Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1 - DEFINITIONS
Un diagnostic c’est l’identification de la nature d'une situation, d'un mal, d'une difficulté, etc. par
l'interprétation de signes extérieurs. Exemple : Diagnostic d'une panne de moteur.
C’est aussi par définition, l’ensemble de mesures, de contrôles faits pour déterminer ou vérifier les
caractéristiques techniques d'un système à des fins de maintenance ou d'amélioration.
Le diagnostic eaux usées consiste à définir le type d’installation d’assainissement existant. Il vise
aussi à contrôler le matériel et le respect des normes.
Un schéma directeur constitue l'étape fondatrice du cycle de vie d’un système. Il fait la lumière sur
les options possibles, les choix opérés et la programmation échelonnée dans le temps des actions
retenues pour accompagner une organisation dans son développement
Un schéma directeur d’assainissement collectif des eaux usées est un outil d’aide à la décision et
de planification qui met en perspectives les équipements en matière d’assainissement (collectif
et non collectif) sur le court, moyen et long termes, selon des objectifs de protection de
l’environnement défini par la réglementation, avec les hypothèses de développement en termes
d’urbanisation de la commune. Cet outil de programmation permet d’améliorer la connaissance,
la gestion et le fonctionnement du système d’assainissement des eaux usées. C’est un document
de programmation en matière d’assainissement collectif.
Il comprend :
− Un diagnostic de la situation de l'agglomération en matière d'assainissement ;
− Une étude des contraintes socio-économiques, institutionnelles et financières
− Un descriptif détaillé des ouvrages de collecte et de transport des eaux usées -réseau
d’assainissement, station(s) d’épuration. Ce diagnostic est souvent très utile pour repérer les
enjeux et les points à améliorer ;
− Un programme pluriannuel d’actions à mettre en œuvre pour améliorer la connaissance, la
gestion et le fonctionnement du système d’assainissement.
La mise à jour annuelle du descriptif détaillé permet notamment de prendre en compte les travaux
réalisés sur ces ouvrages.
Zonage de l’assainissement
Le zonage est un outil de règlementation et de contrôle de l'utilisation du sol. Le mot est dérivé de la
pratique de diviser le territoire municipal en zones et d'attribuer à chacun des usages permis.
Le zonage d’assainissement consiste à définir la solution d'assainissement que chacune des zones
bâties (ou à bâtir) devra adopter pour le traitement des eaux usées produites par l’agglomération.
Ainsi, il sera identifié des zones où l’assainissement collectif va être déployé (réseau de canalisations)
et des zones où les ménages devront avoir recours aux installations d’assainissement autonome pour
la gestion de leurs eaux usées. Le zonage est sanctionné par un plan dénommé plan de zonage
L’étude du Schéma Directeur d’Assainissement et de Drainage (SDAD) d’une ville peut être organisée
en plusieurs missions ou étapes :
Mission 1 : Etablissement des données de base ;
Mission 2 : Diagnostic fonctionnel de la situation existante et élaboration des critères de conception ;
Mission 3 : Elaboration des scénarii d’aménagement pour l’horizon du SDAD ;
Page 1/16
Mission 4 : Développement du scénario retenu c’est le Schéma Directeur d’Assainissement de la ville ;
Mission 5 : Réalisation d’Avant-Projet Détaillé (APD) pour les réseaux primaires, secondaires et
équipements spécifiques et le programme d’investissement prioritaire et à court terme.
Page 2/16
L’analyse socio-économique et financière de la variante retenue.
La rédaction du rapport provisoire de la mission ;
La présentation du rapport provisoire au client au cours d’une séance de restitution ;
La rédaction du rapport définitif qui constitue le schéma directeur d’assainissement (SDA)
Mission 5 : Réalisation d’Avant-Projet Détaillé (APD) pour les réseaux primaires, secondaires et
équipements spécifiques et le programme d’investissement prioritaire et à court terme
C’est une mission facultative
Etude d’avant-projet détaillé du réseau primaire et secondaire d’évacuation des eaux usées ;
Etude d’avant-projet des stations de traitement d’épuration des eaux et des boues de vidange ;
Travaux préparatoires de topographie et de géotechnique ;
Evaluation Environnementale des impacts du projet.
Page 3/16
4.3.3 -Diagnostic fonctionnel de la situation existante
Il a pour but de permettre d’aboutir la compréhension de la situation de l’assainissement
de l’agglomération, avoir une explication de la situation, élaborer la matrice FFOM
La méthodologie de la conduite du diagnostic se fonde sur la démarche suivante :
• Le Recensement du patrimoine à travers les données collectées notamment les données
d’assainissement à l’ONAD, les données d’eau potable à la SODECI ;
• La synthèse de la bibliographique des études précédentes d’assainissement ;
• La réalisation des enquêtes-ménages, dans la cellule d’habitation, dans les établissements
scolaires, dans les centres des santé pour obtenir des informations relatives à la ressource eau
utilisée par les population, à l’accès aux installations de toilettes , à leur état, à la méthode de
vidange pratiquée, à la prévalence des maladies liées à l’eau, à l’hygiène
• La collecte d’informations auprès de certains acteurs majeurs de l’assainissement de la ville ;
• La reconnaissance de terrain : inspection des ouvrages existants et analyse de leur
fonctionnement ;
4.3.4 – Recensement du patrimoine du réseau collectif d’eaux usées
Lorsque la ville possède déjà un réseau d’égouts, il est judicieux de recenser ce patrimoine. Cela
peut s’opérer à travers la documentation existante (plans, rapport, etc.). Les visites de terrain sont
nécessaires pour s’assurer de l’effectivité des ouvrages et de l’état.
Lorsque la ville ne dispose pas de réseau d’égouts, cette étape n’est pas nécessaire.
4.3.5 – Enquête-ménages
L’enquête–ménage permet d’avoir des données sur le maillon amont notamment, le système
d’approvisionnement en eau potable, le taux d’accès aux toilettes, les équipements utilisés par les
ménages pour la gestion des eaux usées domestiques.
Elle permet également d’obtenir des informations et données sur le maillon intermédiaire.
Comment les ménages se comportent vis-à-vis de leurs installations d’assainissement sur la
parcelle lorsqu’elles sont remplies.
L’enquête-ménage est faite à l’aide de fiches d’enquêtes qui sont adressées aux ménages par des
enquêteurs. Elle peut s’étendre à d’autres catégories d’usagers (établissements scolaires,
industriels, centres de santé, administration,). Elle s’opère par le biais de fiches d’enquêtes.
Les fiches sont analysées et
4.3.6 - Analyse des études précédentes
Cette analyse va concerner spécifiquement les documents d’urbanisme de la ville, le recensement
de la population, les perspectives de développement, les études économiques
4.4 – VARIANTES DE GESTION DES EAUX USEES
Elle consiste en la proposition de différentes approches pour la gestion des eaux usées de la ville.
Cette proposition va se base sur la définition des orientations en matière d’assainissement et des
scénarios
4.4.1 - Définition des orientations en matière d’assainissement
Cette définition va s’appuyer sur :
A – CONTEXTE TECHNIQUE ET FINANCIER
L’assainissement doit répondre simultanément à trois objectifs, faisant chacun appel à des
solutions techniques et financières différenciées :
Page 4/16
➢ Améliorer les conditions sanitaires des ménages par l’accès à un système d’assainissement :
mise en place d’installations de collecte des eaux usées domestiques ainsi que des eaux issues
des activités administratives, commerciales, artisanales et industrielles. Les objectifs sont
sanitaires (isoler et maîtriser les risques de contamination sanitaire) et environnementaux
(isoler et contrôler les risques de pollutions diverses sur place). Les moyens de répondre à ces
objectifs passent par des installations sanitaires autonomes ou raccordées à un réseau. Ces
installations peuvent être individuelles ou semi-collectives.
➢ Améliorer la salubrité des quartiers par l’évacuation des résidus recueillis et non traités sur
place (eaux usées et/ou produits de vidange). Selon la densité, ou inversement l’hydraulicité,
des résidus à évacuer hors des quartiers, le mode d’évacuation fera appel à un réseau d’égouts
ou à une flotte de véhicules (mécanisés ou, le plus souvent, encore manuels) de vidange.
➢ Éviter la dégradation de l’environnement par le traitement des produits évacués des
quartiers (eaux usées, boues de vidange) avec ou sans valorisation. Le traitement de
ces produits peut se faire sur place, à la parcelle, plus ou moins partiellement, ou
bien, une fois que ces produits ont été évacués hors des quartiers. Les dispositions
à mettre en œuvre dépendent non seulement des quantités des eaux à évacuer, mais
aussi de la trame de l’urbanisation de la ville avec ses différents types d’habitat,
l’occupation du sol, la densité d’habitat, la topographie et le système de voirie etc.
Elles sont enfin liées au contexte économique qui limite les investissements à un
niveau comptable avec les ressources financières de la collectivité et des usagers.
B – les ODD
Objectifs de Développement Durable 6 : Garantir l’accès de tous à des services d’alimentation en
eau et d’assainissement gérés de façon durable.
L'importance transversale des eaux usées est soulignée dans le Programme de développement
durable pour 2030, à travers l'Objectif de développement durable (ODD) 6 sur l'eau et
l'assainissement, et en particulier la cible 6.3, qui vise à réduire de 50 % la proportion d'eaux usées
non traitées et à augmenter considérablement le recyclage et la réutilisation sûre de l'eau dans le
monde.
L’amélioration de la gestion des eaux usées est essentielle à la croissance verte, notamment dans
le cadre du programme de développement durable des Nations unies pour 2030. La cible 6.3 des
Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations unies vise explicitement à réduire la
pollution et à améliorer l'élimination, la gestion et le traitement des eaux usées et leur impact sur
la qualité de l'eau. Cette cible est très pertinente pour la réalisation de plusieurs autres ODD.
C – L’approche « Assainissement urbain inclusif en anglais City Wide Inclusive Sanitation (CWIS)»
L’assainissement urbain inclusif (ou CWIS) est une approche de l'assainissement urbain, où tous
les habitants de la ville ont un accès équitable à des services d'assainissement améliorés,
adéquats et à un prix abordable, grâce à des systèmes appropriés à tous les niveaux (avec ou sans
réseau d'égouts), sans aucune contamination de l'environnement tout au long de la chaîne de
valeur de l'assainissement (Narayan and Lüthi 2020).
Le CWIS s’aligne sur l’Objectif de Développement Durable 6 et notamment les indicateurs 6.2.1 à
6.3.1. Mais, il s’inscrit également dans le cadre des Objectifs de Développement Durable suivants :
➢ ODD 3 : Santé et Bien-être,
➢ ODD 5 : Egalité des genres,
➢ ODD 7 : Valorisation des ressources,
➢ ODD 10 : Réduction des inégalités,
➢ ODD 11 : Villes Durables,
Page 5/16
➢ ODD 12 : Economie circulaire des déchets.
NB : L’ONAD vient d’achever une étude stratégique de l’assainissement non collectif en milieu
urbain en Côte d’Ivoire qui s’inscrit dans la démarche d’assainissement urbain inclusif à l’échelle
de la ville.
4.4.2 - Critères de choix de l’option
Zonage d’assainissement – Choix du type d’assainissement (collectif ou non collectif)
La collecte et le traitement des eaux usées sont nécessaires pour la protection de l’environnement
et l’amélioration de la santé de la population d’une agglomération. Elles peuvent être effectuées :
➢ En équipements d’assainissement amélioré comprenant :
• Le système collectif composé de réseau d’égouts en unitaire ou en séparatif ;
• Le semi-collectif avec les réseaux à petits diamètres ;
• Ou les installations d’assainissement à la parcelle comprenant pour les équipements
d’interface utilisateur des toilettes mécaniques, des toilettes manuelles, des latrines
améliorée ou VIP) et pour la collecte/stockage/traitement des fosses septiques, des fosses
toutes eaux, des fosses d’infiltration, des fosses ventilées.
L’attention du concepteur est attirée sur le fait que, lors de la détermination du diamètre d’une
canalisation, seuls interviennent les paramètres suivants :
• le débit à véhiculer (en anticipant les éventuelles extensions du réseau en amont) ;
• la pente et les éventuelles pertes de charge singulières ;
• la nature de l’effluent.
Rappelons, en effet, que les pertes de charge dans les canalisations sont définies dans la norme
NF EN 752-4 et qu’elles sont indépendantes de la nature du matériau utilisé.
Page 6/16
➢ La topographie pour déterminer les points hauts et bas du réseau projeté ;
➢ La conception du réseau d’assainissement permettant la détermination du tracé des
canalisations, des diamètres, longueurs et pentes.
Les contraintes suivantes sont à prendre en compte pour le dimensionnement des réseaux :
➢ Maximiser la collecte en gravitaire et éviter le pompage inutile afin de réduire les coûts
d’exploitation associés aux stations de pompage ;
➢ Collecter le maximum de volumes d’eaux usées avec le minimum de linéaire de canalisations ;
➢ Assurer la faisabilité technique des travaux de pose des réseaux d’eaux usées et l’accès
nécessaire pour l’exploitation future en utilisant le domaine public et les servitudes définis par
le PUD.
4.5.1 – Evaluation des débits d’eaux usées
4.5.1.1 – Débits d’eaux usées domestiques
Le volume des eaux usées domestiques générées dans le système d’égout est fonction essentiellement
de la consommation en eau potable, du taux de rejet et du taux de raccordement au réseau
d’assainissement.
Taux de rejet : le taux de rejet est défini comme étant le quotient du volume rejeté par le volume d'eau
consommé. En somme, c'est le facteur multiplicateur qui, appliqué aux volumes d'eau consommés,
détermine les quantités potentielles d'eaux usées connectées au futur réseau. Le taux de rejet (Tr) est
estimé à 0,8 (soit 80% du volume consommé) pour ménages.
Taux de raccordement ou de branchement : Le taux de raccordement ou branchement (Tb) au réseau
d’égouts public d’assainissement est défini comme étant le rapport entre le nombre des ménages
raccordés et le nombre total de ménages.
Si Cs : consommation spécifique d’eau potable ;
P : la population
Cmoyen/j : Consommation d’eau potable
Cmoyen/j = P*Cs
Qmoyen/j EUd = Cmoyj x Tr x Tb
La notion de coefficient de pointe
Le coefficient de pointe est le rapport du débit max sur le débit moyen
Coefficient de pointe horaire
On admet généralement que le coefficient de pointe horaire ne dépasse pas la valeur de 3 en
tête de réseau et qu'il n’est pas au-dessous de la valeur 1,5 dans les parties aval. Dans cette
fourchette ainsi définie, le coefficient Kph varie selon la loi suivante pour les eaux usées
domestiques (1,5 ≤ Kph ≤ 3) :
𝑲𝒑𝒉 = 𝟏, 𝟓 + 𝟐, 𝟓/√𝑸𝒎𝒐𝒚𝑬𝑼
Pour les eaux usées des gros consommateurs, le coefficient de pointe horaire retenu est similaire
à celui des eaux usées domestiques.
4.5.1.2 – Débits d’eaux usées industrielles
L’évaluation des débits doit prendre en compte d’une part les industries existantes et d’autre part,
celles qui s’installeront dans des parcelles déjà viabilisées. Pour ces dernières, l’estimation des
débits est plus délicate car ils peuvent varier considérablement suivant la nature des activités, les
processus utilisés, les recyclages éventuels. Lorsque le lotissement industriel n’est pas affecté a
priori, il y a lieu de s’appuyer sur des valeurs moyennes de consommation d’eau dont les plus
fréquentes se situent dans une fourchette de rejet de l’ordre de 30 à 60 m3 par jour par hectare
loti (m3/j/ha).
On peut distinguer trois catégories :
• les zones d’entrepôts ou de haute technicité, avec des moyennes de 10 à 12 m3/j/ha ;
Page 7/16
• les zones de petites industries et ateliers, avec des moyennes de 20 à 25 m3/j/ha ;
• les zones d’industries moyennes et lourdes, où les valeurs peuvent varier de 50 à 150 m3/j/ha.
Le taux de rejet (Tr’) est estimé à 0,9 pour les gros consommateurs et les industries.
Si CGmoyen/j : Consommation d’eau potable des grands consommateurs et des industries
Nota : Le coefficient de pointe calculé comme le rapport entre le débit de pointe horaire et le débit
moyen horaire (calculé sur le nombre d’heures de travail) peut varier de 2 à 3.
Page 8/16
▪ Qmoy EUi : débit moyen journalier (m3/j) EU industries et gros consommateurs
▪ Kph : coefficient de pointe horaire EU domestiques
▪ K’ph : coefficient de pointe horaire EU domestiques
▪ QECP = Infiltration des eaux claires parasites permanentes (m3/j)
4.5.2 - Calcul hydraulique
Dans le cas de l’écoulement à surface libre, l’enjeu essentiel est d’établir une relation entre les
valeurs de hauteur (section mouillée), de vitesse et de débit.
Le choix correct de ce paramètre en fonction du matériau constitutif de la conduite, de la nature
des eaux, des conditions de fonctionnement de la canalisation est donc important pour l’évaluation
pertinente des grandeurs recherchées.
La formule de Manning-Strickler
La section à donner aux canalisations se calcule à partir de la formule de Manning-Strickler qui
régit l'écoulement à surface libre en régime permanent uniforme dont l'expression est :
Q = K * S * Rh2/3 x I1/2
Avec :
− S : Section mouillée en m2
− Rh : Rayon hydraulique (Rh= Section mouillée / Périmètre mouillé) en m
− I : Pente du collecteur en ‰
− K : Coefficient qui dépend de la rugosité de la canalisation
✓ 100 pour les conduites en PVC et en PEHD ;
✓ 65-85 pour les conduites en Fonte Ductile ;
✓ 70 pour les canalisations en béton armé
- Formule de Colebrook
𝐾 2,51
𝑉 = −4√2𝑔𝑅𝐼. log10 (14.84𝑅 + 8𝑅√2𝑔𝑅𝐼) et Q = S.V
Avec :
V (m/s) : vitesse de l’effluent
g (m/s2) : accélération terrestre = 9,81
R (m) : rayon hydraulique défini comme le rapport de la section d’écoulement au périmètre
mouillé
I (m/m) : pente de la canalisation
k (m) : rugosité équivalente de la canalisation (paramètre non mesurable)
v (m2/s) : viscosité cinématique de l’effluent (on admet en général 1,30.10-6 m2/s pour l’eau à
10 °C)
S (m2) : section d’écoulement
Q (m3/s) : débit de l’effluent
Notons que la formule de Colebrook, d’un emploi plus délicat, est la seule à introduire directement
les caractéristiques de l’effluent grâce à la viscosité v. Cependant, compte tenu de sa simplicité
d’application, c’est la formule de Manning Strickler qui est le plus souvent utilisée. Les
caractéristiques
Page 9/16
de l’effluent ainsi que le régime d’écoulement seront donc implicitement pris en compte dans le
paramètre K. Ainsi, le coefficient global d’écoulement K intègre un grand nombre de paramètres et
notamment :
• les caractéristiques des tuyaux et donc, la rugosité absolue des tuyaux en service*, le nombre
de joints et la façon dont ils assurent la continuité géométrique de la canalisation, les diamètres
intérieurs et leurs éventuelles déformations (ex. : ovalisation) ;
• la nature de l’effluent (ex. : eaux usées ou eaux pluviales), sa température, la quantité de
matières solides véhiculées et les éventuels dépôts, l’air contenu ;
• la qualité de la pose et notamment, les changements de pente, voire les contre-pentes ou les
désalignements, qui peuvent apparaître pendant la durée de vie de l’ouvrage ;
• les points singuliers du réseau tels que changements de direction éventuels (ex. : coudes) et la
qualité des raccordements au niveau des regards et des branchements ;
• les taux de remplissage ;
• la qualité et la périodicité de l’entretien
− Les stations de pompage qui refoulent les eaux usées dans un collecteur sous pression.
− Les stations de relevage qui relèvent les eaux usées vers un regard pour alimenter un
collecteur gravitaire.
Page 10/16
Les principaux éléments de la station de pompage sont la bâche et les pompes ; les autres
éléments regroupant le dégrillage, la robinetterie, la protection anti bélier, l’alimentation électrique
et les secours, participent à son bon fonctionnement et une exploitation aisée.
Où :
Page 11/16
Avec : V² /2g : énergie cinétique ;
D : diamètre de la conduite ;
L : longueur du tronçon ;
Page 12/16
fonctionnement des pompes et du réseau. En effet, si l’on considère des limites de vitesses
comprises entre 0,6 et 1,8 m/s, le nombre de pompes ne devrait guère dépasser trois. Car si trois
pompes fonctionnant simultanément, engendrent la vitesse supérieure, le fonctionnement d’une
seule pompe engendre théoriquement le tiers de cette vitesse. Dans tous les cas, il faut prévoir
une pompe de secours installée et opérationnelle.
4.7 - DISPOSITIONS TECHNIQUES ET CONSTRUCTIVES
4.7.1 - Canalisations du réseau d’égout
Le dimensionnement des canalisations aval est obligatoirement proposé avec un diamètre égal ou plus
grand que les canalisations amont. Les diamètres de conduites sont définis afin que le débit pleine
section soit partout supérieur au débit de pointe transitant dans la conduite.
Réseau gravitaire
Diamètre minimum : 200 mm (pour des raisons de facilité d’entretien et de réduction des diamètres à
poser).
Réseau sous pression
Diamètre minimum : 100 mm.
4.7.2 - Condition des Pentes
Les pentes sont définies de manière à permettre la débitance souhaitée pour le collecteur. Elles doivent
permettre également de respecter les conditions d’autocurage et ne doivent pas conduire à une
abrasion des conduites trop importante.
Réseau gravitaire
Bien que la pente minimum de canalisation soit liée au diamètre, pour améliorer la constructibilité, une
pente minimum de 5 mm/m ou 5%0 doit être appliquée.
4.7.3 Conditions de Remplissage
Réseau gravitaire
➢ Remplissage minimum de la conduite : 20% ;
➢ Remplissage maximum de la conduite : 80%.
4.7.4 - Conditions de Vitesse
Réseau gravitaire
La section de la canalisation doit être adaptée pour assurer l’autocurage et prévenir les dommages aux
canalisations (0,3 m/s <= vitesse <= 5 m/s).
Conditions d’autocurage (Instructions techniques relatives aux réseaux d’assainissement des
agglomérations, Octobre 1986) :
➢ Vitesse minimum de 0,30 m/s pour les débits moyens actuels ;
➢ Un remplissage minimum correspondant à 20% du diamètre.
Réseau sous pression
Les canalisations de refoulement sont dimensionnées sur la base d’une vitesse de fonctionnement
entre 0,3 et 3 m/s afin que l’écoulement assure un autocurage des dépôts lors des phases de pompage.
4.7.5 - Conditions de Profondeur
➢ Profondeur minimum 0,8 m au-dessus de la génératrice supérieure de la conduite ;
➢ Profondeur maximum de 6 m et 4 à 6 m uniquement pour les diamètres supérieurs ou égaux à 400
mm ;
➢ Minimum de 0,3 m (radier du canal jusqu’à couronne de la canalisation) pour les traversées des
canaux et 0,5 m pour les canaux larges.
4.7.6 - Matériaux disponibles
Plusieurs types de matériaux sont utilisés pour l’assainissement des eaux usées. Ces matériaux sont :
➢ Béton armé ;
➢ Fibrociment ;
➢ PEHD (Polyéthylène Haute Densité) ;
➢ PVC (polychlorure de vinyle) ;
➢ PRV (plastique renforcé de fibre de verre) ;
➢ Acier revêtu ;
➢ Grès ;
➢ Fonte.
Page 13/16
Essai de résistance mécanique
Page 14/16
Regard de Changement de direction
4.7.8 – Techniques de pose
Tranchée
Pose de tuyaux d’assainissement en béton dans une tranchée blindée
Page 15/16
Tableau des paramètres
Page 16/16