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Journées Nationales de Géotechnique et de Géologie de l’Ingénieur JNGG’08 - Nantes, 18-20 juin 2008

DEVELOPPEMENT D’UN NOUVEL ESSAI CARACTERISANT LA


DISPERSION DES SOLS

DEVELOPMENT OF A NEW TEST TO CHARACTERIZE DISPERSION OF SOIL

Tuan Long PHAM1, Myriam DUC1, Christophe CHEVALIER1,


Philippe REIFFSTECK1, Sylvine GUEDON1
1 Université Paris Est, LCPC, Paris, France

RÉSUMÉ – Le « Crumb test », essai normalisé par l’ASTM, permet une classification
simple des sols selon leur sensibilité à la dispersion grâce à des évaluations
visuelles donc essentiellement qualitatives. Nous proposons ici une modification de
l’appareillage et une amélioration du protocole d’essai afin d’obtenir des résultats
quantitatifs et une meilleure caractérisation de la dispersion des sols.

ABSTRACT – The Crumb test as standardized by ASTM permits a simple


classification of soils depending on sensitivity to dispersion thanks to qualitative
visual observations. We propose here to modify the equipment and improve the test
protocol. This allows us to better characterize the dispersion of different soil textures.

1. Introduction

L’érosion est la première cause de rupture et d’incidents sur les barrages et


digues en France. Or, le phénomène d’érosion dépend fortement de la sensibilité
des sols à la dispersion. Dans la littérature, de nombreux auteurs ont ainsi étudié le
problème de cette sensibilité par des essais en laboratoire dans le but d’expliquer et
de caractériser le phénomène (Holmgren, 1977 ; Perry, 1979 ; Sherard, 1992). Pour
l’identification des sols dispersifs, différents essais ont été normalisés par l’ASTM :
« Pinhole test » (essai à l’aiguille), « Double hydrometer test » (essais
sédimentométriques en parallèle), « Crumb test » (essai d’émiettage) (ASTM,
1993a ; 1993b ; 1993c).
Le « Crumb test » est un essai simple, rapide et pratique et qui peut être utilisé
aussi bien en laboratoire que sur site. C’est un essai aisément répétable mais avec
des capacités limitées car son interprétation n’est basée que sur des observations
visuelles. Les résultats obtenus sont ainsi de caractère qualitatif. Une modification de
l’appareillage et l’amélioration du protocole d’essai nous permettent cependant
d’avoir des résultats quantitatifs et une meilleure caractérisation de la dispersion des
sols. Nous nous intéressons, en particulier, à la caractérisation de cette dispersion
selon la texture du sol et aux facteurs influençant le processus de dispersion.

2. Description du « Crumb test » (essai d’émiettage, norme ASTM)

Le « Crumb test » consiste à immerger un cube de sol remanié de petite taille (15
mm de côté) dans un volume d’eau distillée beaucoup plus important (250 ml).
L’échantillon est posé sur le fond d’un récipient cylindrique, à côté du bord. La
tendance des particules de sol à se disperser en suspension colloïdale est estimée

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par observation du nuage formé à 2 minutes, 1 heure et 6 heures. Selon le degré de


turbidité du nuage, le sol est classé dans un des quatre niveaux suivants (figure 1) :
Niveau 1 – Non dispersif : pas de réaction entre le sol et l’eau. Le sol se
désagrège, diffuse et déborde mais aucune turbidité n’est observée autour de
l’échantillon. Toutes les particules sédimentent pendant la première heure.
Niveau 2 – Intermédiaire : réaction légère, formation d’une suspension colloïdale
de faible turbidité. Il s’agit d’un niveau intermédiaire : si le nuage de suspension est
visible facilement, le sol est classé dans le niveau 3 ; si le nuage n’apparaît que dans
une petite partie, le sol est classé dans le niveau 1.
Niveau 3 – Dispersif : réaction modérée. Le nuage de suspension colloïdale est
facilement observable autour de la limite entre le sol et l’eau. Le nuage peut
s’étendre jusqu’à 10 mm de l’échantillon de sol.
Niveau 4 – Très dispersif : réaction forte. Un nuage dense de suspension
colloïdale est observé sur toute la surface du fond du récipient. Quelques fois, il peut
s’étendre de manière telle qu’il n’est plus possible de distinguer l’interface entre
l’échantillon et la suspension colloïdale.

(a) (b)

(c) (d)

Figure 1. Essais typiques de « Crumb test » (a) niveau 1 : non dispersif


(b) niveau 2 : intermédiaire (c) niveau 3 : dispersif (d) niveau 4 : très dispersif
(d’après ASTM 1993b).

3. Amélioration du protocole et modification de l’appareillage du « Crumb


test » : nouvel essai d’émiettage

Après avoir mis en oeuvre le « Crumb test » tel que décrit dans la norme ASTM
(voir paragraphe précédent), nous avons été confrontés à plusieurs difficultés au
niveau du protocole et de l’interprétation des résultats.

3.1. Préparation de l’échantillon

La préparation de l’échantillon préconisée dans le « Crumb test » présente un


certain nombre de difficultés et de limites de répétitivité ou de reproductibilité. Le
compactage manuel en cube est une étape délicate et peu reproductible voire peu
répétable. Ainsi, il est effectué selon des directions perpendiculaires et le matériau a
tendance à se fissurer et se fragilise lors de la formation de l’échantillon. De plus, la

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préparation de l’échantillon doit être effectuée dans un temps assez court afin de
limiter l’évaporation de l’eau et il est difficile d’obtenir des dimensions exactes : les
facettes des cubes sont irrégulières et les côtés de largeurs différentes. Enfin, la
préparation manuelle donne des résultats forcément différents d’un opérateur à
l’autre entraînant des variations de dimensions de l’échantillon et de taux de
compactage.
Pour ces différentes raisons, nous avons développé un nouvel essai d’émiettage
avec des échantillons cylindriques de volume donné. Du fait de la sensibilité des
dimensions de l’échantillon et du compactage à la préparation, un moule cylindrique
(1,5 cm de diamètre, 2 cm de hauteur) a été fabriqué et utilisé (figure 2b). Par
ailleurs, l’échantillon est placé au milieu du récipient pour éviter les effets de bord.

(a) (b)
Figure 2. Nouvel essai d’émiettage avec moule cylindrique
(à gauche, comparaison avec le cube de sol utilisé dans le « Crumb test »)

3.2. Déroulement de l’essai et mesures

Si, dans le « Crumb test », l’observation visuelle s’avère adaptée pour obtenir une
classification qualitative des sols, elle n’est pas suffisante pour obtenir des résultats
quantitatifs. Dans cette perspective et également pour avoir des essais plus
répétables, nous avons mis au point un appareillage qui nous permet de mesurer le
gonflement et l’affaissement de l’échantillon au cours du temps (figure 3).

Figure 3. Dispositifs de mesure du nouvel essai d’émiettage


Un palpeur est utilisé pour mesurer le gonflement ou l’affaissement du sol tandis
qu’une cible positionnée au fond du récipient sert à mesurer l’élargissement du sol.
Les mesures du gonflement/affaissement et de l’élargissement de l’échantillon sont
effectuées à 30 secondes, 1, 2, 4, 5, 10, 20, 40, 80 minutes, 4 heures et 6 heures.
La durée totale de l’essai est identique à celle du « Crumb test » original.

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4. Nouvel essai d’émiettage : résultats expérimentaux

4.1 Courbe de gonflement/affaissement

La figure 4 représente les courbes de gonflement/affaissement de trois sols de


référence : argile, limon et sable. Notons que l’axe des ordonnées de la figure 4b
représente la position verticale (orientée vers le haut) du sommet de l’échantillon,
l’origine étant la dimension initiale du cylindre de sol.
5
100
Argile
90

Pourcentage passant (%)

Gonflement & Affaissement (mm)


80 0 Limon
70 Sable
60
-5
50
40
30 -10
Argile
Limon 20
Sable 10
-15
0
1 10 100 Taille (µm) 1000
Argile : Kaolinite Armoricaine -20
30s 1m n 2m n 5m n 10m n 20m n 40m n 80m n 4H 6H
Limon: CER Rouen A1
Sable: Fontainebleau HN34 Temps (min)
(a) (b)
Figure 4. Courbes granulométriques des trois sols (a) et résultats avec le nouvel
essai d’émiettage (b)

La figure 4b montre le comportement type de ces trois textures :


• pour le sable, sol granulaire et non argileux, il n’y a pas de phase de
gonflement et l’affaissement est immédiat,
• pour le limon, sol fin peu argileux, après une phase d’hydratation où les
contraintes maintenues par l’état de succion généré lors du compactage statique
se relâchent, l’affaissement est rapide et la dispersion importante,
• pour l’argile, on observe schématiquement quatre phases d’abord
l’hydratation, puis un gonflement spécifique à l’argile suivi par l’affaissement dû à
la désagrégation et finalement la dispersion proprement dite.
Les premières observations montrent que l’affaissement semble dépendre en
grande partie de la cohésion des particules du sol et/ou de l’imperméabilité de
l’échantillon. Une grande partie de la cohésion étant due à la présence d’argile, cette
dernière joue un rôle déterminant dans le ralentissement du processus
d’affaissement tandis que le sable qui est sans cohésion a tendance à accélérer la
désagrégation des grains du sol et donc l’affaissement.

4.2 Influence du type d’argile

Pour étudier l’influence de la nature minéralogique de l’argile sur la dispersion,


trois types différents d’argiles ont été utilisés : kaolinite (réputée non-gonflante),
montmorillonite (réputée gonflante) et illite (réputée non-gonflante). Les essais ont
été réalisés dans trois types de fluide : eau distillée, eau du réseau d’eau potable et
eau salée (concentration en NaCl : 0,6 mol.L-1).
Les résultats sont représentés figures 5 et 6. Le comportement du sol avec l’argile
de type montmorillonite et illite est différent du type kaolinite. L’échantillon avec la
kaolinite est celui qui gonfle le plus rapidement mais est le seul à s’effondrer ;
l’échantillon avec la montmorillonite gonfle relativement lentement sur toute la durée

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de l’essai ; l’échantillon avec l’illite gonfle peu et est assez inerte. Ces observations
sont stables quelque soit le fluide utilisé.

Gonflement & Affaissement (mm)


6

-2 Kaolinite, eau salée


eau du robinet
-4 eau distillée
Illite, eau salée
eau du robinet
-6
eau distillée
Montmorillonite, eau salée
-8
eau du robinet
eau distillée
-10
30s 1m n 2m n 5m n 10m n 20m n 40m n 80m n 4H 6H

Temps (min)
Figure 5. Gonflement et affaissement de différents types d’argiles
65 Kaolinite, eau salée
eau du robinet
eau distillée
Illite, eau salée
55
eau du robinet
eau distillée
Montmorillonite, eau salée
Diamètre (mm)

45 eau du robinet
eau distillée

35

25

15
30s 1m n 2m n 5m n 10m n 20m n 40m n 80m n 4H 6H

Temps (min)

Figure 6. Élargissement de différents types d’argiles

L’élargissement de l’échantillon sur le fond du récipient est mesuré grâce à une


cible dessinée au fond du récipient. L’élargissement de la kaolinite est le plus grand
quel que soit le fluide, vient ensuite la montmorillonite et enfin l’illite (figure 6).
Dans la durée conventionnelle de l’essai, la kaolinite se disperse donc totalement,
la montmorillonite n’est que partiellement dispersée et l’illite n’évolue pas. Cet essai
discrimine efficacement la nature de l’argile.

4.3 Influence du fluide

4.3.1 Essais dans l’eau salée


La présence des ions du chlorure de sodium diminue l’épaisseur de la double
couche de la particule d’argile donc diminue la force de répulsion entre les particules.
Les essais d’émiettage réalisés dans l’eau salée donnent une amplitude de
l’élargissement plus faible que ceux dans l’eau distillée (figures 5 et 6). La dispersion
du sol est donc limitée dans l’environnement salé.

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4.3.2 Essais dans l’eau avec agent de défloculation


A l’inverse du sel, l’hexamétaphosphate de sodium, défloculant utilisé pour l’essai
de sédimentométrie, favorise la dispersion des argiles. L’essai dans la solution avec
ce défloculant montre que l’amplitude de l’élargissement s’est accrue par rapport à
celle mesurée dans l’eau distillée (figure 7).
t=6h t=6h

(a) (b)

Figure 7. Essai dans l’eau distillée (a) et dans l’eau avec défloculant (b)

5. Caractérisation des textures de sol testées

Les textures de sol, sur lesquelles nous avons testé le « Crumb test » et le nouvel
essai d’émiettage, sont positionnées sur le diagramme ternaire de la classification
USCS/LCPC habituellement utilisée en France (figure 8). Ces textures couvrent une
large gamme depuis le sol argileux jusqu’au sol sableux.

5.4
3.3

5.4 1.4 1.3

5.1 1.1
3.3 1.4 5.2
5.3 1.3 5.3
5.1
1.1 5.2

Figure 8. Différentes textures de sol testées

Les textures sont reconstituées à partir d’un mélange de sable de Fontainebleau,


de limon et d’argile (kaolinite) auquel est ajouté une teneur en eau correspondant à
95% de l’Optimum Proctor Normal. Les propriétés mécaniques des textures sont
rapportées dans le tableau I. Pour chaque essai d’émiettage au moins deux ou trois
essais de répétitivité ont été réalisés. Les courbes granulométriques de chaque
texture sont données à la figure 9a.

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Tableau I. Propriétés des textures de sol testées

% % % w wL wP IP dhf
Texture γ N *
argile limon sable (%) sèche (%) (%) (%) CT (mm)
5.4 argileuse 70 20 10 23,5 1,5 35,2 30 5,2 1 7,8
1.4 argilo-limoneuse 45 40 15 14 1,8 26,9 20,4 6,5 1 9,9
5.1 limono-argileuse 25 60 15 11 1,9 25,5 21,2 4,3 1 12,1
3.3 argileuse 65 5 30 19 1,6 26,1 21,7 4,4 1 6,2
1.3 sablo-argileuse 35 25 40 11 1,9 19,6 13,9 5,7 1 9,1
5.2 limono-sableuse 15 45 40 11 1,9 14,6 12,7 2,0 1 10,1
1.1 sablo-argileux 25 5 70 11 1,9 13,5 - - 1 10,5
5.3 sableuse 10 20 70 11 1,9 13,6 - - 1 12,5
*classe déterminée avec l’essai « Crumb test » normalisé par l’ASTM

3.3 texture argileuse


5.4 texture argileuse 100 5 3.3 texture argileuse
5.4 texture argileuse
1.4 texture argilo-limoneuse
90 1.4 texture argilo-limoneuse
1.3 texture sablo-argileuse 1.3 texture sablo-argileuse
Gonflement & Affaissement (mm)

1.1 texture sablo-argileuse 1.1 texture sablo-argileuse


80
5.1 texture limono-argileuse 5.1 texture limono-argileuse
0
Pourcentage passant (%)

5.2 texture limono-sableuse 5.2 texture limono-sableuse


70
5.3 texture sableuse 5.3 texture sableuse

60

50 -5

40

30
-10
20

10
Temps (min)
0 -15
30s 1m n 2m n 5m n 10m n 20m n 40m n 80m n 4H 6H
1,00 10,00 100,00 Taille (µm) 1000,00
(a) (b)
Figure 9. Courbes granulométriques des différentes textures (a) et résultats avec
le nouvel essai d’émiettage (b)

5.2 Influence de la texture

La figure 9b représente les courbes de gonflement/affaissement obtenues pour


l’ensemble des textures. Des comportements très variés sont obtenus là où l’essai
« Crumb test » ne permet de déterminer qu’une classe (ASTM, 1993b).
On observe que lorsque la texture est composée majoritairement de sable (>50%)
et de moins de 30% d’argile, le comportement de l’éprouvette ne présente pas de
phase de gonflement et celle-ci s’affaisse rapidement. Inversement, plus la texture
est argileuse plus l’éprouvette gonfle et moins elle s’affaisse, la phase de dispersion
(caractérisée par un affaissement lent) étant relativement importante. La valeur de
l’affaissement final dhf ainsi que le temps de déclenchement de la phase
d’affaissement semblent directement liés au pourcentage d’argile (tableau 1, figures
9b et figures 10a et 10b).
La courbure de la courbe granulométrique due au pourcentage de limon dans la
texture a également une forte influence. À proportion de sable constante, diminuer la
proportion d’argile au profit du limon (1.4 vers 5.1, 1.3 vers 5.2) fait disparaître la
phase de gonflement et entraîne un affaissement rapide. À proportion d’argile
constante, substituer du sable par du limon (3.3 vers 5.4, 1.1 vers 5.1) diminue

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également le temps de déclenchement de la phase d’affaissement et la phase de


gonflement si l’argile est majoritaire.
18 25

16

14 20

12 y = 0,1441x
R2 = 0,7652

taffaissement (mn)
dhf (mm)

15
10

8
10
6

4 y = -0,0646x + 12,669 5
2 R2 = 0,6077
% argile % argile
0 0
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
(a) (b)
Figure 7. Évolution de l’affaissement final (a) et du temps d’initiation de la phase
d’affaissement (b) avec le pourcentage d’argile

6. Conclusions

Les modifications de l’appareillage ainsi que les améliorations apportées au


protocole d’essai, font de l’essai d’émiettage un essai performant d’identification de
la dispersion du sol. Il est parfaitement apte à discerner la nature de la fraction
argileuse du sol, sa proportion et l’influence du fluide d’immersion. Les essais du
Crumb Test dans un fluide qui favorise la dispersion (agent défloculant) ou qui limite
la dispersion (eau salée) montre son potentiel à étudier la dispersion d’un sol dans
des conditions aussi différentes que sur une pente soumise à l’érosion pluviale ou en
estuaire soumis à l’érosion fluviale. Les résultats obtenus avec le nouvel essai
d’émiettage peuvent donc être utilisés de manière fiable pour dresser un diagnostic
sur la sensibilité à la dispersion.

7. Références bibliographiques

ASTM (1993a) Identification and classification of dispersive clay soils by the pinhole test,
standard test method D4647-93, Annual book of ASTM standards, Vol. 04.08, pp 801-810
ASTM (1993b) Standard test methods for determining dispersive characteristics of clayed
soils by the Crumb test, standard test method D6572-00. Annual book of ASTM
standards, Vol. 04.09.
ASTM (1993c) Standard test method for dispersive characteristics of clay soil by double
hydrometer, standard test method D4221-99, Annual book of ASTM standards, Vol. 04.08
Holmgren G.G.S., Flanagan C.P. (1977) Factors affecting spontaneous dispersion of soil
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Perry E. B. (1979) Susceptibility of dispersive clay at Grenada dam, Mississippi, to piping
and rainfall erosion, Tech Rep. GL-79-14, U.S. Army Engineers, Waterways Experiment
station, Vicksburg, MS EU, 111 pages.
Sherard J. L. et al. (1992) Piping in earth dams of dispersive clay, Berkeley, CA, USA, Public
by ASCE, New York, NY, USA. Geotechnical Special Publication. Vol. 32, pp. 55-93.

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