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République de Guinée

Travail – Justice – Solidarité


Ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de
l’Alphabétisation
Complexe Scolaire Abdourahmane Sidibé (CSAS)
Exposé en Français
Thème : Soundjata Keïta ou L'épopée mandingue (de
Djibril Tamsir Niane)
Plan du travail :
I-Introduction; II- Présentation de l'œuvre
III-Biographie et bibliographie; IV- Résumé de l'œuvre
V- Étude des personnages; VI- Étude thématique
VII- Conclusion

Les membres du groupe:


❖ Ansoumane Condé
❖ Tidiane Cissé
❖ Siata Guirassy
❖ Fanta Diaby

Professeur chargé du cours:


Mr Camara
I- Introduction
Djibril Tamsir Niane, né le 9 janvier 1932 à Conakry (Guinée) et mort le 8 mars 2021
à Dakar (Sénégal), est un écrivain et historien guinéen. Il est l'auteur de Soundjata
ou L'épopée mandingue et est spécialiste de l'histoire du Mandé, notamment
l'Empire du Mali.
II- Présentation de l'œuvre
En 1960, Djibril Tamsir Niane fait paraître Soundjata, l’histoire du plus célèbre
empereur du Mali, qui vécut au XIIIe siècle. L’historien et dramaturge contribue ainsi
à fixer et à faire connaître une épopée auparavant racontée uniquement par des
griots, dans des cérémonies au déroulement très strict. La publication offre une très
large diffusion à cette histoire de femme-buffle, d’enfant paralysé qui se dresse sur
un arc, de sortilèges et de génies, de batailles où le monde se partage, de création
d’empires.
Rédigé d’une traite tandis qu’il achève à peine ses études d’histoire à Bordeaux,
Soundjata est devenu un véritable classique de la littérature africaine. À l’époque
pourtant, les traditions orales n’étaient pas reconnues et Djibril Tamsir Niane a dû
mener un combat pour leur donner une légitimité. Ses deux carrières d’historien et
d’écrivain ont eu ce même objectif, sa vie durant : fournir une dignité aux récits de la
tradition orale
III. Biographie et Bibliographie
1.Biographie
Djibril Tamsir Niane est un écrivain et historien guinéen. Il est spécialiste de l’histoire du
Mandé, notamment l'Empire du Mali.
Étudiant en histoire à l’Université de Bordeaux (France), Djibril Tamsir Niane est titulaire
d’une licence et d’un DES. Son mémoire portant sur la recherche sur l’Empire du Mali, il
collecte auprès des griots, notamment Mamadou Kouyaté, les récits de la tradition orale.
C’est à partir de ces recherches qu’il publie en 1960 Soundjata, ou l’épopée mandingue, son
ouvrage le plus connu. Il a participé à l’écriture de l’Histoire générale de l’Afrique sous les
auspices de l’Unesco avec Joseph Ki-Zerbo.
Il est également auteur de pièces de théâtre comme Les fiançailles tragiques. Certains de ses
écrits lui valent la prison sous le régime de Sékou Touré, puis l’obligent à l’exil au Sénégal
dans les années 1970.
Djibril Tamsir Niane est professeur honoraire de l’Université Howard (Washington DC) ainsi
que de l’Université de Tokyo.
Djibril Tamsir Niane est le père de Katoucha Niane (1960-2008) qui a été l'un des premiers
mannequins noirs internationaux, auteur d'un livre intitulé Dans ma chair où elle révèle son
excision à l'âge de 9 ans, avant son décès à Paris au début 2008
2.Bibliographie
Pierrette Herzberger-Fofana, « Djibril Tamsir Niane, ou Le récit historique »,in Écrivains
africains et identités culturelles : entretiens, Stauffenburg, Tubingen,1989, p. 94-102 (ISBN
3-923721-92-7)Lilyan Kesteloot, « Djibril Tamsir Niane », in Anthologie négro-africaine.
Histoire ettextes de 1918 à nos jours, EDICEF, Vanves, 2001 (nouvelle éd.), p. 354-
362Kahiudi Claver Mabana, « Les voix de démystification : Djibril TamsirNiane, Chaka
(1971) », in Des transpositions francophones du mythe de Chaka,Lang, 2002, p. 59-65 (ISBN
9783906769400)
IV- Résumé de l'œuvre
Prince héritier du trône Mandingue, Soundjata Kéita naît pourtant avec un handicap ; il est
perclus des deux pieds. Plus tard, pour essuyer l'affront fait à sa mère, il réussit à marcher et
depuis, accumule des exploits. Son demi-frère aidé de sa mère, l'éloigne du trône après la
mort de leur père. Soundjata connaît une longue période d'exil qui lui permet de se former.
À la suite des luttes sanglantes contre Soumangourou Kanté, le roi sorcier, Soundjata
reconquiert le royaume du Mandingue annexé par ce dernier.
V- Etudes des personnages
1.Les personnages principaux
a.SoundjataSoundiata Keïta (parfois orthographié Soundjata Keita, Sogolon Diata Keita)
aussi appelé,selon la tradition orale, Mari Diata Konaté (et couronné sous le nom de Mari
Diata Ier ), néle20 août 1190 à Niani auroyaume du Manding et mort en1255, dans la
rivièredeSankarani, dans l'empire du Mali, est un souverain mandingue de l'Afrique de
l'Ouest, présenté par la tradition comme le fondateur de l’empire du Mali au XIIIe
siècle.L'histoire de Soundiata est essentiellement connue à travers une épopée aux tonalités
légendaires racontée de génération en génération jusqu’à nos jours par les griots.
b.Naré Maghan Naré Maghann Konaté était un roi du Manding, une région d'Afrique de
l'Ouest. Il est parfois évoqué sous le nom de Maghan Kon Fatta Konaté, orthographié parfois
Maghan Kön FattaKonaté, ou encore sous le nom de Naré Fah Maghann Konaté. Il est né en
1137 et décédé en 1218.
c.Sogolon Kédjou Sogolon Kondé ou Koné, appelée aussi Sogolon Kèdjou ou Kèdjougou
(« Sogolon lavilaine »), Sogolon Koudouman (« Sogolon la verruqueuse ») ou encore
SogolonKondouto (« Sogolon la bossue ») en raison de son apparence laide et difforme, est la
mère de Soundiata Keïta, le fondateur de l'empire mandingue en Afrique de l'Ouest au XIIIe
siècle.Elle joue un rôle important dans l'épopée de Soundiata transmise par les traditions
orales et qui mêle événements historiques réels et éléments légendaires. Dans l'épopée,
Sogolon Apparaît dotée de pouvoirs magiques et conseille son fils.
2.Personnages secondaires
a.Balla Fasséké
Ce personnage est très vite attribué à Soundiata Keïta comme jeli officiel, soit dès la
naissance de Soundiata, soit la première fois qu'il parvient à se mettre debout en surmontant
sa paralysie des jambes. Par la suite, il l'accompagne partout.Dans la version de D.T. Niane,
Balla Fasséké fut envoyé en ambassade par sondiatigi (« maître ») auprès de Soumaoro Kanté
afin d'exiger la capitulation de celui-ci. Le Souverain de Sosso le prit très mal et séquestra
l'envoyé. Cet incident servit de casus belli à Soundiata Keïta pour déclencher la guerre qui
allait aboutir à la défaite du Roi de Sosso à la bataille de Kirina.
b.Sassouma Bereté
Sassouma Bereté, ou Tassouma, ou parfois Fatoumata Bérété, la première épouse du roi du
Manden Naré Maghann Konaté et mère du roi Dankaran Toumani.Dans l'épopée de
Soundiata, ce personnage apparaît sous le nom de Sassouma Bérété en plusieurs versions,
dont Soundjata ou l'épopée mandingue Mamadou Kouyaté rapporté par Djibril Tamsir Niane,
et publié en 1960, et dans La Grande Geste du Mali Wa Kamissoko et Youssouf Tata Cissé
1988-1991. Il apparaît sous lenom de Fatoumata Bérété dans Le Maître de la parole de
l’écrivain guinéen CamaraLaye, publié en 1978, qui est une version romancée de lépopée.
VI- Etude thématique
1.Les thèmes principaux
a.Le buffle du Dô
Un prologue de l'épopée rattache l'ascendance de Soundiata Keïta au prophète de l'islam,
Mahomet, ce qui est notamment un moyen de légitimer le pouvoir de ladynastie au Moyen
âge1. Les Keïta sont présentés comme les descendants de BilaliBounama, serviteur de
Mahomet et, selon la légende, premier Noir à s'être converti à l'islam. Dans la version de
Mamadou Kouyaté et Djibril Tamsir Niane, Bilali Bounama vient du Hedjaz. Il a sept fils,
dont l'aîné, Lawalo, part s'établir au Manding et y fonde la dynastie. Dans la version de
Babou Condé écrite par Camara Laye, cet ancêtre, dont le nom est transcrit "Bilali
Jbounama", est un Tchadien fait prisonnier par Khalifa, roi du Cameroun, et réduit en
esclavage, ce qui lui vaut le surnom de BilaliKabs ("Bilali l'esclave"). Brimé pour avoir
développé seul des croyances monothéistes, Bilali est condamné à mort après une tentative
d'évasion, mais il est sauvé par Boubacar Sidiki, un serviteur de Mahomet, qui le sauve en le
rachetant puis l'offre à Mahomet. Après quelques années, ce dernier l'affranchit et lui donne
le droit d'être appelé par son nom complet, Bilali Ibn Ka Mâma. Dans cette version, lefils de
Bilali qui vient s'installer au Manden et en devient le premier roi est LatalKalabi.
b.Le Buffle du Dô
Soundiata est le fils de Naré Maghann Konaté, roi du Manding (ou Manden), et de Sogolon
Kondé, une femme laide et bossue (d'où son surnom de "SogolonKèdjou", "Sogolon la
laide"), mais dotée de puissants pouvoirs magiques. L'origine De cette union surprenante est
relatée par l'épisode du buffle du Dô.Le roi de la région du Dô, Gnèmo Diarra, aussi appelé
Dô-Moko Niamoko Djata(« Djata, le guide des gens du Dô »), a une sœur aînée nommée Dô-
Kamissa. À un moment donné, alors qu'elle est déjà une vieille femme, Dô-Kamissa est lésée
par son frère, d'une façon qui varie selon les versions. Dans la version de Mamadou Kouyaté
et D. T. Niane, Dô-Kamissa est privée de sa part d'héritage par son frère.Dans la version de
Cissé et Kamissoko, le motif de conflit survient à l'accession du roi au trône : le roi se voit
recommander d'accomplir un sacrifice fastueux, le sacrifice d'un taureau blanc taché de noir,
pour assurer la prospérité de son règne. Sachant sa sœur susceptible, le roi va d'abord lui
offrir dans sa maison le sacrifice d'un bœuf de taille extraordinaire. Mais par la suite, Dô-
Kamissa, prévenue par un cordonnier,apprend que l'autre sacrifice, encore plus fastueux, a eu
lieu sans qu'elle y soit invitée ni n'en reçoive une part. Pour venger ce témoignage de mépris,
Dô-Kamissase métamorphose régulièrement en buffle et ravage la région.Deux chasseurs,
DanMassa Woulani (autrement dit Tiramakhan Traore) et Dan Massa Woulamba, se
concilient Dô-Kamissa en multipliant les offrandes et témoignages de respect à son égard.
Elle leur révèle alors comment la tuer sous sa forme de buffle, qui est par ailleurs
invulnérable. Elle pose cependant une condition : lorsque le roi GnèmoDiarra leur offrira de
se choisir, comme récompense, une épouse parmi les jeunes filles du pays, ils devront choisir
la plus laide, Sogolon Kondé, et aller la remettre au roi du Manden. Sogolon est le double ou
la réincarnation de Dô-Kamissa, d'où sonsurnom de Femme-buffle.Les chasseurs obéissent et
vont offrir la jeune fille à Naré Maghann Konaté, aussiappelé Maghan Kon Fatta, roi du
Manding, réside à Niani, dans la région de Siguiri,dans l'actuelle Guinée. C'est ainsi que Naré
Maghann Konaté épouse Sogolon, qui lui donnera plusieurs enfants dont Soundiata.
2.Les thèmes secondaires
La guerre contre Soumaoro Kanté L'épopée raconte ensuite le retour de Soundiata au
Manding, puis la façon dont il défie le roi-sorcier Soumaoro Kanté, qui règne à Sosso. La
guerre est déclenchée lorsque Soumaoro, après de multiples exactions contre son peuple,
épouse de force Keleya, la femme de son propre neveu, Fakoli Doumbia, ce qui est considéré
comme un inceste : furieux, Fakoli quitte Sosso avec sa tribu et appelle les autres tribus à la
sédition. Des révoltes éclatent, cruellement réprimées par Soumaoro, qui rase Niani Et se
proclame roi du Manding. Des envoyés malinkés vont alors trouver Soundiata à Mema pour
lui demander d'entrer en guerre contre Soumaoro. Le même jour,Sogolon, très malade, meurt
et Soundiata doit négocier avec le roi de Mema pour pouvoir l'enterrer sur place, car
Soumaba ne voit pas partir son subalterne d'un bon œil. Soundiata rentre alors au Manding et
lève une armée constituée des tribus alliées, à commencer par celle de Fran
Kamara.Soundjata et ses forces infligent une première défaite à Soumaoro à Tabon, où
Soumaoro n'est pas présent en personne lors de la bataille. Tandis que Soundiata marche sur
Sosso, Soumaoro et le gros de ses forces viennent à sa rencontre et les deux armées
s'affrontent dans la vallée de Negueboria. Soundiata remporte lavictoire, mais, malgré ses
attaques répétées contre Soumaoro lui-même dans la mêlée, il ne peut le tuer ou même le
blesser, car Soumaoro fait appel à sa magie pour éviter ses coups et se déplacer
instantanément d'un point du champ de bataille à l'autre. Soumaoro tente de harceler les
troupes de Soundiata en faisant donner sa cavalerie contre le campement de Soundiata le soir
même, mais Soundiata parvient à retourner l'escarmouche à son avantage et à poursuivre
Soumaoro jusqu'à Kankigné. Soundiata rejoint ensuite ses alliés à Sibi (aujourd'hui Siby) où
tous se regroupent sous ses ordres. Il est également rejoint par Balla Fasséké et par une autre
de ses sœurs, Nana Triban, qui ont fui le camp de Soumaoro. Nana Triban,épousée de force
par Soumaoro, a su lui soutirer le secret de sa puissance : un Tana, sorte de génie protecteur,
qu'il conserve sous la forme d'un ergot de coq.Lorsque les deux armées se rencontrent à
nouveau lors de la bataille de Kirina (ou Krina), dans la vallée du Djoliba, Soundiata fixe à la
pointe d'une de ses flèches l'ergot de coq que Nana Triban a volé à Soumaoro, et lorsque
l'ergot blesse le roi,Soumaoro perd instantanément ses pouvoirs. Dès lors, le roi de Sosso ne
fait que fuir devant Soundiata. Soumaoro lui-même et son fils fuient vers la région de
Koulikoro et escaladent la montagne, poursuivis par Soundiata, mais arrivent à s'échapper. La
bataille de Kirina est un succès complet pour Soundiata et signe la fin de l'empire Sosso.
Soundiata assiège alors la ville de Sosso elle-même et s'en empare en une matinée, puis la
rase.Kouroukan Fouga et le début de l'empire Soundiata travaille alors à l'édification de son
empire. Il prend la ville de Kita et en gravit la montagne pour s'assurer la protection des
génies qui y résident, tandis que ses armées guerroient dans toute la région. De retour au
Manding, il réunit l'ensemble de ses alliés à Kouroukan Fouga, où tous lui prêtent serment
d'allégeance et où est établie une charte réglant l'éthique et les grands principes des lois de
l'empire, la charte du Manden. Soundiata devient le mansa (roi) de l'empiredu Mali.La
version de l'épopée relatée par Wa Kamissoko met l'accent sur les conflits qui suivent la
défaite de Soumaoro : nombre des anciens alliés de Soundiata, après s'en être remis à lui pour
vaincre Soumaoro, tentent de se soustraire à son autorité une fois l'ennemi commun disparu.
Soundiata doit réprimer leurs velléités d'indépendance, et y parvient grâce à l'aide de ses deux
principaux alliés restés fidèles, Tiramakhan Traore et Manden Fakoli, qui se chargent de
combattre et de vaincre les alliés révoltés.
VII- Conclusion
L'épopée de Soundiata occupe une place très importante dans la culture ouest-africaine. Elle
représente une source primordiale pour les historiens de l'empire du Mali, et continue par
ailleurs d'inspirer les artistes (écrivains, musiciens, cinéastes, etc.).

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