Ce type de glissement se produit principalement dans les terrains homogènes meubles,
notamment argileux et siliceux, et dans les roches homogènes à faible cohésion ou très divisées. Dans une coupe verticale, la surface de glissement est plus ou moins circulaire et plonge presque verticalement dans la niche d'arrachement (fig.I-5). En général, le mécanisme de glissement ne provoque qu'un remaniement interne mineur du matériau glissé. Chapitre I : Etude Bibliographique 7 Univ. M. S. B. Y-Jijel Master II « géotechnique » Fig. I-5. Glissement rotationnel c) Glissements complexe Ce type de glissement résulte d’un emboîtement les uns dans les autres de glissements rotationnels simple, dont la surface de rupture globale est non circulaire (glissements par escalier) évoluant généralement dans les milieux hétérogènes et anisotropes (Fig.I-6). Il s'agit souvent d'une combinaison des deux cas précédents qui se manifeste en général sous forme de surfaces multiples dues à des glissements en chaîne. Ce type de glissement se produit principalement dans des terrains meubles surtout argileux et siliceux. Les ruptures non circulaires peuvent avoir différentes causes : Anisotropie de structure, anisotropie mécanique, caractéristiques mécaniques variant en profondeur et suppression d’une butée de pied entraînant une rupture régressive ou un effondrement. Fig. I-6.glissement rotationnel complexe Chapitre I : Etude Bibliographique 8 Univ. M. S. B. Y-Jijel Master II « géotechnique » I.2.4.2 Eléments descriptifs d’un glissement de terrain Escarpement principal : Surface inclinée ou verticale, souvent concave, limitant le glissement à son extrémité supérieure et prolongée en profondeur par la surface du glissement. Escarpement secondaire : Surface circulaire semblable à l’escarpement principal, mais visible dans la masse remaniée. Ces escarpements confèrent à la masse en mouvement une structure en escalier. Pied : Correspond à l’intersection aval de la surface topographique initiale et la masse glissée. Le pied est souvent masqué par le bourrelet. Surface de glissement (Ou de rupture) : C’est la surface qui sépare la masse glissante des terrains en place. Fissures et crevasse : Rupture au sein du matériau se manifestant par des fentes d’importance et de formes diverses suivant leur position. Couronne : Sonne située au-dessus de l’escarpement principal, souvent peu affecte par le désordre. Seules quelques fissures ou crevasses témoignant de la mise en traction des terrains dans ces zones. Tête : C’est la limite amont du glissement et plus précisément partie ou le matériau glissé se trouve en contact avec l’escarpement principal. Elément : Fraction de la masse glissée entre deux escarpements. Flanc : Limite latérales du glissement prolongeant l’escarpement principal. Extrémité inférieure (pouce) : Zone aval du mouvement du terrain ou extrémité du bourrelet. Rides transversales : Elles se forment dans le bourrelet du mouvement du terrain, témoins d’effort de compression pouvant aboutir à des chevauchements dans le matériau. Corps : Partie centrale du glissement recourant la surface de rupture. Fig. I-7.Morphologie générale d'un glissement de terrain Chapitre I : Etude Bibliographique 9 Univ. M. S. B. Y-Jijel Master II « géotechnique » I.2.5 Principales causes des glissements Un glissement de terrain est dû à la combinaison de conditions défavorables permanentes (topographie, géologie, présence d'une nappe phréatique, mauvaises caractéristiques mécaniques du sol, etc.) et d'un ou plusieurs éléments déclencheurs, susceptibles de rompre l'équilibre initial de la pente. Ces éléments peuvent être d'origine naturelle ou anthropique I.2.5.1 Facteurs de prédisposition Les facteurs prédisposant sont des facteurs qui permettent à un glissement de se produire, ce sont : Des facteurs internes liés à la nature des sols. Les facteurs de site liés à la géométrie des pentes. La nature géologique des terrains se traduit par la lithologie et la disposition structurale (orientation et pendage des couches, discontinuités et fissures). L'existence de discontinuités géologiques et de fissures entre les couches constituant le terrain (massifs rocheux) présente de mauvaises caractéristiques mécaniques et favorise dans un terrain en pente le glissement (généralement de type plan) des couches sur les autres. Les sols fins et notamment les argiles sont des éléments favorables aux glissements de terrain en raison de leur faible résistance mécanique au cisaillement d'une part, qui peut être fortement réduite par l'écoulement de l'eau, et de la difficulté de drainage de l'eau d'autre part. Les processus d'érosion de ce type de sol par ruissellement sont importants et amènent de nombreux versants au point de rupture. En ce qui concerne l’influence de la géométrie des talus naturels ou artificiels, les fortes valeurs de la pente des talus résultent une augmentation de contrainte de cisaillement (efforts moteurs) et une diminution de la résistance au cisaillement du sol (diminution