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École Supérieure des Communications

Ingénieurs en Télécommunications - 1ère année

Unité d’Enseignement:
Circuits et fonctions électroniques (ELC01-01)

Élément d’Enseignement
Opérateurs et Circuits Numériques

Adel Ghazel
adel.ghazel@supcom.rnu.tn

© SUP’COM,
A. Ghazel, Opérateurs et Circuits Numériques, INDP1, Septembre 2015
Septembre 2015 1

Objectifs de l’unité d’enseignement

Objectifs de l’UE
(Savoirs, aptitudes et compétences)
Permettre aux élèves d'acquérir les connaissances de base théoriques et pratiques
nécessaires à la bonne assimilation des principes de fonctionnement et des rôles remplis
par les systèmes électroniques mis en œuvre fréquemment dans le domaine des
télécommunications.

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1
Présentation de l’unité d’enseignement

Organisation de l’UE

Elément d’enseignement (EE) V.H Cours TD TP Projet


Electronique de communication 21
Opérateurs et circuits numériques 21

Mode d’évaluation

Epreuve Nombre Pondération


Contrôles de TP (comptes rendus et évaluation du travail 6 30%
pratique)
Examen écrit 1 60%

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Objectifs de l’élément d’Enseignement

− Présenter les modes de représentation et le traitement des nombres dans les


machines numériques.

− Amener les élèves ingénieurs à apprendre les différentes étapes de conception


et d’analyse des circuits logiques et arithmétiques combinatoires et
séquentiels.

− Faire comprendre aux élèves ingénieurs le lien entre opérateur numérique et


technologie électronique de réalisation.

− Développer chez les élèves ingénieurs la créativité et l’esprit d’analyse à


travers l’encadrement de travaux dirigés traitant les opérateurs numériques de
base et leur application dans la conception de systèmes numériques

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Bibliographie recommandée

Tran Tien Lang


Électronique numérique
Masson, 1995

Jean-claude Lafont, Jean-paul Vabre


Cours et problèmes d’électronique numérique
Ellipses1986

Jean-Michel Bernard, Jean Hugon


Pratique des circuits logiques
Eyrolles, 1990

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Plan du cours

1. Concepts et technologies des circuits numériques

2. Traitement des nombres dans les machines numériques

3. Algèbre booléenne

4. Opérateurs combinatoires logiques & arithmétiques

5. Opérateurs séquentielles & machines d’état

6. Introduction aux circuits logiques programmables

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École Supérieure des Communications

Chapitre 1

Concepts et technologies
des circuits numériques

Signaux et technologie
de l’électronique numérique

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Chapitre 1

Histoire et développement
de l’électronique numérique

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Histoire du calcul

-20.000/-35.000 ans: Bois -1700 : Multiplication -500 : 1er outil de calcul :


de Renne entaillé : égyptienne l'abaque et le boulier – Moyen
Machine à compter ? (Papyrus du RIND) Orient

1300 : Invention de 1623 : Wilhelm Schickard


l’Algorithme par invente l’horloge calculante».
Mohamed ibn Moussa Calcul mécanique: +, -, *, 1833 : Babbage réalise une
Al'Khowarizmi mémorisation machine analytique (unité de
calcul, mémoire, registre et
cartes perforées.)

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Historique de l’électronique numérique

− 1932: 1ère réalisation en électronique numérique:


naissance du premier calculateur à tubes
− Fin des années 50: apparition du premier circuit intégré
numérique (Texas Instrument 1957)
− Années 1960 et 1970: expansion croissante de
l'intégration des composants électroniques (diodes,
transistors, résistances) dans le silicium des circuits
intégrés.
− Evolution: du 1er processeur (4004 d'Intel, 2300
transistors sur 146 mm2) au pentium 4 (55 millions de
transistors sur la même surface).
− Aujourd'hui: technologie ULSI (Ultra Large Scale
Integration) permet de développer des ASIC (Application
Specific Integrated Circuits).

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Développement de l’électronique

− Croissance de l'électronique: faite par 2 apports simultanés :


− Réduction de la taille des composants élémentaires (transistors, diodes, R, L, C) permettant
une intégration de plus en plus efficace.
− Sophistication progressive des méthodes et principes employés (traitement du signal, d'abord
essentiellement analogique, puis numérique, voire sous forme de logiciel intégré dans les
composants)

− Conséquences pratiques: Intégration de fonctions électroniques de plus en plus


complexes et performantes dans la majeure partie des domaines techniques (industriels,
scientifiques, ...) et des objets de la vie courante.
− Axes de développement actuels de l'électronique:
− Recherche d'une intégration croissante des composants (loi de Moore): mécanismes et
phénomènes au niveau de la physique moléculaire (développement de nanotechnologies)
− Nécessité d'améliorer les performances en termes de rendement (utilisation la plus efficace de
l'énergie électrique utilisée ou utilisable)

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Technologies du futur
MEMS/ MOEMS:
− Principe: faire cohabiter : Electronique, Mécanique
Fluidique, Magnétique Optique, Chimie
− Exemple: dans une gélule : Moyen de locomotion /
localisation, Communication radio, Caméra /
Prélèvement, Laboratoire d’analyse, Réserve de
médicament + injection locale
Nanosciences / Nanotechnologies
− Principe: Une/Des molécule(s) par composant
(Machine = nm /)
− Exemples: Machines sur ADN, Interconnexion
neurones naturels et Silicium

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Chapitre 1

Niveaux d’intégration en
électronique numérique

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Niveau composants
Cerveau Humain 1012 Neurones
Micro-ordinateur 108 transistors

Complexité de réalisation d’un système


de traitement numérique

Découpage hiérarchique en:

étapes logiques (fonctions)


étapes physiques (composants)

Assemblage judicieux de transistors permet la


réalisation :

fonctions booléennes
mémoires de stockage d’information binaire

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Niveau fonctions logiques
Assemblage de portes logiques
+
fonctions de mémorisation

Opérateurs de calcul, unités de contrôle

Assemblage d’opérateurs

Circuit intégré
sur 1 seule puce de Silicium:
microprocesseur (µP),
mémoire dynamique (DRAM)

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Niveau système de traitement

Assemblage de circuits intégrés


sur des cartes (circuit imprimé)

Systèmes de traitement numérique


autonomes : calculatrice, PC,…

Systèmes de traitement pour les


réseaux de télécommunications

terminal, transmission, commutation

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Chapitre 1

Signal électrique et
traitement de l’information

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Signal, information & support


Signal électrique

Support à l’ensemble des systèmes


de traitement de l ’information:
visuelle (vidéo), sonore (audio)
programme (données)

Autres supports physiques:


papier, lumière, champs E.M, …

Adaptés au stockage et à la transmission


(livre, CD-ROMs, fibre optique, tél sans fil,…)
pas au traitement

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Support électrique du signal binaire

Principe
Associer à chaque état du signal une tension et de la faire évoluer dans le temps pour représenter la
suite de symboles

Signal Binaire
2 états possibles: 0 ou 1

Choix de 2 plages de tensions disjointes

Passage du signal électrique d’une plage de


définition d’état à l’autre

Plage intermédiaire: Signal indéterminé

Représentation en transitions

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École Supérieure des Communications

Chapitre 2

Traitement des nombres dans les


machines numériques
Systèmes de numération, codage et calcul

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Chapitre 2

Systèmes de numération

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Définition des bases de numération

Un nombre N est représenté dans une base B par B symboles

N = an . Bn + an-1 . Bn-1 + … + a1 . B1 + a0 . B0 + a-1 . B-1 + …… + a-n . B-n

n 0 -1 -n
B B B B
an … a0 . a-1 … a-n

Poids fort Poids faible

Partie entière Partie fractionnelle

Base 10: Système décimal Base 2: Système binaire


Base 16: Système héxadécimal Base 8: Système octal

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Changement de base de numération

Méthode des soustractions successives Méthode des divisions successives


Chercher an . Bn immédiatement inférieur au nombre Soit N = Q.B + R
N puis la soustraire du nombre initial. On recommence
avec la différence obtenue jusqu’à l’obtention d’un En divisant N par B le reste donne le chiffre de plus
résultat nul faible poids. On continue le processus jusqu’à l’obtention
d’un quotient nul

Exemple: (233)10 =? (…..)2 Exemple: (90)10 =? (…..)2


90 ∠ 2
233 - 128 = 105 (27)
0 45 ∠ 2
105 - 64 = 41 (26) 1 22 ∠ 2
41 - 32 = 9 (25) 0 11 ∠ 2
1 5∠2
9 -8 =1 (23) 1 2∠2
1 -1 =0 (20) 0 1∠2
1 0
(233)10 = (11101001)2 (90)10 = (1011010)2
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Chapitre 2

Codage binaire

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Définition et utilité du codage

Définition
Faire correspondre à des nombres, des lettres ou des mots
un groupe spécial de symboles

Exemple
Code Morse: utilisation de série de points et de traits pour représnter les lettres de
l ’alphabet (..---..
---..--….
….--
--)

Nécessité

Monde extérieur Systèmes numériques

Représentation décimal Représentation binaire

Codes mieux adaptés Conversion laborieuse

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Code décimal codé binaire (BCD)

Définition
BCD (Binary Coded Decimal) : représentation de chaque chiffre décimal
par son équivalent binaire
3 2 1 0
N 2 2 2 2
0 0 0 0 0 BCD nécessite plus de bits que le
1 0 0 0 1 binaire pur pour représenter les
nombres décimaux
2 0 0 1 0
3 0 0 1 1
4 0 1 0 0
5 0 1 0 1 BDC a l’avantage de simplifier
l’opération de conversion donc réduction
6 0 1 1 0 de la complexité matérielle des circuits
7 0 1 1 1
8 1 0 0 0
9 1 0 0 1
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Code de GRAY (binaire réfléchi)

Définition
Code à distance minimale : à chaque augmentation de 1 du chiffre décimal un seul chiffre
du nombre binaire équivalent change de valeur par rapport au nombre binaire précédent

N 23 22 21 20 Chaque bit a une pondération de


0 0 0 0 0
1 0 0 0 1 ± (2n - 1) ; n: rang du bit dans le nombre

2 0 0 1 1 On commence avec le signe + pour le premier


3 0 0 1 0 chiffre rencontré en partant de gauche puis on
alterne le signe
4 0 1 1 0
5 0 1 1 1
6 0 1 0 1 Ne convient pas aux calculs arithmétiques
mais aux applications d ’E/S : permet
7 0 1 0 0
d ’éviter les erreurs dues aux transitions car
8 1 1 0 0 1 seul bit change
9 1 1 0 1

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Code « p » parmi « n »

Définition
A chaque chiffre décimal correspond n bit dont p sont à 1 et n-p sont à 0

N R4 R3 R2 R1 R0
0 1 1 0 0 0
1 0 0 0 1 1 Exemple
2 0 0 1 0 1 Code 2 parmi 5
3 0 0 1 1 0
4 0 1 0 0 1
5 0 1 0 1 0
6 0 1 1 0 0 Application
7 1 0 0 0 1 Détection d'erreurs
8 1 0 0 1 0
9 1 0 1 0 0

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Chapitre 2

Représentation des
nombres binaires

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Modes de représentation des nombres

Nombres non signés


Pour un codage sur n bits, le nombre N ∈ [ 0 , 2n -1]

Nombres signés
Trois représentations possibles
• Représentation en valeur absolue + bit de signe
• Représentation en complément à 1 (CR: complément Restreint)
• Représentation en complément à 2 (CV: complément Vrai)
n 0 -1 -n
B B B B
an … a0 . a-1 … a-n

Valeur absolue
= 1 -> Nombre négatif
Bit de signe
= 0 -> Nombre positif

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Représentation des nombres signés

1- Valeur absolue + bit de signe


Exemple: + (7) : 0 0111 (Codage sur 5 bits)
- (7) : 1 0111

2- Complément à un
Principe: changer le 0 en 1 et le 1 en 0
Exemple: + (7) : 0 0111 (Codage sur 5 bits)
- (7) : 1 1000

3- Complément à deux
Principe: ajouter 1 au bit de plus faible poids du nombre en CR
Exemple: + (7) : 0 0111 (Codage sur 5 bits)
CR : 1 1000
+ 1
- (7) : 1 1001
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Représentation en virgule fixe

Un nombre signé et fractionnel de n bits est représenté par

B
n
B
0
B
-1
B
-p Format
an … a0 . a-1 … a-p
n.p
Partie Partie
entière fractionnaire
Bit de signe

Exemples:
En (CV) : 0110,10 = 6,5
1111,01 = -0,75

− Représentation adaptée aux opérations d’addition et soustraction


− Difficulté de représenter les nombres très grands et très petits
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Représentation en virgule flottante

Utilisation de la notation exponentielle

± M . 2E , M: mantisse , E: exposant

SM SE 1
31 30 … 24 23 … 1 0

Exposant Mantisse
Signe Signe
mantisse exposant

− Représentation d’une plus grande plage de chiffres positifs et négatifs


− Représentation adaptée aux opérations de multiplication et division
− Difficulté pour l’addition et la soustraction vu le besoin d’un même exposant

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Exemple de représentation en virgule flottante

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17
Chapitre 2

Arithmétique binaire

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Addition et soustraction binaires

1- Addition

X Y Retenue Z
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 1 0

2- Soustraction

X Y Retenue Z
0 0 0
0 1 1 1
1 0 1
1 1 0

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18
Multiplication binaire

X Y Z
0 0 0
0 1 0
1 0 0
1 1 1

− Si les 2 nombres sont négatifs on passe au complément à 2 pour obtenir 2 nombres


positifs

− Si un nombre est négatif on passe à son complément à 2. On complémente à 2 le produit


et on ajoute le bit de signe

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École Supérieure des Communications

Chapitre 3
1854 : Georges BOOLE
(Théorie de la logique)
Algèbre booléenne

Axiomatique et étude des fonctions booléennes

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19
Chapitre 3

Axiomatique de
l’algèbre de Boole

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Énoncé des postulas

Soit un ensemble référentiel E muni de 2 lois de composition interne notées:


(+) : Somme logique
(x),(.) : Produit logique

Lois de composition interne Cardinal de E


∀ a,b ∈ E ; a+b ∈ E et a.b ∈ E Card(E) ≥ 2 car E = {0,1, …}

Eléments neutre Commutativité


∀a∈E ; ∃ 0 ∈ E / a+0 = a ∀ a,b ∈ E ; a+b=b+a
∃ 1 ∈ E / a.1 = a a.b=b.a

Elément complémentaire Distributivité


∀a∈E ;∃!a∈E/a+a =1 ∀ a,b,c ∈ E ; a+(b.c) = (a+b).(a+c)
a.a =0 a.(b+c) = (a.b)+(a.c)

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Notion de dualité

A toute propriété P correspond par dualité une propriété P*

P P*

(+) (.)

Exemple
0 1

P : A + (B.C) = (A + B).(A + C)

P* : A . (B + C) = (A . B) + (A . C)

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Conséquences des postulas

Complémentarité
∀a∈E ; a =a ; 0 = 1 et 1 = 0

Règles de calcul
a+a=a ; a.a=a ; a+a.a =a

Règles d’absorption
a+a.b=a ; a . (a +b) = a

Règles d’allègement
a+a.b=a+b Par Dualité ⇒ a . (a +b) = a . b

Théorème de Morgan
a+b=a.b ; a.b=a+b
a+b+c=a.b.c ; a . b . c = a + b +c

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21
Fonctions logiques élémentaires (1)

a b c a b c
AND NAND
0 0 0 0 0 1
a a
c 0 1 0 c 0 1 1
b b
1 0 0 1 0 1
1 1 1 1 1 0

a b c a b c
OR NOR
0 0 0 0 0 1
a a
c 0 1 1 c 0 1 0
b b
1 0 1 1 0 0

1 1 1 1 1 0

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Fonctions logiques élémentaires (2)

a b c a b c
XOR Équivalence
a
0 0 0 0 0 1
c
0 1 1 0 1 0
b
1 0 1 1 0 0
a b = ab + ab 1 1 0 a b=ab+ab 1 1 1

a a a a
OUI NON
0 0 0 1

a a 0 0 a a 0 1

1 1 1 0

1 1 1 0

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22
Notion de porte logique

Porte NAND

Porte Tri-state
État lorsque le signal logique n’est
ni au niveau haut ni au niveau bas
(haute impédance)

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Classification des technologies numériques

NAND2 - TTL
Familles en technologie Silicium

Bipolaire
•Saturé TTL
•Non saturé I2L, CML, ECL

MOS
•Simple NMOS, PMOS
•Complémentaire CMOS, HCMOS

NMOS PMOS

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NAND2 - CMOS
46

23
Caractéristiques des technologies numériques

Statiques
Niveaux logiques
Fonction de transfert
Sortance
Consommation
Surface

Dynamiques
Temps de propagation
Fréquence maximale
Consommation
Bruit de commutation

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Définitions des tensions & courants

Niveau logique Haut

Niveau logique Bas

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24
Gabarits des tensions d’E/S

Tensions de sortie

Tensions d’entrée

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Caractéristiques temporelles

Retard porte inverseuse Retard porte non inverseuse

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25
Nomenclature des CI numériques

GGGFFFMMM

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Chapitre 3

Fonctions Booléennes

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26
Définition des fonctions booléennes

Fonction Booléenne de n variables


Toute combinaison de variables booléennes au moyen d’opérateurs (+) et (.)

Exemple : F(a,b,c) = a(b +c) + b

Minterme « m » de n variables
Un quelconque de produits de ces n variables ou de leurs négations

(a . b . c , a . b . c , a . b . c) : 2n mintermes

Maxterme « M » de n variables

Un quelconque de somme de ces n variables ou de leurs négations


(a + b + c) , (a + b + c) , (a + b + c) : 2n maxtermes

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Indexation des mintermes

Les mintermes sont représentés par un index noté mk


mk = 1 pour l’unique combinaison correspondant à l’équivalent binaire

Exemples

a b c lui correspond l’index m0


0 0 0

a b c lui correspond l’index m1


0 0 1

a b c lui correspond l’index m6


1 1 0
n
2 −1
Pour n variables booléennes, la somme des mintermes:

k=0
m k =1
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27
Indexation des Maxtermes

Les maxtermes sont représentés par un index noté Mk


Mk = 1 pour l’unique combinaison correspondant à l’équivalent binaire

Exemples

a+ b+ c lui correspond l’index M0


0 0 0

a+ b+ c lui correspond l’index M1


0 0 1

a+ b+ c lui correspond l’index M6


1 1 0
n
2 −1
Pour n variables booléennes, le produit des maxtermes:
∏ k=0
M k =0
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Forme canonique disjonctive (FCD)

Expression d’une fonction booléenne F sous forme de somme de mintermes

Exemple

F(a, b, c) = a b + a b c
= a b (c + c) + a b c
=abc+abc+ abc
= m1 + m0 + m6

F notée R(0, 1, 6)

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28
Forme canonique conjonctive (FCC)

Expression d’une fonction booléenne F sous forme de produit de maxtermes

Exemple

F(a, b, c) = a b c + a b c + a b c

F = (a b c) . (a b c) . (a b c)
= (a + b + c).(a + b + c).(a + b + c)
= M6 . M7 . M1

F notée I (1, 6, 7)
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Passage entre FCD et FCC

Exemple

F(a, b, c) = R (1, 2, 3, 5, 7)
F = m1 + m2 + m3 + m5 + m7
F(a, b, c) = m1 . m2 . m3 . m5 . m7
= M6 . M5 . M4 . M2 . M0 = I (0, 2, 4, 5, 6)

F(a, b, c) . F(a, b, c) =0 Complément

F(a, b, c) = I (1, 3, 7) = M1 . M3 . M7
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29
Formes de représentation des fonctions
booléennes
Forme analytique
Forme explicite avec des combinaisons des n variables booléennes
Exemple: F(a, b, c) = a.b + c

Forme canonique
Forme Canonique Disjonctive (FCD) ou Conjonctive (FCC)

Table de vérité
Elle donne la valeur de la fonction binaire pour chacune des combinaisons des
variables binaires ( ∃ 2n combinaisons )
Exemple: F(a, b, c) = a.b + c = R (1, 2, 3, 5, 7)

a 0 0 0 0 1 1 1 1
b 0 0 1 1 0 0 1 1
c 0 1 0 1 0 1 0 1
F 0 1 1 1 0 1 0 1

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Représentation par Tableau de KARNAUGH

2n cases
Fonction de n variables 2n combinaisons
dans le tableau de Karnaugh

Chaque colonne
est repérée par
Chaque ligne b 0 1
est repérée par a une combinaison
de p variables
une combinaison
de n-p variables
0 ab ab
1 ab ab

Chaque colonne est logiquement adjacente à sa voisine:


1seul bit qui change: code de Gray

A. Ghazel, Opérateurs et Circuits Numériques, INDP1, Septembre 2015 60

30
Exemples de représentations par tableau de
KARNAUGH
cd 00 01 11 10
ab
bc 00 01 11 10
a 00
0 01
1 11
10

cde 000 001 011 010 110 111 101 100


ab
00
01
11
10

Colonnes adjacentes

A. Ghazel, Opérateurs et Circuits Numériques, INDP1, Septembre 2015 61

Fonction booléenne incomplète

mk a b c F
0 0 0 0 1
1 0 0 1 1
2 0 1 0 0
3 0 1 1 X
4 1 0 0 0
5 1 0 1 0 Cas indifférents

6 1 1 0 1
7 1 1 1 X

F(a, b, c) = R (0, 1, 6) + Ø (3, 7)

A. Ghazel, Opérateurs et Circuits Numériques, INDP1, Septembre 2015 62

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Simplification des fonctions booléennes

But
Réduire les opérations logiques Minimiser le nombre de circuits à utiliser
Réduction du coût de la réalisation

Méthode algébrique
Utilisation des règles de calcul de l’algèbre booléenne
méthode intuitive forme non optimisée

Méthode de KARNAUGH 4 étapes

• Passer de la table de vérité au tableau de Karnaugh


• Grouper les termes produits adjacents
• Exprimer algébriquement les produits réduits de chaque groupe
• Réunir les produits réduits par une fonction OU

A. Ghazel, Opérateurs et Circuits Numériques, INDP1, Septembre 2015 63

Exemple de simplification par tableau de


Karnaugh

F(a, b, c, d, e) = R (10, 14, 16, 17, 20, 21, 24, 25, 26, 28, 29, 30)

cde 000 001 011 010 110 111 101 100


ab
0 1 3 2 6 7 5 4
00
8 9 11 10 14 15 13 12
01 1 1
24 25 27 26 30 31 29 28
11 1 1 1 1 1 1
16
10 1 1 17 19 18 22 23
1
21
1 20

acd bde acd

F=acd+bde+acd=ad+bde

A. Ghazel, Opérateurs et Circuits Numériques, INDP1, Septembre 2015 64

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Autres cas de simplification par tableau de
Karnaugh

ab 00 01 11 10
Multiplicité des formes simplifiées 1 1
00
01 1 1 1
F(a, b, c, d) = R(0, 2, 5, 6, 7, 8, 10, 13, 15)
Différents choix 11 1 1
Multitude de machines 10 1 1

ab 00 01 11 10
Fonction incomplètement définie X
00
01 1 1 X 1
F(a, b, c, d) = R(4, 5, 6, 15) + Ø(0, 7, 13)
11 X 1

F=ab+bd 10

A. Ghazel, Opérateurs et Circuits Numériques, INDP1, Septembre 2015 65

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