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– par des méthodes globales fondées sur une distillation, suivie de mesures de densité,
de viscosité, etc. sur les diverses fractions. Ces méthodes fournissent des indications
utiles pour le raffinage et la valorisation des pétroles ;
Les alcanes sont en général abondants, tant les formes normales que les formes
ramifiées ; parmi celles-ci, les plus remarquables sont les isoprénoïdes, qui possèdent un
groupement méthyle sur chaque quatrième atome de carbone.
Les teneurs en soufre varient de moins de 0,2 p. 100 à plus de 5 p. 100. C'est l'élément le
plus abondant dans les pétroles après le carbone et l'hydrogène. L'origine du soufre peut
être discutée, mais il est probablement en partie acquis par la matière organique après
son dépôt ou encore par les hydrocarbures eux-mêmes.
Fractionnement et analyse élémentaires des pétroles bruts et des
coupes pétrolières :
Le pétrole brut est séparé physiquement par fractionnement, dans des tours de distillation
atmosphérique et sous vide, en groupes d'hydrocarbures possédant différents intervalles
d'ébullition, appelés «fractions» ou «coupes».
La distillation du pétrole brut est réalisée en deux étapes complémentaires. Une première
distillation, dite atmosphérique (réalisée à pression atmosphérique), permet de séparer les
gaz, les essences et le naphta (coupes légères), le kérosène et le gazole (coupes moyennes)
et les coupes lourdes. Les résidus issus de la distillation atmosphérique subissent une
deuxième distillation, dite sous vide (colonne dépressurisée), afin de récupérer des produits
moyens supplémentaires ayant une valeur commerciale.
La distillation atmosphérique :
l’opération consiste à séparer les
différents composants d'un
mélange liquide en fonction de
leur température d’évaporation. Le
pétrole brut est injecté dans une
grande tour de distillation, haute
de 60 mètres et large de 8 mètres
environ, où il est chauffé à environ
400°C. Les différents
hydrocarbures contenus dans le
pétrole brut sont vaporisés :
d’abords les légers, puis les
moyens, et enfin une partie des
lourds. La température décroît au
fur et à mesure que l’on monte
dans la tour, permettant à chaque
type d’hydrocarbure de se liquéfier
afin d’être récupéré. Les plus
légers sont récupérés tout en haut,
et les plus lourds restent au fond
de la tour.
Principe de fonctionnement d'une tour de distillation de pétrole brut (©Connaissance des
Énergies)
La distillation sous vide : l’opération consiste à séparer, sur le même principe que la distillation
atmosphérique, les produits lourds des résidus de produits moyens en les soumettant à une
deuxième phase de distillation dite « sous vide ». Une colonne plus petite est fermée puis
dépressurisée. Cette chute de pression permet de récupérer plus facilement les produits lourds dont
la température d’ébullition est abaissée. Du gazole est récupéré en haut de la colonne et du fioul
lourd à sa base. Les résidus de cette distillation sous vide sont récupérés en vue de produire des
lubrifiants.
Les résidus sous vide sont transformés par viscoréduction ou « visbreaking ». Cette
opération s’effectue en phase liquide entre 450°C et 500°C sous une pression
comprise entre 5 et 20 bars. Il s’agit d’un craquage thermique. Il permet d’obtenir des
bitumes.
Les distillats sont transformés par craquage catalytique. Cette opération s’effectue à
haute température (500°C), en présence d’un catalyseur (substance favorisant les
réactions chimiques). Ce traitement permet d’obtenir des fiouls lourds.
Le gazole léger, le gazole lourd mais aussi une partie des kérosènes sont améliorés
par hydrodésulfuration. Cette opération est un traitement à l'hydrogène dont le but
est de réduire la teneur en soufre de la coupe gazole.
La coupe de kérosène issue d’un brut contenant du soufre est améliorée par
hydrotraitement. En présence de l’hydrogène contenu dans l’eau, de l’hydrogène
sulfuré se forme et sépare ainsi le soufre de la coupe de kérosène. Il permet d’obtenir
du kérosène adouci. Le traitement au Mérox permet, par un procédé à la soude, de
rendre inoffensif le soufre des kérosènes peu sulfurés.
En vue d’obtenir ces mêmes supercarburants, les essences légères sont améliorées
par :
Le naphta est amélioré par hydrotraitement afin d’en extraire le soufre. Les
gaz qu’il contient sont ensuite éliminés dans un « stabilisateur », puis séparés
en deux fractions. Le naphta léger est stocké pour servir de mélange à la
fabrication de carburants et le naphta lourd permet d’alimenter l’unité de
reformage catalytique. La coupe de naphta hydrotraitée peut également être
envoyée dans un vapocraqueur si elle est utilisée pour la pétrochimie.
Les gaz combustibles vont au four de la raffinerie.
Le propane et le butane (GPL) ne nécessitent pas de transformation ou
d'amélioration particulière.