer les lacets de ses chaussures en position debout (en

vérité, il est Makrouh ou détestable de se chausser, en position debout, des souliers dont les lacets

sont à nouer).

Dans le Kitab oul Najat du livre Makarimoul Akhlaq (le chapitre du Salut), il est formulé de s’asseoir

au moment de mettre ses chaussettes et chaussures, de même que réciter le Dûa suivant :

«Bismillaahi Allaahoummà swalli alà Mouhammadine wa Aali Mouhammad,

Allaahoummà wat’ta- iî qadhamayyà fiddhouniyaa wal aakhirà, wa sabbhit

houmaa alas siraatiî yawma tazillou fiihil aqdhaam. »

(Ô Nom d’Allah ! Ô Allah ! Répands Tes Bénédictions sur H° Muhammad – saw - et sa Sainte

Descendance et tiens ferme mes pieds dans ce monde comme dans l’au-delà ! Et Tu rends intrépides

les miens, le Jour où les pieds se trébucheront sur le Pont de la Sirât !)


Et de se tenir debout au moment de les enlever et prononcer le Dûa suivant :

« Bismillaahi Alhamdhou lillaahil laziî razakaniî maa aqiî bihiî qadhamayya minal

ada’a, Allaahoumma çabbhit humaa alaa siraati’kà walaa touzilla houmaa alaa

siraatikas sawiyyà »

(Ô Nom d’Allah ! Toutes les louanges appartiennent à Allah qui m’a donné un tel objet que celui-ci

sert à protéger mes deux pieds du mal ! Ô Allah ! Tu tiens ferme mes deux pieds sur le Pont de la Sirât

et ne les écarte jamais du Droit Chemin !)

Chapitres 2

Les règles concernant les parures pour les hommes et les femmes, le khôl, la teinture

et la vision dans un miroir

I.- Les bienfaits du port de la bague et ses pratiques

Il est fortement recommandé à l'homme et à la femme de porter la bague sur les doigts de la main

droite. Il appert de certains Hadiths que celle-ci peut être portée sur la main gauche. Toutefois, il

faudra l'enlever, au moment des toilettes, si elle est gravée d'image ou d'écritures saintes ou si une

pierre sacrée y est incrustée.

Hazrat Salman Al Farsi rapporte que le Saint Prophète (saw) déclara au Commandeur des Croyants :

« Ô Ali ! Portez la bague sur la main droite pour que vous soyez parmi les " Mouqarrabines" (ceux

qui sont proches d'Allah.)


- Ô le Messager d'Allah ! Qui sont ces Mouqarrabines ? Lui demanda-t-il.

- Jibraïl et Mikaïl, répondit l'Envoyé d'Allah.

- Quelle sorte de bague dois-je porter ? Lui questionna l'Imam Ali (a.s).

- Celle qui est revêtue de l'agate rouge (AQÎQ) car cette pierre a rendu témoignage de l'Unité Divine,

de ma Mission Prophétique, de ton Imamat, ô Ali, ainsi que de ton rang en tant que mon Successeur,

et de tes amis et Shias d'être des Gens de Paradis, » annonça le Saint Prophète (saw).

Il ressort d'un Hadith authentique q'on demanda à Hazrat l'Imam Moussa Al Kadhim (a.s) : «

pourquoi l'Imam Ali (a.s), Le Prince des Croyants, portait la bague sur sa main droite ?

- Parce qu'il est le Chef de la Communauté des Ass-hab oul Yamine, répondit-il. Les Ass-hab oul

Yamine sont ceux dont le registre de leurs lœuvres leur sera rendu dans la main droite, expliqua

l'Imam (a.s). D'autre part, parce que l'Envoyé d'Allah ne portait la bague que sur la main droite et

nos Shias seront reconnus par ces signes : porter la bague sur la main droite, accomplir les cinq Salat

quotidiens aux moments de leur grand mérite, donner le Zakat, partager ses biens à ses frères de foi

et interdire le blâmable, » ajouta l'Imam (a.s).

Hazrat Imam Ja’afar Sadiq (a.s) annonce que le Messager d'Allah a prohibé le port de la bague sur

l'index et le majeur.

Hazrat Imam Ja’afar Sadiq (a.s) déclare que la bague doit être placée sur la dernière phalange du

doigt.

Il est écrit dans le livre nommé Fiq’hât our Riza de réciter le Dûa suivant au moment de porter la

bague :

Allaahoummà sawim-niî bî siîmaa ïl iîmaanî vakh-tim liî bî khayrîn vaj-a’l aaqîbhatiî

îlaa khayrîn, innaka an-tal aziîzoul hakiîmoul kariîm .

(Ô Allah ! Dote-moi des distinctions de la Foi et fais que le terme de ma vie soit digne, de même que

ma vie future soit bonne ! En vérité, c'est Toi Le Tout Puissant, Le Très Sage et Le Très Généreux !)
II.- De quoi doit être faite la bague

La bague en argent est Sounnat ou recommandée. Le port de la bague en or est Haraam ou illicite

pour l’homme. La bague en fer ou en cuivre est détestable (Makrouh) aussi bien pour l’homme que

pour la femme. Hazrat Imam Ja’afaré Sadiq (a.s) déclare que l’anneau du Saint Prophète (saw) était

en argent.

D’un autre Hadith il ressort que le Messager d’Allah a déclaré que l’homme ne doit pas accomplir le

Salàt avec une bague en fer ; de même que le Saint Prophète (saw) a prohibé le port de la bague en

cuivre.

III. - Les bienfaits de l’AQIQ ou l’agate

Il est rapporté que Hazrat Amiroul Moaménine (a.s), Le Prince des Croyants, portait quatre bagues à

sa main : une de Rubis ou Yàqoùt, pour la parure et la grandeur, une seconde de Turquoise ou

Firouzà, pour la victoire et le secours Divin, une troisième de «Hadhidé Chine» pour la force, et la

quatrième de Aqîq ou Agate, pour la protection contre les ennemis et les malheurs.
Dans un Hadith ou une Tradition authentique, il est rapporté de l’Imam Ali Reza (a.s) que le Aqîq ou

l’agate éloigne la pauvreté et la misère et purifie le cœur de l’hypocrisie.

Hazrat Imam Ja’afaré Sadiq (a.s) déclare que la bague de Aqîq constitue une protection (assure la

sécurité) durant le voyage.

Il appert d’un Hadith qu’un souverain envoya des soldats pour arrêter un individu. L’Imam (a.s)

appela ses proches et intimes pour leur ordonner de faire parvenir à ce dernier une bague en Aqîq. Ils

suivirent les recommandations de l’Imam (a.s) et l’homme trouva sa liberté.

Il ressort d’un Hadith ou d’une Tradition authentique formulée par Bashir Dhahane qui raconte le

récit suivant :

«Quelle sorte de pierre dois-je incruster dans la bague ? Ai-je demandé à l’Imam (a.s).

6 - Pourquoi négliges-tu le Aqîq de couleurs jaune, rouge et blanche ? me répondit l’Imam (a.s). Ce

sont des montagnes du Paradis. Le mont de Aqîq rouge couvre de son ombre le château du Messager

d’Allah (saw), celui du jaune forme son ombrage sur le Palais de Hazrat Fatima (a.s) et le blanc sur

celui de Hazrat Amiroul Moaménine, le Prince des Croyants, continua l’Imam (a.s). Ces trois

châteaux se trouvent en un seul endroit et des fleuves coulent sous ces montagnes, dont l’eau est plus

froide que la glace, plus douce que le miel et plus blanche que le lait. Ces trois fleuves jaillissent de la

Source de Kawçar et se déversent en un seul point. A l’exception des Descendants de H° Muhammad

(saw) et de leurs Shias, personne ne pourra boire de cette eau. Ces trois collines chantent les louanges

d’Allah, glorifient et prônent le Seigneur des mondes. Celui parmi les Shias ou les Fidèles des

Descendants de H° Muhammad (saw) qui portera une bague faite d’une des pierres de ces montagnes
continuera de recevoir des bienfaits, verra augmenter sa subsistance, sera protégé des malédictions et

de toutes les choses dont il craint leurs méfaits ou qui pourraient le nuire, qu’il s’agisse de l’injustice

d’un tyran ou d’un autre malheur, » ajouta l’Imam (a.s).

Il apparaît d’un autre Hadith que le Salat de deux Rakates accompli avec une bague en Aqîq est

meilleur que mille Rakates effectuées sans le Aqîq.

IV.- Les bienfaits de Rubis, de Jade et de l’Emeraude

Hazrat Imam Ali Riza (a.s) déclare que le port de la bague de Rubis ou Yaqoùt éloigne les difficultés

et soucis.

Hazrat Imam Moussa Al Kazim (a.s) déclare que le port de la bague en Emeraude ou Zamarroud

anéantit les peines et détresses.

Dans un autre Hadith, on retrouve les mêmes déclarations de l’Imam Ali Riza (a.s), mais pour la

bague en Jade ou Zabarjad. Il a, par ailleurs, ajouté que le port de la bague en Emeraude ou

Zamarroud transforme la pauvreté en richesse. Il a aussi annoncé que celui qui portera la bague faite

de rubis jaune ou Yakoùuté Zard sera toujours à l’abri de la pauvreté.


V.- Les bienfaits de Firouza et de Jaz’é Yâmani (Aqîq de Yémen)

Hazrat Imam Jafaré Sadiq (a.s) déclare que celui qui aura sur lui une bague de Firouza ou Turquoise

ne sera jamais misérable ou dépendant des autres.

Hassan Ibn Ali Ibn Mehrane raconte qu’une fois, je rendis visite à l’Imam Hazrat Moussa Al Kazim

(a.s) et j’aperçus sur son doigt sacré une bague qui arborait la gemme de Turquoise sur laquelle était

mentionnée :

«LILLAAHIL MOULK»

(Le Royaume appartient à Allah Seul, Sourate n°3, Verset n°189).

Je la regardais minutieusement lorsque l’Imam (a.s) m’interrogea :

« Que regardes-tu ?

7 Hazrat Amiroul Moaménine (a.s), le Prince des Croyants, portait une bague de Turquoise sur

laquelle était écrit : «Lillahil Moulk, » lui dis-je.


8 La connais-tu ? me demanda l’Imam (a.s).

9 Non, lui répondis-je.

10 Voici, cette bague est la sienne et cette gemme de Turquoise est un présent offert par l’Ange

Jibraïl (Gabriel) au Messager d’Allah (saw) , apportée du Paradis. Hazrat l’Envoyé de Dieu (saw)

l’offrit à Hazrat Amiroul Moaménine (a.s), le Maître des Croyants. De main en main, elle parvint

jusqu’à moi, » m’expliqua l’Imam (a.s).

Hazarat Imam Ali Riza (a.s) déclare en citant Hazrat Amiroul Moaménine (a.s), le Commandeur des

Croyants, qu’un jour, le Messager d’Allah (saw) apparut de sa sainte demeure, avec au doigt une

bague de Jiz’aé Yamâni (une sorte de Aqîq), et accomplit le Salat avec nous. Lorsque le Salat prit fin,

il m’offrit cette bague en me recommandant de la porter à la main droite pour accomplir le Salat car

la Prière effectuée avec le Jiz’aé Yamâni vaut soixante dix Prières. Cette gemme récite la Gloire

d’Allah et l’Istighfâr (le Pardon) dont le porteur en bénéficie tout le Sawàb ou les récompenses

spirituelles.

Ali Ibn Mouhammad Zamiri raconte que :

«Je me suis marié à la fille de Ja’afar Ibn Mouhammad, je l’aimais profondément, mais elle ne me

donna pas d’enfant. Je rendis, donc, visite à Hazrat Imam Ali Naqi (a.s) et lui fis connaître mon

problème. L’Imam (a.s) eut un sourire aux lèvres et me déclara :


Prends une bague de Turquoise et mets-la au doigt, en y faisant graver :

«RABBHI LAA TAZARNII FARDHANW VA AN-TÂ KHAÎROUL VAARISSIINE »

(Ô mon Seigneur! ne me laisse pas seul, tandis que Tu es Le Meilleur des héritiers.)

- Sourate 21, Verset : 89. -

Je suivis, donc, les directives de l’Imam (a.s) et, une année n’était encore écoulée que, par la baraka

de celle-ci, j’eus un fils de cette femme.

Selon Hazrat le Messager d’Allah (saw), Le Seigneur des mondes annonce que celui dont les doigts

portent les bagues de Aqîq et de Firouza (agate et turquoise) et qu’il lève ses mains devant Moi pour

M’implorer, J’éprouve de l’embarras envers lui et Je ne le retourne pas désespéré (sans que son Dûa

ne soit exaucé).

VI.- Les bienfaits de Dourré Najaf, de Hadhidé Chine et des autres Gemmes
Moufazzal Ibn Oumar rapporte qu’un jour, je rendis visite à Hazrat Imam Ja’afaré Sadiq (a.s), tandis

que je portais à mon doigt la bague de Dourré Najaf (la perle de Najaf).

«Ô Moufazzal ! Me dit l’Imam (a.s), les Croyants et les Croyantes, en regardant cette perle, éprouvent

de la joie, le mal de leurs yeux disparaît et je désire que chaque Croyant porte à sa main ces cinq

sortes de bagues :

1 En premier, vient la bague de Rubis ou Yâkout qui est la meilleure parmi toutes.

2 En seconde position est la bague d’Agate ou Aqîq, cette pierre témoigne de l’amour sincère envers

Allah et nous, les Ahl al Bayt.

3 Elle est suivie par la bague de Turquoise ou Firouzâ qui intensifie l’acuité visuelle, élargit la poitrine

(développe la sagesse), fortifie le cœur et le Croyant qui sort, avec cette bague à la main, verra ses

vœux se réaliser.

4 La quatrième est la bague de Hadhidé Chine, mais je ne souhaite pas qu’on la porte d’une façon

continue. Celui qui, avec cette bague à la main, se rend chez quelqu’un dont il craint la malveillance

sera à l’abri de ses méchancetés. Cette pierre fait éloigner le Satan, c’est pourquoi, il est, plutôt,

favorable de l’avoir sur soi.

5 La cinquième est la bague de cette perle qu’Allah Le Majestueux a créée à Najaf Al Ashraf. Allah

marquera sur le Registre des actions de celui qui la porte, pour chaque regard posé sur elle, le Sawâb

ou la récompense spirituelle d’une Zyarat, d’un Hajj et d’une Oumrah qui sera semblable au Sawâb
des Prophètes et des Swaléhines (Les Gens de Bien). Si Allah, Le Très Grand, n’avait pas couvert nos

Shias de Sa Miséricorde, cette gemme de Douré Najaf ou la Perle de Najaf se vendrait à un prix

inabordable. Cependant, Allah leur a accordé celle-ci au bon marché pour que tous, les riches comme

les pauvres, puissent la porter.

VII.- Que faut-il graver sur les pierres

Houssain Ibn Khalid vint voir l’Imam Reza (a.s) et lui demanda :

« Est-ce qu’une personne est autorisée à porter dans sa main une bague sur laquelle est gravée la

formule de LAA ILAAHA ILLALLAH et qu’elle se serve de cette main dans les toilettes pour le Istinjà

ou la purification après la déjection alvine ?

11 Je ne considère pas cet acte comme étant meilleur pour qui que ce soit, répondit l’Imam (a.s).

12 Alors, le Messager d’Allah (saw) et vos parents et ancêtres ne faisaient pas le Istinjà avec la bague à

la main ? Questionna Hussain.

13 Si, ils le pratiquaient, mais la bague se trouvait à la main droite, lui expliqua l’Imam (a.s). Craignez

Allah et ne les accusez pas ! Hazrat Adam (a.s) portait une bague sur laquelle étaient gravés :

LAA ILAAHA ILLALLAH, MOUHAMMADOUN RASOULOULLAH,


qu’il avait apportée du Paradis, ajouta l’Imam (a.s).

Lorsqu’on installa H° Ibrahim (a.s) dans la catapulte pour être projeté dans les flammes, H° Jibraïl se

mit en colère. Allah Le Très Haut fit une révélation à Jibraïl lui demandant la raison de cette colère.

« Ô mon Seigneur ! Ibrahim est Ton ami intime et il n’y a aucun individu, comme lui, sur la terre qui

croit fermement à Ton Unicité alors que Tu as donné à Ton ennemi et au sien le pouvoir sur lui !

Déclara Jibraïl.

14 Tais-toi ! répondit Le Seigneur. Est pressé celui qui est faible (dépendant) comme toi, celui qui

craint la disparition de l’occasion favorable. Ibrahim est Notre serviteur, Nous pouvons le libérer

quand nous voulons. »

Après ces Paroles de consolation et, par la permission d’Allah, Jibraïl s’adressa à H° Ibrahim :

« Avez-vous besoin de quelque chose ? Lui demanda-t-il.

15 Pas de vous, » lui répondit-il.

Au même moment, Allah Le Très Haut lui envoya une bague d’émeraude, sur

laquelle étaient gravées les six Paroles suivantes :

LAA ILAAHA ILLALLAH, MOUHAMMADOUN RASOULOULLAH, VALAA HAWLA

VALAA KOUVVATA ILLAA BILLAH, FAWWAZ’TOU AMRI ILALLAH, ASANATTOU

ILALLAH, HASBIYALLAAH.
(Pas de Dieu, sauf Allah ; Mouhammad est le Messager d’Allah ; pas de Pouvoir, ni de Puissance, sauf

en Allah ; je confie tous mes actes à Allah ; je laisse en Allah toute mon assurance ; Allah m’est

suffisant).

Et Il lui révéla de porter cette bague entre les doigts de sa main, ainsi le feu se refroidira pour vous et

le froid ne vous causera aucun mal.

Voici les Paroles gravées sur la bague de H° Le Messager de Dieu (saw) :

LAA ILAAHA ILLALLAAH MOUHAMMADAN RASSOULOULLAAH

Sur la bague de l’Imam Ali (a.s) :

LILLAAHIL MOULK

(Le Royaume n’appartient qu’à Allah)

Sur la bague de l’Imam Hassan (a.s) :

AL I’ZZATOU LILLAAHI

(La Puissance n’appartient qu’à Allah) – Sourate 4 ; Verset 139.-

Sur la bague de l’Imam Hussein (a.s) :

INNALLAAHA BHAALIGHOU AMRIHII

(Sans nul doute, Allah atteint ce qu’Il Se propose) – Sourate 65 ; Verset 3.-

Imam Ali Ibnoul Hussein (a.s) et Imam Mouhammad Bâkir (a.s) portaient la bague de l’Imam

Hussein (a.s).

Sur la bague de l’Imam Ja’afaré Sadiq (a.s) :

ALLAAHOU WALIYYII WA I’S’MATII MINE KHALQIHII

(Allah est mon Maître et Lui me protégera de Ses créatures).


Sur la bague de l’Imam Mûsa Al Kazim (a.s):

H’ASBHIYALLAAHOU

(Allah seul me suffit).

Terminant ainsi ses propos, H° Imam Riza (a.s) avança sa main pour montrer qu’il portait la bague

de son Honorable père.

Sayyid Ibné Taouss raconte qu’une personne se présenta devant l’Imam Ja’afaré Sadiq (a.s) et lui

déclara :

« Je redoute le roi qui gouverne sur notre île, mes ennemis lui ont monté la tête contre moi, je crains

fort qu’il ne me fasse tuer !

16 Faites confectionner une bague en Hadhidé Chine dont la perle fait saillie et sur laquelle faites

graver sur un côté en trois lignes :

- sur la première ligne : AOUZOU BHI JALAALILLAAHI

(Je me réfugie auprès de La Majesté d’Allah)

- sur la seconde ligne : AOUZOU BHI KALIMAATILLAAHI

(Je me réfugie auprès des Paroles d’Allah)

- sur la troisième ligne : AOUZOU BHI RASSOULILLAAHI

(Je me réfugie auprès du Messager d’Allah)

Et sur le dos de la perle, faites graver en deux lignes :

-sur la première ligne : AAMANETOU BHILLAAHI WA KOUTOUBHIHII

(Je crois en Allah et à Ses Livres)


-sur la seconde ligne : INNII WAASSIQOUN BILLAAHI WA RASSOULIHII

(Certes, je dépends d’Allah et de Son Prophète)

Ensuite, sur les quatre côtés de la perle, faites graver : ASHE - HADHOU AN-LAA ILAAHA

ILLALLAAHOU MOUKHLISSANE

(J’atteste avec sincérité qu’il n’y a de Dieu sauf Allah).

En portant cette bague à la main, les difficultés seront anéanties et, surtout, la crainte du tyran sera

dissipée. La femme enceinte qui l’attachera verra ses douleurs de l’accouchement disparaître et sera

protégée du mauvais œil.

La sauvegarde de cette perle est indispensable, que les impuretés ne la touchent pas, qu’elle ne soit

pas menée dans le Hammam ou les toilettes, puisqu’elle cache les secrets de Dieu. Les Shias, amis des

Ahl oul Bayt, qui ont peur de leurs ennemis, doivent la garder tel leurs corps et âme, à l’abri du regard

de leurs ennemis, que ce secret ne soit révélé qu’à des personnes sûres et dignes de confiance. Le

narrateur relate qu’il a, lui-même, procédé à cette expérience et a constaté ce que l’Imam (a.s) avait

formulé.

Il est rapporté de l’Imam Mouhammad Bâqir (a.s) que celui qui a dans sa main une bague d’agate ou

d’Aqîq et, dès son réveil (à l’aube) au moment de Fajr, avant de jeter son regard sur quoi que ce soit,

qu’il porte sa vue sur cette perle, après l’avoir tournée vers son visage et qu’il récite, une fois, la

Sourate Al Qadr et le Dhûa suivant, Le Seigneur le mettra à l’abri de toutes les calamités, qu’elles

descendent du ciel ou qu’elles surviennent sur la terre, qu’elles s’engloutissent dans la terre ou

qu’elles surgissent de la terre, ainsi il sera, du matin jusqu’au soir, à la garde et sous l’appui d’Allah et

de Ses Amis :

(Traduction de la Sourate Al Qadr ou La Destinée, n° 97 :

Au Nom d’Allah, Le Très Miséricordieux, Le Tout Miséricordieux. Certes, Nous avons fait descendre

ceci la Nuit de La Destinée. Et qui te dira ce qu’est la Nuit de la Destinée ?


La Nuit de la Destinée est meilleure que mille mois ! Durant celle-ci descendent les Anges ainsi que

l’Esprit, par permission de leur Seigneur, avec chaque commandement. Une paix, cela jusqu’à

l’apparition de l’aube).

Dhûa :

AMANETOU BHILLAHI VAH-DHAHOU LAA-SHARIKA LAHOU

WA KAFARTOU BHIL JIBHTII WATTAGHOUTII WA

AMANETOU BHISSIRRII ALI MOUHAMMADHINE WA ALA

NIYYATEHIM WA ZAHEREHIM WA BHATENEHIM WA

AWWALEHIM WA AKHEREHIM

(J’ai foi en Allah Qui est Unique et sans associé et je désavoue Jabh’t ainsi que Taghoût et j’ai foi aux

Descendants de H° Mouhammad (saw), du premier au dernier, manifeste ou caché – que son Imamat

soit proclamé ou qu’il soit occulte).

On trouve dans un autre Hadith que celui qui fait confectionner une bague en Aqîq ou Agate et qu’il

fait graver sur la perle :

MOUHAMMADOUNE NABHIYYILLAAH WA ALIYYOUNE VALIYYOULLAAH

(Mouhammad est le Prophète d’Allah et Ali est le «WALI» d’Allah),

Allah le protégera de la mort cruelle et sa fin sera sur la foi en Islam.


VIII. - Porter des bijoux en or et en argent, et les faire porter par des femmes et enfants

On raconte que les gens demandèrent à l’Imam Ja’afaré Sadiq (a.s) si le port des bijoux en or par des

enfants non Bhâligh est autorisé ?

«L’Imam Zaïnoul Abhidine (a.s) faisait porter par les femmes et les enfants des bijoux en or et en

argent, » répondit l’Imam (a.s).

Dans un Hadith authentique, Fazîl Ibné Yasâr rapporte que je demandai à l’Imam Ja’afar Sadiq (a.s)

si une chaise revêtue d’or peut être introduite dans la maison ?

« Si c’est de l’or pur, vous ne pouvez pas le faire, mais si c’est du plaqué or, il n’y a aucun

empêchement, » lui répondit l’Imam (a.s).

Dans un autre Hadith, l’Imam (a.s) déclare qu’il ne convient pas de laisser les femmes sans bijoux ;

qu’elles portent, au moins, un collier. De même, il ne convient pas, non plus, que les mains de celles-

ci ne soient pas ornées de la teinture du henné, quoiqu’elles soient déjà vieilles !

Il est décrit dans un autre Hadith authentique que couvrir les dents par de l’or n’est pas autorisé. Il

est, de même, indispensable que l’homme s’abstienne de toute parure en or, qu’elle soit pour couvrir

l’épée ou le Saint Qur’an.


IX.- Les bienfaits du Khôl

Dans un Hadith authentique, l’Imam Ja’afar Sadiq (a.s) énonce que Le Messager d’Allah appliquait

sur ses deux yeux, avant de dormir, un nombre impair de fois du khôl (par exemple : 1 ou 3 ou 5 fois)

avec une tige.

L’Imam Jaafaré Sadiq (a.s) déclare que brosser les dents vous est nécessaire puisque ceci renforce

l’acuité visuelle. De même, se parer du khôl est indispensable puisque cela rend la bouche plus

parfumée. La brosse des dents fait disparaître les mucosités nasales, la substance fluide produite par

la cavité frontale est, par conséquent, dégagée. C’est pourquoi, l’acuité visuelle s’accroît. Le khôl

entraîne le dégagement, par la voie buccale, de la substance aqueuse créée par l’œil, ce qui donne une

haleine agréable à la bouche.

Il est cité dans le livre «Fiqh our Riza »que lorsqu’on aspire à appliquer du Khôl, on dit « Bhismillah

» en tenant le bâtonnet dans sa main droite, on le plonge dans le flacon de cette substance et on récite

le Dhûa suivant au moment de l’opération :

ALLAAHOUMMA NAWWIR BASSARII WAJ’A’L FIIHI NOURANE ABSSOUROU BIHI

HAQQÂKÂ VAHA-DHINI ILÂA SIRAATIL HAQQI WA ARCHIDNII ILAA SABHI LIR

RICHAADI ALLAHOUMMA NAWWIR ALAYYA DHOUNIYAAYA VA AAKHIRATII


(Ô Allah ! Illumine mes yeux et bénis-moi d’une lumière telle que celle-ci me rende capable de voir Ta

Justice ! Et guide-moi vers le Droit Chemin ! Et oriente-moi vers la Voie de la Bonté ! Ô Allah !

Apporte la Lumière dans la vie d’ici-bas comme dans celle de l’Au-delà !)

X. - Les bienfaits de regarder dans le miroir

L’Imam Jaafaré Sadiq (a.s) annonce que H° Le Messager de Dieu (saw) a formulé qu’une jeune

personne qui regarde trop souvent dans le miroir et qui loue énormément Allah pour lui avoir

attribué une beauté sans aucune tache, ni défaut, Allah s’engage à la faire entrer dans le Paradis.

Certains Hadiths rapportent que H° Le Messager de Dieu (saw) regardait dans le miroir tandis qu’il

peignait ses cheveux sacrés et sa barbe bénie et recommandait à ses Epouses, ainsi qu’à ses

Compagnons, de s’embellir, car Allah désire que Son serviteur se fasse beau pour rencontrer ses

frères de foi et qu’il soit en beauté, à tout moment.

H° Le Prince des Croyants indique qu’au moment de regarder dans le miroir, vous réciterez le Dhûa

suivant :

AL HAMDHOU LILLAAHILLAZII KHALAQANII FA AH’SSANA KHALAKII VA SAWWARANII

FA AH’SSANA SOURATII VA AZ’AANA MINNII MAA ACHAANA MINE GHAYRII VA

AKRAMANI BHIL ISLAAM


(Toutes les Louanges appartiennent à Allah Qui m’a créé en me faisant la meilleure des créatures, Il

m’a donné une excellente figure que nulle autre ne pourrait être meilleure que celle-ci, Il m’a formé

en me couvrant d’une parure qui ne sied à personne et Il m’a honoré par l’Islam).

XI.- Les bienfaits de la teinture pour les femmes et hommes

La teinture des cheveux et de la barbe est recommandée pour les hommes, comme il l’est aussi pour

les femmes en ce qui concerne la teinture des cheveux et l’application du henné sur les mains et

pieds.

La teinture comporte 14 bienfaits :

· elle fait disparaître la surdité ;

· elle accroît l’acuité visuelle ;

· elle dissipe la sécheresse de la cavité nasale ;


· elle donne une bonne humeur buccale ;

· elle renforce les mâchoires ;

· elle enlève les mauvaises odeurs sous les aisselles ;

· elle diminue les tentations sataniques ;

· elle rend joyeux les Anges ;

· elle apporte du plaisir aux Croyants ;

· elle contrarie les Infidèles ;

· elle est la parure de l’ornement ;

· elle est le parfum du parfum ;


· elle protège des affres de la tombe ;

· elle rend perplexes Mounkar et Nakiir, les Anges de la tombe.

On trouve dans un Hadith qu’une personne se présenta devant H° l’Envoyé d’Allah (saw) qui vit,

dans sa barbe, quelques poils blancs. Il lui dit que ceux-ci forment la lumière éclatante. Il déclara, en

outre, que, parmi les Musulmans, si quelqu’un porte une barbe qui contient un seul poil blanc, celui-

ci lui donnera une lumière éclatante, le Jour de Jugement Dernier.

On découvre dans un autre Hadith que H° Ali, le Maître des Croyants (a.s), déclara que : « je ne teins

pas ma barbe parce que je suis, jusqu’à présent, en deuil pour avoir perdu l’Envoyé de Dieu (saw). »

H° Imam Jaafaré Sadiq (a.s) annonça que : « parmi les mauvais signes qui se produiront à la Fin du

Temps, l’un consistera à ce que les hommes de Banî Abbas prendront les habitudes des femmes c'est-

à-dire, ils appliqueront le henné sur leurs pieds et mains et se tresseront les cheveux comme les

dames.

L’Imam Ja’afaré Sadiq (a.s) affirma que H° le Saint Messager d’Allah (saw) a ordonné aux femmes

d’appliquer le henné, qu’elles soient mariées ou veuves. Les mariées mettront le henné dans

l’intention de s’embellir pour leur mari et les veuves le feront pour que leurs mains ne ressemblent

pas à celles des hommes.


XII.- Les qualités de la teinture et ses bienfaits

H° Imam Ja’afaré Sadiq (a.s) déclare que pour les hommes âgés, l’utilisation de la teinture recueillie

des feuilles de pastel ou « wasmà » n’a rien de détestable.

Il ressort des Hadiths qu’au moment où H° Imam Hussain (a.s) fut martyrisé, sa barbe bénie portait

la teinture de cette substance, appelée pastel.

Un nommé Hassan rapporte que H° Imam Mouhammad Bâquir (a.s) colorait sa barbe de la teinture

de henné ou « Menhdi. »

Dans un autre Hadith, il est cité que la teinture de henné enlève les mauvaises odeurs, accroît l’éclat

du visage, donne une bonne odeur à la bouche et accorde de beaux enfants.

H° Imam Moussa Al Kazim (a.s) déclare que la femme dont le Haïz ou les menstrues sont

interrompues (avant la ménopause) les voit revenir périodiquement dès qu’elle applique la teinture

de henné.

La connaissance des règlements relatifs à la teinture formulés par nos Oulémas est aussi

indispensable. Par exemple :


- l’application de la teinture en état de Joûnoûb (l’état d’impureté résultant des relations sexuelles

ou de l’éjaculation de sperme) est détestable ou Makrouh aussi bien à l’homme qu’à la femme ;

- de même, le rapport sexuel est Makrouh ou détestable au moment où la teinture vient d’être

appliquée. Mais, il ressort de certaines analyses que cette abomination cesse d’exister lorsque le

henné a déjà fixé sa coloration ;

- exactement, il est détestable de mettre le henné en état de Haïz ou au moment des menstrues.

Chapitres 3

Les manières de manger et de boire

I. - Les ustensiles permis et non permis pour la vaisselle et pour d’autres fonctions.

Manger et Boire dans des ustensiles en or ou en argent n’est pas autorisé, de même que leur usage à

d’autres fonctions que celles qui viennent d’être citées est matière à controverse ; cependant la

préférence veut qu’on ne s’en serve pas. Il vaut mieux les éviter aussi pour des fins décoratives et

ornementales.

Certains affirment que les ustensiles en or et en argent rendent la nourriture Haraam ou illicite,

même si celle-ci est, par la suite, transférée dans un autre ustensile ; rien ne prouve l’authenticité de

cette affirmation, néanmoins il vaut mieux les éviter. Pour un groupe d’érudits ou de savants
Musulmans, l’usage, pour le Woudhou, des ustensiles en or ou en argent n’est pas permis.

(Ayatoullah Sistani : «Par précaution obligatoire, le récipient contenant l’eau pour le Wouzou ne doit

pas être en or ou en argent. » -Note du traducteur.)

Le flacon de khôl (Sourmadanî) ou de parfum, l’encensoir ou la cassolette, le chandelier, les lampes,

les lanternes ou lampions (ouverts de deux côtés, suspendus dans les mausolées saintes), l’étui du

Qur’an ou des livres de Prières et des Invocations, cadre d’un miroir ou d’un tableau, la canne et la

plume, l’usage de tous ces objets, en or ou en argent, est sujet à controverse, mais il est recommandé,

par précaution, de les éviter. Pour moi (Allamà Majliçi), cette non permissivité n’est pas prouvée. Il

faut s’abstenir de mettre à la bouche le bout du tuyau de la pipe du narguilé fabriqué en or. Manger et

boire dans des ustensiles recouverts d’or est détestable ou Makrouh. Si leur usage est nécessaire, il

vaut mieux ne pas les toucher de ses lèvres.

Les ustensiles non poreux, en verre ou en cuivre, par exemple, ayant contenu du vin ou de l’alcool,

peuvent être purifiés (Tàhir) par le lavage, à condition que l’impureté n’y est pas adhérée. De même,

les ustensiles en porcelaine brute de chine, non poreux, qui n’absorbent pas le vin ou l’alcool, peuvent

être purifiés. Mais les ustensiles, en terre glaise ou en argile, fabriqués par les potiers, doivent être

trempés et lavés dans une grande quantité d’eau (Abé Kaçir), pour être purifiés, une fois qu’ils sont

devenus Najîs ou impurs (par le vin), à condition qu’ils doivent être plongés dans de l’eau aussi

longtemps possible que l’eau puisse pénétrer dans tous les pores et l’impureté en soit entièrement

disparue. Toutefois, l’usage de tels ustensiles reste à éviter.

H° le Messager d’Allah (saw) déclare : « Celui qui, dans ce monde, mangera ou boira dans des

ustensiles en or ou en argent, ne pourra pas jouir de tels matériels dans l’au-delà, bien qu’il soit au

Paradis. »

Dans un autre Hadith, il est rapporté de Oumrou Bin Abil Mouqdam, qu’une personne apporta de

l’eau à boire pour l’Imam Jaafar As Sadiq (a.s) dans une coupe ornée d’un morceau d’argent. Je vis

que l’Imam (a.s) en détacha ce morceau.

Il ressort des Traditions authentiques cette déclaration de l’Imam Ar Ridha (a.s) :

« Ne mangez pas dans des ustensiles en argile ou en terre glaise venus d’Egypte. »
Bhâzi’e Ibn Oumar raconte que je rendis visite à l’Imam Mouhammad At Taqi (a.s) et le vis en train

de prendre le repas dans une assiette de couleur noire, au milieu de laquelle était gravée, en jaune, la

Sourate Al Ikhlaç (Qoul Hou Wallahou Ahad).

II. - Le Savoureux

La permissivité de manger, les méfaits de l’avidité et la désapprobation de la

gourmandise

Il appert des Hadiths formulés par les Ahl oul Bayt (a.s) qu’il est Moustahab (recommandé) de

manger des repas savoureux, de les offrir aux autres, de les préparer avec soin, et de les servir avec

toutes les formalités et les règles de civilité. Il n’est pas correct de s’interdire de tels repas ou les

rendre Haraam pour soi, à condition qu’ils proviennent d’une source Halaal (licite) et qu’on n’en

mange pas à l’excès afin qu’ils ne deviennent pas une entrave à l’accomplissement des Prières

quotidiennes ou d’autres Adorations Divines.

Il ne faut pas vivre pour manger, tels des animaux. Le but réel de manger et de boire doit signifier

l’acquisition de la force et de la résistance nécessaires pour accomplir l’Adoration d’Allah. Il faut,

cependant, noter que les dépenses ne doivent pas être aussi considérables qu’elles soient traduites

comme prodigalité, car Allah n’aime pas ceux qui gaspillent.

Des Hadiths authentiques, il ressort que l’Imam Ja’afar Sadiq (a.s) servait aux gens de bonnes

galettes (les Rôtlis), du flan succulent (Firnî) et des délicieux gâteaux ou Halwà et déclarait : «

Lorsqu’ Allah est Généreux avec nous, de même nous offrons, généreusement, à manger aux autres,

mais lorsque les ressources deviennent maigres, nous pratiquons l’économie. »

Dans un autre Hadith authentique, Imam Ja’afar Sadiq (a.s) affirme :


« Le Jour du Jugement, Allah ne demandera pas de compte à un Croyant sur trois choses :

34. sur la nourriture qu’il a mangée,

35. sur les habits qu’il a portés,

36. et sur la femme obéissante qui a satisfait ses désirs et l’a protégé du péché ou du Haraam.

Abou Khalid Kabouli relate qu’une fois, je rendis visite à l’Imam

Mouhammad Baqir (a.s). A cet instant, l’Imam (a.s) commanda le petit déjeuner pour lui et m’invita à

y prendre part. C’était tellement délicieux que je n’avais jamais mangé de semblable auparavant.

Lorsque l’Imam (a.s) me demanda comment ai-je trouvé la nourriture, je lui répondis : « Que je me

sacrifie ! Je n’ai jamais mangé un mets aussi délicieux. Toutefois, je me rappelle de ce Verset du

Qur’an :

SOUMMÂ LATOUS ALOUNNÂ YAWMA IZ’INE A’NINE NA-IIM

(Puis, assurément, vous serez interrogés, ce jour-là, sur les Bienfaits - sur les Faveurs)

37. Sourate At Takaçur, n°102 ; Verset 8 -

38. Dans ce Verset, lui répondis l’Imam (a.s), le mot “ Niamàh “ (traduit par Bienfaits) ne signifie

pas « nourriture, » mais il se réfère à la Religion Shia et au Wilayat - à l’amour - pour les Ahl oul Bayt.

Chacun de vous sera, très certainement, interrogé sur ces deux points le Jour du Jugement. »

Selon un Hadith du Saint Prophète (saw) : « Manger à l’excès produit des taches blanches sur le

corps. »

D’après un Hadith de l’Imam Jaafar Sadiq (a.s) : « Allah prendra pour Son ennemi celui qui aura ces

trois habitudes :

39. Celui qui dort durant la journée sans avoir veillé la nuit ;

40. Celui qui rit sans aucun sens ;


41. Celui qui mange encore après s’être rassasié.

En se référant au Hadith de H° Amiroul Moaménine (a.s), le Prince des Croyants, une fois, le

Prophète Jésus ou Issà (a.s) arriva dans une ville où un homme et une femme criaient fort en se

disputant l’un et l’autre. Lorsqu’il en demanda la cause, l’homme lui répondit :

« Cette dame est mon épouse, elle est pieuse, de bon caractère et sans défauts, mais je ne l’aime plus

et désire me séparer d’elle. »

42. Quelle en est la raison profonde ? Lui questionna le Prophète Issà (a.s).

43. Elle n’est pas vieille, dit-il, mais son visage a perdu la fraîcheur.

44. Veux-tu retrouver la fraîcheur de ton visage ? Demanda le Prophète Isà (a.s) à la dame.

45. Pourquoi pas ? Répondit-elle.

46. Au moment des repas, ne mange pas à l’excès, lui conseilla l’Envoyé d’Allah. Cela altère le teint

du visage à cause de la non stimulation par le foie, » lui expliqua-t-il.

Lorsque la femme suivit les conseils du Prophète Issà (a.s), elle parut jeune et retrouva l’amour de

son mari.

Le Messager d’Allah (saw) déclare : « La lèpre et les taches blanches sur la peau sont provoquées par

cinq habitudes :

47. Utiliser le « Nourah » ou la crème dépilatoire les mercredi et vendredi ;

48. Accomplir le Wouzou ou le Ghous’l avec de l’eau chauffée au soleil ;

49. Manger en état de l’Impureté ou de Janabah ;

50. Entretenir des rapports sexuels avec une femme en état de Hayz ou de menstrues (règles

mensuelles) ;

51. Manger encore à ventre plein.


L’Imam Jaafar Sadiq (a.s) formule : « L’homme est obligé de manger autant de nourriture qu’elle

puisse lui donner de la vitalité. Cependant, il doit réserver une partie de son estomac pour la

nourriture, une autre partie pour l’eau et une dernière partie pour la respiration. Ne vous engraissez

pas comme l’agneau du sacrifice. Celui qui mangera à plein ventre sera désobéissant et querelleur, »

ajouta-t-il.

« A l’exception d’une brusque fièvre, toutes les maladies et douleurs sont occasionnées par les excès

de table, » affirme l’Imam (a.s) en un autre endroit.

Encore selon un Hadith du sixième Imam (a.s), « Tant que cette Communauté (du Saint Prophète)

n’adoptera pas le mode de vie des nations et des cultures étrangères, surtout dans ses manières de

manger et de s’habiller, elle vivra dans la paix et la miséricorde ; mais dès qu’elle suivra les traditions

et cultures étrangères, elle sera rabaissée et humiliée. »

III. - Les heures de repas et les bonnes manières

Il est Sounnah ou recommandé de manger tôt le matin, de ne rien manger durant la journée et

prendre le second repas, le soir, après la Prière ou le Namaz de Ishà. Manger par petites bouchées et

mâcher bien la nourriture. Ne fixer personne de ses regards en mangeant et ne pas prendre une

nourriture très chaude. Ne pas souffler sur une nourriture chaude pour l’attiédir, mais la laisser

refroidir avant de la manger. Ne pas couper le « Rotlî » ou le pain avec un couteau et ne pas vider

entièrement les os. Tenir le morceau, au moins, par ses trois doigts et, lorsque plus d’une personne

mangent dans un même plat, que chacun garde sa propre portion, ne pas toucher de sa main celle

d’un autre, terminer entièrement sa portion sans rien laisser dans le plat, et lécher ses doigts. Il est

Makrouh ou détestable de manger ou de boire en état de Janabah (l’impureté sexuelle) ; toutefois,

cette rigidité disparaît lorsque la personne accomplit le Wouzou ou bien lave ses mains, se gargarise

et rince le nez ou, tout simplement, se lave les mains et la bouche et se gargarise.
Il est spécifié dans un Hadith qu’il est fort probable que si quelqu’un néglige les recommandations

précitées et mange en état de Janabah, voit des taches blanches apparaître sur son corps.

Selon un Hadith digne de confiance, le neveu de Shahab vint chez l’Imam Ja’far As Sadiq (a.s) et se

plaignit du mal du ventre, de la lourdeur de l’estomac et des intestins.

« Mange seulement le matin et le soir et retiens-en dans la journée, lui répondit l’Imam (a.s), car

Allah, en faisant l’éloge des repas du Paradis, déclare :

LAHOUM RIZKOUHOUM FIIHÂ BOUKRATAN WA A’SHIYYAÂ

(Ils auront leur Riz’q - leur nourriture - matin et soir. Sourate n°19 ; Verset : 62)

D’après un autre Hadith, l’homme se vieillit en s’abstenant du repas du soir et les personnes âgées

doivent manger, même peu, avant de se coucher, ainsi, ils auront un meilleur sommeil, leur haleine

sera d’une odeur agréable et leurs caractères et comportements seront améliorés.

Hazarat Imam Jaafar As Sadiq (a.s) dit qu’il n’est pas convenable de quitter sa demeure, le matin,

sans avoir préalablement mangé, c'est-à-dire, avec un estomac vide, car sortir après avoir mangé fait

accroître son respect aux yeux des autres.

Il est rapporté que le Prince des Croyants, l’Imam Ali (a.s), mangeait avec tous ses doigts et disait que

les Anges envoient des bénédictions sur celui qui vide son assiette de tous ses doigts qu’il léchera

ensuite et prient pour l’accroissement de ses subsistances, de même que de nombreuses récompenses

seront portées sur le Registre de ses Œuvres.

Un Hadith de l’Imam Jaafar As Sadiq (a.s) révèle qu’il s’asseyait sur les deux genoux, tel un homme

ordinaire et prenait la bouchée avec ses trois doigts. Il ne mangeait jamais avec, seulement, deux

doigts comme les orgueilleux et les vaniteux.

D’après l’Imam Ali (a.s), si quelqu’un souhaite que la nourriture ne lui fasse pas du mal, il ne doit pas

manger tant que les intestins ne soient pas dégagés et qu’il n’ait pas trop faim. Avant de manger, il

doit réciter BISMILLAH, bien mâcher l’aliment et en retirer sa main avant que la faim soit

entièrement apaisée (avant qu’il soit rassasié).


Selon un Hadith authentique de l’Imam Ali Ibn Al Houssain (a.s), on ne doit pas nettoyer ou vider

entièrement l’os car les Jinn y ont, aussi, leur part, et, si vous le ferez, ils prendront des objets encore

plus précieux de vos maisons.

Selon un Hadith authentique de l’Imam Hasan (a.s), douze points essentiels se rapportant au repas

doivent être observés par chaque Musulman : quatre sont Wajib (obligatoires), les quatre autres

Sounnah (recommandés) et les quatre derniers des Manières.

Les Obligations sont :

- Avant tout, connaître son “Pourvoyeur“ de nourriture ;

- Connaître aussi que toute chose vient d’Allah et être satisfait de ce qu’Il donne ;

52. Réciter Bismillah ;

53. Remercier Allah.

Les Recommandations sont :

54. Laver ses mains ;

55. S’asseoir en s’appuyant sur le côté gauche ;

56. Manger avec trois doigts au minimum ;

57. Lécher ses doigts.

Les Manières :

58. Ne manger que ce qui se trouve devant soi ;

59. Prendre des petites bouchées ;

60. Bien les mâcher ;

61. En mangeant, ne regardez pas les autres en face.


IV.- Les Bienséances lors du repas

Il est Sounnah – recommandé – de manger avec la main droite et de s’asseoir sur ses genoux. On ne

doit pas prendre le repas tandis qu’on est allongé. Il est Makrouh - détestable - de manger dans la

position accroupie pendant qu’on est assis et mettre un pied sur un autre est encore pire. Manger seul

est Makrouh, tandis qu’il est Sounnah de prendre le repas avec les membres de sa famille et ses

serviteurs, assis à même le sol. Il est, généralement, admis parmi les savants religieux, qu’il est

Makrouh de manger en marchant et Sounnah de laver ses mains avant et après le repas, mais de ne

pas les essuyer avant le repas.

Selon l’opinion de certains Oulémas - Savants religieux – il est Haraam (illicite) de manger dans les

lieux où l’on mange Haraam, de même où l’on fait des actes Haraam. Il est, également, Haraam de se

mettre à table avec les gens qui sont en train de médire les Musulmans ou de les accuser faussement

de commettre des actes interdits.

Il est Sounnah de goûter un peu de sel avant et après le repas.

Dans un Hadith authentique qui émane de l’Imam Moussa Al Kazim (a.s), le Saint Prophète (saw)

condamne trois types de personnes :

62. Celui qui mange seul ;

63. Celui qui voyage seul ;

64. Celui qui dort seul dans une maison vide.


Il est rapporté dans un Hadith digne de foi et de source sûre que l’Imam Ali Riza (a.s) demandait une

assiette creuse vide, chaque fois qu’il s’asseyait pour prendre le repas, dans laquelle il mettait un peu

de tous les mets délicieux et recommandait de les distribuer aux pauvres et nécessiteux.

Un autre Hadith authentique venant de l’Imam Jaafar As Sadiq (a.s) rapporte que la cause principale

de la séparation du (Prophète) Yakoub (a.s) de son fils, pendant une si longue période, était la

suivante :

Un jour, H° Yakoub (a.s) égorgea un agneau gras dont il en fit des Kababs (morceaux de viande

rôtie). Un homme très pieux qui résidait dans son voisinage et avait jeûné ce jour sentit l’odeur de

cette viande qui était rôtie au feu. H° Yakoub (a.s) oublia de la lui offrir. La même nuit, Allah envoya

l’Ange Jibraïl (Gabriel) pour avertir Yakoub (a.s) qu’un malheur va, bientôt, lui arriver. «Sois, donc,

prêt ! » Cette même nuit, H° Youssouf (a.s) vit un songe dont les conséquences sont évidentes. Ce qui

amena H° Yakoub (a.s) d’envoyer ses serviteurs et esclaves, sur toutes les issues proches de sa

maison, dans un rayon de trois miles, pour annoncer, matin et soir, que ceux qui ont besoin de

nourriture, viennent à la table de H° Yakoub (a.s).

Dans un Hadith de source sûre, le Messager d’Allah (saw) déclare qu’il est maudit celui qui s’assied

sur une table où les gens sont en train de boire de l’alcool.

Il ressort de plusieurs Hadiths que le Messager d’Allah a interdit de manger avec la main gauche,

excepté celui qui y est obligé ou dont la main droite est malade.

Il appert d’autres Hadiths qu’il ne faut pas manger tout en étant couché à plat ventre, en s’appuyant

sur un objet ou en s’allongeant.

D’un autre Hadith, il ressort qu’un jour, Ibadé Bassari, un leader des Soufis, qui figure parmi les

Oulémas Sounnites, était assis en présence de l’Imam Jaafar As Sadiq (a.s) qui était en train de

manger, tandis que sa main gauche s’appuyait sur le sol.

« Ne savez-vous pas que le Saint Prophète (saw) interdisait de s’appuyer de cette manière lors du

repas, » lui fit remarquer Ibade.


L’Imam (a.s) souleva sa main et la posa, de nouveau, sur le sol. Ibade répéta les mêmes mots qu’il

venait de prononcer. Lorsqu’il redit encore, une troisième fois, l’Imam (a.s) lui répliqua :

«Par Allah ! Le Saint Prophète (saw) n’a jamais interdit de poser sa main de cette façon sur le sol.»

D’après le Hadith, lorsque le Saint Prophète (saw) s’asseyait pour manger, il ne prenait que de ce qui

se trouvait devant lui, et se mettait sur ses genoux à la manière du moment de la récitation de Tash-

houd lors du Namaz. Il plaçait le pied droit sur le pied gauche de telle façon que le dos du pied droit

touchait le creux de la plante du pied gauche et disait que je ne suis qu’un serviteur et mange comme

les serviteurs, de même je m’assois comme les serviteurs.

L’Imam Jaafar As Sadiq (a.s) affirmait que si une personne peut se servir de sa main droite, il est

Makrouh, pour lui, de manger et boire, ainsi que de soulever un objet de sa main gauche.

Suivant un Hadith de l’Imam Jaafar As Sadiq (a.s) qu’on ne doit pas manger en marchant, sauf qu’on

y soit obligé.

Dans de nombreux Hadiths authentiques, l’Imam Ali Amiroul Moaménine et les Ahl oul Bayt (a.s)

affirment que si une personne désire que sa maison soit, fortement, bénie, qu’elle lave ses mains

avant de manger. Ils ont affirmé aussi que le lavage des mains avant et après le repas écarte la

pauvreté et guérit de nombreux maux du corps.

L’Imam Jaafar As Sadiq (a.s) déclare que lavez-vous vos mains dans un seul ustensile pour que vos

comportements restent vertueux.

Dans un autre Hadith authentique qui vient du même Imam (a.s), il déclare qu’il revient au maître de

maison de laver, en premier, ses propres mains pour que les invités et autres ne ressentent pas de

l’embarras pour laver les leurs et manger. A la fin, l’invité assis à gauche de l’hôte commence,

d’abord, à laver ses mains, suivi, ensuite, des autres pour terminer sur celui-ci, car il est salutaire

pour le maître de céans d’attendre, avec patience, son tour.

D’après un Hadith authentique, l’Imam Jaafar As Sadiq (a.s) déclare que lorsque vous vous lavez les

mains avant de manger, ne les essuyez pas car tant qu’elles resteront humides, le repas recevra les

bénédictions. Il ajoute, d’autre part, qu’il est souhaitable de frotter sur son visage les mains humides,
dès qu’elles sont lavées, après avoir mangé, car cette action fait disparaître les taches de rousseur et

accroît les subsistances.

Moufazzal Ibn Oumar relate que je me suis plaint du mal de mes yeux devant l’Imam Jaafar As Sadiq

(a.).

« Lorsque vous avez fini de laver vos mains, après le repas, frottez-les sur vos sourcils et paupières en

récitant trois fois ce Douà, » me répondit l’Imam a° :

VAL HAMDHOU LILLAHIL MOUH’SSINIL MOUJMILIL MOUN’I’MIL MOUTA-FAZZIL

(Toutes les Louanges appartiennent à Allah Qui fait du Bien, forme la Beauté, accorde les Bienfaits,

traite avec Gentillesse).

Moufazzal raconte que depuis que j’ai suivi ces instructions de l’Imam (a.s), jamais plus, je n’ai eu ce

mal des yeux.

Fazal bin Younous raconte que lorsqu’une fois l’Imam Moussa Al Kazim (a.s) vint chez lui, il lui tendit

une serviette, pendant qu’il prenait le repas, pour qu’il la mette sur ses genoux. L’Imam (a.s) la refusa

en disant que cette pratique est celle des non Musulmans.

Il est exposé dans un Hadith de source sûre que le Messager d’Allah (saw) énonça à l’Imam Ali (a.s) :

« Goûtez du sel avant chaque repas car celui qui goûtera du sel avant et après le repas, Allah le

protègera de soixante dix fléaux dont la lèpre est le minime. »

Un Hadith authentique de l’Imam Mouhammad Al Bâqir (a.s) rapporte que le sel est le remède

contre soixante dix maladies. Si les gens savaient les avantages du sel, ils ne se seraient jamais servis

d’un autre médicament, pour se guérir, que du sel.

Il a ajouté, par ailleurs, qu’Allah avait envoyé un message au Prophète Moussa (a.s) lui demandant de

prescrire à son peuple de goûter du sel avant et après chaque repas. S’ils n’obéissent pas à cet ordre,

ils seront entourés de malheurs et maudiront, entre eux, les uns les autres.

D’après un Hadith, prendre du vinaigre au début du repas est bénéfique car il aiguise l’esprit.
Dans un autre Hadith, l’Imam Jaafar As Sadiq (a.s) fait savoir que « nous goûtons du sel au début du

repas et terminons sur du vinaigre. »

Le même Imam (a.s) déclare dans un Hadith que « j’arrive, un jour, au palais de Saffah (un des califes

abbassides), juste au moment où la nappe pour servir le repas (Dastarkhane) était déjà étalée. Il me

prend la main et me tire de telle manière vers lui que mon pied alla se poser (involontairement) sur

cette nappe. Je fus très consterné par cette action - Allah seul le sait – car mettre le pied sur le

Dastarkhane signifie l’ingratitude envers Allah pour Ses Bénédictions.

Yaasir, le serviteur de l’Imam Riza (a.s), raconte, dans un Hadith authentique, que lorsque l’Imam

(a.s) s’asseyait sur le Dastarkhane, il ne laissait personne, les jeunes comme les vieux, les esclaves et

serviteurs, et les faisait asseoir avec lui.

Le Saint Prophète d’Allah (saw) formule que lorsque vous vous installez sur le Dastarkhane ou la

nappe à servir le repas, enlevez vos chaussettes et chaussures, car c’est la meilleure Sounnah et le

meilleur moyen de mettre les pieds au repos.

Les Traditions authentiques rapportent que lorsque le Saint Prophète (saw) prenait le repas en

communauté, il demandait aux invités de le commencer avant lui et de le finir après lui pour qu’ils

puissent manger davantage.

Dans un Hadith digne de foi, Séma’a Ibn Mehran raconte que j’ai demandé à l’Imam Jaafar As Sadiq

(a.s) « que si l’heure du repas coïncide avec celui du Salat, par lequel faut-il, donc, commencer ?

65. Si l’heure du Salat est à son tout début (Awwal Time), mangez d’abord ; mais si l’heure du Salat

s’est, partiellement, écoulée et que si vous craignez qu’en prenant votre repas, le moment favorable

du Salat (Temps du Fazilat) sera dépassé, alors, dans ce cas, accomplissez le Salat avant tout,

répondit l’Imam (a.s).

V. – Les Prières à réciter à l’heure du repas


Le Saint Prophète (saw) déclare que lorsque le plateau de la nourriture est posé sur le Dastarkhane,

quatre mille anges descendent du ciel pour l’entourer. Si celui qui prend le repas prononce

BISMILLAH, avant de le commencer, alors, les anges proclament : « Qu’Allah répande Ses

Bénédictions sur vous et qu’Il accroît vos subsistances ! »

Au Satan, ils déclarent : « Ô le dévié ! Tu ne pourras pas le vaincre ! »

De même, lorsqu’il prononce ALHAMDOULILLAH, à la fin du repas, les Anges proclament qu’il

fait partie des «Shakérines » ou les Reconnaissants (ceux qui remercient Allah et Lui adressent des

Louanges). Allah lui a donné des Bienfaits et il L’a remercié.

S’il ne prononce pas Bismillah au moment du repas, alors les Anges s’adressent au Satan : « Ô le

dévié ! Viens et partage sa nourriture ! »

Lorsque le Dastarkhane est levé, tandis qu’il ne prononce pas Alhamdoulillah, alors les Anges

déclarent qu’il est ingrat, qu’Allah lui a donné des Bienfaits, mais il L’a oublié.

Abdoullah Ibn Abbas dit dans un Hadith authentique que lorsque le Dastarkhane est étalé, vous

prononcez Bismillah et lorsqu’on l’enlève, prononcez Alhamdoulillah.

Hazarat Amiroul Moaménine, l’Imam Ali (a.s) déclare que celui qui prononcera le Nom d’Allah au

début du repas et Le remerciera à sa fin n’en sera pas questionné Le Jour du Jugement.

En se référant au Hadith rapporté par l’Imam Jaafar As Sadiq (a.s), celui qui récitera le Doua suivant

au moment de prendre la première bouchée :

BISMILLAAHI VAL HAMDOULILLAAHI RABBIL AALAMIÎNE

(Au Nom d’Allah, toutes les Louanges à Allah, Le Seigneur des Mondes)

Allah effacera tous ses péchés avant que celle-ci parvienne à sa bouche.
Dans un autre Hadith, il est raconté que lorsque le Dastarkhane était étalé devant le Saint Prophète

(saw), il récitait le Doua suivant :

SOUB’HANAKA ALLAHOUMMA AH’SSANA MAA TOUBLINA,

SOUB’HANAKA MAA AK’SARA MAA TOU’ATINA, SOUB’HANAKA MAA AK’SARA MAA

TOU’AFINA, ALLAHOUMMA VAS’SEAA ALAYNA, WA ALAA FOQRA-Î AL

MO’AMININA WAL MO’AMINATI WAL MOUSLIMINA WAL MOUSLIMATI

(Gloire à Toi Ô Allah ! Par quelle grande épreuve Tu nous as éprouvé, Gloire à Toi, combien de

Bienfaits innombrables Tu nous as accordés, Gloire à Toi, combien de nos péchés Tu as pardonnés, Ô

Allah ! Accrois nos subsistances et celles des Croyants et Croyantes, Musulmans et Musulmanes

défavorisés !)

D’après un autre Hadith, lorsque le repas était présenté devant le quatrième Imam, Hazarat Ali

Zaynoul Abidine (a.s), il récitait le Doua suivant :

ALLAHOUMMA HAZÂ MIN’K, WA MINN FAZ’LIK, WA ATA’IIK, FA BARRIK LANA

FIHI, WA SAWIGH-NAHOU, VAR’ZOUK-NAHOU KHAL’FANN, IZA AKKAL’NAHOU,

WA ROUBBA MOUH’TAJIINE ILAYHI RAZAK’TA, FA AH’SANNETA, ALLAHOUMMAJ

AL’NA MINASHSHAKIRINE

(Ô Allah ! Cette nourriture est de Ta part, de Ta Bienfaisance, de Ta Faveur, Bénis-la ! Accepte-la

pour nous ! Lorsque nous l’aurons terminée, donne-nous-en encore une autre ! Ô Allah ! Combien

sont-ils dépendants de Ta Subsistance ceux auxquels Tu l’offres et quelle Bonne Subsistance ! Ô Allah

! Range-moi parmi les Reconnaissants !)

Et lorsqu’on enlevait le Dastarkhane, il récitait le Doua suivant :

AL HAMDOU LILLAAHILLAZI HAMALANA FIL BARRII WAL BAHAR, WA RAZAK’NA

MINATTAYYIBATI, WA FAZZAL’NA AALA KAÇIRIM MINE KHAL’KEHII MIMMANN

KHALAKA TAF’ZILA
(Toutes les Louanges appartiennent à Allah Qui nous offre le transport sur la terre comme sur l’eau,

Qui nous donne de la Meilleure Subsistance Pure, et, parmi toutes les créatures qu’Il a créées, Il nous

a énormément honorés sur certaines.)

Dans un Hadith authentique, l’Imam Jaafar As Sadiq (a.s) affirme qu’un jour, l’Imam Ali, Amiroul

Moaminine (a.s) déclara que : « si quelqu’un commence son repas par BISMILLAH, je me porte

garant que cette nourriture ne lui sera pas du tout nuisible. »

Ibn Kawa fit remarquer à l’Imam (a.s) que « justement, la nuit dernière, j’avais mangé en disant

Bismillah, cependant j’eus un malaise.

66. Tu avais pris plusieurs sortes de menu. Tu récitas Bismillah sur certains,

tandis que tu le négligeas sur d’autres, » lui répondit l’Imam (a.s).

Dans un Hadith digne de foi, un homme se plaignit d’un malaise à l’Imam Sadiq (a.s), en raison de la

nourriture.

« Tu n’as, peut-être, pas récité Bismillah, lui demanda l’Imam (a.s).

67. Si, dit-il, je l’ai récité, néanmoins je souffre.

68. Lorsque tu converses pendant le repas, récites-tu, ensuite, Bismillah, avant de reprendre la

nourriture ? Lui questionna l’Imam (a.s).

69. Non, répondit-il, je ne récite pas une seconde fois.

70. Voilà la source de ton malaise, lui expliqua l’Imam (a.s). A partir de maintenant, tâche de redire

Bismillah, si tu veux encore continuer ton repas, interrompu par la conversation.

Dans un autre Hadith de source sûre, le même Imam (a.s) déclare que s’il y a plusieurs plats de

nourriture sur la nappe, récitez Bismillahsur chacun d’eux.

« Si j’oublie, que dois-je faire, dans ce cas ? Demanda quelqu’un de l’assistance.

71. Récites, lui dit le 6è Imam (a.s) :


BISMILLAAHI A’ALA AWWALIHII WA AAKHIRIHII »

(Je commence au Nom d’Allah et je termine sur Son Nom)

Suivant un autre Hadith authentique, l’Imam (a.s) citait le Doua suivant, à chaque fin de repas :

ALLAHOUMMA HAZA MIN’K WA BI MOUHAMMADINE RASSOULIK

SAWALLALLAAHOU ALAYHII WA ALIHII WASALLAM. ALLAHOUMMA LAKAL

HAMDHOU SWALLI ALAA MOUHAMMADINE WA AALII MOUHAMMAD

{Ô Allah ! cette nourriture est de Ta part et de celle de (H°) Mouhammad (saw), Ton Messager,

qu’Allah répande Sa Miséricorde sur lui et sur sa Sainte Postérité ! Ô Allah ! Toutes les Louanges sont

à Toi, répands Ta Miséricorde sur (H°) Mouhammad et sur la Descendance de (H°) Mouhammad !}

Hazarat Amiroul Moa’ménine (a.s), le Commandeur des Croyants, déclare que, lors du repas, pensez

à Allah, et ne bavardez pas trop, car cette nourriture est le Bienfait d’Allah ; il vous est, donc,

obligatoire qu’avant de dépenser Sa Bienfaisance, que vous Le rappeliez par des Louanges et des

Grâces !

Dans un autre Hadith authentique, l’Imam Zaïnoul Abidine (a.s) exprime que celui qui récitera le

Doua suivant, lors d’un repas, je me porte garant que la nourriture ne lui fera aucun dommage :

ALLAHOUMMA INNI AS’ALOUKA BISMIKA KHAYRIL AS’MAAII MINAL

ARZI VAS-SAMAAII, ARRAHMANIR RAHIIM, ALLAZI LA YAZOURROU MAA’HOU

DA’AA

(Ô Allah ! Je Te demande par Tes Noms qui sont les meilleurs parmi les noms qui remplissent la terre

et les cieux, Tu es Le Très Miséricordieux, Le Tout Miséricordieux, ce sont des Noms que personne ne

peut se servir pour une cause injuste).

Il ressort d’un autre Hadith qu’un homme se plaignit du mal de son estomac devant l’Imam Jaafar as

Sadiq (a.s). L’Imam (a.s) lui dit de frotter (passer) sa main sur le ventre, après avoir terminé le repas,

en récitant le Doua suivant :


ALLAHOUMMA HANIA’NIÎHI, ALLAHOUMMA SAWWIGHANIIHI, ALLAHOUMMA

AMRIA’NIIHI

(Ô Allah ! Fais que cette nourriture soit saine pour moi ! Ô Allah ! Qu’elle soit facilement digestible !

Ô Allah ! Qu’elle soit abondante et parfaite !)

VI.- Les manières à observer après le repas

Il ressort d’un Hadith authentique formulé par l’Imam Riza (a.s) qu’après le repas, allongez-vous,

tout de suite, et posez votre pied droit sur le pied gauche.

Le Messager d’Allah (saw) déclare que si quelqu’un trouve des morceaux de pain tombés sur le sol,

qu’il les enlève et les mange et il verra un bienfait inscrit sur le Registre de son Compte. Et, s’il trouve,

par contre, des morceaux de pain tombés sur un sol impur, qu’il les enlève et les lave d’abord, qu’il les

mange ensuite après les avoir rendus purs, il recevra sur son Registre soixante dix bienfaits.

Dans un Hadith authentique, l’Imam Ali, Amiroul Moaminine (a.s), le Prince des Croyants, affirme

que : mangez la nourriture tombée sur la nappe ou le Dastarkhwane car elle constitue un remède,

surtout pour celui qui en cherche la guérison.

Mouawyah bin Wahab relate, dans un Hadith, que nous venions de prendre un repas avec H° Imam

Jaafar Sadiq (a.s). Lorsque le Dastarkhwane fut soulevé, quelque chose en tomba et l’Imam le

consomma. Il déclara ensuite qu’une telle nourriture dissipe la pauvreté et accroît la descendance.

Dans un Hadith digne de confiance, l’Imam Riza (a.s) exprime que lorsqu’on prend un repas à

l’intérieur de sa maison et que des restes tombent sur le sol, on doit les enlever tout, un par un. Mais,

si, par contre, on mange dans les bois ou les endroits forestiers, qu’on laisse tel quel pour les

animaux et les oiseaux tout ce qui y est tombé.


D’un Hadith authentique, il apparaît qu’un jour, H° Imam Houssain (a.s) partait aux toilettes,

lorsqu’il vit un morceau de pain tombé sur le sol qu’il ôta et le remit à son serviteur en lui demandant

de le purifier avant de le lui rendre lorsqu’il en revient. Au moment de son retour, il le lui réclama.

« Je l’ai mangé, dit-il.

72 Va, je t’affranchis sur la Voie d’Allah ! » lui répondit l’Imam (a.s).

Quelqu’un lui questionna sur la raison de cette libération.

« J’ai appris de mon grand-père, le Messager d’Allah (saw), lui dit l’Imam en réponse, que si

quelqu’un aperçoit un morceau de pain se traîner sur le sol, il l’enlève, le purifie et le consomme,

Allah le libèrera des châtiments de l’Enfer avant que celui-ci parvienne jusque dans son estomac. Je

ne souhaite pas, donc, garder quelqu’un à mes services celui à qui Allah a déjà accordé sa liberté, »

ajouta-t-il.

Il ressort d’une Tradition que celui qui consommera les résidus de Dastarkhwane sera à l’écart de

diverses maladies dont la folie, la lèpre, les taches blanches et la jaunisse.

Dans un Hadith digne de confiance, l’Imam Jaafar Sadiq (a.s) affirme que boire le reste du verre ou

manger le reste de l’assiette d’un Croyant constitue un remède contre soixante dix maladies.

Dans un autre Hadith, le 6è Imam (a.s) déclare qu’après le repas, je lèche mes doigts d’une telle

manière que mon serviteur pense que je le fais par avidité, alors qu’il n’en est rien.

Dans un Hadith véridique, Yassir et Nadir, les serviteurs de l’Imam Riza (a.s), affirment que l’Imam

les faisait toujours savoir à l’avance qu’au moment des repas, même s’il arrive et se tient debout en

face d’eux, tant qu’il ne les quitte pas, ils doivent rester assis et ne doivent pas se lever par respect.

Il arrivait, souvent, que l’Imam appelait l’un d’eux et qu’un autre répondait que celui-là est encore en

train de prendre son repas, il disait, tout de suite, que laissez-le terminer son repas, et l’Imam ne

demandait jamais un service à ses serviteurs au moment où ils étaient en train de manger.
VII.- L’importance des Galettes, du Sattou (un mets préparé à partir de la farine de

céréales),

de la Viande, du Ghee (beurre ou margarine), des Produits d’origine animale, du

Vinaigre et de la friandise

Dans un Hadith authentique, le Saint Prophète (saw) déclare : « Respectez les Rotli ou le pain car ils

sont le produit du travail de nombreux anges des cieux et des habitants de la terre qui les ont

préparés pour vous. »

Dans un autre Hadith, dit-il, « respectez les Rotlis ou le pain.

73 Comment respecte-t-on les Rotlis ? Demandèrent les gens.

74 Lorsque les Rotlis sont exposés devant vous, mangez-les et n’attendez personne, ni rien d’autre. »

D’un Hadith digne de confiance, il ressort de l’Imam Ja’afar Sadiq (a.s) que

« Ne posez jamais les Rotlis sous un récipient de service de table. »

Le Saint Prophète de l’Islam (saw) déclare, dans un Hadith, que « lorsque la viande et les Rotlis sont

exposés ensemble devant vous, commencez par les Rotlis ou le pain ; apaisez, d’abord, votre faim par

ceux-ci et consommez, ensuite, la viande. »

D’une source digne de foi, l’Imam Ridha (a.s) affirme que le Messager d’Allah a déclaré que « faites

cuire des Rotlis de petite forme car ils constituent, pour chaque groupe, une source de bénédictions. »

Plusieurs Hadiths authentiques révèlent qu’on ne doit pas trancher les Rotlis au moyen d’un couteau,

comme en ont l’habitude certains groupes de gens, mais de les découper avec les mains.
Dans des Hadiths dignes de foi, l’Imam Ridha (a.s) déclare : « L’importance des Rotlis faits d’orge sur

les Rotlis de blé est semblable à celle de nous, les Ahl al Bayt sur toutes les autres créatures. Un seul

Prophète n’est passé dans ce monde sans qu’il n’ait fait des Douas pour ceux qui consomment des

Rotlis faits d’orge ou du porridge d’orge et de boisson à base d’orge. Celui qui prend des Rotlis faits

d’orge ou une boisson à base d’orge n’aura jamais un mal d’estomac. Les Rotlis ou toute autre

nourriture préparée à partir de l’orge constituent le repas de tous les Prophètes et des gens vertueux.

Allah a consacré les Rotlis faits d’orge comme nourriture des Prophètes. » Il a, d’autre part, formulé

que « pour les personnes atteintes de la tuberculose ou maladie pulmonaire, il n’y a aucun remède et

aucun repas aussi meilleurs que les Rotlis faits d’orge et le riz. »

Dans une autre Tradition, l’Imam Ja’afar Sadiq (a.s) déclare que dans les diarrhées, il n’y a aucun

remède efficace que les Rotlis faits d’orge. Ils ont la vertu d’éliminer toute maladie du corps.

L’Imam Ja’afar Sadiq (a.s) déclare que le Sattou (mets à base de certaines farines de céréales) est

préparé suivant la Révélation Divine. En conséquence, il augmente le poids, fortifie les os, il est

l’aliment des Prophètes. Le Sattou sec fait disparaître ou diminue les tâches blanches et lorsqu’il est

mélangé à l’huile d’olive, il fait remonter le poids, développe les os, rafraîchit le teint et rend plus vif

le visage, il augmente la vigueur sexuelle. Si trois cuillères de Sattou sont prises à jeun, elles

constituent un remède efficace contre le phlegme et la maladie biliaire.

Dans un autre Hadith, l’Imam (a.s) dit que le Sattou apaise la soif, guérit les problèmes de l’estomac,

régularise les fonctions de la bile, nettoie l’estomac, il forme le remède contre soixante maladies, y

compris l’hypertension.

D’un autre Hadith digne de foi, il ressort que l’Imam Mouhammad Taqi (a.s) a exprimé que « lorsque

le sang des menstrues ou les règles ne s’interrompent pas chez une femme, elle doit consommer le

Sattou pour y remédier. »

Dans un second Hadith, l’Imam Ja’afar Sadiq (a.s) déclare que « de tout ce qu’on peut accompagner

avec les Rotlis pour manger, dans ce monde comme dans l’autre, la viande en est la meilleure. N’avez-

vous pas entendu Allah dire, en louant le Paradis :

« Wa lahmé tay-rim mimmà yash-tahoune »:


“ (Ils auront à apprécier) de toute sorte de chair d’oiseaux qu’ils désireront. “

- Sourate Al Waqi’â ou l’Evènement, Verset 21 -

D’autre part, on rapporte dans un Hadith que Abdoul Aala et Moussamma’a s’adressèrent à l’Imam

(a.s) en disant que nous avons entendu dire que le Saint Prophète (saw) a déclaré que « Allah déteste

la maison qui se remplit de la viande. » L’Imam (a.s) leur répondit que ces propos sont exacts, mais

ils ne signifient pas, à cet endroit, ce que le commun des mortels croit. Ils veulent dire qu’Allah

déteste cette maison où l’on consomme de la chair humaine en faisant la médisance. »

Il appert aussi d’une Tradition fiable dans laquelle l’Imam Jaafar Sadiq (a.s) déclare que « la

consommation de la viande développe la chair du corps. Celui qui n’a pas consommé ou n’a pas

trouvé de la viande durant quarante jours, il doit se confier à Allah pour acheter de la viande au crédit

et la manger. Allah règlera sa créance. »

L’Imam Mouhammad Baqir (a.s) déclare que les Banî Israïl se plaignirent devant (le Prophète) H°

Moussa (a.s) de l’affection de la chute des cheveux très répandue chez eux, Allah révéla à Son

prophète de leur demander de manger de la viande de vache, mélangée à de la betterave.

D’un Hadith de source sûre, il apparaît qu’une personne se dirigea chez l’Imam Riza (a.s) pour

l’informer que sa famille évite de manger la viande de l’agneau

en citant comme prétexte qu’elle provoque la folie, les maux de tête et autres douleurs similaires.

L’Imam (a.s) lui répondit que si Allah, Le Très Noble, Le Très Puissant, préférait la viande d’un autre

bétail à celle de l’agneau, Il n’aurait jamais envoyé le petit d’une brebis comme animal de sacrifice à la

place du Prophète Ismaïl (a.s).

H° Imam Ja’afar Sadiq (a.s) déclare que la viande des oiseaux et celle de la vache éliminent l’affection

de la chute des cheveux et les pellicules. Il affirme, en outre, que le lait de vache est un remède, son

huile la guérison et sa viande seule la maladie.

Dans des Hadiths authentiques, il est formulé que si une personne désire que sa colère s’adoucisse et

que sa tristesse et son angoisse se dissipent, il doit se nourrir de la chair de perdrix.


H° Imam Moussa Al Kazim (a.s) dit que la chair de Chakkor (perdrix des hauts lieux) fortifie les

genoux et constitue un remède contre la fièvre.

Dans un Hadith digne de confiance, l’Imam Mouhammad Taqi (a.s) déclare : la viande de Asfaroud

(ou Sand-grouse, un oiseau de la famille de pigeon, connu comme Qata en arabe) est bénéfique. Mon

père la préférait et disait qu’elle est propice contre la jaunisse dont celui qui en souffre doit la manger

cuite au four ou grillée.

Dans un Hadith de source sûre, il est rapporté qu’on demanda à l’Imam Ja’afar Sadiq (a.s) sur la

consommation de la viande crue.

« C’est le plat des animaux, » répondit-il.

L’Imam Ja’afar Sadiq (a.s) déclare que « trois choses détériorent le corps humain et, souvent, elles

peuvent entraîner la mort de l’individu :

75 manger de la viande séchée au soleil qui dégage une odeur fétide ;

76 prendre un bain après s’être rassasié ;

77 avoir des rapports sexuels avec une vieille dame.

Dans un autre Hadith se rapportant au 6è Imam (a.s) il appert que : trois choses font grossir le corps

bien qu’elles ne concernent pas l’alimentation :

- porter des vêtements de Katan, sentir le parfum et appliquer le Nourah (la crème dépilatoire à base

d’arsenic et de la chaux vive),

et trois autres qui font partie de l’alimentation font l’amaigrir :

- la viande sèche, le fromage et les bourgeons des dattes.

Deux choses ne sont que très bénéfiques : l’eau tiède et la grenade, tandis que deux autres sont,

plutôt, nuisibles : la viande asséchée et le fromage.


Dans un Hadith de source sûre, l’Imam Ja’afar Sadiq (a.s) affirme que : la viande cuite dans du lait

est un plat spécial des Prophètes.

Dans une narration authentique, on rapporte que, parmi tous les fruits, le Saint Prophète (saw)

aimait énormément la grenade.

De source sûre, il ressort que l’Imam Ja’afar Sadiq (a.s) aimait fortement la confiture faite de raisins

secs.

De nombreux Hadiths vantent les mérites du bouillon fait de viande dans lequel des Rotlis ou du pain

sont trempés. De même, un grand nombre de Hadiths louent les Kababs qui sont supposés efficaces

contre la faiblesse et la fièvre et donne un teint rosé à la peau.

La viande des “ pommettes “, le cerveau et la langue de la chèvre sont aussi vantés, se trouvant près

de la tête et loin des ordures.

H° Amiroul Moaménine (a.s), le Prince des Croyants, nous recommande de manger du Harissà

(espèce de potage fait de blé moulu et bouilli jusqu’à consistance dans lequel sont ajoutés de la

viande, du beurre et des herbes) qui donne une force d’adoration égale à celle de quarante jours. Le

plateau de nourriture céleste qu’Allah avait envoyé à Son Messager (saw) contenait aussi le Harissà.

Haroun Ibn Mawqif raconte qu’un jour, l’Imam Moussa Kazim (a.s) m’appela chez lui et nous

mangeâmes ensemble. Son Dastarkhwane contenait de Halwà (friandise préparée à partir de lait et

des œufs) en abondance, ce qui m’étonna beaucoup. L’Imam (a.s) me fit savoir que nous et nos Shias

sommes nés de la friandise, c’est pourquoi, nous apprécions énormément le Halwà.

L’Imam Ja’afar Sadiq (a.s) déclare dans un Hadith que celui qui consomme du poisson, le soir, et ne

prend pas de dattes ou du miel, par la suite,

Lorsque l’Imam (a.s) mangeait du poisson, il récitait :

« Allahoumma Bharriq lana fihi wa abdilna Khayram Min’hou »

(Ô Allah ! accorde-nous Tes Bénédictions dans ceci (ce poisson) et, à sa place, donne-nous encore

mieux !)
Abdoul Aala relate qu’un jour, j’eus l’occasion de manger avec l’Imam Ja’afar Sadiq (a.s), à son

domicile. Un Biriyani au poulet dont l’intérieur était rempli de dattes et de l’huile fut exposé devant

nous.

H° Ali (a.s) recommande de ne pas consommer du poisson tous les jours car il fait maigrir le corps.

Une personne se plaignit du nombre insuffisant de ses enfants auprès de l’Imam Riza (a.s). L’Imam

(a.s) lui demanda de réciter constamment l’ISTIGHFAR et de manger des œufs de poule avec des

oignons.

Dans un Hadith authentique, l’Imam Jaafar Sadiq (a.s) déclare que le jaune d’œuf de poule est

bénéfique et élimine le désir de consommer de la viande qui comporte de nombreux méfaits que ne

contiennent pas les œufs.

L’Imam Ali Amiroul Moaménine (a.s) affirme qu’il n’y a pas de meilleure chose que le vinaigre pour

accompagner les Rotlis au repas, car il constitue un remède contre la maladie biliaire et la nausée et

protège (ou fait ravir) le cœur.

Il ressort de nombreux Hadiths des Maassoumines (a.s) qu’il n’y a pas de meilleure chose que le miel

pour se guérir, car il est le remède de toutes les maladies. Réciter le Qur’an et mâcher le Koundour

(sorte de gomme à mastiquer à base de genévrier) remédient le phlegme et fortifie la mémoire.

L’huile d’olive est très recommandée quant à sa consommation et son utilisation pour le massage du

corps à cause de ses vertus méritoires. De nombreux Hadiths révèlent que le Saint Prophète (saw) et

les Elus d’Allah s’en servaient pour manger les Rotlis. De même, les olives ont des qualités louables.

On dit qu’elles dégagent du corps tout ce qui lui est nuisible.

Une Tradition rapporte que si un individu ne possède que mille Dirhams et qu’il les dépense à l’achat

du sucre, il ne sera pas considéré comme “ Moussréfine “ (parmi ceux qui gaspillent l’argent

inutilement et sans but).

On relate que l’Imam Moussa Al Kazim (a.s) prenait des friandises avant d’aller se coucher. Le sucre

est, en tout cas, possède de nombreux avantages et guérit contre le phlegme.


De nombreux Hadiths relatent les mérites du beurre ou le ghee, surtout celui qui provient de la

vache, mais il est abominable aux personnes âgées ayant plus de cinquante ans. Le ghee provenant de

la vache apporte la guérison.

On rapporte que le lait est l’aliment des Prophètes. Une personne se présenta devant l’Imam Jaafar

Sadiq (a.s) et raconta qu’il se sentit mal après avoir bu du lait.

« Votre désagrément ne vient pas du lait, mais de ce que vous avez pris avec le lait, » lui répondit

l’Imam (a.s).

L’Imam Moussa Al Kazim a° déclare que celui qui n’arrive pas à avoir d’enfants doit boire du lait

mélangé à du miel.

Une personne se plaignit auprès du 7è Imam a° de la perte de ses forces. L’Imam lui recommanda de

boire beaucoup de lait car il forme la chair et fortifie les os.

L’Imam Ali Amiroul Moaménine a° dit que le lait est un remède.

Dans un autre Hadith, on rapporte que le lait de la chamelle constitue un remède pour toutes les

maladies. Des Narrations relatent les mérites du lait de l’ânesse.

L’Imam Mouhammad Baqir a° déclare qu’il aime le fromage. Une Narration rapporte que manger du

fromage le jour est néfaste, tandis que le soir, il est bénéfique, aussi une source de la naissance d’un

enfant.

Dans un Hadith authentique l’Imam Moussa Al Kazim a° dit que si quelqu’un souhaite que le lait

caillé ou une boisson sucrée ne lui fait pas de mal, il doit le prendre avec du fromage.

L'Imam Ali Amiroul Moaminine (as) déclare que la consommation de la pulpe ou l'amande de noix

durant l'été accroît la chaleur dans l'organisme, elle est sujette à des lésions cutanées, des boutons et

des pustules sur le corps humain, tandis que durant l'hiver, celle-ci réchauffe les reins et allège la

dureté du froid dans le corps. La pulpe de noix consommée avec du fromage est un remède, mais

dévorés séparément, ils sont, chacun, la source de maladie.


VIII. - Avantages des céréales, des fruits et légumes, ainsi que de tous les produits

alimentaires.

H° Imam Ja'far Sadiq (as) informe que le riz est la bonne nourriture, il ouvre les intestins et guérit la

dysenterie.

Il est rapporté d'une Tradition digne de foi qu'un homme se plaignit devant l'Imam Ja'far Sadiq (as)

du mal de ventre. L'Imam (as) lui conseilla de prendre un peu de riz, de bien le laver, le sécher à

l'ombre, le piler et manger une petite poignée de cette farine chaque matin.

Il ressort d'une Tradition authentique formulée par le Messager d'Allah (swt) que soixante dix

Prophètes ont prié pour la Bénédiction du pois chiche ou les graines de '' Tsana.''

Certaines Traditions authentiques déclarent que les lentilles ou les graines de '' Massour ''

adoucissent le cœur et facilitent les pleurs (on verse plus facilement les larmes).

Suivant d'autres Traditions, les légumes frais (et les pois et fèves) accroissent la moelle des genoux,

développent le cerveau et produisent du sang frais dans le corps.

On rapporte qu'un homme se plaignit à l'Imam Moussa Al Kadhim (as) des taches blanches sur son

visage. L'Imam (as) lui conseilla de faire entrer les graines de '' Arad '' ou une sorte de lentilles noires

dans ses aliments.

Soulayman Ibn Ja'far relate qu'un jour, il arriva chez l'Imam Ar Ridha (as) et vit une quantité de

dattes fraiches déposées devant lui, qu'il était en train de manger admirablement. L'Imam (as)

demanda à Soulayman de s'approcher et de lui tenir compagnie dans cette nourriture.

« Que je vous sois sacrifié, Ô mon Maître ! Vous en avez pris assez, lui dis-je.

Tu as raison, me répondit le fils du Messager d'Allah, j'adore beaucoup les dattes, car le Saint

Prophète (saw), le Prince des Croyants, l'Imam Ali (as), l'Imam Hassan (as), l'Imam Houssain (as),
l'Imam Zayn al Abidine (as), l'Imam Mouhammad al Bakir (as), l'Imam Ja'far As Sadiq (as) et mon

cher père, l'Imam Moussa Al Kadhim (as), ils appréciaient tous ce fruit. Tous ceux qui jurent leur foi

pour nous ont du goût pour les dattes, car ils sont créés à partir du reste de notre argile, tandis que

nos ennemis prennent plaisir à boire de l'alcool.

Il est rapporté dans un autre Hadith que celui qui, chaque soir, avant de dormir, mangera sept dattes

de Madinah, appelées AJWAH, ne souffrira pas des parasites ou des vers intestinaux, ceux-ci seront

éliminés.

De nombreux Hadiths de source sûre révèlent que cinq fruits sont venus du Paradis : la grenade

(surtout aux graines transparentes), le coing, la pomme, le raisin de vert très clair et les

dattes toute fraiches.

Un Hadith de l'Imam Ja'far As Sadiq (as) nous indique qu'il est Makrouh ou détestable, de peler les

fruits.

Dans une autre narration, il est rapporté que du poison couvre chaque fruit, il est, donc, demandé de

bien laver les fruits avant de les dévorer.

Abou Akkassa relate qu'il se rendit chez l'Imam Mouhammad Al Bakir (as) et vit des raisins déposés

devant lui. L'Imam (as) me dit que les vieillards et les enfants prennent les baies de raisin, une par

une, tandis que d'autres gens, croyant que leur ventre ne se remplira pas aussi vite, avalent ce fruit,

par trois ou quatre. Vous pouvez les manger, deux par deux, c'est recommandé (Moustahab).

Deux narrations de l'Imam Ali, Amiroul Moaminine (as), nous rapportent que vingt et un (21) grains

de raisins secs, de couleur rouge vermeil et propres, consommés au petit déjeuner, constituent le

remède à toute maladie, à l'exception de la mort.

Un Hadith de l'Imam Ali (as) nous informe qu'il existe cent vingt (120) sortes de fruits, mais la

grenade en est le meilleur. Vous devriez manger la grenade, car elle satisfait l'affamé et se constitue

un digestif pour celui qui a le ventre plein. Elle était le meilleur fruit du Saint Prophète (saw) qui ne la

partageait pas avec les autres durant sa consommation (les raisons seront communiquées

ultérieurement, dans les Hadiths qui vont suivre).


Se référant à de nombreuses autres Traditions de source sûre, la grenade contient un grain venant du

Paradis. Lorsqu'un incroyant ou un athée se met à manger ce fruit, un ange enlève ce grain pour qu'il

ne puisse l'avaler. C'est pourquoi, il est demandé de manger la grenade, seul (terminer la grenade

entière sans la partager).

Dans un autre Hadith, l'Imam Moussa Al Kadhim (as) indique que celui qui mange une grenade, le

matin, à jeun, le vendredi, verra son cœur illuminé durant quarante jours, et, s'il en mange deux,

cette illumination durera quatre vingts jours, tandis qu'elle persistera cent vingts jours, s'il en dévore

trois. D'autre part, il sera protégé des tentations sataniques et, celui qui est couvert de ces tentations

sera loin de désobéir Allah en transgressant Ses Lois (loin du Diable, loin du péché !). Celui, donc, qui

ne péchera pas entrera, directement, au Paradis.

L'Imam Moussa Al Kadhim (as) déclare que la pomme protège celui qui la croque de tous types de

poison, de l'effet magique, de l'influence de Djinn, et des mucosités telles la glaire. Aucun autre fruit

ne possède une action aussi rapide.

Dans une autre Tradition, on trouve que la farine de la pomme sèche appelée ''Sattou'' arrête le

saignement du nez. Il n'y a point de remède aussi efficace que cette farine pour la guérison contre

l'effet du poison dans l'organisme humain. Si les gens savaient les avantages de la pomme, ils ne

chercheraient aucun médicament pour leurs maladies, à l'exception de ce fruit.

H° Ali (as), le Prince des Croyants, nous fait part des bienfaits du fruit du coing :

il fortifie un cœur fatigué;

il fait reprendre le poids perdu;

il purge l'estomac;

il développe l'intelligence;

il intensifie l'ardeur de l'homme découragé.

Imam Ja'far As Sadiq (as) indique que le fruit du coing rend la peau nette et le teint clair, de même il

offre une beauté particulière aux enfants qui vont naître.


Il appert d'autres Traditions authentiques que celui qui mange le coing, à jeun, le matin, Allah bénira

sa langue de la sagesse durant une période de quarante jours. Allah n'a envoyé nul Prophète sur la

terre sans que son corps ne dégage une odeur du coing. Il est indiqué aussi que la tristesse d'une

personne affligée disparaît, en consommant le fruit du coing, de la même manière qu'une main essuie

la sueur du front.

Imam Ja'far As Sadiq (as) déclare dans un Hadith que le fruit du goyavier nettoie l'estomac et

procure la force. Il doit être consommé, de préférence, le matin, à jeun, plutôt qu'après le repas, à

ventre plein.

Dans un Hadith véridique, l'Imam Ar Ridha (as) exprime que la figue purifie la mauvaise haleine

que dégage la bouche et fortifie les os. Elle fait pousser les cheveux et guérit diverses maladies. Elle ne

nécessite aucun médicament après s'être consommée. Parmi tous les fruits, la figue ressemble

beaucoup à celui du Paradis.

Elle est efficace contre la colite, déclare un autre Hadith, de même que contre les hémorroïdes. Elle

guérit des maux et douleurs dont souffrent les orteils et stimule la puissance sexuelle.

Ziyad Kandi raconte qu'une fois, lorsqu'il rendit visite à l'Imam Moussa Al Kadhim (as), il aperçut

une cuvette remplie d'eau placée devant lui, dans laquelle étaient trempées des prunes.

«Je souffre de la fièvre, me dit l'Imam (as), les prunes fraîches font baisser la température, elles sont

un remède contre les nausées. Les prunes sèches, ajouta-t-il, régularisent la tension du sang et

remédient à toutes les maladies.

Suivant une Tradition authentique, l'Imam Ja'far As Sadiq (as) demanda aux gens de ce que disent

les médecins à propos de la pamplemousse. Ils répondirent que les médecins nous prescrivent de

le consommer avant le repas. L'Imam (as) leur recommanda de ne le manger qu'après le repas.

Imam Ja'far As Sadiq (as) fait savoir que la pulpe du fruit du jujubier développe la chair et donne

l'embonpoint. Sa pelure façonne la peau et son noyau forme les os. Il adoucit les reins, régularise les

fonctions rénales, purge l'estomac, guérit les hémorroïdes, consolide les articulations et remédie à la

calvitie.
Imam Ar Ridha (as) indique que manger le melon, à jeun, le matin, provoque la paralysie. Le

Messager d'Allah (swt) le consommait, accompagné de dattes sèches ou, parfois, du sucre.

Dans une Tradition digne de foi, l'Imam Ja'far As Sadiq (as) déclare que le Messager d'Allah (swt)

portait à ses lèvres et à ses yeux tout fruit qu'il voyait la première fois et récitait :

'' Allahoummà kamà aray-tana awwalahà fii afiyyatine fa arînà a'akhirahà fiî

afiyyatine. ''

(Ô mon Allah ! Comme Tu nous as montré son début dans cette période de santé et de Salut, de

même, Tu feras nous voir sa fin dans ce même état sain et salutaire !)

Le Saint Prophète (saw) recommande que celui qui prononcera la formule de '' Bismillah'' au

moment de la consommation d'un fruit, celui-ci ne lui causera aucun mal.

Imam Ja'far As Sadiq (as) rapporte qu'on n'a jamais offert un repas à l'Imam Ali, Amiroul Moaminine

(as), sans qu'il ne comporte des légumes. Il a aussi déclaré que le cœur du Croyant est ''vert,'' il se

penche, donc, vers les légumes verts. Il ajoute, en outre, que celui qui mâche sept feuilles d'endive le

soir, avant de se coucher, sera à l'abri de colite ou du mal de ventre et celui qui désire avoir une

progéniture abondante doit manger les feuilles d'endive en quantité.

Un autre Hadith invoque que l'endive verte (une spécialité qui se cultive dans les pays froids ou sur

les montagnes) est un excellent légume.

Aucune feuille de cette endive n'existe sans qu'elle ne porte une goutte d'eau paradisiaque, il est,

donc, recommandé de ne pas l'écraser avant de la mâcher.

Les feuilles de l'endive sont les meilleures parmi les salades et légumes, leur consommation est une

bonne cause pour la naissance des enfants mâles qui seront d'une beauté admirable.

Leur supériorité est telle sur toutes les plantes potagères comme celle qui est la nôtre, les Ahl oul

Bayt, sur tous les êtres humains.


Une personne souffrait de fièvre et de mal de tête. L'Imam (as) lui conseilla d'écraser les feuilles

d'endive jusqu'à ce qu'elles deviennent une pâte, de l'étaler, ensuite, sur du papier, l'arroser de l'huile

de la violette, puis l'appliquer sur le front, elle sera guérie de la fièvre comme du mal de tête.

Imam Ja'far As Sadiq (as) évoque dans un Hadith qu'il n'y a aucune plante comestible aussi

excellente et bénéfique, sur la terre, que le pourpier. C'est le légume le plus apprécié par H° Fatima

Az Zahra (as).

Un autre Hadith préconise de manger la laitue qui purifie le sang.

Dans une Tradition citant l'Imam Ja'far As Sadiq (as), elle recommande de manger la sauce préparée

avec les épinards qui possèdent quatre avantages : ils purifient la mauvaise haleine buccale, font

débarrasser les gaz nocifs du corps, guérissent les hémorroïdes et la dysenterie et, celui qui en

consomme régulièrement, sera à l'abri de la maladie de la lèpre et de la calvitie.

Il ressort des déclarations de l'Imam Ja'far As Sadiq (as) qu'Allah (swt) avait enseigné deux méthodes

aux Juifs pour éviter la calvitie : consommer la betterave et enlever les veines de la viande.

Imam Ar Ridha (as) conseille de donner au malade comme nourriture les feuilles de betterave qui

n'ont que des vertus bénéfiques, sans effets indésirables Elles soulagent le malade et améliorent la

qualité de son sommeil. Cependant les racines de betterave provoquent la mélancolie dépressive.

Le Saint Prophète (saw) avait demandé à l'Imam Ali, Amiroul Moaminine (as), de ne pas omettre de

manger la citrouille, car elle développe la mémoire et accroît la sagesse (c'est un booster).

En se référant à un Hadith de l'Imam Ja'far As Sadiq (as), on aperçoit que le radis possède trois

qualités : la consommation de ses feuilles éliminent les gaz nocifs du corps, ses graines facilitent la

digestion et ses racines guérissent la maladie de flegme.

Une Tradition de source authentique émanant de l'Imam Ja'far As Sadiq (as) et de l'Imam Moussa Al

Kadhim (as), déclare que la carotte stimule la puissance sexuelle et guérit certaines maladies

comme les hémorroïdes et la dysenterie.


Un autre Hadith digne de confiance recommande et insiste de manger régulièrement le navet qui

prévient contre la lèpre et la calvitie, deux maladies qui demeurent en chaque personne.

Un Hadith de source sûre fait apparoir que le Saint Prophète (saw) mangeait la concombre avec du

sel.

Et l'Imam Ja'far As Sadiq (as) nous conseille de manger la concombre en commençant par la partie

qui forme sa racine, elle contient plus d'avantages.

De nombreuses Traditions émanant de l'Imam Ja'far As Sadiq (as) nous révèlent que l'oignon

purifie la mauvaise humeur buccale, guérit la maladie du flegme, réduit la fatigue et la paresse,

fortifie les muscles et veines, consolide les mâchoires, stimule la puissance sexuelle, il constitue un

remède pour l'accroissement de la progéniture, embellit la peau et remédie à la fièvre.

Un Hadith du Messager d'Allah (swt) nous enseigne que, durant votre voyage, mangez, avant tout, les

oignons cultivés dans la région que vous visitez, pour que vous soyez à l'abri des maladies du pays.

Une autre Tradition véridique rapporte les paroles de l'Imam Mouhammad Al Baqir (as) que le Saint

Prophète (saw) avait recommandé de ne pas manger de l'ail, avant de pénétrer dans nos Mosquées, à

cause de sa mauvaise odeur, mais celui qui ne se trouve pas à l'intérieur de la Mosquée ou ne s'y

dirige pas, il peut le consommer.

En se fondant sur une Tradition de l'Imam Mouhammad Al Baqir (as), il apparaît que le plus grand

piège du Satan est de vous faire manger de l'argile ou de la terre. La consommation de la terre donne

naissance à de nombreuses maladies dans le corps, telles les démangeaisons et la dysenterie ou,

même, les hémorroïdes, provoque la mélancolie dépressive, réduit la force des articulations des

pieds, et, en raison de la diminution de sa force physique, l'homme se trouve incapable d'accomplir

les bonnes oeuvres. Il sera, en conséquence, interrogé le Jour du Jugement Dernier et recevra son

Châtiment.

L'Imam Moussa Al Kadhim (as) déclare que quatre choses font partie des tentations du Satan :

manger de la terre ou de l'argile, jouer régulièrement avec de la terre, couper les ongles au moyen de

ses dents et s'amuser avec sa barbe.


IX - L'accueil des Croyants chez soi : ses bienfaits et ses manières

Il est rapporté de l'Imam Ja'far As Sadiq (as) que lorsqu'un Croyant vient vous rendre visite à votre

domicile, servez-lui une bonne nourriture. S'il le refuse, offrez-lui une boisson. S'il ne l'accepte pas

non plus, alors lavez ses mains avec de l'eau parfumée ou juste avec de l'eau naturelle.

Imam Ja'far As Sadiq (as) déclare, par ailleurs, dans un Hadith qu'une personne est déméritée (c'est-

à dire qu'elle perd toutes ses récompenses spirituelles) lorsqu'elle considère insignifiant ce qu'elle

possède et se refuse de l'offrir à son visiteur.

Dans une autre Tradition digne de confiance, l'Imam (as) spécifie que lorsqu'un Croyant vient chez

vous de lui-même, offrez-lui ce que vous possédez, mais quand il est votre invité, prenez soin de

rendre sa visite agréable.

Se référant à un Hadith, de source sûre, rapporté par Houshsham qui raconte qu'une fois, il arriva

chez l'Imam Ja'far As Sadiq (as), en compagnie de Ibn Abî Yafour, au moment où l'Imam (as)

demanda qu'on lui apporte le petit déjeuner. Houshsham lui fit savoir qu'il n'en mangera que très

peu. En ce moment, l'Imam (as) lui expliqua que l'amitié d'un Croyant se mesure par le volume du

repas qu'il aura pris chez son frère. Plus son amitié est forte, plus il en mangera. De nombreux Hadith

vont dans ce sens.

Le Messager d'Allah (swt) déclare que le '' Walimà '' ou le repas somptueux offert en des occasions

solennelles, est Sounnah ou recommandé au moment de cinq évènements principaux : le mariage, le

Aqiqà ou le premier rasage de la tête du nouveau né, le Khatnà ou la circoncision, l'achat ou la

construction d'une nouvelle maison, au retour d'un grand voyage.

Cependant, il faut noter que le Saint Prophète (saw) a réprouvé la présence à un Walimà où seuls les

riches sont invités et les pauvres ignorés.


D'un Hadith digne de foi, il appert que le visiteur qui arrive dans une ville est l'hôte de son frère

Croyant jusqu'au jour où il quitte cette ville. Ce visiteur n'est pas autorisé à accomplir des jeûnes

recommandés (non obligatoires) sans prévenir son hôte qui lui a accordé son hospitalité, car les repas

que celui-ci lui aura préparés pourraient être gaspillés. De même, il n'est pas, non plus, permis à

l'hôte de pratiquer les jeûnes recommandés, sans en informer, au préalable, son invité, car celui-ci

pourrait être gêné et rester affamé par honte.

Le Saint Prophète (saw) demande au Croyant de ne pas résider chez son hôte aussi longtemps que

celui-ci se trouve en difficulté pour faire face aux dépenses et que sa présence soit une source de

soucis d'argent.

Ibn Yafour raconte qu'une fois, il vit un visiteur à la résidence de l'Imam Ja'far As Sadiq (as) qui se

leva pour accomplir une tâche quelconque, mais l'Imam (as) le lui empêcha et se leva pour l'effectuer,

lui-même, à sa place.

'' Le Messager d'Allah (swt) a défendu, expliqua-t-il, qu'on demande à son invité d'exécuter un

travail, quel qu'il soit. ''

Le cinquième Imam, H° Mouhammad Al Baqir (as), déclare que l'indolence et le manque de politesse

relèvent aussi de la défaillance à ne pas être reconnaissant envers celui qui vous a satisfait (ou rendu

un service). Demander une tâche quelconque à son invité est contraire aux bonnes manières et aux

règles de comportement. Accueillez bien votre invité, à son arrivée, et aidez-le à déballer ses bagages

convenablement, mais ne l'aidez pas à préparer ses valises, à son retour, car c'est un signe de l'avarice

égoïste. Offrez-lui, à son départ, une nourriture délicieuse qui lui servirait durant son voyage, car

c'est une marque de générosité et de virilité.

Une autre Tradition, de source digne de foi, nous rapporte que le Saint Prophète (saw) a recommandé

d'accompagner son invité, au moment de son départ, au moins jusqu'au seuil de sa maison, car ceci

constitue l'un de ses droits.

Imam Mouhammad Al Baqir (as) nous enseigne que lorsque vous arrivez chez quelqu'un, vous vous

installez à l'endroit qu'il vous a réservé, car il sait mieux les problèmes intérieurs de sa maison.
Le Messager d'Allah (swt) a déclaré que huit catégories de personnes doivent se haïr si elles sont

déshonorées :

– celui qui se joint à une table sans y être invité;

– celui qui espère un bienfait de son ennemi;

– l'invité qui donne des ordres à son hôte;

– l'avare, le radin ou le mesquin qui espère être gratifié par les autres;

– celui qui s'immisce dans la conversation ou la confidence de deux personnes, sans leur

permission;

– celui qui ne respecte pas les gens de l'Autorité ou qui sont au Pouvoir;

– celui qui assiste à une réunion à laquelle il n'est ni apte ni idoine;

– celui qui parle à une personne qui ne lui témoigne aucune attention.

Il a formulé dans un autre Hadith : n’invitez à votre table que ceux avec qui vous êtes liés d'amitié

pour l'Amour d'Allah.

Imam Mouhammad Al Baqir (as) soutient que celui qui fait nourrir d'une façon complète et

suffisante un Croyant, à qui il est lié d'amitié, pour l'Amour d'Allah est, à mes yeux, meilleur que celui

qui donne à manger aux dix pauvres.

Il affirme aussi, en outre, que le Saint Prophète (saw) commençait le repas, en premier, lorsqu'il était

assis avec ses convives et terminait, le dernier, afin que ceux-ci ne restent pas sur leur faim.

Hazrat le Messager d'Allah (swt) a énoncé que celui qui distribue de l'eau à boire à un groupe de

personnes ne doit boire cette eau qu'en dernier.

Il est indiqué dans un autre Hadith que celui qui dépense mille Dirhams pour un repas et seul un

Croyant en mange, cette dépense ne signifie pas la prodigalité.


Il relève de nombreuses Traditions que le convive apporte sa propre subsistance (son propre Rozî),

par la Grâce d'Allah, lorsqu'il arrive chez son hôte et celui-ci bénéficie du Pardon de ses péchés dès

que son invité a terminé son repas.

Imam Ali, Amiroul Moaminine (as), a annoncé que celui qui se rend joyeux en entendant la voix de

son visiteur verra tous ses péchés effacés, même s'ils remplissent terres et cieux.

Hazrat le Messager d'Allah (swt) a déclaré : je laisse ce testament en demandant à vous tous, aux

présents comme aux absents, de ne jamais refuser l'invitation d'un Musulman, même s'il faut

parcourir cinq miles, car l'acceptation d'une invitation fait partie des devoirs religieux. Si un Croyant

me conviait juste pour déguster un gigot de mouton (ne possédant rien d'autre pour l'accompagner),

je ferais honneur à son repas.

Il a ajouté, par ailleurs, que celui qui décline l'invitation de son frère Croyant sera privé

d'innombrables bénédictions (c'est la pire des pertes).

X. - Se curer et se nettoyer les dents - Ses bienfaits et manières

Le sixième Imam, H° Ja'far As Sadiq (as), déclare que l'Ange Jibraïl apporta au Saint Prophète (saw)

un Miswak (pour brosser les dents), un Khilal (pour curer les dents) et une corne (à l'exemple de la

ventouse pratiquée sur la peau pour effet par révulsion)) et lui dit : le Khilal (le curage des dents) sert

à renforcer les racines dentaires, à procurer une meilleure santé aux dents et à augmenter le Rozî (sa

subsistance accordée par Allah).

Imam Ja'far As Sadiq (as) affirme, dans un autre Hadith, que le Saint Prophète d'Allah (swt) a

prohibé l'usage de la tige du grenadier et du tout autre arbre fruitier ou à fleurs pour le Khilal, car cela

pourrait entraîner la calvitie.


Imam Amiroul Moaminine (le Prince des Croyants), H° Ali (as), exprime que l'emploi de la brindille

du bois de Jhaw (un arbre dont les jets servent à confectionner des paniers : il s'agirait, peut-être, de

l'osier) pour le Khilal pourrait causer la pauvreté et la stupidité.

Une autre Tradition venant du Messager d'Allah (swt) atteste que l'un des droits de l'invité que son

hôte doit observer consiste à lui fournir le Khilal, car la chose que les Anges détestent le plus est

d'apercevoir des résidus alimentaires demeurés entre les dents d'une personne.

Dans un Hadith, digne de confiance, formulé par H° Imam Ja'far As Sadiq (as), il appert que les

particules de nourriture déposées sur les mâchoires peuvent être avalées mais celles enfoncées entre

les dents doivent être enlevées et crachées.

En se référant encore au Hadith de l'Imam Ja'far As Sadiq (as), le résidu enlevé au moyen du Khilal

ne doit pas être avalé car ceci peut causer certaines blessures internes.

XI. - L'eau : ses variétés et ses bienfaits

Nombreuses Traditions dignes de confiance rapportent que l'eau est la seule meilleure boisson dans

ce monde comme dans l'autre.

Imam Ja'far As Sadiq (as) déclare que celui qui se réjouit et éprouve une vive satisfaction en buvant

de l'eau dans ce monde, Allah (swt) le fera déguster joyeusement la boisson du Paradis.

'' Quelle est la saveur de l'eau ? Demanda quelqu'un à l'Imam (as).

- Le goût de la vie,'' lui répondit-il.

Dans un autre Hadith, H° Amiroul Moaminine, Imam Ali (as) expose que l'eau de ZamZam est la

meilleure parmi toutes les eaux de la terre, tandis que l'eau de Barhout (située au Yémen) est la pire
des eaux, car elle est hantée par les âmes des Kafirs ou des mécréants qui y sont châtiées jour et nuit

par la colère céleste.

Hazrat Imam Ja'far As Sadiq (as) affirme que l'eau de ZamZam est un remède pour toutes les

maladies.

H° Imam Ali, Amiroul Moaminine (as), nous conseille de boire de l'eau de pluie, car elle nettoie et

purifie le corps et guérit toutes les douleurs et maladies.

Une Tradition appartenant à l'Imam Ja'far As Sadiq (as) proscrit la consommation de grêles, ces

grains de glace qui tombent du ciel.

Par contre, une autre Tradition rapporte que la consommation de grêles est bénéfique pour le corps

(ces deux Traditions nous paraissent contradictoires, mais elles peuvent être formulées en deux

occasions différentes, seul le médecin est compétent pour le spécifier).

Imam Ja'far As Sadiq (as) déclare que le garçon dont le mal de gorge a été guéri par l'eau du fleuve

Euphrate sera parmi ceux qui sont nos amis, les Ahl oul Bayt.

Il dit, en un autre endroit, que deux affluents du Paradis se jettent régulièrement dans l'eau

d'Euphrate et que, si une grande distance me séparait de ce grand cours d'eau, j'irais, pour me guérir,

au bord de ce fleuve.

Il ressort de nombreuses Traditions que le Saint Prophète de l'Islam (saw) a prohibé de se baigner,

pour se guérir, dans les eaux chaudes des montagnes qui sentent l'odeur du soufre, leur chaleur

étant celle de l'Enfer.

Imam Hassan (as) et Imam Houssain (as) ont déclaré que notre Wilayat (la qualité de Maître) et

notre amitié furent annoncées à toutes les eaux: celles qui les ont acceptées devinrent fraîches et

douces et celles qui les ont rejetées se transformèrent en eaux salées et amères.

Le Commandeur des Croyants, Imam Ali (as), énonce que l'eau du fleuve Nil qui est situé en

Egypte affaiblit le cœur et le rend insensible.


H° Imam Ja'far As Sadiq (as) exprime : l'eau fraîche atténue la température du corps, arrête les

vomissements, fait digérer les aliments dans l'estomac et forme un antidote contre la fièvre. Il dit, par

ailleurs, que l'eau bouillie est bénéfique contre tous les maux du corps et n'est nuisible en aucun

cas.

En se référant au Hadith de l'Imam Ali Ibn Moussa Ar Ridha (as), il appert que l'eau bouillie à sept

reprises et dans sept différentes vaisselles guérit la fièvre et fortifie les plantes des pieds et les mollets

des jambes.

Un médecin, du nom d’Ibn Abî Tayfour, relate qu'une fois, je me suis rendu chez l'Imam Moussa Al

Kadhim (as). Je lui ai conseillé de boire de moins en moins d'eau. L'imam (as) m'expliqua que l'eau

n'est nuisible, en aucun cas, elle aide l'estomac à digérer les aliments, atténue la colère, accroît

l'intelligence et apporte remède aux vomissements.

XII. - Les manières pour boire l'eau

Imam Ja'far As Sadiq (as) déclare que si quelqu'un se rappelle à l'Imam Houssain (as), à sa famille et

ses compagnons, en buvant de l'eau, et maudit ses assassins et ses persécuteurs, Allah Le Très Haut

fera inscrire sur son Registre d'Actions cent mille bonnes œuvres, lui fera pardonner cent mille

péchés, le fera élever de cent mille fois son rang, lui fera accorder les récompenses de cent mille

personnes affranchies dans la Voie d'Allah et, le Jour du Jugement, Allah le fera présenter dans un

bien-être agréable.

En buvant de l'eau, il est meilleur de réciter :

'' SALAWAATOULLAAHI Â'ALAL HOUSSAIN (a.s) WA AHLEBAYTIHI WA

AS'HABIHI WA LAA'NATOULLAAHII Â'ALA QATALATIHII WA AA'DAA'ÎHII ''


(Que les Bénédictions d'Allah soient sur Houssain -as-, sur sa Famille et ses partisans et que les

malédictions d'Allah soient sur ses meurtriers et ses ennemis)

Dans une autre Tradition citant toujours l'Imam Ja'far As Sadiq (as), il est rapporté que, parfois, une

personne assoiffée n'a point fini de boire l'eau, tandis qu'Allah le déclare comme habitant du Paradis.

Cela arrive lorsqu'elle avale cette eau à petites gorgées et s'arrête, souvent, en adressant, chaque fois,

des Louanges à Allah. Par cette action de louer Allah, Le Seigneur des mondes, lui rend obligatoire le

Paradis.

Encore dans un autre Hadith, l'Imam (as) affirme que si une personne, en buvant de l'eau, durant la

nuit, récite trois fois l'Invocation suivante, cette eau ne lui fera aucun mal :

ALAYKAS SALAM MIM MAA'Ï ZAMZAM WA MAA'ÏL FOURATE

(Salutations sur l'eau de ZamZam et sur l'eau d'Euphrate !)

H° Imam Ja'far As Sadiq (as) recommande d'éviter de boire de l'eau avec excès, car elle est la source

de nombreuses maladies ainsi que de se précipiter à faire de remèdes, tant que vous pouvez vous

résister aux maux et douleurs.

H° Imam Ali Ridha (as) informe que boire beaucoup d'eau après le repas n'est pas nuisible. Toutefois,

il faut éviter de s'abreuver abondamment le ventre creux.

Il ajoute, en outre, que si quelqu'un avale deux cuillerées de nourriture et ne boit pas d'eau, je

m'étonne s'il n'a aucun problème d'estomac.

Nombreux Hadiths rapportent qu'il est conseillé de boire de l'eau en position debout et qu'il est,

particulièrement, meilleur de l'avaler en trois gorgées. Il est recommandé de boire debout, le jour, et

assis, le soir.

Dans une Tradition, de source sûre, Imam Ja'far As Sadiq (as) exhorte à ne pas boire d'eau en station

debout, à ne pas tourner autour des tombes et à ne pas uriner dans des eaux stagnantes. Si une

personne effectue ces actions et qu'elle se voit affectée d'un malheur, qu'elle se haïsse elle-même !

Ibn Bab'wayh explique qu'il s'agit, dans ce Hadith, le fait de boire de l'eau durant la nuit.
Dans un autre Hadith, il est constaté que quelqu'un vint questionner à l'Imam Ja'far As Sadiq (as) sur

une personne qui avale son verre d'eau d'un seul trait, sans interruption, l'Imam (as) lui répondit que

le plaisir se trouve dans son action contraire. Les gens disent, ajouta-t-il, que le fait d'avaler de l'eau

sans reprendre l'haleine signifie : s'abreuver comme un chameau assoiffé. L'Imam (as) lui expliqua

que l'expression '' boire de l'eau comme un chameau,'' veut dire boire sans prononcer le Nom

d'Allah.

Une Tradition nous demande de boire l'eau en trois gorgées, lorsqu'elle est apportée par un serviteur

et, en une seule fois, quand elle l'est d'un homme libre.

H° Imam Mouhammad Al Baqir (as) déclare que, parmi les bonnes manières, il est recommandé de

boire l'eau en prononçant '' BISMILLAH '' au début et '' ALHAMDOULILLAH '' à la fin, car Satan

s'accroche à ces deux moments.

H° Le Messager d'Allah a prohibé de souffler sur l'eau à boire.

H° Imam Ja'far As Sadiq (as) déclare que souffler sur l'eau est Makrouh ou détestable en présence

d'une autre personne qui désire boire de cette eau, cette dernière pourrait détester un tel geste.

Il est rapporté que le Messager d'Allah (swt) buvait de l'eau dans des ustensiles en verre qui lui

venaient de la Syrie en guise de cadeaux ou, parfois, dans des vases en bois ou en peau et s'il ne

trouvait aucun récipient, il se servait du creux de sa main pour se désaltérer.

Chapitres 4

L'importance du Nikah

Les règlements des rapports réciproques entre le mari et sa femme et des relations

conjugales.

L'éducation des enfants et les avantages des bons rapports entre les parents et leurs

enfants.
I - L'importance du Nikah et ses mérites.

La condamnation du célibat et de l'ascétisme.

Des Traditions dignes de confiance citant Imam Ja'far As Sadiq (as) nous rapportent que témoigner

un amour parfait à son (ou ses) épouse (s) relève de la Conduite et de la Tradition (la Sounnah) des

Prophètes. L'Imam (as) insiste, par ailleurs, que la Foi des Croyants ne peut s'accroître tant qu'ils

n'aiment pas leurs épouses passionnément. Plus leur amour augmente, plus leur Foi s'amplifie, dit-il.

Il ressort des Hadiths, de source sûre, formulés par l'Imam Ar Ridha (as) que trois choses font partie

de la Sounnah (Tradition) des Prophètes :

– sentir le parfum;

– enlever les poils en excès du corps;

– montrer un grand attachement à ses épouses et tenir fréquemment des liaisons intimes avec elles.

Se référant à un Hadith, digne de foi, il est rapporté que Sikkin Nakhaï s'était engagé dans les

Adorations et Prières, manifestant son indifférence à l'égard des femmes, du parfum et des mets

délicieux et écrivit une lettre à ce sujet à l'Imam Ja'far As Sadiq (as). L'Imam (as) lui répondit : à

propos des femmes, sur lesquels vous me faites part de votre réticence, ignorez-vous le nombre

d'épouses que le Saint Prophète (saw) possédait ? En ce qui concerne la nourriture excellente, sachez

que le Messager d'Allah (swt) se servait aussi bien de la viande que du miel dans ses repas.

L'Imam (as) a, par ailleurs, déclaré que celui qui s'est marié a, certainement, protégé la moitié de sa

Foi et, l'autre moitié, nécessite la piété pour se préserver. Il a ajouté, en outre, que les pires, parmi

vous, sont les ascètes. Quelle chose, demanda-t-il, empêche un Croyant de se marier? Allah (swt)

pourrait lui accorder un fils qui ornera la terre du Kalimah de '' Laylah Ilallah.'' Il continua en

disant que celui qui suit et se lie à ma Sounnah (la Tradition) doit se marier. Que celui qui se
conforme à ma Sounnah (la Tradition) sache bien que l'amour de la femme fait partie de ma

Sounnah.

Le Saint Prophète de l'Islam (saw) affirme que celui qui refuse de se marier, par crainte de la

pauvreté ou de ses conditions financières insuffisantes, témoigne une mauvaise opinion à l'égard

d'Allah (il n'a pas confiance en Allah) Qui annonce dans le Qur'an :

IN 'YYAKOUNOU FOUKRAAA, YOUGH-NI-HIMOULLAHOU MIN' FADH'LIH

– Sourate 24, Verset 32 –

(S'ils sont pauvres, Allah, par Sa Grâce, les enrichira)

Dans un autre Hadith, Imam Ja'far As Sadiq (as) raconte : trois femmes vinrent voir le Messager

d'Allah (swt). L'une d'elles déclara que son mari ne mangeait pas de la chair animale, la seconde

ajouta que son mari s'interdisait de sentir les odeurs aromatiques, tandis que la troisième ne cacha

pas d'affirmer que le sien refusait de s'approcher de sa femme.

Le Saint Prophète (saw) sortit de sa demeure bénie, son visage sacré reflétant une vive contrariété et

son manteau traînant sur le sol, il se dirigea sur le haut du Mimbar (la Chaire) où il prit place et,

après avoir loué Allah Le Très Haut, il questionna :

Pour quelle raison un groupe parmi mes Compagnons a-t-il cessé de consommer de la viande, de

flairer le parfum et de tenir des rapports intimes avec ses épouses, alors que moi-même, je mange de

la viande, j'aime le parfum et j'accomplis mes liaisons intimes avec mes épouses ? Celui qui agit

contrairement à ma Sounnah (Tradition) est exclu de ma Communauté, ajouta-t-il.

Imam Ja'far As Sadiq (as) proclame : deux Rakaates de Salat

(la Prière) d'un homme marié (surtout le père de famille) sont meilleures que soixante dix Rakaates

de celui du célibataire.
II – Les types de femmes :

les bonnes et les mauvaises

H° Imam Ja'far As Sadiq (as) déclare que la femme, en sa qualité, ressemble à un collier que vous

portez autour du cou. C'est à vous de voir de quel collier voulez-vous être orné.

Il ajoute, par ailleurs, qu'une femme pure et chaste ne peut jamais être égale à une femme de mauvais

caractères. Une femme chaste est plus précieuse que l'or et l'argent; en effet, l'or et l'argent n'ont

aucune valeur, comparés à celle-ci. Tandis qu'une femme de mauvais caractères ne peut être évaluée

à de la terre, car la terre est meilleure que celle-ci.

Son grand-père, le Messager d'Allah (swt) a formulé que : donnez vos filles aux garçons de vos

familles, ayant le même statut que le vôtre et prenez les filles qui appartiennent à vos familles, ayant

une position sociale semblable à la vôtre. Pour votre progéniture, choisissez une femme féconde qui

pourrait vous faire bénéficier de bons enfants (en santé comme en foi et piété).

H° Imam Ja'far As Sadiq (as) dit, par ailleurs, que celui qui se marie pour la richesse et la beauté sera

privé, à la fois, de ces choses, et celui qui se marie pour la foi et la piété sera béni, par Allah, aussi

bien de la richesse que de la beauté.

Le Saint Prophète (saw) énonce que : mariez-vous avec une fille chaste et pieuse qui vous fait jouir

des enfants, plutôt qu'avec une belle fille qui vous prive d'avoir des descendants, afin que, demain, au

Jour du Jugement, par vos présences nombreuses, je puisse me montrer fier devant les

Communautés des autres Prophètes.

Imam Ali (as), le Prince des Croyants, nous enseigne que la fille dont vous demandez sa main en

mariage doit avoir certaines qualités :

- un teint de la couleur du blé;

- un front assez large;


- des yeux noirs;

- une taille moyenne;

- et des hanches fortes.

L'Imam (as) ajoute, en outre, que si quelqu'un arrive à trouver une fille identique à celle-ci et qu'il

souhaite se marier avec elle, qu'il vienne récupérer de moi le Mahar (la dot) qu'il doit lui offrir, s'il

en est complètement démuni.

Il appert d'un Hadith que lorsque, le Saint Prophète de l'Islam (saw) envoyait une femme pour

demander la main d'une fille en mariage pour quelqu'un, il lui conseillait de bien la regarder, surtout

son cou et son physique en général.

Il ressort d'un Hadith de l'Imam Ja'far As Sadiq (as) que lorsque vous demandez la main d'une fille

en mariage, renseignez-vous au sujet de ses cheveux car la beauté des cheveux constitue la moitié de

son charme.

Un Hadith digne de foi émanant du Saint Prophète (saw) déclare que la meilleure des femmes est

celle qui est très féconde, qui est sympathisante envers son mari, respectée parmi ses connaissances

et familles, qui a une âme chaste, qui obéit à son mari, qui lui fait bon accueil et se montre heureuse à

lui.

Une Tradition nous relate qu'un homme vint voir le Saint Prophète (saw) et lui raconta : ma femme

m'accueille sur la porte de la maison au moment où j'arrive et m'accompagne jusqu'au seuil lorsque je

la quitte. Elle me questionne quand elle me voit inquiet et me dit : si vous vous inquiétez pour le pain

quotidien, sachez qu'Allah en est Le Garant et le pourvoit à tout être humain, et si vos soucis

concernent l'Au-delà, qu'Allah les augmente (pour votre Salut) ! Le Messager d'Allah (swt) continua :

il y a certains agents Divins dans le monde et cette femme en fait partie. Elle recevra la moitié des

récompenses spirituelles qu'aura droit un martyr.

Le Saint Prophète (saw) déclare : Les femmes Qouraish sont les meilleures parmi toutes les femmes.

Elles sont plus soumises à leurs maris d'entre toutes les femmes des tribus, plus bienveillantes envers
leurs enfants, ne refusent jamais à leurs conjoints et les conduisent vers la pudeur et la chasteté (ce

sont les dames Sayyed ou les Saydaniyan).

Dans un autre Hadith digne de confiance, il est mentionné qu'Allah déclare : lorsque je veux bénir un

homme de toutes les vertus de ce monde et de l'autre monde, Je lui donne un cœur sensible à toutes

les misères d'autrui, qui est rempli de Ma crainte et se montre humble devant Moi, Je lui accorde une

langue qui ne cesse de M'évoquer, un corps qui endure tous les maux, une femme qui se réjouit en

voyant son mari, qui demeure chaste et fidèle durant son absence et ne gaspille jamais ses biens.

III. - Le Nikah, ses manières et son intention

Dans un Hadith de source sûre, émanant de l'Imam Ja'far As Sadiq (as), il est rapporté que lorsque

quelqu'un désire se marier et procéder à la demande du Nikah, il doit, d'abord, accomplir deux

Rakaates de Salat, et réciter, ensuite, le Doua suivant, après avoir loué Allah :

'' ALLAHOUMMA INNI ARIDOU AN ATA-ZAWWAJA, FA QADDIR LI MINAN-

NISSAÏ , A-AFFAHOUNNA FARAJAN, WA HAFAZA-HOUNNA, LI FI NAF'SSIHA, WA

MALI WA AWSAA'HOUNNA LI RIZQAN, WA AA-ZAMA-HOUNNA LI BARAKATAN,

FI NAF'SSIHA, WA MALI, FA QADDIR LI MIN'HA WALADAN TAYYIBAH,

TAJA'ALOUHOU, KHALAFAN, SWALIHAN, FI HAYATI, WA BA'ADA MAWTI ''

(Ô Allah ! J'ai l'intention de faire le Nikah. Bénis-moi, de parmi les femmes, de celle qui est la plus

vertueuse, qui est, pour moi, la meilleure protectrice de sa propre personne, ainsi que de mes biens,

la meilleure source de l'accroissement de mes besoins quotidiens et de ma fortune, et accorde-moi

d'elle un beau garçon, qui sera un bon rappel vertueux dans ce monde comme dans l'autre !)

Il appert d'une Tradition digne de foi qu'il est recommandé (Sounnah) d'exécuter le Nikah durant la

nuit.
Une autre Tradition de source sûre rapporte qu'une fois, l'Imam Mouhammad Al Baqir (as) entendit

la nouvelle selon laquelle, un homme a accompli son Nikah au moment où un vent violent et chaud

soufflait. L'Imam (as) déclara que je doute que l'amour et l'union puissent durer dans ce couple. En

l'espace de quelques jours seulement, les deux époux se séparèrent.

Imam Ja'far As Sadiq (as) déclare dans un Hadith, digne de confiance, qu'accomplir le Nikah ou

ramener l'épouse au domicile de son mari la première nuit de ses noces, au moment du '' Qamar

dar Aqrab,'' (lorsque la lune se trouve placée dans le Scorpion), cela n'apporte pas de bons résultats.

Un autre Hadith relate que celui qui accomplit le Nikah ou ramène son épouse à son domicile la

première nuit de ses noces, au moment de

'' Tahtoush-shouà, '' (les derniers jours du mois lunaire où la lune n'est pas visible, les 28, 29 et 30

du mois lunaire), sachez que la femme n'accouchera pas ou fera un avortement.

H° Ali (as), le Commandeur des Croyants, informe que le vendredi est le jour propice pour la

demande en mariage et aussi pour le Nikah. Sachez qu'inviter les Croyants à assister au Nikah et au

banquet de l'occasion, ainsi que réciter le '' Khoubah '' avant la formule rituelle du Nikah sont des

pratiques recommandées, appelées Sounnah.

Le Messager d'Allah (swt) affirme que le '' Walimah, '' ou le banquet de mariage est très

recommandé le premier jour, il est encore permis le second jour, mais constitue un acte de se faire

apparaître le troisième jour.

IV. - La nuit des noces et les relations intimes :

ses manières et règlements


Durant le '' Qamar dar Aqrab '' (lorsque la lune se trouve dans la constellation de Scorpion qui

dure environ trois jours par mois) et le '' Tah'tash-Shouà '' (quand la lune est invisible dans ses

derniers jours, avant la nouvelle lune, qui dure aussi environ trois jours : 28, 29, et 30 du mois

lunaire), il est détestable ou '' Makrouh,'' d'aller déposer la mariée au domicile de son conjoint pour

sa première nuit des noces.

Il est illicite ou '' Haram '' de tenir une conjonction avec sa femme durant les menstruations (trois

jours au minimum et dix jours, au plus, tous les mois), appelées '' Haïz, '' et, aussi, durant la période

de '' Nifas, '' (après l'accouchement où l'écoulement du sang ne dépasse pas dix jours).

Il est, de même, détestable ou ''Makrou'h'' pour le mari de toucher la partie basse de sa femme

durant ses périodes.

Après l'arrêt de '' Haïz '' ou les menstrues et avant son '' Ghousl '' obligatoire (le Bain Rituel), il est

recommandé de ne pas faire l'amour avec sa femme. Il est, donc demandé, par précaution, d'éviter

les rapports, sauf dans les cas urgents. Dans cette situation inévitable, il faut demander à sa femme

de bien laver et nettoyer ses parties intimes.

Dans le cas d'une femme en état de '' Istéhaza '' (le temps qui dépasse le Haïz; pour de plus amples

explications, voir le '' Tawzihoul Massaïl '' ou le Code des Pratiques Musulmanes),

lorsqu'elle a fini d'accomplir le '' Ghousl '' obligatoire et les actes d'adoration nécessaires, son mari

peut s'approcher d'elle pour une union charnelle.

Il est demandé au mari, durant les rapports, de ne pas éjaculer le liquide séminal hors de l'organe

génital de la femme. Certains '' Oulémas '' ou savants religieux déclarent '' Haram '' cet acte, sans la

permission de son épouse.

H° Imam Ja'far As Sadiq (as) déclare qu'il est recommandé de ne pas s'unir avec sa femme la nuit du

mercredi.

H° Imam Ja'far As Sadiq (as) exhorte à éviter les rapports conjugaux au début, au milieu et à la fin du

mois lunaire, car ceux-ci, effectués durant ces moments, se résultent par un avortement ou une fausse

couche. Si, malgré cela, l'enfant naît vivant dans ce monde, il pourrait être atteint d'un trouble mental
ou de l'épilepsie. N'avez-vous pas vu, demande l'Imam (as), que, souvent, les crises d'épilepsie

arrivent à chaque début du mois et à mi- mois ou à la fin du mois ?

H° Imam Ja'far As Sadiq (as) affirme que nos ennemis ne sont que de deux catégories, il n'y en a pas

une troisième. Ils sont nés, par suite d'un adultère ou d'un rapport illégitime, appelés '' Waladouz-

Zinà '' (adultérins) ou encore ils ont été conçus durant la période de '' Haïz,'' appelés '' Waladoul

Haïz.''

Une Tradition émanant du Saint Prophète (saw) énonce que l'enfant conçu, par suite d'un rapport

effectué durant la période de ''Haïz,'' souffrira, à sa naissance, de la calvitie ou de la lèpre ou aura des

taches blanches sur son corps.

Dans un Hadith, de source sûre, H° Imam Ja'far As Sadiq (as) annonce que si les époux conversent

au moment des rapports conjugaux, il est possible que l'enfant conçu naisse muet, et que si les époux

regardent, durant l'acte, les parties intimes de l'un et l'autre, l'enfant conçu pourrait naître aveugle.

On demanda à l'Imam Ja'far As Sadiq (as) :

que dites-vous lorsque, durant les rapports, le vêtement qui couvre nos visages s'écarte et les laisse

ouverts?

L'Imam (as) répondit qu'il n'y a aucun problème.

Que dites-vous si, durant les rapports, l'homme embrasse sa femme ?

L'Imam (as) répondit qu'il n'y a aucun mal.

H° Imam Ja'far As Sadiq (as) recommande aux époux d'éviter de faire l'amour dans une chambre où

se trouve un enfant, car celui-ci deviendra fornicateur et adultère.

Le Saint Prophète (saw) assure : Par Allah, en Sa Puissance est mon âme, si un homme entretient une

conjonction avec sa femme, dans une maison où quelqu'un, en état de veille, les aperçoit ou les

entend parler et respirer, l'enfant qui naîtra de cette union deviendra pécheur, adultère et

fornicateur.
Il ressort d'un autre Hadith qu'on demanda à l'Imam Ja'far As Sadiq (as) si l'homme peut entretenir

des rapports conjugaux avec sa femme alors qu'ils sont complètement déshabillés, l'Imam (as)

répondit par la négative. Il ajouta, en plus, qu'ils ne devraient pas les effectuer, couchés en direction

de la Qibla ou les pieds tournés vers la Qibla, ni sur un bateau.

H° Imam Moussa al Kadhim (as) déclare ne pas approuver les rapports conjugaux, durant le voyage,

sachant que l'eau est insuffisante ou inexistante pour accomplir le ''Ghousl'' obligatoire, sauf dans le

cas extrême où l'omission de ces relations entraînerait un risque réel pour la santé, faute d'avoir pu

assouvir son désir. Nos ''Oulémas'' ou Savants religieux déclarent '' Haram '' ou illicites de tels

rapports, à l'exception des circonstances vraiment inévitables.

Le Messager d'Allah (swt) indique que celui qui a eu une éjaculation nocturne involontaire ou

pollution nocturne ne doit pas entretenir des rapports conjugaux avec sa femme, avant d'avoir

accompli le ''Ghousl'' obligatoire. S'il le néglige, alors il n'est pas étonnant que l'enfant qui naîtra, par

suite de cette conjonction, puisse avoir des troubles mentaux.

H° Imam Ja'far As Sadiq (as) a formulé qu'il est '' Makrouh '' ou abominable de faire l'amour avec sa

femme à partir du lever du soleil jusqu'à ce qu'il devienne bien éclatant et à l'heure du début du

coucher du soleil jusqu'à ce que sa lumière jaune sombre disparaisse lorsqu'il s'éloigne sous l'horizon.

Abou Saïd Khoudri raconte que le Saint Prophète (saw) exposa à l'Imam Ali (as) les enseignements

suivants :

Ô Ali ! Lorsque la mariée entre, la première fois, dans ta chambre, enlève ses chaussures pour qu'elle

puisse s'asseoir. Puis, lave ses pieds et verse cette eau, tout autour de la chambre, en commençant par

la porte d'entrée et en suivant le bas des murs. Par l'effet de cette opération, soixante dix mille

difficultés s'éloigneront de ta maison, soixante dix mille Bienfaits Divins y pénétreront, soixante dix

mille Bénédictions Célestes descendront sur toi et sur ton épouse, chaque coin de ta demeure en

bénéficiera et ta femme sera protégée de la maladie mentale, de la calvitie et de la lèpre jusqu'à ce

qu'elle y réside.

Ô Ali ! Tu éviteras de donner à manger ou à boire du lait, du vinaigre, des dhania ou de coriandre, et

des pommes acides, à la jeune mariée, durant les sept premiers jours.
Lorsque le Commandeur des Croyants demanda au Messager d'Allah (swt) la raison de ces mesures,

il lui répondit :

'' En prenant dans ses repas ces ingrédients, la femme perd sa fertilité et devient stérile. Elle

n'enfantera plus.''

Ô Ali ! Tu éviteras de t'approcher de ton épouse au début de chaque mois lunaire, à son milieu et à sa

fin, parce qu'elle et son enfant, né de cette union, pourraient souffrir de la calvitie, de la lèpre et des

troubles mentaux.

Ô Ali ! Tu éviteras aussi de te coucher avec ton épouse après la Prière de midi (Salat du Dhohar), car

l'enfant, né de cette union, traversera des difficultés.

Ô Ali ! Évite de converser durant les rapports, car l'enfant, né de cette union, pourrait être muet et de

regarder les parties intimes de ta conjointe, car l'enfant conçu, à cette occasion, pourrait naître

aveugle. Il est conseille, dans ces moments, de garder ses yeux fermés.

Ô Ali ! Évite aussi de t'unir immédiatement avec ton épouse, aussitôt que tu as aperçu une femme qui

éveilla ton désir, car l'enfant, né de cette conjonction, pourrait devenir hermaphrodite ou souffrir des

troubles mentaux.

Ô Ali ! Celui qui se trouve sur le lit conjugal en état d'impureté physique, sans avoir, au préalable,

accompli le ''Ghousl'' obligatoire, à cause de ses rapports avec sa femme, ne doit pas réciter le Saint

Qur'an, car je crains que le Feu Céleste tombe sur eux et les brûle tous les deux !

Ô Ali ! Avant l'union charnelle, prépare une serviette pour toi et une autre pour ton épouse. Il ne faut

pas que vous vous serviez, tous les deux, d'une seule serviette, ce qui, avant tout, créera l'animosité

entre vous, et qui, ensuite, se dégénérera en séparation.

Ô Ali ! Ne fais pas l'amour avec ta femme en station debout, car cette pratique est celle des ânes.

L'enfant qui naîtra, de cette union, attrapera l'énurésie (l'incontinence urinaire durant le sommeil).

Ô Ali ! Évite de faire l'amour la nuit de l'Eid al Fitr, car l'enfant qui naîtra, de cette union, sera

pécheur et de mauvais caractères.


Ô Ali ! De même, tu ne feras pas l'amour la nuit de l'Eid al Adhà, car l'enfant qui naîtra, de cette

union, portera six ou quatre doigts en sa main.

Ô Ali ! Ne te couche pas avec ta femme sous un arbre fruitier, car l'enfant qui naîtra, de cette union,

deviendra un assassin ou un chef des tyrans.

Ô Ali ! Évite les rapports conjugaux avec ta femme, en face du soleil, sauf qu'il soit caché derrière un

rideau, car l'enfant qui naîtra, de cette liaison, sera rongé par des soucis et difficultés jusqu'à sa mort.

Ô Ali ! Évite de faire l'amour avec ta femme entre l'Adhan et l'Iqamah, car l'enfant qui naîtra, de cette

union, s'attirera vers le carnage (il répandra du sang).

Ô Ali ! Abstiens-toi des rapports conjugaux avec ta femme, en état de grossesse, sans avoir fait, au

préalable, le '' Woudhou '', car l'enfant qu'elle porte en son sein sera radin et sans cœur.

Ô Ali ! Retiens-toi de faire l'amour avec ta femme, à la Mi-Sha'ban (la nuit du 15 Sha'ban), car l'enfant

qui naîtra, de cette liaison, sera malchanceux et portera sur son visage des taches noires.

Ô Ali ! De même, tu éviteras les rapports intimes dans les derniers jours du mois de Sha'ban, car

l'enfant qui naîtra, de cette union, deviendra un pillard et incliné vers la cruauté et de nombreuses

personnes seront tuées par lui.

Ô Ali ! Abstiens-toi des rapports conjugaux sur la terrasse, située au-dessus de la maison, car l'enfant

qui naîtra, de cette liaison, sera infidèle, sans foi et hypocrite.

Ô Ali ! Abstiens-toi des rapports conjugaux la nuit qui précède ton voyage, car l'enfant qui naîtra, de

cette union, gaspillera les biens d'une façon illégale et les gaspilleurs sont les frères de Satan. De

même, celui qui fera l'amour durant un voyage qui ne dure que trois jours, l'enfant qui naîtra, par

suite de cette liaison, aimera pratiquer l'injustice et l'oppression.

(Note au bas de la page : '' Dans ce long Hadith, la parole est adressée à l'Imam Ali - as – mais, en

réalité, elle va directement à la Communauté Musulmane qui est concernée par cette guidance. Le

Prince des Croyants est un Homme Parfait et Infaillible.'')


Une Tradition rapporte qu'un homme demanda à l'Imam Ja'far As Sadiq (as) : Pourquoi la nourriture

que nous cuisinons avec beaucoup de soin et y ajoutons de nombreux arômes et ingrédients ne

procure pas les mêmes goûts et odeur que celle que nous offre le banquet de mariage ?

'' Comme ce festin est préparé pour la cérémonie du mariage, un acte Halal, conforme à la Charia

Islamique, c'est le vent du Paradis qui le parfume,'' lui répondit l'Imam (as).

Il ressort des Ahadith, dignes de foi, qu'il est '' Moustahab '' ou recommandé que la cérémonie du

Nikah se déroule durant la nuit, tandis que le

'' Walimà '' ou le banquet du mariage soit organisé dans la journée (une Tradition Prophétique).

H° Imam Mouhammad Al Baqir (as) déclare que lorsque vous êtes invité à un mariage, ne vous

pressez pas et allez-y avec un certain retard, car cette cérémonie vous rappelle le monde que vous

vivez.

Dans un autre Hadith, il est mentionné que si vous êtes appelé à un enterrement, pressez-vous et

allez-y le plus tôt possible, car cet événement vous rappelle le monde de l'Au-delà.

Le Saint Prophète (saw) conseille: ''Apprenez trois choses du corbeau :

faire l'amour dans le secret, aller chercher sa nourriture quotidienne de grand matin et se méfier

fortement de ses ennemis.''

Le Commandeur des Croyants indique que lorsqu'un homme désire s'approcher de sa femme, qu'il ne

se presse pas, car la femme a encore d'autres taches à accomplir avant de se soumettre à lui.

Il dit, par ailleurs, que si quelqu'un voit une femme qui le plaît, qu'il se dirige directement chez son

épouse et fasse l'amour avec elle, car ce que possède l'autre existe aussi en elle.

(Note au bas de la page : le Hadith précédent du Saint Prophète -saw- qui empêche une telle

liaison conjugale, en pareille occasion, est en conformité avec celui-ci : l'homme est excité, son désir

est éveillé, en voyant la femme, dans le premier Hadith, tandis qu'ici, il n'est pas excité, la femme lui

a plu, mais il a donné la supériorité à la sienne par rapport à celle-ci).


Quoi qu'il en soit, ne vous laissez jamais dominer par le Satan. Si vous n'avez pas de conjointe pour

satisfaire vos désirs, accomplissez deux Rakaates de Salat, chantez les louanges d'Allah (swt), envoyez

des Bénédictions (salawat) sur le Prophète Mouhammad (saw) et sur ses Ahl oul Bayt et invoquez

Allah pour qu'Il vous accorde, par Sa Grâce Infinie, une femme pour épouse. Cette invocation sera,

sûrement, exaucée et Le Très Haut vous protègera de l'illicite ou le ''Haram.''

Dans un autre Hadith, il est mentionné d'éviter les rapports conjugaux dans les moments suivants :

– de l'aurore au lever du soleil, jusqu'à ce qu'il devienne éclatant;

- au commencement du coucher du soleil jusqu'au Maghrib

(le crépuscule);

– la nuit de l'éclipse lunaire;

- le jour ou la nuit quand un vent violent souffle (tempête, cyclone);

- durant le tremblement de terre (son apparition ou ses signes).

L'Imam (as) affirme que vous ne trouverez aucun signe de bonheur chez l'enfant qui naîtra, de l'union

effectuée durant les circonstances précitées, car son père a refusé de respecter les Signes d'Allah.

H° Imam Ja'far As Sadiq (as) recommande d'éviter les rapports conjugaux pendant que les cheveux

sont couverts de la teinture, car l'enfant qui naîtra, de cette union, sera hermaphrodite.

Il est affirmé dans un autre Hadith d'éviter les rapports conjugaux, tandis que ses doigts portent une

bague gravée de Noms ou d'une image sacrés. Il faudra l'enlever avant de se mettre à l'acte.

V. - Les Prières et Invocations à effectuer


lors de l'arrivée de la mariée au domicile de son mari et au moment des rapports

intimes

D'un Hadith, digne de foi, dans lequel H° Imam Mouhammad Al Baqir (as) annonce que lorsque la

mariée entre dans la chambre de son époux, la nuit de ses noces, demandez-la de faire Woudhou et

accomplir deux Rakaates de Salat, et de même, le mari effectue le Woudhou et deux Rakaates Namaz

comme elle. Puis, ils adressent, tous les deux, des Louanges à Allah (swt) et récitent le Salawat sur H°

Mouhammad (saw) et ses Ahl oul Bayt (as), ensuite, ils invoquent Allah. Les dames qui

accompagnent la jeune mariée disent ''Âmine'' (ainsi soit-il !) à leurs invocations.

Voilà l'Invocation ou le Doua que le mari doit réciter :

ALLAHOUMMAR ZOUQNII OULFATAHA WA WOUDDAHAA

WA RIZA'HAA WA ARZI'NII BIHAA WAJ'MA'A BHAY'NANAA

BHI AH'SANI IJ'TIMAA'ÏNE WA AY'SARI EETILAAFINE FA INNAKA

TOUHIBBOUL HALAALA WA TOUKRAHAL HARAAMA

(Ô mon Allah ! Bénis-moi de l'amour, de l'amitié et de la satisfaction de cette dame et rends-moi

heureux d'elle et garde, pour toujours, entre elle et moi de bons rapports et de la sympathie, car Tu

es, certes, Celui Qui aime ce qui est Halaal ou autorisé et déteste ce qui est Haraam ou interdit.)

L'Imam (as) continue ses propos et ajoute : sachez que l'amour et la sympathie sont un don d'Allah,

tandis que la haine vient de Satan, parce que Satan désire que les gens se détournent, d'une manière

ou d'une autre, de tout ce qu'Allah a rendu Halaal.

Dans un autre Hadith, Imam Ja'far As Sadiq (as) déclare : Au moment où vous vous approchez de

votre épouse, la première fois, tenez entre vos mains ses cheveux qui poussent sur le front et dirigez

son visage vers le Qibla. Vous récitez, ensuite, cette Invocation (ce Doua) :
ALLAHOUMMA BHI AMÂNATIKA AKH'ZATOUHA

WA BHI KALIMATIKA ISTA-HALALTOUHA KAZAY'TALÎ

MIN'HA WALADANE FAJA'ALAHOU MOUBHARAKANE TAQIYYANE MINE

SHIA'TI ALI MOUHAMMADINE

WALA TAJA'AL LISH-SHAYTANI FIHI SHIRKANE

WALA NASSIBHA

(Ô mon Allah ! Je l'ai obtenue de Ton Dépôt et l'ai rendue Halaal – licite sur moi, en récitant Ton

Kalimah – Tes Paroles. Alors, si tu as préparé un enfant, pour moi, dans son sein, bénis-le, pour moi,

rends-le pur et place-le parmi les Shia – les Partisans fidèles des Descendants de Mouhammad (saw)

– les Ahloul Bayt (as), et qu'il ne soit pas une partie de Satan !

L'un des hommes présents lui demande :

'' Comment l'enfant peut-il devenir une partie de Satan ?

– Si, au moment des rapports conjugaux, répond l'Imam (as), on a prononcé le Nom d'Allah, le

Satan s'enfuit, mais si on l'a omis, alors le Satan s'approche.

– Comment peut-on savoir si le Satan s'est approché ou non ? Questionne-t-il, de nouveau.

– Le Satan ne s'approche jamais de ceux qui nous aiment, tandis qu'il aborde nos ennemis, ''

explique l'Imam (as).

De nombreux Hadiths de ce genre, mais avec certaines variantes, existent chez les Musulmans de

deux branches.

Une autre Tradition émanant du Prince des Croyants, H° Ali (as), affirme que si vous désirez vous

protéger de l'influence du Satan (dans ces moments précis), prononcez : '' BHISMILLAH WA

AOUZOU BHILLAH. ''


VI. - Les devoirs réciproques du mari et de la femme et leurs règlements

H° Imam Mouhammad Al Baqir (as) et H° Imam Ja'far As Sadiq (as) déclarent qu'Allah, Le Très

Haut, n'a autorisé à la femme qu'un seul mari, à la différence de l'homme qui peut effectuer le Nikah

avec quatre femmes et, en plus du Mout'à (le Nikah temporaire), il peut se procurer des servantes qui

lui sont toutes licites. Par contre, la femme n'a droit qu'à un seul époux, le deuxième lui est illicite. Si

elle se permet de passer outre, elle est déclarée adultère. Une femme de mauvais caractères se montre

jalouse de cette position de l'homme, tandis qu'une femme Croyante ne s'en plaint jamais.

Un Hadith, digne de confiance, formulé par l'Imam Mouhammad Al Baqir (as), indique : une femme

vint voir le Saint Prophète (saw) et lui demanda :

'' Ô le Messager d'Allah ! Quels sont les devoirs d'une femme envers son mari ?

– Elle doit se soumettre à son époux, répondit le Prophète (saw). Elle ne doit jamais désobéir son

mari, en aucune circonstance. Elle ne peut enlever, même le Sadqà, du lieu de sa résidence et de ses

biens et le distribuer, sans sa permission, ni accomplir le jeûne recommandé. Elle ne doit pas lui

refuser lorsqu'il désire faire l'amour avec elle, même embarqués sur une monture. Elle ne doit pas

sortir de sa maison, sans la permission de son conjoint. Si elle agit contrairement, alors les Anges du

ciel et de la terre, les Anges de la Malédiction et de la Miséricorde la maudiront jusqu'à son retour.

– Yà Rassoulillah ! Quel est le devoir qui incombe le plus à l'homme ? Demanda-t-elle.

– Celui de son père, expliqua-t-il.

– Et, quel est le devoir qui pèse sur la femme ? Questionna-t-elle de nouveau.

– Celui de son mari, ajouta le Saint Prophète (saw).

– Mon mari n'a-t-il pas, donc, autant d'obligations envers moi, dit-elle, que j'en ai envers lui ?
– Non, lui répondit le Prophète (saw), ils sont moins que les vôtres. '

H° Imam Ja'far As Sadiq (as) assure que la femme qui déplaît son mari et passe la nuit, dans ces

conditions, ne verra pas ses Prières ou ses Salat exaucées jusqu'à ce qu'il ne soit pas content d'elle.

De même, les Salat ou les Prières d'une femme qui se parfumera pour un homme, autre que son mari,

ne seront pas acceptées tant qu'elle n'enlèvera pas ce parfum.

Il ajouta, en outre, que les bonnes œuvres de trois personnes ne parviennent pas jusqu'au ciel :

– l'esclave qui s'est enfui de son maître;

– la femme dont le mari est mécontent;

– celui qui s'habille d'un vêtement qui manifeste la fierté, l'orgueil.

Il ressort des Hadiths, de source sûre, que le Jihad de l'homme consiste à sacrifier ses biens et sa

personne sur la Voie d'Allah, tandis que le Jihad de la femme réside dans la patience qu'elle témoigne

face aux malveillances et aux duretés du cœur de son mari.

Le Messager d'Allah (swt) déclare que si je donnais l'ordre de prosterner devant d'autres qu'Allah

(swt), j'ordonnerai à la femme de se prosterner à son mari.

La femme ne doit pas prolonger ses Prières pour retarder la satisfaction sexuelle de son époux,

continua-t-il.

La femme qui tarde à venir pour satisfaire le besoin sexuel de son conjoint qui l'a appelé pour

l'accomplir, alors que celui-ci s'est endormi en l'attendant, reçoit les malédictions des Anges jusqu'à

ce qu'il se réveille.

A l'exception de certaines circonstances prescrites, la femme ne peut pas dépenser, en aucune

manière, même de ses propres biens et richesses, sans la permission de son mari. Ces circonstances

sont :

– le Hajj;
– le Zakat;

– aider ses propres parents.

Elle ne peut pas aider ses autres familles se trouvant dans les besoins.

Dans un hadith, de source sûre, l'Imam Ja'far As Sadiq (as) mentionne que toutes les récompenses

des bonnes œuvres effectuées par une femme s'effacent lorsqu'elle proclame à son mari de n'avoir

trouvé rien de bien de sa part.

Il appert de nombreuses Traditions, dignes de foi, que le devoir du mari envers sa moitié est de la

nourrir suffisamment, de l'habiller convenablement et de lui pardonner ses fautes ou erreurs

éventuelles.

D'autres Traditions révèlent que le mari ne doit pas se comporter d'une façon rude avec sa conjointe,

il doit lui fournir, tous les jours, une quantité suffisante de l'huile et autres denrées alimentaires, de la

viande tous les trois jours, du henné ou ''Vasmà'' tous les six mois, si elle s'en sert, et quatre costumes

de vêtements, au grand minimum, tous les ans dont deux pour l'hiver et deux pour l'été; il doit aussi

prendre soin de sa maison qui ne doit jamais être privée de l'huile pour les cheveux, du vinaigre et de

l'huile d'olive.

Le Messager d'Allah (swt) affirme que le meilleur homme parmi vous est celui qui se comporte de la

meilleure façon avec son épouse. La femme et les enfants d'une personne (sa propre famille) sont ses

prisonniers. Allah aime le plus l'homme qui se conduit d'une manière agréable et correcte avec ses

prisonniers.

Dans son testament à son fils, l'Imam Hassan (as), l'Imam Ali (as) déclare : il faut, surtout, éviter de

prendre conseil de la femme car ses avis sont faibles (ne sont pas objectifs) et sa volonté fragile (son

expérience est limitée), il doit la garder sous le voile ou le ''Pardha,'' de ne pas la laisser sortir, de ne

pas lui permettre, tant qu'il est possible, de se réunir avec un homme étranger, de ne pas lui donner

des tâches non conformes avec sa personne.


Elle en sera, bien sûr, très contente, ceci va de pair avec sa beauté, car la femme est une fleur et non

une esclave. Prends soin d'elle comme une fleur, ne l'écoute pas trop sur ce qu'elle t'apporte à propos

des autres et ne te laisse pas te soumettre à elle.

H° Amiroul Moaminine (as), le Prince des Croyants, affirme qu'il est maudit celui qui a pour

dirigeantes et conseillères des femmes.

Le Messager d'Allah (swt) exprime dans un Hadith que la femme ressemble à la côte humaine (l'os

courbé de la poitrine). Si vous la laissez telle qu'elle est, vous en serez satisfaite, mais si vous essaierez

de la redresser, il est possible qu'elle se casse. Supportez avec résignation les petites erreurs qu'elle

commet.

Sachez qu'il est du droit de la femme, parmi ceux que l'époux doit respecter, que l'homme entretienne

des relations conjugales avec son épouse, une fois tous les quatre mois, s'il est présent à son domicile

et que rien, par la Sharia, ne l'empêche de le faire, c'est une de ses obligations.

S'il possède plusieurs femmes, il est tenu de partager ses nuits équitablement et de les passer chez

chacune d'elles.

Un groupe des Oulémas (Savants religieux) avance son opinion qui semble être formulée par

précaution, qu'une nuit sur quatre est réservée pour chaque femme, qu'elles soient quatre ou plus, et

le fait de passer la nuit ne signifie pas qu'il doit, obligatoirement, accomplir les rapports conjugaux.

Il ressort de l'avis de certains Oulémas (Savant religieux) que si un homme marié s'unit avec une

autre femme, tandis que sa première épouse est présente, il est tenu de passer les sept premières

nuits chez sa nouvelle épouse, au cas où elle est vierge, et, seulement, trois premières nuits, dans le

cas contraire.

Le Messager d'Allah (swt) déclare : ne vous soumettez pas aux femmes pour accomplir de bonnes

actions, il se peut que la tentation s'accroisse chez elles et vous conduisent vers de mauvaises actions.

Demandez la protection d'Allah contre celles qui sont méchantes et, aussi, contre celles qui sont

bonnes.
VII. - Les Invocations pour la conception et les bienfaits des enfants

Le Messager d'Allah (swt) déclare : une femme vertueuse est une des fleurs du Paradis et les enfants

pieux sont le signe de la bénédiction de l'homme. Il ajoute : produisez de nombreux enfants pour que,

le Jour du Jugement, je me rende fier de votre grand nombre.

Une Tradition, de source sûre, rapporte qu'un jour, l'Ange Jibraïl descendit et vit pleurer le Saint

Prophète (saw) et l'Imam Ali (as). H° Jibraïl en demanda la raison.

'' Nos deux enfants sont malades et leurs lamentations nous fîmes fondre en larmes, lui répondit le

Messager d'Allah.

- Ô Rassoulillah ! En faveur de ces deux fils qui sont les vôtres, Allah créera des Croyants dont les

pleurs de leurs enfants durant les premières sept années consécutives seront considérés comme ''

Laylah Illallah,'' lui informa l'Ange Céleste. Les larmes qui couleront de leurs yeux durant les sept

années suivantes seront comptées pour '' Istighfar '' (comme le Pardon des péchés) de leurs parents,

tandis que toutes les bonnes œuvres effectuées à partir de leur majorité religieuse seront évaluées

aussi, à ce même titre, avec leurs récompenses, sur le compte des auteurs de leur jour qui, par contre,

sera exempt des mauvaises actions commises par sa progéniture.

Le Saint Prophète de l'Islam (saw) affirme que, depuis le jour de la conception jusqu'à la naissance de

son bébé et, à partir de ce moment, jusqu'à la date du sevrage de celui-ci, la femme reçoit les mêmes

récompenses que celles du soldat qui, posté aux frontières séparant son pays de celui des Non

Musulmans, protège celui-ci des attaques de ces derniers. Si elle quitte ce monde durant cette

période mentionnée, sa mort sera considérée comme un martyre.

Il ressort d'un Hadith, digne de foi, formulé par le Messager d'Allah (saw) qu'un jour, alors que le

Prophète Issa (as) ou Jésus passait tout près d'une tombe, il vit son occupant endurer les tourments

sous la dalle. Il revint au même lieu, après un an, mais constata, cette fois, que les souffrances avaient

pris fin.
Il s'adressa à Allah et Lui demanda les raisons de ce fait. La Révélation Divine lui fit savoir que cet

homme avait laissé, derrière lui, un fils qui, parvenu à l'âge majoritaire religieux, fit réparer une route

abîmée et secourut un orphelin pour lui trouver un abri. Par ses actions pleines de mérite, Nous

avons pardonné aussi tous les péchés de son père.

Ensuite, le Saint Prophète (saw) continua : l'héritage que laisse un homme pour son Seigneur est ce

fils qui, derrière lui, consacre son temps à l'Adoration d'Allah et à ses devoirs religieux.

D'une autre Tradition, il appert que celui qui meurt, sans laisser aucun héritier derrière lui, est

semblable à celui qui n'est jamais venu au monde et celui qui meurt en laissant des enfants ressemble

à celui qui n'a jamais quitté ce monde.

Dans un Hadith digne de confiance, le Messager d'Allah (swt) assure :

Allah est plus généreux envers les filles que les garçons. En outre, un homme qui rend heureuse une

femme de sa proche famille ou celle avec qui le mariage lui est interdit, d'une manière légale et

autorisée, Allah lui fera jouir du bonheur le Jour du Jugement.

Imam Ja'far As Sadiq (as) affirme : les filles sont des vertus et les garçons des bienfaits. Allah vous

accordera des récompenses pour chaque vertu et vous questionnera sur chaque bienfait.

Une autre Tradition de l'Imam (as) révèle que celui qui désire la mort de ses filles et que ses filles

meurent réellement, il n'aura aucune récompense et se présentera, plutôt, en tant que coupable

devant Allah le Jour du Jugement.

Une Tradition témoigne : un homme était assis auprès du Messager d'Allah (swt) et lorsqu'on lui

rapporta qu'une fille vient de voir le jour chez lui, son visage devint pâle. Le Saint Prophète (saw)

déclara alors : la terre est prête pour porter son poids, le ciel pour lui offrir son ombre et Allah pour

lui accorder sa subsistance. En plus de tout cela, elle est une fleur à te plaire.

Ensuite, il se tourna vers ses Compagnons et dit :

'' Un homme qui a une seule fille porte sur lui un lourd fardeau.

Celui qui en possède deux, par Allah ! Il mérite d'être aidé et secouru.
Celui qui en est béni de trois, il est exempt du Jihad (la Guerre Sainte) et d'autres obligations de ce

genre, tandis que celui qui en est comblé de quatre, ô les serviteurs d'Allah ! Vous lui accordez des

prêts et lui témoignez de la bienveillance.''

Dans un autre Hadith, le Saint Prophète (saw) affirme : celui qui se charge d'élever et d'éduquer ses

trois sœurs ou ses trois filles, Allah le fera entrer au Paradis. Il ajoute, ensuite, que celui prend la

responsabilité de deux ou d'une seule d'entre elles méritera aussi le Paradis.

H° Imam Ja'far As Sadiq (as) indique : si la naissance d'un enfant tarde à combler son désir, il doit

réciter l'Invocation suivante :

ALLAHOUMMA, LAA TAZARNII FARDAN'W WA AN-TA KHAYROUL WARISSINE,

WAHIIDHAN, WAH'SHAN, FA YAQSOUROU CHOUKRI, A'N TAFAKKOURII, BHAL

HABLII A'AQIBATA SID'QIN ZOUKOURA, WA INASSA'N AANASSOU BHIHIM,

MINAL WAH'SHATI, WA AS'KOUNOU

ILAYHIM MINAL WAHADAHATI, WA ASH'KOUROUKA IN'DHA TAMAMI'N

NIA'MATI, YAA WAH'HABOU, FA YAQ'SOUROU SHOUKRII A'N, YAA A'ZIIMOU,

YAA MOU'AZZIMOU, SOUMMA A'ATINII FII KOULLI A'AFIYATI'NE

SHOUKRA'NE, HATTAA TABH'LOUHANII MIN'HAA RAAZ'WAANOUKA, FII

SID'QIL HADIISSI, WAA ADAA'IL AMAANATI,

WA WAFAA'INE BHIL A'HADI

(Ô Allah ! Ne me laisse pas tout seul, car Tu es Le Meilleur des héritiers ! Je suis seul et je suis effrayé

par ma solitude. Ce souci a réduit les remerciements que je T'adressais régulièrement ! Bénis-moi

d'une santé véritable ! Accorde-moi un fils ou une fille qui soulagent la mélancolie dans ma solitude

et qui apportent la sérénité dans mon isolement ! Que je puisse Te remercier pour l'accomplissement

de ce Bienfait ! Ô Le Meilleur de ceux qui donnent ! Que je puisse Te remercier !

Ô Le Plus Vénéré ! Ô Celui Qui attribue le respect aux autres ! Ensuite, fais de moi celui qui Te

remercie pour tous Tes Bienfaits afin que je puisse acquérir

Ta Satisfaction en suivant Ta Guidance, en accomplissant ce que Tu m'as confié


et en remplissant ma promesse !)

Il est indiqué, dans un autre Hadith, que celui qui souhaite que sa femme soit conçue d'un enfant, il

doit accomplir, après le Salat al Joum'ah, deux Rakaates de Salat, en allongeant ses Roukous et ses

Soujoud, et en récitant, ensuite, le Doua suivant :

ALLAHOUMMA, INNI AS-ALOUKA, BHIMAA SA'ALAKA BHIHII ZAKARIYYAH,

RABBHI LAA TAZARNII FAR'DANW WA AN'TA KHAIROUL WARISSINE.

ALLAHOUMMA, HABHLII MIL LADHOUN'KA ZOURRIYYATANE

TAYYIBHAH, INNAKA SAMIOUDH-DHOUA.

ALLAHOUMMA, BHISMIKA ISATAHA'LALTOUHAA, WA FII

AMAANATIKA AKHAZ'TOU, FA IN' QAZAY'TA FII

RAH'MIHAA WALADAN'W, WAJ-A'LAHOU GHOULAMAM MOUBAARAKAN

ZAKIYYAH, WALAA TAJ-AL LISH SHAYTAANI,

FIIHI SHIRKAN'W WALAA NASSIIBHA.

(Ô mon Allah ! Je te demande, par la Grâce que le Prophète Zakariyya s'est servie pour Te demander

en disant : '' Ô mon Seigneur ! Ne me laisse pas tout seul,

et Tu es Le Meilleur des héritiers !''

Ô mon Allah ! Bénis-moi, de Ta Part, un enfant pur,

Tu es, certainement, Celui Qui entend toutes les supplications !

Ô mon Allah ! J'ai fait Halaal, (autorisée), sur moi, cette femme, par Ton Nom,

et je l'ai acquise de Ton Dépôt.

Si Tu as jugé que son ventre porte un enfant pour moi,


fais de lui un fils vertueux et pur pour moi,

dans lequel Satan n'ait aucune part !)

Il ressort d'une Tradition qu' Abrish Kalabi vint rendre visite à l'Imam Mouhammad Al Baqir (as) et

regretta de n'avoir pas d'enfants. Il lui conseilla de réciter cent fois '' Istighfar '' tous les jours ou

chaque nuit, et la meilleure formule consiste à dire :

ASTAGHFIROULLAAHA RABBHI WA ATOUBOU ILAY'H

(Je demande pardon à Allah, mon Seigneur, et retourne repentant vers Lui)

Dans un autre Hadith, il est rapporté qu'un homme se plaignit devant l'Imam Ali Ridha (as) qu'il

regrette d'être toujours malade et de n'être pas béni par la naissance d'enfants. L'Imam (as) lui

conseilla de réciter l'Adhan, à haute voix, dans sa maison.

En suivant ce conseil, sa maladie disparut et sa maison fut comblée d'enfants.

Encore un Hadith à propos de celui qui souffre de n'avoir pas d'héritiers. Il fait le Niyyat ou

l'intention que si Allah le bénit d'un fils, il lui donnera le nom de ALI. Même si cette intention est

formulée en faveur du nom de HOUSSAIN, son vœu sera comblé.

Il ressort de nombreux Hadith, dignes de foi, que si l'épouse formule le Niyyat ou l'intention que si

elle donne naissance à un fils, il sera appelé MOUHAMMAD ou ALI, elle verra son vœu exaucé.

Cette Tradition figure dans le livre '' Tibboul A-immah '' qu'une personne se plaignit devant l'Imam

Mouhammad Al Baqir (as) de l'insuffisance du nombre de ses enfants. L'Imam (as) lui recommanda

de réciter, durant trois jours successifs, après les Namaz de Soubh et d'Ishà, soixante dix fois :

SOUBH-HA-NALLAH et ASTAGHFIROULLAH

A la fin, il doit réciter les versets suivants :


ASTAGHFIROU RABBHAKOUM INNAHOU KANA GHAFFARA, YOURSILOUS-

SAMAA-A ALAYKOUM MIDHRARAA, WA YOMDHIDH-KOUM BHI AMWAALIN'W

WA BHANINA, WA

YAJ-AL-LAKOUM JANNATIN'W WA YAJ-ALLAKOUM AN'HARAA

Sourate An Nouh, 71, Versets 10-12

(Implorez le Pardon de votre Seigneur ! Il est, certainement, un Très Grand Pardonneur. Il vous

envoie du ciel des pluies abondantes et qu'Il vous accorde beaucoup de biens et d'enfants, et vous

donne des jardins et vous donne des rivières !)

Il s'approchera de son épouse durant la troisième nuit et Allah le fera jouir d'un fils remarquable qui

comblera tous ses espoirs.

VIII. - La période de la grossesse

L'accouchement et les noms des enfants

H° Imam Ja'far As Sadiq (as) déclare : une femme enceinte doit manger du fruit du coing afin que le

teint de la peau du bébé soit plus clair et agréable.

Un Hadith, digne de foi, révèle les affirmations du Messager d'Allah (swt) : la femme qui vient

d'accoucher doit, avant tout, manger des dattes fraîches, comme Allah Le Très Haut avait ordonné à

H° Maryam (as) de prendre ce fruit, au repas, à la naissance de son fils, H° Issà (as).

'' Que doit-on faire, Yà Rassoulillah ! si on ne trouve pas des dattes fraîches, faute de la saison ? Lui

demandèrent les gens présents.


– Vous lui donnez neuf dattes sèches de Madina ou, le cas échéant, neuf dattes disponibles, peu

importe leur origine, car Allah, Le Très Haut a annoncé, en jurant sur Son Honneur et Sa Puissance,

que, lorsque la maman aura mangé des dattes fraîches, Allah ornera son enfant de la patience et de

la persévérance, '' lui répondit le Saint Prophète (saw).

Dans un autre Hadith, le Messager d'Allah (swt) indique : donnez à mâcher de la gomme Kunder

(une qualité de gomme, peut-être celle de lentisque ?) à la femme enceinte, car l'enfant qui en naîtra

aura un cœur animé de l'extrême courage et un esprit fort intelligent. Si l'enfant est un garçon, il

deviendra très brave et s'il est une fille, elle aura un corps fort dans sa partie inférieure et elle sera,

donc, aimée tendrement par son mari.

Dans une Tradition, digne de confiance, H° Ali Ibn al Houssain, Zayn al Abidine, (as), déclare qu'il

ordonnait à toutes les femmes présentes dans la maison de quitter le lieu, lorsque le moment de

l'accouchement approchait, pour que le regard de l'une d'elles ne tombe sur le nouveau-né.

H° Imam Ja'far As Sadiq (as) conseille : lorsque le bébé voit le jour, instillez dans sa narine droite

deux gouttes du mélange effectué avec de l'eau et de la gomme Jawshir (myrrhe ? Opoponax ?) d'un

grain de lentille et, dans sa narine gauche, seulement une goutte, avant de couper sa corde ombilicale.

Ensuite, récitez l'Adhan dans l'oreille droite et l'Iqamah dans l'oreille gauche. Après tout cela, l'enfant

ne sera jamais effrayé, ni affecté par l'épilepsie.

Ibna Idriss (alayhir rahmah = que la miséricorde soit sur lui) rapporte, dans son livre '' Sirroul Abrar,

'' un Hadith de l'Imam Ja'far As Sadiq (as) que si la femme souffre fortement des douleurs de

l'accouchement, prenez un morceau de la peau d'un cerf ou sa membrane très fine, inscrivez dessus

les Versets suivants du Qur'an et attachez-le sur la jambe droite de la femme. Vous l'enlevez tout de

suite après l'enfantement :

BHISMILLAHIR RAHMANIR RAHIM

KA – ANNAHOUM YAWMA YARAWNA MAA YOO-A'DOUNA LAM YALBHASSOU

ILLA SA'ATAM MIN NAHAAR

Sourate Al Ahkaf, 46 – Verset 35


(Par le Nom d'Allah, Le Plus Clément, Le Plus Miséricordieux Le Jour où ils verront ce qui leur est

promis, il leur semblera qu'ils n'étaient restés, sur terre, qu'une heure du jour!)

KA ANNAHOUM YAWMA YARAWNAHA LAM

YAL-BHASSOU ILLA ASHIYYATANE AW-DHOUHA-HA

Sourate An Nazi'ate, 79, Verset 46

(Le Jour où ils la verront, il leur semblera n'avoir demeuré qu'un soir ou un matin !)

IZ QALATIM-RA'ATOU IMRANA : RABBHI, INNI NAZARTOU

LAKA MA FI BHATANI MOUHARRARA

Sourate Ali Imran, 3, Verset 35

(Lorsque la femme d'Imran dit : Ô mon Seigneur ! Je T'ai voué ce qui est dans mon ventre, en le

rendant libre, pour qu'il soit consacré à Ton service !)

L'auteur du livre '' Tibboul A-immah '' rapporte une Tradition : un homme vint rencontrer l'Imam

Mouhammad Al Baqir (as) et lui dit :

'' Ma femme est sur le point de mourir à cause des douleurs de l'enfantement.

– Récite cette Supplication,'' lui recommanda l'Imam (as) :

FA AJAA'A- A'AHAL MAKHADHOU ILL JIZ'I'N NAKHLATI

QALAT YA LAYTANI MITTOU QABLA HAZA WA KOUNTOU

NASYAM MAN'SIYYAH

FA NAADHAA-HAA MIN TAH'TIHAA ALLAA TAH'ZANII

QADH JA'ALAA RABBHOUKI TAH'TAKI SARIYYAH


WA HOUZZI ILAYKI BHI JIZ'IIN NAKHLATI

TOUSSAQIT AALAYKI ROUT'BHANE JANIYYAH

Sourate Maryam, 19, Versets 23-25

(Puis les douleurs de l'enfantement l'amenèrent au tronc du palmier et elle dit :

'' Malheur à moi ! Que je fusse morte avant cet instant !

Et que je fusse totalement oubliée ! ''

Alors, il l'appela d'au-dessous d'elle : '' ne t'afflige pas !

Ton Seigneur a placé à tes pieds une source !

Secoue vers toi le tronc du palmier ! Il fera tomber sur toi

des dattes fraîches et mûres !)

Ensuite, tu récites à haute voix :

WALLAHOU AKHRAJAKOUM MIM BOUTOUNI

OUM'MAHAATIKOUM LAA TAA-LAMOUNA SHAY-ANW

WA JA-A'LA LAKOUMOUS SAMA'A WAL ABH'SARA

WAL AF-IDHAH, LA-ALLAKOUM TASH'KOUROUNE.

Sourate An Nahl, 16, Verset 78

KA-ZAALIKA AKHROUJA AYYOUHAT'TALQOU

OUKHROUJ BHI IZNILLAH

(Et Allah vous a fait sortir des ventres de vos mères, dénués de tout savoir, et vous a donné l'ouïe, les

yeux et le cœur - l'intelligence-, afin que vous soyez reconnaissants !


Que les douleurs de l'enfantement disparaissent de la même manière !

Qu'il soit délivré par l'Ordre d'Allah !)

'' Lorsque tu réciteras ces Versets et paroles, elle en sera délivrée, si Allah le veut, '' lui expliqua

l'Imam (as).

D’une autre référence, on rapporte un Hadith de l’Imam Ja’far As Sadiq (as) que, dès le début du

dernier mois de la grossesse, écrire les Versets suivants du Saint Qour’an sur le recto d’un morceau de

papier, le couvrir dans un tissu, sans y faire le nœud, et l’attacher à la hanche de la femme enceinte.

Elle ne sentira aucune douleur, lors de son accouchement, mais il est demandé de l’enlever dès que

l’enfant est né, sans attendre un instant :

A-WALAM YARAL LAZIINA KAFAROU ANNAS-SAMAAWAATI WAL AR’ZA

KAANATAA RATQAN FA FATAQANA HOUMAA

WA JA-ALANAA MINAL MAA’A-I KOULLA SHAY’YINE HAYYINE

AFA-LA’A YOU’AMINOUNE

- Sourate Al Ambiyyah, Verset 30 -

(Ceux qui ont mécru, n’ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte ?

Ensuite, nous les avons séparés et fait de l’eau toute chose vivante.

Ne croiront-ils, donc, pas ?)

WA AAYATOUL LAHOUMOUL LAYLOU NAS’LAKHOU MINE’HOUM NAHAARA FA

IZA’HOUM MOUZLIMOUNE WASH-SHAM’SHOU TAJRII LI MOUS’TAQARRIL

LAHAA ZAALIKA TAQDIIROUL AZIIZOUL A’LIIM. WAL QAMARA

QADDARNAAHOU MANAAZILA HA’TTAA A’ADHAKAL OURJOUNIL QADIIM.

LASH-SHAM’SHOU YAM’BHAGHII LAHAA AN-TOUDHRIKAL QAMARA WA LAL

LAYLOU SAABHIQOUNE NAHAARI WA KOULLOUNE FII FALAKIN’YA

YASBAH’OUNA WA AAYATOUL LAHOUM ANNAA HA’MALNAA

ZOURRIYYATAHOUM FIL FOULKIL MASH-HOUNE. WA KHALAQNAA LAHOUM


MIM MIS’LIHII MAA YARKABOUNA WA INE NASHAA NOUGHRQHOUM FALAA

S’ARIIKHA LAHOUM WA LAA HOUM YOUN’QAZOUNE ILLAA RAH’MATAM

MINNAA WA MATAA-ANE ILAA-HIINE

- Sourate Al Yà Sîn, Versets 37 à 44 –

(Et une preuve, pour eux, est la nuit. Nous en écorchons le jour et ils sont alors dans les ténèbres. Et

le soleil court vers un gîte qui lui est assigné ; telle est la détermination du Tout Puissant, de

l’Omniscient. Et la lune, Nous lui avons déterminé des phases jusqu’ à ce qu’elle devienne comme la

palme vieillie. Le soleil ne peut rattraper la lune, ni la nuit devancer le jour, et chacun vogue dans son

orbite. Et un (autre) signe, pour eux, est que Nous avons transporté leur descendance sur le bâteau

chargé. Et Nous leur créâmes des semblables sur lesquels ils montent. Et, si Nous le voulons, Nous les

noyons ; pour eux, alors, pas de secoureur et ils ne seront pas sauvés. Sauf par une Miséricorde de

Notre part et, à titre de jouissance, pour un temps.)

WA NOUFIKHA FIS-SOURI FA IZAA-HOUM MINAL AJ’DHAASSI

ILAA RABBIHIM YAN’SILOUNE

- Sourate Al Yà Sîn, Verset 51 –

(Et on soufflera dans la Trompe , et, voilà, que des tombes, ils se précipiteront vers leur Seigneur)

Ensuite, écrire sur le verso de ce morceau de papier le Verset suivant du Saint Qour’an :

KA ANNAHOUM YAWMA YARAWNA MAA YOU-A’DOUNA LAM YAL’BASSOU

ILLAA SAA-A’TAM MINE NAHAARA BALAAGHA FAHAL YOUH’LAKOU ILLAL

QAW’MOUL FAA’SSIQOUNE

- Sourate Al Ahqaf, Verset 35 –

[Le jour où ils verront ce qui leur est promis, il leur semblera qu’ils n’étaient restés (sur terre) qu’une

heure d’un jour. Voilà une communication.

Qui sera, donc, anéanti sinon les gens pervers ?]


KA ANNAHOUM YAWMA YARAW‘NAHAA LAM YAL’BASSOU

ILLAA A’SHIYYATANE AW ZOU’HAA’HAA

- Sourate An Naziyate, Verset

(Le jour où ils la verront, il leur semblera n’avoir demeuré

Qu’un soir ou un matin)

Hazrat Imam Mouhammad Al Baqir (as) affirme que, parmi tous les noms propres, le nom qui

témoigne l’obéissance à Allah tel Abdoullah et les noms des Prophètes (comme ceux aussi des Ahloul

Bayt) sont les meilleurs.

Hazrat Amiroul Mo’minine, Ali Ibn Abî Talib (as), déclare que : l’enfant doit être nommé dès le

ventre de sa mère et, s’il arrive que la grossesse ne parvienne pas à son terme et l’enfant est décédé,

par suite d’une fausse couche, celui-ci demandera à son père, le jour de Qayamah, pourquoi il ne lui

avait pas attribué un nom.

Hazrat le Messager d’Allah (swt) avait donné le nom de ‘’Mohssine’’ à son petit-fils, le fils de sa fille,

Hazrat Fatima (as), alors qu’il était encore dans son ventre. Et, Mohssine est cet enfant qui, quelques

jours seulement après le décès du Saint Prophète (saw), fut martyrisé, suite à un évènement

malheureux.

Hazrat le Messager d’Allah (saw) annonce que celui qui a quatre enfants, mais aucun d’eux ne porte

pas mon nom, il a agi injustement envers moi.

Dans un autre Hadith, Hazrat Imam Moussa Al Kadhim (as) déclare que la pauvreté et la misère

fuient la famille dans laquelle une personne porte l’un des noms suivants :

Mouhammad, Ahamad, Hassan, Houssain, Ja’far, Talib, Abdoullah et Fatima.

Hazrat Ja’bir rapporte : une fois, j’ai accompagné Imam Mouhammad Al Baqir (as) pour aller au

domicile d’une personne et, de sa maison, sortit un enfant auquel l’Imam (as) demanda son nom :
« Mouhammad, répondit-il.

- Quel est ton surnom, lui questionna l’Imam (as).

- Abou Ali, dit-il.

- Tu t’es fait protéger des méfaits du Satan, lui encouragea l’Imam (as).

- Chaque fois que Satan entend appeler quelqu’un par les noms de Mouhammad ou de Ali, il se

dissout, tel l’étain dans le feu, et lorsqu’il entend, par contre, les noms des ennemis des Ahl oul Bayt

que nous sommes, il est ravi et fier.

D’une Tradition, il ressort qu’une personne déclara à l’Imam Ja’far As Sadiq (as) qu’Allah lui a béni

d’un fils.

« Félicitations, lui dit l’Imam (as), quel nom lui as-tu donné ? Demanda-til.

- Mouhammad, répondit-il.

- Il courba sa tête et répéta Mouhammad, Mouhammad, à plusieurs reprises, en abaissant sa tête

jusqu’à ce qu’elle fût près de toucher le sol. Il prononça, ensuite, que moi-même, mes enfants, mes

parents, mes épouses et tous les êtres humains sur la terre soient sacrifiés sur le Saint Prophète

(saw). Tu lui as donné un tel nom que celui-ci mérite respect, qu’il ne soit pas injurié, battu ou

blessé ! La maison où vit un enfant portant le nom de Mouhammad est visitée et purifiée, tous les

jours, par les Anges.

Il résulte de nombreux Hadiths que le Saint Propète (saw) a interdit de donner à ses enfants les noms

suivants :

Khalid, Hakam, Hakim et Malik

Il a aussi formulé que les pires des noms auprès d’Allah sont :

Haris, Khalid et Malik

Il a, de même, ordonné de ne pas choisir les surnoms suivants :


Abou Isâ, Aboul Hakam, Abou Malik, Aboul Qasim

Il est déconseillé de joindre le surnom de Aboul Qasim au nom de l’enfant qui porte déjà le nom de

Mouhammad, une telle appellation combinée est strictement reservée au Saint Prophète (saw) seul.

Il est indiqué dans le Hadith que le nom Ya Sîn aussi ne doit pas être choisi pour son enfant car il est

destiné au Saint Prophète (saw). Quand vous vous réunissez, dit le Messager d’Allah (swt), et que si

des personnes portent les noms de Mouhammad, Ahmad, Mahmoud et Hamid dans cette assemblée,

leurs avis seront des meilleurs. Il ajouta, par ailleurs, que : respectez l’enfant auquel vous avez donné

le nom de Mouhammad, accordez-lui une meilleure place dans votre assemblée et ne vous comportez

pas de mauvaise manière avec lui. Il continua : la famille dans laquelle se trouve une personne dont le

nom est Mouhammad, Allah, Le Très Haut, y envoie, matin et soir, un Ange qui priera pour sa pureté

et sa piété.

En se référant au livre ‘’ Fiqh our Ridha,’’ il est mentionné que l’enfant doit porter son nom à partir

du septième jour de sa naissance. Il faut se rappeler que, parmi tous les actes à respecter durant la

naissance de l’enfant, figure aussi le Ghousl du bébé (le bain de wiladate) qui est Sounnaté

Mouwakkidah (fortement recommandé), tandis que certains le déclarent obligatoire. La précaution

veut que ce bain soit donné avec le Niyyat ou l’intention : ‘’je donne ce Ghousl pour se rapprocher

d’Allah.’’ Laver la tête tout d’bord, ensuite la partie droite du corps et, enfin, la partie gauche.

IX. - Aqiqà ainsi que le rasage de la tête et ses manières

Le ''Aqiqà'' de son enfant (la cérémonie du premier rasage des cheveux du nouveau-né) est

''Sounnaté Mouwakkidah'' (fortement recommandé) pour le père, s'il a la possibilité de

l'accomplir. Certains Savants religieux le considèrent ''Wajib'' ou obligatoire. Il est conseillé de

l'effectuer au septième jour de sa naissance.


Au cas où elle a été omise, cette pratique reste toujours une obligation du père jusqu'à ce que l'enfant

atteigne l'âge de la puberté religieuse. Passé ce délai, l'enfant en devient, lui-même, responsable et

doit se dégager de cette obligation, avant la fin de sa vie, si ce ''Sounnah'' n'a pas été observé par

l'auteur de ses jours.

De nombreux Hadiths font apparaître que l'enfant dont le ''Aqiqà'' n'a pas été réalisé reste

constamment en danger de la mort ou de divers malheurs.

H° Imam Ja'far As Sadiq (as) déclare que le ''Aqiqà'' est un devoir qui incombe aussi bien aux riches

qu'aux pauvres, sans distinction. Cependant, le pauvre peut l'accomplir quand il a la possibilité et il

en est exempt lorsque sa situation ne le permet pas. Si ce ''Aqiqà'' n'a pas été accompli jusqu'à ce que

le sacrifice d'un animal soit offert en son nom, cette première offrande sera considérée comme

''Aqiqà'' de la part de son enfant.

Un autre Hadith indique que des gens se plaignirent à l'Imam Ja'far As Sadiq (as) qu'ils n'arrivaient

pas à trouver un animal pour le ''Aqiqà.''

'' Que proposez-vous ? '' Demandèrent ces derniers ? Peuvent-ils offrir, en compensation, toute sa

valeur en charité ?

L'Imam (as) le refusa et leur demanda d'attendre jusqu'à ce qu'ils trouvent un animal pour égorger,

car Allah aime qu'on offre le banquet, après avoir répandu le sang du sacrifice.

Il appert encore d'un autre Hadith que des gens demandèrent à l'Imam (as) s'ils doivent procéder à

l'Aqiqa d'un enfant qui meurt au septième jour de sa naissance ?

'' Le Aqiqà est exempt si l'enfant meurt avant Dhohar, répondit l'Imam (as), mais, si la mort survient

après Dhohar, il faudra l'accomplir, '' ajouta-t-il.

En se conformant à un Hadith authentique, dans lequel Oumar Ibn Yazid déclare avoir demandé

l'avis de l'Imam Ja'far As Sadiq (as) sur ce qu'il doit faire, car il ignore si son père avait procédé à son

Aqiqà ou non durant son enfance. L'Imam (as) lui répondit de l'accomplir maintenant. Oumar

effectua, donc, son Aqiqà, dans la vieillesse.


L'Imam (as) affirme dans une Tradition, de source sûre, qu'on

? nomme l'enfant au septième jour de sa naissance,

? accomplit le ''Aqiqà,''

? lui rase sa tête et

? donne de l'argent pur (le métal) en ''Sadqà'' au poids de ses cheveux.

On remet une cuisse de l'animal à l'accoucheuse qui était présente au moment de l'enfantement. On

offre une partie de la viande aux gens, en guise de repas, et le reste aux autres, au nom de ''Sadqà,''

appelé aussi l'aumône recommandée.

H° Ali Ibn Moussa Ar Ridha (as) rappelle que le Messager d'Allah (swt) a proclamé l'Adhan dans les

oreilles des Imams Hassan et Houssain (as) et H° Fatima Zahra (as) a procédé à l'Aqiqà le septième

jour. Elle a donné la cuisse de l'animal à l'accoucheuse ou une pièce d'or. La pièce d'or a, peut-être ici,

le sens de Dinar.

Les Savants religieux admettent communément qu'il est Sounnat ou recommandé d'égorger un

animal de sexe mâle lorsque l'enfant est un garçon et une femelle lorsqu'elle est une fille. Mais

l'auteur de ces lignes assure qu'un animal de sexe mâle est meilleur pour les deux sexes. Suivant de

nombreuses Traditions authentiques, l'animal femelle est aussi préférable pour les deux sexes.

Il est Sounnat ou recommandé pour les parents de ne pas manger de cette viande et, il est encore

meilleur, pour eux, d'éviter de manger aussi les mets qui ont été cuisinés avec cette viande.

La recommandation ou le Sounnah veut qu'on ne brise pas les os de cette viande, mais qu'on les

sépare à leur articulation.

Il est recommandé de distribuer cette viande crue ou cuite. La cuisson signifie qu'elle a été seulement

bouillie dans de l'eau avec du sel dissout, mais on pense qu'il est avantageux de la partager cuite. La

viande crue peut être aussi partagée comme Sadqà, sans aucun problème. Sachez que si l'animal n'est

pas disponible, il est inutile de distribuer le prix de sa valeur en Sadqà. Il est demandé de patienter

jusqu'à ce que l'animal soit obtenu. La condition ne réclame pas que la viande de l'Aqiqà soit
distribuée uniquement aux pauvres ou aux gens nécessiteux, mais elle peut être aussi attribuée aux

gens aisés.

Il est populairement admis qu'on rase, d'abord, la tête de l'enfant et, qu'on égorge, ensuite, l'animal.

Une autre Tradition rapporte que raser la tête, sacrifier l'animal, peser de l'argent pur ou de l'or à

l'égal du poids des cheveux, donner en charité cet or et cet argent, toutes ces actions doivent être

opérées au même moment et au même lieu. Il est recommandé de raser entièrement la tête, sans

laisser ni cheveu ni tresse.

Une Tradition renseigne qu'on amena un enfant chez le Saint Prophète (saw) et on le sollicita de prier

pour lui. Il le refusa car l'enfant portait une tresse et demanda qu'on la lui enlève entièrement.

De nombreuses Traditions authentiques font apparaître qu'il est interdit d'essuyer le sang de l'animal

sacrifié sur la tête de l'enfant, car c'était une coutume pré-Islamique, du temps de l'ignorance.

Un Hadith authentique rapporte que l'Imam Ja'far As Sadiq (as) récitait l'Invocation suivante lors du

sacrifice de l'animal de l'Aqiqà :

BHISMILLAHI WA BHILLAHI

ALLAHOUMMA HAZIHII AQIQATOUNE AN …..........

(prononcer ici le nom du garçon)

LAH'MOUHAA BHI LAH'MIHII

WA DHAMOUHAA BHI DHAMIHII

WA A'Z'MOUHAA BHI A'Z'MIHII

ALLAHOUMMAJ-A'LHAA WA QAA-An-LAHOU

BHI AALI MOUHAMMADIN'

SWALLALLAHOU WA AALIHII WA SALLAM


Si l'enfant est une fille, réciter la suite, après avoir cité le nom, comme ci-après :

LAH'MOUHAA BHI LAH'MIHAA

WA DHAMOUHAA BHI DHAMIHAA

WA A'Z'MOUHAA BHI A'Z'MIHAA

(Par le Nom d'Allah et par Allah ! Ô mon Allah ! Cet Aqiqà est de la part de …....(le nom de l'enfant).

Cette chair est offerte à la place de sa chair,

le sang à la place de son sang et les os à la place de ses os.

Ô mon Allah ! Par la Grâce des Descendants de Mouhammad (saw),

considère le présent Aqiqà comme l'offrande de cet enfant !)

Une autre Tradition demande de réciter l'Invocation suivante :

BHISMILLAAHI WA BHILLAAHI WAL HAMDHOULILLAAHI WALLAHOU AKBAR

IMAANANE BHILLAAHI WA SANAA-ANE AA'LA RASSOULILLAAHI

SWALLALLAHOU A'ALAYHI WA A'ALIHI

WAL ISMATOU LI AMRIHII WASH-SHOUKROU LI RIZQIHII

WAL MA'ARIFATOU BHI FADHLIHII A'ALAYNA AHLIL BAYTI

(Par le Nom d'Allah et par Allah ! Toutes les Louanges sont à Allah et Allah est Le Plus Grand ! Ma

Foi est en Allah et que le Messager d'Allah soit loué, que les Bénédictions d'Allah soient sur lui et sur

sa Famille ! Que Son Ordre soit sauvegardé, que Lui soient adressés les remerciements pour Ses Dons

et pour la connaissance qu'Il nous a donnée de la supériorité des Ahloul Bayt sur nous !)

Si l'enfant est un garçon, réciter comme suit :

ALLAAHOUMMA INNAKA WAHABTA LANAA ZAKRAN'W WA AN'TA A'ALAMOU

BIMAA WAHABTA WA MIN'KA MAA AA'TAYTA WA KOULLAMAA SANAA'TA FA


TAQABALLOUHOU MINNAA A'ALAA SOUNNATIKA WA SOUNNATI NABIYYIKA

WA RASSOULIKA SWALLALLAHOU A'ALAYHI WA AALIHI WAKA'SAA-OU

A'ANNASH-SHAYTAANAR RAJIIM LAKA SAFAKTOUD-DIMAA-A LAA SHARIIKA

LAKA WAL HAMDHOULILLAAHI RABH-BHIL AA'LAMIINE.

ALLAHOUMMAA LAH'MOUHAA BHI LAH'MIHII,

WA DHAMOUHAA BHI DHAMIHII WA A'Z'MOUHAA BHI A'Z'MIHII

WA SHAA'ROUHAA BHI SHAA'RIHII

WA JILDHOUHAA BHI JILDHIHII

ALLAAHOUMMAJ-A'LHAA FIDHAA'ANE …........

(prononcer ici le nom de l'enfant et de son père)

(Ô Allah ! Tu m'as accordé un fils et Tu connais combien est précieuse cette Faveur ! Ce que Tu m'as

donné et tout ce que Tu as créé viennent de Toi ! Accepte, donc, ceci qui est offert suivant Ton Ordre

et suivant la Tradition de

Ton Prophète et Messager, que les Prières d'Allah soient sur lui et sur sa Famille !

Eloigne de moi le maudit Satan ! Je cherche Ton Plaisir en répandant le sang de cet animal ! Ô Celui

Qui n'a pas d'associé ! Toutes les Louanges appartiennent à Allah, le Seigneur des mondes ! Ô mon

Allah ! Accepte la chair de cet animal à la place de sa chair, le sang à la place de son sang, les os à la

place de ses os, les poils à la place

de ses cheveux, la peau à la place de sa peau !

Ô mon Allah ! Accepte cette offrande de la part de ….....)

Si l'enfant est une fille, la première partie de l'Invocation suffit.


X. - La circoncision ou le Khatna et la perforation des oreilles.

Il est fortement recommandé (Sounnaté Mouwakkidah) de circoncire le garçon au septième jour de

sa naissance. La circoncision peut être effectuée le huitième jour comme jusqu'à l'âge de sa puberté

religieuse, sans rien enlever à sa recommandation. Certaines gens affirment que cette opération est

obligatoire (Wajib) au tuteur ou au responsable de l'enfant lorsqu'approche sa majorité religieuse.

Imam Ja'far As Sadiq (as) recommande, dans un Hadith authentique, de réserver le septième jour de

la naissance à la circoncision de l'enfant, car elle le rend d'une belle et vigoureuse apparence et

accroît son poids. La terre déteste l'urine de celui qui n'est pas circoncis.

Le Messager d'Allah (swt) déclare que la terre reste impure durant quarante jours par l'urine de la

personne non-circoncise.

D'un Hadith de source sûre, émanant de l'Imam Moussa Al Kadhim (as), il appert qu'il est

recommandé (Sounnat) de circoncire le garçon au septième jour de sa naissance, et il n'y a aucun

problème si elle est effectuée avec un certain retard.

Imam Ali, Amiroul Moaminine (as), recommande de circoncire l'homme Musulman, même s'il est

âgé de quatre vingts ans.

Il est demandé par l'Imam Ja'far As Sadiq (as), dans un Hadith, de réciter l'Invocation suivante lors

de la circoncision de l'enfant :

ALLAHOUMMA HAZEHI SOUNNATOUKA WA SOUNNATOU NABHIYYOUKA

SALWATOUKA ALAYHI WA A'ALIHI

ITTIBHAA'AN' MINNAA LAKA WA LI NABHIYYIKA BHI MASHIYYATIKA WA

BHI IRAADHATIKA WA QADHA'AA'IKA

LI AMRIN' ARADH-TAHOU WA QADHA'AAA-IN HATAM'TAHOU


WA AMRIN' AN' FADH'TAHOU WA ADHAQ-TAHOU HARRAL HADIID FII

KHITAANIHII WA HAJAA'MATIHII

BHI AMRIN' AN'T AA'RAFOU BHIHII MINNI.

ALLAHOUMMA FA TAH'HIR'HOU MINAZ'ZOUNOUBHI WA ZID

FI OUMRIHII WA DHAFA'IL AAFATI AN' BADH'NIHII

WAL AW-JAAA AN' JISMIHII WA RIDHOU MINAL GHINA

WA DHAFA' AN'HOUL FAQRA

FA INNAKA TAA'LAMOU WA LAA TAA'LAM

(Ô mon Allah ! Ceci est Ta Recommandation et celle de Ton Prophète,

que soient sur lui et sur sa Famille Tes Prières ! Nous nous soumettons à Ton Ordre et à celui de Ton

Prophète, qui est en accord avec Ta Volonté, Ton Intention et

Ton Jugement, que Tu l'as voulu, Tu l'as décidé et Tu nous l'as ordonné, et

suivant cet acte, Tu as voulu lui faire goûter la chaleur du fer

dans l'accomplissement de la circoncision (Khatna) et la vivisection,

dont Tu connais mieux que nous ses bienfaits.

Ô mon Allah ! Purifie-le de ses péchés et allonge sa vie, adoucis les peines de son organisme, atténue

les douleurs de son corps, augmente sa fortune et fais disparaître sa pauvreté,

car Tu as, certainement, la Science de ce que nous n'avons pas !)

L'Imam (as) précise que, dans le cas où la circoncision n'a pas été effectuée dans les temps voulus,

cette Invocation peut, toujours, être récitée, au moment de l'opération, même à l'âge de la puberté.
Hassan Ibn Khalid raconte : un homme demanda à l'Imam Ali Ibn Moussa Ar Ridha (as) quand faut-

il féliciter les parents de la naissance d'un fils ?

L'Imam (as) lui répondit que lorsque l'Imam Hassan (as) naquit, l'Ange Jibraïl descendit le septième

jour chez le Saint Prophète (saw) pour le féliciter, en apportant, avec lui, les Recommandations

Divines qui ordonnaient de donner un nom à l'enfant, de raser la tête, d'accomplir le Aqiqà et de

percer les deux oreilles.

De même, à la naissance de l'Imam Houssain (as), l'Ange Jibraïl descendit en apportant les

recommandations semblables. Il laissa deux boucles d'oreille du côté gauche de la tête de l'Imam

Houssain (as). La lobe de l'oreille droite et le pavillon de l'oreille gauche, dans sa partie supérieure,

ont été percés.

L'Imam du Temps, Sahiboul Asri waz Zamane (as), déclare que le garçon doit être circoncis, de

nouveau, une seconde fois, si le prépuce repousse, après la première circoncision, et recouvre le bout

de l'organe de l'enfant, car la terre se plaint auprès d'Allah, durant quarante jours, lorsqu'une

personne, dont son organe intime est recouvert de son prépuce, urine sur elle.

Imam Ja'far As Sadiq (as) affirme que celui qui n'a pas été circoncis, sans aucune forte raison valable,

ne peut pas conduire la Prière Quotidienne (devenir l'Imam de Salat), son témoignage n'est pas

accepté et la Prière mortuaire de son corps (le Salat al Mayyit effectué sur son cercueil) n'est pas

permise, car il a refusé d'obéir à la meilleure Tradition de tous les Prophètes et, à l'exception du

danger de mort qui surviendrait suite à la circoncision, aucune excuse n'est valable.

Il est permis (Sounnah) de percer dans la lobe de l'oreille droite du garçon et à la partie supérieure du

grand bord replié de l'oreille gauche (hélix).

XI. - Les règles d'observation de l'allaitement des enfants, de leur éducation et de leurs

droits
Sachez que l'allaitement de l'enfant ne doit durer, au grand maximum, que deux ans complets. Il est

reconnu chez les Oulémas (Savants religieux) que l'allaitement dépassant cette période, sans motif

valable, est incorrect, sauf dans le cas de maladie ou d'une situation involontaire de la personne.

Il ne doit pas être, non plus, de moins de vingt et un mois, à l'exception d'une forte raison, telle

qu'une nourrice est introuvable, ou que l'on ne peut pas la payer, ou bien la maman est à sec de lait

ou encore elle souffre d'une maladie grave.

En se référant aux certains Oulémas (Savants religieux), il est obligatoire (Wajib) à la maman de

donner son sein à son bébé dès que le lait lui monte, si non l'enfant risquerait la mort ou deviendrait

chétif, même si le destin lui sauve la vie.

Il ressort d'un Hadith dans lequel l'Imam Ja'far As Sadiq (as) déclare avoir vu la mère de Ishaq

allaiter son nouveau-né.

'' Ô la mère de Ishaq ! Dit-il, ne lui fais pas allaiter d'un seul côté, mais offre-lui les deux parties, l'une

après l'autre, car un sein tient lieu de la nourriture, tandis que l'autre sert de l'eau.

La mère qui allaite son enfant moins de vingt et un mois agit injustement à l'égard de son enfant, ''

ajouta-t-il.

Dans un autre Hadith, il affirme d'être vigilant envers la nourrice pour que celle-ci ne soit pas avare

pour allaiter votre bébé.

La nourrice peut être Juive ou Chrétienne. Si elle amène votre enfant chez elle, avertissez-la de ne pas

lui donner de l'alcool, de la viande de porc ou autres produits défendus par l'Islam.

Les Hadith authentiques détestent fortement de nourrir l'enfant du lait d'une femme qui a accouché

d'un bébé, par fornication ou adultère.


Par de nombreux Hadith, il appert que si une servante commet l'adultère et qu'un enfant voit le jour,

suite à cette union illicite, dans ce cas, si le maître de cette femme la rend licite pour son amant, votre

bébé peut, donc, être nourri de son lait.

Mais, si la dame est une femme libre qui a commis l'adultère ou la fornication de sa propre volonté et

a donné naissance à un enfant, certains Hadith détestent fortement de laisser téter votre bébé de

cette qualité de lait.

Imam Amiroul Moaminine, le Prince des Croyants, H° Ali (as), assure que la nourrice doit être d'une

belle apparence, en même temps que d'un beau caractère, car son lait dépend de ces deux valeurs. Le

bébé qui sera nourri de ce lait ressemblera à sa nourrice, aussi bien en beauté qu'en caractères.

Imam Ja'far As Sadiq (as) recommande de laisser, d'abord, son enfant s'amuser et jouer durant les

sept premières années et de s'occuper, ensuite, de son éducation et de son enseignement durant les

sept années suivantes. Si vous apercevez de bonnes qualités chez lui pendant cette seconde période,

continuez vos efforts. Dans le cas contraire, n'espérez aucune bonté de sa part.

Dans une autre Tradition, il insiste à ne pas laisser dormir ensemble, deux garçons, dans un même

lit, lorsqu'ils ont atteint l'âge de six ans.

On lit dans une Tradition différente, que les lits du garçon et de la fille doivent être séparés lorsqu'ils

atteignent l'âge de dix ans.

Imam Ja'far As Sadiq (as) affirme que lorsqu'une personne constate notre amour, celui des Ahl oul

Bayt, dans son cœur, elle doit beaucoup invoquer Allah en faveur de sa mère pour son geste d'être

toujours restée fidèle à son mari et ne l'a jamais trompé.

Il ressort d'une Tradition qu'un homme, du nom de Sakouni, rendit visite à l'Imam Ja'far As Sadiq

(as) et lui déclara :

'' Je suis profondément triste !

? Pourquoi es-tu si triste ? Lui demanda l'Imam (as).

? Allah m'a accordé une fille, répondit-il.


? Ô Sakouni, lui dit l'Imam (as), la terre est présente pour porter sa charge

et Allah est prêt à lui fournir sa subsistance. Aucun instant de ta vie ne sera porté sur celle de cette

enfant et elle ne mangera aucun grain destiné à ta personne (alors, pourquoi regrettes-tu ?)

- Quel nom lui as-tu donné ? Questionna l'Imam (as).

- Fatimah, '' répondit-il.

L'Imam (as) soupira et prononça : '' Hélas ! Hélas ! '' à deux reprises en tapant son front de sa main

et répéta ce que le Saint Prophète (saw) avait déclaré à propos des obligations des parents envers

leurs héritiers :

Si l'enfant est un garçon, le père doit le confier à une nourrice d'une belle apparence physique et d'un

bon caractère, il doit lui donner un nom agréable, lui enseigner le Saint Qur'an, procéder à sa

circoncision et lui apprendre à nager.

Si l'enfant est une fille, ces responsabilités reviennent à sa mère qui doit chercher une bonne nourrice

pour elle, lui attribuer un joli nom, lui faire réciter la Sourate Al Nour, mais éviter de lui apprendre la

Sourate Youssouf et de la laisser vivre à l'étage supérieur, et la faire marier le plus rapidement

possible.

'' Comme tu as nommé ta fille Fatimah, sache bien de ne pas l'injurier, ni la battre ou la maltraiter, ''

termina l'Imam (as).

Suivant une Tradition formulée par le Messager d'Allah (swt), certains parents sont punis par Allah

parce qu'ils sont rejetés par leurs propres enfants, c'est-à dire : comme les enfants peuvent être

déshérités par leurs parents, de la même manière, les parents peuvent l'être de la part de leurs

enfants.

'' Qu'Allah répande Sa Miséricorde sur les parents qui aident leurs enfants dans l'accomplissement

des bonnes oeuvres et les rendent vertueux, '' ajouta le Messager d'Allah.
Une Tradition émanant de l'Imam Ja'far As Sadiq (as) expose que le Saint Prophète (saw) avait

déclaré : '' celui qui aide ses enfants pour effectuer de bonnes actions, Allah le couvre de Ses

Bénédictions.

- Comment peuvent-ils les aider ? Questionna le narrateur.

- Ils les dirigent à effectuer des actions méritoires les plus faciles, ils leur félicitent, chaque fois qu'ils

les ont réalisées, pour qu'ils aient le courage de continuer dans cette voie, et, lorsque ces actions

paraissent pénibles, les parents doivent se résigner et, autant que possible, ils ne les accablent pas et

se comportent, avec eux, sans colère ni sévèrité.

Dans un Hadith, de source sûre, le Messager d'Allah (swt) affirme que lorsqu'une personne embrasse

son fils, Allah, Le Très Haut, fait inscrire un Bienfait sur son Registre des Actes, et lorsqu'elle le rend

heureux et lui fait réciter le Saint Qur'an, le père et la mère, les deux, ensemble, seront appelés à se

présenter, le Jour du Jugement, ils seront vêtus des habits resplendissants qui illumineront les

visages des habitants du Paradis.

Un Hadith raconte que le Saint Prophète (saw) vit, une fois, un homme avec ses deux fils et qui

n'embrassait que l'un d'eux. Le Prophète d'Allah (swt) lui demanda pourquoi ne témoignait-il pas la

même affection à tous les deux ! Par conséquent, on doit savoir qu'aucun enfant ne doit avoir la

préférence sur les autres, sauf lorsque l'un d'eux est un Aalim ou Savant religieux ou bien il est plus

vertueux que les autres, car la science et la piété ont la prééminence.

Un Hadith authentique cite l'Imam Ja'far As Sadiq (as) qui exprime : lorsque le garçon atteint l'âge

de trois ans, faites-lui réciter sept fois :

LA ILAAHA ILLALLAH

Quand il touche trois ans, sept mois et vingt jours, faites-lui réciter sept fois :

MOUHAMMADAR RASSOULOULLAH

Et, quand il accède à quatre ans, faites-lui réciter sept fois :

SWALLALLAHOU A'LAA MOUHAMMADIN WA AALIHII


Lorsqu'il parvient à cinq ans complets, apprenez-lui à prosterner devant Allah. Quand il arrive à l'âge

de six ans, il doit apprendre à accomplir le Woudhou et le Salat ou le Namaz. A l'âge de sept ans, son

Salat doit être parfait et régulier et il doit être puni pour avoir manqué à son Woudhou et à son Salat.

Il résultera de cet enseignement que lorsque l'enfant aura appris parfaitement le Woudhou et le Salat,

alors Allah pardonnera ses parents.

Le Saint Prophète (saw) déclare : lorsqu'un homme se dirige au marché et achète de beaux cadeaux

pour sa femme et ses enfants, il reçoit, en contrepartie, les mêmes récompenses que celles qu'il

recevrait en allant offrir des objets, en charité, à un groupe de pauvres.

Il est recommandé d'offrir les cadeaux, d'abord, aux filles et, ensuite aux garçons, car celui qui rend

ses filles heureuses reçoit les mêmes récompenses que s'il avait pleuré par crainte révérencielle

d'Allah, et celui qui verse des larmes dans la Crainte d'Allah entrera au Paradis !

Imam Ja'far As Sadiq (as) déclare : donnez à manger à vos enfant le ''Qaa-out'' (une sorte de sauce),

il crée la chaire dans le corps et renforce les os.

Dans le livre '' Tibboul Aymmah,'' l'Imam Amiroul Moaminine, H° Ali (as), affirme que si l'enfant ne

cesse de pleurer ou une femme est troublée dans son sommeil ou une personne souffre de l'insomnie,

le Verset suivant doit être récité :

FA- DHARABHNAA A'LAA AAZANIHIM FIL KAH'FI SINIINA AA'DHADHAA,

SOUMMA BHAA'ASNAA HOUM LII NAA'LAM AYYOUL HIZ'BHAYNI AH'SAA

LIMAA LABHISOU AMADAA

Sourate Al Kahaf, n°18, Verset : 12

(Nous assourdîmes leurs oreilles dans la caverne pendant un nombre donné d'années.

Puis, Nous les ressuscitâmes pour voir lequel des deux partis

saurait mieux compter la durée de leur séjour)

De nombreux Hadiths authentiques révèlent : lorsque la fille atteint l'âge de six ans, elle doit observer

le ''Pardha'' (se couvrir du voile) devant un


'' Na-Maharam '' (l'homme avec qui elle peut se marier) et ne doit pas s'asseoir sur ses genoux.

Une Tradition authentique rapporte : il est maudit celui qui, malgré sa capacité, ne pourvoie pas aux

besoins de ses enfants qui se perdent vers la ruine.

Imam Moussa Al Kadhim (as) déclare : l'épouse et les enfants sont les prisonniers de l'homme. Celui

dont Allah accroît les Bienfaits, il doit aussi augmenter la subsistance (les besoins de la vie

quotidienne) de ses prisonniers; si non, il verra ses Bienfaits disparaître dans les prochains jours.

Imam Ja'far As Sadiq (as) annonce : celui qui a deux filles, ou deux sœurs, ou deux tantes paternelles

(sœurs de son père), ou deux tantes maternelles (sœurs de sa mère), à sa charge, cela lui suffit pour se

protéger du Feu de l'Enfer.

Le Messager d'Allah (swt) déclare : il y a un rang spécial dans le Paradis, auquel personne n'atteint, à

l'exception de trois personnes :

? L'Imam juste;

? Celui qui entretient de bons rapports avec sa famille et ses proches;

? Celui qui pourvoie suffisamment aux besoins de son épouse et de ses enfants et supporte, avec

patience, les difficultés venant de leur part.

Imam Ja'far As Sadiq (as) enseigne : subvenir aux besoins de cinq personnes suivantes est obligatoire

? ses propres enfants;

? son père;

? sa mère;

? ses serviteurs ou esclaves (dans les temps anciens);

? son épouse.
En ce qui concerne les enfants, les petits-enfants et ses descendants y sont compris, comme aussi les

grands-parents et leurs ascendants font partie des parents, aussi bien de père que de mère.

XII. - Les devoirs des enfants envers leurs parents et l'obligation du respect et de la

révérence

Sachez que le respect des parents fait partie des nécessités fondamentales de la Foi et les rendre

heureux est la meilleure des adorations. Leur causer une affliction et se déshériter ou s'aliéner d'eux

(perdre son droit d'héritage à cause de ses mauvais comportements envers eux) appartiennent aux

grands péchés.

Allah, Le Très Haut, annonce dans le Saint Qur'an : même si vos parents sont ''Kafirs'' (mécréants) et

qu'ils vous ordonnent de devenir ''Kafir'', dans ce cas, vous ne les obéissez pas, mais, malgré cela,

vous devriez vous conduire gentillement avec eux.

Il est indiqué dans une Tradition authentique qu'un homme vint voir le Messager d'Allah (swt) et

sollicita de lui prêcher quelques enseignements. Le Saint Prophète (saw) lui dit en réponse :

'' Je te conseille de ne donner aucun associé à Allah, même si on te jette dans le feu. Il est vrai que,

pour sauver ta vie, tu exposes une explication qui dissimulerait ta croyance, mais tu gardes ton cœur

fermement attaché à la Foi.

Je te recommande d'obéir à tes parents et de te comporter, d'une façon bienveillante, avec eux, qu'ils

soient vivants ou morts, même s'ils te disent de divorcer de ta femme ou d'abandonner ta fortune, tu

les suivras, car l'obéissance concernant les choses de ce monde fait partie de la Foi.

Il ressort d'une autre Tradition qu'un homme demanda au Messager d'Allah (swt) :
'' Quels sont les devoirs du fils envers ses parents ?

? Qu'il ne prononce pas le nom de son père, qu'il ne le devance pas en marchant sur une route, qu'il

ne s'assoie pas avant lui et qu'il ne se comporte pas d'une manière qui permet aux gens de médire son

père ! '' Lui répondit le Prophète (saw).

Imam Ja'far As Sadiq (as) déclare : pourquoi n'accomplissez-vous pas des actes de bienfaisance

envers vos parents, qu'ils soient vivants ou morts ? Après leur décès, effectuez des Salats et des Sawm

ou jeûnes pour eux, allez faire le Hajj de leur part, les récompenses spirituelles de ces actes leur

seront destinées comme à vous aussi, car de telles actions vertueuses étant accomplies pour le bien de

vos parents, Allah vous accordera des récompenses inestimables.

Une Tradition solide rapporte qu'un homme se présenta chez le Saint Prophète (saw) et lui

demanda :

'' Ô le Messager d'Allah ! Avec qui dois-je être bien ?

? Avec ta maman, '' lui répondit l'Envoyé d'Allah.

Il questionna à trois reprises, mais il ne reçut que l'unique réponse.

Quand il répéta sa question une quatrième fois, le Saint Prophète(saw) lui dit :

? '' Avec ton père ! ''

Un autre Hadith rapporte qu'un homme vint voir le Messager d'Allah (swt) et lui dit : '' Yà

Rassoulallah ! J'ai un grand désir d'aller au Jihad.

? Va participer au Jihad, dans la Voie d'Allah, lui répondit le Saint Prophète (saw). Si tu meurs, tu

bénéficieras d'une vie éternelle auprès d'Allah et tu recevras ta subsistance du Paradis.

Si tu meurs, durant le Jihad, d'une mort naturelle, ta récompense se repose sur Allah, de même que

tu en reviens vivant. Tu seras purifié de tous tes péchés comme si tu venais de naître à l'instant du

ventre de ta mère, ajouta-t-il.


? Mes parents sont vieux, ils sont très attachés à moi et ne pourront supporter ma séparation, dit

encore cet homme.

? Tu restes, donc, avec tes parents (dans ce cas), lui expliqua le Prophète d'Allah (swt). Je t'affirme

en jurant par le Nom de Celui Qui tient ma vie en Son Pouvoir qu'une nuit d'affection de tes parents

envers toi est meilleure qu'une année de Jihad dans la Voie d'Allah.

Imam Ja'far As Sadiq (as) déclare : personne ne peut s'acquitter des droits du père et de la mère, sauf

dans deux cas précis : le fils affranchit son père, devenu esclave, en payant son indemnité, ou bien il

règle toutes les dettes qui font noyer son père.

Dans une autre Tradition, il affirme que, souvent, les enfants se conduisent bien avec leurs parents,

de leur vivant, mais, après leur décès, ni ils paient leurs dettes, ni ils demandent Pardon, pour eux,

auprès d'Allah. Pour cette cause, Allah les fait déshériter de leurs parents.

Il arrive aussi que les enfants soient exhérédés de leurs parents, de leur vivant, mais, après leur

disparition, ils règlent toutes leurs dettes et demandent Pardon auprès d'Allah en leur faveur (ils font

Istighfar). Par conséquent, Allah les inscrit parmi les gens bienfaiteurs, qui traitent leurs parents avec

bonté.

Dans un Hadith différent, il formule : il y a trois actions qu'Allah ne permet jamais de les mépriser :

? Retourner à son propriétaire l'objet confié, qu'il appartienne à une bonne ou à une mauvaise

personne;

? Remplir son engagement, qu'il soit fait avec une bonne ou une mauvaise personne;

? Obéir ses parents, qu'ils soient bons ou mauvais.

L'Imam annonce, dans un Hadith, que le fait de regarder ses parents, d'une manière fâcheuse, fait

partie de la désobéissance.

Une Tradition authentique rapporte les propos de l'Imam Mouhammad Al Baqir (as) :
'' Mon père vit, une fois, un homme marcher sur la route, accompagné de son fils, dit-il. Celui-ci

s'appuyait sur le bras de l'auteur de ses jours pour se faire diriger. Mon père ne lui adressa jamais

une parole (au garçon) jusqu'à la fin de sa vie.''

Imam Ja'far As Sadiq (as) affirme : '' soyez bons avec vos parents pour que vos enfants soient bons

envers vous ! Ne vous immiscez pas dans la vie privée des femmes d'autrui pour que les autres ne

s'immiscent pas dans celle de la vôtre ! ! ''

Il ajouta, en outre, que si quelqu'un désire qu'Allah apaise les rigueurs de sa mort, il doit entretenir

de bonnes relations avec ses proches familles et traiter ses parents avec bonté ! Par ses bonnes

actions semblables, Allah adoucira les souffrances lors de son agonie pénible et lui épargnera des

difficultés de la vie.

Une Tradition authentique émanant de l'Imam Ja'far As Sadiq (as) annonce : trois Invocations et

trois malédictions sont sûrement exaucées :

? la prière des parents en faveur de leurs enfants vertueux et leur imprécation contre leurs enfants

désobéissants;

? la malédiction souhaitée contre les injustes et tyrans et la prière de l'opprimé pour celui qui lutte

en faveur des droits des opprimés contre leurs oppresseurs;

? la prière du Croyant au bénéfice de son frère de Foi qui, pour notre seul amour des Ahl oul Bayt,

l'associe dans ses affaires, et l'imprécation du Croyant pauvre, à l'encontre de son frère Croyant, à qui

il a demandé une aide et que celui-ci, malgré ses possibilités, la lui a refusée.

Le Messager d'Allah (swt) déclare : lorsqu'un enfant vertueux regarde ses parents, avec gentillesse et

amour, pour chaque regard semblable, il recevra, sur son Registre des Actes, la récompense d'un Hajj

accepté.

'' Yà Rassoulallah ! Même s'il regarde cent fois dans la journée ? Demandèrent ses Compagnons

présents.
? La Grandeur et La Générosité d'Allah sont meilleures que cela ! '' Leur répondit le Messager

d'Allah (swt).

Dans une autre Tradition, le Saint Prophète (saw) affirme :

'' Regarder le visage des quatre personnes fait partie de l'Adoration :

? regarder l'Imam ou Guide religieux juste;

? regarder un Aalim ou Savant religieux;

? regarder ses parents (père et mère);

? regarder son frère Croyant, son frère de Foi.''

Il annonce, par ailleurs :

'' La punition de ces trois péchés est très vite accordée, dans ce monde, à celui qui les commet :

? la désobéissance des parents (père et mère);

? l'injustice appliquée aux serviteurs d'Allah;

? l'ingratitude envers Allah et Ses créatures. ''

Chapitre Cinquième

Les manières de se nettoyer les dents, de se peigner les cheveux,

de couper les ongles et de se raser la tête


I. - Les avantages de se nettoyer les dents ou le Miswak

Se référant à un Hadith authentique de l'Imam Ja'far As Sadiq (as), le ''Miswak'' (l'action de se

nettoyer les dents au moyen d'une tige de branche fraîche) est la ''Sounnah'' ou la Tradition des

Prophètes.

Le Messager d'Allah (swt) disait que l'Ange Jibraïl lui recommandait constamment de faire le Miswak

jusqu'à ce qu'il commença à penser que ses dents vont se déteindre.

Imam Ja'far As Sadiq (as) informe que le Miswak a douze avantages :

° il est la Sounnah des Prophètes;

° il nettoie la bouche (il rend l'haleine fraîche);

° il accroît la vue (l'acuité visuelle);

° il procure la satisfaction d'Allah;

° il enlève les crachats;

° il augmente la mémoire;

° il blanchit les dents;

° il multiplie les récompenses des bonnes actions;

° il prévient les dents de tomber ou d'être molles;

° il fortifie les racines des dents;

° il ouvre l'appétit d'une meilleure façon;

° il rend heureux les Anges.


D'un Hadith du Prince des Croyants, l'Imam Ali (as), il ressort que le Saint Prophète (saw)

recommandait de faire le Miswak au moment de chaque Prière.

Dans une Tradition authentique, l'Imam Moussa Al Kadhim (as) et l'Imam Ali Ar Ridha (as)

déclarent : cinq choses relatives à la tête de l'homme et cinq autres concernant son corps font partie

de la Sounnah du Prophète Ibrahim (as). Voici les cinq manières se rattachant à la tête :

° faire le Miswak (brosser les dents avec une tige d'arbre);

° tailler la moustache qui tombe sur les lèvres;

° laisser une raie au milieu des cheveux pour le ''Massah'' (pour essuyer la tête avec la main humide

de l'eau du ''Woudhou'')

° se gargariser la bouche;

° mettre de l'eau dans les narines.

Et, voici les cinq manières concernant le corps :

° se faire circoncire;

° enlever les poils superflus situés au bas de l'abdomen;

° enlever les poils sous les aisselles;

° couper les ongles;

° nettoyer avec de l'eau la partie intime après avoir uriné (ceci n'est seulement pas Sounnah, mais

''Wajib'' ou obligatoire).

Une autre Tradition rapporte le Hadith précédent de la façon suivante :

Voici les cinq manières qui s'appliquent à la tête de l'homme :

° tailler la moustache;
° laisser pousser la barbe jusqu'à l'épaisseur d'une poignée;

° se raser la tête;

° faire le Miswak;

° se curer les dents.

Et, voici les cinq autres qui appartiennent au corps humain :

° enlever tous les poils superflus du corps;

° se faire circoncire;

° couper les ongles;

° accomplir le ''Ghousl Janabah'' (le Grand Bain Rituel, obligatoire après l'acte sexuel ou la sortie

du sperme);

° nettoyer avec de l'eau la partie intime après avoir uriné.

Imam Ja'far As Sadiq (as) exprime dans un Hadith : '' faites le Miswak, quand vous vous réveillez

lors du ''Namaz Shabh'' (la Prière d'Après Minuit), car un Ange vient, à ce moment, pour vous

embrasser sur les lèvres. Il amène au ciel tout ce que vous récitez à cette heure : le Saint Qur'an, les

Invocations, le Douroud, etc....

C'est pourquoi, il est demandé d'avoir une haleine parfumée (si le temps vous semble insuffisant,

vous nettoyez vos dents avec les doigts de vos mains).''

Le Messager d'Allah (swt) renseigne : trois choses font accroître la mémoire et remédient les douleurs

° mâcher le Koundour (sorte de gomme à mastiquer à base de genévrier);

° faire le Miswak;

° réciter le Saint Qur'an.


Dans un autre Hadith, le Saint Prophète (saw) affirme : deux Rakaates de Salat ou de la Prière

accomplies, après avoir fait le Miswak, sont meilleures que soixante dix Rakaates effectuées sans le

Miswak.

Imam Mouhammad Al Baqir (as) nous conseille : '' évitez de faire le Miswak dans le ''Hammam''

(salle de bain), il pourrait être la source de rendre vos dents fragiles qui tomberont et ne négligez pas

le Miswak, même une fois tous les trois jours, '' ajouta-t-il.

II. - Se raser la tête : ses avantages et ses manières

Imam Ja'far As Sadiq (as) déclare : '' faites vous raser la tête pour éviter qu'elle soit sale et remplie de

poux. En outre, cela fortifie le cou, accroît la vue des yeux et relaxe le corps. '' Il ajouta, par ailleurs,

que : '' je me rase la tête tous les vendredis.''

En se référant à un Hadith, digne de confiance, formulé par l'Imam Moussa Al Kadhim (as), il appert

que les cheveux longs affaiblissent les yeux et diminuent leur vue , alors que lorsque les crânes sont

tondues, l'acuité visuelle s'accroît (ceci s'applique seulement aux hommes).

Il est écrit dans le '' Fiqh’atour Radha '' : asseyez-vous devant la ''Qiblah'' au moment où le coiffeur

vous coupe les cheveux et dites-lui de commencer par le front pour se diriger vers l'arrière, en passant

par les deux côtés latéraux. Réciter cette Invocation avant que les ciseaux fassent leur travail :

BHISMILLAHI WA BHILLAHI WA A'LA MILLATI RASSOULILLAHI

SWALLALLAHOU ALAYHI WA A'LIHI WA SOUNNATIHI

HANIFAM MOUSLIMAH WA MA MINAL MOUSHRIKINE. ALLAHOUMMAH

AATINI BHI KOULLI SHAARATINE NOURANE SATI AY YAWMAL QIYAMAH


(Par le Nom d'Allah et par Allah ! J'appartiens à la Communauté du Messager d'Allah, que les Prières

d'Allah soient sur lui et sur sa Descendance, et à sa Tradition que je mets en pratique d'un cœur

sincère et soumis d'un Musulman,

je ne suis pas de ceux qui donnent un associé à Allah.

Ô mon Allah ! Accorde-moi, à la place de chaque cheveu,

une lumière, le Jour de Qayamah !)

Lorsque la coupe est terminée, réciter l'Invocation suivante :

ALLAHOUMMA ZAYYINI BHITTOUQA WA JANNIBH-NIR RADA

WA JANNIBH SHA'ARI WA BHA'SHARIL MA'ASHI WA JAMI'I

MA TAKRAHOU MINNI FA INNI LAA AMLIKOU LI NAFSI

NAF'AN'W WALA ZARRA.

(Ô mon Allah ! Embellis-moi de la piété et protège-moi des malheurs !

Préserve mes cheveux et mon corps des péchés ainsi que de tout ce que Tu détestes !

Car, vraiment, je n'ai aucun pouvoir sur mon corps

de ce qui lui est bénéfique ou nuisible !)

III. - Les règlements concernant les cheveux des hommes et des femmes
Il est '' Haraam '' (illicite) aux femmes de se faire couper les cheveux sans aucune raison valable ou,

sauf, par obligation exceptionnelle. Il est autorisé et recommandé aux hommes, aussi bien de garder

longs leurs cheveux que de les faire couper ou les tondre entièrement. Dans le premier cas, ils doivent

les entretenir, en prendre soin, les laver, les peigner et y mettre une raie au milieu.

Mais, sachez que le rasage de la tête est conseillé, car, dans les premiers temps de l'Islam, ceci était

considéré comme un vice énorme chez les Arabes. Les Prophètes comme les Imams ne doivent pas

effectuer un acte qui peut imputer au blâme et à la raillerie. C'est pourquoi, le Messager d'Allah (swt)

laissait pousser ses cheveux jusqu'à une épaisseur de quatre doigts et se faisait raser la tête durant les

Hajj obligatoires et mineurs.

Le Saint Prophète (saw) déclare, dans un Hadith authentique, que celui qui désire garder grands ses

cheveux doit les bien entretenir, si non, il les fait tondre entièrement ou les fait couper, comme veut

la coutume, d'une façon normale.

Il ressort de nombreuses Traditions qu'on demanda à l'Imam Ja'far As Sadiq (as) : est-ce que le

Prophète d'Allah (swt) laissait une raie, au milieu, en séparant continuellement ses cheveux ?

L'Imam (as) répondit que sa chevelure était si grande et épaisse qu'il ne voyait pas sa nécessité. Ses

cheveux étaient si longs qu'ils tombaient sur les oreilles. A l'exception de lui, aucun Prophète ne

laissait pousser ses cheveux.

Dans un Hadith, cette pratique est rapportée si longuement que celui qui aura des poils longs et épais

sur le crâne, sans mettre une raie en les séparant, Allah, Le Très Haut, fera ouvrir sa tête, le Jour du

Jugement, au moyen d'un cutter à feu.

Dans un Hadith, le Messager d'Allah (swt) a prohibé aux femmes adultes de se coiffer en toupet,

comme les hommes, ou d'attacher leurs cheveux de manière à les laisser pendre sur les oreilles.

Il est écrit dans un autre Hadith que le Saint Prophète (saw) a prohibé aux femmes d'enlacer ses

cheveux en forme d'une mèche à la façon des femmes Hindoues ou de les nouer, au-devant, sur le

front et de les teindre. Les femmes Israélites furent tuées à cause de ces deux pratiques. Colorer les

cheveux avec de la teinture ou le henné était une pratique ancienne chez les dames arabes.
Il ressort de deux autres Traditions qu'il n'y a aucun problème de tresser ses cheveux en forme de

queue de cheval, au moyen de ses propres cheveux ou adjoints des poils d'un animal, mais les

cheveux naturels provenant d'une autre femme ne sont pas permis pour y être nattés.

Il faut enlever les poils ou la laine de l'animal, au moment du Salat, au cas où ils sont tressés avec ses

propres cheveux, si non le Salat accompli sera invalide. Mais, les poils d'un animal Halaal ne sont pas

prohibés.

IV. - Tailler la moustache – Couper les bouts

Tailler la moustache ou couper les bouts des poils de la lèvre supérieure est hautement recommandé

(Sounnaté Mouwakkidah). Plus elle est taillée mince, plus c'est mieux.

Le Messager d'Allah (swt) déclare : '' Ne laissez pas votre moustache pousser trop longue, si non vous

succomberez à la tentation du Satan.''

Imam Ja'far As Sadiq (as) affirme : tailler la moustache élimine le chagrin ainsi que les craintes

infondées et douteuses et met en pratique la Sounnah du Messager d'Allah (swt).

Le Saint Prophète (saw) conseille de couper les poils de la moustache de telle manière qu'ils ne

doivent pas dépasser les bords de la lèvre supérieure.

Imam Ja'far As Sadiq (as) taillait les poils de la moustache jusqu'à leurs racines. Il disait, par ailleurs,

que couper les ongles, le jour de vendredi, protège de la calvitie et de la formation des pellicules sur

le cuir chevelu, de ce vendredi jusqu'au vendredi prochain.

Dans un autre Hadith, il est rapporté qu'un homme vint voir l'Imam Ja'far As Sadiq (as) et demanda

de lui enseigner une Invocation qui accroîtrait ses revenus.


L'Imam (as) lui indiqua de tailler la moustache et couper les ongles tous les vendredis.

Il est formulé par l'Imam Ja'far As Sadiq (as), dans un Hadith authentique, que celui qui coupe ses

ongles et taille sa moustache, le vendredi, et, récite l'Invocation suivante, au moment des actions

suscitées, Allah, Le Très Haut, lui accordera, pour chaque ongle et chaque poil coupés, les

récompenses de l'affranchissement d'un esclave de la Descendance du Prophète Ismaïl (as) et il ne

souffrira d'aucune maladie, à l'exception de celle de la mort :

BHISMILLAAHI WA BHILLAAHI WA A'LAA SOUNNATI MOUHAMMADIN'V WA

AALI MOUHAMMAD

(Par le Nom d'Allah et par Allah, et suivant la Tradition de Mouhammad et la Descendance de

Mouhammad)

V. - Les manières de laisser pousser la barbe

Sachez que la barbe d'une étendue normale est recommandée, ni trop longue, ni trop courte. Il est

Makrouh ou détestable et même considéré Haraam ou illicite de faire pousser sa barbe plus longue

qu'une poignée de main.

Il est, généralement, reconnu chez les Oulémas ou Savants religieux qu'à l'exception des poils situés

sur les deux joues et juste sous la bordure de la lèvre inférieure, il est Haraam ou illicite de se raser

entièrement (sur les deux côtés du visage et sur le menton). La précaution veut que la barbe soit

taillée de telle manière qu'elle ne semble pas rasée jusqu'à la peau.

Il est indiqué dans un autre Hadith de tenir sa barbe dans sa main et couper la portion qui dépasse la

poignée.
Mouhammad Ibn Mouslim raconte avoir vu un barbier tailler la barbe de l'Imam Mouhammad Al

Baqir (as). L'Imam (as) lui ordonna de la bien arrondir.

Une Tradition authentique rapporte que l'Imam Mouhammad Al Baqir (as) laissait des favoris sur les

joues et rasait les poils qui poussaient sur le cou.

Ali, le fils de l'Imam Ja'far As Sadiq (as), demanda à son frère aîné, H° Imam Moussa Al Kadhim (as),

comment tailler une barbe épaisse et bien garnie ?

L'Imam (as) lui conseilla de tondre les poils de devant comme aussi de côté, en petite quantité.

Une autre Tradition relatée par l'Imam Ali, Amiroul Mouaminine (as), indique : autrefois existaient

un groupe de gens qui se rasaient complètement la barbe et laissaient pousser la moustache. Allah, Le

Très Haut, les punit en déformant leurs visages.

Le Saint Prophète (saw) déclare : lorsqu'Allah, Le Très Saint et Le Très Haut, accepta le Pardon de H°

Adam (as), celui-ci se prosterna pour remercier son Seigneur. En relevant la tête, il jeta un long

regard vers le ciel et pria Allah (swt) d'accroître le beauté de son visage. A peine un court instant

était-il passé que son visage lumineux fut couvert d'une barbe noire épaisse et bien fournie. Sa face

était sans barbe auparavant. Il s'adressa à Allah pour lui demander ce que c'était.

Allah lui fit savoir, par Révélation, qu'elle était sa parure et celle des ses descendants le Jour du

Jugement.

VI. - Les bienfaits des poils blancs et la prohibition de les arracher

Il ressort d'une Tradition émanant de H° Ali, Amiroul Moaminine (as), qu'avant l'époque du

Prophète, H° Ibrahim (as), les cheveux et les poils de la barbe ne se blanchissaient jamais. Il devenait,
souvent, difficile, dans une assemblée, lorsque des inconnus venaient y assister, de distinguer le fils

de l'auteur de ses jours, et il fallait leur demander qui en était le père !

Le Prophète, H° Ibrahim (as), pria Allah de blanchir ses cheveux pour mettre une différence entre lui

et ses enfants, sa prière fut exaucée, sa barbe et les cheveux de sa tête prirent la couleur du lait.

Dans un Hadith, Imam Ali (as), le Prince des Croyants, déclare :

'' N'arrachez pas vos cheveux blancs, car ils sont la lumière de l'Islam. Le Musulman qui aura un seul

poil dans sa barbe, il le verra devenir une lumière, pour lui, le Jour du Jugement (le Jour de la

Qayamah).

Hazrat Imam Ja'far As Sadiq (as) affirme : '' le Jour du Jugement, Allah ne parlera pas avec trois

sortes de gens, ni Il ne les regardera d'un œil miséricordieux, ni Il n'acceptera leurs bonnes actions :

° le premier est celui qui arrache ses cheveux blancs;

° le second est celui qui pratique la masturbation ou provoque l'éjection de son sperme par

l'excitation des membres de son propre corps;

° le troisième est celui qui procède à la sodomie.

Il faut noter ici que la première partie de ce Hadith pourrait se référer à celui qui enlève ses cheveux

blancs dans une intention malsaine, car ceux-ci sont une Bénédiction Divine.

Imam Ali Ridha (as) rapporte un Hadith du Messager d'Allah (swt) qui assure que les cheveux blancs

qui poussent au-dessus du front sont une source de Bénédictions, sur les joues sont le signe de la

générosité et du courage, dans les mèches sur la tête sont la marque de la bravoure et de l'héroïsme,

et sur le cou, ils forment un mauvais présage.

Apparemment, les indications susmentionnées révèlent que ces signes ne sont bons ou mauvais que

dans le cas où les cheveux blancs commencent à pousser, la première fois, dans les endroits cités.
VII. - Couper les poils du nez et s'amuser avec sa barbe

Il ressort des Hadith authentiques que chacun doit tailler sa moustache et couper les poils de son nez.

Il doit porter une attention particulière à sa beauté et à celle de son corps, car tout cela ne fait

qu'accroître le charme de l'homme.

Hazrat Imam Moussa Al Kadhim (as) déclare : '' quatre choses font partie des tentations du Satan :

° manger de la terre;

° jouer avec de la terre en la réduisant en poussière ou casser les tiges sèches, tout en restant inactif;

° mordre les ongles par ses dents;

° mâcher sa barbe. ''

Hazrat Imam Ja'far As Sadiq (as) affirme : '' Ne vous amusez pas avec votre barbe en la frottant

continuellement de votre main, car c'est une mauvaise habitude qui gâte la forme de votre barbe. ''

VIII. - Les Bienfaits de couper les ongles

Le Messager d'Allah (swt) déclare : couper les ongles fait éloigner de nombreuses maladies et accroît

la subsistance quotidienne.
Hazrat Imam Mouhammad Al Baqir (as) affirme : Il est ordonné de couper les ongles, car lorsque

ceux-ci deviennent longs, Satan trouve un moyen pour propager la saleté, d'une part et ils causent la

perte de mémoire, d'autre part.

Il est indiqué dans un autre Hadith que le Messager d'Allah (swt) ordonnait aux hommes de couper

ras les ongles, et aux femmes de les tailler moins courts, en laissant une petite lame qui fait leur

charme.

Un autre Hadith nous rapporte que le Saint Prophète (saw) ne reçut pas de Révélation durant un bon

moment. Il s'adressa aux Compagnons qui s'en étonnaient et l'attendaient avec impatience :

'' Comment la Révélation peut-elle venir, lorsque vous laissez pousser vos ongles sans les couper et

que vous ne nettoyez pas vos doigts de leur crasse ? '' Demanda-t-il.

IX. - Couper les ongles : ses manières et ses moments

Le Messager d'Allah (swt) a prohibé de ronger ses ongles (les couper par ses dents).

Dans un Hadith, digne de foi, Imam Ja'far As Sadiq (as) affirme : couper les ongles, le jour de

vendredi, protège de la formation des pellicules sur le cuir chevelu, de la calvitie, de la lèpre et de la

cécité. Même s'il n'est pas nécessaire de couper les ongles, vous devez les polir pour en faire tomber

des particules.

Dans un autre Hadith, il déclare : tailler la moustache, couper les ongles et laver la tête avec de l'eau

trempée des feuilles de ''KHATMI'' (un arbre ?), le jour de vendredi, protège de la pauvreté et accroît

la subsistance quotidienne.
Il est rapporté dans une Tradition que les gens demandèrent à l'Imam (as): '' est-il vrai que réciter

des Invocations, lire le Saint Qur'an, accomplir les Salat, etc., après le Salat de Soubh, de l'aube

jusqu'au lever du soleil, sont meilleurs pour accroître la subsistance quotidienne que de se déplacer

d'une ville à une autre ?

° Souhaitez-vous que je vous indique un autre procédé, meilleur que celui-ci, qui vous rapporte

plus ? Leur demanda l'Imam (as).

° Bien sûr que oui, nous vous en prions, Ô le fils du Messager d'Allah ! Répondirent-ils.

° Chaque vendredi, leur expliqua-t-il, taillez vos ongles et les poils de votre moustache. Si vos ongles

ne sont pas assez longs pour être coupés, faites-les limer, dans ce cas, '' ajouta-t-il.

Il est mentionné dans un Hadith que Hazrat Imam Ridha (as) rencontra un homme souffrant du mal

des yeux.

'' Veux-tu que je te montre une chose que tu mettras en pratique pour que ce mal disparaisse à jamais

? Lui demanda l'Imam (as).

° Montrez-le-moi, je vous en prie, Ô le fils du Messager d'Allah ! répondit-il.

° Je te conseille de couper les ongles tous les jeudis,'' lui dit l'Imam (as).

Depuis que l'homme suivit cette recommandation, il ne souffrit plus de cette maladie.

Il ressort d'un Hadith authentique que celui qui coupe ses ongles, le jeudi, il doit le commencer par

l'ongle de l'auriculaire de la main gauche pour terminer sur l'auriculaire de la main droite.

Une autre Tradition révèle que celui qui coupera ses ongles, le jeudi, à l'exception d'un seul qui sera

taillé, le vendredi, Allah le dénouera de toutes ses difficultés.

Dans un Hadith authentique, le Saint Prophète (saw) déclare : '' Celui qui coupe ses ongles, le

vendredi, Allah retire tous les maux des organes de son corps et les remplit de la vitalité, et celui qui

taille ses ongles et sa moustache, le samedi ou le jeudi, sera à l'abri des maux de dents et des yeux. ''
Une Tradition relate : certaines personnes vinrent voir l'Imam Moussa Al Kadhim (as) et lui

informèrent que, dans leur tribu, il est de coutume de couper les ongles uniquement le vendredi.

'' Il est, certes, vrai de couper ses ongles le vendredi, mais si ces lames dures et cornées des doigts

sont assez longues pour qu'elles soient taillées, n'attendez pas le jour de vendredi pour le faire,

comme il a été exprimé dans les Hadiths précédents; taillez-les dès qu'elles sont longues, '' leur

expliqua l'Imam (as).

Hazrat Imam Mouhammad Al Baqir (as) déclare : '' celui qui coupe ses ongles, le jour de vendredi, ne

verra jamais ses enfants souffrir du mal des yeux.

Celui qui désire acquérir les Bienfaits des deux jours de jeudi et de vendredi, à la fois, il lui est

conseillé de tailler sa barbe le jeudi et laisser, l'autre action, pour le vendredi; ou bien il les coupe,

ensemble, le jeudi (la barbe et les ongles), mais il polit les ongles et façonne sa barbe, le vendredi,

même s'il n'en tombe que des infimes particules.

Au moment de couper les ongles, il récitera l'Invocation suivante :

BHISMILLAHI WA BHILLAHI WA A'LAA SOUNNATI MOUHAMMADIN'W WA

AALI MOUHAMMAD

(Par le Nom d'Allah et par Allah et en se soumettant à la Tradition de Mouhammad et la Descendance

de Mouhammad)

X. - Les cheveux, les ongles et les objets dignes d'être enterrés

En commentant le Verset 25 de la Sourate 77 du Saint Qur'an :

A-LAM NAJ-A'LIL ARDHA KIFAATAN'


AH'YA-AA -AN'W WA AMWAATA

(N'avons-Nous pas fait de la terre un endroit qui accueille tout, le vivant comme le mort ?)

Hazrat Imam Ja'far As Sadiq (as) explique : ''mettre dans la terre en l'état vivant'' signifie : enterrer

ses cheveux et ses ongles.

Dans un Hadith authentique, Hazrat Ali, Amiroul Moaminine (as), assure que le Messager d'Allah

(swt) nous a recommandé d'enterrer quatre choses :

les cheveux, les dents, les ongles et le sang.

Le Saint Prophète (saw) déclare : '' Enterrez les sept choses suivantes, dès qu'elles se séparent du

corps humain :

° les cheveux;

° les ongles;

° le sang des menstrues;

° le sang durant l'accouchement;

° la corde ombilicale;

° les dents;

° le bébé mort-né ou né avant terme, dû à une fausse-couche.

XI. - Les Bienfaits de peigner les cheveux et la barbe


Dans un Hadith authentique, Imam Ja'far As Sadiq (as) déclare :

'' s'habiller de beaux vêtements rabaisse l'ennemi, se masser le corps avec de l'huile réduit le stress et

soulage les douleurs et peigner les cheveux fortifie les dents. ''

Le Messager d'Allah (swt) affirme : peigner les cheveux et la barbe élimine la fièvre, accroît la

subsistance quotidienne et développe la force virile de l'homme.

Imam Ja'far As Sadiq (as) assure : peigner ses cheveux élimine vingt sortes de maladies et de

nombreux maux différents.

Dans un autre Hadith, il déclare : arranger la barbe sur les deux côtés latéraux du visage fortifie les

dents, peigner la barbe dans le sens inverse guérit des maladies contagieuses, démêler ses cheveux de

derrière la tête chasse les tentations du Satan et soulage les crachats.

XII. - Les manières de se coiffer les cheveux et les types de peignes

Une Tradition authentique révèle : Hazrat Imam Ja'far As Sadiq (as) gardait toujours un peigne dans

son Moussalla (Tapis de Prière) et se servait de celui-ci pour se coiffer les cheveux (et la barbe), après

avoir terminé son Salat.

Dans un Hadith, de source solide, Hazrat Imam Moussa Al Kadhim (as) commente le Verset suivant

du Saint Qur'an :

KHOUZOU'OU ZII-NATAKOUM IN'DHA KOULLI MASJID

(Embellissez-vous à l'heure d'aller au Masjid)

L'embellissement signifie ici, dit l'Imam (as), de se peigner avant d'accomplir le Salat.
Dans un autre Hadith, il déclare que lorsque vous avez fini de passer votre peigne sur les cheveux et

la barbe, frottez-le sur votre poitrine, cela guérit les maladies et soulage les douleurs.

Hazrat Imam Ja'far As Sadiq (as) affirme : celui qui, en faisant le compte, passe et repasse, soixante

dix fois, son peigne dans sa barbe, Satan s'éloignera, de lui, durant quarante jours.

Dans un autre Hadith, il déclare : '' Ne coiffez pas vos cheveux dans la salle de bain, cela les rend

fragiles. ''

Hazrat Imam Ridha (as) enseigne : '' Celui qui passe son peigne, sept fois, dans ses cheveux, dans sa

barbe et sur sa poitrine, aucune maladie ne s'approchera de lui. ''

Hazrat Imam Moussa Al Kadhim (as) recommande : '' Ne vous coiffez pas debout, le cœur s'affaiblit.

En se peignant les cheveux assis, le cœur se fortifie et la peau trouve sa finesse. ''

En se référant à un Hadith de l'Imam Ja'far As Sadiq (as), il appert que :

'' Celui qui se peigne les cheveux debout sera noyé dans les dettes. ''

Qassim Ibn Walid raconte : '' Quelqu'un demanda à l'Imam Ja'far As Sadiq (as) à propos de l'emploi

du peigne et du récipient qui contient de l'huile pour cheveux, tous deux fabriqués en ivoire, l'Imam

(as) lui répondit qu'ils sont permis.

Hassan Ibn A'assim rapporte : '' je rendis visite à l'Imam Moussa Al Kadhim (as) et je vis un peigne

fait en ivoire dans ses mains.

° Que je me sois sacrifié sur vous, lui dis-je, un groupe en Iraq considère non permis (Non Halaal)

l'usage d'un peigne fabriqué en ivoire.

° Pourquoi ? Mon père en avait un ou deux peignes de ce genre, lui répondit l'Imam (as). Servez-

vous du peigne fait en ivoire, continua l'Imam (as), il vous guérit de la fièvre.''

Une Tradition émanant de Hazrat Sadiq (as), de la Descendance de Mouhammad (saw), déclare : se

servir d'un peigne fait en argent ou de matière plaquée, recouverte d'argent, est Makrouh (détestable)
Chapitre Sixième

Sentir le parfum et les fleurs

L'application de l'huile sur le corps

I. - Les raisons de la création de l'odeur sur la terre.

Hazrat Imam Ja'far As Sadiq (as) déclare dans un Hadith authentique :

Lorsque H° Adam (as) et H° Hawa (as) arrivèrent dans ce monde, venant du Paradis, H° Adam

descendit sur le mont Safà, et H° Hawa sur le mont Marwà. H° Hawa avait appliqué du parfum sur

tout son corps et tressé ses cheveux en nattes. Touchant le sol, elle se dit : si Allah est mécontent de

moi, pourquoi, alors, garderai-je mes cheveux en tresses ? Elle dénoua, donc, sa coiffure qui diffusa le

parfum du Paradis. Le vent l'emporta d'Est en Ouest et une grande partie prit le chemin de l'Inde.

C'est pourquoi le Continent Indien se remplit de plantes aromatiques et odoriférantes..

Dans un autre Hadith, l'Imam (as) déclare : Lorsque H°Adam goûta au fruit de l'arbre ''interdit'', ses

habits et ses bijoux tombèrent sur le sol. Il prit une feuille de l'arbre du Paradis et couvrit ses parties

intimes. Lorsqu'il mit pied sur terre, un vent du Sud emporta l'odeur de cette feuille vers le Continent

Indien où diverses herbes et arbustes s'en parfumèrent. C'est pourquoi, on trouve de nombreuses

plantes odoriférantes et aromatiques en Inde. L'animal qui, le premier, mâcha la feuille Paradisiaque

était un ruminant de la race de cerfs, appelé le chevrotin porte-musc. Dès qu'il avala sa nourriture,

l'arôme traversa ses veines et se logea dans la glande, située entre l'ombilic et ses organes sexuels. Le

musc est secrété par cette glande.


II. - Les Bienfaits de l'odeur et ses manières

Les Hadiths authentiques annoncent : se couvrir du parfum ou le sentir relève des manières élégantes

des Prophètes.

Hazrat Imam Ja'far As Sadiq (as) affirme : le parfum fortifie le cœur et accroît la virilité.

Dans un Hadith, digne de confiance, Hazrat Imam Ridha (as) déclare : l'homme ne doit pas négliger

le parfum. Il est meilleur, pour lui, de l'appliquer, tous les jours, si non une fois tous les deux jours, à

défaut de possibilité, mais il ne doit pas laisser passer le jour de vendredi, sans se parfumer, en cas

d'extrême impossibilité.

Hazrat Ali (as), le Prince des Croyants, déclare : parfumer la moustache fait partie des habitudes des

Prophètes et la joie des Anges qui enregistrent les actions car ils adorent le parfum.

Hazrat Imam Ja'far As Sadiq (as) déclare : '' celui qui se parfume, le matin, reste, jusqu'au soir, à

l'abri de l'appréhension de la faiblesse d'esprit et des facultés mentales.''

Il continue, ensuite : '' le Salat de celui qui se couvre du parfum avant de l'accomplir est soixante dix

fois meilleur que celui qui l'effectue sans appliquer le parfum.''

Il ajoute, en outre, : '' Allah a offert trois choses aux Prophètes :

le parfum, la femme et le Miswak (se brosser les dents avec une tige).''

Il ressort d'une Tradition que les gens reconnaissaient vite l'endroit où l'Imam Ja'far As Sadiq (as)

s'était prosterné par l'odeur qu'il dégageait, car il s'imprégnait rapidement du parfum de l'Imam (as).
Une autre Tradition révèle que le Saint Prophète (saw) dépensait plus dans le parfum, plutôt que

dans la nourriture.

Le Messager d'Allah (swt) déclare : la teinte du parfum destiné aux femmes doit être apparente et

son odeur cachée, tandis que celle des hommes doit être cachée et l'odeur manifeste.

Hazrat Imam Moussa Al Kadhim (as) affirme : '' Coupez vos ongles le mardi, baignez-vous le

mercredi, effectuez la ventousation le jeudi (appliquer la ventouse sur la peau et faire une incision

pour tirer du sang afin de guérir la partie malade) et parfumez-vous le vendredi en vous imprégnant

d'un meilleur parfum.''

Imam Ali (as), le Commandeur des Croyants, recommande : '' Les femmes Musulmanes doivent se

parfumer, tous les jours, uniquement pour le plaisir de leur mari.''

Hazrat le Messager d'Allah (swt) annonce : '' Allah maudit la femme qui sort de son domicile, en

s'étant parfumée, jusqu'à ce qu'elle rentre à la maison.''

III. - L'aversion pour le refus du parfum

Des gens demandèrent à l'Imam Ja'far As Sadiq (as) : '' Est-il permis à une personne de refuser

d'accepter le parfum qui lui est offert ?

? Il n'est pas permis de refuser la Grâce d'Allah, '' répondit l'Imam (as).

Il appert d'un autre Hadith que certaines personnes apportèrent de l'huile aromatique et l'offrirent à

l'Imam Ali (as) qui l'accepta. Il prit cette huile, l'appliqua sur son corps, alors qu'il venait d'en

procéder auparavant et déclara :

'' Nous ne refusons jamais le parfum ! ''


On lit dans une autre Tradition que le Messager d'Allah (swt) ne refusait jamais le parfum et les

sucreries qu'on lui apportait.

Hassan Ibn Juan raconte : '' Une fois, je rendis visite à l'Imam Ridha (as). Il m'apporta un pot qui

contenait du musc et me dit d'en prendre et de l'appliquer sur le corps. J'en ai pris tout petit peu et fis

ce qu'il me demanda.

'' Prends-en encore, me conseilla l'Imam (as), et couvres-en le cou et le col de ton vêtement. ''

Je suivis ses recommandations et il en resta très peu dans le récipient.

'' Termine tout ce qui reste et applique-le aux mêmes endroits,'' me dit-il.

Je renouvelai ce qu'il m'ordonna.

Ensuite, il déclara :

'' Imam Ali, Amiroul Moaminine (as), avait l'habitude de dire qu'à l'exception de l'âne, personne ne

refuse la Grâce d'Allah !

? Que signifie la Grâce d'Allah ? Lui questionnai-je.

? Le parfum, de même que le coussin et le traversin qui servent pour s'allonger ou s'appuyer dessus

et toutes sortes d'objets semblables ou qui témoignent du respect, '' m'expliqua-t-il.

IV. - Les Bienfaits de musc, de l'ambre et du safran

Hazrat Imam Ja'far As Sadiq (as) déclare : le parfum comprend : le musc, l'ambre, le safran et le bois

d'aloès appelé '' Oudh '' en arabe.


Dans un autre Hadith authentique, il est écrit que l'Imam Zayn al Abidine (as) possédait un récipient

pour le musc qui était fabriqué en alliage de zinc. Avant de changer ses vêtements, l'Imam (as) avait

l'habitude d'appliquer un peu de ce musc sur son corps.

Une autre Tradition rapporte : Un flacon de musc se trouvait toujours sur son Moussallà ou le Tapis

de Prière et lorsque l'Imam (as) se levait pour accomplir le Salat, il en prenait un petit peu pour

l'essuyer sur lui.

Encore une autre Tradition rapporte : Le Messager d'Allah (swt) frottait autant de musc sur lui qu'on

voyait sa couleur apparaître sur son front.

Il appert d'une Tradition que l'Imam Ridha (as) fit sortir un coffret qui comportait plusieurs cases

contenant différents parfums et dont l'une d'elles se remplissait du musc.

Dans une Tradition, digne de foi, il apparaît que le fils de l'Imam Ja'far As Sadiq (as), appelé Ali,

demanda à son frère aîné, l'Imam Moussa Al Kadhim (as), si on pouvait ajouter du musc dans l'huile

de massage.

'' Il n'y a aucune objection, répondit l'Imam (as), nous-mêmes, nous procédons de cette manière.''

De nombreuses Traditions font l'éloge de '' Khoulouq '' (une qualité de parfum), mais certaines

recommandent de ne pas l'utiliser constamment.

V.- Les Bienfaits de Ghalia (huile à base de musc et d'ambre)

Il est rapporté d'une autorité, digne de confiance, que Ishaq Ibn Ammar eut cette conversation avec

l'Imam Ja'far As Sadiq (as) :


'' Je traite des affaires commerciales avec des marchands et je m'applique sur le corps un peu d''huile

aromatique de '' Ghalia '' pour qu'ils ne me prennent pas pour un pauvre, exposa-t-il à l'Imam (as).

? Que le Ghalia soit peu ou beaucoup, c'est pareil, lui répondit l'Imam (as). Il suffit à celui qui s'en

sert, d'appliquer, maintenant, un peu d'huile de Ghalia sur son corps et de le répéter, par la suite, lui

expliqua-t-il.

? Je suivais les conseils de l'Imam (as), dit Ishaq, et je ne dépensais que dix Dirhams seulement pour

l'achat de cette huile qui me suffisait durant toute l'année pour me parfumer. ''

Un autre Hadith rapporte : Hazrat Ali Ibn Al Houssain, Zayn Al Abidine (as), quitta son domicile, de

cette manière qu'il s'était habillé d'une soutane en tissu de

'' Khaz '' (qualité de linge) ainsi que d'une robe large faite du même tissu et après avoir parfumé sa

barbe avec du ''Ghalia.''

'' Pourquoi cette parure à cette heure-ci ? Lui demandèrent les personnes présentes.

? Je désire accomplir la Prière d'Allah et Lui solliciter les Bienfaits du Paradis, '' leur répondit

l'Imam (as).

De ce Hadith, il ressort que se parer et se parfumer lors de l'accomplissement des Prières est un acte

recommandé (Sounnah).

On lit dans un Hadith que les gens préparaient de l'huile de massage pour l'Imam Ali Ridha (as),

suivant ses directives, dans laquelle ils mélangeaient le musc et l'ambre. Ensuite, ils écrivaient sur un

papier '' Ayatoul Kourssi,'' la Sourate Al Hamd, les deux Sourates Maouzataïne et quelques autres

Versets mémorisés, puis ils plongeaient ce papier dans cette huile et l'Imam (as) s'en servait, tous les

jours, pour l'appliquer sur son corps.

VI. - Les avantages de l'application de l'huile sur le corps et ses bonnes manières
Hazrat Ali, Amiroul Moaminine (as), déclare : l'application de l'huile sur le corps accroît la beauté,

rend le corps plus attractif, fortifie le cerveau, ouvre les pores de la peau, élimine la dureté et la

sécheresse de l'épiderme et donne de la clarté au teint du visage.

Hazrat Imam Mouhammad Al Baqir (as) affirme : Durant la nuit, l'huile pénètre dans les muscles du

corps et donne au visage sa beauté et sa clarté remarquables.

Dans un autre Hadith, il assure que celui qui frictionne de l'huile sur le corps de son frère Croyant,

Allah lui récompensera d'une lumière pour chaque poil.

Hazrat Imam Ja'far As Sadiq (as) déclare : lorsque vous versez de l'huile dans votre main, récitez

l'Invocation suivante :

ALLAHOUMMA INNI AS-ALOUKAZ – ZAYNA WAZ-ZIINATA

WAL MOUHABH-BHATA WA AOUZOU BHIKA

MINASH SHAYNI WA-SH-SHAY-AANI WAL MAQTI

(Ô mon Allah ! Je Te demande, certainement, la beauté, la parure et l'affection !

Et je demande refuge auprès de Toi du mal, de l'impudicité et de la rancune !)

VII. - Les avantages de l'huile essentielle de violette et de l'huile d'amande douce

Une Tradition, de source sûre, cite l'Imam Ja'far As Sadiq (as) :


'' la supériorité de l'huile essentielle de violette sur d'autres huiles est semblable à celle que nous

avons sur toute l'humanité. Elle est la meilleure des huiles. Frictionnez-en-vous, car elle est très

bénéfique pour les maux de tête et des yeux.

Une autre Tradition vient d'Aqba qui raconte qu'un homme, monté sur une mule, est tombé par terre.

L'Imam Ja'far As Sadiq (as) ordonna qu'on lui instille dans les narines des gouttes de l'huile

essentielle de violette et de l'huile d'amande douce. On suivit ces recommandations et l'homme

trouva l'apaisement.

Ensuite l'Imam (as) s'adressa à lui :

'' Ô Aqba ! L'huile essentielle de violette possède un tempérament chaud en hiver et frais en été. Elle

est bénéfique pour nos Shias (nos fidèles) et nuisible pour nos ennemis. Si les gens savaient tous ses

avantages, ils en achèteraient une seule once (environ 30 grs) pour une valeur d'un Ashrafi (monnaie

de l'époque).''

VIII. - Les avantages de l'huile de Bakayne et de Jasmin

Hazrat Ali (as), le Prince des Croyants, déclare : '' Frictionnez-vous de l'huile de '' BAKAYNE '' (sorte

d'arbre), car elle était utilisée par les Prophètes et vous protègera contre toutes les douleurs.''

Le Messager d'Allah (swt) affirme : '' l'huile de jasmin possède de nombreux avantages, elle guérit

soixante dix sortes de maladies.''

Une Tradition émanant de l'Imam Ja'far As Sadiq (as) rapporte : l'huile de Jasmin renferme de

nombreux avantages, en plus qu'elle est un remède efficace contre soixante dix maladies.
Le Jasmin cité est le Jasmin blanc, appelé '' Raazni '' en arabe. Dans de différentes Traditions, on

trouvera le mot ''Raazni.''

IX. - Les avantages des autres huiles

Le Messager d'Allah (swt) déclara à l'Imam Ali, Amiroul Moaminine (as) : '' Ô Ali ! Mangez de l'huile

d'olive et appliquez-la sur le corps ! Celui qui la mangera ou l'appliquera sur son corps, Satan

s'éloignera de lui durant quarante jours.''

On lit dans un Hadith dont l'autorité est de source sûre : Lorsque le Messager d'Allah (swt) avait mal

à la tête, il instillait quelques gouttes de l'huile de sésame dans les narines.

Il appert d'une autre Tradition que l'Imam Moussa Al Kadhim (as) frictionnait sur son corps béni de

l'huile de '' Ghoul Khirou '' (dont la fleur est de couleur bleue, la rose trémière, lilas ou nigelle ?).

X. - Les avantages de l'encens, ses variétés et ses manières

Hazrat Imam Ja'far As Sadiq (as) déclare : dans la mesure du possible, on doit parfumer ses

vêtements en brûlant de l'encens . Les gens qui rendaient visite à l'Imam Ridha (as) percevaient,

dans sa maison, l'odeur de l'encens brûlé.


Marazam rapporte : Je me rendis dans un Hammam (salle de bain public) avec l'Imam Ridha (as).

Après avoir pris le bain, lorsque nous arrivâmes dans la salle pour s'habiller, il demanda un encensoir

pour parfumer son corps béni. Il recommanda de le porter à Marazam pour qu'il s'en parfume aussi.

Il ressort d'une Tradition que lorsque l'épouse de l'Imam Moussa Al Kadhim (as) désirait faire

parfumer ses vêtements, elle posait un noyau de la datte Saihani avec un peu de son écorce dans le

feu. Lorsque ceux-ci commençaient à brûler, elle y ajoutait d'autres objets odoriférants et, ensuite,

faisait prendre cette odeur à ses vêtements en disant que, de cette manière, le parfum s'améliore.

Une autre Tradition affirme que l'Imam Ali Ar Ridha (as) se parfumait, d'abord, par la fumée que

dégageait l'Oudh ou le bois d'aloès en brûlant (sorte de résine comme oliban) et se frottait, ensuite,

le corps de rose et de musc.

Une autre Tradition révèle que le Messager d'Allah (swt) avait l'habitude de se parfumer au moyen de

la fumée de l'encens d'Oudh-Qamaari (sorte de résine).

Dans un Hadith, le Saint Prophète (saw) déclare qu'on doit se parfumer au moyen de l'Oudh-e-Hindi

qui renferme huit vertus curatives.

Sayyed Ibne Taa'ouss rapporte dans une Tradition que le Saint Prophète (saw) récitait l'Invocation

suivante au moment de se parfumer de l'encens :

AL HAMDHOU LILLAAHIL LADHII BHI NIA'MATIHII TATIMMOUS-

SWAALIHAATI. ALLAHOUMMA TAYYIB ARQANAA WA DHAKKI RAWAA-

IH'ANAA WA AH'SIN MOUN'QALABANAA WAJ'A'LIT-TAQWAA ZAADANAA WAL

JANNATA MA-A'ADANAA WA LAA TOUFARRIQ BAYNANAA WA BAYNA

A'AFIYAATIKA IYYAANA WA KARAAMATIKA LANA.

INNAKA A'ALAA KOULLI SHAY-IN QADIIR

(Toutes les louanges appartiennent à Allah dont les Faveurs perfectionnent l'ensemble
des vertus. Ô mon Allah ! Nettoie de toutes impuretés notre sueur, purifie notre odeur, rend notre

place meilleure dans l'autre monde, fais de notre piété l'équipement de notre voyage et du Paradis

notre lieu de retour !

Ne mets aucune séparation entre nous et Ton Salut et Ta Grâce !

Certes, Tu as Pouvoir sur toute chose !)

XI. La distinction de la fleur de rose, de l'eau ou de l'extrait de rose et d'autres fleurs

Le Saint Prophète de l'Islam (saw) déclare : laver son visage avec de l'eau de rose améliore l'éclat du

visage et protège des difficultés.

Il ressort du Hadith de l'Imam Ja'far As Sadiq (as) que celui qui aspergera son visage de l'eau de rose

le premier du Mois Béni de Ramadhan sera à l'abri de la disgrâce et des difficultés et celui qui

aspergera son visage de l'eau de rose durant quatre-vingt jours sera, durant toute l'année, hors

d'atteinte des maladies mentales et pulmonaires.

Dans un Hadith authentique, l'Imam Ali Amiroul Moaminine (as) affirme que le Messager d'Allah

(swt) me donna une poignée pleine de fleurs de couleur rouge et lorsque je les portai jusqu'à mon nez

pour les sentir, il m'annonça que : parmi les fleurs du Paradis, celles-ci viennent en seconde position,

après les roses, dans leur supériorité.

Il appert dans une Tradition que lorsque le Saint Prophète (saw) fut transporté au Mi'raj pour

effectuer le Voyage Céleste, la terre ressentit, donc, de la tristesse, ce qui créa en elle la vieillesse et la

faiblesse, mais quand il fut de retour, elle éprouva de la joie, ce qui fit naître en elle la fleur de rose.

Celui qui désire sentir le parfum du Saint Prophète (saw), doit flairer la rose.
Encore une autre Tradition : sentir ou masser sur lui la fleur de narcisse est bénéfique. Lorsque les

idolâtres jetèrent le Prophète Ibrahim (as) dans le feu, il cessa de brûler et l'Envoyé d'Allah en sortit

sain et sauf, alors Allah créa la fleur de narcisse pour lui. Elle est apparue sur la terre depuis ce jour.

XII. Les manières pour sentir les fleurs

Dans un Hadith authentique, Malik Jouwayni raconte : je donnai une fleur à l'Imam Ja'far As Sadiq

(as). Il la sentit d'abord avant de la frotter contre ses yeux et, puis, déclara-t-il : '' celui qui prend une

fleur, perçoit son odeur et la frictionne contre ses yeux en récitant :

ALLAHOUMMA SWALLI ALAA MOUHAMMAD

WA AALI MOUHAMMAD

(Ô mon Allah ! Prie sur Mouhammad et les Descendants de Mouhammad) ses péchés sont effacés

avant qu'il dépose cette fleur sur le sol ''.

Chapitre Septième

Aller aux salles de bains, se laver la tête et le corps, appliquer le ''Nourah''ou les produits dépilatoires,

accomplir certains Ghousl et leurs manières

I. - Les avantages d'une salle de bain


Hazrat Imam Ali Amiroul Mo’minine (as) déclare : la salle de bain est un lieu favorable pour se

rappeler l'Enfer et se débarrasser des impuretés qui couvrent le corps humain.

Il est rapporté par l'Imam Moussa Al Kadhim (as) que prendre le bain un jour sur deux augmente le

poids de l'homme, tandis que le bain quotidien fait fondre la graisse de reins et rend le corps maigre.

Imam Mouhammad Al Baqir (as) affirme : il y a quatre pratiques pour le traitement de toutes les

maladies :

- accomplir le lavement;

- pratiquer la ventouse;

- instiller les gouttes nasales;

- prendre le bain.

Il appert de nombreux Hadiths que celui qui croit en Allah et au Jour du Jugement ne doit jamais

envoyer sa femme dans un bain public ou le Hammam. Nos Oulémas ou Savants religieux en

donnent deux raisons :

- ce Hadith s'applique dans un pays dont le climat ne nécessite pas aux femmes d'aller dans un bain

public;

- l'homme ne doit pas permettre à son épouse d'aller dans un bain public ou se promener au bord

de la mer ou du fleuve …

II. - Les manières relatives à la salle de bain et les Invocations le concernant


Il ressort de tous les Hadith authentiques que celui qui croit en Allah et au Jour du Jugement ne doit

pas prendre le bain sans se couvrir d'un pagne (morceau de tissu qui couvre la partie allant de la

ceinture jusqu'aux genoux).

Un autre Hadith rapporte que celui qui va au Hammam et ne regarde pas la nudité des autres, Allah

l'affranchira du Feu de l'Enfer.

Le Messager d'Allah (swt) a prohibé de prendre le bain, torse nu, sous le ciel découvert et à

l'intérieur d'une source ou d'une rivière ….Des Anges vivent auprès de ces endroits. De même, il a

prohibé de se baigner torse nu dans un Hammam.

Imam Ja'far As Sadiq (as) déclare : '' N'allez pas dans la salle de bain sans avoir mangé un tout petit

peu, car avoir quelque chose dans l'estomac, cela donnera de l'énergie à votre corps. Mais ne prenez

pas un bain ventre plein.

Il ajouta, par ailleurs : '' Si vous voulez grossir, pénétrez dans la salle de bain après avoir pris de la

nourriture et si vous désirez perdre le poids, allez-y le matin sans rien manger. ''

Dans un Hadith authentique, l’Imam Ja’far As Sadiq (as) enseigne : Au moment où vous vous

déshabillez, vous récitez le Doua suivant :

ALLAHOUMMA AN’ZEA ANNI RIBH’KATASH-SHARRI

WA SABBHITNI AALAL IMAN

(Ô mon Allah ! Dénoue le collier de l’hypocrisie de mon cou et rends-moi ferme dans la Foi !)

Quand vous commencez le bain, vous prononcez ceci :

ALLAHOUMMA INNI AOUZOU BHIKA MIN SHARRI NAFSI

WA AS’TAÏZOU BHIKA MIN AZAHOU

(Ô mon Allah ! Je demande refuge auprès de Toi du mal de ma propre personne et de ses

difficultés !)
Ensuite, vous dites :

ALLAHOUMMA AZ’HIB ANNIR RIJ’SSA WAN’NAJIRA

WA TAHHIR JAS’DHI WA QALBHI

(Ô mon Allah ! Eloigne de moi toutes impuretés et purifie mon corps et mon cœur !)

Puis, versez un peu de cette eau chaude sur la tête et, si possible, buvez-en une petite quantité car

elle nettoie les reins et la vessie.

Après un court instant, vous commencez à réciter :

NA’OUZOU BHILLAHI MINANNARI WA NASH’LO-HOUL JANNAH

(Je demande refuge auprès d’Allah du Feu de l’Enfer et j’espère de Lui le Paradis !)

Vous continuez à réciter ce Doua tant que vous restez dans le Hammam.

Evitez d’y boire de l’eau froide et de manger de la pastèque car elles sont nuisibles à l’estomac. Ne

prenez pas non plus un bain sous l’eau froide car le corps vieillit vite. Mais en sortant du Hammam,

vous lavez vos pieds avec de l’eau froide car elle vous guérit de certaines maladies du corps.

En vous habillant, vous récitez le Doua suivant :

ALLAHOUMMA ALLIS’NIT-TAQWA WA JANNIBH’NIRRADHA

(Ô mon Allah ! Couvre-moi de l’habit de Taqwa – la Piété – et protège-moi de tout anéantissement !)

En suivant ces recommandations, vous serez à l’abri de toute sorte de maladie.

Imam Amiroul Mo’minine (as) affirme : en sortant du Hammam, si un Croyant vous salue en

disant : TAB HAMMAMOUK WA HAMIMOUK (que vous soyez béni par votre Hammam et

votre sueur), vous lui répondez : AN’AMALLAHOU BHALAK (qu’Allah garde jeune votre cœur).

Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) déclare : quand vous sortez du Hammam, couvrez-vous à la tête

d’un turban et lavez vos pieds, car cela vous protège de la migraine.
D’un autre Hadith, il appert que lorsque l’Imam Mouhammad Al Baqir (as) et l’Imam Ja’far As Sadiq

(as) sortaient du Hammam, de même en temps de chaleur, ils enroulaient un gros turban épais sur

leur tête et affirmaient que ceci protège des douleurs de la tête.

D’une tradition émanant de l’Imam Moussa Al Kadhim (as), il ressort que le mercredi est le jour

favorable pour aller au Hammam (le Bain Public).

III. – Ce qu’il faut faire dans le Hammam

Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) rapporte que l’Imam Amiroul Mo’minine (as) conseillait de ne pas

s’allonger à plat dans le Hammam car cette action fait fondre la graisse des reins et, aussi, de ne pas

frotter de la terre cuite sur les pieds et le corps car ceci entraînerait la chute des cheveux et donnerait

la maladie de la lèpre.

Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) recommande à l’homme de ne pas aller au Hammam avec son fils

car il se peut que ce dernier le voie nu. Il ajouta, par ailleurs, qu’il n’est pas permis ni aux parents de

voir leurs enfants ni aux enfants de voir leurs parents à l’état de nudité. Il continua : le Messager

d’Allah (swt) a maudit celui qui regarde la nudité de quelqu’un dans le Hammam et, aussi, celui qui

entre dans le Hammam sans être vêtu d’un pagne afin que les autres puissent voir sa nudité.

Dans un autre Hadith, l’Imam (as) formule : ne vous allongez pas dans le Hammam sur le côté car

ceci peut fondre aussi la graisse des reins et amaigrir l’homme. Ne vous coiffez pas non plus dans le

Hammam car cette action rendra fragiles vos cheveux et ne lavez pas vos cheveux avec de l’argile car

ceci vous fera perdre le respect et la dignité. Ne frottez pas de la terre cuite sur le corps car cela

pourrait causer de la lèpre et n’essuyez pas votre visage avec le pagne car il détruira l’éclat de votre

face.
Il ressort des Traditions dignes de confiance que des gens demandèrent à l’Imam Moussa Al Kadhim

(as) si on peut réciter le Saint Qour’an ou faire des rapports sexuels dans le Hammam. L’Imam (as)

leur répondit qu’il n’y a aucun problème.

Dans une autre Tradition digne de foi, on rapporte que certaines personnes questionnèrent l’Imam

Mouhammad Al Baqir (as) : est-ce vrai que l’Imam Ali (as), le Prince des Croyants, a interdit de

réciter le Saint Qour’an dans le Hammam ? L’Imam (as) leur répondit que ceci n’est valable que

lorsque des personnes se trouvent à l’état de nudité dans le Hammam. Mais, si elles sont vêtues d’un

pagne, il n’y a aucun problème de réciter le Saint Qour’an. Il faut noter, cependant, que tout cela doit

être pour l’Amour d’Allah et non pour faire entendre sa belle voix.

Hazrat Amiroul Mo’minine (as) déclare : uriner dans le Hammam apporte la pauvreté et les soucis.

IV. – Les avantages de laver la tête et le corps, et d’enlever les mauvaises odeurs

Hazrat le Messager d’Allah (swt) affirme que l’eau est suffisante pour parfumer le corps humain et

on ne doit pas changer ses vêtements sans être propre auparavant.

Hazrat l’Imam, le Prince des Croyants (as), dit : laver la tête n’enlève pas seulement toutes sortes de

saleté, mais aussi guérit des troubles oculaires et laver les linges fait disparaître toutes sortes de

tristesse comme il fait acquérir la propreté requise pour accomplir le Salat. Il poursuivit, par ailleurs,

que la mauvaise odeur du corps est répugnante pour les voisins. Par conséquent, nettoyez

constamment votre corps avec de l’eau et négligez jamais sa propreté. Sachez bien qu’Allah déteste

son serviteur malpropre aux côtés de qui ses voisins ont de la peine à s’asseoir. Il ajouta, en outre :

considérez l’eau comme votre parfum.

Jabir Ja’fii raconte : Une fois, je parlai à l’Imam Mouhammad Al Baqir (as) : des poux envahissent

ma tête et ne cessent de tomber sur moi en salissant mes vêtements. L’Imam (as) lui conseilla :
pressez, d’abord, des fleurs de rose jusqu’à ce qu’elles dégagent un extrait. Secouez, ensuite, celui-ci

dans du vinaigre de vin de goût fort jusqu’à obtenir de l’écume. Lavez votre tête et votre barbe avec

ce produit, puis, appliquez-y de la matière grasse du lait frais. Les poux disparaîtront.

V.– Les bienfaits de laver sa tête avec de l’eau mélangée à certaines plantes

Il est rapporté dans un Hadith digne de foi, formulé par l’Imam Ja’far As Sadiq (as) : couper les

ongles, tailler la moustache et laver la tête avec de l’eau, dans laquelle sont mélangées les feuilles de

la plante appelée ‘’Khatmi’’ (la rose trémière), font disparaître la pauvreté et accroître la subsistance

ou le Rozi.

Dans une autre Tradition, il déclare : celui qui coupe ses ongles, taille sa moustache et se lave la tête

avec des feuilles de ‘’Khatmi’’ le jour de vendredi recevra la récompense semblable à

l’affranchissement d’un esclave.

Dans une Tradition digne de confiance, l’Imam Moussa Al Kadhim (as) affirme que laver la tête avec

de l’eau, dans laquelle sont mélangées des feuilles de ‘’Béïri’’ (une sorte de plante), accroît la

subsistance ou le Rozi.

VI.– Les bienfaits de la crème dépilatoire


Dans un Hadith de bonne foi, Hazrat Amiroul Mo’minine (as) déclare que l’application du NOURAH

ou de la crème dépilatoire sur le corps le rend propre.

Dans un autre Hadith digne de confiance, AbdourRahman Ibn Abî Abdoullah rapporte que j’ai

accompagné l’Imam Ja’far As Sadiq (as) dans le Hammam. L’Imam (as) me conseilla de me servir de

la crème dépilatoire.

- Je lui répondis que je viens de le faire, il y a quelques jours.

- Non, me dit-il, tu le renouvelles, car ceci rend le corps propre.

De nombreuses Traditions rapportent des faits analogues. En outre, dans un autre Hadith, il est

mentionné que l’Imam (as) recommanda à un homme d’appliquer la crème dépilatoire. Celui-ci lui

répondit qu’il l’a déjà fait, il n’y a que de cela trois jours. L’Imam (as) lui conseilla de le répéter. La

crème dépilatoire ou le NOURAH n’est pas une chose nuisible mais nettoie le corps.

Hazrat Imam Moussa Al Kadhim (as) recommande d’épiler constamment les poils du corps car ils

sont le signe de la malpropreté.

Il ressort d’une Tradition authentique formulée par nos Imams (as) que laisser pousser les poils

indésirables du corps diminue la production du sperme et, par voie de conséquence, arrête les

naissances ; ceci crée des troubles des articulations, apporte la faiblesse dans le corps humain et la

maladie de la lèpre. L’application du NOURAH ou de la crème dépilatoire accroît la production du

sperme, fortifie le corps humain et renforce la graisse qui couvre les reins.

Hazrat le Saint Prophète (saww) déclare : ne laissez pas pousser les poils de la moustache, des

aisselles et du bas de l’abdomen, car cela donne accès au Satan.

VII.– Raser les poils des aisselles


Dans un Hadith authentique, Hazrat le Messager d’Allah (saww) déclare : ne laissez pas pousser les

poils des aisselles car c’est le guet-apens du Satan.

Dans un autre Hadith, il est rapporté que le Saint Prophète (saww) se dirigeait au Hammam pour

raser ses poils des aisselles en y appliquant le Nourah ou la crème dépilatoire.

VIII. – Le temps maximum pour retarder l’application de la crème dépilatoire

Dans un Hadith authentique, Hazrat Rassouloullah (saww) fait savoir que celui qui croit en Allah et

au Jour du Jugement Dernier ne doit pas dépasser quarante jours pour raser ses poils indésirables.

Dans un Hadith digne de confiance, Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) informe qu’il est recommandé

(Sounnah) d’appliquer la crème dépilatoire une fois tous les quinze jours. Dans une autre Tradition,

ce délai est porté à vingt jours et, dans le cas où vous ne possédez pas cette crème, vous l’achetez à

crédit.

Celui qui dépasse le délai de quarante jours pour raser ses poils, il n’est ni Mo’mine ou Croyant, ni

Musulman. Il n’a aucune considération au regard d’Allah.

Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) annonce qu’on ne doit pas laisser pousser plus d’une semaine ses

poils indésirables et celui qui attend plus d’un mois pour les raser, sa Prière ou le Salat n’est pas

acceptée.

IX.– Les Invocations au moment de l’application de la crème dépilatoire


Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) déclare que lorsque celui qui sentira ou percevra par l’odorat la

crème dépilatoire, avant de l’appliquer, et récitera ces paroles :

BISMILLAHI WA BILLAH,

AOUZOUBHIKA MINAL KHABHISSIL MOUKHBHESSIR,

RIJ’SSIN-NAJISSISH-SHAYTANIR RAJIIM

(Par le Nom d’Allah et en se confiant en Lui, Je demande refuge auprès d’Allah des actions

malveillantes

et couvertes de souillures du maudit Satan),

ce produit ne lui causera aucun mal.

X. – Les moments et les manières de l’application de la crème dépilatoire

Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) déclare : durant l’été, appliquer le Nourah une fois et, durant

l’hiver, même onze fois, cela renferme des bienfaits.

Hazrat Amiroul Mo’minine (as) s’exprime : n’appliquez pas le Nourah le mercredi, ce jour est

abominable, l’Enfer a été créé le mercredi.

Hazrat le Messager d’Allah (swt) affirme : cinq choses sont la cause de la lèpre : se servir du Nourah

le vendredi et le mercredi, accomplir le Woudhou ou le Ghousl avec de l’eau chauffée par le soleil,
manger en l’état de Janabah, entretenir des rapports conjugaux lorsque la femme est en l’état de

Hayz, manger tandis qu’on est rassasié (le ventre plein).

Hazrat Imam Ridha (as) annonce : si une personne attrape la maladie de la lèpre, après avoir

appliqué le Nourah le vendredi, elle doit se maudire à lui-même.

Hazrat Imam Moussa Al Kadhim (as) écrivit à Ali Bin Yaqtin qui voulait en savoir que l’application

du Nourah en l’état de Janabah est sans problème, elle accroît la pureté physique.

La même question, lorsqu’elle fut posée à l’Imam Ja’far As Sadiq (as), il donna la réponse semblable

que cela n’a aucun problème.

Il est rapporté dans une Tradition digne de confiance qu’on questionna à l’Imam Ja’far As Sadiq (as)

si on peut étaler de l’huile d’olive mélangée à de la farine, après s’être servi de la crème dépilatoire,

pour se débarrasser de son odeur, l’Imam (as) répondit qu’il n’y a aucun mal en cela.

Dans une autre Tradition, il est rapporté qu’on demanda à l’Imam Ja’far As Sadiq (as) si on peut se

couvrir uniquement de la farine après l’application de la crème dépilatoire, l’Imam (as) répondit

qu’il n’y a pas de mal.

Le narrateur ajoute que je racontai à l’Imam (as) que les gens appellent cette dépense du gaspillage.

‘’ Toute dépense effectuée pour l’entretien de son corps ne fait pas partie du gaspillage,’’ me dit-il.

‘’ Souvent je conseille de mélanger cette farine tamisée à de l’huile d’olive et d’étendre ce produit sur

le corps,’’ continua-t-il.

‘’ Ces dépenses sont appelées folles et ruineuses ou de la prodigalité lorsqu’elles endommagent le

corps,’’ expliqua l’Imam (as).

X. – Les avantages de l’application du Henné après celle du Nourah


Houssain Ibn Moussa raconte : lorsque mon vénérable père, Hazrat Imam Moussa Al Kadhim (as),

souhaitait aller au Hammam, il ordonnait de le chauffer aussi longtemps que personne ne puisse y

pénétrer directement. Puis, avant d’y entrer, il demandait que le rideau soit installé. Un jour, il se

trouvait à l’intérieur du Hammam lorsqu’un homme Zoubéri du nom de BAÏD s’approcha de lui et,

voyant ses mains colorées au henné, lui questionna : d’où vient cette coloration dans vos mains ?

L’Imam (as) lui répondit que cette pratique descend de mes parents et ancêtres qui l’ont sue du

Messager d’Allah (swt) qui déclare : ‘’ celui qui entre dans le Hammam et, après s’être servi de la

crème dépilatoire, applique du henné sur son corps, du pied à la tête, sera protégé de la folie, de la

lèpre, de la maladie de la peau et des démangeaisons jusqu’à la prochaine application.’’

Il ressort d’un autre Hadith authentique que Hakam Ibn Atbhà vit l’Imam Ja’far As Sadiq (as)

prendre du henné et l’appliquer sur ses ongles.

‘’ Que dis-tu à propos de ceci ? Lui demanda l’Imam (as).

- Que puis-je dire sur ce que vous faites, répondit Hakam en ajoutant : chez nous, ce sont les jeunes

qui utilisent cette pratique.

- Ô Hakam ! Après l’application de la crème dépilatoire, les ongles se ternissent, c’est pourquoi on

les colore du henné.

L’Imam Ja’far As Sadiq (as) déclare : le henné enlève les mauvaises odeurs, éclaircie le teint du

visage, produit une bonne haleine dans la bouche et donne de beaux enfants. Celui qui couvre son

corps du henné après l’application de la crème dépilatoire, verra ses difficultés et soucis disparaître.

XI. – Les manières du Ghousl Joummah et les autres Ghousl


Il faut noter que, suivant l’avis de nos Oulémas, six Ghousl ou Bains rituels sont Wajib ou

obligatoires :

- Ghousl Janabat ;

- Ghousl Haïz ;

- Ghousl Istéhaza ;

- Ghousl Nifas ;

- Ghousl Massé Mayyit (toucher le corps du mort);

- Ghousl Mayyit.

Il est recommandé de lire ce Doua durant le Ghousl :

ALLAHOUMMA TAH’HIR QALBHI WA ZANNI AMALÎ WA TAQABBHAL SA’AYÎ

WAJ’AAL MAA INDHAKA KAHYRAN-LI

ALLAHOUMMAJ ALNI MINATTAWWABHINA

WAJ’ALNI MINAL MOUTTAHHIRINE

(Ô mon Allah ! Purifie mon cœur, fais que mes œuvres ne soient pas pour étaler au public,

que mes bonnes actions soient agréées, que ce qui est écrit dans mon destin soit en ma faveur !

Ô mon Allah ! Place-moi parmi ceux dont Tu as accepté leur pardon et ceux qui sont purifiés !)

Ce Doua est aussi particulièrement conseillé :

ALLAHOUMMA TAH’HIR QALBHI WASH’RAH’LI SWADRI

WA AJRI ALA LISSANI MIDH’HATAK WASSA’NA’AA ALAYKA

ALLAHOUMMAJ’AL’HOU LI TAHOURANW WA SHIFA’ANW


WA NOURAH. INNAKA A’ALAA KOULLI SHAYYINE QADIR

(Ô mon Allah ! Purifie mon cœur et ouvre ma poitrine, et ma langue ne récite que

Tes Louanges et Tes Glorifications ! Ô mon Allah ! Fais que ce Ghousl soit,

pour moi, une action de pureté, de santé et de clairvoyance !

En vérité, Tu as Pouvoir sur toute chose !)

Certains ont écrit que ce Doua est à réciter après le Ghousl.

Il est mentionné dans le Commentaire du Qour’an ou Tafsir de l’Imam Hassan Al Askari (as) que

celui qui, après le Woudhou ou le Ghousl Janabat, récitera ce Doua, verra ses péchés s’effacer

comme l’arbre qui se dénude de ses feuilles et, pour chaque goutte d’eau tombée lors de ce Ghousl

ou le Woudhou, Allah créera un ange qui chantera la Louange, la Gloire, la Grandeur et l’Unité

d’Allah et enverra des Bénédictions sur Hazrat Mouhammad (saww) et sa Descendance. Toutes les

récompenses spirituelles de ces actions seront portées sur son compte et tous ses péchés seront

pardonnés. Voici ce Doua :

SOUBH’HANAKA ALLAHOUMMA WA BHI HAMDHIKA

ASH’HADHOU AL LAYLAH ILLALLAH

AN’TA WAS’TAGH’FIROUKA WA ATOUBHOU ILAYK

WA ASH’HADOU’ANNA MOUHAMMADHAN ABH’DHOUKA

WA RASSOULOUKA WA ASH’HADHOU ‘ANNA ALIYYAN

WALIYYOUKA WA KHALIFATOUKA BA’ADHA NABHIYYIK

A’ALAA KHALQIKA WA ANNA AWLIYYA’AHOU KHOULFAA’OUKA

WA AWSI’YYA’AHOU AWSIYYA’OUKA

(Gloire à Toi, ô mon Allah, je commence par Tes Louanges, je témoigne qu’il n’y a de dieu sauf Allah,
j’implore Ton Pardon et reviens vers Toi ! Et je témoigne que Mouhammad (saww) est Ton Serviteur

et Ton Messager

Et je témoigne aussi qu’Ali (as) est le Maître désigné par Toi, le Calife sur Tes créatures après le

Prophète,

et tous ceux qui étaient Maîtres et ses Successeurs étaient des Califes et Successeurs de Ta Part)

Les Ghousl recommandés ou Moustahab sont au nombre de soixante deux dont le Ghousl du

Vendredi est en premier. Certains Oulémas le considèrent Wajib ou obligatoire. La précaution veut

que, dans la mesure du possible, on ne le néglige pas.

Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) affirme : le Ghousl Joummah est, d’un vendredi à l’autre, le

Kaffara ou la réparation des péchés et le purificateur de notre extérieur comme de notre intérieur.

Il est indiqué dans le Fiqh’ tour’Raza qu’on doit réciter ce Doua, après le Ghousl du Vendredi :

ALLAHOUMMA TAH’HIRNI WA TAH’HIR QALBHI WA AN’KI

GHOUS’LI WA AJRI ALAA LISSANI ZIKR NABHIYYIKA

MOUHAMMADHIN SWALLALLAHOU ALAYHI WA AALELIHII

WAJ’ALNII MINAT TAWWABBHINA WAL MOUT’TAHHIRINA

(Ô mon Allah ! Purifie, moi et mon cœur, donne de la considération à mon Ghousl et fais réciter

Tes évocations et celles de Ton Prophète Mouhammad (saww) à ma langue

et place-moi parmi ceux dont Tu as accepté leur pardon et qui se sont purifiés !)

Le temps du Ghousl du Vendredi est compris entre le Soubh Sadiq (l’aube) et le moment où le soleil

commence à décliner au milieu de la journée. Mais, il est préférable que celui-ci ait lieu à la

proximité de l’heure de la Prière du Vendredi.


Si on craint de ne pas trouver de l’eau le vendredi, ce Ghousl peut être effectué le jeudi sans le Niyyat

(l’intention) du Qadha. Mais, le samedi, ce Ghousl peut être accompli dans la journée, du matin au

soir, avec le Niyyat de Qadha.

Il est recommandé d’accomplir le Ghousl durant les nuits impaires de Mahé Ramadhan,

particulièrement la première nuit, la quinzième et la dix-septième. La dix-septième nuit est celle

durant laquelle les Croyants et les infidèles se sont rassemblés à Badr (au champ de bataille) et le

lendemain, ce fut la grande victoire de l’Islam.

La dix-neuvième nuit est celle où tous les évènements qui auront lieu durant l’année entière sont

enregistrés. En se référant à certaines Traditions, la vingt unième nuit est celle où les successeurs

des Prophètes ont été martyrisés, le Prophète Issa (as) est monté au ciel, tandis que le Prophète

Moussa (as) a quitté ce monde. Il est probable que cette nuit soit le Shab-e-Qadr (la Nuit du Destin).

La Vingt troisième nuit : il est très proche de la certitude qu’elle soit le Shab-e-Qadr. De nombreux

Oulémas recommandent de faire deux Ghousl en cette date : un Ghousl à la proche du coucher du

soleil et un autre pendant la seconde moitié de la nuit. Certains Hadiths confirment

l’accomplissement du Ghousl, chaque nuit, durant les dix dernières nuits de Mahé Ramadhan.

Il est recommandé de procéder au Ghousl la nuit et le jour d’Eid oul Fitr ainsi que le jour d’Eidouz-

zoha. Les Ghousl d’Eid al Fitr et Eid al Az’ha peuvent être effectués à n’importe quel moment de la

journée, du matin au soir, mais il est préférable qu’ils soient accomplis, juste avant la Prière de Eid.

Les Ghousl de jour du 8 Zilhajj et du 9 Zilhajj, Yawm al Arafat, au moment où le soleil commence à

s’incliner dans la moitié de la journée, et la nuit du 15 Rajab, sont Moustahab (recommandés).

Le Messager d’Allah (swt) déclare : celui qui accomplit le Ghousl le premier, le quinze et le dernier

jour du Mois de Rajab sera nettoyé de tous ses péchés comme s’il venait de naître du ventre de sa

mère à l’instant. Le jour de la Déclaration solennelle de la Mission Prophétique, soit le 27 Rajab, le

Ghousl est déclaré Moustahab, sans que j’aie trouvé personnellement un Hadith le concernant.

La nuit du 15 Sha’baan est la nuit de Eid de la naissance de notre dernier Imam, l’Imam du Temps,

Hazrat Sahiboul Asri waz zamane (as). Les jours d’Eid al Ghadir le 18 Zilhajj, d’Eid al Moubahila le

24 Zilhajj, et, selon de nombreux rapporteurs, Eid-e-Dhahwoul Arz le 25 Zilka’ad, le Ghousl est
Sounnat (recommandé), bien que, pour Dhahwoul Arz, aucune Tradition ne soit passée devant mes

yeux.

Certains déclarent que le Ghousl du jour de Nawroz est Moustahab et la Tradition rapportée par

Moualla Ibn Khounaish y donne son appui. Selon l’opinion courante, Nawroz est le jour où le soleil

entre dans le Bourjé Hamal (le Bélier).

Il est, de même, Moustahab de procéder au Ghousl avant de s’habiller de l’Ihram du Hajj ou

Oumrah, ce que certains considèrent Wajib (obligatoire), et que la précaution veut qu’on ne le

néglige point.

Le Ghousl de la récitation du Zyarat du Saint Prophète (saww) et de nos Imams (as) est Sounnat,

qu’elle soit faite de loin ou de près.

Le Ghousl pour un Istékhara-e-Moutlaq (consultation Divine spéciale) est Sounnat et, surtout, pour

les Namaz spéciaux réservés à l’Istékhara et, tout particulièrement, pour les Namaz de l’exaucement

des vœux.

Le Ghousl pour l’imploration du Pardon Divin est Moustahab et, aussi, pour accomplir le Salat

Qadha de l’éclipse solaire. Mais, dans ce cas, si la Prière a été abandonnée volontairement et que

l’éclipse solaire a été totale. Suivant l’avis de certains Oulémas, ce Ghousl est obligatoire, cependant

la précaution veut qu’il ne soit pas délaissé. Les autres déclarent que si l’éclipse solaire était totale et

que la Prière a été intentionnellement négligée, alors le Ghousl est Wajib avant d’accomplir la Prière

de Qadha, mais si l’éclipse n’a été que partielle, le Ghousl pourra être effectué avant de parfaire la

Prière de Qadha, et cette vision est plus forte.

Avant d’entrer dans le Haram de la Mosquée de la Mecque, dans la ville de la Mecque, à l’intérieur

de la Kaabah, dans le Haram de la Tombe Sacrée du Saint Prophète (saww), dans la ville de Madina,

dans la Mosquée de Madina, avant de parfaire le Tawaf (circonvolutions autour de la Kaabah), et

pour offrir le sacrifice, des Ghousl séparés sont recommandés.

En se référant à l’avis de certains, le Ghousl le jour de Wiladate du Saint Prophète (saww), le 17

Rabioul Awwal, est Moustahab, mais, jusqu’à ce que je sache, ce Ghousl est destiné, surtout, pour

exécuter le Zyarat réservé à cette journée.


Le Ghousl est Moustahab pour le Namaz-e-Istisqà (la Prière en faveur de la demande de la pluie), de

même après avoir tué un lézard, ou après s’être allé voir intentionnellement une personne morte à la

pendaison. Les uns le considèrent Wajib tandis que d’autres Oulémas affirment que celui-ci n’est

Moustahab que pour la personne qui est allée le voir après trois jours de la pendaison, qu’elle soit

morte justement ou injustement, par les Lois de la Shariah Islamique ou autrement.

De nombreux Oulémas sont d’avis que si une personne a effectué le Ghousl Wajib avec une carence

(à cause de la dissimulation de la Foi appelée Taqayyah ou bandage ou plâtre suite à une blessure,

….quelque soit la raison), il est Moustahab de parfaire ce Ghousl dès que les motifs ont disparu.

Selon l’opinion d’un grand nombre, il est Sounnat (recommandé) de pratiquer le Ghousl avant

d’envelopper le mort dans le linceul. A la vue de certaines Traditions, il appert que ce Ghousl n’est

autre que celui du Massé Mayyit (toucher le mort avant son Bain Rituel) qui est obligatoire, mais il

est Moustahab que ce Ghousl Wajib soit accompli avant d’envelopper le mort dans son linceul.

De la même manière, il est recommandé à celui qui touche le mort, après lui avoir donné son Ghousl

Wajib, d’effectuer un Ghousl Sounnat (non obligatoire).

Il est admis chez certains Oulémas de donner un Ghousl Janabat avant ou après le Ghousl

obligatoire du Mayyit à celui qui meurt en état de ‘’Jounoub’’ (devenu impur à cause d’un rapport

sexuel ou émission du sperme).

Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) déclare : accomplissez le Ghousl d’Eid al Fitr sous le toit, lorsque

vous désirez l’accomplir, et récitez ce Doua avant d’y procéder :

ALLAHOUMMA IMANANE BHIKA WA TAS’DHIQANE BHI KITABHIKA WA ITTA-

BHA’A SOUNNATIMMA BHAYYEKA

MOUHAMMADHINE SWALLALLAHOU ALAYHI WA ALIHI

(Ô mon Allah ! J’accomplis ce Ghousl en ayant la Foi en Toi, en suivant Ton Livre et en obéissant à

Ton Prophète,

qu’Allah prie sur lui et sur sa Descendance !)


ALLAHOUMMAJ’AL-HOU KOUFFARATANE LII ZOUNOUBHI

WA TAH’HIR DHINI, ALLAHOUMMA AZ’HIBH ANIR-RIJ’SSA

(Ô mon Allah ! Fais de ce Ghousl l’expiation de mes péchés et la pureté pour l’impureté, Ô mon Allah

Eloignes de moi toute sorte de souillure et impuretés !)

Note au bas de la page : tous les Ghousl ne sont pas évoqués ici, ils peuvent être retrouvés dans

d’autres ouvrages sur les adorations.

Chapitre Huitième

Dormir, se réveiller et aller aux toilettes. Leurs manières et avantages

I. – Le temps du sommeil

Rappelez-vous qu’il est abominable ou Makrouh de dormir entre l’heure du Soubh Sadiq (l’aube) et

le lever du soleil, entre le moment de Maghrib et Ishà et après la Prière de Asr. Cependant il est

recommandé ou Moustahab de dormir avant la Prière de Zohar durant l’été et, aussi, entre Zohar et

Asr, ce dernier sommeil est appelé Qaïloulah – un petit sommeil ou la sieste.

Hazrat le Messager d’Allah (swt) déclare : la terre se plaint auprès d’Allah de trois choses : pour le

sang injuste qui se répand sur elle, pour l’eau du Ghousl de l’adultère ou du fornicateur qui se

disperse sur elle, et pour celui qui dort avant le lever du soleil.
Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) annonce : le sommeil du Soubh est peu propice, il diminue la

subsistance quotidienne, le teint devient pâle et le visage hideux et déformé. Ce sommeil est

déplorable parce qu’Allah distribue la subsistance quotidienne entre l’heure du Soubh et celle du

lever du soleil. Attention, dit-il, ne dormez pas à ce moment. Les Banî Israïl recevaient du ciel leurs

volailles rôties et le sirop de citron sucré à cet instant et ceux qui dormaient perdaient leur part.

Hazrat le Messager d’Allah (swt) affirme : celui qui reste assis sur son tapis de prière du Soubh au

lever du soleil, Allah le protègera du Feu de l’Enfer.

Dans une autre Tradition, il ajoute pour celui qui reste assis sur son tapis de prière durant ce court

moment que sa récompense est égale au Hajj de la Kaabah et que ses péchés seront pardonnés.

Hazrat Imam Mouhammad Al Baqir (as) s’exprime : dormir pendant la première partie de la journée

est la folie, à la mi-journée c’est-à dire faire la sieste dans l’après-midi ou le Qaïloulah est une

bénédiction, tandis qu’après le temps de Asr, c’est de la stupidité et entre l’heure du Maghrib et celle

d’Ishà, il prive de la subsistance.

Il ressort d’une Tradition qu’un homme vint dans l’audience du Saint Prophète (saww) et lui déclara :

au début, ma mémoire était très bonne, mais maintenant, elle commence à se perdre.

‘’ Avant, tu faisais le Qaïloulah (la sieste), mais actuellement, tu l’as abandonnée ? Lui questionna le

Prophète d’Allah (swt).

- Vous dites vrai, yà Rassouloullah, répondit-il.

- Dès maintenant, recommence à faire le Qaïloulah, ‘’ lui conseilla-t-il.

Il suivit les recommandations du Messager d’Allah (swt) et sa mémoire s’est rafraîchie.

II. – Accomplir le Woudhou avant d’aller au lit


Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) déclare : celui qui se couche dans son lit après avoir fait le

Woudhou, son lit prend la place d’un Masjid ou la mosquée. Si, après être étendu sur son lit, il se

souvient qu’il a omis de faire le Woudhou, il peut procéder au Tayammoum sur son lit. S’il dort, par

conséquent, après avoir accompli le Woudhou ou le Tayammoum, et en récitant les glorifications

d’Allah, son sommeil sera considéré comme le Salat ou la Prière.

Hazrat Ali, Amiroul Mo’minine (as), affirme : il n’est pas correct pour un Musulman de dormir en

l’état de Jounoub ou sans faire le Woudhou. S’il lui manque de l’eau pour accomplir le Ghousl ou le

Woudhou, il peut effectuer le Tayammoum sur de la terre pure, car l’âme du Croyant est portée au

ciel. Elle reçoit la Miséricorde et les Bénédictions Divines. Si sa mort est prescrite, l’âme trouve place

dans le cercle de la Miséricorde d’Allah. Autrement, elle revient dans le corps du Croyant, par l’Ordre

d’Allah, Ses Anges fidèles lui faisant escorte.

Dans un autre Hadith authentique, il est rapporté qu’un jour, le Saint Prophète (saww) demanda à

ses Compagnons :

‘’ Qui est celui, parmi vous, qui jeûne toute l’année ?

- C’est moi, ô le Messager d’Allah ! répondit Hazrat Salman Al Farsi.

- Qui, parmi vous, veille toute la nuit pour adorer Allah ? Demanda-t-il

- C’est moi, ô Rassouloullah, répondit Hazrat Salman.

- Qui encore, parmi vous, récite tout le Qour’an durant la journée, questionna une troisième fois le

Saint Prophète (saww) en s’adressant à tous ses Compagnons réunis autour de lui.

Tout le monde se tut. Seul Hazrat Salman ouvrit la bouche pour dire :

- C’est moi, yà Rassouloullah ! ‘’

En entendant ceci, Hazrat Omar Ibn al Khattab se mit en colère et, se tournant vers ses camarades,

cria : ‘’ ce Persan s’enorgueillit sur nous, les Qouraish, et profère des mensonges. Combien de fois lui
ai-je vu manger durant toute la journée, dormir des nuits entières et passer des jours entiers sans

réciter le Qour’an !’’

Hazrat (saww) répliqua : Hazrat Salman est le Louckman de ma Communauté. Celui qui a des doutes

sur ses propos n’a qu’à lui demander directement et il vous donnera la réponse.

Hazrat Omar Ibn al Khattab s’empressa de lui poser cette question, à laquelle Hazrat Salman Al Farsi

lui répondit immédiatement.

‘’ Je jeûne trois jours successifs dans le mois. Allah, Le Très Haut, a promis dans Son Livre qu’Il

multipliera par dix chaque acte de bienfaisance. Par conséquent, mes trois jours de jeûnes

ressemblent aux trente jours de jeûnes qui complètent un mois entier. En suivant ce rythme, toute

mon année passe, donc, dans le jeûne. Sachez que je jeûne plus que cela. Je m’abstiens de manger et

de boire tout le mois de Sha’baan et, ensuite, je le joins avec les jeûnes du Mois Béni de Ramadhan.

En ce qui concerne la veillée et l’adoration nocturnes, je fais l’ablution ou le Woudhou avant d’aller

au lit. J’ai entendu du Saint Prophète (saw) que celui qui accomplit le Woudhou avant de dormir est

semblable à celui qui veille et prie la nuit entière.

Pour ce qui est de la lecture du Qour’an en totalité, je récite tous les jours la Sourate Al Ikhlaç ou

Tawhid. J’ai entendu le Messager d’Allah (swt) s’adresser à l’Imam Ali (as) en ces termes : Ô Ali ! Ton

exemple dans ma Communauté est identique à celui de la Sourate Al Ikhlaç dans le Saint Qour’an.

Celui qui récitera une seule fois cette Sourate aura le mérite d’avoir lu un tiers du Livre d’Allah, celui

qui la psalmodiera, par contre, deux fois aura la récompense égale à la lecture des deux-tiers du Saint

Qour’an et celui qui la prononcera trois fois sera béni des récompenses égales à celui qui aura lu le

Saint Qour’an en entier.

De la même manière, poursuivit le Messager d’Allah (swt), ô Ali, celui qui est ton ami de par sa

langue possède seulement un tiers de la Foi, tandis que celui qui respire ton amitié par sa langue et

son cœur est maître de deux tiers de la Foi, et celui qui se proclame ton ami verbalement et de par

son cœur, et offre ses mains pour te porter secours (pour t’aider) aura la Foi parfaite.
Ô Ali ! Je jure par Celui Qui m’a envoyé pour guider avec la vérité que si les habitants de la terre

étaient tes amis à la ressemblance de ceux qui sont dans les cieux, Allah ne châtierait personne.’’ En

écoutant ces mots de la bouche de Salman Al Farsi, Hazrat Omar Ibn al Khattab préféra se taire.

III. – Les bienséances à observer avant d’aller au lit et le lieu du sommeil

Dans de nombreuses Traditions authentiques, il est rapporté que Hazrat le Messager d’Allah (swt) a

maudit trois types de personnes :

- celui qui mange seul, sans compagnie,

- celui qui voyage seul,

- et celui qui dort seul, isolé.

Il ajouta, par ailleurs, que celui qui passe la nuit seul, sans aucune compagnie, je crains qu’il ne soit

atteint par la folie.

Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) déclare : celui qui se trouve dans l’obligation de dormir seul dans la

maison ou dans le désert ou une étendue, lors de sa traversée, doit réciter le Doua suivant :

ALLAHOUMMA AANIS WAH’SHATII

WA AA-INNII A’LAA WAH’DATII

(Ô Allah ! Sois ma consolation dans mes inquiétudes et aide-moi dans mon isolement !)

Dans une Tradition authentique, Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) affirme : il est abominable ou

Makrouh de dormir sur le toit d’une maison ou sur un toit qui n’a pas de murs. Dans cette

recommandation, l’homme et la femme sont identiques, ajouta-t-il.


‘’ Si le toit n’a que trois murs, peut-on y dormir ? Demandèrent les gens.

- Non, répondit-il, il faut que ce toit aie les quatre murs.’’

Dans certains Hadith, la hauteur des murs est indiquée deux mètres environ, tandis que d’autres

prescrivent au minimum un mètre et demi.

Le Saint Prophète (saww) annonce : au moment de dormir, faites attention que vos mains ne soient

pas remplies de nourriture ou de graisse, car le Satan vous vaincra ou il se peut que vous soyez atteint

de la folie. Dans ce cas, vous êtes le seul à être maudit. Il ajouta, en outre, qu’au moment de les mettre

au lit, lavez les visages de vos enfants, car le Satan sentira leurs mains et leur bouche et les enfants

trembleront de peur.

Dans de nombreux Hadith authentiques, Hazrat le Messager d’Allah (swt) déclare : arrangez bien

votre couche avant de dormir. Si des petites bêtes ou animaux s’y sont introduits, ils seront jetés

dehors et vous serez protégés de leur mal.

IV. – Les manières pour dormir

Il est Moustahab ou recommandé de dormir sur le côté droit, le visage tourné vers la Qibla et la main

droite posée sous la joue droite. Il est Makrouh ou détestable de dormir sur le côté gauche.

Hazrat Imam Amiroul Mo’minine (as) déclare : il y a quatre manières de dormir. Lorsque le Saint

Prophète (saw) se mettait au lit, ses yeux restaient ouverts et dans l’attente de la Révélation venant

d’Allah. Les Croyants se couchent sur le côté droit, le visage face au Qibla. Les souverains du monde

et les princes dorment, par contre, sur le côté gauche, pour faire digérer tout ce qu’ils ont avalé.

Tandis que Satan et ses amis s’étendent sur le plat ventre.


Dans un autre Hadith, il recommande de ne pas dormir à plat ventre et de réveiller celui que vous

voyez sommeiller dans cet état, et de ne plus le laisser dormir dans cette position.

Il ajoute, par ailleurs, que celui qui désire se mettre au lit, qu’il mette sa main droite sous la joue

droite, car il ne sait pas s’il se réveillera vivant ou non.

Il faut noter aussi que de nombreux Hadiths révélant ses avantages nous sont parvenus à propos de

s’allonger sur le côté droit et d’éviter le côté gauche qui est déclaré Makrouh ou détestable.

V. – Les Versets du Qour’an et les Douas à réciter avant d’aller au lit

Dans une Tradition de source sûre, Hazrat Mouhammad Al Baqir (as) déclare : celui qui se met au lit,

après avoir placé sa main droite sous le côté droit de son visage, il doit réciter ce Doua :

BHISMILLAHI ALLAHOUMMA INNI ASLAMTOU NAFSSI ILAYKA WA

WAJ-JAHTOU WAJ’HIYY ILAYKA WA FAW-WAZTOU AMRI ILAYKA

WA AL-JA’ATOU ZAHRI ILAYKA TAWAKKALTOU ILAYKA

RAH’BHATAM MIN’KA WA RGH’BHATANN ILAYKA LAA MAN’JAA

WALA MAL’JAA MIN’KA ILLA ILAYKA AMAN’TOU

BHI KITABHIKAL LAZII AN’ZALTA

WA BHI RASSOULIKAL’LAZII AR’SALTA

(Par le Nom d’Allah, Ô mon Allah ! Je Te confie ma vie, je tourne ma face vers Toi, je Te cède mes

affaires, j’ai fait de Toi mon Secoureur, je pose ma confiance en Toi, je Te crains et je me penche vers
Toi. Sans Toi, je n’ai aucun Salut ni aucun Refuge. J’ai Foi sur le Livre que Tu as révélé et sur le

Messager que Tu as envoyé.)

Après ce Doua, réciter le Tasbih de Hazrat Fatima Zahra (as).

Dans une autre Tradition, il recommande de réciter absolument le Doua suivant et de ne jamais

l’omettre :

Ô-II-ZOU NAFSSII WA ZOURRIYATII WA AHLOUBAYTII

WA MAALII KALIMATILLAHIT TAAMMAATI

MIN KOULLI SHAYTANINW WA HAAMMATINW

WA MIN KOULLI A’YNIL LAAMMAH

(Je protège ma vie, mes enfants, ma famille, mes biens, par les Paroles Parfaites d’Allah, de tout

Shaytan, de tout animal dangereux et tout regard maléfique)

Ce Doua est celui dont le Prophète d’Allah (swt) se servait pour en faire l’amulette de la protection de

ses petits-fils Hassan et Houssain (as).

Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as), dans un Hadith digne de foi, conseille de réciter les Sourates Al

Kafiroun et Al Ikhlaç avant de prendre le chemin du lit, car la première Sourate exprime l’aversion

pour les idolâtres et infidèles, tandis que la seconde formule l’Unicité Divine.

Dans un autre Hadith, il annonce que celui qui, en s’allongeant sur son lit, récitera trois fois le Doua

suivant verra ses péchés effacés comme s’il venait de naître à l’instant :

ALHAMDHOULILLAHIL-LAZII A’ALAA FA QAHARA

WAL HAMDHOULILLAHIL-LAZI BHAT’ANA FA KHABARA

WAL HAMDHOULILLAHIL-LAZI MALAKA FAQADARA

WAL HAMDHOULILLAHIL-LAZI YOUH-HIL MAWTA


WA YOUMITOUL AH’YAA-YA,

WA HOUWA AALA KOULLI SHAYYINE QADIIR

(Toutes les Louanges appartiennent à Allah, Celui Qui est Le Très Haut et Le Vainqueur ! Toutes les

Louanges appartiennent à Allah, Celui Qui est Invisible mais Informé de toute chose ! Toutes les

Louanges appartiennent à Allah, Celui Qui est Le Maître, Le Possesseur de tout Pouvoir ! Toutes les

Louanges appartiennent à Allah, Celui Qui fait revivre les morts et Qui donne la mort aux vivants ! Et

Il a Pouvoir sur toute chose !)

Hazrat Imam Ridha (as) déclare que si quelqu’un récite Ayaatal Koursii avant de se coucher sera

protégé de la paralysie.

Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) affirme que si quelqu’un récite la Sourate Al Yà Sîn avant de se

coucher, Allah, Le Très Haut, enverra mille Anges pour le protéger de toute malice du Shaytan et de

toute calamité.

Hazrat Imam Mouhammad Al Baqir (as) déclare : celui qui récite la Sourate Al Waqiah, avant de

dormir, son visage brillera comme la lune de la quatorzième nuit (la pleine lune), le Jour de

Qayamah.

Dans une autre Tradition, il affirme : celui qui récite le Doua suivant, le soir, sera protégé de la

morsure de scorpion et de toute bête nuisible jusqu’au matin :

A’OUZOU BHI KALIMATILLAAHIT TAAMMAATIL LATII LAA

YOUJAAWIZOU HOUNNA BHARROUN WALAA FAAJIROUN MIN

SHARRI MAA D’ARA-A WA MIN SHARRI KOULLI DHABBHATIN

HOUWA AAKHIZOUN BHI NAASSIYATIHAA

INNA RABBHI A’ALAA SIRAATIM MOUSTAQIIM


(Je demande protection par les Paroles Parfaites d’Allah, de Qui aucune personne, bonne ou

mauvaise, ne peut échapper, du mal de toute chose qui a été créée, du mal de tout ce qui circule sur

la terre dont le destin est contrôlé par Allah. Certes, mon Seigneur est sur la Voie Droite.)

Hazrat Imam Ridha (as) déclare : celui qui récite le Dhoua suivant, au moment du sommeil, ne sera

pas écrasé sous les ruines de sa maison :

INNALLAAHA YOUM’SIKOUS SAMAWAATI WAL ARDHA,

AN TAZOULAA, WA LA-IN ZAALATAA, IN AMSAKA HOUMAA,

MIN AH’ADIM MIM BAA’DHIHII,

INNAHOU KAANA HALIIMAN GHAFOURA

(Certes, Allah retient les cieux et la terre de s’écrouler. S’ils venaient à tomber, y a-t-il quelqu’un pour

en empêcher à l’exception d’Allah ?

Certes, Allah est Le Plus Indulgent et le Grand Pardonneur)

Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) dit : la personne qui récitera cent fois :

LAA ILAAHA ILLALLAAH

(Il n’y a de Dieu, sauf Allah)

avant de se coucher, Allah créera une maison, pour lui, dans le Paradis. Et celle qui récitera cent fois

l’Istighfar, elle verra ses péchés s’effacer comme les feuilles se dépouillent de l’arbre en tombant une

par une.

Dans une Tradition de source authentique, Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) dit : la personne qui

récitera la Sourate Al Ikhlaç ou At Tawhid onze fois, avant de dormir, ses péchés seront pardonnés et

ses voisins seront à l’abri des calamités. Et, si elle la récitera cent fois, ses péchés de cinquante

prochaines années seront pardonnés.


Dans une autre Tradition digne de confiance, Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) affirme : si une

personne récite le Doua suivant avant de dormir et qu’elle meure durant la nuit, elle entrera au

Paradis :

ALLAHOUMMA INNII OUSH-HIDHOUKA ANNAKA FARAZ’TA ALAYYA TAA-A’TA

ALIYYIBNI ABÎ TALIBINE WAL HASSANI WAL HOUSSAINI WA ALIYYIBNIL

HOUSSAINI WA MOUHAMMADIBNI ALIYYINE WA JA’AFARIBNI

MOUHAMMADINE WA MOUSSABNI JA’AFAR WA ALIYYIBNI MOUSSA WA

MOUHAMMADIBNI ALIYYINE WA ALIYYIBNI MOUHAMMADINE WAL

HASSANIBNI ALIYYINE WAL HOUJJATIL QAÏMI SALAWATOULLAHI

A’ALAYHIM AJMA-ÏNE

[Ô mon Allah ! Je Te cite comme Témoin que tu m’as rendu obligatoire l’obéissance de l’Imam Ali Ibn

Abî Talib, de Hassan et de Houssain, de Ali Ibn al Houssain, de Mouhammad Ibn Ali, de Ja’far Ibn

Mouhammad, de Moussa Ibn Ja’far, de Ali Ibn Moussa, de Mouhammad Ibn Ali, de Ali Ibn

Mouhammad, de Hassan Ibn Ali, de Houjjat Al Qaïm (la Preuve d’Allah et l’Etabli), que les Prières

d’Allah sur eux tous]

Dans une Tradition authentique, Hazrat Imam Ali Ibn al Houssain, Zayn al Abidine (as) déclare : la

personne qui récitera le Doua suivant avant de se reposer dans son sommeil sera à l’abri de la

pauvreté et des difficultés, ainsi que de la morsure des bêtes nuisibles :

ALLAHOUMMA ANTAL AWWALOU FALAA SHAY-A BAA’ADAKA

ALLAHOUMMA RABBOUS SAMAWAATI FALAA SHAY-A FAWQAKA ANTAL

BAA’TINOU FALAA SHAY-A DOUNAKA

WA ANTAL AAKHIROU FALAA SHAY-A BAA’DHAKA

ALLAHOUMMA RABBAS SAMAWATIS SAB’II

WA RABBAL AR’ZINAS SAB’II

WA RABBAT TAWRAATI WAL INJIIL WAZ ZABOURI


WAL QOUR’AANIL HAKIIM

A’OUZOU BHIKA MIN KOULLI DHAA’BBHATIN

AN’TA AA’KHIZOUNA BHI NAAS’SIYATIHAA

INNA RABBI A’LAA SIRATIM MOUSTAQIM

(Ô mon Allah ! Tu es Le Premier et rien n’était avant Toi !

Ô mon Allah ! Tu es Le Seigneur des cieux et rien n’est au-dessus de Toi !

Tu es Invisible, mais rien n’est caché à Toi !

Tu es Le Dernier et rien ne sera après Toi !

Ô mon Allah ! Le Seigneur des sept cieux et des sept terres !

Le Seigneur de la Thora, de l’Injîl, de Zabour et du Qour’an Le Sage !

Je cherche refuge auprès de Toi de toute chose qui rampe sur la terre

dont le destin est sous Ton Contrôle,

Certes, mon Seigneur est sur le Droit Chemin !)

VI. – Les terreurs nocturnes du sommeil, des rêves effrayants, le besoin d’un bain, et

leurs solutions

Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) déclare : celui qui éprouve de la peur durant son sommeil doit

réciter le Doua suivant, avant d’aller au lit :


LAA ILAAHA ILLALLAHOU WAH’DHAHOU LAA SHARIIKA LAHOU

YOUH’YI WA YOUMITOU WA YOUMITOU WA YOUH’II

WA HOUWA HAYYOUNE LAA YAMOUTE

(Il n’y a de Dieu, sauf Allah ; Il est Unique, sans aucun associé ; Il donne la vie aux morts et la mort

aux vivants ; Il est Eternellement Vivant et Immortel)

Ensuite, il égrènera le Tasbih (Chapelet) de Hazrat Fatima Zahra (as) qui sera complété, en plus,

suivant la recommandation du livre Tibboul Aymmah, par la récitation de l’Ayatoul Kourssi.

Dans un Hadith digne de foi, l’Imam Mouhammad Al Baqir (as) exprime : celui qui souffre de la peur

durant son sommeil doit réciter les deux dernières Sourates du Saint Qour’an, Al Falaq et An Nass,

appelées ‘’Maouzataïne’’, complétées par les Versets de l’Ayatoul Kourssi.

Dans un Hadith digne de foi, formulé par le même Imam (as), il est écrit : celui qui éprouve le besoin

d’un bain durant le sommeil ou il en a la crainte, il doit réciter le Doua suivant avant de se mettre au

lit :

ALLAAHOUMMA INNII A’OUZOUBHIKA MINAL IH’TILAAMI

WA MIN SOU’IL AH’LAAMI WA MIN AN’ YA-TALAA-I-BHA

BHISH-SHAYTANOU FIL YAQ’ZATI WAL MANAAM

(Je cherche refuge auprès d’Allah de l’émission du sperme et des mauvais rêves, et de toutes sortes de

tentations du Satan durant l’éveil ou le sommeil)

Dans un autre Hadith de source sûre, Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) déclare : celui qui est troublé

dans son sommeil par des rêves effrayants, il doit se tourner sur l’autre côté et réciter le Doua

suivant :

INNAMANE NAJWAA MINASH-SHAYTAANI LI YAH-ZOUNALLAZIINA


AAMANOU LAYSSA BHI ZAARRI’HIM SHAY-ANE ILLAA BHI IZNILLAAHI

OUZ’TOU BHIMAA A’ADH’ATE BHIHIL

MALAA-IKATOULLAAHIL MOUQARRABOUNA

WA AMBIYAA-OUHOUL MOURSSALOUNA WA IBHADHOU-HOUS-

SWAALIHOUNA MINE SHARRI MAA RA’AYTOU

WA MINASH SHARRI SHAYTAANIR RAJIIM

(En effet, les secrètes tâches du Satan sont de causer du chagrin aux Croyants, mais il ne peut leur

porter aucun mal sans la permission d’Allah. Je cherche refuge de ce que les Anges d’Allah les plus

proches, Ses Prophètes et Messagers et Ses Serviteurs les plus vertueux ont cherché refuge du mal de

ce que j’ai aperçu et du mal du Satan maudit)

Il appert dans une Tradition qu’un homme se plaignit de sa fille qui tremblait de peur durant son

sommeil et il arrivait, parfois, que ses membres devenaient faibles et fatigués. Les gens disaient

qu’elle était sous l’influence de Djinn. L’Imam (as) lui recommanda d’effectuer sur elle la pratique de

la ventouse (tirer du sang en ouvrant une veine par cautérisation) et lui faire boire, durant trois jours

successifs, du lait de soja bouilli avec du miel. Il suivit ces conseils et la fille fut vite guérie.

Une autre Tradition révèle qu’un homme se plaignit à l’audience de l’Imam Ja’far As Sadiq (as) de la

présence d’une femme dans ses rêves qui vient l’effrayer. L’Imam (as) lui demanda s’il payait

régulièrement le Zakat.

‘’ Ô le fils du Messager d’Allah ! Je paie régulièrement le Zakat, dit-il.

- Peut-être il ne parvient pas à ceux qui le méritent,’’ lui questionna l’Imam (as).

En écoutant cela, il remit une certaine somme de Zakat à l’Imam (as)

pour qu’il le donne, lui-même, aux méritants. Simultanément, il en fut guéri.


VII. – Le remède du trouble du sommeil et les Douas pour se réveiller durant la

seconde moitié de la nuit

Dans un Hadith authentique, Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) déclare : celui qui récitera les Versets

suivants, avant de dormir, se réveillera à l’heure qu’il voudra, selon l’intention qu’il a formulée :

QOUL INNAMAA ANAA BHASH’ROUM MISLOUQOUM

YOUH’AA ILAYYA ANNAMAA ILAAHOUKOUM ILAAHOUN

WAAHIDOUNE FA MANE KAANA YAR’JOU LIQAA-A RABBHI-HII

FAL YAA’MAL A’AMALANE SWAALIHANE

WA LAA YOUSH’RIK BHI IBAADHATI RABBHI-HII AH’ADAA

(Dis : je suis, en fait, un être humain comme vous. Il m’a été révélé que votre Dieu est un dieu

unique ! Quiconque, donc, espère rencontrer son Seigneur, qu’il fasse de bonnes actions et qu’il

n’associe aucun autre dans son adoration à son Seigneur !)

- Sourate Al Kahf, n°18, Verset 100 –

Dans un autre Hadith, il est formulé par le même Imam (as) que le Messager d’Allah (swt) a déclaré

que : celui qui désire se réveiller, au moment voulu, durant la seconde moitié de la nuit, doit réciter le

Doua suivant, avant de se coucher :

ALLAAHOUMMA LAA TOUA-MINNI MAKRAKA WA LAA TAN’SINII

ZIKRAKA WA LAA TAJ-A’LNII MINAL GHAAFILIINA

AQOUMOU SAA-ATA QAZAA WA QAZAA SAA-ATA


[Ô mon Allah ! Ne me laisse pas insouciant de tes Stratagèmes, ne me fais pas manquer à Ton

Evocation, ne me place pas parmi les négligents,

je désire me réveiller à telle heure (indiquer ici son heure de réveil)]

Il est dit qu’Allah enverra un Ange le réveiller à l’heure demandée.

Dans une Tradition de source authentique, l’Imam Ja’far As Sadiq (as) déclare que celui qui n’arrive

pas à trouver le sommeil doit réciter ce Doua :

SOUBH’HANALLAAHI ZISH-SHAANI DAA-IMISS-SOULTAANI

KOULLA YAWMINE HOUWA FII-SHAANE

(Gloire à Allah dont le Statut est Le Plus Elevé, dont l’Autorité est Eternelle,

Son Statut est Définitif et Eternel pour tous les jours !)

VIII. – Les Prières et Invocations destinées à avoir de bons rêves,

les manières du réveil et du sommeil, les moyens pour bénéficier de l’honneur et la

bénédiction

de voir le Saint Prophète (saww) et l’Imam Ali (as) dans le rêve

Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) déclare : celui qui désire être honoré de voir le Messager d’Allah

(swt) dans le rêve, doit accomplir, d’abord, le Ghousl, après la Prière obligatoire d’Ichâ et, ensuite,

quatre Rakaates de Salat, dans chaque Rakaate, il doit réciter, après la Sourate Al Hamd, cent fois

l’Ayatoul Kourssi.
Après le Salat susmentionné, il récitera mille fois le Salwat sur Hazrat Mouhammad et la

Descendance de Mouhammad (saww), avant de se coucher dans un endroit où il n’a rien effectué de

ce qui est permis (Halaal) et non permis (Haraam). Il posera sa main droite sous sa joue droite et

psalmodiera cent fois :

SOUB-HAANALLAAHI WAL HAMDHOU-LILLAAHI WA LAA ILAAHA

ILLAALLAAHOU WALLAAHOU AKBAR, WA LAA HAWLA

WA LAA QOUWWATA ILLAA BHILLAH

(Toute la Gloire est à Allah et toutes les Louanges appartiennent à Allah,

il n’y a de Dieu sauf Allah et Allah est Le Plus Grand.

Il n’y a de pouvoir ni de puissance sauf en Allah)

Ensuite, il dira cent fois : MAASHAA ALLAH : ‘’selon la Volonté d’Allah.’’ La personne qui

accomplira correctement cette pratique aura l’honneur et la bénédiction d’apercevoir le Saint

Prophète (saww) dans le songe.

Dans une autre Tradition, il est mentionné que celui qui souhaite voir le Commandeur des Croyants,

l’Imam Ali (as), dans le rêve, il doit réciter le Doua suivant avant de s’allonger pour dormir :

ALLAHOUMMA INNII AS-ALOUKA YAA MAN-LAHOU LOUT’FOUNE

KHAFIYYOUNE WA A-YAADIIHI BHAA’SITATOUNE LAA TOUQBAZ’OU AS-

ALOUKA BHI LOUT’FIKAL KHAFIYYAL’LAZII MAA LAT’OUFTA BIHII LI-

ABHDINE ILLAA KAFAA ANN TOURIYANII MAWLAAYA AMIRAL MOAMININE

ALIYYIBNA ABII TAALIBINE ALAYHISSALAAM FII MANAAMII

(Ô mon Allah ! Je Te demande : Ô Celui dont la Bienveillance est cachée, dont les Mains répandent la

générosité sans se rétrécir ! Je Te demande par cette Générosité cachée qui, lorsqu’elle se répand sur

ton serviteur, se suffit à elle-même, je Te demande, donc, de me montrer dans mon rêve mon Maître,

le Commandeur des Croyants, Ali Ibn Abî Talib alyhissalaam !)


Il est rapporté dans une Tradition que celui qui souhaite voir une personne décédée dans le songe, il

doit s’allonger sur le côté droit dans le lit, après avoir effectué le Woudhou, psalmodié le Tasbih de

Hazrat Fatima Zahra (as) et récité le Doua suivant :

ALLAHOUMMA ANTAL HAYYOULLAZII LAA YOUS’AFOU WA BIL

IIMAANI YOUA’RAFOU MINEKA BHADA-ATE MALJAA-OUL

ASH’YAA-II WA ILAYKA TA-OUDHOU FA MAA AQBALA MIN’HAA

KOUNTA MAL’JAA-AHOU WA MAA ADBARA MIN’HAA LAM

YAKOUNE LAHOU MALJAA-OUNE WA LAA MANJA-A ILLAA

ILAYKA FA AS ALOUKA BHI LAA-ILAAHA ILLAA AN’TA

WA AS ALOUKA BHI BHISMILLAHIR RAH’MANIR RAHIIM

WA BHI HAQQI HABIIBHIKA MOUHAMMADINE SAWLLALLAAHOU

ALAYHI WA AALIHII SAYYIDINE NABHIYYIINA WA BHI HAQQI

ALIYYINE KHAYRIL WASSIYYINE WA BHI HAQQI FAATIMATA

SAYYIDATI NISSAA-IL AALAAMIINA WA BHI HAQQIL

HASSANI WAL HOUSSAYNIL LAZINA JA-ALTA-HOUMAA SAYYIDAY SHABAABI

AH-LIL JANNATI ALAYHIM AJMA-IINAS SALAAM AN’TOU SWALLI

ALAA MOUHAMMADINE WA AALI MOUHAMMAD WA

AN’ TOURI YANII MAYYITI FIL HAALATIL LATII HOUWA FIIHAA

(Ô mon Allah ! Tu es Eternellement Vivant qu’on ne peut Te décrire, seule la Foi peut Te connaître !

Tu es la Source de toute chose ! Tu es Le Refuge de ces créatures qui ont précédé les autres et Tu es

Le Salut de ces créatures qui vont les suivre ! Je Te demande par Laylah Illallaah (il n’y a de Dieu,
sauf Allah) et je Te demande par Bismillahir Rahmanir Rahim (par le Nom d’Allah, Le Plus Clément,

Le Plus Miséricordieux) et par le droit de Ton Ami Intime, Mouhammad, que les prières d’Allah

soient sur lui et sur sa Descendance, le Chef des Prophètes, par le droit d’Ali (as), le meilleur parmi

les Successeurs, par le droit de Fatima (as), la Reine des dames de l’univers, par le droit de Hassan

(as) et Houssain (as), que Tu les as faits, tous les deux, Princes des jeunes du Paradis, que la Paix soit

sur eux tous et qu’Allah prie sur Mouhammad et la Descendance de Mouhammad, laisse-moi voir,

dans le rêve, la personne morte citée dans l’état où elle se trouvait !)

Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) conseille de réciter le Doua suivant, dès qu’on s’est réveillé de son

sommeil :

SOUBH-HANALLAAHI RAB-BHIN-NABIYYINA WA ILAAHIL

MOUR-SALIINA WA RAB-BHIL MOUSTAZ’AFIINA

WAL HAMDHOU LILLAAHIL LAZII

YOUH-HIL MAWTAA WA HOUWA A’LAA KOULLI SHAYYINE QADIIR

(Toute la Gloire est à Allah, Le Seigneur des Prophètes, Le Dieu des Messagers et

Le Seigneur des faibles. Toutes les Louanges appartiennent à Allah,

Celui Qui donne la vie aux morts et Qui a pouvoir sur toute chose !)

Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) recommande de réciter :

ALHAMDHOU LILLAAHI WALLAAHOU AKBAR

chaque fois qu’on tourne et retourne sur le côté durant le sommeil.

IX. – Les vrais et les faux rêves et leurs interprétations


Il appert d’un Hadith authentique que certaines gens questionnèrent à l’Imam Ja’far As Sadiq (as) : ‘’

comment se fait-il que, très souvent, des Croyants voient se réaliser concrètement, dans leur vie, ce

qu’ils ont aperçu dans leurs songes et, parfois, rien ne se produit de ce que les rêves leur ont fait

observer.’’

‘’ Lorsque le Croyant s’endort, son âme voyage vers le ciel, expliqua l’Imam (as). Alors, tout ce que

cette âme aperçoit dans le monde des Anges (Aalamé Malaqout) qui est le lieu du Destin et des

Dispositions Divines, ce rêve est réel et ses effets se produisent dans ce monde terrestre. Mais, tout ce

qu’il distingue sur la terre ou dans l’air n’est qu’un rêve des soucis et des inquiétudes.’’

Les gens demandèrent de nouveau :

‘’ Si l’âme quitte le corps de l’homme, dans ce cas, celui-ci ne meurt-il pas ?

- A l’exemple du soleil qui se trouve dans le ciel, tandis que sa chaleur et sa lumière se projettent sur

le globe terrestre, leur répondit l’Imam (as), l’âme séjourne dans le corps, mais sa réflexion (sa

lumière) se déplace vers le ciel.’’

Une autre Tradition raconte que deux Chrétiens se rendirent chez le calife, Hazrat Abou Bakr, et lui

posèrent quelques questions. Lorsque ce dernier se trouva incapable de leur répondre, ils

s’adressèrent, donc, au Prince des Croyants, Hazrat Ali Ibn Abî Talib (as). L’Imam (as) répondit à

chacune de leurs questions, une par une, comme il se devait l’être et ils partirent très satisfaits. L’une

de ces questions se rapportait à la cause du rêve qui pourrait être vrai ou faux.

‘’ Allah a créé l’âme, dit l’Imam (as), et lui a désigné un roi. Et, ce roi n’est autre que son NAFS, son

propre «moi. » Quand l’homme s’endort, l’âme quitte le corps, mais son NAFS y reste. Durant son

voyage, l’âme traverse le groupe des Anges et, aussi, celui des Djinns. Les vrais rêves sont l’effet des

Anges, tandis que les faux résultent de l’effet des Djinns.’’

Dans un autre Hadith, l’Imam Ja’far As Sadiq (as) déclare que, pendant les derniers jours de la fin du

monde, les opinions et les rêves des Mo’mines ou Croyants véritables seront à l’égal de la soixante-

dixième partie des caractéristiques des Prophètes d’Allah.


Dans un Hadith authentique, Hazrat Imam Mouhammad Al Baqir (as) rapporte qu’un homme

demanda l’interprétation de ce Verset du Qour’an, au Messager d’Allah (swt) :

ALLAZIINA AAMANOU WA KANOU YATTA-QOUNA LAHOUMOUL

BHOUSHRAA FIL HAYAATID-DHOUNIYAA WA FIL AAKHIRAH

(Ceux qui ont la Foi et la piété, les bonnes nouvelles leur sont réservées, dans ce monde comme dans

l’autre)

Hazrat le Saint Prophète (saww) lui répondit que la bonne nouvelle dans la vie présente signifie les

bons rêves que le Croyant voit dans ce monde et se réjouit de cet heureux évènement.

Hazrat le Saint Prophète d’Allah (swt) affirme : dans la fin du Temps, les songes du Croyant ne seront

pas faux. Plus il sera sincère et véridique, plus son rêve sera authentique.

Cette histoire ressort d’un Hadith authentique qu’à l’époque où vivait le Messager d’Allah (swt), un

homme marié partit en voyage. Une nuit, sa femme vit dans le songe que le pilier de sa maison est

réduit en morceaux. Elle vint voir le Prophète d’Allah (swt) et lui raconta son rêve. Le Prophète

(saww) lui répondit que ‘’ton mari rentrera sain et sauf de son voyage.’’ Elle fut ravie de revoir son

époux qui rentra comme l’avait prévu l’Envoyé d’Allah (swt).

L’homme repartit en voyage une seconde fois et sa femme vit le même songe en son absence. Le

Prophète (saww) lui interpréta son songe de la même manière que la fois précédente et son époux

revint comme il était parti.

Lorsque cet homme voyagea une troisième fois et que la femme vit le même rêve qu’auparavant, elle

le raconta à une personne qu’elle croisa sur son chemin. Celle-ci lui répondit que ‘’ ton mari mourra

durant son voyage.’’ Et, ce fut ainsi. Lorsque cette nouvelle parvint au Messager d’Allah (swt), il dit à

l’homme :

‘’ Pourquoi n’as-tu pas interprété son rêve d’une meilleure façon ?’’
Dans un autre Hadith authentique, le Saint Prophète (saww) recommande : ‘’ Ne racontez votre songe

qu’au Momine (Croyant véritable) dont le cœur est pur de la jalousie et de la haine et qui n’est pas

soumis à son esprit rebelle.’’

Dans une Tradition digne de confiance, il est rapporté qu’un homme vint dans l’audience de l’Imam

Ja’far As Sadiq (as) et lui annonça :

‘’ Ô le fils du Messager d’Allah ! Je vis, dans mon rêve, le soleil briller sur ma tête, mais mon corps fut

privé de sa lumière.

- La lumière de la Foi guidera tes pas, lui répondit l’Imam (as), et tu connaîtras très vite la Voie

Droite. Mais elle sera incomplète. Si cette lumière t’avait couverte tout le corps, ta foi serait complète.

- Mais, les gens le traduisent par la royauté, dit-il.

- Parmi tes parents et ancêtres, combien en étaient des rois et princes pour que toi aussi, tu espères

l’être ? Dis-moi, lui demanda l’Héritier du Saint Prophète (saww), est-ce que la royauté est meilleure

que cette Voie Droite par laquelle tu pourras pénétrer dans le Paradis ?

Une autre personne vint rendre visite à l’Imam (as) et lui raconta le rêve dans lequel il avait vu lui-

même tenir dans ses mains le manche d’une lance. L’Imam (as) lui demanda s’il portait à son bout la

lame en fer pointue. Il répondit par la négative. Alors, le fils du Messager d’Allah (swt) lui interpréta

son rêve :

‘’ S’il portait la lame à sa pointe, tu aurais un fils. Mais, comme il était dépourvu de sa lame, une fille

naîtra chez toi.’’

L’Imam (as) se tut un instant et lui questionna de nouveau :

‘’ Rappelles-tu s’il avait des joints ou non ?

- Il portait douze joints, dit-il.

- Tu auras douze filles, lui répondit le Successeur du Prophète (saww)’’


Mouhammad bîn Yahya rapporte que j’étais en train de raconter cette histoire à un homme, alors que

celui-ci me fit savoir, en réponse, qu’il était justement le fils d’une de ces filles et que ses onze tantes

étaient toutes vivantes.

X. – Les manières en état de veille et les désavantages du sommeil excessif

Dans un Hadith authentique, le Messager d’Allah (swt) déclare : organiser des salons de causerie ou

des festivités après le Salat d’Ichâ est Makrouh (détestable, abominable).

Dans un autre Hadith, il affirme qu’à l’exception des trois cas suivants, veiller la nuit, pour d’autres

raisons, n’est pas souhaitable :

La Prière de Minuit ou Namazé Shab (Tahajjoud), la lecture du Qour’an ou les études et la nouvelle

mariée qui passe la première nuit chez son mari.

Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) exprime : cinq personnes ne trouvent pas le sommeil : la première

est celle qui projette de commettre un crime ; la seconde est celle qui possède beaucoup de biens,

mais qu’elle n’a pas confiance en d’autres personnes, elle craint que ceux-ci ne soient volés ; la

troisième est celle qui a raconté de nombreux mensonges aux gens et qui a faussement accusé

certains individus ; la quatrième est celle qui est écrasée par des dettes et qui n’a pas les moyens

suffisants pour s’en acquitter ; la cinquième et dernière est celle qui est tombée amoureuse d’un être

cher dont elle craint sa séparation.

Mon respectueux père, que la Paix d’Allah, Le Très Glorieux et Le Très Haut, soit sur lui, répétait

souvent, ajoute l’Imam (as), que ce Hadith pourrait, probablement, être formulé pour mettre en

garde ceux qui sont négligents, car chaque individu doit se soucier pour tuer son âme rebelle qui est

son ennemi intérieur et que celui-ci s’efforce à le faire périr. Il possède sa Foi et ses Adorations, et il

ne craint pas d’en être dépourvu, car son ‘’moi,’’ ses désirs et passions et le Satan, ils se sont tous unis
pour le détruire. Il a proféré énormément de mensonges et parlé du mal d’un grand nombre de

personnes.

Il est demandé à chaque personne une quantité d’Adorations et d’obéissances, mais elle n’a jamais pu

satisfaire cette exigence. Par suite de cette insouciance, la distance l’éloigne de son Seigneur.

Maintenant, il est aisé de comprendre, comment celui qui est englouti dans de telles situations

d’insomnie pourrait-il encore trouver du sommeil ! Justement à l’égard d’un tel individu que l’Imam

Ja’far As Sadiq (as) a déclaré : ‘’ je m’étonne comment celui qui proclame aimer Allah et se réjouit de

dormir paisiblement durant les nuits ! ‘’

Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) affirme : ‘’ Allah déteste trois choses :

dormir excessivement sans nul besoin, rire sans raison et manger ventre plein.’’

La première désobéissance que fit l’homme se situe dans l’une de ces six choses, dit-il : l’amour de ce

monde, l’amour du pouvoir, l’amour des femmes, l’amour de la nourriture, l’amour du sommeil et

l’amour de la détente et du repos.

Hazrat Imam Mouhammad Al Baqir (as) déclare : une fois, Hazrat Moussa (as), le Prophète d’Allah

(swt), s’adressa à Allah en ces termes :

‘’ Ô mon Allah ! Qui est celui que Tu détestes le plus parmi Tes créatures ? ‘’

Il en fut informé par cette révélation :

‘’ Ô Moussa ! Celui qui, du soir au matin, dort comme un mort et dépense la journée dans des

conversations futiles.’’

Hazrat Amiroul Moaminine, Ali Ibn Abî Talib (as), déclare : s’asseoir en exposant son dos vers le

soleil est meilleur par rapport à cette position de s’asseoir en tournant son visage vers le soleil, car

placer son visage en face du soleil entraîne de nombreuses maladies intérieures.

Hazrat le Messager d’Allah (swt) affirme dans un Hadith authentique :


‘’ La chaleur du soleil a trois caractéristiques : elle déteint, elle crée une mauvaise odeur chez

l’homme et elle use les vêtements.’’

XI. – Les manières pour aller aux toilettes

Il est souhaitable pour celui qui désire aller aux toilettes de se couvrir la tête, de porter un bonnet ou

un turban ou quelque chose de semblable et de réciter ce Doua, après avoir prononcé

BHISMILLAH :

BHISMILLAAHI WA BHILLAAHI INNII A-OUZOU BHIKA

MINAL KHABIISSILL MOUKH-BHASSIR RIJ’SSINE

NAJASISH-SHAYTAANIR RAJIIM

(Par le Nom d’Allah et par Allah ! Certainement, je cherche refuge auprès de Toi,

de l’abominable, le corrompu, l’impur, le sale et le maudit Satan)

Ensuite, réciter le Doua suivant :

BHISMILLAAHI WA BHILLAAHI WA LAA ILAHAA ILLALLAAHOU

RABBHI AKHRIJ A’NNIL AD’AA WA SARRI A’NHAA

BHI GHAYRI HISSAAB WAJ’ALNII LAKA MINASH-SHAKIRIINA FIIMAA

TAS’RIFOUHOU A’NNII MINAL AD’AA

WAL GHAMMIL’LADHII LAW HABHAS’TAHOU A’NNII HALAKTOU LAKAL

HAMDHOU AA’SIMNII MINE SHARRI


MAA FII HAAZIHIL BOUQ’A’TI WA AKHRIJNII

MINE’HAA SAALIMANE WA HALLI BAYNII WA BAYNA

TAA’ATISH-SHAYTAANIR RAJIIM

[Par le Nom d’Allah et par Allah ! Il n’y a de Dieu sauf Allah ! Ô mon Seigneur !

Nettoie toutes les impuretés de mon système et incite-moi à

Te remercier sincèrement pour m’avoir soulagé de toutes les souffrances et douleurs qui

accompagnaient ces souillures !

Car si Tu ne m’avais pas nettoyé de toutes ces immondices, je serais mort ! Toutes les Louanges

T’appartiennent!

Tiens-moi à l’abri des méfaits de cet endroit pour que je puisse être en mesure

de le quitter en bonne santé et d’être un obstacle

entre moi et l’obéissance au maudit Satan (que je n’obéisse pas le maudit Satan)]

Il ressort d’un Hadith qu’un Ange est assigné à chaque individu et qui fait pencher la tête de celui-ci

vers le siège des toilettes pour qu'il aperçoive ses excréments. Avant d’agir de la sorte, l’Ange lui dit : ‘’

Ô le fils d’Adam ! Regarde ce qui est arrivé à tes mets succulents, dans la préparation et la propreté

desquels tu as pris tant de peine ! Maintenant, réfléchis comment tu les avais procurés et que sont-ils

devenus ! ‘’ A ce moment, il est conseillé de réciter le Doua suivant :

ALLAAHOUMMAR – ZOUQNI HALAALA

WA J’NOUBNIL HARAAMA

(Ô mon Allah ! Accorde-moi une subsistance Halaal et protège-moi du Haraam !)

Et, quand le regard se porte sur l’eau qui servira pour se purifier des toilettes, on doit réciter comme

suit :
AL HAMDHOU LILLAAHIL LAZII JAA’LAL MAA-A TAHOURANW

WA LAM YAJ’AL’HOU NAJASAA

(Toutes les Louanges appartiennent à Allah Qui a créé l’eau pure et Qui ne l’a pas créée impure !)

Puis, au moment de se servir de cette eau pour se purifier, réciter :

ALLAAHOUMMA HAS’SINE FOURJII WAS’TOUR AWRATII

WA HARRIM’NII AA’LAN-NAARI WA WAFFIQNII

LIMAA YOUQARRIBHOUNII MIN’KA

YAA ZOUL’JALAALI WAL IKRAAM

(Ô mon Allah ! Fais garder sous bon contrôle mes organes génitaux et couvre

mes parties intimes ! Rends le Feu de l’Enfer illicite sur moi !

Incite-moi à accomplir tout ce qui me rapproche de Toi !

Ô Celui Qui est Maître de la Grandeur et de la Dignité !)

Au moment de se lever de son siège, frotter sa main sur le ventre et réciter :

AL HAMDHOU LILLAAHILLAZII HANNAANII TA-AAMII

WA SHARAABHII WA A’AAFAANII MINAL BALWAA

(Toutes les Louanges appartiennent à Allah Qui m’a réjoui de la nourriture

et de la boisson et m’a protégé de toute affliction !)

Quand on s’apprête à sortir, placer le pied droit à l’extérieur, suivant la formule très connue et frotter

sa main sur le ventre en récitant :

AL HAMDHOU LILLAAHILLAZII A’ARRAFANII LAZZATAHOU


WA BAQAA FII JASSADII YAA LAHAA MIN-NIA’MATINE

LAA YAQDHIROUL QAADHIROUNE QADRAHAA

(Toutes les Louanges sont pour Allah Qui m’a fait jouir du goût de ces aliments et

Qui a conservé leur énergie dans mon corps et a fait rejeter leurs excréments

de mon estomac ! Les Bénédictions d’Allah sont tellement nombreuses que

les calculateurs les plus perfectionnés ne peuvent les évaluer !)

Il est recommandé de procéder à l’ISTIBRA après avoir uriné. Son motif est d’assurer qu’il ne reste

plus d’urine dans l’urètre. Sa méthode consiste à presser trois fois le conduit qui va de l’anus jusqu’au

pénis, avec le majeure ou le médius de la main gauche. Ensuite, on tire son sexe pour faire sortir

l’urine restante, on place le pouce sur le pénis et l’index en-dessous, on appuie trois fois le bout de ce

membre, la partie circoncise, et on le remue pour que toutes les gouttes soient éjectées.

Il est recommandé aussi de procéder à l’ISTINJA c’est-à dire laver les parties concernées, après

avoir évacué ses déjections, avec de l’eau froide qui guérit les hémorroïdes. Il est, par contre,

Makrouh ou abominable de rester trop longtemps dans les toilettes.

Il est rapporté que Hazrat Lokman avait recommandé à son fils ‘’Aune’’ ou ‘’Aïne’’ d’écrire sur la porte

des latrines que ‘’ passer trop de temps dans les toilettes peut causer les hémorroïdes.’’

Il est Makrouh ou détestable de se servir de l’os ou du morceau de la bouse de vache durcie lors de

l’Istinjà, après l’évacuation de ses excréments.

Lorsque les Djinns vinrent chez le Saint Prophète (saww) pour lui demander de la nourriture en leur

faveur et, aussi, pour leur bétail, l’Envoyé d’Allah (swt) leur recommanda de se servir des os pour

eux-mêmes et de la bouse de vache pour leur bétail. C’est pourquoi il n’est pas conseillé de lécher les

os et d’en sucer la moelle durant les repas.

Il est déclaré fortement abominable d’utiliser des denrées ou des choses comestibles, tel le pain, pour

essuyer ses parties intimes dans les toilettes.


Il est strictement Haraam, illicite ou interdit de se servir des choses sacrées, telle la terre de Karbala

(de la Tombe sacrée de l’Imam Houssain – as), ou autres objets, telles des feuilles sur lesquelles sont

mentionnés des Versets du Saint Qour’an, des Noms ou Attributs d’Allah (swt), ceux des Prophètes et

des Imams (as), des Hadith ou Massaéls de Fiqh, des Traditions religieuses. Si quelqu’un s’en sert

pour ses toilettes, dans l’intention et le but de les profaner, celui-ci devient Kafir, mécréant.

Il est Makrouh ou détestable de se servir de sa main droite pour essuyer ses parties intimes lors des

toilettes et, de même de la main gauche, dans le cas où elle porte, dans son doigt, une bague sur

laquelle sont gravés des Noms d’Allah (swt), du Prophète (saw), des Imams (as) ou bien des Versets

du Saint Qour’an. Il est, donc, fortement Makrouh d’aller aux toilettes, muni d’une telle bague.

De la même manière, il est fortement Makrouh de porter avec soi, dans les toilettes, le Saint Qour’an,

des Douas, des Amulettes, des pièces d’argent où figurent de Saintes Kalimah, des Noms d’Allah ou

des Imams (as), à moins que de tels objets ne soient enfermés dans un étui ou enveloppés d’une

couverture.

Il est Makrouh de se brosser les dents dans les latrines car cela crée une salive dégoûtante dans la

bouche. Parler dans ces lieux est également Makrouh, à l’exception d’évoquer Allah, de réciter

certains Douas ou l’Ayatoul Kourssi, de chanter les Louanges d’Allah, de répéter les paroles de

l’Adhan ou l’Appel à la Prière annoncé par le Muezzin, ces actes sont autorisés.

Une fois, le Prophète Hazrat Moussa (as) s’adressa à Allah : ‘’ Ô mon Seigneur ! Je me trouve,

souvent, dans de tels endroits où Ta Position me semble très Elevée pour que je T’évoque durant ces

moments ! ‘’

‘’ Mon Rappel et Mon Evocation sont meilleurs, en toutes occasions,’’ fut la Révélation Divine.

Répondre à une salutation est obligatoire. Un groupe admet que soit récité le Douroud ou le Salawat

lorsqu’on entend le nom du Saint Prophète (saw). Dire ‘’Alhamdhoulillah’’ lors d’un éternuement

ou réciter le Salawat ‘’ Allahoumma Swalli Aala Mouhammadin wa Aalî Mouhammad ‘’

est Sounnat ou recommandé.

Dans le cas où l’on a un service urgent à accomplir avec une personne et que l’on craint qu’elle parte

avant que l’on sorte des toilettes, ce qui pourrait apporter une perte sérieuse, tandis que taper des
mains ou faire un signe particulier ne suffisent pas pour le faire comprendre, il est, donc, autorisé de

parler.

Il est écrit que les vœux de celui qui parle dans les toilettes, sans raison valable, ne sont pas exaucés.

Manger et boire dans les toilettes et urinoirs sont déclarés Makrouh. De même, il est Makrouh de

laver ses parties intimes dans les toilettes avec de l’eau qui dégage une mauvaise odeur, sans qu’elle

soit Najis ou impure, sauf dans le cas d’une nécessité obligatoire où l’eau propre reste introuvable.

XII. – Comment et Où s’asseoir et aller pour déféquer ou uriner

Quels sont les endroits réprouvés

Il est obligatoire de cacher ses parties intimes de toute personne étrangère, des enfants qui n’ont pas

le sens de discernement et, même, de toute sorte d’animal, à l’exception de ses épouses et femmes

esclaves (avec lesquelles les rapports sont permis). Il est Sounnat ou recommandé de couvrir son

corps entier à l’intérieur de la maison ou sur les rues. Au cas où on se trouve dans un désert ou dans

une forêt, on doit circuler aussi loin possible des regards humains que son corps ne s’aperçoive pas.

De nombreux Oulémas ou Savants religieux déclarent Haraam ou interdit de se mettre face au Qibla

lors de déféquer et uriner, qu’on soit dans la forêt, dans le désert ou à l’intérieur de la maison. La

précaution exige de l’éviter.

Hazrat Imam Ridha (as) déclare : si quelqu’un, au moment d’uriner, se trompe de direction en se

mettant face au Qibla et change sa position dès qu’il s’en souvient, Allah pardonnera ses péchés avant

qu’il quitte ce lieu. Par précaution, on ne doit pas montrer ni la face ni le dos au Qibla, au moment de

se laver, lors de l’Istinjà (après l’évacuation de la selle). Il est Sounnat ou recommandé de se mettre

en direction du Nord ou du Sud ou, dans le coin, entre les deux directions (chez nous, dans l’Océan

Indien, le Qibla est vers le Nord et le Sud étant son opposé).


Si le Qibla est inconnu, on est tenu d’en faire connaissance pour éviter de s’asseoir face au Qibla ou

lui montrer son dos. L’ignorance permet de s’asseoir comme on veut, mais il est préférable de fixer un

Qibla.

Il est Sounnat ou recommandé de chercher un endroit haut ou un sol perméable pour uriner afin

d’éviter que les gouttes ne se propulsent sur soi.

Il est rapporté que le Messager d’Allah (swt) exhortait, très souvent, à propos de l’évacuation de

l’urine, ses manières et son respect et, lui-même, se dirigeait vers un endroit élevé ou cherchait un sol

perméable pour éviter que les gouttes ne retournent sur lui.

De nombreuses Traditions authentiques révèlent que les châtiments de la tombe seront plus pénibles

sur des gens qui se sont montrés négligents au moment d’uriner ou étaient mal élevés.

Il est Makrouh ou abominable d’uriner dans de l’eau et, encore plus détestable, dans de l’eau

stagnante. Mais certains Hadiths affirment qu’il n’y a aucun mal dans de l’eau courante. Il est

également indiqué que, du fait d’uriner dans de l’eau stagnante, on puisse sentir l’emprise de Djinn

ou de Satan sur soi et attraper la folie ou la maladie de la perte de mémoire. Il est demandé de ne pas

déféquer dans de l’eau stagnante, de ne pas uriner en position debout ; les deux actes sont Makrouh.

Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) déclare : il se peut que celui qui urine tandis qu’il est debout puisse

attraper la maladie de la folie. Il est Makrouh d’uriner d’un endroit très élevé vers le bas ou dans les

trous des bêtes et animaux, uriner et déféquer dans des endroits où l’eau coule, même s’ils sont secs

au moment de ces actions, sur les passages des gens ou sur les bords des chemins, dans les Mosquées

ou près de ses murs, dans des lieux et maisons où l’on craint que les gens ne nous profèrent de gros

mots ou ne nous injurient.

Hazrat le Saint Prophète (saww) déclare dans un Hadith authentique : Allah maudit celui qui évacue

ses déjections sous un abri où les voyageurs et passants viennent se reposer. Allah maudit aussi celui

qui empêche les gens venant habituellement tirer de l’eau d’une source ou d’un puits, ou bien ceux-ci

sont la propriété d’un groupe et il empêche les individus d’y accéder quand vient leur tour
Chapitres 9

Les bonnes manières et les différentes règles de la vie sociale


Leurs concepts - Les droits et devoirs distincts

I. Le statut concernant les relations familiales


ainsi que celles entretenues avec les serviteurs et les servantes

Il ressort de nombreux Hadiths authentiques que, le Jour du Jugement Dernier, la


Miséricorde s’accrochera au Trône Divin et dira en criant : Ô seigneur ! Répands Ta
Miséricorde sur tous ceux qui se sont attachés à leurs familles dans le monde et
éloigne de Ta Miséricorde tous ceux qui ont rompu leurs liens avec les familles.

De nombreux Hadiths authentiques témoignent que la bonté envers ses familles


proches fait exaucer les vœux, améliorer la situation, fondre les obstacles, prolonger
la vie, apaiser les peines du Jour du Jugement.

Dans un Hadith digne de foi, Hazrat le Saint Prophète d’Allah (swt) déclare que l’un
des deux côtés du Pont Sîrât est formé de l’honnêteté, de la loyauté (Amânah) et
l’autre de Sîlé Raham (le maintien des liens familiaux cordiaux). En conséquence,
celui qui n’aura pas trahi et violé le dépôt ou la confiance des gens et aura maintenu
les liens avec ses familles proches traversera facilement le Pont et pénétrera
directement au Paradis, tandis que celui qui sera nourri de la trahison ou de la
violation du dépôt et aura rompu les liens familiaux, rien ne pourra lui apporter le
Salut et sera jeté dans les gouffres de l’Enfer.

Il est formulé dans une Tradition de source sûre qu’une personne questionna le Saint
Prophète (saww) à propos des membres de sa famille qui ne sont pas Shias, aurait-il
des devoirs à respecter envers eux ?

‘’ Bien sûr, vous avez des devoirs envers eux, rien ne peut rompre les liens familiaux,
lui répondit le Messager d’Allah. Si vos proches sont des Shias, vous aurez à respecter
doublement vos devoirs : celui de la famille et, aussi, celui de leur appartenance à
l’Islam. Le maintien des liens familiaux cordiaux et la bonté envers vos frères
Croyants font apaiser les peines du Compte au Jour du Jugement Dernier et
dissoudre de nombreux péchés. C’est pourquoi, il vous est recommandé de bien
entretenir vos liens familiaux et témoigner de la bonté envers vos frères Croyants,
même s’il ne s’agit tout simplement que de les saluer ou de répondre
sympathiquement à leur salutation.’’

Dans un Hadith de source sûre, notre cinquième Imam, Hazrat Mouhammad Al


Baqîr (as), affirme que trois choses jugées répréhensibles ne laissent pas leurs
pratiqueurs sans subir les punitions avant de quitter ce monde : l’injustice ou
l’atrocité, la rupture des liens familiaux et le faux serment. Très souvent, les gens de
bonnes mœurs voient le nombre de leurs enfants et leur richesse se multiplier grâce à
leurs excellentes relations familiales, alors que le faux serment et la rupture des liens
familiaux ravagent des maisons entières et rasent des progénitures.
Dans un autre Hadith, l’Imam (as) déclare que trois catégories de gens n’entreront
pas au Paradis : le premier est celui qui a toujours bu de l’alcool dans sa vie, le second
est celui qui a toujours pratiqué la sorcellerie et le troisième est celui qui a rompu ses
liens avec ses familles et proches.

Il a aussi indiqué que celui qui se soucie des droits familiaux, Allah Le Très Haut
l’élèvera de mille à deux mille degrés de dignité, chaque degré étant éloigné de quinze
mois de marche, le premier étant d’argent et le second d’or, constitué ainsi de toutes
choses avec lesquelles Allah a créé le Paradis, telles que l’émeraude, le musc, l’ambre,
le camphre, etc. . .

Encore une autre Tradition digne de foi révèle la déclaration du Saint Prophète
(saww) selon laquelle, il vit un homme, la Nuit de l’Ascension, accroché au Trône
Divin et qui se plaignait d’un membre de sa famille.

‘’ Ô Allah ! Combien de degrés existent entre cet homme et le membre de sa famille


qu’il reproche ? ‘’ Demandai-je, dit le Messager.

‘’ Quarante degrés,’’ lui annonça une voix.

Dans une Tradition digne de foi, Hazrat Imam Mouhammad Al Baqîr (as) énonce
que celui qui frappe injustement ses esclaves, homme ou femme, d’autant de coups
que lui autorise la Loi Divine, sans qu’ils soient coupables d’une faute et n’en soient
punis, le rachat de ce péché ne peut être que leur affranchissement.

D’une autre Tradition authentique, il ressort qu’un homme du nom de Zaradah


questionna l’Imam (as) à propos de ce frappement des esclaves. Le Descendant du
Saint Prophète (saww) lui répondit qu’il s’agit de l’esclave non coupable, qui n’a
commis aucun acte qui le désavoue d’une conduite reprochable. Mais s’il te désobéit
sans cesse volontairement, dans ce cas, tu peux le battre.

‘’ De quelle manière ?’’ Demanda-t-il de nouveau.

‘’ Tu peux lui donner trois, quatre ou cinq coups de fouets,’’ lui répondit l’Imam (as).

Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) déclare que si un esclave est un Croyant, après
sept ans de service, il devient libre, son maître n’est pas autorisé à se servir de lui. Les
Docteurs de la Loi Islamique disent à propos de ce Hadith qu’après sept ans de
service, il est fortement recommandé de mettre celui-ci en liberté.

Hazrat Imam Mouhammad Al Baqîr (as) exprime dans un Hadith digne de foi que
quatre vertus ont un caractère noble, si une personne n’en possède qu’une seule,

Allah Le Très Haut lui pardonnera, l’élèvera jusqu’aux sphères les plus hauts et lui
accordera une meilleure place dans le Paradis :

- abriter un orphelin, s’occuper de lui, ainsi que lui témoigner l’affection d’un père ;
- accorder de l’aide et une attention charitable aux nécessiteux ;
- dépenser ses biens en faveur de ses parents, leur témoigner de la bonté et ne les
jamais maltraiter ;
- éviter de se comporter injustement avec ses esclaves ou ses serviteurs, les aider, si
possible, dans les travaux que vous leur avez donnés et leur pardonner si le service
demandé est hors de leurs capacités.

Hazrat le Messager d’Allah (swt) formule dans une Tradition authentique que donnez
à vos esclaves ou serviteurs la même nourriture que celle que vous mangez et les
mêmes vêtements dont vous vous habillez.

Dans une autre Tradition, il déclare qu’il existe trois catégories de personnes qui ne
vous feront jamais preuve d’un comportement injuste si, par contre, vous ne vous
conduisez pas injustement avec eux : les personnes méchantes, vos épouses et vos
employés.

Par une Tradition authentique, on apprend qu’une fois, le serviteur de l’Imam Ja’far
As Sadiq (as) disparut, l’Imam (as) se lança à sa recherche et le vit en train de dormir
en un lieu. Le fils du Saint Prophète (saww) s’assit à son chevet et se mit à l’éventer
jusqu’à ce qu’il se réveillât de son propre gré. Le Successeur du Messager d’Allah
(swt) lui dit tout simplement de bien dormir le soir, il n’est pas convenable de dormir
aussi bien dans la journée que le soir !

D’une autre Tradition authentique, il ressort par l’affirmation de l’Imam (as) qu’il
existe trois catégories de gens dont le Namaz ne sera pas accepté : l’esclave qui s’est
évadé de son maître jusqu’à ce qu’il ne revienne à son lieu de travail ; l’Imam de
congrégation qui dirige la Prière de l’assemblée, tandis que les orants sont
mécontents de lui ; la femme dont le mari s’en plaint.

Hazrat le Saint Messager d’Allah (swt) déclare dans un Hadith authentique que les
premières personnes qui pénétreront dans le Paradis seront de trois sortes :

- En premier, les martyrs ;


- Ensuite, les esclaves qui adorent correctement Allah et souhaitent du bien pour
leurs maîtres ;
- Enfin, les gens qui ont des enfants et familles, mais qui s’éloignent de tout ce qui est
illicite.

II. Les droits des voisins, des orphelins et des membres de sa


Communauté

Hazrat le Saint Prophète de l’Islam (saww) affirme que l’Ange Jibraïl m’avait,
chaque fois, autant recommandé à honorer les droits des voisins que j’ai fini par
croire qu’il va demander aux Croyants de leur accorder aussi une part dans l’héritage
qu’ils vont laisser.

Dans un second Hadith, il déclare que si une personne s’emparera d’un empan de
terre adjacente à la sienne, Allah fera, pour lui, de ce lopin de terre, un collier à
piques, jusqu’à la septième couche de la planète, il se présentera, le Jour du Jugement
Dernier, pour rendre son compte, avec ce collier attaché au cou, rien ne pourra
l’affranchir de cette punition, sauf s’il implore le pardon et restitue ce terrain à son
vrai propriétaire.
Dans un différent Hadith, il énonce que si une personne s’emparera illégalement de
la maison de son voisin et le mettra dans l’embarras, Allah donnera sa maison à un
autre de ses voisins.

Une Tradition authentique rapporte qu’on demanda au vénérable Prophète de la


Miséricorde (saww) si nos biens sont soumis à autre chose que le Zakat ?

‘’ Certainement, leur répondit l’Envoyé d’Allah (swt) :

- Avant tout, vous avez des devoirs à accomplir envers vos proches qui se comportent
désagréablement avec vous et à leur témoigner de la bienveillance, malgré cela.
- Ensuite, envers vos voisins Musulmans, car ceux qui ne donnent pas à manger à
leurs voisins Musulmans qui passent la nuit entière dans la faim, tandis qu’ils
dorment rassasiés, ne croient sans doute pas à moi.’’

De nombreux Hadiths authentiques révèlent cette déclaration de l’Imam Ja’far As


Sadiq (as) que les habitants d’une quarantaine de maisons contiguës qui entourent sa
propre résidence, jusqu’à une courte distance, sont considérés comme des voisins.

Dans un autre Hadith, les gens qui vivent sous la dépendance d’une personne,
appelés ‘’Maoune,’’ méritent leurs droits dans ses biens, Allah a réservé comme
châtiment les tourments de l’Enfer à celui qui les en prive. La dette attribuée aux
voisins, les bienfaits leur accordés ou les produits alimentaires de première nécessité
distribués pour être remboursés, toutes ces actions entrent dans la catégorie de la
dépendance appelée ‘’Maoune.’’

Il est rapporté dans plusieurs Traditions authentiques qu’on amena de nombreux


prisonniers devant le Saint Prophète (saww) et on lui demanda l’ordre de tuer l’un
d’eux. Au même moment, l’Ange Jibraïl descendit et informa le Messager d’Allah
(swt) que celui que vous désirez passer sous la lame de l’épée est l’homme qui fait
nourrir une foule de gens, sa maison ne manque pas d’invités, il participe amplement
aux frais de la communauté et assume les lourdes charges de sa famille proche.

Ensuite, le Saint Prophète (saww) s’adressa au détenu concerné qu’Allah m’a fait
part de Sa Révélation en ta faveur et, grâce à toutes ces qualités que tu possèdes, je
t’accorde la liberté.

‘’ Est-ce que votre Seigneur apprécie ces vertus ?’’ Lui demanda l’homme retenu
aux fers.
‘’ Bien sûr que oui,’’ lui répondit l’Envoyé d’Allah (swt).
‘’ J’atteste qu’il n’y a de Dieu sauf Allah et que vous êtes son Messager, s’empressa
de professer le captif, et par Celui Qui vous a envoyé pour propager la Vérité, je
certifie que personne n’a jamais été écarté des faveurs de mes biens et ma fortune,’’
ajouta-t-il.

Hazrat le vénérable Messager d’Allah (swt) affirme dans un Hadith authentique que
celui qui prend soin des orphelins et leur prête secours en tant que tuteur sera autant
proche de moi, le Jour du Jugement, que sont l’index et la majeure (le Saint Prophète
– saww – montra ses doigts en soulevant sa main).

Hazrat Amiroul Mo’aminines, le Prince des Croyants, soutient dans un Hadith


authentique que le Croyant ou la Croyante qui passera affectueusement sa main sur la
tête d’un enfant orphelin, Allah Le Très Haut fera inscrire dans son Livre de Comptes
un Bienfait pour chaque cheveu que sa main a embrassé.

Dans un autre Hadith, l’Imam (as) déclare que lorsqu’un orphelin répand des
larmes, le Trône Divin se met à trembler et Le Seigneur des mondes demande, à cet
instant, ‘’ qui a fait pleurer cet enfant dont j’ai séparé de ses parents ? Par Mon
Honneur, Ma Puissance et Ma Force, je déclare que le Paradis sera obligatoire à celui
qui le consolera !’’

Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) exprime dans une Tradition authentique qu’Allah
Le Très Haut a déclaré dans son Livre Saint Le Qour’an deux sortes de châtiments à
ceux qui s’empareront illégalement des biens d’un orphelin : l’un sera les tourments
de l’Enfer dans l’Au-delà et l’autre dans ce monde où les gens répéteront les mêmes
actions avec leurs enfants quand ils perdront leurs parents comme ceux-ci avait agi
de leur vivant avec les orphelins d’autrui.

III. Les droits des amis et des frères dans la Foi

Il est indiqué dans un Hadith authentique que, lors de son martyre, Imam Ali Ibn
Abî Talib (as), le Prince des Croyants, a dit à son fils Imam Hassan (as), parmi ses
dernières volontés, d’être en bonne compagnie avec ses frères dans la Foi, pour
l’amour d’Allah et s’approcher davantage de Lui, en leur étant aimable à cause des
bonnes actions qu’ils accomplissent et avoir un sentiment d’affection pour eux.

Un autre Hadith rapporte qu’une personne raconta à Hazrat Imam Mouhammad Al


Baqir (as) que, très souvent, sans aucune raison apparente, il lui arrive que le
tourment grève son cœur ; sa famille, ses enfants, ses amis et connaissances, le
remarquent à travers son visage. Le Descendant du Saint Prophète (saww) lui
répondit que les Croyants ont été créés à partir du limon du Paradis et Allah Le
Sublime y a soufflé l’âme de la Miséricorde. Leur nature ressemble à celle des frères
réels, c’est pourquoi lorsqu’un seul souffre, parmi eux, tous les autres ressentent ce
mal, ils sont affligés.

Dans une Tradition authentique, le vénérable Prophète de l’Islam, le Messager


d’Allah (swt), déclare que regarder le visage d’un Imam juste, celui d’un savant
religieux, ceux de son père et de sa mère avec affection et tendresse, de même celui
d’un Croyant qui vous aime pour le seul amour d’Allah, fait partie d’un culte, c’est un
acte d’adoration.

Il ressort d’un Hadith authentique que la fraternité et la connaissance entre les


Croyants ont déjà été réalisées dans le monde des âmes, ils se reconnaissent lorsqu’ils
se rencontrent dans ce monde.

D’une autre Tradition il appert que les Croyants sont frères entre eux, les yeux d’un
Croyant sont pour son frère un guide protecteur, le Croyant ne trahit jamais son frère,
il ne lui fait jamais injustice, il ne le trompe ni le triche, il ne lui ment pas, il ne
raconte jamais du mal de lui.
Une Tradition authentique laisse apparaître cette affirmation de l’Imam Ja’far As
Sadiq (as) que l’amitié, l’affection, la fraternité ont des conditions particulières, il
n’est pas un vrai ami celui qui ne les possède pas. Même une seule de celles-ci lui
manque, on ne peut pas lui imputer la qualité d’une amitié réelle.

Primo, qu’ils soient unis par les caractères extérieurs comme intérieurs. Secundo,
que l’honneur, l’estime, les talents de l’un soient ceux de l’autre, de même que chacun
considère les siens le déshonneur et les défauts de l’autre. Tertio, que rien ne vienne à
changer dans les comportements lorsque la situation financière et l’accession ou la
promotion s’élèvent. Quarto, qu’il ne l’embarrasse ni ne gêne dans les choses qui lui
sont possibles. Quinto, dans les malheurs et les moments difficiles, qu’il ne baisse pas
son pantalon et ne se sépare pas de lui.

Notre Huitième Imam, Hazrat Ali Ridha (as) déclare que l’amitié vieille de vingt ans
tient lieu de famille proche. Aussi le savoir renforce davantage cette relation entre
deux hommes de science comme s’ils étaient deux frères issus de mêmes parents.

Le Prince des Croyants, Hazrat Ali Ibn Abî Talib (as), conseille : sachez mesurer
votre amitié et évitez de lui ouvrir tout votre cœur ; il se peut que cet ami devienne,
un jour, votre ennemi ; de même ne passez pas à l’extrême dans votre inimitié, il y a
un brin d’espoir qu’un jour, l’ennemi se lie avec vous d’amitié.

H azrat Imam Ja’far As Sadiq (as) déclare que celui qui ne possède pas ces cinq
choses considère sa vie comme une charge : la santé du corps, la paix et la sérénité, la
fortune et une descendance, la satisfaction dans tout ce qu’Allah a donné et un vrai
ami.

Hazrat Luqman le sage (as) avait recommandé à son fils que liez-vous d’amitié avec
cent personnes, toutefois évitez d’avoir un seul ennemi. Devenez l’esclave ou le
serviteur de bonnes gens pieuses, mais ne soyez pas l’enfant de personnes méchantes.

Soyez toujours en compagnie des gens doués d’intelligence, bien qu’ils ne soient pas
de nature généreuse, pour que vous tiriez avantage de leur esprit, tout en se
protégeant de leurs mauvais caractères. Il est admis d’une manière conjecturale de se
mettre dans la compagnie des gens qui ont le cœur dans la main, malgré leur manque
d’esprit, parce qu’on pourrait jouir, par son intelligence, de leur générosité, mais de
s’éloigner de l’idiot qui est, également, livré à la barbare avarice.

IV. Les droits et devoirs entre les Croyants


Et les bons comportements avec les êtres humains

Par une transmission authentique, on rapporte que Moallah Ibn Khanis demanda à
l’Imam Ja’far As Sadiq (as) ‘’ quels sont les devoirs d’un Musulman pour un autre
Musulman ?

- Il y a sept devoirs qui sont obligatoires, lui répondit l’Imam (as), la négligence d’un
seul d’entre eux pourrait l’éloigner de l’amour et de l’obéissance d’Allah.
- Quels sont-ils, questionna Moallah.
- Je crains, lui dit le Descendant du Saint Prophète (saww), qu’en les apprenant, tu ne
puisses pas les suivre et les mettre en pratique.’’

Moallah insista et l’Imam (as) lui fit part de ces obligations :

‘’ Le premier devoir, ce qui est le plus facile et qui garde sa prééminence, est de
préférer pour lui ce que vous préférez pour vous, sans faire aucune différence, et de
détester pour lui ce que vous détestez pour vous-même, sans marge d’erreur, expliqua
le fils du Saint Prophète (saww).

Deuxièmement, mettez-vous hors de sa colère et essayez de le rendre heureux,


suivez ce qu’il vous ordonne.

Troisièmement, portez-lui secours par vos corps et âme, par vos biens et votre
langue, par vos mains et pieds.

Quatrièmement, soyez pour lui comme ses yeux, son guide et son miroir, continua
l’Imam (as).

Cinquièmement, ne mangez pas sans lui donner à manger, s’il a faim, ne buvez pas
avant de lui étancher sa soif et couvrez-le, s’il est dépouillé de vêtements, avant de
vous habiller.

Sixièmement, si vous possédez un serviteur et que lui, il n’en a pas, vous envoyez le
vôtre à son domicile pour laver ses linges, préparer sa nourriture et faire le ménage.

Septièmement, vous lui devez être agréable s’il vous demande un service, vous
acceptez son invitation s’il vous appelle à partager son repas chez lui, vous prenez
soin de lui s’il tombe malade, vous assistez aux rites et cérémonies funèbres s’il vient
à quitter ce monde, et si vous le savez, vous satisfaites ses besoins et nécessités avant
qu’il vous les demande.

Voilà les modalités d’une bonne et vraie amitié, conclut l’Imam (as).

Le vénérable Messager d’Allah (swt) formule dans une Tradition authentique qu’il
n’est pas Musulman celui qui se lève le matin sans se soucier des problèmes des
Musulmans. De même, il n’est pas Musulman celui qui entend le cri d’un Musulman
demandant de l’aide et ne lui porte pas secours.

‘’ J’estime le plus cette personne qui se consacre le plus à servir les autres, ‘’ ajouta-t-
il avant de continuer que le Paradis devient obligatoire pour le Musulman qui résout
les problèmes de feu et d’eau dans une Communauté Musulmane.

Dans une Tradition différente de source sûre, le vénérable Prophète de l’Islam


(saww) annonce que celui qui croit à Allah et au Jour du Jugement doit honorer ses
promesses.

Dans un Hadith, l’Imam Mouhammad Al Baqîr (as) recommande qu’ayez de


l’affection pour votre frère Musulman, préférez pour lui ce que vous préférez pour
vous et détestez pour lui ce que vous détestez pour vous ; demandez à lui ce dont vous
avez besoin et donnez-lui ce dont il a besoin ; ne lui cachez rien ce qui est bien pour
lui afin qu’il ne vous le cache pas ; courrez à son secours dès que ses exigences du
moment le réclament pour qu’il puisse faire de même lors de vos besoins et nécessités
; honorez-le derrière son dos ; rendez-lui visite lorsqu’il revient du voyage ; donnez-
lui honneur et respect en toutes occasions et ayez de l’estime pour lui ; en fait rien ne
rompt les liens qui vous attachent ; si quelque chose le met mal à son aise contre
vous, ne le quittez pas tant qu’il ne soit pas content ; félicitez-le lorsqu’Allah le bénit
des faveurs ; venez-lui en aide lorsqu’il se trouve dans des cas pressants et montrez-
lui, donc, plus de sympathie et d’affection que d’habitude.

Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) déclare que le droit d’un Croyant envers un
Croyant est qu’il l’affectionne sincèrement, plus que ses propres biens, qu’il prenne
soin de sa famille et de ses enfants durant son voyage, qu’il vienne à son aide dès
qu’une injustice est commise contre lui, qu’il prenne sa part réservée dans le partage
des biens publics Musulmans durant son absence, qu’il ne cesse pas de visiter sa
tombe après sa mort, qu’il ne se comporte pas injustement avec lui, qu’il ne l’agresse
ni le trompe, qu’il ne le trahisse pas ou viole ses dépôts, qu’il évite de lui parler sur un
ton ou d’une chose qui lui déplaît, qu’il ne tienne pas avec lui de vaines paroles ou un
langage contraire aux bonnes manières qui pourrait rompre l’amitié ; si l’un dit à
l’autre qu’il est son ennemi, alors l’un deux devient Kafir ou mécréant, parce que s’il
ment celui qui profère ce mot, il devient Kafir, tandis que s’il dit vrai, l’autre passe à
l’état de Kafir, et si quelqu’un l’imputera d’une fausse accusation, la foi du délateur se
fondra comme le sel dans l’eau.

Dans un Hadith différent, on rapporte que l’Imam Ja’far As Sadiq (as) demanda à
l’homme qui se présenta devant lui : ‘’ dans quel état a-t-il laissé ses frères avant de
les quitter ?

- Dans un bon état, lui répondit-il.


- Parmi eux, comment se comportent les riches avec les pauvres ?

Questionna le Successeur du Saint Prophète (saww).

- Aussi faiblement que leur présence ou l’absence sont semblables, répondit le


visiteur.
- Alors, dans ce cas, répliqua l’Imam (as), comment se permettent-ils encore de
sonner la trompette d’être Shias ? ‘’

L’Imam (as) déclare dans un second Hadith que soyez les amis des gens pieux et de
bonnes mœurs, que votre amitié se repose sur l’amour d’Allah, pour s’approcher de
Lui, et lorsque vous vous rencontrez ou vous prenez place dans une assemblée, que
votre conversation se rapporte à notre Religion et aux Traditions qui découlent de
nous.

III. Les droits des amis et des frères dans la Foi

Il est indiqué dans un Hadith authentique que, lors de son martyre, Imam Ali Ibn
Abî Talib (as), le Prince des Croyants, a dit à son fils Imam Hassan (as), parmi ses
dernières volontés, d’être en bonne compagnie avec ses frères dans la Foi, pour
l’amour d’Allah et s’approcher davantage de Lui, en leur étant aimable à cause des
bonnes actions qu’ils accomplissent et avoir un sentiment d’affection pour eux.

Un autre Hadith rapporte qu’une personne raconta à Hazrat Imam Mouhammad Al


Baqir (as) que, très souvent, sans aucune raison apparente, il lui arrive que le
tourment grève son cœur ; sa famille, ses enfants, ses amis et connaissances, le
remarquent à travers son visage. Le Descendant du Saint Prophète (saww) lui
répondit que les Croyants ont été créés à partir du limon du Paradis et Allah Le
Sublime y a soufflé l’âme de la Miséricorde. Leur nature ressemble à celle des frères
réels, c’est pourquoi lorsqu’un seul souffre, parmi eux, tous les autres ressentent ce
mal, ils sont affligés.

Dans une Tradition authentique, le vénérable Prophète de l’Islam, le Messager


d’Allah (swt), déclare que regarder le visage d’un Imam juste, celui d’un savant
religieux, ceux de son père et de sa mère avec affection et tendresse, de même celui
d’un Croyant qui vous aime pour le seul amour d’Allah, fait partie d’un culte, c’est un
acte d’adoration.

Il ressort d’un Hadith authentique que la fraternité et la connaissance entre les


Croyants ont déjà été réalisées dans le monde des âmes, ils se reconnaissent lorsqu’ils
se rencontrent dans ce monde.

D’une autre Tradition il appert que les Croyants sont frères entre eux, les yeux d’un
Croyant sont pour son frère un guide protecteur, le Croyant ne trahit jamais son frère,
il ne lui fait jamais injustice, il ne le trompe ni le triche, il ne lui ment pas, il ne
raconte jamais du mal de lui.

Une Tradition authentique laisse apparaître cette affirmation de l’Imam Ja’far As


Sadiq (as) que l’amitié, l’affection, la fraternité ont des conditions particulières, il
n’est pas un vrai ami celui qui ne les possède pas. Même une seule de celles-ci lui
manque, on ne peut pas lui imputer la qualité d’une amitié réelle.

Primo, qu’ils soient unis par les caractères extérieurs comme intérieurs. Secundo,
que l’honneur, l’estime, les talents de l’un soient ceux de l’autre, de même que chacun
considère les siens le déshonneur et les défauts de l’autre. Tertio, que rien ne vienne à
changer dans les comportements lorsque la situation financière et l’accession ou la
promotion s’élèvent. Quarto, qu’il ne l’embarrasse ni ne gêne dans les choses qui lui
sont possibles. Quinto, dans les malheurs et les moments difficiles, qu’il ne baisse pas
son pantalon et ne se sépare pas de lui.

Notre Huitième Imam, Hazrat Ali Ridha (as) déclare que l’amitié vieille de vingt ans
tient lieu de famille proche. Aussi le savoir renforce davantage cette relation entre
deux hommes de science comme s’ils étaient deux frères issus de mêmes parents.

Le Prince des Croyants, Hazrat Ali Ibn Abî Talib (as), conseille : sachez mesurer
votre amitié et évitez de lui ouvrir tout votre cœur ; il se peut que cet ami devienne,
un jour, votre ennemi ; de même ne passez pas à l’extrême dans votre inimitié, il y a
un brin d’espoir qu’un jour, l’ennemi se lie avec vous d’amitié.

H azrat Imam Ja’far As Sadiq (as) déclare que celui qui ne possède pas ces cinq
choses considère sa vie comme une charge : la santé du corps, la paix et la sérénité, la
fortune et une descendance, la satisfaction dans tout ce qu’Allah a donné et un vrai
ami.

Hazrat Luqman le sage (as) avait recommandé à son fils que liez-vous d’amitié avec
cent personnes, toutefois évitez d’avoir un seul ennemi. Devenez l’esclave ou le
serviteur de bonnes gens pieuses, mais ne soyez pas l’enfant de personnes méchantes.

Soyez toujours en compagnie des gens doués d’intelligence, bien qu’ils ne soient pas
de nature généreuse, pour que vous tiriez avantage de leur esprit, tout en se
protégeant de leurs mauvais caractères. Il est admis d’une manière conjecturale de se
mettre dans la compagnie des gens qui ont le cœur dans la main, malgré leur manque
d’esprit, parce qu’on pourrait jouir, par son intelligence, de leur générosité, mais de
s’éloigner de l’idiot qui est, également, livré à la barbare avarice.

IV. Les droits et devoirs entre les Croyants


Et les bons comportements avec les êtres humains

Par une transmission authentique, on rapporte que Moallah Ibn Khanis demanda à
l’Imam Ja’far As Sadiq (as) ‘’ quels sont les devoirs d’un Musulman pour un autre
Musulman ?

- Il y a sept devoirs qui sont obligatoires, lui répondit l’Imam (as),


la négligence d’un seul d’entre eux pourrait l’éloigner de l’amour et de l’obéissance
d’Allah.
- Quels sont-ils, questionna Moallah.
- Je crains, lui dit le Descendant du Saint Prophète (saww), qu’en
les apprenant, tu ne puisses pas les suivre et les mettre en pratique.’’

Moallah insista et l’Imam (as) lui fit part de ces obligations :

‘’ Le premier devoir, ce qui est le plus facile et qui garde sa prééminence, est de
préférer pour lui ce que vous préférez pour vous, sans faire aucune différence, et de
détester pour lui ce que vous détestez pour vous-même, sans marge d’erreur, expliqua
le fils du Saint Prophète (saww).

Deuxièmement, mettez-vous hors de sa colère et essayez de le rendre heureux,


suivez ce qu’il vous ordonne.

Troisièmement, portez-lui secours par vos corps et âme, par vos biens et votre
langue, par vos mains et pieds.

Quatrièmement, soyez pour lui comme ses yeux, son guide et son miroir, continua
l’Imam (as).

Cinquièmement, ne mangez pas sans lui donner à manger, s’il a faim, ne buvez pas
avant de lui étancher sa soif et couvrez-le, s’il est dépouillé de vêtements, avant de
vous habiller.

Sixièmement, si vous possédez un serviteur et que lui, il n’en a pas, vous envoyez le
vôtre à son domicile pour laver ses linges, préparer sa nourriture et faire le ménage.

Septièmement, vous lui devez être agréable s’il vous demande un service, vous
acceptez son invitation s’il vous appelle à partager son repas chez lui, vous prenez
soin de lui s’il tombe malade, vous assistez aux rites et cérémonies funèbres s’il vient
à quitter ce monde, et si vous le savez, vous satisfaites ses besoins et nécessités avant
qu’il vous les demande.

Voilà les modalités d’une bonne et vraie amitié, conclut l’Imam (as).

Le vénérable Messager d’Allah (swt) formule dans une Tradition authentique qu’il
n’est pas Musulman celui qui se lève le matin sans se soucier des problèmes des
Musulmans. De même, il n’est pas Musulman celui qui entend le cri d’un Musulman
demandant de l’aide et ne lui porte pas secours.

‘’ J’estime le plus cette personne qui se consacre le plus à servir les autres, ‘’ ajouta-t-
il avant de continuer que le Paradis devient obligatoire pour le Musulman qui résout
les problèmes de feu et d’eau dans une Communauté Musulmane.

Dans une Tradition différente de source sûre, le vénérable Prophète de l’Islam


(saww) annonce que celui qui croit à Allah et au Jour du Jugement doit honorer ses
promesses.

Dans un Hadith, l’Imam Mouhammad Al Baqîr (as) recommande qu’ayez de


l’affection pour votre frère Musulman, préférez pour lui ce que vous préférez pour
vous et détestez pour lui ce que vous détestez pour vous ; demandez à lui ce dont vous
avez besoin et donnez-lui ce dont il a besoin ; ne lui cachez rien ce qui est bien pour
lui afin qu’il ne vous le cache pas ; courrez à son secours dès que ses exigences du
moment le réclament pour qu’il puisse faire de même lors de vos besoins et nécessités
; honorez-le derrière son dos ; rendez-lui visite lorsqu’il revient du voyage ; donnez-
lui honneur et respect en toutes occasions et ayez de l’estime pour lui ; en fait rien ne
rompt les liens qui vous attachent ; si quelque chose le met mal à son aise contre
vous, ne le quittez pas tant qu’il ne soit pas content ; félicitez-le lorsqu’Allah le bénit
des faveurs ; venez-lui en aide lorsqu’il se trouve dans des cas pressants et montrez-
lui, donc, plus de sympathie et d’affection que d’habitude.

Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) déclare que le droit d’un Croyant envers un
Croyant est qu’il l’affectionne sincèrement, plus que ses propres biens, qu’il prenne
soin de sa famille et de ses enfants durant son voyage, qu’il vienne à son aide dès
qu’une injustice est commise contre lui, qu’il prenne sa part réservée dans le partage
des biens publics Musulmans durant son absence, qu’il ne cesse pas de visiter sa
tombe après sa mort, qu’il ne se comporte pas injustement avec lui, qu’il ne l’agresse
ni le trompe, qu’il ne le trahisse pas ou viole ses dépôts, qu’il évite de lui parler sur un
ton ou d’une chose qui lui déplaît, qu’il ne tienne pas avec lui de vaines paroles ou un
langage contraire aux bonnes manières qui pourrait rompre l’amitié ; si l’un dit à
l’autre qu’il est son ennemi, alors l’un deux devient Kafir ou mécréant, parce que s’il
ment celui qui profère ce mot, il devient Kafir, tandis que s’il dit vrai, l’autre passe à
l’état de Kafir, et si quelqu’un l’imputera d’une fausse accusation, la foi du délateur se
fondra comme le sel dans l’eau.

Dans un Hadith différent, on rapporte que l’Imam Ja’far As Sadiq (as) demanda à
l’homme qui se présenta devant lui : ‘’ dans quel état a-t-il laissé ses frères avant de
les quitter ?

- Dans un bon état, lui répondit-il.


- Parmi eux, comment se comportent les riches avec les pauvres ?
Questionna le Successeur du Saint Prophète (saww).

- Aussi faiblement que leur présence ou l’absence sont semblables, répondit le


visiteur.
- Alors, dans ce cas, répliqua l’Imam (as), comment se permettent-ils encore de
sonner la trompette d’être Shias ? ‘’

L’Imam (as) déclare dans un second Hadith que soyez les amis des gens pieux et de
bonnes mœurs, que votre amitié se repose sur l’amour d’Allah, pour s’approcher de
Lui, et lorsque vous vous rencontrez ou vous prenez place dans une assemblée, que
votre conversation se rapporte à notre Religion et aux Traditions qui découlent de
nous.

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