Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
com
« Pétrochimie et Raffinage » L2GP Cours du Mercredi 08/04/2020
Pour des raisons de sécurité, les appareillages seront conçus comme installation à
l’air libre car les matières produites gaz ou liquide sont toutes facilement inflammables
à partir de la salle de contrôle centrale, un nombre de spécialités contrôlent et dirigent
une installation de raffinage, à l’aide d’un système de mesure et de régulation, la
distillation se déroule à l’aide de colonnes de fractionnement travaillant en continue.
Dans un four tubulaire composé d’un système de tubes chauffés, le pétrole brut sera
préchauffé à environs 300°c et sera injecté au niveau tiers inferieur de la colonne de
cette façon, la substance à distiller amène une grande partie de la chaleur de
vaporisation nécessaire.
La zone d’appauvrissement appelée aussi zone de Stripping est la partie la plus basse
de la colonne par rapport à l’entrée du mélange brut, la partie non volatile du pétrole
brut se mélange au courant liquide venant de la zone d’enrichissement et s’écoule vers
le bas, une partie sera chauffée dans un second four tubulaire, elle sera en partie
vaporisée et reconduite dans la colonne.
Les distillats seront prélevés dans la colonne de fractionnement selon une rangée de
coupes ayant un domaine d’ébullition bien défini, à différents niveaux de hauteurs de la
colonne de fractionnement et selon leur domaine d’ébullition seront évacués comme
soutirages latéraux.
- ASTM (American Society for Testing and Materials). - N.F (Normes Françaises).
➢ Gaz liquéfiés ou LPG : propane et butane commerciaux pour usage domestique et industriel.
➢ Huiles légères (spindles), base lubrifiante entrant dans la composition des huiles moteurs ou
➢ Fuel Oil lourds, combustibles pour installations de chauffage de grande puissance, pour les
B. Essais Normalisés
Chaque raffinerie possède un laboratoire de contrôle où sont effectuées sur les différents
produits intermédiaires ou finis un certain nombre de tests classiques :
1. Densité :
La densité est le rapport du poids d’un certain volume d’échantillon à une température T au
poids du même volume d’eau à une température standard, le choix de l’état standard à 4°c permet
l’identification des chiffres qui mesurent la densité et la masse volumique : la densité légale à 20°c.
Remarque :
Anglais Français
Specific gravity Densité
Density Masse volumique
Un hydromètre donne directement la densité du liquide, après avoir plongé dans ce dernier. La
méthode de la densité implique la lecture simultanée de la température de l’échantillon, la valeur
est ensuite corrigée par des tables et des formules, pour avoir la densité d420, on admet la formule
de correction suivante :
d420 0.60 - 0.70 0.70 - 0.76 0.76 - 0.80 0.80 - 0.85 0.85 - 0.88 0.88 - 0.90
K 0.0009 0.00085 0.0008 0.00075 0.00065 0.00062
2. La viscosité :
C’est une grandeur physique qui mesure la résistance interne d’écoulement d’un fluide qui est
due au frottement des molécules qui glissent les unes contre les autres.
La viscosité dynamique ou absolue μ s’exprime en poise qui correspond à une force d’une dyne
(g.cm/s²) qui déplace une surface plane d’un centimètre carré à la vitesse de 1cm/s par rapport à
une autre surface plane d’un centimètre carré, distance de 1cm par rapport à la première.
Force . Longueur M
μ= =
Surface . Vitesse L. T
La viscosité relative est le rapport de la viscosité du liquide à celle de l’eau mesurée à 20°c, la
viscosité de l’eau à cette température est égale à 1 Cpo. La viscosité relative et la viscosité absolue
s’expriment donc par le même chiffre.
μ
ν=
d
Cet essai fait l’objet de la norme NF.007 et concerne uniquement les produits
légers, il comprend une cuve à échantillon (1), une chambre à air (2) représentant
environ quatre fois le volume de la cuve, un bain thermostatique à 100°F (37.8°C) et 2
un manomètre (3), on remplit la cuve d’essence (munit d’une purge (4)) et on connecte
à la chambre à air, l’ensemble est agité convenablement est placé dans le bain, le
manomètre est branché au sommet de la chambre à air et donne une indication des
1
pressions qui se stabilise lorsque l’équilibre est atteint que l’on exprime en g/cm 3.
4
4. Point d’éclair :
Dès qu’une légère explosion se produit, on note la température du produit qui correspond au
point d’éclair ou « flash point », si on continue à chauffer, on obtient alors une flamme stable, la
température correspondante est le point d’inflammabilité ou « fire point » qui est de quelque
degrés supérieur au point d’éclair.
5. Point de trouble :
Cet essai a pour but de caractériser soit la teneur en paraffine des huiles, soit la teneur en
hydrocarbures à haut point de congélation des autres produits, les points de trouble et
d’écoulement permettent d’apprécier les limites de températures à respecter dans la mise en
œuvre des produits en particulier pour leur pompage en hiver.
6. Distillation ASTM :
Cet essai fait l’objet de la norme NFM07-002 pour les produits légers jusqu’à le kérosène et la
norme NFM07-009 pour les produits lourds.
L’appareillage consiste en un ballon de distillation pouvant contenir 100 à 200 ml, le produit
que l’on chauffe est distillé à une vitesse déterminée et les vapeurs formées sont condensées dans
un tube baignant dans un mélange d’eau et de glace puis recueilli dans une éprouvette graduée.
Finalement, ces résultats sont reportés sur un diagramme ayant comme coordonnées le
pourcentage distillé et la température en prenant en considération les pertes qui sont placées au
début, on retrouve ainsi après le point final, la valeur du résidu et tous les points forment la courbe
de distillation ASTM.