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FONCTION ARTICULAIRE

J.M BOURIC
MK D.E.
JMB 2012
MCMK D.E. 1
FONCTION ARTICULAIRE

I/ CONSTITUTION
II/ CONTRAINTES
III/ MOBILITE / STABILITE
IV/ PESANTEUR / CENTRE DE GRAVITE

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FONCTION ARTICULAIRE

I/ CONSTITUTION
II/ CONTRAINTES
III/ MOBILITE / STABILITE
IV/ PESANTEUR / CENTRE DE GRAVITE

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I/ CONSTITUTION

I a Définition:
Mode d’union des os entre eux
Ensemble des parties molles et dures
par lesquelles s’unissent deux ou plusieurs os voisins

I b Classification:
I b 1/ Articulations fibreuses (pas de cartilage, pas de cavité)
I b 2/ Articulations cartilagineuses (avec cartilage, pas de cavité)
I b 3/ Articulations synoviales (avec cartilage, cavité et capsule)

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CLASSIFICATION:
I b 1/ Articulations fibreuses (pas de cartilage, pas de cavité)
I b 1-1/ la Syndesmose (Tibio-fibulaire)
I b 1-2/ la Suture (os de la Calvaria)
I b 1-3/ la Gomphose ( Dent - Alvéole dentaire)
I b 2/ Articulations cartilagineuses (avec cartilage, pas de cavité)
I b 2-1/ la Synchondrose (articulation transitoire diaphyso-épiphysaire)
I b 2-2/ la Symphyse ( pubis) cartilage + tissus fibreux
I b 3/ Articulations synoviales ( avec cartilage, cavité, capsule)
I b 3-1/ la Sphéroïde ou énarthrose
la Scapulo-humérale
I b 3-2/ l’Ellipsoïde ou condylaire
la Radio-carpienne
I b 3-3/ la Ginglyme
l’Huméro-ulnaire, La Carpo-métacarpienne du pouce
I b 3-4/ la Trochoïde
la Radio-ulnaire proximale
I b 3-5/ la Bicondylienne
La Fémoro-tibiale
I b 3-6/ l’articulation Plane ou arthrodie
les os du tarse entre eux
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EXEMPLES:

la Syndesmose (Tibio-fibulaire distale)

Fibula
ARTICULATION
Tissus fibreux
FIBREUSE
Tibia

Vue antérieure

La symphyse (le pubis)


Tissus fibreux
ARTICULATION
Cartilage CARTILAGINEUSE

Corps du pubis

Vue antérieure
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EXEMPLES D’ARTICULATIONS SYNOVIALES

LA SPHEROÏDE
La Scapulo-humérale
Scapula
Humérus

Vue antérieure

L’ELLIPSOÏDE OU CONDYLAIRE
La Radio-Carpienne

Radius
Ulna

Os du carpe Vue
JMB 2012antérieure 7
EXEMPLES D’ARTICULATIONS SYNOVIALES

La GINGLYME
Carpo-métacarpienne du pouce
Trapèze

Métacarpien 1

Vue antérieure

La TROCHOÏDE
Radio-Ulnaire proximale
Ligt annulaire du radius

Radius Ulna

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Vue antérieure
EXEMPLES D’ARTICULATIONS SYNOVIALES

La BICONDYLIENNE

Condyles
La Fémoro-tibiale

Vue antérieure

Articulation Plane
ou
Arthrodie
Os du Tarse

Med.

Av.
Vue supérieure
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I c STRUCTURES ARTICULAIRES

Les différents éléments:

I c 1 / La Capsule

I c 2 / La membrane synoviale

I c 3 / Le liquide synovial

I c 4 / Le cartilage articulaire

I c 5 / Les structures d ’adaptation

I c 6 / Vascularisation et innervation

I c 7 / Les Ligaments

I c 8 / Les tendons musculaires

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Ic STRUCTURES ARTICULAIRES

I c 1 / La Capsule
C’est un manchon fibreux, peu élastique. C’est un prolongement
du périoste. Elle s’insère d’autant plus loin du cartilage que
l’articulation est mobile.
Elle peut présenter :
- des fibres récurrentes rejoignant les surfaces articulaires. Ce sont
les freins capsulaires (frenula capsulae)
- des épaississement de la membrane fibreuse; ce sont les
ligaments capsulaires
- ses fibres peuvent présenter des orientations différentes
( longitudinales, circulaires, spiroïdes, arciformes)
-des capteurs articulaires et des terminaisons nerveuses qui
renseignent le système nerveux central sur la position spatiale
des segments osseux concernés

Elle a un rôle mécanique et sensoriel


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Ic STRUCTURES ARTICULAIRES
I c 2 / La membrane synoviale
Elle adhère à la face profonde de la capsule.
Elle entoure les formations ligamentaires intra-articulaires
Elle recouvre le périoste lorsque l’insertion capsulaire se fait
à distance du cartilage.
Elle forme parfois des replis synoviaux au niveau des culs de sacs.
Elle recouvre, à l’exclusion du cartilage, la totalité de la cavité articulaire
Elle est formée de deux couches:
La sous intimale composée de cellules type fibroblaste, histiocyte,
de fibres collagènes élastiques, de liquide interstitiel.
La couche intimale présentant deux types de cellules (A ET B) séparées
par des fibres conjonctives.
Les cellules de type A ont un rôle de résorption
Les cellules de type B participent à l’élaboration du liquide
synovial et synthétisent l’acide hyaluronique

Le rôle essentiel du tissus synovial est


l’élaboration et la résorption du liquide synovial
LA LUBRIFICATION
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Ic STRUCTURES ARTICULAIRES
I c 3 / Le liquide synovial

C’est un liquide transparent, jaune pâle, visqueux, incoagulable, au ph légèrement


alcalin s’abaissant à l’activité pour revenir à la normale au repos (7,3 à 7,4).

Il a un rôle de nutrition et de protection du cartilage:


Il nourrit le cartilage par imbibition lui gardant ainsi son humidité
Il protège le cartilage de l’abrasion grâce à ses caractéristiques physiques et à son
mode de lubrification

Caractéristiques physiques:
 La principale caractéristique physique de ce liquide est sa viscosité.
Cette viscosité est fonction de la richesse du liquide synovial en acide hyaluronique.

L’acide hyaluronique est un mucopolysaccharide acide. Il est responsable de la


viscosité du liquide et de ce fait de son pouvoir de lubrification.

 Autre caractère physique, il est thixotropique. Sa viscosité () varie en fonction de


la vitesse, de la durée et du taux de cisaillement du mouvement.
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Ic STRUCTURES ARTICULAIRES

I c 3 / Le liquide synovial
Caractéristiques mécaniques:
 La lubrification limite: film synovial s’interposant entre deux pièces
cartilagineuses au repos (taux de viscosité important)

 la lubrification hydrodynamique: Film synovial s’interposant entre deux pièces


cartilagineuses en mouvement
(épaisseur directement liée à la viscosité du lubrifiant)

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Ic STRUCTURES ARTICULAIRES

I c 4 / Le cartilage articulaire
Tissus blanc, laiteux, lisse, brillant dont l’épaisseur moyenne est de 2 à 3 mm.
Il est avasculaire.
Il est formé de 4 couches (de la profondeur à la surface)
a/ La zone basale, calcifiée, limitée par une ligne bordante ondulée. Ses fibres
collagènes s’intriquent avec celles de l’os.
b/ La zone profonde douée d’une grande activité métabolique
c/ La zone de transition
d/ La zone superficielle où les cellules sont allongées parallèlement à la surface et
les fibres collagènes ont une disposition tangentielle.

Sa nutrition se fait:
1/ Pour la partie profonde par les vaisseaux de l’os épiphysaire à travers des pores
de l’os sous chondral.
2/Pour les couches superficielles (les 2/3 de l’épaisseur du cartilage) par imbibition
du liquide synovial.

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Ic STRUCTURES ARTICULAIRES

I c 4 / Le cartilage articulaire

Propriétés physiques
Les grosses cellules de chondromucoprotéines constituant le cartilage se
déplacent lentement du fait de leur viscosité au sein d’un maillage très fin du
tissu collagène.
Ceci explique la rigidité et l’élasticité du cartilage. Cet amortisseur de pressions
se déforme sous l’effet de la contrainte mécanique et reprend sa forme des
qu’elle disparait.
La lubrification de l’articulation (coefficient de frottement très faible) est le fait
des chondromucoprotéines du cartilage et de l’acide hyaluronique du liquide
synovial.

La surface du cartilage est très irrégulière et présente des vacuités et petites vallées dans
lesquelles se situe l’acide hyaluronique jouant ainsi le rôle de billes microscopiques.

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I c 5 / Les structures d ’adaptation
Ce sont des fibro-cartilages qui assurent la congruence des surfaces articulaires en présence
1/ Le labrum ou bourrelet articulaire
C’est un anneau marginal, triangulaire à la coupe. Il présente une face libre et
deux faces adhérentes, l’une à la capsule l’autre à une surface articulaire.
Exemples: la gléno humérale; la coxo fémorale

Labrum acétabulaire

2/ Le ménisque articulaire
C’est un anneau marginal avec deux faces libres et une face adhérente à la capsule.
Exemple: La fémoro tibiale

Ménisque
Vue antérieure
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Ic STRUCTURES ARTICULAIRES 1

I c 6 / Vascularisation et innervation
os
2
Vascularisation 3
La vascularisation des articulations est très 4
5
Riche 4
Artères et veines proviennent des cercles 6
Vasculaires péri articulaires
cartilage

Innervation
Capsule et ligaments sont richement innervés 9
7
2 types de nerfs: des nerfs sensitifs et des 8
Nerfs vasomoteurs 1 Périoste
Les nerfs, innervant une articulation, innervent 2 Veine épiphysaire
les muscles moteurs de cette articulation ainsi 3 Artère épiphysaire
que la peau recouvrant l’insertion de ces 4 Fibres sensitives nociceptives
muscles (loi de Hilton) 5 Fibres sympathiques
6 Fibres sensitives proprioceptives
Ils participent à la régulation reflexe des
7 Membrane fibreuse de la capsule
Mouvements et postures
8 Membrane synoviale de la capsule
JMB 2012 9 Pli synovial 18
Ic STRUCTURES ARTICULAIRES

I c 7 / Les Ligaments
Ce sont des lames fibreuses qui unissent les pièces constitutives d’une articulation

a/ Les ligaments capsulaires sont des épaississements de la membrane fibreuse de la


Capsule (ligament gléno huméraux)

b/ les ligaments extra capsulaires sont des formations autonomes, indépendantes de la


Capsule et situées en dehors de la cavité articulaire.
(ligament coraco huméral)

c/ Les ligaments intra capsulaires sont situés dans la cavité articulaire entourés d’un
manchon synovial. Ils sont intra capsulaires mais extra synoviaux
(ligament sterno costal articulaire)

Ils ont un rôle mécanique et un rôle proprioceptif:


Le rôle mécanique est un rôle de maintien et de limitation des amplitudes
Articulaires. Ils sont quasiment inextensibles (quelques mm.)
Le rôle proprioceptif. Ils sont richement innervés formant ainsi un réseau
d’écoute indispensable à la boucle sensori-motrice de protection articulaire.
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Ic STRUCTURES ARTICULAIRES
I c 8 / Le tendons musculaires
C’est la partie intermédiaire entre la partie contractile et la pièce osseuse du complexe ostéomusculaire
STRUCTURE
C’est une réorganisation des fibres du plan conjonctif (du muscle) auxquelles
s’amarrent les fibres contractiles. Le tendon est d’un blanc nacré. Ses fibres présentent parfois
sur leur trajet un aspect plus ou moins spiralé. Leur alignement joue un rôle d’amortisseur
au cours de la mise en tension.

L’insertion du tendon sur l’os se fait par une transformation progressive des cellules
tendineuses à mesure qu’elles se rapprochent de l’os. Elles deviennent téno-périostées, puis
périostées et enfin osseuses.

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Ic STRUCTURES ARTICULAIRES

I c 8 / Le tendon musculaire
CARACTERISTIQUES MECANIQUES
Il est peu extensible. Son allongement physiologique est de l’ordre de 4% de sa
Longueur initiale. Il se rompt au-delà de 8 à 10%.
Il présente une viscoélasticité permettant d’absorber comme un amortisseur
allongement et raccourcissement . Ceci se fait par un échange d’eau à l’intérieur du tendon.
Le collagène tendineux confère au tendon une force de résistance de 400 à 1800
fois supérieure à la force que peut développer la partie contractile.
Il concentre en un seul point la force produite par la contraction musculaire
Il présente des réflexions fréquentes afin de transmettre à distance la force
musculaire . Cela engendre un frottement dont le tendon est protégé par une gaine.
Une gaine synoviale à double parois facilite le glissement

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Ic STRUCTURES ARTICULAIRES

I c 8 / Le tendon musculaire

INNERVATION
Il possède des capteurs sensitifs
(organe de Golgi) permettant de fournir aux centres
nerveux les informations afin de gérer le
mouvement et la posture

VASCULARISATION
Il possède de petits vaisseaux
artériels et veineux mais également un réseau
lymphatique dense.
Elle est complétée par l’ultrafiltration de liquide
synovial à la manière du cartilage articulaire

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FONCTION ARTICULAIRE

I/ CONSTITUTION
II/ CONTRAINTES
III/ MOBILITE / STABILITE
IV/ PESANTEUR / CENTRE DE GRAVITE

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II/ CONTRAINTES

II a / DEFINITION
Une force appliquée à un solide provoque:
- soit son déplacement
- soit agit sur sa structure
- soit son déplacement en agissant également sur sa structure

II b / DIFFERENTES SORTES DE CONTRAINTE

II b 1/ par COMPRESSION Action de la pesanteur sur l’organisme

II b 2 / par TRACTION
Muscle et ligament

Giration du corps sur


II b 3 / Par TORSION un pied fixé au sol

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II/ CONTRAINTES

II b 4 / Autres sortes de contrainte

II b 4 a / Compression décentrée

Action du poids du corps sur le fémur en appui monopodal

II b 4 b / Le cintrage

Force compressive exercée entre deux contre-appuis

II b 4 c / Le flambage
Force compressive exercée sur une poutre dont la section
est 4 à 5 fois plus petite que la longueur engendrant une torsion
associée à un cintrage
Ex: réception d’un saut sur un pied le corps étant en giration
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II/ CONTRAINTES

II c Les différents bras de levier


Un levier est système mécanique destiné à augmenter l’effet d’une force, par rapport à une
résistance, grâce à la mise en jeu d’un moment favorable.
Les éléments pris en compte sont:
La Force (F); La Résistance (R); L’axe de rotation (O)
Leurs points d’application
Trois types de bras de levier

II C 1 Levier inter-appui R
(dit du premier genre)
F
F
II C 2 Levier inter-résistant
(dit du deuxième genre) O

II C 3 Levier inter-force F
(dit du troisième genre)
JMB 2012
O 26
R
II/ CONTRAINTES

II C 1 Levier inter-appui
Exemple humain
Appui unipodal droit en statique

A = Point d’application de la force musculaire A


o B
des stabilisateurs du bassin
O = Centre instantané de rotation
B = Poids du corps (projection du centre de 1p
4p
gravité) 3p
3p X AO = 1p X OB
O = subit une contrainte de 4 fois le poids du
corps considéré

Si 1p = 50Kg. O subit une contrainte de 200Kg.

C’est un levier d’équilibre


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II/ CONTRAINTES F
II C 2 Levier inter-résistant
Exemple humain
Sur la pointe du pied en statique

F = Force musculaire du triceps sural


A = Point d’application de la force
musculaire
R
R = Poids du corps
B = projection du poids du corps
O = Centre instantané de rotation
R x OB = F x OA
OA > OB
C’est un levier de force, le bras
F
de levier de la force (OA) étant plus B A
long que celui de la résistance (OB) O
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II/ CONTRAINTES

II C 3 Levier inter-force F
Exemple humain
Maintien de la flexion du coude en
statique

F = Force musculaire du brachial


A = Point d’application de la force
musculaire
R = Poids de l’objet
B = projection du poids de l’objet
O = Centre instantané de rotation F
R x OB = F x OA R
OB > OA O
C’est un levier de vitesse, le bras de levier
de la force étant plus petit (OA) que celui
de la résistance (OB) B
R
JMB 2012
A 29
II/ CONTRAINTES

II d ELEMENTS INTERFERENTS

II d 1 Intensité
Les conséquences d’une contrainte sont proportionnelles à son intensité

II d 2 Surface
EN STATIQUE
L’effet d’une contrainte est inversement proportionnelle à la surface d’application
EN DYNAMIQUE
L’effet d’une contrainte est lié à la surface de frottement
L’effet d’une contrainte est lié à la présence d’un film liquidien entre les surfaces
L’effet d’une contrainte se concentre sur la moindre irrégularité d’une surface lisse

II d 3 Vitesse d’application
Les conséquences d’une contrainte varie en fonction de sa vitesse d’application

II d 4 Répétition
Une contrainte appliquée sur un matériau un grand nombre de fois diminue sa
Résistance (fracture de fatigue du 2ième métatarsien)
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II/ CONTRAINTES

II e ADAPTATIONS AUX CONTRAINTES

II e 1 Recherche de l’équilibre
Tout ensemble tend à se stabiliser en annulant la somme des moments et des forces
auxquels il est soumis (appui monopodal stable)

II e 2 Répartition
On ne diminue pas la contrainte, mais on augmente sa surface d’application.
(chaussure à talon chaussure plate)
On sollicite un ensemble d’articulation
(exploitation des membres inférieurs lors d’un effort de soulèvement)

II e 3 Transformation des contraintes


Création d’une poutre composite ou d’un hauban (os / muscles)
Effort de soulèvement: en rapprochant la charge de l’axe du corps, la compression
transitera par l’os tandis que la traction passera par la composante musculaire

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FONCTION ARTICULAIRE

I/ CONSTITUTION
II/ CONTRAINTES
III/ MOBILITE / STABILITE
IV/ PESANTEUR / CENTRE DE GRAVITE

JMB 2012 32
III MOBILITE / STABILITE

III a Mobilité
3 types de déplacement
A B
III a 1 / Le déplacement linéaire

Chemin le plus court pour aller d’un point à un autre. Il s’agit d’un glissement
ou d’une translation. Au niveau du corps humain ce type de déplacement à l’état pur
n’existe pas. Il est toujours associé à un autre type de déplacement.
A B
III a 2 / Le déplacement angulaire

Il s’agit d’une rotation (pivotement ou roulement) avec un trajet de type


circulaire ou ellipsoïde. Au niveau du corps humain la majorité des déplacements sont de
type angulaire.

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III MOBILITE / STABILITE

III a Mobilité
III a 3 / Le déplacement mixte
Il associe déplacement linéaire et angulaire, cas fréquent en physiologie articulaire.

- Le ROULEMENT-GLISSEMENT
C’est le cas des condyles fémoraux sur le tibia

- Le Pivotement
C’est le cas de la tête fémoral dans l’Acetabulum

- La TRANSLATION CIRCONFERENTIELLE
C’est le cas de l’extrémité distale du radius
sur le pourtour de la tête de l’Ulna
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III MOBILITE / STABILITE

III a Mobilité

III a 4 / Mobilité analytique


C’est le déplacement d’un segment de membre par rapport à un autre dans
un même plan

III a 5 / Mobilité analytique passive


Déplacement segmentaire effectué par un opérateur

III a 6 / Mobilité analytique active


Déplacement segmentaire effectué par le sujet lui-même

III a 7 / Mobilité fonctionnelle


C’est le déplacement d’un segment de membre par rapport à un autre dans
plusieurs plans exploités lors de gestes usuels (passif; actif)

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III MOBILITE / STABILITE

III a Mobilité

III a 8 / Chaine cinétique


C’est l’association de différents segments articulaires afin de réaliser un geste

III a 9 / Chaine musculaire ouverte

Lors d’un geste, le point fixe est proximal,


le point mobile est distal avec ou sans résistance

III a 10 / Chaine musculaire fermée

Lors d’un geste, le point fixe est distal


Le point mobile est proximal SE REDRESSER

JMB 2012 36
III MOBILITE / STABILITE

III a Mobilité

III a 11 / Chaine musculaire parallèle

Les muscles se situant de part et d’autre des axes QUA

de mobilité s’associent en parallèle. ISC

Ainsi les muscles bi articulaires Ischio-jambiers (ISC)


et le triceps sural (TR S) s’associent au quadriceps (QUA)
lors du mouvement, pieds au sol, de redressement
après accroupissement.

Ce type d’extension du genou peut paraitre paradoxal.


Il porte le nom de paradoxe de LOMBARD TR S

C’est une chaine musculaire de puissance


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III MOBILITE / STABILITE

III b STABILITE

La stabilité est à la fois antinomique et complémentaire de la mobilité


L’équilibre en bicyclette est d’autant plus difficile que la vitesse est lente

III b 1 / La stabilité passive


Elle est le fait de l’os, des ligaments, des fibro-cartilages, de la capsule.

Stabilité osseuse:
- La concordance est le fait que les surfaces articulaires concernées
présentent le même rayon de courbure
- La congruence est le fait de l’emboitement des surfaces articulaires
- L’interligne articulaire irrégulier s’inscrivant dans une ligne brisée

Stabilité ligamentaire:
Elle est due à la localisation des ligaments, leur densité fibreuse,
et à l’orientation de leurs fibres
JMB 2012 38
III MOBILITE / STABILITE

III b STABILITE

III b 1 / La stabilité passive

La stabilité liée aux fibrocartilages


Ils complètent la concordance et la congruence osseuse parfois déficiente.

La stabilité capsulaire
Elle est due à sa localisation de ses insertions, aux différents types de fibres,
à leur densité, à leur orientation

Autre élément de stabilité, la pesanteur dans son rôle coapteur notamment


pour les articulations portantes

JMB 2012 39
III MOBILITE / STABILITE

III b STABILITE

III b 2 / La stabilité active


est le fait de l’appareil musculo-tendineux associé à la proprioception

Les muscles:
du fait de leur localisation, de leurs trajets tendineux, de leur viscoélasticité,
de leur tonus et de leur force sont les garants de la stabilité articulaire.
Rôle musculaire:
- Le plaquage est le fait que le muscle ou son tendon se réfléchissent
sur une articulation (Long biceps brachial)
- Le haubanage est le fait que les muscles empêchent la chute de
l’élément qu’ils soutiennent (Gluteus médius / appui unipodal)
- Le tirant, action inverse du cas précédent
Structure musculaire:
Les muscles sont d’autant plus stabilisateur qu’ils sont constitué
fortement de tissus collagène

JMB 2012 40
III MOBILITE / STABILITE

III b STABILITE

III b 2 / La stabilité active


Elle est fonction plus de la proprioception que de la force brute

La proprioception
C’est l’ajustement sensori –moteur permanent qui préside l’équilibre
et l’affinement d’un geste et ou d’une posture.

La stabilité statique ne nécessite aucun mouvement apparent. Par


contre, elle est le fruit d’une adaptation posturale dépendante d’une balance musculaire
entre agoniste et antagoniste. C’est un contrôle automatique faisant appel à la rétroaction
sensori-motrice (le feed-back).
La stabilité dynamique est l’ajustement permanent des éléments mis
en jeu tout au long du geste effectué. Elle fait intervenir le feed-back, mais également la
rétroaction mémorisée (le feed-forward). Cette dernière demande un entrainement
permettant de mettre en place l’anticipation.

JMB 2012 41
FONCTION ARTICULAIRE

I/ CONSTITUTION
II/ CONTRAINTES
III/ MOBILITE / STABILITE
IV/ PESANTEUR / CENTRE DE GRAVITE

JMB 2012 42
IV / PESANTEUR ET CENTRE DE GRAVITE

IV a / Pesanteur
Force verticale dirigée vers le centre de la terre, due à l’attraction
terrestre. Cette force s’exerce sur l’organisme dans son ensemble.
Les anglo-saxons (L. DANIELS et C. WORTHINGHAM) se sont servis de la
pesanteur pour établir une échelle d’évaluation de la fonction musculaire.

Cotation musculaire sur une échelle allant de 0 à 5


0 = Pas de contraction musculaire palpable
1 = Contraction musculaire palpable, pas de mouvement
2 = Contraction musculaire avec mouvement sans la pesanteur (horizontal)
3 = Contraction musculaire avec mouvement contre la pesanteur (vertical)
4 = Contraction musculaire avec mouvement contre la pesanteur et résistance
5 = Idem cotation 4 mais avec forte résistance égale au coté sain

De nombreux type d’évaluation se sont inspirés de ce modèle notamment dans


le cadre d’atteinte du système neurologique central
JMB 2012 43
IV / PESANTEUR ET CENTRE DE GRAVITE
IV a / Pesanteur

Tableau récapitulatif d’évaluation de la fonction musculaire


C = Contraction; A = toute l’amplitude articulaire; P = Pesanteur;
R = Résistance; E = Résistance Égale au coté sein

C A P R E
0 - - - - -
1 + - - - -
2 + + - - -
3 + + + - -
4 + + + + -
5 + + + + +
JMB 2012 44
IV / PESANTEUR ET CENTRE DE GRAVITE

IV a / Pesanteur

Exemple:
Évaluation du Gluteus médius
En cotation 5

Exemple:
Évaluation du Gluteus médius
En cotation 2

JMB 2012 45
IV / PESANTEUR ET CENTRE DE GRAVITE

IV b / CENTRE DE GRAVITE

- On appelle centre de gravité le point fictif ou théorique regroupant l’ensemble des forces
Auxquelles est soumis un corps.

- Ce centre de gravité subit l’accélération gravitaire, liée à sa masse, dirigée verticalement


de haut en bas.

- Dans le cas d’un solide parfaitement homogène, régulier et symétrique, le centre de gravité
correspond à l’intersection des différents axes de symétrie

JMB 2012 46
IV / PESANTEUR ET CENTRE DE GRAVITE

IV b / CENTRE DE GRAVITE
-Au niveau du corps humain

-Le centre de gravité incluant la tête, le cou, le tronc,


les membres supérieurs, se trouve à 60% de la longueur
du tronc pris depuis le sommet du crâne

Le centre de gravité générale dans la position debout


se trouve à 55% de la stature du sujet prise à partir
du sol, soit légèrement en avant de la deuxième vertèbre
sacrée.

Le centre de gravité du membre inférieur étendu se situe


à 43% de la longueur totale à partir de la hanche

JMB 2012 47
IV / PESANTEUR ET CENTRE DE GRAVITE

IV b / CENTRE DE GRAVITE

La station debout dite de repos statistiquement


normale n’est pas une verticale allant du tragus
aux malléoles, car ceci est une position corrigée. Station debout
C’est une ligne brisée. Dite de repos
1 La tête est légèrement en avant

2 L’acromion légèrement en arrière

3 Le grand trochanter un peu en avant

4 L’épicondyle fémoral légèrement en arrière

5 La malléole latérale en position neutre

JMB 2012 48
BIBLIOGRAPHIE
« Biomécanique fonctionnelle »
M. Dufour; M. Pillu
Édition Masson

« Gray’s anatomie »
R.L.Drake; A. Wayne vogl; A.W.M. Mitchell
Édition Elsevier

« Introduction à la biomécanique »
K. Hainaut
Édition Maloine

« Anatomie clinique »
P. Kamina
Édition Maloine

« La marche humaine »
F. Plas; E. Viel
Édition Masson

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