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Guide
pour les
aumôniers
du
Service correctionnel
du Canada

Aumônerie
Programme pour les délinquants
PRÉFACE

Le présent Guide pour les aumôniers du Service correctionnel du Canada a


été conçu pour servir à la fois :de matuel-;de formation pour les -nouveaux
aumôniers et de document de référence pour les aumôniers déjà en service.

Les parties I - IV constituent des. révisions du premier Guide qu'a réalisé


en 1984 à titre de Projet d"initiat,ve la .Division:7-911 e - l'aumôneilé - ' -
et dont la recherche et la - rédaction ont été confiées à la Révérende
Carolyn Hudson, B.A.,,M.Div.

La partie V-renferme de nouveaux articles qui viennent s'ajouter à . ceux


que comprenait le Répertoire des pratiques religieuses, dont la raCherché,
et la rédaction ont été confiées-en- 198-4;- à -te .Projed'initfatiye'
spécial, à Mmes Carol Fletchep, 8.-A,,et,Christiné
- Gross,
Collège de théologie de l'UnivePsité,Queen., Lajtépertoire
_ n'est plus
publié à titre de documenPdistinct. .:: -

La révision de 1987 a été effestuée.paple, Chanoine Tom James,. conseiller _


en aumônerie. Les dates dg ; composition
„ et révision sont. in-diquéej -ela
fin de chaque article.

Étant donné que des guidea,du genreAeviennent rapidement désuets, _ nous


sommes toujours heureux: eraceyoir lea,potmentaires et suggestions des :
, --
utilisateurs, lui conspituent_ . une. ,aide et. ung incitation à poursuivre la
révision du document.

Division de l'aumônerie
Direction des programmes pour-les,détenus
Service correctionnel du Canada
340 ouest, avenue Laurier
OTTAWA (Ontario) KlA OP9

Tél. (613) 996-0373

SOLICITOR MURAL emeh

SEP 26 1997

SOLLICITEuR
SOLLICiktiR GENERAL
GENERALCAMPA
OAM: *On.
OTTAWA (ONTARIO) does not belong to ttle for
of thts document obtatned from the aie
RIA on
RIA CM Fo'ii9htllee must be
PrOpet ain
intencled use. n'apparhennent
d auteur du présentdudocument
contenu du présent auteur.
Les drotts uhlisation paf
pas à l'État:Toute
document doit être approuvée préalablement
TABLE DES MATInES

Préface

PARTIE I Rubrique

Service correctionnel du Canada

Attributions et structure I. 1.
Organigrammes — Administration centrale et
administration régionale I. 2.
Structure des établissements du SCC I. 3.

Administration des établissements correctionnels I. 4.


Directives du Commissaire I. 5.
Énoncé de valeurs du SCC I. 6.

Principes de conduite professionnelle du SCC I. 7.

Secteur de la politique et des programmes des délinquants du SCC I. 8.


PARTIE II

Division de l'aumônerie

Historique H. 1.

DC 750 - Services et programmes religieux II. 2.

i I Protocole d'entente II. 3.

Lignes directrices relatives au protocole d'entente II. 4.

Administration de l'aumônerie H. 5.

Répertoire des aumôniers IL 6.

Études sur l'aumônerie H. 7.

Normes opérationnelles H. 8.

Contrat de services d'aumônerie H. 9.

Formation en cours d'emploi II. 10.

I Évaluation et responsabilité de l'aumônerie

Appréciation et évaluation du rendement des aumôniers


II. 11.

H. 12.

Comité interconfessionnel - Constitution II. 13.

Comité interconfessionnel - Représentants II. 14.


PARTIE III

Questions de pastorale

Admission et élargissement des détenus III. 1.

Centre d'administration de l'aumônerie III. 2.

Dossiers des détenus III. 3.

Initiation chrétienne III. 4.

Participation communautaire III. 5.

Conflit d'intérêt III. 6.

Confidentialité III. 7.

Contrebande III. 8.

Correspondance III. 9.

Ministère de l'aumônier en situation d'urgence III. 10.

Décès d'un détenu III. U.

Escorte des détenus III. 12.

Visites à l'hôpital III. 13.

Mariage d'un détenu III. 14.

Spiritualité autochtone III. 15.

Autres religions III. 16.

Ressources d'éducation religieuse III. 17.

Droits et responsabilités des détenus III. 18.

Appels téléphoniques III. 19.

Programmes de bénévoles III. 20.


PARTIE IV

Ressources

Association canadienne de justice pénale IV. 1.

Conseil des Églises pour la justice et la criminologie IV. 2.

Associations d'aumôniers IV. 3.

Conseil chrétien de réconciliation IV. 4.

Comités consultatifs de citoyens IV. 5.


Sièges des Églises IV. 6.
Groupe d'intérêt confessionnel sur la justice et
le secteur confessionnel IV. 7.

Société Elizabeth Fry IV. 8.

Full Gospel Businessmen's Fellowship IV. 9.

Société John Howard IV. 10.


Mennonite Central Committee IV. 11.

Fraternité des prisons du Canada IV. 12.


1 Armée du Salut IV. 13.
Groupes d'entraide IV. 14.
Glossaire IV. 15.
PARTIE V

Répertoire des pratiques religieuses

Introduction

BahaIsme V. 1.

Bouddhisme V. 2.

Église du Christ scientiste V. 3.

Doukhobors V. 4.

Hindouisme V. 5.

Islamisme V. 6.

Témoins de Jehovah V. 7.

Judaïsme V. 8.

Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours (Mormons) V. 9.

Église métropolitaine communautaire V. 10.

Rastafariens V. 11.

Satanisme V. 12.

Adventistes du septième jour V. 13.

Scientologie V. 14.

Sikhs V. 15.

Méditation transcendantale V. 16.

Église de l'unification ("Moonistes") V. 17.

Église mondial de Dieu V. 18.

Zoroastrisme V. 19.
PARTIE I Page

Service correctionnel du Canada

Attributions et structure I. 1.

Organigrammes - Administration centrale et


administrations régionales I. 2.

Structure des établissements du SCC I. 3.


II Administration des établissements correctionnels I. 4.
, II
Directives du Commissaire I. 5.

Énoncé de valeurs du SCC I. 6.

Principes de conduite professionnelle du SCC I. 7.

Secteur de la politique et des programmes des délinquants du SCC I. 8.


LE SERVICE CORRECTIONNEL DU CANADA I. 1.

ATTRIBUTIONS :

Le Service correctionnel du Canada est chargé d'administrer les peines


prononcées par les tribunaux à l'égard des délinquants condamnés à deux ans
et plus d'incarcération et de donner suite aux décisions de la Commission
nationale des libérations conditionnelles.

Pendant l'année financière 1984-1985, le SCC a employé 10 727 personnes et


avait un budget de 739,9 millions de dollars.

STRUCTURE :

Le Service comporte trois niveaux de gestion : l'Administration centrale,


les administrations régionales et les établissements et bureaux de district
de libération conditionnelle.

a) Administration centrale :

L'Administration centrale nationale est située à l'adresse suivante, à


Ottawa :

340 ouest, avenue Laurier


OTTAWA (Ontario) K1A 0 P9
(613) 992-5891

L'Administration centrale nationale est chargée de l'élaboration de la


politique ainsi que de la mise en oeuvre, de la planification, du contrôle,
de l'évaluation et de la vérification des programmes.

Le SCC est dirigé par le Commissaire du Service correctionnel, qui relève


du Solliciteur général du Canada.

Le SCC est administré par un comité de la haute direction (CHD) composé du


Commissaire, du Sous-commissaire principal et des cinq Sous-commissaires
régionaux. Le CHD prend les décisions en matière de politique et contrôle
les normes et les progrès accomplis par rapport aux objectifs énoncés.

Cette structure a été conçue pour permettre l'administration des programmes


du SCC à l'échelle du pays. Elle traduit une chaîne de commandement
explicite faisant la distinction entre les services de soutien
administratif à l'Administration centrale et dans les administrations
régionales et les activités organiques des établissements et des bureaux de
district.

Le sous-commissaire, Élaboration de la politique et des programmes pour les


délinquants (SCEPPD) est à la tête d'un secteur à l'Administration centrale
nationale, dont fait partie la Direction des programmes des délinquants qui
relève d'un directeur général, et dans laquelle se trouve la Division de
l'aumônerie, dirigée par le Directeur et le Directeur associé de
l'aumônerie.
I. 1.(2)

On trouvera dans une autre section du présent guide des renseignements plus
détaillés au sujet du Secteur de l'élaboration de la politique et des
programmes pour les délinquants de l'Administration centrale nationale,
ainsi que l'organigramme complet de l'Administration centrale nationale du
SCC.

h) Administrations régionales :

Le SCC est réparti en cinq régions administratives qui englobent l'ensemble


du pays. Chacune d'elles relève d'un Sous-commissaire régional (SCR), qui
est comptable envers le Commissaire.

Ces administrations régionales sont principalement chargées de la mise en


oeuvre, dans les établissements de la région, des politiques et programmes
nationaux ainsi que de l'utilisation efficace des ressources des unités
opérationnelles, à savoir établissements et bureaux de district, qui
relèvent de leur compétence.

L'aumônerie constitue une des attributions fonctionnelles de


l'Administration régionale. L'aumônier régional exerce ses fonctions à
plein temps ou à temps partiel.

Voici l'adresse et le numéro de téléphone des cinq administrations


régionales :

Région du Pacifique : (Colombie-Britannique et Yukon)

32315, South Fraser Way


B.P. 4500
ABBOTSFORD (C.-B.) V2T 4M8
(604) 854-2583

Région des Prairies : (Alberta, Saskatchewan, Manitoba, nord-ouest de


l'Ontario, Territoires du Nord-Ouest)

2002, avenue Québec


B.P. 9223
SASKATOON (Sask.) S7K 3X5
(306) 665-4850

Région de l'Ontario : (Tout l'Ontario sauf le nord-ouest)

440 ouest, rue King


B.P. 1174
KINGSTON, Ont. K7L 4Y8
(613) 547-4366

Région du Québec :

3, place Laval
CHOMEDEY, LAVAL (Québec) H7N 1A2
(514) 328-3312
I. 1.(3)

Région de l'Atlantique (Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse,


île-du-Prince-Édouard, Terre-Neuve et Labrador)

Immeuble Terminal Plaza, 2e étage


1222, rue Main
Moncton (N.-B.) H1C 1H6
(506) 388-6356

c) Établissements et bureaux de district de libération conditionnelle

A l'échelon local, le programme du SCC est appliqué par l'intermédiaire des


établissements, des centres correctionnels communautaires (CCC) et des
bureaux de libération conditionnelle. Le SCC publie périodiquement une
carte géographique indiquant l'emplacement des installations. On trouvera
au Répertoire des aumôniers les adresses de tous les établissements
desservis par des aumôniers.

i) L'annuaire national du SCC donne la liste des bureaux de


libération conditionnelle.

ii) Les centres correctionnels administrés par le SCC ou, dans


certaines provinces, en vertu d'une entente fédérale-provinciale, figurent
au Répertoire des centres résidentiels communautaires au Canada, publié par
le SCC.

iii) Établissements correctionnels

Avant d'être admis dans un établissement fédéral, tout détenu fait l'objet
d'une évaluation et est classé selon le niveau de sécurité requis, compte
tenu des conditions et des facteurs qui contribuent au niveau de sécurité
probable. Ce niveau de sécurité fait l'objet d'une révision périodique,
notamment lors des demandes de transfèrement.

Chaque établissement du SCC possède son niveau de sécurité.

Sécurité minimale (S1-S2) - CCC et fermes

Ces établissements sont des installations ouvertes dotées de barrières


physiques simples telles des portes et des fenêtres munies de serrures
ordinaires. Les détenus auxquels on attribue la cote de sécurité minimale
sont ceux qui manifestent un comportement responsable même sans
surveillance, qui désirent participer activement au programme et qui ne
posent qu'un risque minimal à la sécurité de la collectivité.

Les services d'aumônerie ne sont pas assurés aux CCC étant donné que le
programme appliqué dans ces installations visent justement à faire profiter
les résidents des activités et ressources communautaires, notamment celles
des Églises, mais des aumôniers à temps partiel desservent toutes les
fermes de niveau S2.
I. 1.(4)

Sécurité moyenne (S3-5)

Il s'agit d'établissements contrôlés pourvus de dispositifs de sécurité


périphérique allant de la clôture simple sans postes armés aux doubles
clôtures ou murs avec postes armés et (ou) un système périphérique de
détection des intrusions, doublé d'une force d'intervention immédiate en
cas d'urgence. La sécurité interne se résume à un usage modéré des
obstacles physiques comme des portes et des grillages, qui peuvent aussi
inclure des postes de sécurité non armés.

Les détenus considérés comme nécessitant une sécurité moyenne sont ceux qui
entretiennent des rapports acceptables avec les autres et qui manifestent
le désir de participer aux programmes.

Sécurité maximale ( 5 6,7)

Il s'agit d'établissements très surveillés. La sécurité du périmètre est


assurée par des doubles clôtures ou murs avec tours d'observation occupées
1
par des gardes armés et (ou) un système périphérique de détection des
intrusions doublé d'une force d'intervention immédiate en cas d'urgence.
Les mesures de sécurité interne comprennent des obstacles physiques solides
telles des portes et des fenêtres à barreaux, et peuvent aussi inclure des
postes armés.

Les détenus considérés comme nécessitant une sécurité maximale sont ceux
qui se sont prouvés violents ou qui présentent des risques confirmés
d'évasion, ou qui sont des sources constantes de perturbation, ou encore
qui se livrent à des activités criminelles dans l'établissement. Les
détenus qui présentent un risque maximum élevé sont ceux qui posent une
menace grave et constante à la sécurité du personnel et (ou) des autres
détenus.

1985/1987
I. 2.

SERVICE CORRECTIONNEL DU CANADA


ORGANIGRA MME -- ADMINISTRATION CENTRALE NATIONALE

COMMISSAIRE AUX SERVICES 5 sous-commissaires


CORRECTIONNELS régionaux

Sous-commissaire Commissaire adjoint Directeur général


ÉLABORATION DE LA POLITIQUE POLITIQUES ET SERVICES POLITIQUE ET
ET DES PROGRAMMES POUR ADMINISTRATIFS PLANIFICATION
LES DÉLINQUANTS D'ENSEMBLE

-1 Directeur général
Opérations correctionnelles

Directeurs :
Directeur général
Personnel

Directeurs :
Directeurs :

-Politique d'ensemble
et planification
stratégique

-Gestion des délinquants -Dotation -Planification


d'ensemble
-Libération communautaire -Ressources et
et services de soutien formation du -Évaluation et
personnel recherche
-Garde et contrôle
-Rémunération et
-Relation i avec les autres relations avec le
paliers de compétence et personnel SECRÉTAIRE
le secteur privé EXÉCUTIF
-Action positive et
langues officielles -Directeur :
Affaires des

1 Directeur général
Programmes des délinquants

Directeurs :
-Classification

-Personnel de la
catégorie de gestion
détenus

-Directeur :

-Planification et Affaires publiques


-Programmes de perfec- services du
tionnement professionel personnel -Chef :
Correspondance et
-Éducation et formation relations ministé-
Directeur général rielles
-Programmes pour Auto- Systèmes
tones et délinquantes -Chef de
l'administration
-Aumônerie Directeurs :

-Services d'information L INSPECTEUR


et d'informatique GÉNÉRAL
-Planification,

V
I. 2. (2)

politique et adminis-
tration des systèmes Directeurs :

-Mise au point et -Vérification


maintien des financière
applications
-Vérification
des opérations
(Sous-commissaire, (Commissaire adjoint,
Élaboration de la poli- Politiques et services
tique et des programmes administratifs)
pour les délinquants)

Directeur général Directeur général


11•••••.1 Services médicaux et r— Logements et services
de santé aux détenus

Directeurs : Directeurs :

-Activités infirmières -Politiques et services


de construction
-Opérations et plans
-Politique et soutien
des services
d'alimentation

Directeur général -Politiques et services


Planification des d'ingénierie électronique
I■1 programmes et services
de gestion -Politique des services
d'ingénierie et d'entretien

Gestionnaire de projet Directeur général


71 principal --Finances

1
Directeurs :
Conseiller principal
—en politique -Politique financière,
Systèmes et opérations

-Gestion financière

Directeur général
—Matériel et administration

Directeurs

-Gestion du matériel
-Administration
I. 2. (3)

SERVICE CORRECTIONNEL DU CANADA

Organigramme d'une administration régionale type. (L'organigramme peut


varier dans d'autres régions)

ADMINISTRATION RÉGIONALE - ONTARIO

Sous-commissaire - Ontario

LI Adjoint exécutif au SC(0)

i
Directeur régional des Opérations Directeur régional, Planification
et gestion des ressources

Gestionnaire régional, Logement et Gestionnaire régional, Finances


services aux détenus
Gestionnaire régional, Personnel
Gestionnaire régional, Industrie
Gestionnaire régional, Planifi-
Gestionnaire régional, Gestion cation et administration
des détenus

Gestionnaire régional, Services


médicaux et de santé

Agent régional des communications


I. 3.

STRUCTURE DES ÉTABLISSEMENTS DU SCC

Les établissements du SCC appartiennent à l'une ou l'autre des deux


catégories suivantes :

Établissement "A" - où il y a trois gestionnaires qui relèvent


du directeur
Établissement "B" - où il y a deux gestionnaires qui relèvent
du directeur

RÉGION Établissements "A" Établissements "B"

Atlantique Dorchester Westmorland


Springhill
Atlantique

Québec Archambault Centre régional de réception


Laval La Macaza
Leclerc Montée Saint-François
Cowansville Sainte-Anne-des-Plaines
Centre de formation fédéral
Port Cartier
Donaconna
Drummond

Ontario Pénitencier de Kingston Bath


Millhaven Beaver Creek
Collins Bay Frontenac
Joyceville Pittsburgh
Warkworth

Prairies Pénitencier de la Sask. Rockwood


Edmonton Ferme de la Saskatchewan
Stony Mountain Grierson
Drumheller
Bowden

Pacifique Kent Mission


Mats qui William Head
Mountain Elbow Lake
Ferndale

Centres psychiatriques régionaux

Ontario
Prairies
Pacifique

Établissement multisécuritaire

Prison des femmes (Kingston)


I. 3. (2)

ORGANIGRAMMES

ÉTABLISSEMENTS "A"
(Trois gestionnaires qui relèvent du directeur)

DIRECTEUR

Sous-directeur Directeur adjoint Directeur adjoint


Opérations correctionnelles Programmes correctionnels Services de gestion

- Services de santé - Développement social - Services


- Gestion des détenus (activités de loisir) financiers
- Gestion des cas - Production - Services
- Gestion des unités - Éducation et formation administratifs
- Psychologie - Coordination de l'emploi et dossiers
- Administration des peines - Gestion du
- Aumônerie personnel

ÉTABLISSEMENTS "B"
(Deux gestionnaires qui relèvent du directeur)

DIRECTEUR

Sous-directeur Directeur adjoint


Opérations et programmes Services de gestion
correctionnels

- Aumônerie - Services financiers


- Gestion des détenus - Services administratifs
- Programmes des détenus et dossiers
- Emploi des détenus - Personnel
- Services de santé
- Gestion des unités
I. 4.

GESTION DES ÉTABLISSEMENTS CORRECTIONNELS

Le Service correctionnel du Canada est chargé de gérer les établissements


correctionnels fédéraux dans toutes les provinces sauf Terre-Neuve. Le SCC
relève d'un commissaire, nommé par le gouverneur en conseil, qui a le rang
de sous-ministre au sein du ministère du Solliciteur général du Canada.

En 1984, à l'issue de trois rapports d'incidents violents dans des


établissements pénitentiaires, le Solliciteur général a créé un comité
consultatif chargé d'examiner la gestion du SCC. Ce comité, présidé par le
professeur John Carson de l'Université d'Ottawa, avait pour mandat
d'étudier la façon dont était géré le SCC, à la lumière de ces trois
rapports, d'examiner la manière dont étaient administrés les établissements
et les moyens utilisés pour mettre à exécution les programmes.

Le "rapport Carson" a porté sur la gestion du SCC au cours des 25 années


précédentes et a mis en lumière trois stades distincts au cours desquels
l'accent était mis sur des points différents :

LA RÉFORME : 1960 - 1969

La refonte de la Loi sur les pénitenciers et de son règlement


d'application, après des années de gestion paramilitaire durant lesquelles
l'accent était mis sur les fonctions de garde et de punition, a favorisé
des changements, dont les suivants :

- la construction d'établissements diversifiés et géographiquement


dispersés;
- la réorganisation, à tous les niveaux, suivant des principes
fonctionnels;
- l'établissement de directions générales régionales;
- le classement et l'assignation des détenus aux établissements appropriés.

L'ADAPTATION : 1970 - 1977

Suivant le dépôt, en 1969, du rapport du Comité canadien sur les


corrections, le "comité Ouimet", un nouveau commissaire a été chargé de
décentraliser le système de manière à ce qu'il réponde mieux aux besoins de
traitement et de réadaptation des détenus, tout en réduisant le recours aux
mesures ouvertes de contrôle et de punition. On a, au cours de cette
période, adopté un style de gestion axé moins sur l'établissement de
directives et davantage sur la consultation, l'accent étant mis sur
l'élément humain. Mais des croissances rapides de la population carcérale.
ont toutefois neutralisé cette nouvelle optique et suscité des problèmes de
sécurité.

C'est aussi au cours de cette période que le Service des pénitenciers a été
intégré au Service des libérations conditionnelles pour donner naissance au
Service correctionnel du Canada.
I. 4. (2)

LE CONTROLE : 1978 - 1984

Un commissaire soucieux de l'élément gestion a été nommé pour consolider et


contrôler les progrès réalisés au cours des années précédentes, donnant
ainsi lieu à une structure d'administration élargie comportant un nombre
beaucoup plus important d'employés de gestion, tant à l'Administration
centrale qu'aux administrations régionales, chargés des opérations et des
programmes. L'administration était axée sur le commandement et mettait
l'accent sur les systèmes, l'analyse et la technologie aux fins de
planification et de contrôle. Mais encore une fois, le surpeuplement des
installations a suscité des actes de violence qui ont miné les progrès
réalisés.

LE RAPPORT CARSON

Dans son rapport de 1984, le comité Carson a énoncé cinq principes qui
établissaient l'orientation que devait suivre le nouveau commissaire :

1. Les services correctionnels s'occupent d'êtres humains.


Le SCC doit tenir compte des conséquences de ses politiques et
activités sur les 23 000 employés et détenus et plus qui sont touchés.

2. L'établissement est la pierre angulaire du système.


L'Administration centrale et les administrations régionales doivent
offrir et non pas imposer leurs services.

3. Le directeur doit être le chef.


Le directeur doit être à la fois une personne d'autorité et de
responsabilité.

4. Les particularités régionales et culturelles.


Les décisions touchant les opérations doivent respecter ces deux
aspects.

5. La sécurité est fonction de la qualité des programmes.


Il faut éliminer les facteurs qui nuisent à l'établissement de
programmes judicieux, tout en maintenant un milieu sûr pour l'exécution
des programmes.

La mise en oeuvre des recommandations du rapport Carson ainsi que d'une


étude de gestion interne appelée le rapport Scott, qui ont tous deux été
présentés à une époque de restrictions financières et de "compressions"
dans l'ensemble de l'administration, a fait qu'une bonne part des
effectifs, ainsi que des responsabiités pour les programmes et opérations,
sont passés de l'Administration centrale et des administrations régionales
aux établissements.

En ce qui concerne les services d'aumônerie, cela a eu pour effet de


ramener le poste d'aumonier régional de plein temps à temps partiel dans
toutes les régions sauf celle de l'Atlantique et a fait que les fonctions
d'établissement des budgets et d'adjudication des contrats d'aumôniers sont
I. 4. (3)

passés de l'Administration centrale à l'établissement. L'Administration


centrale et les administrations régionales continuent donc d'assumer des
responsabilités fonctionnelles, touchant l'établissement de la politique et
des normes, tandis que le contrôle de la mise à exécution de celles—ci
relève des établissements.

1987
I. 5.
DIRECTIVES DU COMMISSAIRE DU SCC

Selon le Règlement pris en application de la Loi sur les pénitenciers


"le commissaire peut établir des règles, connues sous le nom d'Instructions
du commissaire, concernant l'organisation, l'entraînement, la discipline,
l'efficacité, l'administration et la direction judicieuse du Service, ainsi
que la garde, le traitement, la formation, l'emploi et la discipline des
détenus et la direction judicieuse des pénitenciers". Outre les Directives
du commissaire (DC), le SCC publiait aussi auparavant de nombreuses
Instructions divisionnaires (ID), mais celles-ci ont toutes été éliminées.
Les administrations régionales publient toutefois des instructions
régionales (IR), qui servent à interpréter les DC aux fins d'application
par les établissements dans leurs ordres permaments (OP).

Les directives du SCC sont publiées en quatre volumes :

000 - 099 Information générale


200 - 399 Administration et services techniques
500 - 699 Contrôle des détenus
700 - 899 Programmes et services de réadaptation

Les aumôniers doivent très bien connaître non seulement la DC 750 Services
et programmes religieux, qui est citée intégralement ci-après et en vertu
de laquelle les services d'aumônerie sont assurés, mais ils doivent aussi
être au courant des sujets sur lesquels portent les autres DC, dont
beaucoup touchent la vie des détenus et par conséquent l'exercice de la
pastorale de l'aumônier auprès de ce groupe, afin de pouvoir s'y reporter
au besoin. Les volumes de toutes les DC se trouvent dans chaque
établissement, aux fins de consultation.

Les DC énumérées ci-après sont celles qui revêtent une importance


particulière en ce qui concernent les fonctions exercées par les aumôniers,
les sections citées touchant directement les attributions du service
d'aumônerie.

020 Comité consultatif des citoyens


[voir section 1V.5 du Guide]

060 Code de discipline


[voir section 1.7 du Guide]

085 Correspondance et communications téléphoniques


[voir section 111.18 du Guide]

090 Effets personnels des détenus


Effets permis dans les cellules :
10. ... articles religieux ... pourvu que chacun de ces articles
I. 5. (2)

soit approuvé par le directeur, sur la recommandation de


l'aumônier ou du conseiller spirituel

095 Partage de l'information


[voir section 111.7 du Guide]

099 Mariage de détenus


[section 111.14 du Guide]

500 Réception, placement et orientation des détenus


2.b. (tous les nouveaux détenus) ... se voient offrir des services
de counseling au sujet ... du counseling spirituel

530 Décès de détenus et de libérés conditionnels de jour


Arrangements funéraires
10. Autant que possible, le Service doit respecter les voeux du
défunt en ce qui concerne les services religieux ...
[voir section 111.11 du Guide]

545 Escorte
[voir section 111.12 du Guide]

575 Interception de conversations des détenus


[voir section 111.18 du Guide]

590 Ségrégation
Conditions d'emprisonnement
9. Le directeur doit s'assurer que tous les détenus placés en
ségrégation se voient offrir :
b. des activités éducatives, spirituelles et de loisir;

594 Protection des détenus


Conditions d'emprisonnement
14. Le directeur doit s'assurer que tous les détenus en isolement
protecteur se voient offrir :
b. des activités éducatives, spirituelles et de loisir;

600 Gestion des situations d'urgence


[voir section 111.10 du Guide]

702 Programmes des délinquants autochtones


[voir section 111.15 du Guide]
I. 5. (3)

750 Services et programmes religieux (voir texte intégral de la DC


ci-après)

1 764 Censure
Restrictions
3.d documents qui favorisent ou préconisent le génocide ou la haine
d'un groupe identifiable qui se distingue par sa couleur, sa
race, sa religion, son origine ethnique ou son sexe;

1 770 Visites

775 Bénévoles et activités des bénévoles


[voir section 111.19 du Guide]

790 Absences temporaires

1 843 Prévention du suicide et des blessures infligées à la personne même

880 Services alimentaires

Régimes prescrits pour des motifs religieux.

8. Les demandes de détenus qui doivent suivre un régime


alimentaire spécial pour satisfaire aux exigences de leur religion
doivent normalement être approuvées, pourvu qu'on respecte les
exigences relatives à la sécurité de l'établissement.

9. Un détenu peut demander un régime alimentaire spécial pour des


motifs religieux, demande que l'aumônier de l'établissement est
autorisé à approuver en signant la formule SCC 662, intitulée
"Demande de régime alimentaire pour motifs religieux".

10. Seuls les régimes figurant au "Répertoire des pratiques


religieuses" peuvent être prescrits.

Annulation des régimes alimentaires spéciaux

13. Le personnel des Services d'alimentation doit signaler à


l'aumônier ...le refus d'un détenu de se conformer au régime qui
lui est prescrit pour des motifs religieux ... L'aumônier de
l'établissement ... doit conseiller les détenus qui ne suivent pas
le régime qui leur est prescrit.

14. Le directeur peut annuler un régime alimentaire spécial qui a


été prescrit si le détenu persiste volontairement à ne pas s'y
conformer.

[voir également la section 111.16 du Guide]

1985/1987
I. b.
ÉNONCÉ DES VALEURS DU SCC

En novembre 1984, un Groupe de travail sur la Mission et le Développement


organisationnel du SCC, présidé par M. Ole Ingstrup, a présenté son premier
rapport. Le mandat du Groupe était le suivant :

a) Élaborer un énoncé des valeurs sous la direction du CSG.


h) Une fois terminé le travail indiqué en a) proposer, s'il y a lieu,
d'apporter des modifications et des changements aux politiques et aux
pratiques du SCC afin d'assurer qu'elles sont conformes à l'Énoncé des
valeurs du SCC.
c) Proposer des changements, si jugés souhaitables, à la structure
organisationnelle des unités du SCC afin d'utiliser au maximum le
potentiel des employés de tous les niveaux du Service.
d) Proposer des moyens pour s'assurer que le Service est renseigné et
qu'il peut tirer profit des possibilités d'amélioration.

Selon le Règlement sur le Service des pénitenciers, celui-ci avait pour


mandat :

la garde, la maîtrise, la formation disciplinaire et la réadaptation


des personnes condamnées ou envoyées dans un pénitencier.

Dans son rapport, le comité Carson avait quant à lui déclaré : "Ce mandat à
plusieurs volets a toujours posé un dilemme. Les employés recrutés pour
-travailler dans un secteur spécialisé ont naturellement tendance à
favoriser une partie du mandat par rapport à un autre. Ainsi, les agents
chargés de la garde des détenus sont plus enclins à mettre l'accent sur les
fonctions de sécurité du mandat, tandis que les employés chargés des
programmes ont souvent plus d'affinités avec la réadaptation." Il avait
ensuite loué le travail accompli par le Groupe de travail Ingstrup pour
redéfinir la mission du SCC.

Le Groupe de travail avait pour sa part proposé l'Énoncé de mission


suivant :

Le Service correctionnel du Canada, en tant que composante du


système de justice criminelle, contribue à la protection de la
société en effectuant un contrôle sûr, sans risque et humain
des délinquants tout en les aidant à devenir des citoyens
respectueux des lois.

Voici en outre comment il développe cet énoncé simple dans ses "Notes
explicatives" :

"Le SCC, par l'entremise de ses institutions et de ses programmes


communautaires, contribue, en tant que partie constituante du système de
justice, à protéger la société contre le crime. Nous utilisons le terme
"contribue" pour bien montrer que nous ne sommes pas les seuls
intervenants. Cette tâche concerne à la fois le législateur, la police, la
Couronne, les procureurs de la défense, la Magistrature et les services
judiciaires, les services correctionnels provinciaux, les commissions de
I. 6. (2)

libération conditionnelle fédérale et provinciales, plusieurs agences et


services communautaires publics et privés ainsi que plusieurs citoyens.

"En administrant les sentences du tribuanl, le SCC contribue à la


protection de la société en effectuant un contrôle des délinquants et en
leur apportant de l'aide. L'Énoncé de mission nous indique clairement de
faire les deux en même temps. Notre but est donc de contrôler et d'aider
le plus possible. Pour assurer l'équilibre entre le contrôle et l'aide, il
faut compter sur un personnel bien formé, bien entraîné, pleinement engagé
et soucieux d'une intervention professionnelle, à tous les niveaux de
l'organisation.

"Protéger la société en effectuant "seulement le contrôle nécessaire


et pas plus" est un art en soi. Cela exige une appréciation adéquate et
éclairée de la situation sécuritaire concernée et doit se situer quelque
part entre un contrôle absolu et peu de contrôle. Ce qui est recherché,
c'est l'équilibre entre le niveau de contrôle que nous effectuons et notre
perception de l'aptitude de chacun des délinquants à assumer son propre
comportement.

"Au-delà du degré de contrôle nécessaire dans une situation donnée,


notre Énoncé de Mission indique qu'il doit être exercé de manière
sécuritaire, sécurisante et humaine pour la société, le personnel et les
contrevenants. Le terme "humaine" nous enjoint implicitement d'être justes
et de nous assurer que chacun des gestes posés à l'endroit dès délinquants
est conforme à notre obligation d'être équitables envers eux.

"Il est tout aussi important de fournir l'aide requise que d'effectuer
le contrôle. A ce propos, l'Énoncé de mission est très clair. Nous devons
venir en aide aux délinquants pour qu'ils deviennent des citoyens soucieux
de respecter les lois. Cela signifie que nous devons prendre les meilleurs
moyens pour bien connaître les caractéristiques individuelles des
délinquants. Cela suppose aussi que nous devons avoir une bonne
connaissance de la société dans laquelle les personnes condamnées
retourneront éventuellement. Aider signifie qu'il nous faut de plus
identifier les besoins des délinquants et développer les interventions, les
moyens, les besoins des délinquants et de développer les interventions, les
moyens, les méthodes et les programmes les mieux adaptés pour accroître les
chances de ces individus d'adapter leur comportement aux exigences de la
société et des lois qui en régissent le fonctionnement. Enfin, aider
signifie soutenir activement et constamment les délinquants, pour qu'ils
participent aux programmes susceptibles de les entraîner dans de nouvelles
habitudes de vie acceptables et profitables pour eux et pour notre société.

"Cela semble aller de soi mais le tout coiporte toutefois de lourdes


exigences lorsqu'on considère son application à notre travail quotidien.
Nous reconnaissons que lorsque nous travaillons avec des délinquants, nous
pouvons difficilement être responsables de leurs actions. Néanmoins, nous
nous devrions de leur fournir ce qu'il y a de mieux comme service et cela
de façon professionnelle. De cette manière, le SCC remplit sa mission dans
la société canadienne."
I. 6. (3)

Le Groupe de travail a recommandé que l'Énoncé de valeurs soit approuvé et


mis en oeuvre et que tous les membres du Service s'en voient remettre un
exemplaire.

Les membres du Groupe de travail estimaient par ailleurs que les aumôniers,
en tant que spécialistes du domaine des valeurs, étaient des personnes
appelées à jouer un rôle important pour faire en sorte que les autres
employés du SCC inculquent aux détenus les nouvelles valeurs du Service.

Pour répondre aux exigences du doctorat en pastorale, le Révérend Pierre


Allard, aumônier régional (Atlantique) a écrit une thèse intitulée :
"L'énoncé des valeurs du Service correctionnel du Canada et une perspective
biblique du rôle d'aumônier." Les aumôniers désireux d'approfondir la
question peuvent se procurer ce document auprès de la bibliothèque du
ministère du Solliciteur général. On peut aussi se procurer le rapport du
Groupe de travail dans la plupart des établissements, de,l'administration
régionale, ou de la bibliothèque du Ministère.

Le Groupe de travail a aussi formulé des recommandations au sujet du très


grand nombre de Directives du Commissaire régissant les activités du SCC.
Il a en effet recommandé que les DC soient rendues conformes à l'esprit de
l'Énoncé de mission et que leur nombre soit appréciablement réduit.
I. 7.
PRINCIPES DE CONDUITE PROFESSIONNELLE DU SCC

En 1986, à l'issue d'une étude interne sur le comportement professionnel


des employés, le SCC a publié un énoncé de principes sur la conduite
professionnelle. Ce document, qui renferme un commentaire utile servant à
interpréter chaque principe, est publié sous forme de livret.

Les Principes s'appliquent à tous les membres et employés du SCC, qu'ils


travaillent à plein temps ou à temps partiel, et qu'ils soient employés
pour une période déterminée ou indéterminée. Il est également dit dans le
livret que ces personnes "comprennent aussi toute personne employée en
vertu d'un contrat de services personnels". Bien que les aumôniers à
contrat n'aient pas vraiment signé de "contrat de services personnels", le
marché conclu entre le SCC et leur autorité religieuse porte sur leurs
services personnels, de sorte que tous les aumôniers sont aussi considérés
comme tombant sous le coup de ces principes.

Tous les employés du SCC doivent faire la déclaration suivante :

Je m'engage, dans l'exécution de mes fonctions et en dehors de


l'exécution de mes fonctions, à me comporter d'une manière conforme aux
Principes de conduite professionnelle du Service correctionnel du
Canada.

1. Je ferai preuve d'un haut niveau d'intégrité dans l'exécution de mes


fonctions.

2. J'agirai de manière équitable et veillerai à paraître agir de manière


équitable.

3. Je porterai mes problèmes à l'attention de mon surveillant si j'ai des


raisons de croire que l'une des situations suivantes existe ou est sur
le point d'exister.
a) le développement de rapports indésirables avec les délinquants,
leurs familles ou leurs amis;
h) une situation de conflit d'intérêts, ou une situation pouvant donner
lieu à un avantage personnel;
c) des questions relatives aux convictions, croyances et valeurs
personnelles susceptibles d'affecter le libre exercice du jugement
professionnel.

4. Si j'occupe un poste de surveillant, je fournirai aux employés l'aide


et les conseils dont ils pourraient avoir besoin relativement aux
principes de conduite professionnelle.

5. Je veillerai à la confidentialité de tout renseignement obtenu au cours


de mon emploi au SCC, sauf si sa divulgation est autorisée.

6. Je reconnais cependant qu'il m'incombe d'informer les autorités de tout


comportement illégal dont je pourrais avoir connaissance et qui
pourrait nécessiter une intervention.
I. 7. (2)

7. Je veillerai à prendre les mesures requises selon les circonstances.

En leur qualité d'employés du SCC, les aumôniers employés pour une période
indéterminée sont également assujettis au Code de discipline, DC 060 du
SCC.
I. 8.

SECTEUR DE LA POLITIQUE ET DES PROGRAMMES POUR LES DÉLINQUANTS DU SCC

La Division de l'aumônerie de la Direction des programmes des délinquants


fait partie du service général appelé le Secteur de la politique et des
programmes pour les délinquants, qui relève du sous-commissaire.

En avril 1986, après que le comité de la haute direction eut accepté les
recommandations émanant des rapports Carson et Scott, on a créé à
l'Administration centrale le Secteur de l'élaboration de la politique et
des programmes pour les délinquants (EPPD). La création de ce secteur
répondait à l'exigence selon laquelle la gestion des délinquants au sein du
SCC, tant sur le plan de l'élaboration de la politique (Directives du
Commissaire) que du point de vue opérationnel, devait se faire d'une
manière intégrée et coordonnée. Plus particulièrement, les missions
traditionnelles de sécurité, de gestion des cas et d'application de
programmes et de services de mise en liberté communautaire étaient
considérées comme des éléments inséparables de notre stratégie de gestion
des délinquants; nos politiques et nos structures, dans l'ensemble du
Service, devaient donc refléter cette réalité.

Les directions existantes de l'Administration centrale ont donc été


regroupées comme suit en trois directions de politique, relevant chacune
d'un directeur général :

- Direction des opérations correctionnelles

- Direction des programmes des délinquants

- Direction des services médicaux et de santé

Des modifications semblables ont aussi été apportées aux administrations


régionales et à la structure des établissements.

Les attributions de chaque direction sont réparties entre des divisions qui
relèvent d'un directeur. On peut voir énoncées ci-après les principales
attributions en matière de politique des directions et de leurs divisions.

Le secteur de l'EPPD, à l'Administration centrale, a pour fonction


particulière d'élaborer des lignes de conduite (des DC) s'appliquant à
toutes les questions d'ordre opérationnel touchant le Service, l'accent
étant mis principalement sur la gestion des délinquants et la prestation de
programmes à ces derniers. Ces DC forment la base des lignes directrices
opérationnelles qui servent à aider les gestionnaires organiques dans
l'exercice de leurs fonctions respectives. Le Secteur joue également un
rôle de premier plan en ce qui concerne l'examen des questions qui sont
d'application nationale, ou qui supposent une certaine uniformité
d'application à l'échelle du Service.

Les autres secteurs, qui figurent à l'organigramme de l'Administration


centrale du SCC présenté dans ce Guide, assument la responsabilité pour des
fonctions tels le Service du personnel, les Systèmes, le Logement et les
services aux détenus, les Finances, le Matériel et l'administration, la
Politique et la planification d'ensemble.
I. 8. (2)

DIRECTION DES OP2RATIONS CORRECTIONNELLES

Division de la gestion des délinquants :

- classement des détenus


- gestion des cas dans les établissements
- discipline des détenus
- isolement protecteur
- ségrégation
- unités spéciales de détention
- coordination de l'emploi et de la rémunération des détenus
- services psychologiques
- administration des peines

Division de la garde et du contrôle :

- accès aux établissements


- sécurité périmétrique -
- armes à feu
- gestion en cas d'urgence
- renseignements et sécurité préventive
- enquête de sécurité
- matériel de sécurité
- systèmes techniques de sécurité
- contrôle de la contrebande
- formation en matière de sécurité

Division des programmes de mise en liberté communautaire et des services de


soutien :

- évaluation des candidats à la mise en liberté sous condition


- mise en liberté sous condition des détenus de pénitenciers fédéraux
- surveillance communautaire de détenus d'établissements fédéraux et de
certains détenus d'établissements provinciaux
- dotation des postes d'agents de gestion des cas communautaires,
formation et perfectionnement professionnel
- élaboration de programmes communautaires et de programmes
communautaires axés sur des bénévoles
I. 8. (3)

DIRECTION DES PROGRAMMES DES DÉLINQUANTS

Division de l'éducation et de la formation :

- éducation pour adultes de base


- études secondaires
- formation professionnelle
- études postsecondaires
- toxicomanie
- habiletés de base
- loisirs
- arts et artisanat
- développement social et culturel
- bibliothèques
- comités des détenus
- visites et correspondance
- test d'aptitudes
- participation à la vie communautaire

Division des programmes de perfectionnement professionnel :

- programmes de fabrication industrielle


- coentreprises avec des sociétés privées
- programmes d'agro-entreprises
- services de microfilm et de traitement des données

Division de l'aumônerie :

- programmes et services d'aumônerie


- pastorale et conseils spirituels

Programmes pour Autochtones et délinquantes :

- programmes institutionnels et communautaires pour délinquants


autochtones
- programmes institutionnels et communautaires pour délinquantes

DIRECTION DES SERVICES MÉDICAUX ET DE SANTÉ

Division des activités infirmières

- services paramédicaux et d'infirmerie


- assurance de la qualité
- éducation permanente
- automatisation des dossiers médicaux
- services pharmaceutiques
- automatisation des fonctions de pharmacie
I. 8. (4)

Division des plans opérationnels

- politique des services de soins de santé


- planification à long terme
- évaluation des services de soins médicaux et de santé
- politique des services de santé mentale
- privatisation

DIRECTION DE LA PLANIFICATION DES PROGRAMMES ET DES SERVICES DE GESTION

- renseignements généraux
- planification et services financiers
- personnel et administration
- services d'information de gestion

1987
PARTIE II

Division de l'aumônerie

Historique II. 1.

DC 750 - Services et programmes religieux H. 2.

Protocole d'entente H. 3.

Lignes directrices relatives au protocole d'entente Il. 4.

Administration de l'aumônerie H. 5.

Répertoire des aumôniers II. 6.

Études sur l'aumônerie H. 7.

Normes opérationnelles II. 8.

Contrat de services d'aumônerie H. 9.

Formation en cours d'emploi II. 10.

Évaluation et responsabilité de l'aumônerie II. 11.

Appréciation et évaluation du rendement des aumôniers IL 12.

Comité interconfessionnel - Constitution II. 13.

• Comité interconfessionnel - Représentants II. 14.


Il. 1.

AUMONERIE - HISTORIQUE

Dans le Haut-Canada, avant la construction des pénitenciers, les accusés en


instance de jugement et les condamnés purgeant leurs peines étaient détenus
dans des prisons de district, souvent regroupés inconsidérément et dans des
conditions lamentables. Tout service éventuel de pastorale qu'ils
recevaient leur était assuré par le clergé local.

C'est l'établissement de Kingston (Ontario) qui a été le premier


pénitencier provincial à ouvrir ses portes, en juin 1835. A cette époque,
tout comme aujourd'hui, l'établissement pénitenciaire visait les objectifs
souvent contradictoires du châtiment, de la sécurité publique, de la
dissuasion et de la réforme des délinquants. La Loi sur les pénitenciers
de 1834 instituait l'aumônerie à titre de partie intégrante et importante
de l'administration pénitenciaire. Les aumôniers étaient nommés par le
gouverneur ou le lieutenant-gouverneur de la province et venaient
immédiatement après le directeur et le greffier de l'établissement dans la
filière hiérarchique.

Le premier aumônier, appartenant à l'Église anglicane, a été nommé en


novembre 1836; ses instructions, qui avaient été rédigées le mois
précédent, l'enjoignaient de célébrer le service dominical, auquel tous les
détenus étaient obligés d'assister, d'entretenir avec diligence des
rapports avec ces derniers, à tout moment raisonnable, uniquement pour
favoriser leur bien-être spirituel, leur réforme morale et leur obéissance
aux règles. L'aumônier était en outre sommé de ne se livrer à aucun
prosélytisme et de ne pas écrire de lettres au nom des détenus sans
autorisation spéciale (Devoirs de l'aumônier, 1899); à la mise en liberté
du détenu, il devait administrer "les admonestations et les conseils qui
s'imposaient". (Extrait des Règles et règlements édictés par les
inspecteurs des pénitenciers provinciaux concernant la discipline et les
politiques, 1836-1837).

Suivant l'union du Haut- et du Bas-Canada, en 1841, le nombre de détenus


catholiques incarcérés au pénitencier de Kingston a augmenté, de sorte
qu'en 1846 il a fallu nommer un aumônier catholique. Depuis l'année
précédente, ce dernier rendait d'ailleurs régulièrement visite aux détenus
en tant que curé de la paroisse voisine. Malgré l'action consciencieuse et
le dévouement de chacun des aumôniers, protestant comme catholique, les
rapports entre ces derniers étaient souvent entachés de dissension;
accusations de prosélytisme et vives discussions sur le contenu de la
bibliothèque et l'établissement d'écoles ressortent en effet de leurs
comptes rendus. Ces divergences traduisaient probablement l'intolérance
religieuse qui caractérisait la société à cette époque, et le fait qu'il a
fallu réduire le salaire de l'aumônier protestant afin de pouvoir rémunérer
l'aumônier catholique n'a certes pas amélioré la situation.

Les aumôniers s'entendaient toutefois sur la nécessité de préserver


l'indépendance de l'aumônerie et d'assurer la santé des détenus, leur
acquisition d'une éducation minimale ainsi que leur bien-être physique et
spirituel. Parmi les préoccupations de l'aumônerie, à l'époque, il faut
signaler les suivantes : la difficulté de dispenser l'enseignement et
II. 1. (2)

d'accomplir les devoirs religieux dans des conditions de travail à contrat;


la nécessité de classer les détenus; l'opportunité de séparer les jeunes
délinquants des délinquants adultes et d'établir des centres de détention
pour les jeunes. Toutes ces préoccupations et critiques étaient formulées
dans le contexte de l'absolu nécessité d'un apprentissage religieux et
d'une observation des règles spirituelles pour assurer la rééducation des
détenus.

A partir de la Confédération, en 1867, le nouveau gouvernement fédéral a


assumé la responsabilité pour les trois prisons provinciales existantes,
soit celle de Kingston (Ontario), de Saint-Jean (Nouveau-Brunswick) et
d'Halifax (Nouvelle-Écosse). Au cours des quelques années suivantes,
plusieurs nouveaux établissements ont ouvert leurs portes :
Saint-Vincent-de-Paul, à Laval, près de Montréal, au Québec (1873), Stony
Mountain, près de Winnipeg, au Manitoba (1886), New Westminster, en
Colombie-Britannique (1878) et Dorchester, près de Moncton, au
Nouveau-Brunswick (1880). L'ouverture de ces prisons entraînait la
nomination concomitante d'aumôniers protestants et catholiques. Le premier
aumônier de Saint-Vincent-de-Paul, le Père LeClerc, s'est rendu jusqu'à
Kingston pour retourner à Montréal avec le premier groupe de détenus qui y
ont été transférés. Son action pastorale a eu de telles conséquences sur
le système qu'un nouvel établissement construit à l'extérieur des murs de
Saint-Vincent-de-Paul, dans les années 1960, porte son nom.

En 1870, on a énoncé plus explicitement les fonctions de l'aumônier;


et de l'orientation spirituelle, de la surveillance de l'instruction
primaire et des bibliothèques, qui ne devaient contenir que des ouvrages
choisis par les aumôniers. Les visites de ministres d'autres Églises que
celle de l'aumônier titulaire étaient les bienvenues et leurs services
religieux étaient autorisés, à condition qu'ils ne soient pas célébrés au
même moment que ceux de l'aumônier de l'établissement.

En 1869, la musique religieuse a été autorisée dans les prisons, et la


première chorale a été mise sur pied pour les deux confessions au
pénitencier de Kingston. Des dons de charité ont permis d'acheter deux
mélodiums et, en 1873, le pénitencier de Saint-Vincent-de-Paul se dotait
d'un harmonium. Ce n'est qu'en 1890 que "certains prisonniers" ont été
autorisés à jouer de ces instruments.

Depuis ses premiers moments d'existence, l'aumônerie s'est faite le


porte-parole de l'évolution spirituelle et du traitement humanitaire (bien
qu'extrêmement strict) des détenus et elle a revendiqué que le pénitencier
ait pour objectif de réformer le prisonnier et de le faire réintégrer la
société, plutôt que de servir à infliger un châtiment et à assouvir une
vengeance.
Il. 1. (3)

Pendant de nombreuses années, les aumôniers ont fait annuellement rapport à


l'inspecteur des prisons nommé par le gouvernement fédéral; en plus de
traiter des activités et des préoccupations d'ordre religieux, certains
aumôniers ont eu le courage de se pencher sur des questions tels le type et
le calibre des hommes requis pour assumer les responsabilités de gardien et
leur droit à une rémunération suffisante, le besoin de gardiennes dans le
secteur réservé aux détenues, l'ostracisme social et l'absence d'aide qui
attendaient le prisonnier à sa libération et d'autres questions portant sur
le système pénal. Il n'était pas rare que les aumôniers soient blâmés ou
même pénalisés pour leurs opinions.

La réforme pénale du XXe siècle et les changements qu'elle a entraînés dans


le système pénitenciaire ont fait que les activités d'éducation et de
loisir des détenus ont pris graduellement plus d'importance. C'est dans ce
contexte que certains des domaines de préoccupation des aumôniers ont été
assumés par des services spécialisés, et il semble qu'en conséquence,
l'aumônerie ait perdu de sa vitalité et que la valeur de son action dans le
secteur correctionnel ait été remise en question. On possède peu de
données sur le service d'aumônerie pendant cette période, mais on sait par
exemple que lorsque la radio a fait son apparition dans les prisons, entre
1933 et 1937, les aumôniers étaient autorisés à émettre de brefs bulletins
de nouvelles mondiales puisque les détenus n'avaient pas le droit d'écouter
les émissions d'actualité. Le Rapport Archambeault sur le système
pénitenciaire renfermait plusieurs critiques détaillées au sujet du travail
accompli par les aumôniers, mais traduisait un appui général à l'égard de
leurs fonctions.

1962-1981

Cette période a été marquée par la création du ministère du Solliciteur


général, en vertu d'une loi du Parlement adoptée en 1966 qui prévoyait que
le nouvel organe assumerait la responsabilité pour les établissements
correctionnels fédéraux assumée jusque là par le ministère de la Justice.
Cette réorganisation a donné lieu à des raffinements de la réglementation
relative aux établissements correctionnels et à la libération
conditionnelle et a suscité un plus grand équilibre quant à l'attitude en
matière pénale. (Dates in History, SCC.)

En 1968, à la demande du commissaire A.J. McLeod, un comité


interconfessionnel de l'aumônerie au sein du SCC a été créé pour servir
d'organe officiel de liaison entre la collectivité religieuse et le Service
correctionnel. La même année, le Révérend John A. Nickels a été invité à
quitter son poste d'aumônier au pénitencier de Kingston pour assumer à
Ottawa la direction nationale du Développement social et de l'aumônerie. A
la même époque, certains aumôniers ont commencé à travailler officieusement
à titre d'adjoints et de conseillers auprès des administrateurs régionaux
du Service correctionnel, ce qui a abouti à la création du poste d'aumônier
régional. Le travail acharné et l'enthousiasme de John Nickels ont imprimé
un nouveau souffle à l'aumônerie et, à l'hiver de 1970-1971, ce dernier a
été nommé officiellement chef du Service d'aumônerie du Service canadien
des pénitenciers, tandis que des aumôniers régionaux ont été aussi
officiellement nommés. En 1974, le Service d'aumônerie est devenu une
division distincte et son chef, le premier aumônier général du Service
canadien des pénitenciers.
II. 1. (4)

L'augmentation de la charge de travail a donné lieu à des préoccupations au


sujet "... des écarts extrêmes de qualité que l'on peut constater dans les
services d'aumônerie dispensés d'un établissement à l'autre, situation qui
se double d'une absence de compréhension claire du rôle des aumôniers de la
part de l'Administration". (Introduction du rapport du groupe de travail
mixte.) On a même exprimé publiquement des préoccupations quant au fait
que le nombre d'années-personnes de l'aumônerie était considérablement
réduit en raison des mesures de restrictions financières du gouvernement.
Cela a engendré une forte incidence du syndrome d'épuisement, puisque les
aumôniers restants, qui étaient moins nombreux, devaient assumer une charge
de travail extrêmement lourde.

C'est ce qui a mené à la création du groupe de travail mixte qui avait pour
mandat d'examiner les besoins et l'organisation de l'aumônerie, de
recommander des changements et de proposer des normes et modalités de
formation des aumôniers. On espérait également que les travaux du groupe
permettraient d'établir des liens de communication plus efficaces entre le
Comité interconfessionnel et le Service correctionnel. Dans les
recommandations finales de son rapport, le groupe de travail suggérait que
l'on accepte comme aumôniers "les diacres et les autres personnes
qualifiées". Ainsi, pour la première fois, des femmes et des personnes
n'ayant pas reçu l'ordination pouvaient officiellement faire leur entrée
dans les aumôneries carcérales, même si certaines d'entre elles
travaillaient déjà comme aumôniers adjoints dans certains établissements.
Le rapport faisait également usage d'une terminologie qui s'éloignait des
titres à couleur militaire, remplaçant l'appellation "aumônier général" par
celle de "directeur de l'aumônerie".

Ce sont les recommandations du Rapport du groupe de travail mixte qui


forment la base de la structure actuelle de l'aumônerie et des contrats
"d'emprunt" d'aumôniers avec les autorités religieuses de ces derniers. Le
groupe de travail prévoyait également des rapports de dotation et mettait
fortement l'accent sur la nécessité d'assurer une formation aux aumôniers,
tant avant que pendant l'exercice de leurs fonctions. Les 24
recommandations du Rapport du_groupe de travail ont constitué le Protocole
d'entente entre le Comité interconfessionnel et le Service correctionnel du
Canada, signé officiellement par le président du Comité, le commissaire au
Service correctionnel et le Solliciteur général le 25 janvier 1982.

Avant cette date, la gestion de l'aumônerie s'était déjà transformée après


l'accession à la retraite du Révérend John Nickels et la mort soudaine de
son successeur intérimaire, le Révérend Paul Crosby, en 1981. Vers le
milieu de 1982, le Révérend Murray Tardiff, ancien président du Comité
interconfessionnel, a été nommé directeur de l'Aumônerie, poste qu'il a
occupé jusqu'à sa retraite, au début de 1987, avant d'être remplacé à titre
intérimaire par le Révérend Christopher Carr, qui avait été nommé directeur
associé en 1986.
II. 1. (5)

BIBLIOGRAPHIE :

Hartgerink, P. The Ministry of the Church in Canada's Penitentiaries:


A Theological Enquiry, thèse de maîtrise en théologie,
Université Queen, Kingston, 1979

James, J.T.L. Correctional Chaplaincy, Université de Windsor, 1965

Kerr, J.A. The Canadian Penitentiary Chaplaincy: An Historical Review


1834-1899, Kingston, 1979

Lowery, Wilkinson et Crosby


Rapport du groupe de travail mixte sur l'aumônerie dans
le Service correctionnel du Canada, Ottawa, 1980.

Perry, D.J. The Correctional Chaplain: Pastoral Presence and Prophetic


Voice, thèse de doctorat en pastorale, École de théologie
Andover-Newton, Newton Centre, Mass., 1977.

Solliciteur général du Canada


Rapport annuel, 1974-1975, Ottawa, 1975.

Anonyme Dates in the History of The Correctional Service of Canada,


document inédit, circa 1980.

Gosse, F. Ancien aumônier général de l'Ontario, communication


personnelle, 1984.

1985/1987
II. 2
NgCESSITÉ D'ASSURER DES SERVICES D'AUMÔNERIE

La loi et certaines conventions internationales exigent la prestation de


services d'aumônerie en milieu correctionnel.

1. La Déclaration universelle des droits de l'homme


Article 18:
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de
religion; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de
conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa
conviction, seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par
l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des
rites.

2. Ensemble de règles minima pour le traitement des détenus (Nations...44

41. (1) Si l'établissement contient un nombre suffisant de détenus


appartenant à la même religion, un représentant qualifié de cette
religion doit être nommé ou agréé. Lorsque le nombre de détenus le
justifie et que les circonstances le permettent, l'arrangement devrait
être prévu à plein temps.
(2) Le représentant qualifié, nomme ou agréé selon le
paragraphe 1, doit être autorisé à organiser périodiquement des
services religieux et à faire, chaque fois qu'il est indiqué, des -
visites pastorales en particulier aux détenus de sa religion.
(3) Le droit d'entrer en contact avec un représentant qualifié
d'une religion ne doit jamais être refusé à aucun détenu. Par contre,
si un détenu s'oppose à la visite d'un représentant d'une religion, il
faut pleinement respecter son attitude.
42. (1) Chaque détenu doit être autorisé, dans la mesure du possible,
à satisfaire aux exigences de sa vie religieuse, en participant aux
services organisés dans l'établissement et en ayant en sa possession
les livres d'édification et d'instruction religieuse de sa confession.
3. Charte canadienne des droits et libertés
(Loi constitutionnelle de 1981, Partie I, annexe B)
Libertés fondamentales
2. Chacun a les libertés fondamentales suivantes:
a) liberté de conscience et de religion
II. 2 (2)
- 2 -

4. Loi sur les pénitenciers (SRC 1970, chap. P-6)

Règlement sur le service des pénitenciers:


20.(1) Il doit être établi dans chaque institution un programme
convenable d'activité pour les détenus, conçu, dans la mesure
où cela est pratique, pour rendre les détenus, lors de leur
libération, aptes à assumer leurs responsabilités de citoyen
et à se conformer aux prescriptions de la loi.
(2) Pour donner effet au paragraphe (1), le commissaire doit, dans
la mesure où cela est pratique, assurer à chaque détenu
susceptible d'en bénéficier, une formation académique ou
professionnelle, un travail productif et instructif, une
activité religieuse, des loisirs et lui procurer une
orientation psychiatrique, psychologique et sociale.
(3) Aucun détenu ne peut être contraint, contre sa volonté, à
prendre part à une activité religieuse ou à un divertissement.

5. Guide des normes - Etablissements de détention


Association canadienne de justice pénale, 1985
PROGRAMMES RELIGIEUX: Objet
Les normes constituant la présente section visent à assurer que les
besoins spirituels des prisonniers sont comblés et que toutes les
mesures raisonnables sont prises par l'établissement pour permettre à
un prisonnier ou un groupe de prisonniers de pratiquer leur religion.
5.20.00 L'établissement a un processus qui lui permet de recevoir les
demandes officielles de reconnaissance de groupes religieux
ou spirituels.
5.20.01 L'établissement a des politiques et des procédures autorisant
les prisionniers, y compris ceux en ségrégation, à recevoir
des visites de leur représentant religieux ou spirituel.
5.20.02 Au sein de l'établissement, la participation aux programmes
et services religieux ou spirituels est volontaire.
5.20.03 Un aumbbnier qualifié planifie et coordonne le programme
religieux de l'établissement en consultation avec les
ressources qu'offre la collectivité.
5.20.04 L'établissement donne aux prisonniers la possibilité
d'observer les pratiques et croyances des religions
reconnues.
5.20.05 L'établissement autorise pour les prisonniers l'accès aux
publications religieuses ou spirituelles, au matériel et à
l'équipement distribués par des groupes reconnus.
3 IL 2 (3)

6. Manual of Standards for Adult Correctional Institutions


(guide des normes applicables aux établissements correctionnels pour
adultes) American Correctional Association, 1977
SERVICES RELIGIEUX
4430 En vertu des politiques et procédures écrites, tous les détenus
qui sont membres de confessions ou de groupes religieux ou
souhaitent le devenir ont accès à des programmes religieux.
Explication:

L'établissement assure que tous les détenus sont en mesure d'exercer leur
droit constitutionnel à pratiquer leur religion. Au moment de leur
initiation, il doit les informer au sujet des services religieux; il doit
aussi veiller à ce qu'ils soient bien renseignés en tout temps concernant
les possibilités de participer à des programmes religieux. (Voir la norme
connexe 4304).
4431 Un membre du personnel coordonne et supervise les programmes
religieux de l'établissement.
Explication:

Étant donné qu'il n'est pas possible d'affecter des représentants à plein
temps à toutes les confessions présentes parmi la population carcérale, un
membre du personnel est chargé de coordonner les services religieux et les
ressources communautaires afin de répondre aux besoins spirituels des
détenus.
4432 Il existe une manière systématique de déterminer les besoins en
personnel à l'égard des programmes religieux pour assurer que tous
les détenus ont accès aux employés et aux services.
Explication:
Il faut établir officiellement les croyances et pratiques religieuses de
chacun des détenus et assurer qu'ils reçoivent les services nécessaires.
4433 En vertu des politiques et procédures écrites, les détenus ont
accès aux publications religieuses et ont la possibilité de se
soumettre au régime alimentaire et aux autres exigences des
diverses églises
Explication:

L'établissement doit assurer que tous les détenus ont la possibilité de


pratiquer leur religion. Cependant, comme en font foi les décisions
judiciaires, il n'est pas tenu de protéger cette liberté lorsque les
pratiques religieuses entravent l'ordre et la sécurité ou qu'elles
comportent certains privilèges interdits à la population carcérale
générale. (Voir la norme connexe 4304).
- 4 - II. 2 (4)

4434 L'établissement dispose des installations et des équipements


nécessaires pour permettre aux détenus de participer à leurs
programmes religieux.
Explication:

Idéalement, le programme de services religieux devrait se dérouler dans un


immeuble distinct ou dans une partie de l'établissement qui offre assez
d'espace pour les offices religieux, les services de direction spirituelle
et les bureaux des aumôniers. Il faut prévoir l'équipement, les
accessoires de bureau et le personnel de soutien nécessaires pour répondre
aux besoins des employés affectés au programme religieux.
4435 Les employés affectés au programme religieux ont accès à toutes
les parties de l'établissement.
Explication:

Le fonctionnaire exécutif en chef doit ordonner à tous les membres du


personnel d'aider les aumôniers dans leurs rondes.
4436 Aux termes des politiques et procédures écrites, les détenus
doivent entretenir sur demande des rapports personnels avec les
représentants de leurs églises respectives conformément aux
règlements internes sur les visites.
Explication:

Pendant les heures normales de visite, les détenus peuvent accueillir des
représentants autorisés de leurs églises respectives. Il faut prévoir en
outre la possibilité de visites d'urgence en tout temps.

L'American Correctional Association a produit également des politiques et


des procédures dans le cadre de son programme de normes. Deux d'entre
elles portent sur les services d'aumônerie:
No de l'ACA: 4.23.1 - Religious Programming (programmes religieux)
No de l'ACA: 4.23.2 - Chaplains Responsabilities (responsabilités des
aumôniers)

1987
)

DC 750 -- SERVICES ET PROGRAMMES RELIGIEUX

Au SCC, le Service d'aumônerie est assuré en vertu de la Directive du


Commissaire 750 intitulée "Services et programmes religieux". Ce titre
rend compte du fait que les aumôniers assurent une foule de services
directs et indirects à l'établissement, tant à ceux qui participent aux
programmes qu'offre l'aumônerie qu'à ceux, détenus et employés, qui
peuvent, à un moment ou un autre, avoir besoin des services d'aumônerie.
Voici ce que prévoit la DC :

OBJECTIF DE LA POLITIQUE

1. Assurer la reconnaissance de la dimension spirituelle de la vie, en


encourageant les détenus à exprimer leur spiritualité et à pratiquer
leur religion lorsque cela ne nuit pas au bon ordre de
l'établissement. Offrir des services de pastorale aux détenus, aux
employés et aux familles.

RESPONSABILITÉ DE L'ÉTABLISSEMENT

2. Il faut affecter du personnel, des programmes et des locaux (y compris


un sanctuaire) aux services religieux afin de favoriser la croissance
et le développement spirituels des détenus.

AUMONIERS DES ÉTABLISSEMENTS

3. Dans les établissements, il faut donner aux aumôniers contractuels la


même considération que l'on accorde à ceux qui occupent des postes de
durée indéterminée.

4. Dans les établissements, les aumôniers doivent tenir des services


religieux, conférer les sacrements, donner des conseils d'ordre
pastoral, offrir une formation religieuse et fournir du matériel
religieux.

5. Les aumôniers doivent s'assurer que les services et programmes


religieux répondent aux besoins de la population carcérale.

6. Les aumôniers doivent avoir accès, en tout temps, à tous les secteurs
de l'établissement afin d'offrir des services aux détenus et aux
membres du personnel. Il faut tenir compte des exigences habituelles
sur le plan de la sécurité, ainsi que de la protection des aumôniers et
des heures de travail des détenus.

7. Il incombe aux aumôniers de faciliter les contacts des détenus avec


leur famille et leur collectivité, grâce à la présence de bénévoles de
l'aumônerie, à des visites de religieux et de ministres de diverses
confessions et, si possible, à la participation des détenus aux
événements religieux communautaires.
Il. 2. (2)

COMITÉ INTERCONFESSIONNEL

8. Le Comité interconfessionnel de l'aumônerie au sein du Service


correctionnel du Canada, lequel représente les Églises du Canada et les
groupes qui s'y rattachent, est reconnu comme l'organisme consultatif
qui conseille le Service en matière de services religieux, par
l'entremise du directeur de l'Aumônerie.

9. Le Comité interconfessionnel peut être appelé à donner des conseils sur


toute politique relative aux services de pastorale et à participer au
recrutement et à la sélection des aumôniers.

1987
II. 3.

PROTOCOLE D'ENTENTE

Un exemplaire du Protocole d'entente entre le Comité interconfessionnel de


l'aumônerie et le Service correctionnel du Canada, qui est actuellement en
voie de rénégociation, sera inséré ici dans le Guide.
Il. 4.

LIGNES DIRECTRICES RELATIVES AU PROTOCOLE D'ENTENTE

Après signature officielle du Protocole d'entente entre le Comité


interconfessionnel de l'aumônerie et le Service correctionnel du Canada, la
Division de l'aumônerie établira des lignes directrices régissant
l'application de ce document. Celles-ci seront diffusées et devraient être
insérées ici dans le Guide.
Il. 5.

GESTION DE L'AUMONERIE

Il y a trois paliers de gestion de l'aumônerie :

1) A l'Administration nationale du SCC, à Ottawa, il y a un directeur et un


directeur associé de l'Aumônerie.

2) A l'administration régionale des cinq régions, il y a un aumônier


régional, qui exerce ses fonctions à plein temps ou à temps partiel.

3) A l'établissement correctionnel, l'aumônerie est gérée par le directeur,


habituellement par l'intermédiaire du directeur adjoint.

A l'Administration centrale et aux administrations régionales, les


gestionnaires sont dits "fonctionnels" étant donné que leurs attributions
ont trait à la politique, aux programmes, aux services et aux
responsabilités de l'aumônerie énoncées dans les descriptions de postes et
les cadres de référence prévus aux contrats d'aumônerie. Le gestionnaire
de l'établissement exerce des fonctions "organiques" dans la mesure où il
est directement chargé de la prestation des services d'aumônerie dans
l'établissement ainsi que de la surveillance courante du travail effectué
par les aumôniers.

Le directeur et le directeur adjoint de l'Aumônerie ainsi que les aumôniers


régionaux constituent une équipe de gestion et discutent de la politique
et des questions opérationnelles touchant l'aumônerie lors de réunions
périodiques et d'appels de conférences.

tant donné que les aumôniers relèvent professionnellement du directeur, du


directeur associé et des aumôniers régionaux qui cherchent à les aider dans
leur pastorale en tant qu'aumôniers du SCC, ils doivent être au courant des
responsabilités des gestionnaires fonctionnels énoncées dans leurs
descriptions de postes. Des versions abrégés de celles-ci sont présentées
aux pages qui suivent.

g Description de poste : DIRECTEUR DE L'AUMÔNERIE

Résumé :

Sous l'autorité générale du directeur général, Programmes des délinquants,


établir la politique, planifier, élaborer et gérer sur le plan fonctionnel
les programmes et activités touchant les dimensions spirituelles de la vie
au sein du SCC. Conseiller la haute direction au sujet de questions
touchant la dimension spirituelle de la vie, interpréter et expliciter les
normes de pratique religieuse et la prestation des services de pastorale
grâce à une collaboration directe avec le Comité interconfessionnel de
l'aumônerie au sein du SCC, avec les autorités des glises canadiennes et
1 des groupes religieux. Interpréter et clarifier les besoins, la nature et
H. 5. (2)

les caractéristiques du SCC, représenter le Service lors de négociations


délicates avec le Comité interconfessionnel, les autorités des Églises
canadiennes et les groupes religieux. Entretenir une relation de travail
fructueuse avec les ministères gouvernementaux, les autorités
ecclésiastiques et des organismes professionnels, éducatifs et bénévoles.
Négocier et gérer les normes de sélection, de formation et de rendement des
aumôniers. Présenter des exposés et des conférences, assister à des
réunions professionnelles, ecclésiastiques et éducatives en tant que
représentant du SCC et de l'Aumônerie. Diriger, planifier et coordonner le
travail des aumôniers régionaux. S'assurer du respect, dans la pratique
institutionnelle, de la législation relative aux droits de la personne,
participer à la direction et à l'évaluation des aumôniers d'établissements
et des programmes d'aumônerie et proposer des idées neuves.

Fonctions :

1. Établir une politique permettant aux détenus du SCC de pratiquer leur


religion et de faciliter cette pratique.

2. Conseiller la haute direction en interprétant et en explicitant les


normes fondamentales de la pratique religieuse et de la liberté
d'expression religieuse, dans la mesure où cela est possible dans le
contexte d'un établissement correctionnel.

3. Assurer la gestion fonctionnelle de l'aumônerie en veillant au respect


des normes relatives à la pastorale, à la liturgie, à l'administration des
sacrements, au culte, à l'éducation religieuse, au maintien d'une chapelle
et à la fréquentation de plein gré de la religion. •

4. De concert avec le Comité interconfessionnel et les hauts


fonctionnaires régionaux et des établissements, déterminer le nombre et la
confession des aumôniers à plein temps et à temps partiel pour chaque
établissement et négocier le niveau de service à assurer avec le personnel
de l'établissement.

5. Du point de vue fonctionnel du SCC, approuver tous les contrats


relatifs à la nomination, à la mutation, au renouvellement ou au
licenciement des aumôniers et coordonner toutes ces questions avec le
Comité. interconfessionnel.

6. Représenter le SCC et l'Aumônerie à des offices confessionnels, des


réunions, des ateliers, auprès d'organisations et d'organismes locaux,
nationaux et internationaux, d'autres paliers de compétence en matière
d'aumônerie et des organisations internationales.

Particularités du poste :

Ce poste exige de comprendre le fonctionnement du Comité interconfessionnel


et des organisations religieuses, du SCC et des établissements
correctionnels. Le titulaire doit élaborer des lignes de conduite, des
I/ Il. 5. (3)

procédures et des lignes directrices au sujet de la pastorale et il doit


comprendre l'observance des diverses formes d'expression religieuse dans un
milieu carcéral. Il donne des conseils et assure une orientation à la
haute direction sur les questions touchant à la religion et, au Comité
interconfessionnel, aux dirigeants ecclésiastiques et de groupes religieux,
sur des questions intéressant la pratique religieuse en milieu carcéral.
Th Il joue un rôle de médiateur pour lequel il doit se livrer à des
négociations extrêmement délicates.

Le titulaire du poste est appelé à établir des normes de rendement

1.1 s'appliquant à l'aumônerie et aux aumôniers et à s'assurer de la conformité


à celles-ci, compte tenu de chaque situation. Il assure une orientation
aux aumôniers, évalue leurs programmes, leurs plans et leur organisation et
suggère des changements et des modifications.

Le titulaire entretient des liens avec la haute direction et les hauts


fonctionnaires du Ministère, avec des hauts fonctionnaires d'autres
ministères pour leur donner des conseils et régler des problèmes, ainsi
qu'avec des dirigeants locaux, nationaux et internationaux d'Églises et de
groupes religieux, d'organisations correctionnelles, professionnelles et
éducatives.

Description de poste : DIRECTEUR ASSOCIÉ DE L'AUMONERIE

Résumé :

Sous la direction du directeur de l'Aumônerie assurer une aide en ce qui


concerne la gestion générale de la Division de l'aumônerie. Établir des
normes de compétence professionnelle et élaborer, organiser et gérer des
programmes de formation destinés aux aumôniers et aux bénévoles.
Contribuer à la gestion générale de la Division de l'aumônerie. Conseiller
le directeur de l'Aumônerie en ce qui concerne la dimension spirituelle de
la vie au sein du SCC. Assurer un service viable de pastorale aux
aumôniers, de concert avec les aumôniers régionaux. Conseiller ces
derniers en ce qui concerne la formation des bénévoles.

1. Établir des normes de compétence professionnelle et élaborer, organiser


et gérer des programmes de formation destinés aux aumôniers du SCC et aux
travailleurs bénévoles.

2. Contribuer à la gestion générale de la Division de l'aumônerie.

3. Donner des conseils au sujet de la dimension spirituelle de la vie.

4. De concert avec le directeur de l'Aumônerie et les aumôniers régionaux,


assurer un service de pastorale aux aumôniers.

5. Conseiller les aumôniers régionaux en ce qui concerne le recrutement,


la sélection et la formation de bénévoles ainsi que l'élaboration de
programmes destinés aux bénévoles.
Il. 5. (4)

Description de poste

Résumé :
: DIRECTEUR ASSOCIÉ DE L'AUMÔNERIE
1
1/

Sous la direction du directeur de l'Aumônerie assurer une aide en ce qui


concerne la gestion générale de la Division de l'aumônerie. Établir des
normes de compétence professionnelle et élaborer, organiser et gérer des
programmes de formation destinés aux aumôniers et aux bénévoles.
Contribuer à la gestion générale de la Division de l'aumônerie. Conseiller
le directeur de l'Aumônerie en ce qui concerne la dimension spirituelle de
la vie au sein du SCC. Assurer un service viable de pastorale aux
aumôniers, de concert avec les aumôniers régionaux. Conseiller ces
derniers en ce qui concerne la formation des bénévoles.

1. Établir des normes de compétence professionnelle et élaborer, organiser


et gérer des programmes de formation destinés aux aumôniers du SCC et aux
travailleurs bénévoles.

2. Contribuer à la gestion générale de la Division de l'aumônerie.

3. Donner des conseils au sujet de la dimension spirituelle de la vie.

4. De concert avec le directeur de l'Aumônerie et les aumôners régionaux,


assurer un service de pastorale aux aumôniers.

5. Conseiller les aumôniers régionaux en ce qui concerne le recrutement,


la sélection et la formation de bénévoles ainsi que l'élaboration de
programmes destinés aux bénévoles.

Description de poste : AUMONIER RÉGIONAL

[Cette description de poste de l'aumônier régional s'applique également à


ceux qui servent d'aumônier régional et d'aumônier d'établissement à temps
partiel. Les sections de la description présentée ci—après sont celles qui
n'intéressent que la fonction régionale.]

RÉSUMÉ

Sous l'orientation de politique générale du directeur régional des


Opérations, grâce à l'appui administratif du gestionnaire régional des
Programmes correctionnels et sous la direction fonctionnelle du directeur
de l'Aumônerie, coordonner, en tant qu'aumônier régional, les programmes et
activités ayant trait à la dimension spirituelle de la vie dans la région
du Service correctionnel .du Canada en offrant des services de consultation,
de surveillance, d'administration, de planification de pastorale et de
liaison.
H. 5. (5)

FONCTIONS

1. Offrir un service de consultation en matière d'aumônerie,


c'est-à-dire :

1.1 conseiller les cadres supérieurs et les employés de la région en


interprétant et en éclaircissant les normes relatives à la
pratique religieuse et à la prestation de services pastoraux dans
la région, ainsi qu'aux normes et lignes de conduite nationales en
matière d'aumônerie;

1.2 conseiller la Division de l'aumônerie de l'Administration centrale


au sujet des besoins de la région en matière de lignes de
conduite, de pastorale et de dotation;

1.3 aider les aumôniers des établissements à planifier des objectifs,


un budget et des programmes en matière de pastorale et à mettre en
place des procédures administratives;

1.4 fournir des conseils relativement aux enquêtes du Ministère et du


Commissaire ainsi qu'aux griefs présentés par les détenus dans la
mesure où ces questions ont trait à l'aumônerie;

1.5 agir comme personne-ressource, tant dans la région que dans les
établissements, lorsqu'il s'agit de régler des problèmes réels et
éventuels relatifs à la pratique religieuse, aux prescriptions
alimentaires, aux coutumes religieuses, à la spiritualité
autochtone, etc.

2. Surveiller le Programme de l'aumônerie dans la région, c'est-à-dire :

2.1 Veiller à ce que les services d'aumônerie nécessaires soient


offerts en tout temps dans les établissements et à ce que des
dispositions provisoires soient prises lorsque les aumôniers
s'absentent;

2.2 s'assurer que les Directives du Commissaire et les Instructions


régionales soient bien comprises et appliquées;

2.3 grâce à des visites et des rencontres avec les responsables,


veiller à ce qu'on respecte les normes relatives à la pastorale, à
la liturgie, aux sacrements, au culte, à l'éducation religieuse,
aux lieux de culte et à la participation bénévole;

2.4 apporter, sur le plan pastoral, son appui à tous les aumôniers et
ce, de façon permanente et personnelle; •

2.5 recommander aux aumôniers des mesures à prendre pour donner suite
aux rapports d'appréciation du rendement et indiquer nettement les
buts et objectifs du rapport sur lesquels il faut mettre l'accent;

2.6 convoquer régulièrement des réunions régionales avec les aumôniers


afin de discuter des programmes dans la région, d'élaborer des
programmes pour l'avenir et d'offrir aux aumôniers la possibilité
de se perfectionner dans un climat spirituel, pastoral et
fraternel;
H. 5. (6)

2.7 déterminer les besoins en formation des aumôniers, des visiteurs


religieux et des bénévoles qui participent aux programmes
d'aumônerie et faciliter, de concert avec le directeur associé de
l'Aumônerie, la mise en place des programmes de formation;

2.8 inciter les aumôniers à respecter les normes relatives à la tenue,


à la pratique religieuse, etc. qui sont exigées par les autorités
religieuses locales;

2.9 diriger l'orientation des aumôniers nouvellement désignés,


particulièrement pendant leur année probatoire, ainsi que celle
des aumôniers embauchés à temps partiel et ce, en veillant à ce
qu'ils connaissent bien les lignes de conduite et les programmes
en matière d'aumônerie, les ordres permanents des établissements
et les méthodes administratives;

2.10 être en tout temps conscient de la nature fonctionnelle de son


rôle en respectant l'autorité hiérarchique de l'aumônier au niveau
des établissements;

2.11 effectuer des visites fréquentes et officieuses aux


établissements, en s'efforçant de comprendre et d'appuyer les
questions et programmes particuliers à caractère pastoral ainsi
que les besoins humains et spirituels des aumôniers;

2.12 encourager et appuyer les aumôniers travaillant dans chaque


établissement, dans le cadre d'une équipe religieuse, même si
chacun doit tout d'abord assumer des responsabilités à l'égard de
sa propre collectivité religieuse et respecter, dans une
perspective oecuménique, les nombreux besoins relatifs aux
programmes et aux services.

3. OFFRIR DES SERVICES DE PLANIFICATION ADMINISTRATIVE ET PASTORALE,


C'EST—A—DIRE :

3.1 effectuer une visite d'examen annuelle à tous les établissements


afin de déterminer la nature, la qualité et les installations du
Service d'aumônerie et en faire rapport aux autorités organiques
et fonctionnelles;

3.2 coordonner l'évaluation annuelle du rendement de chaque aumônier;

3.3 de concert avec le directeur de l'Aumônerie, participer à des


séances périodiques de planification et de coordination des
objectifs, programmes et services nationaux et régionaux en
matière de pastorale, des besoins de dotation et de
l'établissement et de l'administration du budget;

3.4 administrer les fonds régionaux pour les dépenses de déplacement


de l'aumônerie, administrer les ressources régionales de
l'aumônerie ainsi que les détails des contrats permanents avec le
SCC et les organismes contractants; •
II. 5. (7)

3.5 participer aux procédures de dotation lorsque des postes à plein


temps sont vacants et se charger du processus de dotation lorsque
des postes à temps partiel sont vacants;

3.6 s'entretenir périodiquement avec le directeur régional des


Opérations afin de discuter des questions et des besoins relatifs
I l'aumônerie dans la région;

3.7 dans toute la mesure du possible, participer à des réunions avec


la direction régionale afin d'y présenter et d'y interpréter les
lignes de conduite, les programmes et les besoins en matière
d'aumônerie;

3.8 favoriser l'examen de l'aumônerie par le Comité interconfessionnel


de l'aumônerie du Service correctionnel du Canada et y participer.

4. ASSURER LA LIAISON ENTRE LES ÉTABLISSEMENTS, Â L'ÉCHELLE DE LA RÉGION


ET AVEC LA COLLECTIVITÉ, C'EST-À-DIRE :

4.1 faire en sorte que la collectivité soit consciente des services


d'aumônerie assurés au sein du Service correctionnel et demander
aux Églises et aux organisations religieuses de participer à
l'action religieuse dans les établissements, ainsi que des
services bénévoles;

4.2 représenter l'Aumônerie à différentes réunions et conférences


organisées aux niveaux national, régional, inst.tutionnel et
commautaire selon les besoins et la demande, et interpréter et
faire connaître la nature et le but du service d'aumônerie;

4.3 visiter les centres correctionnels communautaires de la région


pour s'assurer que ceux-ci connaissent les ressources et les
services religieux de la localité et que les diverses confessions
religieuses sont conscientes de leur mission d'assurer un
ministère auprès des résidents de ces centres;

4.4 en collaboration avec les aumôniers des établissements locaux,


présenter l'action pastorale en milieu carcéral aux organismes et
groupes de bénévoles de la région.
Il. 6.

RÉPERTOIRE DES AUMÔNIERS

La Division de l'aumônerie publie périodiquement un Répertoire des


aumôniers du SCC. Ce document doit être inséré ici dans le Guide.
II. 7.

ÉTUDES SUR L'AUMÔNERIE AU SEIN DU SCC

Les services d'aumônerie assures au sein du Service correctionnel du Canada


ont fait l'objet de plusieurs études importantes qui ont servi à décrire
voire à former ceux-ci.

En 1978, en réponse à un document de travail qu'a rédigé le Comité


interconfessionnel de l'aumônerie pour s'opposer aux compressions proposées
d'effectifs, un groupe dirigé par l'aumônier général, le Révérend John
Nickels, a été créé pour examiner les besoins des services d'aumônerie dans
le SCC et pour rédiger une réponse au Comité interconfessionnel. Les
résultats de cet examen ont été énoncés dans un rapport sur l'aumônerie
dans le système correctionnel canadien, présenté à une réunion mixte du
Comité interconfessionnel et du comité de la haute direction du SCC. Les
auteurs y ont soulevé plusieurs questions au sujet du rôle de l'aumônerie.

A cette réunion mixte a été établi le cadre de référence d'une deuxième


étude que devaient entreprendre ensemble le SCC et le Comité
interconfessionnel, sous la direction d'un expert-conseil en gestion,
M. John Lowery. Les recommandations formulées dans le rapport du groupe de
travail sur l'aumônerie dans le Service correctionnel du Canada - appelé le
rapport Lowery - ont abouti à des transformations de fond dans la
prestation des services d'aumônerie au sein du SCC. Parmi les principales
recommandations acceptées signalons les suivantes :

1. que le SCC adopte le principe "d'emprunter" des aumôniers à


contrat de leurs organisations religieuses, de façon progressive,
c'est-à-dire au fur et à mesure que des postes pour des périodes
indéterminées deviennent vacants, et que les traitements soient
transformés en montants contractuels décaissés par le Conseil du
Trésor;

2. que le SCC établisse des programmes de formation comprenant


notamment, pour les nouveaux aumôniers, une année en stage de
formation pratique à la pastorale, pleinement subventionnés et
assurés à Kingston;

3. que le SCC fixe comme objectif un rapport d'un aumônier pour 150
détenus, ce rapport ne devant en aucun cas dépasser un aumônier
pour 200 détenus;

4. que les aumôniers aient librement accès aux directeurs des


établissements et que le directeur de l'Aumônerie ait pleinement
accès à la haute direction du SCC;

5. que des religieuses catholiques, des diacres et d'autres membres


qualifiés d'ordres religieux soient autorisés à servir
d'aumôniers;

6. qu'on crée à l'Administration centrale deux postes pour une


période indéterminée d'administration de l'aumônerie, à savoir un
directeur et un directeur associé chargé de la formation.
7. (2)

Les recommandations du rapport Lowery ont constitué les clauses du


Protocole d'entente entre le SCC et le Comité interconfessionnel qu'ont
signé le 25 janvier 1982 le Solliciteur général, le Commissaire et le
président du Comité interconfessionnel.

En 1983, la Division de l'aumônerie du SCC a demandé à la Carcajou Research


Ltd. d'Edmonton (Alberta) d'étudier la prestation des services d'aumônerie
dans les établissements du Service. Le rapport Carcajou (qu'on appelle
parfois le rapport Conway, du nom du chercheur principal de la société),
faisait environ 300 pages et était intitulé Chaplaincy in Federal
Correctional Institutions in Canada. Il renfermait un profil des services
d'aumônerie assurés dans chaque établissement du SCC et cernait des
questions particulières au sujet de ces services, à savoir les suivantes :

1. la nécessité de voir l'aumônerie comme un tout intégré comportant cinq


"éléments" :
I une présence visible
ii le culte et les sacrements
iii l'éducation religieuse
iv la participation de la collectivité
v l'intégration

2. la nécessité de considérer l'aumônerie comme le travail de l'Église par


l'intermédiaire des aumôniers et des bénévoles, ainsi que du personnel
et des détenus;

3. la nécessité de définir :

i les qualités exigées du personnel d'aumônerie


ii les mesures attendues
iii les résultats escomptés

4. la nécessité de définir les limites de l'individualisation personnelle


et des programmes, compte tenu des normes acceptées; (qu'est—ce qui est
normal', qu'est—ce qui est excentrique)

5. la nécessité d'une action davantage délibérée et moins réactive en ce


qui concerne l'établissement des buts et des objectifs;

6. la nécessité de planifier des programmes et de recruter des bénévoles


de manière à compléter les talents et les habiletés des aumôniers et à
offrir un programme d'aumônerie complet.

M. Conway a présenté une analyse intéressante des résultats éventuellement


recherchés par les aumôniers pour les détenus, depuis la simple survie en
prison, en passant par la croissance spirituelle et le développement
personnel pour aller jusqu'à un rapprochement pratique avec la
collectivité, ce qui constitue effectivement la réadaptation.

En 1985, dans le cadre de son engagement continu à assurer une évaluation


interne, la Direction des programmes pour les délinquants a désigné
l'aumônerie comme objet d'une évaluation que devait effectuer la Division
de l'évaluation des projets spéciaux. Cet examen, achevé en février 1986,
a permis de produire un profil des différentes composantes, de cerner les
questions d'importance ainsi que les questions particulières connexes
II. 7. (3)

devant être examinées dans une étude d'évaluation et proposer une méthode
pour examiner celles-ci.

Cet examen a abouti à une évaluation des services d'aumônerie, réalisée par
la Division de l'évaluation et de la recherche du SCC, qui a présenté son
rapport en novembre 1986, lequel a été soumis à l'étude du comité de la
haute direction du SCC ainsi qu'au Comité interconfessionnel.

1987
Il. 8.

NORMES OPÉRATIONNELLES RELATIVES AUX SERVICES ET PROGRAMMES RELIGIEUX


DU SERVICE CORRECTIONNEL DU CANADA

1. Chaque établissement du SCC (S2-S7) doit offrir des services et des


programmes religieux afin de respecter le droit des détenus à la
croyance et à la pratique religieuses et, dans la mesure du possible,
conformément aux exigences de chaque religion.

INSTALLATIONS, MATÉRIEL, BUDGET

2. Un lieu de culte au centre d'aumônerie servant aux services du culte, à


l'éducation religieuse, à la consultation et aux activités
administratives doit être fourni et convenablement meublé et maintenu
et doit servir principalement comme lieu de prière et de sanctuaire
interconfessionnel. Il faut aussi prévoir un budget suffisant
permettant d'atteindre les buts des services et programmes.

EXIGENCES PERSONNELLES ET FORMULE DE DOTATION

3. Les services et programmes religieux doivent être assurés sous la


direction d'aumôniers qualifiés et spécialisés. Les compétences
essentielles doivent être celles dont conviennent les Église du Canada.

4. Chaque établissement doit être desservi par des aumôniers catholiques


et protestants dont le nombre dépend du nombre et de l'affiliation
religieuse avouée des détenus. On répondra sur demande aux besoins
particuliers des groupes religieux minoritaires et autres que chrétiens
en faisant appel à des représentants bénévoles ou, s'il y a lieu, à un
contractuel à temps partiel.

5. La formule de dotation sera la suivante : un aumônier pour 150 à 200


détenus. On déterminera s'il y a lieu de nommer plus de deux aumôniers
à plein temps en fonction des besoins particuliers du programme de
l'établissement.

6. Chaque aumônier devra participer à une formation d'orientation, à des


réunions régionales en cours de service et à des ateliers, et on
l'encouragera à suivre des cours d'enrichissement et de
perfectionnement professionnel.

RÔLE DE L'AUMÔNIER

7. Les aumôniers doivent s'assurer qu'on répond aux besoins spirituels de


tous les détenus et qu'on assure un service de pastorale à leur
famille et au personnel et ils sont en outre chargés de coordonner
toutes les activités religieuses, y compris les visites aux lieu de
culte et les interventions de bénévoles.

8. Les aumôniers doivent assurer les services pastoraux en tant qu'équipe


et partager de façon oecuménique les tâches administratives et
relatives aux programmes.
II. 8. (2)

9. Un aumônier doit avoir librement accès au directeur de l'établissement


et à tous les secteurs de l'établissement, en tout temps, et il a le
droit de recevoir de la correspondance à titre confidentiel.

SERVICE PASTORAL ET EXIGENCES DES PROGRAMMES

10. L'aumônier doit assurer des services manifestes de pastorale en se


rendant régulièrement aux unités résidentielles, aux lieux de
ségrégation, à l'infirmerie, aux ateliers, etc.

Il doit dispenser sur demande des conseils de pastorale aux détenus,


aux membres de leur famille et au personnel. (Cela représente 45 p.
100 des fonctions de l'aumônier.)

11. L'aumônier doit assurer et coordonner des services religieux et


l'administration des sacrements et, sauf exception, il doit organiser
chaque semaine un service de culte communautaire. (Cela représente
10 p. 100 des fonctions de l'aumônier.)

12. L'aumônier doit établir et coordonner des programmes religieux, en


sondant systématiquement les besoins religieux des détenus et en
s'assurant qu'on offre des programmes - adaptés au niveau de sécurité
de l'établissement et à la préférence religieuse des détenus -
d'éducation religieuse, d'enrichissement personnel et spirituel et
d'études bibliques et que des particuliers ou des groupes bénévoles
spécialisés de la collectivité assurent des services à
l'établissement. Il doit offrir des écrits religieux et proposer les
régimes alimentaires propres aux différents groupes religieux. (Cela
correspond à 20 p. 100 des fonctions de l'aumônier.)

13. Pour veiller à ce que l'aumônerie fasse partie intégrante de la vie


d'ensemble de l'établissement, l'aumônier doit participer régulièrement
à des réunions de gestion de l'établissement, à des séances de
formation et à des séances de consultation de gestion des cas et il
doit contribuer à la gestion efficace de l'aumônerie. (Cela représente
10 P. 100 des fonctions de l'aumônier.)

14. L'aumônier doit favoriser l'action de la communauté religieuse générale


en faisant en sorte que les détenus puissent avoir des contacts avec la
collectivité par l'intermédiaire de bénévoles formés, de visiteurs
religieux et de ministres de la confession religieuse du détenu et, si
possible, en leur permettant de participer à des manifestations
religieuses communautaires. Par sa participation dans la collectivité,
l'aumônier doit sensibiliser celle-ci au rôle de l'Église dans le
domaine correctionnel. (Cela représente 15 p. 100 des fonctions de
l'aumônier.)

RESPONSABILITÉ ET CONTROLE DE LA QUALITE

15. L'aumônier régional doit visiter annuellement l'aumônerie de chaque


établissement et faire rapport aux autorités nationales, régionales et
de l'établissement de l'état (qualités, mesures prises, résultats) des
services et programmes religieux à l'établissement en question.
II. b. (3)

16. Le rendement de chaque aumônier doit faire l'objet d'un examen annuel
effectué par les autorités organiques et fonctionnelles, et les
objectifs et priorités personnels déterminés grâce à cette démarche
doivent être étudiés au moins trimestriellement de concert avec les
autorités organiques et de l'établissement.

17. Les responsables de chaque aumônerie doivent établir un rapport annuel


faisant état des objectifs, priorités et activités des services et
programmes religieux, ainsi qu'un calendrier des activités
trimestrielles/saisonnières présentant le plan du programme pastoral de
l'établissement, et ces documents doivent faire l'objet d'un examen
périodique avec les autorités organiques de l'établissement.

Références :

1. Déclaration universelle des droits de l'homme

2. Règles minimales uniformes des Nations Unies au sujet du traitement des


prisonniers

3. Déclaration des Nations Unies sur la liberté de religion

4. Loi canadienne sur les droits de la personne

5. Charte canadienne des droits et libertés

6. Normes de l'American Correctional Association

7. Normes de l'Association canadienne de la justice et des corrections

8. Règlement sur le service des pénitenciers

9. Directive du Commissaire intitulée "Services et programmes religieux"

10. Protocole d'entente entre le SCC et le Comité interconfessionnel


(25 janvier 1982)

11. Lignes directrices relatives au Protocole d'entente

1987
II. 9.

CONTRAT DE SERVICES D'AUMÔNERIE

Dans son rapport (le rapport Lowery), le Groupe de travail mixte sur
l'aumônerie recommandait que les aumôniers soient engagés en vertu de
contrats conclus avec leur autorité ecclésiastique plutôt que d'être
embauchés comme fonctionnaires pour une période indéterminée. Cette façon
de procéder a été adoptée en 1982. A compter de cette date, on a comblé
tous les postes d'aumôniers rendus vacants par suite de la démission
d'employés pour une période indéterminée en retenant les services
d'aumôniers à contrat.

Le formulaire de contrat utilisé est un document standard du gouvernement


intitulé "Articles d'accord : Services professionnels et de conseils"
(formulaire CT 350-53 E [82/9] 7540-21-891-0115). Un exemplaire du contrat
type est annexé. Il renferme certaines conditions générales dont l'employé
de la partie contractante - l'aumônier - doit être conscient, notamment la
suivante :

13.1 La présente constitue un contrat relatif à l'exécution de


services, et le contractant est embauché en qualité de contractant
autonome aux seules fins de prestation d'un service. Ni le
contractant ni aucun des membres de son personnel n'est embauché
en qualité d'employé, de préposé ou de mandataire de Sa Majesté.
De plus, le contractant convient d'être seul responsable de tout
paiement et (ou) déduction qui doivent être faits, y compris les
paiements aux déductions exigées en vertu du Régime de pensions
du Canada ou du Régime des rentes du Québec, de
l'assurance-chômage, des accidents du travail, ou de l'impôt sur
le revenu.

Chaque aumônier doit s'assurer que l'organe ecclésiastique contractant a


souscrit à des assurances-invalidité et de santé convenables et que
l'assureur sait qu'il travaille dans un établissement correctionnel, qui
peut être considéré comme un milieu de travail comportant des risques
particuliers.

Il importe dans ce contexte pour l'aumônier de reconnaître qu'il est


employé de l'Église, et non pas du gouvernement et qu'il est en définitive
comptable envers l'autorité religieuse de l'exécution des services prévus
au contrat. Toutefois, parce qu'il travaille au sein de l'établissement,
l'aumônier doit se conformer aux exigences du régime qui s'applique à tous
les travailleurs et, en tant que responsable d'un programme important, il
doit assumer la responsabilité de celui-ci, à même le régime de gestion de
l'établissement, et faire rapport au surveillant organique désigné.

Certains fonctionnaires exprimeront l'avis juridique selon lequel ils ne


peuvent surveiller l'employé d'un entrepreneur car cela supposerait que
l'aumônier est lui-même un employé et créerait donc une relation illégale
d'employeur à employé. Les personnes responsables de programmes tel celui
de l'aumônerie ne devraient toutefois pas être obligées de communiquer
directement avec l'autorité ecclésiastique contractante pour obtenir que
l'aumônier exerce ses fonctions à la satisfaction de l'établissement.
II. 9. (2)

Le surveillant organique devrait aussi être disposé à participer à


l'évaluation de l'aumônier étant donné que l'autorité ecclésiastique est
rarement en mesure de juger de l'exécution quotidienne des conditions du
contrat.
1 I l. 10.

Politique relative à la Division de l'aumônerie : FORMATION SUR PLACE


1 DES AUMONIERS

1 1. OBJECTIFS

Compte tenu de la mission générale du SCC, la formation vise à permettre


aux aumôniers d'acquérir et de posséder les connaissances et les habiletés
1 nécessaires pour remplir leur rôle de pasteur auprès des détenus, des
familles de ces derniers et du personnel; pour participer pleinement à la
vie générale de l'établissement; pour sensibiliser la collectivité à

1 l'importance de l'action religieuse en milieu correctionnel; et favoriser


leur épanouissement personnel.

1 Selon sa description de poste, l'aumônier doit être :

- une présence visible efficace,

- un conseiller de pastorale auprès des détenus et du personnel,

- un animateur du culte,

- un instigateur de programmes religieux (évangélisation de base, éducation


religieuse, épanouissement spirituel),

- un coordonnateur de la pastorale auprès des groupes minoritaires,

- un animateur et un administrateur des bénévoles,

- un interprète auprès de la collectivité des questions liées à la justice


pénale,

- une personne responsable,

- une personne qui joue un rôle actif au sein de sa confession religieuse.

2. NORMES

Le SCC considère les services et programmes religieux comme étant un


service essentiel et un programme fondamental et il tient à offrir des
services de pastorale de qualité et à en assurer l'amélioration constante.

Le Protocole d'entente (janvier 1982) fait valoir la nécessité d'une


formation de soutien en prévoyant une année de formation en internat
(numéros 9, 10 et 11), en reconnaissant le poste de directeur associé de
l'Aumônerie - formation et en prévoyant des fonds destinés à la formation.

Il est par ailleurs recommandé dans un projet de lignes directrices


relatives à la DC sur les services et programmes religieux que les
aumôniers contractuels à temps plein aient droit à un congé payé d'un
maximum de 10 jours par année afin de participer à des retraites,
des ateliers et des réunions.

1
H. 10. (2)

Pour sa part, l'American Correctional Association estime qu'il faut prévoir


au moins 40 heures par année pour la formation du personnel spécialiste.

Beaucoup d'organismes ecclésiastiques ont adopté une politique relative à


l'éducation permanente et des lignes directrices prévoyant par exemple
trois semaines de congé d'étude par année ainsi que d'autres normes au
sujet de congé d'étude prolongé (congés sabbatiques).

3. PRINCIPE DE LA RESPONSABILITÉ PARTAGÉE

La responsabilité, en ce qui concerne la formation, doit être assumée par :

1. L'aumônier

- qui est chargé de son propre apprentissage,

- qui consulte d'autres personnes pour s'assurer que les plans


traduisent une perspective large,

- qui contribue aux frais,

- qui évalue ses différentes occasions d'apprentissage et qui les


partage avec autrui.

2. Le SCC

- au niveau de l'établissement, pour veiller à ce que les plans


concordent avec les besoins de l'établissement,

- au niveau régional, par l'intermédiaire de l'aumônier régional, qui


doit veiller à ce que la formation soit fonctionnellement pertinente
et que des services d'aumônerie de remplacement soient assurés au
besoin,

- à la Division de l'aumônerie de l'Administration centrale, qui


affecte les crédits de formation et s'assure du respect du processus,

- et de la prise en compte, pour le choix de la formation, des


priorités énoncées dans l'appréciation annuelle du rendement, et

- qui contribue au coût.

3. L'Église

- parce qu'elle tient à ce que l'aumônier demeure un membre actif de la


communauté religieuse mère,

- à cause de son engagement de pastorale visant "la libération du


prisonnier",
II. 10. (3)

- parce qu'elle invite l'aumônier à prendre part à des manifestations


ecclésiastiques importantes et

- qu'elle partage le coût en veillant à l'éducation permanente de ses


membres.

4. GRANDS AXES DE LA FORMATION

4.1 Milieu d'action pastorale

criminologie
responsabilité criminelle
connaissance de soi
échelles de valeurs
facteurs sociaux de la criminalité

4.2 Domaines d'intervention des aumôniers

théologie appliquée
présence visible
culte en milieu correctionnel
"programmes" : Éducation religieuse, évangélisation de base,
croissance spirituelle, etc.
historique de l'aumônerie, comprenant différents modèles
d'intervention

4.3 Milieu de travail

organisation du SCC, structures, politiques, programmes


ressources communautaires, CRC, CCC, libération conditionnelle,
Églises, organisations bénévoles, ressources provinciales
réseaux de consultation
questions relatives au personnel

4.4 Organisation du travail

planification
liaison avec l'Église
évaluation, surveillance
travail d'équipe : l'aumônerie et les autres disciplines
l'éducation permanente

5. POSSIBILIBITÉS DE FORMATION :

5.1 Orientation et programmes dans l'établissement afin de susciter


avec les autres services de l'établissement un esprit de corps.

5.2 Les collèges régionaux du personnel offriront des séances de


formation eu cours d'emploi pour aider entre autres les aumôniers
à se tenir au courant des habiletés et des questions
organisationnelles touchant la vie dans la région.
II. 10. (4)

5.3 Les aumôniers régionaux organiseront des séances de formation en


cours d'emploi, parfois avec la participation du Service de
l'aumônerie de l'Administration centrale et les aumôniers des
services correctionnels d'autres niveaux de compétence, axées sur
les besoins et les priorités de la Division de l'aumônerie en ce
qui concerne la région en question.

5.4 Orientation nationale pour les nouveaux aumôniers

5.5 Programmes d'internat pour les nouveaux candidats à l'aumônerie

5.6 Églises privées ou centres d'enseignement qui offrent des


programmes de formation aux membres du clergé

5.7 Manifestations religieuses (retraites, ateliers, etc.)

5.8 On encourage la participation à des séances de formation


parrainées par l'Association canadienne de formation pastorale
ainsi que d'autres formes d'enseignement surveillé.

5.9 Cours de langue

5.10 Congé d'étude prolongé

6. PLANIFICATION DE LA FORMATION :

6.1 Évaluation personnelle

- quelle est la nature de la mission dans laquelle je suis engagé?

- où en suis-je dans la pastorale? à quel stade de la vie?

- ai-je encore l'impression que cela constitue une vocation?

- quelles priorités ou suggestions sont ressorties de


l'appréciation annuelle?

- quelles compétences est-ce que je veux ou est-ce que je dois


perfectionner dans les contextes local, national et global?

- quelles habiletés est-ce que je veux perfectionner?

- qu'est-ce que les autres peuvent m'apprendre au sujet de


l'orientation de mon éducation permanente?

- quels nouveaux buts me suis-je fixés?

- que me faut-il pour cultiver la foi?

Pour certains, il peut être utile, pour prendre une décision, de se servir
d'outils d'évaluation employés pour l'éducation permanente; pour d'autres,
il peut être recommandé d'assister à une séance dans un centre d'évaluation
de la carrière.
II. 10. (5)

6.2 Consultation locale

Ce n'est pas par simple courtoisie ou pour avoir la "permission"


de fixer une date que vous devez consulter votre surveillant
organique, votre aumônier régional et vos autorités
ecclésiastiques. Ce sera une occasion pour vous de revoir les
conditions de votre nomination, de réfléchir à votre vocation dans
ce contexte et de voir comment elle rejoint la mission du SCC et
de discuter avec des personnes importantes de votre milieu
religieux des possibilités de perfectionnement.

6.3 Collecte de l'information

Cela est plus facile à faire quand on s'accorde une certaine


période de temps. Parmi les sources qu'on peut exploiter dans le
réseau anglais, signalons les suivantes :

- Les publications sur la pastorale, qui annoncent périodiquement


des activités d'éducation permanente.

La SACEM (Society for the Advancement of Continuing Education for


Ministry) publie chaque année cinq dépliants régionaux où se
trouvent énumérés des écoles, des centres et d'autres organismes
utiles au Canada et aux Êtats-Unis.

Les centres d'éducation permanente diffusent régulièrement des


descriptions des activités à venir.

Les collègues du clergé et les membres du personnel du SCC et


des différentes affiliations religieuses sont habituellement
prêts à partager des renseignements et à faire part de leur
propre expérience.

6.4 Importance de la planification

Pour suivre les cours souhaités d'éducation permanente et pour que


ceux-ci portent fruit, il est bien important de planifier. Il
faut s'accorder assez de temps pour réunir l'information,
consulter différentes personnes et faire autoriser les dates et la
subvention. Cela signifie qu'il faut dès le mois d'août planifier
pour l'année financière suivante, notamment en ce qui concerne les
coûts et l'établissement des priorités.

6.5 Financement

Le financement de l'éducation permanente est fonction de ceux qui


vont en définitive en retirer des avantages. Comme l'aumônier,
l'Ulise et le SCC vont tous en retirer des avantages, ils doivent
tous être mis à contribution.

1987
II. 11.

Politique de la Division de l'aumônerie : PROCESSUS D'ÉVALUATION ET


D'IMPUTABILITÉ DE L'AUMONERIE

A. AUMONERIE/AUMONIER

1. Obligatoires

a) Rapport annuel

Partie I - Profil descriptif de l'aumônerie de l'établissement,


de la structure du programme de l'aumônier, des
installations.

Partie II - Évaluation des programmes et des objectifs de l'année


écoulée. Établissement des objectifs du programme
pour l'année à venir.
Remarque : L'année de programme va de septembre à août
aux fins du rapport; celui-ci doit être
acheminé aux autorités organiques et
fonctionnelles immédiates avant le
30 septembre.

b) Calendrier des activités de l'aumônerie de l'établissement

- établi collectivement par l'équipe de l'aumônerie et incluant


les activités prévues habituelles ainsi que les programmes
spéciaux;
- calendrier trimestriel/saisonnier pendant l'année du programme;
- diffusé, aux fins d'information et de coordination, aux
autorités organiques et fonctionnelles de l'établissement et de
la Région au début de la période du programme.

3. Facultatif

Registre hebdomadaire/mensuel de l'aumônier


- au moyen du formulaire de l'Annexe B;
- utilisé en tant que calendrier personnel des activités, pour
consigner des données destinées au rapport annuel, etc.

B. AUMONIER RÉGIONAL

1. Rapport de la visite annuelle des établissements

- Évaluation des programmes, installations et besoins en fonction


des normes relatives à l'aumônerie;
- rapport diffusé aux autorités organiques et fonctionnelles avant
la fin de l'année financière; copies envoyées au directeur
adjoint, Socialisation et aux aumôniers des établissements;
Il. 11. (2)

2. Examen annuel du rendement et rapport d'appréciation de l'aumônier

- pour chaque aumônier, conformément à l'énoncé "Appréciation et


évaluation du rendement de l'aumônier";
- rapport établi en fonction de la description de poste de
l'aumônier; il est recommandé de faire ce rapport séparément de
la visite annuelle des établissements.

3. Rapport annuel de l'aumônerie/aumônier

- à présenter au directeur de l'Aumônerie au plus le ler novembre.


Il. 12.

Politique de la Division de l'aumônerie : APPRÉCIATION ET ÉVALUATION


DU RENDEMENT DE L'AUMÔNIER

TOUS LES AUMÔNIERS

1. L'aumônier régional doit remettre au surveillant organique de


l'aumônier l'annexe de la formule d'appréciation du rendement de
l'employé 2359-11 destiné au gestionnaire fonctionnel, conformément à
la Directive III d) qui se trouve au verso de cette formule.

Compte tenu de la nature des sections, l'aumônier régional doit tout


d'abord discuter avec l'aumônier de son rendement passé et de ses
objectifs futurs.

2. L'aumônier régional doit aussi remettre au surveillant une copie de la


description de poste type de l'aumônier, qui constitue la clause A6 -
Description des travaux que doit exécuter le contractant du contrat
ainsi que le formulaire Rapport d'examen et d'appréciation du rendement
(formulaire vert pour les aumôniers à contrat).

3. En ce qui concerne les aumôniers engagés pour une période indéterminée,


lorsque le surveillant et l'aumônier ont rempli le formulaire d'examen
et d'appréciation du rendement, il faut demander à ce que le contenu en
soit partagé à titre confidentiel avec l'aumônier régional et le
directeur de l'Aumônerie, aux fins de planification de la pastorale.

4. En ce qui concerne les aumôniers à contrat, après la séance


d'évaluation, le rapport, portant des annotations quant aux dates, au
participant, aux décisions et aux recommandations, doit être acheminé
par l'aumônier régional à la Division de l'aumônerie de
l'Administration centrale, un exemplaire étant conservé par l'aumônerie
régionale, le surveillant organique, l'aumônier et l'aumônier à
contrat, uniquement pour les dossiers confidentiels du Personnel.

AUMÔNIERS A CONTRAT

A. A temps plein

a) A la fin de l'année probatoire


- rapport établi par les responsables de l'établissement,
l'administration régionale, l'Administration centrale et le
contractant
- prévu aussitôt que possible afin de tenir compte des
déplacements des responsables de l'Administration centrale
- l'Administration centrale est chargée d'informer le Comité
interconfessionnel, qui peut participer s'il le veut
- il faut informer le supérieur immédiat et s'assurer de
l'établissement du rapport d'appréciation et d'un échange avec
l'aumônier
- il faut notifier et inviter le contractant, en lui faisant
valoir l'importance de présenter des instances
Il. 12. (2)
I
- jusqu'ici, le modèle jugé le plus fructueux est une réunion
d'environ une heure avec l'équipe d'évaluation (directeur de
l'Aumônerie et directeur associé, aumônier régional, supérieur
1
immédiat, contractant et représentant du Comité
interconfessionnel), suivie d'une réunion d'environ une heure
avec l'aumônier, d'une évaluation d'une demi-heure par l'équipe
et d'une séance de partage d'une demi-heure avec l'aumônier au
sujet des buts à fixer.
- après la séance d'évaluation, le rapport doit être acheminé à
l'aumônier régional (voir no 4 ci-dessus).

b) De la deuxième à la quatrième année (gtablissement, administration


régionale, contractant)

- séance d'évaluation organisée par l'aumônier régional;


- inviter le contractant à faire valoir ses vues s'il le désire;
- s'assurer que le supérieur immédiat remplit le formulaire
"Rapport d'examen d'appréciation du rendement" (vert);
- idéalement, le supérieur immédiat et l'aumônier doivent étudier
et signer ensemble le rapport;
- le rapport est un document confidentiel qui ne doit pas être
remis au Service du personnel (les aumôniers à contrat ne
figurent pas dans les dossiers de la Dotation ou du Personnel,
uniquement dans ceux de l'Aumônerie de l'administration

c)
régionale et de l'Administration centrale);

Cinquième année (Établissement, administration régionale,


1
Administration centrale, contractant, Comité interconfessionnel)

- comme après l'année probatoire. Remarque : Il faut cette fois


faire une recommandation quant à l'offre d'autres contrats
étant donné que le stage probatoire suivi d'une période de cinq
ans constitue la durée normale de service.

B. Temps partiel

Compte tenu du nombre d'heures qu'ils travaillent, les aumôniers à


temps partiel doivent assumer essentiellement les mêmes
responsabilités. Leur rendement doit donc être évalué selon des
critères identiques à ceux appliqués aux aumôniers à plein temps.

Il y a en outre des considérations spéciales dont il faut tenir


compte :

- déterminer si l'aumônier a effectivement travaillé les heures


prévues;
- juger dans quelle mesure il répond aux besoins;
- évaluer le degré de mise en commun et de partage des
responsabilités;

I
Il. 12. (3)

— déterminer les conséquences sur les autres responsabilités de


l'aumônier (surtout s'il est question d'augmenter le nombre
d'heures de travail). Il pourrait être utile de discuter avec
des représentants de la congrégation de l'aumônier de leurs
vues;
— déterminer si l'on obtiendrait un meilleur service de
pastoraleen remplaçant le titulaire.

1987
Il. 13.

COMITÉ INTERCONFESSIONNEL DE L'AUMONERIE


DANS LE SERVICE CORRECTIONNEL DU CANADA

Constitution

I APPELLATION :

L'organisation s'appelle le Comité interconfessionnel de l'aumônerie


dans le Service correctionnel du Canada et sera désigné ci-après le Comité
interconfessionnel de l'aumônerie.

II NATURE ET BUT :

Le Comité interconfessionnel de l'aumônerie est un comité d'organes


religieux du Canada dont les membres ont été désignés par les Églises
constituantes respectives et d'autres groupes religieux pour coordonner,
assurer et appuyer le ministère religieux au sein du Service correctionnel
du Canada, par l'entremise de son Service de l'aumônerie.

Le Comité sert de :

(a) conseiller auprès du Service correctionnel,

(b) agent de liaison entre d'une part les Églises et autres groupes
religieux et d'autre part le Service correctionnel du Canada en ce
qui concerne le recrutement et la sélection des aumôniers,

(c) associé dans l'exécution des conditions prévues au Protocole


d'entente liant le Comité interconfessionnel et le Service
correctionnel.

III FONCTIONS :

Le Comité interconfessionnel de l'aumônerie exerce ses fonctions en


assumant les rôles suivants :

1. Rôle consultatif :

Le Comité interconfessionnel sert d'organe et de ressource de


consultation auprès du Service correctionnel du Canada ainsi que des
Églises et autres groupes religieux au sujet de questions religieuses
intéressant le ministère des aumôniers.

a) Dans l'exercice de son rôle consultatif auprès du Service


correctionnel du Canada, le Comité est appelé à :
Il. 13. (2)

(i) tenir des réunions périodiques avec les hauts fonctionnaires du


Service correctionnel du Canada;

(ii) tenir des consultations régulières avec le directeur de


l'Aumônerie;

(iii) visiter les établissements afin d'examiner la prestation des


services de pastorale;

(iv) recommander des méthodes novatrices en ce qui concerne le


ministère correctionnel et la formation des aumôniers;

(v) rédiger un rapport annuel destiné au Service correctionnel du


Canada ainsi qu'aux Églises et autres groupes religieux.

b) Dans son rôle de consultation auprès des Églises et autres


groupes religieux, le Comité est appelé à :

(i) inciter les Églises et autres groupes religieux à appuyer le


ministère et l'aumônerie en milieu correctionnel;

(ii) fournir aux médias religieux des renseignements au sujet de


l'aumônerie et informer les autorités administratives des organes
religieux du travail, des besoins et des exigences de dotation du
Service d'aumônerie;

(iii) contribuer à la mise à exécution de tout accord conclu avec le


Service correctionnel du Canada.

2. Rôle d'appui :

Le Comité interconfessionnel contribue à appuyer les aumôniers dans


l'exercice de leur ministère en organisant des visites par des
représentants de plusieurs Églises et autres groupes religieux.

3. Recrutement et examen :

Le Comité interconfessionnel sert d'organe—ressource au directeur de


l'Aumônerie en ce qui concerne la politique de recrutement et le choix des
candidats qualifiés à l'aumônerie.

4. Sélection :

Un membre du Comité ou son délégué siège au comité de sélection des


aumôniers à plein temps. Les membres ou leurs délégués doivent faire
rapport de la décision au Comité interconfessionnel.
II. 13. (3)

5. Liaison

Le Comité doit s'employer à :

a) conseiller le SCC sur les façons d'améliorer la qualité de


l'aumônerie;

b) sensibiliser les Églises et autres groupes religieux à l'exercice de


ce ministère;

c) critiquer les aspects qui influent sur le rôle de l'aumônerie;

d) servir d'agent de liaison entre d'une part le Service correctionnel


du Canada et d'autre part les divers organes religieux, les Églises
et autres groupes religieux;

e) aider les aumôniers à s'adapter à un nouveau ministère.

6. Évaluation :

Le Comité interconfessionnel doit surveiller et évaluer la présence des


Églises et autres groupes religieux au sein du Service correctionnel du
Canada.

IV SIÈGE :

L'adresse postale du Comité interconfessionnel de l'aumônerie sera


celle que le Comité peut de temps à autre choisir.

V MEMBRES ET DROIT DE VOTE :

Le Comité interconfessionnel de l'aumônerie est constitué comme suit :

1) Toute Église ou tout autre groupe religieux accepté par le Comité


interconfessionnel de l'aumônerie qui s'intéresse au travail d'aumônerie
accompli dans le Service correctionnel du Canada peut devenir membre.

Les représentants doivent être nommés officiellement par une


Église ou un autre groupe religieux après consultation avec les dirigeants
du Comité interconfessionnel. Le nombre de représentants sera
proportionnel à la composition religieuse actuelle de la population
canadienne.

2) Le directeur de l'Aumônerie sera invité à asssiter et à participer


aux réunions du Comité interconfessionnel ainsi qu'aux réunions de ses
dirigeants, mais il n'aura pas droit de vote.
Il. 13. (4)

3) Le Comité inclura également les représentants non votants


suivants :

(a) un représentant des aumôniers choisi par alternance pour une


période de deux ans parmi les aumôniers des différentes
Régions du Service correctionnel du Canada;

(b) un représentant du Conseil des glises pour la justice et la


criminologie.

VI POUVOIRS ET ATTRIBUTIONS :

Le Comité interconfessionnel peut adopter les règlements et résolutions


que ses membres jugent appropriés pour l'exercice de ses fonctions et de
ses attributions.

VII DIRIGEANTS :

Les dirigeants du Comité comprendront un président, un vice-président,


un secrétaire-trésorier et, au besoin, un membre ordinaire.

VIII QUORUM :

La majorité des représentants votants du Comité interconfessionnel de


l'aumônerie présents à une réunion dûment constituée forment le quorum pour
l'examen de toute question. Une réunion est dite dûment constituée si un
avis écrit en est donné à ses membres trente (30) jours avant la date fixée
pour la réunion.

IX MANDAT :

Le président, le vice-président et le secrétaire-trésorier sont élus


pour une période de deux ans. Le président et le vice-président peuvent
être réélus pour un mandat. Cette restriction de réélection ne s'applique
toutefois pas au secrétaire-trésorier.

X ASSEMBLÉE ANNUELLE :

L'assemblée annuelle doit avoir lieu dans les trois (3) mois de la fin
de l'année financière, laquelle est fixée au 31 mars de chaque année.

XI MODIFICATION :

La présente constitution peut être modifiée par une majorité des deux
tiers des membres présents à toute réunion, pourvu qu'avis de la
modification proposée ait été donné par écrit à tous les membres au moins
trente (30) jours avant la réunion. Avant que la modification ne soit dite
finale, il doit y avoir consultation avec le Service correctionnel du
Canada.
Il. 13. (5)

ANNEXE 1

MEMBRES ACTUELS :

Église anglicane du Canada 2

Église des apôtres de Jésus-Christ 1

Fédération baptiste canadienne 1

Conseil canadien des Églises 1

Congrès juif canadien 1

Alliance chrétienne et missionnaire 1

Église chrétienne réformée 1

Fraternité des baptistes évangéliques 1

Église méthodiste libre du Canada 1

Conseil luthérien du Canada 1

Mennonite Central Committee 1

Assemblées de la Pentecôte du Canada 1

Église presbytérienne au Canada 1

Église catholique romaine (Conférence canadienne


des évêques catholiques) 3 francophones, 2 anglophones 5

Société religieuse des amis (Quaker) 1

Armée du Salut 1

Église unie du Canada 2


II. 13. (6)

ANNEXE 2

Lignes directrices proposées pour le choix, par les organes membres, de


nouveaux représentants au Comité interconfessionnel :

Chaque candidat doit manifester :

- une connaissance de la justice pénale et de la criminologie et un intérêt


pour ces questions;

- une préoccupation pastorale pour les détenus, leur famille et le


personnel correctionnel;

- une bonne compréhension des structures et de la filière hiérarchique de


son Église ou autres groupes religieux;

- la confiance et le respect qu'a son Église ou son groupe religieux dans


son aptitude à le représenter de façon adéquate dans un contexte
oecuménique et interconfessionnel;

- de préférence, une connaissance des deux langues officielles;

- un mode bien défini de communication avec l'autorité de nomination.

Chaque organe membre doit fournir un profil de son ou de ses représentants


éventuels au moment de la nomination, profil que le Comité
interconfessionnel partagera avec le SCC.

Vu la possibilité d'un conflit d'intérêts, les aumôniers qui travaillent au


sein du Service correctionnel du Canada ne doivent pas être nommés au
Comité interconfessionnel. (Les aumôniers y sont représentés par un membre
n'ayant pas droit de vote.)
II. 14.

COMITÉ INTERCONFESSIONNEL DE L'AUMÔNERIE DANS LE SCC

Représentants des Églises et organismes religieux membres :

Église anglicane du Canada

Rév. Sarah Boyles 60, rue Guelph (b) (416) 459-9100


Georgetown (Ont.) L7G 3Z5 (d) (416) 877-3660
Rév. Chanoine Thomas James 49, av. Promenade (d) (613) 727-0458
Nepean (Ont.) K2E 5X9

Fédération baptiste canadienne

à pourvoir

Conseil canadien deà Églises

Mme Edith Shore 40, avenue St. Clair est (b) (416) 921-4152
Toronto (Ont.) M4T 1M9

Congrès juif canadien

M. Ian Kadogan 1590, av. Dr Penfield (b) (514) 931-7531


Montréal (Qué.) 113G 105

Représentant des aumôniers

Rév. Pierre Allard 52, rue Verdun (b) (506) 857-7642


Moncton (N.-B.) ElE 2Y5 (d) (506) 382-3579

Église chrétienne réformée

Rév. John VanTil 1589, av. Allen (b) (519) 953-5844


London (Ont.) N5W 2V9

Conseil des Églises pour la justice et la criminologie

Rév. David McCord 507, rue Bank (b) (613) 563-1688


Ottawa (Ont.) K2P 1Z5 (d) (613) 828-1660
II. 14. (2)

Fraternité des baptistes évangéliques

Rév. Philip Philips 15 Nanport (b) (416) 677-2817


Bramalea (Ont.) L6S 3C3 (d) (416) 454-4627

Église méthodiste libre

à pourvoir

Conseil luthérien du Canada

Rev. Lawrence Likness 130, bd Amberjack (h) (416) 439-7787


Scarborough (Ont.) M1H 2J9

Mennonite Central Committee

M. Otto Driedger 3833, rue Montague (h) (306) 584-4038


Regina (Sask.) S4S 3J6 (d) (306) 586-8718

Assemblée de la Pentecôte du Canada

Rév. Hudson Hilsden 10, bd Overlea (b) (416) 425-1010


Toronto (Ont.) M4H 1A5

Église presbytérienne au Canada

Rév. Dr Arnold Bethune 120 Baldwin Court (h) (416) 741-1210


Milton (Ont.) L9T 2T7 (d) (416) 878-1670

Église catholique romaine

Rév. Douglas McCarthy, s.j. C.P. 1238 (h) (519) 824-1688


Guelph (Ont.) N1H 6J2

Rév. Jean André Patry 4157, av. Laval (h) (514) 336-7000
Montréal (Qué.) 112W 2J4 (d) (514) 844-7311

Rév. B. Pinet, o.m.i. 170, rue Doncaster (h) (204) 475-2010


Winnipeg (Man.) R3N 1X9 (d) (204) 284-9658

Rév. Gabriel Savignac 10005, rue Partenais (h) (514) 283-7682


Montréal (Qua.) H2B 2L3 (d) (514) 389-0494

Rév. Raymond Marie Tardif R.R. 3 (d) (613) 352-3371


Bath (Ont.) KON IGO (d) (613) 389-5663
II. 14. (3)

Armée du Salut

Cap. Ken Wagar 2050, rue Stanley, pièce 202


Montréal (Qué.) H3A 3G3 (b) (514) 288-7431

Société des amis

Mme Anne Thomas C.P. 51 (b) (613) 564-3863


Kars (Ont.) KOA 2E0 (d) (613) 489-3341

Église unie du Canada

M. David Hallman 85, av. St. Clair est (b) (416) 925-5931
Toronto (Ont.) M4T 1 4 8

à pourvoir

Membres d'office

Le directeur de l'Aumônerie, Service correctionnel du Canada


PARTIE III

Questions de pastorale

1 Admission et élargissements des détenus

Administration de l'aumônerie
III.

III.
1.

2.

Dossiers des détenus III. 3.


Initiation chrétienne III. 4.

Participation communautaire III. 5.

Conflit d'intérêt III. 6.

Secret III. 7. •

Objets interdits III. 8.

Correspondance III. 9.

Ministère de l'aumônier en situation d'urgence III. 10.

Décès d'un détenu III. 11.

Escorte des détenus III. 12.

Visites à l'hôpital III. 13.

Mariage d'un détenu • III. 14.

Spiritualité autochtone III. 15.

Autres religions III. 16.

Ressources d'éducation religieuse III. 17.

Droits et responsabilités des détenus III. 18.

Appels téléphoniques III. 19.

Programmes de bénévoles III. 20.


III. 1.

ADMISSION ET ÉLARGISSEMENT DES DÉTENUS

A. ADMISSION

L'aumônier doit recevoir quotidiennement une liste des détenus admis à


l'établissement, soit directement, soit en transfèrement d'un autre
établissement. Si cette liste ne parvient pas systématiquement à
l'aumônerie, il faut en aviser le directeur adjoint et lui demander de
remédier à la situation.

Lorsqu'un détenu est admis, il faut lui demander son appartenance


religieuse, mais on ne peut exiger qu'il la dévoile. Étant donné que les
catégories d'appartenance religieuse ne sont pas toujours adéquates,
l'aumônier devra éventuellement demander directement des renseignements
pour l'établir. Dans certains établissements, les aumôniers doivent
obtenir cette information par eux-mêmes. Une façon de le faire consiste à
vérifier les dossiers des nouveaux détenus. Étant donné que dans certains
établissements, il se fait un roulement élevé de détenus, il peut être
difficile de se tenir au courant de l'appartenance religieuse de ceux qui
sont nouvellement admis.

Les détenus qui prétendent devoir suivre, pour des raisons religieuses, un
régime alimentaire spécial peuvent être renvoyés à l'aumônier, qui devra
confirmer leur statut, et cette demande devra faire l'objet d'un examen
approfondi avant que le privilège demandé ne soit accordé.

Idéalement, les aumôniers doivent rencontrer les détenus nouvellement


admis, collectivement ou personnellement, dans le cadre de leur orientation
à l'établissement, afin de les informer des services et programmes offerts
par l'Aumônerie et de les inviter à y participer, ainsi que pour évaluer
leurs besoins sprituels et religieux particuliers. Les aumôniers doivent
essayer d'organiser une séance d'information pendant la semaine
d'orientation à l'établissement.

B. ÉLARGISSEMENT

Lorsque l'aumônier apprend qu'un détenu ayant pris part au programme de


l'Aumônerie est sur le point d'être transféré à un autre établissement, il
posera un geste de courtoisie envers l'aumônier de l'autre établissement,
ainsi qu'un geste de pastorale envers le détenu, en avisant le premier du
transfèrement du détenu et de son intérêt pour les activités religieuses,
si ce dernier, bien sûr, y consent.

Lorsqu'un détenu est libéré et s'il y consent, l'aumônier peut aussi


communiquer avec un membre du clergé de la collectivité pour l'aider à
établir et à poursuivre des relations pastorales avec le monde extérieur.
L'établissement de liens avec des bénévoles religieux de la collectivité
peut aussi faciliter l'adaptation. Des organisations comme Man-to-Man et
la Fraternité des prisons ont des bénévoles qui contribuent à favoriser
cette adaptation, mais il faut parfois veiller à ce qu'elle ne tombe pas
dans le prosélytisme.

1985/1987
III. 2.

ADMINISTRATION DE L'AUMONERIE

1. BUDGETS ET RÉQUISITIONS

Les aumôniers doivent connaître le code financier "610" attribué aux fonds
de l'aumônerie à tous les niveaux. Ils doivent avoir accès aux relevés
mensuels des affectations budgétaires et des dépenses de l'établissement,
appelés des "SIFOR", où figurent leurs postes "610".

La catégorie 610 inclut les sous-catégories suivantes qui englobent la


plupart des postes budgétaires de l'aumônerie :

022 Déplacements de formation


englobe tous les déplacements pour la formation en cours
d'emploi des aumôniers

024 Déplacements personnes autres que des fonctionnaires


englobe les dépenses des bénévoles

041 Services éducatifs


englobe les honoraires de conférenciers invités

052 Location de matériel

063 Réparation de matériel

074 Fournitures de fonctionnement


englobe des articles comme le café, les tasses, les
fournitures de Communion

078 Impression et articles de bureau


englobe les livres et les périodiques

a) Préparation du budget des dépenses :

(i) Contrats de services d'aumônerie

Ce sont les Régions, de concert avec le directeur de l'Aumônerie et compte


tenu des niveaux-cibles établis par la haute direction, qui établissent les
budgets pour les contrats de services d'aumônerie. Bien que l'Aumônerie de
l'Administration centrale soit chargée d'établir la politique relative à la
rémunération et aux avantages assurés grâce aux fonds prévus au contrat,
les fonds réservés annuellement à la passation de contrats sont affectés
aux Régions qui, pour la plupart, les répartissent aux établissements
chargés d'émettre les contrats. Les aumôniers doivent faire part de toutes
préoccupations éventuelles au sujet du financement de leurs traitement et
avantages au directeur de l'Aumônerie par l'intermédiaire de leur autorité
autorité ecclésiastique qui a signé le contrat prévoyant la prestation de
leurs services. .
III. 2. (2)

(ii) Organistes et directeurs de chorale

L'Aumônerie a appuyé l'embauche, en régime contractuel, d'organistes et de


directeurs de chorale. C'est l'établissement qui est chargé de conclure
1
ces contrats. Les fonds nécessaires peuvent provenir soit du budget du
directeur adjoint, soit de celui de l'aumônier régional.

(iii) Programmes d'aumônerie

Les fonds d'exploitation et d'entretien (E & E) de l'aumônerie viennent du


budget global du directeur adjoint en ce qui concerne tous les aspects des
activités qui relèvent de ce haut fonctionnaire. Les aumôniers peuvent
donc communiquer régulièrement avec ce dernier au sujet des besoins de
l'aumônerie, spécialement lorsque sont établis les budgets pour la
prochaine année financière.

Les aumôniers peuvent se voir demander de présenter des prévisions


budgétaires pour leurs services d'aumônerie, ou peuvent se voir attribuer
un montant et se faire demander d'en justifier l'utilisation. Les demandes
d'achat de gros matériel (machine à écrire, matériel vidéo, etc.) doivent
être présentées séparément.

b) Réquisitions :

Les aumôniers s'occupent tout spécialement des catégories budgétaires


suivantes :

(i) Budget de fonctionnement : pour les articles tels livres et


périodiques; fournitures de bureau; films et bandes; matériel de
nettoyage; matériel loué; fournitures liturgiques et
sacramentales; musique.

(ii) Budget d'immobilisation : pour l'acquisition d'articles comme du


matériel de bureau; du mobilier pour la chapelle; du matériel
audiovisuel; des instruments de musique.

Bordereaux de commande et livraison :

Lorsqu'il commande des fournitures ou demande des services, l'aumônier doit


utiliser un bordereau de commande et livraison, qu'il peut obtenir auprès
du bureau des finances. Il doit bien le remplir, spécialement en ce qui a
trait aux numéros de codes financiers. Ceux-ci comprennent le code de
l'établissement, le code de la division, la désignation du code crédit et
le numéro d'article d'exécution, qui se trouvent dans le Manuel des codes
financiers du SCC, disponible auprès du bureau des finances. On peut aussi
consulter les agents de ce dernier au sujet de la marche à suivre.

On ne peut commander au moyen d'un même bordereau de livraison et


d'exécution que des articles "semblables", c'est-à-dire ceux qui portent le
même numéro d'article d'exécution et qui sont vendus par le même
fournisseur.
III. 2. (3)

On recommande à l'aumônier qui arrive dans un établissement de vérifier le


relevé annuel des biens d'équipement pour déterminer quel matériel a été
imputé à l'Aumônerie et de veiller à ce que celui-ci soit bien en place et
en bon état de fonctionnement. S'il ne peut trouver un article, il doit
demander au directeur adjoint d'effectuer une "enquête interne".
L'aumônier ne doit pas signer les formules d'inventaire tant qu'il ne peut
rendre compte de tous les articles qui y sont mentionnés.

Lorsque le matériel est irréparable ou doit être remplacé, il faut remplir


la formule 577, Page couverture du rapport du comité d'étude sur la
disposition des biens, avant le remplacement ou la mise au rebut.

c) Petite caisse

Étant donné que les modalités d'obtention d'une petite caisse peuvent
varier d'un établissement à l'autre, on conseille à l'aumônier de consulter
l'agent financier pour déterminer quel montant il est possible de dépenser
en se servant d'un bon de petite caisse et pour connaître la marche à
suivre.

2. AIDE-COMMIS à LA CHAPELLE ET NETTOYEURS

L'Aumônerie a normalement droit aux services d'un détenu employé comme


aide-commis et nettoyeur. Selon le cas, une our deux personnes peuvent
être affectées à ces tâches étant donné qu'il y a une foule de services
requis pour assurer l'entretien de l'Aumônerie, compte tenu de sa taille,
et pour faire faire le travail d'écriture dans les bureaux des aumôniers,
compte tenu aussi du nombre et des activités de ces derniers. C'est aux
aumôniers qu'il appartient de déterminer le nombre de personnes requises.

On recommande aux aumôniers de consulter le fonctionnaire responsable pour


aider au choix d'une personne appropriée à titre d'aide-commis à la
chapelle et de nettoyeur et pour obtenir une description de poste à jour.
Les aumôniers doivent empêcher qu'on ne nomme des aides-commis sans les
consulter, ou simplement à la demande d'un détenu.

L'expérience démontre que la rédaction de descriptions de poste précises


énonçant les fonctions et responsabilités exactes favorise la bonne marche
des opérations. Cela peut comporter des fonctions comme celles décrites
dans l'Unité de travail 606 du SCC, "Chapelle" où sont énoncées les
fonctions de l'aide-commis à la chappelle, poste no 01 et de nettoyeur,
poste n° 02. Les aumôniers peuvent aussi vouloir inclure une partie
intitulée : "Fonctions d'accueil" où sont énoncées les responsabilités du
commis en ce qui concerne l'ordonnancement des travaux et l'acceuil à
l'Aumônerie.

Les heures de travail doivent être précisées dans la description de poste,


de même que les dispositions visant la rémunération pour le travail
supplémentaire et les jours fériés. Les aides-commis sont rémunérés en
fonction de leur niveau de traitement personnel, et non pas d'après les
attributions particulières du poste, comme cela se faisait auparavant.

1985/1987
III. 3.

ACCÈS AUX DOSSIERS DES DÉTENUS

Les aumôniers ont droit d'accès aux dossiers des détenus, conservés au
service de garde des dossiers administratifs, ou par les agents de gestion
des cas.

Lorsqu'un aumônier dispense un counseling intensif à un des détenus, il


peut lui être utile de consulter le dossier de ce dernier, spécialement si
le détenu se fait aider par d'autres conseillers. C'est à l'aumônier de
juger s'il y a lieu d'informer le détenu qu'il a consulté son dossier.

Avant de conseiller un détenu, il peut être utile pour l'aumônier de


consulter le dossier de ce dernier pour voir s'il a déjà reçu des services
de counseling et pour vérifier des faits intéressant par exemple la famille
du détenu.

Il faut consulter le dossier si un détenu prétend avoir eu droit à un


régime alimentaire spécial pour des raisons religieuses dans un autre
établissement, ou pour vérifier tout changement d'appartenance religieuse.

Il faut signer un registre avant de consulter un dossier.

Un aumônier a le droit d'ajouter des renseignements au dossier d'un détenu


et il doit le faire si ce dernier change d'appartenance religieuse, se voit
reconnaître le droit à un régime alimentaire spécial pour des raisons
religieuses, ou s'il se produit d'autres changements importants qui peuvent
être utiles aux autres personnes qui s'occupent du détenu.

Le détenu peut demander à l'aumônier de noter dans son dossier sa


participation aux programmes d'aumônerie, en vue de sa demande de
libération conditionnelle.

De même, si l'aumônier doit informer la famille du détenu du décès de ce


dernier, il peut lui être utile de consulter au préalable le dossier.

Un détenu a le droit de consulter son propre dossier, mais celui—ci doit


auparavant être examiné par le coordonnateur de la protection de la vie
privée, qui veille à ce que toutes les conditions relatives à la
divulgation soient respectées.

La plupart des aumôniers ne tiennent pas leurs propres dossiers sur les
détenus. Cela est généralement jugé préférable pour maintenir la
réputation de neutralité et d'objectivité dont jouit l'aumônier auprès du
personnel et des détenus, et aussi à cause des questions de confidentialité
et de protection de la vie privée qui se posent.

1985/1987
III. 4.

INITIATION à LA VIE CHRÉTIENNE

Les détenus qui découvrent l'Église par un acte de foi peuvent demander à
être baptisés et confirmés. Comme il s'agit là de rites d'initiation à une
manifestation visible de l'Église, il faut déterminer la préférence du
détenu pour une confession chrétienne particulière, ces rites étant propres
à chaque dénomination.

L'aumônier doit communiquer avec un représentant local de l'Église choisie


par le détenu et demander à un ministre du culte ou autre personne désignée
de préparer le candidat à son initiation à l'Église. L'aumônier peut
lui-même accepter cette responsabilité s'il y est délégué et s'il peut
l'assumer en toute conscience. Mais il y a de nombreux avantages à confier
entièrement au clergé local de l'extérieur la préparation et
l'administration des rites d'initiation, même si cela doit se faire à même
l'établissement.

C'est toujours à l'aumônier qu'il appartient de veiller à ce que les


besoins religieux manifestes du détenu soient satisfaits, soit en y
répondant lui-même, soit en faisant appel aux responsables du groupe
religieux particulier.

1985/1987
III. 5.

PARTICIPATION DE LA COLLECTIVITÉ

Les attributions de l'aumônier d'établissement énoncées dans la description


de poste débordent le strict cadre de l'établissement pour englober la
collectivité. Cette obligation de faire la part d'un ministère axé
principalement sur l'établissement et comportant sur un deuxième plan des
dimensions communautaires constitue à la fois un défi et une
responsabilité.

a) Pastorale auprès des familles des détenus

Dans le cadre de l'action pastorale auprès des détenus, il faut s'assurer


qu'on s'occupe des familles et des proches de ces derniers. Les exigences
imposées par les programmes de l'établissement et la réalité de la
séparation géographique signifient habituellement qu'il est impossible pour
les aumôniers de s'occuper directement des familles, responsabilité qui
relève d'ailleurs du clergé local. L'aumônier peut toutefois exercer une
fonction utile en favorisant la communication avec le clergé de la
collectivité si la famille n'entretient pas déjà de rapports avec
l'Église. L'aumônier doit entretenir des rapports avec les membres du
clergé qui desservent les familles afin qu'ensemble ils puissent contribuer
au système de soutien total du détenu.

b) Pastorale auprès du personnel

Il peut arriver que, tant dans l'exercice de leurs fonctions que dans leur
vie au sein de la collectivité, les employés des établissements
pénitenciaires fassent appel aux conseils de l'aumônier. Il est souvent
tentant de consacrer du temps aux membres du personnel et à leur famille,
mais il est préférable pour l'aumônier de les aider à s'identifier à une
congrégation locale et à obtenir des services de pastorale auprès du clergé
de celle—ci. Dans ce cas également, l'aumônier peut faciliter le processus
en établissant des rapports fructueux et en aidant les membres du clergé à
comprendre le milieu de travail des employés et le stress que cela
suscite. S'il est important, dans le cadre des services de pastorale
assurés à la famille par l'Église locale de s'occuper de l'employé dans son
milieu de travail, l'aumônier peut exercer une fonction de consultation.

Aux grands moments de la vie de la famille d'un employé, par exemple lors
du décès d'un membre de la famille, d'un baptême ou d'un mariage, la
présence de l'aumônier, s'il est invité, en compagnie du clergé de la
collectivité, peut être une preuve de souci et de soutien. Lors du décès
d'un employé, l'aumônier aura un rôle plus important à jouer, tant au sein
de la collectivité que dans l'établissement, où on célèbre souvent un
service commémoratif.

Une des façons dont les responsables de l'établissement peuvent faire


contribuer l'aumônier à répondre aux besoins du personnel est de le faire
participer au Programme d'aide aux employés, qui sert à aiguiller ceux qui
éprouvent des besoins spéciaux, qui ont par exemple des problèmes
III. 5. (2)

familiaux, ou d'alcoolisme, vers les ressources appropriées de la


communauté. S'il est souhaitable que l'aumônier contribue au PAE, il n'est
pas bon qu'il assume la principale responsabilité pour ce programme au sein
de l'établissement, étant donné que cela peut créer un conflit d'intérêts.
1
c) L'Église dans la collectivité

L'aumônier a intérêt à entretenir des rapports étroits, d'une foule de


manières, avec le clergé de la localité.

En tant que membre d'une Église, il est tout d'abord important pour
l'aumônier d'être connu et d'être vu comme un membre à part entière du
clergé de celle—ci. Surtout si l'aumônier ne relève pas du palier de
compétence locale, il est indispensable pour lui de participer aux réunions
du clergé local afin d'être reconnu, accepté et appuyé. S'il ne prend pas
activement des mesures pour empêcher que cela se produise, l'aumônier
risque d'être mis à l'écart de sa propre communauté ecclésiastique.

Autant que possible, l'aumônier doit aussi prendre part à des associations
interconfessionelles, comme des associations de ministères ou des conseils
d'Églises, les aumôniers du SCC étant censés fonctionner comme membres
d'une équipe oecuménique, représentant les Églises du Canada et desservant
les détenus de toute religion.

La fait de participer à la vie de l'église locale ne procure pas uniquement


des avantages personnels; cela permet aussi de faire participer la
collectivité à l'action religieuse au sein de l'établissement pénitentiaire
grâce à la compréhension, la prière, la préoccupation et l'appui bénévole.

d) Autres activités communautaires

Par souci pour sa santé tant physique que mentale, l'aumônier voudra
participer à la vie de la communauté de façons qui n'ont rien à voir avec
son ministère religieux.

De plus, l'aumônier peut être intéressé ou peut être appelé à participer à


des activités visant par exemple à sensibiliser la collectivité aux
questions de justice pénale, et il peut exercer une fonction éducative.
Plusieurs aumôniers ont joué un rôle d'éducation au sein de la collectivité
en prononçant des allocutions dans les écoles, dans le cadre des programmes
d'extension, en se faisant parfois accompagner de détenus ou d'anciens
détenus qui racontent leur histoire.

1985/1987

Ii
III. b.

CONFLIT D'INTUETS

Il convient de rappeler aux aumôniers, qu'ils soient des employés pour une
période indéterminée ou qu'ils travaillent à contrat, qu'ils sont
assujettis aux Principes de conduite professionnelle du SCC ainsi qu'aux
normes de conduite professionnelle que suppose implicitement leur vocation
religieuse.

Le principe 3 des Principes de conduite professionnelle du SCC est le


suivant :

Je porterai mes problèmes à l'attention de mon surveillant si


j'ai des raisons de croire que l'une des situatons suivantes
existe ou est sur le point d'exister.
a) ...
b) une situation de conflit d'intérêts, ou une situation pouvant
donner lieu à un avantage personnel.

Dans le commentaire au sujet de ce principe, il est dit :

Lorsqu'ils traitent avec les délinquants ou avec autrui, nos


membres devraient éviter d'accepter des gratifications ou des
cadeaux pouvant être interprétés comme des pots-de-vin ou des
commissions découlant de l'exécution de leurs fonctions.
Certains cas permettent cependant une marge de discrétion. La
plupart du temps, le problème peut être résolu en faisant appel
au bon sens et à la courtoisie.

On donne dans le même commentaire quelques exemples de cas où une certaine


souplesse est permise :

1. l'acceptation peu fréquente d'aliments et de boissons d'une valeur


nominale,

2. des cadeaux de remerciement traditionnels,

3. du matériel publicitaire ou promotionnel offert spontanément,

4. des cadeaux modestes offerts à l'occasion d'un mariage, d'une


maladie ou de la retraite,

5. des prix accordés par un organisme de charité, religieux ou


professionnel,

6. un souvenir ou cadeau offert à l'occasion d'une allocution ou d'une


visite.

Les aumôniers ont intérêt à discuter avec les bénévoles de l'offre de


cadeaux et de ce que cela peut sous-entendre, c'est-à-dire qu'on s'attend
de leur part à des faveurs ou des avantages ultérieurs. L'aumônier doit
offrir de discuter de cette question avec tout bénévole qui envisage
III. 6. (2)

d'accepter un cadeau offert par un détenu. Certains estiment qu'aucun


bénévole d'aumônerie ne doit accepter un cadeau d'un détenu.

Tout cadeau offert et accepté doit être acheminé par le Service des visites
et de la correspondance pour y être autorisé et dûment consigné.

1985/1987
III. 7.

SECRET

Dans un établissement pénitentiaire comme partout ailleurs, il importe de


préserver le statut des aumôniers en tant que personnes en qui l'on peut
faire confiance afin de garantir leur crédibilité personnelle et de leur
permettre de fonctionner sur le plan professionnel. Leur neutralité - dans
l'établissement mais non pas par rapport à celui-ci - est possible
seulement parce qu'ils sont reconnus surtout comme des agents de l'Église
qui leur accorde le pouvoir, en tant que représentants, de s'occuper de
ceux qui se trouvent dans le système correctionnel. Les aumôniers ne
méritent de faire respecter leur neutralité que s'ils se montrent aptes à
conserver la confiance, et les confidences, tant des détenus que des
employés.

Tout abus de ce privilège du secret mine cette relation spéciale.

La crédibilité et l'efficacité des aumôniers dépendent dans une large


mesure de leur aptitude manifeste à garder le secret. Sur ce plan, leur
sensibilité et leur professionnalisme sont souvent mis à l'épreuve tant par
les membres du personnel que par les détenus. L'expérience prouve que les
aumôniers se font davantage respecter lorsqu'ils maintiennent l'intégrité
de leur vocation que lorsqu'ils se compromettent par souci pour leur
emploi. Si un aumônier se trompe, il est préférable que ce soit en
respectant qu'en trahissant la confiance qui lui est faite.

Ce respect du secret vise principalement une fin pastorale, puisque cela


permet de s'occuper de ceux qui ont besoin de croire en l'intégrité des
valeurs de la religion, que doivent manifester et défendre les ministres du
culte. Le secret est une condition du ministère de l'Église qui doit
dépasser et transcender toute autre attente professionnelle, même lorsque
l'action religieuse s'exerce dans un contexte où on a de bonnes raisons de
se préoccuper de la sûreté personnelle et de la sécurité de
l'établissement.

Le fait d'accepter des confidences, dans quelque contexte que ce soit,


suppose des exigences légales et morales, et les aumôniers doivent
s'assurer que leurs confidents et eux-mêmes comprennent bien le caractère
réciproque des obligations que compote le secret. Les aumôniers peuvent
recevoir les confidences d'autrui dans deux contextes :

(i) Sacrements. La plupart des Églises considèrent comme étant protégée


par le secret absolu une confession faite à Dieu en présence d'un ministre
ordonné de l'Église, par un pêcheur pénitent qui promet de s'amender et qui
accepte sa pénitence. On suppose que le pénitent qui demande l'absolution
lors du sacrement du pardon comprend les conditions selon lesquelles la
confession et l'absolution sont considérées comme valides et le secret
réciproque qui lie les deux parties. Il se peut toutefois que les
tribunaux ne reconnaissent pas le caractère sacro-saint de ce secret.
III. 7. (2)
(ii) Counseling. L'information divulguée lors d'une séance de counseling
pastoral doit être considérée comme secrète, même si la loi, aux divers
paliers de compétence, ne protège que la relation entre médecin et patient
et entre avocat et client.

Certaines Églises tentent actuellement de définir le statut légal et moral


du secret du clergé. Les aumôniers peuvent consulter un document de
travail à ce sujet approuvé par le conseil exécutif national de l'Église
anglicane du Canada, disponible auprès de l'Aumônerie du SCC, à
l'Administrtion centrale.

1985/1987
III. 8.

OBJETS INTERDITS

Les objets interdits sont ceux qui ne sont pas "remis, fournis ou
autorisés".

On conseille aux aumôniers de se reporter au Guide des détenus et aux


Ordres permanents de leur établissement, où ils trouveront les définitions
pertinentes, celles-ci pouvant varier selon la cote de sécurité de
l'établissement.

Il peut être demandé aux aumôniers de participer à la définition des


"objets interdits" pour leur établissement, notamment en ce qui concerne
les articles religieux que les détenus peuvent posséder ou vouloir obtenir
à des fins personnelles. A cette fin, il peut être utile de consulter le
Répertoire des pratiques religieuses que renferme ce Guide en ce qui
concerne les religions autres que chrétiennes.

Il y a lieu d'inclure, dans la formation destinée aux bénévoles de


l'aumônerie, une discussion sur la nature et les risques des objets
interdits étant donné que les bénévoles veulent souvent apporter aux
détenus des cadeaux comme des livres religieux. Il faut les informer du
fait que les livres et périodiques peuvent être offerts à la chapelle, aux
fins de prêts aux détenus, mais qu'ils doivent être envoyés directement de
l'éditeur pour faire partie des effets personnels du détenu.

Références :

Loi sur les pénitenciers, paragraphe 28.2 (4)


Règlement sur le service des pénitenciers, paragraphe 41.1

1985/1987
III. 9.

CORRESPONDANCE

Les lettres adressées à l'aumônier et écrites par ce dernier sont


considérées comme confidentielles et ne sont pas ouvertes pour être
inspectées par l'établissement. Si pour une raison quelconque, par exemple
un souci pour la sûreté et la sécurité de l'étabissement, les responsables
de celui-ci jugent nécessaires de procéder à une inspection, cela ne doit
être fait qu'en présence de l'aumônier. L'aumônier doit s'entendre à ce
sujet avec le directeur adjoint, qui est son supérieur organique dans
l'établissement.

Les aumôniers peuvent recevoir du courrier adressé à leur nom qui


renferme des lettres à transmettre à un détenu. Dans ce cas, ils doivent
transmettre ces lettres au bureau des visites et de la correspondance
(V&C), sans les avoir ouvertes ou lues, et le détenu doit informer
l'expéditeur de lui adresser à l'avenir directement tout courrier. Les
aumôniers peuvent nuire à leurs relations tant avec le détenu qu'avec le
personnel en devenant des intermédiaires dans une communication
inappropriée.

Les fournitures religieuses destinées à un détenu peuvent être envoyées par


le bureau V&C à l'aumônier, aux fins d'examen et d'approbation. Le service
de la sécurité peut aussi vouloir effectuer un contrôle, puisqu'on a déjà
trouvé des objets interdits dans des articles religieux, et il ne faudrait
pas que l'aumônier devienne, sans le savoir, un complice.

Des articles religieux envoyés aux détenus peuvent inclure des livres, des
périodiques, des tracts, des enregistrements audio ou des articles
religieux personnels comme des médailles, des chapelets, des croix, des
statues, ou des symboles sacrés d'autres religions. Avant de prendre une
décision, l'aumônier devra éventuellement consulter les représentants
compétents d'autres religions.

En règle générale, on recommande de limiter le nombre d'articles, pour ne


pas que les détenus commencent par exemple à faire la distribution de
tracts.

Si des articles sont envoyés directement à l'aumônier pour être remis à un


détenu en particulier, l'aumônier peut les approuver puis les remettre au
service V&C aux fins de livraison.

L'aumônier n'est évidemment pas obligé d'approuver tous les biens et


articles envoyés à un détenu, mais si ceux-ci sont refusés ou conservés
parmi les effets du détenu jusqu'à la mise en liberté de ce dernier ou
qu'ils sont renvoyés à l'expéditeur, le détenu a le droit d'en être informé
et il peut alors présenter un grief. Le directeur de l'établissement ou
une autorité supérieure peut infirmer la décision de l'aumônier.
III. 9. (3)

ANNEXE N° 1

ÉCHANTILLON
LETTRE DE RENVOI DE FOURNITURES RELIGIEUSES

Madame (Monsieur),

Je me dois par la présente de vous informer que nous ne pouvons pas


remettre à (nom du détenu) les fournitures religieuses que vous lui avez
envoyées parce que cela constituerait une infraction aux directives de
sécurité de l'établissement.

Notre Aumônerie possède de la documentation religieuse, écrite et


enregistrée, que les détenus peuvent emprunter. Toutes les semaines, de
plus, des offices religieux sont célébrés et des groupes religieux sont
ouverts à tous les détenus, qui peuvent également se prévaloir de
possibilité d'orientation pastorale et d'éducation religieuse.

Même si les personnes qui font l'objet de mesures de sécurité spéciales


n'ont pas toujours la possibilité de se rendre à la chapelle, elles peuvent
prendre des dispositions pour entrer régulièrement en contact avec
l'aumônier.

Je vous.sais gré de votre intérêt et de votre désir de faire oeuvre utile.


J'espère que vous continuerez d'écrire à (nom du détenu). Ce genre
d'intervention s'est souvent révélé le soutien moral et spirituel le plus
efficace dont les détenus aient pu bénéficier.

Veuillez agréer, Madame (Monsieur), l'expression de ma considération


distinguée.

(Signature) Aumônier

85/03/31
III. 9. (4)

ANNEXE N ° 2

LETTRE TYPE SUGGÉRÉE RELATIVEMENT A


L'AUTORISATION DE FOURNITURES RELIGIEUSES PAR L'AUMONIER

À : Bureau des visites et de la correspondance

Du : Aumônier

La présente a pour objet de vous aviser que (nom et numéro du détenu),


(emplacement de la cellule), est autorisé par l'Aumônerie à recevoir les
fournitures suivantes :

Veuillez, dès réception, remettre au détenu les fournitures religieuses


mentionnées.

Je vous remercie de votre collaboration.

(Signature : Aumônier)

85/03/31
III. 10.

MINISTÈRE DE L'AUMÔNIER DANS LES SITUATIONS D'URGENCE

Une des principales responsabilités qu'assume l'aumônier d'établissement


consiste à "faire sentir sa présence", c'est-à-dire à représenter les
dimensions spirituelles de la vie et les valeurs que traduit la religion.
Les aumôniers doivent se montrer disponibles pour servir tous les employés
et détenus, qu'ils professent ou non une foi, en tout temps et spécialement
lorsqu'il existe un besoin pour leurs services.

Bien qu'il ne soit pas facile de définir le rôle que joue l'aumônier dans
des situations d'urgence et qu'il ne semble pas exister beaucoup de
documentation à ce sujet, on conseille aux aumôniers de consulter le
document de travail établi en 1983 par la Division de l'aumônerie pour
aider les directeurs à gérer les situations d'urgence dans les
établissements. On peut se procurer ce document auprès de l'Aumônerie de
l'Administration centrale.

C'est spécialement dans les situations d'urgence que la valeur apparente de


l'aumônier est le plus rudement mise à l'épreuve. C'est à ce moment-là que
l'aumônier devra faire appel à toute la formation qu'il a reçue et à toutes
ses habiletés en matière de pastorale. Il est important pour les aumôniers
d'acquérir et de raffiner les habiletés particulières dont ils auront
besoin pour intervenir dans des situations d'urgence.

Types de situations d'urgence

a) Individuelle : (détenu ou employé)

- suicide
- tentative de suicide
- affliction s'accompagnant de dépression à cause du décès d'un membre
de la famille, de l'échec d'une relation
- voie de fait
- prise d'otage

b) A l'échelle de l'établissement : (naturelle ou systémique)

- évasion
- émeute
- prise d'otage
- grève (détenus ou personnel)
- incendie
- inondation
- panne d'électricité

Tous les établissements ont élaboré des plans pour parer à ces éventualités
et leur personnel a reçu la formation nécessaire pour intervenir dans ces
situations d'urgence. Les aumôniers doivent impérativement connaître ces
plans et comprendre les rôles du personnel. Si leur intervention n'est pas
explicitement prévue dans les mesures de réaction aux situations d'urgence,
I I I. 1 0. ( 2)

ils doivent examiner leur rôle éventuel et offrir leurs services à ceux qui
sont chargés d'établir les plans d'intervention d'urgence de
l'établissement.

L'éfficacité du minisitère de l'aumônier en situation d'urgence dépend


directement de la crédibilité de ce dernier au sein de l'établissement et
de la qualité de la relation qu'il a réussi à établir avec le personnel et
avec les détenus. La confiance dont il jouit et sa solidarité avec
l'équipe influent également sur son aptitude à faire face aux situations
d'urgence.

Parce qu'ils jouent un rôle délicat, les aumôniers peuvent être en mesure
de détecter le changement perceptible de l'ambiance qui est ordinairement
un signe avant-coureur d'une situation d'urgence. Ils peuvent même
détecter des indices de troubles chez ceux qui craignent celle-ci ou qui
en sont au courant. Cela peut obliger les aumôniers à traiter de façon
responsable les renseignements délicats dont ils peuvent être mis au
courant de manière à favoriser la sécurité et l'ordre dans l'établissement,
tout en conservant la confiance tant des employés que des détenus.

Par le passé, les aumôniers étaient parfois appelés à jouer le rôle de


négociateur dans les situations de prise d'otages, mais depuis la
nomination et la formation d'employés affectés expressément à cette tâche,
dans chaque établissement, les aumôniers ne sont plus tenus d'exercer cette
fonction et n'y sont même pas autorisés. Au besoin, ils peuvent bien sûr
venir en aide aux négociateurs, tant durant qu'après la situation
d'urgence.

Durant ce genre de situation, toutes les personnes qui ne font pas partie
du personnel sont censées être évacuées de l'établissement. Mais les
aumôniers à contrat doivent s'assurer que les hauts fonctionnaires les
acceptent sur le plan opérationnel comme des employés, conformément entre
autres au Protocole d'entente et au contrat de services d'aumônerie, étant
donné qu'ils peuvent exercer une action importante au sein de
l'établissement, du moins à l'endroit des non-participants, durant cette
situation d'urgence. S'ils se voient refuser l'accès aux détenus qui ne
sont pas impliqués dans ces situations, avant ou après celles-ci, les
aumôniers devraient demander l'aide de l'aumônier régional ou du directeur
de l'Aumônerie pour s'assurer qu'on ne les empêche pas d'exercer leur
ministère légitime.

Une des mesures que les aumôniers devront prendre face à une situation
d'urgence sera de continuer à assurer, dans toute la mesure du possible,
leur ministère habituel. Ils devront éventuellement déployer des efforts
spéciaux pour veiller à ce que les détenus ne soient pas privés de leur
service de pastorale parce que les autorités de l'établissement veulent
punir les responsables ou l'ensemble des détenus.

Les aumôniers doivent s'occuper tout spécialement des besoins

- des détenus et employés directement touchés


- des autres détenus, spécialement des cellules voisines
- des employés qui ne sont pas touchés
- des familles des personnes impliquées.
III. 10. (3)

On recommande aux aumôniers d'envisager leur participation à des situations


d'urgence et de s'y préparer en prenant part aux exercices organisées à
cette fin pour le personnel de l'établissement et en tant que membres de
l'équipe d'aumônerie. Ils doivent cependant être conscients du fait que,
malgré tous les préparatifs, chaque situation d'urgence revêt un caractère
particulier qui fait qu'il est difficile de s'y préparer parfaitement. Les
sentiments d'isolement et de solitude que cela crée peuvent avoir un effet
paralysant, et l'aumônier doit savoir à qui il peut faire appel pour
obtenir un soutien personnel et il doit être au courant des ressources
d'appui. Il faut aussi apprendre à tolérer un sentiment d'inutilité et à
faire face à des émotions contradictoires et des hostilités, sans se
compromettre. En se groupant avec d'autres, l'aumônier jouera d'un soutien
et d'une plus grande souplesse d'intervention.

Si des détenus d'autres religions (par ex., des Autochtones) sont


impliqués, l'aumônier doit veiller à ce qu'on fasse appel aux ministres du
culte de ces derniers, si cela peut être utile avant ou après la situation
d'urgence.

Le directeur de l'établissement ou toute autre personne chargée de


maîtriser la situation vit dans ces cas d'urgence une période très
stressante. Si l'aumônier jouit d'une crédibilité auprès des hauts
fonctionnaires de l'établissement, il pourra leur offrir un soutien
spirituel, une aide morale, voire des conseils.

Pendant ce genre d'incident, la chapelle peut devenir un sanctuaire pour


ceux qui veulent faire des prières personnelles ou collectives
d'intercession, ou un endroit où le personnel peut aller pour avoir
quelques moments de paix et de tranquillité.

Il est particulièrement important, lorsque les détenus sont enfermés et


qu'on leur refuse l'accès aux programmes habituels, que les aumôniers
soient présents dans les quartiers cellulaires ou les unités résidentielles
pour exercer dans toute la mesure du possible, compte des circonstances,
son action pastorale.

Si on fait appel, en tant qu'observateurs impartiaux, à des représentants


du comité consultatif des citoyens ou d'autres représentants des citoyens,
les aumôniers peuvent leur offrir son soutien et l'accès à la chapelle en
tant que lieu de repos et de réflexion.

En cas de prise d'otages, les aumôniers peuvent se voir confier la


responsabilité des familles des otages, qui, pour la durée de la situation,
seront éventuellement amenées à proximité de l'établissement. Les
aumôniers doivent s'y préparer, éventuellement en recrutant d'autres
membres du clergé ou des bénévoles laïques, qui partageront cette
responsabilité, pour leur permettre de répondre aux besoins de ceux qui se
trouvent à l'intérieur de l'établissement.

Le suivi postérieur à la situation d'urgence constitue un élément important


du ministère dans ces cas. L'aumônier peut se trouver dans une situation
privilégiée pour atténuer voire éviter des mesures de représailles, de la
part des détenus ou du personnel, en exerçant une fonction de
réconciliation entre des factions ou des personnes touchées par les
III. 10. (4)

événements. Il peut amener les participants et les observateurs à accepter


et à exprimer toute une gamme d'émotions allant de la peur, la colère et la
soif de vengeance jusqu'au soulagement et la gratitude.

Lorsque vient le moment de faire le compte rendu des événements, on peut


constituer de petits groupes distincts d'employés et (ou) de détenus pour
discuter de la situation d'urgence. En renforçant ceux qui sont les plus
aptes à résoudre le traumatisme émotif, on peut entraîner un effet
d'entraînement salutaire partout dans l'établissement. Il est aussi
possible, voire souhaitable, d'amorcer un dialogue avec des représentants
de la collectivité, qui peuvent aussi avoir besoin de donner libre cours à
leurs sentiments.

L'aumônier peut également être appelé à exercer un ministère


particulièrement délicat lorsqu'un membre du personnel, dans
l'accomplissement de ses fonctions, est directement impliqué dans la mort
d'une autre personne. Dans ce cas, la famille peut également avoir besoin
de soutien et de compassion.

Les aumôniers doivent aussi être conscients du fait qu'ils ne sont pas
invulnérables au stress et au syndrome d'épuisement; c'est pourquoi on les
exhorte à établir et à exploiter des réseaux de soutien et d'appui,
notamment pour pouvoir faire le point après une intervention d'urgence.

1985/1987
III. 11.

DÉCÈS D'UN DÉTENU

Les mesures à prendre suivant le décès d'un détenu sont régies par une DC
intitulée Décès de détenus et de libérés de jour. Normalement, les régions
ont des IR et les établissements, des ordres permanents à ce sujet, que
l'aumônier doit connaître.

Bien que la DC ne prévoie pas l'intervention de l'aumônier, beaucoup de


fonctions qui relèvent du directeur de l'établissement ont
traditionnellement été déléguées à l'aumônier, et cela peut encore se
faire.

Si on vous demande d'aviser le plus proche parent, voici la marche à suivre


recommandée :

1. Ne téléphonez pas immédiatement au plus proche parent, mais consultez


tout d'abord le dossier du détenu afin de déterminer la nature des
'relations au sein de la famille. Il peut aussi être utile de consulter
le personnel du bureau des visites et de la correspondance ainsi que de
l'unité résidentielle pour déterminer la personne qu'il faut aviser
étant donné qu'il ne convient peut-être pas d'informer tout d'abord la
personne indiquée comme plus proche parent (par ex., en raison de son
âge, de son aliénation du détenu, etc.).

2. Communiquez avec un membre du clergé de la famille, s'il y a lieu;


sinon, adressez-vous à un prêtre ou un ministre de la collectivité où
habite la famille, de préférence de la même religion que le détenu.
Expliquez-lui la politique du SCC au sujet de l'enterrement des détenus
afin qu'il puisse l'interpréter à la famille.

On peut ordinairement obtenir les noms et numéros de téléphone des


membres du clergé d'une Église donnée en consultant des répertoires
confessionnels, que le clergé de votre collectivité possède
éventuellement, ou en communiquant avec le siège du groupe religieux
donné.

Les aumôniers peuvent téléphoner à l'hôpital de la localité pour


obtenir le nom de l'aumônier ou d'un autre membre du clergé local
recommandé, ou il peut obtenir cette information auprès de la police de
la collectivité en question.

Il est important de transmettre cette nouvelle par l'intermédiaire d'un


membre du clergé étant donné qu'il s'agit d'une situation délicate qui
peut provoquer des sentiments de colère et d'affliction et qu'il y a
lieu d'entamer une intervention de pastorale auprès de la famille pour
faciliter les arrangements funéraires ou la prise d'une décision au
sujet de ce qu'il convient de faire du corps.

3. Il est bien souvent peu recommandé de faire transmettre la nouvelle du


décès du détenu par l'intermédiaire de la police étant donné que
beaucoup de familles gardent de mauvais souvenirs de la présence
d'agents de police dans leur foyer.
III. 11. (2)

4. Ce n'est qu'en dernier ressort, après avoir épuisé toutes les autres
possibilités ou lorsque le facteur temps entre en jeu (par ex., si les
médias ont obtenu le nom du détenu décédé) qu'il convient de
communiquer la nouvelle du décès par téléphone.

5. Il ne faut transmettre à la famille que les renseignements


officiellement divulgués au sujet des circonstances du décès. Étant
donné que dans la plupart des cas il faut faire une enquête, on ne
divulgue généralement que très peu d'information.

6. L'aumônier doit se mettre à la disposition de la famille, par


l'intermédiaire du clergé local, pour offrir son aide dans les jours
suivants le décès.

Les aumôniers doivent visiter le secteur de la prison où le détenu est


décédé pour exercer une action pastorale auprès de ceux touchés par cet
événement. Ces derniers incluent les membres du personnel qui ont
participé directement à des événements traumatisants, par exemple à des
tentatives de rappeler le défunt à la vie, ainsi que les amis et collègues
du détenu.

La DC prévoit ce qui suit en ce qui concerne les arrangements funéraires :

ARRANGEMENTS FUNÉRAIRES

6. Le plus proche parent doit être informé de son droit de réclamer le


corps et des dispositions qui seront prises pour l'enterrement s'il
choisit de ne pas le réclamer.

7. Si la famille réclame le corps, le Service assume le coût du transport


du corps au salon funéraire de la ville de résidence du plus proche
parent. Ce coût sera tout d'abord imputé aux sommes qui se trouvent
dans le fonds de fiducie du détenu.

8. Si le plus proche parent ne réclame pas le corps, des dispositions


seront prises, aux frais du public, auprès d'un directeur des pompes
funèbres local pour que le défunt soit enterré dans un cimetière public
ou que son corps soit incinéré, conformément au paragraphe 34(2) du
Règlement sur le service pénitentiaire.

10. Dans la mesure du possible, le Service doit respecter les volontés du


défunt en ce qui concerne le service religieux et la disposition des
effets personnels.

FRAIS DE FUNÉRAILLES

11. L'enterrement aux frais du public inclut la fourniture de vêtements


funéraires appropriés et l'installation d'une pierre tombale.

12. Lorsque les dispositions funéraires sont prises aux frais du public,
toute somme conservée en fiducie pour le détenu doit tout d'abord être
utilisée pour le remboursement des frais.
III. 11. (3)

Les aumôniers peuvent offrir leur aide pour les funérailles, si les
dispositions ont été prises par le plus proche parent et si cela est
li faisable et jugé souhaitable par le membre du clergé qui célèbrera les
funérailles. On s'attendra vraisemblablement à ce que l'aumônier célèbre
les funérailles si cela n'a pas été prévu par la famille et il peut choisir
de faire appel à un membre du clergé de l'Église du détenu, si ce n'est pas
la sienne. Dans certains cas, il s'est révélé utile pour toute la
population de l'établissement de célébrer dans la chapelle de celui-ci un
service commémoratif auquel assistent d'autres détenus et des membres du
personnel.

Comme geste bienveillant de pastorale, l'aumônier voudra éventuellement


aviser par téléphone ou par lettre le plus proche parent qui n'a pu
assister aux funérailles ou au service commémoratif des mesures qui ont été
prises.

1985/1987
III. 12.

LES AUMÔNIERS COMME ESCORTES

Les aumôniers qui sont des employés pour une période indéterminée de la
Fonction publique du Canada sont, en raison de leur emploi auprès du SCC,
des agents de la paix, investis de tous les droits et responsabilités que
cela comporte. Par contre, les aumôniers qui sont engagés en vertu d'un
contrat signé par leur autorité ecclésiastique ne sont pas des agents de la
paix et ne jouissent que des droits et responsabilités de citoyens
ordinaires.

Dans l'un ou l'autre cas, il peut arriver qu'on demande aux aumôniers
d'escorter des détenus en absence temporaire de l'établissement. Leur
intervention, à ce titre, est régie par la CD 545 intitulée Escortes.

La CD prévoit ce qui suit :

ESCORTE PAR DES AUMÔNIERS ET DES PARTICULIERS

5. Les aumôniers à contrat et les particuliers peuvent faire fonction


d'agents d'escorte pour quelques détenus dans le cadre de certaines
activités de resocialisation. Le directeur doit établir des critères
de sélection pour les escortes par des particuliers.

FORMATION ET INFORMATION DES AGENTS D'ESCORTE

7. Les autres personnes pouvant faire fonction d'agents d'escorte,


conformément aux paragraphes 3.b et 5, doivent être bien informées de
la politique et de la marche à suivre en ce qui concerne l'escorte
HI avant de pouvoir faire fonction d'agents d'escorte à des fins de
resocialisation.

8. Les directeurs doivent s'assurer que les personnes qui servent


d'escortes possèdent l'information nécessaire au sujet du détenu
qu'elles accompagnent.

ESCORTES PAR DES PERSONNES AUTRES QUE DES EMPLOYgS DU SERVICE

9. Avant de confier des détenus aux gents d'escorte qui ne font pas partie
du Service, il faut observer la marche à suivre suivante :

a) les agents d'escorte doivent être bien identifiés et leurs


références doivent être dûment consignées;

b) les agents d'escorte assument la garde légale en se voyant remettre


un mandat en bonne et due forme ou un permis d'absence temporaire;

c) les agents d'escorte doivent remettre un reçu pour le ou les


détenus.
12. (2)

Dans leur propre intérêt, les aumôniers doivent s'assurer de la conformité


aux exigences de la CD ainsi que de toute IR et des ordres permanents
de l'établissement. Les aumôniers doivent aussi être conscients du risque
éventuel qu'il peut y avoir à transporter des passagers dans leur voiture,
en service officiel, si le véhicule n'est pas assuré aux fins d'affaires.

1985 /1987
III. 13.

VISITES HOSPITALIÈRES À L'EXTÉRIEUR DE L'ÉTABLISSEMENT

Si les installations médicales de l'établissement ne répondent aux besoins,


les détenus peuvent être transférés à un hôpital de la localité.

L'aumônier du SCC doit notifier l'aumônier de l'hôpital du transfèrement et


lui donner des conseils quant à l'action pastorale indiquée. Il peut
également être utile à ce dernier de savoir quelles mesures de sécurité
sont prévues et quelles contraintes cela peut exercer sur son action
pastorale.

Si le détenu participait aux programmes de la chapelle, l'hospitalisation


peut permettre aux bénévoles de l'aumônerie d'aider l'aumônier dans
l'exercice de sa fonction pastorale tandis que le détenu est hospitalisé.

Avant de rendre visite à un détenu admis dans un hôpital de la


collectivité, l'aumônier doit aviser la Sécurité de son intention. Ce
geste de courtoisie peut lui faciliter l'accès au détenu, spécialement si
la sécurité est assurée par un personnel qui ne relève pas du SCC.

1985/1987
III. 14.

MARIAGE D'UN DÉTENU

Le mariage d'un détenu est permis en vertu de la DC pertinente, à condition


qu'il n'existe pas d'obstacle légale au mariage ni de menace à la sécurité
ou au bon ordre de l'établissement ou à la sécurité du public.

Il peut être demandé à l'aumônier d'aider d'autres membres du personnel à


évaluer le motif et le sérieux des personnes qui veulent se marier et à les
conseiller de se marier, de retarder provisoirement le mariage, ou de
reporter indéfiniment leurs plans. Si on choisit un mariage religieux,
l'aumônier doit offrir au couple des séances de préparation au mariage ou
l'aider à les obtenir.

L'agent de gestion du cas du détenu doit se charger d'obtenir les


autorisations légales requises et s'assurer de la conformité aux exigences
de la loi provinciale sur le mariage, ce qui inclut d'obtenir un permis de
mariage; cela n'entre pas dans les attributions de l'aumônier.

Il peut être demandé à l'aumônier de célébrer ou de faciliter le mariage.


Les aumôniers doivent toujours observer la discipline de leur religion et
doivent donc appliquer dans cette situation les mêmes normes que s'il
s'agissait d'une situation ordinaire. Ils ne peuvent être obligés
d'exercer une fonction religieuse qui va contre leur conscience ou qui est
contraire aux règles de leur confession religieuse simplement parce qu'ils
sont des aumôniers du SCC. Les aumôniers des établissements doivent
toutefois aider le personnel et le détenu à prendre les décisions et les
mesures qui s'imposent, même s'ils ne sont pas directement touchés.

Si le détenu opte pour un mariage religieux mais ne veut pas le faire


célébrer par l'aumônier, ce dernier doit aider le couple à trouver un
membre du clergé qui s'en chargera. Si le mariage doit être célébré dans
la chapelle de l'établissement par un membre du clergé de l'extérieur,
l'aumônier doit s'occuper des dispositions internes et aider
l'ecclésiastique à avoir accès à l'établissement. Si sa conscience lui
permet, l'aumônier doit participer ou à tout le moins assister à la
cérémonie du mariage, puisque cela démontrerait sa bienveillance à l'égard
du détenu.

A certains établissements, on s'attend à ce que la chapelle ne soit


utilisée que pour des mariages civils; dans d'autres, on se sert, pour le
mariage et la réception, des locaux réservés aux visites conjugales. Le
nombre d'invités permis peut être limité en vertu de la politique de
l'établissement.

A certains établissements, les autorités s'attendent à ce que tous les


mariages soient célébrés dans les lieux réservées aux visites afin de
réduire les complications pour ceux qui assitent aux mariages et pour ne
pas les obliger à franchir les aires de sécurité de l'établissement pour se
rendre à la chapelle.

1985/1987
III. 15.
PROGRAMMES DE SPIRITUALITÉ 'AUTOCHONE

La direction du SCC a confié la responsabilité pour tous les programmes des


délinquants autochtones à la Division des programmes pour Autochtones et
déliquantes (DPAD), qui compte, à l'Administration centrale, un conseiller
sur les programmes pour Autochtones. Les attributions de cette division en
ce qui concerne les délinquants autochtones sont énoncées dans une DC
intitulée Programmes pour détenus autochtones.

Comme le personnel de la DPAD se trouve uniquement à l'Administration


centrale et parce que la spiritualité autochtone relevait autrefois de
l'Aumônerie, on s'attend parfois à ce que les aumôniers, tant dans les
administrations régionales que dans les établissements, assument la
responsabilité pour le programme de spiritualité autochtone ou en
facilitent l'exécution. Les programmes de la DPAD sont ordinairement mis à
exécution dans les établissements par des organismes autochtones régionaux
ou locaux dont le SCC retient les services à contrat. Ces organismes
retiennent les services d'aînés autochtones pour assurer des programmes
spirituels dans les établissements pénitentiaires. Les aumôniers devront
bien sûr faire la connaissance de ces aînés et coopérer avec eux comme ils
le font pour tous les autres ministres invités chrétiens et non chrétiens.

Malgré les dispositions spéciales prises pour répondre aux besoins


spirituels des AutoChtones, beaucoup de ces derniers continuent de
pratiquer une religion chrétienne. A l'instar d'autres détenus élevés
dans une tradition chrétienne, ils peuvent continuer de se tourner vers les
aumôniers pour obtenir des conseils.

La DPAD a réalisé une trousse d'information sur la spiritualité autochtone


qui renferme des renseignements utiles et des photographies des objets
utilisés dans les pratiques spirituelles autochtones. Ce document peut
être utile tant aux aumôniers qu'aux détenus désireux de comprendre ces
pratiques.

Les sections de la DC intitulées Programmes des délinquants autochtones qui


s'appliquent tout spécialement aux programmes spirituels autochtones sont
les suivantes :

OBJECTIF DE POLITIQUE

S'assurer qu'on cerne les besoins et les intérêts constructifs des


délinquants autochtones et qu'on mette au point et qu'on maintienne des
programmes (y compris des pratiques spirituelles autochtones) et des
services en vue d'y satisfaire.

MISE Â EXÉCUTION DU PROGRAMME

1. Les unités opérationnelles chargées d'un nombre appréciable de


délinquants autochtones qui ont exprimé le besoin de programmes
sociaux, culturels et spirituels traditionnels doivent y répondre en
offrant des programmes et services autochtones spécialisés, quand cela
est possible et approprié.
III. 15. (2)

PRATIQUES SPIRITUELLES

7. Les directeurs d'établissements où se trouvent des détenus autochtones


doivent s'assurer que, tout en respectant les consignes de sûreté, de
sécurité et de bon ordre de l'établissement, on offre des programmes
spirituels autochtones et que ceux-ci, y compris ceux pour lesquels il
faut utiliser des articles traditionnels, respectent les traditions
autochtones.

CONSEIL RÉGIONAL DES AINÉS

8. Après consultation avec les organismes chargés d'assurer les programmes


spirituels autochtones au Service, dans la région, le sous-commissaire
de chaque région doit établir un conseil régional des aînés.

9. Le conseil régional des aînés relève directement du sous-commissaire de


la région et est composé des aînés qui desservent les établissements.

10. Le conseil régional des aînés aide la région à . établir et à coordonner


des programmes pour les délinquants autochtones et doit aider les
membres du personnel à comprendre la spiritualité autochtone.

AÎNÉS DANS LES ÉTABLISSEMENTS

11. Après .consultation avec le conseil régional des aînés, le directeur


doit nommer un ou plusieurs aînés qui seront chargés d'animer les
pratiques spirituelles autochtones dans l'établissement.

12. Les aînés doivent être rémunérés en vertu d'un marché de services
personnels ou d'une entente cadre conclue avec l'organisme contractant.

13. Les aînés ont normalement droit de se déplacer sans escorte dans
l'établissement.


1985/1987
III. 16.

AUTRES RELIGIONS

Les aumôniers catholiques romains et protestants sont chargés d'assurer le


respect des besoins spirituels et religieux des détenus de toutes les
religions. Le droit des détenus d'exercer leur religion est garanti par la
Charte canadienne des droits et libertés, et tout refus d'exercer ces
droits ou toute contrainte exercée sur ce plan peut entraîner des
contestations devant les tribunaux.

Bien que tout aumônier se trouve limité dans son aptitude à desservir les
détenus d'autres religions ou même d'autres disciplines chrétiennes par ses
connaissances et ses habiletés ainsi que par les contraintes de sa propre
confession religieuse, il peut s'assurer que les détenus ont accès aux
écrits religieux de leur foi et, dans la mesure du possible, à une action
pastorale exercée par des membres compétents et responsables de leur groupe
religieux.

La partie V du Guide des aumôniers renferme des descriptions des croyances


et des pratiques de plusieurs religions que ne connaissent peut-être pas
bien les aumôniers. Ces derniers y trouveront également quelques adresses
et numéros de téléphone qui leur permettront de communiquer avec les
ministres du culte des diverses confessions religieuses. Outre
l'information que renferme cette partie du Guide, l'Aumônerie de
l'Administration centrale dispose des écrits utilisés, qui peuvent être
empruntés et consultés au besoin.

Les aumôniers sont chargés d'approuver les demandes de régimes alimentaires


spéciaux pour des raisons religieuses. S'ils ont des doutes quant à la
légitimité des demandes et des prétentions d'un détenu sous ce rapport, ils
ont intérêt à consulter un ministre de la religion en question et, si
possible, à demander à ce dernier de visiter le détenu et de conseiller
l'aumônier avant que le régime ne soit approuvé. Dans certaines religions,
l'observance de règles comme les prescriptions alimentaires est régie par
le chef religieux dont la personne est un disciple, et c'est pourquoi il
faut consulter le maître avant d'approuver la demande du disciple.

Il peut aussi être nécessaire pour les aumôniers de consulter les autorités
de la religion en question au sujet des écrits religieux et d'autres
articles religieux que le détenu devrait légitimement avoir en sa
possession pour pratiquer sa religion. Les écrits et autres articles
peuvent être founis par le groupe religieux, achetés par le détenu à même
ses fonds, ou, en dernier recours, obtenus grâce à des fonds prélevés sur
le budget de l'Aumônerie de l'établissement.

C'est aux aumôniers qu'il appartient de prendre les dispositions qui


s'imposent en ce qui concerne la visite de représentants d'autres
religions, et il peut être nécessaire pour eux d'escorter et d'accompagner
ces derniers. Si ces visites sont fréquentes, l'aumônier devra peut-être
veiller à ce que la Sécurité prenne d'autres dispositions, par exemple des
visites privées dans le bureau V&C plutôt qu'à l'aumônerie. De cette
manière, l'aumônier ne se trouvera pas à priver de ses services la majorité
de la population, tout en répondant à des besoins spéciaux.
1987
III. 17.

ÉDUCATION ET RESSOURCES RELIGIEUSES

Les aumôniers doivent veiller à ce que tous les détenus aient accès à une
éducation religieuse appropriée, soit grâce aux programmes qu'ils assurent,
soit au moyen de programmes assurés ou fournis par correspondance par des
représentants du groupe religieux du détenu.

Bibliothèque de l'aumônerie

Chaque aumônerie doit être dotée d'une bibliothèque offrant un choix


adéquat et une bonne variété d'ouvrages. Cela peut inclure des périodiques
des principles religions. Si, eu raison de restrictions budgétaires, on ne
peut souscrire à une foule d'abonnements, il faut encourager les Églises à
fournir ces publications gratuitement, soit de l'éditeur soit de la
congrégation locale.

Les bibliothèques des aumôneries doivent inclure quelques ouvrages de base


sur les autres religions, que peuvent utiliser les membres de celles-ci et
qui peuvent également servir à élargir les horizons des détenus chrétiens.
Il faut éviter de choisir des ouvrages qui dénigrent les autres religions.

Il convient d'examiner attentivement les écrits fournis par les groupes


évangéliques pour déterminer quelles conséquences il pourrait y avoir pour
des détenus de communiquer avec les organismes de l'extérieur.
La sélection et l'achat d'ouvrages destinés à la bibliothèque de la
chapelle se font généralement de concert avec le bibliothécaire de
l'établissement, et le processus de commande peut varier d'un établissement
à l'autre. Il peut également y avoir à la bibliothèque générale de
l'établissement des ouvrages à teneur religieuse qui peuvent éventuellement
venir entre les mains de détenus qui ne participent pas au programme
d'aumônerie. Il importe que les aumôniers demandent un montant suffisant
pour l'achat de livres dans leur budget annuel. Mais ils peuvent aussi
considérer la fourniture d'ouvrages religieux comme une façon pour les
Églises et les organisations locales de contribuer à la mission de
l'aumônerie.

Ressources de l'Administration centrale

La Division de l'aumônerie de l'Administration centrale possède une petite


bibliothèque de ressources comportant des livres et des documents
audiovisuels à teneur religieuse, comprenant des films en 16 mm et des
cassettes pour magnétoscope. Les aumôniers peuvent à l'occasion recevoir
une formule d'emprunt de documents audiovisuels.
1 La Division de l'aumônerie de l'Administration 'centrale fournit aussi
périodiquement un cycle de prière pour inciter les aumôniers et ceux qui

I appuient l'aumônerie à intercéder systématiquement en faveur des aumôniers


et de leur action pastorale. Tout aumônier qui désire en avoir un plus
grand nombre d'exemplaires afin de les distribuer à l'intérieur et à
l'extérieur de l'établissement peut en faire la demande.
III. 18.

DROITS ET RESPONSABILITÉS DES DÉTENUS

En 1985, le SCC a publié un livret d'information destiné aux détenus, où il


énonçait leurs droits et responsabilités. Les données fondamentales qu'il
renferme sont toujours valables, de même que les renvois à la Loi sur les
pénitenciers et à son règlement d'application, ainsi qu'à d'autres lois,
mais les renvois aux Instructions divisionnaires ne sont plus pertinents,
tandis que les renvois aux Directives du Commissaire doivent être
confrontés aux nouvelles DC. Les aumôniers devraient posséder
l'information que renferme ce livret.

Ce document traite, de façon assez approfondie et en langage simple, des


questions suivantes :

Logement
Ségrégation
Classement et placement dans un établissement
Correspondance
Correspondance générale
Correspondance avec l'avocat
Correspondance confidentielle
Comparution devant les tribunaux
Décès
Élargissement
Discipline
Discrimination
Griefs et plaintes
Soins de santé
Information mise à la disposition des détenus
Blessure et invalidité
Affaires internationales
Entrevues
Langues
Infractions des détenus
Rémunération
Effets personnels
Programmes
Isolement protecteur
Accueil
Religion
Fouilles
Transfèrements
Transfèrement involontaire à un établissement fédéral
Transfèrement volontaire à un établissement fédéral
Transfèrement volontaire à un établissement provincial ou territorial
Fonds en fiducie
Visites et communication téléphonique
Travail et éducation

1987
III. 19

APPELS TÉLÉPHONIQUES

Les bureaux des aumôniers peuvent être munis d'un téléphone raccordé au
standard de l'établissement ou donnant directement et automatiquement accès
à une ligne extérieure.

Les aumôniers doivent s'assurer que l'utilisation de leur téléphone par les
détenus ou au nom de ces derniers est conforme à la politique de
l'établissement et au plan de gestion du cas du détenu. Cela peut obliger
l'aumônier à ne pas acquiescer à la demande d'un détenu avant d'avoir '
consulté l'agent de gestion du cas de ce dernier. Les aumôniers doivent en
effet s'assurer que les appels téléphoniques qu'ils autorisent sont
clairement liés à leur action pastorale en faveur du détenu et ne sont pas
le résultat d'une manipulation de la part de ce dernier.

Les communications téléphoniques des détenus sont régies par la DC 085 —


Correspondance et communications téléphoniques. Il faut notamment veiller
à ce que les détenus ne se servent pas du téléphone de l'aumônier pour
contourner les dispositions de la DC relative à la surveillance des
communications des détenus. Les aumôniers doivent être au courant des
ordres permanents de l'établissement relatifs à l'utilisation des
téléphones et ils doivent s'assurer que l'usage que fait l'aumônerie des
communications téléphoniques est conforme à l'OP. Cela peut les obliger à
placer l'appel pour un détenu, ou à surveiller l'appel.

Il est recommandé que les aumôniers tiennent un registre des appels qu'ils
autorisent les détenus à faire, ou qu'ils font au nom d'un détenu afin de
pouvoir rendre compte de l'usage du téléphone par l'aumônerie.

1985/1987
III. 20.
PROGRAMMES DES BÉNÉVOLES DE L'AUMÔNERIE

-
Tous les bénévoles qui viennent travailler à l'établissement doivent se
conformer aux règlements du SCC énoncés dans les ordres permanents de
l'établissement et dans les instructions régionales servant à appliquer la
Directive du Commissaire qui énonce comme suit la politique du SCC relative
aux bénévoles :

BÉNÉVOLES ET ACTIVITÉS BÉNÉVOLES

Objectif de la politique

1. Créer et entretenir des liens entre les détenus et la collectivité en


incitant des citoyens à participer, en tant que bénévoles travaillant
avec les membres du personnel, à des activités destinées à aider les
détenus à devenir des citoyens respectueux des lois.

Participation des bénévoles

2. Les bénévoles et les activités bénévoles doivent compléter les


ressources que le Service met à la disposition des détenus. Chaque
unité doit effectivement encourager la participation des bénévoles.

3. Le Service ne doit limiter l'action des bénévoles que dans la mesure où


cela s'impose pour assurer la gestion et le contrôle appropriés.

Sélection, formation et orientation

4. Les directeurs doivent s'assurer qu'on procède à une sélection adéquate


des candidats bénévoles et qu'on offre aux bénévoles en place des
programmes convenables de formation et d'orientation.

Évaluation annuelle

5. Chaque unité doit évaluer annuellement chaque activité bénévole.

6. Le sous—commissaire de chaque région doit évaluer annuellement toutes


les organisations bénévoles qui assurent des services dans la région.

Décharge de responsabilité

7. Les bénévoles doivent tous signer une formule de décharge qui libère le
Service de toute responsabilité pour les torts éventuels résultant de
leur action auprès des détenus, sauf si ces torts sont directement
attribuables à la négligence du Service.
III. 20. (2)
Compte tenu de la politique énoncée dans la DC ainsi que des dispositions
de l'IR et des ordres permanents de l'établissement, l'aumônier doit
diriger des programmes de bénévoles qui répondent aux besoins spirituels et
religieux des détenus. Les pages qui suivent renferment des conseils à ce
sujet.
III. 20. (3)

BÉNÉVOLES DE L'AUMÔNERIE

La participation des bénévoles à l'aumônerie est presque essentielle, comme


dans une paroisse, étant donné qu'aucun aumônier n'a à lui seul le temps et
le talent nécessaires pour assurer tous les services requis et souhaitables
qui constituent son ministère religieux.

L'apport des bénévoles aux programmes religieux de l'établissement relève


de l'aumônier, qui doit le coordonner avec les programmes qu'il offre
personnellement. Il peut y avoir différents types de bénévoles :

1. Groupes ecclésiaux

Il s'agit de groupes d'une congrégation ou d'une confession religieuse


qui viennent faire une contribution particulière au programme de
l'aumônerie, en offrant par exemple des programmes musicaux ou d'étude
biblique, soit par eux-mêmes soit dans le cadre d'un service ou
programme du culte animé par l'aumônier. Signalons comme exemples des
chorales d'église qui viennent parfois prendre part au service de
l'aumônier et l'Armée du Salut qui présente régulièrement, dans
certains établissements, des programmes complets d'action bénévole.

2. Groupes paraecclésiaux

Il s'agit de groupes qui ne relèvent pas d'une congrégation ou d'une


confession religieuse particulière, mais qui ont leur propre structure
interne et qui exigent parfois que leurs membres souscrivent au credo
de l'organisation. Signalons comme exemple la Full Gospel
Businessmen's Association.

Tout programme religieux offert par un groupe para-ecclésial est assuré


dans le cadre de la responsabilité globale de l'aumônier pour tous les
programmes religieux offerts dans l'établissement et ne doit pas être
présenté dans celui-ci sans discussion préalable avec l'aumônier et
coordination par ce dernier.

3. Bénévoles indépendants

Il s'agit de personnes recrutées par l'aumônier auprès d'Églises ou de


la collectivité et dont les talents servent à compléter les programmes
de l'aumônier.

En ce qui concerne les bénévoles indépendants, l'aumônier assume les


responsabilités suivantes :

- recrutement, sélection, formation et action pastorale, selon les


besoins
- sélection, surveillance, gestion et évaluation des programmes
- suspension des programmes et renvoi des bénévoles, selon les besoins
- surveillance de l'action des bénévoles auprès des familles des
détenus
III. 20. (4)

L'aumônier est aussi chargé des détails d'ordre pratique comme les
suivants :

- obtention de l'autorisation sécuritaire pour les nouveaux bénévoles


- obtention de l'autorisation à l'entrée
- émission aux détenus des laissez-passer nécessaires pour assister aux
activités des bénévoles
- fournitures des locaux et des articles nécessaires pour les
programmes des bénévoles
- fourniture du matériel qu'on ne peut facilement apporter de
l'extérieur ou pour lequel on ne peut obtenir une autorisation
sécuritaire.

Organisation des programmes des bénévoles de l'aumônerie

On recommande de demander à tout groupe bénévole ecclésial ou


para-ecclésial qui propose d'offrir des programmes religieux à un
établissement de présenter au directeur et à l'aumônier un exposé écrit du
programme projeté, en y précisant les personnes qui sont prêtes à
l'offrir. Si le groupe est accepté, il est conseillé de signer un accord
écrit précisant les attentes et les limitations mutuelles. En cas de
divergences appréciables par rapport à cet accord, celui-ci peut être
réévalué et révisé ou résilié, selon le cas.

D'après l'expérience des aumôniers, il est préférable de n'accepter les


groupes et leurs programmes que pour une période limitée, du moins au
départ, quitte à renouveler l'entente après évaluation de la réaction et du
besoin. Cela permet d'inviter d'autres groupes à offrir leurs services,
sans qu'une personne ou un groupe particulier ne s'accapare du monopole.

Les aumôniers doivent essayer d'assister périodiquement aux groupes


organisés par des bénévoles et de consulter régulièrement leurs dirigeants
ainsi que les détenus participants. S'il se produit des problèmes qui
aboutissent au renvoi de certains bénévoles ou à l'élimination de
programmes en entier, il faut en aviser l'aumônier régional, en cas de
répercussions politiques ou autres.

Formation des bénévoles

Bien que les autorités de l'établissement soient censées assurer


l'orientation et la formation des bénévoles, il peut être nécessaire pour
l'aumônier de prendre l'initiative sur ce plan en ce qui concerne les
bénévoles de l'aumônerie, quitte à faire appel au personnel de
l'établissement, aux bénévoles en place et éventuellement aux détenus.
Avant leur intervention, tous les bénévoles - y compris ceux qui sont
membres de groupes ecclésiaux ou para-ecclésiaux - doivent assister à des
séances d'information pour connaître :

- le SCC - ses principes, son organisation, ses règles et son


fonctionnement
- le détenu - son attitude, ses besoins et ses attentes
- l'Aumônerie - son rôle et son but
III. 20. (5)

- le bénévole - sa motivation, son authenticité, ses responsabilités et


différentes questions qui se posent comme celles du secret, des
risques et de la tenue vestimentaire et du comportement attendus.

Il est conseillé aux aumôniers de discuter directement de tout comportement


sexuel inacceptable, de nature hétérosexuelle ou homosexuelle, entre
détenus et bénévoles, et de faire valoir la nécessité de demander aux
bénévoles de quitter le Service en cas de situations ambiguës qui risquent
d'entraîner des conséquences néfastes pour le détenu, pour le bénévole
même, ou pour le programme d'aumônerie.

Ressources des bénévoles

Chaque aumônier régional dispose de deux exemplaires du Manuel des


programmes des bénévoles de l'aumônerie. On peut aussi obtenir d'autres
documents imprimés et audiovisuels auprès de la Division de l'aumônerie de
l'Administration centrale du SCC. D'autres services de l'établissement qui
font appel à des bénévoles peuvent contribuer à appuyer les programmes de
bénévolat de l'établissement en organisant des activités comme des séances
de formation et des manifestations annuelles pour rendre hommage à la
contribution des bénévoles. Il se peut également que les bureaux locaux de
bénévolat soient disposés à contribuer à la planification et à
l'orientation des programmes des bénévoles de l'aumônerie.

1985/1987
PARTIE IV

Ressources

Association canadienne de justice pénale IV. 1.

Conseil des Églises pour la justice et la criminologie IV. 2.

Associations d'aumôniers IV. 3.

Conseil chrétien pour la réconciliation IV. 4.

Comités consultatifs de citoyens IV. 5.

Sièges de différentes Églises IV. 6.

Groupes de justice et de criminologie IV. 7.

Société Elizabeth Fry IV. 8.

Full Gospel Business Men's Fellowship IV. 9.

Société John-Howard IV. 10.

Mennonite Central Committee IV. 11.

Fraternité des prisons du Canada IV. 12.

Armée du Salut IV. 13.

Groupes d'entraide IV. 14.

Glossaire IV. 15.


IV. 1.

ASSOCIATION CANADIENNE DE JUSTICE PÉNALE

55, avenue Parkdale


Ottawa (Ontario) KlY 1E5
(613) 725-3715

L'Association canadienne de justice pénale (ACJP) est une association


indépendante à but non lucratif à laquelle peuvent appartenir les membres
intéressés du public ainsi que les spécialistes du domaine.

L'Association a évolué depuis sa fondation, il y a 65 ans, sous le nom


d'Association canadienne pour le bien-être des prisonniers, qui avait alors
pour mission principale d'améliorer les conditions de vie dans les prisons
et l'assistance postpénale. En 1936, elle a reçu le nouveau nom
d'Association pénale canadienne. En 1956, elle est devenue l'Association
canadienne des corrections, après sa fusion avec la Division de la
criminalité et de la délinquance du Conseil canadien d'assistance sociale.
En 1970, pour tenir compte de l'évolution de ses rapports avec le Conseil,
elle a été baptisé l'Association canadienne de criminologie et de
corrections. Puis, comme l'accent a été mis davantage sur la prévention du
crime, elle a reçu en 1977 le nom d'Association canadienne pour la
prévention du crime, et en 1984, elle a adopté son nom actuel qui reflète
la vaste portée de sa mission et de ses activités dans une foule de
domaines tels ceux de l'élaboration de la politique, de la prévention du
crime, des corrections et de l'assistance aux victimes.

L'Association poursuit officiellement les buts suivants :

(a) Permettre un rapprochement entre des personnes afin de favoriser une


meilleure compréhension et une plus grande interaction entre les
praticiens et les spécialistes du domaine ainsi que les membres du
grand public.

(h) Aider et encourager les secteurs public et privé à travailler ensemble


à résoudre des problèmes dans le système de justice pénale et la
collectivité.

(c) Promouvoir et favoriser des programmes, lignes de conduite et mesures


législatives améliorés dans le domaine de la justice pénale.

(d) Reconnaître les besoins spéciaux des personnes touchées par la


criminalité, y compris les victimes, les familles des victimes et des
délinquants et l'ensemble de la collectivité.

(e) Créer une tribune permettant aux membres du grand public de discuter de
questions de justice pénale.

(f) Acquérir et diffuser une information et un savoir au sujet de tous les


aspects de la justice pénale.
IV. 1. (2)

L'Association produit trois grandes publications :

Actualités - Justice. Périodique complet publié cinq fois par année.


Revue canadienne de criminologie. Trimestriel d'érudition.
Justice - Répertoire des services. Seul répertoire du genre au Canada.

1987
IV. 2.

CONSEIL DES ÉGLISES POUR LA JUSTICE ET LA CRIMINOLOGIE

507, rue Bank


Ottawa (Ontario) K2P 1Z5
(613) 563-1688

HISTORIQUE

Le Conseil des Églises pour la justice et la criminologie (CEJC) a été


fondé en 1974 par la Conférence des évêques catholiques du Canada et le
Conseil canadien des Églises. Il est composé de 21 personnes provenant des
diverses Églises qui possèdent expérience et compétence dans le domaine de
la justice pénale. Tous les employés du Conseil sont à temps partiel.

OBJECTIF

Le CEJC estime que les chrétiens doivent se préoccuper de justice sociale


et il croit qu'il est possible de changer les mentalités. Il s'est donné
pour mission de renforcer le ministère des Églises dans les domaines de la
prévention du crime, de la justice et de la criminologie.

BUTS

1. mettre en place, favoriser et appuyer des programmes visant à


sensibiliser les congrégations et à amener les groupes de bénévoles à
participer à l'élaboration de mesures communautaires en ce qui concerne la
criminalité, la justice et la criminologie.

2. réagir de manière pratique, précise et bienveillante aux besoins des


personnes dont la vie est touchée par la justice pénale, à savoir les
victimes, les employés, les détenus, les familles et les aumôniers. [Le
CEJC est membre sans droit de vote du Comité interconfessionnel de
l'aumônerie.]

3. examiner des questions touchant la politique et y réagir, avec l'aide


des Églises.

4. exhorter les Églises à étudier ces questions.

5. offrir des ressources aux Églises et aux organisations connexes.

ACTIVITÉS

Réflexion théologique sur des questions de justice pénale.


IV. 2. (2)

Éducation et intervention communautaires sur des questions touchant par


exemple la prévention du crime et des solutions de rechange à
l'incarcération.

Parrainage d'ateliers, de colloques et de conférences.

Mise en valeur, grâce aux médias, de certaines questions.

SERVICES

Consultations, ateliers, colloques, conférences, programmes éducatifs,


documents de ressources et personnes ressources.

DOCUMENTATION

Trousse 'Alternatives'

Cassettes vidéo

Film : Crime, Prison and Alternatives

Bulletin

Affiches

Documents théologiques

etudes bibliques sur le thème de la justice pénale

Guide de l'étude des tribunaux

Update/A jour, périodique bilingue

1985/1987
IV. 3.

ASSOCIATIONS D'AUMONIERS

Par le pasié, il y a eu une Association canadienne des aumôniers de service


correctionnel, qui était à l'origine composée de deux associations
distinctes d'aumôniers protestants et d'aumôniers catholiques, qui se sont
ensuite fusionnées. Cet organisme n'existe plus.

Aux Êtats-Unis, toutefois, l'American Correctional Chaplains Association


fait partie intégrante de l'American Corrections Association.
L'Association des aumôniers poursuit entre autres les buts et objectifs
suivants :

- regrouper les aumôniers de toutes les confessions religieuses qui


travaillent dans des établissements pénaux et correctionnels pour
leur permettre de mieux faire connaître leurs services sociaux et
spirituels respectifs qui permettent de tourner l'esprit et le coeur
vers Dieu;

- permettre ... des échanges de vues, de renseignements et


d'expériences;

- accroître l'efficacité d'une action pastorale spirituelle, morale et


sociale.

L'Association des aumôniers comprend trois groupes distincts : les


Catholiques, les Protestants et les Juifs. Certains aumôniers canadiens
appartiennent à l'Association américaine appropriée et participent à ses
activités. Les aumôniers de la région du Pacifique du SCC participent
régulièrement aux réunions et activités de la région du nord-ouest du
Pacifique de l'ACCA.

Les aumôniers canadiens désireux de connaître davantage les associations


américaines peuvent écrire aux adresses suivantes :

American Protestant Correctional Chaplains Association (APCCA)


M. Ralph Graham
Directeur exécutif
5253 Greenpoint Dr. .
Stone Mountain
Georgie, USA 30088
(404) 469-8294

OU

American Catholic Correctional Chaplains Association


Rév. John P. Noe, président
Our Lady of Belleforte Hospital
St. Christopher Drive
Ashland
Kentucky, USA 41101
(606) 836-8161

1987
IV. 4.
CONSEIL CANADIEN DE RÉCONCILIATION

C.P. 2098
Succursale postale "A"
MONCTON (N.-B.) ElC 8H7
(506) 855-1811

Le Conseil canadien de réconciliation est une organisation qui axe son


action sur les détenus et leur famille durant l'incarcération et après la
mise en liberté. Des groupes ecclésiastiques, musicaux, sociaux et de
jeunes ainsi que des particuliers participent à des programmes de culte
dans les établissements de la région de l'Atlantique. Parmi les bénévoles,
on trouve des lalcs et des membres du clergé, jeunes et moins jeunes,
venant de diverses Églises et de différents groupes sociaux qui veulent
fournir leur aide dans un milieu carcéral.

Le nom traduit bien le but de l'organisation qui est de favoriser la


réconciliation entre le détenu et Dieu, le détenu et son frère et le détenu
et lui-même.

Les bénévoles participent aux activités suivantes :

- Visites auprès des détenus

- Services en chapelle

- Programmes spéciaux en chapelle

- Projets communautaires de l'aumônerie

- Groupes de prière

1985/1987
IV. 5.

COMITÉS CONSULTATIFS DE CITOYENS

Les Comités consultatifs de citoyens (CC) ont été créés en 1967, après la
publication d'un rapport parlementaire faisant valoir la nécessité d'aider
le public à mieux comprendre le rôle des établissements du SCC grâce à un
partage des responsabilités avec la collectivité. Tous les établissements
du SCC sont maintenant obligés d'avoir des CC et les bureaux de libération
conditionnelle sont encouragés eux aussi à en avoir.

Le fonctionnement des CC est régi par une DC sur la question.

Les membres du CC sont nommés par le directeur de l'établissement avec le


consentement du sous—commissaire régional. Au moins cinq membres sont
choisis comme échantillon représentatif de la collectivité et pour traduire
les besoins et caractéristiques particulières (par ex., la composition
ethnique) de l'établissement. Certains directeurs d'établissements ont
choisi des membres du clergé ou des laïcs bien en vue comme membres des CC
de leurs établissements.

Les CC visent à favoriser une interaction positive entre l'établissement et


la collectivité et à participer à l'élaboration et à la prestation de
ressources communautaires au SCC. Il est conseillé aux aumôniers de nouer
des liens avec les CC étant donné que ces derniers et les programmes
d'aumônerie traduisent une préoccupation commune pour les relations avec la
collectivité et les ressources communautaires.

1985/1987
IV. 6.

SIÈGES DE CERTAINES ÉGLISES

Les sièges nationaux des Églises suivantes peuvent fournir les noms,
adresses et numéros de téléphone de leur subdivision régionale (diocèses,
conférences, congrès, presbytères, etc.) ainsi que des congrégations et du
clergé locaux, de même que toute autre information dont peut avoir besoin
un aumônier au sujet d'une confession religieuse particulière.

L'adresse des sièges canadiens de certains autres organismes religieux


figure dans le Répertoire des pratiques religieuses que renferme ce Guide.

ÉGLISE ANGLICANE DU CANADA


600, rue Jarvis
Toronto (Ontario) M4Y 2J6
(416) 924-9192

FÉDÉRATION BAPTISTE DU CANADA


219, rue St. George
Toronto (Ontario) M5R 2M6
(416) 922-4775

CONFÉRENCE DES ÉVÊQUES CATHOLIQUES DU CANADA


90, av. Parent
Ottawa (Ontario) KIN 7BI
(613) 236-9461

ALLIANCE CHRÉTIENNE ET MISSIONNAIRE


C.P. 7900, Succursale "B"
Willowdale (Ontario) M2K 2R6
(416) 492-8775

ÉGLISE CHRÉTIENNE RÉFORMÉE


3475 Mainway
Burlington (Ontario) L7R 3Y8
(416) 336-2920

ÉGLISE ÉVANGÉLIQUE LUTHÉRIENNE AU CANADA


1512, rue St. James
Winnipeg (Manitoba) R3H 0L2
(204) 786-6707

FRATERNITÉ DES BAPTISTES ÉVANGÉLIQUES


3034, av. Bayview
Willowdale (Ontario) M2N 6J5
(416) 223-8696

ÉGLISE MÉTHODISTE LIBRE


4315 Village Centre Court
Mississauga (Ontario) L4Z 1S2
(416) 848-2600
IV. 6. (2)

ÉGLISE PRESBYTÉRIENNE DU CANADA


50, prom. Wynford
Don Mills (Ontario) M3C 1J7
(416) 441-1111

ÉGLISE UNIE DU CANADA


85 est, av. St. Clair
Toronto (Ontario) M4T 1M8
(416) 925-5931

1987
IV. 7.

GROUPES DE JUSTICE ET DE CRIMINOLOGIE

La plupart des grandes Églises comprennent des conseils ou comités qui


s'intéressent au ministère des aumôniers et aux questions sociales dans le
domaine de la justice pénale. Il peut aussi y avoir certains employés qui
s'occupent de ces questions. Non seulement les aumôniers doivent-ils
connaître la structure de leur Église, mais ils doivent en être
suffisamment au courant pour aider et appuyer leur Église dans ces vastes
domaines de préoccupation et en retirer en retour aide et appui pour
l'exercice de leurs fonctions.

Outre les structures confessionnelles, il existe au moins deux organismes


interconfessionnels qu'appuient les principales Églises. Ces derniers
s'intéressent directement aux domaines de préoccupation de l'Aumônerie du
SCC du fait qu'ils siègent au Comité interconfessionnel de l'aumônerie dans
le SCC. Il s'agit du Conseil canadien des Églises, qui compte un
secrétaire des affaires canadiennes à son bureau du 40 est, av. St. Clair,
à Toronto (Ontario) M4T 1M9, (416) 921-4152 ainsi que du Conseil des
Églises pour la justice et fa criminologie, décrit ailleurs dans cette
section du Guide.

Église anglicane du Canada


600, rue Jarvis
TORONTO (Ontario) M4Y 2J6
(416) 924-9192

Comité du Synode général sur la pastorale


Rév. R.G. Johns, agent du personnel
-agent de liaison avec le Comité interconfessionnel

Sous-comité du Programme du Synode général sur la justice et


la criminoligie
Rév. Don Brown, membre du personnel
-Priorités :
1) Autochtones
2) Peine capitale
3) Victimes du crime
4) Violence et prévention du crime

Conférence des évêques catholiques du Canada


90, av. Parent
OTTAWA (Ontario) KIN 7B1
(613) 236-9461

Agent de liaison épiscopale avec les aumôniers :


Monseigneur Valois
IV. 7. (2)

Évêque de Saint-Jérôme
355, rue Saint-Georges
Saint-Jérôme (Qué.) J7Z 5V3
(514) 432-9741

Église presbytérienne du Canada


50, prom. Wynford
DON MILLS (Ontario) M3C 1J7
(416) 441-1111

Rév. Ramond Hodson


Conseil de la vie de la congrégation
Comité de l'Église et de la société

Église évangélique luthérienne au Canada


1512, rue St. James
WINNIPEG (Manitoba) R3H 0 L2
(204) 786-6707

Rév. Ruth Blaser


Directrice exécutive
Division de l'Église et de la société

Église unie du Canada


85 est, av. St. Clair
TORONTO (Ontario) M4T 1M8
(416) 925-5931

Répartition de la mission :

Sous-groupe du Groupe de travail sur les question sociales et


la justice :

- mise en place et appui de programmes éducatifs sur la justice pénale


- surveillance des nouvelles mesures législatives et réaction à
celles-ci
- interaction avec les responsables et les administrateurs de la
politique dans le domaine de la justice pénale
- rédaction de documents de travail
- appui et évaluation des programmes et du personnel dans le domaine de
la justice pénale

1987
IV. 8.

SOCIÉTÉ ELIZABETH FRY

Association canadienne des Sociétés Elizabeth Fry


302 - 151, rue Slater
Ottawa (Ont.) KIP 5H3
(613) 238-2422

C'est en 1939 que la Société Elizabeth Fry a été créée au Canada en tant
qu'organisme bénévole à but non lucratif nommée en l'honneur d'une Quaker
anglaise du XVIIIe siècle qui s'intéressait à la réforme des prisons. Bien
que la Société n'ait pas d'affiliation religieuse, un grand nombre de ses
membres et des bénévoles sont animés par des motifs religieux.

L'Association canadienne est une fédération de sociétés autonomes qui


travaillent avec des femmes touchées par le système judiciaire,
spécialement celles qui ont eu des démêlés avec la loi, et en leur nom.

Les aumôniers trouveront éventuellement les sociétés Elizabeth Fry des


ressources fort précieuses en ce qui concerne les familles des détenus. On
trouve des Sociétés membres dans les localités suivantes :

Colombie-Britannique :

Vancouver, Prince George, Kelowna, Kamloops, Ashcroft

Prairies :

Calgary, Edmonton, Winnipeg, Saskatoon

Ontario :

Ottawa, Hamilton, Toronto, Kingston, Brampton, Sudbury

Est :

Montréal, Moncton, Halifax, Sydney

1985/1987
IV. 9.

FULL GOSPEL BUSINESS MEN'S FELLOWSHIP INTERNATIONAL IN CANADA

190, prom. Attwell, pièce 304


Rexdale (Ontario) M9W 6H8

Le Full Gospel Business Men's Fellowship International (FGBM) est un des


groupes chrétiens para-ecclésials qui cherche à exercer une action
pastorale dans les établissements.

Le FGBM se décrit comme suit :

Notre vision

Notre vision, pour le Fellowship, est inspirée d'une série de


messages prophétiques transmis au cours d'une période de temps et
confirmés par une vision littérale de Dieu.

Nous voyons un vaste mouvement global de laïcs composé de millions


d'hommes dont Dieu se sert dans toute sa puissance pour apporter sa
dernière grande récolte par la manifestation de l'Esprit saint avant le
retour de notre Seigneur Jésus-Christ.

Notre énoncé de mission

1. Rejoindre les hommes de toutes les nations pour Jésus-Christ


2. Rappeler les hommes à Dieu
3. Aider les croyants à être baptisés dans l'Esprit saint et à croître
spirituellement
4. Former et équiper des hommes pour l'accomplissement de la Grande
commission
5. Offrir une occasion de fraternité chrétienne
6. Réaliser une plus grande unité entre toutes les personnes dans le
corps du Christ

L'action pastorale auprès des établissements pénitentiaires est une des


visions qu'a eu le fondateur. Dans un document six pages (révisé en 1985)
intitulé "Prison Guidelines", le FGBM présente la vision du ministère
auprès des prisons, ce qu'il faut faire et ne pas faire dans le contexte de
ce ministère, un énoncé des besoins des détenus, des conseils sur la façon
de se préparer à entrer dans un établissement et sur les mesures à prendre
lorsqu'on pénètre dans un établissement en vue d'y exercer un ministère.

Il est dit dans ces lignes directrices :

Il est recommandé de faire démarrer le service d'approche en discutant


tout d'abord avec les hauts fonctionnaires de l'établissement, y
compris avec l'aumônier (s'il y en a un). ... Une fois les lignes
IV. 9. (2)

directrices établies, il faut s'y conformer aussi fidèlement que


possible pour éviter tout conflit inutile.

Les aumôniers des établissements où le FGBM exerce son action ou veut le


faire auraient intérêt à obtenir et à lire ses lignes directrices, qui sont
diffusées par le bureau canadien du FGBM.

1987
IV. 1 0.

SOCIÉTÉ JOHN HOWARD

Société John Howard du Canada


55, av. Parkdale, Ottawa KlY 1E5
(613) 728-1865

La Société John Howard est une organisation de citoyens qui acceptent la


responsabilité de comprendre et de régler les problèmes que posent la
criminalité et le système de justice pénale. Elle est organisée aux
échelons national, provincial et local.

La Société John Howard représente une force cohérente pour toutes les
sociétés existant au Canada et elle sert également d'interlocuteur auprès
du gouvernement fédéral au sujet des questions de politique communes. Elle
sert également de chambre de compensation de l'information qui dessert les
médias et le public.

Les sièges des sociétés provinciales sont situés dans les villes
suivantes :

Victoria Edmonton
Regina Winnipeg
Toronto Montréal
Saint-Jean Halifax
Montréal St. John's

Les sociétés provinciales et les sections locales poursuivent un mandat à


trois volets :

1. favoriser l'intégration efficace dans la collectivité des personnes


qui ont eu des démêlés avec la loi et offrir ou encourager d'autres
à offrir des services à ceux qui ont eu affaire avec le système de
la justice pénale ou qui ont été touchés par celui-ci;

2. favoriser des modifications dans la loi et l'administration de la


justice en vue d'un traitement plus humanitaire et efficace des
personnes;

3. sensibiliser les citoyens à la nécessité d'accepter la


responsabilité pour les problèmes découlant de la criminalité et du
système de justice pénale et veiller à ce que les citoyens
contribuent à l'exécution et à la gestion des programmes
intéressant la justice.

Les sociétés entreprennent une foule de fonctions et de programmes


intéressant les services, la réforme et l'éducation du public.

1985/1987
IV. 11.

MENNONITE CENTRAL COMMITTEE (CANADA)

Mennonite Central Committee (Canada)


Victim Offender Ministries Office
50, av. Kent
Kitchener (Ontario) N2G 3R1
(519) 745-8458

Le bureau VOM du MCC Canada appuie, partout au pays, une foule


d'initiatives dans le domaine de la justice pénale auxquelles participent
non seulement des mennonites mais aussi d'autres bénévoles chrétiens, dans
le cadre de programmes de service et d'appui directs.

Le bureau de VOM du MCC offre en vente ou en prêt des publications et des


ressources audiovisuelles. Sur demande, il fournira un formulaire de
commande en y joignant une liste de tous les documents disponibles.
Signalons tout spécialement son bulletin ACCORD, publié cinq fois par année
comme moyen de communication entre ceux qui sont touchés et intéressés par
le ministère auprès des victimes et des délinquants. Il renferme des
articles, des critiques, de l'information et des conseils en matière de
ressources. Il est diffusé gratuitement, bien que l'organisation accepte
des dons.

Les PROJETS RÉCONCILIATION/MÉDIATION à Langley, (C.-B.), Saskatoon,


Winnipeg et Kitchener ont pour objet de rapprocher les deux parties
d'un conflit et de les amener à traiter face à face du problème qui les
oppose.

Les PROJETS RÉSIDENTIELS de Warburg (Alb.), Saskatoon et Steinbach (Man.)


offrent des cadres résidentiels aux délinquants comme solution de rechange
à l'incarcération.

Les TRAVAILLEURS BÉNÉVOLES DU MCC participent à divers projets du MCC ainsi


qu'à d'autres projets chrétiens de justice pénale partout au pays.

Les PROGRAMMES DE VISITES DANS LES PRISONS intéressent tout


particulièrement les aumôniers. On les appelle souvent des programmes
Man-to-Man, Woman-to-Woman ou Person-to-Person. Dans certains
établissements du SCC, les bénévoles agissent sous la surveillance de la
Socialisation; dans d'autres, sous la surveillance de l'Aumônerie, mais
n'importe où ils seraient prêts à répondre aux demandes d'aumôniers au
sujet de personnes en particulier. Les adresses suivantes peuvent être
utiles :

M2/W2 BC Open Circle


2825A, chemin Clearbrook 205 - 1317A, av. Portage
CLEARBROOK (C.-B.) V2T 2Z3 WINNIPEG (Man.) R3G 0 V3
(604 859-3215 (204) 772-6224
IV. 11. (2)

M2/W2 Alberta P2P Saskatchewan


76 Skyline Cr. N.E. 209, 2805, 6e Avenue est
CALGARY (Alb.) T2K 5X7 PRINCE ALBERT (Sask.) S6V 6Z6
Calgary : (403) 275-6935 (306) 763-6224
Edmonton : (403) 428-0247

M2/W2 Ontario Conseil chrétien de Réconciliation


260, av. High Park 120 est, avenue Duluth
TORONTO (Ont.) M6P 2S6 MONTRÉAL (Qué.) H2W 1H1
(416) 769-8510 (514) 843-4356

1985/1987
IV. 12.

FRATERNITÉ DES PRISONS DU CANADA

2624, prom. Dunwin, pièce 9


Mississauga (Ont.) L5L 3T5
(416) 828-2140

Énoncé des objectifs :

La Fraternité des prisons est un réseau de sections locales bénévoles


situées partout au Canada, dont chacune est composée de chrétiens et de
chrétiennes qui représentent leur Église, sous l'égide de la Fraternité.

La Fraternité des prisons assure la formation des bénévoles et prend les


dispositions nécessaires pour les faire participer à une foule de
programmes, dont les suivants :

* Alphabétisation des détenus, sous la direction du Service de


l'éducation de l'établissement;

* Participation à des colloques de formation biblique d'une durée d'un à


cinq jours, parrainés par la Fraternité et offerts à la demande de
l'aumônier. Cette démarche a pour but d'encourager les prisonniers
chrétiens et de présenter aux prisonniers non chrétiens la personne du
Christ;

* Participation au service en chapelle, sous l'orientation de l'aumônier;

* Un programme préalable à la mise en liberté dans le cadre duquel les


bénévoles de l'Église locale qui "parraine" rencontrent un détenu
chrétien (recommandé par l'aumônier) pour explorer les détails de la
mise en liberté du détenu et déterminer les moyens pour le groupe et le
détenu de travailler ensemble afin d'aider ce dernier à devenir
autonome;

* Mise en rapport de correspondants, c'est-à-dire de bénévoles et d'un


prisonnier dans une relation de correspondance. Il se fait une
sélection attentive des requérants afin d'éviter des problèmes "de
coeur".

* Assistance dans la collectivité aux familles des détenus.

La Fraternité des prisons travaille également à établir des systèmes de


justice pénale efficaces et conformes aux normes bibliques de justice et de
miséricorde.

Elle produit deux tabloIdes. "Jubilee", publié six fois par année, est
destiné à la chrétienté à l'intérieur et à l'extérieur des prisons. "New
Life Inside", publié trois fois par année, est conçu spécialement pour les
détenus qui ne connaissent pas le Christ ou qui n'en ont qu'une
connaissance limitée et vise à les encourager à participer aux programmes
de l'aumônerie.

1
IV. 12. (2)

Il y a 14 sections bénévoles partout au Canada. On trouvera à la liste


suivante une liste des directeurs de chaque section.

FRATERNITÉ DES PRISONS DU CANADA - Directeurs des sections régionales

Bowden (Alberta
Ed Holmes, C.P. 2604, OLDS, TOM 1PO

Cornwall (Ontario)
Bryan Keough, RR 1, MAXVILLE, KOC ITO

Calgary (Alberta)
Joy & Conrad Kockerbeck
a/s Christian Community Church
4825, ch. Richard, SO, T3E 6K6

Edmonton (Alberta)
Glen Smith, 6904 - 107B Ave., T6A 1N7

Guelph (Ontario)
Debbie Rigby
58, ch. Kingham, ACTON, L7J 2M2

Hamilton (Ontario)
Lewis Adcock, 1030 Upper James, Suite 200, L9C 6X6

Kingston (Ontario)
Bob & Lisa Aucoin, 242, rue Brock, K7L 1S4

Montréal (Québec)
Claude Brassard
409 Ostiguy Cr., OTTERBURN PARK, J3H 1M2

Terre-Neuve
Roger Robinson
C.P. 112, BADGER, AOH 1A0

Niagara Falls (Ontario)


Zeke Germano
C.P. 496, 4500, rue Queen, L2E 6Z2

Regina (Saskatchewan)
Don Wins, R.R. I, S4P 2Z1

Toronto (Ontario)
Norval Anderson
41, prom. Princeway, SCARBOROUGH, MIR 2V8

Warkworth, Ontario
Richard Abernathy
C.P. 1372, BRIGHTON, KoK 1H0

Winnipeg (Manitoba)
Ken Gerbrandt
C.P. 2865, STEINBACH, ROA 2A0
1985/1987
IV: 13.

ARMÉE DU SALUT
Section des services correctionnels

Quartier général
C.P. 4021
Succursale postale "A"
TORONTO (Ont.) M5W 2B1
(416) 598-2071

Il y a plus de cent ans que l'Armée du Salut travaille activement dans les
établissements correctionnels. De nos jours, le personnel rémunéré à plein
temps et un nombre appréciable de bénévoles de l'Armée du Salut assurent
des services sociaux comme des services de counseling, ainsi qu'une
orientation spirituelle et un appui fraternel grâce à des visites et, dans
certains établissements, la tenue régulière de services en chapelle. De
plus, le personnel de l'Armée du Salut participe aux enquêtes
communautaires et à la surveillance des libérés conditionnels.

L'Armée du Salut assure également des services aux familles des détenus et
de ceux qui viennent d'être mis en liberté. Ses membres travaillent
également avec les victimes d'actes criminels.

Outre sa propre publication, intitulée The War Cry, l'Armée du Salut


distribue d'autres livres et documents appropriés.
Pour connaître l'emplacement des bureaux des services correctionnels de
l'Armée du Salut, communiquer avec le quartier général.

1985/1987
IV. 14.

GROUPE D'ENTRAIDE DES DÉLINQUANTS ET DES ANCIENS DÉLINQUANTS

On trouve dans les établissements et dans la collectivité une foule de


groupes d'entraide aptes à aider les détenus. Certains sont à orientation
chrétienne, d'autres à orientation religieuse, et d'autres encore n'ont
aucune de ces orientations. Beaucoup de groupes d'entraide sont
d'envergure proprement locale ou régionale, tandis que d'autres sont à
caractère national. Nous décrirons ci-après les trois groupes les plus
connus.

ALCOOLIQUES ANONYMES

Des programmes sont offerts dans la plupart des établissements du SCC, un


président de l'établissement étant chargé de surveiller les activités
hebdomadaires qui se déroulent sous l'orientation d'un membre du personnel
et auxquelles participent des membres des AA des collectivités
avoisinantes. Les AA fournissent des parrains aux détenus qui sont
membres, qui peuvent les accompagner à des réunions qui se tiennent à
l'extérieur, s'ils sont autorisés à avoir des absences temporaires.

Les aumôniers devraient être disposés à appuyer le travail des AA, surtout
en ce qui concerne l'élément religieux, étant donné qu'on s'attend à ce que
les membres croient en un Être suprême et que le travail en 12 étapes
des AA oblige un membre à se confesser.
LA SEVENTH STEP SOCIETY

Cette société d'entraide applique une variante du processus à 12 étapes des


AA, révisée par son fondateur, M. Bill Sands, un ancien détenu qui a écrit
le livre intitulé My Shadow Ran Fast, pour appliquer les principes des AA
au problème du recidivisme.

On trouve des seations locales de la Seventh Step dans diverses régions du


pays, ainsi que des sections communautaires et parfois des groupes
d'établissements. Des membres du clergé siègent au conseil
d'administration de certaines sections communautaires, mais la société
n'est pas comme telle à orientation religieuse. Les réunions ne sont
généralement ouvertes qu'aux membres et aux membres éventuels parrainés.
On y applique le principe de la "sellette" pour mettre à l'épreuve
l'honnêteté des membres et susciter une discussion sérieuse des problèmes.
Les bénévoles et les spécialistes qui sont invités à participer aux
réunions de la Seventh Step doivent aussi se soumettre à ce processus pour
établir leur crédibilité auprès du groupe.

CONS FOR CHRIST

C.P. 341
Fredericton (N.-B.) R3B 4Z9

Cette organisation a été créée en Ontario par un ancien détenu converti au


christianisme, M. Monty Lewis, originaire des provinces de l'Atlantique,
IV. 14. (2)

qui a récemment ramené son organisation dans sa région d'origine dans le


but d'exercer une action auprès des établissements pénitentiaires en y
organisant des ateliers et des missions et ce, dans l'espoir d'établir une
exploitation agricole de transition pour les anciens détenus convertis.

La Cons for Christ sert en quelque sorte de prolongement canadien de


l'International Prison Ministry de l'aumônier Ray de Dallas, au Texas, et
elle diffuse sur demande les écrits de celle-ci.

1985/1987
IV. 15.

GLOSSAIRE

a) Abréviations

ACA American Correctional Association

ACCA American Correctional Chaplains Association

ACCCA American Catholic Correctional Chaplains Association

P.A.E. Préposé à l'admission et à l'élargissement

APCCA American Protestant Correctional Chaplains Association

DA (PC) Directeur adjoint, Programme correctionnel

DA (SG) Directeur adjoint, Service de gestion

SC ' Enquête communautaire

CC Comité consultatif des citoyens

CCC Centre correctionnel communautaire

CEJC Conseil des Églises pour la justice et la criminologie

COC Chef, Opérations correctionnalles

CSS Chef, Service de santé

DC Directive du Commissaire

AGC Agent de gestion des cas

AGCC Agent de gestion des cas (collectivité)


1
("agent de libération conditionnelle")

AGCE Agent de gestion des cas (établissement)


("agent de classement")

EGC Équipe de gestion des cas

CRC Centre résidentiel communautaire

SCC Service correctionnel du Canada


IV. 15. (2)

CDS Chef, Développement social

OSC Ordonnance des services communautaires

CX Agent de sécurité
(Il y a quatre niveaux de CX : CX8, CX6, CX 4, CX 2)

LCJ Libération conditionnelle de jour

E FRY Société Elizabeth Fry

ATE Absence temporaire avec escorte

LCT Libération conditionnelle totale

HO Agent d'infirmerie (infirmière)

ED & AP Emploi des 'détenus et administration de la paye

BAD Bordereau d'achat du détenu

RPI Registre du programme individualisé

ASPE Agent de sécurité préventive à l'établissement

CFD Conseil de formation des détenus

SJH Société John Howard

LCJR Libération conditionnelle de jour restreinte

UR Unité résidentielle

ARF (UR) Agent de rééducation et de formation (unité résidentielle)

AUR Agent de libération conditionnelle (agent de gestion des cas)

M2 L'organisation Man-to-Man/Person-to-Person

SO Surveillance obligatoire

CNLC Commission nationale des libérations conditionnelles

LP Loi sur les pénitenciers


IV. 15. (3)

RPP Rapport de placement pénitentiaire

RSP Règlement sur le Service des pénitenciers

RTS Rapport trimestriel de surveillance

IR Instruction régionale

GRGD Gestionnaire régional, Gestion des détenus

ASL Agent des services de loisir

AS Armée du Salut

AP Administrateur des peines

ADSC Agent de développement socio-culturel

SSE Surveillant des services aux établissements

SSL Surveillant des services de loisir

AT Absence temporaire

PAT Permis d'absence temporaire

ATSE Absence temporaire sans escorte

V&C Visites et correspondance

DEM Date d'expiration du mandat


IV. 15. (4)
1
b) Définitions

Cautionnement : argent comptant ou engagement écrit à comparaître devant


le tribunal pour répondre d'une accusation officielle d'infraction.

Gestion des cas : cela comprend le classement au niveau de sécurité


approprié, le counseling, l'évaluation et la surveillance de chaque
détenu tout au long de sa peine.

Agent de gestion des cas (collectivité) (AGCC) : il était auparavant


connu sous le nom d'agent de libération conditionnelle.

Agent de gestion des cas (établissements) (AGCE) : il était auparvant


connu sous le nom d'agent de classement (AG) ou d'agent de rééducation
et de formation (unité résidentielle) (ARF(UR)). Il dispense des
services de gestion des cas aux détenus en établissant un programme
individualisé (PI) en collaboration avec les ressources de
l'établissement ou de la collectivité.

Comité consultatif des citoyens (CC) : organisme représentatif de la


collectivité qui a pour fonction de conseiller le SCC sur des
questions de politiques et d'assurer une liaison entre le Service et
le public.

Classement : choix d'un établissement apte à répondre aux besoins du


détenu (sur les plans de la sécurité, de la formation et de
l'éducation) au cours de l'incarcération.

Directives du Commissaire (DC) : ces directives servent à communiquer


au personnel du SCC comment il faut interpréter la politique globale
telle qu'elle est établie par le Commissaire aux Services
correctionnels.

Enquête comunautaire (EC) : rapport destiné à fournir les données


essentielles au processus de gestion des cas en vue du placement
initial, du counseling permanent et de la planification du programme,
ainsi que pour la prise des décisions visant la libération.

Centre correctionnel communautaire (CCC) : maison de transition fédérale


dirigée par le SCC. Il possède certaines des caractéristiques des
établissements, par exemple des ordres permanents, mais on y trouve un
climat moins strict et les détenus s'y voient accorder de plus grandes
responsabilités. (DC 600-2-10.1)

Centre résidentiel communautaire (CRC) : maison de transition dans la


collectivité, utilisée comme résidence temporaire, où un détenu qui
est en libération conditionnelle ou qui est sur le point de l'être
peut habiter lorsqu'il se prépare à mener une vie indépendante dans la
collectivité.

85/03/31
IV. 15. (5)

Ordonnance de service communautaire : autre forme de peine choisie par le


tribunal et qui oblige le délinquant à travailler sans rémunération à
une affectation particulière au sein de la collectivité pour un nombre
déterminé d'heures.

Peine concurrente : une ou plusieurs peines purgées en même temps; la


durée de l'emprisonnement correspond à la peine la plus longue.

Libération sous condition ou libération inconditionnelle : deux possibi-


lités qui s'offrent au juge et qui font que l'accusé n'a pas de casier
judiciaire.

Peine consécutive : peine imposée par le tribunal qui doit être purgée
après l'expiration d'une première peine. La durée d'emprisonnement
correspond au total des peines imposées.

Centre correctionnel communautaire (CCC) : maison de transition fédérale


dirigée par le SCC. Il possède certaines des caractéristiques des
établissements, par exemple des ordres permanents, mais on y trouve un
climat moins strict et les détenus s'y voient accorder de plus grandes
responsabilités.

Enquêteur correctionnel : personne qui effectue une enquête sur des


plaintes qui, selon les détenus, ne sont pas étudiées avec justice
dans l'établissement.

Libération conditionnelle de jour : elle est d'ordinaire accordée avant


la libération conditionnelle totale pour aider le détenu à réintégrer
la société eu poursuivant une formation ou des études qu'il est
impossible de dispenser dans l'établissement, ou en travaillant dans
la collectivité. Le détenu doit rentrer tous les soirs à un centre ou
dans un établissement désigné. Un détenu peut faire une demande de
libération conditionnelle de jour un an avant sa date d'admissibilité
à la libération conditionnelle.

Peine de durée déterminée : peine d'une durée déterminée ayant une date
d'expiration précise.

Date d'admissibilité : date à laquelle un détenu a fini de purger la


partie de la peine que prescrit le Règlement sur la libération
conditionnelle avant que le détenu ne se voit accorder la libération
conditionnelle totale, la libération de jour, ou une absence
temporaire, selon le cas.

Absence temporaire avec escorte (ATE) : désigne la libération


occasionnelle d'un détenu ou d'un groupe de détenus, avec escorte,
pour des raisons médicales, humanitaires ou de réadaptation.

Grief : procédure d'examen des plaintes formulées par les détenus au


sujet de leur traitement dans les établissements. Consulter à ce
sujet le Guide des droits et responsabilités des détenus, qu'on peut
se procurer au SCC.

85/03/31
IV. 15. (6)

Peine d'une durée indéterminée : peine qui n'est pas assortie d'une date
d'expiration, imposée aux personnes considérées comme des criminels
dangereux ou des récidivistes.

Acte criminel : Acte considéré comme tel dans le Code criminel ou autres
lois fédérales. Les auteurs de ces actes sont passibles de peines
plus sévères que ceux qui commettent des infractions punissables sur
déclaration sommaire de culpabilité.

Planification du programme individualisé (PPI) : processus qui permet


d'identifier les besoins et les objectifs de chaque détenu. On
établit ensuite un plan précisant les services ou activités auxquels
participera le détenu.

Conseil de formation des détenus : organe de l'établissement qui étudie


les demandes de permis d'absence temporaire, de transfèrement à
d'autres établissements ou à d'autres secteurs du même établissement,
ou de placement; le Conseil peut aussi étudier les exigences
particulières des détenus qui se trouvent dans des situations
dangereuses.

Peine d'emprisonnement à perpétuité : peine sans date d'expiration du


mandat imposé pour la durée de la vie d'une personne.

Libération sous surveillance obligatoire : forme de libération applicable


à un détenu condamné à purger une peine dans un établissement fédéral
après le ler août 1970, en vertu de la loi, la plupart des détenus
peuvent voir leur durée d'incarcération abrégée d'une période allant
jusqu'au tiers de la peine. Ce mécanisme s'appelle la réduction de la
peine; la peine est purgée dans la collectivité sous surveillance
obligatoire. La libération sous surveillance obligatoire se fait en
vertu de la loi et non pas à la discrétion de la Commission nationale
des libérations conditionnelles. La libération peut-être révoquée si
le détenu viole les conditions qui y sont rattachées; dans ce cas, il
est renvoyé à un établissement pour purger le reste de sa peine.

Commission nationale des libérations conditionnelles (CNLC) : tribunal


administratif qui a compétence exclusive et discrétion absolue sur
l'autorisation, le refus ou la révocation de la libération
conditionnelle de jour et totale pour les détenus des établissements
tant fédéraux que provinciaux, sauf dans les cas qui relèvent des
commissions des libérations conditionnelles des provinces.

Profil de l'analyse des besoins (PAB) : il s'agit d'une des formules


faisant partie du Programme individualisé. L'équipe de gestion des
cas se sert du dossier du détenu, des évaluations diagnostiques et des
discussions avec ce dernier pour déterminer ses besoins et ses
objectifs sur les plans suivants : emploi, formation générale et
professionnelle, évolution personnelle, famille, collectivité,
transfèrement/mise en liberté/surveillance, loisirs, autres (sécurité,
questions juridiques, médicales, etc.)
Ii
85/03/31
IV. 15. (7)

Libération conditionnelle (de jour et totale) : forme de libération


conditionnelle qui permet aux détenus de purger une partie de leurs
peines dans la collectivité sous surveillance. Elle est généralement
accordée dans le cadre d'un programme particulier ou à des fins
précises, pour une période limitée. Pendant sa libération
conditionnelle, le détenu se rapporte à un établissement ou à un
centre correctionnel ou résidentiel communautaire ainsi qu'à un agent
de libération conditionnelle (AGCC). La liberté conditionnelle peut
être révoquée si le détenu ne respecte pas les conditions qui y sont
rattachées.

Loi sur la libération conditionnelle des détenus : Elle prévoit les trois
critères juridiques qui régissent le pouvoir de la Commission
nationale des libérations conditionnelles de libérer les détenus. La
Commission peut accorder une libération à un détenu, sous réserve de
toute condition qu'elle juge souhaitable, si elle estime que :

a) dans le cas d'un libération de type autre que la libération


conditionnelle de jour, le détenu a tiré le meilleur parti de son
emprisonnement;

h) le redressement et la rééducation du détenu seront favorisés par


la libération conditionnelle;

c) la libération conditionnelle du détenu n'entratnera pas des


risques indus pour la société.

Libération conditionnelle accordée à titre exceptionnel : elle est


rarement accordée avant la date d'admissibilité. Voici certaines des
circonstances dans lesquelles elle peut l'être : raisons de famille,
par ex., dans le cas d'un décès ou d'une maladie grave; date de
rentrée scolaire; date limite pour l'obtention d'un emploi saisonnier
ou pour la conservation d'un emploi, particulièrement dans le cas
d'une personne souffrant d'une incapacité physique. Signalons qu'à
lui seul l'un ou l'autre de ces facteurs ne suffit normalement pas à
justifier la libération conditionnelle accordée à titre exceptionnel.

Libération conditionnelle pour expulsion : elle est accordée lorsqu'un


détenu doit être expulsé du pays. Les règles habituelles
d'admissibilité s'appliquent. Une fois la libération accordée, les
agents d'immigration prennent des dispositions en vue d'escorter le
détenu jusqu'au point de sortie du pays.

Libération conditionnelle pour départ volontaire : elle est accordée


lorsque le détenu doit se rendre dans un pays étranger dont il est
citoyen ou qui accepte de le recevoir. Les règles normales
d'admissibilité s'appliquent. Le détenu en liberté conditionnelle
n'est pas autorisé à rentrer au Canada sans le consentement de la
Commission nationale des libérations conditionnelles, tant que la
peine n'est pas expirée.

85/03/31
IV. 15. (8)

Révocation de la libération conditionnelle : s'il contrevient aux


conditions de la libération, le libéré conditionnel voit sa liberté
suspendue et, d'ordinaire, est renvoyé à l'établissement. Il est reçu
en entrevue par l'AGCE (C) qui recommande à la CNLC la libération ou
la révocation. Si le libéré conditionnel est condamné pour une
infraction ultérieure, la liberté conditionnelle est révoquée. S'il
n'est pas condamnée, la Commission peut soit le laisser en liberté
conditionnelle, soit révoquer la libération.

Surveillance des libérés conditionnels : processus par lequel on aide


le détenu en liberté conditionnelle de jour ou totale, ou sous
surveillance obligatoire, dans ses efforts en vue de vivre dans la
collectivité comme un citoyen respectueux des lois, conformément aux
conditions de sa libération et, parallèlement à cela, par lequel on
surveille et on évalue en permanence son comportement et son
adaptation à la lumière des conditions rattachées à sa libération.

Rapport de placement pénitentiaire (RPP) : rapport indiquant les données


qui ont servi au classement et au placement de tous les détenus
condamnés à purger une peine dans un établissement fédéral.

Audience préliminaire : dans le cas d'un acte criminel, un tribunal


provincial doit entendre les témoignages et déterminer s'il convient
de renvoyer la cause devant un tribunal d'instance supérieure ou
d'interrompre les poursuites faute de preuve.

Probation : s'il est reconnu coupable, le délinquant peut demeurer dans


la collectivité sous surveillance, sous réserve de certaines
conditions précises. Une autre peine peut être imposée en cas
d'infraction aux conditions de probation.

Rapport trimestriel de surveillance (RTS) : rapport périodique sur le


libéré conditionnel que produit l'AGCC tous les trois mois.

Récidiviste : ancien délinquant qui commet d'autres infractions.

Caution personnelle : cautionnement officiel en vertu duquel l'accusé


promet de comparaître devant le tribunal sans mettre en gage d'argent
comptant ou de propriété (voir ci—dessus).

Certificat de mise en liberté conditionnelle : ce document fournit au


détenu l'autorisation légale de circuler dans le monde extérieur en
vertu d'une libération conditionnelle ou d'une surveillance
obligatoire, sous réserve des conditions imposées par la Commission
nationale des libérations conditionnelles pour la période précisée sur
le certificat.

Ajournement : processus visant à reporter les délibérations du tribunal


à une date ultérieure.

Réduction méritée de peine : tout détenu qui travaille avec industrie se


voit créditer, sur la recommandation d'un comité d'évaluation, trois
jours de réduction mérités de peine par mois de travail industrieux.
IV. 15.

SERVICES D'AUMeNERIE DANS LES PRISONS AU CANADA

Il Des services d'aumônerie et des programmes religieux sont assurés de


différentes manières par les administrations respectives aux 27 000 détenus
des 13 systèmes carcéraux provinciaux, territoriaux et fédéraux du Canada.
Les dix provinces et les deux territoires fournissent des services d'aumônerie
aux jeunes détenus et adultes en détention provisoire ou purgeant des peines
Il de moins de deux ans incarcérés dans les 178 établissements qui entrent dans
leur secteur de compétence. Pour obtenir des renseignements supplémentaires à
ceux qui sont donnés ci-dessous ou les noms et adresses des établissements et

Il de leurs aumôniers, consulter les personnes ressources dont l'adresse et le


numéro de téléphone sont indiqués dans le présent document.

Il PROVINCE DE TERRE-NEUVE:

I II Des comités de services pastoraux représentant les églises dans les 7 centres
correctionnels de la province supervisent le travail de membres bénévoles du
clergé local qui voient aux besoins spirituels des détenus dans les
établissements.
1 II .
Directew: des services correctionnels pour adultes, ministère de la
Justice,
1 120, rue Water, Saint-Jean (Terre-Neuve) AlC 5X8
(709) 576-3880

Il PROVINCE DE L'fLE-DU-PRINCE-ÉDOUARD:

Il De leur propre initiative ou sur demande des établissements, des membres du


clergé local fournissent bénévolement aux détenus les services religieux dont
ceux-ci ont besoin.
1 Directeur des services correctionnels, ministère de la justice,
73, rue Rochford, Charlottetown (f. -P. -É.)
(902) 368-4563

PROVINCE DE LA NOUVELLE-ÉCOSSE:

Un aumônier â temps plein et 4 aumôniers à temps partiel voient aux besoins


Il spirituels des détenus dans les établissements de la province.
Directeur des établissements pour adultes,
Services correctionnels, ministère du Procureur général,
1 B.P. 968, Succursale "M", Halifax (N.-É.) B3J 2V9
(902) 424-5342

1 ...2/

1
1
IV. 15. (2)

PROVINCE DU NOUVEAU-BRUNSWICK:

Des membres des clergés catholique romain et protestant choisis par des
associations ecclésiastiques locales assurent des services religieux dans
chacun des 12 établissements de la province.
Directeur exécutif des services correctionnels, ministère de la Justice,
15, rue Carleton, Frédéricton (N.-B.) E3B 5H1
(506) 453-2724

PROVINCE DU QUÉBEC:

Les établissements sont desservis par 7 aumôniers catholiques romains à temps


plein et 15 à temps partiel, et 1 aumônier anglican à temps plein et 1 à temps
partiel; ceux-ci sont engagés par marchés de services de personnel passés avec
la province, et ce sont leurs évêques qui déterminent leurs mandats pastoraux.
Responsable des services d'aumônerie,
Service correctionnel du Québec, ministère de la Justice,
1200, route de l'Église, Ste-Foy (Québec) G1V 4M1
(418) 643-3612

PROVINCE DE L'ONTARIO:

Le Coordonnateur provincial des services d'aumônerie du ministère des Services


sociaux et communautaires est responsable, avec 9 aumôniers régionaux, des
services dans les hôpitaux psychiatriques, les maisons de convalescence, les
établissements pour personnes âgées et les 39 établissements correctionnels.
Ttente aumôniers employés à temps plein par le gouvernement et 36 aumôniers à
temps partiel engages par marché fournissent des services pastoraux directs et
coordonnent les services de bénévoles et de membres du clergé communautaire
dans les établissements correctionnels pour les jeunes délinquants et les
adultes. Il y a un aumônier, soit protestant soit catholique romain, pour
200 détenus. Ces aumôniers appartiennent aux églises (juillet 1987):
anglicane (8), baptiste (2), chrétienne réformée (1), méthodiste libre (2),
luthérienne (3), mennonite (2), pentecôtiste (1), presbytérienne (2),
catholique romaine (13), de l'Armée du salut (21), unitarienne (1), unie (9).
La province a produit deux manuels, l'un pour les aumôniers, l'autre pour les
comités interconfessionnels régionaux.
Coordonnateur provincial des services d'aumônerie,
Ministère des Services sociaux et communautaires,
216 - 700, rue Bay, Toronto (Ontario) M7A 1E9
(416) 965-3733

3/
IV. 15. (3)

PROVINCE DU MANITOBA:

L'aumônier provincial dirige deux aumôniers faisant partie du personnel


régulier et d'autres membres du clergé engagés à temps partiel sur contrat ou
bénévoles ainsi que des Anciens autochtones, lesquels voient aux besoins
spirituels des détenus des 5 établissements pour adultes de la province et des
camps de travail qui relèvent de ceux-ci.
Chaplain provincial,
Ministère des services communautaires
170, rue Doncaster, Winnipeg (Manitoba) R3N 1X9
(204) 475-2010

PROVINCE DE LA SASKATCHEWAN:

La province passe des marchés avec le diocèse anglican pour les services d'un
aumônier Z;temps plein pour un des établissements, avec l'Institut Pastoral de
la collectivité pour un aumônier dans un autre et avec l'Armée du salut pour
un aumônier à temps partiel dans le troisième établissement de la province.
Directeur exécutif des services correctionnels, ministère de la Justice
1874, rue Scarth, Régina (Saskatchewan) S4P 3V7
(306) 787-3573

PROVINCE DE L'ALBERTA:

Pour ses 8 établissements, la province passe des marchés avec l'Armée du salut
pour un aumônier protestant et avec des paroisses locales pour des aumôniers
catholiques romains.
Sous-ministre adjoint, Services correctionnels,
Ministère du Solliciteur général,
10365 - 99e Rue, Edmonton (Alberta) T5V 37
(403)27-

PROVINCE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE:

Pour ses 29 établissements, la province passe des contrats avec 9 autorités


ecclésiastiques de confessions diverses pour du personnel à temps plein et
avec 13 autres pour des aumôniers à temps partiel. Les confessions
représentées sont: les églises anglicane, baptiste, de "Four Square Gospel",
mennonite, pentecôtiste, presbytérienne, catholique romaine et unie du Canada.
Directeur des programmes religieux, ministère du Procureur général,
401- 815, rue Hornby, Vancouver (C.-B.) V6Z 2E6
(604) 660-2880
.. .4/
IV. 15. (4)

TERRITOIRE DU YUKON:

L'association ecclésiastique de Whitehorse organise des services religieux par


roulement et le clergé visite bénévolement le centre correctionnel.
Sous-directeur, Programmes
Direction des services en établissement, ministère de la Justice,
Immeuble 232, Chemin Range, Whitehorse (Yukon) YlA 5C6
(403) 668-4903

TERRITOIRES-DU-NORD-OUEST:

Le clergé local, none par les associations ecclésiastiques, reçoit des


honoraires pour s'acquitter des services religieux dans les établissements.
Chef des Services correctionnels, ministère des Services sociaux,
Gouvernement des Territoires-du-Nord-Ouest
Yellowknife, (T.-N.-O.) XIA 2L9
(403) 920-8922

1987
ASSOCIATION INTERNATIONALE DES AUMÔNIERS DE PRISON

Une association internationale des aumôniers de prison a été inaugurée en


août 1985, à l'issue d'une consultation internationale qui a réuni quelques
50 d'entre eux à l'Institut oecuménique de Bossey (Suisse). Par ce geste,
cette assemblée dont les membres venaient de nombreuses parties du monde
occidental souhaitait perpétuer l'esprit qui avait régné durant la rencontre.
Les affaires de l'association ont été confiées à un comité directeur composé
des membres suivants:
Johannes Stidsen du Danemark
Peter Rassow de l'Allemagne de l'Ouest
Pekka Viirre de Finlande
Alan Duce du Royaume-Uni.
Le seul but de l'association est l'esprit de fraternité oecuménique qui relie
les aumôniers de prison chrétiens, hommes et femmes, du monde entier. Ceux-ci
constituent l'unique objet de l'association qui n'a aucunement l'intention de
se mêler de politique pénale ou des affaires concernant les prisonniers dans
aucun pays.,
Les objectifs des prochaines années sont extrêmement limités. Il s'agit:
- d'établir un répertoire international des aumôniers de prison et
- d'organiser deux conférences internationales
- l'une à Helsinki (Finlande) en 1988
- l'autre à Bossey (Suisse) en 1990
Pour des raison d'espace, la section du répertoire réservée au Canada
n'indiquera que les adresses et numéros de téléphone des directeurs de
services d'aumônerie et des aumôniers régionaux oeuvrant dans des systèmes
correctionnels fédéraux et provinciaux offrant des services bien établis,
ainsi que les endroits où l'on peut s'informer des aumôniers et des services
d'aumônerie pour les établissements des autres provinces et territoires.
Pour s'inscrire sur la liste d'envoi de l'association s'adresser au:
Révérend Canon Tom James,
49, avenue Promenade,
NEPEAN (Ontario) K2E 5X9
(613) 996-0373 (bureau) ou (613) 727-0458 (domicile)

1987
PARTIE V

Répertoire des pratiques religieuses

Introduction

Bahalsme V. 1.

Bouddhisme V. 2.

Scientistes V. 3.

• Doukhobors V. 4.

Hindouisme V. 5.

Islamisme V. 6.

Témoins de Jehovah V. 7.

Judaïsme V. 8.

Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours (Mormons) V. 9.

Église communautaire métropolitaine V. 10.

Restafariens V. 11.

Satanisme V. 12.

Adventistes du septième jour V. 13.

Scientologie V. 14.

Sikhs V. 15.

Méditation transcendantale V. 16.

Église de l'unification ("Moonistes") V. 17.

Église de Dieu V. 18.

Zoroastrisme V. 19.
IV. 15. (9)

Dédommagement : indemnisation de la victime d'un crime par le criminel


pour blessure, perte ou dommages. Il est souvent prescrit comme
conditon de la libération conditionnelle.

Date d'examen : date à laquelle la Commission nationale des libérations


conditionnelles doit examiner le cas d'un détenu et prendre une
décision visant l'autorisation ou le refus de la libération
conditionnelle totale, ainsi que le prescrit la loi ou une décision de
la Commission.

Isolement : dissociation d'un détenu de la population carcérale générale


à titre de mesure disciplinaire ou en vue de le protéger contre les
autres détenus, soit à la discrétion du directeur, soit à la demande
du détenu.

Citation à comparaître : document judiciaire obligeant la personne nommée


à comparaître devant le tribunal. Elle sert généralement à forcer des
témoins à comparaître.

Infraction punissable sur déclaration sommaire de culpabilité :


infraction désignée sous cette appellation dans le Code criminel et
d'autres lois du gouvernement fédéral, et infraction en vertu des lois
provinciales et des règlements municipaux. Une personne qui commet
une infraction de ce type est passible d'une amende ne dépassant pas
500$ ou d'un emprisonnement maximum de six mois.

Assignation : document judiciaire adressé à une personne libérée sous


cautionnement ou caution personnelle et émis par un juge ou un juge de
paix.

Suspension : procédure par laquelle une personne dont la conduite ne se


conforme pas aux conditions de la libération est remise en détention
jusqu'à ce que la révocation de sa liberté conditionnelle soit
envisagée par la Commission nationale des libérations conditionnelles.

Absence temporaire sans escorte (ATSE) : élargissement occasionnel d'un


détenu ou d'un groupe de détenus, sans escorte, pour des raisons
médicales, humanitaires ou de réadaptation. L'autorisation des ATSE
ne relève pas du SCC.

Mandat : document judiciaire autorisant la police à arrêter et à mettre


en détention la personne nommément désignée.

Date d'expiration du mandat (DEM) : date à laquelle vient à échéance le


mandat original, ou date de fin de la peine.

85/03/31
INTRODUCTION

Cette section du Guide des aumôniers a été produite, en 1984, comme un


document distinct intitulé Répertoire des pratiques religieuses. Pour la
mise à jour de 1987 du Guide, la teneur du Répertoire a été incorporée dans
le Guide, et des renseignements sur plusieurs autres organes religieux ont
également été inclus.

TERMINOLOGIE

Le présent répertoire renferme des renseignements sur une foule de groupes


religieux, allant des grandes religions du monde à des cultes. On n'y fait
pas la distinction sociologique classique entre "croyance", "religion",
"Église", "confession religieuse", "secte" et "culte", mais on accepte
plutôt la terminologie utilisée 'par le groupe lui—même pour se décrire, ou
la terminologie employée dans les documents de référence qui ont servi à la
préparation de ce répertoire. Les lecteurs doivent toutefois garder
présent à l'esprit le cadre de référence normalement utilisé pour l'étude
comparative des religions, tout en se rappelant que le classement d'un
groupe religieux dépend dans une large mesure du point de vue de
l'observateur.

Croyance : le fait de croire en une réalité ultime.


[par ex., le monothéisme]

Religion : ensemble structuré de doctrines et de pratiques


qui exprime une croyance.
[par ex., l'Islamisme]

Église : (mot chrétien qui signifie "disciplines du Seigneur")


communauté religieuse organisée de croyants.

Confession religieuse : une partie autonome d'une Église.

Secte : groupe qui se sépare de la communauté religieuse mère


à cause de différences de croyance ou de pratique.

Culte : groupe qui a ses racines dans une communauté religieuse


particulière mais qui voit le jour en raison du caractère
charismatique de son chef.
(2)

PRESCRIPTIONS ALIMENTAIRES

On ne peut indiquer dans le Répertoire que les prescriptions alimentaires


générales d'un groupe religieux donné. Dans beaucoup de religions, les
prescriptions alimentaires dépendent de la rigidité d'observation des
sectes, ou encore de la discipline et de la dévotion personnelle de chaque
disciple.

Il est recommandé aux aumôniers auquels on demande d'autoriser des régimes


spéciaux pour des détenus de communiquer directement avec les autorités du
groupe religieux du détenu en cas de doute au sujet du régime demandé.
Dans certains cas, il peut être nécessaire de s'assurer que le détenu
appartient effectivement à la religion dont il se dit membre. La meilleure
façon pour l'aumônier de procéder est de demander à un ministre de cette
religion de se rendre à l'établissement et de le conseiller sur les
prescriptions alimentaires appropriées pour le détenu.

JOURS SAINTS

Il convient de rappeler aux aumôniers que les jours saints de beaucoup de


religions dépendent du calendrier lunaire (comme c'est le cas de Pâques) et
varient par conséquent d'une année à l'autre. Les dates indiquées dans le
présent Répertoire sont éventuellement celles des fêtes de 1985. Les dates
des fêtes des grandes religions figurent au Calendrier interconfessionnel
de l'Ontario qui parait chaque année et qu'on peut obtenir à raison de
l'unité à l'adresse suivante :

Services d'aumônerie
Ministère des Services communautaires et sociaux
Gouvernement de l'Ontario
Pièce 216
700, rue Bay
Toronto (Ont.)
M7A 1E9

(416) 965-3733
(3)
RÉFÉRENCES :

Les aumôniers du SCC peuvent consulter des encyclopédies et des ouvrages de


base sur les religions comparées, ou ils peuvent consulter l'Aumônerie de
l'Administration centrale pour obtenir les principales références utilisées
pour établir ce répertoire, à savoir les suivantes :

Guide interconfessionnel de l'Ontario de 1987


Services de l'aumônerie, gouvernement de l'Ontario

Religious Requirements and Practices


Brochures n° 165-13 (1978) et 165-13-1 (1980)
Département de l'Armée, Washington, D.C., USA

Larson, B., Book of Cults, Tyndale House, Wheaton, Ill., 1982

McDowell, J. et Stewart, D., Handbook of Today's Religions,


San Bernardino, Campus Crusade for Christ, 1983

Erdman's Handbook of World Religions,


Grand Rapids, Wm B. Eerdmas Publishing Co., 1982

Il y a également deux centres auxquels les aumôniers peuvent s'adresser


pour obtenir des renseignements et ressources spécialisés :

Centre d'Informaton sur les Nouvelles Religions


8010, rue Saint-Denis
Montréal (Qué.)
H2R 2G1
(514) 382-9641

(Le CINR est un centre bilingue)

Council on Mind Abuse (COMA)


C.P. 575
Succursale postale "Z"
Toronto (Ont.)
M5N 2Z5
(416) 484-1112

1987

Il
V. 1.

BAHAÏSME

GÊNÉRALITÉS

Les bahals sont les disciples de Bahà'u'llàh. Né en Perse en 1817,


celui-ci a enseigné à titre de principe central l'unicité de Dieu,
l'unicité de la religion et l'unicité de l'humanité. Il a enseigné que la
révélation divine est un processus continu et progressif, que toutes les
grandes religions du monde ont une origine divine, que leurs principes
fondamentaux sont en harmonie complète, que leurs fonctions sont
complémentaires, que ces religions ne diffèrent que dans les aspects non
essentiels de leur doctrine et que la mission de chacune représente l'une
des étapes successives de l'évolution spirituelle de la société humaine.

Bahà'u'llàh a également mis l'accent sur le principe de l'égalité et sur


celui de la justice. Il a enseigné que l'humanité doit rechercher la
vérité en dépit des coutumes, des préjugés et de la tradition. Les hommes
et les femmes sont égaux et doivent avoir les mêmes chances, les mêmes
droits et les mêmes privilèges. Les nations doivent choisir une langue
internationale qu'elles utiliseront concurremment avec leur langue propre.
Tous les enfants doivent recevoir une formation de base. L'humanité doit
travailler à abolir la richesse et la pauvreté extrêmes et à détruire les
préjugés qui divisent les peuples. L'humanité doit enfin reconnattre que
religion et sciences sont compatibles. Les bahals reconnaissent une longue
lignée de prophètes dont Abraham, Morse, Krishna, Bouddha, Zoroastre, le
Christ et Mahomet, tous n'étant qu'un Dieu.

Le bahaIsme a été fondé en Perse par Bahà'u'llàh, mais s'est depuis lors
répandu à travers le monde. Les bahaIs croient au monde idéal de demain,
dont leurs Temples de la justice constituent le modèle.

PRATIQUES

I. JOURS SAINTS

Les bahaIs suivent le calendrier julien. Ils observent neuf jours saints
où il est interdit de travailler :

DATE JOUR SAINT

21 mars Jour du nouvel an des bahaIs


21 avril Début de la fête dite Ridvan
29 avril (Jour spécial de la fête dite Ridvan)
2 mai Fin de la fête dite Ridvan
23 mai Déclaration du Bâb
29 mai Ascension de Bahà'u'llàh
9 juillet Martyre du Bâb
20 octobre Naissance du Bâb
12 novembre Naissance de Bahà'u'llàh
V. 1. (2)

Il y a également les jours saints où il est permis aux bahals de


travailler :

DATE JOUR SAINT

26 novembre Jour de l'Alliance


28 novembre Ascension de Abdou'l'bahà
24 au 28/29
février Jours intercalaires (célébration)
2 au 21 mars Jeûne, pendant 19 jours, du lever au coucher
du soleil (aucune nourriture, aucune boisson,
tous les repas devant être pris avant le lever
ou après le coucher du soleil).

II. CULTE

i) PRIVE

Tous les bahals sont tenus à la prière privée quotidienne. Il


est loisible à chacun de choisir chaque jour l'une des trois
prières obligatoires. Si l'adepte ne connaît pas ces prières, il
est tenu d'utiliser le livre des prières; s'il les connaît,
l'usage du livre est alors recommandé. Les autres écrits de
Bahà'u'llàh sont également recommandés pour les dévotions
privées. Ces livres ont été traduits en anglais et l'on peut se
procurer, par exemple, auprès de la National Spiritual Assembly
of the Baha'is of Canada les livres suivants : Gleanings from the
Writings of Baha'u'llah, Hidden Words of Baha l u'llah,
Kitab-i-Igan, Epistle of the Son of the Wolf et The Seven Valleys
and Four Valleys.

ii) PUBLIC

Le bahaisme ne prescrit aucune forme de culte public. Les


fidèles se rassemblent tous les 19 jours pour une réunion qu'ils
appellent une fête. Cette pratique, qui a pour but de renforcer
l'unité de la communauté des croyants, a été instaurée par le Bâb
et appuyée par Bahà'u'llàh. Elle a également un but
d'inspiration spirituelle, d'où le fait qu'elle comporte des
éléments d'ordre spirituel, social, administratif et consultatif.

III. LIVRES SAINTS

Le bahaIsme reconnaît comme utiles à ses membres tous les écrits de


Bahà'u'llàh, par exemple le livre des prières du bahal, les oeuvres de
Abdou'l'bahà, fils de Bahà'u'llàh et Exemple de la foi, et celles de Shoghi
Effendi, petit-fils de Abdou'l'bahà et gardien de la foi des bahals. Le
livre des prières joue un rôle central, et celui qui ne connaît pas les
prières obligatoires est tenu d'en posséder un exemplaire.
V. 1. (3)

IV. PRESCRIPTIONS ALIMENTAIRES

Le bahaisme n'interdit aucun aliment sauf l'alcool.

V. MINISTRES

Le bahaisme n'ordonne aucun membre du clergé. A sa mort, Bahà'u'llàh


désigna son fils aîné, Abdou'l'bahà, à titre d'Interprète de son
enseignement et d'Exemple de la foi. Cette tradition s'est maintenue, mais
personne n'a été déclaré saint.

Les bahais sont organisés en assemblées spirituelles locales comportant


chacune neuf membres élus. Chaque nation a également une Assemblée
spirituelle, qui sert de modèle pour les "Temples de la justice" de l'idéal
de demain. Le centre mondial des bahais, le Temple universel de la
justice, qui représente les bahais du monde entier est situé à Haifa
(Israël).

PERSONNES-RESSOURCES OU ORGANISMES

National Spiritual Assembly of the Baha'is of Canada


.7200, rue Lesdie
Thornhill (Ont.)
L3T 6L8
(416) 889-8168

1985
V . 2.

BOUDDHISME

GÉNÉRALITÉS

Le bouddhisme est né en Inde au VIe siècle avant notre ère et s'appuie sur
les expériences religieuses de Siddhartha Gautama, qui lui ont permis de
devenir le Bouddha, celui qui s'est "éveillé" à la Vérité. Les événements
de sa vie présentent le modèle de base, c'est-à-dire les trois joyaux, sur
lesquels se sont fondées toutes les communautés bouddhiques. Ces joyaux
sont le Bouddha, "l'éveillé" ou "l'illuminé"; le Sangha, l'assemblée des
croyants; et le dharma, l'enseignement de la voie, la loi.

Le bouddhisme n'est pas tant un ensemble de règles qu'une technique de


l'action et vise l'extinction de la douleur et de la souffrance humaine
grâce à la voie du milieu entre les extrêmes que sont l'amour de son propre
confort et le renoncement à soi, c'est-à-dire la voie de la vie juste et de
la discipline mentale. L'enseignement du Bouddha sur la voie du milieu est
résumé dans le Dharma, l'enseignement des "Quatre Nobles Vérités" :

1) La Vérité de la douleur : l'existence est caractérisée par la


souffrance - celle-ci est universelle.

2) La Vérité de l'origine de la douleur : la souffrance trouve ses


racines dans l'ignorance, le désir, la misère et la soif de la
satisfaction et de la gratification personnelles.

3) La Vérité de la cessation de la douleur : une fois que cette


soif de la satisfaction et de la gratification sera complètement
éteinte, abandonnée, toute souffrance cessera, et le fidèle sera
libéré et détaché de la douleur. La peine et la douleur peuvent
être éliminées, ainsi que le Bouddha en a fait l'expérience.

4) La Vérité de la Voie qui mène à la cessation de la douleur :


l'adepte peut parvenir à la cessation de la souffrance en suivant
le "Voie de la Délivrance" ou "Sainte Voie aux huit membres" :

g opinion correcte, intention correcte, parole correcte, activité


corporelle correcte, moyens d'existence corrects, effort correct,
attention correcte et concentration mentale correcte.

Le bouddhisme compte deux principales écoles : le Théravâda ou école du


Sud, plus ancienne, et le Mahâyâna ou école du Nord, plus libérale; et deux
écoles secondaires : l'école tibétaine et l'école zen. Le bouddhisme
Théravâda désigne, sous le nom de Bouddha, l'homme Gautama et conserve le
renoncement à toutes les poursuites profanes et la méthode selon laquelle
on atteint le nirvâna en devenant "sans foyer"; le Mahâyâna voit en Bouddha
la manifestation d'une essence éternelle sous forme humaine et affirme que
l'on peut atteindre le nirvâna sans nécessairement accepter de vivre "sans
foyer". Le bouddhisme zen souligne que l'on atteint la libération
individuelle sans recourir à aucune source externe, par exemple à une
personne, à une institution, etc., tandis que le bouddhisme tibétain (ou
tantrique) met l'accent sur le rôle de cetains termes ou de certaines
expressions, de forMules rituelles et d'incantations et sur l'utilisation
du moulin à prières.

I
V. 2. (2)

PRATIQUES

1. JOURS SAINTS

A l'intérieur des écoles du bouddhisme, il existe un certain nombre de


fêtes communes observées par toutes les sectes.

Voici les fêtes communes de l'école du Mahâyâna :

JOUR SAINT DESCRIPTION DATE


-
Shuso-e Jour du nouvel an ler janvier

Nehan-e Jour du nirvâna - 15 février


celui où le Bouddha
s'est éteint.

Hanamatsuri/ Jour anniversaire 8 avril


Fête des fleurs du Bouddha

0 -Bon -e Jour des morts - 15 juillet


pour exprimer sa gratitude
envers ceux qui ont transmis
l'enseignement du Bouddha et
pour jouir de la compassion
et du salut qui embrassent
tout et sont offerts par
le Bouddha.

Bodhi Jour de l'éveil de 8 décembre


l'illumination -
commémorant
mination du Bouddha

Joya-e Veille du nouvel an 31 décembre

Voici les fêtes communes de l'école de Théravâda :

JOUR SAINT DESCRIPTION DATE

Vesak Jour commémorant la Célébré le jour


naissance, l'illu- de la pleine
mination et la mort lune de mai.
du Bouddha.

Dharma-vijaya/ Commémoration de la Célébré le jour


Poson prédication du Dharma de la pleine
aux pays étrangers, lune de juin.
notamment le Sri Lanka.

Dharma-chakka/ Commémorant la première Célébré le jour


Asalha Puja proclamation du Dharma de la pleine
par le Bouddha, lune de juillet.
V. 2. (3)

Les bouddhistes japonais célèbrent :

JOUR SAINT DESCRIPTION DATE

Higan-e Jour de l'équinoxe 21 mars et


23 septembre.

En outre, chacune des sectes rattachées aux diverses écoles du bouddhisme a


ses propres jours saints. Ainsi, la secte Jodo-shin-shu célèbre la Shinran
Shonin, jour commémorant, le 16 janvier, la mort de Shinran Shonin. On
peut obtenir des renseignements sur ces jours saints supplémentaires auprès
d'un bouddhiste ou à l'adresse suivante :

The Registered Office


The Buddhist Churches of Canada
918, rue Bathurst
Toronto (Ontario) M5R 3G5
(416) 534-4302.

Les jours saints, les bouddhistes ne travaillent pas et se réunissent pour


célébrer.

II. CULTE

i) PRIVÉ

Chaque bouddhiste est censé avoir, dans sa maison, un autel/une


châsse, appelé Butsudan, qui peut être entouré de décorations,
d'ustensiles, de fleurs et de lampes à l'huile et devant lequel,
chaque jour, il psalmodiera le soûtra et offrira de l'encens. La
longueur et la durée de la psalmodie sont déterminées par chaque
école, mais, en règle générale, le fidèle psalmodiera le soûtra
deux fois par jour : le matin et le soir, et ce rite sera d'une
durée d'une demi-heure environ. Les adeptes utilisent largement
le chapelet, qu'ils portent, dans leur vie quotidienne, au
poignet gauche et qui entoure les deux mains lorsqu'elles sont
jointes dans la prière.

ii) PUBLIC

Tous les dimanches, les bouddhistes se réunissent pour le dharma


et pour le service ordinaire, qui comprend principalement la
psalmodie, un sermon et des hymnes; une fois par mois, il se peut
que l'on tienne un service commémoratif.

iii) FETES

Hanamatsurl/Vesak - Le jour de cette fête, qui est la plus


joyeuse du calendrier liturgique bouddiste, les fidèles
installent un autel de fleurs, devant l'autel principal, dans la
salle du culte des temples bouddhistes et y enchâssent une
statuette du Bouddha enfant. Conformément à la légende se
rapportant à cette fête, les adeptes offrent des fleurs au
Bouddha et versent du thé sur la statuette.
V. 2. (4)

O-Bon-e - Les bouddhistes célèbrent cette fête en allumant des


chandelles ou des lanternes afin de guider vers la maison
familiale, le jour de leur visite annuelle, les esprits des
ancêtres défunts; en outre, ils offrent aux esprits des mets
délicats, et une dance folklorique circulaire clôture le
festival.

Joyai-e - On frappe sur le gong du temple cent huit coups afin de


symboliser les cent huit émotions humaines et éliminer les
passions humaines.

Higan-e - Ces fêtes sont d'une durée d'une semaine et sont


célébrées du 18 au 24 mars et du 20 au 26 septembre, atteignant
leur point culminant le 21 mars et le 23 septembre. Les
bouddhistes se rassemblent dans le temple afin d'exprimer au
Bouddha leur reconnaissance pour sa grande compassion et de lui
offrir des fleurs et des aliments de la saison, par exemple, des
fruits, des légumes et des bonbons. Au cours de ces fêtes, les
bouddhistes se rappellent les six "pâramitâ" ("extrêmes de
vertus" ou dispositions favorables), portes donnant accès à la
"Terre pure" du Bouddha Amida : charité, moralité, endurance,
effort, méditation et sagesse et se consacrent de nouveau à les
réaliser.

III. LIVRES SAINTS

Le Vinaya-Pitaka, le Sutta-Pitake et l'Abhidhamma-Pitaka sont les textes


saints des bouddhistes. Le Soûtra est composé de quatre-vingt-quatre mille
(84 000) volumes renfermant les paroles du Bouddha. Chaque secte/école a
choisi les recueils (en général de un à trois volumes parmi les 84 000) qui
illustrent le mieux son enseignement. Il est recommandé, mais non exigé,
que chaque bouddhiste possède un exemplaire de chacun des recueils de sa
secte.

IV. PRESCRIPTIONS ALIMENTAIRES

De même que les jours saints, les prescriptions alimentaires qu'observent


les bouddhistes varient avec l'école à laquelle ils appartiennent. D'une
manière générale, cependant, les membres de l'école du Théravâda observent
des prescriptions alimentaires plus strictes et suivent un régime
principalement végétarien, tandis que les adeptes de l'école du Mahâyâna
observent des prescriptions moins vigoureuses. Les deux écoles conseillent
à leurs fidèles d'éviter de prendre des aliments ou des boissons nocifs, de
s'enivrer ou de consommer des drogues; en tout, elles recommandent la
modération.
V. 2. (5)

V. AUTRES EXIGENCES

i) GÉNÉRALITÉS

Le bouddha a laissé cinq (5) Sila ou préceptes généraux que


chacun doit observer :

1) Ne pas tuer.
2) Ne pas voler.
3) Ne rien faire d'impur.
4) Ne pas mentir.
5) Ne pas prendre des aliments ou des boissons nocifs,
d'alcool ou de drogues.

VI. MINISTRES

Il existe des ministres/prêtres spécialement formés au Japon, bénéficiant


d'une reconnaissance professionnelle, rattachés à un temple, possédant le
titre de "Révérend" et ayant pour fonction de répondre aux besoins du
bouddhiste.

PERSONNES—RESSOURCES OU ORGANISMES

The Registered Office


The Buddhist Churches of Canada
918, rue Bathurst
Toronto (Ontario)
M5R 3G5
(416) 534-4302

On peut obtenir auprès de ce bureau le nom et l'adresse des


personnes—ressources locales et du temple le plus proche, ainsi que des
renseignements généraux sur le bouddhisme.

1985
V . 3.

ÉGLISE DU CHRIST SCIENTISTE


"Science chrétienne"

ORIGINES

La Science chrétienne a été fondée par Mme Mary Baker Eddy, une ancienne
congrégationnaliste, à Boston, au Massachusetts, en 1879. Elle a résulté
de sa découverte, en 1866, au cours d'une grave maladie, de la "révélation
finale du principe divin absolu de la guérison mentale scientifique",
qu'elle a appelé la "Science chrétienne". Mme Eddy a écrit son ouvrage
définitif intitulé Science et santé, en 1875, qui a été suivi, en 1883, de
La clef des écritures. Cette Église était conçue pour "rétablir le
christianisme primitif et son élément perdu de la guérison".

CROYANCES

Dans la Science chrétienne, on décrit Dieu comme étant "le principe divin,
la vie, la vérité, l'amour, l'âme, l'esprit, l'intellect". Jésus est
accepté comme l'homme qui a présenté le Christ, l'idée divine. Le salut
n'est possible que par la destruction des irréalités que sont le péché, la
maladie et la mort.

Les principes qui forment le credo de la Science chrétienne sont les


suivants :

1. En tant qu'adeptes de la vérité, nous considérons la parole


inspirée de la Bible comme notre guide suffisant à la vie
éternelle.

2. Nous reconnaissons et nous adorons un Dieu suprême et


infini. Nous reconnaissons son Fils, le seul Christ, le
Saint—Esprit, ou réconfort divin, et l'homme, créé à
l'image et à la ressemblance de Dieu.
1
3. Nous reconnaissons que Dieu pardonne le péché en vue de la
destruction du péché et de la compréhension spirituelle qui
écarte le mal comme étant irréel. La croyance dans le
péché est punie tant qu'elle dure.

4. Nous reconnaissons l'expiation de Jésus comme preuve de


l'amour divin et efficace exprimant l'unité de l'homme avec
Dieu en la personne de Jésus—Christ, qui montre la voie; et
nous reconnaissons que l'homme est sauvé par le Christ, par
la vérité, la vie et l'amour manifestés par le prophète de
Galilée qui a guéri les malades et surmonté le péché et la
mort.
V. 3. (2)

5. Nous reconnaissons que la crucifixion de Jésus et sa


résurrection ont servi à relever la foi pour comprendre la
vie éternelle, la communion des âmes et le néant de la
matière.

6. Nous promettons solennellement de veiller et de prier que


l'Esprit soit en nous qui était aussi en Jésus-Christ; de
nous comporter envers les autres comme nous voulons qu'ils
se comportent envers nous; et de nous montrer
miséricordieux, justes et purs.

PRATIQUES :

Les membres de l'Église du Christ scientiste croient que la guérison par la


prière est un aspect naturel et normal de l'expérience chrétienne et ils ne
se font donc pas immuniser, traiter ou soigner par des médecins. L'Église
désigne des ministres de la Science chrétienne qui exerce son ministère de
guérison.

LIVRES SAINTS

Les membres de l'Église du Christ scientiste utilisent la Bible et les


ouvrages de la fondatrice, Mme Mary Baker Eddy, notamment son Science et
santé avec la clef des écritures

SIÈGE AU CANADA :

Christian Science Committee


339 ouest, rue Bloor
Toronto (Ont.)

(416) 593-1031

1987
V. 4.

DOUKHOBORS

GÉNÉRALITÉS

Les Doukhobors, terme signifiant "lutteurs de l'esprit", constituent une


secte chrétienne de croyants. Ils mettent l'accent sur l'idéal d'amour et
d'unité au sein de la famille humaine en vivant dans la pratique de la Loi
de Dieu. Cette Loi comporte deux commandements : "Reconnais et aime Dieu,
Force spirituelle de Bonté et de Créativité, de tout ton coeur, de tout ton
esprit et de toute ton âme" et "Aime ton prochain comme toi-même". Pour
les Doukhobors, "Dieu est parole, Dieu est Esprit, Dieu est Amour" et
Jésus, par son enseignement et sa vie, est la preuve vivante que le vrai
sens et le vrai but de la vie sont d'accomplir la Loi de Dieu.

L'observance de la Loi de Dieu se manifeste par les attitudes d'amour entre


les personnes. L'essentiel est donc de suivre l'enseignement de Jésus, non
seulement en paroles, mais aussi en actes et de mettre en pratique ses
croyances dans la vie de tous les jours, c'est-à-dire en adoptant un style
de vie conforme à la morale. Ce style de vie se traduit concrètement dans
les positions et les croyances pacifistes des Doukhobors, dans leur rejet
de la violence et des autorités de ce monde, dans l'accent qu'ils mettent
sur la communauté et dans leur abstention de viande, d'alcool et de tabac.
En raison de l'importance accordée au fait de vivre sa foi concrètement et
jusqu'au bout, chacun selon son propre style de vie, il est peut-être plus
exact de qualifier leur doctrine de manière de vivre ou de mouvement social
plutôt que de religion.

La secte des Doukhobors compte au Canada trois rameaux : le rameau


principal comprend les Doukhobors orthodoxes (l'Union des communautés
spirituelles du Christ), les deux autres rameaux étant les Doukhobors
autonomes (l'Association des Doukhobors du Canada) et la Communauté et la
fraternité chrétienne des Doukhobors réformés (les Fils de la liberté),
groupe le plus extrémiste connu pour son rejet des normes sociales, ses
défilés de fidèles dévêtus, les incendies qu'il a allumés et les bombes
qu'il a placées.

PRATIQUES

I. JOURS SAINTS

Il n'y a aucun jour saint spécial ou exceptionnel chez les Doukhobors


puisque tous les jours sont considérés comme des jours saints.

Il. CULTES

Les Doukhobors ne reconnaissent aucune forme et aucun usage traditionnels


en matière de culte. Ils ne construisent donc aucune église, mais ils se
rassemblent pour le culte dans une salle de réunion. Ils n'ont aucune
liturgie établie, le culte consistant en un service de prières au cours
duquel chacun des participants s'incline devant son voisin en
reconnaissance de la présence de l'esprit de Dieu dans le coeur et dans
l'âme de tout être humain. En outre, ils n'ont aucun sacrement, la vie
V. 4. (2)

étant symbolisée par le pain, par le sel et par l'eau placés sur la table
lorsqu'ils se réunissent.

III. LIVRES SAINTS

Les Doukhobors n'utilisent pas la Bible, mais reconnaissent plutôt le


"Livre de la vie", le Living Book, qui est composé de psaumes à apprendre
par coeur et qui est toujours en voie de formation.

IV. PRESCRIPTIONS ALIMENTAIRES

Les Doukhobors s'abtiennent de manger de la viande, de prendre de l'alcool


et de fumer du tabac.

V. MINISTRES

Les Doukhobors n'ont aucun prêtre ou ministre étant donné que les
intermédiaires entre l'individu et Dieu sont superflus.

PERSONNES—RESSOURCES OU ORGANISMES

The Union of Spiritual Communities of Christ


C.P. 760
Grank Forks (Colombie—Britannique)
VOH 1H0
(604) 442-8252

Il est possible d'obtenir auprès de ce bureau des renseignements ainsi que


des ouvrages et de la documentation de base ayant trait aux Doukhobors.

1985
V. 5.

HINDOUISME

GÉNUALITÉS

L'hindouisme est une tradition vivante qui s'est développée peu à peu au
cours des 4 000 dernières années. Le terme "hindouisme" tire son origine
du nom du fleuve Indus, qui désignait également les populations vivant sur
ses bords. L'hindouisme est fondé sur des principes éternels et n'est pas
contraint à l'obéissance à une révélation divine manifestée dans une
personne ou à une date historique. Il n'est donc pas assujetti à une forme
de culte qui serait associée à cette révélation. Les hindouistes croient
principalement qu'en dernier ressort, la vérité est une, mais qu'il y a
plus d'une manière d'en faire l'expérience, de la comprendre et de la
décrire. Ils font preuve d'un sens de l'unité dans la diversité. La
vérité transcende toutes les définitions verbales formulées par les
humains.

L'hindouisme est une religion ouverte qui poursuit sa réflexion et son


innovation philosophiques. On associe souvent à l'hindouisme trois
éléments fondamentaux : la doctrine de la réincarnation; un monothéisme
allié au polythéisme où Dieu est unique mais peut être décrit de multiples
manières; et les doctrines rattachées au système des castes. Les quatre
Védas ont été écrits il y a quelque milliers d'années et sont les premiers
témoins de la pensée hindoue. Ils enseignent qu'une vie pleine de sens est
celle qui se fonde sur la recherche de la réalité ultime, de l'esprit non
créé, omniprésent, éternel et cause de L'univers. L'hindouisme est plus
qu'une foi, c'est un mode de vie.

I. PRATIQUES

1. JOURS SAINTS

Les hindous possèdent une longue liste de fêtes et d'événements sacrés


qu'ils célèbrent par des rites festifs. Étant donné que l'hindouisme
enseigne et reconnaît l'existence de multiples modes d'atteindre la Vérité
éternelle et la Réalité cosmique, il n'existe aucune pratique obligatoire
pour tous. Parmi les fêtes et jours saints hindous les plus importants,
citons :

NOM HINDOU PÉRIODE DE L'ANNÉE FÉTE OU JOUR SAINT

Divali/ octobre/novembre Nouvel an;


Dipavali fête des lumières

Holi février/mars Fête joyeuse, au


printemps, en
l'honneur de Krishna

Navarati/ septembre/octobre Équinoxe d'automne


Durga—puja
V. 5. (2)

Sri-panchami/ janvier/février Fête du printemps


Vasanta-panchami

Ganesha- août! septembre Naissance de Ganésa,


chaturti dieu de la chance
ayant une tête
d'éléphant

Janmashtami/ août/septembre Naissance du seigneur


Gokulashtami Krishna

Dasara octobre 10 jours de célébration


en l'honneur de Kâli.

La date de ces jours saints et fêtes est fixée d'après le calendrier


hindou, qui est luni-solaire. Cette date change donc tous les ans par
rapport au calendrier grégorien.

II. CULTE
i) PRIVE

Pour l'hindouisme, la foi est une discipline personnelle et


individuelle et ne peut être régie par des organismes religieux.
Le salut et la recherche de la réalité ultime sont des questions
relevant strictement des préoccupations, de la puissance de la
volonté et de la dévotion de chacun. L'hindouisme reconnaît trois
yogas, voies ou disciplines principales :

a) La discipline des actes (karmayoga)

Dans cette voie, le fidèle accomplit des actes afin d'augmenter


ses mérites personnels. Il doit aux dieux les sacrifices; aux
maîtres, l'étude des Védas; aux esprits des ancêtres, la
progéniture; et aux autres personnes, l'hospitalité.

b) La discipline de la connaissance (jnânayoga)

Dans cette voie, le fidèle cherche la connaissance spirituelle


et intellectuelle afin d'obtenir le bonheur suprême.

c) La discipline de la dévotion (bhaktiyoga)

Dans cette voie, le fidèle s'abandonne totalement à la divinité


au moyen de l'adoration et de la dévotion.

Ces voies sont largement répandues, mais le choix de l'une ou


l'autre est une décision personnelle.

Les rites des hindouistes comportent également diverses pratiques.


Il est habituel de se laver le matin pour se préparer à la prière.
L'hindouiste fera, en principe, une offrande quotidienne : aux
dieux, aux ancêtres, aux voyants et aux maîtres; aux animaux et aux
pauvres. Cela n'est pas exigé de tous, car il est possible que
V. 5. (3)

la dévotion privée absorbe toute la journée. Parmi les pratiques


de dévotion privée figurent la récitation de textes, la répétition
des mantras, la méditation, le yoga et l'entretien du feu
domestique sacré. Toutes ces pratiques dépendent d'une décision
personnelle, car il y a place à la diversité dans l'unité de
l'hindouisme.

ii) PUBLIC

L'hindouisme compte des formes innombrables de services de dévotion


destinés à l'individu ou à la collectivité. Le culte public a lieu
habituellement dans un temple où se réunisent les fidèles au moins
une fois par semaine. Dans le temple, ou dans le lieu où se
réunissent les adeptes pour adorer, il y a en général une image de
l'une des divinités hindoues. Une cérémonie se déroule alors en
l'honneur de la divinité. Une telle cérémonie peut comprendre le
réveil et le bain rituels de la divinité; un appel de la divinité
et son invocation; l'adoration et la salutation officielles et la
présentation de couronnes de fleurs et d'eau; l'offrande d'un
hommage et d'un don, par exemple, du riz, des épices ou de
l'encens; la psalmodie des mantras et l'élévation à maintes
reprises d'une lampe allumée devant l'image de la divinité; enfin,
1
il est loisible de présenter des supplications personnelles. La
cérémonie se termine par le renvoi de la divinité et la reprise de
la psalmodie sur des mantras.

Il importe de souligner que le culte hinduiste épouse des formes


multiples. Il n'existe aucun rituel unique pour l'ensemble des
adeptes, car l'accent est mis, d'une part, sur l'unicité de Dieu
et, d'autre part, sur le grand nombre de manières de lui rendre un
culte qui lui soit acceptable.

iii) FETES

Les hindouistes comptent de nombreuses fêtes, qu'ils célèbrent de


diverses manières. Lorsque la cérémonie se déroule dans un temple,
le culte d'un jour de fête peut comporter les divertissements à
l'intention de la divinité, ainsi que d'autres rituels spéciaux.
En outre, il se peut que l'on y promène en procession la divinité,
entourée des mouvements des éventails. Il se peut également que
l'on danse devant elle et qu'on lui offre des dons supplémentaires.

Les occasions de fêter sont de même innombrables. L'importance


accordée à ces fêtes est fonction du groupe et de chacun des
fidèles. Les fêtes peuvent être saisonnières; commémorer la
naissance d'un héros ou d'une divinité ou un autre fait important
concernant celui—ci ou celle—ci; honorer une divinité, notamment
Krishna, Vishnu oueva; honorer des animaux, des esprits, des
faits mythologiques ou des événements naturels. Les fêtes ne sont
pas toutes célébrées de la même manière et un bon nombre d'entre
elles sont célébrées en raison du fait qu'elles coïncident avec
d'autres jours saints.
Hi V.

Les hindouistes ont de multiples manières de commémorer et


5. (4)

d'observer une fête, dont les cultes spéciaux, les vigiles, la


psalmodie, l'offrande de dons, le port de vêtements spéciaux, le
jeûne, les bains, les foires, les jeux, les jeux d'argent, les
rituels consistant à boire des breuvages et à allumer des lampes.
Toute fête donnée peut être célébrée de diverses manières, mais
certaines pratiques peuvent être communes. Le style d'une
cérémonie peut être associé à un lieu ou à une tradition précis.
Il est possible de célébrer une fête dans un certain style et une
autre dans un autre style; par exemple, Holi peut être célébré dans
le style du Nord de l'Inde, et Divali, dans celui du Sud.

III. LIVRES SAINTS

Il est recommandé que chacun des hindouistes possède certains des textes
sacrés qui ont été élaborés au cours de l'histoire de l'hindouisme. Les
notions qui avaient fait partie de la tradition orale du peuple hindou ont
été consignées dans quatre volumes connus sous le nom de Védas. Le
Rid-Véda est apparu en premier; on y retrouve le mode de vie des Hindous,
des hymnes mystiques de louange ainsi que la croyance en la puissance des .
éléments ou des esprits de l'univers tels que le vent, l'eau, le feu, la
terre et l'éther. Les autres Védas, le Sama-Véda, le Yajur-Véda et
l'Atharva-Véda, ont été écrits par la suite. Ces livres sont centrés sur
les détails pratiques des rituels sacrificiels, le feu sacré, la
composition musicale et le chant, les mantras ou prières symboliques et
d'autres précisions ayant trait à la méditation.

La Bhagavad GItâ est le livre saint qui est lu dans les foyers hindous et
récité lors des cérémonies et des funérailles. Ce livre est également
recommandé à tous les adeptes de l'hindouisme.

IV. PRESCRIPTIONS ALIMENTAIRES

Les pratiques des hindouistes en matière d'alimentation ne sont pas


uniformes. Un Hindou dont les ancêtres proviennent du Nord de l'Inde peut
suivre un régime végétarien, ne manger ni viande ni poisson. Les Hindous
provenant des autres parties du pays mangeront peut-être de la viande et du
poisson, mais presque aucun d'entre eux ne mangera de boeuf. Presque
toutes les habitudes alimentaires sont acceptables, il revient à chacun de
décider.

V. MINISTRES

Dans l'hindouisme, le système des castes comprend une caste sacerdotale,


les brahmanes. De nos jours, étant donné que l'Amérique du Nord n'a pas
adopté le système des castes, les prêtres deviennent chefs spirituels par
la sagesse et l'éduéation. Les prêtres président dans le temple le culte
communautaire et aident à interpréter les quatre Védas et la Bhagavad Gîtâ.

1$
•V. 5. (5)

PERSONNES-RESSOURCES OU ORGANISMES

Étant donné la place de choix accordée à la diversité au sein de l'unité de


l'hindouisme, chaque temple local a son importance. Les Hindous n'ont
aucune organisation nationale, mais on peut obtenir de plus amples
renseignements à l'adresse suivante :


The Hindu Temple of British Columbia
The Vishva Hindu Parishad
3885, rue Albert
Burnaby (C.-B.)
V5C 2C8
(604) 299-5922

1
1985
V . b.

ISLAMISME

GÉNÉRALITÉS

L'islamisme, ou islam, est la religion de l'unicité de Dieu et de l'égalité


et de l'unité de l'humanité. A ce titre, l'islamisme prône la pureté et la
paix, et la soumission et l'obéissance complètes à Allâh (Dieu). L'adepte
de l'islam, le musulman, est celui qui s'abandonne à la volonté de Dieu et
rejette tous les autres dieux. Le credo fondamental de l'islam est exprimé
dans la shahâda, déclaration de foi et engagement à obéir à Allah :
"J'atteste que Dieu est unique et que Mahomet est l'envoyé de Dieu."

Le livre saint de l'islam, source première du droit et de l'enseignement


est le Coran, qui est la parole et la volonté d'Allah révélées au prophète
Mahomet. Allah est l'auteur du Coran, et le prophète Mahomet est celui qui
a reçu et communiqué cette révélation. La deuxième source du droit et de
l'enseignement, la science des traditions (ou hadith ou sunna), renferme
les paroles, les actes et les assentiments du prophète Mahomet. Parmi les
autres sources du droit figurent le consensus des savants (idjmâ),
l'interprétation (ra l y) et le raisonnement par analogie (qiyâs) sur le
Coran, les traditions et le consensus.

Les articles fondamentaux de la foi islamique sont : la foi en l'unicité de


Dieu - il n'y a qu'un Dieu, créateur et soutien de l'univers; la foi aux
Hg


anges d'Allah; la foi en tout ce qui est mentionné dans le Coran à propos
des prophètes/messagers d'Allah, y compris Adam, Noé, Abraham, Moïse, Jésus
et Mohamet; la foi aux livres saints d'Allah : le Coran, la torah, les
psaumes de David et les évangiles; la croyance selon laquelle les êtres
humains doivent chacun rendre compte de leurs propres actes; la foi en la
vie après la mort et au jour du jugement.

Ces articles fondamentaux de la foi sont exprimés et décrétés par les actes
du culte contenus dans les cinq piliers de la foi (voir section B(I)i). En
outre, des lois sacrées, appelées Sharra, fondées sur la révélation divine
et dérivées du Coran, de la science des traditions, du consensus des
savants et du raisonnement par analogie, précisent et règlent le culte
islamique, les exigences sur le plan religieux et la vie quotidienne.

Bien que tous les musulmans estiment faire partie de la communauté des
croyants (umma), il existe au sein de l'islam deux groupes de base, les
sunnites et les shrites, qui divergent sur deux questions fondamentales :
1) la lignée de succession à Mahomet, 2) l'autorité religieuse. La
majorité des musulmans se rattachent au sunnisme et croient que la lignée
de succession passe par les amis de Mahomet et maintiennent que le Coran,
selon l'interprétation qu'en donnent la science des traditions (hadith) et
le consensus des savants (idjmâ), est le seul fondement, faisant autorité,
de l'islam. Par contre, les sht'ites croient que la lignée de succession
passe par la famille de Mohamet et que l'autorité religieuse réside en

I
l'imâm, dont les interprétations du Coran, de la doctrine et de la pratique
et les déclarations sur ces points sont divinement inspirées et
infaillibles. Tous les shl'ites se soumettent à l'autorité de l'imâm. Il
y a eu douze imâms depuis la mort de Mahomet, et le retour du XIIe Imâm,
I V. 6. (2)

qui est entré en 940 dans l'"Occultation majeure", annoncera la fin de ce


monde.

L'islam compte quatre (4) grandes écoles de droit : l'école hanfite,


l'école malikite, l'école hanbalite et l'école shafi'ite; et deux ordres
HI importants : les fousi et les wahahites.

PRATIQUES

I. JOURS SAINTS

JOUR SAINT DESCRIPTION DATE ISLAMIQUE

Eid-ul-Fitr Fête marquant la fin ler jour de shawal


du jeûne du ramadan -
célébrée à la fin du
mois du ramadan.

Eid-ul-Adha Fête du Sacrifice, 10e jour de zul-hijjah


commémorant le
sacrifice projeté
d'Abraham - célébrée
à la fin du pèlerinage
annuel.

Les mulsumans soulignent un certain nombre d'autres jours :

JOUR SAINT DESCRIPTION DATE ISLAMIQUE

Hedjra Jour du nouvel an - ler jour de muharram


hégire du prophète
Mohamet - jour où
celui-ci quitta La
Mecque pour gagner
Médine.

Meeland-un-Nabi Célébration de la 12e jour de


naissance et de la rabi'al-awwal
1 mort du prophète
Mohamet.

Lailat-U1- Nuit du voyage et de 27e jour de rajab


l'ascension, vers le
ciel, du prophète
Mohamet.

Ramadan Mois de jeûne, carres- Commence le ler jour de


pondant à celui où le ramadan
Coran fut révélé au
prophète Mohamet.
V. 6. (3)

Lailat-Ul-Qadr Nuit où, pour la 27e jour de ramadan


première fois, le
prophète Mohamet
reçut le message
d'Allah par l'entremise
de l'ange Gabriel.

Le calendrier islamique est un calendrier lunaire, le mois commençant à la


nouvelle lune et se terminant au début de la suivante. La date des fêtes
islamiques va à reculons à travers les saisons. Voici, par exemple, selon
le calendrier grégorien, les dates correspondant aux fêtes islamiques pour
1984 :

JOUR SAINT DATE ISLAMIQUE DATE GRÉGORIENNE


Eid-ul-Fitr ier jour de shawwall 30 juin 1984
Eid-ul-Adha 10e jour de zul-hijjah 5 septembre 1984
Hedjra ier jour de muharram 8 octobre 1984
Meeland-Un-Nabi 12e jour de rabi'al-awwal 12 décembre 1984
Lailat-U1-41i'raj 27e jour de rajab 28 avril 1984
Ramadan ler jour de ramadan 30 mai 1984
et jours suivants
Lailat-Ul-Qadr 27e jour de ramadan 25 juin 1984
II. CULTE

i) PRIVÉ

Tous les mulsumans observent les cinq piliers de la foi :

1) La shahâda - formule de profession de foi : "J'atteste qu'il


n'y a pas de divinité en dehors de Dieu et que Mahomet est
l'envoyé de Dieu".

2) La prière - cinq fois par jour - avant le lever du soleil, à


midi, l'après-midi, au coucher du soleil et le soir - après
avoir procédé aux ablutions rituelles obligatoires, dans un
lieu propre, le musulman se tourne vers La Mecque et, sur une
surface propre (par exemple, une carpette, un tapis, une
serviette, une couverture - tout matériel qu'il garde propre
et qu'il réserve uniquement à cette fin) se prosterne en
prière devant Dieu, conformément aux prescriptions
religieuses. De préférence, l'adepte récitera la prière avec
la communauté, mais, si cela n'est pas possible, peu importe
l'endroit où prie le musulman pourvu qu'il s'acquitte de
cette obligation de la manière et au moment prescrits. La
prière pubique et collective du vendredi à midi, qui est
dirigée par un iman et au cours de laquelle celui-ci prêche
un sermon, est obligatoire.
V. 6. (4)

3) La zaka ou aumône légale obligatoire qui doit avant tout


servir à aider les pauvres et à faire la charité.

4) Le jeûne - durant le saint mois du ramadan, les mulsumans


s'abstiennent totalement entre l'aube et le crépuscule, de
manger, de boire, de fumer et de se livrer à des rapports
sexuels, et ce, à titre de discipline, d'aide à servir
patiemment Dieu, de signe d'action de grâce. Au début et à
la fin de chacun des jours de jeûne, le musulman doit manger
des aliments solides en quantité suffisante et boire
suffisamment afin d'éviter d'affaiblir sa santé et d'éviter

1 la déshydratation. Il peut être dispensé de jeûner s'il est


malade, mais doit compenser, lorsqu'il est rétabli, les jours
de jeûne manquants.

5) Hâdjdj - pèlerinage à La Mecque, la cité sainte. Les


musulmans qui le peuvent matériellement doivent, au moins une
fois au cours de leur vie, se rendre en pèlerinage à La
Mecque afin d'adorer Dieu dans le sanctuaire de la Kaaba,
lieu le plus sacré pour les adeptes de l'islam.

ii) PUBLIC

Le vendredi, à midi, les musulmans se rassemblent pour la prière


communautaire (Juma l ah). On récite les prières, et l'iman prêche
un sermon, selon les pratiques et les rituels décrits dans le
Coran et la sharra. Il est obligatoire de procéder aux
ablutions rituelles avant d'accomplir les actes du culte.

iii) F2TES

Eid-ul-Fitr - La fête marquant la fin du jeûne est un temps de

1 célébration et de réjouissance. Ce jour-là, les musulmans ne


travaillent pas, mais portent des vêtements neufs ou propres, se
réunissent pour une prière spéciale et un office spécial,
comportant un sermon, font l'aumône et échangent des souhaits et
des cadeaux.

Eid-ul-Adha - Les musulmans célèbrent la fête du sacrifice afin de se


rappeler qu'il ne faut pas hésiter à sacrifier quoi que ce soit à la
gloire de Dieu. Cette fête coincide avec la fin du pèlerinage annuel
à La Mecque. Ce jour-là, les musulmans ne travaillent pas et se
réunissent pour un culte spécial, comportant une courte période de
jeûne, la prière générale et un sermon, et le sacrifice est
"reconstitué".

Hedjra - Les musulmans peuvent travailler ce jour-là, mais consacrent,


durant leurs heures de loisirs, du temps supplémentaires à l'étude.

Neeland-un-Nabi - La naissance du prophète Mohamet est marquée par des


études supplémentaires, c'est-à-dire par la narration de la naissance,
de la vie et des enseignements du prophète. En outre, les musulmans
sont encouragés à imiter le prophète. Le travail est permis ce
jour-là.
V. o. (5)

Lailat-U1-M1 t raj - Les musulmans célèbrent le voyage nocturne et


l'ascension du prophète en passant une partie de cette nuit-là à lire
et à étudier le Coran et à accomplir des actes du culte facultatifs.
Le travail est permis ce jour-là.

Ramadan - Le ramadan est une période pendant laquelle les adeptes


s'adonnent à un jeûne discipliné entre l'aube et le coucher du soleil
et qu est d'une durée de 27 à 28 jours, depuis l'apparition d'une
nouvelle lune jusqu'à la nouvelle lune suivante. Il est en outre
recommandé de se réunir chaque soir au cours de ce mois, avant l'heure
du coucher, pour une adoration supplémentaire spéciale. Les musulmans
se rendent au travail comme d'habitude durant le ramadan.

Lailat-Ul-Qadr - Les musulmans soulignent la nuit où, pour la première


fois, le prophète a reçu par 1 'entremise de l'ange Gabriel, la
révélation d'Allah, en passant une partie de cette nuit à offrir des
dévotions et des supplications facultatives et à étudier. Ce jour-là,
le travail est permis.

III. LIVRES SAINTS

Le livre saint de l'islam est, par définition, le coran dans le texte en


arabe seulement. Il existe des traductions/des commentaires du Coran en
français. Les exemplaires du Coran (texte arabe seulement) font l'objet
d'une profonde vénération de la part des musulmans et ils ne sont touchés
et lus que d'eux seuls et ce, après les ablutions rituelles. En règle
générale, ces exemplaires (texte arabe seulement) sont soigneusement
enveloppés dans une toile ou une soie très ornée et conservés dans un lieu
élevé, par exemple, au-dessus de la porte d'une maison.

Bien qu'ils ne soient pas tenus d'en posséder un exemplaire personnel, il


est essentiel que les musulmans aient chacun accès au Coran et (ou) à une
traduction/à un commentaire de ce livre saint (qui pourrait être placé, par
exemple, dans la bibliothèque, dans le bureau d'un aumônier, etc.).

IV. PRESCRIPTIONS ALIMENTAIRES

Il est interdit aux musulmans de consommer :

1) Du porc, des sous-produits et des dérivés du porc, dont le bacon,


le jambon, les côtelettes de porc, les petites côtes de porc et
le saindoux/les matières grasses.

2) Toutes les catégories de sang, sauf le sang dans le foie et la


rate et les quantités négligeables de sang qu'il est impossible
de drainer même si l'abattage est effectué comme il se doit.

3) La viande de tout animal qui : est mort de lui-même; a été tué


par strangulation, par un coup violent, par une chute la tête la
première, d'un coup de corne; a été partiellement mangé par un
animal sauvage à moins qu'il ne soit possible de l'abattre
(de la manière prescrite) avant qu'il ne meure; a été sacrifié à
des idoles.
V. 6. (6)

4) La nourriture sur laquelle on a invoqué un nom autre que celui


d'Allah.

5) Toute susbtance intoxicante, dont l'alcool et les drogues.

Pour obtenir de la viande saine, il faut observer les exigences suivantes :

1) L'animal doit être inspecté avant d'être abattu et déclaré en


santé.

2) L'animal doit être abattu de manière à permettre au sang de


s'écouler librement et complètement, c'est-à-dire qu'on doit
l'abattre avec un instrument tranchant en coupant les veines
principales et la gorge.

3a) Aucun autre nom que celui d'Allah ne doit être invoqué au moment
de l'abattage.

b) Il faut invoquer sur l'animal le nom d'Allah au moment de


l'abattage, par exemple, "Au nom d'Allah", "Allah est le
suprême".

4) On doit inspecter la viande afin de s'assurer qu'elle est saine


et ne contient aucune substance nuisible à la santé humaine.

5) La personne qui abat l'animal peut être musulman, un juif ou un


chrétien, mais non pas un athée, un paien ou un polythéiste.

V. AUTRES EXIGENCES

i) TENUE VESTIMENTAIRE

Les musulmans sont tenus de porter, notamment au moment des


offices, des vêtements modestes et amples, à travers desquels on
ne peut pas voir et qui n'attirent pas une attention indue (par
ex., les couleurs atténuées). Au minimum, l'homme doit se
couvrir la région entre le nombril et les genoux; la femme, le
corps tout entier, sauf la figure et les mains.

VI. MINISTRES

L'islam n'a ni clergé ni autorités centralisées, étant donné que le lien de


. l'adepte avec Dieu est direct et que les intermédiaires sont superflus.
Lorsqu'un groupe est sur le point de prier, il choisit pour diriger la
prière celui qui connaît le mieux le Coran. Au sein de l'assemblée des
fidèles, l'iman, aumônier et érudit, préside les ofices et les prières et
est chargé de répondre aux besoins de chacun des musulmans.

PERSONNES-RESSOURCES OU ORGANISMES

The Toronto and Region Islamic Congregation


C.P. 66
Succ. postale "U"
Toronto (Ontario)
M8Z 1T0(416) 822-4320
V. 6. (7)
PERSONNES-RESSOURCES OU ORGANISMES

The Toronto and Region Islamic Congregation


C.P. 66
Succ. postale "U"
Toronto (Ontario)
M8Z 1T0(416) 822-4320

Council of Muslim Communities of Canada


229, rue Yonge
Toronto (Ontario)
M5B 1N9
(416) 364-7542

Islamic Society of North America


252 ouest, rue Bloor
Toronto (Ontario)
M5S 1V6
(416) 992-5828

1985
V. 7.

TÉMOINS DE JEHOVAH

ORIGINES

Dans les années 1870, Charles Taze Russell, un adolescent sans instruction
théologique, a organisé à Pittsburg, en Pennsylvanie, une classe d'études
bibliques dont les membres l'ont en définitive nommé leur pasteur. Ce
groupe a abouti à la fondation de la Watchtower Bible and Tract Society.
En 1931, sous la direction du successeur du pasteur Russell, Joseph E.
Rutherford, on a adopté le nom de "Témoins de Jehovah".

CROYANCES

Les Témoins de Jehovah croient en un seul Dieu, dont le nom a été révélé
comme étant "Jehovah". Son fils Jésus-Christ est un dieu distinct et
inférieur qui a été envoyé pour inaugurer le royaume de Jehovah.

Le deuxième avènement de Jésus s'est fait en 1914, quand a commencé son


règne dans les cieux. Pendant la génération de ceux qui vivaient en 1914,
le règne millénaire de Jésus sur la terre commencera avec la bataille de
l'Armageddon durant laquelle les méchants seront détruits. Les survivants
et les morts ressuscités goûteront alors le règne promis de 1 000 ans du
Christ dans un paradis terrestre restauré. Ayant survécu au jugement
dernier, l'humanité perfectionnée entrera dans une vie de joie éternelle
sous la souveraineté de Jehovah. Jésus et ses 144 000 héritiers choisis
règneront dans les cieux.

Les Témoins de Jehovah croient en une bible infaillible qui comprend


l'Ancien et le Nouveau Testament traduits et.interprétés par la Watchtower
Bible and Tract Society dans sa New World Translation.

PRATIQUES

Les Témoins de Jehovah se croient tenus d'obéir l'injonction biblique de


prêcher l'évangile à toute l'humanité et de mettre les hommes en garde
contre la domination de Satan sur l'humanité, qui arrivera bientôt à sa fin
dans la "grande tribulation", à laquelle seuls les Témoins de Jehovah
survivront. Les membres baptisés s'engagent à faire 90 heures par mois
d'évangélisme de porte à porte ou au coin des rues.

Les lieux de recontre officiels s'appellent les Salles du Royaume. Il se


tient aussi périodiquement dans des immeubles publics de grands
rassemblements de district et régionaux.
V. 7. (2)

Les Témoins de Jehovah se réunissent trois fois par semaine dans la Salle
du Royaume pour participer à l'enseignement biblique et à l'école du
ministère théocratique et ils se réunissent également dans les domiciles
des membres en petits groupes d'étude.

Il n'y a pas de ministre du culte, mais des aînés et surveillants sont


employés à plein temps. Pour être membre des Témoins de Jehovah, il faut
se faire baptiser par immersion totale à l'âge adulte.

Les Témoins de Jehovah ne sont normalement pas autorisés à assister à des


fonctions dans d'autres églises et ils doivent demeurer assis et ne pas
participer dans les cas où on leur accorde la permission d'assister à des
services comme des funérailles d'un membre de la famille. Les enfants ne
peuvent pas participer à l'enseignement religieux dans les écoles, ni
réciter le Notre Père, ni chanter des hymnes religieux ou patriotiques.

MORALE

Les Témoins de Jehovah interprètent l'interdiction de boire du sang


(Levitique 17:10,12) de l'Ancien Testament comme s'appliquant aux
transfusions sanguines. Cela a souvent provoqué des démêlés avec la loi,
surtout lorsque la santé de leurs enfants s'est trouvée en jeu.

Ils s'opposent aux fêtes qu'ils estiment d'origine païenne, y compris Noël,
Pâques et les anniversaires de naissance.

Les témoins de Jehovah refusent de prêter serment à l'État, de voter, de se


faire élire à une charge publique, ou de servir dans les forces armées.

Les membres qui violent délibérément les lois de Jehovah telles qu'elles
sont interprétées par les dirigeants de la Watchtower Bible and Tract
Society peuvent être renvoyés s'ils ne répondent pas après s'être fait
donner une désapprobation de la Bible.

PRESCRIPTIONS ALIMENTAIRES

Aucune.

LIVRES SAINTS

1. The New World Translation of the Holy Scriptures (1961)


2. Deux périodiques renfermant l'enseignement et l'interprétation des
Témoins de Jehovah :
La Tour de garde
Réveillez—vous

SIÈGE AU CANADA

Témoins de Jehovah
C.P. 4100
Halton Hills (Ontario)

(416) 451-8200

1987
V. 8.

JUDAÏSME

GÉNÉRALITÉS

Le judaïsme, religion du peuple juif, est la plus ancienne des trois


religions monothéistes et est donc l'ancêtre tant de l'islamisme que du
chritianisme. Au coeur du judaïsme, on retrouve la croyance selon laquelle
il n'existe qu'un seul Dieu indivisible, créateur et maître de l'univers et
de tout ce qui s'y trouve. Dieu est transcendant et éternel, connaît tout
et voit tout. Dieu a révélé la Loi (Torah), qui est de la plus haute
importance pour les Juifs. Ceux-ci forment le peuple élu, qui doit être
une lumière et un exemple pour le monde entier. Abraham, patriarche
biblique, fut le premier à exprimer la foi hébraïque, et c'est par lui que
le peuple juif reçoit les bénédictions et l'héritage de Dieu, notamment la
promesse d'un pays, Israël, promesse qui joue un rôle central dans la
pensée et dans les pratiques juives.

L'essence de la foi juive est contenue dans la Shema que le fidèle récite
tous les matins et tous les soirs : "Écoute, Israël : Yahvé notre Dieu est
le seul Yahvé. Tu aimeras Yahvé ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton
âme et de tout ton pouvoir. Que ces paroles que je te dicte aujourd'hui
restent gravées dans ton coeur!" (Deutéronome 6, 4-6). Les doctrines et
les principes de base du judaïsme relatifs à ses croyances, à sa
philosophie, à son droit et à ses rites sont énoncés dans la torah écrite
et orale, c'est-à-dire les cinq premiers livres que l'on désigne souvent
sous le nom de Pentateuque ou des cinq livres de Moïse, et dans le talmud,
c'est-à-dire l'interprétation orale.

Le peuple juif compte un certain nombre de groupes différents fondés sur un


ancêtre commun, l'identité religieuse et des préoccupations communes. Au
sein de ces groupes, il existe des variantes pour ce qui est des croyances
et des pratiques, des observances rituelles, de styles de vie et du degré
d'acculturation. Le judaïsme orthodoxe est l'approche traditionnelle où
les adeptes croient en l'origine divine de la torah considrée comme la
révélation immuable de la volonté éternelle de Dieu et donc comme faisant
pleinement autorité. Il est obligatoire d'observer la Halakha, la loi
rabbinique juive. Ainsi, de toutes les sectes du judaïsme, ce sont les
orthodoxes qui imposent à leurs adeptes, dans leur souci de préserver les
croyances religieuses et d'observer de rigoureux codes religieux de
comportement, les exigences les plus grandes et les plus sévères. Le
judaïsme traditionnel souligne les éléments historiques de la tradition
juive et se voue à leur maintien tout en y apportant les modifications et
les rajustements qui s'imposent, étant donné que ce courant considère que
les notions juives fondamentales sur le plan de la théologie et des rituels
font l'objet d'une évolution permanente. Ce mouvement met fortement
l'accent sur la survie du peuple d'Israël et sur le sionisme moderne. Le
judaïsme de réforme est la secte la plus progressite du judaïsme moderne;
il estime que le judaïsme constitue une expérience religieuse historique
plutôt qu'une révélation divine et souligne davantage les notions morales
du judaïsme que les lois rituelles. Le judaïsme de réforme croit que le
judaïsme évolue encore, puisque la révélation, pense-t-il, est un processus
permanent. Il entend donc s'adapter à chaque génération en faisant appel à
V. 8. (2)

la raison et à l'expérience pour valider les croyances et les notions


religieuses et pour veiller à ce que La Loi soit observée non pas en raison
d'une habitude rituelle mais en raison de sa signification au sein de la
vie et de l'expérience religieuses modernes. Le judaïsme de réforme
constitue donc une approche non autoritaire de la Loi.

PRATIQUES

I. JOURS SAINTS

Au sein du judaïsme, le sabbat, qui commence au coucher du soleil du


vendredi et se termine à celui du samedi, est considéré comme la plus
importante de toutes les fêtes religieuses juives. Le sabbat, il est
interdit de travailler, de traiter une affaire ou de voyager. Les services
religieux ont lieu le vendredi, avant le coucher du soleil, le samedi matin
HI et le samedi après-midi, avant le coucher du soleil.

Les Juifs observent un certain nombre d'autres fêtes religieuses


mentionnées dans la torah et ce, en suivant les mêmes pratiques que 'jour le
sabbat. Les Juifs qui observent la Loi ne travaillent pas ces jours-là.
Toutes les fêtes religieuses commencent la veille au coucher du soleil.
Voici ces fêtes :

JOUR SAINT DESCRIPTION DATE JUIVE


Rosh hashana Jour du nouvel an - ler jour de tishri
jour du souvenir/jour
du jugement.

Yom Kippour Jour d'expiration - jour 10e jour de tishri


le plus solennel du
calendrier juif.

Souccoth Fête des tabernacles du 15e au 23e jour


ou des tentes. de tishri

Simchat Torah La réjouissance de la 23e jour de tishri


torah.

Pessah Pâque - fête de la du 15e au 23e jour


liberté. de nisân

1 Shavuot Fête des semaines -


commémorant le don de
la torah à Moïse par Dieu.
6e jour de sivân
V. 8. (3)

Il y existe trois (3) jours saints de moindre importance établis, par la


suite, par des rabbins érudits. Il n'est pas interdit pendant ces fêtes de
travailler ou d'aller à l'école. Voici ces fêtes de moindre importance :

JOUR SAINT DESCRIPTION DATE JUIVE

Hanukka Fête de l'Inauguration Comme le 25e jour de


ou fêtes des Lumières. de kisleu - dure huit
(8) jours

Pourim Fête commémorant le fait 14e jour d'adar


que les Juifs ont échappé
en 450 av. J.-C., sous la
domination persane, au
massacre de leur communauté
ainsi que le rappelle le
livre d'Esther.

Ticha be -Ab Jour de deuil - commémorant 9e jour


la destruction du temple
en 587 av. J.-C. et de
nuveau en 70 de notre ère.

Un bon nombre de Juifs célèbrent, le 5e jour d'iyyar Yom Atzmaut, jour de


l'indépendance d'Israël. Ce jour-là, il est permis de travailler et
d'aller à l'école.

Le calendrier juif est luni-solaire, les mois étant comptés d'après la lune
et les années, d'après le soleil. Voici, par exemple, pour 1984, la date
juive des fêtes et la date grégorienne équivalente :

JOUR SAINT DATE JUIVE DATE GRÉGORIENNE

Rosh hashana ler jour de tishri 27 septembre 1984


Yom Kippour 10e jour de tishri 6 octobre 1984
Souccoth du 15e au 23e jour du 11 au 19 octobre
de tishri
Simchat Torah 23e jour de tishri 19 octobre 1984
Pessah du 15e au 23e jour du 17 au 24 avril 1984
de nisân
Shavuot 6e jour de sivân 6 juin 1984
Hanukka 25e jour de kisleu du 19 au 26 décembre
1984
Pourim 14e jour d'adar 18 mars 1984
Ticha be-Ab 9e jour d'ab 7 août 1984
Yom Atzmaut 5e jour d'iyyar 7 mai 1984.

On peut obtenir la date exacte de ces fêtes, selon le calendrier grégorien,


auprès du Congrès juif canadien dont l'adresse est donnée à la fin de cette
section.
V. 8. (4)
Il. CULTE

i) PRIVE

Un juif qui observe la Loi est tenu de prier trois fois par jour
- le matin, l'après-midi et le soir - soit à la maison, soit à la
synagogue. Ces prières peuvent être récitées en public ou en
privé, mais la prière publique est préférable. Les Juifs
orthodoxes ou traditionnels se couvrent, durant la prière, la
tête avec un chapeau ordinaire ou avec une calotte (yarmulke ou
kippah) et portent, durant la prière du matin, un châle (talith),
muni de glands ou de franges aux quatre coins, conformément aux
préceptes de la torah. En semaine, ils peuvent porter des
phylactères (tefillin), qui sont des boîtes de cuir noir
renfermant quatre passages des écritures - Exode 13, 1-10 et
11-16, Deutéronome 6, 4-9 et 11, 13-21 - et qu'ils s'attachent, à
l'aide d'une courroie, au front et à la partie postérieure du
bras gauche. Il est essentiel que les détenus juifs soient
surveillés, de préférence par l'aumônier, lors qu'ils appliquent
les phylactères. Les Juifs qui observent la Loi récitent
ensuite, le matin et le soir, la prière dite Shema (Deutéronome
6, 4-6). Les juifs orthodoxes se couvriront peut-être la tête
toute la journée en signe d'hommage à Dieu.

Les juifs ajoutent, à la partie supérieure du montant droit de la


porte avant de leur domicile et de celle de toutes les deux
pièces de leur maison, un récipient de bois ou de métal (mezuzah)
contenant un miniscule rouleau de parchemin sur lequel sont
écrits en hébreu les premiers versets de la prière dite Shema
(Deutéronome 6, 4-9 et 11, 13-21).

ii) PUBLIC

Le sabbat est la plus importante de toutes les fêtes religieuses


et commence le vendredi au coucher du soleil pour se terminer le
samedi au coucher du soleil. Les juifs qui observent la Loi ne
travaillent pas le jour du sabbat. Les croyants se rassemblent
pour le service le vendredi avant le coucher du soleil, le samedi
matin et le samedi après-midi avant le coucher du soleil.

iii) FÊTES

Les juifs qui observent la Loi ne travaillent pas durant les


fêtes juives importantes, mais se réunissent plutôt pour le
culte. La célébration de ces fêtes doit s'inscrire dans le cadre
d'une expérience religieuse partagée avec le plus grand nombre
possible de détenus juifs. A l'instar du sabbat, les services se
tiennent au coucher du soleil la veille du jour saint, le matin
de la fête et au coucher du soleil l'après-midi de ce même jour.
On peut se procurer, auprès du Congrès juif canadien, les livres
comprenant les services et les paroles prescrites. Voir la
section IV - Prescriptions alimentaires, pour connaître les
besoins spéciaux en matière d'alimentation au cours des périodes
de fête. Voici les caractéristiques de chacune de ces fêtes :
V. 8. (5)

Rosh hashana - Il s'agit d'une période d'examen de conscience et


de repentir. Selon la coutume, les juifs mangent ce jour-là des
pommes trempées dans du miel et se souhaitent une année bonne et
agréable.

Yom Kippour - C'est le jour le plus solennel du calendrier juif.


C'est un jour de jeûne et de prière.

Soccoth - Les juifs qui observent la Loi construisent ce jour-là,


à l'aide de branches, des abris temporaires ou tabernacles sur
les balcons, sur les terrasses, sur les toits, dans la cour,
etc., prennent leurs repas dans ces tentes et peuvent y dormir.
Il y a un service'au début et à la fin de cette fête, marquée de
chants et de danses, et, le dernier jour (Simchat Torah), l'on
termine la lecture de la Loi.

Pessah - C'est la Pâque, la plus connue des fêtes juives,


rappelant la délivrance, pour le peuple d'Israël, de l'esclavage
en Égypte. Elle est d'une durée de huit jours et est marquée par
la cérémonie familiale du Séder (ordre), repas où l'on mange des
mets traditionnels, où l'on chante et où l'on raconte la
délivrance d'Égypte à partir du texte de la Haggada. L'on y
mange du pain sans levain (matzoh). En effet, il est interdit de
manger pendant cette période des produits contenant du levain ou
de la levure.

Shavuot - Cette fête commémore le don de la Loi par Dieu à


Moise. On y lit le Décalogue, et certains juifs passent la nuit
à méditer la Loi de Dieu.

Parmi les fêtes de moindre importance, mentionnons Hanukka. Le


travail est permis ce jour-là. Cette fête est d'une durée de
huit jours. Un bon nombre de familles juives allument une
chandelle sur un chandelier à huit branches (menorah) chaque
jourde la fête jusqu'au huitième où toutes les chandelles sont
allumées.

III. LIVRES SAINTS

La vie juive se fonde sur la torah, ou enseignement, qui a été révélée au


mont Sinai et qui comprend la Loi écrite et la Loi orale. La loi écrite
comprend les cinq livres attribués à Moise, c'est-à-dire le Pentateuque -
la Genèse, l'Exode , le Lévitique, les Nombres et le Deutéronome -, les 21
livres des Prophètes (neviim) et les treize livres des Écrits (ketubim),
dont les psaumes; la Loi orale est connue sous le nom de Talmud.

Chaque juif est tenu de posséder un exemplaire de la Torah, c'est-à-dire de


la Bible hébraique (l'Ancien Testament de la Bible chrétienne) et un
exemplaire des livres de prière.
V. 8. (6)

IV. PRESCRIPTIONS ALIMENTAIRES

Il est interdit aux juifs de manger indistinctement, au cours du même


repas, de la viande et des produits laitiers. Il est interdit de faire
cuire, de servir ou de manger ensemble de la viande et des produits
laitiers. Il est interdit de manger des produits laitiers avec des
produits carnés ou imméditement après ceux-ci; il faut laisser s'écouler,
entre la viande et le lait, un intervalle de temps variant selon l'usage
des communautés. Par contre, il est permis de manger des produits carnés
après les produits laitiers et ce, après un court intervalle.

Seule est permise la viande cachère (permise) des animaux, des oiseaux et
des poissons. Un animal est considéré comme cacher s'il rumine et s'il a
le sabot fendu en deux ongles (fissipèdes) (par ex., le boeuf, la chèvre,
le mouton, etc. - conformément à Lévitique 11 et à Deutéronome 14). Il est
interdit de manger la viande de tout animal qui ne rumine pas et n'a pas le
sabot fendu. Les oiseaux cachers sont principalement ceux qui ne sont pas
des oiseaux de proie (par ex., le poulet, le canard, l'oie, la dinde,
etc.). Ces animaux et ces oiseaux doivent, pour être considérés comme
cachers, être abattus et préparés de la manière prescrite.

Un poisson est considéré comme cacher s'il a à la fois des écailles et des
nageoires (par ex., la carpe, le saumon, le corégone ou poisson blanc, le
thon, la sardine, etc.). Contrairement à la viande, il n'y a aucune
prescription en matière d'abattage ou de préparation du poisson. Les
règles relatives au lait ne s'appliquent pas non plus au poisson, qui peut
donc être mangé avec des produits laitiers s'il est préparé avec des
matières grasses non dérivées dela viande ou s'il est grillé.

Le poisson, la viande, le lait et les dérivés de ces produits, les oeufs,


les graisses, les huiles et les matières grasses en sont considérés comme
cachers que s'ils proviennent des animaux susmentionnés ou des plantes et
des légumes.

Il est interdit d'utiliser pour des aliments ou des légumes cachers, à


moins de les avoir nettoyés de la manière prescrite, les ustensiles
auxquels on a eu recours pour préparer et servir des aliments non cachers.

Dans le cas où une personne souhaite observer les prescriptions


alimentaires juives et qu'il n'existe aucune installation permettant
d'obtenir de la viande cachère, il est conseillé de servir un régime
faisant appel à des aliments protéiques de substitution (par ex., du lait
et des produits laitiers, des oeufs, du poisson, des fruits, des légumes,
au lieu de la viande) ou de se procurer des repas préparés cachers.

Fêtes - Pour les principales fêtes juives, il doit y avoir du vin cacher
(dans une situation d'urgence, du jus de raisin cacher).

La Pâque - Il est interdit, pendant les huit jours de la Pâque, de manger


des mets produits avec du levain. Sont considérés comme produits avec du
levain tous les produits faits de farine ou de grains qui ont fermenté.
Ces produits comprennent le pain, la bière, les gâteaux, les biscuits, les
céréales, les macaronis, les spaghettis, les nouilles, les aliments
contenant de la fécule et les boissons contenant de l'alcool de grain,
etc. D'après la coutume de la communauté juive européenne, les
V. 8. (7)

légumineuses sont également interdites. Les soupes ou potages doivent être


faits à partir d'un bouillon clair. Les fruits frais et les salades
doivent prédominer au menu. Tous les produits alimentaires manufacturés
nécessitent la surveillance d'un rabbin.

Pour le repas spécial pris en commun les deux premières nuits de la Pâque,
il faut des aliments spéciaux dont le pain sans levain (matzoh), un (1) pot
de raifort cacher pour la Pâque ("Kosher for Passover"), un légume vert
frais - persil, céleri, laitue, etc. - un peu d'eau salée et un mélange de
pommes, de noix de Grenoble ou d'amandes hachées et du vin cacher; ces
aliments doivent être cachers pour la Pâque.

On demande de distribuer à chacun des détenus juifs, afin qu'ils puissent


observer la Pâque, les aliments suivants :

ARTICLES QUANTITÉ PAR DÉTENU


Salami; morceau d'une livre 5 lb
Biscuits matzoh 2 lb
Assortiment de biscuits,
botte d'une livre 1 lb
Repas préparés - cachers 1, chaque jour,
pour la Pâque pour le souper
Poulets - cachers - 4 lb 1 à chaque détenu

On ne se sert pas, pendant la Pâque, des ustensiles destinés à la


préparation et au service des mets produits avec du levain.

V. AUTRES EXIGENCES

i) GÉNÉRALITÉS

Selon ses croyances et ses pratiques personnelles, un juif


demandera peut-être une Bible en hébreu, un châle de prière
(talith), des phylactères (tefillin), un exemplaire des livres de
prière : livre des prières ordinaires, celui des fêtes et celui
de la Pâque, et une calotte (yarmulke). Il est fortement
recommandé que chacun des établissements s'abonne au Canadian
Jewish News.

MINISTRES

Le judaïsme compte deux ordres de ministère : les fonctions de rabbin et


celles de chantre. Un détenu en particulier sera peut-être en contact avec
le rabbin, le chantre et (ou) des laïcs de la synagogue. En outre, un
rabbin est désigné pour quelques établissements dans certaines régions.
Les noms et adresses figurent dans le Répertoire des aumôniers.
V. 8. (8)

PERSONNES-RESSOURCES OU ORGANISMES

The Canadian Jewish Congress


4600, rue Bathurst
Willowdale (Ontario)
M2R 3V2
(416) 635-2883

Congrès juif canadien


1590, avenue Dr Penfield
Montréal (Québec)
H3G 105
(514) 931-7531

1985
V. 9.

L'ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS


(MORMONS)

GÉNÉRALITÉS

L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours (les mormons) est
née aux États-Unis au début du XIXe siècle à la suite des prières de Joseph
Smith. Il eut une vision, et l'ange Moroni lui révéla le Livre de Mormon.
Sous la direction de Brigham Young, les mormons fondèrent Salt Lake City
(Utah), qui est actuellement le siège de cette Église.

S'appuyant sur sa foi dans le Christ, qui est né et ressuscité et qui


reviendra, l'Église mormone croit que l'esprit des hommes et des femmes
continuent de vivre après la mort et que tous les humains, vivants, morts
ou à naître, doivent avoir la possibilité, au cours de cette vie ou après
la mort, d'accepter le Christ et son évangile. Les adeptes croient en la
nécessité du baptême, d'où l'importance accordée à la généalogie et au
baptême des morts, consistant, après une recherche, à travers les registres
généalogiques, du nom de ceux qui sont morts sans avoir été baptisés, en un
baptême par procuration. En outre, cette religion souligne fortement
l'indispensabilité du mariage, qui peut être éternel et ce, dans le cas des
vivants, au moyen d'un acte spécial; dans le cas des morts, par
procuration, à l'instar du baptême par procuration. La vie familiale et la
procréation sont également essentiels selon la doctrine mormone.

Les mormons rejettent la doctrine du péché originel et celle de la


justification par la foi et croient plutôt au salut par les oeuvres et par
les quatre étapes suivantes : 1) la foi au Christ, 2) le repentir, 3) le
baptême par immersion, 4) l'imposition des mains en vue du don de
l'Esprit-Saint. Les adeptes sont censés adhérer à l'évangile de
Jésus-Christ, être baptisés par les autorités compétentes, vivre
chrétiennement, suivre les conseils des chefs de l'Église et payer la
dîme. Étant donné qu'ils croient au salut par les actes méritoires, ils
attachent une grande importance aux services sociaux, aux programmes
d'assistance sociale, à la moralité, à une vie conforme à la morale et au
prosélytisme par l'entremise de missionnaires, notamment des jeunes hommes
de 19 à 25 ans qui se prêtent volontaires et que l'on envoie en mission
pendant 18 mois.

PRATIQUES

I. JOURS SAINTS

Étant une religion chrétienne, cette Église observe les principaux jours
saints chrétiens et le dimanche, jour de la semaine consacré au culte et
faisant fonction de sabbat. Il est interdit de travailler ces jours-là.
V. 9. (2)

Il. CULTE

i) PRIVÉ

Il est recommandé aux membres de consacrer, le matin et le soir,


du temps à la prière soit individuelle, soit en famille, mais
chacun a la liberté de faire comme il l'entend.

ii) PUBLIC

Les adeptes sont censés participer le dimanche au culte de leur


communauté et ils y sont tenus pour jouir pleinement du titre et
des privilèges de membres. Le sacrement de la communion, sous
les espèces du pain et de l'eau, est célébré tous les dimanches.

III. LIVRES SAINTS

L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours tient pour inspirés
l'Ancien et le Nouveau Testament selon la version dite King James édictée
sous Jacques ler d'Angleterre, le "Livre de Mormon", et le "Livre de la
doctrine et des alliances" et la "Perle de grand prix", qui contiennent les
révélations divines aux prophètes d'aujourd'hui.

Chaque croyant doit posséder un exemplaire personnel : 1) de la version de


la Bible dite King James 2) du Livre de Mormon.

PRESCRIPTIONS ALIMENTAIRES

Du fait qu'ils reconnaissent le code de santé contenu dans le Livre de la


doctrine et des alliances, les adeptes de cette religion mangent de la
viande avec modération, encouragent la consommation d'herbes, de fruits et
de céréales sains et s'abstiennent totalement de prendre du thé et du café
(breuvages chauds), du tabac, de l'alcool et des drogues. Toutefois, les
drogues prescrites par le médecin sont autorisées.

V. AUTRES EXIGENCES

i) GÉNÉRALITÉS

Les fidèles sont censés adhérer à l'évangile de Jésus-Christ,


être baptisés par les autorités compétentes, mener une vie
chrétienne, suivre les conseils des chefs de l'Église et payer la
dime.

VI. MINISTRES

Les saints des derniers jours n'ont aucun clergé professionnel, car tous
les hommes dignes peuvent célébrer les divers offices du sacerdoce dont les
fonctions et les responsabilités précises sont exposées dans les lois et
les coutumes de cette Église.
V. 9. (3)

Si l'on souhaite communiquer avec un représentant/ministre de l'Église de


Jésus-Christ des saints des derniers jours, il est proposé d'entrer en
contact avec l'église locale.

PERSONNES-RESSOURCES OU ORGANISMES

Canadian Mormon Temple


C.P. 700
Cardston (Alberta)
TOK OKO
(403) 653-3552

Il est possible d'obtenir par l'entremise de ce bureau le nom et l'adresse


de personnes-ressources locales ou de l'assemblée de fidèles la plus proche
ainsi que des renseignements généraux sur l'Église de Jésus-Christ des
saints des derniers jours.

1985
V. 10.

ÉGLISE COMMUNAUTAIRE MÉTROPOLITAINE

ORIGINES

C'est le révérend Troy Perry, un ministre de l'Église de la Pentecôte de


Dieu de la prophétie, expulsé de son Église lorsqu'il a avoué son
homosexualité, qui a fondé à Los Angeles, en Californie, en 1968, l'Église
communautaire métropolitaine. Il est actuellement le modérateur général de
la Fraternité universelle des Églises communautaires métropolitaines.

CROYANCES

L'Église communautaire métropolitaine adhère aux croyances chrétiennes


protestantes traditionnelles. A la théologie fondamentaliste elle combine
le cérémonial catholique et charismatique.

Il n'est nullement question d'homosexualité dans les règlements de cette


organisation, mais la satisfaction des besoins religieux des homosexuels et .
des lesbiennes constitue la raison d'être de cette Église. On l'a décrite
comme étant le prolongement ecclésiastique de la sous—culture "gaie". On y
considère l'orientation sexuelle d'une personne comme n'étant ni bonne ni
mauvaise, mais plutôt comme un don de Dieu qu'il faut accepter et dont il
faut jouir.

L'Église manipule les textes saints suivant un penchant fondamentaliste


tant pour réfuter les arguments fondés sur les écritures que font valoir
certaines personnes contre l'homosexualité que pour étayer l'argument selon
lequel l'homosexualité est acceptée dans les textes saints. Les membres de
cette Église présentent par exemple la relation entre David et Jonathan et
entre Jésus et ses disciples pour montrer que les relations homosexuelles
sont considérées comme normales dans l'Ancien et le Nouveau Testaments.

L'Église exprime parfois ses interprétations théologiques dans la langue


qu'utilise la communauté des "gais", en disant par exemple que Jésus était
un pédé, c'est—à—dire qu'il aimait les jeunes enfants.

L'Église considère comme de la persécution religieuse le fait que la


société persécute les gais et que les autres Églises s'en prennent à elle.
Cette expression extrême du fondamentalisme, issu d'une culture
marginalisée, suscite une recherche de Dieu pour venger la sexualité du
croyant et l'attente du Second Avènement pour justifier la normalité de
l'homosexualité.

PRATIQUES

L'Église communautaire métropolitaine accueille des personnes de toutes les


croyances, ou même les agnostiques, y compris les catholiques, les
protestants, les mormons et les juifs. La plupart des membres viennent
d'Églises qui tolèrent au moins l'homosexualité parmi leurs membres.
L'Église métropolitaine critique les organisations religieuses pour
V. 10. (2)

homosexuels, telle Dignité et Intégrité qu'elle considère comme des


prolongements des ghettos dans lesquels les Églises traditionnelles tentent
d'enfermer des personnes dont le mode de vie lui apparaît comme normal.

L'Église évangélise dans les bars "gais" en se servant de slogans comme "Tu
cherches un amant? Jésus t'aime". L'Église métropolitaine est implantée
partout en Amérique du Nord et même outre-mer. Elle a son propre clergé,
composé de ministres des deux sexes, et elle dirige le Séminaire biblique
samaritain où sont formés les membres du clergé. Pour subvenir à leurs
besoins, un grand nombre de ces derniers occupent des emplois ordinaires.
Les ministres s'occupent grandement de conseiller les personnes à
orientation homosexuelle et ils tentent de les aider à faire face à leur
sentiment de culpabilité et de rejet par leurs Églises et les membres de
leur famille.

L'administration des sacrements et les formes de culte semblent varier


selon le ministre et les préférences de la majorité des membres et peuvent
inclure des cérémonies à l'autel, des témoignages, l'aptitude à parler dans
des langues inconnues, des guérisons ou des services de communion fortement
imbus de rituels. Une pratique distinctive qu'il convient de signaler est
la cérémonie de "l'Union Sainte" pour les couples du même sexe, hommes ou
femmes. Pour ce rite, on se sert d'un rituel adapté de la cérémonie du
mariage chrétienne traditionnelle.

Dans certaines collectivités, l'Église occupe son propre bâtiment, mais


habituellement, on loue des locaux, dont certains dans des églises
traditionnelles. Dans certaines localités, il ne se tient des services que
le dimanche soir, où on insiste fortement sur la fraternité, et les membres
assistent aux services dans d'autres Églises le matin. L'Église
communautaire métropolitaine cherche et réussit parfois à obtenir la
reconnaissance d'autres confessions ainsi que de groupes
interconfessionnels.

L'Église métropolitaine participe évidemment beaucoup au mouvement des


"Droits des homosexuels" et de la "Fierté des homosexuels", mais elle a
aussi des tribunes téléphoniques, des centres de counseling des pairs, un
ministère aux aveugles, aux victimes du SIDA, aux familles monoparentales
et aux prisonniers.

PERSONNES-RESSOURCES OU AUTRES ORGANISMES

On trouve des Églises communautaires métropolitaines dans la plupart des


villes canadiennes, et elles figurent dans les annuaires téléphoniques.

1987
V. 11.

RASTAFARIENS

GÉNÉRALITÉS

Le mouvement rastafarien remonte aux années 1930. Son nom provient de RAS
TAFARI MAKONNEN, nom de l'empereur d'Éthiopie connu sous le nom de Hailé
Sélassié et qui avait les titres suivants : roi des rois, seigneur des
seigneurs, sa majesté impériale le lion conquérant de la tribu de Juda, élu
de Dieu.

Les rastafariens croient :

1) Que Hailé Sélassié est le Dieu véritable et vivant et que depuis


août 1975, il règne dans un corps spirituel.
2) Que les Noirs sont la réincarnation de l'ancien Israël.
3) Que les Blancs sont les produits d'une civilisation mauvaise et
sans base spirituelle.
4) Que l'Éthiopie est le vrai foyer des Noirs et le ciel.
5) Que l'empereur d'Éthiopie prendra des dispositions en vue du
retour dans leur foyer des personnes expatriées d'origine
africaine.
6) Que, lorsque les Noirs retourneront, la société blanche de l'Ouest
s'effondrera et que les Noirs dirigeront le monde.

PRATIQUES

I. JOURS SAINTS

Anniversaire de naissance de Hailé Sélassié (le 23 juillet), celui de


Marcus Garvie (le 17 août), celui de l'indépendance de la Jamaïque (premier
lundi d'août).

II. CULTE

En général, les adeptes tiennent des réunions hebdomadaires, présidées par


un frère animateur. Il n'y a aucune exigence en matière de lieu ou de
matériel pour ce qui est du culte rastafarien. Les fidèles utilisent la
marijuana au cours de leur culte d'Hailé Sélassié. La musique "reggae" y
joue un rôle très important.

III. LIVRES SAINTS

Les rastafariens acceptent la version dite King James de la Bible et


diverses déclarations de caractère semi-politique que formulent de temps à
autre leurs dirigeants.

IV. PRESCRIPTIONS ALIMENTAIRES

La plupart des rastafariens sont végétariens et ne mangent que des aliments


naturels : fruits, céréales, racines et légumes et évitent la farine
V. 11. (2)

blanchie et les produits laitiers. Ils évitent en outre l'alcool, mais


font libre usage de la marijuana.

V. MINISTRES

Les rastafariens sont très vaguement organisés en "cercles", chacun de ces


cercles étant présidé par plusieurs "frères" qui assument de manière
charismatique les fonctions de chef.

VI. AUTRES PRATIQUES

La plupart des rastafariens ne se coupent pas les cheveux et les portent en


longues nattes (dites "dreadlock", ce qui signifie les mèches redoutables)
symbolisant la crinière et la force du lion. Les femmes sont tenues de
porter des jupes ou des robes, le pantalon étant interdit, et d'avoir la
tête couverte en public. Les rastafariens s'opposent fortement aux
instruments tranchants servant à profaner l'image de l'homme — ceux qui
servent à tailler les cheveux et à raser la barbe, à tatouer, à couper la
chair.

1985
V. 12.

SATANISME

ORIGINES

Le Satanisme est un mouvement ecclectique dont les origines remontent


apparemment à beaucoup de mouvements anciens et médiévaux d'Europe. En
Amérique du Nord, l'Église de Satan a été organisée à San Francisco, en
Californie, en 1966 par l'acteur Anton S. LaVey, qui a proclamé le début de
l'are satanique.

Les croyances de l'Église de Satan diffèrent quelque peu du Satanisme


traditionel, car elles revêtent un caractère plus humanitaire que le
Satanisme théologique.

CROYANCES

Les satanistes croient en la suprématie du diable, non pas dans une version
anthropomorphique mais plutôt clairement symbolisée dans le dieu romain
Lucifer. .Le Satanisme est l'inverse du Christianisme; celui qui est
considéré comme le diable dans la chrétienté devient le dieu des satanistes
et les vertus chrétiennes deviennent les vices des satanistes et vice
versa. Dans la mesure où la vie est une lutte entre la lumière et la
noirceur, les satanistes sont en faveur de la noirceur.

Pour le sataniste humanitaire, chaque membre constitue son propre dieu; le


plaisir et la réalité sont le but ultime de tout. On peut résumer la
position de l'Église de Satan, sur le plan de la morale, par les neufs
commandements sataniques suivants auxquels les membres de l'Église doivent
adhérer :

1. Satan représente l'indulgence plutôt que l'abstinence.

2. Satan représente l'existence vitale, plutôt qu'une entité


spirituelle.

3. Satan représente la sagesse pure, plutôt que la tromperie


hypocrite.

4. Satan représente la bonté à tous ceux qui la mérite, plutôt


que l'amour donné en vain aux ingrats.

5. Satan représente la vengeance, plutôt que le pardon.

6. Satan représente la responsabilité pour le responsable,


plutôt qu'un souci pour les vampires psychiques.

7. Satan représente l'homme comme étant tout simplement un


animal, parfois meilleur parfois pire que ceux qui marchent
V. 12. (2)

à quatre pattes et qui, à cause de son "développement divin


et intellectuel" est devenu l'animal le plus méchant de
tous.

8. Satan représente tous les prétendus péchés qui ont abouti à


une satisfaction physique, mentale ou émotive.

9. Satan est le meilleur ami de l'Église puisqu'il en a assuré


la survie depuis les temps anciens.

PRATIQUES

Dans les religions satanistes, le culte est généralement une liturgie à


caractère satirique basée sur tout ce qui est le contraire de la messe
catholique.

[Telle qu'elle est décrite dans l'ouvrage Satanic Rituals, cette "messe
noire" semblerait obscène et blasphématoire à n'importe quel chrétien. Les
aumôniers doivent prendre garde que des satanistes ne demandent pas à avoir
accès à la chapelle pour y tenir leurs rites.]

MEMBRES

Le Satanisme accueille tous ceux qui s'opposent à ce que les Églises


chrétiennes (et à un moindre degré les autres religions) enseignent et
croit en tout ce à quoi le Christianisme s'oppose.

ÉCRITS

The Satanic Bible, de Anton S. LeVey

Satanic Rituals, de Anton S. LeVey

[Même si les détenus peuvent obtenir ces ouvrages grâce au Service des
prêts inter-bibliothèques, il n'est pas recommandé que les aumôniers les
aident sur ce plan.]

On encourage aussi les membres à étudier d'autres écrits pertinents qui


semblent appuyer les principes sataniques, notamment ceux de Niccolo
Machiavelli, Ayn Rand et Frederich Nietzsche.

1987
V. 13.

AVENTISME DU SEPTIÈME JOUR

GÉNÉRALITÉS

L'Église adventiste du septième jour est une église chrétienne ayant des
racines communes avec la chrétienté en général, issue au XIXe siècle d'un
certain nombre de groupes qui soulignaient l'imminence du retour du
Christ. L'adventisme du septième jour s'appuie sur les principes
évangéliques. Cette religion met l'accent sur la doctrine du salut par la
foi au Christ et assure de la vérité de l'inspiration et de l'autorité de
l'Ancien et du Nouveau Testaments. Les écrits inspirés de Ellen G. White
constituent une aide importante pour comprendre la Bible et exposant des
intuitions fournissant à cette église des orientations générales.
Cependant, ses adeptes n'estiment pas que ses écrits jouissent de la même
autorité doctrinale que la Bible.

L'adventisme du septième jour souligne fortement l'importance du Décalogue


en tant que guide quotidien pour les croyants, en insistant notamment sur
l'observation du repos le septième jour, le samedi, qui est le sabbat, et
d'une tempérance rigoureuse. Cette religion attache également une grande
importance à la santé, au travail médical, aux missions et à l'éducation.

PRATIQUES

I. JOURS SAINTS

Le sabbat hebdomadaire est célébré depuis le coucher du soleil du vendredi


jusqu'à celui du samedi. Durant les heures de sabbat, les adeptes
n'accomplissent que les activités reliées aux oeuvres de miséricorde, au
soulagement des souffrances ou à la protection et à la sauvegarde de la vie
humaine et ils évitent le travail et les activités de la vie courante. La
doctrine de l'adventisme du septième jour ne prescrit aucun autre jour
saint qui lui soit propre.

Il. CULTE

i) PRIVÉ

L'Église adventiste du septième jour n'impose à ses membres aucune


exigence formalisée en matière de culte sinon que le temps réservé
au culte doit être consacré à l'étude personnelle de la Bible et à
la prière. L'observation du repos du sabbat depuis le coucher du
soleil du vendredi jusqu'à celui du samedi est fondamentale et
obligatoire.

ii) PUBLIC

Pour ce qui est des aspects plus officiels du culte en groupe, on


recommande une liturgie simple dépourvue de rites.
V. 13. (2)

III. LIVRES SAINTS

Chaque adventiste du septième jour doit être autorisé à posséder un


exemplaire personnel de la Sainte Bible ainsi que d'autres livres de
soutien spirituel écrits par Ellen G. White. L'Ancien et le Nouveau
Testaments de la Bible, sauf les apocryphes, sont considérés comme faisant
autorité et comme écrits suprêmes; les écrits d'Ellen G. White sont tenus
pour inspirés par Dieu. On apprécie et recommande également d'autres
livres inspirés.

IV. PRESCRIPTIONS ALIMENTAIRES

On recommande comme idéal pour la santé de suivre un régime


lacto-ovo-végétarien, mais il est permis de manger des viandes "pures"
(provenant d'animaux qui ruminent et qui ont le sabot fourchu, fendu en
deux ongles, conformément à Lévitique 11 - par exemple, le boeuf,
l'agneau). Il est interdit de manger des viandes "impures" (par ex., le
porc, les fruits de mer, etc., conformément à Lévitique 11) ainsi que des
aliments contenant des viandes "impures".

L'alcool, le tabac et les narcotiques sont interdits.

V. MINISTRES

Au sein de l'Église adventiste du septième jour, la direction spirituelle


est assurée par des ministres ordonnés qui reçoivent des lettres de
créance, relèvent de la direction de la conférence de l'Église, sont
rémunérés par l'Église et peuvent assumer partout un service et exercer
partout un ministère. Cette direction est également assurée par des
anciens laïcs, qui assument un service dans l'assemblée locale. Les
membres s'attendent à avoir libre accès au ministère pastoral de leur
Église afin d'obtenir des conseils et des avis spirituels.

PERSONNES-RESSOURCES OU ORGANISMES

The Seventh-day Adventist Church of Canada


Siège national
1148 est, rue King
Oshawa (Ontario)
L1H 1H8
(416) 4330011

On peut obtenir à ce bureau les nom et adresse de personnes-ressources


locales et de l'assemblée la plus proche ainsi que des renseignements
généraux sur l'adventisme du septième jour.

1985
V. 14.

SCIENTOLOGIE

ORIGINES

Un auteur américain de romans d'anticipation, L. Ron Hubbard, a écrit un


ouvrage intitulé La dianétique : la science moderne de la santé mentale.
La réaction à cet ouvrage a mené à la constitution en société, en 1955, de
l'organisation religieuse appelée l'Église de la Scientologie, dont le
siège est actuellement en Angleterre. Les scientologues appellent
familièrement le fondateur de son premier nom lorsqu'ils le citent.

La Scientologie parraine un programme pour toxicomanes qui s'appelle


Narcanon.

CROYANCES

La Scientologie est une philosophie religieuse qui se considère comme


"l'héritière spirituelle du bouddhisme dans le monde occidental",
puisqu'elle s'appuie en partie sur la croyance religieuse orientale selon
laquelle l'épanouissement personnel provient d'une intégration harmonieuse
avec les autres formes de vie, l'univers physique et l'Être suprême. Pour
exprimer ses principes, elle s'est dotée d'un vocabulaire distinctif
comprenant environ 3 000 mots.

La Scientologie aide chaque personne à découvrir en elle-même le "Thêtan",


un être immortel et entièrement responsable. Les Thêtans ont renoncé à
leur pouvoir divin pour entrer dans le monde de la matière, de l'énergie,
de l'espace et du temps de la Terre et, par la réincarnation, ils ont
évolué au point de devenir des êtres humains qui ont oublié leurs
origines. Il en est ainsi jusqu'à ce que les expériences traumatisantes
d'existences passées, appelées des "engrammes", soient enlevées grâce à un
1
processus breveté de la Scientologie qui s'appelle la "dianétique".

Le salut n'est possible que par la connaissance de soi, qu'on ne peut


atteindre qu'en participant - suivant un barème d'honoraires - à un
processus de consultation par étapes mis au point par Hubbard et appelé
"vérification", pour lequel on se sert d'un instrument qui ressemble à un
électromètre et que fait fonctionner le vérificateur. En progressant d'une
étape à l'autre, le sujet élimine les engrammes négatifs de son esprit
réactif, jusqu'à ce qu'il atteigne l'état ultime d'autodéterminaton,
c'est-à-dire jusqu'à ce qu'il devienne "clair", comme entre autres Bouddha
et Jésus. Est devenu clair un Thêtan qui a réussi à éliminer ses engrammes
réactifs.

La recrue est dite "pré-claire" et a besoin de vérification pour éliminer.


les engrammes. Selon les scientologues, le processus ressemble à la
confession, mais il prend habituellement de nombreuses heures et est très
coûteux.
V. 14. (2)

Bien qu'elle ne tienne pas du christianisme, la Scientologie se sert du


symbole de la croix parce qu'elle considère la barre transversale comme
étant la matière et le poteau vertical comme étant l'esprit.

Le credo de la Scientologie est le suivant :

Nous de l'Église croyons : que tous les hommes de quelque race,


couleur ou croyance qu'ils soient, ont été créés avec des droits
égaux.

Que tous les hommes ont des droits inaliénables :


- le droit à leur propre pratique religieuse;
- le droit à la vie;
- le droit à la santé mentale;
- le droit de se défendre;
- le droit de concevoir, choisir et appuyer leurs propres
organismes, églises et gouvernements;
- le droit de penser, de parler et d'exprimer par écrit librement
leurs opinions et de s'opposer verbalement ou par écrit aux
opinions des autres;
- le droit de procréer.

Que l'âme des hommes jouie des mêmes droits. Que l'étude de l'esprit
et la guérison des maladies mentales ne doivent pas être séparées de la
religion et limitées à des domaines non religieux. Que nul sauf Dieu
n'a le droit de suspendre ou d'écarter ouvertement ou subrepticement
ces droits.

Nous de l'Église croyons : que l'homme est essentiellement bon. Qu'il


cherche à survivre. Que sa survie dépend de lui-même et de ses frères
ainsi que de sa fraternité avec l'univers.

Nous de l'Église croyons que les lois de Dieu interdisent à l'homme :


- de détruire ses semblables.
- de détruire la santé mentale d'autrui.
- de détruire ou d'assujettir l'âme d'autrui.
- de détruire ses compagnons ou son groupe ou d'en limiter la
survie.

Nous de l'Église croyons :


- que l'Esprit peut être sauvé
- que l'Esprit seul peut sauver et guérir le corps.

ÉTHIQUE

Les scientologues adhèrent à deux codes d'éthique :

Le Code de scientologie
Le Code de l'honneur

Est considérée comme une "bonne action" toute décision éthique qui
contribue à la survie de l'individu, de la famille, du groupe, de
l'humanité et des autres formes de vie, à la conscience spirituelle et à
l'Être suprême.
V. 14. (3)

PRESCRIPTIONS ALIMENTAIRES : aucune

JOURS SAINTS :

Journée internationale de la Scientologie : ler septembre


Journée internationale du vérificateur : 14 septembre

ÉCRITS :

L. Ron Hubbard : La dianétique : la science moderne


de la santé mentale

SIÈGE AU CANADA :

Église de Scientologie
696, rue Yonge
Toronto (Ontario) M4T 2A7

(416 960-6248

1987
V. 15. (1)

LE SIKHISME

GENERALITES

1. Le Sikhisme s'entend de la religion et du système social des Sikhs. Il a


pris naissance au 15e siècle dans l'état du Pendjab, au nord-ouest de
l'Inde. C'est aujourd'hui la religion de plus de 10 millions de personnes
dont la plus grande partie se trouve en Inde, mais il compte également de
nombreux fidèles dans le monde entier.
2. Les Sikhs représentent un faible pourcentage de la population indienne
mais ils exercent sur leur pays une influence considérable due
essentiellement à leur esprit d'entreprise et d'initiative, et à leur
philosophie qui exige une attitude courageuse et pragmatique devant la
vie.
3. Le lieu sacre du Sikhisme est le Temple d'or d'Amritsar, au Pendjab; cet
état, où vivent la plupart des Sikhs, a été le berceau de la religion. OZ
qu'ils se trouvent, les Sikhs sont facilement reconnaissables au port de
la barbe et du turban qu'ils considèrent comme des symboles de leur foi
religieuse.

LA KHALSA
4. La Khalsa représente la fraternité sikh. Elle est également connue comme
"la Voie". Il s'agissait à l'origine d'une armée de "soldats de Dieu"
chargés de mettre en pratique les idéaux du Sikhisme.
5. Le mot "SINGH" (qui signifie littéralement lion) se trouve dans le nom de
chaque membre de la Khalsa. Un "SINGH" est un "soldat de Dieu" prêt à se
livrer, de sa propre volonté, aux formes les plus élevées de dévouement et
d'engagement. Un des préceptes les plus stricts de ce groupe est qu'un
SINGH ne doit pas craindre la mort.

6. Le courage est élevé au rang de commandement religieux, sans lequel la


doctrine serait lettre morte. On attend d'un SINGH qu'il soit brave et
pousse le courage jusqu'à sacrifier sa vie à la bonne cause. C'est le
prix à payer pour atteindre l'épanouissement et l'état de grâce.

REMARQUES GENERALES
7. Le lecteur de ce document n'aura garde d'oublier deux observations:
a. D'après l'expérience du SCC avec les Sikhs, ceux qui sont dans le
système pour diverses infractions criminelles de nature courante, ne
sont généralement pas d'esprit religieux. Par contre, ceux qui ont
été incarcérés pour des attaques terroristes sont fondamentalement
religieux et ce sont probablement leurs croyances qui les ont poussés
V. 15. (2)
- 2 -

à commettre les actes pour lesquels ils ont été condamnés. La


différence entre ces Sikhs fidèles à leur religion et les autres qui
ne font que porter le nom peut occasionner au SCC des difficultés sur
le plan administratif. Il importe que les problèmes particuliers des
premiers reçoivent une attention particulière de notre part.
Le document mentionne les PRINCIPES RELIGIEUX et les PRATIQUES
CULTURELLES du Sikhisme. Le fait que les dernières ne puissent être
suivies à la lettre du fait des exigences du SCC ne devrait pas causer
trop de remous à l'extérieur; par contre, la violation des principes
religieux serait une question fort épineuse qui risquerait de
susciter, de la part de la communauté sikh de l'extérieur, un
mouvement de sympathie à l'égard des détenus concernés.

SYMBOLES DE LA RELIGION SIKH


8. Les 5 principaux symboles du sikhisme sont les "5 K":
KACCHA
KIRPAN
KARA
KESAS
KANGA
a. KACCHA - Caleçon court censé garantir la loyauté de celui - qui le porte; il
symbolise la maîtrise de soi.
b. KIRPAN - Epée, signe de bravoure, destinée à l'auto-défense.
c. KARA - Bracelet de fer ou d'acier, égalèment signe de courage. Il sert à
- rappeler au Singh de réfléchir avant d'agir de manière à ne jamais
commettre de faute morale.
d. KESAS - Les cheveux et la barbe ne doivent jamais être coupés.
e. KANGA - Peigne de bois servant à garder les cheveux propres et qui
symbolise la pureté de l'esprit.
9. Les symboles sikhs ou 5 K ont une signification très importante pour ceux
qui adhèrent à cette religion. Voici quelques données supplémentaires
intéressantes à ce sujet:
a. Kaccha: aucun modèle particulier; le port de n'importe quel slip
ou caleçon court respecte le symbole.
b. (1) Kirpan: aucune dimension particulière; il peut s'agir d'une
dague, d'un poignard court, voire d'un sabre à lame courbée de
3 pieds. Rien ne précise si la lame doit être aiguisée ou
émoussée, et la pointe effilée ou mousse. Sa fonction principale
est de symboliser le devoir de défendre les faibles, de ne pas
dominer les autres mais aussi de ne pas se laisser dominer et de
garder sa dignité en tout temps. Symbole de courage. La petite
dague que certains Sikhs portent s'appelle le KHANDA.
V. 15 (3)
3

(2) Kirban: porté en permanence par les hommes et les femmes. Les
Sikhs protesteront violemment si on le leur enlève car le port du
Kirpan répond à un impératif religieux. Cependant, l'enlever à un
détenu ne viole aucun précepte, particulièrement lorsqu'il s'agit
d'un terroriste, car le crime qu'il a commis est considéré comme
une insulte à la congrégation (laquelle correspond à l'humanité
lorsqu'il y a crime). Comme le délinquant doit, de toute façon,
subir un rite de purification et être rebaptisé à cause de son
crime, cette entorse au principe religieux ne revêt pas une
importance particulière.
c. Kara: à l'origine, il s'agissait d'un bracelet de fer. De nos jours,
il est généralement en acier inoxydable. La religion exige le port de
ce bracelet mais, là encore, sans donner de précision. Pour nombre de
Sikhs, il faut qu'il soit très large, par exemple de J. à 2 pouces.
Dans certains cas, la largeur de cet article est dictée par la
pratique culturelle non par le principe religieux. Un bracelet étroit
en acier inoxydable satisfait donc parfaitement aux exigences de la
doctrine. Comme il doit être étroitement ajusté, le fidèle a le choix
entre supporter la douleur lorsqu'il le glisse sur la main et le faire
souder en place sur le poignet.
d. (1) Kesa: donne une dignité particulière au Sikh qui peut ainsi être
reconnu parmi des milliers de personnes; il ne peut donc jamais se
faire passer pour un non-Sikh et échapper à ses devoirs.
Certains, une minorité, disent que ces signes extérieurs ne sont
pas nécessaires et que, pour des raisons économiques, le port de
la barbe rend difficile la recherche d'un emploi. De toute
manière, l'absence de barbe ne signifie pas que la personne en
cause n'observe pas les autres préceptes, comme le port du Kirpan.
(2)Le port du TURBAN ne répond pas non plus à un commandement. Il
suffit que la tête soit couverte et pour cela, n'importe quel
morceau de tissu ou ur;1 mouchoir fait l'affaire. La coutume peut,
par contre, exiger un turban de six mètres, longueur qui, pour des
raisons pratiques, peut être ramenée à un mètre, c'est à dire
assez pour être enroulé deux fois autour de la tête.
(3)Les Sikhs considèrent la propreté comme très importante; ils se
lavent les cheveux fréquemment. Ils se couvrent la tête avec une
serviette dès qu'ils sortent de la douche. I
(4) Aucun principe religieux n'est violé si les cheveux sont touchés
par une autre personne pour quelque raison que ce soit. On peut
procéder de la façon suivante:
(a) demander à l'individu d'enlever son turban ou ce qui lui couvre
la tête;
(b) l'aviser que l'on Va lui toucher la tête et les cheveux;

(c) examiner la tête, les cheveux et le couvre-chef. Lorsque cette


modalité est nécessaire, l'accomplir en privé dans la mesure du
possible.
1
V. 15. (4)

- 4 -

(5) Le turban ou le couvre-chef est évidemment l'endroit idéal pour


cacher des objets interdits et on aura soin de ne pas l'oublier au
cours des fouilles.

CÉRÉMCPIES PELICIEUSES ET PPIPES


Prières
10. Un Sikh doit réciter ses prières chaque jour s'il le peut. Beaucoup
peuvent les réciter de mémoire. Les prières sont contenues dans un petit
ouvrage de la taille d'un livre de cantiques intitulé FITPAM GUTKA, ce qui
signifie "ce qu'il faut répéter en tout temps". Le Nitnar comprend
5 sections.
11. On doit permettre au détenu sikh de garder un exemplaire du ritnam dans sa
cellule. Si on ne peut en trouver un sur place, avertir le GPPI de l'AC
qui s'en procurera un auprès de la collectivité sikh.
12. Les prières sont récitées trois fois par jour:
a. 3 sections du ritnam au lever du jour, ce qui prend de
45 à 60 rinutes.
b. 1 section dans la soirée au coucher du soleil, ce qui prend de
10 à 15 minutes.
c. 1 section à la tombée de la nuit ou au coucher, ce qui prend
5 minutes.
13. Les prières peuvent être récitées n'importe où; il n'est pas nécessaire de
procéder à des arrangements spéciaux ou de modifier la routine
quotidienne. C'est à l'intéressé de prendre les dispositions qui lui
permettront de remplir ses deVoirs religieux; un détenu sikh devra donc
généralement se lever une heure avant les autres pour prier au lever du
soleil.
14. Le propreté est associée à la prière et le détenu sikh peut demander
de prendre une douche chaque matin. Dans ce cas, il s'agit d'une pratique
culturelle et il n'est pas nécessaire d'y répondre comme s'il s'agissait
d'un devoir religieux.

LE LIVPE SAINT (Granth Sahib)


15. Le livre saint sikh, le "Granth Sahib", est un objet religieux traité avec
beaucoup de respect et de soins, mais seulement lorsqu'il est en un
volume.
16. Lorsque le livre saint est en deux ou trois volumes, il n'est plus
nécessaire de prendre à son égard des mesures spéciales. Cette version
multi-volumes répond aux besoins religieux de la personne. Les détenus
qui demandent un livre saint sikh devront être avisés qu'ils ne peuvent
avoir la version en un volure et qu'ils devront donc se contenter de la
version en deux volumes ou plus.
V. 15. (5)
5

FETES RELIGIEUSES

17. Il y a 34 fêtes religieuses pendant l'année. Vous en trouverez ci-jointe


la liste pour 1987. Les fêtes religieuses ne doivent pas obligatoirement
être observées à la date prévue. Généralement, elles sont célébrées le
dimanche avant ou après la date réelle. Il est probable que certains
jours vous recevrez des demandes de visite de la part des parents ou des
amis des détenus. Ces demandes peuvent être acceptées dans la mesure des
possibilités de l'établissement et à condition que les visiteurs acceptent
de répondre aux exigences en matière de sécurité (p.ex., de se débarrasser
de leur Kirpan).

CEREMONIES RELIGIEUSES .

18. Les cérémonies religieuses célébrées pendant les jours de fête peuvent
être menées par n'importe quelle personne qui connaît bien le rituel. Il
n'y a pas de prêtre, de pasteur, de ministre ou d'autre personne désignée.
19. La cérémonie religieuse n'exige pas non plus de local spécialement aménagé
ou consacré. Elle peut avoir lieu dans la chapelle ou dans tout autre
pièce convenable. Elle dure d'une demi-heure à deux heures.
20. Pour commencer la cérémonie, on apporte le livre saint (version en un
volume) et on le place sur un support convenable. Il peut être soit
apporté de l'extérieur dans un contenant spécial, soit gardé dans
l'établissement sous protection spéciale et avec des soins particuliers.
On examinera les avantages et les inconvénients de chaque solution et on
avisera en conséquence.
21. La cérémonie prescrit l'usage d'un mélange sacré d'aliments, combinaison
de farine, de sucre, de beurre et d'eau. Ces ingrédients peuvent être
apportés de l'extérieur ou préparés par un Sikh dans l'établissement. Il
n'y a aucune objection à sonder le mélange d'aliments pour voir s'il ne
contient pas d'objets interdits. Chaque participant n'a besoin que d'une
très petite portion de nourriture sacrée.
22. Rien n'empêche que des personnes non sikhs soient présentes pendant la
cérémonie à condition:
a. qu'elles aient la tête couverte;
b. qu'elles ne portent pas de chaussures; et
c. qu'elles ne fument pas dans la pièce pendant la cérémonie.
23. Des visiteurs peuvent essayer d'introduire de la nourriture sacrée qu'ils
auront apportée d'un temple ayant une signification particulière pour un
détenu. Si cette démarche est autorisée, il n'est besoin que d'une très
petite quantité de nourriture et disons-le encore, il est tout à fait
autorisé de la sonder avec une fourchette pour voir si elle contient des
objets interdits.
V. 15. (6)
- 6 -

HABITUDES ALIMENTAIRES
24. La religion sikh n'interdit aucun aliment bien que, pour des raisons
culturelles, beaucoup de ses adeptes ne mangent pas de viande. Le
végétarisme n'a pas de valeur spirituelle particulière. Les habitudes
alimentaires restent une question personnelle, la seule prescription étant
'que l'individu ne doit pas perdre son harmonie mentale à cause de l'usage
excessif d'hallucinogènes ou de drogues.
Bien que ces pratiques alimentaires soient d'origine culturelle plutôt que
religieuse, certains Sikhs n'ont jamais mangé de viande de leur vie et
dans la mesure du possible, on doit essayer de répondre à leur demande de
régime végétarien.

USAGE DU TABAC

25. L'usage du tabac est interdit chez les Sikhs, au point que certains
refuseront de toucher du tabac ou des produits du tabac; le fait
d'affecter ces personnes à des travaux de nettoyage risque d'entraîner des
difficultés d'ordre religieux.

INCOMPATIBILITES
26. En général, les Sikhs ont de bonnes relations avec la plupart des groupes
présents dans les établissements. Cependant ils ne s'intégrent pas
beaucoup et ont plutôt tendance à rester seuls.
27. La seule exception aura trait aux personnes hindoues. Les Sikhs et les
Hindous peuvent cohabiter dans un établissement mais on évitera
autant que possible de les mettre en contact direct les uns avec les
autres, afin d'éviter toute explosion de violence.
28. En général, ils ne créent pas de problème disciplinaire au sein des
établissements. Dans la plupart des cas, leur sens de l'autodiscipline
facilite grandement leur adaptation aux exigences des établissements.
29.Adresser à l'AC toute question de nature similaire qui ne peut être
résolue localement.
V. 15 (7)
7

FETES RELIGIEUSES SIKHS

Birth Guru Nanak 05.11.87


Birth Nanak 10 26.12.87
Birth Nanak 10 06.01.87
Basakhi 14.04.87
Martyrdom Nanak 5 31.05.87
Martyrdom Nanak 9 25.11.87
Akal . Thakat Day 06.06.87
Birth Nanak 2 29.04.87
Birth Nanak 3 12.05.87
Birth Nanak 4 08.10.87
Birth Nanak 5 20.04.87
Birth Nanak 6 12.06.87
Birth Nanak 7 11.02.87
Birth Nanak 8 19.06.87
Birth Nanak 9 18.04.87
Gurgadhi Guru Granth Sahib 24.10.87
Installation Guru Granth Sahib 25.08.87 GURUS SIKHS
Passing Guru Nanak 17.09.87 Guru Nanàk - Fondateur
Passing Nanak 2 02.04.87 Nanak 2 - Guru Angad
Passing Nanak 3 07.09.87 Nanak 3 - Guru Amardas
Passing Nanak 4 05.09.87 Nanak 4 - Guru Ramdas
Passing Nanak 6 03.04.87 Nanak 5 - Guru Arjan
Passing Nanak 7 16.10.87 Nanak 6 - Guru Hargobind
Passing Nanak 8 12.04.87 Nanak 7 - Guru Har Rai
Passing Nanak 10 27.10.87 Nanak 8 - Guru Har Krishan
Nanàk 9 - Guru Tegh Bahadur
Pontification Nanak 2 12.09.87 Nanak 10- Guru Gobind Singh
Pontification Nanak 3 30.03.87
Pontification Nanak 4 05.09.87
Pontification Nanak 5 26.08.87
Pontification Nanak 6 20.05.87
Pontification Nanak 7 27.03.87
Pontification Nanak 8 16.10.87
Pontification Nanak 9 12.04.87
Pontification Nanak 10 23.11.87
V. 15 (8)
-8-

Birth Nanak 10 06.01.87


Birth Nanak 7 11.02.87
Pontification Nanak 7 27.03.87
Pontification Nanak 3 30.03.87
Passing Nanak 2 02.04.87
Passing Nanak 6 03.04.87
Passing Nanak 8 12.04.87
Pontification Nanak 9 12.04.87
Birth Nanak 9 18.04.87
Birth Nanak 5 20.04.87
Birth Nanak 2 29.04.87
Basakhi 14.04.87
Birth Nanak 3 12.05.87
Pontification Nanak 6 20.05.87
Martyrdom Nanak 5 31.05.87
Birth Nanak 6 12.06.87
Akal Thakat Day 06.06.87
Birth Nanak 8 19.06.87
Installation Guru Granth Sahib 25.08.87
Pontification Nanak 5 26.08.87
Passing Nanak 4 27.08.87
Pontification Nanak 4 05.09.87
Passing Nanak 3 07.09.87
Pontification Nanak 2 12.09.87
Passing Guru Nanak 17.09.87
Birth Nanak 4 08.10.87
Passing Nanak 7 16.10.87
Pontification Nanak 8 16.10.87
GUrgadhi Guru Granth Sahib 24.10.87
Passing Nanak 10 27.10.87
Birth Guru Nanak 05.11.87
Pontification Nanak 10 23.11.87
Martyrdom Nanak 9 25.11.87
Birth Nanak 10 26.12.87

CSC 1987
V. 16.

MÉDITATION TRANSCENDANTALE - "MT"

Société internationale de méditation

Association internationale pour la Science


de l'intelligence créatrice

Conseil exécutif du plan mondial

Capital of the Age of Enlightenment

ORIGINES

La Méditation transcendantale, connue généralement et légalement sous le


sigle "MT", a été fondée en Inde en 1958 en tant que mouvement de la
regénération spirituelle par Mahaesh Prasad Warma, qui a par la suite pris
le nom de Maharishi Mahesh Yogi, en tant que discipline du dirigeant
hindouiste, le guru Dey. En 1959, le Maharishi, comme on l'appelle, est
allé aux États-Unis et, sous l'égide de son Conseil exécutif du plan
mondial, dont le siège est en Californie, il a établi des centres
d'enseignement de la Science de l'intelligence créatrice, dont la technique
méditative porte le nom de Méditation transcendantale. Les tribunaux
américains ont déclaré celle-ci une religion, dans nombre de domaines de
compétence, bien qu'elle soit souvent enregistrée comme société éducative à
but non lucratif. Au Canada, elle jouit apparemment du statut fiscal d'une
organisation religieuse.

CROYANCES

Bien que ses adeptes prétendent qu'il ne s'agit pas d'une religion, le but
ultime de ce mouvement est identique à celui des religions, notamment
l'union entre l'homme et Dieu. Le but avoué de la MT, en tant que
technique de méditation fondée sur l'hindouisme, est d'unir celui qui
médite et la réalité ultime qu'en religion on appelle Dieu. Dans ses
écrits, le Maharishi parle fréquemment de Dieu en tant qu'Être suprême,
correspondant dans l'hindouisme védantique à la nature, c'est-à-dire le
Brahman panthéiste omniprésent. Le moi intérieur fait partie de cet être
divin et le problème fondamental de l'homme est l'aliénation de la divinité
véritable de son être. Le salut est possible grâce à la méditation, qui
permet à l'adepte d'entrer en contact avec l'état intérieur de la
conscience pure.

Le but de la MT est d'aller au-delà des niveaux de la conscience normale


pour atteindre les trois niveaux de conscience supérieure : la conscience
cosmique, la conscience complète de Dieu et la conscience de l'unité. Au
stade de l'unité, celui qui s'adonne à la méditation est libéré des cycles
karmiques de la réincarnation en accédant à un état où il est libéré de
tout péché.
V. 16. (2)

Sur le plan pratique, sur lesquel les adeptes de la MT insistent sans faire
allusion à l'élément religieux, cette technique est considérée comme un
moyen d'accroître l'ordre, la stabilité, l'intelligence et la vigueur de
celui qui s'y adonne et, en influençant le milieu, comme un moyen de
réduire le stress, la criminalité, la maladie et les accidents, pour
déboucher en définitive sur une société idéale. Ce but ultime ne diffère
pas appréciablement de celui des religions.

PRATIQUES

La MT n'exige expressément pas de foi, de croyances ou de credo explicites,


mais elle suscite chez les adeptes une grande foi dans le Maharishi ainsi
que dans ses révélations et déclarations. Ses écrits sont lus et acceptés
en tant qu'éléments du processus de MT, s'ajoutant à la pratique même de la
méditation. Chaque jour, matin et soir, l'initié répète pendant 10 minutes
le mot en sanskrit qui est considéré comme son mantra personnel et secret,
que lui communique un enseignant formé par le Maharishi. Dans
l'hindouisme, un mantra est un mot sacré servant à invoquer une des
divinités hindoues et ayant des pouvoirs magiques, cristallisant la
puissance spirituelle et surnaturelle.

La cérémonie initiatique de la MT est à caractère religieux. Le chef lit


ou chante une hymne hindoue appelée un "Puja", qui consiste en une
collection de demandes et d'appels aux divinités hindoues, en l'honneur du
mentor du Maharishi, le guru Dey. La cérémonie se déroule devant un autel
fleuri où est posé un portrait de ce dernier. Au cours de la cérémonie, on
brûle normalement de l'encens.

ÉCRITS

Maharishi Yogi : La Méditation transcendantale


La Science de l'être et l'art de vivre

SIÈGE AU CANADA :

Capital of the Age of Enlightenment


404 - 119, rue Queen
Ottawa (Ont.) KIP 6L8

(613) 234-7007

1987
V. 17.

ÉGLISE DE L'UNIFICATION

"Moonistes"

ORIGINES

L'Église de l'unification est le résultat d'une expérience qu'a connue en


1936 un jeune Coréen de 16 ans, Sun Myung Moon, dont la famille s'était
convertie au christianisme quelques années auparavant. Selon lui,
Jésus-Christ lui est apparu pour le sommer d'achever le travail qu'il
n'avait pu lui-même terminer.

En 1948, Moon a été excommunié par l'Église presbytérienne de la Corée. En


1954, il a fondé l'Association de l'Esprit-Saint pour l'unification de la
chrétienté mondiale et publié en 1957 son principal ouvrage intitulé Les
principes divins, qu'il a révisé en 1966. Il s'est installé aux États-Unis
en 1971.

CROYANCES

Selon Moon, il y a trois Adam, le premier, qui est l'homme de la Genèse, le


deuxième, Jésus, qu'il appelle Adam du premier avènement, et le troisième,
Adam du second avènement. En faisant largement appel à la numérologie, il
calcule que le nouveau Messie se manifestera en Orient, plus précisément en
Corée, au cours de la présente génération. Bien que Moon lui-même ne le
prétende pas expressément, ses disciples reconnaissent en lui le nouveau
Messie.

Moon enseigne que la volonté de Dieu s'est trouvée contrariée par la


crucifixion de Jésus, qui s'est produite parce que Jean-Baptiste a fait que
les juifs ont douté que Jésus était le Messie. La crucifixion ne
s'inscrivait pas dans le plan divin, mais représentait une victoire pour
Satan. Jésus a réalisé le salut spirituel, mais non pas physique, tâche
qui incombe au nouveau Messie. Comme la chute de l'homme s'est produite
sur les plans tant physique que spirituel, le salut doit aussi s'opérer sur
ces deux plans. Jésus en a accompli une partie, l'autre revenant au
Seigneur du second avènement.

Tout comme les juifs ont persécuté les chrétiens, Moon s'attend à ce que
les chrétiens persécutent son Église. Récemment, Moon a toutefois été
emprisonné pour évasion fiscale, mais certains chrétiens libéraux l'ont
défendu en invoquant les libertés civiles. Son Église a également cherché
à cultiver l'appui du christianisme en offrant des colloques bibliques
gratuits aux membres du clergé et en invitant des érudits chrétiens à
prononcer des conférences au séminaire de cette Église, situé dans l'État
de New York. L'Église de l'unification met l'accent sur la dualité
bien-mal, lumière-noirceur, esprit-chair, Dieu le père-Dieu la mère,
homme-femme. Jésus n'est pas dieu, ce sont les chrétiens qui l'ont déifié
V. 17. (2)

parce qu'ils considéraient la crucifixion comme une réussite, non pas comme
un échec. S'ils réussissent, les disciples de Moon peuvent l'emporter sur
Jésus.

Moon et sa femme actuelle - que leurs disciplines appellent "Vrai père" et


"Vraie mère" - exercent un contrôle strict, ils approuvent les mariages et
dirigent des cérémonies collectives de mariage.

L'Église de l'unification s'adonne à un prosélytisme intense, spécialement


parmi les jeunes adultes, en se servant de moyens qui ont été critiqués
parce qu'ils apparaissent détournés. L'Église parraine les New Hope
Singers International et la Collegiate Association for the Research of
Principles.

ÉCRITS

Moon : Les principes divins, 1957, révisé en 1966


La chrétienté en crise

de nombreux tracts et enregistrements audio portant le titre Master Speaks

ORGANISATION AU CANADA

Centre de l'unification
3680, av. du Musée
Montréal (Qué.) H3G 2C9

(514) 845-6071

Église de l'unification
87, av. Bellevue
Toronto (Ont.) M5T 2N6

(416) 960-5610

1987
V. 18.

ÉGLISE MONDIALE DE DIEU

ORIGINES

L'Église mondiale de Dieu a vu le jour en 1934 lorsque le révérend


Herbert W. Armstrong, ministre de l'Église de Dieu, a commencé à publier un
périodique intitulé The Plain Truth et à animer des émissions
radiophoniques d'évangélisme, qui ont depuis été remplacées par l'émission
télévisée intitulée "The World Tomorrow". Il demeure président et pasteur
général de l'Église. Son fils, Garner Ted Armstrong, a été expulsé en 1972
de l'Église de son père et il dirige maintenant la Church of God
International, dont le siège est à Tyler, au Texas.

L'Église mondiale de Dieu dirige l'Ambassador College, à Passadena, en


Californie, où se trouve aussi situé le siège de l'Église.

CROYANCES

Armstrong maintient que pendant plus de 18 siècles on n'a pas proclamé le


véritable Évangile, mais plutôt un évangile factice. En préparation pour
le second avènement de Jésus, Armstrong a été nommé l'apôtre chargé de
restaurer l'Église véritable.

Les enseignements de l'Église se trouvent dans de nombreux livres,


brochures et cours d'études bibliques diffusés par le fondateur et le
Collège.

L'Église enseigne que Dieu est une famille de personnes qui ne cesse jamais
de croître, les êtres humains atteignant leur destin en tant que membres de
la famille de Dieu. Elle rejette la doctrine de la Trinité.

Le repentir, la foi et la baptême par l'eau sont les trois conditions de


l'adhésion à l'Église, le salut étant un processus qui commence dans
celle-ci pour se terminer après la mort et la résurrection. Pour être
sauvé, il faut aussi observer le sabbat, qui est le samedi.

L'Église mondiale de Dieu apparente les tribus perdues d'Israël avec la


race anglo-saxonne et interprète les prophéties bibliques à la lumière de
l'histoire de la Grande-Bretagne et des États-Unis.

PRESCRIPTIONS ALIMENTAIRES

L'Église observe les prescriptions alimentaires énoncées dans Deutéronome


14 et le Lévitique, ce qui inclut l'interdiction de consommer du porc et
des crustacés.
V. 18. (2)

AUTRES PRATIQUES

L'Église observe le sabbat le samedi, jour de repos qui commence avec le


coucher du soleil le vendredi pour se terminer au coucher du soleil le
samedi.

L'Église observe les fêtes énoncées dans le Lévitique et suit le calendrier


lunaire juif. Les membres de l'Église n'observent pas la plupart des fêtes
chrétiennes, mais le 14 Nisa ils ont un souper commémoratif durant lequel
ils mangent du pain sans levain avec du vin et procèdent à un lavement des
pieds.

Les congrégations locales sont sous la direction d'anciens qui subviennent


à leurs propres besoins et qui sont appuyés par des pasteurs ordonnés et
formés, surveillés par des surveillants de district qui sont eux-mêmes
comptables envers le siège de l'Église.

Les membres versent deux sortes de dîme; là première est payée annuellement
au siège de l'Église et la seconde est versée à la congrégation locale lors
des fêtes.

L'Église s'oppose à tout acte qui prive un être de la vie, et ses membres
sont donc des objecteurs de conscience.

1987
V. 19.

ZOROASTRIME

GÉNÉRALITÉS

Les zoroastriens sont les disciples du prophète Zarathoustra (ou Zoroastre,


cette dernière forme étant dérivée du grec). Celui-ci vécut en Perse à une
époque se situant entre l'an 1 500 et l'an 600 avant notre ère. Il prêcha
la toute première religion monothéiste n'honorant qu'un seul Dieu, Ahura
Mazdah.

Trois notions fondamentales constituent le fondement même du zoroastrisme :


les Humata, les Hukhta et les Havarasta c'est-à-dire les bonnes pensées,
les bonnes paroles et les bonnes actions. Cette religion enseigne
également l'importance de la Voie de l'Asha, ou de la droiture. Cette Voie
met l'accent aussi bien sur la vérité et la pureté que sur la droiture.
L'adepte doit méditer sur l'Asha et la réaliser en lui-même, car il ne doit
pas se limiter à de simples paroles. L'Asha se manifeste par le Plan divin
ou Loi, qui régit toute la création, qui comprend en outre le conflit entre
le bien et le mal et tous les aspects de l'action et de la création. On
enseigne la Voie de l'Asha, mais chacun doit choisir de suivre cette voie;
l'esprit, Urvan, opère ce choix pour l'intéressé.

PRATIQUES

I. JOURS SAINTS

Les jours saints du calendrier zoroastrien sont des fêtes où se déroulent


des offices spéciaux en conformité avec les coutumes locales. La notion de
choix occupe une place importante dans le zoroastrisme; c'est pourquoi les
fidèles ont le choix en ce qui a trait à la célébration des jours saints.

La célébration des jours saints varie en fonction de la secte. Il en est


de même du calcul de la date du nouvel an et du mois de farvardin. Ainsi,
le groupe des Kadimi célèbre le nouvel an en juillet-août; le groupe des
Fasli, en mars-avril; et celui des Shenshahi, en août-septembre.

En général, le calendrier zoroastrien compte douze mois correspondant à


l'ordre grégorien. Le calcul du calendrier dépend du moment où est censé
commencer le mois de farvardin. Par exemple, le calendrier des Shenshahi
commence en août-septembre, mais suit le même ordre que le calendrier des
Kadimi commençant en juillet-août. Ces calculs servent à déterminer les
jours saints et les fêtes des zoroastriens et permettent de constater qu'un
V. 19. (2)

jour saint donné peut être célébré jusqu'à trois fois au cours de l'année,
selon la date où commence le calendrier de la secte dont il s'agit.

II. CULTE

i) PRIVÉ

Le zoroastrisme enseigne principalement à ses adeptes à suivre la


Voie de l'Asha et à chercher les bonnes paroles, les bonnes
pensées et les bonnes actions. Depuis l'Antiquité, les
zoroastriens récitent trois prières. Celles-ci sont tirées des
saints Écritures de cette religion et se trouvent dans le Yasna,
texte liturgique faisant partie de ces Écritures.

L'adepte a pour idéal d'atteindre la perfection (Huveretat) et


l'immortalité (Ameretat). Il y parvient en cultivant l'amour
(Vohu Mano) et en l'intériorisant profondément et en le
manifestant dans des actes de service (Kshatre). Le zoroastrien
doit en outre conserver une foi constante en la bonne volonté de
toute la création ainsi qu'une dévotion (Armati) incessante
envers celle-ci. C'est par ce service personnel et par cette foi
constante que l'on rend un culte à Dieu.

Les zoroastriens enseignent également que le bien et le mal se


livrent une bataille cosmique. Chacun doit choisir de quel côté
il se range. Les vrais adeptes du zoroastrisme choisissent la
voie droite, suivent le bien et prennent leur part de
responsabilité dans ce combat.

La dévotion comprend le rite de purification, qui est accompli


plusieurs fois par jour. Ce rite, dit Padyab, consiste à réciter
une courte formule de prière, à procéder à des ablutions sur la
figure et sur les parties exposées du corps, comme les mains, à
dénouer et à renouer le fil sacré en récitant de nouveau une
formule spéciale. Les zoroastriens pratiquent ce rite le matin
après le lever, après être allés à la salle de bains, avant les
repas et avant les prières.

ii) PUBLIC

Le culte et le rituel publics du zoroastrisme se concentrent


habituellement sur le symbole du feu. Des cérémonies religieuses
marquent les différentes étapes de la vie telles que la
naissance, le mariage et la mort. Les rites comportent la
purification et le bain rituel, des chants et des lectures. -

Le culte communautaire est recommandé mais non pas obligatoire.


La forme des services publics varie selon la secte, mais comporte
en règle générale des prières, des chants, des hymnes et des
lectures.
V. 19. (3)
1
iii) FÊTES 1
La célébration et la date des fêtes zoroastriennes varient avec
chaque groupe. Certaines fêtes peuvent être saisonnières, par
exemple, les fêtes dites Gahambars (ou Ghambars) sont célébrées
six fois par an au début des semailles, de la récolte et des
1
saisons. Ces fêtes sont d'une durée de cinq jours, le cinquième
étant le plus solennel et étant souligné par des services
liturgiques et par la manducation en commun des offrandes. Des
1
services de louange, dits Jashans, servent à célébrer d'autres
événements et jours saints tels que :

Muktad les dix jours précédant Nao Ruz et


1
Nao Ruz
consacrés au souvenir des parents décédés
jour du nouvel an, fête et cérémonie de
grande ampleur
1
Farvardingan mémoire des défunts
Khordal Sal naissance de Zarathoustra, célébrée le
sixième jour de Farvardin 1
Zarthost-no-diso mort de Zarathoustra

III. LIVRES SAINTS

Les prières de l'Antiquité sont récitées en langue avestique, langue morte


apparentée au sanscrit. Le livre saint du zoroastrisme est appelé le
Khordah Avesta, ce qui signifie les fragments de l'Avesta. Le Khordah
Avesta se divise en quatre parties : le Yasna, textes liturgiques;
les Yast-s, hymnes à diverses divinités; le Vispered, invocations pour
toutes les occasions; et le Vendidâd, règles régissant l'hygiène et les
installations sanitaires. Il est recommandé que les zoroastriens possèdent
un exemplaire du Khordah Avesta.

IV. PRESCRIPTIONS ALIMENTAIRES

Les
est
pas
restrictions alimentaires des zoroastriens sont très limitées. Le porc
interdit, mais tout le reste est permis dans la mesure où il ne nuit
à la santé. Un bon nombre des adeptes sont végétariens par choix et
1
non pas par obligation.

V. AUTRES EXIGENCES

Selon la secte, les fidèles peuvent être tenus de porter deux vêtements
spéciaux : tout d'abord, des sous-vêtements spéciaux dits Sadra et
fabriqués d'étoffe de mousseline fine; puis, un fil sacré, dit Kusti,
autour de la taille. Ce fil est composé de nombreux fils et de noeuds et
est porté en raison de sa valeur d'ordre symbolique et pour la prière. Il
symbolise l'unité et la proximité de Dieu. Ce fil sert au rituel dit
I
Padyab, au cours duquel on le dénoue et le noue à nouveau.

C(.3

1
1
V. 19. (4)

VI. MINISTRES

Les zoroastriens ont des prêtres, qui sont ordonnés pour diriger le
peuple. Ces prêtres reçoivent une formation spéciale et sont issus d'une
famille religieuse (et ce, de manière qui rappelle le système des castes).
Ils sont investis de leur autorité en Inde, dû cette religion compte
beaucoup plus d'adéptes qu'au Canada. -

PERSONNES-RESSOURCES OU ORGANISMES

Zoroastrian Society of Ontario


3590, av. Bayview
Willowdale (Ontario)
M2M 3S6
(316) 222-0026

F. e
F .1

1.

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1985
MUNI C ha) la -ee--

HV 8867 J3 1987 F
Guide pour les aumôniers du
Service correctionnel du C
anada, 1987

DATE DUE

GAYLORD PRINTED IN U.S.A.

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