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4.

1 - DEFINITIONS
Un diagnostic c’est l’identification de la nature d'une situation, d'un mal, d'une difficulté, etc. par
l'interprétation de signes extérieurs. Exemple : Diagnostic d'une panne de moteur.
C’est aussi par définition, l’ensemble de mesures, de contrôles faits pour déterminer ou vérifier les
caractéristiques techniques d'un système à des fins de maintenance ou d'amélioration.
Le diagnostic eaux usées consiste à définir le type d’installation d’assainissement existant. Il vise
aussi à contrôler le matériel et le respect des normes.
Un schéma directeur constitue l'étape fondatrice du cycle de vie d’un système. Il fait la lumière sur
les options possibles, les choix opérés et la programmation échelonnée dans le temps des actions
retenues pour accompagner une organisation dans son développement
Un schéma directeur d’assainissement collectif des eaux usées est un outil d’aide à la décision et
de planification qui met en perspectives les équipements en matière d’assainissement (collectif
et non collectif) sur le court, moyen et long termes, selon des objectifs de protection de
l’environnement défini par la réglementation, avec les hypothèses de développement en termes
d’urbanisation de la commune. Cet outil de programmation permet d’améliorer la connaissance,
la gestion et le fonctionnement du système d’assainissement des eaux usées. C’est un document
de programmation en matière d’assainissement collectif.
Il comprend :
− Un diagnostic de la situation de l'agglomération en matière d'assainissement ;
− Une étude des contraintes socio-économiques, institutionnelles et financières
− Un descriptif détaillé des ouvrages de collecte et de transport des eaux usées -réseau
d’assainissement, station(s) d’épuration. Ce diagnostic est souvent très utile pour repérer les
enjeux et les points à améliorer ;
− Un programme pluriannuel d’actions à mettre en œuvre pour améliorer la connaissance, la
gestion et le fonctionnement du système d’assainissement.
La mise à jour annuelle du descriptif détaillé permet notamment de prendre en compte les travaux
réalisés sur ces ouvrages.
Zonage de l’assainissement
Le zonage est un outil de règlementation et de contrôle de l'utilisation du sol. Le mot est dérivé de la
pratique de diviser le territoire municipal en zones et d'attribuer à chacun des usages permis.
Le zonage d’assainissement consiste à définir la solution d'assainissement que chacune des zones
bâties (ou à bâtir) devra adopter pour le traitement des eaux usées produites par l’agglomération.
Ainsi, il sera identifié des zones où l’assainissement collectif va être déployé (réseau de canalisations)
et des zones où les ménages devront avoir recours aux installations d’assainissement autonome pour
la gestion de leurs eaux usées. Le zonage est sanctionné par un plan dénommé plan de zonage

4.2 -DIFFERENTES MISSIONS POUR L’ELABORATION D’UN SCHEMA DIRECTEUR


D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES

L’étude du Schéma Directeur d’Assainissement et de Drainage (SDAD) d’une ville peut être organisée
en plusieurs missions ou étapes :
Mission 1 : Etablissement des données de base ;
Mission 2 : Diagnostic fonctionnel de la situation existante et élaboration des critères de conception ;
Mission 3 : Elaboration des scénarii d’aménagement pour l’horizon du SDAD ;

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Mission 4 : Développement du scénario retenu c’est le Schéma Directeur d’Assainissement de la ville ;
Mission 5 : Réalisation d’Avant-Projet Détaillé (APD) pour les réseaux primaires, secondaires et
équipements spécifiques et le programme d’investissement prioritaire et à court terme.

Mission 1 : Etablissement des données de base


Elle consiste à l’exécution des opérations suivantes :
Etablir les bases de données du cadre physique et biologique : coordonnées, relief, données
géologiques et hydrogéologiques (caractéristiques des sols et sous-sols, nappes souterraines), climat
(pluviométrie, température, hygrométrie), hydrologie et hydrométrie (caractéristiques des bassins
versants), milieu naturel (faune, flore, milieu aquatique) et les données topographiques ;
Etablir les bases de données démographiques (socio-économiques, densité de population) et
perspectives d’évolution ;
Analyser l’utilisation de l’espace urbain et de son évolution (plan directeur d’urbanisme) et
Perspectives de développement de la ville à l’horizon du projet ;
Analyser le cadre institutionnel de la gestion de l’eau potable, de l’assainissement/drainage, des
déchets solides ;
Analyser le cadre législatif et règlementaire.
Mission 2 : Diagnostic fonctionnel de la situation existante et élaboration des critères de conception
Cette mission a pour objet de :
− Etablir :
➢ Les données en termes d’eau potable, taux de raccordement à l’eau potable, quantités
d’eaux résiduaires générées ;
➢ Le niveau d’équipements des ménages (eau potable, assainissement). Cela est obtenu
par des enquêtes sur terrain ;
➢ Les critères de dimensionnement des ouvrages d’assainissement des eaux usées ;
➢ Une base de données économiques et financières (Investissements et fonctionnements).
− Identifier et décrire les projets en cours de réalisation ou envisagés, historiques des travaux
d’entretien et diagnostic des points noirs ;
− Faire l’inventaire des industries polluantes ;
− Faire l’état des lieux et l’analyse des milieux récepteurs et leur qualité ;
Les missions 1&2 permettent de construire la matrice FFOM (Forces, Faiblesses, Opportunités et
Menaces. Elles sont sanctionnées par un rapport provisoire à présenter au client au cours d’une séance
de restitution. La prise en compte des observations du client dans un rapport définitif clôture ces deux
missions
Mission 3 : Elaboration des scénarii d’aménagement pour l’horizon SDA
Cette mission consiste à :
− Etablir un zonage d'assainissement des eaux usées de la ville ;
− Identifier les variantes d'ossatures de réseau d’assainissement à mettre en place ;
− Identifier des variantes d'épuration - rejet : analyse technico-économique ;
− Développer les variantes envisageables ;
− Comparer les variantes ;
− Elaborer des critères d’analyse pour le choix et la justification de la variante à retenir ;
Elle fait l’objet de la rédaction d’un rapport présenté au Client au cours d’une séance de restitution.
Mission 4 : Elaboration du Schéma Directeur d’Assainissement de la ville – développement du scénario
retenu
Elle consiste au développement du scénario retenu au cours de la mission 3 avec :
Les études techniques de la variante retenue à l’horizon (réseau de collecte pour les parties de la ville
densément peuplé et desservie en eau potable, installations d’assainissement non collectif pour les
parties non densément peuplées, stations de pompage et station d’épuration des eaux usées pour le
réseau d’égoûts, STBV pour l’ANC pour le traitement des boues de vidange ;
Le phasage des travaux ;
Le coût des travaux pour chaque phase ;

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L’analyse socio-économique et financière de la variante retenue.
La rédaction du rapport provisoire de la mission ;
La présentation du rapport provisoire au client au cours d’une séance de restitution ;
La rédaction du rapport définitif qui constitue le schéma directeur d’assainissement (SDA)
Mission 5 : Réalisation d’Avant-Projet Détaillé (APD) pour les réseaux primaires, secondaires et
équipements spécifiques et le programme d’investissement prioritaire et à court terme
C’est une mission facultative
Etude d’avant-projet détaillé du réseau primaire et secondaire d’évacuation des eaux usées ;
Etude d’avant-projet des stations de traitement d’épuration des eaux et des boues de vidange ;
Travaux préparatoires de topographie et de géotechnique ;
Evaluation Environnementale des impacts du projet.

4.3 – DEMARCHE POUR L’ELABORATION D’UN SCHEMA DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT


DES EAUX USEES
4.3.1 Etat des lieux
- Cadre physique et biologique
Cadre Physique
Il comprend le relief, les données climatiques et pluviométriques, la géologie et la pédologie, le
réseau Hydrographique
Environnement biologique
Il comprend la végétation, la faune et la flore
- Analyse urbaine de la ville
Sont pris en compte les aspects structurels de l’urbanisation, le cadre administratif et politique, les
Fonctions de la ville (éducative, industrielle, commerciale, etc., l’analyse des quartiers, la typologie
de l’habitat, l’Occupation du sol et la densité résidentielle, la trame de la voirie et son état, les
perspectives de développement à l’horizon de l’étude, le commentaire sur le PUD existant, les
perspectives démographiques ( Population actuelle et projection démographique, Population
actuelle - Hypothèse de projection – Population à l’horizon du SDA), répartition de la population
par quartier selon les hypothèses et perspectives de développement spatial

- Cadre institutionnel et réglementaire


Il se rapporte à l’analyse du cadre institutionnel des secteurs de l’approvisionnement en eau
potable, de l’assainissement et de déchets solides. Cette analyse porte sur un bref aperçu de la
politique, de l’évolution du cadre institutionnel et du cadre réglementaire
4.3.2 - Evaluation des données d’eau potable
L’évaluation des données relatives à l’eau potable constitue la base de la détermination
des rejets car les déchets sont entrainés dans le système d’égout par l’eau potable fournie
aux ménages. Il est donc essentiel de connaitre les aménagements mis en place. Ainsi on
va s’intéresser :
• Au système d’alimentation en eau potable en place (infrastructures et
équipements) ;
• A la capacité et la qualité de la desserte des équipements ;
• A la consommation actuelle d’eau potable (privée, gros consommateurs,
Administration- ratio de consommation par catégorie de consommateurs)
• A l’évolution future de la consommation d’eau potable ;
• A la disponibilité de la ressource
En CI, ces données peuvent être obtenues auprès du fermier le SODECI ou auprès de l’Office
National de l’Eau potable (ONEP).

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4.3.3 -Diagnostic fonctionnel de la situation existante
Il a pour but de permettre d’aboutir la compréhension de la situation de l’assainissement
de l’agglomération, avoir une explication de la situation, élaborer la matrice FFOM
La méthodologie de la conduite du diagnostic se fonde sur la démarche suivante :
• Le Recensement du patrimoine à travers les données collectées notamment les données
d’assainissement à l’ONAD, les données d’eau potable à la SODECI ;
• La synthèse de la bibliographique des études précédentes d’assainissement ;
• La réalisation des enquêtes-ménages, dans la cellule d’habitation, dans les établissements
scolaires, dans les centres des santé pour obtenir des informations relatives à la ressource eau
utilisée par les population, à l’accès aux installations de toilettes , à leur état, à la méthode de
vidange pratiquée, à la prévalence des maladies liées à l’eau, à l’hygiène
• La collecte d’informations auprès de certains acteurs majeurs de l’assainissement de la ville ;
• La reconnaissance de terrain : inspection des ouvrages existants et analyse de leur
fonctionnement ;
4.3.4 – Recensement du patrimoine du réseau collectif d’eaux usées
Lorsque la ville possède déjà un réseau d’égouts, il est judicieux de recenser ce patrimoine. Cela
peut s’opérer à travers la documentation existante (plans, rapport, etc.). Les visites de terrain sont
nécessaires pour s’assurer de l’effectivité des ouvrages et de l’état.
Lorsque la ville ne dispose pas de réseau d’égouts, cette étape n’est pas nécessaire.
4.3.5 – Enquête-ménages
L’enquête–ménage permet d’avoir des données sur le maillon amont notamment, le système
d’approvisionnement en eau potable, le taux d’accès aux toilettes, les équipements utilisés par les
ménages pour la gestion des eaux usées domestiques.
Elle permet également d’obtenir des informations et données sur le maillon intermédiaire.
Comment les ménages se comportent vis-à-vis de leurs installations d’assainissement sur la
parcelle lorsqu’elles sont remplies.
L’enquête-ménage est faite à l’aide de fiches d’enquêtes qui sont adressées aux ménages par des
enquêteurs. Elle peut s’étendre à d’autres catégories d’usagers (établissements scolaires,
industriels, centres de santé, administration,). Elle s’opère par le biais de fiches d’enquêtes.
Les fiches sont analysées et
4.3.6 - Analyse des études précédentes
Cette analyse va concerner spécifiquement les documents d’urbanisme de la ville, le recensement
de la population, les perspectives de développement, les études économiques
4.4 – VARIANTES DE GESTION DES EAUX USEES
Elle consiste en la proposition de différentes approches pour la gestion des eaux usées de la ville.
Cette proposition va se base sur la définition des orientations en matière d’assainissement et des
scénarios
4.4.1 - Définition des orientations en matière d’assainissement
Cette définition va s’appuyer sur :
A – CONTEXTE TECHNIQUE ET FINANCIER
L’assainissement doit répondre simultanément à trois objectifs, faisant chacun appel à des
solutions techniques et financières différenciées :

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➢ Améliorer les conditions sanitaires des ménages par l’accès à un système d’assainissement :
mise en place d’installations de collecte des eaux usées domestiques ainsi que des eaux issues
des activités administratives, commerciales, artisanales et industrielles. Les objectifs sont
sanitaires (isoler et maîtriser les risques de contamination sanitaire) et environnementaux
(isoler et contrôler les risques de pollutions diverses sur place). Les moyens de répondre à ces
objectifs passent par des installations sanitaires autonomes ou raccordées à un réseau. Ces
installations peuvent être individuelles ou semi-collectives.
➢ Améliorer la salubrité des quartiers par l’évacuation des résidus recueillis et non traités sur
place (eaux usées et/ou produits de vidange). Selon la densité, ou inversement l’hydraulicité,
des résidus à évacuer hors des quartiers, le mode d’évacuation fera appel à un réseau d’égouts
ou à une flotte de véhicules (mécanisés ou, le plus souvent, encore manuels) de vidange.
➢ Éviter la dégradation de l’environnement par le traitement des produits évacués des
quartiers (eaux usées, boues de vidange) avec ou sans valorisation. Le traitement de
ces produits peut se faire sur place, à la parcelle, plus ou moins partiellement, ou
bien, une fois que ces produits ont été évacués hors des quartiers. Les dispositions
à mettre en œuvre dépendent non seulement des quantités des eaux à évacuer, mais
aussi de la trame de l’urbanisation de la ville avec ses différents types d’habitat,
l’occupation du sol, la densité d’habitat, la topographie et le système de voirie etc.
Elles sont enfin liées au contexte économique qui limite les investissements à un
niveau comptable avec les ressources financières de la collectivité et des usagers.
B – les ODD
Objectifs de Développement Durable 6 : Garantir l’accès de tous à des services d’alimentation en
eau et d’assainissement gérés de façon durable.
L'importance transversale des eaux usées est soulignée dans le Programme de développement
durable pour 2030, à travers l'Objectif de développement durable (ODD) 6 sur l'eau et
l'assainissement, et en particulier la cible 6.3, qui vise à réduire de 50 % la proportion d'eaux usées
non traitées et à augmenter considérablement le recyclage et la réutilisation sûre de l'eau dans le
monde.
L’amélioration de la gestion des eaux usées est essentielle à la croissance verte, notamment dans
le cadre du programme de développement durable des Nations unies pour 2030. La cible 6.3 des
Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations unies vise explicitement à réduire la
pollution et à améliorer l'élimination, la gestion et le traitement des eaux usées et leur impact sur
la qualité de l'eau. Cette cible est très pertinente pour la réalisation de plusieurs autres ODD.
C – L’approche « Assainissement urbain inclusif en anglais City Wide Inclusive Sanitation (CWIS)»
L’assainissement urbain inclusif (ou CWIS) est une approche de l'assainissement urbain, où tous
les habitants de la ville ont un accès équitable à des services d'assainissement améliorés,
adéquats et à un prix abordable, grâce à des systèmes appropriés à tous les niveaux (avec ou sans
réseau d'égouts), sans aucune contamination de l'environnement tout au long de la chaîne de
valeur de l'assainissement (Narayan and Lüthi 2020).
Le CWIS s’aligne sur l’Objectif de Développement Durable 6 et notamment les indicateurs 6.2.1 à
6.3.1. Mais, il s’inscrit également dans le cadre des Objectifs de Développement Durable suivants :
➢ ODD 3 : Santé et Bien-être,
➢ ODD 5 : Egalité des genres,
➢ ODD 7 : Valorisation des ressources,
➢ ODD 10 : Réduction des inégalités,
➢ ODD 11 : Villes Durables,

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➢ ODD 12 : Economie circulaire des déchets.
NB : L’ONAD vient d’achever une étude stratégique de l’assainissement non collectif en milieu
urbain en Côte d’Ivoire qui s’inscrit dans la démarche d’assainissement urbain inclusif à l’échelle
de la ville.
4.4.2 - Critères de choix de l’option
Zonage d’assainissement – Choix du type d’assainissement (collectif ou non collectif)
La collecte et le traitement des eaux usées sont nécessaires pour la protection de l’environnement
et l’amélioration de la santé de la population d’une agglomération. Elles peuvent être effectuées :
➢ En équipements d’assainissement amélioré comprenant :
• Le système collectif composé de réseau d’égouts en unitaire ou en séparatif ;
• Le semi-collectif avec les réseaux à petits diamètres ;
• Ou les installations d’assainissement à la parcelle comprenant pour les équipements
d’interface utilisateur des toilettes mécaniques, des toilettes manuelles, des latrines
améliorée ou VIP) et pour la collecte/stockage/traitement des fosses septiques, des fosses
toutes eaux, des fosses d’infiltration, des fosses ventilées.

Tableau 1 : Critères de choix des systèmes d'assainissement appropriés


Type de système
Critères Valeurs
Autonome Collectif
Faible (< à 15 000 hab. /km2) Adapté Non adapté
Densité de population
Elevée (> à 15 000 hab. /km2) Non adapté Adapté
< 50-60 l/j/hab. Adapté Non adapté
Consommation d’eau
> 50-60 l/j/hab. Non adapté Adapté
Profonde (plus de 3 mètres) Adapté Adapté
Présence de la nappe
Peu profonde (moins de 3 mètres) Non adapté Adapté

Présence d’infrastructures routières Oui Adapté Adapté


en bon état Non Adapté Non adapté

Urbanisation pas clairement définie, Oui Adapté Non adapté


voire anarchique Non Adapté Adapté

4.5 – DIMENSIONNEMENT DES RESEAUX


La conception hydraulique constitue une étape clé puisqu’elle conditionne le bon fonctionnement
du réseau, de manière durable. Ses objectifs principaux sont :
• d’anticiper au mieux les éventuelles extensions du réseau en amont ;
• d’appliquer les conditions d’autocurage (vitesse minimale et donc pente minimale) permettant
d’éviter les obstructions, la formation d’H2S et leurs conséquences ;
• d’éviter les mises en charge et les débordements en assurant la protection du milieu contre la
pollution selon sa sensibilité.

L’attention du concepteur est attirée sur le fait que, lors de la détermination du diamètre d’une
canalisation, seuls interviennent les paramètres suivants :
• le débit à véhiculer (en anticipant les éventuelles extensions du réseau en amont) ;
• la pente et les éventuelles pertes de charge singulières ;
• la nature de l’effluent.
Rappelons, en effet, que les pertes de charge dans les canalisations sont définies dans la norme
NF EN 752-4 et qu’elles sont indépendantes de la nature du matériau utilisé.

Le dimensionnement des réseaux d’assainissement est basé sur :

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➢ La topographie pour déterminer les points hauts et bas du réseau projeté ;
➢ La conception du réseau d’assainissement permettant la détermination du tracé des
canalisations, des diamètres, longueurs et pentes.
Les contraintes suivantes sont à prendre en compte pour le dimensionnement des réseaux :
➢ Maximiser la collecte en gravitaire et éviter le pompage inutile afin de réduire les coûts
d’exploitation associés aux stations de pompage ;
➢ Collecter le maximum de volumes d’eaux usées avec le minimum de linéaire de canalisations ;
➢ Assurer la faisabilité technique des travaux de pose des réseaux d’eaux usées et l’accès
nécessaire pour l’exploitation future en utilisant le domaine public et les servitudes définis par
le PUD.
4.5.1 – Evaluation des débits d’eaux usées
4.5.1.1 – Débits d’eaux usées domestiques

Le volume des eaux usées domestiques générées dans le système d’égout est fonction essentiellement
de la consommation en eau potable, du taux de rejet et du taux de raccordement au réseau
d’assainissement.
Taux de rejet : le taux de rejet est défini comme étant le quotient du volume rejeté par le volume d'eau
consommé. En somme, c'est le facteur multiplicateur qui, appliqué aux volumes d'eau consommés,
détermine les quantités potentielles d'eaux usées connectées au futur réseau. Le taux de rejet (Tr) est
estimé à 0,8 (soit 80% du volume consommé) pour ménages.
Taux de raccordement ou de branchement : Le taux de raccordement ou branchement (Tb) au réseau
d’égouts public d’assainissement est défini comme étant le rapport entre le nombre des ménages
raccordés et le nombre total de ménages.
Si Cs : consommation spécifique d’eau potable ;
P : la population
Cmoyen/j : Consommation d’eau potable
Cmoyen/j = P*Cs
Qmoyen/j EUd = Cmoyj x Tr x Tb
La notion de coefficient de pointe
Le coefficient de pointe est le rapport du débit max sur le débit moyen
Coefficient de pointe horaire
On admet généralement que le coefficient de pointe horaire ne dépasse pas la valeur de 3 en
tête de réseau et qu'il n’est pas au-dessous de la valeur 1,5 dans les parties aval. Dans cette
fourchette ainsi définie, le coefficient Kph varie selon la loi suivante pour les eaux usées
domestiques (1,5 ≤ Kph ≤ 3) :

𝑲𝒑𝒉 = 𝟏, 𝟓 + 𝟐, 𝟓/√𝑸𝒎𝒐𝒚𝑬𝑼

Avec Qmoyen en l/s

Pour les eaux usées des gros consommateurs, le coefficient de pointe horaire retenu est similaire
à celui des eaux usées domestiques.
4.5.1.2 – Débits d’eaux usées industrielles
L’évaluation des débits doit prendre en compte d’une part les industries existantes et d’autre part,
celles qui s’installeront dans des parcelles déjà viabilisées. Pour ces dernières, l’estimation des
débits est plus délicate car ils peuvent varier considérablement suivant la nature des activités, les
processus utilisés, les recyclages éventuels. Lorsque le lotissement industriel n’est pas affecté a
priori, il y a lieu de s’appuyer sur des valeurs moyennes de consommation d’eau dont les plus
fréquentes se situent dans une fourchette de rejet de l’ordre de 30 à 60 m3 par jour par hectare
loti (m3/j/ha).
On peut distinguer trois catégories :
• les zones d’entrepôts ou de haute technicité, avec des moyennes de 10 à 12 m3/j/ha ;

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• les zones de petites industries et ateliers, avec des moyennes de 20 à 25 m3/j/ha ;
• les zones d’industries moyennes et lourdes, où les valeurs peuvent varier de 50 à 150 m3/j/ha.
Le taux de rejet (Tr’) est estimé à 0,9 pour les gros consommateurs et les industries.
Si CGmoyen/j : Consommation d’eau potable des grands consommateurs et des industries

Qmoyen/j EUi = CGmoyen/j *Tr’

Nota : Le coefficient de pointe calculé comme le rapport entre le débit de pointe horaire et le débit
moyen horaire (calculé sur le nombre d’heures de travail) peut varier de 2 à 3.

4.5.1.3 – Débits d’eaux usées dans l’égout


Le débit moyen journalier (en m3/j) est défini comme étant la somme des volumes d’eaux usées
arrivant à la STEP et qui sont constitués par :
➢ Les eaux usées domestiques et collectives ;
➢ Les eaux usées industrielles ;
➢ Les eaux claires parasites.
Le débit moyen total de rejet d’eaux usées sera comme suit :
Qmoy EU = Qmoyen/j EUd + Qmoyen/j EUi = (Cmoyj x Tr x Tb) + CGC x Tr’
Où QmoyEU= Débit moyen d’eau usée (m3/j) ;
Cmoyj = Consommation spécifique journalière privée des ménages en eau potable ;
Tr = Taux de rejet privé ;
Tr’= Taux de rejet gros consommateur et industrie
Tb = Taux de branchement ;
CGC= Consommation spécifique journalière en eau potable par habitant pour les Gros
Consommateurs (administrations, industries).
NB : Aucun réseau n’étant parfaitement étanche, il est nécessaire de considérer les infiltrations d’eaux
claires. En effet, la pose de réseau d’eaux usées fait intervenir de façon certaine le risque d’intrusion
d’eaux parasites dans le réseau, provenant principalement des nappes phréatiques. Ces volumes
viennent surcharger les réseaux et les installations de traitement et provoquent des coûts
supplémentaires. C’est principalement la mauvaise qualité de pose (absence de lit de pose, matériau
de mauvaise qualité, problèmes d’emboitement) et le vieillissement des réseaux (abrasions, intrusion
racinaire, corrosion) qui finissent par permettre l’entrée des eaux souterraines dans le réseau. Dans la
mesure où ces surcharges hydrauliques sont quasiment inévitables, il parait opportun de les prévoir,
même si aucune donnée directe ne permet de les estimer. Il est donc considéré une infiltration dans le
réseau de 20% du débit moyen d’eaux usées ce qui correspond à un taux moyen observé sur d’autres
opérations.

Pour le calcul du réseau, on utilise donc le débit de pointe horaire.


Débit de pointe
Le débit maximum pour les différents bassins de collecte est le débit de pointe horaire (Qph EU). Il
est exprimé comme suit :
Débit de pointe horaire
Le débit maximum pour les différents bassins de collecte est le débit de pointe horaire (Qph EU). Il
est exprimé comme suit :
Qph EU = (Kph x Qmoy EUd + K’ph x Qmoy EUi +Q ECP) /24
Avec :
▪ Qph EU : débit de pointe horaire en m3/h
▪ Qmoy EUd : débit moyen journalier (m3/j) EU domestiques

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▪ Qmoy EUi : débit moyen journalier (m3/j) EU industries et gros consommateurs
▪ Kph : coefficient de pointe horaire EU domestiques
▪ K’ph : coefficient de pointe horaire EU domestiques
▪ QECP = Infiltration des eaux claires parasites permanentes (m3/j)
4.5.2 - Calcul hydraulique
Dans le cas de l’écoulement à surface libre, l’enjeu essentiel est d’établir une relation entre les
valeurs de hauteur (section mouillée), de vitesse et de débit.
Le choix correct de ce paramètre en fonction du matériau constitutif de la conduite, de la nature
des eaux, des conditions de fonctionnement de la canalisation est donc important pour l’évaluation
pertinente des grandeurs recherchées.
La formule de Manning-Strickler
La section à donner aux canalisations se calcule à partir de la formule de Manning-Strickler qui
régit l'écoulement à surface libre en régime permanent uniforme dont l'expression est :

V = K * Rh2/3 x I1/2 et Q = VS d’où

Q = K * S * Rh2/3 x I1/2
Avec :
− S : Section mouillée en m2
− Rh : Rayon hydraulique (Rh= Section mouillée / Périmètre mouillé) en m
− I : Pente du collecteur en ‰
− K : Coefficient qui dépend de la rugosité de la canalisation
✓ 100 pour les conduites en PVC et en PEHD ;
✓ 65-85 pour les conduites en Fonte Ductile ;
✓ 70 pour les canalisations en béton armé

- Formule de Colebrook
𝐾 2,51
𝑉 = −4√2𝑔𝑅𝐼. log10 (14.84𝑅 + 8𝑅√2𝑔𝑅𝐼) et Q = S.V
Avec :
V (m/s) : vitesse de l’effluent
g (m/s2) : accélération terrestre = 9,81
R (m) : rayon hydraulique défini comme le rapport de la section d’écoulement au périmètre
mouillé
I (m/m) : pente de la canalisation
k (m) : rugosité équivalente de la canalisation (paramètre non mesurable)
v (m2/s) : viscosité cinématique de l’effluent (on admet en général 1,30.10-6 m2/s pour l’eau à
10 °C)
S (m2) : section d’écoulement
Q (m3/s) : débit de l’effluent

Notons que la formule de Colebrook, d’un emploi plus délicat, est la seule à introduire directement
les caractéristiques de l’effluent grâce à la viscosité v. Cependant, compte tenu de sa simplicité
d’application, c’est la formule de Manning Strickler qui est le plus souvent utilisée. Les
caractéristiques

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de l’effluent ainsi que le régime d’écoulement seront donc implicitement pris en compte dans le
paramètre K. Ainsi, le coefficient global d’écoulement K intègre un grand nombre de paramètres et
notamment :
• les caractéristiques des tuyaux et donc, la rugosité absolue des tuyaux en service*, le nombre
de joints et la façon dont ils assurent la continuité géométrique de la canalisation, les diamètres
intérieurs et leurs éventuelles déformations (ex. : ovalisation) ;
• la nature de l’effluent (ex. : eaux usées ou eaux pluviales), sa température, la quantité de
matières solides véhiculées et les éventuels dépôts, l’air contenu ;
• la qualité de la pose et notamment, les changements de pente, voire les contre-pentes ou les
désalignements, qui peuvent apparaître pendant la durée de vie de l’ouvrage ;
• les points singuliers du réseau tels que changements de direction éventuels (ex. : coudes) et la
qualité des raccordements au niveau des regards et des branchements ;
• les taux de remplissage ;
• la qualité et la périodicité de l’entretien

4.6 - CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES STATIONS DE POMPAGE


On distingue deux types de stations :

− Les stations de pompage qui refoulent les eaux usées dans un collecteur sous pression.
− Les stations de relevage qui relèvent les eaux usées vers un regard pour alimenter un
collecteur gravitaire.

4.6.1 - CHOIX DU TYPE DE STATION DE POMPAGE


Le choix et la conception des stations dépendent de plusieurs facteurs avec la hauteur
manométrique, le débit et la nature du terrain en place comme les éléments essentiels. On
distingue de types de stations :

− Les stations de refoulement à pompes immergées ou submersibles sont réservées aux


hauteurs manométriques peu élevées (quelques dizaines de mètres) et aux faibles débits.
La conception fait un important gain sur le génie civil. Dans une station immergée, la bâche
(ou puisard) et la chambre des pompes sont confondues, c'est-à-dire les pompes sont
placées directement dans la bâche.
− Les stations de refoulement à fosse sèche, généralement adaptées pour les débits et les
hauteurs de relèvement importants. Une cloison étanche sépare le compartiment recevant
les eaux usées de celui contenant le matériel électromécanique. Dans la conception de ces
postes.
Quel que soit le type retenu, l’arrivée des eaux brutes doit être toujours munie de dégrilleur
visible pour éviter que des éléments grossiers ne pénètrent et encombrent la bâche de
pompage.

4.6.2 – Eléments constitutifs de station pompage


Une station de pompage peut avoir la composition standard suivante :

− Un regard d’arrivée avec vanne murale d’isolement ;


− Une bâche d’aspiration équipée d’un système de dégrillage ;
− Éventuellement un local des pompes si ces dernières sont installées en fosse sèche ;
− Un regard de vannage comprenant le collecteur de refoulement et la robinetterie ;
− Un local pour l’armoire électrique ;
− Éventuellement un organe de protection contre les coups de bélier ;
− Un poste de transformation et un groupe électrogène ;
− Un local sanitaire.

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Les principaux éléments de la station de pompage sont la bâche et les pompes ; les autres
éléments regroupant le dégrillage, la robinetterie, la protection anti bélier, l’alimentation électrique
et les secours, participent à son bon fonctionnement et une exploitation aisée.

4.6.3 - Dimensionnement des équipements de la station de pompage


VOLUME UTILE DE LA BACHE DE POMPAGE
Le volume utile optimal d’une bâche de pompage est donné par la relation suivante :
V = Q / (4 * n *d)

Q= débit de pointe horaire (en m³/h)
d = nombre de démarrage par heure
n = nombre de pompes en fonctionnement.

MODE D’INSTALLATION ET NOMBRE DES POMPES


Le mode d’installation de pompe, immergée ou en fosse sèche, est à choisir en fonction des
caractéristiques du site et des conditions d’exploitation (profondeur, débit) et des avantages
comparés de l’un ou l’autre mode en fonction de leurs caractéristiques. Pour les débits à pomper
plus importants, il est recommandé de fractionner le débit en plusieurs pompes identiques, afin de
faciliter l’installation et la manutention des pompes et, le cas échéant, réduire les coûts
d’investissements. Dans ce cas une pompe au moins est alors prévue et installée en plus pour
pallier aux éventuelles pannes d’une des pompes. Le démarrage des pompes est alors organisé
de manière cyclique afin d’homogénéiser les temps de fonctionnement des pompes. Cette
disposition doit cependant être validée par un calcul d’assemblage des débits des pompes en
parallèle afin de vérifier que les points de fonctionnement pour les différents régimes (1, 2 ou plus
de pompes) sont satisfaisants compte tenu de la configuration de la conduite de refoulement. Pour
les faibles débits le surcoût d’investissement du doublement de la pompe (système 1 + 1), quoique
non négligeable, doit toujours être préféré aux inconvénients et nuisances potentiels liés à l’arrêt
complet d’une station de pompage en cas de panne sur une pompe unique.
PUISSANCE A INSTALLER POUR LE POMPAGE
La puissance du groupe électropompes se calcule par la formule suivante :
P = ρ x g x Q x Hmt /ɳ

Où :

− ρ : Masse volumique de l’eau = 1000 kg/m3 ;


− g : Accélération de la pesanteur = 9,8 m/s2 ;
− Q : débit de pompage (en m³/s) ;
− HMT : La hauteur manométrique totale (m) ;
− ɳ : Rendement du groupe motopompe.
HAUTEUR MANOMETRIQUE TOTALE (HMT)
Pour calculer la HMT d’une station de pompage, on ne supposera que les pertes de charge
singulières, dans la conduite de refoulement, représentent 10% des pertes de charge linéaires.
HMT = Hg + (JT x 1,10)
Avec :
− Hg : Hauteur géométrique de refoulement ;
JT = *(V²*L)/(D*2*g) : Pertes de charge linéaire totale dans la conduite de refoulement.

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Avec : V² /2g : énergie cinétique ;
D : diamètre de la conduite ;
L : longueur du tronçon ;

 : facteur de perte de charge

4.6.4 – Choix et conception des éléments annexes d’une station de pompage


ÉQUIPEMENTS DE DEGRILLAGE
Deux options sont possibles :
− Dégrilleurs manuels ;
− Dégrilleurs mécaniques.
. Espacement des barreaux = 20 mm
− Diamètre des barreaux = 10 mm
Les éléments en contact permanent avec l’eau (tôle, cadre obturateur, glissières et boulonnerie)
seront exécutés en acier inoxydable de nuance 304L. Le dégrillage mécanique est recommandé
pour les stations de taille importante.
POMPE D’EPUISEMENT
Il sera prévu systématiquement des puisards dans les bâches des stations de pompage pour
pouvoir installer si besoin des pompes transportables et vidanger complètement les bâches pour
des interventions.
GROUPE ELECTROGENE DE SECOURS
Il sera prévu systématiquement, pour chaque station de pompage, un équipement d’alimentation
électrique de secours. Il comprendra :
− Un groupe électrogène et l’ensemble de ses accessoires ;
− Un ensemble d’équipement de manutention du groupe électrogène ;
− Une citerne de carburant correspondant à 24 heures de consommation à pleine charge du
groupe ;
− Un bac de rétention de gaz oïl construit en génie civil et de volume égal au volume de la
citerne de carburant.
Chaque groupe électrogène sera équipé par une armoire de commande et d’un inverseur
normal/secours.
ÉQUIPEMENTS DE MANUTENTION
Pour les stations de pompage, il faut prévoir un ensemble des équipements de manutention
comprenant :
− Une potence en tube d’acier galvanisé à chaud équipée d’un porte palan ou un portique,
− Un palan à commande manuelle,
− Et une chaîne en inox.

CHOIX DU TYPE DE POMPES


Pour les eaux usées, le type de pompe à choisir est celui qui permet la plus grande section de
passage mais avec un rendement acceptable. Les deux types de pompes qui allient les deux
conditions sont :
• La pompe à technologie N anti-colmatage
• Et la pompe à roue monocanal.
Pour ces deux types de pompe, on distingue les pompes installées en immergées et les pompes à
fosse sèche. Il est à noter que même en fosse sèche, le moteur doit être de type submersible.
NOMBRE DE POMPE
Pour pouvoir pomper de faibles débits, surtout au début de raccordement de la ville au réseau, il
est intéressant d’avoir plusieurs pompes assurant ensemble le débit total de l’horizon considéré.
Toutefois, on se trouve souvent confronté à des problèmes inhérents aux conditions de

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fonctionnement des pompes et du réseau. En effet, si l’on considère des limites de vitesses
comprises entre 0,6 et 1,8 m/s, le nombre de pompes ne devrait guère dépasser trois. Car si trois
pompes fonctionnant simultanément, engendrent la vitesse supérieure, le fonctionnement d’une
seule pompe engendre théoriquement le tiers de cette vitesse. Dans tous les cas, il faut prévoir
une pompe de secours installée et opérationnelle.
4.7 - DISPOSITIONS TECHNIQUES ET CONSTRUCTIVES
4.7.1 - Canalisations du réseau d’égout
Le dimensionnement des canalisations aval est obligatoirement proposé avec un diamètre égal ou plus
grand que les canalisations amont. Les diamètres de conduites sont définis afin que le débit pleine
section soit partout supérieur au débit de pointe transitant dans la conduite.
Réseau gravitaire
Diamètre minimum : 200 mm (pour des raisons de facilité d’entretien et de réduction des diamètres à
poser).
Réseau sous pression
Diamètre minimum : 100 mm.
4.7.2 - Condition des Pentes
Les pentes sont définies de manière à permettre la débitance souhaitée pour le collecteur. Elles doivent
permettre également de respecter les conditions d’autocurage et ne doivent pas conduire à une
abrasion des conduites trop importante.
Réseau gravitaire
Bien que la pente minimum de canalisation soit liée au diamètre, pour améliorer la constructibilité, une
pente minimum de 5 mm/m ou 5%0 doit être appliquée.
4.7.3 Conditions de Remplissage
Réseau gravitaire
➢ Remplissage minimum de la conduite : 20% ;
➢ Remplissage maximum de la conduite : 80%.
4.7.4 - Conditions de Vitesse
Réseau gravitaire
La section de la canalisation doit être adaptée pour assurer l’autocurage et prévenir les dommages aux
canalisations (0,3 m/s <= vitesse <= 5 m/s).
Conditions d’autocurage (Instructions techniques relatives aux réseaux d’assainissement des
agglomérations, Octobre 1986) :
➢ Vitesse minimum de 0,30 m/s pour les débits moyens actuels ;
➢ Un remplissage minimum correspondant à 20% du diamètre.
Réseau sous pression
Les canalisations de refoulement sont dimensionnées sur la base d’une vitesse de fonctionnement
entre 0,3 et 3 m/s afin que l’écoulement assure un autocurage des dépôts lors des phases de pompage.
4.7.5 - Conditions de Profondeur
➢ Profondeur minimum 0,8 m au-dessus de la génératrice supérieure de la conduite ;
➢ Profondeur maximum de 6 m et 4 à 6 m uniquement pour les diamètres supérieurs ou égaux à 400
mm ;
➢ Minimum de 0,3 m (radier du canal jusqu’à couronne de la canalisation) pour les traversées des
canaux et 0,5 m pour les canaux larges.
4.7.6 - Matériaux disponibles
Plusieurs types de matériaux sont utilisés pour l’assainissement des eaux usées. Ces matériaux sont :
➢ Béton armé ;
➢ Fibrociment ;
➢ PEHD (Polyéthylène Haute Densité) ;
➢ PVC (polychlorure de vinyle) ;
➢ PRV (plastique renforcé de fibre de verre) ;
➢ Acier revêtu ;
➢ Grès ;
➢ Fonte.

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Essai de résistance mécanique

4.7.7 - Regards de visite


Dispositions
Pour avoir un réseau réalisé dans les règles de l’art qui collecte et assure un transport aisé des effluents,
offre d’excellentes conditions d’exploitation et préserve la qualité du sol et de l’environnement ; sur les
tronçons, il faut prévoir des regards de visite aux endroits suivants :
• Changement de direction ;
• Changement de pente ;
• Changement de diamètre ;
• Aux interceptions de tronçons
• Au maximum tous les 50 m dans les portions droites ;

4.7.7.1 - Implantation des regards


Le fascicule n° 70 précise les conditions d’implantation en ces termes : “La distance maximale
entre deux regards visitables consécutifs est fixée par le marché, sans dépasser 80 m. Sur des
canalisations de diamètre nominal supérieur ou égal à 800, les regards doivent être visitables.”

Emplancement d’un regard


4.7.72 - Changements de direction, de pente ou de diamètre
Les changements de direction, de pente ou de diamètre sont réalisés à l’intérieur même d’un
regard conformément au fascicule n° 70.

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Regard de Changement de direction
4.7.8 – Techniques de pose

Tranchée
Pose de tuyaux d’assainissement en béton dans une tranchée blindée

Disposition de pose des canalisations

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Tableau des paramètres

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