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Généralités
L’alkylation, autre procédé catalytique, a été mis au point au début des années
quarante pour produire en plus grande quantité de l’essence aviation à indice
d’octane élevé et des produits pétrochimiques de base qui servent de matières
premières pour la fabrication d’explosifs et de caoutchouc synthétique.
L’isomérisation catalytique a ensuite été élaborée pour produire, à partir
d’hydrocarbures paraffiniques linéaires, de plus grandes quantités de matières
premières pour l’alkylation et une essence légère d’indice d’octane acceptable
Le nombre et les types de procédés utilisés dans les raffineries modernes dépendent
avant tout de la nature de la matière première brute et des exigences relatives aux
produits à obtenir.
CARBURANTS/COMBUSTIBLES.
La distinction sur ces deux types de produits n’est pas du tout évidente ; mais il est
d’usage de considérer ce qui suit : Les carburants sont des composés chimiques,
liquides ou gazeux, dont la combustion en présence d’air permet le fonctionnement
des moteurs thermiques : à essence, Diesel, réacteurs d’avion.
Le mot combustible est, lui, réservé aux produits pétroliers utilisés pour la production
d’énergie thermique dans les chaudières, les fours, les centrales thermiques…
Ainsi, selon ces définitions le gas oil n’est pas un combustible mais un carburant. Par
ailleurs le fuel oil lourd peut être considéré comme un combustible ou un carburant
selon son domaine d’utilisation : sur un brûleur ou sur un moteur Diesel marin.
Il est également utile de préciser que les principaux critères de qualité de chaque
type de produit (carburant, combustible), imposés par les exigences des différents
convertisseurs d’énergie : moteurs, turbines, brûleurs.
Les essences et les supercarburants utilisés dans le moteur à allumage commandé
par étincelle doivent présenter des propriétés physiques (masse volumique, courbes
de distillation, tension de vapeur) qui permettent leur pulvérisation dans l’air (par
carburation ou injection) avant l’introduction dans le cylindre. En outre, la nécessité
d’assurer un fonctionnement satisfaisant des véhicules dans les conditions
atmosphériques extrêmement variables (depuis -20°C jusqu’à +45°C) implique des
spécifications de volatilité des essences distinctes suivant les saisons.
Enfin, le moteur à essence exige que son carburant présente une forte résistance à
l’auto - inflammation caractérisé par le nombre d’octane. Cette caractéristique
conditionne le taux de compression du moteur qui lui-même agit sur les
performances du véhicule (consommation du carburant, puissance spécifique).
Cependant, dans la pratique, l’indice d’octane est plafonné par les contraintes de
raffinage (composition des bases, réduction ou suppression du PTE…).
Le gas oil doit présenter, à l’inverse des essences, une forte tendance à l’auto
inflammation puisque le principe de fonctionnement du moteur Diesel repose
justement sur l’inflammation du carburant injecté sous haute pression dans l’air,
préalablement comprimé. Cette qualité du gas oil s’exprime par l’indice de cétane
qui, contrairement à l’indice d’octane, n’influe pas directement sur les performances
du moteur mais agit plutôt sur l’agrément d’utilisation (démarrage à froid, bruit,
émission de, polluants…). Une autre caractéristique du gas oil est sa tenue à froid
puisque la formation en son sein de cristaux de paraffines à des températures
hivernales (de 0°C à -20°C), risquerait d’obturer le filtre qui se trouve sur le circuit
d’alimentation. En principe, on ajuste l’indice de cétane et les caractéristiques à froid
du gas oil en agissant sur la nature et la composition chimique des bases
constitutives et en incorporant certains additifs.
Les propriétés exigées pour le carburéacteur sont liées au mode de fonctionnement
propre aux réacteurs d’avion. Il faut essentiellement obtenir une excellente tenue au
froid jusqu’à -60 °C, une composition chimique qui permette l’obtention d’une flamme
peu rayonnante ne provoquant pas de dépôts de carbone sur les parois, une basse
tenseur en impuretés (sédiments, gomme…) pour éviter tout incidents lors de la
phase d’approvisionnement dans les aéroports.
En ce qui concerne les fuels oils utilisés comme combustibles dans les fours ou
foyers industriels, ou comme carburants dans les gros moteurs Diesel (navires,
locomotives, groupes électrogènes, engins de travaux publiques…) les
caractéristiques primordiales sont la viscosité,la teneur en soufre et en produits
extrêmement lourds(asphaltènes) dont la combustion très difficiles risquerait de
produire de fortes émissions de particules solides qui peuvent nuire énormément à
l’environnement.
SCHEMA DE FABRICATION.
Le pétrole brut prétraité doit être analysé avant d’être soumis au raffinage. La
première opération consiste à évaluer les potentialités de ce pétrole ; et ce à travers
une distillation dite TBP qui va permettre de connaitre le rendement de chaque
produit afin d’établir le schéma de fabrication pour le pétrole donné qui illustre le
schéma de la raffinerie. Pour connaitre les potentialités d’un pétrole brut, on fait une
distillation TBP menée sur une installation de type tel que présenté sur schéma ci-
après.
L’opération de distillation est effectuée à la pression atmosphérique jusqu’à la
température 350°C. Au-delà de cette température, on crée le vide dans l’installation,
la pression sera alors de l’ordre de 120 mm de Hg ; on continue l’opération jusqu’à la
température au-delà de laquelle, il n’y a aucune formation de vapeur. Le résultat de
l’opération sera présenté sous forme de tableau de forme suivante :
NN >500
TOTAL 100 100
500 500
400 400
Température °C
300 300
200 200
100 100
0 0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pourcentage Massique
Les différentes opérations de raffinage d’un pétrole brut peuvent être présentées
comme suit :
LA DISTILLATION
La distillation est le premier procédé de raffinage que subit le pétrole brut prétraité en
arrivant à la raffinerie.
La distillation est un procédé physique de séparation qui permet de déparer le
pétrole en plusieurs fractions différenciées par leur température d’ébullition en
utilisant comme agent de séparation la chaleur.
De même que les pétroles sont de trois types, les installations de distillation
revêtent également trois formes.
Ce schéma ne peut être employé que pour la distillation du pétrole lourd, c'est-à-
dire, un pétrole qui renferme peu de gaz et de fractions légères. Elle comporte
peu d’appareillage. Le pétrole à traiter dans ce type de schéma peut être peu
sulfureux ou sulfureux. Ainsi, il est impossible d'obtenir des essences avec des
bas points finaux, c'est-à-dire, il est difficile maintenir le régime de la colonne si la
teneur en essence et en eau varie dans le pétrole. Par ailleurs on n’obtient pas de
kérosène dans cette installation. En effet le pétrole lourd est généralement de
type asphaltique et par conséquent la fraction correspondant au kérosène
contiendrait beaucoup d’aromatiques, ce qui n’est pas admis pour ce genre de
produit. On préfère produire une fraction de gas oil léger.
Avantages :
Simplicité du schéma.
Utilisation des basses températures pour la rectification car la vaporisation
des fractions lourdes se fait en présence des fractions légères.
Inconvénients :
Faible capacité, de 300 000 à 500 000 tonnes/an.
On ne peut pas traiter un pétrole qui contient beaucoup d’essence à cause
de l’augmentation de la pression dans la colonne, ce qui demande une
grande épaisseur des parois, ce qui est coûteux.
Ce type d'installation permet de traiter un pétrole avec une teneur élevée de gaz
dissous jusqu'à 5% massique, riche en fractions d'essence jusqu'à 15% massique
par rapport au pétrole brut.
La probabilité de dépôt de sels dans les tubes est beaucoup plus petite car la
quantité de phase liquide dans le four est plus grande que dans l'installation en
une seule colonne.
Avantages :
Pression plus faible dans les échangeurs et dans les tubes du four.
Possibilité d'obtenir des fractions d'essence avec des bas points finaux.
Possibilité de traiter du pétrole non – stabilisé avec une teneur élevée en
composés sulfurés.
Inconvénients :
Avantages :
Le principe consiste en la :
Puis en se servant du diagramme ci-dessus, on procède de la manière suivante :
Les résultats obtenus par ces deux méthodes divergent souvent et ne permettent
pas d’obtenir les renseignements escomptés. C’est pour cela qu’il est préférable
d’employer la méthode Obryatchukov-Smidovitch pour les pétroles légers et les
fractions pétrolières et celle de Nelson-Harvey pour les pétroles lourds et les résidus.
Il faut signaler qu’il existe d’autres méthodes telles que la méthode de
W.C.EDMISTER-K.K.OKAMATO et celle de J.B.MXWELL.
QUALITE DE FRCTIONNEMENT.
L’utilisation de toutes les courbes étudiées précédemment nous amène à considérer
la qualité de fractionnement, à savoir la composition des fractions pétrolières lors des
soutirages successifs.
Si le fractionnement entre deux coupes était parfait, tel que dans le cas de la T.B.P.,
il n’y aurait pas de constituants communs dans deux coupes successives, puisque le
point final T.B.P. de la coupe légère est exactement le point initial T.B.P. de la coupe
lourde. Dans de telles conditions, le point final de la courbe A.S.T.M.de la coupe
légère, serait inférieur au point initial de la courbe A.S.T.M.de la coupe lourde. Une
telle disposition des courbes A.S.T.M. s’appelle « gap » ou décalage positif et
représentatif de l’excellente qualité de fractionnement. Si, au contraire, la séparation
est de mauvaise qualité, et maintient, des constituants communs dans deux fractions
successives, les points finaux T.B.P. et A.S.T.M.de la fraction légère sont
respectivement supérieurs aux points initiaux T.B.P. et A.S.T.M. de la coupe lourde.
Une telle disposition des courbes A.S.T.M. porte le nom de « overlap » ou
recouvrement ou décalage négatif, et la valeur du décalage est d’autant plus grande
que la qualité de séparation est mauvaise.
Comme les points initiaux et finaux A.S.T.M sont déterminés en général avec assez
peu de précision, il est plus judicieux de considérer le décalage entre les points 95%
et 5% A.S.T.M. pour estimer la qualité de la séparation.
PROCEDES DE TRANSFORMATION
Si on considère le schéma de fabrication donné plus haut on peut voir que la
distillation est le seul procédé physique de séparation qui sert à alimenter tous les
autres procédés. On peut commencer par le gas plant qui est une installation de
traitement et séparation de gaz. Cette unité est alimentée par la distillation initiale du
pétrole brut ainsi que toutes les installations de transformation qui produisent des
fractions légères qu’il faudra séparer. On obtient du gaz léger composé
essentiellement de C1 et C2 et une fraction important de GPL.