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sommaire cliquable
édition sba-médecine.com 1
PNEUMOLOGIE 2024 2
– SÉMIOLOGIE RADIOLOGIQUE 6
SOMMAIRE 4
SOMMAIRE 366
SOMMAIRE 583
SOMMAIRE 747
Item 181 – SÉCURITÉ DES PRODUITS DESTINÉS ÀL’HOMME. VEILLE SANITAIRE 896
Item 182 – SANTÉ AU TRAVAIL 899
SOMMAIRE 932
SOMMAIRE 1105
Génétique 1437
SOMMAIRE 1445
SOMMAIRE 1590
PNEUMOLOGIE
EDN+ 2024
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À JO IERS
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DER LÈGES
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CO
AVERTISSEMENT
!
Les Éditions VG sont en perpétuelle évolution afin de réaliser des ouvrages inno-
vants au plus proche de vos demandes. Malgré toute l’attention et le soin apportés
à la rédaction de ceux-ci, certaines remarques constructives peuvent probable-
ment être émises. N’hésitez pas à nous transmettre vos commentaires à l’adresse
editions@vg-editions.com (en nous précisant bien le titre de l’ouvrage et le nu-
méro de la page concernée) ; nous ne manquerons pas de les prendre en compte dans le cadre
de la réalisation de nos prochaines éditions.
MENTIONS LÉGALES
Cet ouvrage a été réalisé selon les dernières recommandations scientifiques en vigueur lors
de sa publication. Les données médicales étant en permanente évolution, nous recomman-
dons à nos lecteurs de consulter régulièrement les dernières données de pharmacovigilance.
Le prescripteur étant strictement responsable de ses actes, l’éditeur et l’auteur ne pourront en
aucun cas être tenus responsables de la prise en charge d’un patient.
PNEUMOLOGIE
ISBN : 978-2-81832-456-1
© Décembre 2023 - Éditions Vernazobres-Grego
Illustration de couverture : ©yellow man – Adobe Stock.com
Toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur, ou de ses ayants droit ou
ayants cause, est illicite (Loi du 11 mars 1957, alinéa 1er de l’article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque
procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.
PNEUMOLOGIE
- - Sémiologie radiologique 1
75 - Addiction au tabac 12
110 - Troubles du sommeil de l'enfant et de l'adulte 18
154 - Infections broncho pulmonaires communautaires de l'adulte et de 23
l'enfant
159 - Tuberculose de l'adulte et de l'enfant 33
186 - Hypersensibilités et allergies chez l'enfant et l'adulte : aspects 45
physiopathologiques, épidémiologiques, diagnostiques et principes de
traitement
188 - Hypersensibilité et allergies respiratoires chez l'enfant et chez l'adulte. 50
Asthme, rhinite
192 - Pathologies auto-immunes : aspects épidémiologiques, diagnostiques et 57
principes de traitement
203 - Dyspnée aiguë et chronique 64
204 - Toux chez l'enfant et chez l'adulte (avec le traitement) 67
205 - Hémoptysie 70
206 - Épanchement pleural liquidien 73
207 - Opacités et masses intra-thoraciques chez l'enfant et chez l'adulte 76
208 - Insuffisance respiratoire chronique 81
209 - Bronchopneumopathie chronique obstructive chez l'adulte 86
210 - Pneumopathie interstitielle diffuse 91
211 - Sarcoïdose 98
226 - Thrombose veineuse profonde et embolie pulmonaire 104
230 - Douleur thoracique aiguë et chronique 113
309 - Tumeurs du poumon, primitives et secondaires 116
338 - Œdème de Quincke et anaphylaxie 120
359 - Détresse et insuffisance respiratoire aigüe du nourrisson, de l'enfant et 125
de l'adulte
360 - Pneumothorax 133
LA RADIOGRAPHIE DE THORAX
4 DENSITÉS
Les bases pour
comprendre DENSITÉ AÉRIQUE Bronche, alvéole saine Hyper-clarté (aspect noir)
DENSITÉ GRAISSEUSE Opacité gris foncé
DENSITÉ HYDRIQUE Cœur, vaisseaux, muscle Opacité hydrique (aspect gris)
DENSITÉ CALCIQUE Côte, sternum, rachis Opacité calcique (aspect blanc)
Mr X.
IDENTIFICATION
Nom, âge du patient, date de l’examen
CONTENANT
Parties molles, squelette, diaphragme et culs-de-sac pleuraux
CONTENU
Parenchyme pulmonaire, hiles, médiastin
1- Structures pariétales
Clavicule
Omoplate
Opacités mammaires
Corps vertébral
1_
2- Silhouette cardiaque
c
Index cardio-thoracique : a + b/c
ICT < 0.5
HAUT
LOBE LOBE
SUPERIEUR SUPERIEUR
DROIT GAUCHE
LOBE
MOYEN LOBE
INFERIEUR
GAUCHE
LOBE
INFERIEUR
DROIT
AVANT AVANT
1_
Opacités alvéolaires du poumon gauche Opacités Interstitielles bilatérales prédominant aux bases
avec bronchogramme aérique du lobe supérieur Aspect compatible avec une fibrose pulmonaire
1_
1_
1_
Adénopathie pré-carénaire
Tronc commun des artères pulmonaires et artère pulmonaire gauche
Aorte ascendante et descendante
1_
1_
1_
PRÉVALENCE, ÉPIDEMIOLOGIE 🅰🅰
§ Âge moyen de consommation de la 1ère cigarette est stable à 14 ans avec consommation
Tabagisme en quotidienne à 15 ans.
chiffres - 30,4% des personnes (18 à 75 ans) déclarent fumer du tabac
• Hommes 34,6%
• Femmes 26,5% (1/2 continue pendant la grossesse, plus fréquent si femme jeune et
moins diplômée)
§ 12 millions de fumeurs en France
§ 1ère cause de décès évitable = 75.000 décès/an en France, 1er FDR cardiovasculaire de la femme
non ménopausée – Chez les fumeurs : mortalité par cancers > maladies cardiovasculaires >
maladies respiratoires
§ Responsable de 10% des décès dans le monde
§ Durée de l’intoxication : facteur de risque le plus important – pas de seuil en-dessous duquel
fumer ne représente aucun risque
- Dose x 2 => risque de cancer x 2
- Durée x 2 => risque de cancer x 23
§ Évolution : Légère diminution du tabagisme global (2017 : 31,8% / 2018 : 32%), diminution du
tabagisme quotidien (2017 : 26,9% / 2018 : 25,4%), augmentation du tabagisme occasionnel
(2017 : 4,9% / 2018 : 6,6%)
§ Diminution du tabagisme expliquée par les fortes hausses du prix du tabac, le paquet neutre
ou l’opération « Mois sans tabac »
§ Diminution du tabagisme quotidien parmi les fumeurs les plus défavorisés : de 38,8% en 2016
à 33,0% en 2018 (personnes aux revenus les plus faibles), de 49,7% à 40% (personnes au
chômage)
§ Cigarette électronique→6%des 18-75 ans
Tabac puissant « marqueur » social : en 2018 plus le revenu augmente, moins la prévalence du
tabagisme quotidien est élevée " #
🅱🅱
/!\ La durée de l'intoxication tabagique est le FDR le plus important de complications liées au Tabac
PRISE EN CHARGE 🅰🅰
Dépistage Tout patient doit bénéficier d'une évaluation de sa consommation de tabac et d’un suivi
de la § Dépistage simple : « fumez-vous ? » puis algorithme décisionnel jusqu'à arrêt du tabac.
consommation § Évaluation tabagisme : Paquets-Année (PA) = nombre de paquets / jour x nombre d’années
de tabac d’intoxication
Nicotine = principal agent responsable de la dépendance
Diagnostic de Usage de tabac nocif pour la santé (Critères CIM-10)
dépendance § Mode de consommation préjudiciable à la santé sans les critères de la dépendance
§ Les complications peuvent être physiques ou psychiques, mais le patient ne sait pas les liens
entre dommage et consommation
La rechute doit être dédramatisée (étape souvent nécessaire dans l’apprentissage de la vie sans
tabac)
§ Valoriser les efforts réalisés
§ Analyser les circonstances de la rechute
§ Maintenir le suivi en vue d’une nouvelle tentative.
PRÉVENTION 🅰🅰
Loi Veil (1976) et loi Evin (1991)
Prévention § Interdiction de toute publicité, directe ou indirecte.
primaire § Augmentation dissuasive et répétée des prix de tous les produits du tabac
§ Protection contre l’exposition au tabagisme passif (lieux publics et de travail)
§ Éducation et information : les avertissements sanitaires sous forme d’images sur les paquets.
Objectif : d’ici 2032, les enfants nés depuis 2014 deviennent la première génération d’adultes
non-fumeurs (< 5% de fumeurs).
Tout professionnel de santé doit faire de la prévention tabac (dès l’âge scolaire) et de l'aide à
Prévention l’arrêt du tabac.
secondaire
2 Principaux facteurs de rechutes :
1. Craving
2. Sd de Sevrage
1. Chapitre pouvant faire l’objet de nombreuses questions (QI ++) et d’aspect très facile, de nombreux
pièges cependant (toxicité provoquant une thrombose artérielle et non pas veineuse, cigarette
électronique qui n’est pas un dispositif de santé)
2. Toujours penser au sevrage tabagique, notamment dans des DP dans des matières qui n’ont « aucun
rapport »
3. Savoir calculer une consommation en paquets-années (PA) = nombre de paquets/jour x nombre
d’années (1 paquet = 20 cigarettes)
« TZING »
• Transdermique (traitement substitutif) : l’effet secondaire le plus fréquent est une atteinte
. cutané érythème)
• Zyban (chlorhydrate de bupropin) : inhibiteur sélectif de la recapture de la noradrénaline
et de la dopamine
• INhaleur (traitement substitutif) : il allie l’apport en nicotine avec l’aspect gestuel
• Gommes (traitement substitutif) : nécessite l’apprentissage d’une mastication efficace
GÉNÉRALITÉS
Apnée obstructive : arrêt du débit aérien naso-buccal ≥ 10 secondes avec persistance d’efforts
Définitions ventilatoires
🅰🅰
Apnée centrale : Arrêt du débit aérien naso-buccal au moins 10 secondes avec absence d'efforts
ventilatoires pendant l'apnée
Apnée mixte : Arrêt du débit aérien naso-buccal au moins 10 secondes + l’'apnée débute comme une
apnée centrale et se termine par des efforts respiratoires
Hypopnée : ß ventilation ≥ 30% pendant ≥ 10 secondes + ß SpO2 ≥ 3% et/ou micro-éveil sur
polysomnographie
Index apnées/hypopnées (IAH) : nombre d’apnées et hypopnées rapportées au temps d’enregistrement
(polygraphie ventilatoire) ou au temps de sommeil (polysomnographie)
Syndrome d’Apnées Hypopnées Obstructives du Sommeil (SAHOS) : évènements respiratoires obstructifs
ne se manifestant qu’au cours du sommeil (pathologie respiratoire du sommeil la plus fréquente +++)
Syndrome d’Apnées Hypopnées Centrales du Sommeil (SAHCS) : diminutions/abolitions répétées de la
commande ventilatoire centrale
Syndrome d’apnées du sommeil (SAS) : mécanisme des apnées/hypopnées non précisé
la
DIAGNOSTIC DE SAHOS
SAHOS défini par la présence des critères (A ou B) + C :
Définition A. Somnolence diurne excessive non expliquée par d’autres facteurs
🅰🅰 B. ≥ 2 critères suivants non expliqués par d’autres facteurs
- Ronflement sévère et quotidien SÉVÉRITÉ DU SAHOS
- Sensations d’étouffement/suffocation pendant le sommeil
- Éveils répétés pendant le sommeil
Léger : IAH = [5-14]
la - Sommeil non réparateur
- Fatigue diurne Modéré : IAH = [15-29]
- Difficultés de concentration
Sévère : IAH = [≥ 30]
- Nycturie (≥ 1 miction par nuit)
es
C. Critère polysomnographique ou polygraphique : IAH ≥ 5
tre
Contexte Facteurs de risque et comorbidités (cf. ci-dessus : âge, IMC, sexe, FDR CV+++)
Clinique
🅰🅰 Ronflements
Pauses respiratoires au cours du sommeil constatées par l’entourage
Sensations d’étouffement/suffocation pendant le sommeil
Symptômes Agitation nocturne/insomnie
nocturnes Nycturie
Hypersalivation
Sueurs
TRAITEMENT DU SAHOS
en Prise en charge du surpoids/obésité :
ore Mesures § Conseils alimentaires + promotion de l’activité physique systématiques
générales § Si obésité importante : SAHOS constitue un argument supplémentaire à une PEC bariatrique
SE 🅱🅱
Éviction des médicaments/substances aggravant le SAHOS :
§ Médicaments : psychotropes (benzodiazépines), antalgiques (morphine et dérivés)
§ Prise d’alcool le soir
Masque
me)
Orthèse
d’avancée L
mandibulaire
(OAM)
Résultats : moins efficace que la PPC sur la diminution de l’IAH mais efficacité clinique
considérée équivalente (SAHOS modéré/sévère)
En USI/réanlmatlon :
■ Idem + antigénurie Legionelhr^Kp^iplimocoque > 5 ans systématique (non
contributive avant) ± prélèvement respiratoire-si patient intubé
■ PCR multiplex sur prélèvement j^mh^ryngé systématique : pr rechercher
principaux virus respiratoire^nfluenza, rhinovirus, virus respiratoire syncytial,
métapneumovirus humain, parainfluenza, adénovirus, SARS-CoV-2...),
Situation à risque de non prise du traitement : Institution, isolement social, condition socio-
économique défavorable, inobservance prévisible
Pneumonie à pneumocoque
Formes
cliniques § Pathogène le plus fréquemment retrouvé au cours des PAC hospitalisées (50%)
🅰🅰 § Typiquement responsable de pneumonie franche lobaire aiguë (PFLA)
➞ PAS de contamination interhumaine
➞ Sans caractère épidémique : isolement inutile 🔔🔔
Évolution : Potentiellement sévère ➞ toujours considérée comme PAC grave ± compliquée d’un
épanchement pleural : para-pneumonique aseptique (réactionnel) ou pleurésie purulente
Clinique :
§ Début brutal, bruyant, T° élevée, malaise général,
§ Signe Tx +++ : douleur Tx, expectoration saumonée
§ Parfois compliquée par un épanchement pleural → ponction
§ Épanchement parapneumonique aseptique (réactionnel)
§ Pleurésie purulente → Drainage systématique /!\
.
🅱🅱 Diagnostic microbiologique : PCR (sécrétion respi), virage sérologique (dosage d’Ac sur 2 plvts à
2 sem. d’intervalle, diagnostic rétrospectif)
Clinique :
§ Début rapidement progressif, bruyant, dissociation pouls-température
§ PAS de signe d’ORL
§ Myalgies ++
§ Digestifs ++ : diarrhée, douleur abdo, vomissement
§ Neuro + : confusion, hallucination Bradycardie
🅱🅱 Diagnostic microbiologique :
§ AgU légionnelle : ne détecte que L. pneumophila sérogroupe 1 (Se : 90 à 95%), positive à J2/J3
après le début des signes cliniques ➞ 2 tests négatifs à 72h d’intervalle excluent le diagnostic
(90% de certitude). Sa positivité n’est pas modifiée par l’ATB préalable et persiste ≈ 2 mois après
l’exposition.
§ Culture (pvt respi, sur milieu spécifique) : seule technique permet l’identification de la souche
(diagnostic et enquête épidémio). A faire si forte suspicion, qq soit l’AgU.
§ Autres : PCR (pvt respi), sérologie (peu utilisée, diagnostic rétrospectif) ➞ infections à L.
pneumophila d’autres sérogroupes
Traitement : macrolide et/ou fluoroquinolone en mono ou bithérapie, durant 8-21 J
➞ Non-réponse aux bêtalactamines
➞ Les modalités varient selon la gravité clinique et le terrain (immunodéprimé ou non)
Pneumonie virale
Principaux virus : Cas particulier de la COVID-19
§ Virus influenza (type A, B et plus Coronavirus SARS-CoV-2
rarement C). Parmi les virus A, Transmission interhumaine pandémique depuis 2020.
les sous-types H1N1/H3N2 sont PAS de déclaration obligatoire à l’ARS !
actuellement prédominants
§ Paramyxovirus (VRS, Clinique :
parainfluenza et § Sd grippale (fièvre, toux sèche, asthénie, courbatures,
métapneumovirus humain) maux de tête, dyspnée et douleurs thoraciques).
§ Adénovirus § Symptômes extra-respiratoires : signes ORL (anosmie,
Transmission interhumaine par dysgueusie) ; digestifs (douleurs abdominales, nausées,
inhalation diarrhées) ; cutanés (pseudo-engelures) et oculaires
➞ Contexte épidémique : Période (conjonctivite).
automne hiver (de nov-déc à mars-
avril) Évolution : variable allant de l’absence de symptômes à la
pneumonie sévère hypoxémiante avec SDRA (cf item 359),
Clinique : notamment en cas d’âge avancé, d'obésité, de diabète et
§ Début brutal, fièvre élevée d'hypertension.
parfois le V grippal (début brutal,
↓ à la 48H, puis ↑ au J3-4) RxT : Plages de verre dépoli non systématisées à
§ Sd grippal (fièvre, asthénie, prédominance sous-pleurale, et à un stade plus tardif,
myalgies, céphalées) ± signes condensations alvéolaires (fig 5).
ORL (conjonctivite, rhinite) ±
digestifs (diarrhées, dl abdo) ± 🅱🅱 Diagnostic microbiologique :
éruption cutanée. Rares : § PCR multiplex sur écouvillon nasopharyngé de J0-J14,
encéphalite virale, myocardite. § Sérologie > J14
Pristinamycine Réévaluation
(alternative)
Sujet âgé (y Amoxicilline/acide
compris en clavulanique
institution) ou ou Réévaluation
avec ceftriaxone C
comorbidité(s) ou
FQAP
8
CG+ à l’examen direct de l’ECBC et/ou antigénurie pneumocoque positive et antigénurie Légionnelle négative.
Cas particuliers :
Cas particuliers
Co-infection bactérienne au cours de la Pneumonies abcédées
• Co-infection bactérienne au cours de la pneumonie grippale : le spectre de l’ATB doit
pneumonie grippale
nécessairement inclure Streptococcus pneumoniae et Staphylococcus aureus oxa-S
L’ATB doit nécessairement inclure S. ➞ Augmentin ;
amoxicilline/acide clavulanique ;
pneumoniæ et SAMS ➞ Alternative : C3G (ceftriaxone ou cefotaxime) +
➞ alternative; : pristinamycine (ou FQAP).
Augmentin métronidazole
➞ Alternative : pristinamycine (ou FQAP).
• Pneumonies abcédées
Traitements associés :
amoxicilline/acide clavulanique;
Traitement antigrippal probabiliste doit être associé en cas de suspicion clinique d’infection grippale
alternative : C3G (ceftriaxone ou cefotaxime) + métronidazole.
chez le patient hospitalisé en période épidémique :
§ Oseltamivir PO dose curative pdt 5 jours (n’exonère bien sûr pas du traitement antibiotique)
§ Kinésithérapie respiratoire de drainage bronchique systématique
III.7.2 Traitements associés
Le bénéficeantigrippal
Un traitement de la corticothérapie systémique
probabiliste au cours
doit être de la PAC
associé en n’est
cas pas
de démontré.
suspicion clinique d’infection
grippale chez le patient hospitalisé en période épidémique (oseltamivir PO durant 5 jours).
Le traitement d’une pneumonie aiguë communautaire (PAC) doit être systématiquement réévalué à
L’initiation d’un traitement antigrippal n’exonère bien sûr pas du traitement antibiotique.
Réévaluation 48 – 72h.
Le bénéfice de la corticothérapie systémique au cours de la PAC n’est pas démontré.
systématique
L’évolution est défavorable si les symptômes persistent ou s’aggravent.
🔔🔔 La kinésithérapie respiratoire de drainage bronchique doit être systématique.
🅱🅱🔔🔔
🅱🅱
Reproduction interdite - Propriété de la PLATEFORME EDN+®
8cocci à Gram positif à l’examen direct de l’ECBC et/ou antigénurie du pneumocoque positive et antigénurie de la
30 Legionella négative. Il a été diffusé exclusivement et gratuitement sur le forum © SBA-MEDECINE,
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Si évolution défavorable :
§ Chez un patient ambulatoire : switch de l’antibiothérapie (amoxicilline ↔ macrolide), et une
hospitalisation est indiquée en cas de 2ème échec.
§ Chez un patient hospitalisé : rechercher la cause d’échec de l’antibiothérapie :
- Une complication est apparue : pleurésie, abcès, pneumonie rétentionnelle ;
- Mauvaise observance ;
- Problème d’absorption ou diffusion de l’antibiotique ;
- Germe est hors du spectre de l’antibiothérapie : germe résistant, BK, pneumocystose ;
- Ce n’est pas une PAC : selon contexte penser à l’EP, une maladie systémique en poussée,
un cancer 🅱🅱, une infection fongique, etc.
La fièvre a une autre cause : veinite, infection urinaire, complication thrombo-embolique, néoplasie
associée, etc…
Complications loco-régionales :
Complications § Complications pleurales :
🅱🅱 - Épanchement para-pneumonique non compliqué
- Épanchement para-pneumonique compliqué = pleurésie purulente = empyème pleural
§ Complications pulmonaires :
- Abcès
- Atélectasie
Complications générales :
§ Décompensation d’une affection chronique sous-jacente, dont insuffisance respiratoire
§ Complications septiques : méningite, abcès, choc septique, etc…
§ Si cas groupés de grippe en institution pour sujets âgés : discuter traitement prophylactique
post-exposition
Vaccination anti-pneumococcique : 🔔🔔
§ Cas général < 2 ans : vaccin conjugué 13-valents à 2 mois et 4 mois avec
ection Enfant < 5 ans rappel à 11 mois
jours). § Enfant à risque :
- < 2 ans : ajout d’une injection de VC13 à l’âge de 3 mois.
- De 2 à 5 ans : vaccin 23-valent à l’âge de 24 mois
- Apprendre par cœur cet item (tombé aux ECN 2017/2019/2020/2021 et 2022) !!
- Savoir parfaitement analyser une radiographie thoracique, car les rédacteurs des ECN en mettent
quasiment tous les ans, en particulier en pédiatrie.
- Dès qu’une pneumonie est grave : penser systématiquement légionelle et grippe ++
• Trouble de la conscience
• Inhalation pneumopathie
• Température < 35° ou > 40°
• Insuffisance rénale
• Choc
• Atcd de pneumopathie
• Réduction des défenses immunitaires (ID)
• Anémie
• Multi lobaire
• Acidose
• Légionellose
Tuberculose : infection endémo-épidémique ➞ 3ème cause de mortalité infectieuse mondiale = 1,4 millions de morts/an
§ Incidence en France : 5.000 cas/an, incidence plus élevée (x 3) en Ile-de-France, Mayotte et en Guyane
§ Incidence mondiale : 8,8 millions de cas/an, + fréquent en Afrique sub-saharienne (> 300 cas/100.000 hbts/an),
Asie et Europe centrale et de l’Est (de 100 à 300) et Amérique Latine (de 25 à 100)
§ Transmission interhumaine par voie aérienne à partir d’un patient excréteur de BK (bacillifère : BAAR à
l’ECBC)
§ Multiplication extra- et intracellulaire, de croissance lente, aérobie strict
§ Sujet âgé
FdR § Dénutrition, alcoolisme
§ Tabagisme, silicose
§ Infection tuberculeuse latente récente < 2 ans ou chez l’enfant < 5 ans (surtout < 2 ans)
§ Conditions socio-économiques défavorables : SDF, toxicomane, milieu carcéral, pauvreté
§ Émigration en provenance d’une zone de forte endémie : Afrique, Asie, Amérique latine
§ Immunodépression : VIH, immunosuppresseur, biothérapie anti-TNFα, corticothérapie
Granulome complex
mature § Macrophages épithélioïdes et giganto-cellulaires entourant le caséum
§ Couronne fibroblastique, contre laquelle s’agrègent des LT
DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE
ISOLEMENT RESPIRATOIRE Débuter par 3 BK crachats
(CONTAMINATION Mise en évidence du BK
INTERHUMAINE DIRECTE) Histologie
Bilan de terrain : VIH ?
MAINTIEN DE L'ISOLEMENT
RESPIRATOIRE mpliance-Efficacité
Itf6
\P'
DÉPISTAGÊ
DES SUJETS DÉCLARATION
OBLIGATOIRE
RO N
■S°___
TUBERCULOSE-INFECTION LATENTE
TRAITEMENT
rOv‘
O
c’ T—
0-* Primo-infection tuberculeuse (PIT) asymptomatique ou
Foiijne latente = paucisymptomatique : chez seulement 1/3 des personnes exposées à
^idÿerculose un inoculum de BK, 1 à 3 mois d'incubation.
infection Infection tuberculeuse latente (ITL) : dont 10% évoluant vers une
r\X>° tuberculose maladie
= Tuberculose maladie (TBM) = ensemble de manifestations liées à un foyer
organique focal ou une forme disséminée : après primo-infection (5% dans
les 2 ans et 5% après)
■ Localisation majoritairement pulmonaire : tuberculose pulmonai
Forme patente = %
commune
tuberculose
Localisation extra pulmonaire : ganglionnaire, osté
maladie
de Pott), neuro- méningée, séreuse (pleurési
génitale, digestive, ORL
Dissémination hématogène : miliaj.
ensemencement multiviscéral
Dans la tuberculose active : biomasse mycobactérj ènti ituée dans la caverne
Résistance (90-95% de l'inoculum), avec un rythme e
aux anti ■ Présence de mutants résistant ux eux majeurs (par mutation
biotiques aléatoire) : en moyenne 1/10 ért/107 pour la rifampicine —»
multithérapie indispensable (soit bithérapie)
—► Une résistance à la rifampicine est a iée dans la majorité des cas à une résistance à
l'isoniazide
tuberculose maladie
§ Avant mise sous anti-TNFα ou chez les patients VIH
Indications § Personnels de santé
§ Enquête autour d’un cas
§ Migrants
=> pas de contrôle de l’IDR après vaccination (pas d’indication de revaccination
même en cas d’IDR négatif)
§ Incubation : 1 à 3 mois
Clinique § Asymptomatique le plus souvent (90% des cas) : virage spontané et isolé de l’IDR ou
du Quantiféron
§ Symptomatique :
- Fièvre modérée, AEG modéré, ADP cervicale, toux
- Rarement : Érythème noueux, pleurésie sérofibrineuse
§ Virage tuberculinique ou positivation d’un test Quantiféron
Examens § RP (± scanner) :
complé- - ADP médiastinale, inter-bronchique ou latéro-trachéale
mentaires - Nodule pulmonaire généralement non visible
➞ Jamais de BK isolé dans les expectorations (pas de dissémination bronchogène)
§ Aucun développement de tuberculose maladie dans 90% des cas (sauf chez
Évolution
l’immunodéprimé)
PRIMO-INFECTION TUBERCULEUSE
Localisations préférentielles
Tuberculose pulmonaire
Examen complémentaire
Imagerie
🔔🔔
Profil
Examen
direct
§ Culture :
- Sur milieu solide de Lowenstein-Jensen : en 3 à 4 semaines
Culture - Sur milieu liquide : en 10 à 15 jours, doit être confirmé à l’ED
§ Antibiogramme systématique
résistance
§ Dissémination de l’infection : localisation extrapulmonaire, miliaire
Complication § Séquelle : lésion fibreuse rétractile, dilatation des bronches, caverne
Examens
complé-
mentaires
rifampicine
1ère ligne
§ Bacilles extracellulaires du caséum (risque de rechute) ➞ rifampicine
➞ Tous bactéricides, sauf l’éthambutol qui est uniquement bactériostatique ⇒ Multithérapie
++++
pyrazinamide (Rifater®)
= En cas de tuberculose multi-résistante ou en 2nd intention : souvent sur ATU
§ Aminosides : streptomycine, amikacine
§ Capréomycine (ATU)
§ Linézolide
§ Fluoroquinolone : moxifloxacine, lévofloxacine
§ Ethionamide (ATU)
2e ligne § Bédaquiline (ATU)
§ Acide para-amino-salicylique PAS (ATU)
§ Cyclosérine (ATU)
§ Delamanid (ATU)
➞ Ne pas traiter une pneumopathie par fluoroquinolone en cas de suspicion de tuberculose
(négative les tests)
➞ Toute tuberculose maladie active, confirmée ou fortement suspectée, doit être traitée
§ Hospitalisation en chambre individuelle avec précaution « air » :
porte fermée, pression négative ou aération, port de masque FFP2
pour les soignants ou visiteurs, port d’un masque chirurgical par le
malade en dehors de la chambre (sans oublier les précautions
standards bien sûr)
Tuberculose ➞ Jusqu’à apyrexie, régression de la toux et négativation de l’examen
maladie Mesures associées direct des prélèvements (en moyenne 15 jours après traitement)
§ Déclaration obligatoire : signalement au CLAT et à l’ARS +
notification à l’InVS
§ Déclaration des issus de traitement : 9 à 12 mois après le début de
traitement
§ ALD 29 : PEC à 100% pour une durée de 2 ans
§ Aucune injonction légale de soins existant en France
Lutte
1h en cas de tuberculose en milieu de soins
Anti-
Tuberculeux § Dépistage :
- Adulte/enfant > 5 ans : RP d’emblée + IDR ou Quantiféron à 8 semaines du contact
- Enfant < 5 ans : RP + IDR d’emblée ± répété à 8 semaine si négatif
➞ Chez l’enfant < 2 ans ou l’immunodéprimé avec un 1er dépistage négatif (RP et
IDR) : ttt antituberculeux prophylactique d’une ITL en attendant le 2nd dépistage à
8 semaines
- Si négatif : examen clinique et RP à 12-24 mois
α+
§ Traitement de toute tuberculose maladie ou de toute infection tuberculeuse latente
§ Prise en charge gratuite du traitement en l’absence de couverture sociale
= Vaccin vivant atténué, dérivé de M. bovis atténué : efficace dans 75-80% des cas contre la
méningite tuberculeuse et la miliaire chez l’enfant, pour une durée de protection de 10 à
ire 15 ans
§ Injection intradermique à la partie postéro-externe du bras, à l’union des tiers moyen
et supérieur
§ Après contrôle de l’IDR chez le nourrisson > 3 mois et l’enfant
= Recommandé dès la 1ère année de vie et jusqu’à 15 ans chez le sujet à
risque élevé :
s § Enfant ou parent né, originaire ou devant séjourner > 1 mois dans un
Indication
pays de forte endémie
Vaccin BCG § Antécédents familiaux de tuberculose
§ Résidant en Ile-de-France ou Guyane ou Mayotte
🔔🔔 Infection VIH (peu importe le taux de CD4 = contre-indication absolue),
Contre- déficit immunitaire, immunosuppresseur
indication § Dermatose étendue évolutive
à
💡💡Coups de pouce du rédacteur :
Item tombé à l’ECN 2018
Cet item est incontournable, à apprendre par cœur dans son intégralité ! Il n’y a quasiment pas de
rang B !!!!
Pulmonaire
Ganglionnaire
Ostéoarticulaire
Neuro-méningé
Séreuse
Péricardite
Pleurésie ou Ascite
Génital-uro
Digestive
ORL
-{O0
,s°
GÉNÉRALITÉS
= symptômes objectifs et reproductibles, initiés par une exposition à un
Définitions stimulus défini, à des doses tolérées par des individus sains (allergique ou non)
🅰🅰 Hypersensibilité
Allergique : Mécanisme immunologique probable +++
(HS)
Non allergique : Mécanisme immunologique exclu
Type Pneumallergènes = Aéroportés et donc inhalés (nez, bronches) ou en contact avec les yeux
d’allergène Trophallergènes = Alimentaires
🅰🅰 Allergènes
= Sur les lieux de travail
professionnels
Traitement Corticoïdes :
Sympto- § Contrôle des symptômes inflammatoires de l'allergie
matique § Voie locale (nasale ou inhalée) : action sur l'inflammation nasale ou
🅰🅰 bronchique au long cours (= traitement de choix de l'asthme si traitement de
fond indiqué)
§ Voie systémique : traitement d'urgence de la crise d'asthme (à éviter car
effets secondaires avec toxicité cumulative)
Adrénaline : traitement du choc anaphylactique
Anti-IgE et autres Ac monoclonaux (cf item Asthme)
c Principe : induction d'une tolérance immunitaire par administration de doses
t croissants d'allergène (passage d'une réponse lymphocytaire T2 vers une réponse
T1)
n Indications : rhinite/conjonctivite allergique (seul traitement curatif), asthme
léger/modéré contrôlé allergique aux acariens chez un(e) patient(e) ≥ 5 ans
Modalités :
§ Voie sublinguale :
Immuno- - Liquide (Ø effets secondaires (ES) systémiques, quelques ES locaux)
thérapie - Comprimés (ES identiques au format liquide, meilleure conservation, 1ère
prise sous surveillance médicale, pour acariens/graminées)
allergénique
§ Voie injectable SC : remboursement en France pour venins d'hyménoptères
(ITA)
🅰🅰 Contre-indications :
§ Absolues : grossesse, ID sévère, MAI systémiques, néoplasie, troubles
psychiatriques sévères, asthme non contrôlé
§ Relatives : asthme sévère contrôlé, ß-bloquants, risque de faible observance,
eczéma atopique sévère, maladie cardiovasculaire grave, MAI systémique en
rémission ou spécifique d'un organe, ID primaire et secondaire en rémission
Efficacité : doit faire preuve de son efficacité dans la 1ère année (sinon arrêt)
Objectifs : ß symptômes de rhinite allergie + ß prise de médicaments
symptomatiques
+ prévention d'une nouvelle sensibilisation/allergie + prévention d'un asthme chez
l'enfant avec rhinite allergique (ou ß sévérité d'un asthme existant) +
Éducation thérapeutique : indispensable aux mesures d'éviction + observance
Autres des TTT
traitements
Évaluation du retentissement psychologique de la maladie allergique
🅰🅰
GÉNÉRALITÉS
Prévalence chez l’adulte en France : Asthme = 6% / Rhinite allergique (RA) = 24% / RA chez l’asthmatique = 80%
Atopie, Allergie,
Cf. fiche sur l’item 186
Sensibilisation
Maladie inflammatoire chronique des VAS définie par la présence de symptômes
« PARÉO » (Prurit, Anosmie, Rhinorrhée, Éternuements, Obstruction nasale) ±
Rhinite allergique
Signes de conjonctivite (symptômes oculaires)
(RA)
RA = expression clinique d’une rhinite + constat immuno-allergique
ASTHME
= Inflammation bronchique chronique + modifications de la structure des VAI + HRB
Physiopath
Asthme T2 : via lymphocytes Th2 + éosinophiles (asthme allergique ++ / à éosinophiles non allergiques)
🅱🅱
Asthme non-T2 : via neutrophiles (Ø lymphocytes Th2 ni éosinophiles)
Rappel (cf. item 186) : Réaction inflammatoire au niveau des voies aériennes se manifestant par
§ Hyperplasie des glandes muqueuses
§ Épaississement de la membrane basale
§ Hyperperméabilité vasculaire provoquant un œdème de la muqueuse
§ Hyperplasie et hypertrophie des cellules musculaires lisses (pour l’asthme essentiellement)
§ Hyperréactivité + remodelage bronchique (pour l’asthme)
Épreuves
fonctionnelles Réversibilité
respiratoires du TVO
(EFR)
🅱🅱
es
±
nt
A)
Classification
🅰🅰
L’asthme est un grand classique aux EDN. En effet, devant la fréquence élevée de cette pathologie dans la
population, son traitement bien codifié et son pronostique potentiellement désastreux (AAG), il peut être
source de dossiers transversaux diverses ! Assurez-vous de bien maitriser les modalités diagnostiques (EFR
+++), les critères de gravité et les modalités de traitement (chronique et d’exacerbation) pour faire face
sereinement à la plupart des dossiers. J
« PALATRE »
DÉFINITION 🅰🅰
§ Auto-immunité = phénomène naturel contrôlé en permanence par différents mécanismes permettant le
maintien de la tolérance du système immunitaire vis-à-vis des antigènes du soi à Rupture à MAI
§ Il existe deux types de MAI qui sont souvent associées l’une à l’autre :
- Spécifique à un seul organe ou appareil
- Non spécifique à un organe ou un appareil systémique ce qui correspond à plusieurs organes ou
appareils
§ Caractérisation d’une MAI :
- Signes cliniques/bio/imageries comme conséquence d’une réaction immunitaire vis-à-vis des antigènes
du soi
- Signes biologiques/histologiques d’auto-immunité
ux
ÉPIDÉMIOLOGIE 🅱🅱
§ P = 5-7% population générale
• ♀ (80% cas) > ♂. Le côté hormonal explique cette prévalence + importante.
• Début en moyenne 40-50 ans
Ce sont des pathologies multifactorielles : elles résultent de l’interaction entre différents facteurs comme le
terrain génétique, les facteurs environnementaux, le terrain hormonal etc...
§ Ac anti-CCP : très spécifique de la PR (95%). Sensibilité 75%. Peuvent être détectés avant
Autres auto- l’apparition de la maladie. Prédictifs de la survenue de lésions érosives. Pas d’intérêt pour
anticorps le suivi.
§ Ac anti-TPO : constants dans la thyroïdite d’Hashimoto, fréquents dans le Basedow (75%)
§ Ac anti-thyroglobuline : moins sensibles, exceptionnellement isolés. A faire si anti-TPO
négatifs et forte suspicion de thyroïdite AI. Pas spécifiques.
§ Ac anti-récepteur de la TSH (TRAK) : présents dans 90% des Basedow. Utile pour le suivi de
la maladie.
§ Ac anti-estomac : Biermer
- Ac anti-cellules pariétales gastriques
- Ac anti-facteur intrinsèque
§ Ac anti-peau : maladies bulleuses auto-immunes
- Ac anti-substance intercellulaire (inter-kératinocytaires) : pemphigus
- Ac anti-membrane basale de la peau (jonction dermo-épidermique) : pemphigoïdes
§ Ac du diabète de type 1 :
- Ac anti-GAD
- Ac anti-IA2 (contre une protéine tyrosine phosphatase des îlots de Langerhans)
- Ac anti-insuline
§ Ac anti-récepteur de l’acétylcholine : myasthénie (surtout forme généralisée ++). Utile
pour le suivi.
§ Ac anti-transglutaminase d’isotype IgA : maladie cœliaque. Titre diminue en quelques
mois si régime sans gluten bien suivi
PEC 🅱🅱
§ Évolution imprévisible en l’absence de TTT
§ Principes :
- ALD
- Arrêt du tabac, contrôle des FDR CV
- Activité physique
- Alimentation équilibrée
- Prévention des infections
§ TTT de fond à visée immunosuppressive + TTT symptomatique selon la pathologie
§ 2 phases en cas de MAI systémiques :
1. TTT d’induction de la rémission
2. TTT d’entretien visant à éviter les rechutes
« CARNETS »
GÉNÉRALITÉS
Dyspnée = inconfort respiratoire pour une activité n’entraînant normalement pas de gêne, pas de
Définition rapport avec le rythme respiratoire mais souvent associée à une tachypnée. Selon le temps :
🅰🅰 § Dyspnée inspiratoire, parfois associée à un cornage à pathologie des VAS
§ Dyspnée expiratoire, parfois associée à un sifflement à pathologie des VAI
§ Dyspnée aux 2 temps, peu spécifique (PNO, EP, OAP, pneumonie…)
Interrogatoire :
Examen § Ancienneté : aiguë ou chronique à causes souvent distinctes
clinique 🅰🅰 § Rythme, fréquence, mode d’installation : paroxystique, progressive, brutale
§ Caractère :
- D’effort (coter la dyspnée : mMRC, NYHA)
- Positionnelle : orthopnée (OAP ++, dysfonction du diaphragme, obésité), antépnée
(dysfonction du diaphragme, obésité), platypnée = debout (shunt circulatoire)
§ Éléments déclencheurs : périodicité nycthémérale, saisonnière
§ Symptômes associés
§ Antécédents et expositions particulières
Examen physique :
§ Recherche de signes de gravité = signes de détresse respiratoire aiguë
§ Étude du rythme respiratoire : tachypnée/bradypnée ( vs ¯ de la FR), hyperpnée/hypopnée
( vs ¯ du V courant)
§ Examen complet, thoracique et extra-thoracique : fièvre, auscultation, percussion, signes d’IC D
ou G
DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE 🅰🅰
Attention à éliminer les signes de gravité respiratoire (cf. item DRA) → URGENCE :
Étiologies
de dyspnée Cliniquement : sueurs, confusion, respiration paradoxale, signes de lutte, cyanose, marbures
aiguë Hémodynamiquement : FR > 30/min ou < 10/min, tachycardie> 110 bpm/min, PAS < 80 mmHg, signes
🅰🅰 d’ICD (TJ, OMI, Harzer) et oligurie
Signes neuropsychiques : angoisse, agitation, astérixis (flapping tremor), coma
ée BILAN INITIAL 🅰🅰
En 1 ère
intention :
En 2ème intention, D-Dimères et/ou imagerie pour l’EP en cas de dyspnée aiguë.
En 2ème intention pour une dyspnée chronique :
§ EFR +++ à diagnostic de pathologies :
es - Obstructives (TVO = VEMS/CVF < 0,7) à asthme ou BPCO selon la réversibilité
- Restrictives (CPT < 80% de la théorique), à diffusion altérée (DLCO < 70% : PID +++) ou conservée
§ GDS artériels : diagnostic d’IRC (rappel : 2 valeurs à 15j d’intervalle), de SOH (IMC > 30 + PaCO2 > 45 mmHg,
après élimination des autres causes) ; recherche d’un effet shunt ou d’une hypoventilation
§ ETT : diagnostic de cardiopathie, dépistage d’HTAP
§ Scan T si éléments en faveur d’une PID
STRATÉGIE THÉRAPEUTIQUE 🅱🅱
Traitement symptomatique :
e, En urgence § O2 titré pour obtenir le soulagement du patient et assurer une SaO2 correcte
§ Installer confortablement le patient (ex : position semi-assise si OAP)
§ Prise en charge d’une détresse respiratoire aiguë / insuffisance respiratoire aiguë le cas échéant
Item très large qui recoupe de nombreuses pathologies aussi bien cardio que pneumo ou encore ORL.
Le plus important est de garder en tête la distinction entre dyspnée / détresse respiratoire aiguë (=
présence de signes de lutte ou de faillite) / insuffisance respiratoire aiguë (de définition gazométrique,
type I = hypoxémie ou type II = hypercapnie)
Une dyspnée peut être la situation de départ de nombreux DP (signe inaugural d’un SCA, porte
d’entrée dans une BPCO…), attachez-vous à bien retenir les étiologies afin de ne pas oublier les
examens complémentaires à demander !
Nombreuses échelles pour la dyspnée, mMRC = principale échelle chronique (attention, la NYHA est
parfois utilisée mais n’est validée que pour la cardio en théorie). Je vous mets ici celle de Borg en aigu :
GÉNÉRALITÉS
Toux = expulsion brusque et sonore d’air pulmonaire, réflexe pour extérioriser les sécrétions ou
Définition répondre à une irritation des VAS (rôle protecteur). DD = hemmage (raclement de gorge).
🅰🅰 Toux aiguë < 3 semaines (toux post-infectieuse +++, Ø EC) vs toux chronique > 8 semaines : démarche
diagnostique et PEC progressive (Ø d’amélioration spontanée).
Voies afférentes à nerf vague à noyau solitaire (TC), connecté aux neurones des centres respi pour
coordonner la réponse efférente de toux jusqu’aux muscles, larynx et bronches.
Contrôle de la toux par le cortex cérébral et commande volontaire pour l’activer/inhiber.
TOUX AIGUË 🅰🅰
Interrogatoire :
Examen § Caractéristiques de la toux : signes associés, horaire, facteurs déclenchants
clinique § Profil du patient : MDV, ATCD, TTT
🅰🅰
Examen clinique :
§ Inspection ORL : fosses nasales, CAE et cavité buccale
§ Auscultation cardiopulmonaire
Aucun EC dans la majorité des cas +++ : Rx T à discuter si examen anormal (++ BSA) ± autres EC selon
la suspicion diagnostique.
TOUX CHRONIQUE
Primordiale pour préciser les caractéristiques de la toux et le profil du patient :
Anamnèse 🅰🅰 § Durée : toux chronique > 8 semaines
§ Statut tabagique
§ Expectorations : toux sèche (asthme, fibrose) vs productive (BPCO, DDB)
§ Horaire : diurne (excès de sensibilité, psychogène) vs nocturne (asthme, RGO)
§ Facteurs déclenchants : odeur, position, changement de T, rires, parole
§ Signes associés : pyrosis (RGO), jetage postérieur (STOVAS = Sd de Toux d’Origine des VAS)
§ TTT essayés et efficacité
Reproduction interdite - Propriété de la PLATEFORME EDN+®
Il a été diffusé exclusivement et gratuitement sur le forum © SBA-MEDECINE,
pour plus des livres médicaux gratuits, préparation ECNi R2C,.... visitez: www.sba-medecine.com depuis 2009
67
Étiologies principales :
Causes § Toux primaire = sd de toux par excès de sensibilité
🅰🅰 § Toux secondaires fréquentes :
- STOVAS = rhinorrhée chronique avec jetage postérieur (post-nasal drip sd)
- RGO, acide ou non
- Asthme
- BPCO
- Bronchite à PNE non asthmatique
- Médicaments : IEC, gliptines
💡💡
Moyen mnémotechnique pour les étiologies = CRITAR (Coqueluche, Rhinorrhée, Iatrogénie, Tabac,
Asthme, RGO).
§ Fracture de côte
Principales § Douleur musculaire aiguë
complications § Révélation ou majoration d'une hernie ou d'un prolapsus
§ Céphalées
§ Perte de connaissance
§ Hémorragie sous-conjonctivale
§ Bradycardie
§ Incontinence urinaire
§ Insomnie
§ Pneumothorax (uniquement si lésion pulmonaire pré-existante)
GÉNÉRALITÉS
Hémoptysie, symptôme fréquent = saignement des VA sous-glottiques, extériorisé ou non, pouvant
Définition provenir de tout étage de l’arbre respi.
🅰🅰 🔔🔔 Diagnostics différentiels :
§ Hématémèse : saignement au cours d’un effort de vomissement, débris alimentaires associés.
/!/ Présence de sang dans l’estomac = possible hémoptysie déglutie ! Rechercher des ATCD
digestifs
§ Saignement ORL : épistaxis postérieure, saignement pharyngolaryngé
Diagnostic positif facile sur le moment, sinon rechercher des prodromes/signes évocateurs : chaleur
Diagnostic rétrosternale, angoisse, chatouillement du larynx et goût métallique dans la bouche ; efforts de toux
clinique Diagnostic de gravité selon 3 critères :
🅰🅰 1. Abondance : faible < 50 mL (1 cuiller à soupe ~10 mL), moyenne 50-200 mL (1 verre ~100 mL),
grande > 200 mL (~1 bol ou 1 haricot)
2. Terrain sous-jacent : risque d’asphyxie si > 50 mL sur pathologie respi ou > 200 mL chez un sujet
sain
3. Persistance du saignement, spontanée ou après vasoconstricteurs
🔔🔔 Dogme : toute hémoptysie, même minime, est une urgence : risque de récidive imprévisible et de
V majoré à accueil dans un centre pouvant assurer la PEC diagnostique et thérapeutique !
Au total, examen clé = angioscan thoracique : localisation de la lésion (ou du côté a minima) source du
saignement, caractérisation de cette lésion pour orienter la PEC, cartographie du réseau vasculaire pour
guider une éventuelle artério-embolisation (rappel physiopath : circulation systémique bronchique en
cause dans 90% des cas par hypervascularisation artérielle systémique sur pathologie respi sous-jacente
vs circulation pulmonaire rarement en cause)
Hématémèse = Vomissement de sang, provenant du tube digestif (++ l'estomac). Pensez à toujours
Diagnostic vérifier les antécédents digestifs, mais aussi :
différentiel § Débris alimentaires associés
§ Effort de vomissement
Saignement ORL, penser à :
§ Épistaxis postérieure
§ Saignement pharyngo-laryngé
En cas de doute => Fibroscopie bronchique
Aspergillome, dilatation des bronches (info-radiologie.ch), images en verre dépoli bilatéral (Vidal)
e
Hospit en USIP, en USC ou en réa pour toute hémoptysie grave = PEC dans un centre capable d’assurer
les investigations diagnostiques (angioscan) + thérapeutiques (embolisation ± chir).
GÉNÉRALITÉS
er Pleurésie = excès de liquide pleural entre les 2 feuillets séreux (rappel : 5-20 cc/j de liquide sécrété
Définition puis réabsorbé pour permettre le glissement des 2 feuillets), la pleurésie résulte d’un déséquilibre
🅰🅰 entre sécrétion et réabsorption).
Symptômes :
Signes § Douleur latérothoracique pouvant irradier dans l’épaule/le dos, d’intensité variable et
cliniques exacerbée à la respiration/la toux
🅰🅰 § Dyspnée d’intensité variable selon le terrain et l’abondance de l’épanchement
§ Toux sèche au changement de position (signe le caractère non cloisonné)
§ Hyperthermie dans les formes aiguës, le plus souvent en rapport avec une pneumonie
µ Signes évocateurs mais non spécifiques : pleurésies < 500 mL (faible abondance) à examen souvent
normal ou simple frottement pleural.
Signes de gravité = signes de mauvaise tolérance respi : tachypnée > 30, signes de lutte, signes de choc,
troubles de la vigilance, signes d’ICD…
LA PONCTION PLEURALE 🅱🅱
Principal intérêt = analyser le liquide pour orienter l’enquête étiologique mais aussi :
Intérêt § Améliorer la tolérance : retirer 1-2 L suffit souvent pour assurer le confort du patient
§ Permettre une meilleure analyse du parenchyme pulmonaire au scan
Ponction urgente si :
Modalités § Fièvre à visée étiologique et parfois évacuatrice (épanchement parapneumonique)
§ Mauvaise tolérance clinique à visée évacuatrice
§ Suspicion d’hémothorax
Dans les autres cas, ponction à effectuer rapidement si indiquée.
Règles de ponction :
§ Orientée par l’examen clinique avec repérage écho
§ Réalisée patient bien installé, assis, le dos rond
t! § En pleine matité
§ Au bord supérieur de la côte inférieure de l’espace intercostal
§ En trajet perpendiculaire à la paroi thoracique
§ Progression « vide à la main » afin de repérer immédiatement l’entrée dans la cavité pleurale et
à stopper la progression
e/
💡💡Coups de pouce du rédacteur :
La fiche LiSA de l’item est très succincte comparativement au chapitre du CEP. J’ai choisi de vous
remettre l’ensemble de la fiche LiSA et de vous rajouter le maximum d’infos du CEP sans alourdir
trop la fiche pour autant. Pour une première vision de l’item, je vous conseille de vérifier que vous
comprenez bien comment chaque étiologie peut être à l’origine d’un épanchement. Ensuite, cette
Ht fiche devrait largement suffire pour vos révisions !
NB : on apprécie de plus en plus les nodules solides par leur volume (mm3) déterminé par ordinateur.
STRATIFICATION DU RISQUE
Sujet à faible risque Sujet à haut risque
- Jeune, non ou faiblement fumeur - Sujet âgé, fumeur ou avec
Orientation - TDM : Nodule de petite taille à antécédent de cancer
contours réguliers et hors lobes - TDM : Taille élevée, contours
supérieurs irréguliers, spiculés, attirants les
- Faible fixation au TEP structures adjacentes, lobaire
- Evolution : Disparition ou supérieur
diminution en taille persistante ou - Faute fixation au TEP
progressive ou absence d’évolution - Progression en taille ou en volume
sur 2 ans
VASCULAIRES ET AUTRES :
de
§ MAV (FAV) : souvent dans le cadre de la maladie de Rendu Osler
§ Atélectasie ronde
§ Masse pseudo tumorale silicotique
sa
TDM thoracique avec injection de PCI :
sa § Essentiel +++
§ Séquence MIP pour mieux dénombrer les nodules
§ Permet de décider des modalités de prélèvement histologique
Le TEP- FDG : importance +++ et croissante dans la démarche diagnostique.
A
di
3 étages : 3 compartiments :
- Supérieur : au-dessus de - Antérieur : en avant de
la portion horizontale de l’axe trachéal, des
la crosse aortique vaisseaux et du péricarde
- Moyen : entre l’aorte et - Moyen : au niveau de l’axe
la carène trachéo-bronchique
- Inférieur : en dessous de - Postérieur : en arrière de
la carène l’axe trachéo-bronchique
Radiologie Les masses médiastinales ont les caractéristiques suivantes à la radiographie thoracique :
d’une masse § Limite externe nette convexe vers le poumon
médiastinale § Se raccordent en pente douce vers le médiastin
§ A limite interne non visible car non discernable des éléments du médiastin
§ De tonalité hydrique
§ Peuvent déformer ou déplacer la ligne médiastinale => si antérieure : elle efface les bords du
médiastin
Faux négatifs :
- Nodule < 1 cm
- Nodule en verre dépoli pur
GÉNÉRALITÉS
IR = incapacité de l’appareil respiratoire à assurer les échanges gazeux (O2-CO2) nécessaires aux besoins
Définition métabo à hypoxémie ± hypercapnie : PaO2 ¯ nécessaire pour parler d’IRC : GDS indispensables avec
🅰🅰 un seuil fixé au repos à 70 mmHg en AA, stable (2 mesures à 15j).
IRC grave (~ 300.000 en France) = PaO2 < 60 mmHg au repos, pouvant motiver la mise sous OLD.
Principales causes : BPCO, SOH et pathologies neuromusculaires.
3 mécanismes non exclusifs concourent à l’hypoxémie de l’IRC ou l’IRA :
Physiopath § Effet shunt
🅱🅱 § Hypoventilation alvéolaire
§ Atteinte de la surface d’échange alvéolo-capillaire
1. Effet shunt = zones perfusées mais mal ventilées, lors de pathologies distales ++ (ex : BPCO) =
anomalie du V/P à ventilation pour lutter contre l’hypoxie : hypoxémie + hypocapnie à
hypercapnie au stade avancé = travail requis > capacités maximales.
Autre mécanisme compensateur = vasoconstriction alvéolaire, bénéfique en aigu mais risque d’HTP si
chronicisation (+ IVD, décès…). Correction de l’hypoxémie par l’O2, sauf en cas de renouvellement aérien
alvéolaire très compromis.
Ici, hypoxémie proportionnelle à la PaCO2 donc DA-aO2 N : PaO2 + PaCO2 > 120 mmHg.
2.2. Effet espace mort (VD, avec atteinte BP) = V d’air qui entre mais ne participe pas aux échanges =
somme espace mort anatomique (VAS à bronchioles = VA de conduction, ~150 mL) + espace mort
alvéolaire. Hypercapnie associée par non-élimination du CO2.
Causes = unités ventilées mais non perfusées : obstruction vasculaire (ex : EP), territoires
emphysémateux (ex : BPCO ++) ou destruction du lit capillaire.
Diagnostic d’IRC affirmé par les GDS à l’état stable, pouvant retrouver une acidose respiratoire
Bilan compensée ( rénale des HCO3-) témoin d’une hypercapnie chronique.
paraclinique Diagnostic positif : gaz du sang (à l’état stable, au repos)
🅰🅰 PaO2 < 70 mmHg (en air ambiant)
+/- Hypercapnie
Attention, patients BPCO, IR grave = PaO2 < 60mmHg et/ou PaCO2 > 50 mmHg à distance d’un épisode
aiguë
Autres EC :
§ EFR : rôle pivot dans l’orientation étiologique
§ DLCO : altération de la diffusion des gaz à travers la mb alvéolo-capillaire
§ RxT F + P : élément fondamental d’orientation, pouvant permettre le diagnostic (ex : déformation
thoracique, séquelles de tuberculose) ± scan : topographie, type, étendue des lésions
§ NFS : PG réactionnelle
§ ECG : signes de distension D = dextrorotation des QRS, tbs de repolarisation sur les dérivations D
voire BBD complet
§ Test de marche 6 min et épreuve d’effort CR
§ Écho-♥ systématique : mesure de la PAPs à la recherche d’une HTAP, retentissement sur le VD,
C
dépistage d’une ICG associée, souvent présente en raison des FR communs (âge, tabac…)
DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
Distinction IRC = terme évolutif de nombreuses maladies, classées de 2 manières :
étiologique § Physiopath
🅱🅱 § Anomalies EFR
Physiopath = atteinte de :
Selon la § Échangeur pulmonaire : VA et parenchyme (ex : bronchiolite, FPI…)
physiopath § Pompe ventilatoire :
🅰🅰 - Commande centrale
- Voies de conduction nerveuse (à larynx et muscles inspiratoires)
- Muscles inspiratoires
- Anomalies de la cage thoracique : SOH, scoliose
§ Vascularisation pulmonaire : HTP
VNI/VI = suppléance des musd0 respiratoires assurant partiellement la fonction de pompe pour
corriger 1 hyjpoventilation^feiêol^ê :
■ IRC restrictive : indignée dès les 1ers signes d'hypoventilation diurne et/ou nocturne
■ IRC obsïjjfcÇîv^Pa’méliore la survie, la dyspnée, la QdV et les exacerbations
Venti^jis^^jf^ut utilisée la nuit mais parfois de façon prolongée le jour. Efficacité = PaCO2 et
symptôrriès cliniques améliorés.
ckiné :
P ■ Recrutement alvéolaire et aide à la toux : maladies neuromusculaires avancées
■ Drainage bronchique : au long cours (indication rare : DDB) ou en aigu, indispensable lors
d'encombrement dès les 1ers symptômes
Transplantation proposée à peu de patients (200/an en France), rigoureusement sélectionnés(<^i apà
sans comorbidités). \vp/
Dans la majorité des cas, IRC irréversible mais lentement évolutive : IRA = nrincipal ris
dont la fréquence T au cours du temps. 3 principales causes de décompeJjSitiorrr
■
■
IRB : bronchite ou pneumonie
Dysfonction cardiaque G, tbs du rythme
.<<
F*
■ Ep
Causes marginales, 2ndaires :
■ Sédatifs : BZD, opiacés
■ Chir abdo sus-mésocolique
■ Trauma thoracique ou fracture-tassementv^erfebral ou chir thoracique
■ PNO
la
la
our
et
ors
ans
tif,
GÉNÉRALITÉS
BPCO = maladie respiratoire chronique définie par ≥ 1 symptôme chronique parmi toux, IRB répétées
Définition /traînantes, dyspnée d’effort, expectorations ET la présence d’un TVO permanent et progressif des VA,
🅰🅰 non complètement réversible.
Exacerbation = épisode aigu avec aggravation des symptômes > 1j imposant une modification du TTT.
2 autres entités parfois rencontrées dans la BPCO :
1. Bronchite chronique = toux productive (quasi-)quotidienne ≥ 3 mois/an sur ≥ 2 ans consécutifs
2. Emphysème = élargissement anormal et permanent des espaces aériens distaux + destruction
des parois alvéolaires, sans fibrose (définition anapath). 2 types : centrolobulaire et panlobulaire
5-10% des adultes > 45 ans soient 2,5 à 3,5 millions de français dont 1 million symptomatique. Dans le
Épidémio monde, incidence en et 3e ou 4e cause de mortalité d’ici 2030. Bronchite chronique = 50% des fumeurs.
🅱🅱 Maladie grave avec morbi-mortalité importante (handicap, comorbidités…)
Autre diagnostic différentiel : dilatation des bronches à bronchorrhée au 1er plan, diagnostic sur le scan T.
EXACERBATION AIGUË
Exacerbation aiguë de BPCO = motif fréquent de recours aux soins (SAU, med G), grévant le pronostic
Généralités et pouvant mener au décès du patient. Ainsi, critères d’hospit :
🅰🅰 § Signes de gravité immédiate = patient en détresse respiratoire aiguë
§ Aggravation rapide des symptômes
§ Dyspnée dans les activités quotidiennes (habillage…) à l’état basal, OLD ou VNI à domicile
§ Absence de réponse au TTT médical initial
§ Incertitude diagnostique
§ Âge avancé, fragilité, absence de soutien au domicile, comorbidités importantes
§ ATCD de séjour en réa pour exacerbation
PRINCIPES THÉRAPEUTIQUES 🅰🅰
Objectifs de la prise en charge :
Traitement § Améliorer la dyspnée, la capacité d’exercice et la qualité de vie
de fond § Réduire les risques futurs : déclin respiratoire, handicap, exacerbations, mortalité
Mesures générales :
§ Sevrage tabagique +++ : seule mesure modifiant l’histoire naturelle
§ Vaccinations (grippe annuelle, pneumocoque, COVID)
§ Exercice physique/réhabilitation respiratoire : aide au sevrage, optimisation du TTT
médicamenteux, réentraînement physique, kiné de drainage, éducation thérapeutique…
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§ Schéma classique : débuter par un b2LA ou un anticholinergique à associer b2LA + CTC inhalé en
cas d’exacerbations fréquentes ; ou associer b2LA + anticholinergique LA en cas de dyspnée
persistante à passer à une trithérapie b2LA + anticholinergique + CTC inhalé en cas d’échec de la
bithérapie.
OLD à mortalité ¯ au stade d’IRC. VNI indiquée en cas de SAOS ou d’IRC hypercapnique grave.
Au stade
d’IRC Gestes invasifs en centre très spécialisé :
s § Réduction du V pulmonaire : atténue la distension et calme la dyspnée. Méthode chir ou
endoscopique
§ Chir en cas de bulles « géantes », compliquées (infection, hémorragie, PNO) ou compressives
Transplantation pulmonaire en dernier recours.
« BODE »
GÉNÉRALITÉS
Pneumopathies interstitielles (= infiltrantes = infiltratives) diffuses (PID) :
Définitions § Définition anatomique : atteinte de l’interstitium pulmonaire (= tissu conjonctif de soutien des axes
🅰🅰 broncho-vasculaires et des cloisons inter- et intra-lobulaires) ± atteinte bronchiolo-alvéolaire
§ Définition anapath : infiltrat interstitiel pulmonaire cellulaire, œdémateux ou fibreux
§ Définition radiologique : opacités parenchymateuses diffuses, non systématisées, bilatérales &
symétriques
PID AIGUËS
Éliminer OAP (par ordre de fréquence)
Démarche Contexte :
diagnostique § ATCD personnels (cancer, hémopathie maligne, FDR cardio-vasculaire, connectivite)
Orientation
TVR pur :
EFR § CPT < 80%
🅱🅱 § ß Homogène des volumes (CV) et des débits (VEMS) avec VEMS/CV normal > 70%
§ ± TVO associé (si tabagisme, par atteinte des petites voies aériennes et/ou par emphysème)
Ø Valeur
d'orientation Altération de la fonction "échangeur" du poumon :
diagnostique § DLCO < 70%valeur théorique (= trouble de diffusion alvéolo-capillaire)
§ Hypoxémie (souvent absente au repos avec désaturation au test de marche de 6min)
DI stique8K;v>''>
lire clinii expositions envir;
Iles et médicamc
eyi^èfinique inectivite...) diagnostic
nner thorai résolution
I
v pas de diagnostic
6'^
en fonction du scanner et des hypothèses diagnostiques
eo°’'
pas de diagnostic
biopsies trans-bronchiques diagnostic
biopsies d’ADP médiastinales
discussion
multidisciplinaire
pas de diagnostic
Examens complémentaires :
§ TDM : ≈ FPI (seule pneumoconiose prédominant aux bases) avec plaques pleurales ±
calcifiées (fenêtre médiastinale)
§ LBA/biopsie : présence de particules d’amiantes (corps ferrugineux ou corps
asbestosiques) confirme l’exposition mais n’affirme pas la maladie
§ Évolution : fibrose s’aggravant vers l’insuffisance respiratoire chronique
Examens complémentaires :
ADK
- L’item des PID est en général redouté par les étudiants car apparaissant dense, complexe et peu
propice à la mise en application directe.
- Pour dédramatiser les choses, apprenez les bases de sémiologie radiologique qui permettent de
différencier FPI, PINS et PHS et connaissez les principales étiologies de PID aiguës et PID-SC : cela
vous permettra de vous en sortir dans la majorité des situations de mini-DP/QI/KFP !
N’hésitez pas à vous constituer une banque d’imagerie « typique », pour cet item comme pour les autres,
± cela vous aidera à reconnaitre du premier coup d’œil les iconographies demandées aux EDN.
e,
es
e)
ue
DIAGNOSTIC POSITIF
Sarcoïdose retenue si association de 3 critères :
Diagnostic 1. Tableau évocateur ou compatible : clinique, biologique et radiologique
🅰🅰 2. Documentation histo de la présence de GEGC
3. Exclusion des DD
💡💡 Exception = sd de Löfgren, d’excellente spécificité à histo non nécessaire.
Épidémiologie : Jeune caucasien, rarement chez les peau noire et exceptionnelle au Japon
Sd de Löfgren Forme aiguë et inflammatoire associant :
🅰🅰 § Fièvre
§ Érythème noueux avec arthralgies/arthrites des chevilles
§ ADP médiastinales et hilaires bilatérales
§ Excellent pronostic (90% de guérison)
/!\ Q. Ø Preuve histologique si présentation radiologique typique
es
e
us
e
c
2. Lupus pernio = plaque violacée et infiltrée, +++ sur le nez/joues avec un aspect en ailes de
papillon ; parfois sur les oreilles, les mains et les doigts. Présent plutôt dans les formes
chroniques et devant faire rechercher une atteinte ORL
§ Érythème noueux = dermohypodermite aiguë inflammatoire des faces d’extension (MI +++),
lésion aspécifique sans granulome (biopsie inutile) mais sarcoïdose = 1ère étiologie
§ Phénomène de Koebner = épaississement des cicatrices avec infiltration érythémateuse
évoquant une poussée
n,
Prélèvements hiérarchisés selon le caractère +/- invasif, la rentabilité diagnostique et les sites
Diagnostic histo atteints :
🅱🅱 § Sites aisés : lésion cutanée, ADP périphérique, BGSA (rentabilité de 40%), biopsies étagées
d’éperons bronchiques
§ Résultats négatifs : PBH, biopsies transbronchiques et ponctions à l’aiguille des ADP
médiastinales sous EE ou médiastinoscopie. Biopsie pulmonaire rarement nécessaire
En effet, documentation histo indispensable : GEGC sans nécrose caséeuse.
Fibro bronchique avec biopsies d'éperons étagées et LBA fréquemment réalisée : alvéolite
lymphocytaire, prédominant sur les LTCD4, identification éventuelle d’agents pathogènes (DD),
Q,
distinction de l’atteinte interstitielle de la sarcoïdose vs autres PID.
§ Mono-, oligo ou polyarthrites aiguës (rares) : sym, ± migratrices, ++ petites & moyennes
articulations
§ Oligo- ou polyarthrites chroniques : non déformantes, non destructrices, évoluant par poussée
§ Dactylite infl : doigt infiltré aspect en « radis » avec coloration violine, cyanique, ongles fendillés ;
Atteinte uni ou bilat, 2ème ou 3ème phalange, asympto ou peu douloureuse
rhumato § Atteinte sacro-iliaque, vertébrale : ++ asympto, lésion d’aspect ostéolytique &/ou
(30%) ostéosclérosant
§ Myalgies : modérées, ++ ceintures
§ Atteinte osseuse : ++ asympto, sous diag
à Localisation : ensemble du squelette : main > crâne, os face, sternum, côtes, vertèbres, os long
§ Atteinte conjonctive & glandes lacrymales : bénigne ++ ; névrite optique (NORB), nodule
conjonctival
Atteinte
§ Uvéite granulomateuse : ++ antérieur & chronique ; mauvais pronostic si postérieur avec atteinte
ophtalmo
rétinienne et vascularite à Menace pronostic oculaire, ++ associées à atteinte
(20%)
médiastinopulmonaire grave
§ Souvent asympto ; Tb conduction (++ BAV, bloc branche D), tb rythme (TV) à syncope, mort
Atteinte ♡ subite
§ SNP : PF périph, atteinte nerfs crâniens (VII > II > VI, V1 ou V), polyneuropathie sensitivo-moteur
axonale sym, mono- ou multinévrite (++ nerf sciatique poplité externe, nerf ulnaire)
§ SNC : tb psy, tb cognitif, hydrocéphalie, myélite (++ cervicale), infiltration hypophysaire (gonado
Manif neuro
> thyréo > DT insipide > hyperPRL), méningite lymphocytaire aseptique (restriction oligo-clonale
1/3), épilepsie
Item transversal qui peut faire l’objet d’un gros mini-DP (jusqu’à 8Q facile) avec de l’imagerie, de l’ECG,
de la bio…
Confusion fréquente sur la 1ère cause d’érythème noueux qui est, selon les sources, le strepto ou la
sarcoïdose. J’avais choisi :
- Si ped : cocher strepto
- Si adulte : cocher sarcoïdose
C’est totalement arbitraire et je doute que ça tombe le jour J mais ça traîne dans certaines banques…
Bon courage ! J
s
« CALCIURIE »
t
• AIS (Anti-Inflammatoire Stéroïdien)
• Adénopathies, hilaires, bilatérales et symétriques : stade 1
r • Infiltrat interstitiel et adénopathies hilaires : stade 2
• Sans adénopathie hilaire : stade 3 Fibrose pulmonaire : Stade 4
o
e
Po
Co
VD
av
Co
Do
DÉFINITIONS 🅰🅰 Œ
Maladie thromboembolique veineuse (MTEV) : entité constituée de la thrombose veineuse profonde et de l’embolie Di
pulmonaire (e
Thrombose veineuse profonde (TVP) : §
§ Obstruction veineuse partielle ou totale par un thrombus endoluminal
§ Localisation possible dans tout l’arbre veineux, mais le plus souvent aux membres inférieurs §
§ Proximale (poplitée ou sus-poplitée) ou distale (sous-poplitée)
Embolie pulmonaire (EP) : migration d’un thrombus veineux au niveau des artères pulmonaires
Embolie pulmonaire grave : EP associée à une défaillance hémodynamique (PAS < 90 mmHg ou chute de la PAS ≥ 40 mmHg
pendant plus de 15 minutes) en l’absence d’autre cause
PHYSIOPATHOLOGIE 🅱🅱
Triade de Virchow :
1. Stase veineuse
2. Lésion de la paroi veineuse
3. Hypercoagulabilité
Point de départ distal dans des zones de ralentissement du flux (veines soléaires, valvules, abouchement de collatérales)
DIAGNOSTIC 🅰🅰
SIGNES CLINIQUES
TVP EP
Douleur spontanée d’un membre inférieur Douleur basi- ou latéro-thoracique
Œdème unilatéral d’un membre inférieur Dyspnée : brutale, inexpliqué. Peut-être progressive sur
lie Dilatation veineuse superficielle d’un membre inférieur plusieurs semaines.
(en l’absence de varices) Expectorations hémoptoïques (plutôt noirâtres)
§ Différence de circonférence > 3 cm avec le MI Tachycardie
controlatéral Dans l’EP grave :
§ Signes inflammatoires
§ Syncope (baisse du flux systémique)
§ État de choc avec signes droits
§ Tachypnée
Hg NB : la clinique est NON spécifique, par conséquent elle peut
être asymptomatique comme évoluer vers le choc.
SCORES DE PROBABILITÉ CLINIQUE
SCORE DE WELLS POUR LA TVP SCORE DE WELLS POUR L’EP
§ Cancer actif (+1) § ATCD personnel de MTEV
§ Paralysie, parésie ou plâtrée d’un membre inférieur (+1) § Chirurgie ou immobilisation < 4 semaines
§ Alitement > 3 jours ou chirurgie majeure < 4 semaines § Cancer actif
(+1) § Hémoptysie
§ Douleur sur un trajet veineux (+1) § FC > 100/min
§ Œdème de tout le membre inférieur (+1) § Signes de TVP
§ Circonférence du mollet atteint > 3 cm par rapport au § Diagnostic alternatif moins probable
mollet controlatéral (+1)
§ Œdème prenant le godet (+1)
§ Circulation veineuse collatérale superficielle (+1)
§ Diagnostic alternatif au moins aussi probable (-2)
§ Score < 2 : probabilité faible § Probabilité faible (0-1)
§ Score ≥ 2 : probable § Probabilité intermédiaire (2-6) ou forte (≥ 7)
NON OUI
PROBABILITÉ CLINIQUE
D-dimères Angioscanner
Traitement
EP à haut risque
ANGIOSCANNER IMMÉDIATEMENT RÉALISABLE
NON OUI
Échographie cardiaque
Dilatation des cavités cardiaques droites
Scanner accessible
NON OUI Angioscanner
et patient stable
Pas d’autre test disponible POSITIF NÉGATIF
ou patient instable
PRONOSTIC 🅰🅰
4 STADES DE SÉVÉRITÉ SCORE sPESI
Risque élevé : EP dite grave ou à haut risque Age > 80 ans 1 point
Risque intermédiaire : sPESI ≥ 1 SpO2 < 90% 1 point
§ Intermédiaire haut : dysfonction VD et élévation
PAS < 100 mmHg 1 point
des biomarqueurs (troponine et BNP)
§ Intermédiaire bas : dysfonction VD ou élévation FC > 110/min 1 point
des biomarqueurs ou aucun des deux
Cancer actif 1 point
Risque faible : sPESI = 0
Insuffisance cardiaque ou respiratoire chronique 1 point
⚠ URGENCE THÉRAPEUTIQUE
EP grave Hospitalisation en réanimation
En 1ère intention : thrombolyse et anticoagulation curative par HNF IVSE
En 2e intention : embolectomie en cas d’échec ou de CI à la thrombolyse
T
Mesures de réanimation : oxygénothérapie voire ventilation mécanique, correction du choc
Repos strict au lit
⚠ Urgence thérapeutique
EP de risque Hospitalisation en unité de soins intensifs
intermédiaire haut
Anticoagulation curative :
§ HBPM sous-cutanée ou HNF IVSE pendant 48-72h
§ Puis relais AVK ou AOD
En 2e intention : thrombolyse si aggravation vers un état de choc
Mesures symptomatiques : oxygénothérapie
Repos au lit
Hospitalisation en service de médecine conventionnel
EP de risque Anticoagulation curative : AOD ou AVK
intermédiaire bas Lever précoce
Hospitalisation courte < 24h
EP de risque faible Anticoagulation curative : AOD ou AVK
Lever précoce
Sensibilité́ des D- dimères inchangée et doivent être réalisés en cas de probabilité clinique
Cas particulier : non forte.
Grossesse -> Si positifs ou si probabilité clinique forte : écho-Doppler veineux
🅰🅰 -> Si négatif : Scintigraphie pulmonaire planaire de perfusion en 1e intention (si disponible) Co
ou angioscanner thoracique
Attention : les traitements par HBPM, AVK ne sont pas recommandés aux T1 et T3.
Penser à doser les hormones thyroïdiennes à la naissance si imagerie réalisée (risque de
surcharge thyroïdienne fœtale)
In
TVP 🅰🅰
In
Traitement ambulatoire sauf : Ex
§ TVP sous anticoagulant NF
§ Insuffisance rénale sévère
§ Comorbidité : cancer, maladie cardiorespiratoire sévère, > 75 ans M
§ TVP sévère (phlébite bleue) ou TVP bilatérale ut
§ Hémorragie active ou risque hémorragique majeur
§ Contexte médicosocial défavorable
Anticoagulation curative
Bas de contention
Durée incertaine 1ère EP à risque faible ou intermédiaire faible ou TVP proximale non provoquée avec ou sans
(au moins 6 mois) facteur mineur
BILAN ÉTIOLOGIQUE 🅱🅱
RECHERCHE D’UN CANCER BILAN DE THROMBOPHILIE
Indication : MTEV non provoquée Indications :
Interrogatoire § MTEV non provoquée avant 50 ans et antécédent
Examen clinique complet familial de MTEV
§ MTEV récidivante dont un épisode avant 50 ans
NFS, plaquettes, VS, radiographie thoracique
Dosage protéine C, protéine S
Mise à jour des dépistages (mammographie, frottis cervico-
utérin, PSA, coloscopie) Dosage antithrombine
Mutation du facteur V Leiden
Mutation de la prothrombine G20210A
Dosage des anticorps du SAPL
Déficit
Transmission AD, peut expliquer l’absence d’efficacité d’un traitement par
constitutionnel en ATIII
héparine
DÉFICIT EN PROTÉINE C
Physiopathologie § Inhibition de la coagulation Vitamine K dépendant
§ Inactive les facteurs FV et FVIII en présence de protéine S
Déficit § Transmission AD
§ Peut expliquer l’apparition de nécrose cutanée à l’introduction d’un
constitutionnel
traitement par AVK
Traitement § Relais par AVK en cas de thrombose, uniquement après une héparinisation
efficace de plusieurs jours.
§ Concentré de protéine C IV dans les formes sévères ou en cas d’ATCD de
nécrose cutanée lors d’un relais héparine-AVK
DÉFICIT EN PROTÉINE S
Les déficits sont équivalents à ceux en protéine C, que ce soit pour la clinique ou le traitement
Acquis :
§ Âge, Insuffisance veineuse, IC, chirurgie orthopédique, tabac, grossesse,
FDR de MTEV
obésité, immobilisation prolongée, compression veineuse, cancers, SAPL,
SMP chronique, syndrome néphrotique, myélome, HPN, maladies
inflammatoires chroniques, médicaments
Génétique :
§ Déficit en inhibiteur de la coagulation : Déficit en protéine C, S et ATIII
§ Mutations ponctuelles de gène de facteurs de la coagulation :
§ Facteur V
§ Facteur II
BILAN DE THROMBOPHILIE
Indications Thrombophilie constitutionnelle Thrombophilie acquise
- Chez un sujet de moins de 1ère intension CAT - Anticorps anti-
50 ans, devant une TVP ou phospholipides par test
EP inexpliquée ou - Protéine C - Traitement curatif d’hémostase (ACC) et
récidivante - Protéine S des thromboses, test immunologique
- Chez la femme enceinte, - Mutation du facteur - Traitement (anticardiolipine et anti-
devant la survenue d’une II préventif primaire bêta2GP1)
TVP en cas d’QTCD - Mutation du facteur et secondaire par - Numération de la
familiaux ou personnels V HBPM le plus formule plaquettaire
de MTEV. - ATIII souvent - Selon contexte :
- Enquête familiale à mutation Jak2, cancer,
la recherche de HPN, myélome
porteurs sains
- A éviter : tabac,
œstrogène et
œstroprogestatif
• L’embolie peut revêtir toute forme de clinique : asymptomatique jusqu’au choc. A toujours
F
garder en hypothèse I
• C’est un item qui fonctionne par score : même si ce n’est pas demandé vous devez en
connaître les composantes afin de mieux vous orienter lors de l’ECN
• Piège : en cas de risque élevé = angioscanner mais si le patient est instable penser gain de
temps et résultat => écho trans-thoracique (rapide + pas besoin de PDC)
FDR de MTEV
« CATI CAGE le CMV et AMOCHA Son Néphro déjà Tombé »
GÉNÉRALITÉS
Douleur thoracique = douleur (ou gêne) dans la région thoracique survenant de manière brutale.
Définition
🅰🅰
Caractéristiques variables : intensité, localisation, irradiation, durée, facteur déclenchant ou
soulageant, fréquence.
3 situations de détresse vitale peuvent se rencontrer lors d’une DT :
1. Détresse respiratoire aiguë : signes de lutte/faillite, modification de la FR…
- Polypnée > 30/min ou bradypnée < 10/min ou pause respiratoire
- Tirage par mise en jeu des muscles respiratoires accessoires
- Sueurs, cyanose, désaturation (Sat < 90 %), encéphalopathie respiratoire
Identifier une
2. Détresse hémodynamique (signes de choc)
situation d’urgence
- États de choc : Arrêt circulatoire (attention à la bradypnée ou irrégularité respiratoire /
🅰🅰
bradycardie qui font craindre l’ACR), Collapsus avec hypoperfusion périphérique,
hypotension avec pâleur, marbrures et oligurie, pouls paradoxal
3. Détresse neuro (troubles de la conscience jusqu’au coma)
- Désaturation, agitation, encéphalopathie respiratoire, confusion, convulsion, syncope
DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
💡💡 Moyen mnémotechnique = PIED :
Étiologies
§ Péricardite/tamponnade
principales
§ Infarctus du myocarde (SCA)
🅰🅰
§ Embolie pulmonaire
§ Dissection aortique
Nécessaire face à toute DT pour rechercher une étiologie :
Bilan paraclinique
§ ECG 12 dérivations (+ V3R/4R/7/8/9 si besoin)
🅰🅰
§ Rx T
§ Bio : tropo US +++ mais aussi bio standard, CRP (péricardite), D-Dimères (EP), GDS (selon
l’état respi)
Rappel : 5 causes de SUS décalage du segment ST : “PARISS” => Péricardite, Anévrisme VG,
Repolarisation précoce, IDM, Spasmes, Syndrome de Brugada
Clinique :
Focus : Dissection § FR de dissection de l’aorte thoracique : HTA ancienne et sd de Marfan
aortique § Douleur aiguë, prolongée, intense à type de déchirement, irradiant dans le dos, migratrice
🅰🅰 (descendant vers les lombes) et parfois associée à une syncope
§ Asymétrie tensionnelle (> 20 mmHg), abolition d’un pouls, souffle d’insuffisance aortique,
déficit neuro
§ Complication inaugurale : ischémie aiguë de membre, AVC, infarctus mésentérique à DA
trompeuse ou hémopéricarde avec tamponnade
EC :
§ ECG normal ou SCA en cas de dissection d’une coronaire
§ Rx T : élargissement du médiastin ± épanchement pleural ; aspect de double contour aortique
§ Bio : NFS-P, CRP, D-Dimères, troponine US (ischémie du myocarde), CPK (rhabdomyolyse), créat
Dissection aortique = PEC chir urgente (dissection type A de Stanford et l/ll de De Bakey) sauf pour
les formes limitées à l'aorte descendante sans complication périphérique. 21 TA à contrôler +++.
»
1. ETT
Examens ■ Exa
complémentaires ■ Dia e dissection (flaRc^arj^ef^orte, dilatation de l'aorte ascendante), de
de la dissection ‘ricarde, jrr^'ffis^p^aortique) ou de diagnostics différentiels (SCA avec
cœu^Julmonaire aigu
oscan thoracique
■ Examen de choix pour le diagnostic positif
Bilan d'extension pré-opératoire (vrai/faux
chenal, porte d'entrée)
Chez un patient stabilisé
3. ETO
■ Complète l'ETT chez un patient instable
■ À réaliser sous AG au bloc pour éviter l'agitation du patient et donc les pi.
• Péricardite,
• Infarctus
• Embolie
• Dissection
ant
GÉNÉRALITÉS
Cancers bronchopulmonaires (CBP) primitifs > 46.000/an : 2e cancer de l’H et 3e de la F en incidence.
Épidémio Évolution en corrélation avec le tabagisme : chez la F vs ¯ chez l’H.
🅱🅱 Mortalité > 33.000/an (1ère cause de décès par cancer en France, 20% de l’ensemble des décès par
cancer) avec une survie à 5 ans < 20% tous stades confondus. Paradoxe : CBP = problème majeur de
SP (fréquence + pronostic) vs principal FR identifié et évitable, accessible à la prévention 1aire +++.
🔔🔔 Pour autant, pas de reco actuelle pour le dépistage du CBP en France.
75% des CBP diagnostiqués au stade localement avancé voire métastatique car indolores,
Diagnostic symptômes peu spécifiques et traduisant l’atteinte des organes centraux (bronches, vaisseaux) ou
🅰🅰 périph (paroi thoracique), voire la présence de métastases. Ainsi, circonstances diagnostiques :
bi
Symptômes respi Toux, dyspnée, hémoptysie à scan T + bronchoscopie
Sd cave supérieur (tumeur ou ADP)
Dysphonie (atteinte du récurrent), douleur tho, pleurésie
Extension locorégionale
Sd de Pancoast-Tobias
Infections respiratoires récidivantes
DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE
Comme pour tout cancer, diagnostic de certitude = preuve histo (du primitif ou d’une méta), par :
Diagnostic positif
🅰🅰
Primitif Métastases
Proximal à bronchoscopie souple ADP paratrachéales à ponction
Distal à ponction transpariétale radioguidée transbronchique sous écho-endoscopie
n- (scan ++ ou écho) ADP plus distales à médiastinoscopie chir
Échec ou difficultés d’accès à thoracoscopie chir Métastases à selon l’organe concerné
és Étude histo complétée par des analyses pré-thérapeutiques (si cancer non à petites cellules) :
es § Expression de PD-L1 = réponse à l’immunothérapie
§ Addiction oncogénique sur EGFR, ALK, ROS, KRAS = réponse à une thérapie ciblée
à BIOPSIE TRANS-TRACHÉALE,
re TRANS-CARANAIRE OU ÉBUS
MÉDIASTINOSCOPIE
PONCTION TRANS-THORACIQUE
SOUS SCANNER
BIOPSIE CHIRURGICALE
en
FIBROSCOPIE BRONCHIQUE
(1ère intension)
Dès le diagnostic confirmé (ou fortement suspecté), bilan d’extension nécessaire pour établir le TNM
Bilan d’extension et ainsi le stade tumoral :
x
🅰🅰 § Localisé = stades I et II = tumeur < 7 cm ± N1
§ Localement avancé = stade III = tumeur ≥ 7 cm ± N2-N3
§ Disséminé = stade IV = M+
§ Rx T : aucun intérêt, souvent réalisée initialement mais n’éliminant pas le diagnostic même si
es,
Examens normale
ou
d’imagerie du § Scan T IV+ (indispensable) ± abdo ± cérébral : caractérisation de la lésion, guide la biopsie, stade
bilan d’extension TNM
🅱🅱 § IRM : peu utile dans le bilan initial, surtout utilisée pour certains sites métastatiques
§ TEP, de VPN très élevée dans le bilan d’extension donc indiquée pour :
- Caractérisation d’un nodule de nature incertaine
- Staging médiastinal d’un cancer a priori opérable, de localisation périph, sans ADP
manifestement pathologique hilaire et/ou médiastinale
- Bilan d’extension à distance d’une tumeur a priori résécable
Exemple de TTT systémique : chimiothérapie et/ou immunothérapie et/ou thérapie ciblée (selon
présence d’une altération moléculaire).
Bilan d’opérabilité : état général (PS OMS), bilan des comorbidités (notamment CV), score
gériatrique chez les patients ≥ 75 ans et bilan fonctionnel respi (EFR ± épreuve d’effort) : CI à la chir
si VEMS prédit en post-op < 1L ou 30%, hypercapnie pré-op.
Autres Soins de support, TTT sympto et recherche d’une exposition professionnelle doivent être
systématiques !
TUMEURS SECONDAIRES
Généralités Poumon = site métastatique privilégié de nombreux cancers (épithéliaux, sarcomes, CBP primitif,
🅰🅰 mélanomes…) à 3 grands tableaux radio-cliniques, isolés ou associés :
1. Nodule(s) parenchymateux métastatique(s)
2. Épanchement pleural exsudatif
3. Lymphangite carcinomateuse
3 situations distinctes :
Démarche 1. Primitif inconnu à examen clinique pour s’orienter puis examens d’imagerie recherchant un
étiologique cancer accessible à un TTT spécifique (TEP-Scan recommandé ++).
🅰🅰 Fréquence élevée des CBP : évoquer en 1er lieu une méta de CBP primitif, surtout si patient (ex-)
fumeur.
Histo de la lésion pulmonaire avant découverte du primitif à recherche orientée.
2. Primitif connu : anomalies caractéristiques en Rx (lâcher de ballons, lymphangite) parfois
suffisantes au diagnostic de méta. Preuve histo non systématique mais nécessaire en cas de
modification significative du plan thérapeutique selon la confirmation diagnostique.
3. Cancer primitif ancien et considéré guéri : métastases possibles > 10 ans après le TTT initial
(ex : cancer du sein). Atteinte isolée à enquête diagnostique complète (prélèvement histo). Issues
thérapeutiques :
§ TTT radical par chir
§ TTT alternatif (radiothérapie, radiofréquence)
GÉNÉRALITÉS
Définition Anaphylaxie = réaction d’hypersensibilité systémique immédiate sévère pouvant engager le
🅰🅰 pronostic vital
4 types d’anaphylaxie :
IgE-médiée Non IgE-médiée Non immune Idiopathique
Aliments : noix, œufs, Dextrans Facteurs physiques : UV
lait, poisson, cacahuète chaud, froid, soleil, Allergène méconnu à S
TTT : AINS, curares… sport chercher mastocytose
Venins (hyménoptères) Infliximab Éthanol (dosage de tryptase) ou
Allergènes pro, latex pathologie clonale de la
Sperme (Ag de prostate) Produits de TTT : opaciés, NAC, lignée mastocytaire
Produits de contraste contraste AINS et curares…
Incidence et prévalence sous-estimée par défaut de déclaration des cas et absence de cotation
Épidémio favorable dans la CIM-10. En Europe, incidence estimée entre 2-8/100.000/an et prévalence de
🅱🅱 0,1-0,5%, en . Trois allergènes dominent : aliments, venins d’hyménoptères et médicaments.
DIAGNOSTIC POSITIF
Survenue de symptômes au maximum dans l’heure qui suit un contact allergénique, mais délai selon
Suspecter le mode d’exposition : muqueuses (30 min), piqûres (15 min), IV (5 min) et source d’allergènes.
l’anaphylaxie 3 situations doivent faire suspecter une anaphylaxie :
🅰🅰 1. Installation rapide d’une atteinte cutanéomuqueuse de type urticarienne ET atteinte respi
ET/OU hTA ou signes de mauvaise perfusion d’organes
2. Au moins deux signes cliniques après exposition à un probable allergène parmi :
- Atteinte cutanéomuqueuse
- Atteinte respiratoire
- hTA ou signes de mauvaise perfusion d’organes
- Signes gastro-intestinaux
3. HTA après exposition à un allergène connu du patient :
- De 1 mois à 1 an : PAS < 70 mmHg
- De 1 à 10 ans : PAS < 70 + (2*âge) mmHg
- De 11 à 17 ans : PAS < 90 mmg
- Adulte : PAS < 90 mmHg ou baisse de plus de 30% par rapport à la valeur habituelle
Présents dans 80-90% des cas mais parfois discrets ou absents (anaphylaxie fulminante) :
Signes cutanéo- § Prurit : intense, des paumes et plantes et/ou muqueuses oropharyngées ; précédant le rash
muqueux cutané et/ou l’urticaire et/ou l’angiœdème
u 🅰🅰 § Rash cutané morbilliforme
a § Urticaire = papules ou plaques érythémateuses souvent plus claires en leur centre, saillantes, à
contours variables, confluentes, « en carte de géographie », souvent prurigineuses ET
migratrices ; d’évolution labile par poussées caractérisées par une apparition brutale et une
résolution complète rapide (< 24-48h)
ion § Angiœdème et œdème de Quincke = vasodilatation et œdème des tissus profonds de la peau
de (derme et hypoderme), des tissus sous-cutanés ou des muqueuses pouvant toucher n’importe
quelle muqueuse avec une prédilection pour le visage. Gonflement variable, mal limité, ferme,
non érythémateux, non ou peu prurigineux (mais parfois accompagné d’urticaire), œdème de
Quincke = angioœdème grave qui touche la région laryngée et la région du cou avec gêne
respiratoire « haute » : dyspnée, dysphonie, raucité de la voix, dysphagie, tirage, cornage
(= stridor), gonflement de la langue, de la luette, des paupières, des lèvres et/ou de la face.
Risque létal par asphyxie
Tableau d’asthme dans l’anaphylaxie : asthme aigu grave = seule manifestation possible, ++ enfants,
ados et adultes jeunes. De plus, choc anaphylactique plus sévère chez l’asthmatique avec mortalité
plus élevée si asthme non/mal contrôlé. Chez un asthmatique avec allergie alimentaire, prendre
toutes les mesures (éviction de l’allergène causal, trousse d’urgence, carte d’allergie) pour prévenir et
traiter au plus vite le choc anaphylactique. Aliments prépondérants : arachide, fruit à coque, sésame,
lait de chèvre.
Signes CV Présents dans 30% des cas, pouvant associer HTA, douleur tho jusqu’au SCA, tbs du rythme,
🅰🅰 tachycardie (ou bradycardie, plus rare) et ACR dans les formes sévères.
Signes digestifs
Présents dans 25-50% des cas : douleur abdo, nausées/vomi, dysphagie, diarrhée (signe de gravité).
🅰🅰
Autres signes Neuro (8-15%) : céphalées, confusion, vertiges, baisse du champ visuel
🅰🅰 Autres : goût métallique dans la bouche, contractions utérines, sensation de mort imminente
Plus la réaction survient vite, plus le risque qu’elle soit sévère est élevé : dans l’anaphylaxie fatale,
Évolution décès généralement très rapide après contact avec l’élément déclenchant.
🅰🅰 Réaction biphasique (< 20%) = réapparition des symptômes plus de 4 heures après la phase initiale,
obligeant à une surveillance prolongée de tout choc anaphylactique.
Sévérité des signes cliniques = fonction du nombre de systèmes atteints et de la sévérité de l’atteinte.
Classification la plus utilisée = Ring-Messmer, définissant l’anaphylaxie dès le grade II :
Grade Symptômes
I Signes cutanéomuqueux : érythème, urticaire et/ou angiœdème
II Atteinte multiviscérale modérée : signes cutanéomuqueux ± hTA ± tachycardie ±
dyspnée ± toux ± signes dig
III Atteinte mono/multiviscérale : collapsus CV, tachy/bradycardie ± tbs du rythme ±
bronchospasme ± signes dig
IV Arrêt cardiaque
Aucun test bio ne permet le diagnostic de choc anaphylactique : clinique et contexte suffisent souvent
Biologie ++.
🅱🅱 Dosage de la tryptase sérique :
§ Très spécifique du mastocyte : traduit la richesse en mastocytes et leur degré d’activation.
Détectable dès 15 min post choc puis retour au taux basal en 12-24h. Taux basal extrêmement
stable donc toute élévation confirme la nature anaphylactique d’un choc. Dosage répété
indispensable voire suffisant pour apporter a posteriori un argument médico-légal en faveur du
choc anaphylactique, dans le cadre des chocs peropératoires d’étiologie indéterminée ++
§ Prélèvements à réaliser dès que possible et à renouveler 1-2 h plus tard puis 24h plus tard ou à
distance
§ Élévation de la tryptasémie = significative si concentration au pic > 1,2*concentration basale +
2 µg/L
§ Dosage systématique préconisé non seulement comme paramètre de sévérité (taux corrélé à
la chute de la TA), mais également pour dépister une mastocytose latente (pathologie
exceptionnelle)
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te. Doses :
Hôpital Auto-injection
Adulte : 0,3-0,5 mg à répéter à 15 min si besoin Adulte : 0,3-0,5 mg si > 60 kg
Enfant : 0,1 mg/10 kg, idem adulte si > 12 ans/ Enfant : 0,15 mg si 15-30 kg, 0,3 mg si > 30 kg
± 30 kg
Éviction de l'allergène causal à vie jusqu'à preuve du cont raire : information et ETP (patient,
TTT préventif et entourage). Pour l'enfant, PAI à rédiger. Tout patient qui a pré senté un choc anaphylactique ou un
curatif au long œdème de Quincke à risque de récidive (cf. indications) doit êtr a muni de :
cours ■ Trousse d'urgence avec adrénaline auto-injectable
□ ■ ETP à l'auto- injection IM d'adrénaline
e car: \(Op^
Chez l'enfant, indications plus larges en cas d'allergie alimentair
■ Rapport B/R favorable de l'utilisation d'adrénaline (peu de ^complications)
■ Sévérité d'une éventuelle récidive = difficile à prévoir
(
<■
SD
Absolues
rt>
rt>
70
r+
- Anaphylaxie antérieure à un aliment>'^fqijMd'ins^e^?^^ Toute rq^iqr^bVie petite
latex qi^âtite^ltëfhment (inhalation ou
- Anaphylaxie induite p&J'effort physique 'àfontact cutané avec allergènes
- Anaphylaxie idiopat^œ^A^ ('alimentaires) :
- Présence chez un même individu d'allergie alim^gàsirçxe - ATCD d'une seule réaction légère
asthme persistant mpdéré à sévère non cpntrffté^s^ à l'arachide/fruits à coque
auxnymAié^^pesrespons^bfe'â^ - Domicile éloigné des structures
• Adultff^œ^üJn systémiqÿg^u^i^^peut bénéficier de soins
d'une'uhmunothérapie de^^ensibilisation - Allergie alimentaire chez l'ado ou
• Enfant : réact^ts^yg^éKftique plus sévère que cutanéo- l'enfant
m u q u e u s©^
. . G^L^'
Dans tous les cas, munir le patient de :
■ Cari allergique signalant la/les sensibilisation(s) et leur niveau de sévérité
fl ' ■ Liste de médicaments et/ou aliments pouvant contenir l'allergène
Enfin, chez tout patient sous p-bloquant ayant présenté une réaction^«râohylactique, il faut discuter
avec son cardiologue pour remplacer ce TTT par une autre classe médicamenter i passible.
gie = Ensemble des signes respiratoires cliniques témoignant de la gravité d’une affection
Détresse
DÉFINITIONS de l’appareil respiratoire : risque de survenue d’une défaillance de l’appareil
respiratoire
🅰🅰 respiratoire
aiguë
➞ arrêt cardio-circulatoire de nature hypoxique
nt,
un Insuffisance
respiratoire = Hypoxie tissulaire, souvent marquée par une hyperlactatémie
aiguë
= Œdème lésionnel du poumon : insuffisance respiratoire, opacités alvéolaires
Syndrome de bilatérales diffuses, hypoxémie majeure, sans argument pour une cause cardiogénique
détresse § Agression exogène
respiratoire - Infectieuse : bactérienne, virale, parasitaire, fongique
aigu - Toxique : inhalation de fumées ou de liquide gastrique, noyade
(SDRA) § Agression endogène = réponse inflammatoire systémique : sepsis, polytraumatisé,
pancréatite, embole amniotique, CEC, transfusion massive, brûlures étendues
= ⬈ FR associée à une (du volume courant : difficulté à parler,
DIAGNOSTIC Signes de lutte Polypnée inefficacité de la toux
🔔🔔🅰🅰
🔔🔔 🅰🅰 superficielle ➞ La bradypnée témoigne d’une défaillance neurologique et non
respiratoire : signe d’extrême gravité (arrêt respiratoire imminent)
e § Contraction des muscles
abdominaux expiratoires :
expiration abdominale active
§ Contraction des muscles
u inspiratoires du cou (scalène, SCM) :
pouls inspiratoire
Recrutement
des muscles § Raccourcissement inspiratoire de la
respiratoires trachée extra-thoracique : signe de
accessoires Campbell
§ Contraction des muscles
inspiratoires intercostaux : tirage
ans intercostal
Battement des ailes du nez (facile à
§
identifier chez le petit enfant)
et § Respiration abdominale paradoxale (balancement thoraco-abdominal) : risque de
Signes de défaillance rapide
faillite § Cyanose = coloration bleutée des téguments et muqueuses : signe un taux d’Hb
ter désaturé > 5 g/dl dans le sang capillaire, correspondant à une saturation à 80%,
soit une PaO2 à 45-50 mmHg pour une Hb à 14
➞ Plus précoce en cas de polyglobulie : pour une saturation à 85% ou PaO2 à 50 mmHg
pour une Hb à 15
➞ Plus tardive en cas d’anémie : pour une saturation à 63% ou PaO2 à 33 mmHg pour
une Hb à 9
§ Retentissement neurologique :
- Astérixis (flapping tremor)
- Trouble du comportement et de la vigilance, jusqu’au coma hypoxique
§ Signes d’hypercapnie ++
aire, Sonde
Larynx
d'intubation
Sonde d'intubation
e Ballonnet Extrémité distale de la sonde d'intubation
de la sonde
Larynx
d'intubation
Ballonnet Extrémité distale de la sonde d'intubation
de la sonde Carène
Trachée
d'intubation
Œsophage Carène
Trachée
TA
Œsophage
>
B C
se Bglotte
Laryngoscope permettant l'exposition Cde la
et l'insertion de la sonde d'intubation (ici Radiographie de thorax avec une sonde
replié). Sonde d'intubation raccordée à une d'intubation en place dans la trachée. Un liseré
seringue permettant de gonfler/dégonfler avec radio-opaque sur la sonde permet une
on orotrachéale d'urgence (IOT). de l'air le ballonnet distal (ici gonflé) qui assure
l'étanchéité (relative) dans la trachée.
meilleure visualisation.
tion orotrachéale d'urgence (IOT).
sonde d'intubation insérée dans § RP au
lalittrachée d'un patient (ici voie orotrachéale, la voie
ne sonde d'intubationExamens
insérée dans la trachée d'un patient (ici voie orotrachéale, la voie
possible). B. Laryngoscope permettant § ECG l'exposition de la glotte et l'insertion de la sonde
si possible). B. Laryngoscopecomplé- permettant l'exposition
§ Biologie standard : GDS, NFS,de la glotte
ionogramme, et l'insertion de la sonde
urée/créatinine
onde d'intubation raccordée
mentaires à §une
).COSonde d'intubation raccordée à une
seringue
Selon le contexte : permettant de gonfler/dégonfler avec de l'air
🔔🔔 - seringue
BNP si doute permettant de gonfler/dégonfler avec de l'air
avec un OAP cardiogénique
nflé)
gonflé)quiquiassure
assurel'étanchéité
l'étanchéité(relative) - PCTdans
(relative) si doutela
dans laavectrachée. C.C.Radiographie
une pneumonie
trachée. Radiographie
infectieuse
de de thorax
thorax avecavec
uneune
= Diagnostic à éliminer : prise en charge différente
ace dans la trachée.
place dansDIAGNOSTIC Un liseré
la trachée. Obstruction radio-opaque
Un liseré radio-opaque sur
§ sur lalapaniqué,
Patient
sonde
sonde permet
permet
portant uneune
les mains
meilleure
meilleure
au
visualisation.
visualisation.
cou, gesticulant, sans
on ÉTIOLOGIQUE des VAS émettre de son
🅰🅰 § Bradypnée inspiratoire avec allongement du temps inspiratoire
Diagnostic
et § Dysphonie/aphonie
§ Auscultation (seulement en cas d’obstruction partielle) : cornage
ire inspiratoire, stridor
§ Inhalation de corps étranger : petit enfant (80% < 3 ans) ou sujet
âgé (anomalie de la déglutition ou de la dentition)
§ Infection (chez l’enfant surtout) : laryngite, épiglotte (rarissime)
Cause
§ Œdème de Quincke
§ Sténose trachéale bénigne ou maligne
§ Tumeur laryngée
§ Contexte : sans ATCD ou immunodéprimé
§ Début brutal, fièvre élevée, frissons, expectoration
Pneumonie
infectieuse
Pathologie § EP
respiratoire § Asthme aigu grave (à partir du moment où la capnie est NORMAL il
aiguë de s’agit d’un asthme grave car le patient commence à hypoventiler
novo par faiblesse musculaire)
🔔🔔
et
mon
Chez le sujet § Tableau d’asphyxie aiguë lors de l’inhalation d’un morceau de viande chez un sujet de
âgé mauvaise dentition
§ Tableau de pneumonie à répétition ou de suppuration bronchique chronique par
enclavement distal d’un CE de petite taille
§ Accident avec traumatisme facial (inhalation de fragments dentaires)
Chez l’adulte § Activités de bricolage (inhalation d’objet tenu entre les dents)
§ Trouble de conscience (crise convulsive, coma, intoxication éthylique aiguë…)
➞ Les CE s’enclavent + fréquemment dans la bronche souche droite chez l’adulte (+ verticale, + gros diamètre)
= Au niveau du larynx, de la trachée ou d’une bronche principale
Obstruction
§ Possiblement transitoire, levée par les efforts de toux violents qui mobilisent le CE
aiguë des VAS
§ Parfois définitive : asphyxie en cas d’enclavement laryngé ou trachéal
Expectoration = Dans > 50% des cas : peut ne pas être constaté par l’entourage (surtout si dégluti)
Physiopathologie
Syndrome de
pénétration
Présentation aiguë
Clinique
🔔🔔
Syndrome de
s pénétration régressif § En cas d’obstacle partiel sans signe d’épuisement respiratoire ou
En dehors de d’hypoxémie : éviter toute manœuvre de désobstruction des voies
CAT aériennes (y compris l’examen local), calmer le patient, éviter toute
e l’asphyxie :
PAS DE MANOEUVRE mobilisation ➞risque de déplacement du CE et d’asphyxie
DE HEIMLICH
Clinique
CE enclavé dans le tronc souche droit. Radio normal en inspiration (haut), piégeage de l’air en expiration à droite (bas)
RP inspirée ± expirée
Le + souvent normale
complémentaires
CE radio-opaque (10%)
Examens
Distension unilatérale par piégeage : hyperclarté pulmonaire
Ite
🅱🅱
unilatérale, majorée en expiration
Complication : atélectasie, pneumonie
➞ La RP expirée est réalisée si la RP inspirée est normale
Fibroscopie
➞ Systématique +++ tant que le CE n’a pas été expulsé
Traitement
§ Corticoïdes : ⬊ œdème local et pharyngé
médical
TTT
§ Antibiothérapie : systématique si CE végétal
P
§ Humidification par aérosols
§ Méthode :
- Bronchoscopie souple : chez l’adulte si CE non volumineux
- Bronchoscopie rigide sous AG : si échec ou d’emblée
Extraction du CE § Sous AG, au bloc opératoire
§ Désenclavement et extraction du CE sous contrôle permanent de la vue
§ Contrôle endoscopique immédiatement après extraction
§ En cas d’échec (rare) : thoracotomie
Déviation du
💡💡Coups de pouce du rédacteur :
médiastin à G
- A apprendre par cœur car item très important touchant pleins de spécialités et pouvant faire l’objet
de dossier transversaux
- Connaitre par cœur la sémiologie, qui porte une part toujours plus importante au concours (les
étudiants sont très mauvais là-dessus et donc être une brute de sémiologie rapporte bcp de points
- Bien savoir interpréter une radiographie pulmonaire d’adulte comme d’enfant !! TOUS LES ANS ça
tombe !! Il s’agit du type d’imagerie qui tombe le plus au concours ! bien plus que des scanner.
GÉNÉRALITÉS
Épanchement gazeux dans la cavité pleurale pouvant aboutir à :
Définition § Un collapsus pulmonaire partiel/complet selon l’abondance de l’épanchement
🅰🅰 § Une défaillance hémodynamique en cas de retentissement sur les cavités cardiaques : on parle de
tamponnade gazeuse
Terrain :
§ Patient BPCO +++
§ Plus rarement : asthme, mucoviscidose, PID, cancer…
DIAGNOSTIC
Diagnostic positif de PNO = signes cliniques + radiographie de thorax de face en inspiration
Douleur thoracique :
Signes ■ Brutale (« coup de poignard »), latéro-thoracique ou nostérj^
cliniques ■ Rythmée par la respiration (Tl à la toux)
Q
Signes fonctionnels ■ S'estompe souvent rapidement
J
V -y PNO «xnp*et x.
5^?^ P/VO
PNO
apical axillaire complet
Intérêt :
§ Appréciation de la taille du PNO
§ Systématique après évacuation d’un PNO
nt
Indication : PNO traumatique, PSS, doute diagnostique, recherche de
Scanner
pathologie sous-jacente
(non systématique)
Échographie pleurale
Examen spécialisé réalisable au lit du patient plus difficile à interpréter
(non systématique)
PNO récidivant
🅱🅱 Environ 30% des PSP et > 50% des PSS récidivent après un 1er épisode (++ homolatéral)
Deux étiologies :
PNO + pneumo- § PNO développé en plèvre partiellement cloisonnée : épanchement gazeux canalisé en direction
médiastin du hile pulmonaire puis vers le médiastin
🅱🅱 § PNO secondaire à une brèche pleurale au niveau hilaire : emphysème sous-cutané cervical ++
DIAGNOSTICS DIFFÉRENTIELS 🅰🅰
Douleur thoracique « respiro-dépendante » du sujet sain (cf. item 230)
Dyspnée aiguë sans syndrome pleural typique (cf. item 203)
Décompensation aiguë d’une pathologie respiratoire chronique (BPCO ++)
Bulles géantes d’emphysème chez un patient BPCO sévère (SCANNER +++)
PRISE EN CHARGE
Indications :
Exsufflation § PNO sous pression avec signes de gravité
🅰🅰 § PNO complet de grande taille (= décollement > 2 cm sur toute la hauteur de la ligne axillaire)
Modalités :
§ Conditions d’asepsie chirurgicale + Anxiolyse + Antalgie + Décubitus dorsal ± Oxygénothérapie
§ Drain relié à valve unidirectionnelle ou mis en aspiration manuelle douce
§ 2 techniques :
1. Percutanée : drain en queue de cochon (selon la méthode de Seldinger, en utilisant les
mêmes repères anatomiques que lors de l’exsufflation), connecté à un système d’aspiration
réglé entre -5 et -20 cm H2O
2. Chirurgicale (drainage difficile ou épanchement liquidien associé) :
n • Par voie antérieure (identique à celle d’une exsufflation)
• Par voie axillaire : 4-5ème espace intercostal entre le bord postérieur du grand pectoral
et bord antérieur du grand dorsal)
Le PNO est un item fréquent, « tombable » facilement en pneumo ou en réa ! Connaissez bien la
différence entre PNO primaire et secondaire, la clinique du PNO (différence avec l’épanchement pleural
ou le syndrome de pneumopathie) et la radiographie d’un PNO ! J
ORL
OPHTALMOLOGIE
CHIRURGIE MAXILLO-FACIALE
EDN+ 2024
UR
À JO IERS
N
DER LÈGES
L
CO
AVERTISSEMENT
!
Les Éditions VG sont en perpétuelle évolution afin de réaliser des ouvrages inno-
vants au plus proche de vos demandes. Malgré toute l’attention et le soin apportés
à la rédaction de ceux-ci, certaines remarques constructives peuvent probable-
ment être émises. N’hésitez pas à nous transmettre vos commentaires à l’adresse
editions@vg-editions.com (en nous précisant bien le titre de l’ouvrage et le nu-
méro de la page concernée) ; nous ne manquerons pas de les prendre en compte dans le cadre
de la réalisation de nos prochaines éditions.
MENTIONS LÉGALES
Cet ouvrage a été réalisé selon les dernières recommandations scientifiques en vigueur lors
de sa publication. Les données médicales étant en permanente évolution, nous recomman-
dons à nos lecteurs de consulter régulièrement les dernières données de pharmacovigilance.
Le prescripteur étant strictement responsable de ses actes, l’éditeur et l’auteur ne pourront en
aucun cas être tenus responsables de la prise en charge d’un patient.
ORL
87 - Epistaxis 1
88 - Trouble aigu de la parole. Dysphonie 5
89 - Altération de la fonction auditive 10
90 - Pathologie des glandes salivaires
a- 15
b- 19
99 - Migraine, névralgie du trijumeau et algies de la face
a- 24
b- 35
101 - Paralysie faciale périphérique 43
103 - Vertige 48
110 - Troubles du sommeil de l'enfant et de l'adulte 55
148 - Infections naso-sinusiennes de l'adulte et de l'enfant 61
149 - Angines de l'adulte et de l'enfant et rhinopharyngites de l'enfant 65
150 - Otites infectieuses de l'adulte et de l'enfant 71
165 - Oreillons 77
203 - Dyspnée aiguë et chronique 79
220 - Adénopathies superficielles cervicales de l'adulte et de l'enfant 82
241 - Goitre, nodules thyroïdiens, cancers thyroïdiens 87
273 - Dysphagie 95
298 - Tumeurs de la cavité buccale, naso-sinusiennes et du cavum, et des voies 98
aérodigestives supérieures.
359 - Corps étrangers 104
CHIRURGIE MAXILLO-FACIALE
47 - Suivi d'un nourrisson, d'un enfant et d'un adolescent normal. Dépistage 187
des anomalies orthopédiques, des troubles visuels, auditifs et dentaires.
Examens de santé obligatoires. Médecine scolaire. Mortalité et
morbidité infantiles.
155 - Cellulite faciale 189
307 -Tumeurs des os de la face 196
335 - Orientation diagnostique et conduite à tenir devant un traumatisme 201
maxillo-facial et oculaire
GÉNÉRALITÉS
Définition Correspond à un saignement actif extériorisé par les cavités nasales (épistaxis antérieure) et/ou
🅰🅰 visible au niveau de la paroi pharyngée postérieure (épistaxis postérieure)
🔔🔔 Diagnostics différentiels :
§ Hématémèse : saignement au cours d’un effort de vomissement
§ Hémoptysie : saignement au cours d’un effort de toux
Vascularisation
🅰🅰
À l’interrogatoire :
Critères de gravité § Abondance du saignement (quelques traces vs plusieurs verres de sang)
🅰🅰 § Durée du saignement (quelques secondes vs plusieurs minutes)
§ Récidive du saignement (sur quelques heures vs quelques jours)
§ Terrain sous-jacent notamment les comorbidités CV et les pathologies susceptibles
d’aggraver le saignement : traitements antithrombotiques (AVK ; AOD ; AAG), traitements
anti-HTA, troubles de l’hémostase (hémopathies, IRC, IHC, maladies auto-immunes)
A l’examen clinique :
§ Signes de choc hémorragique = tachycardie, hypoTA (ø HTA), confusion, pâleur, marbrures
§ Signes d’inhalation = toux, expectorations, polypnée, désaturation, sueurs, agitation
/X On n'embolise jamais les artères ethmoïdales car branche de l'ACI et e^t do^ç^@^uè d'AVC
.S®0
- On peut remarquer que la maladie de Rendu Osler est à la fois une cause locale et générale d’épistaxis
… ne pas tomber dans le piège
Locales « TITI »
Générales « THEIR »
• TA : HTA
• Hémorragique : coagulation
• Essentiel : artérisclérose
• Intracaverneux : rupture d’anévrysme carotidien
• Rendu Osler
RAPPEL ANATOMIQUE
CORDES VOCALES
Arrière Arrière
Cartilage aryténoïde
Trachée
Cordes
vocales
Glotte
Plis vestibulaires
Épiglotte
GÉNÉRALITÉS
La parole est la modification du son en fonction de la forme du conduit aérodigestif (la même
Définition vibration des cordes vocales sera entendue comme « a » ou « i » en fonction de la position de
🅰🅰 la langue).
Le langage est l’utilisation de la parole à des fins signifiantes.
Les troubles de l’articulation de la parole sont appelés dysarthries (lenteur de parole des
patients parkinsoniens ou bègues).
Une dysphonie correspond à un trouble de la voix, et plus précisément à une anomalie de la
vibration des cordes vocales.
DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE
Toute dysphonie traînante doit faire l’objet d’un examen des cordes vocales lors d’une
Démarche consultation ORL avec fibroscopie nasopharyngée.
diagnostique
🅰🅰
Fibroscopie naso-pharyngée
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1ère intention : Devant une dysphonie, il est indispensable de réaliser un examen du larynx lors
Examens de la consultation ORL afin de préciser la présence d'une éventuelle lésion et mobilité du
complémentaires larynx (cordes vocales et aryténoïdes).
🅱🅱 En fonction des constatations, un examen du larynx sous anesthésie générale sera réalisé
(laryngoscopie en suspension).
En cas de dysphonie, une imagerie sera réalisée dans les contextes suivants :
§ Paralysie laryngée unilatérale ou bilatérale : examen de la glande thyroïde et du cou à la
recherche d’adénopathies et TDM injectée depuis la base du crâne jusqu’au médiastin
§ Lésion maligne laryngée avec infiltration : TDM cervico-thoracique avec injection de
produit de contraste iodé
e ÉTIOLOGIES
§ Cordes vocales normales mais avec un trouble de la mobilité (paralysie uni- ou bilatérale)
4 principales causes § Cordes vocales suspectes (lésion maligne) : indication de laryngoscopie en suspension
🅰🅰 sous anesthésie générale pour biopsies
§ Cordes vocales avec lésion d’allure bénigne : surveillance et laryngoscopie au moindre
es
doute
§ Cordes vocales normales et mobiles : indication d’avis auprès d’un phoniatre (diagnostics
fonctionnels difficiles)
Causes de paralysies :
§ Lésion maligne siégeant sur le trajet du nerf. Un scanner cervico-thoracique avec injection
est indispensable. On cherchera :
- Cancer thyroïdien,
- Cancer pulmonaire : surtout à gauche en raison du trajet du nerf vague (X), mais
possible des deux côtés par envahissement médiastinal,
- Cancer œsophagien,
- Lésions traumatiques à la suite d'une chirurgie à proximité des nerfs,
- Causes neurologiques (Guillain-Barré, AVC, SEP, syringomyélie, neuropathies
diabétiques…)
- Causes cardiaques (étiologies très rares) : maladie mitrale, coarctation aortique
- Paralysie idiopathique (environ 20 % des cas) : il s'agit d'un diagnostic d’élimination.
La récupération survient dans 50% des cas dans un délai de 6 à 8 mois. L'étiologie
virale est parfois évoquée sans véritable preuve.
Dans tous les cas, une Laryngoscopie avec biopsie et/ou exérèse est nécessaire. Une biopsie
négative, « rassurante » doit être suivie d’une surveillance et de nouvelles biopsies au moindre
doute.
🅱🅱 Ce sont principalement :
§ Les nodules des cordes vocales : petites lésions cornées situées sur les cordes vocales
survenant après un malmenage vocal chronique (enfants, enseignants)
§ Les granulomes du tiers postérieur des cordes survenant après une intubation
§ Les papillomes laryngés juvéniles qui ont l'aspect de verrues (qui nécessitent parfois
quand même une LES)
re
Une dysphonie aiguë est en général secondaire à une laryngite aiguë infectieuse : installation
rapide (< de 48 h), odynophagie +/- otalgie réflexe, fièvre et/ou une dyspnée. La
nasofibroscopie montre un œdème des structures laryngées.
n.
« TA VOIX S’ESTOMPAS »
et
• Endocrinologique
• Surmenage vocale : inflammation aigu ou état pré nodulaire
e, • Thyroïde (hypOthyroïdie)
• Myasthénie
• Psychogène
• Androgènes
• Spasmodique : hyperactivité des muscles laryngés (dysphonie progressive, femme++, corde en
adduction)
re
GÉNÉRALITÉS
Audiométrie tonale = mesure subjective du seuil de détection de sons purs entre 125 et 8.000 Hz,
Audimétrie en conduction osseuse et aérienne
tonale et vocale Permet de déterminer le type de surdité (perception, transmission ou mixte) et le niveau de
🅰🅰 l'atteinte auditive
L'audiométrie tonale = ce que le sujet "entend"
L'audiométrie vocale = ce qu'il "comprend"
Il existe 3 grands types de surdités, définis selon l'audiométrie tonale :
Types de surdité § Surdité de transmission : CO normale + CA altérée = atteintes de l'oreille externe ou
🅰🅰 moyenne (système tympano-ossiculaire)
§ Surdité de perception (=neurosensorielle) : CO + CA altérées, les deux courbes restant
accolées. = atteintes de l'oreille interne (surdité de perception endocochléaire) ou du nerf
auditif (surdité de perception rétrocochléaire)
§ Surdité mixte : CO + CA altérées mais il existe un écart entre les courbes (CA plus altérée que
la CO)
Surdité de transmission Surdité de perception Surdité mixte
Conduction osseuse
Conduction aérienne
Test de Rinne : pied du diapason sur la mastoïde (CO), puis devant le conduit (CA) lorsque la CO
n'est plus perçue
§ Audition normale ou surdité de perception : CO < CA (Rinne positif)
§ Surdité de transmission : CO > CA (Rinne négatif)
Conduction
osseuse
z,
L'impédancemétrie = tympanométrie
§ Le tympanogramme : mesure de la compliance du système tympano-ossiculaire en fonction
de la pression appliquée dans le conduit auditif externe
§ La recherche du réflexe stapédien
PEA = mesure objective de l'activité électrique neuronale des voies auditives en réponse à une
PEA stimulation sonore. La réponse se présente sous la forme de cinq ondes principales de I à V
🅱🅱 correspondant aux différents relais entre la cochlée et le tronc cérébral. Les PEA permettent de
rechercher :
§ Des seuils auditifs objectifs
§ Un allongement unilatéral des latences des ondes (intervalle I-V) témoignant d'une atteinte
rétro-cochléaire
e PEA automatisés (PEAA) utilisés pour le dépistage néonatal de la surdité
SURDITÉ DE TRANSMISSION
§ Défaut de transmission mécanique des sons au niveau de l'oreille externe ou moyenne
Caractéristiques § Perte auditive moyenne (max 60 dB) mais jamais totale, sans distorsion, prédomine souvent
🅰🅰
sur les graves
§ Weber latéralisé du côté sourd, Rinne négatif (CO > CA)
§ Audiogramme tonal : CO normale et CA abaissée
§ Bouchon de cérumen
Principales § Otite chronique non cholestéatomateuse (atteinte ossiculaire, tympanosclérose, large
étiologies chez perforation tympanique)
l’adulte
🅰🅰
§ Cholestéatome
§ Otospongiose
§ Traumatisme ossiculaire, fracture du rocher (extralabyrinthique)
§ Tumeurs de l'oreille externe ou moyenne
§ Otite séromuqueuse (plus rare que chez l'enfant, penser au cancer du cavum)
& ,^brè$|jers). Ce bilan est à visée étiologique et pré-opératoire pour les enfants chez qui la pose d'un
J^mplant cochléaire est envisagée.
■ TDM des rochers : recherche d'une anomalie malformative de l'oreille interne, bilan
morphologique de l'oreille moyenne
•\o^ ■ IRM encéphalique et rochers : recherche d'une anomalie malformative cochléo-vestibulaire,
recherche d'une agénésie du nerf auditif, recherche d'autres anomalies encéphaliques
associées
1. Surdités unilatérales
Principales ■ Surdité unilatérale brusque
étiologies ■ Neurinome de l'acoustique (=schwannome vestibulaire)
S
■ Surdité post-traumatique (fracture du rocher translabyrint^füeÆWmoi+rfr^Dynnthique)
■ Labyrinthite (postopératoire, complication d'une otite fnb^ewne aLg^Tw^rronique)
■ Maladie de Menière et autres troubles pressionnel^çte loreilléjMérne (peut être bilatérale)
2. Surdités bilatérales °
■ Presbyacousie cVA
■ Surdité d'origine génétique (évolutiveK^V \
■ Traumatismes sonores aigus ou chron^yies
■ Ototoxicité (aminosides, antimitotiques, quinine, rétinoïdes)
Surdité :
F
MT- : It
M : Weber latéralisé du côté Malade
T : Surdité de Transmission
- : Rinné Négatif
SP+ :
S : Weber latéralisé du coté Sain
P : Surdité de Perception
+ : Rinné positif
RAPPEL ANATOMIQUE
A- IRM en séquence T1
B- IRM en séquence T2
C- IRM en séquence T1 avec injection de produit de contraste
e Ces 3 imageries montrent une tumeur de la glande parotide droite
n
Le diagnostic est posé devant une association IRM +/- cytoponction (au mieux échoguidée).
, L’adénome pléomorphe :
, Tumeurs § Tumeur parotidienne la plus fréquente.
bénignes § Histologie : coexistence d’éléments épithéliaux et mésenchymateux.
e § Femme jeune > homme
§ Clinique : syndrome tumoral lentement progressif, tuméfaction unilatérale, de consistance
s variable, sans aucun signe fonctionnel ou ADP. N’est jamais responsable d’une paralysie
faciale !!
§ Examens : échographie et IRM + cytoponction.
e § Traitement chirurgical : parotidectomie ou submandibulectomie avec repérage, dissection et
conservation du nerf facial et de ses branches.
s 8 à 10% des tumeurs des glandes salivaires principales.
Tumeurs
malignes Types :
Carcinomes de bas grade : muco-épidermoïde, 45% des tumeurs, évolution souvent bénigne
mais peuvent devenir infiltrants et donner des métastases.
Adénocarcinome : 20% des tumeurs malignes. Primitive ou secondaire à la dégénérescence d’un
adénome pléomorphe.
Carcinome adénoïde kystique : 10% des tumeurs malignes. F >H.
Multiples mais peu fréquentes.
Tumeurs non
épithéliales Tumeurs vraies :
§ Nerveuse : neurinome du nerf facial, neurofibrome
§ Vasculaire : hémangiome ou lymphangiome kystique de l’enfant
§ Graisseuse : lipome intra parotidien
ASTUCE :
- 2 glandes parotides
- 2 glandes submandibulaires
- 2 glandes linguales
LES 3 TYPES DE PATHOLOGIES 🅰🅰 - 700 glandes accessoires
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LITHIASE SUBMANDIBULAIRE ET PAROTIDIENNE 🅰🅰
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Obstruction par un calcul calcique au sein de la glande et/ou dans le canal excréteur
ÉVÈNEMENTS MÉCANIQUES ÉVÈNEMENTS INFECTIEUX
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SIALITES
VIRALES BACTÉRIENNES LITHIASIQUES
= Sialadénite = Sialadénite - Sialodochite ++
Généralités - Oreillons ++ = sialadénite ourlienne - D’origine lithiasique ++ - Complication : submandibulite
🅰🅰 - Coxsackies A et B, Influenza et parainfluenza, CMV, échovirus, - À pyogènes, chez sujet âgé et déshydraté bactérienne
covid-19… ++, en réa ou post-op et/ou - À tout âge, mais > 30 ans ++
- VIH immunodéprimé et/ou sous neuroleptiques - Prédominance masculine
- Calculs : sels de calcium
- Adénopathies
- Complications :
・méningite (la + fréquente, bon pronostic)
・orchite (35%)
・pancréatite
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Dg différentiel :
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parotidite récurrente juvénile
- Début à 4-5 ans jusqu’à adolescence
- Étiologie inconnue
- = ≥ 3 épisodes de parotidite infectieuse
- Séquelles fonctionnelles glandulaires
- Tuméfaction inflammatoire uni- ou bilatérale asynchrone,
avec pus + bouchons muco-fibrineux à l’ostium
- Adénopathies cervicales douloureuses
- SIB
- Écho nég ; sialendoscopie : aspect avasculaire jaunâtre du
conduit parotidien
⚠ que si doute dg - Écho ou TDM à éliminer origine lithiasique - Écho = examen de première intention :
Para- - NFS ok, amylase ↑ - Prélèvement de pus à l’ostium : bactério à calcul > 2 mm ; hyperéchogène avec
clinique et - PL si méningite : LCR lymphocytaire, clair, en « eau de roche » culture souvent polymicrobienne, staph cône d’ombre postérieur mais peu de
traitement - Sérologies : IgM et IgG à 2S d’intervalle doré et anaérobies ++ valeur localisatrice
🅱🅱 - PCR salive, LCR ou urines - TDM non injecté : si suspicion d’abcès
- Sialendoscopie : sous AL, dg + TTT
Traitement symptomatique
AINS + ATB + antalgiques et réhydratation
+ levée obstruction
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ÉJ^ME PLÉOMORPHE
- 70% des tqrn&irs parpti^e
-Tumeur uni itée, lylobée, dure, indolore, d'évolution lente
-40-50 ans
- Peau mobilisai^’en regard, is d'^énopathies, pas de paralysie faciale
- Récidive < 3% ; transformati ia re
- TDM sans et avec injection : indiqué en
Bilan IRM injectée T1-T2 + séquences perfusion et diffusion ion écho-guidée cas de doute diagnostique
- Scintigraphie : hyperfixation du
! à réaliser avant la ponction car les modifications e n. facial cystadénolymphome seulement
hémorragiques peuvent altérer la qualité de l'IRM
luation du risque de malignité :
\ - signal T2
2. O
rapport de diffusion ADC
O.
spect courbe de perfusion
RAPPEL ANATOMIQUE
GÉNÉRALITÉS
§ Céphalée = douleur de la tête, au-dessus de la nuque et de la ligne orbito-méatale
Définitions § Algie faciale = douleur de la tête, en dessous de la ligne orbito-méatale, en avant du pavillon de
🅰🅰 l'oreille et au-dessus du cou
§ Céphalées et algies faciales primaires = maladies neuro liées à la mise en jeu spontanée des
systèmes nociceptifs crâniens en l'absence d'autre cause. Étiologies les plus fréquentes =
migraine, céphalée de tension et algie vasculaire de la face qui évoluent par crises, dont le
symptôme principal = douleur crânienne et/ou faciale, de diagnostic basé sur les critères ICHD.
Examens complémentaires normaux. Crises sur des années, parfois la vie durant, et améliorées
mais non guéries par les TTT disponibles.
§ Céphalées et algies faciales 2ndaires = symptomatiques de causes diverses, générales, neuro ou
locales (dents, sinus, yeux...), évoquées devant une douleur crânienne et/ou faciale récente et
inhabituelle ; cédant généralement après TTT de la cause
§ Neuropathies crâniennes douloureuses = douleurs strictement localisées au territoire sensitif
d'un nerf facial (V, VII bis, IX) ou crânien (grand nerf occipital), comprenant les névralgies (à type
de décharge électrique) et les douleurs neuropathiques (à type de brûlure continue) ; 2ndaires
(symptomatiques) ou idiopathiques.
c
Épidémio Dans le monde, 50-75 % des adultes ont eu au moins une céphalée dans l’année : migraine ou
🅱🅱 céphalée de tension dans la majorité des cas.
§ Céphalée de tension = céphalée 1aire la plus fréquente, décrite comme une pression bilatérale
sur le crâne sans signe associé, résultant du stress et d’une sensibilité accrue des muscles
crâniens et cervicaux :
- Épisodique (< 15 jours par mois) : 50-70% de la population selon les pays
- Chronique (≥ 15 jours par mois) : 1-2% des adultes
- Début fréquent à l’adolescence, sex-ratio = 3F/2H
- Aggravée par la surconsommation d'antalgiques
- Bien moins invalidante que la migraine
§ Algie vasculaire de la face (AVF) = céphalée 1aire rare et très invalidante évoluant par crises
courtes (< 4h), très intenses, strictement unilatérales, avec signes dysautonomiques par mise
en jeu du système trigéminovasculaire et du réflexe trigémino-parasympathique
- 1 personne sur 1.000
- Début chez l'adulte jeune (vers 30 ans), sex-ratio = 4-5H/1F
- Forme épisodique et forme chronique
- À distinguer de la névralgie du trijumeau et des autres algies faciales rares
§ Céphalée par abus médicamenteux : conso excessive de TTT de crise (automédication ou PEC
inadaptée) à risque d’aggraver la céphalée 1aire initiale et favoriser le passage en migraine
chronique ou en céphalée de tension chronique. Céphalée par abus médicamenteux = 1-5% des
adultes selon les pays. Pour la prévenir, il est fortement recommandé de :
- Limiter à 8 jours par mois la prise de TTT de crise
- Ne pas prescrire d’opiacés dans les céphalées et algies faciales 1aires, car exposent au double
risque de céphalée par abus médicamenteux et d'addiction
e Impact important, individuel et sociétal, des céphalées primaires : douleur, handicap induit, qualité
de vie altérée, coûts directs (liés aux soins) ou indirects (liés à l'absentéisme). Dans le monde, < 50%
s des personnes souffrant de céphalées reçoivent un diagnostic précis et un TTT adéquat.
=
e
2 points-clés :
D.
s 1. Selon l’OMS, les céphalées primaires sont sous-estimées, peu reconnues et insuffisamment
traitées partout dans le monde
u 2. Migraine = maladie neuro la plus invalidante, cause de plus de handicap que toutes les
et maladies neuro réunies, mais handicap invisible et souvent méconnu
if DIAGNOSTIC POSITIF
e À l’interrogatoire, rechercher toute céphalée « aiguë », récente et inhabituelle, à considérer comme
es
Écarter une 2ndaire et explorer rapidement. Un diagnostic de céphalée primaire ne doit pas être posé lors du
céphalée 2ndaire premier épisode. Examen clinique normal dans les céphalées primaires (hormis les signes
🅰🅰 dysautonomiques d'une crise d'AVF), mais devant explorer les drapeaux rouges qui font suspecter
immédiatement une cause grave :
u
§ Céphalée brutale/en coup de tonnerre à Hémorragie sous-arachnoïdienne
§ Céphalée posturale à HTIC
e § Trauma crânien à HSD
es § Céphalée avec aura migraineuse atypique à AIT, AVC, épilepsie, malformation artérioveineuse
§ Céphalée progressive à Processus expansif intracrânien
§ Céphalée à la toux, l’éternuement, l’effort à Processus expansif intracrânien
§ Fièvre inexpliquée à Méningite
§ Céphalée + amaigrissement, tbs mnésiques… à Céphalée 2ndaire
§ Début > 50 ans à Céphalée 2ndaire, dont artérite temporale ++
§ Perte de poids à Céphalée 2ndaire
§ Nuque raide à Méningite, HSA
§ Déficit neuro focal, altération de la conscience… à Céphalée 2ndaire
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25
MIGRAINE
Migraine = pathologie neurovasculaire liée à des altérations subtiles neuronales et vasculaires,
Physiopath qualifiée de « bénigne » car sans déficit neuro persistant, mais source d’un handicap très significatif,
🅱🅱 invisible. 2 variétés de migraine :
1. Migraine sans aura, la plus fréquente (6-10% de la population)
2. Migraine avec aura = céphalée précédée/accompagnée de symptômes neuro transitoires (3-
6% de la population). Migraine avec aura = FR indépendant d'infarctus cérébral, multiplié par
2 chez une personne atteinte de migraine avec aura et plus encore en cas de cofacteurs (sexe
féminin, âge < 45 ans, tabagisme et COP)
Évolution paroxystique et cyclique avec cinq phases : prodromes, aura, céphalée, post-dromes et
phase interictale.
1. Phase des prodromes = hyperactivité hypothalamique et dysfonction du SN végétatif :
§ Activation de l'hypothalamus visible en imagerie fonctionnelle, jusqu'à 72 heures avant la
céphalée et entraînant une levée d'inhibition sur le TC et le système trigéminovasculaire
§ Systèmes parasympathiques et sympathiques : noyau dans le TC + projections
artérielles/méningées au voisinage des afférences trigéminées, régulant l'adaptation du débit
sanguin cérébral à la demande
2. Aura migraineuse sous-tendue par une vague de dépression corticale envahissante (DCE) qui se
propage lentement (3-5 mm/min) d'arrière en avant à divers symptômes neuro selon les zones
traversées :
§ DCE = phénomène biphasique : courte phase d'hyperactivité neuronale et d'hyperperfusion puis
phase prolongée d'hypoactivité neuronale et d'hypoperfusion modérée n'atteignant pas le seuil
ischémique
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é 5. Période interictale de durée variable selon l'efficacité des systèmes de contrôle du réflexe
s, trigémino-vasculaire et des voies de la nociception. Elle peut s'accompagner dans la migraine
st sévère ou la migraine chronique d’hypersensibilité sensorielle (photophobie, phonophobie,
osmophobie) et d’allodynie cutanée permanentes qui s'aggravent durant les prodromes et
u culminent lors de la céphalée.
e
n
Migraine à crises sans ou avec aura : un patient ayant les 2 types de crises doit avoir les 2 diagnostics.
e Diagnostic positif Le type de crises et leurs caractéristiques peuvent changer au cours de la vie.
🅰🅰
§ Migraine sans aura diagnostiquée chez les patients qui n'ont QUE des crises de migraine sans
é,
aura et jamais d'aura :
nt
- Crises : céphalée invalidante avec hypersensibilité à la lumière (photophobie) et/ou
nausées
- Durée de la céphalée : 4-72h en absence de traitement, affectant les régions frontales,
et orbitaires, temporales et occipitales
- Symptômes non douloureux : photophonophobie, osmophobie, tbs digestifs, allodynie
cutanée, fatigue, bâillements, tbs de concentration et de l'humeur (tristesse), raideur de
nuque, pâleur et sensations vertigineuses. Parfois, signes dysautonomiques (larmoiement,
a
congestion nasale...) similaires à l’AVF mais moins importants
- Tbs digestifs parfois majeurs, empêchant toute prise alimentaire (ancienne « crise de
ns
foie »)
it
- Chez l'enfant, pâleur, durée < 4h, apaisement par le sommeil
§ Migraine avec aura diagnostiquée dès qu'un patient a eu 2 crises avec aura, quel que soit le
e nombre des migraines sans aura. 1/3 des migraineux a des auras, le plus souvent typiques :
es - Migraine avec aura typique, la plus fréquente = tbs visuels, sensitifs ou du langage
d'installation progressive et successive :
is • Troubles visuels les plus fréquents, intéressant les deux yeux : phénomènes positifs
il associés à une tache aveugle (scotome scintillant, phosphènes, zigzags) et parfois
signes déficitaires (vision floue, HLH)
µ Migraines avec aura atypique = tbs « basilaires » (vertige, ataxie, diplopie), moteurs (migraine
hémiplégique), visuels monoculaires (migraine rétinienne) à avis neuro, examens
complémentaires systématiques
Migraine chronique = survenue de ≥ 15 j/mois de céphalée depuis > 3 mois, à type de migraine sans
Migraine aura ou avec aura pendant ≥ 8 j/mois.
chronique
Environ 3% des personnes atteintes de migraine épisodique développent une migraine chronique
🅰🅰
chaque année = « transformation », « chronicisation » ou « progression ». Migraine chronique = 2%
des adultes en France, avec prédominance féminine et impact majeur sur la santé physique, mentale,
le fonctionnement social et familial, les capacités de travail (scolarité ou emploi) ; et altération
profonde de la qualité de vie, bien plus qu'une migraine épisodique.
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A Céphalée (migraineuse ou tensive) ≥ 15 j/mois depuis > 3 mois, répondant aux critères B et C
es
a B Survenant chez un patient ayant eu ≥ 5 crises de migraines sans et/ou avec aura
Au moins 8 j/mois depuis > 3 mois, la céphalée satisfait les critères de :
C § Migraine sans aura
e
§ Migraine avec aura
ns
D N’est pas mieux expliquée par un autre diagnostic de l’ICHD3
Opiacés et antalgiques combinés confèrent le plus haut risque de CAM, et la surconso d'antalgiques
Céphalées par peut être une conséquence ou une cause de l'augmentation de la fréquence des céphalées, voire les
abus deux.
médicamenteux
🅰🅰
Rôle de la surconsommation d'antalgiques dans l'apparition d'une migraine chronique à ne pas
surestimer car risque de stigmatiser les patients comme responsables de leur maladie et de privilégier
le sevrage comme traitement au détriment d'autres solutions thérapeutiques efficientes : une
migraine chronique peut être diagnostiquée malgré un abus médicamenteux associé.
Lors d'une crise, il peut montrer : pâleur, hTA/HTA, raideur et sensibilité des muscles cervicaux,
Examen clinique allodynie cutanée ; et parfois, signes dysautonomiques crâniens. Typiquement, examen N dans la
🅰🅰 période interictale mais allodynie cutanée et sensibilité des muscles crâniens et cervicaux sont
possibles.
§ Migraine sans aura : éliminer une céphalée secondaire et écarter une autre céphalée 1aire
Diagnostic épisodique ou chronique selon la durée et la description des crises. Chez un migraineux
différentiel chronique, céphalées parfois quotidiennes dont certaines évoquent une céphalée de tension et
🅰🅰 d'autres des crises de migraine : risque = méconnaître une migraine et attribuer à tort la céphalée
à des causes locales (yeux, dents, sinus, cervicales) ou à une cause psychologique (« C'est le stress
»).
§ Auras migraineuses à distinguer de deux autres dysfonctionnements cérébraux transitoires :
ns - AIT : déficits neuro brutaux, maximaux d'emblée et durant généralement < 30 min. Au
moindre doute et surtout chez un sujet > 50 ans avec FRCV, pratiquer des explorations
e cérébrales et vasculaires complètes + introduire un TTT par AAP
% - Crises d'épilepsie focales : symptômes/signes neuro durant généralement qqes
e, secondes/min, bien moins que lors d'une aura migraineuse
n § Enfin, certaines pathologies à auras symptomatiques : malformation artérioveineuse, maladies
des petites artères cérébrales, états hypercoagulables
Migraine épisodique sans aura satisfaisant tous les critères ICHD-3 avec des crises depuis > 1 an avec
Examens examen physique normal à imagerie cérébrale non recommandée car aucun rôle diagnostique. Idem
complémentaires pour les examens locaux (yeux, sinus, dents et cou) qui n'ont aucune place dans le diagnostic
🅱🅱 étiologique en l'absence de point d'appel évident. En effet, la douleur migraineuse concerne souvent
la face et le cou, ce qui entraîne des diagnostics erronés de céphalées de cause sinusienne,
ophtalmologique ou cervicale (névralgie d'Arnold, arthrose cervicale) et un bon nombre
d'investigations inutiles.
IRM cérébrale nécessaire au moins une fois chez tous les patients ayant :
§ Un début de migraine > 50 ans
§ Une migraine avec aura
§ Une migraine chronique
Imagerie cérébrale urgente nécessaire chez tout patient présentant une céphalée avec :
§ Début brutal/en coup de tonnerre
§ Début récent et aggravation progressive < 7j
§ Fièvre associée sans cause générale évidente
§ Signes neuro associés
§ Caractéristiques suggérant une intoxication (CO ++)
§ Contexte d’immunodépression
IRMc : hypersignaux non spécifiques de la substance blanche cérébrale chez les migraineux avec aura.
1. Identifier les éventuels facteurs favorisants, ayant comme dénominateur commun un
Évaluation du changement, intrinsèque ou extrinsèque :
patient
§ Modification des repas et de l'hydratation (horaires, quantité et/ou qualité)
migraineux
§ Modification du sommeil (qualité, durée, horaires de lever et de coucher)
🅰🅰
§ Changements climatiques (pression atmosphérique, température, hygrométrie)
§ Changements hormonaux (période cataméniale, reprise des migraines en post-partum)
§ Effort physique intense et inhabituel
§ Émotions négatives (colère, contrariété) ou positives (fête d'anniversaire, mariage)
§ Stress et périodes de décontraction (week-end, vacances)
§ Déclencheurs pharmacologiques (alcool, inhibiteurs de la phosphodiestérase)
Rôle des facteurs favorisants surestimé : dans la phase de prodromes, dysfonction hypothalamique
avec souvent fringale (chocolat, gâteaux) et hypersensibilité sensorielle faisant que le patient peut
attribuer la céphalée ultérieure à ces aliments ou à une lumière, un bruit ou une odeur.
2. Évaluer l’efficacité et la tolérance du TTT de crise : le patient migraineux cs volontiers lorsqu'il n'est
plus soulagé par l'automédication et/ou lorsqu'il s'inquiète de sa consommation d'antalgiques. Lors
de la 1ère cs et du suivi, il faut évaluer le type de TTT, le nombre mensuel de prises (agenda), la
tolérance, la dose, la voie d'administration, le timing de la prise par rapport au début de la céphalée
et le respect des CI.
Efficacité et tolérance évaluées grâce à 5 questions :
§ Êtes-vous capable de reprendre rapidement vos activités normales après la prise du TTT ?
§ Êtes-vous suffisamment soulagé 1-2h après la prise, lors de la plupart des crises ?
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Traitement EI Principales CI
UGD évolutif
e
Aspirine et AINS Troubles dig, hémorragies Grossesse > 24 SA
ut
Aspirine + métoclopramide Allergie ou asthme induit ATCD de dyskinésie sous
neuro-leptiques
(métoclopramide)
st
rs Triptans : Nausées, vertiges, somnolence
a Sumatriptan : cp, spray nasal, Douleur/pression thoracique, du Coronaropathie
e SC cou et des membres Artériopathie ischémique
Zolimitriptan : cp Palpitations, tachycardie AVC ou AIT
Élétriptan : cp Spasme coronaire (rare ++++)
Nombreux autres : cp
§ Prescrire triptan + AINS sur la même ordonnance, selon les molécules déjà essayées et les
préférences du patient et expliquer la stratégie :
- Crise légère : prendre l'AINS puis le triplan si soulagement insuffisant à 1h
- Crise modérée : prendre le triptan puis l'AINS si soulagement insuffisant à 1h
- Crise sévère : prendre AINS + triptan en même temps
- Crise avec aura : prendre l'AINS dès le début de l'aura et le triptan dès le début de
la céphalée
§ TTT oraux classiques non spécifiques : efficacité démontrée dans la migraine épisodique, avec
Traitement un haut niveau de preuve (amitriptyline, flunarizine, métoprolol, pizotifène, propranolol,
de fond topiramate et valproate de sodium) ou niveau de preuve moindre (lisinopril, candésartan,
🅱🅱 atenolol, bisoprolol, timolol, oxétorone). Seul le topiramate a une efficacité prouvée dans la
prévention de la migraine chronique.
§ Toxine botulinique : efficacité démontrée dans la migraine chronique, mais pas la migraine
épisodique. Indiquée après échec d'au moins deux traitements de fond classiques, en alternative
aux anti-CGRP.
« 5-4-3-2-1-0 »
CÉPHALÉE DE TENSION
§ Céphalée de tension épisodique (< 15 j/mois) : prévalence plus élevée que la migraine = 30-80%,
n Épidémio/ mais souvent associée. Aucun rapport avec l'hypertension artérielle
és physiopath § Céphalées de tension (CT) = douleurs dysfonctionnelles avec interaction de facteurs myogènes
n 🅱🅱 périph (crispation des muscles péricrâniens) et de facteurs neuro centraux (dysfonction des
systèmes de contrôle de la douleur) :
n - Forme épisodique peu fréquente à facteurs musculaires dominants : la douleur serait due à
une augmentation de la tension et de la sensibilité des muscles péricrâniens lors d'un stress
e physique (ex : mauvaise posture de la tête et du cou lors d'un travail sur écran) ou
é, psychologique. Ces patients consultent peu, sauf lors de stress important
- Stress psychologique répété (contrariété, surmenage) + contraintes physiques (sédentarité,
mauvaise posture de travail) à céphalée de tension épisodique fréquente, voire chronique
(≥ 15 j/mois depuis > 3 mois)
§ Description : crises = épisodes à limites floues, de durée variable avec céphalée bilatérale,
Aspect clinique antérieure (en barre) ou postérieure (cervicalgies), de type variable (serrement, étau, pression,
🅰🅰 brûlure, fourmillement), d'intensité permettant la poursuite des activités (sans signe invalidant),
parfois améliorée par l'activité
§ Aspects psychologiques : non intégrés dans les critères diagnostiques mais survenue de ces
céphalées dans un contexte particulier comme tb de la personnalité, de l'humeur ou événement
de vie difficile comme facteur déclenchant (licenciement, deuil, divorce…). Il peut s'agir également
d'un stress physique (mauvaise posture de travail, sédentarité). Typiquement, amélioration de la
céphalée de tension lorsque le sujet est détendu, occupé ou en mouvement
§ Examen clinique : crispation et sensibilité à la pression des muscles faciaux ou cervicaux
§ Fréquence des crises :
- Céphalée de tension épisodique < 15 j/mois
- Céphalée de tension chronique = CCQ ≥ 15 j/mois, avec ou sans abus médicamenteux
Critères diagnostiques ICHD3 des céphalées de tension :
A Au moins 10 épisodes répondant aux critères B-D
B Durée entre 30 min et 7j
Au moins 2 des caractéristiques suivantes :
1. Localisation : bilatérale
C 2. Type : pression ou serrement, mais non pulsatile
3. Intensité : faible à modérée
4. Absence d’aggravation par l’activité physique
Absence de signes d’accompagnement :
D 1. Pas de nausées ni de vomissements (vs migraine)
2. Photophobie ou phonophobie
E N’est pas mieux expliquée par un autre diagnostic de l’ICHD3
Diagnostic positif = interrogatoire (critères ICHD3) avec examen clinique strictement normal mais
Diagnostic diagnostic plus difficile que la migraine, après exclusion d'une céphalée 2ndaire car critères peu
🅰🅰 spécifiques.
Céphalée de tension chronique (≥ 15 j/mois) rare, et possible uniquement en absence de tout signe
migraineux (photophobie, phonophobie, nausées, douleur pulsatile) : si un patient a des céphalées
CCQ : facteurs centraux prédominants avec sensibilisation centrale, comorbidité élevée avec l'anxiété
et/ ou la dépression qui réduisent l'efficacité des systèmes de contrôle de la douleur.
Survenue de la CCQ le plus souvent sur un terrain de céphalée primaire ancien, soit une migraine (le
Aspect clinique plus souvent) soit une céphalée de tension épisodique (moins souvent). Abus médicamenteux = cause
🅰🅰 et/ou conséquence de l'augmentation de fréquence des céphalées : patient anxieux ou déprimé dont
les crises de migraine augmentent, avec prise de plus en plus fréquente des TTT de crise, dès la moindre
céphalée ou préventivement, puis quotidiennement à accoutumance, avec des TTT de crise de moins
en moins efficaces et des céphalées permanentes, qui s'observent avec tous les TTT de crise mais
opiacés ++. Il arrive parfois que le migraineux reçoive des opiacés pour une autre indication que ses
céphalées, souvent pour une pathologie rhumato ; mais en cas de prise quotidienne prolongée, certains
migraineux voient leurs céphalées devenir chroniques.
Devant une CCQ (≥ 15 j/mois depuis > 3 mois), 1ère étape = exclure une céphalée 2ndaire en faisant des
Diagnostic examens complémentaires : IRM avec gadolinium (ou à défaut, scan IV+). Selon le contexte clinique, bio
🅰🅰 et PL avec prise de pression seront pratiqués. On écarte ensuite les CCQ « de courte durée » =
principalement AVF et névralgies essentielles de la face.
La majorité des patients en CCQ ont une migraine chronique (ou plus rarement, une CT chronique), avec
abus médicamenteux (80 %) ou sans (20 %) ; et des céphalées > 4h en absence de traitement, souvent
présentes dès le réveil :
§ Dans la migraine chronique, le patient a ≥ 15 j/mois de céphalée dont ≥ 8 j/mois de migraine
même s’il peut y avoir des jours de céphalée moins sévère, sans signes associés, où elle ressemble
à une CT
§ Abus médicamenteux à rechercher systématiquement :
- Prise en excès de TTT de crise depuis > 3 mois
- Au moins 15 j/mois pour les antalgiques non opioïdes (paracétamol, AINS...)
- Au moins 10 j/mois pour tous les triptans et les opioïdes
§ Crises : unilatérales, périorbitaires, très intenses et d'une durée < 3h avec symptômes trigéminés
Aspect clinique et agitation motrice/irritabilité durant la crise. Signes « migraineux » souvent présents
🅰🅰 (vomissements, nausées, photophonophobie) mais ne doivent pas égarer le diagnostic. Fréquence
et des crises = de 1 tous les 2 jours jusqu’à 8 par jour.
s la § AVF épisodique : chez 90% des patients, crises par périodes de qqes semaines/mois avec parfois
bus un cycle circadien (crises à heure fixe, la nuit ++) et circannuel (à la même saison) ; lien avec la
prise d'alcool
ée. § AVF chronique : dans 10% des cas, répétition des crises au long cours sans rémission > 3 mois,
de maladie redoutable grevée d'une importante comorbidité psychiatrique : signes dépressifs (56 %),
agoraphobie (33 %) et tendances suicidaires (25 %).
1. Informer :
PEC et suivi § Rassurer et expliquer : affection bénigne mais handicap très important possible. Examens ORL,
🅰🅰 dentaire, ophtalmologique inutiles pour des crises typiques
§ Apprécier le retentissement socioprofessionnel et psychologique.
§ Thérapeutique : patient activement impliqué dans le processus. 2 types de TTT existent : TTT de
crise et TTT de fond (principes identiques à la migraine chronique)
rict § Mesures associées : éviter la consommation d'alcool, horaires de sommeil réguliers en évitant les
nie siestes, sevrage tabagique encouragé (mais il n'entraîne pas la guérison)
Épidémio/ Neuropathies à douleurs strictement localisées au territoire sensitif d'un nerf innervant la face ou les
physiopath muqueuses (V, VII bis, IX) ou le crâne (grand nerf occipital ou nerf d'Arnold).
🅱🅱 Selon la nature de la douleur, on distingue :
§ Névralgies à douleurs brèves (secondes) en décharges électriques, déclenchées par un stimuli
indolore d'une petite zone cutanée = « zone gâchette ». Parmi elles, on distingue les névralgies :
- Classiques = par conflit vasculo-nerveux bien visible à l'IRM
- Secondaires, sur lésion inflammatoire (SEP) ou tumorale
- Idiopathiques
§ Épidémio :
- Névralgie classique du trijumeau (V) rare (5/100.000/an), prédominant chez la femme
> 50 ans
- Névralgie du glossopharyngien exceptionnelle (1 cas pour 70-100 névralgies du V) et devant
toujours faire écarter une cause 2ndaire
- Névralgie d'Arnold très rare mais sur-diagnostiquée en cas de crises de migraine avec douleur
plutôt postérieure ou de céphalée de tension à prédominance unilatérale.
Névralgie du V :
Aspect clinique § Douleur très intense, fulgurante, à type d'éclair/décharge électrique, très brève (qqes secs), se
🅰🅰 répétant souvent en salves (max 2 minutes), suivies d'une période réfractaire et entrecoupées de
périodes libres. Fréquence des salves = 5-10/jour jusqu’aux formes subintrantes. Immobilisation
brève dans une attitude douloureuse
§ Topographie unilatérale et strictement localisée au territoire du V ou à une branche (maxillaire
sup V2 40 % ; maxillaire inf V3 20 % ; ophtalmique V1 10 %) ; voire 2 branches
§ Facteurs déclenchants : excitation d'une zone cutanée précise du territoire douloureux = « la zone
gâchette », dont l’effleurement suffit. Parfois, accès déclenchés par la parole, la mimique, la
mastication, le rire ; si bien que le malade tente de garder un visage immobile et mange le moins
possible
§ Examen clinique :
- Normal dans la névralgie classique et idiopathique : sensibilité faciale et cornéenne (avec
réflexe cornéen présent), force des muscles masticateurs (innervés par le V moteur) normale,
absence de toute atteinte neuro, peau normale
- Toute anomalie (hypoesthésie, atteinte motrice branche V3) oriente vers une névralgie 2ndaire
Neuropathie trigéminale douloureuse (dont douleur post-zostérienne) : TTT identique aux autres
douleurs neuropathiques focales, en associant TTT local et général. En cas d'échec des TTT de 1ère ligne,
avis spé :
§ Traitement local de 1ère intention = emplâtres de lidocaïne ou TENS (réservé à l’algologie)
§ Traitement général de 1ère intention = IRSNA (duloxétine à privilégier ou venlafaxine), gabapentine
ou ADTC par voie orale (amitriptyline)
Autres névralgies : TTT de la névralgie du IX et du VII bis (nerf intermédiaire) similaire à celui de la
névralgie du V essentielle. En cas de névralgie rebelle, décompression à proposer.
Névralgie d'Arnold ou douleur neuropathique du grand nerf occipital : selon la typologie de la douleur,
traitement = celui de la névralgie du V (si décharges électriques isolées) ou de la douleur neuropathique
focale ; sans méconnaître une migraine et en évitant, dans ce cas, des gestes chir potentiellement
aggravants comme les thermocoagulations.
i
Classification Algie faciale ou oro-faciale = douleur de la tête en dessous de la ligne orbito-méatale, en avant du
🅰🅰 pavillon de l'oreille et au-dessus du cou ; plus rare que les céphalées mais séparation souvent artificielle
menant le patient à voir un spécialiste (neuro, ORL, dentiste...) qui propose des investigations dans son
domaine, conseille des TTT de sa spécialité sans faire appel à un consensus. Classification ICHD-3
également utilisée pour les douleurs faciales avec 5 groupes simplifiés afin de faciliter le diagnostic.
Avant de conclure à une AVF, migraine à expression faciale, une névralgie du V classique (conflit vasculo-
au, Étiologies nerveux) ou idiopathique, éliminer les causes graves, ++ chez l'adulte > 50 ans et/ou AEG :
graves 🅰🅰 § Pathologie tumorale ORL (tumeur des sinus, de la cavité nasopharyngée, parotidienne)
res § Artérite temporale : claudication de la mâchoire, douleur de la langue ou du nez = 1ers symptômes
ral d'un Horton parfois, les céphalées manquantes ou se manifestant par des paresthésies du cuir
chevelu. Urgence du diagnostic liée au risque de NOIAA et de cécité irréversible : bilan
res inflammatoire systématique
ne, § Autre vascularite : ANCA (Wegener) à douleurs de la face sévère, d'horaire inflammatoire, par
atteinte sinusienne
§ Dissection carotidienne : algie faciale unilatérale aiguë pouvant révéler une dissection de l'artère
ine carotide interne cervicale, se présentant dans la majorité des cas par une douleur (céphalée
unilatérale et/ou algie faciale unilatérale et/ou cervicalgie) avec sd de Claude-Bernard-Horner. Il
faut l'évoquer même en l'absence de déficit neuro controlatéral à la douleur : cause fréquente
la d'AVC du sujet jeune
§ Neuropathie du nerf mentonnier : douleurs, paresthésies et/ou hypoesthésie de la houppe du
menton font souvent découvrir une tumeur maligne. Nerf mentonnier = branche terminale du nerf
ur, dentaire inf, branche du V3 qui innerve la moitié du menton, de la lèvre inf et des muqueuses
ue buccogingivales
ent § Algie faciale et cancer pulmonaire : algie faciale sévère possible sur CBP par invasion du nerf
pneumogastrique (nerf X) ou compression intrathoracique
§ Algie faciale idiopathique persistante = douleur continue, indépendante d'un trajet d'un nerf, sans
Formes zone gâchette, sans décharge électrique, uni/bilatérale modérée (tiraillement, constriction,
idiopathiques serrement, percement, brûlure, rarement atroce), respectant le sommeil, parfois augmentée par
du la mastication et la phonation. Survenue parfois post-trauma/chir. Avec le temps, diffusion de la
🅰🅰
elle douleur (cervicalgie, lombalgie, céphalée). Signes neuro pauvres (dysesthésies, paresthésies et
on allodynie)
D-3
§ Odontalgie idiopathique = douleur localisée à une/plsrs dent(s) sans pathologie dentaire
objectivable. Douleur continue ou périodique mais sans paroxysmes, souvent avec allodynie.
Prémolaires et molaires les plus concernées et maxillaire > mandibulaire. Terme de dent fantôme
= dent qui a été extraite sur demande du patient lui-même puis, par avulsion et pulpectomie
successives, aggravation de l'intensité et extension de la douleur.
Traitement de ces douleurs dysfonctionnelles = celui des douleurs neuropathiques chroniques et des
céphalées de tension chroniques. Prédominance de ces douleurs chez les femmes et survenue
volontiers chez des personnes ayant une comorbidité anxieuse et/ou dépressive, et/ou ayant subi
différents événements de vie difficile.
Malgré la réforme R2C, cet item a été alourdi par rapport aux années précédentes (bien qu’une partie des
connaissances soit classée rang C) et n’a pas fait l’objet de questions récentes aux ECN. Attachez-vous à le
travailler en même temps que l’item qui traite des céphalées (item 100) et de la migraine et à bien retenir
les différents critères de l’ICHD pour l’AVF et les névralgies du V essentiellement à mon avis. La partie sur
les douleurs faciales est plutôt à voir en CMF/ORL… Bon courage !
« LE PC DE CHEZ MAC »
• Larmoiement
• E : été (saisonnière)
• Périorbitaire
• Courte durée 1-3 mois
• Douleur (déchirement, arrachement)
• Elévation de la température, sudation
• Congestion nasale
• Horaires fixes
• EZ : épisodes d'accès douloureux
• Masculin
• Adulte jeune
• CBH
Tronc cérébral
Glande salivaire
GÉNÉRALITÉS
Nerf facial (VII) = nerf de la mimique et des émotions non verbales, moteur pour les muscles de
Physiologie et la face + l’étrier avec une composante sensitive, sensorielle et végétative.
anatomie Émergence du sillon bulboprotubérantiel à la partie médiale de la fossette latérale de la moelle
🅱🅱 allongée
Sortie du rocher à foramen stylomastoïdien à parotide avec ramifications pour innerver les
muscles faciaux + platysma.
Définition
🅰🅰 Atteinte périph = lésion du VII en aval de son noyau (TC).
PFP
§ Atteinte équivalente du facial sup et inf
§ Absence de dissociation automatico-volontaire
§ Autres : réflexe cornéen aboli, hypoesthésie dans la zone de Ramsay-Hunt, hyperacousie
algique, agueusie des 2/3 antérieurs de l’hémi-langue, tarissement des sécrétions
lacrymales
et
e
e,
DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
Mécanismes lésionnels variables, dont viraux, mécaniques, traumatiques, chirurgicaux ou par
Causes compression tumorale bénigne (cholestéatome) ou maligne.
🅰🅰 Tout œdème du VII dans le canal de Fallope peut comprimer le nerf à garrot ischémique à
lésions 2ndaires, parfois après un certain délai.
PF a frigore PF idiopathique = a frigore = PF de Bell = PFP la plus fréquente, d’installation brutale parfois
🅰🅰 précédée de douleurs mastoïdiennes et accompagnée de dysgueusie. Pathogénie discutée,
réactivation virale par HSV (HSV1 +++) évoquée.
Diagnostic d’élimination : exclure une otite (aiguë ou OMC cholestéatomateuse) ou tumorale par
otoscopie + audiométrie avec tympanométrie + réflexes stapédiens + IRM IV+ sans urgence.
2. Maladie de Lyme en phase 2ndaire à PFP par méningoradiculite. TTT = doxycycline, amox,
azithromycine.
3. PFP possible et révélatrice au début d’une infection à VIH, avec signes associés évoquant une
sarcoïdose.
4. PFP otogènes :
§ PFP sur OMA à régression habituelle après TTT de l’otite
§ PFP sur OMC cholestéatomateuse à chir d’urgence
§ PFP sur OMC non-cholestéatomateuse à tuberculose ?
🔔🔔 Toute PFP à otoscopie soigneuse !
« TU EFFACES TA SCLERE » ·
• Souques signe
• Charles Bell signe
• Lagophtalmie
• REflexe aboli : menace, cochléo et cornéo-palpébrale
ul
a
e.
RAPPEL ANATOMIQUE
GÉNÉRALITÉS
Vertige = illusion de mouvement, du patient ou de son environnement, se traduisant le plus souvent
Définition par une impression de rotation ou parfois de déplacement linéaire. Symptôme spontané ou déclenché/
🅰🅰 majoré par les mouvements de la tête, habituellement associé à des signes neurovégétatifs : nausées,
vomissements, sueurs… mais sans tbs de la conscience au cours de la crise.
S
Crêtes ampullaires des canaux semi-circulaires : détection des rotations de la tête puis info véhiculée
Physiopath par le nerf cochléovestibulaire (VIII) et intégrée dans les noyaux vestibulaires du TC, avec 3 fonctions
🅱🅱 principales :
§ Perception de nos déplacements et orientation spatiale (voies vestibulocorticales)
§ Stabilisation du regard pendant nos déplacements (réflexe vestibulo-oculaire = RVO)
§ Contrôle postural statique et dynamique (réflexe vestibulo-spinal = RVS)
Sd vestibulaire aigu observé en cas de fonctionnement asymétrique, +++ par déficit unilatéral de
fonction vestibulaire à symptômes correspondant aux 3 fonctions :
§ Vertige (fonctions vestibulocorticales)
§ Nystagmus (RVO)
§ Tb postural (RVS)
DIAGNOSTIC
Pour le diagnostic de vertige, interrogatoire essentiel : sémiologie analytique fondée sur les caractères
Diagnostic positif du vertige, sa durée, les circonstances d'apparition, le caractère évolutif, les signes associés et les ATCD.
et différentiel Pour rappel, définition du vertige vrai = notion d'illusion de mouvement +++++
🅰🅰
Diagnostics différentiels :
§ Lipothymies ou malaises vagaux, hypotension orthostatique
§ Syncope, éblouissements, mouches volantes d'origine CV, migraineuse, visuelle (diplopie,
astigmatisme) ou épileptique
§ Manifs polymorphes d’anxiété/hypochondrie, phobiques (acrophobie, agoraphobie, crise de
panique...)
Perte de connaissance = élément en DÉFAVEUR de la cause vestibulaire +++.
Pilier du diagnostic, à décomposer :
Interrogatoire 1. Caractères du vertige : vertige vrai à rotatoire ou linéaire ? Instabilité, tangage, tbs de l’équilibre ?
🅰🅰 2. Durée de la crise :
§ Quelques secondes à VPPB +++
§ Plusieurs minutes à heures à Ménière +++
§ Plusieurs jours à névrite vestibulaire aiguë +++
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§ Le nystagmus désigne des mouvements oculaires de va et vient de l’œil. Quand il est d'origine
Nystagmus vestibulaire, il associe : un mouvement lent suivi d'un retour rapide.
🅰🅰 § Le nystagmus est défini par le sens de sa secousse rapide.
§ Les nystagmus peuvent battre dans le plan horizontal, dans le plan vertical ou dans le plan
ent
torsionnel (plan des canaux semi-circulaires).
hé/
es,
Sd vestibulaire = atteinte du système vestibulaire périph ou central, dont la distinction est capitale :
Sd vestibulaire ne pas méconnaître un AVC face à un vertige aigu !
🅰🅰
lée Sémiologie du syndrome vestibulaire périphérique = HARMONIEUX :
ons § Vertige « vrai »
§ Nystagmus périphérique :
- Spontané
- Observé sous lunettes de Barthels, lunettes de Frenzel ou micro-caméra (VNS)
- Sens : horizonto-rotatoire, ne variant pas avec la direction du regard
de - Phase lente de dérive vers l'oreille atteinte puis phase rapide de rappel (la plus visible) qui
définit le sens du nystagmus, droite ou gauche
- Inhibé par la fixation oculaire
§ Head Impulse Test positif : déficit du RVO avec saccade de refixation lors des rotations brèves de
la tête vers le côté atteint
§ Déviations segmentaires :
- Vers le côté du vestibule déficitaire, accentuées à la fermeture des yeux
res - Équilibre statique : épreuve de Romberg, déviation des index
CD. - Équilibre dynamique : piétinement de Fukuda, marche aveugle de Babinski-Weil
§ Signes neurovégétatifs : nausées/vomi, sueurs…
Ex : sd vestibulaire périph droit = vertiges avec déviations lentes harmonieuses dans la même direction
à droite (nystagmus horizonto-rotatoire gauche quelle que soit la direction du regard, déviations
pie, posturales vers la droite). Toute présentation clinique atypique à sd vestibulaire central à évoquer.
De même, en cas de sd vestibulaire périph, vertiges, nystagmus, tbs posturaux et sd neuro-végétatif sont
de d'intensité égale ; sinon évoquer le sd vestibulaire central.
3. Fistules labyrinthiques :
§ Post-trauma, sur TC ou barotrauma : destruction progressive de l'oreille interne par fuite de
liquide périlymphatique dans l’OM par rupture de la fenêtre ronde ou fracture de la platine de
🔔🔔 Sont listés ici les vertiges plutôt aigus associés à des signes auditifs (surdité de perception), mais on
n'omettra pas dans ce contexte la Maladie de Menière ou le schwannome vestibulaire par exemple.
Clinique : adulte, souvent F > 60 ans présentant un vertige rotatoire exclusivement déclenché par
Vertige certains mouvements de la tête, 1-2s après ce mouvement, et durant qqes secs, parfois accompagné
Positionnel de nausées mais sans nystagmus spontané ni signe auditif.
Paroxystique
Bénin VPPB : diagnostic par des manœuvres positionnelles à nystagmus :
🅰🅰
§ Apparaissant avec une latence puis disparaissant après qqes manœuvres
§ D’intensité croissante puis décroissante avant de disparaître, tête en équilibre
§ Précédé et accompagné d’une sensation vertigineuse
§ S’inversant lors du redressement du patient
Forme la plus habituelle = VPPB du canal semi-circulaire postérieur (85 % des cas) : manœuvre de Dix
et Hallpike positive. Canal semi-circulaire latéral : 5-15 %, semi-circulaire antérieur : exceptionnel.
Traitement : di
§ Manœuvre libératoire correspondant au canal incriminé, réalisé par l'ORL ou le kiné spécialisé th
vestibulaire
§ Une seule manœuvre suffit en général
§ Pour le canal postérieur : manœuvre de Semont (rapide) ou de Epley (lente)
Par ailleurs, vertige aigu associé à un AVC dans d'autres territoires (ex : sd de Wallenberg) mais signes
neuro au premier plan.
PRISE EN CHARGE
2 examens possibles :
Indications 1. Scan des rochers, performant pour : os temporal, système tympano-ossiculaire, mastoïde, nerf
d’imagerie facial, labyrinthe osseux
🅱🅱 2. IRM : étude des "tissus mous" (labyrinthe membraneux, méats acoustiques internes, angles
ponto-cérébelleux, fosse crânienne postérieure), IV+ et séquences spécifiques (Flair, diffusion)
+/- TSA
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■ Vertiges persistants autres qu’un VPPB typique : IRM sans urgence (éliminer une tumeur)
TTT aussi court que possible, ++ dans les vertiges par destruction vestibulaire un tarera le où la reprise
précoce de la marche avec suppression des anti-vertigineux favorise une corMeéhsation centrale rapide.
Manœuvre
Manœuvres ■ A chaque canal semi-circulaire correspond un(gôt¥fâ]3gebfô’re : Pour le VPPB du canal semi-circulaire
diagnostiques et oostérie^ manœm^ey^Drxet Hallpjl^y^çô6
thérapeutiques
-vjVCanal
mO\O postérieur D ■
pO»9
--SI
Tourner la tête à G 1 45*
nwjw
Attendre dans cette positioriX^-minut^*pl&sitjpf?nez en bas. attendre 3-4 minutes.
avant de basculer de l’autre côté' taUrr vertige accompagné d’un nystagmus
\ kJ '''salvateur peut alors apparaître
Manœuvre de Semont
GÉNÉRALITÉS
Apnée obstructive : arrêt du débit aérien naso-buccal ≥ 10 secondes avec persistance d’efforts
Définitions ventilatoires
🅰🅰
Apnée centrale : Arrêt du débit aérien naso-buccal au moins 10 secondes avec absence d'efforts
ventilatoires pendant l'apnée
Apnée mixte : Arrêt du débit aérien naso-buccal au moins 10 secondes + l’'apnée débute comme une
apnée centrale et se termine par des efforts respiratoires
Hypopnée : ß ventilation ≥ 30% pendant ≥ 10 secondes + ß SpO2 ≥ 3% et/ou micro-éveil sur
polysomnographie
Index apnées/hypopnées (IAH) : nombre d’apnées et hypopnées rapportées au temps d’enregistrement
(polygraphie ventilatoire) ou au temps de sommeil (polysomnographie)
Syndrome d’Apnées Hypopnées Obstructives du Sommeil (SAHOS) : évènements respiratoires obstructifs
ne se manifestant qu’au cours du sommeil (pathologie respiratoire du sommeil la plus fréquente +++)
Syndrome d’Apnées Hypopnées Centrales du Sommeil (SAHCS) : diminutions/abolitions répétées de la
commande ventilatoire centrale
Syndrome d’apnées du sommeil (SAS) : mécanisme des apnées/hypopnées non précisé
DIAGNOSTIC DE SAHOS
SAHOS défini par la présence des critères (A ou B) + C :
Définition A. Somnolence diurne excessive non expliquée par d’autres facteurs
🅰🅰 B. ≥ 2 critères suivants non expliqués par d’autres facteurs
- Ronflement sévère et quotidien SÉVÉRITÉ DU SAHOS
- Sensations d’étouffement/suffocation pendant le sommeil
- Éveils répétés pendant le sommeil
Léger : IAH = [5-14]
- Sommeil non réparateur
- Fatigue diurne Modéré : IAH = [15-29]
- Difficultés de concentration
Sévère : IAH = [≥ 30]
- Nycturie (≥ 1 miction par nuit)
C. Critère polysomnographique ou polygraphique : IAH ≥ 5
Contexte Facteurs de risque et comorbidités (cf. ci-dessus : âge, IMC, sexe, FDR CV+++)
hie Clinique
🅰🅰 Ronflements
Pauses respiratoires au cours du sommeil constatées par l’entourage
nt Sensations d’étouffement/suffocation pendant le sommeil
ns Symptômes Agitation nocturne/insomnie
nocturnes Nycturie
Hypersalivation
ite Sueurs
es
t+ Somnolence diurne excessive : besoin non désiré et parfois incontrôlable de dormir en
en journée, avec score sur l’échelle de somnolence d’Epworth (ESE) ≥ 11/24 (score
pathologique)
Symptômes § Seulement 50% des patients avec SAS présentent une somnolence pathologique
diurnes (ESE > 10)
§ Somnolence diurne excessive est un symptôme fréquent et non spécifique
§ ESE est un outil de quantification de la somnolence (≠ outil de dépistage du SAS)
R
Asthénie / Troubles cognitifs / Troubles de la libido / Céphalées matinales
Dette chronique de sommeil (trouble de l’hygiène du sommeil ++)
Somnolence iatrogène (traitements psychotropes et antalgiques)
Diagnostics Insomnie chronique
différentiels Troubles psychiatriques (syndrome dépressif)
Hypersomnies centrales (narcolepsie, hypersomnie idiopathique)
TRAITEMENT DU SAHOS
Prise en charge du surpoids/obésité :
Mesures
§ Conseils alimentaires + promotion de l’activité physique systématiques
générales
§ Si obésité importante : SAHOS constitue un argument supplémentaire à une PEC bariatrique
🅱🅱
Éviction des médicaments/substances aggravant le SAHOS :
§ Médicaments : psychotropes (benzodiazépines), antalgiques (morphine et dérivés)
§ Prise d’alcool le soir
Dépistage + PEC des facteurs de risque CV : HTA, diabète, dyslipidémie
Principe : levée d’obstacle des VAS quel qu’en soit le siège par administration d’air sous
Traitement pression appliqué par un masque (nasal, narinaire ou bucco-nasal)
spécifique
🅱🅱
Tuyau
Masque
Pression
Positive Voie aérienne
Continue
(PPC)
Indications :
§ Symptomatique + IAH ≥ 30/h
§ Symptomatique + IAH [15-30] avec somnolence sévère ou comorbidité CV/respi
grave
er)
)
Orthèse
d’avancée
mandibulaire
(OAM)
Résultats : moins efficace que la PPC sur la diminution de l’IAH mais efficacité clinique
considérée équivalente (SAHOS modéré/sévère)
ste
« CENDRES »
• Concentration troubles
• Etouffement / suffocation
• Nycturie
• Diurne somnolence/ fatigue non expliquée
• Ronflements sévères quotidiens
• Eveils répétés
• Sommeil non réparateur
GÉNÉRALITÉS
Rhinite aiguë = rhume banal = affection épidémique (automne-hiver), favorisée par une ¯ transitoire
Définitions de l’immunité (fatigue, surmenage…) : infection virale (rhino, corona, influenzae…).
🅰🅰 Survenue possible au printemps/été si climat propice. 0 à 4 épisodes/an chez l’adulte sain.
RHINITE AIGUË
Forme typique : lassitude vague, frissons, tête lourde, courbatures à tbs du rhinopharynx
Signes cliniques (sécheresse, cuisson, brûlure) et/ou des FN (prurit, éternuements, rhinorrhée, larmoiement) avec
🅰🅰 obstruction nasale uni-/bilatérale ou à bascule. Écoulement séreux, incolore, filant et irritant les
narines + lèvre sup : mouchages nombreux ; avec céphalées frontales, plénitude de la face/oreilles,
pas/peu de fièvre (< 38).
NF : muqueuse des FN très rouge avec hypertrophie congestive des cornets inférieurs.
SINUSITE AIGUË
Forme typique lors d’une rhinite aiguë banale avec douleur sous-orbitaire unilatérale, pulsatile,
Sinusite maxillaire par l’effort, le procubitus, en vespéralité ; obstruction nasale homolatérale et mouchage épais voire
🅰🅰 mucopurulent ± strié de sang ; fébricule. Formes hyperalgiques insomniantes = sinusites bloquées.
NF : pus au méat moyen, voire pus en postérieur (rhinopharynx). Douleur à la pression des points
sinusiens sans valeur diagnostique. Examen : signes de complication +++ (méningée ou neuro-
ophtalmo), rares dans ce cas : sd méningé, altération de conscience, exophtalmie, œdème palpébral,
tbs de la mobilité oculaire (extrinsèque ou intrinsèque), BAV.
Imagerie : Fo
§ Doute diagnostique ou suspi de complication ; voire échec d’ATB à scan sinusien (Rx non
indiquée)
§ Sinusite maxillaire aiguë unilatérale sans contexte de rhinite à bilan dentaire (clichés
rétroalvéolaires, panoramique, Dentascan)
Douleur frontale, sus-orbitaire voire irradiant tout l’hémicrâne, pulsatile, intense, associée à une
Sinusite frontale rhinorrhée et une obstruction nasale homolatérales. Acmé en fin de matinée et en soirée.
🅰🅰 🔔🔔 Risque de complications : poser le diagnostic (scan ++) et traiter par ATB +++. S
Ethmoïdite aiguë de l’enfant : œdème palpébral supéro-interne douloureux et fébrile. Rare mais de
Ethmoïdite pronostic potentiellement grave à ATB en urgence, parfois même IV en hospit.
🅰🅰
1. Forme œdémateuse : œdème palpébral douloureux dans l’angle interne et la paupière sup +++,
fièvre généralement élevée (39-40°C). Arguments diagnostiques :
§ Absence de pus conjonctival (élimine la dacryocystite et la conjonctivite)
§ Suppuration nasale homolatérale parfois sanguinolente (inconstante)
§ Opacité éthmoïdomaxillaire à prédominance unilatérale sur le scan
DD à éliminer :
§ Ostéomyélite du maxillaire (exceptionnelle) : œdème de la paupière inf > sup, tuméfaction
gingivale et palatine
§ Staphylococcie maligne de la face, suite à un furoncle du nez ou de la lèvre sup
§ Érysipèle de la face (streptocoque)
TTT ATB à large spectre en ambulatoire si l’EG est conservé avec contrôle à 48h.
Sinus Maxillaire /
Sinus Sphénoïde Cè
Formes de l'ID : évoquer les rhinosinusites aiguës fongiques invasives, de tableau souvent pauvre
au début (fièvre inexpliquée) et de pronostic très sombre.
Amox en lère intention, 2-3 g/j en 2-3 prisesmuWecule la plus active sur les PSP et sur > 80% des H.
Influenzæ, avec une durée de 7j. Autres opbtèns (rapport B/R 4<) : C2G/C3G, cotrimoxazole (efficacité
4<), Augmentin, C2G/C3G, cotrimoxazole, pristinamycine, télithromycine, FQ (El T).
RHINITE
« APÉRO »
• Anosmie
• Prurit
• Éternuement en salve
• Rhinorrhée claire
• Obstruction nasale
GÉNÉRALITÉS
L’angine correspond à une atteinte inflammatoire de l’oropharynx touchant les amygdales.
Définition Classées selon 4 formes cliniques :
🅰🅰 1. Angines érythémateuses/érythémato-pultacées
2. Angines pseudomembraneuses
3. Angines vésiculeuses
de 4. Angines ulcéreuses et ulcéro-nécrotiques
Angine érythémato-pultacée
Chaque critère vaut un point, donnant un score allant de 0 à 4. Mac Isaac propose d’enlever -1
point si > 45 ans, soit un score de -1 à + 4.
Un score clinique Mac Isaac < 2 a une valeur prédictive négative de plus de 95 % pour éliminer
l’origine streptococcique d’une angine. Un score inférieur (ou égal) à 1 chez l’adulte permet de
décider de ne pas faire le test et de ne pas prescrire d’antibiotique.
Le TDR se réalise devant les signes cliniques d’angine érythémateuse ou érythémato-pultacée.
Le patient est informé des signes orientant vers une complication : fièvre > 3 jours ou
Traitement réapparition de fièvre après 3 jours, persistance des symptômes au-delà de 10 jours, gêne
🅰🅰 respiratoire, conjonctivite purulente, œdème palpébral, éruption cutanée, troubles digestifs.
Dans ces cas très rares, il est recommandé de rappeler son médecin pour une ré-évaluation
rapide.
Le traitement repose sur une prise en charge médicamenteuse, des soins de confort du
patient, et sur une planification du suivi. Les règles d’hygiène sont appliquées, en particulier
le lavage des mains.
Le traitement antalgique repose sur le paracétamol, les AINS et les corticoïdes ne sont pas
recommandés dans cette indication.
Selon la HAS, pour une angine, quel que soit le type d’emploi, la durée de référence d’arrêt de
travail est de 3 jours. La durée de l’arrêt peut être adaptée selon : la sévérité des symptômes,
l’âge et la condition physique du patient, le travail en milieu sanitaire ou au contact de
populations fragiles.
L’histoire naturelle est la guérison la plupart du temps
Les recommandations actuelles sont de traiter les angines érythémateuses ou érythémato-
pultacées uniquement si elles sont prouvées à SGA.
Angine diphtérique
ANGINE VESICULEUSE
Elles présentent des vésicules sur la muqueuse pharyngée, parfois les amygdales.
Diagnostic
🅰🅰 Elles sont toujours d’origine virale, dues soit à l’Herpès simplex virus, soit dues à
des entérovirus (échovirus et coxsackie).
Chez l’enfant de moins de 7 ans, elles sont en principe dues au virus Coxsackie A, et débutent
brutalement, mais guérissent rapidement en 2 à 4 jours. L’atteinte des extrémités peut
constituer un syndrome main-pied-bouche.
Chez l’adulte, l’angine vésiculeuse est souvent associée à une gingivostomatite marquée et
très douloureuse, en principe due à une primo-infection herpétique (HSV1). Très rarement, un
tableau d’angine vésiculeuse unilatérale associée à des douleurs très importantes doit faire
évoquer un zona du glosso-pharyngien
Les autres causes plus rares devant un tableau d’angine ulcéro-nécrotique trainante sont :
le cancer ORL et l’hémopathie maligne.
RHINOPHARYNGITE
Association : rhinorhée ant, éternuements, obstruction nasale, fièvre, toux
t Diagnostic Muqueuse inflammatoire oropharynx, tympans possiblement congestifs avec possible surdité
🅰🅰 de transmission
Viral ++ : rhinovirus, coronavirus, VRS, virus influenzæ, adénovirus, entérovirus ...
Bénin : évolution favorable en 8-10 jours
ð Traitement symptomatique
FdR :
Complications § Immunodépression
🅰🅰 § ATCD d’OMA récidivante
§ Vie en collectivité
§ Age < 4 ans ou > 80 ans
Surinfection bactérienne :
§ OMA
§ Sinusite
§ Complications ganglionnaires
Convulsions fébriles
6 COMPLICATIONS DE L'ANGINE
« LASPIC »
RAPPEL ANATOMIQUE
GÉNÉRALITÉS
§ Otalgie : douleur réflexe ou projetée, conséquence d'une affection cervico-faciale, temporo-
Définition mandibulaire, buccale ou pharyngo-laryngée, notamment néoplasique, ressentie au niveau
🅰🅰 de l'oreille par le patient
§ Otodynie : douleur liée à une affection de l'oreille externe ou moyenne
§ Différents types d’otites :
- Otite externe : inflammation du conduit auditif externe
- Étiologies d’otalgies externes : zona, bouchon de cérumen, corps étranger, tumeurs
- Otite moyenne aiguë : inflammation de la caisse du tympan
- Otite phlycténulaire : présence d’une phlyctène sur la membrane tympanique
- Otite chronique : processus inflammatoire de l’oreille moyenne évoluant depuis plus de
3 mois
- Otalgies réflexes : par irritation du trijumeau, facial, glossopharyngien,
pneumogastrique, sympathique cervical
OMA
§ Otalgie évoluant par paroxysmes, fièvre, +/- otorrhée, parfois peu symptomatique
Diagnostic § Aspect du tympan :
🅰🅰 - Stade congestif : tympan rosé-rouge vif ; conservation des reliefs du marteau (pas
d'épanchement rétro-tympanique)
§ Formes cliniques :
- Nourrisson : bilatérale, altération de l’état général ; parfois hyperthermie, perte
pondérale, hypothrepsie, gastroentérite
- Adulte : plus rares, parfois torpides et asthénique chez vieillard/diabétique
- Phlycténulaire : très douloureuse, otorragie, phlycthènes hémorragiques du tympan ;
épanchement rétrotympanique
Collectée
OMA congestive
_ tention
s?suspicion de corgÿsfications intracrânienne
DAN MOYENNKÀlGUg-r
—
Pas d'indica^fcà uqcfraitement antibiotique si OMA congestive, otite séromuqueuse
Trai.teMer\Vantibiotique recommandé si :
enfant < 2 ans ;
|O'
, 2. Enfant > 2 ans d'emblée si fièvre élevée, otalgie intense ou difficulté de compréhension
des consignes
O 3. Enfant > 2 ans après réévaluation 48-72 h en cas de symptômes persistants
eo<*'
4. OMA de l'adulte
Si allergie :
1. Chez enfant : allergie aux pénicilline ptjarosporines ; cefpodoxime ;
Cl bêtalactamines : cotrimoxa afurazole
2. Chez adulte : allergie aux pé nés s ré aux céphalosporines : céfuroxime-
axétil ou cefpodoxime ou céfoti;
Cl bêtalactamines : pristinamycfi u cotrimoxazole ou lévofloxacine
§ Mastoïdite :
Complications - Issue de pus à travers la corticale de l’os mastoïdien (-> décollement du pavillon,
🅱🅱 tuméfaction inflammatoire rétro-auriculaire)
- Otoscopie : OMA collectée, chute de la paroi postérieure du conduit auditif externe
§ Paralysie faciale :
- Partielle ou complète
§ Méningite :
- Contamination hématogène, par voie osseuse ou labyrinthique
- Risque de fibrose labyrinthique si pneumocoque
§ Perforation tympanique (après OMA perforée) qui peut ou non se refermer spontanément
§ Otite séromuqueuse :
- 10-20% des OMA
- Peut persister 4-6 semaines après OMA
§ Otite externe :
Prise en charge 1. Traitement par gouttes locales antibiotiques et éventuel méchage
🅰🅰
2. Attention aux gouttes ototoxiques sur tympan ouvert
3. Risque particulier chez diabétique : otite externe dite « maligne » : otite nécrosante liée
le plus souvent à Pseudomonas æruginosa pouvant se compliquer d'une ostéite de la
base du crâne ; nécessité d’un traitement antibiotique prolongé
§ Otite séromuqueuse :
- Traitement : adénoïdectomie, pose d’aérateurs transtympaniques
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75
Otite atélectasique :
Séquelles d’otite § Rétraction tympanique : poche autonettoyante si épiderme normal, non autonettoyante si
🅰🅰 squames
§ Surdité de transmission
Otite fibroadhésive :
§ Comblement caisse tympan par tissu fibreux
§ Tympan épaissi, blanchâtre, verticalisation manche marteau
§ Surdité mixte
« CHIEN »
GÉNÉRALITÉS
Le virus ourlien (le virus des oreillons) est un virus ARN appartenant à la famille des Paramyxoviridae.
Définition Le virus des oreillons est responsable d’une infection aiguë, contagieuse, des enfants et des jeunes
🅰🅰 adultes.
Confirmation importante pour les cas isolés, les doutes diagnostiques, la prise en charge de
l’entourage (éventuellement administration d’une 3ème dose) :
§ Diagnostic moléculaire direct par RT/PCR dans la salive, les prélèvements naso-pharyngien et
urinaire à privilégier, ainsi que le LCR en cas de méningite
§ Diagnostic sérologique pour définir le statut d'immunisation
PRISE EN CHARGE
§ Uniquement symptomatique : repos, antipyrétique, port de suspensoir en cas d’orchite. Pas
Traitement d’antiviral spécifique
🅱🅱 § Éviction de collectivité non obligatoire, aucune mesure spécifique de prévention du contage
§ Prévention par la vaccination ROR (vaccin trivalent): obligatoire depuis janvier 2018 chez les
Prévention moins de 2 ans (12 et 16-18 mois) puis rattrapage si non immuns ou vaccination incomplète
🅰🅰 chez les sujets nés après 1980 (2 doses)
« POMPES »
• Parotidite bilatérale
• Orchite
• Méningite
• Pancréatite aiguë
• Encéphalite
• Surdité
RAPPEL ANATOMIQUE
ès
si
e
GÉNÉRALITÉS
et § Respiration
Fonctions du larynx § Déglutition : fermeture et ascension du larynx = protection VAS lors de la déglutition et
🅰🅰 orientation bol alimentaire
§ Phonation : varie l’intensité, la fréquence, le timbre
Localisation du tirage :
§ Sous-angulo-maxillaire : cavum, oropharynx
§ Sus claviculaire, intercostal : laryngé
§ Basithoracique : trachéal
Analyse de la voix :
§ Lésion sus glottique : Voix étouffée/couverte
§ Lésion glottique : altération du timbre et dysphonie
§ Lésion sous glottique : voix conservée, toux rauque
Nouveau-né :
Étiologie § Laryngomalacie = stridor laryngé congenital
🅰🅰 - Anomalie congénitale du larynx, collapsus inspiratoire supra-glottique
- Apparition à la naissance ou quelques jours après d’un stridor intermittent ou
permanent
- Diagnostic par nasofibroscopie
- Bénin, Régression après 6 mois
- Simple surveillance, chir si grave
§ 🅱🅱 Malformation congénitale
§ Paralysie laryngée uni ou bilatérale
§ Dyskinésie laryngée
§ Tumeur congénitale
Nasofibroscopie :
VADS sous AG si besoin +/- scanner
Traitement d’urgence :
Traitement § O2
🅱🅱
Aérosols : 2 à 3 mg adré + 40 mg méthylprédnisolone + 3 mL sérum phy
§ Cortico IV 1 mg/kg
§ ATB si infection : Augmentin pour épiglottite
« LAS »
• Laryngomalacie
• Angiome sous-glottique
• Sténose sous-glottique
RAPPEL ANATOMIQUE
GÉNÉRALITÉS
ADP : ganglion > 1 cm
Orientation
§ Interrogatoire :
diagnostic
- ATCD médicaux chir, dont tuberculose
🅰🅰
- Habitudes de vie : tabac, alcool, voyages, comportements sexuels à risque
- Age, origine ethnique
- Signes généraux, conditions d’apparition
§ Clinique :
- Ascension à la déglutition, érythème
- Auscultation : battant
- Palpation : chaleur, douleur, induré, rond, rénitent (kyste)
- Autres aires GG, HSM
à Faire examen ORL complet avec nasofibroscopie
HlT
c© XoX^
Régi
Causes non Âgfeftioyen : 40-50 ans : Métastase carcinome des VADS surtout si alcoolo-tabagique
inflammatoires Examen ORL nasofibroscopie
ADP cervicale sans primitif : cervicotomie exploratrice + curage GG + TEP-scanner FDG
Si pas de fixation du TEP : amygdalectomie homolatérale
Adulte jeune : Lymphome et carcinome du Cavum
Hodgkin : ADP cervicale unique, sus-claviculaire, indolore + signes généraux, GG
-\o^V
médiastinaux, SMG
LNH : masse GG de croissance rapide
Carcinome du Cavum : jeune asiatique ou pourtour méditerranéen
Sujet âgé : Leucémie lymphoïde chronique LLC : macropolyADP réguliè
cervicale Hémogramme + Immunophénotypage des lymphoc
§ Région spinale : méta K cavum, oropharynx, cuir chevelu, lésion parotidienne si pointe de la
mastoïde
DIAGNOSTICS DIFFÉRENTIELS
§ Apophyse transverse de l’atlas
Fausses § Saillie du tubercule de Chassaignac (C6)
tuméfactions § Grande corne de l’os hyoïde
cervicales § Bulbe carotidien athéromateux
🅰🅰 § Ptose de la glande submandibulaire
T : Thyroïde
A : Apophyse transverse de l’atlas
B : Bulbe carotidien
A : Athéromateux
S : Salive : glandes
C : Chassaignac = C6
O : Os hyoïde
Sans titre-8.indd 86
LOCALISÉES DISSÉMINÉES
EBV, CMV, VZV, VIH,
Satellite d’infection virale ORL
Rougeole, rubéole, adénovirus,
HSV CONTEXTE INFECTIEUX toxoplasmose, leishmaniose,
Adénite à pyogène Fièvre, éruption,
histoplasmose, tuberculose
Adénite tuberculeuse splénomégalie
Adénite à mycobact. atypique
CONTEXTE INFECTIEUX
Maladie des griffes du chat
signes inflammatoires locaux,
Pasteurellose CONTEXTE TUMORAL Leucémie
infection ORL, buccodentaire,
Tularémie AEG, douleurs osseuses, Lymphome non hodgkinien
inoculation
insuffisance médullaire, sd cave Maladie de Hodgkin
supérieur, sueurs, prurit Métastase ganglionnaire
ISOLÉES ISOLÉES
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Biopsie si persistance
09/11/2023 14:15
FICHE E-LISA N°241
Item 241 – GOITRE, NODULES THYROÏDIENS, CANCERS
THYROÏDIENS
RAPPEL ANATOMIQUE
Cartilage thyroïdien
Isthme
Glande thyroïdienne
Nodule
Trachée
GOITRE THYROÏDIEN
Goitre : augmentation du volume thyroïdien diffuse ou localisée (goitre nodulaire).
Définitions § Volume thyroïdien normal : varie suivant l’âge et la surface corporelle.
🅰🅰 § Définition échographique : volume thyroïdien > 16 ml chez l’adolescent, > 18 ml chez la femme
et > 20 ml chez l’homme.
§ Définition clinique : si la palpation de la surface de chacun des lobes est supérieure à la surface
de la dernière phalange du pouce.
§ « Goitre simple » : goitre sans nodule, sans dysthyroïdie.
§ Classification simplifiée de l’OMS selon l’importance du goitre :
- Groupe 0 : Thyroïde normale, non palpable te non visible
- Groupe 1 : Thyroïde palpable, non visible lorsque le cou est en position normale. Les
nodules thyroïdiens dans une thyroïde non hypertrophié rentrent dans cette catégorie
- Groupe 2 : Thyroïde nettement visible lorsque la tête est en position normale
§ Génétique
§ Sexe Féminin → explique la présence de récepteurs d'œstrogènes sur les
cellules vésiculaires
§ Grossesse (10 – 20 %)
§ Puberté
§ Carence iodée → augmentation de la sensibilité des cellules à l'effet
trophique de la TSH + favorise aussi la production intra-thyroïdienne de
Facteurs facteurs de croissance tissulaire (iodolactone, ioaldéhyde)
goitrogènes → /!\ Piège. Ø Ac anti-TPO
🅱🅱 → thiocyanates (empêchent l'hormonosynthèse)
§ Certains aliments → choux, rutabaga, manioc (thiocyanates)
Utilisé dans le bilan d’extension des cancers de la thyroïde qui ne fixent pas ou
TEP-scanner plus l’iode.
2. Chirurgie
Indiquée pour les goitres nodulaires symptomatiques (gêne cervicale), en cas d’évolution vers
une hyperthyroïdie ou de nodule thyroïdien suspect.
3. Iode 131
Alternative chez le sujet âgé ou en mauvais état général en cas d’hyperthyroïdie.
Injection d’iode 131 : permet la régression de l’hyperthyroïdie et une baisse du volume de 1/3.
+ Administration d’antithyroïdiens de synthèse si hyperthyroïdie avant chirurgie ou iode 131
pour amélioration de l’état général et augmentation de la tolérance.
NODULES DE LA THYROÏDE
Nodule : hypertrophie localisée de la glande thyroïde, arrondie ou ovalaire.
Définition § Majorité des nodules sont bénins.
🅰🅰 § 5% sont des cancers majoritairement de bon pronostic.
§ 10% sont hyperfonctionnels à risque d’hyperthyroïdie
n, Augmentation de l’incidence des cancers thyroïdiens (multipliée par 6 ces 30 dernières années)
Enjeux aux dépens des petits cancers, sans changement de la mortalité.
🅰🅰 § Échographies thyroïdiennes systématiques déconseillées, pas d’exploration des micronodules
< 10 mm, peser les bénéfices et risques avant chirurgie pour limiter le risque de surdiagnostic
et les conséquences de la chirurgie.
2. Bilan initial
Repose sur
§ Échographie thyroïdienne réalisée par opérateur entraîné avec schéma pour
Évaluation numéroter les nodules pour le suivi.
initiale
🅰🅰
Résultats cotés selon score Eu-TIRADS qui donne une estimation du risque de
malignité. Les principaux facteurs utilisés pour le score sont l’hypoéchogenicité,
les microcalcifications, le caractère mal limité ou la forme non ovalaire.
Surveillance :
■ Nodule non fonctionnel
■ Nodules bénins (Bethesda 2) : surveillance clinique et échographique annuelle puis tous les 3 à
5 ans.
CANCER DE LA THYROÏDE
■ Cancer rare dont l'incidence est en augmentation depuis une 30eme données dans les PD
Epidémiologie ■ 1,5% des cancers-> 4ème cancer chez la femme
■ Incidence : 8.500/an v
■ Touche x 3 les FEMMES
■ Bon Pronostic -> 90% de survie à 10 ans mais risque de RECIDIVE ^X.®-
XX F7 ... /
banale
Plus rarement, le cancer thyroïdien sera révélé par :
^<^5^
■ Adénopathie cervicale
■ Signes de compression : paralysie réeCKrenjiefle
■ Flushes et/ou une diarrhée en liema^pc uncax(^er\n^dullaire (calcitonine)
■ Symptômes en lien avec une localisation métastatique pulmonaire ou osseuse (fracture
pathologique) ; si on suspecte une origind thyroïdienne, on recherche si la métastase exprime
des marqueurs thyroïdiens : thyroglobuline ou calcitonine.
3. Autres cancers : rares (1 %), lymphomes ou métastases thyroïdiennes d’un autre cancer.
1. Goitre : regroupe des informations traitées dans l’item hyperthyroïdie et nodules thyroïdiens, connaitre
la démarche diagnostique par cœur.
2. Nodules thyroïdiens : partie majeure qui tombe fréquemment en DP et QI sur la stratégie diagnostique
à suivre en cas de découverte de nodule.
3. Cancers thyroïdiens : très peu à risque de tomber en DP, la grande majorité des informations étant
classées Rang C dans le collège. Avoir en tête les différents types d’histologie et leur pronostic et
penser systématiquement à la NEM2 en cas de CMT. QI fréquentes sur les signes de malignité des
nodules.
e GÉNÉRALITÉS
Sensation de blocage, d’arrêt de la progression alimentaire lors de la déglutition.
e Définition
Sévérité : selon retentissement vital :
🅰🅰
§ Perte de poids
§ Fausses routes : état pulmonaire
§ Retentissement psychosocial
Facteurs aggravants :
§ Perte de poids > 10% en 6 mois
s § BPCO
§ Personne âgée
§ Pathologies associées
§ Médicaments diminuant la vigilance
Description dysphagie : intensité, variabilité (permanente ou intermittente), évolution (brutal,
Interrogatoire progressif, rapide ou lent)
🅰🅰 § Signes atteinte temps buccal : problème mobilité linguale, praxies, dentition, mastication,
incontinence labiale, mouvements anormaux
§ Signes atteinte temps pharyngolaryngé et œsophagien : blocage région cervicale,
déglutition répétée même bouchée, voix gargouillante, stagnation aliments hypopharynx
§ Signes atteinte protection voies respi : Toux aux repas, fausses routes, fièvre récurrente
inexpliquée, pneumopathies à répétition, régurgitations nasales
Symptômes associés :
§ Dysphonie/dyspnée : rechercher paralysie laryngée
§ Odynophagie : infection, tumeur, œsophagite
§ Rumination, régurgitations, bruits hydroaériques : diverticule de Zencker
§ Pyrosis : RGO
§ Troubles moteurs de l’œsophage : achalasie, spasmes diffus
§ Otalgie réflexe : atteinte pharyngée (penser cancer)
ÉTIOLOGIES
Obstacles mécaniques tumoraux :
Étiologies § Cancer pharynx et œsophage : 1ère cause trouble déglutition
🅰🅰 Attention : cause HPV chez sujet jeune
🅱🅱 Carcinome épidermoïde ++, adénocarcinome 1/3 inférieur œsophage
§ Tumeur bénigne : fibrome, léiomyome
§ Compression extrinsèque : anévrisme aorte, goitre thyroïdien, anomalie vertébrale,...
Muscle crico-pharyngé
• ANGIE : ANGInes
• FAIT : PHlegmons
• CES : CE
• COMÉDIES : Caustique
• NE : NEurologique
• TUE : TUmeur
• QUE : Compression
• MONACO : MOteur trouble
• STÉPHANIE : STÉnose
RAPPEL ANATOMIQUE
GÉNÉRALITÉS
Les voies aéro-digestives supérieures (VADS) comprennent différentes structures
Anatomies voies anatomiques :
aérodigestives § Les fosses nasales : deux cavités aériennes séparées par le septum nasal. Elles sont
🅰🅰 limitées en arrière par les choanes, qui marquent l’entrée dans le rhinopharynx.
§ Les sinus : cavités aériennes qui portent le nom de l’os au sein duquel elles sont localisées,
au nombre de 8 : 2 sinus maxillaires, 2 sinus frontaux, 2 sinus ethmoïdaux, et 2 sinus
sphénoïdaux.
§ La cavité buccale : comprend les lèvres, les gencives, la langue mobile, la face interne des
joues, le plancher buccal et le palais osseux. Sa limite postérieure passe par une ligne
comprenant le V lingual, les piliers antérieurs des amygdales et la jonction palais osseux /
palais membraneux (isthme du gosier). En arrière de cette limite, se trouve l’oropharynx.
§ Le pharynx : divisé en 3 parties étagées avec, du haut vers le bas : le rhinopharynx (ou
nasopharynx ou cavum) en arrière des cavités nasales, l’oropharynx en arrière de la cavité
buccale et sous le rhinopharynx, et l’hypopharynx en arrière du larynx et sous
l’oropharynx. La limite inférieure de l’hypopharynx est marquée par le sphincter supérieur
de l’œsophage ou bouche œsophagienne. L’oropharynx comprend notamment les
amygdales et la base de langue, l’hypopharynx comprend notamment les sinus piriformes.
§ Le larynx : il est divisé en 3 parties étagées avec, du haut vers le bas : la sus-glotte (ou
vestibule laryngé) comprenant la margelle laryngée, l’épiglotte et les bandes
ventriculaires, la glotte comprenant les cordes vocales, et la sous-glotte qui se continue en
bas vers la trachée.
Exposition professionnelle
aux facteurs suivants :
Sinus
<1% Adénocarcinome Poussières de bois, nickel,
Ethmoïde
aldéhyde formique, acide
chromique
Carcinome nasopharyngé
Nasopharynx Virus Epstein Barr (EBV)
(ex Undifferentiated
(ou <1% Origine géographique :
Carcinoma of
rhinopharynx ou bassin méditerranéen, Asie
Nasopharyngeal Type,
cavum) du Sud-Est
UCNT)
es, Fréquence croissante des lymphomes. Après les présentations digestives, les localisations au
niveau des VADS sont les plus fréquentes des atteintes extraganglionnaires. Elles touchent
l’anneau de Waldeyer (amygdales palatines +++, amygdales linguales, cavum) mais également
les sinus.
s
Les tumeurs des glandes salivaires accessoires sont essentiellement retrouvées au niveau de la
/ cavité buccale (palais++) et de l’oropharynx. 50-60 % des tumeurs sont malignes.
.
Les autres tumeurs bénigne ou maligne sont rares. On peut citer le chondrome, le
chondrosarcome du cartilage cricoïde, les sarcomes des VADS (souvent radios induits), le
é
mélanome muqueux présent quelle que soit la localisation anatomique y compris dans les
sinus. Le papillome inversé est une tumeur bénigne présente au sein des sinus de la face,
ur
pouvant évoluer en carcinome, ce qui justifie un traitement et une surveillance spécifiques.
s.
Les plus représentés sont les cancers de la cavité buccale, de l’oropharynx, de l’hypopharynx,
Facteurs de risque du larynx souvent associés à des facteurs d’éthylotabagisme. Les cancers plus rares touchent le
en et épidémiologie cavum, le sinus ethmoïde, le sinus maxillaire, le nasopharynx voire les fosses nasales
(mélanome).
🅱🅱
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99
§ Ulcération/tuméfaction
§ Induration à palpation et saignement au contact
Oropharynx § Trouble de la mobilité linguale (base de langue)
§ Dysphagie/odynophagie/otalgie réflexe ++
§ Adénopathies sous angulo-maxillaire ++ +- bilatérales
§ Adénopathie isolée premier signe d’appel fréquent
§ Dysphagie/odynophagie/otalgie réflexe ++
Hypopharynx § Dysphonie voire dyspnée en cas d’envahissement du larynx
§ Adénopathies jugulocarotidiennes plutôt unilatérales ++
NB : Les localisations des LMNH se présentent au niveau des amygdales, plus souvent que la
base de langue, comme une hypertrophie unilatérale avec gène pharyngée et parfois une voix
étouffée. Au niveau du cavum, à l’image de l’UCNT, l’otite séreuse unilatérale est un signe
s
d’appel évocateur. Des adénopathies cervicales sont fréquentes.
Panendoscopie des VADS
Bilan et imagerie Scanner cervico-thoracique (extension de la masse aux tissus mous et
os, recherche d’une tumeur synchrone, métastases ganglionnaires et
🅱🅱 Cavité buccale/ pulmonaires)
oropharynx/ IRM si atteinte au-dessus de l’os Hyoïde
Sinus maxillaire Tep-TDM si ≥ N2b, adénopathies secteurs IV et V, recherche
localisations secondaires, second primitif, primitif inconnu en cas
d’adénopathie sans porte d’entrée notamment au niveau de
l’oropharynx
Panendoscopie des VADS
Scanner cervico-thoracique (extension de la masse aux tissus mous et
Larynx/ cartilages, recherche d’une tumeur synchrone, métastases
Hypopharynx ganglionnaires et pulmonaires)
Tep-TDM si ≥ N2b, adénopathies secteurs IV et V recherche
localisations secondaires, second primitif
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101
Les « 3D »
• Dysphagie
• Dysphonie
• Dyspnée
Signes cliniques : obstruction nasale et/ou rhinorrhée purulente, fétide, parfois hématique, unilatérale au long cours
Diagnostiques différentiels :
§ Laryngite striduleuse : survient la nuit, spontanément réduit ou corticothérapie
§ Épiglottite : dyspnée progressive, fièvre, dysphagie
§ Crise d’asthme : dyspnée expiratoire
§ CE œsophagien : dyspnée par compression du larynx
Signes cliniques :
Trachée et bronches § Syndrome de pénétration = suffocation brutale, diurne, spontanément résolutif chez
🅰🅰 enfant en bonne santé, quintes de toux violentes + tirage + cornage
§ Localisation trachéale : dyspnée positionnelle, voix normale, clapet inspiratoire, cornage.
§ Auscultation : bruit du drapeau = va et vient du CE dans la trachée
§ Localisation bronchique : pas de dyspnée, voix normale, wheezing expiratoire, pas de
bruit surajouté. Matité à la percussion, râles bronchiques systématisés, abolition du
murmure vésiculaire
Complications : bronchoalvéolite, sténoses bronchiques, bronchectasies
Examens : faire endoscopie
🅱🅱 A la RX : CE radio-opaque, atélectasie, emphysème obstructif = trapping, déplacement
médiastinal
nts
« TICS»
• Tirage
• Inspiratoire
• Carnage
• Stridor
DIAGNOSTIC
§ Examen des reflets cornéens : projection d’une source lumineuse dirigée sur
Dépistage les yeux de l’enfant
🅰🅰 - Absence de strabisme : reflets cornéens au centre de la pupille
Strabisme
- Strabisme : l’un des 2 reflets n’est pas centré
§ Éliminer un épicanthus (repli cutané vertical qui masque l’angle palpébral
interne)
§ Chez le petit enfant : occlusion alternée
- Vision normale aux deux yeux : pas de réaction de l’enfant
- Amblyopie : réaction de défense de l’enfant lorsqu’on masque l’œil sain
Amblyopie § Chez l’enfant > 2 ans : mesure de l’acuité visuelle
§ A tout âge : dépister une amétropie significative par réfraction automatique
sous cycloplégie, réaliser un fond d’œil
STRABISME
Esotropie
Exotropie
Normal
STRABISME
§ Strabisme : jamais normal = tout enfant présentant un strabisme doit avoir un examen spécialisé dans une
délai d’une semaine 🔔🔔 sauf chez le bébé < 3 mois chez qui une déviation intermittente est tolérée
§ 🅱🅱 Tout strabisme doit être considéré comme le symptôme possible d’une atteinte motrice (paralysie
oculomotrice) ou sensorielle (baisse d’AV) : rechercher une atteinte neurologique ou oculaire sous-jacente par
un examen ophtalmologique complet
§
Examen de l’acuité visuelle : mise en évidence d’une amblyopie (différence d’AV d’au
moins 2/10 avec correction entre les deux yeux)
Examen du segment antérieur et du fond d’œil : dépister une éventuelle pathologie
F
organique (perte de transparence des milieux, pathologie rétinienne, neuropathie
optique...) Ite
§ Examen de la réfraction objective sous cycloplégique : recherche d’amétropies à fort
risque d’amblyopie ou strabisme (hypermétropie > 3,5 dioptries, astigmatisme > 1,5,
anisométropie) ; tout enfant strabique doit porter une correction optique totale 🔔🔔
§ Mesure de la déviation et tests de vision binoculaire : angle de déviation mesuré sans puis
avec correction :
- Disparition complète du strabisme par correction optique = strabisme accommodatif
: port d’une correction optique
- Angle de déviation résiduel : étude des reflets (ou test de Brückner) pour visualiser la
déviation, mesure précise d’angle par examen sous écran en interposant des prismes
• Déviation à l’écran unilatéral : tropie = strabisme patent (vrai)
• Déviation uniquement à l’écran alterné : phorie = strabisme latent
DIAGNOSTIC
§ Type d’altération visuelle :
Interrogatoire - Baisse de l’acuité visuelle (BAV) objective, chiffrée
🅰🅰 - Altération du champ visuel (CV), dépistée au doigt puis à l’examen périmétrique
- Métamorphopsies (vision déformée des objets, lignes droites apparaissant ondulées)
dépistées avec la grille d’Amsler
- Macropsies/micropsies (impression de grossissement/rétrécissement des images)
- Dyschromatopsie (modification de la vision des couleurs)
- Diminution de la sensibilité aux contrastes
RP direct (à droite) et
consensue (à gauche)
présents
RP direct (à droite) et
consensuel (à gauche) présents
Réflexes photomoteurs directs et consensuels pathologiques et normaux, avec présence d’un déficit
pupillaire afférent relatif de l’œil gauche
ÉTIOLOGIES 🅱🅱
BAV progressive au long cours :
§ Cataracte
§ Glaucome à angle ouvert évolué (souvent bilatéral) : longtemps asymptomatique, altération progressive du CV
sans BAV ; élévation du tonus oculaire + altération du CV + excavation glaucomateuse de la papille ; collyre
hypotonisant, trabéculoplastie au laser et chirurgie
§ Dystrophies rétiniennes héréditaires (bilatéral) : maculopathie héréditaire (maladie de Stargardt, de Best,
dystrophie des cônes), dystrophies rétiniennes héréditaires périphériques avec héméralopie et rétrécissement
du CV par atteinte des bâtonnets (rétinopathies pigmentaires ; héméralopie, ostéoblastes au fond d’œil)
§ Syndromes de “l’interface vitréomaculaire” (souvent unilatéral) : membranes épimaculaires, trous maculaires
§ Dégénérescence maculaire liée à l’âge = DMLA (souvent bilatéral mais asymétrique)
§ Œdème maculaire : maculopathie diabétique (souvent bilatéral), OVCR (unilatéral), post chirurgie de cataracte
(syndrome d’Irvine-Gass), uvéites (postérieures > antérieures), néovaisseaux choroïdiens et intra-rétiniens
§ Maculopathie toxique (souvent bilatéral) : antipaludéens de synthèse, inhibiteurs MEK, nitrite d’alkyle
(poppers)
DMLA
§ Dégénérescence maculaire liée à l’âge ; > 50 ans, atteinte uni- ou bilatérale, +/- asymétrique
Définition § MLA = maculopathie liée à l’âge : stade débutant
🅰🅰 - Drusens : dépôts lipidiques sous l’épithélium pigmentaire de la rétine
- Altération pigmentaire de la rétine avec prolifération et atrophie des cellules de
l’épithélium
§ DMLA : stades évolués avec baisse d’acuité visuelle et/ou métamorphopsies
- Forme atrophique (forme sèche)
- Forme exsudative ou néovasculaire (forme humide)
§ Âge
§ Caucasien
Facteurs de § Tabagisme (RRx 3) -> risque persistant plusieurs années après l’arrêt du tabagisme
risques § Génétique → forte association entre la DMLA et le Polymorphisme du facteur H du
🅱🅱 complément dont le gène est situé sur le K1
§ Régime Alimentaire → un régime pauvre en anti-oxydants ou riche en AG Saturés et
Cholestérol augmente le risque de DMLA
NB : HTA et exposition solaire sont évoqués dans le collège de gériatrie
§ Moins fréquents ; perte de continuité du tissu neurosensoriel dans la région maculaire par
Trous écartement des berges fovéolaires
maculaires § Apparition rapide ou rapidement progressive avec BAV et scotome central,
🅱🅱 métamorphopsies
§ Confirmation diagnostique à l’OCT : mesure du trou et indication chirurgicale (vitrectomie)
§ Signes fonctionnels :
Diagnostic - Baisse d’acuité visuelle : progressive, prédomine en vision de loin, acuité visuelle de près
🅰🅰 relativement conservée (sauf si cataracte sous-capsulaire postérieure)
- Photophobie : halos colorés autour des lumières (diffraction de la lumière au niveau des
opacités cristalliniennes), gêne à a conduite de nuit
- Diplopie monoculaire (plus rare) : voit double d’un œil, pas de disparation à l’occlusion
de l’œil
- Modification de la perception des couleurs : jaunissement (décrit après la chirurgie du
premier œil, retrouvé sur l’œil non opéré)
• Camille = Cataracte
• Photographie = Photophobie
• LOIN = BAV de loin
• DIPLOdocus = DIPLOpie
• JAUNe = JAUNissement de la vision
DIAGNOSTIC
§ Anamnèse : sensation subjective de mono- ou binocularité du trouble, latéralité si
Troubles mono- monoculaire
ou binoculaires § Examen : évaluation sans puis avec correction optique, occultation d’un œil puis de l’autre
🅰🅰 - Binoculaire : le trouble visuel disparaît à l’occlusion de l’un ou l’autre des deux yeux,
perçu que les deux yeux ouverts
- Monoculaire : le trouble persiste à l’occlusion de l’œil sain
§ Amaurose fugace = accident ischémique rétinien transitoire : disparition totale de la vision,
Définitions d’apparition aiguë, de quelques minutes, spontanément résolutive
🅰🅰 § 🔔🔔 Urgence diagnostique : risque de survenue d’une occlusion artérielle rétinienne
constituée = AVC ischémique
§ Rechercher un athérome carotidien ou une cardiopathie emboligène, maladie de Horton
systématiquement évoquée
§ Mesure de l’acuité visuelle : couplée à une étude de la réfraction, de loin et de près,
Examen séparément pour chaque œil
opthalmo- § Examen du segment antérieur par biomicroscopie (lampe à fente) : conjonctive, cornée, iris,
logique chambre antérieure et cristallin
🅰🅰 § Mesure de la tension oculaire : à l’aide d’un tonomètre à aplanation sur la lampe à fente ou
d’un tonomètre à air pulsé
+
§ Gonioscopie : examen à la lampe à fente à l’aide d’un verre de contact comportant un miroir
(italique)
permettant d’apprécier les différents éléments de l’angle iridocornéen
🅱🅱 § Examen du fond d’œil après dilatation pupillaire : image droite à champ réduit en
biomicroscopie directe (pas de vision du relief), image renversée avec vision du relief et
champ d’observation étendu à la biomicroscopie indirecte avec lentille
§ Examen de l’oculomotricité : étudie les six muscules oculomoteurs de chaque œil
séparément (ductions) et de façon conjuguée (versions)
§ Réactivité pupillaire : réflexe photomoteur (RPM) = constriction pupillaire survenant à
l’éclairement d’un œil
- Voie afférente du RPM : chemine avec les voies optiques = les fibres débutent au niveau
des photorécepteurs rétiniens stimulés par la lumière
à Cheminent le long des nerfs optiques jusqu’au chiasma
à Hémi décussation
à Le long des bandelettes optiques jusqu’aux corps genouillés externes
à Noyaux du III
- Voie efférente parasympathique du RPM : les fibres suivent le trajet du II
à se terminent au niveau du sphincter de l’iris
§ Étude du RPM :
Examen - Sujet normal : à l’éclairement d’un œil, myosis réflexe du même côté = RPM direct,
opthalmo- myosis de l’œil opposé = RPM consensuel par la voie du III controlatéral
logique (hémidécussation)
🅰🅰 🅱🅱 - Mydriase d’origine sensorielle : secondaire à une BAV (OACR, neuropathie optique)
• A l’éclairement de l’œil atteint : voie afférente du RPM supprimée
è RPM direct aboli mais aussi le consensuel
• A l’éclairement de l’autre œil : voie afférente normale sur cet œil et voies efférentes
normales sur les deux yeux --> RPM conservé aux deux yeux
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ÉTIOLOGIES 🅰🅰
§ Migraine ophtalmique
Orientation § AIT
§ Épilepsie partielle
BAV
§ HTIC
transitoire
§ Hypoglycémie
§ HTA maligne
« RDV DTE R »
RD = RD proliférante
OO^’ V = OVCR et OBVCR
D = échirure rétinienne
TEF = TE son
§ Œdème papillaire = gonflement de la tête du nerf optique suite à une élévation de la pression
Atteinte du nerf intracrânienne ; 🔔🔔 imagerie cérébrale pour éliminer un processus expansif devant un
optique œdème papillaire récent
- Hypertension artérielle maligne
- Hypertension intracrânienne : céphalées, nausées, vomissements, troubles visuels
transitoires à type d’éclipses visuelles, paralysie du VI ; initialement sans BAV ni anomalie
du champ visuel en dehors d’un élargissement de la tache aveugle
- Névrite optique inflammatoire : papillite, BAV prédominante
- 🅱🅱 Clinique : cause vasculaire si œdème unilatéral avec BAV et hémorragies en
flammèches ; hypertension intracrânienne ou HTA sévère si bilatéral sans BAV
§ Baisse d'acuité visuelle précédée d'une impression de “pluie de suie”, très variable selon
l'importance de l'hémorragie, des myodésopsies à la simple perception lumineuse
§ Cause facile à reconnaître si la rétine est visible, sinon échographie B pour orienter :
- Rétinopathie diabétique proliférante
- OVCR de forme ischémique
- Déchirure rétinienne
- Syndrome de Terson
- Chapitre de type listing : faciliter l’apprentissage avec la compartimentation FO visible ou non, normal
ou non
- Les urgences diagnostiques et thérapeutiques sont rares en ophtalmologie : OACR pour la
thérapeutique et Horton pour le diagnostic, pour éviter la cécité bilan pré-thérapeutique et sur les
prescriptions de médicaments)
« G KNUTE »
Examiner :
§ Transparence : perte de transparence et aspect grisâtre (œdème) ou
blanchâtre (abcès, infiltrat inflammatoire stérile).
Cornée § Sensibilité
§ Présence d’un corps étranger ?
§ Dépôts sur face postérieure : dépôts rétrocornéens (ou rétrodescemétiques)
lors des uvéites ou kératites stromales.
Rechercher :
§ Follicules (conjonctivite virale ou bactérienne), papilles (conjonctivite
allergique type printanière ou fibrose conjonctivale séquellaire).
§ Corps étranger sous paupière supérieure en la retournant
Conjonctive
palpébrale
Examiner :
§ Profondeur de la CA : si étroite ou plate doit faire évoquer un glaucome aigu
Chambre ou une hypotonie par plaie perforante. Si profonde évoquer un recul du bloc
antérieure ciliocristallinien avec déchirure de l’angle.
§ Recherche à la lampe à fente de signes d’uvéite antérieure : précipités rétro
cornéens, effet Tyndall, hypopion, membrane cyclitique, bouchon de fibrine…)
…)
Prélèvement toujours réalisé par écouvillonnage de façon stérile si possible avant tout traitement
topique anti-infectieux, et transféré dans laboratoire de microbiologie dans un milieu de transport
pour :
§ Examen direct + culture + antibiogramme ou d’un antifongigramme (bactériologie, mycologie)
§ Ou diagnostic moléculaire par PCR (virologie, bactériologie)
1. Collyres anesthésiques
Collyres Oxybuprocaïne, tétracaïne
🅱🅱 Indications : anesthésie temporaire lors d'un geste diagnostique (tonométrie à aplanation,
gonioscopie, prélèvement de cornée) ou thérapeutique (lavage oculaire abondant après brûlure
chimique, injection intravitréenne, phacoémulsification sous anesthésie topique).
Contre-indications : interdiction formelle d'un usage prolongé qui engendrerait de graves lésions
cornéennes épithéliales irréversibles, hypersensibilité à l'un des composants
2. Collyres antibiotiques
Tobramycine, ciprofloxacine, azythromycine, ticarcilline, gentamicine, amikacine, vancomycine
3. Collyres corticoïdes
Dexaméthasone, seule ou en association aux antibiotiques (exemple : tobramycine/dexaméthasone)
Indications : inflammation intraoculaire (uvéite antérieure aiguë, suites post-opératoires de toute
chirurgie intraoculaire), conjonctivite allergique
Clinique :
X • Rougeur conjonctivale diffuse, prédominant dans le cul-de-sac inférieur, uni ou
bilatérale, parfois avec un intervalle libre.
■ Sécrétions mucopurulentes avec aspect en poils de pinceau, chémosis et
Bactérienne
oedème palpébral.
aiguë
S Germes : CG + -> Staphylocoque ou Streptocoque
TraitementS :
Sans prélèvement préalable.
■ Hygiène des mains : prévention de l'entourageXAVv^
■ Lavages au sérum physiologique ou un solutéJ^toriiqiie^^wpaceutique.
■ Collyre antiseptique 4 à 6 fois/jour^ç\C?J A
■ Antibiothérapie : pas systématique en l'absertôLo^signe de gravité. Dans le
cas contraire : ciblée sur^X^o^Lâ Grqpyp^^îf.
Si forme grave ou résistaq^ à uXe^n^P^ 1ère ligne : prélèvement conjonctival
par écouvillonnage.
Clinique :
Trachome fréquent dans pays moins avancés (continent africain).
Bactérienne § Bilatérale avec fibrose du tarse, entropion induisant une néovascularisation
chronique : cornéenne.
chlamydia § ADP pré tragienne.
🅱🅱 § Peut s’associer à une urétrite ou vaginite dans la cadre d’IST.
Traitement :
§ Antibiotique : azithromycine ou tétracyclines
§ Cure chirurgicale des complications palpébrales.
Très fréquentes, très contagieuses, liées à des adénovirus, survenant par épidémies
et touchant plusieurs personnes au sein d’une collectivité.
Clinique :
Début initialement unilatéral puis bilatéral par autocontamination.
Associe :
§ Hyperhémie conjonctivale,
souvent accompagnée
d’hémorragie
§ Sécrétions claires
§ ADP pré tragienne sensible à la
palpation (très évocatrices)
Peut ressembler à une conjonctivite
bactérienne dans leur phase
Virale folliculaire. Si nécessaire, test
🅰🅰 diagnostique rapide pour détecter les
antigènes viraux. Follicules
Traitement 🅱🅱:
§ Principalement symptomatique : nettoyage et instillation de produits
mouillants.
§ Corticoïdes locaux : prescrits dans formes sévères après ablation des
membranes.
Traitement :
PEC de la sécheresse oculaire par :
§ Instillation de substituts lacrymaux : collyres ou gels
§ Éviction des facteurs irritants ou aggravants : vapeurs chimiques, tabac,
poussière, soleil (lunettes teintées), climatisation, air sec ou air chaud pulsé
(humidificateurs)
Traitement :
§ Cas idiopathiques ou rhumatologiques : AINS par voie générale.
§ Cas sévères ou associés à une maladie générale : corticoïdes, immunosuppresseurs,
biothérapies.
c, § Cause infectieuse : traitement antimicrobien.
é
Recap : 2 causes à évoquer en cas de Douleur à la Mobilisation du Globe Oculaire ?
1. NORB (ex : SEP)
2. Sclérit
Atteinte cornéenne unique ou multiple à type d'altération épithéliale, d'ulcération superficielle ou
Kératite d'infiltration tissulaire de survenue brutale ou rapide et très symptomatique dans sa présentation
🅰🅰 aiguë, ou plus torpide et aux conséquences optiques souvent majorées au cours des formes
chroniques.
Clinique :
§ BAV variable selon la localisation par rapport à l'axe visuel ;
§ Douleurs oculaires parfois intenses, à type de sensation de corps étranger, de piqûre, de
st déchirure ou d'arrachement superficiel ;
§ Larmoiement réflexe ;
§ Photophobie ;
§ Blépharospasme = fermeture des paumières répétitives et incontrôlée
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137
1. Kératite à adénovirus
Peut compliquer une conjonctivite à
adénovirus (kératoconjonctivite à
adénovirus ou épidémique).
§ Petites ulcérations disséminées
prenant la fluorescéine.
§ Évolution souvent favorable.
Possible séquelles à type
d’opacités stromales antérieures
avec BAV si opacités cicatricielles
centrales. Kératite adénovirus phase
inflammatoire
§ Traitement 🅱🅱 : le même que pour
la conjonctivite à adénovirus. Une corticothérapie locale lentement dégressive
est souvent proposée pour aider à dissiper des opacités centrales
symptomatiques.
Infectieuse
2. Kératite herpétique
§ Ulcération cornéenne unilatérale
d'aspect typique, de forme
arborescente « en feuille de fougère »
correspondant à l'ulcère herpétique
dendritique.
§ Parfois plus étendue et moins
spécifique avec angulations évocatrices
Kératite herpétique avec aspect
d'une infection herpétique dites « en
dendritique évocateur
carte de géographie ».
Traitement 🅱🅱:
Prélèvement pour détection virologique moléculaire nécessaire si formes atypiques
ou résistance thérapeutique avérée.
§ Antiviraux par voie générale (valaciclovir ou aciclovir) pendant 7 à 10 jours
§ +/- débridement initial de la lésion virale.
3. Kératite zostérienne
Zona ophtalmique à risque de lésions cornéennes :
§ Kératites superficielles dendritiformes (ou plaques virales), lors de l'épisode
aigu du zona
§ Kératite neurotrophique (ou neuroparalytique), à distance de l'éruption
zostérienne, secondaire à l'anesthésie cornéenne séquellaire, plus difficile à
traiter.
Traitement 🅱🅱 :
Précoce dans les trois premiers jours du zona ophtalmique par valaciclovir 3 fois
1 g/j. Permet la réduction des douleurs et le traitement de l’infection. Systématique
associé à un traitement protecteur cornéen local par substituts lacrymaux.
4. Kératites bactériennes
Surviennent sur terrain de port inadapté de
lentille, traumatisme épithélial cornéen (coup
d'ongle, branche d'arbre, corps étranger),
troubles de l'anatomie palpébrale (entropion,
ectropion, exposition cornéenne paralytique)
ve ou modifications immunologiques locales
es Iatrogène (corticothérapie prolongée,
immunosuppression).
§ Germes : bacille pyocyanique, CG+
(staphylocoques, streptocoques).
Clinique :
§ Plage blanchâtre d'infiltration cornéenne avec tableau d'abcès de cornée.
Ulcération au contact se colorant après instillation de fluorescéine. Possible
hypopion réactionnel, témoin d'une inflammation intraoculaire de contiguïté.
Traitement 🅱🅱 :
Prélèvement de l’abcès avec examen direct, culture et antibiogramme.
§ Formes simples : antibiotique topique empirique puis adapté à ATBgramme
§ Formes abcédées en profondeur : hospitalisation pour traitement intensif et
régulier avec collyres fortifiés +/- ATB systémiques.
es 5. Kératites mycosiques
§ Infections fongiques à Fusarium, Candida et Aspergillus, rares mais souvent
sévères car infiltrant la cornée de proche en proche vers la profondeur.
§ Traitées par antifongique spécifique intense et prolongé.
Uvéite Classée par le segment atteint (antérieure, postérieure ou pan uvéite) et par l’étiologie (infectieuse,
🅰🅰 non infectieuse).
Clinique :
Atteinte uni ou bilatérale, parfois à bascule. Œil rouge, douleurs profondes irradiant
vers région sus orbitaire, BAV variable ;
Étiologies :
1. Infectieuses
§ Toxoplasmose : plus fréquente des uvéites infectieuses. Forme acquise plus
que congénitale, avec évolution en foyer et risque de récidive.
§ Herpès virus : rares mais graves. Nécroses rétiniennes à HSV ou VZV aiguës
bruyantes (œil rouge et douloureux) et rétinites à CMV chez les
immunodéprimés. Infection opportuniste ophtalmologique la + fréquente au
cours du SIDA. Principale cause de cécité chez les patients VIH
§ Syphilis : divers tableaux (rétinite étendue, choriorétinite placoïde, granulome
choroïdien)
§ Tuberculose : divers tableaux (aspects granulomateux de tubercule de Bouchut
et de tuberculome, choroïdite pseudo-serpigineuse)
§ Bartonellose : tableau de neurorétinite avec une image d'étoile maculaire.
§ Toxocarose : au contact de chiens et chats notamment des enfants avec
formation d'un granulome rétinien ou papillaire ;
§ Rickettsioses : rétinites multifocales.
2. Non infectieuse
Chez le sujet âgé, un tableau de hyalite dense doit faire rechercher un lymphome
oculocérébral primitif et faire réaliser un prélèvement vitréen pour analyse
cytologique.
Traitement :
§ En urgence, prélèvement de vitré ou humeur aqueuse (ED et culture) puis injections
intravitréennes d’antibiotiques parfois associée à ATB systémique.
§ Vitrectomie par voie postérieure dans les cas sévères ou si aggravation secondairement.
CLINIQUE DE LA KÉRATITE
« kératite sur le CAMPUS »
Cercle péri-kératique
Acuité visuelle Moindre
Photophobie : blépharospasme
Ulcération
Superficiel douleur
{O0
l'uvéite »
.» arcoïdose
• Behçet
• Arthrite chronique juvénile
• Lymphome du sujet âgé
• Synéchies irido-cristalliniennes
• TOnus t
Profonde douleur
Précipité rétro-cornéen
Acuité visuelle
ANTérieur chambre inflammatoire : effet T
RAPPEL ANATOMIQUE
GÉNÉRALITÉS
§ Glaucome primitif à angle ouvert GPAO (anciennement glaucome chronique) =
Définitions neuropathie optique progressive avec des altérations caractéristiques de la tête du nerf
🅰🅰 optique et des altérations correspondantes du champ visuel, en présence d’un angle
iridocornéen ouvert
§ Initialement peu ou pas symptomatique, d’évolution lente --> gravité 🔔🔔
§ Le plus souvent associé à une hypertonie oculaire, mais non systématique
§ 🔔🔔 Deuxième cause de cécité dans les pays occidentaux (après la DMLA), première cause
Épidémiologie de cécité irréversible dans le monde, 1 million de personnes en France atteints
🅱🅱 - Problème de santé publique nécessitant un dépistage systématique chez les > 40 ans
par mesure de la PIO et examen de la papille au FO, enregistrement du CV par
périmétrie si doute
- 1 patient glaucomateux sur 10 présente une cécité légale = 10% des cas
DIAGNOSTIC
§ GPAO à PIO élevée : 70- 80% des cas
Formes cliniques § GPAO à pression normale : PIO normale durant tout le nycthémère mais troubles
🅱🅱 circulatoires au niveau de la tête du nerf optique ; diagnostic par les autres signes cliniques
TRAITEMENT
§ Correction du seul facteur de risque accessible à un traitement : baisse de la PIO, aussi bien
Principe
dans les FPAO à PIO élevée qu’à PIO normale
🅰🅰
§ Dans les cas les plus avancés : chirurgie dès le diagnostic, sinon médicale
§ Diminution de la sécrétion d’humeur aqueuse :
Classes théra- - Collyres bêtabloquants
peutiques - Collyres agonistes alpha-2-adrénergiques
🅱🅱 - Inhibiteurs de l’anhydrase carbonique : par voie topique (collyres) ou générale
§ Augmentation de l’élimination d’humeur aqueuse :
- Collyres à base de prostaglandines
§ Traitement prescrit “à vie”, choisi en fonction des contre-indications et effets indésirables
; collyres à base de prostaglandines et bétabloquants généralement en première
intention
§ Collyres à base de prostaglandines (Xalatan, Travatan, Lumigan) : possible en 1ère
Modalités théra- intention ; une goutte le soir
peutiques - Tolérance générale excellente
🅱🅱 - Tolérance locale problématique : rougeur ou irritation oculaire, modification de la
couleur de l’iris après quelques mois, accélération de la pousse des cils
« FAT MACS »
« PACTE »
§ Papille : excavation
§ Angle irido-cornéen ouvert
§ Cup/disc > 0,3
§ Tonus : hypertonie oculaire
§ Epaisseur de l'anneau neurorétinien diminuée
GÉNÉRALITÉS
§ Les rayons lumineux traversent des surfaces de réfraction = surface séparant 2 milieux
Définitions transparents d’indice différents (cornée 42 dioptries et cristallin 20 dioptries) et des milieux
🅰🅰 réfringents (humeur aqueuse et vitré) dont l’ensemble constitue l’appareil dioptrique de
l’œil (60 dioptries), pour faire converger les rayons lumineux d’un objet regardé sur la rétine
- Œil emmétrope (optiquement normal) : rayons parallèles venant d’un objet situé à
l’infini se concentrent sur la rétine, donnant une image nette, pas de correction pour la
vision de loin
- Œil amétrope : anomalie de la réfraction
§ Punctum remotum : point le plus éloigné que peut voir l’œil de façon nette sans accommoder
(infini chez l’emmétrope)
§ Punctum proximum : point le plus proche que peut voir l’œil de façon nette en accommodant
(7 cm pour l’œil emmétrope)
§ Acuité visuelle = pouvoir de discrimination de l’œil, plus petite distance entre deux points
(minimum séparable), inverse du pouvoir séparateur de l’œil exprimé en minute d’arc (angle
minimum de résolution) ; paramètre fonctionnel propre à la macula
- Maladie de l’œil ou des voies optiques : AV non améliorable
- Anomalie de la réfraction : AV améliorable par une correction optique
§ Myopie (amétropie sphérique) : œil trop convergent ou trop long par rapport à sa
Réfraction convergence PR à distance finie du globe oculaire et l’image d’un point situé à l’infini se forme
🅱🅱 en avant de la rétine (vision de loin floue)
PP plus proche du globe oculaire que chez l’emmétrope (vision de près nette)
= vision floue de loin uniquement / 15-20% de la population occidentale, plus fréquente en
Asie
§ Hypermétropie (amétropie sphérique) : œil pas assez convergent ou trop court par rapport
à sa convergence
PR en arrière de la rétine (image virtuelle en arrière, vision de loin floue),
PP plus éloigné du globe oculaire (vision de près floue)
= vision floue de loin et de près
> Compensation par une accommodation excessive, céphalées survenant aux efforts visuels =
Asthénopie accomodative
§ Astigmatisme (axiale/cylindrique) : réfraction de l’œil différente selon le plan dans lequel
se trouvent les rayons incidents, par défaut de sphéricité de la face antérieure de la cornée
= vision floue de loin et de près, possible asthénopie
- Régulier : deux méridiens principaux, perpendiculaires l’un à l’autre
- Irrégulier (plus rare) : pas de symétrie entre les deux méridiens principaux (plaie de
cornée, greffe)
§ Cristallin suspendu à l’intérieur du globe par un ensemble de fibres constituant la zonule, qui
Accom- s’insère en périphérie sur le muscle ciliaire contraction du muscle lors de la vision de près et
modation relâchement de la zonule permettant une augmentation du pouvoir de convergence =
🅰🅰 accommodation
DIAGNOSTIC
§ Réfractomètres automatiques mesurant la réfraction (méthode objective) et essai de verres
Examen au cabinet d’ophtalmologie (méthode subjective)
🅰🅰 - Résultat selon 4 chiffres : sphère (amétropie sphérique), cylindre et axe (astigmatisme),
et addition (correction de la presbytie après 40 ans), même nomenclature pour la
prescription de correction optique
ex : -2 -1,00 (90) Add +1,00 = Patient myope astigmate et presbyte avec une addition à +1,00
dioptries
- 🔔🔔 Instillation préalable d’un cycloplégique (atropine, cyclopentolate) pour paralyser le
pouvoir d’accommodation important chez l’enfant
§ Kératométrie : mesure de la courbure de la cornée avec les mêmes appareils, utile avant la
prescription de lentilles ou la chirurgie de la cataracte
§ Pachymétrie : Mesure de l’épaisseur de la cornée : influence sur la pression intra-oculaire
§ 🅱🅱 Mesure de l’acuité visuelle : séparément pour chaque œil, sans puis avec correction
optique, de près et de loin
- De loin : échelle graduée en dixièmes de Monoyer, (progression décimale entre chaque
ligne favorisant les bonnes AV (écart plus petit entre 8 et 10/10 qu’entre 1 et 3/10) ; pour
les gens illettrés échelle des E de Snellen, des anneaux brisés de Landolt ;
Échelle ETDRS à progression logarithmique avec progression identique de la taille des
lettres entre les lignes
- De près : échelle de Parinaud distance de 33 cm, de 1,5 à 15, avec P2 normal
■ Différents types :
Myopie axile : très grande majorité des cas, augmentation de la loçgueuj^téhe antéro
postérieure de l'œil fc^\Çv
Myopie d'induecas de cataracte nucléaire, myopie Jusqu'à 5 dioptries par
augmentatioQ-dèVy^rce de réfraction des milieyy transparents
Myopie de courbure : augmentation de la gpkfr^fêÆ'èirnéenne
tj Verres de puissançeJr^gative = divergents, cpfi'taves à bords épais, lentilles souples ou
^rigides possibles ; correction lors de la jfchirurgj^âu cristallin dans la myopie forte
Chirurgie rét î'jaour les mygJjSi^syfïftbles ou moyennes par photoablation au laser Excimer
'-ou photowa^rorisation ay^l^s^Xfèmtosecondes, abrasion de l'épithélium cornéen (PKR) ou
découpe du volet^j^èffigteJŸornéen avec charnière (LASI
Hypeçmêtïj^ie
Verres convexes
HYPERMÉTROPIE Sphérique, trop court et divergent Flou de loin et près, asthénopie
(+)
Verres convexes
PRESBYTIE Perte d'accommodation Flou de près
(+)
ECTROPION 🅰🅰
§ Ectropion = relâchement de la paupière vers l’extérieur, par relâchement des tissus cutanés, rétraction des
tissus ou relâchement musculaire
§ Causes : sénile +++, cicatriciel (rétraction des tissus cutanés suite à une plaie de la paupière), paralytique suite
à une paralysie faciale (relâchement musculaire)
§ Complications : exposition cornéenne, larmoiement (bascule du point lacrymal inférieur), insuffisance
d’occlusion palpébrale (lagophtalmie)
PTOSIS 🅰🅰
Diagnostic § Ptosis = position trop basse du bord libre de la paupière supérieure ; peut être
🅰🅰 mesuré par la position de la paupière supérieure par rapport au limbe scléro-cornéen
supérieur (la paupière recouvre physiologiquement 1 à 2 mm seulement de la cornée)
§ 🔔🔔 A différencier du dermachalasis = excès de peau de la paupière, le repli cutané
recouvrant l’axe visuel alors que le bord libre de la paupière est bien positionné, très
fréquent chez les personnes âgées
ORGELET 🅰🅰
§ Orgelet = furoncle du bord libre de la paupière centré sur un follicule pilosébacée
Diagnostic du cil ; tuméfaction rouge centrée par un point blanc au niveau du bord libre, pas
🅰🅰 toujours de sécrétions au début
§ Infection bactérienne, le plus souvent à Staphylococcus aureus
§ Se développe en quelques jours, douleur vive
Facteurs de risques :
§ Diabète
§ Blépharite (ex : rosacée)
§ Acnée
§ Tumeurs épithéliales :
Tumeurs palpébrales - Carcinome basocellulaire : risque d’ulcération et délabrement local
malignes - Carcinome épidermoïde : plus rare, plus agressif, potentiel métastatique
🅱🅱 § Tumeurs non épithéliales :
- Mélanome malin
- Lymphome de MALT
§ Signes de malignité : croissance rapide et continue, hétérochromie, envahissement
des tissus, perte de cils (madarose), nodule perlé et télangiectasies pour le carcinome
basocellulaire
§ Prise en charge : réunion de concertation pluridisciplinaire en premier lieu, de
l’exérèse avec simple surveillance à l’association radio-chimiothérapie en fonction de
l’histologie et des marges d’exérèse
ÉTIOLOGIES DE PTOSIS
• MyOgènes : myasthénie ++
• Neurogènes : cf. astuce
• Traumatique
• Séniles
• CONgénitale : risque d'amblyopie ++
RAPPEL ANATOMIE 🅱🅱
Six muscles assurent mouvements des globes oculaires dans un plan horizontal (droit latéral et droit médial), vertical
(droit supérieur et droit inférieur) et en torsion (oblique supérieur et oblique inférieur).
GÉNÉRALITÉS
Diplopie : vision double d’un objet unique. Peut-être :
Définitions § Monoculaire (disparait à l’occlusion de l’œil malade et persiste quand celui-ci est ouvert) : causes
🅰🅰 & 🅱🅱 ophtalmologiques principalement, sans urgence :
- Cornée : astigmatisme important, taie cornéenne, kératocône
- Iris : iridodialyse traumatique
- Cristallin : cataracte nucléaire, implant décentré
- Maculaire : membrane épirétinienne tractionnelle
Une paralysie oculomotrice (à l’origine du diplopie binoculaire) peut être due à une atteinte du muscle,
de la jonction neuromusculaire, d’un nerf ou de la commande centrale principalement dans le tronc
cérébral.
3 nerfs impliqués dans innervation des muscles oculomoteurs, qui naissent du tronc
Innervation cérébral, cheminent dans citernes sous arachnoïdiennes puis sinus caverneux (III et IV
🅰🅰 & 🅱🅱 dans paroi latérale du sinus près du V1. VI dans le sinus au contact de la carotide interne)
pour arriver dans orbite via la fissure orbitaire supérieure :
1. Nerf oculomoteur (III) : Innerve muscles droit médial, droit supérieur, droit inférieur,
oblique inférieur, releveur de la paupière, sphincter irien (innervation parasympathique).
Noyau mésencéphalique, émerge face antérieure, trajet vers orbite ipsilatérale en
Nerfs passant devant sinus caverneux -> chemine proche des vaisseaux sous la bifurcation
entre carotide interne supraclinoïdienne et communicante postérieure.
Si paralysie dans le territoire d’un muscle, alignement des yeux non respecté et
projection des images sur des zones non correspondantes de la rétine avec vision de
deux images par le cerveau
Champ d’action du muscle : position où son action est maximale.
Champ § Droit médial : en dedans / Droit latéral : en dehors
d’action § Droit supérieur : en haut et en dehors / Droit inférieur : en bas et en dehors
🅱🅱 § Oblique supérieur : en bas et en dedans / Oblique inférieur : en haut et en dedans
Vigilance : la diplopie peut être méconnue si présence d'un ptosis qui occlut l'œil paralysé et supprime
son image.
1. Recherche limitation amplitude des mouvements oculaires / déyj en
Examen position neutre :
clinique Paralysie d'abduction : muscle droit latéral / d'add it médial
Paralysie d'élévation : droit supérieur ou obli i^fehîèùr/ d'abaissement :
droit inférieur ou oblique supérieur^
ÿÿreniggft/erre rouge : placer un verre rouge devant un œil (par convention œil
Oculomote |GU'point lumineux blanc en face. Normalement: deux images sont
. g^confondues dans toutes les positions du regard et un seul point lumineux visible.
En cas de déséquilibre oculomoteur : deux points sont séparés (un point rouge et
-^V0'00 un blanc) et on peut analyser le décalage pour reconnaître le muscle déficitaire.
TEMPORAL-*— TEMPORAL
Ophtalmoplégie internucléaire
n
§ Atteinte du faisceau longitudinal médian
§ Parallélisme conservé en position primaire ;
§ Paralysie d’adduction dans le regard latéral du côté atteint+ nystagmus de l’œil
abducteur
§ Adduction conservée en convergence : témoigne attente internucléaire avant
noyau du III
nt
e
ns
o
Présentation :
Symptômes Diplopie par atteinte du nerf abducens ou du nerf oculomoteur dans le tronc cérébral
neurologiques (trajet fasciculaire) associé à une atteinte des voies longues (déficit moteur/sensitif
🅰🅰 hémicorporel, sd cérébelleux) dans le cadre d’un syndrome alterne.
il Atteinte Etiologies :
tronc Vasculaires (AVC), tumorales, inflammatoires (SEP)…
nt cérébral
PEC :
IRM urgente dans tous les cas
+ Si installation aiguë suggérant une cause vasculaire : PEC comme un AVC constitué
avec hospitalisation en USINV.
Atteinte des nerfs abducens (VI) avec nausées, céphalées et œdème papillaire doit
faire évoquer une hypertension intracrânienne.
HTIC
IRM cérébrale en urgence pour éliminer processus intracrânien (tumeur,
thrombophlébite…)
À noter : Une Mydriase isolée (correspondant le + souvent à une pupille d'Adie* ou Mydriase
pharmacologique) ou une /!\ paralysie isolée de l'adduction ne correspondent pas à une paralysie
du III.
Si absence de diagnostic différentiel évident : PEC urgente (IRM encéphalique, exploration des TSA et
et
polygone Willis pour éliminer sténose de l’a. Vertébrale ou du tronc basilaire, ECG, recherche de
Maladie de Horton …)
Peut aussi correspondre à une myasthénie ou une décompensation d’un strabisme ancien par
exemple.
Cas d’une paralysie avec absence de signe associé, absence de rythme évocateur ou de circonstance.
Paralysie § Champ des hypothèses larges
oculomotrice
isolée Causes les plus fréquentes :
🅰🅰 § Si tableau d’ophtalmoplégie internucléaire isolée :
- Infarctus du tronc cérébral : d’autant plus si > 50 ans et FDR cardio-vasculaires
- Sclérose en plaques : avant 40 ans
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Item qui nécessite d’avoir les réflexes en fonction de la sémiologie par exemple :
Paralysie du III + douleur : anévrisme carotidien +++
Diplopie + syndrome méningé : hémorragie méningée
Diplopie + céphalées + œdème papillaire : HTIC
Diplopie + souffle : fistule carotido caverneuse
Diplopie + induration A. temporale : Horton
Anatomie difficile à retenir, avoir en tête au minimum les champs d’actions des muscles oculomoteurs
et les situations mettant en danger les nerfs oculomoteurs (HTIC, traumatisme crânien…)
• Astigmatisme important
• Cataracte nucléaire
• COne : kératocône
• Maculopathie
• lridodialyse
• Taie cornéenne
GÉNÉRALITÉS 🅰🅰
§ Affection inflammatoire chronique du SNC
§ Survient chez adulte jeune
§ DG : notion de dissémination spatiale (au – 2 territoires neuro) + dissémination temporelle (au – 2 épisodes
séparés 1 mois) à Via données cliniques et/ou IRM
§ PL aide au DG + et DD à Permet d’affirmer le caractère inflammatoire (localisé au SNC) à Peut remplacer le
critère de dissémination dans le temps s’il est absent
§ But des TTT :
- Accélérer la récupération des symptômes des poussées
- Limiter la fréquence des poussées et la progression de la maladie
- Améliorer les symptômes résiduels
ÉPIDÉMIOLOGIE ET ÉTIOLOGIE 🅱🅱
§ Adulte jeune (20-40 ans)
§ ♀ ++ (SR = 3/1)
§ Gradient N/S : + fréquente quand on s’éloigne de l’équateur (2x plus de SEP dans les pays scandinaves que
méditerranéens)
§ Maladie multifactorielle :
- Facteurs génétiques : pop caucasoïde, concordance = 30% chez jumeaux Homozygote vs 2-3% chez
Hétérozygote, gènes de susceptibilité (liés en particulier au groupe HLA)
- Facteurs d’environnement : infections virales (EBV), hygiène (une moindre expo à certaines infections
dans l’enfance pourrait ↑ risque), parasitoses (effet protecteur), vit D (carence associée à une ↑ du
risque de survenue de la maladie et peut être la sévérité de l’évolution), tabac (↑ risque et aggrave
évolution) …
PHYSIOPATHOLOGIE🅱🅱
§ Gaine de myéline = cible du SI via un clone lymphocytaire autoréactif (MAI à médiation cellulaire)
§ Également une atteinte de l’axone (primitive et 2ndaire)
§ Plaques de démyélinisation focale disséminée dans la SB (principale zone myélinisée) du SNC (nerf optique,
zones périventriculaires, corps calleux, cervelet, moelle spinale …)
§ Symptômes cliniques des poussées liées à la localisation de la plaque à Explique la diversité
§ Remyélinisation possible par les oligodendrocytes à Explique la récupération des poussées
§ Mécanismes de la phase progressive : inflammation diffuse dans le SNC + neurodégénérescence
SIGNES OCULAIRES
Signes cliniques 🅰🅰
Neuropathie
§ BAV rapidement progressive (qq heures à qq jours), importante, unilat le + souvent
optique
§ ⚠ DG clinique
§ Douleurs rétro-oculaires = pré-orbitaire fréquentes (80%), ↑ lors des mouvements oculaires,
accompagnant ou précédent la survenue de la neuropathie à Signe important car évoquent le
caractère inflammatoire
§ FO : normal dans majorité des cas, inflammation antérieure du NO (papillite) se manifestant
par un œdème papillaire non spécifique (décoloration de la papille dans les semaines suivant
l’épisode aigu)
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Évolution 🅰🅰
§ Régression (le + souvent) avec bonne récup visuelle (3-6 mois)
§ Principal risque d’une névrite optique : évolution vers une SEP = 50% après 15 ans d’évolution
- Si IRM initiale normale : risque réduit à 25%
- Si patients porteurs d’une seule ou plusieurs lésions à l’IRM : risque d’évolution à 75%
§ Récidive homo ou controlatérale chez 30% des patients
Traitement
🅰🅰 Optic neuritis treatment trial (ONTT) : efficacité de la CTC parentérale à forte dose à Accélère la
récupération visuelle + retarde la survenue d’un 2nd épisode, sans toutefois modifié le pronostic final
(n’améliore pas le résultat visuel définitif, raison pour laquelle elle n’est pas obligatoire à A discuter
avec le patient compte tenu des EI potentiels)
§ TTT recommandé pendant la crise : CTC parentérale (bolus, 1g/J IV) pdt 3-5 jours + relais oral
court pendant 11 jours
§ ⚠ CTC orale seule CI (risque accru de rechutes visuelles)
Pronostic 🅱🅱 DD
§ Favorable 🅱🅱 Neuromyélite optique (NMO) ou neuromyélite de Devic :
§ Séquelles visuelles maladie inflammatoire du SNC
possibles, notamment § Atteint électivement les nerfs optiques (névrite optique) et
dans formes sévères moelle épinière (myélite)
avec BAV initiale § Prono beaucoup + réservé
profonde § PEC ¹ des SEP à Nécessité de son diagnostic précoce
§ AV initiale = meilleur § Névrite optique sévère, bilatérale, parfois à bascule avec BAV
facteur prédictif de l’AV profonde d’installation rapide
finale § Forme complète et typique de la maladie : IRM cérébrale ne
montre pas de lésions inflammatoire (hormis atteinte des nerfs
optiques) alors que l’IRM médullaire montre des zones de haut
signal étendues
Atteintes oculomotrices :
Autres § Paralysie du VI
🅰🅰 § Paralysies internucléaires et supra-nucléaires
Nystagmus :
§ Allure pendulaire ou à ressort
§ Présent chez 1/3 des patients avec SEP évoluant > 5 ans
Périphlébites rétiniennes
• LES 6 : paralysie du 6
• SEP
• PERDENT : Périphlébite rétinienne
• AU NORD : Névrite Optique Rétro Bulbaire
• DE L’ONU : Ophtalmoplégie inter-nucléaire, Nystagmus, Uvéite antérieure
RAPPEL ANATOMIQUE
MÉDECIN PRÉLEVEUR
§ L'équipe de greffe de cornée n'est pas soumise à autorisation et tout établissement de santé peut
exercer une greffe de cornée /!\
§ Le médecin préleveur engage sa responsabilité et doit être accessible en service normal et hors service
normal
§ Vérifier la réalisation réglementaire du constat de mort (le médecin préleveur ne peut pas appartenir à
l'unité fonctionnelle ayant effectué le constat de mort), le dossier médical du donneur …
§ Sérologie : (prélèvement par voie sous-clavière) conserver un tube de sang dans une sérothèque
- VIH 1 et 2
- VHC
- HTLV-1
- Syphilis
- VHB
GREFFE DE CORNÉE
§ Plus ancienne greffe de tissu réalisée avec succès chez l'homme /!\
§ 1ère greffe de cornée = Zirm en 1905
§ Seule l'Homogreffe est possible
§ 3 techniques opératoires :
Rejet d’allogreffe de cornée avec ligne de rejet de Khodadoust et précipités rétrocornéens diffus
Veine rétinienne
Fovéa
S
Artère rétinienne
Papille optique
Macula
Nerf optique
GÉNÉRALITÉS
§ La majorité des patients suivi pour une HTA, ne présenteront pas d’atteinte ophtalmique. Le FO ne sera donc pas
systématique mais réalisé uniquement en cas de BAV.
§ L’augmentation de l’espérance de vie, a fait augmenter l’incidence des lésions rétiniennes secondaires à l’HTA. Sauf
cas sévères, elles ne s’accompagnent pas de BAV.
§ L’HTA favorise la survenue de lésions d’autres complications pouvant être cécitantes (OACR, OVCR, NOIA non
arthritique).
§ L’HTA aggrave la rétinopathie diabétique donnant alors une rétinopathie mixte.
§ La présence de lésions ophtalmiques secondaires à l’HTA est un marqueur de risque CV reconnu qui nécessite une
prise en charge multidisciplinaire.
RETINOPATHIE HYPERTENSIVE
§ Les premiers signes de RH ne s’accompagne pas de signes cliniques
Généralités § Les signes cliniques ne seront présents qu’au cours des formes sévères.
§ La grande majorité des HTA bénignes et modérés sont indemnes de manifestations C
ophtalmiques.
§ Il est difficile cliniquement de distinguer les signes liés à l’HTA de ceux liés à l’artériosclérose.
§ Différents stades peuvent être décrits, bien qu’ils ne soient pas toujours observés de façon
séquentielles.
En présence d’une HTA sévère, ou d’installation rapide, les capacités d’auto-régulation sont
Stade exsudatif dépassés. A ce stade, la BHR est rompue.
RETINOPATHIE HYPERTENSIVE
n Aspect artérielle
Nodules cotonneux argenté
Croisement
Œdème papillaire artério-veineux
t.
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STADE 2 Stade 1 + Exsudats secs, hémorragies, nodules cotonneux Stade 1 + Rétrécissement artériel localisé
DÉFINITION 🅰🅰
= Ensemble des troubles liés à l’hyperfonctionnement de la glande thyroïde
Sd de thyrotoxicose = conséquences de l’excès d’hormones thyroïdiennes au niveau des tissus cibles
e le
MALADIE DE BASEDOW 🅰🅰
§ + fréquente
Épidémiologie § 🅱🅱 Atteint 1,9% des ♀ et 0,4% ♂
TA à 1% pop
§ ♀ jeune
,
§ Maladie AI à Ac stimulant le Rc de la TSH (TSHR)
Généralités § Parfois associée à d’autres maladies AI
§ Évolue sous forme d’un épisode unique (40-50%) ou récidivant (50-60%)
Classifications NOSPECS (no sign, only lid, soft tissue, proptosis, extraocular, corneal,
secondary nerve)
0 1 point 2 points 3 points
Aucun signe
Signes palpébraux
Atteinte tissus mous Non Minime Modérée Important
Exophtalmie (Hertel) < 17 mm 17 - 22,5 23 - 25 > 25 mm
Aucune Gêne rare Gêne Gêne
Trouble oculomoteur
gêne fréquente permanente
Non Kératite Ulcère Nécrose
Kératite
ponctuée
Neuropathie Non AV = 0,63 - 0,5 AV = 0,4 - 0,1 AV < 0,1
compressive
à Évalue la gravité : si score < 3 : discrète, 3-5 : modérée, > 5 : grave
Classification CAS :
§ Douleurs spontanés rétro-oculaires
§ Douleurs lors des mouvements oculaires
§ Rougeur de la paupière (pseudo-blépharite)
§ Rougeur de la conjonctive
Signes cliniques :
Mauvais pronostic : 🅱🅱
§ Exophtalmie importante, non réductible, avec inocclusion palpébrale à Risque
ulcération cornéenne
§ Paralysie complète (par rétraction muscu)
§ Atteinte n. optique par compression apex orbitaire ++ (↓AV) à Neuropathie optique
à Consultation avec ophtalmologue en URGENCE < 48h
à IRM : mesure de degré de protrusion, visualise hypertrophie muscles/graisse, apprécie le
risque de compression du n. optique/caractère évolutif (hypersignal IRM)
EXOPHTALMIE BASEDOWIENNE
« A BANIR »
• Asymétrique
• Bilatérale dans 75%
• Axile
• Non pulsatile
• Indolore
• Réductible
GÉNÉRALITÉS
§ Complication chronique de l’hyperglycémie : jamais présente au début du DT1, témoin d’un retard diagnostique
si présente au diagnostic du DT2
§ Conséquences cliniques évitables :
- Examen ophtalmologique au diagnostic et surveillance annuelle
- Optimisation du contrôle glycémique et lutte contre l’HTA
- Traitement par laser si rétinopathie proliférante ou préproliférante sévère
- Laser et/ou injections intravitréennes d’anti-VEGF dans la maculopathie œdémateuse
DT 1 JAMAIS 80 - 90%
DT 2 20% 50 - 80%
Découverte § Baisse d’acuité visuelle : après une longue période d’évolution de la rétinopathie
diabétique (RD), due aux complications néovasculaires ou à l’œdème maculaire
🅱🅱
§ Détection par un examen systématique du fond d’œil (FO)
§ Diagnostic et suivi par fond d’œil après dilatation pupillaire ou par rétino-photographies
Diagnostic couleurs du fond d’œil
🅱🅱 § Microanévrysmes rétiniens : premier signe de la RD ; dilatations capillaires, punctiformes,
rouges, prédominant au pôle postérieur du FO
- Évolution : occlusion spontanée visibles en OCT-angiographie ; augmentation en
nombre, bon indice de progression de la RD
§ Hémorragies rétiniennes punctiformes
§ Nodules cotonneux : petits foyers blancs d’infarctus localisé de la rétine interne, au pôle
postérieur du FO (suspecter des poussées d’HTA si localisation péripapillaire)
§ Occlusion capillaire (ischémie) rétinienne :
- Hémorragies intrarétiniennes “en taches” : occlusion capillaire récente en périphérie
rétinienne
- Hémorragies en flammèches : rétinopathie hypertensive associée
- Anomalies microvasculaires intrarétiniennes (AMIR) : proliférations capillaires
intrarétiniennes autour des territoires d’occlusion capillaire
- Dilatations veineuses irrégulières “en chapelet” ou boucles veineuses
- Néovaisseaux pré-rétiniens et pré-papillaires : caractérisent la RD proliférante
- Hémorragies pré-rétiniennes et intravitréennes à partir des néovaisseaux
§ Complications :
- Hémorragies intravitréennes par saignement des néovaisseaux
- Décollement de la rétine dû à la traction par le tissu fibreux de soutien des
néovaisseaux = décollement par traction
- Néovascularisation irienne (néovaisseaux sur l’iris et l’angle iridocornéen) pouvant
provoquer un glaucome néovasculaire par blocage de l’écoulement d’humeur aqueuse
§ 🅰🅰 Autres complications oculaires (rares) :
- Cataracte : plus fréquente et plus précoce chez les diabétiques
- Paralysies oculomotrices : nerfs oculomoteurs III, IV ou VI, régressant spontanément
en quelques mois = manifestation de mononeuropathie diabétique
§ Signes d’hyperperméabilité capillaire au niveau de la macula :
- Œdème maculaire : épaississement de la rétine maculaire détectable en OCT, œdème
cystoïde en cas d’épaississement microkystique
Classification de Risque de
la RD progression Rythme de
Rétinopathie Stades Clinique Traitement
vers RDP à surveillance
🅱🅱 5 ans
Minime Microanévrysmes 15% 1-2 ans
- Micro- 33% Tous les ans
anévrysmes,
Correction des
exsudats secs
FDR CV :
- Nodules équilibre de la
Modérée cotonneux TA, du diabète
(« nodules +/- antiagrégants
dysoriques ») plaquettaire
- Hémorragies
Non rétiniennes
proliférante punctiformes
Idem + 60% 3-4 mois
Idem +
hémorragies
Sévère (pré- Photocoagulation
intrarétiniennes
proliférante) pan rétinienne
étendues, en
préventive
tache
TRAITEMENT
« VEMS »
• Veines dilatées
• Exsudat lipidique / nodules cotonneux
• Micro-anévrisme
• Saignements : hémorragie ponctiforme ou étendue
GÉNÉRALITÉS 🅱🅱
Dentition lactéale : 20 dents
Santé bucco- § 4*2 incisives, 4*1 canine, 4*2 molaires
dentaire § Apparait à partir de 6 mois
§ 4 phases : éruption, croissance, stabilité, rhizalyse (destruction de la racine)
§ Volume pulpaire plus importante et moins émaillées que les dents définitives
CARIE DENTAIRE 🅰🅰
§ Déminéralisation réversible si prise en charge rapide
Physiopathologie § Puis cavitation au sein de l’émail
§ Puis pulpite
§ Puis complications : abcès, cellulite, desmodontite…
Clinique § Douleur dentaire lors de l’alimentation chaud/froid ou sucré puis douleur permanente
§ Fièvre si abcès
§ Brossage des dents biquotidien avec dentifrice peu fluoré
Prévention § Limitation des aliments sucrés le soir
§ Pas de biberon sucré à l’endormissement
§ Supplémentation en fluor si carence importante
Si denture définitive :
§ Latérodéviation mandibulaire
§ Bout à bout des incisives
§ Prognathisme
§ Proalvéolie
§ Chevauchement
§
Prise en charge Orthodontie avec l’âge de 16 ans
On
et
RAPPEL ANATOMIQUE
e
DÉFINITION
On parle de plus en plus d’organe dentaire que de « dent », ou l’on distingue l’endodonte (la dent telle quelle),
et ses tissus de soutien, le parodonte.
Il est constitué par trois éléments essentiels : l’émail, la dentine, et la
pulpe.
Anatomie § L’Émail : Substance très dure, acellulaire, Formée de cristaux
dentaire d’hydroxyapatite. Elle est protégée par la salive+++ (asialie, ou
🅱🅱 🅰🅰 hyposialie, FDR de caries par altération de l’émail) par
tamponnement.
Endodonte § La dentine, constituant principal, donne :
- La couronne, intra-orale : recouverte par l’émail
- La racine, intra-osseuse : recouverte par le cément
§ La pulpe dentaire :
- Tissu conjonctif bordé par les odontoblastes
- Porte l’axe vasculo-nerveux de la dent (V2 pour le maxillaire, V3
pour la mandibule).
§ Forme un véritable appareil de soutien de la dent
§ La gencive, comporte deux parties :
Parodonte - Le chorion : recouvert lui-même par l’épithélium
- Le desmodonte (ou ligament alvéolo-dentaire) : il s’agit de
l’appareil suspenseur de la dent.
PHYSIOPATHOLOGIE D
Il s’agit des CARIES.
Voie Schématiquement, l’atteinte de l’émail, puis de la dentine, aboutit à une pulpite (« rage de
endodontique dents »). Elle entraine ensuite une nécrose pulpaire avec mortification de la dent (test de
🅱🅱 vitalité négatifs), puis une vraie parodontite avec inflammations des tissus de soutien de la
dent. Comme la barrière entre l’endodonte et la flore orale est altérée, il s’ensuit plusieurs
complications infectieuses pouvant notamment évoluer vers la cellulite.
Voie
parodontale Il s’agit des PARODONTOPATHIES.
🅱🅱 Elles conduisent à une véritable nécrose pulpaire puis à une parodontite apicale.
LÉSIONS DENTAIRES
§ Locaux : Mauvais hygiène bucco-dentaire, tabagisme actif, hyposialie,
Carie Facteurs xérostomie, malposition dentaire et traumatismes dentaire.
🅱🅱 favorisants § Généraux : sucres (favorisent la prolifération bactérienne et l’altération de
l’émail), hérédité, facteurs ethniques
Gingivite § Généralités : Il s’agit d’une complication liée à l’éruption dentaire. La forme classique
odonthiasique correspond à la péricoronarite de la dent de sagesse inférieur chez l’adulte.
§ Clinique : Douleur+++, inflammation, douleurs irradiées avec odynophagie et ADP
cervicale réactionnelle.
Hypertrophie § Très fréquentes, elles peuvent être : idiopathique, hormonale, carentielle, iatrogène par
gingivales un traitement antiépileptique, anti-HTA ou immunosuppresseur, lié à une hémopathie
type leucémie.
COMPLICATIONS
CELLULITES FACIALES
§ Il s’agit d’une infection des parties molles de la face.
Généralités § Première complication des infections dentaires, elles sont une situation d’urgence très
🅰🅰 fréquente en chirurgie maxillo-faciale
§ Prise en charge précocement, leur pronostic est excellent.
§ Il faut toujours s’attacher à traiter le point de départ, soit la dent causale (porte d’entrée).
§ Germes en cause : pyogènes, fréquemment le streptocoque ou les anaérobies
§ 3 facteurs favorisants à traquer systématiquement, surtout dans les formes graves :
1. La prise d’AINS
2. L’immunodépression (VIH, prise d’immunosuppresseurs, corticoïdes)
3. Le diabète (souvent mal équilibré)
§ 1 terrain à rechercher immédiatement : les valvulopathies et patients à haut risque
d’endocardite infectieuse : Cardiopathies du groupe A.
§ Les cellulites passent par trois stades :
- Localisé : cellulite séreuse, inflammatoire
- Collectée : cellulite purulente avec véritable abcès des parties molles
- Gangréneuse : cellulite rapidement extensive et nécrosante, type fasciite nécrosante
de la face et du cou.
§ Localisée : Inflammation locale : placard rouge induré cutané le plus souvent
Clinique § Collectée : Masse rénitente et collectée à la palpation, douleur insomniante et diffuse,
🅰🅰 trismus, signes septiques généraux (fièvre frissons)
§ Diffuse : Il s’agit des signes de la fasciite nécrosante localisée à la face et au cou. C’est rare,
mais peut apparaître d’emblée.
rès
e).
ux Imagerie : TDM cervico-facial en urgence, sans et avec injection, avec TDM du thorax associé
+++. Il va permettre le bilan de gravité, l’extension des lésions, ainsi que la recherche de foyers
infectieux profonds ou d’abcès profonds associés à drainer (risque d’obstruction des VADS).
On effectuera également un panoramique dentaire ainsi qu’un bilan dentaire complet à la
recherche d’une porte d’entrée.
TDM avec injection coupes axiales et frontales : cellulite orbitaire droite collectée avec abcès
sous périosté en cours de formation
Prise en charge § Il s’agit d’une urgence vitale nécessitant l’hospitalisation en urgence dans une unité de
chirurgie maxillo-faciale/ORL.
§ Réflexes de base :
- Arrêt immédiat des AINS/facteurs favorisants
- Arrêt immédiat des anti-diabétiques oraux et relais par insulinothérapie
- Marquage au feutre des limites du placard inflammatoire
Traitement chirurgical 🅰🅰 :
§ Drainage chirurgical en urgence si cellulite diffusée ou si signes généraux marqués
§ Au bloc opératoire, sous AG, en urgence :
Endocardite infectieuse 🅰🅰
Le rôle des foyers infectieux dentaires est primordial dans l’installation d’un EI. Elle peut être
consécutive à un essaimage microbien, venu d’un foyer parodontal ou survenant après une
extraction dentaire, chez un patient porteur d’une cardiopathie à risque d’EI.
Autres complications 🅰🅰
§ § Fièvre prolongée inexpliquée au long cours
§ Rhumato : arthrite
§ Ophtalmique : uvéite, ptosis, amaurose brutale
§ Rénales : glomérulonéphrite proliférative
§ Pulmonaire : suppurations pulmonaires aigues ou chroniques
ne § Digestives : gastrite, entérite, colite
§ Neurologique : Algie de la face, abcès du cerveau d’origine dentaire
on
et
use
GÉNÉRALITÉS
Devant une suspicion de tumeur osseuse de la face, la conduite diagnostique globale est toujours la même :
1. Examiner le malade à la recherche de signes clinique d’alerte
2. Faire un bilan radiographie complet comprenant souvent un scanner et une IRM
3. Poser ou non l’indication d’une biopsie diagnostique
4. Discuter du cas en RCP.
§ Signes d’appel
Circonstances de - Tuméfaction, déformation osseuse, visible ou palpable
découverte - Douleur (souvent absente)
🅱🅱 - Infection par les germes de la cavité buccale
- Fractures pathologiques
- Signes d’envahissement/compression : exophtalmie, obstruction nasale,
paresthésie/anesthésie par atteinte nerveuse
- Retentissement bucco-dentaire : absence d’une ou plusieurs dents sur l’arcade, mobilité
dentaire, vitalité dentaire…
- Signes généraux : asthénie, anorexie, perte de poids, altération de l’état général
- Parfois, découverte fortuite : pano dentaire chez le dentiste…
BILAN PARACLINIQUE
§ Radiographie standard : panoramique dentaire
Imagerie 🅱🅱 - Évaluation systématique :
• De l’état de la denture : caries, dents absentes, dents surnuméraires
• Stade : dentition de lait (déciduale) ou permanente
• Structures osseuses maxillo-mandibulaires
- Interprétation systématique :
• De la denture
• Mandibule : anatomie Articulation Temporo-Mandibulaire, repérage du nerf
alvéolaire inférieur (V3), glandes salivaires et trajets
• Maxillaire : développement symétrique des sinus, dents antrales
Interprétation de la radiographie :
§ Tonalité de l’image
§ Caractère unique ou multiple
§ Caractère uni ou multiloculaire
§ Contours nets/flous
§ Rapport avec les structures voisines
§ Retentissement dentaire de la lésion
§ Signes associés : fracture, appositions périostées, lyse corticale
§ Localisation particulière (le long d’un trajet nerveux, sur un kyste du canal naso-palatin)
IRM :
§ Comme toujours, permet de préciser l’envahissement des parties molleses avoisinantes
- Extension tumorale en dedans et en dehors de l’os : repérage des métas intra-osseux.
G) Autres examens :
Le TEP scan et la scintigraphie au 99m technétium permet la recherche de tumeurs polyostotiques.
Une zone d’ostéolyse correspond à une lacune osseuse, soit une diminution de l’opacité des tissus
osseux par rapport au tissu normal avoisinant. Elle s’analyse toujours de la même manière :
§ Atteint un seul (mono-ostotique) ou plusieurs os ? (Poly-ostotique)
§ Lésion isolée ou multiples images lacunaires visibles
§ Localisation particulière
Lésions § Limites nettes, floues, ou ostéocondensées ?
ostéolytiques - En cas de lésion maligne, les limites sont floues, irrégulières, et mal définies.
🅱🅱 - La présence d’un liseré d’ostéocondensation traduit le plus souvent un envahissement
rf des parties molles
§ Contenu homogène/hétérogène
§ État de la corticale
- Si la corticale est rompue, c’est fortement évocateur de malignité
§ Présence ou non d’une réaction périostée
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PRINCIPALES TUMEURS
Généralités Les lésions les plus fréquentes sont représentées de loin par les kystes dentaires.
🅰🅰 Un kyste est par définition une cavité intra-osseuse dont la paroi est revêtue d’épithélium, et dont
le contenu est secrété par le tissu de revêtement.
Les lésions les plus graves correspondent aux tumeurs malignes, le plus souvent les sarcomes
(ostéosarcome ostéogénique, fibrosarcome, chondrosarcome).
Kystes d’origines § Kystes inflammatoires : Radiculo-dentaire, kyste latéral ou kyste résiduel (si dent avulsée) :
dentaires le plus fréquent, à la suite d’une infection dentaire : carie, pulpite, nécrose.
🅰🅰 - Radio : image lacunaire radio-claire, homogène, bien limitée, de taille variable, avec
une fine bordure d’ostéo-condensation périphérique, appendue à dent
- Traitement : énucléation chirurgicale, avulsion ± obturation radiculaire de la dent
causale
§ Kystes dentigère : Folliculaire, péricoronaire, corono-dentaire
- Radio : image radio-transparente, arrondie, à limite nette ± liseré de condensation
périphérique, entourant la couronne d’une dent incluse ou l’ensemble d’un germe.
§ Kystes épidermoïdes : Dérivés des restes épithéliaux de la lame dentaire
- Radio : image lacunaire uni-/multiloculaire, entourée d’une ligne d’ostéo- Tu
condensation. no
§ Syndrome de Gorlin : kyste épidermoïde maxillaire + naevomatose basocellulaire +
anomalies osseuses.
§ Kystes fissuraires : Kystes par inclusion épithéliale au niveau des fentes faciales embryonnaires
Kystes d’origines - Topographie typique :
non dentaires • Kyste globulo-maxillaire : entre l’incisive latérale et la canine supérieure, donne une
🅰🅰 image lacunaire bien limitée, en forme de poire
• Kyste médian maxillaire/médians mandibulaires/médian palatin : image lacunaire
elliptique à grand axe vertical entre les incisives centrales
- Radio : tests de vitalité dentaire normal, aucune relation avec les dents sur la radio.
§ Kystes du canal naso-palatin (ou du canal incisif) : Prolifération de débris épithéliaux, liés au
recouvrement du canal incisif.
- Radio : image lacunaire médiane rétro-incisive supérieure, classiquement en forme de
cœur, avec liseré d’ostéocondensation périphérique.
TUMEURS INTRA-OSSEUSE
Améloblastome :
Tumeurs bénignes § Tumeurs dérivant des cellules de l’améloblaste (émail des dents)
odontogènes Tumeurs § Terrain : jeune de 15 à 30 ans, topographie mandibulaire +++
🅰🅰 épithéliales § Tumeur bénigne de développement progressif à point de départ intra-
osseux
§ La tumeur progresse en « soufflant » les corticales et finit par
s’extérioriser
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es
§ Tumeurs peu fréquentes, souvent de diagnostic fortuit à l’imagerie.
§ Elles intéressent surtout la mandibule : myxomes, fibromyxomes
Tumeurs
odontogènes, fibromes odontogènes, cémentoblastomes, cémentomes,
: mésenchymateuses
dysplasies cémento-osseuses péri-apicales.
1. Tumeur ostéoformatrice
Tumeurs bénignes § Ostéome vrai, propre au massif facial. En cas de localisation
non odontogènes polyostotique, il faut suspecter un syndrome de Gardner.
+ 🅰🅰 § L’ostéoblastome et l’ostéome ostéoide, de caractéristiques cliniques et
paracliniques différentes mais aux mêmes caractéristiques anapath.
§ Le Tori ou torus mandibulaire et palatins, qui sont des excroissances
osseuses, situés au niveau de la mandibule et du palais. Elles sont
es
fréquentes et souvent asymptomatiques.
La prise en charge spécialisée requiert une IRM, une TDM, une scintigraphie et
une biopsie
et
GÉNÉRALITÉS
Les traumatismes maxillo-faciaux sont très fréquents.
Épidémiologie Ils touchent les hommes+++ avec un sex ratio de 3/1 et majoritairement les jeunes (18 à 25 ans).
🅰🅰 Les causes les plus fréquentes sont les AVP, les rixes, les accidents de sports ainsi que les
accidents domestiques.
e,
Les structures les plus fréquemment atteintes sont la mandibule+++, plus particulièrement la
région condylienne, les os nasaux, le zygoma et le plancher de l’orbite.
1. Urgences vitales
n
Urgences vitales et § ASPHYXIE elle peut être causée par un encombrement des voies aériennes supérieures
2)
fonctionnelles (fragments osseux, prothèse dentaire, dents, caillots sanguins), éventuellement une
🅰🅰 glossoptose (compliquant une fracture de la mandibule), ou une brûlure de la face.
e,
§ La liberté des voies aériennes supérieures doit être systématiquement vérifiée
§ Choc hypovolémique par hémorragies importantes, la face étant richement vascularisée.
§ Association à un autre traumatisme : tout traumatisé facial doit jusqu’à preuve du contraire,
être considéré comme un traumatisé crânien et un traumatisé du rachis cervical.
2. Urgences fonctionnelles
§ ATTEINTE VISUELLE : atteinte du nerf optique, diplopie, plaies délabrantes des paupières.
§ PARALYSIE FACIAL par plaie du nerf facial : un examen de la motricité faciale doit être réalisé
chez le patient vigile, l’atteinte pouvant ensuite être masquée par une éventuelle sédation
ou une aggravation de la conscience ultérieures
4. Examens endocavitaires :
§ Fosses nasales : par rhinoscopie antérieure à l’aide d’un spéculum nasal après évacuation
par lavage et mouchage des caillots
§ Cavité buccale : examen de l’articulé dentaire, recherche de lésions dentaires et muqueuses.
Retrait des corps étrangers : dent, caillot, prothèse dentaire...
§ Conduits auditifs externes, à la recherche de caillots, ou d'une plaie.
6. L'examen ophtalmologique
§ Mesure de l’AV, oculomotricité, état de la pupille, dystopie oculaire, fonction palpébrale
et lacrymale
§ Un avis spécialisé ophtalmologique doit être demandé au moindre doute
7. Examen neurologique
§ Recherche de trouble de conscience, asymétrie pupillaire, amnésie, anosmie par atteinte
du nerf olfactif, rhinorrhée cérébro-spinale témoignant d’une brèche de la dure-mère.
1. Scanner du massif facial
Examens
complémentaires
🅰🅰
Il n’est réalisable que si le patient peut se tenir debout ou assis. Il est faiblement irradiant.
4. Examen biologique
§ Biologie :
- Bilan d’hémostase et de coagulation ; numération-formule sanguine, groupage ABO,
Rhésus et recherche d’agglutinines irrégulières.
- Facteurs susceptibles d'altérer la vigilance, donc l’évaluation d’un traumatisme
es.
crânien :
§ Glycémie, ionogramme sanguin
§ Alcoolémie, recherche de toxiques sanguins et urinaires.
§ Doppler Trans Crânien
es
Donne des indications pronostic et thérapeutique chez le patient traumatisé crânien.
MORSURES
Le risque le plus important est la survenue d'une infection, notamment par la rage
Déclaration § Cas 1 : animal connu
🅱🅱 - Examiner s'il présente un comportement inhabituel (agitation, agressivité récente)
pouvant signer une contamination rabique, et demander une consultation vétérinaire avec
examen à J3, J7 et J15.
- Si passé ce délai, l'animal est toujours asymptomatique, il n'y a pas lieu d'effectuer une
vaccination antirabique chez le patient mordu. Si le chien présente des signes suspects, le
patient est vacciné.
- Si l'animal est mort, ou tué, il faut envoyer sa tête à l'Institut Pasteur de Paris, le protocole
de vaccination est entrepris dans l'attente des résultats, interrompu en l'absence de
contamination rabique
§ Cas 2 : animal inconnu
- Demander systématiquement au centre antirabique le plus proche l'attitude à adopter
(risque variable selon les régions)
Après exploration et antisepsie, sous anesthésie locale, voire générale, une suture soigneuse, plan
Prise en charge par plan, est réalisée ; il n'est pas indiqué de réaliser de parage extensif, ou de lambeau en phase
🅱🅱 aiguë.
Signes de gravité d’une morsure :
§ Atteinte nerveuse, notamment du nerf facial (VIIe paire crânienne), elle est suspectée dans
les atteintes profondes de la région parotidienne, ou sur le trajet théorique d'un rameau du
nerf facial.
Connu ou Inconnu
Interrogatoire :
1-Heure de la morsure
NE PAS LE TUER !!! 2-Heure de la dernière ingestion (liquide ou solide)
eur 3-Antécédents (allergie…)
Vacciné ou
Non vacciné 4-VAT ?
Traitement :
n
FRACTURE DE LA MANDIBULE
FRACTURE DU CORPS DE LA MANDIBULE
§ Atteinte du corps mandibulaire, ou branche horizontale (portion dentée et angle),
Définition § Atteintes du ramus mandibulaire, ou branche verticale (portion "retro-dentée", processus
🅱🅱 condyliens et coronoïdes).
Secondaires :
§ Troubles sensitifs dans le territoire du nerf alvéolaire inférieur
§ Risque septique à il s’agit d’une fracture ouverte dont le traitement est urgent
§ Consolidation en cal vicieux, malocclusion séquellaire, retard de consolidation, pseudarthrose
Il s’agit de fractures habituellement ouvertes, dont le traitement est une urgence chirurgicale.
Traitements Il ne faudra pas oublier de débuter immédiatement une antibioprophylaxie par voie IV.
🅱🅱
1. Traitement chirurgical
Réduction et osthéosynthèse sous AG et intubation naso-trachéale ou submentale plus rarement.
2. Traitement orthopédique
Blocage maxillo-mandibulaire (intermaxillaire) au fil d’acier ou par élastiques pendant 6 semaines.
§ Plaie sous-mentonnière
Clinique § Douleur préauriculaire (spontanée ou à la mobilisation), tuméfaction préauriculaire
🅰🅰 § Impotence fonctionnelle : ouverture, propulsion, diduction contrôlât æ
§ Otorragie par plaie cutanée de la paroi antérieur du CAE
§ Ouverture buccale & latérodéviation côté fracture
§ Modification articulé dentaire : contact molaire prématuré (+ incisif si unilatérale)
§ Fractures bilatérales
Forme § Fractures bilatérales associés à une fracture du corps mandibulaire = fracture trifocale
clinique mandibulaire.
r 🅱🅱 § Fracture de la région condylienne associée à une fracture de l’os tympanal
§ Fracture avec pénétration intracrânienne du fragment condylien
§ Fracture survenant chez le patient édenté
§ Fracture associée à des troubles neurologiques (coma prolongé)
Précoces :
Complications § Trouble de l’articulé dentaire
🅰🅰 § Trouble de la cinétique mandibulaire
§ Dysfonctionnement de l’articulation temporomandibulaire (triade classique : douleur pré-
auriculaire, bruits intra-articulaire et limitation de l’ouverture buccale).
§ Ankylose de l’articulation temporo-mandibulaire
Tardives :
§ Trouble de la croissance mandibulaire du coté fracturé aboutissant à une asymétrie
mandibulaire parfois sévère. Si fracture bilatérale, le trouble de la croissance sera donc
bilatéral, aboutissant à une hypomandibulie avec aspect en « profil d’oiseau »
Fonctionnels : il s’agit d’un traitement conservateur qui consiste en une mobilisation la plus précoce
Traitements possible de la mandibule, soit active, soit active aidée. Le but étant d’obtenir la meilleure fonction
se 🅱🅱 et occlusion possible.
Indications :
§ Chez les enfants
§ Fractures capitales = tête du condyle
t. § Fractures avec atteintes articulaires directe
§ Fractures peu ou pas déplacées
Attention à si utilisés chez l’adulte, ils peuvent aboutir à des séquelles anatomiques définitives si
s. une rééducation très bien encadrée n’est pas proposée.
Chirurgicaux :
e. § Réduction de la fracture par voie ouverte suivie d’une ostéosynthèse stable à l’aide de plaque
et de vis.
§ Ce type de traitement permet de restaurer l’anatomie, d’éviter un certain nombre de
séquelles et de raccourcir le délai de traitement.
§ EI : cicatrices parfois inésthétique, atteinte iatrogène du nerf faciale
Indications :
§ Fracture sous condylienne
§ Fractures très déplacées
§ Chez l’adulte en fin de croissance
Ces fractures présentent la même physiopathologie et les mêmes signes cliniques que les fractures de la région
condylienne mais sans avoir les complications potentielles.
Hors répercussions fonctionnelles majeurs, leur traitement peut être différé de quelques jours si nécessaires.
FRACTURE DU ZYGOMA
Les fractures du zygoma sont des fractures latéro-faciales associant toujours 3 foyers de fracture :
Définition 1. Fracture de la paroi antérieure du sinus maxillaire irradiant vers le haut en direction du
🅱🅱 plancher de l'orbite et vers le bas en direction du cintre zygomato-maxillaire ;
2. Fracture de l'apophyse temporale du zygoma
3. Fracture de l'apophyse frontale du zygoma, (généralement en regard de la suture fronto-
zygomatique)
Elles résultent d’un choc direct sur la pommette.
Complications tardives :
§ Séquelles morphologiques : enfoncement de la pommette, énophtalmie, dystopie oculaire.
§ Sinusites maxillaires post-traumatique
§ Diplopie résiduelle
§ Hypoesthésies & névralgies du nerf infraorbitaire
§ Lorsque le trauma est violent et/ou que l’orientation du choc est oblique, la fracture des os
Fracture naso- nasaux peut s’associer à une fracture de l’une ou des deux apophysesfrontales des
maxillaire maxillaires.
🅰🅰 § Une « marche d’escaliers » est le plus souvent palpable.
§ Il faudra penser à vérifier l’absence d’extension infra-orbitaire de la fracture.
Précoce :
Complications § Épistaxis
🅰🅰
Tardives :
§ Séquelles morphologiques de la pyramide nasale
§ Séquelles fonctionnelles respiratoires. Elles peuvent s’expliquer par déviation séquellaire de la
cloison nasale ou être liés à une perforation de la cloison cartilagineuse.
FRACTURE CNEMFO
Il s’agit de fractures du nez dépassées avec lésions en arrière de la pyramide nasale, donnant les
Généralités classiques fractures du CNEMFO (complexe naso-éthmoïdo-maxillo-fronto-orbitaire).
🅰🅰 Ces fractures résultent d’un choc direct et violent sur la région nasale (coup de volant) et doivent
toutes être considérées comme des traumas crâniens sévères.
Signes classiques de la fracture des os nasaux +++
Clinique § Effacement du relief de la pyramide nasale et télé canthus : impaction du nez entre les orbites
🅰🅰 § Ecchymose palpébrale, en lunettes
§ Larmoiement : atteinte des sacs lacrymaux
§ Enophtalmie
§ Œdème majeur, masquant parfois rapidement l’enfoncement centro-facial à la phase aigue
§ Emphysème sous cutané périorbitaires
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Définition Les fractures de Le Fort ont en commun de séparer à une hauteur variable le plateau palatin et la
🅱🅱 base du crâne.
AG,
rs. Elles mobilisent et déplacent l'arcade dentaire maxillaire, créant un trouble occlusal : on parle
+/- parfois de fractures "occluso-faciales "
Toutes intéressent les cavités naturelles de la face (fosses nasales, sinus maxillaires, cellules
ethmoïdales). Les processus ptérygoïdes sont systématiquement fracturés.
Seuls des traumatismes à haute cinétique peuvent induire ces fractures, les patients doivent alors
es être considérés comme des traumatisés crâniens jusqu'à preuve du contraire.
ent
es
Les zygomas sont stables en cas de Le Fort II, mobiles en cas de Le Fort III.
§ Hypoesthésie dans le territoire des nerfs infraorbitaires (V2)
§ Larmoiement par atteinte des parois du sac lacrymal. D'autres symptômes visuels (BAV,
diplopie) sont possibles de fait de l’atteinte orbitaire.
§ Rhinorrhée cérébrospinale en cas d'irradiation de la fracture horizontale de la racine du nez à
l'étage antérieur de la base du crâne (généralement masquée par l'épistaxis)
§ Anosmie en cas d'irradiation de la fracture à la lame criblée de l'éthmoïde.
Si épistaxis grave :
§ Comprimer les plaies (tamponnement antérieur)
§ Confiner le saignement (tamponnement antérieur et postérieur)
§ Pratiquer une embolisation sélective
§ Réduire la fracture (les tranches osseuses d’une fracture saignent et participent au
saignement actif à travers les plaies muqueuses).
r § L’asphyxie peut être lié à une obstruction des voies aériennes supérieurs par des caillots, des
Asphyxie corps étrangers, des prothèses dentaires, une diminution du calibre des VA.
🅰🅰 § L’asphyxie peut également être secondaire à une inhalation.
⚠La liberté des VAS doit systématiquement être vérifiée et leur libération est une urgence.
§ Le scanner en urgence permet d’identifier une cause qui doit poser l’indication d’une
à Cécité décompression chirurgicale : hématome ou œdème intra-orbitaire compressif, fracture du
traumatique canal optique.
🅰🅰 § Le scanner permet également d’identifier le trajet du nerf optique ainsi que de permettre des
reconstructions sagittales obliques selon le plan neuro-optique.
Chez l’enfant, l’ostéosynthèse doit être prudente du faut de la présence de germes dentaires. Un
traitement orthopédique par blocage intermaxillaire voire simple contention monomaxillaire en
cas de fracture peu déplacée et peu mobile est souvent préféré.
⚠ Un délai max de 10j chez l’adulte et de 5j chez l’enfant doit être respecté en raison d’une
consolidation très rapide de ces fractures.
Dans les fractures de Le Fort, l’ostéosynthèse doit être préférée au blocage maxillo-mandibulaire
Fractures graves Il s’agit soit d’une fracture pan-faciale (association d’une fracture de l’étage moyen de la face à
🅰🅰 une fracture de la mandibule), soit d’une fracture irradiant vers les confins cranio-faciaux avec
complication neuro-méningée.
BRÛLURES DE LA FACE 🅰🅰
§ Par définition, il s’agit d’une brulure grave. Sa gravité est d’abord lié au risque vital par
Définition atteinte des VAS mais aussi fonctionnel par atteinte oculaire ou péri-orificielle.
§ Les brulures cutanées mettent également en jeu le pronostic esthétique et donc
psychologique.
Brulures Types de 1er degré 2ème degré 2ème profond 3ème degré
superficielles brulures = coup de soleil superficiel
VS
Brulures -Atteinte -Atteinte du -Destruction -Atteinte des
profondes superficielle de derme complète de la structures profondes
l’épiderme papillaire couche basale de la peau, par
Physiop
-Respect de la de l’épiderme destruction totale de
couche basale. l’épiderme et du
derme.
-Érythème -Phlycthènes -Sous les -Peau froide,
douloureux mis à plat phlyctènes, le cartonnée et
-Desquamation -Puis derme derme est insensible
dans un second rouge, blanchâtre, -Couleur blanc chamois
temps suintant et suintant et à noir voire rouge.
e Clinique douloureux douloureux
-Test à la -Test à la
vitropression vitropression
positif négatif
-Phanères -Phanères non
adhérents adhérents
-Guérison spontanée
10 jours à impossible
21 jours mais -Greffe de peau
Cicatrisation 3 à 7 jours partir de la
séquelles nécessaire
couche basale
Tout patient victime d’une brûlures de la face doit être transféré dans un centre spécialisé en
brûlologie pour une évaluation rapide et précise, permettant une prise en charge optimale.
La prise en charge en urgence est celle visant à protéger les VA : intubation orotrachéale en cas
d’œdèmes des VAS entraînant une détresse respiratoire ; incision de décharge en cas de brulures
profonde circulaire au niveau du cou.
FRACTURE DU ROCHER
Traumatisme crânien sévère souvent direct
Définition § Fracture extralabyrinthique épargne l’oreille interne
🅰🅰 § Fracture translabyrinthique passant par l’oreille interne => Hématome sous dural ou extra
dural + fréquent
§ Fracture longitudinale ou transversale
Type de
Longitudinal Transversale
fracture
Latérale = // Antéro-postérieur =
Choc
Perpendiculaire
- Transmission par hémotympan Perception
Surdité - Mixte par commotion labyrinthique (provoque une cophose avec
vertige )
Portion de
Moyenne Interne
l’oreille
- Surdité transitoire par hémotympan ou
déchirure
Durée - Surdité définitive par luxation incudo- Définitive
malléaire ou fracture de la branche
descendante de l’enclume
Est observée uniquement si le trait de Paralysie faciale immédiate et
Paralysie fracture se poursuit jusqu’au ganglion totale par fracture du canal de
faciale géniculé Fallope
- Immédiate si section du nerf VII
- Secondaire si contusion ou œdème
§ Résulte d’une fracture longitudinale ou d’un traumatisme crânien sans fracture du rocher.
Commotion § Ce type de commotion s’accompagne d’une surdité de perception en plateau, non
labyrinthique fluctuante, parfois évolutive, avec vertiges rotatoires et troubles de l’équilibre non
🅰🅰 systématisé
§ Une maladie de Ménière post-traumatique est possible (très rare ).
§ Résulte d’une rupture de la fenêtre ronde ou ovale : déchirure de la membrane de la fenetre
Fistule ronde, fracture de la platine ou déchirure du ligament annulaire avec luxation de la platine.
périlymphatique § Elle entraine un hydrops a vacuo, générateur d’une surdité de perception en plateau et
🅰🅰 fluctuante.
§ Elle peut s’accompagner de troubles de l’équilibre et d’acouphènes.
à TDM, puis exploration chirurgicale
• M = Maxillaire
> • PM = Pyramide + Maxillaire
• PMZ = Pyramide + Maxillaire + Zygomatique
on
ENDOCRINOLOGIE
NUTRITION
EDN+ 2024
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À JO IERS
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AVERTISSEMENT
!
Les Éditions VG sont en perpétuelle évolution afin de réaliser des ouvrages inno-
vants au plus proche de vos demandes. Malgré toute l’attention et le soin apportés
à la rédaction de ceux-ci, certaines remarques constructives peuvent probable-
ment être émises. N’hésitez pas à nous transmettre vos commentaires à l’adresse
editions@vg-editions.com (en nous précisant bien le titre de l’ouvrage et le nu-
méro de la page concernée) ; nous ne manquerons pas de les prendre en compte dans le cadre
de la réalisation de nos prochaines éditions.
MENTIONS LÉGALES
Cet ouvrage a été réalisé selon les dernières recommandations scientifiques en vigueur lors
de sa publication. Les données médicales étant en permanente évolution, nous recomman-
dons à nos lecteurs de consulter régulièrement les dernières données de pharmacovigilance.
Le prescripteur étant strictement responsable de ses actes, l’éditeur et l’auteur ne pourront en
aucun cas être tenus responsables de la prise en charge d’un patient.
ENDOCRINOLOGIE – NUTRITION
ISBN : 978-2-81832-454-7
© Décembre 2023 - Éditions Vernazobres-Grego
Illustration de couverture : ©yellow man – Adobe Stock.com
Toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur, ou de ses ayants droit ou
ayants cause, est illicite (Loi du 11 mars 1957, alinéa 1er de l’article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque
procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.
ENDOCRINOLOGIE - NUTRITION
33 - Item R2C 33 - Allaitement maternel 1
36 - Contraception 5
38 - Infertilité du couple : conduite de la première consultation 14
42 - Aménorrhée 19
50 - Pathologie génito-scrotale chez le garçon et chez l'homme 24
71 - Troubles des conduites alimentaires chez l'adolescent et l'adulte 33
124 - Ménopause, insuffisance ovarienne prématurée, andropause, déficit 40
androgénique lié à l’âge
126 - Trouble de l'érection 47
128 - Ostéopathies fragilisantes 53
219 - Pathologie du fer chez l'adulte et l'enfant 61
222 - Facteurs de risque cardio-vasculaire et prévention 69
223 - Dyslipidémies 72
224 - Hypertension artérielle de l'adulte 77
240 - Hypoglycémie chez l'adulte et l'enfant 82
241 - Goitre, nodules thyroïdiens et cancers thyroïdiens 85
242 - Hyperthyroïdie 93
243 - Hypothyroïdie 100
244 - Adénome hypophysaire 107
245 - Insuffisance surrénale chez l'adulte et l'enfant 115
246 - Gynécomastie 123
247 - Diabète sucré de types 1 et 2 de l'enfant et de l'adulte. Complications 127
248 - Prévention primaire par la nutrition chez l'adulte et chez l'enfant 153
249 - Modifications thérapeutiques du mode de vie (alimentation et activité 159
physique) chez l'adulte et l'enfant
250 - Dénutrition 165
251 - Amaigrissement à tous les âges 171
252 - Troubles nutritionnels chez le sujet âgé 175
253 - Obésité de l'enfant et de l'adulte 179
254 - Besoins nutritionnels et grossesse 186
255 - Diabète gestationnel 188
256 - Aptitude au sport chez l'adulte et l'enfant besoins nutritionnels chez le 191
sportif
267 - Troubles de l'équilibre acido-basique et désordres hydro-électrolytiques 196
268 - Hypercalcémie 209
308 - Tumeurs du pancréas 213
CONTRE-INDICATIONS 🅰🅰
Contre-
Liées à la mère Liées au bébé Médicaments toxiques
indications et
- VIH (seulement dans les pays - Galactosémie congénitale - Nombreux +++
précautions
développés) - Ex. : antithyroïdiens de
- HTLV-1, -2 (mais détruit par synthèse,
congélation du lait) antimitotiques,
- Tuberculose évolutive (jusqu’à 2S lithium…
après début TTT + dosage ATB dans
lait, plasma et urines)
- Varicelle : isolement de la mère
7-10j avec extraction du lait
(transmission par contact direct)
- Cardiopathie ou néphropathie
sévère
- Psychose
PRÉCAUTIONS 🅱🅱
Toxiques Infections
- Tabac : si échec sevrage, arrêt > - Infections courantes : contamination manuportée et
2h avant mise au sein non lactée à mesures d’hygiène simples
- Alcool : ↓ production de lait ; - Herpès : transmis par contact direct à mesures
arrêt précoce de l’AM ; arrêt > d’hygiène strictes : lavage des mains, port d’un masque
2h avant mise au sein si herpès labial ; si lésion sur sein : extraire le lait + AM
- Drogues : bénéfice AM > direct autorisé sur autre sein indemne
inconvénients conso drogues - CMV : passage dans le lait mais pas de risque pour
(perturbation de l’AM ou enfant né à terme à Précaution en cas de grande
modification du comportement : prématurité : congélation, pasteurisation
somnolence excessive ou agitation) - VHB : transmission lactée possible mais pas de CI si
vaccination & Ig dès les 12h de vie (+ dose vaccin à M1,
M6)
VHC : transmission lactée très faible, pas de risque de
-
contamination
§ 1 tétée dans l’heure qui suit l’accouchement
ère
Conseils § Horaires libres, à la demande, dès les 1ers signes d’éveil, y compris la nuit
pratiques § Donner les 2 seins à chaque tétée
🅰🅰 § Hygiène de vie : protection des mamelons avec compresse sèche pour éviter maturation ;
boisson abondante, alimentation variée riche en protéines et en calcium ; proscrire tabac alcool
et excitants (café, thé)
§ Reprise du travail : Code du Travail prévoit 1h/j de disponibilité pour allaiter ou tirer son lait
jusque son 1er anniversaire
Mesures de l’efficacité des tétées
- 8 à 12 tétées/j les premières semaines » 1 tétée toutes les 2-3h
- 5-6 couches lourdes/j (bonne diurèse)
- > 3 selles/jour, molle granuleuse et jaune
- Prise pondérale de 200-250 g/S
⚠Perte de poids physiologique la 1ère S (ne doit pas dépasser 10%, repris avant J10)
§ 🅱🅱 Favorisée par : mauvaise technique d’allaitement (initiation retardée, mauvaise prise du sein,
limitation arbitraire de la fréquence des tétées), AM partiel, canal lactifère bouché
§ 🅱🅱 Obstruction du canal lactifère : petit bouton blanc voire marron/verdâtre sur le mamelon,
composé de caséine, lipides & substances solidifiées par sels calciques
à Traitement :
1. AINS et antalgiques, position du menton du nouveau-né sur la zone indurée pendant la
tétée, compresses chaudes et humides
2. Massages doux et ablation du bouchon
§ Inflammation du sein
Mastite § Entre la 2ème +++ et 12ème semaine PP
§ 🅱🅱 Favorisée par : stase du lait et engorgement, crevasses surinfectées
§ Prévention : bonne technique d’allaitement, lavage des mains et traitement des crevasses
surinfectées
Diagnostic à CLINIQUE Examen paraclinique
- Syndrome grippal + douleur du sein - NFS/CRP : hyperleucocytose non discriminante
- Zone inflammatoire rouge et indurée - Prélèvement bactériologique du lait +++
+/- nœud lymphatique associé - +/- Échographie mammaire si atypique ou doute
avec abcès du sein
§ Prévention : éviter stase de lait et traitement rapide en cas d’engorgement, canal bouché ou
mamelon douloureux
« Galère COPULATIVE »
• Galactosémie
• COnversion (IEC)
• Psychose pUerpébral
• Local : herpès, gâle, varicelle
• AVK
• Thyroïdien-anti
• Infection par VIH
GÉNÉRALITÉS
§ Légalisation en France depuis 1967 (2000 pour la contraception d'urgence). Accès anonyme
Épidémiologie et et gratuit des mineurs à la contraception d'urgence, sans autorisation parentale
normes § 330.000 / 1 millions de grossesse en France ne sont pas prévues → 2/3 surviendraient malgré
la prise de contraception (oubli de pilule +++)
§ /!\ Les sages-femmes peuvent réaliser des consultations de contraception avec prescription
de
pilules, pose de DIU et d'implant sous-cutané
§ Les infirmières scolaires sont habilitées à délivrer une contraception d'urgence, y compris
hors de l'urgence
§ Les pharmaciens sont habilités à délivrer sans ordonnance une contraception d'urgence
progestative (Lévonorgestrel) et à délivrer, sur la foi d'une ordonnance périmée, une
contraception hormonale sans excéder 6 mois
NB : Consultation spécifique à la contraception et de la prévention des IST lors de la 1ère
prescription d'une contraception.
Définition Objectif = empêcher la survenue d’une grossesse non désirée de façon efficace, acceptable, non
🅰🅰 nuisible pour la santé et réversible (vs stérilisation = contraception définitive).
Pas de contraception idéale, avantages et inconvénients pour chaque méthode à informer la
Types de femme et lui laisser le choix entre les ≠ options après élimination des CI ; puis évaluation
contraception régulière de l’observance et tolérance de la contraception. Choix guidé en partie par l’efficacité
🅰🅰 (= protection + régularité et rigueur de l’emploi), mesurée par l’indice de Pearl (nombre de
grossesses accidentelles pour 100 femmes sur 12 mois).
Équilibre variable selon la dose/composition des 2 hormones, induisant des climats très ≠ à
indications et EI variables. Séquence d’administration selon le jour du cycle (œstro + proges à ≠
doses) : dose fixe = pilule monophasique vs 2-3 séquences de dosage (bi-/triphasique).
2. Risque artériel (IDM, AVC), +++ chez les F à risque artériel basal par modifs métaboliques et
action synergique dans certaines situations :
§ Métabolisme glucidique : mécanisme d’insulinorésistance
§ Métabolisme lipidique : des TG, du cholestérol total, LDLc et ¯ du HDLc
§ Apparition d’HTA chez ~5% des F (modifs de l’angiotensinogène suspectées)
§ Migraine : effet synergique très significatif sur le risque d’AVC, +++ si aura associée
§ ATCD familiaux au 1er degré chez des F < 60 ans
§ Tabac : risque proportionnel à la conso
§ Obésité ou surpoids
§ Âge > 35 ans
Reproduction interdite - Propriété de la PLATEFORME EDN+®
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4. Association probable à une légère du risque de cancer du sein/col de l’utérus (F HPV+), très
contrebalancée par d’autres effets bénéfiques onco.
Association aussi à une du risque de lithiase biliaire.
Effets bénéfiques § Risque ¯ de cancer de l’ovaire de ~50%, durée-dépendante
de la COP § Risque ¯ de cancer de l’endomètre
🅰🅰
§ Risque ¯ de CCR
§ Amélioration des dysménorrhées, des ménorragies fonctionnelles et de l’acné
Microprogestatifs = action par plusieurs mécanismes :
Progestatif seul : § Modifs de la glaire cervicale à épaisse et moins abondante
mécanismes § Atrophie de l’endomètre à +/- inapte à la nidation
, d’action § Mobilité tubaire ¯
🅱🅱
µ Désogestrel, drospirénone : discrète action antigonadotrope, variable selon les F à action
à anti-ovulatoire par écrêtement du pic de LH
≠ Administration à délivrer en continu :
Progestatif : voies § PO : action contraceptive périph +++ avec 2 molécules dispo, sans EI vasculaires ou métabo
d’administration à méthode de choix chez les F présentant des CI, en post-partum/allaitantes
🅰🅰 § SC : implant délivrant de faibles doses quotidiennes d’étonogestrel à des taux proches de
la voie PO, placé sous la peau du bras non dominant sous AL pour 3 ans permettant une
observance parfaite +++
§ IU : DIU au lévonorgestrel à atrophie de l’endomètre + épaississement de la glaire pour
une durée de 5 ans (forme classique) ou 3 ans (forme réduite). Indiqué +++ en cas de
dysménorrhée, de ménorragies fonctionnelles et d’adénomyose
O
CI formelles au § Pathologies hépatiques évolutives
progestatif § Cancer du sein
🅰🅰 § ATCD de GEU
r § Pathologies progestérono-dépendantes (ex : méningiome, kystes à répétition)
- § Tbs du cycle menstruel +++ : spottings, aménorrhée
EI du progestatif § Dystrophie ovarienne à hyperœstrogénie relative favorisant mastodynies, kystes
🅰🅰 fonctionnels ovariens ou signes d’hyperandrogénie (ex : acné, hirsutisme)
§ Impact sur la mobilité tubaire à significative du risque de GEU
Contraception § Anomalies de la cavité utérine
intra-utérine : CI § ATCD d’IGH < 3 mois
🅰🅰
§ Hémorragies génitales non diagnostiquées
§ Valvulopathies à risque d’endocardite
§ TTT IS ou CTC au long cours (pour DIU au cuivre)
§ Maladie de Wilson (pour DIU au cuivre)
§ ATCD perso de cancer du sein ou cancer hormonodépendant (DIU au lévonorgestrel)
Toxicité sur les SPZ, probablement directe mais aussi indirecte via la réaction inflammatoire
DIU au cuivre : endométriale au cuivre. Modèle à adapter à la taille de l’utérus.
mécanismes
d’action Indiqué en 1ère intention chez la F multipare avec vie sexuelle stable ou aussi chez la nullipare
après vérification/information de la patiente (infection, possibilité de mauvaise tolérance =
🅱🅱
douleurs/saignements ++), en utilisant un DIU de petite taille (short ou mini).
§ Efficace pendant 3 ans (dose 13,5 mg) ou 5 ans (dose 19,5 ou 52 mg).
DIU hormonal au § EI : métrorragies d’abondance variable (10-15% des cas), sd prémenstruel, kystes ovariens
lévonorgestrel fonctionnels et/ou signes d’hyperandrogénie modérée (acné, séborrhée). Aménorrhée chez
🅰🅰 30-50% des patientes.
§ Complications graves identiques au DIU au cuivre.
Mécanisme d’action (🅱🅱) : action progestative locale puissante sur l’endomètre et la glaire, effet
toxique sur les SPZ en altérant leurs propriétés.
Le délai de réflexion
Il ne peut être procédé à une stérilisation à visée contraceptive qu'à l'issue d'un délai de
quatre mois après la première la consultation médicale préalable (1). Ce temps de
réflexion est indispensable pour permettre à la personne concernée d'exercer un choix
responsable.
Le lieu de l’intervention
Il s'agit d'un acte chirurgical qui ne peut être pratiqué que dans un établissement de santé
(hôpital, clinique).
L’intervention chirurgicale de
stérilisation dans un
établissement de santé
Une seule méthode chez la F : cœlioscopie pour pose de clip, d’anneau tubaire ou section-
ligature des trompes. Méthode hystéroscopique (dispositif Essure) interdite en France.
H : vasectomie bilatérale possible = section d’une partie de chaque canal déférent sous AL/ALR ou
AG.
🔔🔔 Efficacité retardée : réaliser un spermogramme à ~3 mois pour contrôle.
Exceptionnelle, avec plusieurs méthodes selon le timing :
Contraception § Forte dose de lévonorgestrel (1,5 mg) en prise unique le plus tôt possible < 72h après le
s d’urgence rapport à risque. Vente libre et gratuite pour les mineures, sans aucune CI
🅰🅰 § Acétate d’ulipristal (modulateur sélectif des progestérone-R) 30 mg en prise unique jusqu’à
120h après le rapport (5j). Plus de prescription nécessaire. CI si IHC/asthme
§ DIU au cuivre jusqu’à 5j après le rapport
Méthodes contraceptives et non abortives +++, par action périph.
PRESCRIPTION DE LA COP
§ Identifier de possibles CI
Préambule : § Expliquer les avantages et les EI potentiels
règles à respecter § Informer sur les IST, la sexualité, la grossesse, l’importance des dépistages
🅱🅱 § Rappeler l’efficacité de chaque méthode selon son indice de Pearl
Changement de § COP à progestatif : initier le progestatif dès le lendemain de la dernière prise de COP
É
contraception § Progestatif à COP : initier la COP dès le lendemain de la dernière prise de progestatif en
🅱🅱 ayant écarté le risque de grossesse, ++ chez les F en aménorrhée sous progestatif
§ Méthode non hormonale à hormonale : respecter la règle de début (cf supra)
Oubli de pilule CÀT selon le type de contraception, l’existence ou non de rapports dans les jours précédant
🅱🅱 l’oubli et la zone de la plaquette oubliée.
Rapport sexuel < 5 j avant l’oubli ou oubli de 2 cpr à contraception d’urgence nécessaire.
Prendre le cp oublié
Continuer la plaquette Prendre contraception Enchaîner les plaquettes
Pas de contraception d’urgence* sans faire de phase
d’urgence Prendre le cp oublié d’arrêt ou en supprimant
Continuer la plaquette les cp placebos
D Préservatif 7 j
*si rapport dans les 5 j précédant l’oubli
💡💡 Mot de la fin : Après avoir évalué le terrain et les CI, choix de la contraception = choix de la patiente
+++ (meilleure observance).
Évaluation régulière indispensable : tolérance et observance.
s CONTRACEPTION MASCULINE
Contraception masculine = méthode permettant d’obtenir une fécondité nulle = moyens
Définitions contraceptifs
🅰🅰 Stérilisation = acte chirurgical dont l’objectif est d’obtenir une contraception définitive, irréversible.
Spermatogenèse dans le testicule : spermatogonies à spermatocytes I à spermatocytes II par mitose
Physiopath réductionnelle à spermatides par mitose équationnelle à maturation (spermio-genèse) pour devenir
🅱🅱 des SPZ.
Sortie du testicule : SPZ différenciés mais immatures, non fertiles à passage dans l’épididyme
(= canal épididymaire pelotonné) pour maturation à canal déférent à prostate.
4 critères incontournables pour définir la méthode contraceptive :
Évaluation de la § Efficace : indice de Pearl = (nombre de grossesses non planifiées/nombre de mois sous
n méthode contraception) x 1200 / 100. IP ¯ = efficacité théorique
🅰🅰 § Réversible
§ Acceptable
§ Faible coût
MÉTHODES CONTRACEPTIVES
Préservatif masculin = couverture du pénis par une fine membrane prévenant l’émission du sperme.
Préservatif Dispositifs en latex les plus efficaces à polyuréthane en cas d’allergie au latex.
🅰🅰 Méthode la plus utilisée avec un IP à 2% mais un taux d’échec en usage réel allant jusqu’à 15% :
information complète sur l’utilisation correcte et les ≠ fonctions à efficacité .
Précautions : vérifier la date de péremption, éviter les objets pouvant couper (bagues…).
Par ailleurs, préservatif = seule méthode permettant la prévention des IST : éviter le contact avec le
pénis avant la mise du préservatif. En cas de dysfonctionnement ou de rupture (exceptionnelle),
prendre en compte le risque de grossesse et se présenter rapidement au SAU : TTT préventif du VIH
possible jusqu’à 48h.
Retrait du pénis avant éjaculation, dont les avantages sont l’absence de coût et de CI, ainsi que la
Coïtus interruptus simplicité. IP de 4% mais taux d’échec en usage réel jusqu’à 27% : présence de quelques SPZ à la
🅰🅰 fraction initiale de l’éjaculation, difficulté des H à contrôler celle-ci.
Intervention sous AL ++ > AG, avec courte incision de chaque côté en haut du scrotum, puis saisie du
canal déférent avec une pince, section et excision sur qqes mm et obturation par fil ou coagulation des
2 côtés. Interposition ou non de tissus entre les 2 extrémités avant de refermer les incisions.
Complications post-op :
§ Infection : 0-2,5%
§ Épididymite congestive : 0-2%
§ Retard de cicatrisation : 0-2%
§ Hématome : 1-2%
§ Granulome : 1-4%
§ Douleur chronique : 3-6%
§ Atrophie testiculaire : rare
Méthode la plus fiable avec un IP à 0,1% et un taux d’échec réel à 0,15% expliqué par :
§ Rapports sexuels non protégés avant la stérilisation du liquide spermatique
§ Non-section d’un canal déférent lors du geste
§ Reperméabilisation spontanée d’un canal déférent
e la Coût : Faible
à la
Vasectomie recommandée pour les couples souhaitant une contraception permanente, possible
d’après la loi d’éthique du 4/07/2001 sur une personne :
§ Majeure
§ Exprimant une volonté libre, motivée et délibérée (personne sous tutelle/curatelle : possible
sous conditions)
§ Ayant reçu une information claire et complète sur le geste (conséquences, risques…)
§ Opérée dans un établissement de soins
Dossier d’information écrit remis lors de la 1ère consult avec informations sur :
et
§ Ensemble des méthodes contraceptives disponibles
§ Irréversibilité théorique de la vasectomie
des
§ Possibilité de CECOS avant le geste
§ Risque d’échec et autres complications post-op
ou § Nécessité d’une autre méthode contraceptive pendant 12 semaines
ide
§ Absence de modification de l’érection et de l’éjaculation après le geste
le
Délai de réflexion de 4 mois à respecter entre les 2 consultations pré-op.
2e consult : consentement écrit signé par le patient, en présence d’un témoin (IDE), parfois utile.
Médecin libre de refuser le geste mais il doit informer le patient dès la 1ère consult.
Majeur incapable : acte possible uniquement en cas de CI absolue à toute autre méthode
contraceptive ou impossibilité avérée de les mettre en œuvre.
du « PH FOCALISAT »
des • Post-partum
• HTA / éclampsie / prééclampsie
• Foie : affections hépatiques
• Obésité
• Cardiovasculaires facteurs de risque : diabète / dyslipidémie /
• HTA non équilibrée
• Lupus
• Inducteur enzymatique
• Sein cancer / cancers hormonodépendants
• Antécédents thromboemboliques
• Tabac après 35 ans / migraine avec aura
GÉNÉRALITÉS
Infertilité : Absence de grossesse après 12 mois de rapports sexuels réguliers sans contraception.
Définitions
Stérilité : Incapacité totale pour un couple d’avoir un enfant => caractère irréversible.
En France : 1 couple sur 5 consulte pour infertilité => mais seuls 4% de ces couples seront stériles.
Environ 1/3 des cas d’infertilité sont d’origine féminine et 1/3 sont d’origine masculine.
Dans 1/3% des cas, les 2 membres du couple sont à l’origine de l’infertilité et dans 10% des cas on ne
retrouve pas de cause identifiée (on parle alors d’infertilité inexpliquée ou idiopathique)
La courbe de température : examen peu utile, astreignant et mal vécu par les patientes
et le couple => à oublier.
En cas de dysovulation :
§ Dosage de la prolactine
§ Si signes d’hyperandrogénie associés : dosage de la 17OH-progestérone, de la
testostérone totale, de la delta4-androsténédione et du SDHEA
§ Dosage de la TSHus
Hystérosalpingographie :
§ Examen de 1ère intention, en première partie de cycle, en l’absence d’infection
génitale (ATB en prophylaxie si antécédents infectieux) et d’allergie aux produits
de contrastes iodés.
§ 6 clichés réalisés : sans préparation, de remplissage, en réplétion complète, début
d’évacuation et clichés tardifs à 30 min.
§ Permet d’apprécier la perméabilité tubaire et d’étudier la cavité utérine
le
ux
Échographie pelvienne par voie endovaginale :
es § Permet d’explorer l’utérus et les ovaires
du § À interpréter en fonction du cycle : compte des follicules antraux entre J2 et J4, et
étude de la cavité utérine (processus endocavitaire ?) et recherche d’un corps
jaune (ovulation ?)
Hystérosonographie :
§ Il s’agit d’une échographie en instillant du sérum physiologique ou un produit de
contraste dans la cavité utérine.
§ Permet de bien voir les processus endocavitaires voire d’étudier la perméabilité
des trompes pour certains opératoire.
Bilan de Interrogatoire précis : âge, profession, exposition aux toxiques (tabac, cannabis, OH et
l’homme autres drogues), ATCD génitaux (ectopie testiculaire/cryptorchidie, torsion,
infertile traumatisme…).
Conditions :
§ Dans un laboratoire spécialisé
Clinique § Par masturbation
§ Après un délai d’abstinence de 2 à 7 jours
§ Après une toilette intime avant le recueil
et
n, Cause sécrétoire Causes excrétoires
Origine testiculaire - Séquelles d’infection génito-
- Causes environnementales (exposition à des urinaire
toxiques, à la chaleur…)
ne - Causes génétiques (Syndrome de Klinefelter, - Séquelles chirurgicales
es microdéletions au sein du locus AZF
[Azoospermia Factor] situé sur le bras long du - Absence bilatérale des canaux
chromosome Y …) déférents (souvent secondaire
Cause
pz) - Pathologies testiculaires acquises (torsion, à des mutations du gène CFTR
infertilité cancer du testicule, antécédent de (atteinte génitale de la
masculine cryptorchidie, varicocèle). mucoviscidose))
(30%)
Origine centrale (Hypogonadisme
- Tumeur sur les voies
Hypogonadotrope)
séminales (kystes
- Causes fonctionnelles (iatrogènes…)
épididymaires bilatéraux,
- Tumeurs de la régions hypothalamo-
kyste de l’utricule
hypophysaire…
prostatique)
- Hyperprolactinémie
- Syndrome de Kallman de Morsier et autres
- Troubles sexologiques,
déficits gonadotropes congénitaux
dysfonction érectile
- Hémochromatose
Bilan du Le test post-coïtal était antérieurement utilisé dans le bilan de 1ère intention du couple infertile mais
couple n’est plus systématique !!
infertile
Points vaccinations :
Bilan pré- § Rubéole : vacciner si sérologie négative
conceptionnel § Varicelle : vaccination pour toutes les femmes désireuses de grossesse si pas d’atcd (ou sérologie
et pré-AMP négative si réalisée)
§ Coqueluche : vérifier que le couple est vacciné efficacement
§ Grippe : vaccination maternelle recommandée en cas de pathologie respiratoire, cardiovasculaire,
neurologique, néphrologique et/ou de diabète.
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Item incontournable des ECNi, beaucoup de DP sur l’infertilité : il faut donc connaître par cœur les bilans
de première intention, chez l’homme et chez la femme.
Concernant la vaccination avec des vaccins vivants atténués :
- Contre-indication formelle pendant la grossesse (sauf fièvre jaune, dans des cas exceptionnels !)
- Si on vaccine une femme en âge de procréer => contre-indication à la grossesse dans les 3 mois qui
suivent l’injection => Vous trouverez dans les collèges des chiffres différents pour chaque vaccin
(2 mois pour la rubéole, 3 mois pour la varicelle) MAIS l’AMM des vaccins met le cut-off à 3 mois pour
tous et c’est l’AMM qui fait foi le jour J !
GÉNÉRALITÉS
§ Règles = issue de sang d’origine utérine par voie vaginale, correspondant à la desquamation
Définitions de l’endomètre décidualisé du fait de la chute de progestérone à la fin d’un cycle menstruel
🅰🅰 sans nidation.
§ Aménorrhée = absence de menstruations ; peut être physiologique en cas de grossesse,
d’allaitement ou de ménopause
- Primaire : absence de règles après l’âge de 15 ans malgré un développement normal des
caractères secondaires
- Secondaire : arrêt des cycles > 3 mois chez une femme antérieurement réglée.
- Primo-secondaire : unique épisode menstruel suivi d’une aménorrhée.
§ Cycle menstruel : durée normale de 25 à 35 jours selon l’OMS ; les troubles du cycle
menstruel sont souvent le fait d’un défaut d’ovulation
- Aménorrhée
- Spanioménorrhée : cycles > 45 jours
- Cycles courts : < 25 jours
- Cycles longs : entre 35 et 45 jours
- Spottings : pertes fréquentes de faibles quantités de sang d’origine génitale
/!\ Toute interruption du cycle menstruel au-delà d'un mois, même après arrêt d'une
contraception orale est anormale et justifie une enquête étiologique → Ø traitement
œstroprogestatif sans exploration.
Un cycle ovulatoire nécessite l'intégrité anatomique et fonctionnelle de l'axe gonadotrope.
Régulation de
l’axe 🔔🔔Neurones à GnRH de l’hypothalamus = sécrétion pulsatile de GnRH dans le système
hypothalamo- hypothalamo-hypophysaire
hypophyso- --> Cellules gonadotropes de l’antéhypophyse = sécrétion de LH et FSH
ovarien --> Gonades = stéroïdogenèse (hormones) et gamétogenèse
🅱🅱
- Rétrocontrôle négatif des stéroïdes sexuels et des inhibines A et B sur le complexe
hypothalamo-hypophysaire : rôle régulateur sur les neurones hypothalamiques à GnRH
En l’absence d’ovulation, le corps jaune entre en apoptose après 12 à 14 jours, un nouveau cycle
commence
§ Test au progestatif : devant toute aménorrhée sans impubérisme, faux positifs et faux
Examens négatifs nombreux ; déclenchement d’une hémorragie de privation
complé- - Administration de progestatif per os, à la dose De 10 à 20 mg/j, pendant
mentaires - 7 à 10 jours
- Test positif si les menstruations parviennent dans les 5 jours suivant l’arrêt du
progestatif = imprégnation œstrogénique de l’endomètre suffisante, aménorrhée par
anovulation normo-œstrogénique.
Il faudra donc évoquer le syndrome des ovaires polykystiques ainsi que les autres types
d’anovulations eugonadotropes
- Test négatif en l’absence d’hémorragie = hypofonctionnement ovarien sévère ou
anomalie anatomique de la filière génitale
- 🔔🔔 Test négatif en cas de grossesse car imprégnation à la progestérone endogène
insuffisant. Il peut donc s’agir soit d’un déficit gonadotrope dont les
hyperprolactinémies, soit d’une insuffisance ovarienne prématurée.
- Causes génétiques
(ex. : syndrome de Kallmann)
- Causes acquises : tumeur
hypothalamo-hypophysaire, toute
cause d’hyperprolactinémie
- Causes fonctionnelles
(« aménorrhée hypothalamique ») :
troubles alimentaires +++
(anorexie), maladie chronique
- Retard pubertaire simple
ÉTIOLOGIES 🅱🅱
§ Syndrome des ovaires polykystiques : cause la plus fréquente
FSH, œstradiol d’aménorrhée avec hyperandrogénie (5 à 10% des femmes en âge de
et prolactine procréer)
normaux et LH § Augmentation de la synthèse et de la sécrétion des androgènes par les
normale ou ovaires --> excès de petits follicules en croissance (effet anti-apoptotique et
élevée ralentissement de la cinétique folliculaire)
§ Défaut de sélection du follicule dominant dû à un inhibiteur de l’action de
la FSH, possiblement l’AMH (Hormone Anti-Müllérienne) élevée dans le
SOPK
SOPK § Deux critères sur trois après exclusion des autres étiologies
d’hyperandrogénie/dysovulation
- CRITÈRES DE ROTTERDAM 2003
- Oligo/anovulation (cycles > 45 jours)
- Hyperandrogénie clinique et/ou biologique (hirsutisme, acné sévère
de topologie masculine)
- Aspect échographique d’ovaires polymicrokystiques (au moins 20
follicules de 2 à 9 mm de diamètre sur au moins un ovaire et/ou volume
ovarien > 10 mL)
§ Surpoids et hyperinsulinisme : pas ds critères diagnostiques, non constants
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AMÉNORRHÉES SECONDAIRES
Principales étiologies « AMENORRHEES »
• Adénome à prolactine
• Médicament : neuroleptique, pilule
• Enceinte
• Nutrition : anorexie mentale (et autre cause psychologique)
• Ovaire : sd des ovaires polykystiques
• Rien : aucune cause
• Radiothérapie (ovaire, utérus, hypophyse)
• Hypothalamo / hyphophyse : AVC, tumeur...
• Endocrinien : dysthyroïdie...
• Endomètres (utérus)
• Stress
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➞
GÉNÉRALITÉS
Pathologie génito-scrotale = ensemble des atteintes acquises ou congénitales, organiques ou fonctionnelles du testicule,
du scrotum, de la verge et du prépuce. Distinguées selon le site, les signes d’appel et la chronologie d’installation :
Acquis
Congénital
Brutal Rapide Progressif
=> Tuméfaction : => Douleur : - Orchi-épididymite => Tuméfaction :
Hernie - Torsion du cordon (tuméfaction, douleur) - Tum testiculaire
=> Vacuité : - Fracture testiculaire - Surinf° torsion - Hydrocèle
- Ectopie testis - Hernie étranglée ancienne - Hernie simple
Pathologie
- Cryptorchidie - Torsion hydatite (tuméfaction) - Kyste cordon
bourses
sessile - Fasciite nécrosante => Douleur :
(douleur) varicocèle
- Tum testiculaire
compliquée (douleur)
Pathologie - Micropénis Fracture corps
Tumeur verge
pénis - Ambiguité sexuelle caverneux
- Sténose urétrale
Pathologie Malposition méat :
Fracture urètre IST - Sténose méat
urètre hypospadia, épispadia
- Tumeur urétrale
Pathologie - Phimosis - Paraphimosis
Balanoposthite Phimosis
prépuce - Brièveté du frein - Rupture du frein
- Dysfonction
Troubles de érectile
Priapisme
l’érection - Maladie de
Lapeyronie
Physiologie :
Les testicules descendent de la région lombaire au scrotum entre le 3ème mois in utero et la naissance → attendre jusqu'à
l'âge de 4 – 6 mois ans avant de diagnostiquer formellement une cryptorchidie
Le testicule descend à travers le canal inguinal le long du canal péritonéo-vaginal (CPV = évagination du péritoine)
cordon
§ Testicule : ascensionné, hétérogène, hypoéchogène, diminution de la vascularisation
en Doppler, voire absence de vascularisation si forme très serrée
Torsion de l’hydatide
DD
🅰🅰
§ Voie d’abord scrotale (sauf en cas de doute avec une nécrose intra-tumorale : voie
inguinale)
§ Ouverture de la vaginale, prélèvements bactério si hydrocèle réactionnelle
§ Extériorisation du testicule et bilan lésionnel : recherche de tours de spires, lésions
ischémiques…
§ Pose de prothèse testiculaire dans un 2 temps en raison du risque infectieux
ème
anatomopathologie
Épisode de subtorsion :
§ Douleur testiculaire unilatérale, spontanément résolutive, récidivante
§ Testicule hypermobile en dehors des douleurs ➞ 🔔🔔 Risque de vraie torsion : orchidopexie
préventive
ORCHIÉPIDIDYMITE 🅰🅰
nt
= Inflammation du testicule et de l’épididyme, infectieuse le plus souvent
§ Voie de contamination : rétrograde déférentielle ou hématogène (orchite ourlienne, tuberculose)
§ Origine :
- Sexuelle (germes des IST) : plutôt sujet jeune, rapports à risque, ATCD d’IST
mal,
- Urinaire (BGN) : plutôt sujet âgé avec SBAU, obstacle sous-vésical, manœuvres endo-urétrales. Très rare en
pédiatrie (2 pics < 2 ans et après la puberté).
§ Orchite isolée (rare) : orchite ourlienne, tuberculeuse, orchite inflammatoire sur purpura rhumatoïde (enfant)
§ Risques évolutifs : abcédation, fonte purulente, atrophie testiculaire, hypofertilité, douleurs chroniques = PEC
chirurgicale.
🔔🔔 Un testicule cryptorchide peut aussi s’infecter ➞ y penser devant un tableau abdominal infectieux
= 🔔🔔 Diagnostic clinique ++
§ Syndrome inflammatoire biologique
complémentaires
§ Bilan bactériologique :
- ECBU du 1er et 2nd jet urinaire
Examens
- Bilan IST
§ Écho-Doppler : si doute clinique ou suspicion de complication
§ Pédiatrie : rechercher une cause en cas d’infection urinaire (malformation génitale
ou urinaire)
§ Exploration chirurgicale : au moindre doute de torsion ou en cas de complication
controlatérale compensatrice
palpable
Examens
radiologiques négatives
Chez l’adulte, une surveillance par imagerie (scanner, IRM) est recommandée pour un
testicule non palpé car la cryptorchidie est un facteur de risque important de cancer du
testicule.
Testicule oscillant (chez l’enfant) : testicule très mobile sous l’effet du crémaster,
abaissement manuel facile et sans tension chez l’enfant détendu. Fréquent après 6 mois,
DD
🅰🅰
PATHOLOGIES SCROTALES
e HYDROCÈLE VAGINALE
= Épanchement liquidien dans la vaginale testiculaire : accumulation de liquide dans une poche cloisonnée, intravaginale
à et à l’extérieur du testicule
§ Processus vaginal = évagination de la cavité péritonéale, emportée lors de la migration testiculaire dans le canal
inguinal, censé s’oblitérer en fin de grossesse. Porte le nom de canal péritonéovaginal (garçon) ou canal de Nück
(fille).
§ Chez l’enfant : hydrocèle communicante ➞ persistance du canal péritonéovaginal (intermittente, réductible +/-
hernie)
§ Chez l’adulte : hydrocèle non communicante :
- Idiopathique (majorité) : sécrétion excessive de liquide par la vaginale
t Réactionnelle : orchi-épididymite, torsion du cordon spermatique, cancer du testicule, traumatisme testiculaire
§ Gêne à type de pesanteur (et esthétique)
hie Diagnostic § Augmentation de volume de la bourse, indolore, transilluminable,
unilatérale, permanente
§ Possible kyste du cordon : tuméfaction au-dessus du testicule,
indépendante, lisse, parfois bleutée, molle, indolore, ± réductible
§ Orifice herniaires libres,
on cordon spermatique normal,
testicule souvent non palpable
Clinique (volume liquidien trop
🅰🅰 important)
§ Caractère communicant chez
l’enfant : majoré par la position
debout, possibilité de chasser
le liquide par pression
intermittente, de volume
🅱🅱 Bourse transilluminable
s, variable, hernie inguinale
souvent associée
l’orifice préputial
r la
bus § Lichen scléro-
atrophique :
phimosis acquis
par transformation 🅰🅰 Phimosis
scléreuse du prépuce (anneau blanchâtre)
§ Troubles mictionnels (dysurie, fuites d'urine, jet dévié) ;
Complications § Infections urinaires récidivantes, lorsqu'il est serré ;
§ Rétention vésicale (globe) : rare
§ Poche préputiale se gonflant d'urine lors des mictions : à risque de surinfection
§ Paraphimosis : notamment en cas d'oubli de recalottage après sondage vésical (sujet âgé)
e § Inflammation chronique du gland (balanoposthite) : par défaut de décalottage et accumulation
de smegma.
À long terme, via la macération et l'inflammation chroniques ou le lichen scléroatrophique qu'il
entretient, un phimosis est facteur de risque de cancer de la verge. Il peut le révéler (phimosis
réactionnel) mais il peut aussi le masquer un certain temps.
Chez l’enfant :
Traitement § 🔔🔔 Aucun traitement avant 3-4 ans, mais possible à tout âge si phimosis compliqué
§ En 1ère intention : libération des adhérences sous AL (EMLA ®) ou application de
dermocorticoïdes durant 6-8 semaines (70% de succès)
§ Traitement chirurgical > 5-6 ans si échec du traitement local ou complications : plastie de
prépuce ou posthectomie
Chez l’adulte :
S, § TTT d’emblée chirurgical (plastie ou posthectomie) si infections à répétition ou gêne importante
Anatomopathologie : recherche de lésion précancéreuse ou cancer
PARAPHIMOSIS 🅰🅰
= Striction de l’anneau préputial au niveau du
Diagnostic sillon balanopréputial
= Complication d’un phimosis, 2ndr à un
décalottage prolongé avec formation d’un
œdème du prépuce et du gland (telle une
bouée), recalottage impossible ➞ risque
d’ischémie artérielle avec nécrose du gland
§ Mécanisme :
- Petit enfant : décalottage forcé sur phimosis
- Jeune adulte : oubli de recalottage (1er
🅰🅰 Paraphimosis de l'enfant. Aspect de bouée
rapport sexuel)
Sujet âgé : oubli de recalottage après SAD (iatrogène) = sonde vésicale à demeure
Le
La
1
Réduction manuelle d'un paraphimosis 2
3
Ce
💡💡Coups de pouce du rédacteur : fac
- Item assez long et très peu transversal qui n’a jamais fait l’objet de questions aux ECN. Il e
- Si ça tombe ça sera en QI
Les éléments les + tombables sont la torsion testiculaire (PEC urgente sans examen complémentaire
++), la fasciite nécrosante (urgence absolue), l’orchiépididymite, la cryptorchidie et les pathologies
préputiales (PEC du paraphimosis +++, urgence fonctionnelle avec manœuvre très simple qu’un
externe doit savoir faire)
• Hydatide torsion
C
• Orchite
• Cancer du testicule
• Hernie inguinale
• Epididimite
• Traumatisme testiculaire
GÉNÉRALITÉS
Les TCA sont définis par l’existence de perturbations significatives et durables de la prise alimentaire.
La classification DSM-5 retient l’existence de 3 grands TCA :
1. L’anorexie mentale (anorexia nervosa)
2. La boulimie
3. L’accès hyperphagique ou hyperphagie boulimique
Ces troubles sont d’origine multifactorielle et en lien avec des facteurs de vulnérabilité, des facteurs déclenchants et des
facteurs d’entretien.
Il existe également d’autres troubles dits de l’ingestion d’aliments, tels que le PICA ou le mérycisme.
ANOREXIE MENTALE
§ Prévalence : 1.4% chez les ♀et 0,2% chez les ♂. Début à 15-25 ans chez 85% des patients
Épidémiologie § Terrain : ♀ (8/1), caucasiennes
§ Évolution : favorable 50%, chronicité 30%
§ Mortalité : 5%, risque 1%/an
§ Il s’agit de la maladie psychiatrique avec le taux de mortalité le plus élevé, avec le taux de suicide
associé le plus important de toutes les maladies psychiatriques.
§ Facteurs de mauvais pronostic :
- Début tardif ou très précoce
- Perte importante/poids initial très faible
- Vomissements associés
- Sexe ♂
§ Restriction des apports énergétiques par rapport aux besoins conduisant à un poids
Critères DSM-5 significativement bas
§ Peur intense de prendre du poids et de devenir gros
§ Altération de la perception du poids ou de la forme, faible estime de soi ou manque de
reconnaissance persistant de la gravité de la maigreur actuelle.
1. TYPE RESTRICTIF : restriction alimentaire ± hyperactivité physique (évolue souvent vers forme
purgative)
2. TYPE PURGATIF : crises de boulimie + vomissements ou laxatifs
Pertes de poids :
§ Rapide et banalisée par la patiente
§ Impression d’absence de fatigue, d’euphorie et sentiment de toute puissance
§ Aboutit à l’effacement des aspects sexuées du corps et troubles trophiques
§ Apparition d’hypotension, bradycardie et hypothermie
Aménorrhée :
§ Primaire ou secondaire, sa présence est un facteur de gravité
Traits associés :
§ Traits obsessionnels fréquents (perfectionnisme+++)
§ Surinvestissement intellectuel
§ Altération de la sexualité
Retentissement :
§ Ostéoporose
§ Amyotrophie
§ Œdèmes
§ Troubles hydroélectrolytiques
§ Insuffisance rénale fonctionnelle
§ Hypoglycémie
§ Anémie carentielle
§ Thrombopénie, leucopénie et lymphopénie
§ Atteintes CV avec troubles du rythme, hypotension…
§ Troubles digestifs avec brulures œsophagiennes, retard à la vidange gastrique, hypertrophie des
glandes salivaires…
Évolution :
§ Rémission complète dans 50% des cas
§ Rémission partielle dans 30% des cas
§ Forme chronique ou décès dans 20% à 30% des cas.
Anamnèse :
§ ATCD médicaux
§ Histoire pondérale
§ Restriction et autres comportements associés (dont comportements
compensatoires)
§ Comorbidités
§ Environnement familial et social
Clinique :
§ Poids, taille, IMC
§ Évaluation du stade pubertaire, de la présence d’une dysfonction érectile
§ Fréquence cardiaque, tension artérielle, T°
§ ECG
§ Signes de déshydratation
Bilan clinique et § État cutané
paraclinique § Examen générale à la recherche de complications
§ Examen clinique psychiatrique avec évaluation de l’état thymique
Biologique :
des § NFS, plaquettes, iono, urée, créatinine, clairance de la créatinine.
§ Calcémie, phosphorémie, 25OH-D3
§ Bilan hépatique
§ Albumine, pré-albumine
§ CRP
§ TSH si doute sur une hyperthyroïdie
Paraclinique :
§ Ostéodensitométrie osseuse dès 6mois d’aménorrhée
§ Imagerie cérébrale à discuter
BOULIMIE
§ Prévalence : 1,9% ♀et 0,6% chez les ♂.
Épidémiologie § Sex ratio : ♀ (3/1)
mes Retentissement :
§ Syndrome pseudo-occlusif
§ Hypertrophie salivaire et œsophagite peptique
§ Prise de poids avec dénutrition possible
§ Ostéoporose
§ Troubles hydroélectrolytiques
… § Insuffisance rénale fonctionnelle
Les objectifs et aspects de la prise en charge sont les mêmes que dans l’anorexie
Aspect psycho- mentale avec en plus le repérage des signes annonciateurs de la crise et les
thérapeutique techniques pour y remédier.
Un Traitement par antidépresseur ISRS (fluoxétine à une dose plus élevée que dans P
l’épisode dépressif caractérisé) est efficace dans la prise en charge des patients
Traitement
présentant une boulimie.
HYPERPHAGIE BOULIMIQUE
§ Prévalence : 2.8% ♀et 1% chez les ♂. §
Épidémiologie § Sex ratio : ♀ (2/1)
§ Près de 30 à 50% des personnes souffrant d’obésité souffriraient également d’hyperphagie §
boulimique.
Retentissement :
§ Troubles digestifs
§ Stéatose hépatique
§ Prendre en charge les complications de l’obésité
§ Mauvais état nutritionnel, voire dénutrition
§ Hypofertilité voire infertilité
§ Tumeurs cérébrales
Diagnostics § Boulimie
différentiels § Obésité métabolique ou génétique
§ Épisode dépressif caractérisé
§ Trouble de la personnalité (borderline ou évitante/dépendante)
xie
les Comorbidités Elles sont fréquentes et doivent donc être systématiquement recherchées.
PICA
§ Définition : ingestion répétée de substances non nutritives pendant au moins 1 mois.
mas § Apparait souvent chez le jeune enfant présentant une carence martiale ou en zinc, une négligence, un trouble de
l’attachement ou un trouble neurodéveloppementale sévère.
MERYCISME
§ Définition : Régurgitations répétées de nourriture pendant une période d’au moins 1 mois. Les aliments peuvent être
remastiqués, ré-avalés ou recrachés.
gie § Touche les enfants de 3 mois à 1 an+++, rarement les adultes. IC
A
la
COMPLICATIONS DE L’ANOREXIE MENTAL
ale,
du
Le « IONO CONCORDA » avec le diagnostic
• Anomalie du IONO : hyponatrémie, hypoglycémie, hypokaliémie, hypocalcémie
• Cardiovasculaire
• Œdème
• Natrémie complication : convulsion
• Cytopénie
• Ostéoporose
• Rein : insuffisance rénale
• Digestive : constipation, hypertrophie parotidienne, altération dentaire
• Amyotrophie
MÉNOPAUSE
GÉNÉRALITÉS
Définition Diagnostic rétrospectif devant une aménorrhée ≥ 12 mois.
Survient vers 50-52 ans.
§ Âge moyen = 51 ans (1 an plus tôt chez les fumeuses)
§ 10 millions de femmes sont concernées
Épidémiologie § 10-15% des femmes prennent THM (40% entre 50-55 ans) mais 50% abandonnent dans
les 2 ans
§ IOP chez 1% de la pop.
Diagnostic clinique.
Diagnostic Aménorrhée ≥ 12 mois vers 50 ans associée à des signes climatériques :
§ Bouffées vasomotrices (de chaleur)
§ Crises de sueurs nocturnes
§ Sécheresse vaginale
§ Autres : trouble du sommeil, céphalée arthralgies, troubles de l’humeur et du caractère troubles
de la libido.
INVESTIGATIONS
Interrogatoire Examen général Examen gynécologique Examens complémentaires
ATCD familiaux et Prise de poids, Examen des seins, de la Dosages hormonaux si : hystérectomie
personnels PA, état veineux, vulve et du col utérin. tableau incomplet ou inhabituel, patiente sous
(phlébite, cancers). taille. TV à la recherche de contraception (orale ou DIU hormonal) => FSH
Aménorrhée. pathologies utérines et > 20 et E2 < 20.
Importance des annexielles. Autres examens pour évaluer le rapport
troubles bénéfice/risque du THM : EAL glycémie, TSH,
calcémie mammographie, FCU,
ostéodensitométrie, échographie pelvienne…
Périménopause
§ Physiologie : Épuisement progressif du capital folliculaire ovarien
- Baisse de la sensibilité ovarienne malgré une augmentation de la FSH /!\
- Diminution de la sécrétion de progestérone par altération de la qualité du corps jaune→
insuffisance lutéale avec état d'hyperœstrogénie relative
- Diminution progressive de la 17β-Œstradiol (E2) → trouble de l'ovulation (cycles irréguliers)
§ Clinique : due à l'hyperœstrogénie relative
- Cycles irréguliers et de durée anormale → Spanioménorrhée ou cycles courts
- Métrorragies et/ou Ménorragies
• Par Hyperplasie endométriale bénigne
• /!\ Q. Des méno-métrorragies en période de péri-ménopause doivent toujours faire évoquer un cancer
de l'endomètre → échographie + Hystéroscopie au moindre doute
- Apparition ou Aggravation d'un Sd Prémenstruel → prise de poids, mastodynies, gonflement
de l'abdomen, troubles psychiques
CONSÉQUENCES DE LA MÉNOPAUSE
§ Bouffées vasomotrices : durent quelques mois mais peuvent se poursuivre des années.
Syndrome § Autres troubles climatériques : trouble de l’humeur, insomnie, perte de mémoire, sécheresse
climatérique vaginale, modification de la libido, modification de la voix.
§ Atrophie de la vulve, du vagin et du col de l’utérus.
§ Troubles urinaires : dysurie, incontinence urinaire, impériosité mictionnelle.
ns
§ Poils et cheveux : pilosité androgénique (lèvre supérieure, joues)
§ Amincissement cutané.
§ Augmentation de l’IMC dans 50% des cas.
§ Douleurs articulaires et ligamentaires.
Ostéoporose post-ménopausique Athérosclérose coronarienne
Risques de la - Problème de santé publique, 1 femme/4, - Augmentation de la fréquence des
ménopause dépend de la vitesse de résorption osseuse et coronaropathie féminines avec la carence
de la masse osseuse initiale. œstrogéniques => doublement des accidents
- FdR : génétique, comportementaux, coronariens avec la ménopause
es
malnutrition, tabac et alcool. - Autres facteurs : modification du métabolisme
- clinique : fractures (vertèbres, poignets, col lipidique, modification de certains facteurs de
fémoral) => 40% de complications et 25% de la coagulation
mortalité
- Ostéoporose densitométrique : T score < -2,5
nt Différents schémas d’administration des œstrogènes et des progestatifs chez les femmes non
hystérectomisées selon leur souhait de conserver ou non des saignements de privation.
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➾ Schéma combiné continu sans règles : prescription en continu et sans interruption d’un œstrogène combiné
à un progestatif à demi-dose.
J1 J30/31
Œstrogènes en continu
Progestatif en continu
/!\ Des grossesses spontanées sont possible chez 5 % des IOP suite à des reprises intermittentes et
transitoires de la fonction ovarienne → proposer une COP si désir de se protéger vis-à-vis du risque de
grossesse non prévue
né 2 fonctions testiculaires :
1. Exocrine = spermatogenèse par les cellules germinales (paroi des tubes séminifères)
2. Endocrine = sécrétion de testostérone (cellules de Leydig)
Avancée en âge à
§ ¯ de la stéroïdogenèse (par ¯ des cellules de Leydig)
§ ¯ de l’amplitude des pulses de GnRH (altération du fonctionnement de l’hypothalamus)
§ ¯ de la concentration des androgènes-R
Épidémio SDT progressif et aléatoire, inconstant. Incidence ~1‰/an, prévalence 6% entre 30-80 ans puis avec
si 🅱🅱 l’âge (5% à 50 ans, 10% à 60 ans, 15% à 70 ans, 25% à 80 ans).
DIAGNOSTIC
Testo < N à ¯ de la fertilité, dysfonctionnements sexuels, ¯ de la formation musculaire,
Signes déminéralisation osseuse, troubles du métabolisme des graisses, tbs cognitifs.
cliniques
🅰🅰 Symptômes :
1. Troubles de la sexualité : ¯ des érections nocturnes/matinales, signe essentiel précoce avec
dysfonction organique. De plus, érection plus longue à obtenir, malgré stimuli importants ++.
Détumescence plus rapide et phase réfractaire plus longue.
Rechercher une ¯ de la libido/des rapports sexuels et une altération de la qualité de l’orgasme.
Parfois, ¯ de V/faiblesse de l’expulsion du sperme.
de 3. Troubles neuropsy : perte de mémoire, troubles de l’attention, ¯ des capacités d’orientation dans
l’espace, irritabilité, asthénie, anorexie, ¯ de l’élan vital/humeur dépressive.
té
Très aspécifique, avec dvlpt insidieux : être vigilant.
et
de
Dépression
Baisse libido
Fonte musculaire
Fatigue
Gynécomastie
Graisse abdominale
Dysfonction érectile
Signes cliniques non spécifiques du SDT :
§ Sarcopénie parfois sévère (jusqu’à 40%) avec faiblesse musculaire
§ Obésité abdominale avec de la graisse viscérale
§ Syndrome métabolique
§ ¯ de la pilosité
§ Gynécomastie
§ Atrophie cutanée
t
§ Atrophie testiculaire
Ostéopénie/ostéoporose (à fait rechercher un SDT)
3 types de testo :
Examens 1. Fixée à la SHBG = 2/3 de la [C] totale
biologiques 2. Liée à l’albumine = 38% de la [C] totale, biologiquement inactive mais facile à mobiliser
🅱🅱 3. Libre = 2%, forme véritablement active
Dosages :
§ Testo totale : la plus accessible mais ne reflète pas la portion active, valeur selon la SHBG (N : 3,5 –
10 ng/mL = 12-35 nmol/L)
§ Testo libre : fraction active, calcul (mesure impossible) pour estimer l’imprégnation androgénique
du patient. Testo libre = TT/SHBG
§ Testo biodisponible = libre + liée à l’albu, reflète l’androgénicité du sujet, indépendante de la SHBG
En 2e intention, nouveau dosage 2-4 semaines après le 1er ± autres dosages utiles :
§ Testo basse + LH/FSH = hypogonadisme testiculaire
§ Testo basse + LH/FSH N/¯ = hypogonadisme hypogonadotrope
Autres EC :
§ PRL (adénome à PRL à possible ¯ de la testo)
§ TSH
§ DMO en cas de déficit biochimique avéré
§ Bilan préthérapeutique
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PRISE EN CHARGE
Nécessaires à traquer et à prendre en charge :
Rechercher § Obésité à ¯ de la testo totale de 25%
les facteurs § Sédentarité
favorisants § ATCD d’infertilité
🅰🅰 § OH chronique
§ Pathologie chronique (cancer, VIH, insuffisance d’organe, hémochromatose, lupus)
§ TTT médicamenteux
ue
BG
Surveillance indispensable selon un échéancier régulier : M3, M6, M12 puis annuellement.
Objectif = évaluer :
§ Efficacité : sentiment de bien-être, humeur du patient, activité sexuelle
§ Tolérance : recherche d’EI en pérennisant l’examen prostatique et sénologique A
§ Bio : testo, PSA sérique, EAL et Ht p
ANDROPAUSE 124
Principales étiologies des OATS (oligo-asthéno-tératozoospermies) :
« C'est Vraiment IDIOt une INFECTIon Généralisée chez un FUMEUR PROFESSIONnel »
• Cryptorchidie, Varicocèle, IDIOpathiques, INFECTIeuses, Génétiques, FUMEUR (tabac,
cannabis= mode de vie), PROFESSION (contact avec pesticides, toxiques)
Contre-indications relatives
« HIPSTER »
Contre-indications absolues
« DISPOS »
• DélInquance Sexuelle
• PrOstate cancer
• Sein cancer
GÉNÉRALITÉS
Trouble de l’érection = incapacité d'obtenir et/ou de maintenir une érection suffisante pour permettre
Anatomie- une activité sexuelle satisfaisante > 3 mois.
physiologie - 1/3 des hommes > 40 ans (70% des couples ont une sexualité active à 70 ans) 🅱🅱
🅱🅱 3 types d’érection :
1. Réflexe : survenant à une stimulation locale
2. Psychogène en réponse à une stimulation cérébrale : visuelle, auditive …
3. Nocturne accompagnant les phases de sommeil paradoxal
Mécanisme de l’érection :
§ Relaxation muscles lisse (sous l’action du NO neuronal) : ouverture des espaces sinusoïdes
§ Vasodilatation : ⬈ débit artériel, remplissant les espaces sinusoïdes
Artère Veines
hélicine périniennes
Urètre
Corps spongieux
e
Causes 2 grandes orientations étiologiques se dégagent :
🅰🅰 1. Organique
2. Psychogène
té,
§ Traumatisme abdomino-pelvien
§ Affection hématologique : drépanocytose, thalassémie,
Autres hémochromatose
§ Troubles du sommeil : SAOS, insomnie
hie
PRIAPISME
🅰🅰 Priapisme = état d’érection prolongé > 4h, parfois douloureuse, en dehors de toute stimulation sexuelle
Diagnostic Urgence thérapeutique car le pronostic fonctionnel est engagé
🅰🅰 L’objectif est de préserver la fonction érectile masculine
Clinique :
§ Tuméfaction douloureuse
§ Durée de l’érection
§ Évaluation de la fonction érectile préexistante
§ ATCD de priapisme
§ Utilisation de thérapie érectogènes (injection intra-caverneuse de prostaglandine E1)
§ ATCD d’hémoglobinopathies
11 ÉLÉMENTS DE L'INTERROGATOIRE
DEVANT UN TROUBLE DE L'ÉRECTION
« IMPUISSANCE »
• Intoxication tabagique
• Maladie psychiatrique
• Performance anxiété
• Usage médicamenteux : antihypertenseur / diurétique / vasoconstricteur / antiulcéreux /
antidépresseurs / hypolipémiant / antiandrogène
• Indice ICE : indice international de la fonction érectile : IIEF / qualité de vie
• Statine : facteurs de risque cardio-vasculaires
• Situation familiale
• Antécédents/ troubles associés/ diabètes/ chirurgie / traumatisme
• Nature du trouble : mode d'apparition / anérection / difficulté à obtenir une érection ou à
la maintenir / érections nocturnes conservées/ qualité de l'érection avant
• Conservation de la libido
• Eléments déclenchants : stress
GÉNÉRALITÉS
L'ostéoporose est une maladie généralisée du squelette, caractérisée par une résistance
Définition osseuse diminuée prédisposant à un risque élevé de fracture. La résistance osseuse est la
🅰🅰 résultante de la densité osseuse et de la qualité osseuse (altération de la microarchitecture
osseuse notamment).
Les FRACTURES sont « la » complication de la maladie ostéoporotique et constituent toute la
gravité de cette maladie. En pratique, toute fracture survenant après un traumatisme à bas
niveau d'énergie (comme une chute de sa hauteur) ET après l'âge de 50 ans, doit faire
évoquer une ostéoporose.
À côté de ces fractures sévères, il ne faut pas négliger les autres fractures dites
« NON SÉVÈRES » (poignet et autres fractures).
La DMO est mesurée par ostéodensitométrie réalisée sur deux sites osseux (rachis lombaire,
extrémité supérieure du fémur).
La DMO s’exprime en T-score, écart entre la densité osseuse mesurée et la densité osseuse
théorique de l’adulte jeune de même sexe, au même site osseux :
§ T-score supérieur à - 1 : densité normale.
§ T-score inférieur ou égal à - 1 et supérieur à - 2,5 : ostéopénie.
§ T-score inférieur ou égal à - 2,5 : ostéoporose
Le FRAX est un outil développé par l’OMS qui permet de quantifier le risque individuel de
fracture sous forme de probabilité de fracture à 10 ans
§ Après 50 ans, 1 femme sur 2 et 1 homme sur 5 subira une fracture ostéoporotique au
Épidémiologie cours de leur vie. MAIS excès de mortalité précoce x3 importante chez l'homme que chez
🅱🅱 la femme, surtout en cas de fractures sévères* → 1/3 hommes et 1/5 femmes vont
décéder dans l'année qui suit une FESF.
§ L'incidence des fractures augmente de façon exponentielle à partir de 50 ans.
§ En France, il survient chaque année 70.000 FESF, environ 35.000 fractures du poignet et
environ 70.000 fractures vertébrales.
§ Après l'âge de 50 ans, il faut évoquer une ostéoporose sauf en cas de fracture → Crâne,
Face, Rachis cervical, 3ères Vertèbres thoraciques, Doigts et Orteils /!\
CAUSES
L’ostéoporose primitive est plus fréquente chez la femme. Il s’agit de l’ostéoporose post-
🅰🅰 ménopausique.
Les ostéoporoses secondaires sont plus fréquentes chez l'homme (environ 50 % des cas)
BILAN
§ 2 précautions s'imposent :
Ostéodensitométrie 1. Éliminer d'autres causes d'ostéopathies fragilisantes → Ostéomalacie,
et imagerie Hyperparathyroïdie 1ère et Affections malignes osseuses (Métastases et Myélome)
🅰🅰 2. S'appliquent théoriquement exclusivement aux femmes ménopausées caucasiennes
Radiographies rachidiennes
Indications :
§ Douleurs de la région lombaire, des douleurs du rachis,
§ Et/ou une perte de taille ≥ 4 cm. Une déformation rachidienne à type de cyphose est
possible en cas de fracture(s) vertébrale(s) touchant le rachis dorsal (surtout si les
fractures sont multiples).
Au rachis :
§ Localisation : sous la troisième vertèbre dorsale
§ Perte de la hauteur du corps vertébral
§ Absence d'ostéolyse corticale : « signe du puzzle » : bien que fracturée, la corticale de la
vertèbre peut être suivie sur toute sa longueur, en particulier, respect du mur vertébral
postérieur et de l'arc postérieur (en particulier les pédicules)
Le bilan biologique permet d’éliminer une cause secondaire et les autres causes de fragilité
Bilan biologique osseuse dont la prise en charge est différente.
🅰🅰 Il n'y a pas de consensus sur les examens biologiques à effectuer systématiquement.
À ces examens peuvent être ajoutés, dans un deuxième temps, en fonction des données de
l’interrogatoire, de l'examen clinique et des premiers résultats, des dosages biologiques
permettant d'identifier une cause secondaire d'ostéoporose :
§ PTH (hyperparathyroïdie),
§ TSH (hyperthyroïdie ou surdosage en hormone thyroïdienne lors d'un traitement),
§ Cortisol minuit +/- freinage minute +/- cortisolurie des 24h avec créatininurie
(hypercortisolisme endogène),
§ Coefficient de saturation de la transferrine (hémochromatose),
§ Testostérone plasmatique (hypogonadisme, chez l’homme).
En cas de fracture
Traitement § Devant une fracture sévère, un traitement est impératif quel que soit l'âge si le T-score
médicamenteux est ≤ – 1. En cas de T-score > – 1, l'avis d'un spécialiste de pathologie osseuse est
🅱🅱 recommandé
Il faut bien sûr expliquer le traitement au patient (notion de rapport bénéfice/risque), le tenir
au courant des événements indésirables les plus fréquents mais aussi des plus graves. Il faudra
ensuite évaluer l'observance thérapeutique au cours des consultations de suivi d'une
pathologie chronique.
OUI NON
T-score
§ 1ère intention :
- Biphosphonate : Risque d’ostéonécrose de la mâchoire, faire un bilan bucco-dentaire
préalable
Un bisphosphonate par voie orale doit être pris à jeun et au moins 30 minutes avant
le repas, debout ou assis (sans se recoucher ensuite), et avec un grand verre d’eau
plate peu minéralisée (eau du robinet)
Zolédronate = IV
- Raloxifène : réservé aux sujets à faible risque de fracture périphérique, réduit le
risque de fracture vertébrale. Une prise par jour.
Contre-indiqué en cas d’antécédent d’accident thromboembolique veineux ou de
cancer de l’endomètre
Mesures générales
(Dose minimale efficace de glucocorticoïdes, supplémentation calcique
si apports calciques insuffisants et apports de vitamine D si taux bas)
OSTÉOMALACIE
C’est une ostéopathie diffuse, raréfiante, fragilisante du tissu osseux caractérisée
Définition histologiquement par un important défaut de minéralisation de la matrice organique
🅰🅰 nouvellement formée ce qui conduit à une accumulation du tissu ostéoïde. Cet excès du tissu
ostéoïde donne un caractère mou à l'os diminuant ainsi sa résistance mécanique. Une
concentration adéquate en calcium, en phosphore et en vitamine D est nécessaire à la
minéralisation osseuse.
re
§ Il y a les ostéomalacies par carence en vitamine D (cause la plus fréquente) qui sont la
nt conséquence :
- D’un défaut d'apport (exposition solaire insuffisante ou régime alimentaire carencé)
- D’une malabsorption digestive (maladie cœliaque, résection du grêle, insuffisance en
sels biliaires…).
§ Il y a ensuite les ostéomalacies par troubles du métabolisme du phosphore. Il s'agit
essentiellement de la fuite rénale des phosphates par diminution de leur taux de
réabsorption tubulaire.
En cas d'ostéomalacie par carence en vitamine D, les arguments biologiques sont de grande
valeur diagnostique et caractérisés par :
§ Une diminution de la calcémie et de la phosphatémie
§ Une hypocalciurie
§ Une augmentation des phosphatases alcalines
§ Un effondrement de la 25-hydroxyvitamine D (forme de réserve) le plus souvent
< 5 ng/mL
§ Une hyperparathyroïdie secondaire à l'hypocalcémie.
• Femme âgée
• Race caucasienne
• ATCD personnel de fracture ostéoporotique ou familiaux de fracture du col au premier degré
• Carence œstrogénique
• Taille et IMC bas
• Usage de toxique : tabac, alcool, médicaments dont corticothérapie
• Régime pauvre en Ca et Vitamine D
• Endocrinopathies : hyperthyroïdie, hypercorticisme, hyperparathyroïdie, malabsorption,…
• Sédentarité/Immobilisation prolongée
GÉNÉRALITÉS
3-4 g de fer dans l'organisme (réserve pour 3 mois)
Définitions Carence en fer = ~10% des individus des pays industrialisés, pouvant résulter de 3 mécanismes, parfois
🅰🅰 associés :
1. Carence d’apport
2. Malabsorption
3. Pertes : saignements, 90% des cas dans les pays dvlp
Diagnostic de carence = dosage plasmatique de marqueurs bio car clinique peu spécifique.
Surcharge en fer = accumulation excessive de fer dans l’organisme, pouvant être lié à :
§ Apports parentéraux excessifs (transfusions multiples),
§ Libération excessive de fer par les érythrocytes (hémolyse ou dysérythropoïèse),
§ Absorption intestinale excessive associée ou non à une libération macrophagique excessive du
fer (principalement liée à une hémochromatose).
Dès lors, accumulation de fer dans différents organes, processus toxique du fait de la capacité du fer
libre à réagir avec l’oxygène et à former des radicaux libres.
Oxydoréduction du fer (Fe2+/3+) fondamentale pour le transport de l’O2 et des activités enzymatiques,
Physiopath pouvant aussi permettre la formation de DRO, toxiques.
🅱🅱 Au total, seulement 3-4 g de fer sous forme complexée, dont 2,5 g en forme héminique. Pas d’excrétion
du fer : < 10% du fer alimentaire absorbé (± 1 mg/j), suffit à compenser les pertes naturelles par
desquamation. Absorption = duodénum et jéjunum proximal. Réserve = 0-1 g stocké sous forme de
ferritine dans le foie, la moelle osseuse et la rate +++.
Dans les entérocytes : fer consommé, stocké dans la ferritine ou exporté vers le plasma via la
ferroportine. Lors du recyclage des érythrocytes dans les MP, après dégradation du noyau hème, fer
stocké dans la ferritine ou exporté dans le plasma.
Dans le plasma, circulation par la transferrine, qui peut porter 2 atomes et les distribuer à l’ensemble
des cellules par endocytose. L’hepcidine synthétisée par le foie va inhiber la ferro-portine et donc
l’export du fer vers le plasma : le fer est bloqué dans les cellules et sera éliminé lors de la desquamation
des entérocytes à hepcidine effondrée dans l’hémochromatose.
CARENCE MARTIALE
Diagnostic clinique d’anémie ferriprive non spécifique : asthénie, dyspnée d’effort, pâleur voire de
Signes cliniques symptômes en rapport avec une insuffisance artérielle = angor, AOMI, insuffisance vasculaire
🅰🅰 cérébrale. Signes de sévérité à PEC urgente : dyspnée, tachycardie, angor…
Symptômes de carence martiale chronique : perlèche, glossite avec langue rouge et lisse par atrophie
des papilles, ongles mous, cassants, striés en cupules (koïlonychie), dysphagie avec anneau
œsophagien (sd de Plummer-Vinson).
Aucun intérêt au fer sérique diagnostique : variations intra-individuelles et après les repas à ne
dépiste pas de carence ou de surcharge, n’évalue pas le stock en fer. RST = marqueur d’avidité des
précurseurs érythrocytaires pour le fer : carence à de l’expression du R à la mb avec
proportionnelle de la fraction soluble. Examen de 2e intention, indépendant du statut inflammatoire
et pouvant apporter une aide diagnostique (rare). Dosage de l’hepcidine en recherche uniquement.
Carence martiale par saignement occulte +++ : origine dig majeure (H, F ménopausée) ou gynéco (F
Diagnostic du non ménopausée). Autres pertes sanguines rarement sources de carence martiale.
mécanisme 🔔🔔 Pathomimie (sd de Lasthénie de Ferjol) = saignement provoqué (F dans le (para-)médical).
🅰🅰
Œsophage Œsophagite :
§ Cancer de I'œsophage
§ Érosions intra-hemiaires
§ Ulcère de Barren
§ Varices œsophagiennes
Estomac/Duodénum :
§ Érosions gastriques médicamenteuses
§ Ulcère gastrique ou duodénal
§ Cancer de l'estomac
§ Ectasies vasculaires antrales
§ Polype gastrique, duodénal ou ampullaire
§ Ulcère anastomotique après gastrectomie
Intestin grêle :
§ Ulcérations médicamenteuses, en particulier par les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
§ Tumeurs (bénignes ou malignes)
§ Lymphome
§ Angiodysplasies
§ Maladie de Crohn
§ Grêle radique
§ Parasitoses (ankylostomiase}
§ Diverticule de Meckel
Colon/Rectum/Anus :
§ Cancer colique
§ Angiodysplasies
§ Rectocolite hémorragique
§ Maladie de Crohn
§ Polype colique > 15 mm
§ Colite radique
§ Hémangiomes
§ Maladie hémorroïdaire
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Absorption influencée par certains composés : par vit C, fructose vs ¯ par le thé, les phytates,
les végétaux, les phosphates.
er
PICA = situation extrême : géophages, amylophages (amidon) à ¯ de l’absorption du fer
a
intraluminal.
Fer héminique absorbé bien plus facilement, sans dépendance de l’acide chlorhydrique.
si
C, Pathologies gastriques :
§ Gastrite atrophique achlorhydrique
§ Gastrectomie totale ou subtotale
e
s
Pathologies intestinales :
§ Maladie cœliaque (+++)
e § Court-circuit duodénojéjunal (montage par anse en Y, court-circuit gastrojéjunal pour obésité)
t.
F Autres situations :
§ Géophagie ou amylophagie (pica)
§ Syndrome des buveurs de thé
Besoins quotidiens de l’adulte ~1 (H)/2 (F) mg. Alimentation N = 10-15 mg de fer dont 5-10%
absorbés. Carence possible lors d’alimentation pauvre en fer (héminique ++ : régime végétarien
strict) et/ou des besoins physio (grossesse, règles abondantes, croissance).
Origine purement carentielle rare et diagnostic d’exclusion à chercher un saignement +++.
Distinguer cette anémie d’une anémie inflammatoire et d’une b-thalassémie mineure (HTZ), ++
Diagnostic pour des malades originaires du bassin méditerranéen : DD parfois compliqué par la coexistence de
différentiel la carence et d’un SIB (ex : CCR à anémie distillante) ou de plusieurs carences (ex : folates et/ou
🅱🅱 B12).
Carence en fer Sd inflammatoire Bêta-thalassémie
Normale ou
Ferritine Diminuée Normale
augmentée
Fer sérique Diminué Diminuée Normal
Transferrine Augmentée Normale ou diminuée Normale
Cs (%) Diminué Normal ou diminué Normal
Thalassémies caractérisées par une érythropoïèse inefficace à anémie hypochrome et microcytaire.
Diagnostic par l’électrophorèse de l’Hb.
Enquête étiologique :
Diagnostic § ATCD
étiologique § TTT : AAP, anticoag, anti-inflammatoires…
🅰🅰 § Tbs gynéco éventuels, abondance et durée des règles
§ Tbs dig éventuels : DA, diarrhée/constipation récente, rectorragies, méléna, nausées et/ou
vomi, leur absence n’excluant pas une lésion hémorragique
Clinique :
§ Recherche de masse tumorale (TR ++)
§ Existence de méléna au TR
HÉMOCHROMATOSE
e.
O
Physiopath Hémochromatose HFE = AR : C282Y chez 95% des sujets à défaut de régulation de l’hepcidine donc
🅱🅱 de l’absorption du fer à surcharge. France : mutation HMZ 1/200-1.000 (HTZ : 5-10%).
é HTZ : aucun symptôme. Seuls 10-50% des HMZ vont développer une surcharge significative
(pénétrance incomplète). Rôle important de l’environnement : habitudes alimentaires, OH,
T surpoids, pathologies associées.
Formes très rares impliquant d’autres gènes à hémochromatoses juvéniles ou de l’adulte souvent
s. très sévères.
CHC
Cardiopathie
Diabète
Cirrhose
Arthropathie
Asthénie
Sat Tf Ferritine
IRM : quantification précise et non invasive de la concentration hépatique en fer, mais non utile dans
l’hémochromatose HFE classique où la ferritinémie est un bon reflet du stock.
IRM utile dans le cas complexe où la ferritinémie pourrait être faussée par un autre facteur.
Traitement = saignées à utilisation des réserves pour l’érythropoïèse compensatrice permettant
Traitement l’élimination progressive de la surcharge. Traitement en 2 temps :
🅱🅱 1. Traitement initial = évacuer la surcharge
2. Traitement d’entretien = prévenir sa reconstitution
Régime pauvre en fer non indiqué mais limitation voire interdiction (si cirrhose) de l’OH +++.
Éviter les prescriptions de fer/vit C (favorise l’absorption).
Tolérance clinique (TA, FC) et hémato (NFS mensuelle). Saignées à domicile après réalisation de
5 saignées en milieu hospitalier à condition qu’un protocole soit écrit, que l’infirmière reste présente
le temps de la saignée, que la gestion des déchets soit assurée et qu’un médecin soit joignable si
nécessaire.
Ferritinémie contrôlée toutes les 2 saignées et Hb dans les 8 j avant : suspendre les saignées en cas
c d’Hb < 11 g/dL.
Chélateurs du fer par voie IV (déféroxamine) ou PO (défériprone et déférasirox) pour le TTT des
surcharges associées à une anémie. Tolérance moindre, EI > saignées à envisagés en cas de CI ou
de non-faisabilité de celles-ci. Érythrocytaphérèse = rare alternative.
Outre le TTT d’entretien, ne pas oublier la PEC spécifique des lésions organiques : suivi hépato,
cardiaque, endocrino, rhumato…
Cirrhose : suivi régulier impératif des complications avec dépistage du CHC / 6 mois, VO (EOGD +
TTT préventif si indiqué), surveillance de la fonction hépatique > 1/an (TP, albu, bili totale, ALSAT,
s
GGT).
Physiopath incertaine : surcharge acquise en lien étroit avec l’insulino-résistance, cette dernière
pouvant entraîner une surcharge en fer et inversement, la surcharge aggrave l’insulino-résistance.
Surcharge modérée donc sans retentissement sur les organes en G. Cependant, les atteintes
associées peuvent évoluer pour leur propre compte (ex : stéatohépatite et cirrhose, FRCV et
cardiopathie).
-
Traitement = PEC des anomalies liées au sd métabolique : troubles lipidiques, HTA, diabète, motiver
à l’AP et à l’équilibre alimentaire… Cependant, amélioration du sd métabolique et RHD ne
permettent pas toujours la normalisation du stock en fer.
-
Normalisation de la charge en fer par saignées sans bénéfice donc non recommandée.
-
• Cutané : mélanodermie
• Hépato : IHC, hypertension portable, CHC, cirrhose 1.
• Rhumato : CCA 2.
3.
• Os : tassement osseux vertèbres
4.
• Myocarde : rythme...
• Endocrinien : diabète...
M
Ré
Tr
th
es DÉFINITIONS 🅰🅰
et
Prévention cardiovasculaire Prévention cardiovasculaire Prévention cardiovasculaire
primaire primo-secondaire secondaire
- Patients indemnes de toute - Patients indemnes de pathologie - Patients avant ATCD
er
pathologie cardiovasculaire cardiovasculaire cliniquement d’événement cardiovasculaire
e
décelable décelable mais ayant des lésions clinique
- Réduire l’incidence des événements athéromateuses infra-cliniques - Réduire le risque de récidive
cardiovasculaires - Prévenir la progression et l’expression d’événement cardiovasculaire et
- Prise en charge des FDR CV selon le clinique ultérieure des lésions infra- réduire la morbidité et la
niveau de risque de chaque patient cliniques mortalité
- Prise en charge vigoureuse des FDR CV
Facteur de risque et marqueur de risque
Facteur de risque cardiovasculaire : élément clinique ou biologique associé à une augmentation du risque de développer
une maladie cardiovasculaire avec une relation de causalité entre le facteur et la maladie
Marqueur de risque cardiovasculaire : élément clinique ou biologique associé à une augmentation du risque de
développer une maladie cardiovasculaire mais sans relation de causalité démontrée entre le marqueur et la maladie
4 facteurs de risque CV majeurs, indépendants, 3 facteurs de risque CV majeurs, indépendants,
modifiables non modifiables
1. Tabagisme 1. Âge
2. Hypertension artérielle 2. Sexe masculin
3. Diabète 3. Hérédité : mort subite ou IDM chez un apparenté au 1er
4. Hypercholestérolémie degré, avant 55 ans pour un homme, avant 65 ans pour
une femme
Syndrome métabolique
Modèle d’agrégation de marqueurs de risque à haut risque cardiovasculaire :
§ Obésité abdominale : tour de taille > 80 cm chez la femme, > 94 cm chez l’homme
§ Pré-diabète ou diabète
§ PA > 130/85
§ Profil lipidique particulier : hypertriglycéridémie et hypoHDLémie
Résulte d’une insulinorésistance
Stratégies individuelles de prévention
Mesures hygiéno-diététiques : modification du mode de vie pour réduire le risque CV
§ Alimentation saine
§ Activité physique
§ Sommeil
§ Lutte contre le tabagisme actif et passif
§ Consommation d’alcool à limiter
Traitements médicamenteux : prescription d’un principe actif pour la prévention cardiovasculaire avec éducation
thérapeutique et cibles thérapeutiques à atteindre
§ Médicaments antihypertenseurs
§ Médicaments de support du sevrage tabagique
§ Médicaments antidiabétiques
§ Médicaments hypolipémiants
§ Médicaments antiplaquettaires
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Effets bénéfiques : 🅰🅰
§ Baisse de la pression artérielle, du LDL-c et des triglycérides
§ Augmentation du HDL-c
§ Perte de poids
§ Amélioration du contrôle glycémique par baisse de l’insulinorésistance
ux
LES FACTEURS DE RISQUES CARDIOVASCULAIRES
die
« FDR CARDIOVASC »
• Fumeur
• Dyslipidémie
• Repas (sédentarité)
me
• Cholestérol : HDL bas
• ARtère en tension (TA élevé)
té
• DIabète
• Obésité androïde
• Vieux => âge
et • Antécédent familial et personnel
• Sexe : masculin Comportement alimentaire
Niveau de risque :
§ Faible : 0 ou 1 FDR CV
§ Modéré : 2 FDR CV
§ Élevé : ≥ 3 FDR CV
Très élevé : prévention secondaire
SITUATIONS PARTICULIÈRES
Hypercholestérolémie familiale : d’emblée à risque élevé
Insuffisance rénale chronique et diabète (voir ci-contre)
Prévention secondaire : d’emblée à risque très élevé (ne pas utiliser de score de risque !)
Insuffisance rénale chronique Diabète de type 2 ou Diabète de type 1
§ eDFG ≥ 60 mL/min/1,73 m2 + Diabète de type 2 < 10 ans ou de type 1 < 20 ans, contrôlé,
Risque
ACR ≤ 30 mg/mmol sans atteinte d'organe cible, sans autre facteur de risque
faible à
§ eDFG 45 -59 mL/min/1,73 m2 + cardiovasculaire
modéré
ACR ≥ 3 mg/mmol
§ eDFG ≥ 60 mL/min/1,73 m2 + Au moins 2 critères parmi les suivants :
ACR > 30 mg/mmol § Diabète de type 2 depuis ≥ 10 ans ou de type 1 depuis ≥
§ eDFG 45-59 mL/min/1,73 m2 + 20 ans
ACR 3 - 30 mg/mmol § Antécédents familiaux précoces de maladie coronarienne
Risque (H < 50 ans, F < 60 ans)
§ eDFG 30- 44 mL/min/1,73 m2+ § Facteurs de risque cardiovasculaire non contrôlés
élevé ACR ≤ 3 mg/mmol (HbA1c, LDL-cholestérol, pression artérielle, tabagisme)
§ ACR > 3 mg/mmol ou eDFG < 60 mL/min/1,73m2
§ Rétinopathie sévère ou neuropathie végétative ou
dysfonction érectile
§ Faible activité physique
DIAGNOSTIC POSITIF 🅰🅰
ne CLINIQUE
Signes d’hypercholestérolémie Signes d’hypertriglycéridémie
Xanthomatose éruptive:éruptions punctiformes blanc-
jaunâtre, non douloureuses, non prurigineuses
épargnant la face (fesses, abdomen, membres)
EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
Diagnostic positif = Exploration d’une Anomalie Lipidique (EAL) sur sérum après 12h de jeûne :
§ Aspect du sérum H
§ Cholestérol total
§ Triglycérides (TG)
§ HDL-cholestérol H
§ LDL-cholestérol (par calcul si triglycérides < 3,4 g/L)
CLASSIFICATION 🅰🅰
DYSLIPIDÉMIES PRIMAIRES DYSLIPIDÉMIES SECONDAIRES
Dues à une anomalie primitive du métabolisme lipidique § Médicaments R
Hypercholestérolémies pures § Syndrome métabolique él
Hypercholestérolémie familiale (monogénique) : § Hypothyroïdie
§ Homozygote (rare) : § Hypercorticisme
- LDL > 4 g/L § Insuffisance rénale
- Accidents cardiovasculaires dès l’enfance § Syndrome néphrotique
§ Hétérozygote : § Cholestase
- LDL 1,9 à 4 g/L § Alcoolisme
- Accidents cardiovasculaires précoces (avant 50 ans) Ef
Hypercholestérolémie polygénique (fréquente) : To
§ LDL < 2,2 g/L §
§ Favorisée par une mauvaise hygiène de vie •
Hypertriglycéridémies pures
Hyperchylomicronémie = hypertriglycéridémie exogène :
§ Hyperchylomicronémie familiale (rare) :
- Déficit d’activité de la lipoprotéine lipase
- Excès de chylomicrons et VLDL
§ Hyperchylomicronémie multifactorielle :
- Origine multigénique
- Facteurs environnementaux
Hypertriglycéridémie endogène : excès de VLDL
à Risque élevé de pancréatite aiguë quand TG > 10 g/L
Hyperlipidémies mixtes
Dysbêtalipoprotéinémie (rare) : élévation harmonieuse du cholestérol et des TG
Hyperlipidémie combinée familiale (fréquente) :
§ Phénotype lipidique variable (souvent augmentation conjointe du cholestérol et
des triglycérides, parfois augmentation isolée du LDL ou des TG)
§ Risque élevé d’accidents cardiovasculaires
RÈGLES HYGIÉNODIÉTÉTIQUES
§ Apport quotidien en lipides < 35% de l’apport calorique total
§ Réduction des acides gras saturés
Hypercholestérolémie
§ Privilégier les acides gras mono-insaturés et polyinsaturés (oméga 3)
§ Consommation de fruits et légumes
§ Réduction pondérale (alimentation et activité physique)
Hypertriglycéridémie
§ Réduction de l’alcool
modérée
§ Réduction des sucres rapides
§ Régime hypolipidique
Hypertriglycéridémie
§ Huile à base de triglycérides à chaînes moyennes
sévère
MODALITÉS
§ Risque CV très élevé et prévention secondaire : LDL < 0,55g/L
§ Risque CV élevé : LDL < 0,7 g/L
Objectifs de LDL
§ Risque CV modéré : LDL < 1 g/L
§ Risque CV faible : LDL < 1,16 g/L (pas de consensus)
S § 1ère intention : règles hygiéno-diététiques et traitement médicamenteux par statine
Risque CV élevé et très
d’emblée
élevé (dont prévention
§ En cas de non atteinte de l’objectif de LDL : ajout d’ézétimibe
secondaire)
§ En cas de non atteinte de l’objectif de LDL : ajout d’un inhibiteur de PCSK9
§ 1ère intention : règles hygiéno-diététiques seules pendant au moins 3 mois
Risque CV faible et § En cas de non atteinte de l’objectif de LDL : ajout d’un traitement médicamenteux par
modéré statine
SURVEILLANCE
Efficacité : bilan lipidique 2 à 3 mois après l’initiation du traitement ou la modification de posologie
Tolérance :
§ Clinique : recherche de myalgies
• Biologique :
- Transaminases avant introduction du traitement + dans les 3 mois qui suivent l’initiation du traitement + après
toute augmentation de posologie
➔ Si ALAT < 3N : surveillance annuelle
➔ Si ALAT > 3N : arrêt ou réduire la posologie, contrôle des enzymes après 4-6 semaines, ré-introduction à
plus faible dose lors de la disparition de la cytolyse
- CPK seulement si : myalgies, abus d’OH, âge > 70 ans, hypothyroïdie, insuffisance rénale modérée à sévère
➔ Si CPK < 5 N = pas d’arrêt du traitement, surveillance des symptômes et CPK
➔ Si CPK > 5N = arrêt du traitement, surveillance des symptômes, des CPK et surveillance de la fonction rénale
HYPERCHOLESTÉROLÉMIE
• Hypothyroïdie
• Cholestase
• Ciclosporine
DYSLIPIDÉMIE MIXTE
• Corticoïdes
• RénAl insuffisance chronique
• Ciclosporine
• HIpothyroïdie
• Néphrotique syndrome
HYPERTRIGLYCÉRIDÉMIE
« DECADRERA »
• Diabète
• Estrogène
• Corticoïdes
• Alcool
• Diurétiques thiazidiques
• REnal : insuffisance rénale chronique
• Rétinoïdes
• Antirétroviraux
GÉNÉRALITÉS
HTA définie par des mesures de pression artérielle, élevées en consult :
Définition § PAS ≥ 140 mmHg ou PAD ≥ 90 mmHg
🅰🅰 § Répétées à plusieurs minutes d’intervalle dans la même consultation
§ Persistantes dans le temps, sur plusieurs consultations
§ HTA sévère = PAS > 180 mmHg et/ou PAD > 110 mmHg.
HTA essentielle > 90 % des cas de l’adulte, par défaut d’excrétion du sodium et rigidification des parois
artérielles avec l’âge. Facteurs environnementaux aggravants : régime salé, surpoids, stress,
sédentarité…
DIAGNOSTIC POSITIF ET ÉTIOLOGIQUE
En consult, chez l’adulte, la PA se mesure :
Mesurer la TA § Chez un patient en position assise ou allongée, au repos depuis > 5 minutes
🅰🅰 § Avec un tensiomètre validé, électronique ++, avec un brassard adapté à la circonférence du bras
§ Au moins à 2-3 reprises, en calculant la moyenne des mesures à chaque bras
§ Aux 2 bras lors de la 1ère mesure, puis au bras montrant le niveau tensionnel le plus élevé
HTA non contrôlée à atteinte d’organes cibles : cœur, vaisseaux, cerveau, rein et œil ; avec un risque
Complications de complications déterminé par les valeurs de TA mais aussi :
🅰🅰 § Atteinte préalable des organes cibles
§ Présence d’une atteinte CV antérieure ou concomitante majorant le risque CV (diabète, IRC…)
§ Niveau de risque CV global du patient
À suspecter devant :
Signes en faveur § HTA d’emblée sévère (PA > 180/110 mmHg)
d’une HTA 2ndaire § HTA d’emblée modérée (PA > 160/100 mmHg) avant l’âge de 40 ans
§ HTA avant l’âge de 30 ans H
🅰🅰
§ HTA associée à une hypokaliémie
§ Situations cliniques évocatrices : HTA résistante, atteinte des organes cibles disproportionnée
au regard de l’ancienneté de l’HTA
Chez l’adulte :
Principales causes § Consommation de toxiques : alcool, drogues (ex : cocaïne)…
d’HTA 2ndaire § Iatrogénie : CTC, anti-inflammatoires, œstrogènes, vasoconstricteurs nasaux…
🅰🅰 § Néphropathie
§ Sténose de l’artère rénale, d’origine athéromateuse ou sur dysplasie fibromusculaire
§ Cause endoc : hyperaldostéronisme primaire, phéochromocytome, sd .de Cushing
Co
Entretien et examen physique en faveur de certaines étiologies :
Démarche § ATCD perso/familiaux de pathologie rénale
diagnostique en cas § Consommation de toxiques ou utilisation de substances vasopressives
de suspicion d’HTA § Hyperaldostéronisme : ATCD d’hypokaliémie, épisodes de faiblesse musculaire/tétanie
2ndaire § Signes évocateurs d’un SAOS, d’un Cushing, d’une acromégalie ou d’un phéochromocytome
🅱🅱 (sueurs, céphalées, palpitations, tâches café au lait, …)
HTA résistante = HTA non contrôlée malgré une hygiène de vie adaptée et une trithérapie anti-
HTA résistante hypertensive à doses optimales comprenant un thiazidique et habituellement un IEC/ARA2 et un
🅱🅱 inhibiteur calcique.
née Facteurs de résistance à rechercher :
§ Non-adhésion au TTT
§ Interactions médicamenteuses ou utilisation de substances hypertensives
§ Apports sodés excessifs
§ Conso excessive d’OH
§ SAOS
PRISE EN CHARGE
Impérative, nécessaire pour :
Consult d’annonce § Explorer les connaissances du patient, son vécu et ses représentations de l’HTA/des maladies CV
🅰🅰 § Informer de manière loyale et pertinente sur l’HTA, les FR associés, les complications, les
modalités de traitement, les bénéfices attendus et le risque CV global
§ Fixer des objectifs de traitement
§ Obtenir une décision médicale partagée afin de favoriser l’adhésion du patient à la PEC
me § Établir un plan de soins personnalisé incluant les modifications du MDV et les traitements
Stratégie de PEC globale centrée sur chaque patient, en fonction ++ de son risque CV et de ses
Stratégie du préférences.
traitement Prise en charge initiale :
médicamenteux § Modifications du mode de vie :
🅰🅰 - Pratique d’une AP régulière, adaptée aux possibilités du patient
- Perte de poids si surcharge pondérale
- Suppression/réduction de la conso d’OH, sevrage tabagique
et - Régime moins salé, alimentation avec fruits/légumes/aliments pauvres en graisses saturées
§ Antihypertenseurs :
nes - Mesures médicamenteuses instaurées d’emblée en cas d’HTA modérée à sévère ou en cas
cion d’HTA légère persistance après 6 mois de modifications du mode de vie à il est préférable
de débuter par une bithérapie d’emblée à faible dose associant : IEC/ARA2 et/ou thiazidique
et/ou inhibiteur calcique
Objectif de traitement = PAS 130-139 mmHg et PAD < 90 mmHg en mesure clinique, confirmées par
Pla
des mesures ambulatoires (AMT ou MAPA diurne) < 135/85 mmHg.
Ensuite :
§ Objectif tensionnel atteint à poursuite du TTT
§ Objectif tensionnel non atteint, adaptation thérapeutique : trithérapie à dose optimale
Ainsi, si objectif atteint à poursuite du TTT, sinon on parle d’HTA résistante.
HTA résistante :
Quadrithérapie anti-hypertensive nécessaire, associant :
§ IEC/ARA2 + inhibiteurs calciques + thiazidique/thiazidique-like (indapamide) à dose optimale
§ Spironolactone en surveillant la kaliémie et la fonction rénale, ou un b-bloquant en 2e intention
en cas de contre-indication ou d’effets indésirables de la spironolactone
Précautions particulières :
Sujet > 80 ans § Objectif tensionnel individualisé +++ avec un seuil de TA < 140/90 à adapter, en évitant l’hTO
🅱🅱 +++++
§ Bithérapie d’emblée à éviter
§ Iatrogénie à limiter : ne pas dépasser une trithérapie
Les sources et les réponses aux entraînements sur cet item ne disent pas toujours la même chose, alors
je vous conseille de retenir les points suivants :
En 1ère intention, le bilan à prescrire est celui de la HAS +++ (soient 6 examens)
Si un traitement est nécessaire d’emblée, commencer par une bithérapie à faible dose (et non une
hTO monothérapie, sauf > 80 ans)
Les modifications du mode de vie peuvent être utilisées seules pour une durée de 3 ou 6 mois selon
le profil du patient
GÉNÉRALITÉS
Définition :
Définition • Glycémie < 0,5 g/L (2,8 mmol/L) chez le non diabétique
🅰🅰
• Glycémie < 0,6 g/L chez le Diabétique
NB : Une glycémie > 0.65 g/L est considérée comme normale.
Diagnostic facile en cas de triade complète + contexte évocateur (patient sous sulfamides) mais
parfois plus difficile et porté par excès à rester vigilant et ne pas prescrire d’examens à outrance.
2 types d’hypoglycémie :
1. Organiques : survenue plutôt à distance des repas, la nuit ou lors d’une activité physique
2. Fonctionnelles : à évoquer en présence de symptômes sans vraie hypoglycémie veineuse
Jeûne prolongé à G ¯ et utilisation d’autres substrats (cétones ++) par le cerveau. Plusieurs
Physiopath systèmes hormonaux impliqués dans le maintien de la G (0,6-0,9 g/L à jeun, 1,2-1,3 en post-
🅱🅱 prandial) :
§ Insuline (principal facteur) : après le repas et ¯ pendant le jeûne
§ GF apparentés à l’insuline (IGF-1/2) : effet hypo-G significatif pour des taux très élevés (causes
pharmaco ou tumorales)
§ Hormones de contre-régulation : glucagon, catécholamines, GH (dès G < 0,65 g/L), cortisol (dès
G < 0,6 g/L), somatostatine (plus accessoire)
HYPOGLYCÉMIES
ORGANIQUES
e
s
.
s
-
s
Orientation diagnostique devant une hypoglycémie organique
e
ÉPREUVE DE JEÛNE 🅱🅱
u
Résultats attendus :
§ Insulinome, prise cachée de sécrétagogues d’insuline : insuline et peptide C élevés
§ Injection cachée d’insuline : insuline et peptide C élevés, insuline exogène reconnue ou non selon le kit
§ Insuffisance viscérale, insuffisance surrénalienne, dénutrition sévère, alcool : insuline et peptide C bas, reflétant
l’absence de production d’insuline mais plutôt un déficit en substrat
Diagnostic topographique parfois difficile pour les tumeurs de petite taille et dans un organe
profond mais localisation nécessaire avant la chir pour affirmer son unicité. 2 EC :
§ Scan en coupes fines du pancréas avec coupes artérielles précoces (réhaussement intense au
temps artériel +++)
§ Écho-Endoscopie par un médecin entraîné à ce diagnostic : précise les rapports entre la tumeur
et la VBP dans une optique de chir
Autres EC indiqués en 2ème intention (ex : IRM parfois utile).
En complément, palpation per-op du pancréas ± EE.
« SERAIS-JE MR ? »
• Stase gastrique
• Excès d’insuline
• Rénale insuffisance
• Alcool
• Interactions médicamenteuses
• Sport : exercice physique excessif
• Jeun : diète
• Endocrinopathie associée
d
Item 241 – GOITRE, NODULES THYROÏDIENS, CANCERS
e THYROÏDIENS
r
r
RAPPEL ANATOMIQUE
e
r Cartilage thyroïdien
Isthme
Glande thyroïdienne
Nodule
Trachée
GOITRE THYROÏDIEN
e
Goitre : augmentation du volume thyroïdien diffuse ou localisée (goitre nodulaire).
Définitions § Volume thyroïdien normal : varie suivant l’âge et la surface corporelle.
🅰🅰 § Définition échographique : volume thyroïdien > 16 ml chez l’adolescent, > 18 ml chez la femme
et > 20 ml chez l’homme.
§ Définition clinique : si la palpation de la surface de chacun des lobes est supérieure à la surface
de la dernière phalange du pouce.
§ « Goitre simple » : goitre sans nodule, sans dysthyroïdie.
§ Classification simplifiée de l’OMS selon l’importance du goitre :
- Groupe 0 : Thyroïde normale, non palpable te non visible
- Groupe 1 : Thyroïde palpable, non visible lorsque le cou est en position normale. Les
nodules thyroïdiens dans une thyroïde non hypertrophié rentrent dans cette catégorie
- Groupe 2 : Thyroïde nettement visible lorsque la tête est en position normale
§ Génétique
§ Sexe Féminin → explique la présence de récepteurs d'œstrogènes sur les
cellules vésiculaires
§ Grossesse (10 – 20 %)
§ Puberté
§ Carence iodée → augmentation de la sensibilité des cellules à l'effet
trophique de la TSH + favorise aussi la production intra-thyroïdienne de
Facteurs facteurs de croissance tissulaire (iodolactone, ioaldéhyde)
goitrogènes
→ /!\ Piège. Ø Ac anti-TPO
🅱🅱
→ thiocyanates (empêchent l'hormonosynthèse)
§ Certains aliments → choux, rutabaga, manioc (thiocyanates)
Utilisé dans le bilan d’extension des cancers de la thyroïde qui ne fixent pas ou
TEP-scanner plus l’iode.
2. Chirurgie
Indiquée pour les goitres nodulaires symptomatiques (gêne cervicale), en cas d’évolution vers
une hyperthyroïdie ou de nodule thyroïdien suspect.
3. Iode 131
Alternative chez le sujet âgé ou en mauvais état général en cas d’hyperthyroïdie.
Injection d’iode 131 : permet la régression de l’hyperthyroïdie et une baisse du volume de 1/3.
+ Administration d’antithyroïdiens de synthèse si hyperthyroïdie avant chirurgie ou iode 131
pour amélioration de l’état général et augmentation de la tolérance.
NODULES DE LA THYROÏDE
Nodule : hypertrophie localisée de la glande thyroïde, arrondie ou ovalaire.
Définition § Majorité des nodules sont bénins.
🅰🅰 § 5% sont des cancers majoritairement de bon pronostic.
§ 10% sont hyperfonctionnels à risque d’hyperthyroïdie
n, Augmentation de l’incidence des cancers thyroïdiens (multipliée par 6 ces 30 dernières années)
Enjeux aux dépens des petits cancers, sans changement de la mortalité.
🅰🅰 § Échographies thyroïdiennes systématiques déconseillées, pas d’exploration des micronodules
< 10 mm, peser les bénéfices et risques avant chirurgie pour limiter le risque de surdiagnostic
et les conséquences de la chirurgie.
2. Bilan initial
Repose sur
§ Échographie thyroïdienne réalisée par opérateur entraîné avec schéma pour
Évaluation numéroter les nodules pour le suivi.
initiale
🅰🅰
Résultats cotés selon score Eu-TIRADS qui donne une estimation du risque de
malignité. Les principaux facteurs utilisés pour le score sont l’hypoéchogenicité,
les microcalcifications, le caractère mal limité ou la forme non ovalaire.
Surveillance :
§ Nodule non fonctionnel
§ Nodules bénins (Bethesda 2) : surveillance clinique et échographique annuelle puis tous les 3 à
5 ans.
Exploration de la Cf. Partie Goitre
thyroïde
Cytologie Cf. Partie Goitre
CANCER DE LA THYROÏDE
§ Cancer rare dont l'incidence est en augmentation depuis une 30ème d'années dans les PD
Epidémiologie § 1,5% des cancers → 4ème cancer chez la femme
🅱🅱 § Incidence : 8.500/an
§ Touche x 3 les FEMMES
§ Bon Pronostic → 90% de survie à 10 ans mais risque de RECIDIVE
Cancer le plus fréquent des cancers thyroïdiens.
Généralités Classification :
🅰🅰 § Carcinome Différenciés d'origine vésiculaire (90-95 %)
- Papillaires (85%) → /!\Q. Cancer de la Thyroïde la + fréquent
- Vésiculaires (5-10%)
e - Peu différenciés = Insulaires ou Oncytaires (2-5%)
il § Carcinomes Médullaires (5%)
§ Carcinomes Anaplasiques (1 %)
§ Lymphomes
§ Métastases
Diagnostic le plus souvent évoqué devant un nodule thyroïdien palpable ou de découverte fortuite
Mode de à l’imagerie : ADP cervicale, Paralysie récurentielle, Fortuitement sur pièce de thyroïdectomie pour
découverte pathologie bénigne …
s,
e 🅱🅱
Caractéristiques évocatrices de malignité :
D § Dur
§ Irrégulier
§ Adhérent
§ Rapidement progressif
§ Parfois associé à des adénopathies mais, le plus souvent, il s’agit d’un nodule isolé d’allure
banale
1. Goitre : regroupe des informations traitées dans l’item hyperthyroïdie et nodules thyroïdiens, connaitre
la démarche diagnostique par cœur.
2. Nodules thyroïdiens : partie majeure qui tombe fréquemment en DP et QI sur la stratégie diagnostique
à suivre en cas de découverte de nodule.
3. Cancers thyroïdiens : très peu à risque de tomber en DP, la grande majorité des informations étant
classées Rang C dans le collège. Avoir en tête les différents types d’histologie et leur pronostic et
penser systématiquement à la NEM2 en cas de CMT. QI fréquentes sur les signes de malignité des
nodules.
« GOITRE »
• Global : diffus
• HOmogéne
• Indolore
• Isolé
• Thrill : goitre vasculaire
• Rapide => mobile
• Elastique de consistance
DEFINITION 🅰🅰 ÉPIDÉMIOLOGIE 🅱🅱
= Ensemble des troubles liés à l’hyperfonctionnement de la § Prévalence élevée, varie selon les pays
glande thyroïde (0,2-1,9% trouves causes confondus)
§ Syndrome de thyrotoxicose = conséquences de l’excès § SR F/H = 7
d’hormones thyroïdiennes au niveau des tissus cibles
SD DE THYROTOXICOSE
Voici les différents signes cliniques pouvant apparaître au cours d’une hypethyroïdie et associés
Manif à leur fréquence d’apparition
cliniques - Tachycardie de repos (96%)
🅰🅰 - Nervosité (93%)
- Asthénie (88%)
- Palpitations (86%)
- Amaigrissement avec Polyphagie (83%)
- Thermophobie (82%)
- Hypersudation (80%)
- Tremblement (73%)
- Dyspnée d’effort (73%)
- Fatigabilité musculaire,amyotrophie (70%)
- Polyexonération (35%)
- Prurit (18%)
- OMI (13%)
- Fibrillation auriculaire (10%)
Reproduction interdite - Propriété de la PLATEFORME EDN+®
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pour plus des livres médicaux gratuits, préparation ECNi R2C,.... visitez: www.sba-medecine.com depuis 2009 93
Formes graves =
• Cardiothyréose
• Crise aiguë Thyrotoxique
Sujet âgé → favorise le syndrome de Glissement (Règle de Bouchon) et le sujet âgé est souvent
atteint de cardiopathie
Diagnostic
§ 1e intention : Mesure des Ac anti-Rc de la TSH = TRAK
⚠ A faire seulement en l’absence de signes oculaires (DG évident)
🅱🅱
- Le titre initial n’a pas d’intérêt pronostic
- Sans intérêt d’en suivre l’évolution au cours du traitement
- En fin de TT, leur persistance est 1 facteur prédisposant à la
rechute (tandis que leur disparition ne permet pas d’affirmer
la guérison)
§ En 2e intention si dosage impossible : scintigraphie (hyperfixation
diffuse et homogène) (alternative notamment en cas de grossesse
: écho doppler thyroïdien (glande hypoéchogène et très
vascularisée))
« 6T »
• Tremblements
• Tachycardie
• Thermo-phobie
• Transit accéléré
• Trouble de l’humeur
• Tabouret (signe du tabouret)
GÉNÉRALITÉS
Hypothyroïdie : insuffisance de sécrétion des hormones thyroïdiennes.
Définitions Peut être due à :
🅰🅰 1. Atteinte de la glande thyroïde (insuffisance thyroïdienne primitive / hypothyroïdie primaire /
hypothyroïdie périphérique) avec diagnostic en deux temps :
§ 1er temps : augmentation de la TSH (par levée du rétrocontrôle négatif des hormones
thyroïdiennes sur les cellules thyréotropes) ;
§ 2ème temps : si la TSH élevée, mesure de la sévérité du déficit par dosage de la thyroxine
libre (T4L).
- Si T4L normale : hypothyroïdie primaire fruste (ou infraclinique) ; dans ce cas, la TSH est
peu élevée (souvent entre 4 et 10 mUI/l)
- Si T4L basse : hypothyroïdie primaire patente ; la TSH est plus élevée, supérieure à
10 mUI/l.
Une TSH faiblement élevée (4 à 10 mUI/l) peut faire faussement conclure à une hypothyroïdie
primaire fruste si la T4L n’est pas dosée — en cas d’insuffisance thyréotrope la T4L sera basse, alors
qu’en cas d’hypothyroïdie fruste infraclinique elle sera normale. Une TSH normale ne permet pas
d’éliminer une insuffisance thyréotrope.
1. Hypothyroïdie primaire
Prévalence § La plus fréquente rarement patente (< 2 %), souvent frustre dont la prévalence est plus
🅱🅱
#
" importante chez les femmes, sujets âgés (10 %), en cas de syndrome de Turner, de trisomie
21 ou en association avec le diabète de type 1 dans le cadre d’une polyendocrinopathie auto-
immune.
§ Diagnostic précoce par dosage de la TSH, souvent au stade frustre avec TSH isolément
augmentée.
§ "
$ Risque de surestimation car TSH augmente avec âge et en cas d’obésité.
#
Un seul dosage de TSH modérément augmenté sans bilan étiologique n’est pas suffisant pour porter
le diagnostic d’hypothyroïdie primaire et donc justifier un traitement.
2. Insuffisance thyréotrope
§ Beaucoup plus rare que l’hypothyroïdie primaire (< 5 % des hypothyroïdies).
§ Contexte de pathologie hypophysaire ou cérébrale évocatrice. Rare en pratique.
Peut s’agir :
Complications § Atteinte fonctionnelle :
🅱🅱
#
" - Modification du métabolisme du cardiaque : bradycardie sinusale,
diminution de la force contractile.
- Insuffisance cardiaque et troubles du rythme ventriculaire
(rarement) ;
Cardiovasculaire § Infiltration (dans l’hypoparathyroïdie primaire) : épanchement
péricardique +/- épanchement pleural ou péritonéal.
§ Coronaropathie : l’hypothyroïdie favorise l’athérome coronarien, par
l’hypercholestérolémie induite (élévation du LDL-cholestérol). Risque de
démasquer les symptômes d’insuffisance coronarienne lors de l’institution
du traitement substitutif, qui sera prudent chez le sujet fragilisé.
Peut s’agir :
§ État dépressif, syndrome confusionnel, démence, plus fréquents chez le
sujet âgé
Neuromusculaire
§ Myopathie proximale (CPK élevées) ;
et psychiques
§ Apnées du sommeil
ÉTIOLOGIES
Hypothyroïdie primaire
Écho : goitre hypoécho & hétérogène ou avec zones hyperplasiques pseudonodulaires hyperécho ;
vascu hétérogène
Thyroïdites AI = lymphocytaires
HYPOTHYROÏDIE PRIMAIRE
Association de :
Thyroïdite § Goitre ferme et irrégulier
d’Hashimoto § Anticorps anti-thyroperoxydase (anti-TPO) circulants. Plus rarement, en
&
%
🅰🅰 cas de négativité des anticorps anti-TPO, présence d’AC anti-
thyroglobuline (anti-Tg).
Physiopathologie ' (
🅱🅱
Secondaire à une infiltration lymphocytaire du parenchyme thyroïdien due à une
réaction auto-immune (terrain génétique particulier + facteurs
environnementaux).
Définition et Peut être isolée ou s’intégrer dans une polyendocrinopathie auto-immune de
clinique type 2 (associée au diabète, vitiligo, maladie de Biermer) plus rarement de
type 1 (associée à l’hypoparathyroïdie et l’insuffisance surrénale lente).
Clinique :
1. Initialement euthyroïdienne et asymptomatique (TSH normale),
2. Évolue vers l’hypothyroïdie par destruction des thyréocytes (élévation de la
TSH).
En cas de radiothérapie cervicale une thyroïdite peut survenir plusieurs années après, d’où la
nécessité d’un dosage annuel de TSH.
§ Carence iodée sévère : étiologie fréquente en zone endémique. Donne une hypothyroïdie
Autres causes sévère et profonde avec retentissement neurocognitif majeur (« crétinisme goitreux ») et un
&
%
🅰🅰 goitre, parfois majeur.
§ Hypothyroïdie congénitale.
INSUFFISANCE THYRÉOTROPE
Principales causes de l’insuffisance thyréotrope :
Étiologies et § Compression de la région hypothalamo-hypophysaire par une tumeur : adénome
diagnostic hypophysaire, craniopharyngiome, méningiome…
🅰🅰
&
% § Infiltration de la région hypothalamo-hypophysaire : granulomatoses, lymphomes…
§ Iatrogènes : séquelles post-chirurgicales ou post-radiothérapie de tumeurs de la région
hypothalamo-hypophysaire, traitement du lymphome cutané (bexarotène), immunothérapie
(anti-CTLA4) ;
§ Séquelles de méningite, de traumatisme crânien, d’hémorragie méningée, d’apoplexie
hypophysaire, de nécrose hémorragique hypophysaire du post-partum (syndrome de
Sheehan), d’hypophysite lymphocytaire (souvent dans le post-partum) ;
§ Génétique
" Insuffisance thyréotrope rarement isolée : y penser devant un syndrome tumoral de la région
$
#
sellaire, après traitement d’une maladie hypothalamo-hypophysaire ou devant des symptômes
évocateurs d’hypopituitarisme.
Les besoins en hormones thyroïdiennes sont en moyenne de 1 à 1,5 μg/kg par jour mais ils sont
fonction de la profondeur de l’hypothyroïdie.
Contrôler TSH 6 à 8 semaines après le début du traitement (ou 6 à 8 semaines après avoir atteint la
posologie théoriquement efficace en cas de traitement progressif), puis à 6 mois une fois l’objectif
atteint puis annuellement.
Éviter un contrôle plus précoce qui amènerait à une augmentation trop rapide des doses et donc
risque de surdosage.
Dans tous les cas, le surdosage chronique en lévothyroxine doit être évité du fait des risques osseux
et cardiovasculaires de la thyrotoxicose.
Chez un patient très âgé, coronarien ou susceptible de l’être, la posologie initiale de lévothyroxine
Précautions est de 12,5 μg par jour à 25 μg par jour, progressivement augmentée par paliers de 12,5 à 25 μg
de toutes les 1 à 2 semaines jusqu’à l’obtention de la dose théoriquement efficace.
substitution
🅰🅰
&
% Le risque de démasquer une coronaropathie est d’autant plus important que l’hypothyroïdie est
profonde et ancienne. La surveillance doit donc être adaptée à la situation :
§ Prévenir le patient âgé ou le coronarien contrôlé qu’il doit consulter en cas de douleurs
thoraciques ;
§ Chez le coronarien grave, faire pratiquer un ECG hebdomadaire si possible ;
§ Le coronarien non contrôlé sera éventuellement hospitalisé pour surveillance clinique et
électrographique quotidienne lors de l’institution du traitement.
• Frilosité
• Asthénie
• Ralentissement psychomoteur
• I : hYpoacousie
• Déficit des membres
• SE : Sécheresse cutanée
• Bradycardie
• Alopécie
• Teint pâle cireux
• DU : Digestif (constipation)
• Coma myxœdémateux
• RA : RAucité de la voix/ Ronflements
• Crampes musculaires
GÉNÉRALITÉS
Adénome hypophysaire = tumeur bénigne intrasellaire responsable de ≠ symptômes, ou de
Définition découverte fortuite = incidentalome.
🅰🅰
Hypothalamus Thalamus
Chiasma optique
Carotide
Tige Pituitaine
Antéhypophyse
Lobe temporal
Sinus caverneux
Sinus sphénoïdal
Protubérance
Bulbe
Anté-
hypophyse
TSH GH
FSH
ACTH
& LH PRL
Thyroïde
Les hormones hypothalamiques latérales (libérines et statines) régulent la sécrétion des hormones
hypophysaires et parviennent à l'antéhypophyse par le système porte hypothalamo-hypophysaire
Chiasma
Corps du sphénoïde
Sinus caverneuse
(nerfs oculomoteurs)
Macroadénome
Macroadénome hypophysaire hypophysaire
o- (coupe coronale)
ile § Correspond à un adénome hypophysaire en voie de nécrose ou d'hémorragie
us Apoplexie § Clinique : faisant évoquer une hémorragie méningée /!\
hypophysaire - Céphalées violentes de début brutale, en coup de tonnerre
ale
- Syndrome « Pseudo-Méningé » avec Apyrexie
- Paralysie oculomotrice → prédominant sur la IIIème paire crânienne
ie (ptosis et diplopie)
ie,
- Confusion voire coma
ois
le - Signes d'Insuffisance Hypophysaire souvent Notamment Corticotrope aigus
§ Diagnostic à l'Imagerie
xie
BONUS EDN !
2 causes de céphalée en coup de tonnerre avec syndrome méningé
ux 1. HSA
2. Apoplexie hypophysaire
SYNDROME D’HYPERSÉCRÉTION
Généralités Sd d'hypersécrétion des adénomes mono-sécrétants ou mixtes
§ Adénomes mono-sécrétants :
- Prolactine→Hyperprolactinémie
e,
DD - GH→AdénomeSomatotrope=Acromégalie
- ACTH→AdénomeCorticotrope=Maladie de Cushing
- FSH/LH → Adénome Gonadotrope
- TSH→AdénomeThyréotrope(exceptionnel)
F : galactorrhée spontanée ou provoquée (80% des cas), significative si liquide lactescent et à distance
Signes du post-partum. Galactorrhée ≠ hyper-PRL : la majorité des F ont une PRL N mais 10% des femmes
cliniques avec hyper-PRL ont une galactorrhée isolée sans tbs menstruels.
Aménorrhée = signe le plus fréquent (~90% : a/oligoménorrhée < 4 cycles/an) avec, dans 50% des
cas, irrégularités menstruelles ou spanioménorrhée dans les mois/années précédents. PRL à
inhibition de la sécrétion de GnRH hypothalamique et donc de LH/FSH à tbs de l’ovulation et du
développement du corps jaune. Autres signes : ¯ de la libido et parfois dyspareunie par sécheresse
vaginale (effondrement de l’œstradiol). Règles régulières dans certains cas : tableau clinique limité à
l’anovulation (5%) avec courbe de T plate, absence de sécrétion progestérone et infertilité (20% des
infertilités hormonales).
H : galactorrhée ou gynécomastie, rare << tbs sexuels : ¯ de la libido voire tbs de l’érection, signes
souvent inavoués/négligés par le patient ou son médecin.
Tumeur de gros V : sd tumoral ou panhypopituitarisme au 1er plan. Tout hypogonadisme à PRL.
Hyperprolactinémie
Stratégie
🅱🅱
Confirmer la réalité du dosage (autre laboratoire et/ou chromatographie pour éliminer une big-PRL)
Microprolactinome
PRL > 200 ng/ml PRL < 200 ng/ml
Sd dysmorphique pouvant évoquer le diagnostic : mains et pieds élargis, doigts boudinés, peau
ce Signes palmaire et plantaire épaissie (bague/alliance, pointure…). Visage caractéristique : nez élargi, épaissi,
es cliniques pommettes saillantes, front bombé, lèvres épaisses, rides marquées et tendance au prognathisme.
🅰🅰 Photos +++ : transformation lente, insidieuse (1ers troubles 5-10 ans auparavant) donc non repérée.
Forme ancienne à déformations plus larges : cyphose dorsale, sternum en avant voire aspect rare
es de polichinelle.
à
du Symptômes non spécifiques et de progression lente, d’où le retard au diagnostic à dépistage bio
se Signes nécessaire face à ≥ 2 comorbidités :
éà généraux § Sueurs malodorantes, surtout nocturnes
es 🅰🅰 § Céphalées (quel que soit le V de l’adénome)
§ Paresthésies des mains, voire authentique sd du canal carpien
§ Arthralgies pouvant conduire à consulter
es
§ Asthénie fréquente, parfois sd dépressif
§ HTA chez près de 50% des patients
§ Prise de poids, DT2 fréquents
§ Ronflements ± SAOS (> 2/3 des patients) à confirmer en polysomnographie
CV : hypertrophie myocardique (paroi postérieure du VG, septum) en ETT ou simple dysfonction
Complications diastolique (troubles de la compliance) avec DC basal (sd hyperkinétique). Évolution vers un tableau
🅰🅰 d’IC congestive source de signes fonctionnels survenant d’abord à l’effort puis permanents.
🔔🔔 Complications CV = 1ère cause de mortalité dans l’acromégalie.
Cortisol Sd de Cushing = ensemble des signes liés à l’excès chronique de glucocorticoïdes : adénomes
🅰🅰 corticotropes (maladie de Cushing) = 2ème cause après la iatrogénie.
Signes spécifiques :
Signes § Amyotrophie, majeure au niveau des ceintures et des abdos : fatigabilité à la marche, signe du
cliniques tabouret (quadriceps)
🅰🅰 § Atrophie cutanée/SC : lenteur à la cicatrisation, peau amincie (en papier à cigarette),
ecchymoses au moindre choc, vergetures pourpres, larges (> 1 cm), horizontales sur les flancs
et aux racines des membres vs radiaires dans la région mammaire et péri-ombilicale. Peau du
visage érythrosique, congestive avec varicosités et télangiectasies
art
Signes moins spécifiques : prise pondérale modérée (~10 kg) de topographie particulière,
faciotronculaire respectant les extrémités. Faciès lunaire, bouffi avec hypertrophie des boules de
Bichat. Comblement des creux sus-claviculaires et aspect nucal en bosse de bison ainsi qu’ du
rapport taille / hanches contrastant avec l’amyotrophie des membres.
Aspect érythrosique
Faciès lunaire
Bosse de bison
Comblement des
creux susclaviculaires
Hirsutisme
Mélanodermie
Prise de poids
Vergetures
pourpres
Atrophie
musculaire Obésité androïde
Écchymoses
Peau
amincie Retard de
cicatrisation
Schéma des différents symptômes pouvant être présent chez un patient atteint d’un syndrome de Cushing.
Bilan Diagnostic bio pour affirmer l’hypercortisolisme : CLU des 24h à répéter plsrs fois, très fiable si bien
paraclinique réalisé mais difficile à recours aux autres tests (dont tests de freinage).
🅱🅱
Test de freinage minute le plus simple, possible en ambu : cortisol dosé 6-8 h après 1 mg de
dexaméthasone PO la veille à 23h à dépiste la très grande majorité des Cushing (grande sensibilité)
Stratégie et En dehors de cas évidents, diagnostic en 2 phases : ambulatoire puis confirmation en hospit. Tout
diagnostic test est possible mais test minute et cortisol salivaire vespéral plutôt en 1ère intention. CLU, cortisol à
étiologique minuit et test de freinage standard = confirmation diagnostique : il faut 2 tests pathologiques.
🅱🅱
es
Diagnostic Principal DD = pseudo-Cushing par hypercorticisme fonctionnel : stress intense, dépression sévère,
différentiel psychoses et OH activant l’axe corticotrope avec résistance relative/réversible aux GC.
🅱🅱 Pseudo-Cushing à élévation modérée du CLU et test de freinage minute limite donc très rare
problème diagnostique (contexte ++ : dépressif, éthylique) en cas de clinique compatible.
Sinon, temps et réévaluation clinico-bio à distance pour trancher, éventuellement après mise en
place d’un TTT psychotrope adapté ou sevrage alcoolique.
gu
+)
INSUFFISANCE ANTÉHYPOPHYSAIRE
Insuff. H : disparition de la libido ± tbs de l’érection, pilosité du visage raréfiée, testicules petits et mous
ut gonadotrope F : aménorrhée parfois précédée d’irrégularités menstruelles sans bouffée de chaleur. Carence en
là 🅰🅰 œstradiol à atrophie des muqueuses vaginale + vulvaire, dyspareunie
Mixte : patient généralement infertile, déminéralisation osseuse voire ostéoporose
Déficit avant la puberté à impubérisme ou retard pubertaire ± retard statural (déficit en GH).
Insuff.
thyréotrope Insuffisance thyréotrope moins sévère que l’hypothyroïdie périphérique mais signes identiques dans
🅰🅰 leur nature.
Insuff. Adulte : aucune conséquence clinique évidente sauf ¯ de masse/force musculaire, tendance à
somatotrope l’adiposité abdominale, fatigue et ¯ de la QdV
🅰🅰 Enfant : retard de croissance et hypo-G fréquente et souvent révélatrice
💡💡 Astuce : déficit fréquent, souvent présent dès qu’au moins 1 autre lignée est touchée à penser
à le rechercher par le dosage bio !
Au total, dosages à demander : Prolactine, IGF1, cortisol et ACTH à 8 h, FSH/LH, estradiol (F) / testo
(H).
DIABÈTE INSIPIDE 🅰🅰
DT insipide central possible après chir d’un adénome hypophysaire ou de lésion non adénomateuse de la région Hh
à polyurie hypotonique > 3L/24h chez l’adulte. En dehors du contexte chirurgical, le diabète insipide doit faire
évoquer un autre diagnostic que l’adénome hypophysaire.
ÉTIOLOGIES D’HYPERPROLACTINÉMIE
« GAD M MARC »
• Grossesse
• Allaitement
• Déconnexion
• Médocs
• Myxœdème
• Adénome
• Rein (insuffisance rénale chronique)
• Cirrhose (insuffisance hépato-cellulaire)
INSUFFISANCE SURRÉNALE
à
§ Insuffisance surrénale entraîne une carence en cortisol et/ou aldostérone
Définition Insuffisance surrénale primaire = maladie Insuffisance surrénale 2ndaire = centrale =
er 🅰🅰 d’Addison insuffisance corticotrope
- Atteinte primitive de la glande - Origine HT-HP
surrénale - Déficit en cortisol (aldostérone préservée car
- Déficit en cortisol + aldostérone production indépendante de l’ACTH)
- ACTH élevée - ACTH normale ou basse (donc inappropriée)
st
physiologi
e
ur
es
/
ue
ès
to
§ Synthèse des hormones surrénaliennes a lieu dans les 3 zones de la glande surrénale
Physiopath (glomérulée, réticulée & fasciculée), à partir d’un précurseur unique = cholestérol
🅱🅱 ANDROGÈNES
GLUCOCORTICOÏDES MINÉRALOCORTICOÏDES SURRÉNALIENS
Hh
re - Métabolite actif final : cortisol - Métabolite actif final : - Métabolite actif
- Sous le contrôle de l’ACTH aldostérone final :
- Fonctions : - Sous le contrôle du testostérone
• Stimulation NGG (effet système rénine- mais non
hyperglycémiant) angiotensine produite dans la
• Stimulation catabolisme protidique - Fonction : surrénale à
• Stimulation lipogenèse (viscérale & • Rétention Surrénale
région faciotronculaire) hydrosodée, synthétise ses
• Inhibition sécrétion ADH maintien de la précurseurs
• Action stimulante sur le SNC volémie & PA, DHEA ++ & D4-
• Effet anti-inflammatoire & excrétion du andro-
antipyrétique potassium sténedione,
• Stimulation tonus vasculaire stimulée par
• Effet minéralocorticoïde à fortes doses ACTH
- Rythme nycthéméral : nadir entre 00h et
2h & pic entre 7h et 9h du matin
- Rétrocontrôle négatif sur la sécrétion
d’ACTH
DG positif
INSUFFISANCE SURRÉNALE
🅰🅰 FORMES INSUFFISANCE SURRÉNALE PRIMAIRE
SECONDAIRE
Signes cliniques marqués +++ Symptômes peu marqués,
tableau moins sévère, ++ pas
de perte de sel donc
collapsus + rare
- Asthénie : cste, au cours de la journée & à - Asthénie, dépression : peut
l’effort ; symptômes de dépression fréquents être la seule manif clinique
État - Anorexie, perte de poids
général - Anorexie, perte de poids : 100%, avec
conservation appétence pour le sel - HypoTA, HTO
- HypoTA, HTO +++ : 90%, traduit DEC
- Mélanodermie dans 80% des cas : prédomine sur - Pâleur +++, même sans
les zones exposées au soleil, zones de frottement, anémie
Peau
plis palmaires & ongles, mamelons, tâches
ardoisées sur muqueuse buccale
- Hyperkaliémie +++ - Kaliémie normale ++++
- Hyponatrémie par perte de sel (natriurèse ) - Hyponatrémie de dilution
- Hypoglycémie du jeûne rarement symptomatique ( ADH)
Troubles
chez l’adulte sauf lors de décompensation, peut - Hypoglycémie, + fréquente
ioniques
se compliquer de convulsion (++ chez jeune en cas d’hypopituitarisme &
enfant & nourrisson) liée à la carence associée en
- Chez nouveau-né : ictère cholestatique GH
D’INSUFFISANCE
SURRÉNALE < 18 µg/dl > 18 µg/dl
NON
Insuffisance
Insuffisance OUI
surrénale
primaire corticotrope
Hypoglycémie insulinique
Pas
Insuffisance Insuffisance
corticotrope corticotrope
Tuberculose
bilatérale des
surrénales
🅱🅱
Exams
complémentaires
§ Iatrogènes :
- Surrénalectomie bilatérale
Autres causes - Anticortisolique de synthèse (mitotane, kétonazole, métyparone)
- Nécrose hémorragique (anticoagulants…)
🅱🅱
§ Métastases bilat : cancer poumon, digs, rein, sein, ORL… à Primitif souvent
retrouvé facilement au TDM ou fibro bronchique
CHEZ L’ENFANT
× Causes génétiques de loin les + fréquentes +++
Surveillance
🅱🅱
« CIGAREeTTeS et cortico »
• ChIrurgie hypophysaire
• Granulomatose (sarcoïdose)
• Auto-immune (hypophysite)
• Radiothérapie
• Traumatisme
• Tumeur hypothalamo-hypophysaire
• Sheegan syndrome
• Arrêt brutal d’une corticothérapie
GÉNÉRALITÉS
§ Hyperplasie du tissu glandulaire mammaire, fréquente, uni- ou bilatérale
Définition § Modes de découverte :
🅰🅰 - Fortuite, plutôt rare
- Symptomatique : gêne sensible de la région péri-aréolaire ou visible et indolore du
sein
🔔🔔 Diagnostic différentiel : adiplomastie = excès de tissu adipeux sans prolifération glandulaire
Physiopath Pour les 2 sexes, même potentialité de développement du tissu mammaire selon le ratio
🅱🅱
œstrogènes /testostérone. En conditions physio, inhibition de ce développement chez
l’homme par absence de stimulation œstrogénique et effet antagoniste de la testostérone
(rappel : 80% des œstrogènes produits par aromatisation).
Gynécomastie mamographie
Bilan de 2ème intention = T4L, TSH, hCG, testo, LH, FSH, PRL, œstradiol + écho testiculaire
Pour rappel, bilan de 2ème intention nécessaire pour porter ces diagnostics, après exclusion des
Causes causes dites évidentes :
endocrino § Hyperthyroïdie : stimulation de la synthèse hépatique de TeBG par les hormones
🅱🅱 thyroïdiennes.
Résultats du bilan de 2ème intention : T4L et TSH ¯.
§ Insuffisance testiculaire (= hypogonadisme périph), 8% des causes : ¯ de l’effet inhibiteur
de la testo.
En règle, autres signes d’insuffisance gonadotrope mais parfois, gynécomastie = 1er
symptôme isolé.
Résultats du bilan de 2ème intention : testo ¯ et LH/FSH . Bilan à compléter par un
caryotype : sd de Klinefelter (47,XXY) = cause la plus fréquente, mais penser aussi aux ATCD
de trauma, orchite, cancer traité (🔔🔔 chimio et radio = gonadotoxiques), torsion
testiculaire….
§ Hypogonadisme central : ¯ de l’effet inhibiteur de la testo.
Résultats du bilan de 2ème intention : testo ¯ et LH/FSH ¯. Bilan à compléter par une
imagerie de la région hypothalamo-hypophysaire (IRM ++) : causes tumorales à rechercher
+++.
Cependant, étiologie fréquente = hyper-PRL, inhibant la LH/FSH.
§ Tumeur sécrétant des œstrogènes : potentiel accru de développement du tissu mammaire.
Résultats du bilan de 2ème intention : [œstradiol] > 40 pg/mL ± testo basse. Bilan à compléter
par une écho testiculaire, examen clé permettant même de visualiser parfois des tumeurs
non palpables. Si écho négative, rechercher une origine surrénalienne (exceptionnelle) par
un scan AP.
§ Tumeur germinale maligne : sécrétion d’hCG stimulant le développement du tissu
mammaire.
Arrêt spontané habituel après la puberté mais palpation testiculaire obligatoire à la recherche
d’une atrophie ou d’une tumeur. 🔔🔔 Persistance > 20 ans : explorations nécessaires +++
§ Après 65 ans : jusqu’à 50% des H, par ¯ de la fonction testiculaire et de l’aromatisation (
relative de la masse grasse). 🔔🔔 Même en cas de palpation testiculaire N, explorations
légitimes à cet âge.
Hypogonadisme : « ORCHITE »
DIAGNOSTIC
§ Diabète = ensemble des pathologies caractérisées par une hyperglycémie chronique
Définition § Défini par le risque de rétinopathie à long terme : risque établi selon les résultats d’études
🅰🅰 épidémiologiques avec un risque de rétinopathie pour une glycémie à jeun > 1,26 g/L
(7 mmol/L)
§ Diabète de type 1 (10%), dû à une absence de sécrétion d’insuline par le pancréas, auto-
Classification immun
🅰🅰 - Plutôt avant 35 ans
- Début rapide, facteur déclenchant fréquent, hyperglycémie au diagnostic > 3 g/L, cétose
souvent présente
- Poids normal ou amaigrissement
- Mortalité principalement par insuffisance rénale
§ Diabète de type 2 (> 80%), dû à une mauvaise utilisation de l’insuline par les cellules de
l’organisme
- Plutôt après 35 ans, antécédents familiaux fréquents
- Début lent et insidieux, hyperglycémie au diagnostic souvent < 2 g/L, cétose souvent
absente
- Obésité ou surcharge adipeuse abdominale
- Complications dégénératives au moment du diagnostic présentes dans 50% des cas
- Mortalité principalement par maladies cardiovasculaires
§ Diabète pré-gestationnel : antérieur à la grossesse, inclut de DT1 et le DT2
§ Diabète gestationnel : intolérance au glucose se développant durant la grossesse,
diagnostiquée à l’aide d’une HGPO entre la 24ème et la 28ème semaine de grossesse
§ Étiologies rares : anomalies génétiques de la fonction de la cellule β (diabète MODY),
maladies du pancréas exocrine (pancréatites, néoplasie, traumatisme, mucoviscidose,
hémochromatose...), maladies endocrines (hypercortisolisme acromégalie,
phéochromocytome, hyperthyroïdie), médicaments et toxiques (corticoïdes, neuroleptiques,
immunosuppresseurs et immunomodulateurs), formes rares auto-immunes
(polyendocrinopathie auto-immune de type 2), syndromes génétiques complexes...
DIABÈTE DE TYPE 1
PHYSIOPATHOLOGIE
§ Carence absolue en insuline, due à la destruction spécifique des cellules β pancréatiques
Généralités qui sécrètent l’insuline, sans atteinte des autres cellules endocrines du pancréas
🅱🅱 (notamment pas les cellules α sécrétant du glucagon)
§ Probable réaction auto-immune spécifique d’organe à médiation cellulaire : présence au
diagnostic chez 95% des sujets d’auto-anticorps spécifiques (anti-GAD, anti-IA2 et anti-ZnT8),
sans rôle pathogène propre
§ Pas d’antécédents familiaux dans 85% des cas ; risque dans la population générale = 0,4 %,
Prédisposition
apparenté du 1er degré = 10%, jumeaux monozygotes = 30 à 70%
génétique
§ Principaux gènes de prédisposition et de protection appartenant au complexe majeur
🅱🅱 d’histocompatibilité de classe II
Facteurs § Suggéré par 50% des paires de jumeaux monozygotes non concordantes pour le DT1 et par
environ- une augmentation de l’incidence plus rapide en Europe qu’elle ne le serait par éventuelle
nementaux sélection génique
🅱🅱 § Virus, modification de la flore intestinale, alimentation “industrielle” ?
§ Diabète de type 1 lent ou LADA : début tardif et progressif, proche du DT2 (10% des diabètes
Formes du DT1 apparemment de type 2) ; recours à l’insulinothérapie en 2 à 10 ans
🅱🅱 § Diabète de type 2 à tendance à tendance cétosique du sujet noir d’origine africaine
PRISE EN CHARGE
Histoire § Phase préclinique : les mécanismes auto-immuns détruisent les cellules β
naturelle § Diagnostic clinique : destruction > 85% de la masse des cellules β
🅱🅱 § Phase clinique séquellaire : les cellules restantes sont appelées à disparaître
§ Compromis entre une vie la plus libre possible et la prévention des complications aiguës ou
Objectifs chroniques
🅰🅰 § Insulinothérapie intensifiée (insuline lente et plusieurs injections d’insuline rapide par jour,
ou pompe à insuline) : réduit l’hémoglobine glyquée, retarde et réduit la gravité des
complications micro- et macro-angiopathiques mais risque d’hypoglycémie sévère
§ Valeur cible de l’HbA1c : objectifs personnalisés à chaque patient
§ Objectif raisonnable : HbA1c < 7% pour un sujet adulte (hors grossesse)
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GÉNÉRALITÉS
§ Personnes à risque : obèses, sédentaires, avec anomalie du métabolisme glucidique,
Épidémiologie antécédents familiaux de DT2, certaines ethnies (Afrique incluant le Maghreb, Moyen-Orient,
🅰🅰 Inde, populations des DOM en France)
§ Mauvaise utilisation de l’insuline par les cellules de l’organisme : altération des capacités
Physio- d’insulinosécrétion (insulinopénie relative) et insulinorésistance
pathologie § Altération de sécrétion d’insuline : hyperglycémie (glucotoxicité), lipotoxicité et inflammation
🅱🅱 chronique de bas grade ; prédisposition génétique
§ Insulinorésistance : facteurs environnementaux dont sédentarité et alimentation excessive ;
nécessité d’une plus forte concentration d’insuline pour une réponse des organes cibles
(muscles, foie, adipocytes), diminution de la sensibilité à l’insuline avec l’âge ; possibilité
d’amélioration par un amaigrissement, augmentation de l’activité physique, réduction des
stress physiques
§ Syndrome métabolique et obésité androïde majorent le risque cardiovasculaire des DT2
SIGNES CLINIQUES
§ Signes secondaires à l’hyperglycémie, longtemps asymptomatique car l’hyperglycémie se
Signes cliniques développe graduellement --> retard diagnostique 🔔🔔
🅰🅰 § Découverte du diabète sur un mode de décompensation sévère : retard diagnostique,
pathologie intercurrente ou prescription d’un traitement hyperglycémiant
- Polyurie
- Polydipsie
- Amaigrissement
- Prurit vulvaire chez la femme et balanite chez l’homme
- Infections récidivantes ou traînantes
§ Découverte du diabète par une complication : neuropathie douloureuse, mal perforant
plantaire, rétinopathie ou atteintes cardiovasculaires
TRAITEMENT
§ Objectifs :
s
Principes - Contrôle glycémique optimal avec un objectif d’HbA1c individualisé
,
généraux - Amélioration de la sensibilité à l’insuline en limitant glucotoxicité et lipotoxicité
🅰🅰 - Prise en charge globale des facteurs de risques cardiovasculaires
§ Moyens :
- Activité physique
- Équilibre nutritionnel (limiter les sucres rapides, aliments à index glycémique élevé,
s contrôle des apports lipidiques et des boissons alcoolisées)
e - Réduction des apports caloriques si surcharge pondérale
- Traitements oraux
- Agonistes du récepteur du GLP-1
- Insuline
e
§ Document HAS – Guide du parcours de soins - Diabète de type 2 de l’adulte
,
§ Surveillance de l’HbA1c : dosage tous les 3 mois
Surveillance - Surveillance du traitement et évaluation du risque de complications
glycémique - Objectif personnalisé défini et expliqué au patient : selon l’âge, la durée du diabète, les
🅰🅰 évènements cardiovasculaires et la fonction rénale
§ Autosurveillance glycémique :
t - Traitement glycémique : pas systématique, nécessaire si diabète déséquilibré ou
modification de traitement ; 200 bandelettes réactives remboursées par an pour les
sujets sans insuline, plus si traitements à risque d’hypoglycémies ; 1 à 3 glycémies
hebdomadaires
- 🅱🅱 Outil d’éducation pour : sensibiliser le patient à l’intérêt de la diététique et de l’exercice
i physique régulier, déterminer la posologie d’un sulfamide hypoglycémiant, lors d’une
maladie intercurrente ou de la prescription d’un médicament diabétogène
) - Diabète insulino-traité : adaptation des doses d’insuline ; au minimum autant de
contrôles capillaires que d’injections, dispositif de mesure continue du glucose si
insulinothérapie intensifiée
CI
EFFETS CRITÈRES DE CHOIX
En plus de
En plus de
NOM MÉCANISME grossesse
digestifs
allaitement
Hémato cutanés HYPOS POIDS INJ° HbA1c Bénéf.
allergie
Pathologie
aiguë
MET-FORMINE IRC sévère Diarrhée
Insulino
Glucophage IHC Acidose - Neutre - >1% Cardio
Sensibilisateur
Stagid Hypoxie lactique
tissulaire
I.Respiratoire
Insulino-
IR
IDPP4 Januvia sécréteur
IHC Agoniste
Xelevia Galvus Incrétino- Infections ORL - Neutre - <1% -
GLP-1
Onglyza mimétique
IC
(post-prandial)
Insulinosécrét
AGONISTE GLP-
eur Incrétino-
1 Nausées,
mimétique
Byetta Victoza IHC IDPP4 vomissements - Perte + >1% Cardio
Perte de
Trulicity Infections ORL
poids (pré et
Ozempic
post-prandial)
Insulino- IRC
sécréteur IHC Glinides
SULFAMIDES
classique : agit Grossesse Hypoglycémies
Daonil Diamicron + Prise - >1% -
24h Allaitement (interactions)
Amarel
Association
myconazole
Insulino-
IHC
sécréteur
GLINIDES Sulfamides
classique : agit Hypoglycémies + Prise - <1% -
Novonorm Grossesse
3-4 h
Allaitement
(post-prandial)
Inhibe
IRC sévère
IAG Glucor absorption du
Maladie Flatulences - Neutre - <1% -
Diastabol glucose
digestive
(post-prandial)
Glycosurique
Infections
Inhibe la
ISGLT2 Forxiga IRC sévère urogénitales Cardio
réabsorption - Perte - > 1%
Jardiance IHC Hypotension Rénal
rénale du
Cétoacidose
glucose
GÉNÉRALITÉS
§ Complication chronique de l’hyperglycémie : jamais présente au début du DT1, témoin d’un retard diagnostique
si présente au diagnostic du DT2
§ Conséquences cliniques évitables :
- Examen ophtalmologique au diagnostic et surveillance annuelle
- Optimisation du contrôle glycémique et lutte contre l’HTA
- Traitement par laser si rétinopathie proliférante ou préproliférante sévère
- Laser et/ou injections intravitréennes d’anti-VEGF dans la maculopathie œdémateuse
DT 1 JAMAIS 80 - 90%
DT 2 20% 50 - 80%
Modifiables :
Facteurs de § Contrôle glycémique (+++)
risques § PA (++)
§ Tabac
§ Dyslipidémie
§ Protéinurie
Non modifiables :
§ Durée du diabète (+++)
§ Âge
§ Prédisposition génétique
Situations à risque :
§ Puberté
§ Grossesse
§ Amélioration rapide des glycémies après longue période de mauvais contrôle
Découverte § Baisse d’acuité visuelle : après une longue période d’évolution de la rétinopathie
diabétique (RD), due aux complications néovasculaires ou à l’œdème maculaire
🅱🅱
§ Détection par un examen systématique du fond d’œil (FO)
§ Diagnostic et suivi par fond d’œil après dilatation pupillaire ou par rétino-photographies
Diagnostic couleurs du fond d’œil
🅱🅱 § Microanévrysmes rétiniens : premier signe de la RD ; dilatations capillaires, punctiformes,
rouges, prédominant au pôle postérieur du FO
- Évolution : occlusion spontanée visibles en OCT-angiographie ; augmentation en
nombre, bon indice de progression de la RD
§ Hémorragies rétiniennes punctiformes
§ Nodules cotonneux : petits foyers blancs d’infarctus localisé de la rétine interne, au pôle
postérieur du FO (suspecter des poussées d’HTA si localisation péripapillaire)
§ Occlusion capillaire (ischémie) rétinienne :
- Hémorragies intrarétiniennes “en taches” : occlusion capillaire récente en périphérie
rétinienne
- Hémorragies en flammèches : rétinopathie hypertensive associée
- Anomalies microvasculaires intrarétiniennes (AMIR) : proliférations capillaires
intrarétiniennes autour des territoires d’occlusion capillaire
- Dilatations veineuses irrégulières “en chapelet” ou boucles veineuses
- Néovaisseaux pré-rétiniens et pré-papillaires : caractérisent la RD proliférante
- Hémorragies pré-rétiniennes et intravitréennes à partir des néovaisseaux
§ Complications :
- Hémorragies intravitréennes par saignement des néovaisseaux
- Décollement de la rétine dû à la traction par le tissu fibreux de soutien des
néovaisseaux = décollement par traction
- Néovascularisation irienne (néovaisseaux sur l’iris et l’angle iridocornéen) pouvant
provoquer un glaucome néovasculaire par blocage de l’écoulement d’humeur aqueuse
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Classification de Risque de
la RD progression Rythme de
Rétinopathie Stades Clinique Traitement
vers RDP à surveillance
🅱🅱 5 ans
Minime Microanévrysmes 15% 1-2 ans
- Micro- 33% Tous les ans
anévrysmes,
Correction des
exsudats secs
FDR CV :
- Nodules équilibre de la
cotonneux TA, du diabète
Modérée
(« nodules +/- antiagrégants
dysoriques ») plaquettaire
- Hémorragies
Non rétiniennes
proliférante punctiformes
Idem + 60% 3-4 mois
Idem +
hémorragies
Sévère (pré- Photocoagulation
intrarétiniennes
proliférante) pan rétinienne
étendues, en
préventive
tache
GÉNÉRALITÉS 🅰🅰
§ Facteurs de risque :
- Ancienneté du diabète (DT1 --> jamais avant 10 ans d’évolution, rarement avant 15)
- Mauvais équilibre glycémique (et tensionnel) chronique
- Cas familiaux d’insuffisance rénale
- Origine : sub-saharienne, Antilles, Amérique du Sud...
- Tout signe d’insulinorésistance
- Tabagisme
§ Macroalbuminurie = protéinurie : lorsque l’excrétion urinaire d’albumine atteint des niveaux détectables par
des simples bandelettes urinaires
§ Recherche d’une protéinurie par bandelette urinaire standard : au moins une fois par an chez
Dépistage le DT2 et chez le DT1 au-delà de 5 ans d’évolution ; recherche aussi hématurie et infection
🅰🅰 urinaire (peuvent fausser l’interprétation de l’albuminurie)
- 🅱🅱 Recherche de microalbuminurie faussée par : orthostatisme prolongé, activité
physique intense, variation marquée de la PA, tabagisme, fièvre, poussée d’insuffisance
cardiaque, hyperglycémie marquée, infection urinaire
Normale
Macro-albuminurie
(albuminurie Micro-albuminurie
ou protéinurie
physiologique)
Sur échantillon
[Albuminurie/ < 3 mg/mmol 3-30 mg/mmol > 30 mg/mmol
Créatininurie]
Sur urines des 24
< 30 mg/24 h 30-300 mg/24 h > 300 mg/24 h
heures
§ Signes associés :
- Rétinopathie : habituellement présente au diagnostic de néphropathie, surtout chez le
DT1
- Sténose des artères rénales : chez le DT2 qui cumule les facteurs de risque, se manifeste
par une HTA résistante aux traitements et/ou dégradation rapide de la fonction rénale
(spontanée ou à l’introduction de bloqueurs du système RA)
- Hyperkaliémie : plus fréquente et à des stades plus précoces d’IR, mesures de vigilance,
diététiques, parfois chélateurs du potassium
NEUROPATHIE DIABÉTIQUE
§ Plusieurs types : expression clinique et délai d’apparition différents
Généralités - Polynévrite axonale ascendante : longueur dépendante (extrémités vers racine des
🅰🅰 membres), atteinte de la sensibilité > motricité
• 🅱🅱 Complication multifactorielle (possiblement précoce dans le DT2)
• 🅱🅱 Facteurs favorisants : grande taille, tabagisme, âge (> 65 ans +++), AOMI, carences
nutritionnelles/vitaminiques, alcool, insuffisance rénale
- Neuropathie autonome : fibres neurovégétatives
• 🅱🅱 Complication tardive (rare avant la rétinopathie pas dans le DT1)
- Atteintes monoradiculaires : parfois plusieurs racines simultanément = multinévrite
§ Neuropathie périphérique sensori-motrice : examen clinique (déficits sensitifs), interrogatoire
Dépistage (caractéristiques typiques neuropathiques), électromyogramme uniquement si atypie
🅱🅱 § Neuropathie autonome : examen clinique et interrogatoire, confirmé par des examens
complémentaires
§ Neuropathie sensorimotrice :
Classification - Polynévrite sensitive distale symétrique = polynévrite
🅱🅱 - Mononévrite (paralysie oculomotrice)
- Polyradiculopathie thoracique (EMG)
§ Neuropathie autonome :
- Neuropathie cardiaque autonome
- Neuropathie vasomotrice
- Dysrégulation de la sudation, commande des glandes sébacées
- Neuropathie autonome gastro-intestinale
- Neuropathie autonome génito-urinaire
§ Toute consultation chez un patient diabétique doit comporter l’examen des pieds 🔔🔔
Diagnostic
§ Fibres les plus longues altérées les premières : topographie ascendante en
🅱🅱
“chaussettes”, beaucoup plus tardivement aux membres supérieurs
(atteinte des mains lorsque l’atteinte arrive aux genoux)
- Fibres les plus petites : sensations thermiques, algiques et du toucher
Neuropathie fin --> sensations douloureuses (pieds glacés ou brûlants, décharges
sensori-
électriques, allodynie)
motrice
- Fibres les plus grosses : sensation de position des articulations
(proprioception), sensibilité vibratoire, sensibilité à la pression
(monofilament), +/- force motrice
§ EMG que si doute étiologique, n’explore que les grosses fibres
MACROANGIOPATHIE
1- Identifier les facteurs de risque (FdR), évaluer le risque de coronaropathie : risque
Dépistage et cardiovasculaire élevé :
évaluation du § Microalbuminurie confirmée ou protéinurie ou maladie coronaire silencieuse documentée
risque § Au moins 2 FdR CV parmi : sexe masculin, > 50 ans pour les hommes et > 60 pour les femmes
🅱🅱 ou durée de diabète > 10 ans, HTA, tabagisme, dyslipidémie, antécédents familiaux de maladie
cardiovasculaire précoce (< 55 ans chez le père/frère, < 65 chez la mère/sœur), IRC
§ Risque cardiovasculaire fatal > 5% à 10 ans
2- Mettre en évidence une atteinte artérielle patente :
§ Coronaropathie :
- Interrogatoire ciblé, recherche d’angor ou de signes comme troubles digestifs inexpliqués,
douleur épigastrique, asthénie, troubles du rythme cardiaque, embolie, déséquilibre
inexpliqué du diabète, baisse de la PA
- ECG annuel de repos systématique, score calcique coronarien
- Tests fonctionnels (épreuve d’effort, échocardiographie de stress, scintigraphie
myocardique couplée à une épreuve d’effort ou stress pharmacologique) si symptômes
cliniques ou signes à l’ECG ou chez le patient asymptomatique à risque coronaire élevé
§ Atteinte carotidienne :
- Auscultation des carotides à chaque consultation, recherche de signes déficitaires et
d’épisodes compatibles avec un AIT
- Échographie-doppler des carotides en cas de symptomatologie évocatrice d’AIT à
l’interrogatoire, tous les 2 à 5 ans si risque CV élevé
§ Artériopathie des membres inférieurs :
- Inspection soigneuse des pieds
- Recherche des pouls, auscultation des trajets artériels
- Recherche de claudication
- Mesure de l’IPS cheville/bras
- Écho-doppler des artères des membres inférieurs si anomalie clinique patente
- Angio-IRM ou artériographie que si revascularisation envisagée
§ Atteinte vasculaire : maladie systémique --> un souffle en fait chercher un autre 🔔🔔
§ AOMI chez le diabétique : atteinte souvent multi-étagée
§ Prévention = essentielle : primaire ou secondaire
Traitement § Contrôle glycémique
🅱🅱 § Activité physique : systématiquement recommandée, niveau adapté au patient
§ Contrôle lipidique
§ Contrôle de la PA : objectif < 140/90 mmHg, adapter selon le risque d’hypotension
orthostatique, plus ambitieux chez le patient jeune ou au bénéfice particulier
§ Prévention du risque thrombotique : antiagrégants plaquettaires en prévention secondaire
§ Contrôle du poids : réduction pondérale de 5 à 10% sur un an chez les individus en surpoids
ou obèses avec maintenance du bénéfice ; règles hygiéno-diététiques, soutien motivationnel,
contrôle des apports caloriques, composition équilibrée, régime méditerranéen recommandé
§ Sevrage tabagique
§ Revascularisation
§ Points d’appui du pied normal = 7 : 5 têtes des métatarsiens, styloïde du 5ème métatarsien
Mal perforant (bord latéral du pied), talon
plantaire ou § Neuropathie : hypoesthésie et déformations ostéoarticulaires --> pression permanente
plaie excessive, altération des glandes sudoripares et sébacées --> sécheresse cutanée et
neuro- hyperkératose => durillons, lit des maux perforants plantaires
pathique § Absence de douleur : dilacération des tissus mous et formation de collections stériles sous
la corne, fissuration du durillon formant une porte d’entrée pour les germes cutanés vers la
🅱🅱
collection
§ Évolution possible vers l’abcès, la dermohypodermite et l’ostéite : pus tachant la chaussette,
érysipèle, infection de type cellulite avec fonte purulente localisée des tissus adipeux et
musculaires
§ AOMI : par oblitération ou sténose des artères de moyen à petit calibres (VS athérome
Ischémie ou proximal du tabagique) ; peau froide, fine, dépilée, temps de recoloration cutanée > 3 s
nécrose § Augmentation des besoins de flux sanguin local en cas de plaie : déséquilibre car flux déjà à
🅱🅱 son maximum, ischémie et nécrose rapide ; antibiothérapie ne pouvant parvenir sur le terrain
infecté si flux insuffisant
§ Urgence de revascularisation 🔔🔔, une plaie post-amputation ne cicatriserait pas
§ Urgence infectieuse vitale, rare
Dermo- § Tableau septique : teint gris, hémodynamique altérée, odeur de plai fétide
hypodermite § Débrider la plaie au bloc et initier les antibiotiques
nécrosante § Gangrène gazeuse : très rare, en général Clostridium perfringens
🅱🅱 - Crépitations (gaz dans les chairs) et clartés dans les parties molles à la radiographie
standard
- Urgence vitale : amputation, réanimation et antibiothérapie IV par pénicilline
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AUTRES COMPLICATIONS
§ Nécrobiose lipoïdique
Peau et § Dermopathie diabétique
diabète § Bullose diabétique
🅱🅱 § Lipodystrophies :
- Injections trop souvent faites au même endroit --> prolifération d’adipocytes sous-cutanés
- Altèrent la cinétique de résorption de l’insuline --> instabilité glycémique
§ Acanthosis nigricans : signe d’insulinorésistance
- Placards cutanés brunâtres au cou, à surface veloutée, aspect sale
- Aisselles et plis inguinaux dans les formes sévères
§ Vitiligo
- Associé au DT1
- Pathologie auto-immune des mélanocytes se manifestant par des taches achromiques
§ Xanthomatose éruptive
Infections et § Infections bactériennes plus fréquentes chez les diabétiques : fonctions des polynucléaires
diabète altérées lorsqu’ils sont exposés à des concentrations de glucose élevées
🅱🅱
§ Capsulite rétractile : fréquent, douleurs diffuses des épaules et limitation des mouvements
Articulations actifs et passifs
et diabète § Maladie de Dupuytren : sclérose rétractile de l’aponévrose palmaire
🅱🅱 § Chéiroarthropathie
§ Arthrose
Dents et § Maladie parodontale : pathologie destructrice, frome grave d’inflammation des gencives =
diabète principale cause de perte de dents chez l’adulte
🅱🅱 § Infections et abcès dentaires
§ HbA1c : 4 fois par an, 2 fois pour les DT2 à l’objectif et dont le traitement n’est pas modifié
Suivi § Bilan lipidique (cholestérol total, HDLc, triglycérides, calcul du LDLc) : fois par an
biologique § Recherche de microalbuminurie (ratio Microalbumine/Créatinine sur échantillon urinaire) :
🅰🅰 1 fois par an
§ Créatininémie : 1 fois par an plus fréquemment si IR
§ Évaluation du DFG (CKD-EPI)
§ TSH : 1 fois par an chez les DT1 avec Ac anti-thyroperoxydase
§ 🅱🅱 Premiers gestes aux urgences : pose de voie veineuse et réhydratation (sérum salé 9%) ;
Coma pH (veineux), bicarbonates, ionogramme, créatininémie, protidémie, hématocrite, CRP ; bilan
acido de recherche d’une infection causale ; ECG
cétosique - 🔔🔔 Ne pas débuter l’insuline et la supplémentation potassique avant résultat de la
🅰🅰 kaliémie : supplémentation potassique avant l’insuline si kaliémie basse (< 3,5 mmol/L),
report de la supplémentation si kaliémie haute (> 5 mmol/L)
§ 🅱🅱 Traitement curatif : idéalement en diabétologie ou soins intensifs/réanimation si signes de
gravité
- Insuline rapide ou ultrarapide en perfusion IV continue, 0,1 U/kg/h, sans dépasser 7 à
8 U/h, tant que dure la cétose (si glycémie < 2,5 g/L et cétonémie positive, maintenir le
débit d’insuline et ajouter du glucosé 10%), relai par insuline SC quand cétonémie -
- Recharge volumique par sérum salé isotonique
- Apports potassiques, débutés dès que kaliémie < 5 mmol/L
- Traitement du facteur déclenchant éventuel
- Perfusion de bicarbonates uniquement si patient épuisé avec pH < 7,0, perfusion prudente
de 100 mL de bicarbonate 1,4%, renouvelable selon évolution du pH
§ 🅱🅱 Traitement préventif = règles éducatives : rechercher l’acétone systématique si glycémie
élevée - pathologie intercurrente - nausées ; si hyperglycémie et cétose éducation du patient
aux compléments d’insuline rapide
Hypoglycémies :
Hypoglycémies - Quasi inévitables chez le DT1 “bien équilibré”, pluri-hebdomadaire, réduction du risque
🅰🅰 avec les nouvelles technologies
- Plus fréquentes chez les diabétiques proches des objectifs thérapeutiques
- Seulement chez les diabétiques traités par : insuline, sulfonylurées ou glinides ; plus faible
risque avec les analogues de l’insuline, rapides ou lents et avec la pompe à insuline
- Metformine, inhibiteurs des α-glucosidases intestinales, inhibiteurs de la DPP-4, agonistes
du récepteur du GLP-1 et inhibiteurs de SGLT2 : pas la cause mais peuvent potentialiser le
risque hypoglycémique de l’insuline et des sulfamides/glinides
§ Hypoglycémie chez le diabétique = taux de glucose < 70 mg/dL (< 3,9 mmol/L) ;
hypoglycémies menaçantes = < 54 mg/dL (< 3 mmol/L), si le patient ne ressent ses
hypoglycémies qu’en-dessous de ce seuil, risque d’hypoglycémie sévère (nécessitant
l’intervention d‘une tierce personne) et besoin d’avoir du glucagon chez lui (3 niveaux, sévère,
avec troubles de conscience/convulsions, nécessitant une hospitalisation)
§ Clinique :
- Symptômes adrénergiques : anxiété, tremblement, sueur, pâleur, tachycardie,
palpitation, nausées
- Symptômes neuro-glucopéniques : troubles de concentration, d’élocution, tremblement,
troubles moteurs, visuels, convulsions, confusion
- Coma : profond, de survenue rapide, agité, pâleur et sueur, hypothermie, syndrome
pyramidal
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§ Correction de l’hypoglycémie :
- Ingestion de sucre (15 g soit 3 morceaux), soda ou barre sucrée chez des patients
conscients (🔔🔔 risques de fausses routes sinon)
- Injection de glucagon 1 mg en IM ou SC chez les patients inconscients, plus simple que
l’injection IV direct d’une ou deux ampoules de soluté de glucose à 30% chez les patients
agités
- Injection de glucagon contre-indiquée chez les patients traités par sulfonylurées
(sulfamides hypoglycémiants) 🔔🔔, perfusion de glucose pour une durée > 2-3 fois la demi-
vie de la sulfonylurée en cause
§ Situations favorisantes :
- Délai trop long entre l’injection d’insuline et l’ingestion de glucides
- Dose d’insuline excessive par rapport à la quantité de glucides réellement consommée
- Effort physique impromptu, sans diminution de dose d’insuline ou collation glucidique
- Diminution des besoins en insuline lors de la guérison d’évènements intercurrents
- Erreur dans l’injection de l’insuline ou dans la dose de sulfonylurée
- Souvent aucune cause n’est retrouvée : incite le patient à s’éloigner de ses objectifs
- Chapitre extrêmement long : à séparer en plusieurs parties pour garder les idées claires
- Avoir un ordre d’idée des objectifs glycémiques selon le type de patient
- Connaître les principaux avantages et les contre-indications des antidiabétiques
GÉNÉRALITÉS
§ Activité physique (AP) = tout mouvement produit par les muscles squelettiques
Définitions responsable d'une augmentation de la dépense énergétique au-dessus de la valeur de
🅰🅰 repos
§ Inactivité physique = niveau insuffisant d’AP modérée à élevée, situé sous le seuil des
recommandations
§ Sédentarité = ensemble de comportements en éveil, en position assise ou allongée,
caractérisés par une dépense énergétique faible à nulle ≤ 1,5 Metabolic Equivalent of
Task [MET] (ex : TV, assis au bureau)
§ Condition physique = capacité générale de l’organisme à réaliser les AVQ sans fatigue
excessive et à répondre favorablement à l’AP. Condition physique = ensemble de qualités
physiques comme l’endurance cardiorespiratoire, l’équilibre, la souplesse, la force,
l’endurance et la flexibilité musculaire. De la condition physique d’un individu dépendent
ses capacités d’AP et leur niveau d’intensité
§ Prévention primaire : avant l'apparition de la maladie, elle vise à diminuer l'incidence
Prévention d'une maladie dans une population. Elle cible les conduites individuelles à risque et les
🅰🅰 risques en termes environnementaux ou sociétaux (ex. : alimentation, vaccination,
informations sur la sexualité) ;
§ Prévention secondaire : à un stade précoce de la maladie, elle recouvre les actes destinés
à agir au tout début de l'apparition de la pathologie afin de limiter son évolution ou faire
disparaître les facteurs de risque de complications/comorbidités (ex. : dépistage d'une
maladie) ;
§ Prévention tertiaire : une fois la maladie installée, elle vise à amoindrir les effets et
séquelles d'une pathologie ou de son traitement.
Les maladies métaboliques et cardiovasculaires : Elles partagent de nombreux facteurs
Lien nutrition – santé nutritionnels :
🅰🅰 § Consommation de sel
§ Consommation excessive d’acides gras saturés
§ Prise de poids
§ Faible consommation de fruits et légumes
Les cancers :
§ Les localisations les plus impactées par la nutrition sont le sein et le colon
§ Facteurs nutritionnels augmentant le risque : Boissons alcoolisées, la viande rouge, la
charcuterie, le surpoids, l’obésité, et les produits conservés dans le sel.
§ Facteurs nutritionnels diminuant le risque : activité physique régulière, produits riches en
fibres et en céréales complètes, produits laitiers, légumes et fruits, café, et l’allaitement.
S
🅱🅱 L’unité d’intensité d’AP est le Metabolic Equivalent of Task (MET) : rapport de la dépense
énergétique de l’activité sur le métabolisme de base.
Niveau de sédentarité évalué par le temps moyen (minutes/heures) au quotidien éveillé, assis
Évaluation du niveau ou allongé.
d’activité physique Outils de mesure de l’AP :
🅱🅱 Méthode Paramètres
Échanges gazeux dans différentes conditions :
Calorimétrie § Repos : calcul de la dépense énergétique de base
indirecte § Épreuve d’effort : conso maximale en O2 (VO2 max) qui évalue
(référence) le cardio, reflète l’aptitude aux sports d’endurance et la
condition physique
Questionnaires AP : type, intensité, durée, fréquence
Dépense énergétique liée à l’AP (sur déclaration)
Capteurs de mouvements
Podomètre Nb de pas, distance parcourue à prise de conscience de l’AP,
objectifs à viser
Accéléromètre Activité et intensité en coups/min = dépense énergétique liée à l’AP
Dispositifs GPS Distance et vitesse de déplacement selon le terrain = dépense
énergétique
Marqueurs physio
Fréquence Activité et intensité en BPM
cardiaque
Facteurs associés à l’AP
EVA Adaptée à des paramètres type dyspnée d’effort, douleur,
motivation…
Faire préciser lors de l’entretien ce que le sujet réalise dans sa vie quotidienne : pour chaque
Modalités activité, faire préciser : durée (par séquence > 10 min), intensité, fréquence et type
d’évaluation (déplacements, vie pro, loisirs).
🅱🅱
Influence positive du cadre familial, de l’entourage, du cadre scolaire/social/associatif à
sensibiliser et soutenir l’implication dans ces milieux.
AP et activités sportives antérieures à questionner pour connaitre le vécu de la personne et
les raisons d’une éventuelle interruption notamment pour identifier les centres d’intérêt, les
sources de motivation et les éventuels freins.
Faible niveau d'AP associé à une augmentation du risque de : mortalité totale et CV, DT2,
Effets de l’activité HTA, morbidité coronarienne, certains cancers, prise de poids, tbs psy (anxiété, dépression …).
physique et de la AP à rôle de prévention de l'obésité, ++ chez l'enfant, par protection contre les maladies
condition physique liées au vieillissement et contribution à la prévention de la perte d'autonomie chez le sujet
en prévention âgé.
primaire
AP = moyen d’augmenter la dépense énergétique mais aussi de renforcer le bien-être global
🅰🅰
et améliorer la santé mentale (confiance et estime de soi, réduction de l’anxiété, du stress et
des risques de dépression).
Chez l’enfant, effets favorables sur la condition physique, la composition corporelle et la
santé osseuse ainsi que pour la diminution des FRCV et l’amélioration de la santé mentale.
AP = facteur favorable pour la réussite scolaire par ailleurs.
Bonne condition physique associée à : diminution des FRCV, amélioration des capacités
fonctionnelles et réduction des douleurs chroniques (dorso-lombaires ++), réduction de la
mortalité (CV ++, cancers).
> 20% des nouveaux cas de cancers diagnostiqués chaque année sont attribuables à des FR
nutritionnels (alimentation, OH, AP et statut pondéral) qui pourraient être évités.
Connaitre le vécu de la personne face à des AP antérieures et les raisons d’une éventuelle
interruption est nécessaire pour trouver des leviers pour soutenir la motivation et d’évaluer
les freins éventuels.
= Bon équilibre entre les apports et les besoins énergétiques d'une personne :
Alimentation § Suivre les repères alimentaires des recommandations pour la pop G (sauf avis médical
équilibrée spécifique)
🅰🅰 § Se baser sur ses signaux alimentaires internes (faim, rassasiement)
§ Éviter le grignotage, éviter les consommations et portions excessives…
§ Éviter les restrictions alimentaires, sources de frustration et de compensations
secondaires
§ Prendre le temps de manger et de profiter des repas, dans une ambiance sereine avec
un temps de mastication suffisant
§ Privilégier les aliments de saison, locaux, avec des modes de culture favorisant la
diminution de l'utilisation des intrants (pesticides, engrais). Aller vers les aliments « Bio ».
MAIS bénéfice démontré des fruits, légumes et produits céréaliers complets (bio ou non).
§
limiter
Privilégier le « fait-maison » pour prendre conscience et contrôler les apports en sucres
et en produits industriels transformés, notamment pour les enfants
F
§ Réduire la consommation des aliments de NutriScore D ou E
I
Alimentation « méditerranéenne » = très bon exemple, dans sa globalité, d’une alimentation
équilibrée et durable. Plus largement, preuve scientifique que le « mode de vie nutritionnel
méditerranéen » a un effet bénéfique dans plusieurs domains de la santé, CV +++.
Tout médecin amené à agir sur ces 3 dimensions (alimentation, AP, sédentarité) de la
Moyens de prévention au quotidien et à promouvoir la santé des personnes, notamment via la nutrition.
prévention Objectifs de prévention 1aire devant prendre en compte : alimentation, AP et sédentarité avec
🅱🅱 objectif prioritaire de stabilisation du poids.
Enfin, il faut favoriser l'implication de l'entourage dans la mesure du possible. Dans une
démarche de prévention, le médecin devra aider, si besoin, la personne à mieux gérer son
stress, ses difficultés de vie (tenir compte des besoins, espaces de détente et sommeil
suffisant, et/ou renforcer les compétences psychosociales).
« DORADE et CMV »
• Diabète de type 2
• Ostéoporose ↓ chez la femme
• Régularisation du poids corporel
• Anxiété
• Dépression
• Excellente qualité de vie
et
• Cancer ↓ (colon -30% et sein -30%)
• Mortalité prématuré -30%
• Vasculaire maladie -30%
GÉNÉRALITÉS
3 composantes du comportement alimentaire :
Comportement 1. Nutritionnelle
alimentaire, 2. Hédonique
définitions 3. Culturelle
🅰🅰
Sensations physio à rechercher à l’interrogatoire :
§ Faim = sensation physique 2ndaire au besoin physio de manger sans spécificité, pour nourrir
l’organisme
§ Appétit = envie de manger un aliment, incluant une anticipation le plus souvent agréable
§ Rassasiement = extinction du signal de faim, en fin de repas, sans apparition de nouveau signal
physique (ex : tension gastrique qui signifie que l’individu a dépassé le stade de rassasiement)
§ Satiété = sensation de plénitude gastrique, entre le rassasiement et la réapparition de la faim
Avant toute préconisation de MTMV, penser à rechercher une perte d’appétit sur un trouble de
l’humeur ou une pathologie chronique (maladie inflammatoire, cancer), une restriction excessive,
un déclenchement émotionnel ou une impulsivité alimentaire qui traduit une perte de contrôle sur
l’alimentation voire TCA.
Dans le cadre des maladies chroniques, compétences psychosociales intégrant l’adaptation : savoir
quand et comment solliciter son entourage, utiliser les ressources du système de soins, faire valoir
ses droits, analyser les infos reçues sur sa maladie/son TTT, faire valoir ses choix, exprimer ses
sentiments relatifs à la maladie, mettre en œuvre des conduites d’ajustement, établir des liens entre
sa maladie et son histoire de vie, formuler un projet/le mettre en œuvre.
Renforcement des CPS à mise en place de changements de comportements et maintien dans le
temps.
Leviers d’action : attention positive, écoute (bienveillante), attitude empathique, valorisation et
renforcement positif, expression des attentes, ETP.
Objectif de l’ETP = amélioration de la QdV des personnes atteintes de maladies chroniques, en les
Objectifs d’ETP aidant à acquérir/maintenir les compétences nécessaires pour gérer au mieux leur vie avec la
🅱🅱 maladie chronique, favoriser l’autonomisation et l’observance. Ainsi, ETP = démarche structurée
dans la durée de l’évolution de la maladie, où chaque professionnel peut contribuer à tout moment
du parcours.
Risque de prescrire des régimes alimentaires trop contraignants = fardeau du TTT avec une
e
mauvaise observance à moyen terme à adapter les prescriptions à chaque patient en fonction de
et ses comorbidités.
Objectif = prévenir la dénutrition, adapter les apports protidiques, hydriques, sodés et tenir compte
es IRC des FRCV (HTA/DT/dyslipidémie ++) :
a 🅱🅱 § Apports hydroélectrolytiques : risques d’hyper-K, hyper-PO, acidose métabolique et surcharge
e sodée
nt § Vit D en fonction du statut phosphocalcique
§ Apport énergétique suffisant (35 kcal/kg/jour) en privilégiant les glucides d’absorption lente
§ Apports protidiques adaptés au stade de l’IRC : 0,8-1 g/kg/j à partir du stade 3 et <
0,8 g/kg/j entre stade 3 et 5, 1,2-1,4 g/kg/j chez le patient dialysé
es
t Recommandations identiques à la pop G, alimentation standard adaptée. Si prise de TTT
s, Diabète hypoglycémiant, apport régulier en glucides nécessaire à chaque repas pour éviter les fluctuations
🅱🅱 glycémiques.
Index glycémique = pouvoir glycémiant d’un aliment dans les 2h suivant l’absorption :
§ Aliments à index glycémique bas (augmentation progressive de la glycémie : laitages,
légumineuses, pomme, poire…) à contribution à un meilleur équilibre glycémique mais
contrôle quantitatif de ces aliments à chaque repas pour atteindre l’objectif glycémique
§ Aliments à index glycémique élevé (augmentation rapide de la glycémie : sucre, pain blanc,
purée de pommes de terre, bonbons, confiture…) à limiter la conso de ces aliments à index
glycémique élevé (en dehors de situations comme l’hypoglycémie) et les prendre plutôt en
dehors des repas
Objectif pondéral mais surtout de prévention, TTT des complications, amélioration de la QdV à PEC
Obésité à long terme, globale, dans une démarche d’ETP avec une approche personnalisée aux capacités du
🅱🅱 patient et à son envt de vie, intégrant la pratique d'une AP régulière, les conseils nutritionnels/RHD
ainsi qu’un soutien psychologique et comportemental. Entretien médical/examen clinique doivent
rechercher et évaluer :
§ Histoire pondérale au cours du temps, des évènements de vie…
§ ATCD familiaux, structure familiale, envt de vie (métier, horaires décalés, stress...)
§ Enquête alimentaire (carnet alimentaire si besoin) : rythme alimentaire, densité calorique des
repas
§ TCA éventuellement associés P
§ AP
§ Existence de troubles psychologiques, dépression (possible conséquence psychosociale)
§ IMC et tour de taille pour évaluer la répartition des graisses
§ Complications (TA au brassard, SAOS)
§ Éléments pour une obésité secondaire : hypothyroïdie, hypercorticisme, tumeur
hypothalamique ou hypophysaire, sd génétique rare…
Suivi du patient = suivi chronique avec cs régulières à prescription pour corriger les erreurs
diététiques de l’enquête alimentaire, mieux répartir les apports caloriques sur 24h, réduire les
apports énergétiques totaux adaptés à la dépense énergétique de repos :
§ Limiter les aliments à haute densité lipidique et glucidique
§ Limiter l’OH
§ Réduire la taille des portions, apprendre la lecture des étiquetages nutritionnels
§ Diversifier l’alimentation, 5 fruits et légumes par jour ++
§ Pas d’interdiction, restaurer le plaisir et déculpabiliser le patient si besoin
§ Rythme alimentaire : 3 repas/j, pas de saut de repas, pas de grignotage entre les repas, repas
à heures fixes, repas assis, dans le calme, d’une durée suffisante
§ Redéfinir les sensations de faim et de satiété
AP conseillée, +++ pour aider au maintien du poids après amaigrissement, en atteignant a minima
l’AP recommandée en pop G soit 150 minutes/semaine d’AP d’intensité modérée à soutenue.
Objectifs pondéraux raisonnables et réalistes (5-10% de perte de poids en 3-6 mois) : risque d’un
régime trop restrictif et déséquilibré = abandon, reprise du poids, dénutrition protéique et
dépression.
Chir bariatrique dans l’arsenal thérapeutique après échec des autres moyens, en considérant ses
indications spécifiques et après discussion en RCP.
ACTIVITÉ PHYSIQUE
es
AP recommandée en prévention 2ndaire/3aire de nombreuses maladies chroniques : promotion,
Promouvoir l’AP prescription adaptée = nouveaux éléments dans l’arsenal thérapeutique à disposition du médecin.
🅱🅱
Niveaux d’AP recommandés :
§ > 150 minutes/semaine d’AP d’intensité modérée (ex : marche rapide, dyspnée modérée en
aérobie) OU > 75 minutes/semaine d’AP d’intensité soutenue (ex : course à pied)
ur § ET ≥ 2 fois/semaine de renforcement musculaire
§ Limiter la station assise prolongée
§ ± Exercices d’équilibre chez la personne âgée à risque de chute
rs
es Bénéfices supplémentaires sur la santé en absence de CI par augmentation de la durée d’AP en
endurance d’intensité modérée à 300 min/semaine ou 150 min d’AP soutenue ou une combinaison
d’AP modérée et soutenue équivalente.
Aucun examen paraclinique n’est indispensable chez le sujet < 35 ans asymptomatique et sans
ATCD familial de pathologie CV héréditaire/congénitale ou mort subite < 50 ans. Explorations plus
poussées en cas de sport en compétition, patient sédentaire voulant débuter une AP intense, patient
à haut risque CV.
Chez tout patient, risque CV global évalué et examens complémentaires prescrits en fonction : ETT,
ECG de repos, ECG d’effort, imagerie fonctionnelle, mesures ventilatoires…
Intensité de l’AP chez les patients souffrant de maladies chroniques à modérer, et reprise toujours
à faire progressivement. FC = bon moyen de contrôle de l’intensité de l’AP (FC théorique max = 220
– âge).
GÉNÉRALITÉS
x
Prévalence :
Épidémiologie à à l’hôpital :
e 🅱🅱 § 10% des enfants
§ 30% des adultes
e § 50% des sujets âgés (> 70 ans)
à en dehors de l’hôpital :
a
§ 4% des français âgés de 70 à 79 ans vivant à domicile
§ 10% après 80 ans
Prévalence globale en France : près de 3 de millions d’individus
§ Touche tous les âges
+ § Peut accompagner :
- toutes les pathologies, aigues ou chroniques, organiques ou psychiatriques
- des situations de précarité socio-économique
§ Pathologies sévères ou chroniques dans lesquelles les apports ne couvrent pas les besoins
Situations à nutritionnels
risque de § Le déficit énergétique apparait lorsque les entrées deviennent chroniquement moindres que
dénutrition les sorties
ns 🅱🅱
us à Diminution des entrées :
nt - baisse des ingesta (le plus fréquent)
- malabsorption digestive
à Augmentation des sorties :
T,
- augmentation des dépenses énergétiques totales journalières (rare)
- perte de substrats énergétiques : pertes digestives (entéropathies exsudatives), pertes
urinaires (glycosurie, syndrome néphrotique), pertes cutanées (lésions cutanées
étendues dont brulures)
rt
Modifications
Organe/tissu Conséquences cliniques
Conséquences physiopathologiques
de la Différencier : - Marasme : Amaigrissement sans
rs dénutrition Global : - Carence d’apport œdèmes
0 🅰🅰 La dénutrition est pure : marasme - Hypercatabolisme protéique avec ou
un facteur de - Carence d’apport + stress sans inflammation : amaigrissement
risque de métabolique : sous-estimé par les œdèmes
et morbidité et de hypercatabolisme favorisés par l’hypoalbuminémie
s. mortalité protéique (aggrave le - Cassure staturo-pondérale chez
pronostic) l’enfant
- Aggravation de la sarcopénie
- Diminution de la masse et - Altération de la vitesse de marche et
Muscles
de la force ou de la de la force de préhension
squelettiques
fonction musculaires Alitement, risque de chute (donc de
fracture)
Critères phénotypiques (un seul critère suffit) : Critères étiologiques (un seul critère suffit) :
§ Perte de poids ≥ 5% en 1 mois § Réduction de la prise alimentaire ≥ 50 % pendant
§ Perte de poids ≥ 10% en 6 mois plus d’1 semaine ou toute réduction des apports
§ Perte de poids ≥ 10% par rapport au poids habituel pendant plus de 2 semaines par rapport à la
avant le début de la maladie consommation alimentaire habituelle quantifiée
ou aux besoins protéino-énergétiques estimés
§ IMC < 18.5
§ Absorption réduite
§ Réduction quantifiée de la masse musculaire et/ou de
(maldigestion/malabsorption)
la fonction musculaire (source : HAS)
§ Situation d’agression (hypercatabolisme
protéique avec ou sans syndrome inflammatoire)
Critères phénotypiques (un seul critère suffit) : Critères étiologiques (un seul critère suffit) :
§ Perte de poids ≥ 5% en 1 mois § Réduction de la prise alimentaire ≥ 50 % pendant
§ Perte de poids ≥ 10% en 6 mois plus d’1 semaine, ou toute réduction des apports
§ Perte de poids ≥ 10% par rapport au poids habituel pendant plus de 2 semaines par rapport à la
avant le début de la maladie consommation alimentaire habituelle quantifiée
ou aux besoins protéino-énergétiques estimés
§ IMC < 22
§ Absorption réduite (maldigestion/malabsorption)
§ Réduction quantifiée de la masse musculaire et/ou de
la fonction musculaire § Situation d’agression (hypercatabolisme protéique
avec ou sans syndrome inflammatoire) :
pathologie aiguë ou pathologie chronique
évolutive ou pathologie maligne évolutive
§ Consiste à administrer directement dans le tube digestif (estomac ou intestin grêle) via un
Nutrition dispositif médical (sonde ou stomie) un mélange nutritif, dépourvu de gluten, complet
entérale (protéines, glucides, lipides, minéraux, vitamines et oligoéléments)
§ Se fait le plus souvent en site gastrique via une sonde naso-gastrique
§ Le site jéjunal est généralement réservé aux contre-indications, impossibilités ou échecs de
l'abord du site gastrique (RGO réfractaire avec risque d'inhalation, gastrectomie partielle
étendue ou totale, cancer de l'estomac, sténose duodénale, etc...)
Biologie Clinique
§ Hypophosphorémie +++ § Peut être asymptomatique
§ Il peut s'associer un déficit en potassium, § Signes cliniques polymorphes :
magnésium et en thiamine (vitamine B1) - Cardiaques : arythmie, syncope, insuffisance
§ Rétention hydro-sodée cardiaque aiguë
- Neuro-musculaires : paresthésies, fasciculations,
tétanie, paralysies, confusion, encéphalopathie,
convulsions fatigue
- Douleurs musculaires, rhabdomyolyse
Prévention Surveillance
§ Correction et supplémentation systématique en § ⚠ Surveillance de la phosphorémie et de la kaliémie
phosphore indispensable avant et durant les premiers jours de la
§ Correction des autres déficits éventuels renutrition +++
(potassium, magnésium), vitamine B1
§ Début progressif de la renutrition
« ABCDEF »
À noter que l’amaigrissement peut être volontaire : baisse des ingesta ± augmentation de l’AP,
motivée par des raisons médicales (TTT des maladies de surcharge) ou « esthétiques ». Dans la
chir bariatrique, amaigrissement 2ndaire à une diminution des ingesta (anneau gastrique et
gastrectomie longitudinale) et pour certains montages chirurgicaux à une malabsorption digestive
(bypass gastriques).
En cas de TCA, diminution des ingesta farouchement niée à rechercher une dissimulation des
aliments ou des actions purgatives (vomissements ++).
Chez l’enfant, un ralentissement de la croissance peut précéder la stagnation/perte pondérale : enquête étiologique
spécifique (pathologies digestives organiques, tbs de l’oralité, TCA) en milieu pédiatrique.
Chez le sujet âgé, amaigrissement souvent dépressif avec réduction des apports, mais toujours rechercher une
pathologie organique (néoplasique ou inflammatoire +++), du fait du risque majeur de dénutrition.
Normaux/élevés Diminués
Maigreur constit.
Régime, contexte
Diabète (pertes
socio-économique
urinaires)
Rassurer Malabsorption
Hypercatabolisme Anorexie
Hyperthyroïdie
Néoplasie Causes psychiques
Causes organiques (anorexie
mentale)
Bilan spécifique
2 cas de figure :
Amaigrissement 1. Absence de signes dépressifs : situation la plus fréquente avec recherche étiologique
avec restriction parfois difficile à rechercher une fièvre (infection +++, maladie inflammatoire, néoplasie).
alimentaire NON En absence de fièvre, penser plutôt à une néoplasie profonde mais cause inflammatoire
volontaire possible aussi (vascularite, MICI…)
2. Présence de signes dépressifs : évoquer le sd dépressif comme étiologie mais la
dénutrition peut aussi générer un état dépressif +/- marqué à tbs psy = diagnostic
d’exclusion après avoir éliminé la cause organique
§ Régimes restrictifs
Amaigrissement § Anorexie mentale et TCA : restriction alimentaire souvent minimisée voire niée par le
avec restriction patient. 1ère cause chez une femme jeune avec bio normale pendant longtemps. Dans ce
alimentaire cadre, hyperactivité fréquente avec déni, dysmorphophobie et refus de considérer un
volontaire objectif pondéral normal orientent
§ Symptomatologie ORL, stomato, dig :
- Dysgueusie, odynophagie, dysphagie aux solides, tbs de la déglut, fausses routes
peuvent conduire le malade à restreindre volontairement son alimentation à examen
ORL et/ou endoscopie digestive haute sont indispensables à la recherche d'une lésion
(néoplasique ++)
- DA et diarrhée = 1ères causes d'amaigrissement par restriction alimentaire chez les
patients ayant une pancréatite chronique (sur terrain alcoolo-tabagique ++) ou une
maladie de Crohn
§ Énergétique : ⬊ DER = 60% de la DET (⬊ masse maigre) et ⬊ DEP (⬊ activité physique), mais ⬈ DEP
pour une même activité physique
➞ De 60 à 80 ans : apport minimal de 1.500 kcal/j, apport idéal de 30 kcal/kg/j
§ Glucide (50-55%) et lipides (35-40% dont 2% d’ALA et 4% d’acide linoléique et 250 mg d’acides gras
d’oméga 3 de DHA et de EPA)
§ Protéines = 1,0-1,2 g/kg/j, dont 60% sous forme animale (plus riche en acides aminés essentiels) /
Fibres 30 g/j
BESOINS
§ Vitamine D = 15 µg/j, soit 800-1.000 UI/j : supplémentation systématique si âge > 65 ans
§ Vitamine B9, B12 et C : risque de carence chez les patients institutionnalisés (⬊ de la consommation
de fruits frais, destruction de vitamine C par la chaine du froid)
§ Eau (40 ml/kg) et électrolytes : ⬊ sensation de soif, non exprimable, incapacité de la satisfaire seul,
⬈ des besoins (fièvre (⬈ de 0,3 à 0,5 L/degré > 37°C), forte chaleur, diarrhée, vomissements…) ➞
risque de déshydratation
= Entre 4 à 10% des personnes âgées à domicile, 15 à 40% en institution et 30 à 70% à l’hôpital
§ 🅱🅱 Facteurs de risque de dénutrition :
DÉNUTRITION PROTÉINO
- Troubles bucco-dentaires
- Affection aiguë ou décompensation d’une pathologie
- Troubles de la déglutition
- Régimes restrictifs
- Dépendance
- Troubles neuropsychiatriques
- Traitement médicamenteux au long cours
§ Critères HAS : présence d’au moins 1 critère phénotypique ET au moins d’1 critère étiologique.
situation ai
🅱🅱
§ Traitement en cours,
§ Dépendance,
§ Contexte socio environnemental,
§ Espérance de vie et qualité de vie.
§ Approche clinique gériatrique : comorbidités, traitements, dépendance et contexte socio-
Objectif
environnemental
§ Apport énergétique : 30-40 kcal/kg/j
§ Apport protidique : 1,2-1,5 g/kg/j
Dénutrition simple :
1. Conseils nutritionnels + alimentation enrichie,
Supports nutritionnels
Dénutrition sévère :
1. Compléments nutritionnels oraux (CNO)
2. si apports alimentaires spontanés effondrés (apports alimentaires < 50%) ou en 2ème si échec de
la PEC nutritionnelle orale.
- Nutrition entérale en 1ère intention si le tube digestif fonctionnel
- Nutrition parentérale si échec, occlusion ou malabsorption
= prévenir le syndrome de renutrition inappropriée
PRISE
Surveillance
GÉNÉRALITÉS
Pri
ps
s
l/j
§ Thérapie cognitivo-comportementale
Prise en charge § Travail motivationnel
psychologique § Gestion des troubles du comportement alimentaire par la gestion des émotions et du stress
§ Renforcement de l’estime de soi et de l’image du corps
Item encore jamais tombé au concours, avec un gros potentiel de transversalité (= hautement
tombable. A apprendre par cœur car l’obésité est un problème de santé publique.
Quasiment que du rang A et donc tout ce qui est dans la fiche est à apprendre par cœur !!! Ne pas
négliger la partie « nutrition » de cet item car ce sont les « petites » matières qui font la différence le
jour J.
⚠ Traitement de 1ère intention = modifications comportementales autour de l'alimentation, du
comportement alimentaire et de l'activité physique.
La chirurgie bariatrique n'est PAS le traitement de 1ère intention de l'obésité. Elle doit être réalisée
dans le respect des indications et des contre-indications et nécessite un suivi postopératoire à vie.
• Gonarthrose
• Restrictif syndrome
• Ovaires polykystiques : syndrome des
• Sucre : intolérance
• Syndrome d’apnées obstructives du sommeil
• Epiphysiolyse
GÉNÉRALITÉS
Coût énergétique de la grossesse = +70 kcal/j au T1 à +260 au T2 à +500 au T3 : en G, il n’y a pas
Besoins gravidiques besoin d’augmenter les apports nutritionnels. En pratique, respecter les proportions de :
🅱🅱 § 50-55% de glucides, en favorisant les sucres lents
§ < 30% de lipides, en favorisant les AG essentiels
§ 15-20% de protides (maigres ++ : viande blanche, poisson…) : 1,2 g/kg/j = 70 g/j environ
Alimentation occidentale habituelle = couverture large des besoins gravidiques +++.
Dans les pays développés : Pr
Risques liés à § Prise de poids excessive, FR de DTg et de surcharge pondérale persistante à distance
l’alimentation § Effets de l’OH
🅰🅰 § Ingestion d’aliments contaminés par L. Monocytogenes ou le toxoplasme
§ Anémie ferriprive, ++ en milieu social défavorisé, régime végétarien et grossesses rapprochées
à surveillance de la NFS + supplémentation si besoin. Électrophorèse de l’Hb à demander en
C
complément selon l’origine ethnique
§ Carences vitaminiques dans les groupes à risque :
- Acide folique (spina bifida) : épilepsie sous anticonvulsivants, ATCD d’anomalie de fermeture
du tube neural (spina bifida, anencéphalie…)
- Iode : régions éloignées de la mer
- Vit K (hémorragie intracrânienne néonatale) : prise de TTT modifiant le métabolisme de la vit
K (anticonvulsivants, antituberculeux, colestyramine)
🔔🔔 Vigilance particulière pour les carences vitaminiques et en oligoéléments, plus fréquentes au
cours de la grossesse.
Prise de poids idéale déterminée par l’IMC antérieur :
Évolution IMC pré-conceptionnel Gain pondéral recommandé Taux de gain pondéral au T2/T3
pondérale IMC < 18,5 12,5 – 18 kg 0,5 kg
🅱🅱 18,5 < IMC < 25 11,5 – 16 kg 0,4 kg
25 < IMC < 30 7 – 11,5 kg 0,3 kg
IMC ≥ 30 5 – 9 kg 0,2 kg
Augmentation moyenne de 13 kg, avec prise considérée normale d'1 kg par mois pendant les 2
premiers trimestres et 500 g par semaine au cours du dernier trimestre.
PRÉVENTION DES RISQUES ASSOCIÉS À L’ALIMENTATION
§ Apports hydriques > 1,5 L/j, pas de boisson gazeuse ni soda, éviter les boissons riches en sel,
Conseils à donner supprimer totalement l’OH et limiter les excitants (thé, café)
🅰🅰 § Alimentation variée, riche en produits laitiers (Ca) et en fruits/légumes frais, fractionnée en 3
repas + 2 collations ; consommation de poisson 3 fois/semaine en évitant les poissons
prédateurs (espadon, maquereau : risque lié aux métaux lourds stockés dans leur chair) et le
saumon d’élevage ; viande rouge ou poisson riche en fer
§ Hygiène :
- Se laver les mains entre chaque repas
- Éviter les fromages non pasteurisés et supprimer les produits lactés crus, les charcuteries
artisanales, la viande et les poissons crus ou fumés (listériose)
- Absence d’immunité contre la toxoplasmose : viande bien cuite ou après plsrs jours au
congélateur, laver soigneusement les fruits et légumes souillés de terre, éviter les contacts
avec les chats et leurs excréments (jardinage)
- Dans tous les cas : laver régulièrement le frigo et ne pas mélanger les aliments, suivre un
régime type « nourrisson » idéalement
Reproduction interdite - Propriété de la PLATEFORME EDN+®
186 Il a été diffusé exclusivement et gratuitement sur le forum © SBA-MEDECINE,
pour plus des livres médicaux gratuits, préparation ECNi R2C,.... visitez: www.sba-medecine.com depuis 2009
F
§ Risque de diabète de type 2 augmenté à l’âge adulte
Dès le diagnostic par :
PRISE EN CHARGE § Autosurveillance glycémique : 6 /jour (avant et après chaque repas)
🅱🅱 § Objectifs glycémiques :
- Glycémie à jeun < 0,95 g/l
I
- Glycémie 2h postprandiale < 1,20 g/l
⚠ Ne pas confondre avec les seuils diagnostic
§ Diététique :
- 30 à 35 kcal/kg si poids normal (25 kcal/kg si surpoids ou obésité)
- Fractionnement des repas pour contrôler la glycémie postprandiale
- Activité physique modérée et régulière (sauf contre-indication obstétricale)
§ Insuline : si échec des modifications thérapeutiques du mode de vie.
⚠ Traitements hypoglycémiants oraux contre indiqués durant la grossesse.
La présence de FDR surajoutés (âge maternel élevé, obésité, mauvais équilibre glycémique, ATCD
SURVEILLANCE d'HTA chronique) peut justifier d'un rythme de surveillance (pression artérielle, recherche d’une
protéinurie) plus rapproché que le suivi prénatal mensuel car risque accru de pré éclampsie.
🅱🅱
Un suivi échographique mensuel peut être proposé pour les diabètes mal équilibrés ou sous
insuline.
En fin de grossesse si :
§ DG bien équilibré par le régime seul ou par l'insuline, et sans macrosomie fœtale -> pas de
raison de déclencher avant le terme (41 SA).
§ DG mal équilibré ou avec retentissement fœtal (macrosomie surtout) -> possible d’induire le
travail à 39 SA.
GÉNÉRALITÉS
§ La pratique d’une activité physique et sportive connaît actuellement une croissance importante
Définitions dans la population française.
§ Il s’agit d’un facteur efficace de prévention primaire, secondaire et tertiaire d’un grand nombre
de pathologies dites « non transmissibles », et d ‘amélioration de certains états physiologiques
comme le vieillissement.
§ La promotion de l’AP est une mission importante de la médecine du sport.
§ Le médecin doit donc avoir des connaissances pour pouvoir répondre à ces missions de santé
CD autour du patient sportif mais également du patient atteint de pathologie chronique, pour
ne permettre une prise en charge complète.
§ Lors des deux années intermédiaires, le sportif peut obtenir une licence en attestant auprès de
sa fédération qu’il a répondu NON à chacune des rubriques du questionnaire de santé « QS-
SPORT ».
§ Les disciplines suivantes présentent des contraintes particulières :
- Alpinisme
- Plongée subaquatique
- Spéléologie
- Sports de combats avec knock-out (KO)
- Sports avec armes à feu
- Sports avec véhicules à moteur
- Sports utilisant un aéronef
- Rugby
§ Pour ces disciplines, la délivrance ou le renouvellement de la licence ainsi que la participation à
des compétitions sont soumis à la production d’un certificat médical datant de moins de 1an.
§ Depuis l’année 2021, les sportifs mineurs n’ont plus besoin de présenter de certificat médical si
le sportif et les personnes ayant l’autorité parentale attestent auprès de la fédération sportive
qu’ils ont répondu NON à chacune des rubriques du questionnaire de santé disponible sur le
site légi-france.
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§ Les recommandations de la Société Française de Cardiologie pour les sujets jeunes sont de
réaliser :
- Un ECG à la première licence à partir de 12 ans
- Puis tous les 3 ans entre 12 et 20 ans,
- Puis tous les 5 ans entre 20 et 35 ans.
- Après l’âge de 35 ans, le risque coronarien augmente et un ECG tous les 1 à 2 ans peut être
réalisé.
R
§ La consultation pour délivrance du certificat médical d’absence de contre-indication à la
Objectifs de la pratique sportive chez un patient mineur est similaire à un patient majeur.
visite médical § Voici quelques particularités à retenir :
chez l’enfant - Faire attention à la statique rachidienne à dépistage de troubles de croissance
- Évaluation de la quantité globale hebdomadaire d’AP. Les enfants avec une activité > 6
heures/semaine avant 10 ans ou > 10 heures/semaine après 10 ans présentent un risque
plus élevé de développer des pathologies liées à la pratique sportive
- Lorsque l’enfant pratique une AP de façon intensive, il est nécessaire d’évaluer :
• Le retentissement de la pratique sur ses conditions de vie et d’apprentissages scolaires
• Son temps moyen de sommeil
• La qualité de son alimentation dont la consommation de compléments alimentaires
§ Chez les patients ne présentant pas de pathologie chronique, la pratique sportive a démontré
Bénéfices de l’AP son efficacité en prévention primaire de toutes ces pathologies chroniques physiques et
psychiques :
- Amélioration des conditions physique
- Développement des interactions sociales
- Prévention des pathologies chroniques
- Augmentation de l’espérance de vie
- Amélioration de la qualité de vie
- Amélioration des aptitudes motrices et physiques chez l’enfant
- Augmentation de l’estime de soi,
- Réduction de l’anxiété et physique
- Prévention de l’obésité et du syndrome métabolique
re
§ CV : par rapport à la situation de repos le risque cardiovasculaire est transitoirement accru au
Risques de l’AP cours de l’exercice physique intense (augmentation du débit cardiaque et de la pression
artérielle à l’exercice).
es
Besoins § La définition de l'enfant sportif est un enfant qui a une activité sportive d'au moins 10h par
nutritionnels semaine après 10 ans et 6 heures par semaine avant 10 ans.
chez l’enfant § Les besoins alimentaires doivent couvrir les besoins de bases nécessaire à la bonne croissance
et au bon développement de l'enfant et de l'adolescent ainsi que les besoins spécifiques et
adaptés à l'activité sportive.
§ Glucides :
Besoins - Index glycémique faible à distance de l’exercice
nutritionnels au - Index glycémique élevé à proximité de l’exercice.
cours des sports
§ Lipides
d’endurance
- Diminuer sa consommation de lipides pour augmenter celle des glucides.
d-
- Ils doivent être > 20% des AET.
is,
11 § Protides
- Nécessaire au maintient de la masse musculaire
• Sports d’endurance à 1,2–1,4 g/kg/jour
• Maintient de la masse musculaire à 1,3–1,5 g/kg/jour
• Augmentation de la masse musculaire à Jusqu'à 2,5 g/kg/j
§ Eau et électrolytes (NaCl) : adapter aux pertes
§ Vitamines et minéraux : couvert par une alimentation équilibrée.
Le cancer du pancréas est un problème de santé publique, l’incidence ne cesse d’augmenter. C’est
donc un chapitre à maitriser +++ car source possible de DP !
« TEP »
• TDM TAP
• Echo endoscopie
• Ponction biopsie sous écho
et,
de
RAPPELS
§ Eau = 60% du poids du corps : 40% dans le secteur intracellulaire et 20% dans le secteur extracellulaire
- Secteur extracellulaire = 15% interstitiel et 5% vasculaire (eau plasmatique)
- Teneur en eau plus faible chez la femme, et diminue avec l’âge
§ Osmolarité (en mOsm/L de plasma)
§ Osmolalité (en mOsm/kg d’eau) : vrai reflet de la force osmotique des liquides extracellulaires
- Osmolalité des secteurs intra- et extracellulaire équivalente : 285 mOsm/kg d’eau
- Posm = [Na+ x 2] + Glycémie (mmol/L) = 285 mOsm/kg d’eau ; urée non prise en compte, du fait de son
libre passage membranaire, elle augmente l’osmolalité sans entraîner de mouvements d’eau
La glycémie est exprimée en mmol/L → 1 g/L = 5,5 mmol/L
Dans cette formule qui évalue l'osmolalité efficace (= tonicité), l'urée n'est pas pris en compte car du fait de son
libre passage à travers les membranes cellulaires, elle augmente l'osmolalité sans entraîner de mouvements d'eau
→ ≠ Osmolalité calculée = 2Na + Glycémie + Urée
§ Quantité d’eau dans un secteur : liée à la concentration des solutés le composant et ne diffusant pas librement
dans le secteur adjacent (substances = osmoles)
§ Trouble de l’hydratation extracellulaire : conséquence d’un bilan sodé non nul 🔔🔔; mouvements régis par les
différences de pression hydrostatique et oncotique (pouvoir osmotique des protéines)
§ Trouble de l’hydratation intracellulaire : conséquence d'un bilan hydrique non nul
§ Signes cliniques :
Diagnostic - Perte de poids (parallèle au degré de déshydratation)
- Pli cutané (difficile chez enfants, obèses, patients âgés et dénutris)
- Hypotension artérielle orthostatique sympathico-tonique, puis de décubitus
- Tachycardie compensatrice réflexe
- Choc hypovolémique (si pertes liquidiennes > 30%)
- Aplatissement des veine superficielles
- Oligurie avec concentration des urines en cas de réponse rénale adaptée
- Sécheresse de la peau et des aisselles
- Soif, fréquente, moins marquée que lors des DIC
§ Signes biologiques :
- Aucun marqueur biologique permettant l’appréciation directe de la diminution sur
volume extracellulaire
- Syndrome d’hémoconcentration : élévation de la protidémie (> 75 g/L), de
l’hématocrite (> 50%, hors hémorragie)
- Réponse rénale de conservation du Na (si perte extrarénale) : natriurèse effondrée
(UNa < 20 mmol/L)
§ Conséquences de l’hypovolémie :
- Insuffisance rénale fonctionnelle : élévation de la créatinine, proportionnellement plus
importante de l’urée (rapport Urée plasmatique/créatininémie > 100 en µmol/L)
- Hyperuricémie
- Alcalose métabolique “de contraction”
Symptomatique
Traitement § Hypovolémie sévère avec collapsus hémodynamique : recours aux transfusions (si
hémorragie) et/ou solutés de remplissage de type colloïdes (albumine) pour une
augmentation rapide du volume du secteur plasmatique ; ces solutés de remplissage ne
corrigent pas le déficit sodé, ne dispensent pas d’un apport de NaCl
§ Correction symptomatique par apport de NaCl :
- Par voie orale : augmentation de la ration de sel de table sous forme d’aliments et
apport de gélules de NaCl
- Par voie parentérale intraveineuse : apports sodés isotoniques au plasma sous forme
de soluté salé à 9 g/L de NaCl ; bicarbonate de sodium isotonique (HCO3 Na à 14‰)
pour les situations d’acidose associée ; solutés balancés si acidose métabolique
§ Estimation de la quantité de NaCl à administrer selon la perte de poids ; vitesse
d’administration variable, de 1 à 2 litres dans les 6 premières heures (ou 50% du déficit),
adapté à la fonction myocardique et surveillance des paramètres cliniques
Déficit extracellulaire (en litre) = 20% x poids actuel x ([Ht actuel/0,45] - 1)
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Préventif :
§ Utilisation prudente des diurétiques chez les patients âgés
§ Maintien d’un régime normosodé en cas de néphropathie interstitielle chronique et au
cours de l’insuffisance surrénale chronique substituée, en l’absence d’insuffisance
cardiaque
GÉNÉRALITÉS
§ Hyponatrémie : [Na+] < 135 mmol/L ; sévère si < 120 mmol/L
Définitions - Hypo-osmolalité plasmatique (Psom < 280 mOsm/kg d’eau), conséquence d’un excès
🅰🅰 d’eau
- Associée à une hyperhydratation intracellulaire (HIC) : transfert d’eau du secteur
extracellulaire vers l’intracellulaire du fait de l’hypo-osmolalité plasmatique
- Contenu en eau relatif supérieur au stock en sodium, qui peut être normal (HIC pure),
augmenté (HIC + HEC = hyperhydratation globale) ou diminué (HIC + DEC)
§ Indications de prescription d’une natrémie :
- Symptômes neurologiques ou digestifs
- Surveillance d’un traitement diurétique
- Pathologies pulmonaires, cérébrales ou endocriniennes associées à une hyponatrémie
- Pathologies responsables d’hyponatrémie : insuffisance cardiaque ou cirrhose
hépatique décompensée
§ Trouble de l’hydratation intracellulaire :
Mécanismes - Conséquence d’un bilan hydrique non nul (positif dans l’HIC, négatif dans la DIC)
🅱🅱 - S’accompagne d’une modification de l’osmolalité (hypo dans l’HIC, hyper dans la DIC)
et de la natrémie (hyponatrémie dans l’HIC et hypernatrémie dans la DIC)
- Isolé ou s’accompagnant d’un trouble de l’hydratation extracellulaire
§ Capacité d’excrétion d’eau libre par le rein importante :
- Dépend de la capacité de supprimer la sécrétion hypothalamo-hypophysaire d’ADH
et des capacités maximales de dilution du rein
- En situation normale : possibilité d’abaisser l’osmolalité urinaire jusqu’à un minimum
de 60 mOsm/kg d’H2O ; l’eau pure ne peut être éliminée seule 🔔🔔, apport d'osmoles
minimal dans les urines nécessaires
--> Bilan d’eau positif et hypo-osmolalité
§ Quand la capacité maximale physiologique d’excrétion de l’eau est dépassée (ex :
potomanie)
- Pour un apport osmolaire de 600 mOsm/jour : bilan d’eau positif (hyponatrémie de
dilution par incapacité à éliminer toute l’eau bue) pour un apport hydrique > 10 litres
(potomanie)
- Pour un apport osmolaire de 120 mOsm/j (apport faible, dans les situations
d’alimentation pauvre en protéines animales et en sel, anorexie mentale) : bilan d’eau
positif pour un apport hydrique > 2 litres (syndrome tea and toast)
§ Quand l’excrétion d’eau est diminuée par altération du pouvoir maximal de dilution des
urines
- ADH basse associée à un défaut rénal primaire d’excrétion d’eau (insuffisance rénale
chronique avancées avec DFG ≤ 20 mL/min)
- ADH élevée
• Sécrétion appropriée d’ADH en situation d’hypovolémie
▫ A hypovolémie vraie (toutes les causes de déshydratation extracellulaire)
▫ A hypovolémie “efficace” (associée à une hyperhydratation extracellulaire) :
insuffisance cardiaque congestive, cirrhose, syndrome néphrotique
• Sécrétion inappropriée d’ADH (SIADH) : inappropriée car la volémie est normale
et il n’y a pas de freination liée à la baisse de l’osmolalité
2. Évaluer la dilution adaptée ou non des urines dans un contexte d’hyponatrémie, à l’aide de
l’osmolalité urinaire (Uosm < 100 mOsm/kg d’H2O)
PRISE EN CHARGE
§ Traitement de l’hyponatrémie = traitement étiologique et traitement symptomatique
Traitement (réduire l’excès d’eau)
🅰🅰 § Estimation de la quantité d’eau en excès :
§ En urgence si hyponatrémie sévère (Na < 120 mOsm/kg H2O), qu’elle soit aiguë ou
Hyponatrémie chronique et responsable de symptômes modérés ou sévères (troubles de la conscience,
sévère comitialité, vomissements), schéma suivant :
🅰🅰 - Perfusion rapide de NaCl hypertonique (NaCl 3% 150 mL IV en 20 minutes,
renouvelable 2 fois selon la natrémie de contrôle) ; objectif initial d’augmenter la
natrémie de 5 mmol/L
- Relais par du NaCl 9‰ (si volémie diminuée et osmolalité urinaire < 300-350
mOsm/kg) ; objectif de ne pas dépasser +10 mmol/L de natrémie dans les 24 premières
heures et 8 mmol/L dans les 24 suivantes, jusqu’à atteindre 130 mmol/L
- Surveillance en unités de soins intensifs, correction de toute hypoxie
- Dans un second temps, le traitement redevient celui d’une hyponatrémie
asymptomatique
- Correction d’une hypokaliémie associée (apports de KCl) ; elle augmente le risque de
correction rapide de la natrémie, notamment chez les patients avec déplétion
volémique initiale (traitement par thiazidiques) 🔔🔔
§ ADH non sécrétée ou inefficace : la sensation de soif évite la survenue d’un bilan d’eau
négatif (situation de déshydratation intracellulaire lorsque la soif est inopérante (coma,
désordres psychiatriques, sédation, patients âgés ou trop jeunes)
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DIAGNOSTIC
Diagnostic positif = biologique
Biologie
Posm > 300 mOsm/kg d'eau et Na+ > 145 mmol/L
Déshydratation globale (hypovolémie associée à un déficit en eau plus marqué que le déficit
Étiologies en sodium)
🅰🅰 § Défaut d’apport d’eau et de NaCl, apport d’eau plus faible que l’apport de NaCl
§ Perte digestive, cutanée ou rénale d’eau et de NaCl, perte d’eau plus importante que la
perte de NaCl
PRISE EN CHARGE
§ Traitement étiologique (arrêt d'un médicament, traitement d’un diabète sucré), préventif
Traitement (surtout chez les patients qui n’ont pas un libre accès à l’eau) et symptomatique
🅰🅰 § Hypernatrémie aiguë symptomatique chez l’adulte : vitesse de correction initiale de
2 mmol/L/h (sans dépasser 10-12 mmol/L/j)
§ Hypernatrémie ancienne : vitesse de correction ne doit pas dépasser 0,5 mmol/L/h soit
10-12 mmol/L/24h ; risque d’œdème cérébral et de convulsions 🔔🔔
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- Natriurèse < 30 mmol/L en faveur d’une hypovolémie, mais pris en défaut si patient avec natriurèse
conservée par traitement diurétique ou alcalose
- Attention aux pièges possibles d’inversement sur les complications de correction d’hyper ou
hyponatrémie : œdème cérébral et lyse des cellules car c’est comme réhydrater un lyophilisat
GÉNÉRALITÉS
Calcémie totale = calcémie liée (à l’albumine ++ ou complexée à des anions) + calcémie ionisée = libre.
Définition Valeurs normales :
🅰🅰 § Calcémie totale = 2,2 - 2,6 mmol/L
§ Calcémie ionisée = 1,15 - 1,3 mmol/L
L'Homéostasie repose sur 3 organes clés (Intestin, Rein et Os) et 2 hormones régulatrices (PTH et
Vitamine D +/- Thyrocalcitonine)
Les entrées sont régulées par la vitamine D active (Calcitriol = 1,25OH-D3) qui favorise l'absorption
intestinale du calcium
L'excrétion urinaire est régulée par la PTH qui réabsorbe le calcium au niveau du TCD
La PTH est sécrétée par les parathyroïdes en réponse à une baisse de la calcémie détéctée par les
CaSR. Rôles de la PTH :
§ Réabsorption tubulaire rénale du Calcium, en l’échangeant avec du phosphore par un antiport ->
hyperphosphaturiant et hypocalciuriant
§ Augmentation de l’absorption intestinale de calcium, directement et indirectement -> conversion
de la 25OH-D3 en 1,25OH-D3 via la stimulation de la 1alpha hydroxylase
§ Résorption osseuse (à + long terme) en activant les ostéoclastes -> hypercalcémiant et
herphosphorémiant
Signes cliniques peu spécifiques : diagnostic évoqué devant l’association de plusieurs d’entre eux.
Majorité des hypercalcémies modérées (< 3 mmol/L) pauci-/asymptomatiques à diagnostic fortuit dans
près de 90% des cas sur un bilan systématique.
§ Généraux : asthénie générale et musculaire
§ Rénaux : sd polyuro-polydipsique par diabète insipide néphrogénique (résistance rénale à l’ADH),
DEC importante (IRAF possible)
§ Diag +++ : anorexie, constipation, nausées, vomissements O
§ Neuro : apathie, somnolence, altération de la conscience
§ Cardio : HTA et signes ECG (💡💡 Moyen mnémotechnique : TA RAQUETTE PLATE PERD SON RYTHME
= tachycardie, QT raccourci, onde T plate, PR allongé, tbs du rythme/repolarisation (sous-décalage
ST)
Ca
Calcifications ectopiques
§ Néphrocalcinose (NTIC) et pyélonéphrites chroniques (NTIC)
§ Lithiase rénale
- Phosphate ou Oxalate de Calcium
- Surtout 2nd à une hyperparathyroïdie et à une hypercalcémie prolongée
§ IR Obstructive
§ Chondrocalcinose articulaire (CCA) → /!\ Devant une chondrocalcinose, toujours rechercher une
Hyperparathyroïdie primaire ou une Hémochromatose
§ Dépôts calciques valvulaires cardiaques et dans les artères coronaires et les fibres myocardiques
§ Pancréatite chronique
Définition :
Hypercalcémie § Calcémie > 3,25 mmol/L (vs.3,5 mmol/L dans collège Réa et Rhumato.)
maligne § et/ou Hypercalcémie + Manifestations graves, engageant le pronostic vital (collège Réa)
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DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
5 examens à demander en 1ère intention pour orienter le diagnostic étiologique :
Bilan initial 1. PTH +++
🅰🅰 2. Phosphatémie
3. Vitamine D active (calcitriol)
ns 4. Vitamine D native
5. Calciurie (à jeun et des 24H)
🔔🔔 Penser au bilan du retentissement quel que soit le chiffre de calcémie : ECG + créat systématiques !
H),
Orientation
🅰🅰
ME
ge
et
HPT 1aire = hypersécrétion de PTH avec retentissement de sévérité variable. Affection fréquente (1‰) et
Cause à PTH > 50% des causes d’hypercalcémie. Cependant, formes asymptomatiques et modérées fréquentes, ++
🅰🅰 chez la F ménopausée (jusqu’à 90% des cas) mais ne devant pas faire oublier l’ostéodensitométrie, en
raison du retentissement osseux surajouté à la ménopause.
Signes cliniques d’HPT 1aire identiques à l’hyper-Ca en général : asthénie, manque d’entrain, fatigue
musculaire (rôle de l’hypo-PO aussi) + signes osseux, rénaux et articulaires parfois révélateurs.
🅱🅱 Diagnostic bio = hyper-Ca à PTH inadaptée (N/). 1ère étape = dosages répétés de [Ca] pour confirmer
l’hyper-Ca, en vérifiant la vitamine D et l’albuminémie (faux négatifs).
Hypo-PO présente dans 50% des cas, le PO variant de façon importante avec l’alimentation et la fonction
ne rénale. De plus, calciurie accrue par de la charge filtrée de Ca et via l’effet inhibiteur de l’hyper-Ca sur
la réabsorption, (CaSR) ; mais calciurie très variable et parfois N : surtout utile pour différencier HPT 1aire
s et sd d’hyper-Ca hypocalciurique familiale (calciurie effondrée +++).
Hyper-Ca des affections malignes = 2ème cause (30%), distinguée de l’HPT 1aire par une PTH effondrée ;
1ère cause à observée dans 10-30% des cancers et souvent facteur de mauvais pronostic, car sévère sur le plan
PTH ¯ clinique et d’apparition rapide.
🅰🅰
Après exclusion des principales causes (HPT 1aire, tumeur) et selon le bilan de 1ère ligne :
Bilan de 2ème § ECA, VS-CRP, Rx T puis fibro + LBA, voire TEP (lymphome possible) à granulomatose
intention § EPP et immunofixation des protéines sériques à myélome multiple
🅱🅱 § Dosage de la vitamine A à intoxication
§ TSH à hyperthyroïdie
§ Autres investigations pertinentes
PRISE EN CHARGE
Principes de Indication de TTT selon l’étiologie et le niveau d’hyper-Ca :
traitement § Cause curable identifiée (sauf hyper-Ca maligne) à TTT étiologique, +++ pour l’HPT 1aire (chir)
🅰🅰 § Traitement étiologique non envisageable à moyen ou long terme à TTT symptomatique
Ablation de(s) lésion(s) parathyroïdienne(s) nécessaire pour guérir la maladie à imagerie des glandes
HPT 1aire parathyroïdes à envisager en cas d’indication chir : localisation des glandes responsables de l’HPT 1aire.
🅱🅱 Enquête morpho parfois négative sans remettre en cause l’indication. 🔔🔔 On ne traite pas des images :
ne pas opérer un diagnostic douteux parce que l’imagerie revient positive. Examens : écho et scinti au
Sesta-MIBI pour identifier des adénomes parathyroïdiens ectopiques dans le médiastin (thymus).
Hyper-Ca sévère (> 3 mmol/L) = urgence médicale : risque de coma, de collapsus et d’arrêt cardiaque.
Traitement en TTT : réhydratation, idéalement PO (5 à 6L de boisson) ou IV (200 à 500 mL/h de sérum phy), en fonction
urgence de l’état CV ; biphosphonates IVL (zolédronate si fonction rénale N ou pamidronate en cas d’IR) à
🅰🅰 correction de la [Ca] dans 80% des cas mais effet sur quelques jours/semaines. BP indiqués si Ca > 3
mmol/L symptomatique ou > 3,5 mmol/L.
CTC IV efficace dans les hyper-Ca des myélomes, des hémopathies et dans la sarcoïdose.
Enfin, dialyse utile pour abaisser en urgence et rapidement une hyper-Ca maligne : signes ECG, anurie,
Ca > 4 mmol/L.
es
la GÉNÉRALITÉS
ns
Une tumeur du pancréas peut être bénigne ou maligne, solide ou kystique, à tissu endocrine ou
Définitions exocrine.
Différents types histologiques :
nt § 90% des tumeurs malignes sont des adénocarcinomes : développement au dépend du tissu
exocrine canalaire.
§ Tumeurs neuro-endocrines : beaucoup plus rares, secrétantes ou non secrétantes (le plus
ur fréquents dans 75% des cas)
§ Encore plus rare : cellules acineuses, adénosquameuse…
2 lésions pré-cancéreuses à connaître :
1. Tumeurs intra-canalaires papillaires et mucineuses du pancréas (TIPMP)
2. Cystadénome mucineux
la
Environnementaux Hérédité
Facteurs de Exogène Endogène Risque multiplié par 3-6 si ATCD au 1er
risque Tabac ++ Âge degré.
Diabète de type 2 ancien Risque multiplié par 32 si 2 ATCD au 1er
Obésité degré.
Pancréatite chronique
(surtout si alcoolique ou Génétique (10 %) :
héréditaire avec mutation Gènes PRSS1, PRSS2, SPINK1 et
PRSS1) pancréatite chroniques héréditaires
Syndrome de Lynch
es
re
. BRCA 1 et 2 responsable du cancer sein
- ovaire
s:
au Syndrome de Peutz-Jeghers
Syndrome FAMMM (CDK2A)
CaPaFa (cancer pancréatique familial)
ue.
on
à Il existe également des facteurs protecteurs comme l’activité physique, les antécédents personnels
3
d'allergies, ou encore les personnes de groupe sanguin O.
ie,
Clinique Localisation : tête (70%) > diffuse (15%) > corps (13%) > queue (7%)
A proposer lorsque :
Consultation § 2 apparentés sont atteints d’un cancer du pancréas, dont au moins un au 1er degré
génétique § Lorsqu’il y a 3 cancers du pancréas chez des apparentés (peut-importe le degré 1, 2 ou 3ème)
§ Mutation génétique prédisposante (citées plus haut)
Cliniquement on retrouve un ictère, potentiellement une hémorragie digestive, mais aussi une
pancréatite
Tumeurs touchant les canaux secondaires (++) ou le canal principal du pancréas (risque de
Les dégénérescence plus élevé).
TIPMP Découverte :
oir § Révélation par une pancréatite aigüe, un ictère, ou un déséquilibre du diabète
il § Souvent fortuite ++
Diagnostic :
§ Échoendoscopie ou IRM pancréatique
Le cancer du pancréas est un problème de santé publique, l’incidence ne cesse d’augmenter. C’est
donc un chapitre à maitriser +++ car source possible de DP !
« TEP »
• TDM TAP
• Echo endoscopie
te • Ponction biopsie sous écho
NÉPHROLOGIE
161 - Infections urinaires de l'enfant et de l'adulte 3
177 - Prescription de diurétiques 13
193 - Connaître les principaux types de vascularite systémique, les organes cibles,
16
les outils diagnostiques et les moyens thérapeutiques
194 - Lupus systémique. Syndrome des anti-phospholipides (SAPL) 19
201 - Transplantation d'organes : aspects épidémiologiques et immunologiques
principes de traitement complications et pronostic aspects éthiques et 27
légaux. Prélèvements d'organes et législation.
224 - Hypertension artérielle de l'adulte 33
247 - Diabète sucre de type 1 et 2 38
257 - Œdèmes des membres inférieurs localisés ou généralisés 62
258 - Élévation de la créatininémie 66
259 - Protéinurie et syndrome néphrotique de chez l'adulte et de l'enfant 69
260 - Hématurie 73
261 - Néphropathie glomérulaire 77
262 - Néphropathies interstitielles 85
263 - Néphropathies vasculaires 86
264 - Insuffisance rénale chronique chez l'adulte et l'enfant 92
265 - Lithiases urinaires 101
266 - Polykystose rénale 110
267 - Troubles de l'équilibre acido-basique et désordres hydro-électrolytiques
a- Dyskaliémies 113
b- Hyponatrémie - Hypernatrémie 118
268 - Hypercalcémie 130
320 - Myélome multiple des os 133
330 - Prescription et surveillance des classes de médicaments les plus courantes
chez l'adulte et chez l'enfant, hors anti-infectieux (voir item 174). Connaitre 139
les grands principes thérapeutiques.
344 - Prise en charge d'une patiente atteinte de pré-éclampsie 143
347 - Rétention Aiguë d’Urines (RAU) 149
348 - Insuffisance rénale aiguë - Anurie 154
GÉNÉRALITÉS
§ Cystite = infection urinaire basse, du réservoir et de la muqueuse vésicale, d’origine bactérienne
Définitions ou mycosique, par définition apyrétique.
🅰 § Pyélonéphrite aiguë = infection urinaire haute, du bassinet et du parenchyme rénal, d’origine
bactérienne ou mycosique.
§ Pyélonéphrite aiguë ou IU masculine avec signe de gravité = présence de (1 seul critère suffit) :
- Sepsis (qSOFA ≥ 2)
- Choc septique
- Indication d’un geste de drainage uro, hors sondage vésical simple
Infections essentiellement bactériennes, dues à des bactéries d’origine digestive. Infection mono-
Microbiologie microbienne en général :
🅰 § Entérobactéries dans la grande majorité des cas
§ E. coli dans 90% des cas (pour les IU simples) puis Proteus mirabilis
§ Staphylococcus saprophyticus responsable de cystite aiguë chez la femme jeune
§ Autres bactéries plus rares (autres entérobactéries, Pseudomonas aeruginosa, Corynebacterium
urealyticum, entérocoques)
Concernant les C3G : résistance de E. coli aux C3G injectables en progression, actuellement proche de
5 %, avec une grande variabilité selon la présentation clinique, le terrain et d’une région à l’autre.
Principal mécanisme de résistance = production d’une ß-lactamase à spectre étendu (BLSE) à BMR.
Concernant le risque d’IU à BLSE : en absence de données permettant d’évaluer le risque individuel
BLSE d’IU à EBLSE, il est recommandé de ne prendre en compte la possibilité d’une BLSE que pour les IU
🅰 graves lors du choix de l’antibiothérapie probabiliste. L’augmentation de prévalence de E. coli BLSE
dans les IU expose au risque d’augmentation des prescriptions de carbapénèmes, qui doit être
préservée (risque d’émergence de résistances).
Antibiotiques fréquemment actifs sur E. coli BLSE : carbapénèmes (sensibilité constante),
fosfomycine-trométamol (sensibilité > 98%), amikacine (90%), céfoxitine (non hydrolysée),
pipéracilline-tazobactam (> 80%), témocilline et pivmécillinam (70-90%).
Facteurs de risque d’IU à entérobactérie résistante aux C3G (dont les entérobactéries BLSE) :
§ Exposition à un ATB (amoxicilline-acide clavulanique, C2G, C3G, FQ) dans les 3 mois précédents
§ ATCD de colonisation ou d’infection à entérobactérie résistante aux C3G dans les 3 mois
§ Infection nosocomiale ou liée aux soins
§ Anomalie fonctionnelle ou organique de l’arbre urinaire
§ Voyage à l’étranger en zones géographiques à forte prévalence d’entérobactéries résistantes aux
C3G dans les 3 mois précédents
IU = infections très fréquentes, de prévalence beaucoup plus élevée chez la femme : 1/3 des femmes
Épidémio a une IU dans sa vie. Chez la femme, la fréquence augmente avec l’âge avec 2 pics : début de la vie
🅱 sexuelle et après la ménopause. Grossesse = facteur favorisant. H : fréquence augmentée > 50 ans
(prostatisme).
DIAGNOSTIC
Bandelette urinaire (BU) = bandelette réactive détectant les leucocytes à partir de 104/mL (témoin
2 examens clés de la réaction inflammatoire) et les nitrites (entérobactéries uniquement) à partir de 105 bactéries/mL.
pour le diagnostic Toutes les bactéries ne produisent pas de nitrites, car certaines sont dépourvues de nitrate réductase
🅰 (CGP et BGN autres que les entérobactéries).
Réalisation : tremper la BU dans des urines du 2ème jet fraîchement émises dans un récipient propre
mais non stérile, sans toilette préalable, avec résultat en ~2 min.
BU = aide au diagnostic :
§ F symptomatique, absence simultanée de leucocytes et de nitrites = 95% de VPN pour exclure
l’IU en absence d’immunodépression. Ainsi, BU neg à rechercher un autre diagnostic
§ H : BU positive pour les leucocytes et/ou nitrites = bonne VPP (> 85 %) mais moins bonne VPN
que la F donc une BU négative ne permet pas d’éliminer une IU
ECBU = Examen CytoBactériologique des Urines, indiqué devant toute suspicion clinique d’IU à
l’exception des cystites simples (BU suffit).
🔔 Ne pas faire d’ECBU de contrôle dans le suivi des IU si l’évolution clinique est favorable.
Écueil principal = contamination du prélèvement par des bactéries entraînées par l’urine, +++ au
contact du méat urétral et de la pilosité périnéale. Présence de cellules épithéliales au direct =
contamination. Seul un recueil fait dans de bonnes conditions permet à l’ECBU d’être utile au
diagnostic. Modalités pratiques :
§ Effectué avant toute ATB et si possible > 4h après la miction (temps de stase suffisant dans la
vessie pour maximiser le compte de bactéries)
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§ Précédé d’une hygiène des mains (eau + savon ou SHA) et d’une toilette de la région urétrale
ou vulvaire suivie d’un rinçage et d’un antiseptique (un seul geste d’avant vers l’arrière chez la
femme), les grandes lèvres ou le prépuce étant maintenus écartés
§ Méthode de recueil la plus utilisée = “milieu de jet” : éliminer le 1er jet (20 mL d’urines, flore
physio de l’urètre distal) pour recueillir les 20-30 mL suivants dans un flacon stérile sans en
toucher le bord supérieur
§ Si pertes vaginales, mettre un tampon pour éviter la contamination
§ Si incontinence totale, sondage “aller-retour” (F) ou pose d’un collecteur pénien (H)
§ Si patient sondé, recueil par ponction après désinfection sur le site spécifique (jamais sur sac
collecteur)
Chez un patient symptomatique avec leucocyturie > 104 /mL (≥ 10/mm3), seuils significatifs de
bactériurie :
Discordance tableau clinique évident – bactériurie et/ou leucocyturie < seuil à la clinique prime.
Leucocyturie ≤ 104/mL + bactériurie = témoin d’une contamination le plus souvent. Si forte suspicion
clinique d’IU, recontrôler le prélèvement dans de bonnes conditions.
Ou bactériurie asymptomatique = présence d’un agent infectieux dans les urines sans signe clinique,
Colonisation quel que soit le niveau de leucocyturie. En pratique, ne pas demander l’ECBU sauf dans 2 situations :
urinaire § F enceinte à partir de M4 : bactériurie ≥ 105 UFC /mL à traiter même si asymptomatique
🅰 § Avant une intervention programmée sur les voies urinaires
Physiopath 🅱 : possible rôle protecteur de la colonisation vis-à-vis des souches invasives, car il a été
prouvé chez des F avec IU récidivantes que le TTT des colonisations urinaires augmentait les récidives
d’IU. Les colonisations n’évoluent que rarement vers l’IU et n’ont pas d’impact à long terme sur la
fonction rénale.
Épidémio 🅱 : fréquent, avec une prévalence urinaire variable selon le sexe, l’âge et l’existence ou non
d’une anomalie uro sous-jacente.
Traitement : pas d’indication à rechercher ni traiter une colonisation urinaire, sauf avant une
procédure urologique programmée, et chez une femme enceinte à partir du 4ème mois de grossesse.
= mise en évidence à l’ECBU d’une leucocyturie avec une bactériurie < 103/mL. Étiologies principales :
Leucocyturie § IU décapitée par une antibiothérapie
aseptique § Urétrite
🅰 § Cystites non bactériennes (tumeur, corps étranger dont lithiase, médicament, radiothérapie…)
§ Vaginite
§ Tuberculose urogénitale (diagnostic par recherche de BK dans les urines 3 jours de suite)
§ Situation également fréquente chez le sujet âgé, notamment incontinent
Spectre devant inclure les bactéries usuelles (E. coli +++). En probabiliste, utiliser des ATB pour
Principes lesquels les taux de résistance des E. coli sont < 20% (cystite simple) ou < 10% (autres cas). Ainsi,
généraux de amox, Augmentin et Bactrim ne doivent pas être proposés en TTT probabiliste.
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l’antibiothérapie
🅰 Par ailleurs, bonne diffusion urinaire nécessaire avec peu d’EI, faible coût et faible potentiel de
sélection de bactéries résistantes :
Récidive dans 20-30% des cas, à la même bactérie dans la moitié des cas.
Objectif = amélioration des symptômes et non prévention d’une PNA, avec TTT ambulatoire et ATB
Traitement probabiliste. Dans les rares cas où le TTT de 1ère et 2ème intention ne peut être effectué, il est
🅰 recommandé de proposer un TTT différé selon les résultats d’un ECBU, selon les mêmes modalités que
pour les cystites à risque de complication.
Surveillance de l’évolution sous traitement = clinique, jugée par la patiente elle-même (pas de cs ni
de BU ou ECBU de contrôle systématique). Si évolution défavorable (persistance des signes cliniques
après 72h de la dose de fosfomycine-trométamol ou récidive dans les 2 semaines suivantes) à réaliser
un ECBU.
Définition En plus des signes cliniques de cystite, il existe une anomalie de l’arbre urinaire ou un terrain.
🅰 Risque majeur = récidive.
ECBU indispensable, après BU d’orientation.
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CYSTITE RÉCIDIVANTE
Interrogatoire :
Bilan étiologique ■ FR de complication
B ■ ATCD familiaux d'IU, ATCD perso de PNA
■ Incontinence urinaire, chirurgie abdominale ou pelvienne, diabète
■ Symptômes, fréquence (nombre de cystites dans l'année)
■ Ménopause >
■ Relations sexuelles et corrélation avec la survenue des cystites, nombre de partenaires,
contraception
■ Antibiothérapies et ECBU antérieurs ô
Pour les premiers épisodes de récidive, ECBU indiqué pour savoir s'il s'agit de bactéries différentes
ou identiques d'un épisode à l'autre (rechute à la même bactérie ->.^jéhercher une cystite à risque
de complication) et pour connaître le profil de sensibilité aux ATB.
Ne pas faire d'investigations complémentaires systématiques chez la femme non ménopausée sans
facteur de risq^e^e d^m^îkation avec examen cliniqbfèmxcri^.
Dans les autres silQjxions, indications de bilai^^&æsure du RPM, débitmétrie, uroscanner ou écho,
cystQ.sc,çpie'...) discutées au cas par cas après évaluation spécialisée (PEC multidisciplinaire).
TTT curatif = étiologique : ATB dont le but est de guérir l’infection en stérilisant le parenchyme rénal
et d’éviter les complications aiguës, les récidives et les séquelles (cicatrices corticales). ATB
probabiliste au départ, dès l’ECBU prélevé puis adapté à la bactérie et son ATBgramme (en
privilégiant l’ATB ayant le moins d’impact sur la flore dig et avec une bonne diffusion dans le
parenchyme, ce qui n’est pas le cas de la fosfomycine-trométamol ou du pivmécillinam). TTT PO à
privilégier, sauf en cas de tbs dig ou de signes de gravité. Drainage chirurgical ou RI en urgence en cas
d’obstacle.
TTT symptomatique : antalgiques/antiémétiques.
Imagerie :
§ 1er épisode de PNA simple non hyperalgique : pas d’imagerie
§ Au-delà du 1er épisode de PNA simple : écho rénale et des voies urinaires
§ PNA simple hyperalgique ou évolution défavorable à 72h : uroscan dans les 24h (à défaut, écho
rénale)
PNA GRAVE
Traitement probabiliste :
- G3G IV (céfotaxime ou ceftriaxone) + amikacine
- Si allergie : aztréonam + amikacine Relai adapté aux résultats
de l’antibiogramme
Si antécédent d’IU ou colonisation urinaire à EBLSE dans les
- Arrêt carbapénème dès
6 mois, ET absence de choc septique : choix selon la
que possible Durée totale
documentation microbiologique antérieure
- Poursuite en parentéral si du
- Pipéracilline-tazobactam + amikacine si couche sensible
critère de gravité traitement :
- À défaut imipénème ou méropénème + amikacine
persistant 10 à 14 jours
Si choc septique ET facteur de risque à EBLSE (voir encadré) : - Puis relai oral : idem PNA
- Carbapénème (imipénème, méropénème) + amikacine sans signe de gravité
Encadré du Pilly indiquant le choix des ATB selon le contexte lors d’une PNA grave
PEC des IU
masculines selon
la clinique
(schéma du Pilly)
🅰
Formes moins typiques de prostatite aiguë / autres IU masculines : toute fièvre inexpliquée chez l’H
même jeune, doit faire rechercher une IU à forme peu ou pas fébrile, TR normal, tableau de cystite
ou PNA.
Imagerie :
§ Écho des voies urinaires par voie suspubienne en urgence (< 24 h) si douleur lombaire, suspi de
RAU, contexte particulier (ATCD de lithiase, sepsis…)
§ Écho par voie endorectale : CI en phase aiguë car très douloureuse
Plus fréquentes en cas de retard thérapeutique, ou sur terrain immunodéprimé :
Complications § RAU
🅰 § Choc septique
§ Abcès prostatique
§ Extension de l’infection : épididymite, orchi-épididymite
§ Passage à la chronicité, surtout si antibiothérapie inadaptée
Critères d’hospit = idem PNA + critères suivants :
TTT curatif § RAU
🅰 § Immunodépression profonde
§ Prostatite après biopsie de prostate (souvent grave)
TTT étiologique = ATB : il est recommandé, dans les formes pauci-symptomatiques, d’attendre le
résultat de l’ECBU pour débuter les ATB afin de traiter d’emblée sur documentation. Sinon, ATB
probabiliste à instaurer dès les prélèvements réalisés.
Antibiothérapie documentée : FQ à privilégier +++ pour le traitement des IU masculines documentées
à bactérie sensible, en raison de leur excellente diffusion prostatique. Bactrim = alternative aux FQ
pour le TTT d’IU masculines dues à une bactérie sensible : diffusion prostatique très bonne, mais
données cliniques d’efficacité moins nombreuses. Si FQ et cotrimoxazole ne peuvent être utilisés (CI,
résistance), choix guidé par l’ATBgramme et les données de diffusion prostatique.
Céfixime, augmentin, fosfomycine-trométamol et nitrofurantoine n’ont pas de place dans le TTT des
IU masculines en relais ou en traitement probabiliste, en raison d’une diffusion prostatique
insuffisante.
TTT symptomatique : antalgiques, bonne hydratation, a-bloquants si RAU. AINS proscrits +++.
Réévaluation nécessaire à J3 avec examen clinique et adaptation de la PEC aux résultats de l’ECBU
Surveillance (pas d’ECBU de contrôle systématique). Si évolution défavorable à 72h d’ATB adapté (persistance de
🅰 la fièvre sans amélioration clinique, signes de gravité), il est recommandé d’effectuer ECBU + imagerie
pour rechercher une complication (abcès prostatique ++ ou extension péri-prostatique) : IRM ou écho
par voie endorectale (scan moins performant que l’IRM pour la prostate, mais intérêt pour
l’exploration du reste de l’appareil urinaire). Échec thérapeutique parfois favorisé par un ATB
inadapté (molécule inappropriée [spectre, diffusion], durée trop courte) ou par l’absence de
correction d’un trouble uro sous-jacent.
Concernant les IU, le spectre de bactéries responsables est différent : E. coli < 50 %, plus de BGP, fort
taux de résistance en institution (ATB itératifs). Facteurs favorisants de l’IU plus fréquents dans cette
classe d’âge (apports hydriques insuffisants, pathologie prostatique, ménopause, incontinence, vessie
neuro, TTT anticholinergiques favorisant la stase urinaire. Complications également plus fréquentes :
infectieuses (abcès), déshydratation, perte d’autonomie, décompensation de comorbidités.
Diagnostic d’IU souvent d’exclusion : signes urinaires absents ou difficiles à rattacher à une IU (ex :
SBAU d’une HBP, incontinence de la femme âgée…), fièvre absente ou modérée.
De plus prélèvements urinaires parfois difficiles à recours au sondage aller-retour ou au collecteur.
Ne pas oublier que l’âge à lui seul peut classer l’IU comme « à risque de complication » !
TABLEAU RÉCAP
Diurétique Site d’action Mode d’action FeNa EI Indications
Acétazolamide TCP Inhibe l’anhydrase Faible Hypo-K Glaucome
carbonique Acidose métabo Alcalose métabo
De l’anse BALAH Inhibe NKCC 20-25% Hypo-K, hypo-Mg, Sd œdémateux
hyperuricémie HTA + IRC
Thiazidiques TCD Inhibe Na-Cl 5-10% Hypo-K, hypo-Na, Sd œdémateux
hyperuricémie HTA sans IRC
Distaux CC Effet anti-aldo 1-3% Hyper-K, Sd œdémateux sur
Inhibe ENaC hyperaldo 2ndaire ++
GÉNÉRALITÉS
Vascularites systémiques = affections caractérisées par une atteinte inflammatoire des vaisseaux
Définition sanguins artériels, capillaires et/ou veineux à altération de la paroi vasculaire avec risque de
🅰 sténose/occlusion.
Classées selon le calibre des vaisseaux atteints (classification de Chapel-Hill) :
§ Vaisseaux de gros calibre (aorte et ses branches de division)
§ Vaisseaux de moyen calibre (principales artères viscérales et leurs branches de division)
§ Vaisseaux de petit calibre (artérioles, capillaires et veinules)
i I ■ V.-
"Z"
Vascularites secondaires :
Diagnostics § LS, PR
différentiels § Infection
🅱 § Médicaments, toxiques (tabac, cannabis, cocaïne)
§ Hémopathies et cancers solides
§ Emboles de cholestérol
PRISE EN CHARGE
§ CTC : PO ou IV avec décroissance progressive
§ Immunosuppresseurs et immunomodulateurs : soit associés d’emblée dans les formes
Principes de PEC
sévères ou à rechute, soit dans un second temps à visée d’épargne cortisonique :
🅱 - Immunosuppresseurs synthétiques : cyclophosphamide en TTT d’attaque des formes
sévères, MTX ou AZA en traitement d’entretien (le plus souvent entre 2 et 4 ans).
- Biothérapies : rituximab, anti-CD20 (AMM dans le TTT des vascularites à ANCA ;
tocilizumab, anti-IL6R (AMM dans l’ACG pour les formes réfractaires aux
immunosuppresseurs conventionnels)
- Ig IV en association à l’acide acétylsalicylique pour prévenir la survenue d’anévrysmes
coronaires dans la maladie de Kawasaki, avant J10
§ Revascularisation : essentiellement au cours de l’artérite de Takayasu, si sténose avec
retentissement HD d’aval
§ Mesures associées : prévention du risque infectieux d’importance majeure, prévention des
complications de la corticothérapie (ostéoporose ++)
GÉNÉRALITÉS
Lupus systémique (LS) = maladie auto-immune systémique de présentation et pronostic hétérogènes,
Définitions caractérisée par la production d'anticorps antinucléaires (AAN) dirigés en particulier contre l'ADN
🅰 natif.
Lupus 2ndaires à des anomalies monogéniques : hyperproduction d’IFNa ou défaut de clairance des corps
apoptotiques.
1. Manifs dermato fréquentes (80%) et variées, spécifiques ou non, pouvant précéder de plusieurs
années les manifs systémiques mais transition exceptionnelle lupus érythémateux cutané pur à LS.
1.1. Lésions cutanées spécifiques = photo-exposées avec aspect histo de dermite d’interface :
atrophie du corps muqueux, lésion des kératinocytes basaux, infiltrat lymphocytaire périvasculaire
et/ou annexiel.
IF à dépôts d’Ig (G/A/M) et/ou complément (C1q, C3) à la jonction dermo-épidermique, aussi
présents en zone saine photo-exposée.
1.1.1. Lupus cutané aigu (20-60% des LES) = éruption :
§ En vespertilio
§ Parfois sur le décolleté, les muqueuses, les doigts avec un aspect érosif
§ Érythémateuse, maculeuse ou maculopapuleuse, finement squameuse, parfois œdémateuse
mais non prurigineuse
§ À bordure émiettée
§ Accompagnant les poussées de LES puis disparaissant sans séquelles
§ Signes diffus :
- Tbs mnésiques/cognitifs fréquents mais mineurs en G, variables, démence rare
- Sd confusionnel aigu : véritable encéphalopathie
- Désordres psy variés, parfois graves et révélateurs, allure psychotique, tbs de l’humeur
majeurs avec risque suicidaire
- Crises comitiales pouvant précéder les autres manifestations mais LES post-TTT
5.b. Incidence de l’insuffisance coronarienne par athérosclérose accélérée, favorisée par les CTC
et/ou les thromboses (SAPL associé).
6. Lupus vasculaire :
§ Phénomène de Raynaud (35%), parfois inaugural mais rarement compliqué
§ HTA (30%), souvent présente en cas de glomérulopathie grave, de CTC forte dose voire de
microthromboses intra-rénales (HTA maligne)
§ Thromboses de tout territoire, parfois révélatrices, fortement associées aux APL
§ Microvascularite cutanée parfois suggestive de périartérite noueuse
7. Lupus respiratoire :
§ Pleurésies (25%), uni-/bilatérales, exsudatives, lymphocytaires, parfois latentes, très CTC-
sensibles ; souvent associées aux péricardites. 🔔 Éliminer l’EP.
§ Atteinte pulmonaire (15%) à toux, dyspnée, hémoptysies, anomalies auscultatoires. Aspect
radio d’infiltrats non systématisés migrateurs ou atélectasie sous-segmentaire. Pneumopathie
d’un LES traité : éliminer l’infection (opportuniste ou tuberculose). Rare : atteinte aiguë
hypoxémiante ± hémorragie alvéolaire, PID fibrosante ou encore bronchiolite oblitérante.
§ HTAP, rare, complication d’EP répétées ou primitive dans les connectivites mixtes ++.
8. Manifestations diverses :
§ Signes généraux : fièvre, AEG, ADP périphériques, parfois SMG, ++ lors des poussées
§ DA de mécanismes variés : anti-inflammatoires, pancréatite, perforation, thrombose, IS par
infarctus bilatéral des surrénales (SAPL associé ++), hémorragie sous anti-coag
§ HMG modérée, rarement associée à une hépatite AI de type I
§ Atteintes oculaires : rétinite dysorique, neuropathie optique, thrombose rétinienne
§ Association fréquente au sd de Gougerot-Sjögren de symptomatologie au 2nd plan
Anomalie spécifique = présence d’AAN (seuil de positivité ≥ 1/160), constants au cours du LES mais
Anticorps peu spécifiques (dont sujets sains âgés). Divers aspects :
🅰 § Homogène +++
§ Périphérique : rare mais plus spécifique
§ Moucheté : AC anti-Ag nucléaires solubles (présents dans d’autres connectivites)
§ Nucléolaire : rare dans le LES, fréquent dans la sclérodermie
D’autres auto-AC distincts des AAN sont parfois trouvés : FR (20%), AC anti-plaquettes, anti-GR, anti-
lymphocytes, anti-PN et APL.
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§ Rein : IR rare et souvent modérée, hypoalbuminémie avec Pu si atteinte glomérulaire ; Hu
Autres signes micro ; leucocyturie aseptique
biologiques § Inflammation : du fibrinogène et de l’orosomucoïde lors des poussées vs de la CRP rare en
🅱 dehors de sérite ou d’infection. ¯ de l’haptoglobine si hémolyse associée. VS souvent élevée mais
non équivoque (anémie, inflammation, hyper-g polyclonale…)
§ Manifestations hémato :
- Anémie : inflammatoire lors des poussées, AHAI avec Coombs+ IgG + IgM (5-10%) souvent
corticosensible et parfois révélatrice
- Leucopénie modérée fréquente par lymphopénie T ± neutropénie
- Thrombopénie périphérique (15-25%) lors des poussées, souvent latente et précédent le
LES à simple purpura ou rares hémorragies viscérales
- Tbs de l’hémostase (TCA) par présence d’un ACC lupique (25%)
§ Hypocomplémentémie selon 2 mécanismes :
- Consommation par activation de la voie classique par les complexes immuns circulants ou
tissulaires à chute du CH50 (hémolytique 50%) lors des poussées, et du C3/C4 ; associée
statistiquement aux atteintes rénales graves
§ Déficit constitutionnel de la voie classique : C1q, C1r, C1s, C2, C4
Non obligatoire mais utile en cas de doute diagnostique persistant, avec 2 biopsies :
Anapath § Prélèvement fixé : altération avec vacuolisation de la couche basale ; hyperkératose
cutanée orthokératosique de l’épiderme ; nécrose kératinocytaire du derme ; œdème par vasodilatation
🅱 des capillaires avec infiltrat lymphocytaires autour des annexes et péri-vasculaires.
§ Prélèvement frais (immunofluorescence directe) : sensible, bande lupique faite de dépôts
d’immunoglobulines et de fractions du complément linéaires à la jonction dermo-épidermique.
Existence de lupus induits par certains TTT prolongés : INH, phénothiazines, quinidine, anti-
Lupus 2ndaire convulsivants (cf supra), b-bloquants, minocycline, IFNa et anti-TNFa à signes généraux variables et
🅱 signes articulaires, pleuropulmonaires et/ou péricardiques. Atteintes cutanées, rénales et neuro
rares, comme les AC anti-ADN et la ¯ du complément.
Arrêt du TTT à régression des signes cliniques en qqes semaines, régression bio plus lente.
TTT de fond indispensable = Hydroxychloroquine (Plaquenil ®) en absence de CI, 400 mg/j si fonction
rénale N. Surveillance ophtalmo car risque au très long cours (on peut commencer le TTT sans). Bilan
proposé = baseline, 5 ans puis tous les ans (sauf dose élevée, IR…) :
§ FO
§ CV central
µ Un autre parmi : OCT-SD ou ERG multifocal
Prednisone = Cortancyl ® = CTC de référence, 1 mg/kg/j dans les formes graves et 0,5 mg/kg dans les
sérites. Posologie d’attaque sur 3-6 semaines puis ¯ par paliers de 10% tous les 10-15j à posologie
d’entretien de 0,1-0,2 mg/kg/j pendant plusieurs années. Mesures d’accompagnement des CTC :
§ Régime sans sel et limité en sucres rapides
§ Strict contrôle des paramètres tensionnels, glucidiques et lipidiques
§ Supplémentation potassique si forte dose
§ Utilisation raisonnée des IPP, non systématique
§ Prévention de l’ostéoporose par Ca, Vit D et biphosphonates
§ Dépistage et TTT des foyers bactériens latents (ex : anguillulose)
SAPL
Diagnostic = présence de 2 critères :
Diagnostic § 1 critère clinique
positif § Critère biologique = AC APL positifs à 12 semaines d’intervalle
🅰
Sd catastrophique des APL = apparition rapide de thromboses multiples, dans la microcirculation +++,
CAPS en présence d’AC APL : tableau de DMV avec mortalité de 30% (SDRA, atteinte rénale, HTA sévère,
🅱 atteinte neuro centrale, myocardiopathie, manifs dig et cutanées…).
🔔 Douleur abdo brutale à penser à la nécrose ischémique des surrénales à ISA vitale.
§ SAPL thrombotique = anticoagulation la plupart du temps à vie (héparine pour les thromboses
Prise en charge récentes puis traitement au long cours (à vie) par AVK
🅱 § AOD non utilisés au cours du SAPL car associés à un excès de risque thrombotique
§ SAPL obstétrical = lors des grossesses, association d’héparine par voie sous-cutanée et d’acide
acétyl salicylique
§ Principales indications :
Organe
Indication
transplanté
- Insuffisance rénale terminale (DFG < 15 ml/min)
Rein
- Transplantation avant (transplantation préemptive) ou après mise en dialyse
- Cirrhose avec insuffisance hépatocellulaire de grade Child C
- Hépatocarcinome en fonction du nombre et de la taille des tumeurs
Foie
- Hépatite fulminante
- Correction d’un déficit enzymatique
- Myocardiopathies sévères
Cœur
- Cardiopathies primitives ou ischémiques avec IC NYHA à 4.
DÉFINITION
- Mucoviscidose
- Fibroses pulmonaires
Poumons
- Hypertension pulmonaire primitive
- Emphysème, BPCO
- Insuffisance intestinale (maladie constitutionnelle, malformation congénitale,
Intestins
syndrome du grêle court, maladies inflammatoires)
Cœur-
Organe Rein Foie Cœur Pancréas Poumon Intestin Total
poumon
ÉPIDEMIOLOGIE
Survie du greffon
A 10 ans 60% 55% 55% 55% 35%
- Prélèvement d'organe
➞🔔Ne peut concerner les expertises médico-légales.
Registre
➞🔔 ne peut PAS préciser la ou les parties du corps humain sur lequel il s'applique
national
du refus => une demande d'inscription pour un refus de prélèvement de cornée équivaut à un refus de tout
prélèvement.
§ Refus révocable dans les mêmes formes que l'inscription au RNR. Il en résulte qu'un
témoignage de la famille faisant part d'un accord du décédé au prélèvement intervenu
ultérieurement à son inscription sur le registre des refus ne saurait être pris en considération.
Circulaire Jeanneney
- Définition des critères de mort cérébrale
(1968)
- Consentement présumé pour le donneur décédé
Loi Caillavet (1976)
- Choix librement et expressément consenti pour le donneur vivant
- Donneurs vivants majeurs et apparentés (père/mère, fils/fille,
frère/sœur)
Loi de bioéthique
- Donneurs décédés non-inscrits au registre national des refus
(1994)
(consentement implicite, témoignage demandé à la famille)
- Création de l’Établissement français des Greffes (EfG).
Lois
- Élargissement du cercle des donneurs vivants : son père, sa mère,
son conjoint, son frère ou sa sœur, son fils ou sa fille, un
grand-parent, son oncle ou sa tante, son cousin germain ou sa
1ère révision de la loi cousine germaine, le conjoint de son père ou de sa mère, toute
de bioéthique (2004) personne apportant la preuve d’une vie commune d’au moins 2
ans avec le receveur
- Comités donneurs vivants avant la greffe
- Suivi annuel des donneurs vivants après la greffe
Élargissement du cercle des donneurs vivants :
- Toute personne apportant la preuve d’un lien affectif étroit et
2e révision de la loi
stable depuis au moins 2 ans avec le receveur ;
de bioéthique (2011)
- Dons croisés de reins limités à deux couples donneurs-receveurs.
- Protection sociale des donneurs vivants
Agence de Biomédecine :
§ Gère la liste nationale des malades en attente de greffe
§ Coordonne le prélèvement d’organes, la répartition et l’attribution des organes prélevés
§ Évalue l’activité médicale des équipes de transplantation
§ Gère le registre national des refus de prélèvement
§ Promotion de la recherche en transplantation et du don d’organe
§ S’occupe aussi des embryons congelés et des cellules souches embryonnaires
ORGANISATION
Règles d’attribution :
§ Critères médicaux (ex : groupe sanguin ABO, compatibilité HLA, temps d’ischémie froide le plus court
🅰
possible)
§ Critères d’équité (exemple : durée d’attente)
§ Critères de priorités : dépendent de l’urgence (ex : hépatite fulminante) et de la difficulté à trouver un
receveur compatible (ex : receveur hyperimmunisé = Ac anti-HLA dirigés contre de très nombreux types HLA)
Traitement d’induction :
§ Instaurer une immunosuppression forte au cours des 1er jours de la transplantation où le
risque de rejet est le + élevé.
§ Molécules utilisées : Anticorps polyclonaux déplétant les LT ou un anticorps monoclonal non
déplétant.
Traitement d’entretien :
PEC
🅱
§ Objectif : prévenir sur le long terme la survenue du rejet aigu avec la plus faible iatrogénie
possible.
§ TTT d’entretien : association de 2 ou 3 immunosuppresseurs de familles différentes
➞ ttt immunosuppresseur augmente risque de complications infectieuses et tumorales justifiant
Immunosuppresseurs
un suivi spécialisé.
mTOR
Bélatacept
Cycle
Signal 2
IL2
B7 CD28
CMH TCR
Ag
Calcineurine NFAT
Signal 1
NFAT-P
Ciclosporine
Cellule présentatrice Tacrolimus Lymphocyte T
de l’antigène
Figure 1. Mécanismes d’action : RANG C mais permet de mieux retenir + (Schéma emprunté au CUEN)
Figure 1.
HTA essentielle > 90 % des cas de l’adulte, par défaut d’excrétion du sodium et rigidification des parois
artérielles avec l’âge. Facteurs environnementaux aggravants : régime salé, surpoids, stress,
sédentarité…
DIAGNOSTIC POSITIF ET ÉTIOLOGIQUE
En consult, chez l’adulte, la PA se mesure :
Mesurer la TA § Chez un patient en position assise ou allongée, au repos depuis > 5 minutes
🅰 § Avec un tensiomètre validé, électronique ++, avec un brassard adapté à la circonférence du bras
§ Au moins à 2-3 reprises, en calculant la moyenne des mesures à chaque bras
§ Aux 2 bras lors de la 1ère mesure, puis au bras montrant le niveau tensionnel le plus élevé
PRÉSENTATIONS PARTICULIÈRES
HTA maligne (hospit impérative) :
Situations § Augmentation de la TA par rapport au niveau habituel du patient
d’urgence § Œdème papillaire au FO (Kirkendall stade III), témoin d'une atteinte microangiopathique associant
🅰 souvent des atteintes ophtalmo, neuro et rénale
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Urgence hypertensive (hospit impérative)
§ Augmentation de la TA par rapport au niveau habituel du patient
§ Présence de signes de souffrance viscérale : encéphalopathie hypertensive, atteinte neuro focale,
IRA, IC congestive, ischémie coronarienne, dissection aortique, rétinopathie
Cette fois, pas d’hospit nécessaire mais mise au calme du patient, éducation à l’adhésion aux
traitements antihypertenseurs, voire adaptation des TTT avec consult de suivi rapide à programmer.
HTA résistante = HTA non contrôlée malgré une hygiène de vie adaptée et une trithérapie anti-
HTA résistante hypertensive à doses optimales comprenant un thiazidique et habituellement un IEC/ARA2 et un
🅱 inhibiteur calcique.
Facteurs de résistance à rechercher :
§ Non-adhésion au TTT
§ Interactions médicamenteuses ou utilisation de substances hypertensives
§ Apports sodés excessifs
§ Conso excessive d’OH
§ SAOS
PRISE EN CHARGE
Impérative, nécessaire pour :
Consult d’annonce § Explorer les connaissances du patient, son vécu et ses représentations de l’HTA/des maladies CV
🅰 § Informer de manière loyale et pertinente sur l’HTA, les FR associés, les complications, les
modalités de traitement, les bénéfices attendus et le risque CV global
§ Fixer des objectifs de traitement
§ Obtenir une décision médicale partagée afin de favoriser l’adhésion du patient à la PEC
§ Établir un plan de soins personnalisé incluant les modifications du MDV et les TTT
Stratégie de PEC globale centrée sur chaque patient, en fonction ++ de son risque CV et de ses
Stratégie du TTT préférences.
médicamenteux Prise en charge initiale :
🅰 § Modifications du mode de vie :
- Pratique d’une AP régulière, adaptée aux possibilités du patient
- Perte de poids si surcharge pondérale
- Suppression/réduction de la conso d’OH, sevrage tabagique
- Régime moins salé, alimentation avec fruits/légumes/aliments pauvres en graisses saturées
§ Antihypertenseurs :
- Mesures médicamenteuses instaurées d’emblée en cas d’HTA modérée à sévère ou en cas
d’HTA légère persistance après 6 mois de modifications du mode de vie à il est préférable
de débuter par une bithérapie d’emblée à faible dose associant : IEC/ARA2 et/ou thiazidique
et/ou inhibiteur calcique
Objectif de traitement = PAS < 130 mmHg et PAD < 80 mmHg en mesures cliniques (140/80 chez les
sujets > 65 ans pour éviter l’hTO), confirmée par des mesures ambulatoires < 130/80 mmHg.
Ensuite :
§ Objectif tensionnel atteint à poursuite du TTT
§ Objectif tensionnel non atteint, adaptation thérapeutique : trithérapie à dose optimale
Examens complémentaires :
■ Contrôle bio : créât + protéinurie tous les 1-2 ans, voire plus souvent selgrPle contexte ; GÀJ +
EAL/3 ans
■ ECG/3-5 ans, ou plus souvent en cas de symptômes cardiaques/ca'rcfiopathie sous-jacente
DIAGNOSTIC
§ Diabète = ensemble des pathologies caractérisées par une hyperglycémie chronique
Définition § Défini par le risque de rétinopathie à long terme : risque établi selon les résultats d’études
🅰 épidémiologiques avec un risque de rétinopathie pour une glycémie à jeun > 1,26 g/L
(7 mmol/L)
§ Diabète de type 1 (10%), dû à une absence de sécrétion d’insuline par le pancréas, auto-
Classification immun
🅰 - Plutôt avant 35 ans
- Début rapide, facteur déclenchant fréquent, hyperglycémie au diagnostic > 3 g/L, cétose
souvent présente
- Poids normal ou amaigrissement
- Mortalité principalement par insuffisance rénale
§ Diabète de type 2 (> 80%), dû à une mauvaise utilisation de l’insuline par les cellules de
l’organisme
- Plutôt après 35 ans, antécédents familiaux fréquents
- Début lent et insidieux, hyperglycémie au diagnostic souvent < 2 g/L, cétose souvent
absente
- Obésité ou surcharge adipeuse abdominale
- Complications dégénératives au moment du diagnostic présentes dans 50% des cas
- Mortalité principalement par maladies cardiovasculaires
§ Diabète pré-gestationnel : antérieur à la grossesse, inclut de DT1 et le DT2
§ Diabète gestationnel : intolérance au glucose se développant durant la grossesse,
diagnostiquée à l’aide d’une HGPO entre la 24ème et la 28ème semaine de grossesse
§ Étiologies rares : anomalies génétiques de la fonction de la cellule β (diabète MODY),
maladies du pancréas exocrine (pancréatites, néoplasie, traumatisme, mucoviscidose,
hémochromatose...), maladies endocrines (hypercortisolisme acromégalie,
phéochromocytome, hyperthyroïdie), médicaments et toxiques (corticoïdes, neuroleptiques,
immunosuppresseurs et immunomodulateurs), formes rares auto-immunes
(polyendocrinopathie auto-immune de type 2), syndromes génétiques complexes...
§ 🔔 Diagnostic souvent chez un patient asymptomatique :
Diagnostic - Dépistage (facteurs de risque)
🅰 - Glycémie veineuse à jeun ≥ 1,26 g/L à deux reprises (normale si < 1,10 g/L,
hyperglycémie modérée à jeun entre 1,10 et 1,26 g/L)
- Hyperglycémie provoquée par voie orale si la glycémie 2 heures après charge orale ≥
2 g/L (11 mmol/L), intolérance au glucose si entre 1,40 et 2 g/L : indiquée en cas de
grossesse ou si glycémie à jeun entre 1,10 et 1,26 g/L (6 à 7 mmol/L)
§ Diagnostic en situation d’urgence chez un patient symptomatique
- Patient ayant des symptômes d’hyperglycémie (soif et polyurie) et glycémie ≥ 2 g/L à
n’importe quel moment de la journée
- En présence de signes de carence insulinique = syndrome cardinal (signes
d’hyperglycémie + amaigrissement contrastant avec un appétit conservé) : rechercher
immédiatement la présence de corps cétoniques sanguins ou urinaires (souvent présent,
surtout chez l’enfant < 5 ans)
§ Diagnostic par dosage de l’HbA1c avec une valeur seuil de 6,5 % : pas recommandé en France
car trop coûteux
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DIABÈTE DE TYPE 1
PHYSIOPATHOLOGIE
§ Carence absolue en insuline, due à la destruction spécifique des cellules β pancréatiques
Généralités qui sécrètent l’insuline, sans atteinte des autres cellules endocrines du pancréas
🅱 (notamment pas les cellules α sécrétant du glucagon)
§ Probable réaction auto-immune spécifique d’organe à médiation cellulaire : présence au
diagnostic chez 95% des sujets d’auto-anticorps spécifiques (anti-GAD, anti-IA2 et anti-ZnT8),
sans rôle pathogène propre
§ Pas d’antécédents familiaux dans 85% des cas ; risque dans la population générale = 0,4 %,
Prédisposition
apparenté du 1er degré = 10%, jumeaux monozygotes = 30 à 70%
génétique
§ Principaux gènes de prédisposition et de protection appartenant au complexe majeur
🅱 d’histocompatibilité de classe II
Facteurs § Suggéré par 50% des paires de jumeaux monozygotes non concordantes pour le DT1 et par
environ- une augmentation de l’incidence plus rapide en Europe qu’elle ne le serait par éventuelle
nementaux sélection génique
🅱 § Virus, modification de la flore intestinale, alimentation “industrielle” ?
§ Cibles antigéniques reconnues : insuline et pro-insuline, GAD (décarboxylase de l’acide
Processus glutamique), antigène IA2 ; dans 97% des diagnostics au moins un Ac parmi anticorps anti-
auto-immuns îlots (recherche ne se fait plus), Ac anti-GAD, Ac anti-IA2, Ac anti-insuline (enfant), Ac anti-
🅱 ZnT8
§ Lésion pancréatique typique : insulite (inflammation avec infiltration cellulaire de l’îlot de
Langerhans) ; destruction par les lymphocytes T et des cytokines macrophagiques avant et
après l’apparition du diabète
§ Fréquence des autres maladies auto-immunes associées (10 à 15 % ; thyroïdopathies,
insuffisance surrénale lente atrophie gastrique, maladie cœliaque, vitiligo) et/ ou des
anticorps spécifiques d’organes (30%) : syndromes poly-endocriniens auto-immuns
DIABÈTE DE L’ENFANT ET DE L’ADOLESCENT
§ Signaler la fréquence des acidocétoses pour mettre en place les mesures de prévention
§ Hypoglycémies : innocuité cérébrale des hypoglycémies sévères chez l’enfant < 6 ans non prouvée --> objectifs
plus lâches que l’adulte
§ Diabète difficile à équilibrer (augmentation des besoins de 50% durant la puberté)
§ Intérêt de la pompe chez le très petit enfant
§ Projet d’accueil personnalisé (PAI) pour une scolarité sereine (famille, médecin traitant, enseignants, infirmière
et médecin scolaire)
SIGNES CLINIQUES
§ Début rapide ou explosif (quelques semaines)
Présentation § Syndrome cardinal :
habituelle - Polyurie et polydipsie = signes d’hyperglycémie franche (> au seuil de réabsorption
🅰 rénale du glucose = 1,8 g/L)
- Amaigrissement contrastant avec un appétit conservé et une polyphagie = signes de
carence en insuline ; recherche immédiate de corps cétoniques
- Chez l’enfant énurésie secondaire, cassure de la courbe staturo-pondérale
§ Troubles visuels transitoires (anomalies de la réfraction, suivant la normalisation glycémique)
§ Examen clinique pauvre : fonte musculaire, signes d’acidose (dyspnée de Kussmaul, odeur
acétonique de l’haleine), déshydratation globale
§ Diagnostic par mesure de la glycémie veineuse
§ Acidocétose inaugurale chez 80% des enfants, délai moyen de 3 semaines entre les premiers
symptômes et l’hospitalisation pour acidocétose ; installation plus lente chez l’adulte,
diagnostic avant l’acidocétose
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§ Diabète de type 1 lent ou LADA : début tardif et progressif, proche du DT2 (10% des diabètes
Formes du DT1 apparemment de type 2) ; recours à l’insulinothérapie en 2 à 10 ans
🅱 § Diabète de type 2 à tendance à tendance cétosique du sujet noir d’origine africaine
PRISE EN CHARGE
Histoire § Phase préclinique : les mécanismes auto-immuns détruisent les cellules β
naturelle § Diagnostic clinique : destruction > 85% de la masse des cellules β
🅱 § Phase clinique séquellaire : les cellules restantes sont appelées à disparaître
§ Engagement permanent du patient dans la gestion du traitement et participation active aux
Maladie soins quotidiens ; acceptation pour un bon contrôle et éviter les complications
chronique § Freins à une bonne adhésion du patient : peur des hypoglycémies (surtout nocturnes), peur
🅱 de prendre du poids, non-acceptation, refus des contraintes
=> Prise en charge multidisciplinaire dans un centre expert en diabétologie
DIABÈTE DE TYPE 2
GÉNÉRALITÉS
§ Personnes à risque : obèses, sédentaires, avec anomalie du métabolisme glucidique,
Épidémiologie
antécédents familiaux de DT2, certaines ethnies (Afrique incluant le Maghreb, Moyen-Orient,
🅰
Inde, populations des DOM en France)
§ Mauvaise utilisation de l’insuline par les cellules de l’organisme : altération des capacités
Physio- d’insulinosécrétion (insulinopénie relative) et insulinorésistance
pathologie § Altération de sécrétion d’insuline : hyperglycémie (glucotoxicité), lipotoxicité et
🅱 inflammation chronique de bas grade ; prédisposition génétique
§ Insulinorésistance : facteurs environnementaux dont sédentarité et alimentation excessive
; nécessité d’une plus forte concentration d’insuline pour une réponse des organes cibles
(muscles, foie, adipocytes), diminution de la sensibilité à l’insuline avec l’âge ; possibilité
d’amélioration par un amaigrissement, augmentation de l’activité physique, réduction des
stress physiques
§ Syndrome métabolique et obésité androïde majorent le risque cardiovasculaire des DT2
TRAITEMENT
§ Objectifs :
Principes - Contrôle glycémique optimal avec un objectif d’HbA1c individualisé
généraux - Amélioration de la sensibilité à l’insuline en limitant glucotoxicité et lipotoxicité
🅰 - Prise en charge globale des facteurs de risques cardiovasculaires
§ Moyens :
- Activité physique
- Equilibre nutritionnel (limiter les sucres rapides, aliments à index glycémique élevé,
contrôle des apports lipidiques et des boissons alcoolisées)
- Réduction des apports caloriques si surcharge pondérale
- Traitements oraux
- Agonistes du récepteur du GLP-1
- Insuline
§ Document HAS – Guide du parcours de soins - Diabète de type 2 de l’adulte
§ Alimentation :
Prise en charge - Prescription diététique selon le poids, l’activité physique, les habitudes
thérapeutique 1ère étape : alimentaires, les interdits éventuels, les coutumes ethniques, les
🅰 Règles contraintes professionnelles
hygiéno- - Répartition sur 3 repas journaliers : 50-55% de glucides, 30-35% de
diététiques lipides, 15-20% de protides (1 g/kg de poids corporel/j)
(RHD) - Limiter les sucres purs sans les diaboliser ; glucides au cours de repas
mixtes ; aliments à index glucidique bas privilégiés
§ Antidiabétiques oraux :
2ème étape :
- HbA1c au diagnostic > 10% et arguments cliniques en faveur d’un DDT2
RHD et
: possible insulinothérapie d’emblée, +/- transitoire
traitement
- Objectif d’HbA1c non atteint malgré les RHD : traitement par
médica-
METFORMINE en 1ère intention, à doses progressives jusqu’à la dose
menteux
maximale tolérée (2-3 prises/j)
§ Insulinothérapie :
- Si signes de carence en insuline (amaigrissement, asthénie,
amyotrophie, cétose) avec syndrome polyuro-polydipsique, après
vérification de l’observance, lorsque l’HbA1c reste supérieure aux
objectifs fixés, dans certaines situations transitoires (affections
intercurrentes)
- 🅱 Initialement : une injection d’insuline intermédiaire ou d’analogue
lent une fois par jour (plutôt au coucher, à 0,2 U/kg/j) combinée à des
hypoglycémiants oraux ; Metformine systématiquement maintenue 🔔
; objectif glycémique au réveil < 1,10 g/L
- Simplicité de l’adaptation de la dose sur la glycémie du réveil, nécessité
d’une insulinosécrétion résiduelle
cétogenèse
Inhibiteurs ^Gangrené de
de SGLT2 a©° Fournier (rare
A* mais grave)
- Possible effet
X
défavorable
en situation
d'ischémie
cp^ critique des
Ml (rares
.iXX amputations
distales)
Amélioration des 1 à 1,5% - Par voie sous- - Digestifs : - Gastroparésie
glycémies pré- et HbAlc cutanée nausées, - Antécédents
5°^ postprandiales - Augmentation de vomissements de pancréa-
- Pas d'hypoglycémie la sécrétion , diarrhée topathi^A
- Perte de poids d'insuline - Hypo-glycémies - Absençay^
- Amélioration des - Réduction de la si association ^<ci^q5ene n
dyslipidémies, HTA sécrétion de aux insulina~X çpWiez l'Æ^à^t^
Analogues et stéatose glucagon sécréteurs X
du GLP-1 - Sécurité - Ralentissement
xXl'insu
cardiovasculaire, de la vidange s
bénéfice associé à gastrique P rénale
certaines - Renfc^0i^^cle^
molécules
alimentaires
§ Souffrance vasculaire au cours du diabète concernant l’intégralité des vaisseaux de l’organisme : athérosclérose
accélérée et plus précoce, lésions plus étendues et moins symptomatiques
- Complications microangiopathiques (rein, œil, nerf) du fait de l’hyperglycémie chronique, du tabagisme ou
alcoolisme associé...
- Complications macroangiopathiques (cœur et gros vaisseaux) du fait de l’hyperglycémie chronique, de
l’HTA, de la dyslipidémie ou du tabagisme : risque d’AOMI x 6 à 10, risque de coronaropathie x 2 à 4, risque
d’AVC x 2
§ Dépistage chez tous les diabétiques 🔔: surveillance annuelle du fond d’œil (photographie
Dépistage et > lampe à fente), espacé tous les 2 ans en l’absence de rétinopathie diabétique chez les non
surveillance insulino-traités, équilibrés pour l’HbA1c et la PA
🅰 - DT1 : début du diabète connu avec précision --> chez l’enfant RD pas avant 7 ans
d’évolution, 1er examen pas avant 10 ans ; chez l’adulte pas avant 3 ans d’évolution, FO
à la découverte du diabète (référence) puis annuel
- DT2 : dépistage dès la découverte du diabète, RD présente au diagnostic dans 20% des
cas
§ Situations à risque d’évolution rapide : surveillance renforcée
- Puberté et adolescence (particulièrement entre 16 et 20 ans, si instable)
- Grossesse : rétinopathies proliférantes florides nécessitant un traitement par laser en
urgence, surveillance avant la grossesse puis tous les 3 mois
B = Nodules cotonneux
Œdème maculaire
A = Rétinophotographie
B = Angiographie rétinienne
C = OCT
Source : CEEMDD
§ A partir du stade 4 (DFG < 30) : seules classes antidiabétiques autorisées sont l’insuline,
Répaglinide, inhibiteurs des α-glucosidases, inhibiteurs de la DPP-4 à posologie adaptée et
certains agonistes du récepteur du GLP-1 (hypoglycémies plus fréquentes à partir du stade
3B)
§ Surveillance de l’équilibre glycémique par l’HbA1c : moins fiable en cas d’IRC
§ Objectif cible de PAS < 130 mmHg (tolérance)
§ Prise en charge des anomalies phosphocalciques, anémie arégénérative (érythropoïétine),
préparation de la suppléance rénale (vaccination VHB, fistule, dialyse péritonéale),
transplantation à envisager systématiquement
§ A tous les stades : éviter les situations à risque d’accélérer la progression de la néphropathie
= éviter les AINS (ne pas associer aux IEC/ARA2 et hydratation), limiter les injections de
produits de contraste iodés (hydratation +++) 🔔
§ Recours au néphrologue : si doute sur l’origine diabétique de l’atteinte rénale dès que DFG <
45 m/min/1,73 m²
NEUROPATHIE DIABÉTIQUE
§ Plusieurs types : expression clinique et délai d’apparition différents
Généralités - Polynévrite axonale ascendante : longueur dépendante (extrémités vers racine des
🅰 membres), atteinte de la sensibilité > motricité
• 🅱 Complication multifactorielle (possiblement précoce dans le DT2)
• 🅱 Facteurs favorisants : grande taille, tabagisme, âge (> 65 ans +++), AOMI, carences
nutritionnelles/vitaminiques, alcool, insuffisance rénale
- Neuropathie autonome : fibres neurovégétatives
• 🅱 Complication tardive (rare avant la rétinopathie pas dans le DT1)
- Atteintes monoradiculaires : parfois plusieurs racines simultanément = multinévrite
§ Neuropathie périphérique sensori-motrice : examen clinique (déficits sensitifs), interrogatoire
Dépistage (caractéristiques typiques neuropathiques), électromyogramme uniquement si atypie
🅱 § Neuropathie autonome : examen clinique et interrogatoire, confirmé par des examens
complémentaires
§ Neuropathie sensorimotrice :
Classification - Polynévrite sensitive distale symétrique = polynévrite
🅱 - Mononévrite (paralysie oculomotrice)
- Polyradiculopathie thoracique (EMG)
§ Neuropathie autonome :
- Neuropathie cardiaque autonome
- Neuropathie vasomotrice
- Dysrégulation de la sudation, commande des glandes sébacées
- Neuropathie autonome gastro-intestinale
- Neuropathie autonome génito-urinaire
§ Toute consultation chez un patient diabétique doit comporter l’examen des pieds 🔔
Diagnostic § Fibres les plus longues altérées les premières : topographie ascendante en
🅱 “chaussettes”, beaucoup plus tardivement aux membres supérieurs
(atteinte des mains lorsque l’atteinte arrive aux genoux)
- Fibres les plus petites : sensations thermiques, algiques et du toucher
fin --> sensations douloureuses (pieds glacés ou brûlants, décharges
électriques, allodynie)
- Fibres les plus grosses : sensation de position des articulations
(proprioception), sensibilité vibratoire, sensibilité à la pression
Neuropathie
(monofilament), +/- force motrice
sensori-
§ EMG que si doute étiologique, n’explore que les grosses fibres
motrice
§ Polynévrite symétrique distale : > 40 % des diabétiques > 25 ans d’évolution
; chronique et progressive, régression rare
- Hypoesthésie à la pression/tact/thermique/proprioceptive, ignorée du
patient
- +/- paresthésies distales (orteils --> plus proximales)
- +/- douleurs, atroces, “arc électrique”, écrasement, brûlure : diagnostic
confirmé par le questionnaire DN4
- Réflexes achiléens abolis, plus tardivement les rotuliens
§ Prévention = seul traitement efficace : équilibre glycémique, éviter les facteurs favorisants
Traitement (alcool, tabac, insuffisance rénale, carences en vitamine du groupe B, effets secondaires de
🅱 certains médicaments)
§ Neuropathie installée : la stabiliser par l’équilibre glycémique, prévention des complications
dont le mal perforant plantaire
§ Traitement symptomatique si neuropathie douloureuse : antalgiques banals et certains
antiépileptiques et antidépresseurs, hydratation des tissus cutanés
AUTRES COMPLICATIONS
■ Nécrobiose lipoïdique
Peau et ■ Dermopathie diabétique
■ Bullose diabétique 'XQ/ XS®*''
diabète
■ Lipodystrophies: <000^ <0^0° xP^
Injections trop souvent faites au même endroi^-Vprolifératiç^PagfiiS^cytes sous-cutanés
Altèrent la cinétique de résorption de l'insuline --> instabilité glycémique
■ Acanthosis nigricaps0gne d'insulinorésistance ,
Placards cutanésjBrunqtres au cou, à surfaq$ftfèl@,âf£e, aspect sale
Aissell^sx^plis inguinaux dans les fo^nrê's^év’eres
■ 'të&îligo % oo<c$
° - Associé au DTI
5)v - Paq^logie auto-in^rêitingcèles mélanocytes se manifestant par des taches achromiques
■ Xanthomatose érupèi^pGvC
'4j#fiections et ■ Infectionsjïactériennes plus fréquentes chez les diabétiques : fonctions des polynucléaires
diabète .(^Itérées lorsqu'ils sont exposés à des concentrations de glucose élevées
6' ■ Obésité et résistance à l'insuline -> hépatopathie métabolique : stéatose hépatique, stéato-
Foig et hépatite, cirrhose ; facteur de risque de mortalité, par cancer et maladie cardiovasculaire
diabète ■ Bilan par hépatologue : dès l'apparition d'une anomalie des transaminases ou GGT, mesure de
l'élasticité du foie
■ Capsulite rétractile : fréquent, douleurs diffuses des épaules et limitatiot^00é^eme00
Dents et
■ Arthrose
■
<00000^
Maladie parodontale : pathologie destujçrN^i i) from^gïAjyè inflammation des gencives =
diabète principale cause de perte de dents chez l'adult
B ■ Infections et abcès dentaires
§ HbA1c : 4 fois par an, 2 fois pour les DT2 à l’objectif et dont le traitement n’est pas modifié
Suivi § Bilan lipidique (cholestérol total, HDLc, triglycérides, calcul du LDLc): fois par an
biologique § Recherche de microalbuminurie (ratio Microalbumine/Créatinine sur échantillon urinaire) :
🅰 1 fois par an
§ Créatininémie : 1 fois par an plus fréquemment si IR
§ Évaluation du DFG (CKD-EPI)
§ TSH : 1 fois par an chez les DT1 avec Ac anti-thyroperoxydase
Hypoglycémies :
Hypoglycémies - Quasi inévitables chez le DT1 “bien équilibré”, pluri-hebdomadaire, réduction du risque
🅰 avec les nouvelles technologies
- Plus fréquentes chez les diabétiques proches des objectifs thérapeutiques
- Seulement chez les diabétiques traités par : insuline, sulfonylurées ou glinides ; plus faible
risque avec les analogues de l’insuline, rapides ou lents et avec la pompe à insuline
- Metformine, inhibiteurs des α-glucosidases intestinales, inhibiteurs de la DPP-4, agonistes
du récepteur du GLP-1 et inhibiteurs de SGLT2 : pas la cause mais peuvent potentialiser le
risque hypoglycémique de l’insuline et des sulfamides/glinides
§ Hypoglycémie chez le diabétique = taux de glucose < 70 mg/dL (< 3,9 mmol/L) ;
hypoglycémies menaçantes = < 54 mg/dL (< 3 mmol/L), si le patient ne ressent ses
hypoglycémies qu’en-dessous de ce seuil, risque d’hypoglycémie sévère (nécessitant
l’intervention d‘une tierce personne) et besoin d’avoir du glucagon chez lui (3 niveaux, sévère,
avec troubles de conscience/convulsions, nécessitant une hospitalisation)
§ Clinique :
- Symptômes adrénergiques : anxiété, tremblement, sueur, pâleur, tachycardie,
palpitation, nausées
- Symptômes neuro-glucopéniques : troubles de concentration, d’élocution, tremblement,
troubles moteurs, visuels, convulsions, confusion
- Coma : profond, de survenue rapide, agité, pâleur et sueur, hypothermie, syndrome
pyramidal
§ Risques liés aux hypoglycémies : exceptionnellement retenues comme cause directe de mort
subite chez le diabétique, mise en jeu indirecte du pronostic vital (hypoglycémie au volant, sur
un échafaudage...) ; élément du diagnostic de fragilité ; abaissement du seuil de
déclenchement de la réponse hormonale de contre-régulation avec la répétition des épisodes,
favorisant les troubles cognitifs profonds, troubles du comportement, comas...
§ Correction de l’hypoglycémie :
- Ingestion de sucre (15 g soit 3 morceaux), soda ou barre sucrée chez des patients
conscients (🔔 risques de fausses routes sinon)
- Injection de glucagon 1 mg en IM ou SC chez les patients inconscients, plus simple que
l’injection IV direct d’une ou deux ampoules de soluté de glucose à 30% chez les patients
agités
- Injection de glucagon contre-indiquée chez les patients traités par sulfonylurées
(sulfamides hypoglycémiants) 🔔, perfusion de glucose pour une durée > 2-3 fois la demi-
vie de la sulfonylurée en cause
- Chapitre extrêmement long : à séparer en plusieurs parties pour garder les idées claires
- Avoir un ordre d’idée des objectifs glycémiques selon le type de patient
- Connaître les principaux avantages et les contre-indications des antidiabétiques
Généralisés :
mécanisme de
formation
généraux Source : CUEN
Localisés Généralisés
SIGNES CLINIQUES ± unilatéraux ou asymétriques Bilatéraux et symétriques
ŒDÈMES LOCALISÉS Peu déclives Déclives
VS GÉNÉRALISÉS
🅰 ± inflammatoires, durs, cartonnés, peu Blancs, mou, indolores
godet
± dermite ocre ou signes d’insuffisance v Prennent le godet
§ Médicaments : essentiellement inhibiteurs calciques de type dihydropyridine.
DIAGNOSTIC § Obstacle lymphatique : cancer (pelvis ou sein) avec envahissement ganglionnaire ou
filariose.
CLINIQUE DES
§ Inflammation locale : infection cutanée (type érysipèle), algodystrophie, piqûre
ŒDÈMES LOCALISÉS
d’insecte, traumatisme, allergie…
🅰 § Augmentation de la pression veineuse : thrombophlébite et ses séquelles ou
(RETENIR : MOIA) insuffisance veineuse (maladie variqueuse).
GÉNÉRALITÉS
Valeur de créat inversement proportionnelle au DFG et donc à la fonction rénale, mais à interpréter
Définitions selon différents paramètres comme la production musculaire. Marqueur imparfait, normes selon le
🅰 sexe : 50-90 µmol/L (femme), 80-115 µmol/L (homme).
Pour améliorer son interprétation, formules de DFG intégrant âge, sexe, poids ou encore ethnie :
§ MDRD et CKD-EPI indexées sur la surface corporelle (X mL/min/1,73 m2) mais pas sur le poids
§ Cockcroft-Gault, surtout utilisée pour adapter les posologies des médicaments
🔔 Dans certaines situations (amyotrophie, poids extrêmes, cirrhose, grossesse) à recours impératif à
la clairance de substances exogènes (EDTA chromé, iothalamate, Iohexol) : évaluation plus précise de
la fonction rénale. NB : inuline suspendue (risque d’hypersensibilité), clairance de la créatinine urinaire
sur 24h peu utilisée en pratique clinique (sauf grossesse ou IRA) car à risque de sur-estimer le DFG.
Reco HAS 2012 = utiliser la formule CKD-EPI à partir d’une valeur de créat enzymatique pour définir la
En routine fonction rénale d’un patient :
🅰
§ DFG normal = 90-120 mL/min/1,73 m2
§ DFG 60-89 : IRC légère, non pathologique en l’absence de marqueur d’atteinte rénale > 3 mois
§ DFG < 60 : maladie rénale chronique
🔔 Rappels : DFG non utilisable en situation aiguë ; MDRD à utiliser si valeur de créat élevée
Reco HAS donnant les indications au dosage de la créatinine :
Quand § FRCV : HTA traitée ou non, diabète, obésité (IMC > 30), maladie CV athéromateuse, insuffisance
doser la ♥
créat ?
§ Âge > 60 ans
🅰
§ Anomalie de l’appareil urinaire, affection uro (uropathie obstructive, lithiase/IU récidivante…),
ATCD familiaux de maladie rénale, ATCD perso d’IRA
§ Maladie de système ou auto-immune (LES, vascularite, PR)
§ Exposition à des toxiques pro (plomb, cadmium, mercure) ou TTT (AINS, PDC iodés, chimio,
radio…)
RAISONNER DEVANT LA DÉCOUVERTE D’UNE CRÉATININE ÉLEVÉE 🅰
Arguments en faveur d’une IRC 🅰 Arguments en faveur d’une IRA 🅰
§ Anamnestiques : ATCD de maladie rénale, créat déjà sur un § Anamnestiques : créat normale sur un
dosage préalable, absence de contexte d’IRA dosage préalable, contexte évocateur
§ Morphologiques (écho) : reins de taille < 10 cm d’IRA (état de choc, toxiques…)
§ Bio : 2 anomalies évocatrices : § Morphologiques (écho) : reins de taille
- Anémie normochrome normocytaire arégénérative (carence > 10 cm
en EPO) § Biologie : Hb et Ca normales
- Hypo-Ca par carence en calcitriol (défaut de 1a-hydroxylase)
EXCEPTIONS À CONNAÎTRE 🅰
IRC avec reins de taille conservée Diabète, hydronéphrose, PKRAD, amylose, HIVAN
IRC sans hypocalcémie Sarcoïdose, myélome
IRA avec hypocalcémie Rhabdomyolyse, sd de lyse tumorale
IRA avec anémie SHU, choc hémorragique
lere cause or niqué^= né- rose tubulaire aiguë (80%’)t en contexte clinique évocateur : état de choc,
- item un peu fourre-tout qui croise des notions abordées dans différents chapitres. Il me semble
surtout important de retenir dans quelles circonstances rechercher une IR et comment (quelle
formule de DFG), puis de retenir le schéma diagnostique. Pour chaque cause sous-jacente, et pour
le détail de l’insuffisance rénale aiguë, tout est détaillé dans d’autres items mais relire cette fiche en
fin de tour de néphro vous permettra de vous rafraîchir la mémoire ou vous entraîner pour vérifier
que tout est bien mémorisé J !
GÉNÉRALITÉS
Protéinurie physio = 100-150 mg/j (< 0,2 g/j) : la paroi du capillaire glomérulaire empêche la filtration
Définition des protéines principales et le tubule réabsorbe la majorité des protéines filtrées en raison de leur faible
🅰 MM (< 70 kDa) à albuminurie physio < 30 mg/j. Protéinurie physio composée de :
§ 60% de protéines de faible MM : lysozyme, b2-microglobuline, chaînes légères k + l
§ 40% de protéines sécrétées par le tubule : uromoduline = protéine de Tamm-Horsfall
Protéinurie pathologique = élimination urinaire anormale en débit (> 150 mg/j ou mg/g) et en qualité
de protéines, mesurée sur les urines de 24h ou estimée à partir d’un échantillon d’urines à condition de
rapporter à la créatininurie pour la fiabilité et l’interprétation du recueil.
Urines 24h RAC/RPC (mg/mmol) RAC/RPC (mg/g)
Albuminurie physio < 30 <3 < 30
Microalbuminurie 30-300 3-30 30-300
Albuminurie > 300 > 30 > 300
Seuil « clinique » > 500 > 50 > 500
Analyse quantitative :
Analyser la § Analyse semi-quantitative par la BU = méthode de dépistage la plus utilisée : détecte une
protéinurie albuminurie > 50-100 mg/L mais pas les chaînes légères/autres protéines de faible MM. Résultat N
🅰 ou non significatif : absence de protéinurie, traces ou + (< 0,3 g/L) vs résultat anormal : ++ (~1 g/L)
ou +++ (~3 g/L)
§ Dosage pondéral de la protéinurie possible, exprimé en g/24h ou, de + en +, sur un échantillon
d’urine par rapport protéinurie/créatininurie (g/g)
🔔 Hématurie ou pyurie abondante à possible gêne à l’interprétation de la protéinurie.
Bio urinaire :
Bilan para- § Protéinurie, éventuellement sur BU, confirmée au labo : permanente et > 3g/24h
clinique § Analyse du sédiment urinaire : recherche d’une micro-hématurie
🅰 § Examen du culot urinaire : recherche de cylindres hématiques (origine glomérulaire)
§ Iono U : natriurèse ¯ (souvent < 20 mmol/L) vs kaliurèse adaptée aux apports
Bio sanguine :
§ Hypoalbuminémie < 30 g/L et hypoprotidémie < 60 g/L
§ EPP à répartition anormale des globulines :
- des a2/b-globulines et du fibrinogène
- ¯ des g-globulines
§ Hyperlipidémie fréquente : du cholestérol et des TG
§ Hypocalcémie par ¯ de la fraction liée à l’albumine
§ Créat variable selon la cause du SN et l’association à une IRO/IRF
COMPLICATIONS CHRONIQUES 🅰
Hyperlipidémie, mixte le plus souvent : hypercholestérolémie parfois très importante (> 10 mmol/L)
Hyper- avec du LDLc donc athérogène ; par de production des lipoprotéines (foie : VLDL et LDL) et ¯ de leur
lipidémie catabolisme. Intensité corrélée à la sévérité du SN, du risque CV.
TTT indiqué seulement en cas de SN durable (> 6 mois) résistant au TTT spécifique (HSF, GEM), par
statines à posologie croissante sous contrôle strict des CPK.
HTA HTA très fréquente au cours des GN chroniques : objectif de TA < 13/8 avec TTT de 1e ligne par IEC ou
ARA2 puis diurétique si nécessaire.
Risque d’IRC lié :
IRC § Au type de glomérulopathie
§ À un effet néphrotoxique direct de la protéinurie sur l’épith tubulaire, favorisant la fibrose
interstitielle
§ À l’HTA non contrôlée
à TTT néphroprotecteur non spécifique indiqué.
Dénutrition et tbs de la croissance : dénutrition protidique fréquente dans le SN chronique avec
Dénutrition atrophie musculaire souvent observée suite à la fonde des œdèmes sous CTC.
Régime N souvent suffisant (1-1,5 g/kg/j de protéines).
Chez l’enfant, retard de croissance surtout iatrogène : CTC avec blocage du pic de croissance pubertaire
à discuter d’autres TTT IS.
Surdosage Hypoalbuminémie à de la fraction libre des médicaments liés à l’albumine (AVK, AINS, statines…)
avec un risque de surdosage et de toxicité.
Anomalies En cas de SN prolongé, ¯ de métaux éléments (Fe, Cu, Zn), de protéines porteuses (Vit D-BP, thyroxin-
métabo BP, céruléoplasmine, transferrine) à carence en vit D, hypothyroïdie…
Une fois écartées les protéinuries intermittentes (cf. supra), demander un avis néphro pour réalisation
Diagnostic d’une PBR indispensable sauf dans les cas suivants :
étiologique § Enfant de 1-10 ans avec SN pur sans signes extra-rénaux = SNLGM typique
🅱 § DT de longue date avec RD + SN sans hématurie = SN par GNDT
§ Patient suspect d’amylose avec BGSA positive
§ Forme héréditaire connue dans la famille sans TTT spécifique disponible
§ Dangerosité de la PBR : rein unique, tbs de l’hémostase…
🔔 Réponse natriurétique progressive nécessaire pour éviter l’hypovolémie et les thromboses veineuses
(par hémoconcentration).
GÉNÉRALITÉS
Hématurie = présence anormale d’hématies dans les urines (> 10/mm3 = 104/mL) : signe d’appel
Définition majeur pouvant révéler de graves étiologies. 2 types d’hématurie, de valeur sémiologique identique :
🅰 § Hématurie microscopique, découverte sur une BU
§ Hématurie macroscopique, visible à l’œil nu (souvent pour > 500 hématies/mm3)
2 origines possibles à l’hématurie :
Physiopath § Hématurie uro = lésion anatomique faisant communiquer des vaisseaux et un conduit urinaire (du
🅱 fond du calice jusqu’à l’urètre prostatique)
§ Hématurie néphro = maladie glomérulaire ++, conséquence de :
- Anomalies congénitales de composition de la basale (sd d’Alport)
- Lésions acquises de la basale (foyers de nécrose et de prolifération dans les sd de GNRP)
- Mécanismes mal précisés (Maladie de Berger = GN mésangiale à IgA)
Découverte de micro-hématurie = examen des urines sur BU (sensible dès 5/mm3) réalisée pour :
Situations § Enquête étiologique d’une HTA, d’OMI, d’IR, de protéinurie
cliniques § ATCD de néphropathie familiale, DT, maladie systémique, IC ou IH = dépistage ciblé
🅰 § Dépistage systématique
Recherche réalisée en dehors des menstruations. /!/ Faux positifs fréquents : confirmer l’hématurie par
un ECBU matinal, fraîchement émis après toilette génitale à diagnostic positif = ECBU si > 10 hématies
/mm3 à l’examen quantitatif, qui précise aussi la présence de :
§ Cylindres hématuriques, spécifiques d’une origine glomérulaire (rares)
§ Hématies déformées, orientant vers une hématurie glomérulaire
§ Uroscan, de sensibilité > écho pour les lésions de petite taille (calculs, tumeurs). Acquisition
artérielle : anomalie vasculaire rénale (ex : après un trauma) ou présence d’une fistule aorto-
urétérale.
Étude morpho de l’uretère en fin d’examen par association de clichés radio per-mictionnels.
Uroscan = examen de référence pour l’étude du parenchyme rénal et des voies excrétrices sup, mais pas
en 1e intention lors d’une hématurie. CI à uro-IRM.
§ Autres :
- ASP facile d’accès, souvent fait au SAU (+ écho) : recherche de lithiase lors d’une CN, avec
sensibilité < scan. Non indiqué en 1e intention dans l’hématurie
- Artériographie uniquement en cas de forte suspicion d’atteinte vasculaire (ex : après trauma
rénal) : objective un saignement actif pour l’assécher par embolisation
§ Urétrocystoscopie en consult après AL (gel intra-urétral), sans ECBU systématique avant le geste.
Endoscopie Cystoscopie souple ++ : exploration de l’urètre + paroi vésicale + méats urétéraux.
🅱 Cystoscopie = examen important du bilan d’hématurie, réalisée en cas de :
§ Suspicion de tumeur vésicale (écho ou scan)
§ Hématurie isolée + FR : patient > 50 ans, tabac, exposition pro, ethnie (bilharziose)
§ Urétéroscopie sous AG : exploration du haut appareil urinaire, sur orientation après les examens
de 1e intention (suspicion de tumeur urétérale ou pyélocalicielle), ± biopsies. ECBU préalable
obligatoire.
Indiquée en cas de FR de tumeur urothéliale après bilan morpho/cysto négatif.
§ Cytologie urinaire sur les urines du matin ++ > lors d’une endoscopie : examen proposé dans les
Anapath mêmes conditions que la cystoscopie selon le bilan de 1e intention. Sensibilité forte pour la
🅱 détection de cellules tumorales de haut grade (> 90% pour le carcinome vésical in situ) vs faible
pour les tumeurs de bas grade.
🔔 Une cytologie négative ne dispense donc pas d’un bilan endoscopique.
§ PBR en cas de suspicion de glomérulopathie (macrohématurie + protéinurie et/ou IR et/ ou HTA),
d’altération récente et rapide de la fonction rénale ou de suspicion de maladie de Berger :
confirmation diagnostique et caractérisation histo de la néphropathie. PBR guidée par l’écho/scan
après vérification du bilan d’hémostase, sous AL.
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À l’interrogatoire :
Orientation § ATCD : familiaux (néphropathie héréditaire) / perso : HTA, IR, surdité (sd d’Alport), DT, drépano,
néphro infection ORL récente (GNA post-streptococcique), maladie systémique, IC, IH, TTT (AINS ++)
🅰 § Circonstances de découverte : contexte évocateur de pathologie néphro (HTA ++ dont signes
🔔 indirects : céphalées, acouphènes), OMI, fièvre, perte de poids, asthénie (IRC)
§ Caractéristiques du saignement :
- Hématurie plutôt microscopique
- Si macroscopique : hématurie totale et isolée, sans caillots
Signes en faveur d’une macrohématurie parenchymateuse (glomérulaire ++) :
§ Présence de cylindres ou hématies déformées
§ Protéinurie > 0,5 g/24h mesurée après la fin de l’épisode hématurique
§ Élévation de la créat ou ¯ du DFG
§ Absence d’anomalies en écho
À l’interrogatoire :
Orientation § MDV : origine ethnique, voyage en zone d’endémie environnementale/infectieuse (tuberculose,
uro bilharziose), FR de carcinome urothélial (exposition pro : colorants, amines, goudrons ; tabac)
🅰 § ATCD : familiaux : PKRAD ou cancers uro / perso (terrain à risque particulier) : tbs de la coag
🔔 (épistaxis, hémorragie dig, hématomes SC), endométriose, IU, lithiases/CN, tumeur uro ; FR de
carcinome urothélial (chimio par cyclophosphamide, irradiation pelvienne)
§ Circonstances de découverte : contexte évocateur (trauma, chir uro, manœuvre endo-urologique
récente : sondage, cystoscopie), présence de SFU (à bas appareil), douleur lombaire chronique ou
CN (à caillotage de la voie excrétrice ou maladie lithiasique), hyperthermie ou brûlures
mictionnelles (à processus infectieux), anomalies TR/TV
Causes fréquentes Causes rares
Principales Infections urinaires (cystite hématuriante) Polykystose (hémorragies intrakystiques)
causes Tumeurs vésicales bénignes ou malignes Nécrose papillaire (DT, drépanocytose, antalgiques)
🅰 Cancer du rein Tumeurs bénignes rénales (angiomyolipome)
Lithiase rénale (vésicale rare) Tumeurs de la voie excrétrice supérieure
Prostatite aiguë Tuberculose rénale, bilharziose
Sport important
Glomérulopathies (Berger, Alport, GNRP ++) Infarctus rénal
Néphrite interstitielle aiguë iatrogène (NIAI) Malformation vasculaire/TTT anticoag
🔔 Les TTT anticoag/tbs de l’hémostase peuvent favoriser une hématurie mais PAS une cause en soit !
FOCUS FLASH SUR CERTAINES ÉTIOLOGIES 🅰
§ 12.000 cas/an en France
Tumeurs
§ FR souvent associés : âge ≥ 50 ans, sexe (H), tabac, exposition pro (amines…)
urothéliales
§ TV +++ ou TVES
§ Bilan : cytologie urinaire, cystoscopie, uroscan
§ Cause la plus fréquente, tableau évocateur (SFU, douleurs lombaires…)
Infections
§ Diagnostic sur ECBU (ou BU)
urinaires
§ Atteinte possible de tout l’arbre urinaire : cystite +++ (macro-hématurie), PNA (micro-hématurie
++), prostatite ; par des germes habituels (E. Coli, entérobactéries) ou en rapport avec un contexte
épidémio particulier (tuberculose, bilharziose)
§ 5-10% de la population
Lithiase
§ Paucisymptomatiques ou révélées par une CN, des tbs mictionnels (uretère pelvien)
urinaire
§ Scan AP IV- (ou ASP + écho) : épisode douloureux ; ou uro-scan (hors phase aiguë)
§ Contexte évident
Trauma
§ Hématurie par fracture du parenchyme, atteinte du pédicule vasculaire, plaie vésicale
§ Choix de l’EC selon l’HD : uroscan ± artériographie (atteinte du pédicule), écho FAST si HD instable
§ Macro-hématurie initiale, ou totale en cas de saignement abondant
Prostate
§ Signe rarement révélateur d’un cancer de prostate : souvent associée à une prostatite ou une HBP
à diagnostic d’élimination
GN sous forme de sd néphrotique/néphritique avec protéinurie glomérulaire, hématurie, OMI, HTA.
Glomérules
ECBU : hématies déformées et/ou cylindres hématiques. Diagnostic = PBR.
§ GNA post-infectieuse, secondaire à une infection ORL (+++) à SGA
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§ GNRP : rechercher des signes associés pouvant faire évoquer une étiologie
§ GN à dépôts mésangiaux d’IgA (maladie de Berger) +++ : la plus fréquente des macro-hématuries
glomérulaires récidivantes, ++ chez l’H jeune
Microhématurie strictement isolée avec investigation uro négative à cause la plus probable =
néphropathie glomérulaire :
§ Congénitale, affectant les basales
§ Acquise, avec lésions glomérulaires discrètes (ex : forme bénigne de Berger)
Surveillance annuelle clinico-bio (protéinurie, cytologie, créat, TA) suffisante : PBR réservée aux modifs
des paramètres sanguins ou urinaires, pouvant témoigner d’une aggravation de la néphropathie.
Mécanisme immunoallergique ± autres signes : rash cutané, cytolyse hépatique…
NIAI
TTT impliqués : sulfamides, pénicillines…
PRISE EN CHARGE D’UNE HÉMATURIE CAILLOTANTE 🅱
En cas de macro-hématurie importante avec caillotage et/ou RAU, mettre en place :
§ Sondage vésical double courant en système clos sous asepsie avec ECBU à la pose
§ Irrigations/lavages en continu + décaillotages à la seringue si nécessaire, surveillance des V d’entrée et de sortie
En cas d’échec des manœuvres de décaillotage, de mauvais rendement transfusionnel ou de mauvaise tolérance,
envisager un décaillotage endoscopique, permettant de traiter/réséquer une lésion vésicale dans le même temps.
🔔 CI au KT sus-pubien +++ : hématurie possible signe révélateur de cancer urothélial donc risque de dissémination
sur le trajet du KT.
💡 Penser à prescrire une bonne hydratation : maintien de l’HD et meilleure élimination des caillots.
ARBRE DIAGNOSTIQUE RÉSUMÉ
Éliminer une fausse hématurie Hématurie
Recontrôler si IU concomitante
Cyto anormale
GÉNÉRALITÉS
Présentation et évolution aiguë et/ou chronique, avec atteinte parfois secondaire à une maladie
Contexte générale (infection, maladie métabo, auto-immune...) ou bien atteinte rénale isolée.
🅰 Diagnostic de certitude = histo sur PBR en microscopie optique et en IF (présence de dépôts).
Pronostic, TTT et surveillance spécifiques à chacune des glomérulopathies.
2 signes cardinaux définissant le sd glomérulaire :
Signes cliniques § Protéinurie : dépistée par la BU puis confirmée par le dosage (g/g ou g/24h), avec ≥ 60 %
🅰 d’albumine
§ Et/ou hématurie : microscopique ou macroscopique (totale, indolore, sans caillot) ± hématies
déformées ou en cylindres
Diagnostic de certitude = anapath sur PBR, toujours indiquée sauf dans 4 cas :
Diagnostic de § SN pur de l’enfant âgé de 1 à 10 ans (= SNLGM)
certitude § Néphropathie diabétique avec rétinopathie et absence d’anomalie dans la présentation
🅱 clinique
§ Amylose documentée (ex : BGSA)
§ Glomérulopathie héréditaire documentée dans la famille
µ Et dangerosité de la PBR !
Modalités de la PBR : informer le patient, prélever ABO-Rh-RAI avant, biopsie percutanée sous AL
avec contrôle écho. 2 carottes prélevées : 1 pour la MO et 1 pour l’IF ± 1 dernière pour la ME.
Biopsie effectuée sur la corticale rénale (zone externe) afin de bien prélever des glomérules.
Complications :
§ Aiguës = saignements +++ :
- Hématome péri-rénal : douleur
- Hématome intra-rénal : hématurie macro (1-10%), caillots, CN ou RAU
- Hématome rétropéritonéal (0,5-1%) : sd hémorragique avec risque de choc
- Au total, PEC pouvant nécessiter une embolisation voire une exceptionnelle néphrectomie
§ Chronique : FAV (0,1-0,5%), risque de rupture, souffle, HTA
3 types de cellules glomérulaires :
Analyse histo § Épithéliales : pariétales (capsule de Bowman) et viscérales (= podocytes) : en contact avec la
🅱 MBR par le biais des pédicelles
§ Endothéliales : fenestrées pour permettre les échanges
§ Mésangiales : tissu de soutien élaborant la matrice extracellulaire et modulant la surface de
filtration en se contractant
MBG = interface entre les cellules endothéliales et les pieds des podocytes.
3 méthodes d’études du glomérule :
§ Histo standard en MO (microscopie optique) : PAS, trichome de Masson, argentique
§ IF : AC dirigés contre les Ig/chaînes légères, le complément ou la fibrine
§ ME (électronique) : étude fine de la structure de la MBG (sd d’Alport), des podocytes et des
dépôts
Selon l’étendue, on parle de lésions :
§ Segmentaires (une partie du glomérule) ou globales (tout le glomérule)
§ Focales (qqes glomérules) ou diffuses (tous les glomérules)
De manière schématique, 4 types de lésions :
1. Prolifération cellulaire :
Cellules mésangiales Atteinte rénale de sévérité inconstante
Mésangiale
(nombreuses pathologies)
Cellules endothéliales + Atteinte inflammatoire aiguë (ex : GNA)
Endocapillaire infiltration par des PN et des avec IR modérée inconstante
monocytes
Cellules épithéliales pariétales IRA, notamment au cours des GNRP
Extracapillaire
(croissants)
2. Sclérose = fibrose = remplacement du glomérule par un matériel collagénique. Pain à cacheter =
sclérose globale d’un glomérule.
3. Dépôts de chaînes d’Ig (Ig G/M/A, k/l) ou de complément.
4. Autres dépôts :
§ Hyalins (HSF)
§ Amyloïdes (AL = chaînes d’Ig, AA = protéine SAA)
§ Matrice + protéines glycosylées = diabète
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Maladie ou sd Prolifération Dépôts
Lésions glomérulaires
Non Non
minimes
IgG et C3 en extramembraneux avec aspect
GEM Non
de spicules
Mésangiale
IgA et C3 mésangiaux
Néphropathie à IgA ± Endocapillaire
± Endocapillaires
± Extracapillaire
Mésangiale IgG, IgA voire IgM, C3, C1q = full house
LES ± Endocapillaire Mésangiaux ± capillaires ± extramembraneux
± Extracapillaire selon la classe
ANCA Extracapillaire Non
Goodpasture Extracapillaire IgG linéaires le long de la MBG
Endocapillaire
GNA post-infectieuse C3 en « ciel étoilé », humps
± Extracapillaire
Diagnostic de certitude = PBR, mais non réalisée chez l’enfant si tous les critères sont présents :
§ SN pur
§ Enfant de 1-10 ans
§ SN corticosensible
§ Absence d’ATCD familial de néphropathie
§ Absence de signes extrarénaux
§ Complément sérique normal
Si réalisée, glomérules normaux en MO, mais fusion des pieds des podocytes en ME.
En absence de cause identifiée, SNLGM = entité du SN idiopathique, avec la HSF primitive. Pour y
conclure, éliminer les causes de SNLGM 2ndaire : AINS, interféron, Hodgkin et lymphomes non
hodgkiniens.
TTT sympto = TTT non spécifique d’un sd néphrotique.
Traitement TTT étiologique = corticothérapie :
🅱 § Enfant : prednisone 2 mg/kg/j (max 60 mg/j) 4 semaines puis 2 mg/kg tous les 2j avec
décroissance sur 3-4 mois (durée totale = 4,5 mois)
§ Adulte : prednisone 1 mg/kg/j (max 80 mg/j) entre 4 et 8 semaines jusqu’à rémission, puis
diminution lente sur 4,5 mois
3 cas de figure :
Évolution/pronostic 1. Corticosensibilité (80-90% des cas) mais 50% de rechutes, nécessitant une reprise des CTC.
🅱 2. Corticodépendance : rechute lors de la diminution des CTC, ou dans les 3 mois (2 chez l’adulte)
suivant l’arrêt à adjonction d’un autre immunosuppresseur ou immunomodulateur.
3. Corticorésistance (10%, 20% chez l’adulte) = non-réponse aux CTC après 4 semaines (8 chez
l’adulte), imposant la PBR chez l’enfant si non encore réalisée. Adjonction d’un autre
immunosuppresseur ou immunomodulateur mais évolution vers l’IRC terminale à 5 ans dans
~50% des cas.
GNRP
Bio utile au
Dépôts en IF Causes
Diagnostic diagnostic
🅱 Type 1 : anti-MBG Dépôts linéaires d’IgG en
Goodpasture Ac anti-MBG
intra-membraneux
Type 2 : Cryo, AAN, anti-ADN,
Dépôts endomembraneux N-IgA primitive, cryo,
complexes baisse C3/C4
d’Ig et/ou de complément LES, GNA post-infectio
immuns (sauf IgA)
Type 3 : pauci- GPA
Pas de dépôts AC anti-MPO ou PR3
immune PMO
Cause = présence d’AC anti-MBG se fixant de façon linéaire sur la MBG et la mb alvéolaire (cible =
NC1 de la chaîne a3 du collagène IV). Urgence thérapeutique +++.
Tableau clinique :
Terrain H jeune fumeur ou sujet âgé
Souvent révélateurs : toux, dyspnée, DRA, hémoptysie inconstante,
Signes pulmonaires infiltrats bilatéraux sur la Rx T, hémorragie alvéolaire avec sidérophages
au LBA
Signes rénaux GNRP, IR souvent oligo-anurique
PBR Croissants extracapillaires, dépôts linéaires d’IgG
Anti-MBG circulants
Bio
Anémie microcytaire par carence martiale (saignements)
TTT sympto TTT des OMI et de l’IRA, O2, PEC de l’anémie
TTT spécifique CTC, échanges plasmatiques, cyclophosphamide
Pulmonaire : pronostic vital, risque de rechute
Pronostic
Rénal : pronostic fonctionnel, risque d’IR définitive
🅱 Autres causes de sd pneumo-rénaux : GPA, PMO ; LES et cryo (plus rares).
GNRP pauci- Absence de dépôts dans les glomérules mais présence d’ANCA sériques (atteinte de vascularite),
immunes avec 2 aspects possibles (🅱) :
🅰 § Fluorescence cytoplasmique = c-ANCA, AC anti-PR3 associés à la granulomatose avec
polyangéite
§ Fluorescence périnucléaire = p-ANCA, AC anti-MPO associés à la polyangéite microscopique
(PMO)
Pour le détail des signes cliniques spécifiques, cf fiche de médecine interne.
Traitements associés :
§ Traitements adjuvants de la corticothérapie
§ Éradication des foyers infectieux (ORL, dentaires)
§ Prévention des infections opportunistes (Bactrim®)
§ Traitement néphroprotecteur : contrôle de l’HTA et de la protéinurie avec IEC et diurétiques.
GNA POST-INFECTIEUSE
Signes cliniques : forme typique = GNA post-streptococcique, de début brutal dans un intervalle
Diagnostic libre de 5-10j après un épisode infectieux ORL ou cutané non ou mal traité par ATB.
🅱 Classiquement, sd néphritique aigu en qqes jours avec IRA + protéinurie glomérulaire + hématurie
parfois macro + HTA + œdèmes.
Sur la bio, consommation du complément fréquemment observée avec baisse du C3/C4.
TTT symptomatique pur, avec pronostic excellent dans la forme typique post-streptococcique :
TTT et évolution guérison sans séquelle dans la majorité des cas.
🅱
§ MO : spicules sur le
versant externe de la
MBG
§ IF : dépôts granuleux
d’IgG sur le versant
externe de la MBG
N-IgA (Berger) :
§ MO : hypertrophie
mésangiale
§ IF : dépôts mésangiaux
d’IgA (+ C3)
GNRP :
§ MO : croissant
glomérulaire
circonférentiel
§ IF : dépôts linéaires
d’IgG le long de la MBG
GÉNÉRALITÉS
Devant une élévation de la créat, rechercher les éléments cliniques évocateurs de NIC :
Diagnostic § Interrogatoire : uropathie, ATCD d’IU répétées, certains TTT…
clinique § Signes étiologiques : sarcoïdose, sd de Sjögren, drépanocytose…
🅰 § Signes d’IRC ou autre anomalie : protéinurie bas débit, micro-hématurie, leucocyturie
§ Polyurie fréquente + nycturie
§ HTA absente ou plus tardive (stades 4-5) que dans les autres néphropathies
§ Évolution très lente de l’IRC (¯ du DFG de 2-4/an)
Biologie Imagerie
Diagnostic Leucocyturie Écho à reins de taille ¯ et signes étiologiques
para- Absente d’hématurie ++, ou microhématurie parfois :
clinique Natriurèse obligatoire avec perte de sel - Reins bosselés avec des encoches
🅰 Protéinurie de faible débit (< 1 g/j), de faible MM - Reins asymétriques
(RBP, b2-microglobuline) et < 50% d’albumine - Diminution d’épaisseur corticale
Acidose tubulaire - Calcifications intra-rénales (néphrocalcinose)
PBR non habituelle : reins petits et clinique souvent suffisante. Si réalisée, histo non spécifique de la
cause, identifiant :
§ Lésions tubulaires : souffrance cellulaire, atrophie
§ Infiltration interstitielle par des cellules mononucléées, parfois par des granulomes
§ Fibrose interstitielle
§ Glomérules et vaisseaux souvent préservés au début à lésions vasculaires et de glomérulosclérose
au sein de la fibrose, aux stades avancés
DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE 🅰
Causes nombreuses (🅱), regroupées selon le mécanisme (🅰) :
§ Uro : uropathies malformatives ou obstructives, RVU parfois compliqué de HSF, lithiase, infections
§ Iatrogène : antalgiques, AINS au long cours, anticalcineurines, antinéoplasiques (cisplatine ++)
§ Toxique : plomb, cadmium, irradiation, herbes chinoises/acide aristocholique
§ Génétique : maladies héréditaires avec ou sans kystes (ex : uromoduline)
§ Dysimmunitaire : sd de Sjögren, sarcoïdose, sd NITU, maladie à IgG4
§ Métabo : néphrocalcinose sur hypercalcémie, hypokaliémie, hyperuricémie
§ Hémato : Ig monoclonale ± myélome, drépanocytose
§ Infectio : tuberculose, pyélonéphrite xanthogranulomateuse
TTT Mesures communes à la prise en charge de toute IRC, d’évolution lentement progressive en règle
sympto générale dans les NIC.
GÉNÉRALITÉS
Néphropathies vasculaires = maladies hétérogènes pouvant toucher les :
Définition § Gros vaisseaux : obstruction/dissection des artères rénales
🅰 § Petits vaisseaux : néphroangiosclérose, SHU, maladie des emboles de cholestérol
HTA souvent au 1er plan : cause ou conséquence de la maladie rénale.
2 grandes formes :
■ PTT = sd de Moschowitz : atteinte cérébrale ++ (confusion, obnubilation, déficit, coma),
thrombopénie profonde, atteinte rénale modérée/nulle. Adultes > . ,• >
■ SHU : atteinte rénale +++ (IRA, HTA, souvent hématurie + protéinurièv£nfâm^>
- Médicamen^O^cmei&rtjëvpijab™,ciclospori^.wolWfts
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XWMfnlysimmunitai^cS^^mrie, lupus érythémateux disséminé,
\>8yndrome des^i^h^prolipides
-
’P^tna thrombotique thrombocytopénique: auto-anticorps anti-ADAMTS13
protéase du facteur von Willebrand) ou déficit génétique en ADAMTS13
O
if-
■ SHU typique (90% des SHU de l'enfant) = SHU post-diarrhéique de l'enfant : toxines Shiga-like
produites par des entérobactéries détruisant l'endothélium agrégation plaquettaire diffuse
occlusion vasculaire par des thrombi fibrineux.
lere cause d'IRA de l'enfant de 1-3 ans : maladie à DO jusqu'à 15 ans. Survenue en par
épidémies (viande peu cuite, fromages non pasteurisés, eau contaminée...).
Agent infectieux = E. Coli O157H7 +++ -> début brutal, diarrhée parfois sanglante, fièyTè, IR^Srouvent
anurique : coproculture pour PCR retrouvant le gène toxinique^^^^/^^
Évolution spontanément favorable en 1-2 semaines : TTP lirmtjé^au TTT symptomatique (HTA,
dialyse...) et PBR souvent inutile. Pronostic^^^x^rab^^^^OOTS (pas de récidives).
■ SHU atypique = plus fréquent ch«*i\'adulte, nor post-diarrhéique mais associé +++ à des
TTT symptomatique +++ : arrêt des anticoag, CI aux gestes intravasculaires, contrôle de la TA &
autres FRCV, dialyse, prévention des escarres, support nutritionnel… CTC à proposer, semblant
améliorer la survie.
Affection rare, +++ F de 30-50 ans, altérant surtout la peau et les petites artères. Signes cliniques :
Sclérodermie § Cutanés : sclérodactylie, Raynaud, tbs pigmentaires, ulcères distaux
🅱 § Œsophagiens : RGO, dysphagie
§ Pulmonaires : fibrose interstitielle diffuse
§ Cardiaques : péricardite chronique, myocardite
Sténose de l’artère
rénale : diagnostic
paraclinique
(tableau du CUEN)
🅱
§ Reins de taille N/¯ selon le degré d’IR, symétriques, de contours harmonieux et sans sténose des
artères rénales
TTT de l’HTA par ≥ 2 molécules ++, dont IEC si albuminurie ≥ 300 mg/24h (ou 30 mg/g de créat).
Cible : TA < 13/8 si albuminurie ≥ 30 mg/24h vs TA < 14/9 si albuminurie < 30 mg/24h.
Autres mesures :
§ Correction des FRCV
§ Ralentissement de la progression de l’IRC
§ PEC des complications de l’IRC
GÉNÉRALITÉS
IRC = diminution irréversible du DFG, meilleur indicateur de la fonction rénale, compliquant une maladie
Définitions rénale chronique (MRC) ou la non-récupération après une agression rénale aiguë.
🅰
MRC = persistance > 3 mois de :
§ DFG < 60 mL/min/1,73 m2 et/ou
§ Anomalie rénale morpho ou histo dite « cliniquement significative » et/ou
§ Anomalie dans la composition du sang ou de l’urine, 2ndaire à une atteinte rénale
MRC à IR terminale (IRT) voire décès. En France, plupart des IRT traitée par l’EER (dialyse péritonéale ou
hémodialyse) et/ou la transplantation.
France : IRT = 1.250/M d’habitants dont 625 en hémodialyse, 43 en dialyse péritonéale et 525 porteurs
Épidémio d’un greffon fonctionnel (de plus en plus nombreux, > 50% des IRT). DOM : 2.000/M d’habitants (double
🅱 de la métropole). Incidence de ~160/M/an avec un sex-ratio de 2-3 (H >).
Âge médian de début de dialyse = 71 ans (en amélioration régulière).
Risque d’IRC chez certains individus à dépistage annuel par DFG + albuminurie :
§ Âge > 60 ans
§ IMC > 30
§ HTA (traitée ou non), diabète
§ Maladie CV athéromateuse/IC
§ Réduction néphronique congénitale ou acquise
§ IU ou lithiases récidivantes ; ou obstacle sur les voies excrétrices
§ Exposition à des néphrotoxiques (dont chimiothérapie ++)
§ Autres : ATCD de néphropathie aiguë / ATCD familiaux de maladie rénale / Maladie AI / Infection
systémique
Principales causes d’IRT :
Étiologies § Néphropathies vasculaires et hypertensives (25%)
🅰 § Néphropathies diabétiques (22%, DT2 +++)
§ Glomérulonéphrites chroniques (11%)
§ Néphropathies héréditaires (8%, PKRAD +++)
§ Néphropathies interstitielles chroniques (< 5%)
§ Néphropathies diverses (10%)
§ Néphropathies d’origine indéterminée (16%)
DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE
6 étapes :
Stratégie 1. Affirmer la MRC
globale 2. Préciser le stade et le rythme évolutif, éliminer une agression aiguë surajoutée (IRF ++)
🅰 3. Poser le diagnostic étiologique
4. Évaluer et PEC les facteurs de progression
5. Rechercher le retentissement si DFG < 60
6. Rechercher les FRCV
Affirmer la MRC =
1ère étape § Connaître la créat et estimer le DFG si créat stable
🅰 § Savoir s’il existe une protéinurie/albuminurie
§ Savoir s’il existe une anomalie du sédiment urinaire (hématurie, leucocyturie)
§ Savoir s’il existe une anomalie morpho du rein ou des voies excrétrices
µ Identifier des anomalies ioniques sanguines (certaines tubulopathies très spéciales)
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DFG mesurable mais le plus souvent estimé à partir de ≠ formules (Cockcroft, MDRD, CKD-EPI).
Caractère chronique (> 3 mois) affirmé par des critères :
§ Anamnestiques : ATCD et nature de la maladie rénale, antériorité de créat élevée, présence ancienne
d’une protéinurie ou d’anomalies du sédiment urinaire
§ Morphologiques : ¯ de taille des reins (grand axe ≤ 10 cm en écho ou ≤ 3 vertèbres en ASP)
§ Biologiques (IRC évoluée) :
- Anémie normochrome normocytaire arégénérative par défaut d’EPO, parfois profonde mais
bien tolérée car très progressive
- Hypocalcémie par carence en vit D active (¯ de la 1-a-hydroxylase)
🔔 Critères parfois pris en défaut et non utilisables dans les IR modérées.
Exceptions à connaître :
Diabète
Amylose
IRC à reins de taille normale Hydronéphrose bilatérale
PKRAD
HIVAN
Atteinte osseuse : myélome, métastase
IRC sans hypocalcémie
IRC + autre cause d’hypercalcémie
IRC sans anémie PKRAD (production d’EPO par les kystes)
IRA avec hypocalcémie Lyses cellulaires, dont rhabdomyolyse +++
IRA avec anémie Hémorragie, hémolyse, MAT
Préciser le stade de la MRC :
2ème étape Stade Définition DFG
🅱 1 MRC à fonction rénale normale ≥ 90
2 MRC avec IR légère 60-89
3A IRC légère à modérée 45-59
3B IRC modérée à sévère 30-44
4 IRC sévère 15-29
5 IRCT = terminale < 15
/!/ Stade 5 ≠ dialyse systématique. Stade 5D = dialyse. Stade nT = patient transplanté.
Intérêt de la classification = définir la stratégie de PEC :
Stades CÀT
Diagnostic étiologique et TTT
1, 2 Ralentissement de la progression de la MRC (éviction des FR, dont néphrotoxiques)
PEC des FRCV et des comorbidités
3A Diagnostic, prévention et TTT des complications de la MRC/des maladies associées
Diagnostic, prévention et TTT des complications de la MRC/des maladies associées +++
3B Préservation du capital veineux
Vaccination contre l’hépatite B
4 Information et préparation au TTT de suppléance
Inscription sur liste de transplantation le cas échéant
5
TTT de suppléance par dialyse
Vitesse de progression appréciée à partir du DFGe, avec déclin annuel calculé par :
DFG année n – DFG année (n-1).
Repères HAS :
1. Déclin physiologique observé après 40 ans ≤ 1/an
2. Déclin modéré : 1-5/an
3. Déclin rapide : ≥ 5/an (ex : néphropathie diabétique mal contrôlée = 12/an, PKRAD sévère = 6/an)
Rupture de la pente de perte de DFG à rechercher une IRA surajoutée, de type IRF +++.
Restriction sodée à 100 mmol/j (= 6 g) à amélioration de la TA en cas de MRC. Suivi possible par la
natriurèse des 24h (1 g d’apport = 17 mmol/j de Na urinaire).
Blocage du SRAA par IEC ou ARA2 (si intolérance) en 1e intention :
§ Albuminurie ≥ 30 mg/24h + DT
§ Albuminurie ≥ 300 mg/24h (= protéinurie de 0,5 g/24h) sinon
Ralentissement de la MRC par ¯ de la TA et ¯ de la protéinurie (par ¯ de la P capillaire glomérulaire).
🅱 2. Si protéinurie sans HTA, inhibiteur du SRAA prescrit à dose maximale tolérée avec objectif de
protéinurie < 0,5 g/j + PAS > 11. Association IEC + ARA2 et/ou inhibiteur direct de la rénine à éviter +++.
Mise en route d’un TTT par I-SRAA à précautions :
§ Hypo-TA ou IRA à l’introduction, à l’ des doses ou en cas d’hypovolémie +++
§ Hyper-K, ++ si DT ou IRT
Avant introduction, ¯ les doses de diurétiques éventuellement/éviter l’introduction après déplétion sodée
aiguë (ex : post-OAP). Ensuite, débuter à faible dose et progressivement par paliers de 2-4 semaines, ++
si patient âgé et/ou fonction rénale altérée, jusqu’à atteinte de la cible thérapeutique (TA, protéinurie) ou
de la dose maximale (AMM).
Posologie stabilisée : surveillance clinico-bio à la fin du 1er mois avec TA/protéinurie des 24h, K+ et créat.
ETP +++ : arrêt des diurétiques/I-SRAA en cas de DEC aiguë (ex : fièvre, diarrhée) pour prévenir l’IRAF
sévère. Stratégie thérapeutique :
§ Cibles atteintes à poursuite du TTT et de la surveillance (ex : toux sous IEC à ARA2)
§ Cibles non atteintes :
- TA > 13/8 : vérifier l’observance du TTT + restriction sodée (natriurèse/24h) et prescrire si besoin
un diurétique adapté au DFG voire, si échec, une autre classe (IC/b-bloquant) + prendre un avis
néphro
- Protéinurie > 0,5 g/g : augmenter la dose d’I-SRAA jusqu’à la dose maximale (AMM) si bonne
tolérance clinique (PAS > 11) et bio (créat/K)
🅱 4. Restriction protidique modérée à ralentissement de la progression de l’IRC (si DFG < 60) :
§ Apport protéique de 0,8-1 g/kg/j
§ Apport calorique suffisant (30-35 kcal/kg/j) : PEC diététique
🅱 5. Contrôle métabolique du DT :
§ Ralentit la progression de la protéinurie, et peut-être de l’IRC
§ Fait appel aux ADO +++, à dose adaptée
- MRC stade 3 : dose/2 de metformine, iDPP4, aGLP1, sulfamides d’action courte, inhibiteurs de
l’a-glucosidase
- MRC stades 4/5 : iDPP4 et repaglinide
À tout stade : insuline si cibles non atteintes.
Objectifs d’HbA1c :
§ DT < 5 ans non compliqué : HbA1c < 6,5%
§ Moins strict si MRC stade 3 (< 7%) voire 4/5 (< 8%) ou complications macrovasculaires
5ème étape Rechercher les FRCV associés : MRC à risque de mortalité CV >>> risque d’IRT : PEC optimale de tous les
🅰 FRCV (HTA, DT, dyslipidémie…) fondamentale !
🅰 Rechercher les complications de la MRC. Pour rappel, 3 types de fonction rénale :
ème
6 étape § Élimination de toxines, ++ dérivés du catabolisme azoté
§ Homéostasie hydroélectrolytique et acido-basique
§ Endocrine : rénine, EPO, vitamine D active
Conservées tant que DFG ≥ 60.
🅰 1. Conséquences CV :
1.A. HTA précoce, précédant souvent l’IR (++ néphropathies glomérulaires, vasculaires, PK) et facteur de
progression majeur.
Essentiellement volo-dépendante à régime pauvre en sel et utilisation des diurétiques.
S Rôle du FGF23 dans les stades 2 et 3 pour maintenir l'excrétion rénale des PO :
’x Calcitriol
Réduction Tube digestif
néphronique
V hydroxylation
S Absorption Ca lenne
25-OH D3
VCa-
t PTH
Parathyroïdes
t Phosi
3^-55 mg/LvE
CUEN
Conséquences :
§ Catabolisme protéique musculaire excessif
§ Aggravation des lésions d’ostéodystrophie rénale
§ Majoration du risque d’hyper-K
Correction de l’acidose :
§ Objectif de bicar > 22 mmol/L
§ Utilisation d’alcalinisants type bicarbonate de sodium (ex : gélules de NaHCO3 à 0,5 – 1 – 3 – 6 g/j)
ou eau de Vichy (0,5-1L/j)
4.2. Hyperuricémie très fréquente mais souvent asymptomatique donc à ne pas traiter.
Si crises de goutte : traitement et prévention par Allopurinol.
4.3. Hyperlipidémie : TTT souhaitable pour la ¯ du risque CV : régime hypolipémiant + statines pour LDLc
< 1g/L. Respecter les précautions d’usage en cas d’IRC (risque de rhabdomyolyse ++).
Après avis spécialisé, envisager les fibrates pour des hyper-TG extrêmes.
🅱 5. Conséquences hémato :
5.1. Anémie normochrome normocytaire arégénérative par défaut d’EPO :
§ Asthénie, dyspnée d’effort, altération de la QdV ; angor fonctionnel parfois
§ HVG et du DC
5.2. Tbs de l’hémostase primaire : hémorragies plus fréquentes dans l’IRC avancée (règles prolongées, dig
occultes) par du TS (défaut d’agrégation plaquettaire et ¯ de l’Ht).
/!/ DFG ≤ 30 = CI aux HBPM, nouveaux AAP/anticoag (ticagrelor, dabigatran) à accumulation.
Prévention par :
§ Limitation des apports en K+, parfois difficile avec la restriction protidique
§ Correction de l’acidose métabolique
§ Résines échangeuses d’ions : Kayexalate® (Na-K), Résikali® (Ca-K)
Ne pas remettre en cause l’utilisation des I-SRAA pour autant.
À envisager au stade 5 si elle est possible, avant mise sous dialyse (= transplantation préemptive).
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Méthode la plus utilisée (> 90%), permettant la meilleure survie en dialyse (> 20 ans) mais plus coûteuse
Hémodialyse (25.50.000€/an) avec 3 séances de 4-6 heures par semaine le plus souvent.
🅱
Principe = 2 types d’échanges :
§ Transferts diffusifs selon les gradients de concentration
§ Transferts convectifs des molécules dissoutes dans le sang à ultrafiltration pour obtenir une
soustraction nette de liquide (+++ chez les patients anuriques)
Bénéfices cliniques de la DP :
§ Contrôle des V liquidiens
§ Soustraction des ≠ molécules à élimination urinaire
§ Correction des tbs électrolytiques
Techniques de suppléance à présenter/expliquer au patient au stade d’IRC sévère ou avant, en tenant
Initiation de la compte des contraintes médicales.
suppléance
🅰 Décision de dialyse :
Clinique +++ Bio
Asthénie, altération de la QdV Toxicité urémique majeure (urée, créat )
Crampes, insomnie Vitesse de dégradation du DFGe
Rétention hydrosodée et HTA Tbs électrolytiques/acido-basiques majeurs
Nausées, dénutrition, perte de poids (hyper-K, acidose, hyper-PO, hypo-Ca)
GÉNÉRALITÉS
Lithiase urinaire = maladie multifactorielle qui aboutit à la formation de calculs dans la voie excrétrice
Définitions urinaire. Les deux termes ne sont donc pas synonymes, le calcul étant la conséquence de la lithiase.
🅰 § Objectif : traiter les calculs, diagnostic étiologique de lithiase urinaire pour adapter la PEC et éviter
les récidives.
§ 2 millions de personnes / 2H pour 1F / récidive dans 50% des cas à 5 ans et 70% des cas à 10 ans en
Épidémiologie l’absence de traitement étiologique
🅱 § Age moyen = 40 ans chez F, 35 ans chez H
§ 120.000 cas/an de colique néphrétique dont près de 90% sont liés aux calculs
§ Lithiase oxalocalcique est la + fréquente mais composants multiples dans ≥ 80% des cas dont 1
majoritaire
Brunâtre, lisse
Petite taille
(Whewellite)
hydraté
Mono-
Jaunâtre, spiculé
Petite taille
(Weddellite)
Dihydraté
900-1300 Hyper-
20% Radio-opaque
UH calciurie
10%
Acide urique Favorisé par un pH Radiotransparent 350-500 UH pH acide
acide
Facteurs favorisants :
§ Voyage récent et prolongé
§ Séjour en pays chaud
§ Travail avec exposition à la chaleur
§ Immobilisation prolongée
§ Hydratation insuffisante
§ Activité sportive
§ Modification de l’alimentation
Formes cliniques :
- Apyrexie, BU hématurie microscopique (nitrites et leuco négatif), abdomen
CNA
souple (parfois météorisé)
simple
- Résolutif dans la majorité des cas sous traitement antalgique symptomatique
= Pyélonéphrite aiguë obstructive : urines infectées en amont d’un calcul
CNA obstructif
fébrile - Fièvre, voire sepsis grave/choc septique
- ECBU et hémoculture : obligatoire devant toute CNA fébrile
= IRA fonctionnelle septique ou obstructive sur calculs bilatéraux (rare) ou sur
CNA rein unique
anurique - IRA obstructive avec élévation très importante de la créatinine
- Troubles ioniques fréquents : hyperkaliémie, acidose
= Douleur non calmée par le traitement antalgique bien conduit (AINS IV et
morphine IV)
CNA
- Cessation brutale de la douleur (faussement rassurante) = rupture de la voie
hyperalgique
excrétrice ou rupture du fornix, pouvant entraîner un urinome périrénal
important
§ Syndrome de la jonction pyélo-urétérale = malformation d’un segment de l’uretère à la jonction
DD entre bassinet et uretère proximal : obstacle transitoire puis permanent, le plus souvent dû à un
pédicule rénal supplémentaire du pôle inférieur, responsable de crises de coliques néphrétiques
- 2ème cause de CN :
• Primaire : achalasie de la paroi urétérale
• Secondaire : fibrose de la jonction (chirurgie/maladie)
- TDM : dilatation des cavités pyélocalicielles avec uretère fin
- Obstruction confirmée à la scintigraphie au MAG3
- TTT chirurgical : pyéloplastie
§ Infarctus rénal segmentaire ou total : contexte emboligène, fébricule, hématurie minime, TDM
injecté = absence de perfusion rénal avec cortex corticis (liseré en périphérie de la corticale du
rein irriguée via la capsule) (🔔ECN 2022)
§ Nécrose papillaire (rare) : patient diabétique ou drépanocytaire
§ PNA
§ Pathologie mimant une CNA : colique hépatique, cholécystite aiguë, pancréatite, diverticulite,
infarctus mésentérique, appendicite, hernie inguinale étranglée, GEU, torsion de kyste ou
d’annexe, douleur scrotale, dissection de l’aortique…
🅰
parfois des §calices.
ECBULa scintigraphie
systématique si larénale
BU est au MAG3
positive ou est utile pour
si suspicion confirmer l'obstruction
de pyélonéphrite obstructive
et poser une§ indication opératoire.
Hémocultures systématique et répétée si fièvre > 38,5°C lors d’une pyélonéphrite
obstructive
• Compression/envahissement urétéral intrinsèque ou extrinsèque (tumeurs urologiques ou
En urgence : ou intrapéritonéales).
non, rétropéritonéales,
§ Diagnostic
• Ligature chirurgicale d'unpositif : dilatation de la voie excrétrice supérieure, visualisation du calcul
uretère.
§ Gravité : rein unique, urinome important…
➞ CNA simple : ASP + écho ou un TDM non injecté dans les 12 à 48h
➞ CNA compliquée : TDM non injecté
➞ En cas de doute diagnostique : TDM sans injection, souvent complété d’une injection + temps
V. Diagnostic de la colique néphrétique et du calcul :
tardif (urinome)
imagerie § Estimation des chances d’expulsion spontanée : taille, localisation et morphologie du calcul
Originellement diffusé par Faille ECNi, groupe non lucratif de partage de connaissances médicales à tous. https://t.me/faillecni
Connaissances
• Objectif : affirmer le diagnostic - Facile àde réaliser en urgence (+
CN, déterminer sasuivi)
cause : neetvisualise
rechercherque les
descalculs
élémentsradio-de
gravité. Le délai de réalisation opaque et l’iléus réflexe
des examens pour une forme simple est de 12 à 48 heures.
– En cas de forme compliquée ou en cas de doute diagnostique, les examens doivent être
réalisés en urgence. Il est possible de prescrire l'association échographie-radiographie
d'ASP ou une tomodensitométrie abdominopelvienne (TDM AP) sans injection ou un
scanner.
ASP
• L'échographie recherche une dilatation pyélocalicielle et un calcul pyélique, lombaire haut
Figure 1. ASP de face : calcul radio-
ou prévésical (fig. 5.6). Elle explore très mal les autres portions opaque de del'uretère
l'uretère. L'ASP
lombaire droit. recherche
un calcul radio-opaque et montre souvent un iléus réflexe (fig. 5.7). L'association des deux
Imagerie
tion délivrée est inférieure à celle d'un scanner. Cet élément doit aussi être pris en compte
chez les patients ayant déjà eu plusieurs scanners par le passé, afin de limiter le cumul des
doses d'irradiation. - Visualisation du calcul (surtout à la jonction pyélo-urétérale et urétéro-
Fig. 5.7. A ASP de face mettant en évidence un calcul radio-opaque de l'uretère lombaire droit.
– Dans certains cas, le Doppler vésicale, et si réalisée
couleur couplé à vessie pleine) : image
à l'échographie hyperéchogène
peut rechercher une avecasy-
cône
métrie des• index La TDM deAP sans
d’ombresensibilité
résistivité
injection a unedes
postérieur
reinset une
(≥ 4mm) en
(augmentés
spécificité comprises cas
entre 96 etde
100CN)
%. et une anomalie du
Outre le calcul et-saConfirmation
localisation précise,diagnostique
elle met en évidence: :dilatation des CPC et/ou de l’uretère
jet urétéral dans la vessie (réduit
– une dilatation pyélocalicielle ;
ou nul du côté douloureux).
88 - Au doppler : asymétrie des index de résistance des reins (⬈ si CN) et
– une néphromégalie ;
– une infiltration deanomalie du jet
la graisse périrénale urétéral dans
et péri-urétérale la vessie (⬊
et un épaississementpeut ouaunul) ➞ La dilatation
urétéral
contact du calcul.
n’apparaître
Elle permet aussi de mesurer la densité UH qu’après quelques
du calcul (en fenêtre heures
osseuse), (20-30%
ce qui peut être un des cas)
élément prédictif de sa nature (fig. 5.8, 5.9 et 5.10).
Écho réno-
• Le choix des examens est fonction du contexte clinique et de leur accessibilité :
– CN simple : les recommandations proposent indifféremment le couple ASP-échographie
vésicale
ou la TDM AP sans injection. La TDM n'est cependant pas préconisée pour le suivi évo-
lutif des calculs et il faut lui préférer l'ASP et/ou l'échographie ;
TDM
abdomino-
pelvien non
injecté
Figure 2.TDM non injecté : « Rim sign » : signe du halo ou de l’anneau. Œdème de la
paroi urétérale suite à l’impaction du calcul qui se traduit au TDM par une halo
hypodense autour du calcul.
Compliquée :
§ Obstruction : aiguë et brutale (CNA) ou progressive
§ Infection : PNA obstructive, IU chronique ➞ altération rénale progressive, stérilisation si tous les
calculs sont retirés
§ Récidive : 50% à 5 ans, 70% à 10 ans
= Traitement médical symptomatique en ambulatoire
TTT en § AINS IV = kétoprofène (AMM) : diminue l’œdème urétéral, le tonus musculaire lisse de
urgence l’uretère et le DFG par vasoconstriction de l’artériole glomérulaire afférente. CI : IC, IHC
🅰 sévère, IRC sévère, grossesse, ulcère gastrique, infection, HS
§ Antalgique : - Paracétamol en association aux AINS ± antispasmodique (Spasfon®) en IV
CNA simple
= Hospitalisation en urologie = TTT chirurgical = drainage des urines du haut appareil urinaire
(sous AG) :
§ VVP, rééquilibration hydroélectrique +
bilan préopératoire et CPA
urétéraux s'évacuent spontanément dans rénalprès de 80 % des cas chez la femme enceinte. Si
le traitementtttmédical néphrolithotomie
inter- n'est pas suffisamment efficace, il faut recourir percutanée
rapidement au drainage
des urinesventionnel
car le risque est essentiellement de voir apparaître des contractions utérines et un
la fin ➞ LEC ou urétéroscopie
Calcul - <sonde
accouchement prématuré. La mise en place d'une 10 mm : ttt médical,
JJ permet si échecjusqu'à
de temporiser à 4 semaines
urétéral
de la grossesse et de différer le traitement d'un -calcul
> 10 car
mmla: lithotritie
urétéroscopie
extracorporelle (LEC) est
contre-indiquée chez la femme enceinte. = Méthode non invasive (ondes acoustiques), en ambulatoire, sous
Lithotritie
sédation et contrôle Rx
extracorporelle
- BU ± ECBU quelques jours avant et ASP en position couchée (pour
(LEC)
B. Traitement urologique des calculs (tableau
confirmer 5.4)
la présence et la visibilité du calcul en position de traitement)
Le principe du traitement urologique
Reproduction consiste -àPropriété
interdite débarrasserde la la
voie excrétrice du calcul
PLATEFORME EDN+et ®
à corriger d'éventuelles anomalies congénitales ou acquises qui peuvent favoriser la litho-
genèse. Le traitementIl aseété
fait à distance
diffusé d'un épisode
exclusivement aigu. Les
et gratuitement méthodes
sur le de traitement
forum © SBA-MEDECINE,
sont plus
pourcomplémentaires que concurrentes
plus des livres médicaux même ECNi
gratuits, préparation si dans certains
R2C,.... cas www.sba-medecine.com
visitez: leurs indications se depuis 2009
- Indication : - Calcul urétral < 10 mm, calcul rénal < 20 mm, calcul de
l'enfant
- Limites de LEC : calcul caliciel inférieur, calcul dense > 1000UH ou durs,
obésité, malformation rachidienne
- Contre-indication : Grossesse, anévrisme aorte ou de l'artère rénale,
infection urinaire non traitée, trouble de coagulation, anticoagulant,
obstacle en aval du calcul, antiagrégant plaquettaire (si rénaux)
- Résultat : sans fragment (SF) résiduel dans 30 à 75% des cas
- Complications : hématurie, infection urinaire, CNA post-LEC par
migration de fragment résiduel
= Extraction par voie rétrograde du calcul à la pince ± fragmentation
laser
- Urétéroscope :
• Rigide si calcul urétéral pelvien ou iliaque, voire lombaire
• Souple si calcul rénal ou urétéral lombaire, sous contrôle Rx
- Indication :
• Calcul très dense > 1000 LU et très durs (cystingrôQjV
• Calcul rénal < 20 mm, calcul urétéral < 20 mm
Urétéroscopie • Calcul situé dans des reins malformés
rigide ou souple • Patient obèse, patient sous antiagrégants ou anticoagulants
- Limites de l'urétéroscopie : accès urétérardiffici 1 e (dérivation urinaire
après cystectomie. réinûMantation urétérale), sténose urétérale, très
volumineuse prostate (vv? <®^
- Ç[ : infection urinaire non tr&fàeq^ 0
- Résultat : SF dans 95% des cas pour l'uretère pelvien, 80% pour les
z-ealcb^ehaux < 1 cm et 70% pour.lgçzèi'lçi^^énaux de 1-2 cm
- Cdmplicattobs : hématurie, colique néphrétique par caillotage
.-O"
^Jk^êtïon percuta&éê'cîÿhêin sous contrôle écho et fluoroscopique,
dilatation progressj^3‘-du trajet pour mise en place d'un néphroscope :
visuali^titon^Kô^mentation et extraction
- Après ECBU et TDM non injecté (vérification de la présence du calcul)
- I^çttè'ation : calcul rénal ou coralliformes > 2cm, calcul volumineux de
Néphrolitïu^ÿsfrhîe l'uretère lombaire, absence d'accès urétéral, calcul très dur
- Limites : calculs complexes occupant toutes les cavités, reins multi-
Cperoift^née
opérés avec adhérences coliques, reins ectopiques et mal rotés
^eM©c(NLPC)
- Cl : infection urinaire non traitée, traitement anticoagulants/ troubles
de l'hémostase non corrigés
<0° - Résultat : SF dans 80-85% des cas ± LEC ou urétéroscopie sur les
fragments résiduels
- Risque : complication hémorragique et infectieuse, lésions d'organe
A© intra-abdominal
Contrôle ASP + écho 1 à 3 mois après chaque ttt urologique, puis tous I
selon le résultat
Normes :
🅱 Urines des 24 heures
Paramètres Norme/seuil lithogène
Créatinine Norme : 13-18 mmol/kg/j
Volume urinaire > 2 L/24 h
Calcium > 0,1 mmol/kg/24 h ou 3,8 mmol/L
Urée > 5,5 mmol/kg/24 h
Acide urique > 5 mmol/24 h ou 2,5 mmol/L
Sodium > 150 mmol/24 h
Calcul de cystine :
§ Alcalinisation par citrate de potassium ➞ objectif de pH > 7,5
§ Diurèse abondante > 3 L/jour
§ Diminution de méthionine (escargot, viande de cheval, parmesan, morue…)
Mesures
§ Régime pauvre en sel
diététiques
§ Si échec : D-pénicillamine (chélateur de la cystéine)
spécifiques
Calcul oxalocalcique :
§ Apport calcique maintenu à 1 g/j
§ ⬊ des apports en oxalate (chocolat…)
§ Eau peu calcique si consommation de laitages
§ Eau riche en calcium en l’absence de consommation de laitages
➞ 🔔 PAS d’éviction du calcium ++
GÉNÉRALITÉS
Épidémio Polykystose rénale AD = PKRAD = 1ère néphropathie héréditaire, fréquente (1‰) et cause de
🅱 8-10% des IRT. AD à risque de 50% pour chaque enfant d’un parent atteint ; mais ~5% de
mutations de novo.
Maladie hétérogène avec 2 gènes impliqués dans la majorité des PKRAD (PKD1 et PKD2) :
Génétique
🅱
Tableau du CUEN
Circonstances amenant au diagnostic :
Signes cliniques § Bilan d’HTA
🅰 § Complications rénales :
- Gros reins bilatéraux
- Douleur ou pesanteur lombaire
- Macro-hématurie
- Colique néphrétique
- Infection d’un kyste
- IR
§ Découverte de kystes rénaux en écho : fortuite ou pour enquête familiale
§ Manifestations extra-rénales parfois (ex : kystes hépatiques)
Diagnostic confirmé par l’association de :
Confirmation § Histoire familiale : arbre généalogique complet et détaillé indispensable, mais identification
diagnostique génétique de la mutation non indiquée hors cas particulier (doute diagnostique…)
🅱 § Écho abdo, voire scan (sensibilité >) : typiquement, 2 gros reins de contours déformés par des
kystes multiples, et souvent une polykystose hépatique (30-70%). du nombre et de la taille
des kystes avec l’âge (sujet jeune : risque de rater le diagnostic à écho N < 40 ans n’exclut donc
pas le diagnostic). Critères validés pour établir ou exclure le diagnostic dans le cadre d’une
enquête familiale :
COMPLICATIONS
Développement progressif de kystes bilatéraux à compression et fibrose progressive du
Atteinte rénale parenchyme non kystisé. Kystes dans tout segment tubulaire : PKRAD = néphropathie tubulo-
🅱 interstitielle chronique à IRC sans protéinurie/hématurie. En G, période de 2 à 4 décennies sans
anomalie clinique rénale perceptible.
Kyste = cavité liquidienne bordée d’un épithélium dérivé des cellules tubulaires, dont la croissance
résulte de la prolifération des cellules péri-kystiques et d’une sécrétion de fluide + EPO par ces
cellules, d’où l’absence habituelle d’anémie.
IRC = complication sévère la plus fréquente : évolution hétérogène de la fonction rénale d’une
famille à l’autre et au sein d’une même famille (hétérogénéité phénotypique).
IR installée à déclin annuel du DFG de 2 à 5/an, âge habituel d’IRT entre 50 et 70 ans.
Pronostic principalement lié au gène muté, au type de mutation (tronquante ou non) et au volume
des reins, dont le V total reflète le V kystique et permet de prédire le risque d’apparition/la vitesse
d’évolution de l’IR. V mesurable en scan ou IRM : V total N ~300 mL vs jusqu’à 6-7 L dans les PKRAD
les plus sévères.
§ Douleur lombaire : hémorragie intrakystique (distension brutale) ou migration d’un calcul à
Autres scan parfois nécessaire pour trancher
complications § Macro-hématurie totale + douleur lombaire : hémorragie intra-kystique avec rupture
rénales secondaire dans la voie excrétrice ++ ; migration lithiasique (plus rare)
🅱 § Infection du rein à toute fièvre incertaine justifie un ECBU :
- PNA ascendante
- Infection intra-kystique ~= abcès rénal : urine souvent stérile à ponction du kyste parfois
nécessaire si fièvre et douleurs > 1 semaine sous ATB probabiliste afin d’identifier le germe
causal. PET-Scan utile pour confirmer le diagnostic et localiser le kyste infecté
🔔 TTT de toute IU haute par ATB avec bonne diffusion intra-kystique (FQ ou Bactrim) sur
3-4 semaines. Bithérapie initiale nécessaire en cas d’infection de kyste.
1. Kystes hépatiques très fréquents quel que soit le gène, se développant après les kystes rénaux
Atteintes extra- et plus tôt chez la F. Atteinte souvent asymptomatique et tests hépatiques N.
rénales Chez de rares F, HMG massive source de pesanteur, inconfort, douleurs et compression dig (à
🅱 banale des PAL/GGT) sans IHC. TTT chir (résection voire transplantation hépatique) très rarement
indiqué (formes extrêmement invalidantes).
Option de TTT : analogue de la somatostatine (octréotide ou lanréotide, hors AMM) à ¯ modérée
du V du foie et de ses kystes.
Angio-IRMc de dépistage non systématique, à proposer < 50 ans aux apparentés au 1er degré de
patients PKRAD ayant rompu un anévrysme cérébral ou en cas de profession à risque (ex : pilote
de ligne). Résultat négatif à surveillance tous les 5 ans.
PRISE EN CHARGE
Avant le stade d’IRT, TTT non spécifique de néphroprotection :
PEC initiale § Boissons abondantes (~2L/j) : prévention des lithiases (acide urique ++) et des IU
🅱 § Contrôle tensionnel avec objectif < 14/9 habituellement, adapté au cas par cas
§ Contrôle des tbs hydroélectrolytiques
§ Apports protidiques à 0,8-1 g/kg/j (pas d’indication à une restriction plus sévère)
2 possibilités :
Au stade d’IRT § Hémodialyse ou DP
🅱 § Transplantation = TTT de choix : néphrectomie envisagée en cas de rein trop gros, envahissant
la région iliaque et entravant donc l’implantation ultérieure du greffon
Communiquer avec le patient et sa famille :
Information du § Surveillance annuelle de la TA et de la créat
patient § Conseil génétique : risque de transmission de 50% (sujet atteint) mais 0 risque pour un sujet
🅱 indemne
§ Dépistage chez les apparentés :
- Sujet < 18 ans sans symptôme rénal : écho débattue car pas de TTT disponible à cet âge à
informer +++ le MT et le pédiatre, mesurer la TA 1 fois/an (en tenant compte de l’élévation
modérée à l’adolescence)
- Sujet > 18 ans : écho à proposer après information des résultats possibles et de leurs
conséquences (thérapeutiques, impact négatif pour les prêts/assurances)
§ Empathie sur les aspects psychosociaux liés au caractère héréditaire de la maladie, ses
symptômes et son évolution potentielle vers l’IRT
Réaliser un ECG pour toute hyperkaliémie (si K > 6 sans signe ECG à penser aux fausses
hyperkaliémies).
DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
3 principaux mécanismes :
Selon le mécanisme § Excès d’apport
🅰 § Transfert exagéré du compartiment intracellulaire vers extracellulaire
§ Diminution de la capacité d’excrétion rénale
Toujours rechercher une composante iatrogène, une hypovolémie efficace et une IR !
Excès d’apport Mécanisme rare en dehors d’une IR sous-jacente, mais possible en cas d’apport massif de potassium
🅰 PO ou IV, ++ en cas d’infusion rapide et de mauvaise élimination du K+ (ex : patient sous
spironolactone).
💡 Moyen mnémotechnique : SALTO =
Transfert § Sport intense et prolongé : libération excessive de K+ par les muscles, suite à l’inhibition de la
🅰 sécrétion d’insuline et la stimulation du glucagon
§ Acidose métabo à TA normal à entrée de H+ dans la cellule à sortie de K+ pour compenser
§ Lyse cellulaire massive : rhabdomyolyse, brûlures, hémolyse, sd de lyse tumorale…
§ Toxiques (🅱) (💡 Moyen mnémotechnique : mauvaises drogues = BADS) :
- b-bloquants non sélectifs (effet sur la NaK-ATPase et inhibition du SRAA)
- Agonistes a-adrénergiques
- Digitaliques
- Succinylcholine (curare dépolarisant en anesth)
§ HyperOsmolarité : + 0,3-0,6 mmol/L de K+ pour 10 mOsm/kg en excès
§ Insuffisance rénale :
Réduction de - Aiguë : hyper-K sévère pouvant mettre en jeu le pronostic vital
l’excrétion rénale - Chronique : homéostasie potassique maintenue jusqu’à un degré avancé à rechercher un
🅰 facteur surajouté en cas d’hyper-K avant le stade préterminal
§ Déficit en minéralocorticoïdes :
- Insuffisance surrénalienne (maladie d’Addison ou pathologies enzymatiques) 🅱
- Hypoactivation du SRAA à hyper-K + acidose métabo hypochlorémique : diabète, VIH…
- Sd génétiques exceptionnels : pseudo-hypoaldostéronisme de type I/II (sd de Gordon) 🅱
§ Causes iatrogènes +++ : AINS, ciclosporine, tacrolimus, héparine/HBPM, IEC/ARA2, antagonistes
de l’aldostérone, bloqueurs du canal sodique (amiloride, triméthoprime, pentamidine)
§ Éliminer les causes de fausse hyperkaliémie
Éléments § Évaluer les apports potassiques
d’orientation § Rechercher une cause évidente de transfert excessif (SALTO)
🅰 § Évoquer une lyse cellulaire
§ Mesurer la kaliurèse
§ Traquer les facteurs favorisant l’hyperkaliémie
PRISE EN CHARGE
Modalités Prise en charge à adapter selon la vitesse d’installation et le retentissement de l’hyperkaliémie :
🅰 PEC en urgence en cas d’hyper-K > 7, de signes ECG ou de gravité clinique
Tbs de la § Injection IVD d’une ampoule de gluconate de Ca, efficace en 1-3 min pour une durée de
conduction 30-60 min, à répéter à 5 minutes d’intervalle si ECG inchangé. 🔔 Si prise de digitaliques, CI au
🅰 gluconate de Ca à utiliser du chlorure de Mg. Par ailleurs, ces sels ioniques ne modifient pas la
kaliémie !
§ Diurétiques de l’anse : délai d’action de 1-4h, d’efficacité variable. CI en cas de DEC associée
Élimination de la § Hémodialyse : TTT le plus rapide et efficace (-1,5 mmol/L en 1h) mais invasif, à réserver aux
surcharge hyper-K majeures avec IRA anurique et signes ECG
🅰 § Résignes échangeuses d’ions : Kayexalate (Na-K) PO, d’action lente donc plutôt utilisé chez les
IRC ayant une tendance à l’hyper K. Administration en lavement possible mais non reco en
pratique courante.
Prévention importante en cas d’IRC : résines et/ou diurétiques hypokaliémiants avec surveillance
bio.
HYPOKALIÉMIE
Hypokaliémie = K < 3,5 mmol/L, pouvant engager le pronostic vital à PEC rigoureuse et urgente.
Définition 🔔 Éliminer la fausse hypokaliémie (rare) chez les patients avec une LA très hyperleucocytaires dont
🅰 le prélèvement reste de façon prolongée à température ambiante.
2 situations importantes doivent faire rechercher une hypokaliémie :
§ Suivi d’un patient sous diurétiques hypokaliémiants
§ Pathologies à risque : HTA (2ndaire ++), diarrhées
PRISE EN CHARGE A
AO6
En cas d'h entation potassique orale souvent suffisante : aliments riches en K+ = fruits
frais/secs, le KÙatà^DlFFU-K.
* X_0°
En aliémie sévère et/ou avec signes cardiaques, rétablir rapidement une kaliémie > 3 par apports IV (KCI) sans
dé 1,5 g/j (veinotoxicitéJiga’pojJdnte) et en évitant les solutés glucosés pour diluer (risque de stimuler la sécrétion
d'insuline et donc d'entretenir IÇfo^pokaliémie).
______________________________________________
o9'6’
Coups de pouce du rédacteur :
- Item assez difficile avec énormément de listings mais extrêmement important car abordé en réa, en
néphro et pouvant se croiser dans n'importe quel DP ou pouvant faire l'objet d'une QL Vous devez>
connaître sur le bout des doigts les signes cliniques et ECG +++, ainsi que les I I I (surtout
l'hyperkaliémie) et les grandes causes possibles, je vous ai mis tous mes moyens mn£ iqu
(certains plus connus que d'autres), j'espère qu'ils vous seront utiles.
- Nous n'avons pas mis d'informations tirées du « en savoir plus » dans le :e
lire au moins la première fois où vous ferez cet item, car cela pourr^ri- ndre la
physiopath et donc à mieux retenir. Bon courage !
RAPPELS
§ Eau = 60% du poids du corps : 40% dans le secteur intracellulaire et 20% dans le secteur extracellulaire
- Secteur extracellulaire = 15% interstitiel et 5% vasculaire (eau plasmatique)
- Teneur en eau plus faible chez la femme, et diminue avec l’âge
§ Osmolarité (en mOsm/L de plasma)
§ Osmolalité (en mOsm/kg d’eau) : vrai reflet de la force osmotique des liquides extracellulaires
- Osmolalité des secteurs intra- et extracellulaire équivalente : 285 mOsm/kg d’eau
- Posm = [Na+ x 2] + Glycémie (mmol/L) = 285 mOsm/kg d’eau ; urée non prise en compte, du fait de son
libre passage membranaire, elle augmente l’osmolalité sans entraîner de mouvements d’eau
§ Quantité d’eau dans un secteur : liée à la concentration des solutés le composant et ne diffusant pas librement
dans le secteur adjacent (substances = osmoles)
§ Trouble de l’hydratation extracellulaire : conséquence d’un bilan sodé non nul 🔔; mouvements régis par les
différences de pression hydrostatique et oncotique (pouvoir osmotique des protéines)
§ Signes cliniques :
Diagnostic - Perte de poids (parallèle au degré de déshydratation)
- Pli cutané (difficile chez enfants, obèses, patients âgés et dénutris)
- Hypotension artérielle orthostatique sympathico-tonique, puis de décubitus
- Tachycardie compensatrice réflexe
- Choc hypovolémique (si pertes liquidiennes > 30%)
- Aplatissement des veine superficielles
- Oligurie avec concentration des urines en cas de réponse rénale adaptée
- Sécheresse de la peau et des aisselles
- Soif, fréquente, moins marquée que lors des DIC
Reproduction interdite - Propriété de la PLATEFORME EDN+®
Il a été diffusé exclusivement et gratuitement sur le forum © SBA-MEDECINE,
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§ Signes biologiques :
- Aucun marqueur biologique permettant l’appréciation directe de la diminution sur
volume extracellulaire
- Syndrome d’hémoconcentration : élévation de la protidémie (> 75 g/L), de
l’hématocrite (> 50%, hors hémorragie)
- Réponse rénale de conservation du Na (si perte extrarénale) : natriurèse effondrée
(UNa < 20 mmol/L)
§ Conséquences de l’hypovolémie :
- Insuffisance rénale fonctionnelle : élévation de la créatinine, proportionnellement plus
importante de l’urée (rapport Urée plasmatique/créatininémie > 100 en µmol/L)
- Hyperuricémie
- Alcalose métabolique “de contraction”
Symptomatique
Traitement § Hypovolémie sévère avec collapsus hémodynamique : recours aux transfusions (si
hémorragie) et/ou solutés de remplissage de type colloïdes (albumine) pour une
augmentation rapide du volume du secteur plasmatique ; ces solutés de remplissage ne
corrigent pas le déficit sodé, ne dispensent pas d’un apport de NaCl
§ Correction symptomatique par apport de NaCl :
- Par voie orale : augmentation de la ration de sel de table sous forme d’aliments et
apport de gélules de NaCl
- Par voie parentérale intraveineuse : apports sodés isotoniques au plasma sous forme
de soluté salé à 9 g/L de NaCl ; bicarbonate de sodium isotonique (HCO3 Na à 14‰)
pour les situations d’acidose associée ; solutés balancés si acidose métabolique
§ Estimation de la quantité de NaCl à administrer selon la perte de poids ; vitesse
d’administration variable, de 1 à 2 litres dans les 6 premières heures (ou 50% du déficit),
adapté à la fonction myocardique et surveillance des paramètres cliniques
Déficit extracellulaire (en litre) = 20% x poids actuel x ([Ht actuel/0,45] - 1)
Étiologique
§ Suit la mise en route du traitement symptomatique, adapté à la situation pathologique. :
arrêt d'un traitement diurétique, instauration d'un traitement minéralocorticoïde,
insulinothérapie, traitement ralentisseur du transit, correction d’une hypercalcémie...
Préventif
§ Utilisation prudente des diurétiques chez les patients âgés
§ Maintien d’un régime normosodé en cas de néphropathie interstitielle chronique et au
cours de l’insuffisance surrénale chronique substituée, en l’absence d’insuffisance
cardiaque
GÉNÉRALITÉS
§ Hyponatrémie : [Na+] < 135 mmol/L ; sévère si < 120 mmol/L
Définitions - Hypo-osmolalité plasmatique (Psom < 280 mOsm/kg d’eau), conséquence d’un excès
🅰 d’eau
- Associée à une hyperhydratation intracellulaire (HIC) : transfert d’eau du secteur
extracellulaire vers l’intracellulaire du fait de l’hypo-osmolalité plasmatique
- Contenu en eau relatif supérieur au stock en sodium, qui peut être normal (HIC pure),
augmenté (HIC + HEC = hyperhydratation globale) ou diminué (HIC + DEC)
§ Indications de prescription d’une natrémie :
- Symptômes neurologiques ou digestifs
- Surveillance d’un traitement diurétique
- Pathologies pulmonaires, cérébrales ou endocriniennes associées à une hyponatrémie
- Pathologies responsables d’hyponatrémie : insuffisance cardiaque ou cirrhose
hépatique décompensée
§ Trouble de l’hydratation intracellulaire :
Mécanismes - Conséquence d’un bilan hydrique non nul (positif dans l’HIC, négatif dans la DIC)
🅱 - S’accompagne d’une modification de l’osmolalité (hypo dans l’HIC, hyper dans la DIC)
et de la natrémie (hyponatrémie dans l’HIC et hypernatrémie dans la DIC)
- Isolé ou s’accompagnant d’un trouble de l’hydratation extracellulaire
§ Capacité d’excrétion d’eau libre par le rein importante :
- Dépend de la capacité de supprimer la sécrétion hypothalamo-hypophysaire d’ADH
et des capacités maximales de dilution du rein
- En situation normale : possibilité d’abaisser l’osmolalité urinaire jusqu’à un minimum
de 60 mOsm/kg d’H2O ; l’eau pure ne peut être éliminée seule 🔔, apport d'osmoles
minimal dans les urines nécessaire
--> Bilan d’eau positif et hypo-osmolalité
§ Quand la capacité maximale physiologique d’excrétion de l’eau est dépassée (ex :
potomanie)
- Pour un apport osmolaire de 600 mOsm/jour : bilan d’eau positif (hyponatrémie de
dilution par incapacité à éliminer toute l’eau bue) pour un apport hydrique > 10 litres
(potomanie)
- Pour un apport osmolaire de 120 mOsm/j (apport faible, dans les situations
d’alimentation pauvre en protéines animales et en sel, anorexie mentale) : bilan d’eau
positif pour un apport hydrique > 2 litres (syndrome tea and toast)
§ Quand l’excrétion d’eau est diminuée par altération du pouvoir maximal de dilution des
urines
- ADH basse associée à un défaut rénal primaire d’excrétion d’eau (insuffisance rénale
chronique avancées avec DFG ≤ 20 mL/min)
- ADH élevée
• Sécrétion appropriée d’ADH en situation d’hypovolémie
▫ A hypovolémie vraie (toutes les causes de déshydratation extracellulaire)
▫ A hypovolémie “efficace” (associée à une hyperhydratation extracellulaire) :
insuffisance cardiaque congestive, cirrhose, syndrome néphrotique
• Sécrétion inappropriée d’ADH (SIADH) : inappropriée car la volémie est normale
et il n’y a pas de freination liée à la baisse de l’osmolalité
2. Évaluer la dilution adaptée ou non des urines dans un contexte d’hyponatrémie, à l’aide de
l’osmolalité urinaire (Uosm < 100 mOsm/kg d’H2O)
PRISE EN CHARGE
§ Traitement de l’hyponatrémie = traitement étiologique et traitement symptomatique
Traitement (réduire l’excès d’eau)
🅰 § Estimation de la quantité d’eau en excès :
§ En urgence si hyponatrémie sévère (Na < 120 mOsm/kg H2O), qu’elle soit aiguë ou
Hyponatrémie chronique et responsable de symptômes modérés ou sévères (troubles de la conscience,
sévère comitialité, vomissements), schéma suivant :
🅰 - Perfusion rapide de NaCl hypertonique (NaCl 3% 150 mL IV en 20 minutes,
renouvelable 2 fois selon la natrémie de contrôle) ; objectif initial d’augmenter la
natrémie de 5 mmol/L
- Relais par du NaCl 9‰ (si volémie diminuée et osmolalité urinaire < 300-350
mOsm/kg) ; objectif de ne pas dépasser +10 mmol/L de natrémie dans les 24 premières
heures et 8 mmol/L dans les 24 suivantes, jusqu’à atteindre 130 mmol/L
- Surveillance en unités de soins intensifs, correction de toute hypoxie
- Dans un second temps, le traitement redevient celui d’une hyponatrémie
asymptomatique
- Correction d’une hypokaliémie associée (apports de KCl) ; elle augmente le risque de
correction rapide de la natrémie, notamment chez les patients avec déplétion
volémique initiale (traitement par thiazidiques) 🔔
GÉNÉRALITÉS
§ Hypernatrémie : [Na+] > 145 mmol/L
Définitions - Diagnostic de déshydratation intracellulaire (DIC) biologique : hypernatrémie associée
🅰 à une hyper-osmolalité plasmatique (> 300 mOsm/kg H2O)
§ Signes cliniques associés :
- Soif parfois intense
- Troubles neurologiques (signes de gravité)
- Sécheresse des muqueuses (face interne des joues +++)
- Syndrome polyuro-polydipsique en cas de cause rénale
- Perte de poids
• ^<C u ta n é e : c 0 u p d e c h a 1 e u r, b rû 1 u re o
^Respiratoire : polypnée, hyperventilation prolongée, hyperthermie
• D^^iCe : diarrhée o^ôti^qé^
- Natriurèse < 30 mmol/L en faveur d’une hypovolémie, mais pris en défaut si patient avec natriurèse
conservée par traitement diurétique ou alcalose
- Attention aux pièges possibles d’inversement sur les complications de correction d’hyper ou
hyponatrémie : œdème cérébral et lyse des cellules car c’est comme réhydrater un lyophilisat
GÉNÉRALITÉS
Calcémie totale = calcémie liée (à l’albumine ++ ou complexée à des anions) + calcémie ionisée = libre.
Définition Valeurs normales :
🅰 § Calcémie totale = 2,2 – 2,6 mmol/L
§ Calcémie ionisée = 1,15 – 1,3 mmol/L
🔔 Grossièrement, calcémie ionisée = 50% du Ca total, sauf dans 3 conditions particulières :
§ Acidose à du Ca2+ vs Alcalose à ¯ du Ca2+
§ Hyperprotidémie à du Ca total mais ¯ la part de Ca2+ (inverse pour hypoprotidémie)
§ du PO3-/sulfate sériques à du Ca complexé mais ¯ du Ca2+
Vérifier qu’il existe une variation vraie de la calcémie ionisée par :
§ Calcul de la calcémie corrigée = Ca + (40-Albu)/40 = Ca + 0,025*(40-Albu)
§ Dosage de la calcémie ionisée (coûteux et pas dispo partout)
Signes cliniques peu spécifiques : diagnostic évoqué devant l’association de plusieurs d’entre eux.
Signes Majorité des hypercalcémies modérées (< 3 mmol/L) pauci-/asymptomatiques à diagnostic fortuit
cliniques dans près de 90% des cas sur un bilan systématique.
🅰 § Généraux : asthénie générale et musculaire
§ Rénaux : sd polyuro-polydipsique par diabète insipide néphrogénique (résistance rénale à l’ADH),
DEC importante (IRAF possible)
§ Diag +++ : anorexie, constipation, nausées, vomissements
§ Neuro : apathie, somnolence, altération de la conscience
§ Cardio : HTA et signes ECG (💡 Moyen mnémotechnique : TA RAQUETTE PLATE PERD SON
RYTHME = tachycardie, QT raccourci, onde T plate, PR allongé, tbs du rythme/repolarisation
(sous-décalage ST)
HPT 1aire = hypersécrétion de PTH avec retentissement de sévérité variable. Affection fréquente (1‰)
Cause à PTH et > 50% des causes d’hypercalcémie. Cependant, formes asymptomatiques et modérées fréquentes,
++ chez la F ménopausée (jusqu’à 90% des cas) mais ne devant pas faire oublier l’ostéodensitométrie,
🅰 en raison du retentissement osseux surajouté à la ménopause.
Signes cliniques d’HPT 1aire identiques à l’hyper-Ca en général : asthénie, manque d’entrain, fatigue
musculaire (rôle de l’hypo-PO aussi) + signes osseux, rénaux et articulaires parfois révélateurs.
🅱 Diagnostic bio = hyper-Ca à PTH inadaptée (N/). 1ère étape = dosages répétés de [Ca] pour
confirmer l’hyper-Ca, en vérifiant la vitamine D et l’albuminémie (faux négatifs).
Hypo-PO présente dans 50% des cas, le PO variant de façon importante avec l’alimentation et la
fonction rénale. De plus, calciurie accrue par de la charge filtrée de Ca et via l’effet inhibiteur de
l’hyper-Ca sur la réabsorption, (CaSR) ; mais calciurie très variable et parfois N : surtout utile pour
différencier HPT 1aire et sd d’hyper-Ca hypocalciurique familiale (calciurie effondrée +++).
Hyper-Ca des affections malignes = 2ème cause (30%), distinguée de l’HPT 1aire par une PTH effondrée ;
1ère cause à observée dans 10-30% des cancers et souvent facteur de mauvais pronostic, car sévère sur le plan
PTH ¯ clinique et d’apparition rapide.
🅰
2 principaux mécanismes (🅱) :
§ Hyper-Ca humorale maligne = production paranéoplasique de PTHrp, mimant quasi tous les
effets biologiques de la PTH, ++ la résorption osseuse (à hyper-Ca et de la calciurie). Dosages
de certains fragments : valeurs élevées de PTHrp, surtout sécrétée dans les cancers épidermoïdes
du poumon, de la peau, du col utérin, de l’œsophage et dans les cancers du rein, de l’endomètre,
dans le lymphome T HTLV-1 médié et le cancer du sein. Absence de métastases osseuses + hypo-
PO à évoquer ce diagnostic
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§ Hyper-Ca liée aux métastases osseuses : probablement plus fréquente, compliquant surtout les
cancers PPRST (Poumon, Prostate, Sein, Rein, Thyroïde) et les hémopathies malignes. Liée à la
sécrétion de facteurs stimulant l’ostéolyse (TGF-b, IL1, IL6) avec hyper-Ca, hyper-PO et lésions
ostéolytiques sur les Rx
Après exclusion des principales causes (HPT 1aire, tumeur) et selon le bilan de 1ère ligne :
ème
Bilan de 2 § ECA, VS-CRP, Rx T puis fibro + LBA, voire TEP (lymphome possible) à granulomatose
intention § EPP et immunofixation des protéines sériques à myélome multiple
🅱 § Dosage de la vitamine A à intoxication
§ TSH à hyperthyroïdie
§ Autres investigations pertinentes
PRISE EN CHARGE
Principes de Indication de TTT selon l’étiologie et le niveau d’hyper-Ca :
TTT § Cause curable identifiée (sauf hyper-Ca maligne) à TTT étiologique, +++ pour l’HPT 1aire (chir)
🅰 § TTT étiologique non envisageable à moyen ou long terme à TTT symptomatique
Ablation de(s) lésion(s) parathyroïdienne(s) nécessaire pour guérir la maladie à imagerie des glandes
HPT 1aire parathyroïdes à envisager en cas d’indication chir : localisation des glandes responsables de l’HPT 1aire.
🅱 Enquête morpho parfois négative sans remettre en cause l’indication. 🔔 On ne traite pas des images :
ne pas opérer un diagnostic douteux parce que l’imagerie revient positive. Examens : écho et scinti au
Sesta-MIBI pour identifier des adénomes parathyroïdiens ectopiques dans le médiastin (thymus).
Hyper-Ca sévère (> 3 mmol/L) = urgence médicale : risque de coma, de collapsus et d’arrêt cardiaque.
TTT en TTT : réhydratation, idéalement PO (5 à 6L de boisson) ou IV (200 à 500 mL/h de sérum phy), en
urgence fonction de l’état CV ; biphosphonates IVL (zolédronate si fonction rénale N ou pamidronate en cas
🅰 d’IR) à correction de la [Ca] dans 80% des cas mais effet sur qqes jours/semaines. BP indiqués si Ca >
3 mmol/L symptomatique ou > 3,5 mmol/L.
CTC IV efficace dans les hyper-Ca des myélomes, des hémopathies et dans la sarcoïdose.
Enfin, dialyse utile pour abaisser en urgence et rapidement une hyper-Ca maligne : signes ECG, anurie,
Ca > 4 mmol/L.
🅰 GÉNÉRALITÉS
Lymphocytes B activé en phase terminale de différenciation = il produit des anticorps (réponse humorale)
Définitions Plasmocyte 🔔 Un plasmocyte normal n’est pas circulant ni ganglionnaire, il est présent dans la moelle osseuse
Protéine plasmatique constituée d’une chaine lourde (M, G, A, D, E) et d’une chaine légère (K ou L)
Immunoglobuline
Un plasmocyte = programmé pour produire un anticorps (chaine lourde + légère) unique
= anticorps
Chez le sujet normal, le taux des différentes classes d’immunoglobulines (Ig) est stable (cf. courbe d’électrophorèse)
On parle de pic monoclonal quand il existe une quantité excessive d’un seul type d’immunoglobuline (pic à l’électrophorèse)
Pic monoclonal
Cela suppose qu’il existe un clone plasmocytaire les produisant en excès
Hémopathie maligne caractérisée par la prolifération de plasmocytes médullaires tumoraux produisant une Ig monoclonale
Cette prolifération peut être multifocale (d’où le nom de « myélome multiple »)
🔔 On parle de myélome si on compte > 10% de plasmocytes au myélogramme
Myélome
Myélome indolent Myélome qui est asymptomatique ó absence de critères dits « CRAB » ET de critères « SLiM »
Myélome qui est symptomatique ó présence d’au moins un critère dit « CRAB »
Myélome symptomatique
ET/OU présence d’un critère dit de haut risque « SliM »
Le myélome multiple représente 1% des cancers et 10% des hémopathies malignes
Épidémiologie On compte 5.000 nouveaux cas par an en France
Age moyen au diagnostic = 70 ans
Facteurs de risque connus : pesticides
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🅰 FOCUS SUR LES CRITÈRES DIAGNOSTIQUES
Pour diagnostiquer un myélome et le typer (indolent, symptomatique), il faut connaître deux types de critères :
Ce sont des items témoins du caractère symptomatique du myélome, à rechercher systématiquement en cas de gammapathie monoclonale :
Critères CRAB C Calcémie : hypercalcémie > 2,75 mmol/L
R Rein : créatinine > 177 micromol/L ou DFG < 40 mL/min
A Anémie : hémoglobine < 10 g/dL
B Bone : lésions osseuses lytiques dont au moins une > 5 mm
Ce sont des items qui témoignent d’un risque élevé de progression = à considérer comme un myélome symptomatique
Critères SLIM S Sixty % (60%) de plasmocytes médullaires au myélogramme
Li Light chain (ratio de chaines légères) > 100
M MRI (IRM) : présence d’au moins 2 lésions focales à l’IRM
Les examens biologiques et radiologiques du myélome sont en fonction de ces items.
En conclusion, on parle de myélome devant > 10% de plasmocytes au myélogramme et la sécrétion d’une Ig monoclonale (lourde/légère) +/- les critères CRAB/SLiM
🅰 SIGNES CLINIQUES
Le diagnostic de myélome peut être fait chez un patient asymptomatique (diagnostic biologique) mais le plus souvent, il est révélé par :
Elle révèle la maladie dans 30% des cas : c’est une urgence thérapeutique !
Hypercalcémie
Elle est secondaire à la lyse osseuse par les plasmocytes tumoraux
Elle révèle la maladie dans 20% des cas : c’est une urgence thérapeutique !
Insuffisance rénale
Elle est secondaire à la précipitation des chaines légères dans les urines, l’hypercalcémie ou des médicaments néphrotoxiques (AINS)…
Elle est présente chez 70% des patients au diagnostic
Anémie
Elle est due à l’infiltration médullaire, à la sécrétion d’IL-6
Elle est présente chez 2/3 des patients sous la forme de douleurs inflammatoires du squelette axial
Elles sont dues à la lyse osseuse induite par les plasmocytes tumoraux
Douleur osseuse
🔔 La lyse osseuse induit des fractures pathologiques qui peuvent se traduire par une compression médullaire = chirurgie en urgence
£
Ordre de détection des fractions
s*6'
E
E
ni
O
Ne pas confondre albumine/pic Pic unique dans les gam 5 fractions Perte d'albumine Évoque une cirrhose
Évoque un clone plasmoc une MAI (polyclonale)
-----------
- Révisez cet item en plusieurs fois : comprenez les définitions, connaissez la clinique, sachez interpréter les examens puis vous saurez les prescrire au bon moment
- C’est un item transversal : soyez béton sur les notions d’hypercalcémie, de compression médullaire, d’IRA, infections (dermohypodermite, grippe, pneumonie)
- Gardez à l’esprit que le myélome est une maladie grave où les soins palliatifs jouent une place prépondérante
Soyez réguliers dans votre travail et surtout, forcez-vous à tout comprendre, vous retiendrez pour la vie !
GÉNÉRALITÉS
TTT antithrombotique = atout majeur dans la PEC des maladies CV, athéromateuses et thrombo-
Définitions emboliques veineuses. Évolution considérable ces dernières années avec 3 classes disponibles :
🅰 § Antiagrégants plaquettaires : action sur l’hémostase primaire
§ Anticoagulants : action sur la phase de coagulation
§ Fibrinolytiques : action par activation de la fibrinolyse donc par destruction d’un caillot formé
🅰 Doses faibles pour l’effet AAP, en pratique 75 mg/j le plus souvent mais une dose d’attaque (300
mg) peut être nécessaire en aigu. Au long cours, 75-100 mg/j en cardio et 160 en post-AVC.
Indications :
§ Prévention secondaire : coronaropathie, AOMI, AVC à TTT à poursuivre à vie
§ Prévention primaire : coronaropathie et AVC chez les sujets à haut risque mais indication très
débattue en raison du risque de complications hémorragiques pour un faible risque ischémique
En routine, pas de test fiable pour suivre l’efficacité du TTT par aspirine : tolérance clinique évaluée
par la recherche d’hémorragie extériorisée + NFS annuelle a minima. EI principaux = saignements et
intolérance gastrique à penser à ajouter des IPP selon les indications ou si symptômes. Très rarement,
allergies vraies rencontrées dont le sd de Widal = asthme + polypose nasale + allergie à l’aspirine.
Grandes règles pour la gestion du TTT AAP dans les situations à risque hémorragique :
§ Après implantation d’un stent coronarien, retarder d’au moins 6 semaines (stent nu,
anecdotique) ou 3-6 mois (stent actif) tout acte invasif à risque hémorragique non urgent
§ Pour de nombreux actes à risque hémorragique modéré (chir, endoscopie…), mieux vaut
continuer l’AAP
§ Risque hémorragique important (chir ORL, uro, neuro…) à arrêt 5j avant puis reprise rapide
Action par inhibition de la voie de l’ADP (blocage d’un récepteur plaquettaire P2Y12),
Thiénopyridines et complémentaire de l’aspirine donc permettant un effet additif. Molécules : ticlopidine, clopidogrel.
ticagrélor Prasugrel et ticagrélor ont un effet AAP plus puissant et plus rapide que le clopidogrel (70-80%
🅰 d’inhibition plaquettaire vs 40-50%).
🅱 Doses :
Molécule Dose de charge Dose d’entretien Prises/jour
Clopidogrel 300-600 mg 75 mg 1
Prasugrel 60 mg 10 mg 1
Ticagrélor 180 mg 90 mg 2
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🅱 Durée des TTT AAP chez le coronarien :
§ Aspirine : à vie le plus souvent
§ Clopidogrel, ticagrélor : le plus souvent en associant avec l’aspirine pour 1 à 12 mois (plutôt 12,
voire >)
§ Prasugrel : le plus souvent en associant avec l’aspirine pour 1 à 12 mois
🅰 Indications des AAP inhérentes aux études à toutes les molécules ne sont pas interchangeables :
§ Clopidogrel : indiqué dans les SCA et après angioplastie coronarienne, dans l’angor stable avec
l’aspirine pour une durée de 3 à 12 mois selon indication
§ Prasugrel : SCA (en association avec l’aspirine) avec angioplastie ; ticagrélor : SCA avec l’aspirine
§ CI :
- CI absolue : ATCD d’AVC (hémorragique ou ischémique) pour le prasugrel
- CI relatives : poids < 60 kg et âge > 75 ans pour le prasugrel ; dyspnée et bradycardie pour le
ticagrélor
ANTICOAGULANTS
Différentes molécules dans cette famille :
Héparines § Héparine non fractionnée (HNF) : héparine IV et héparine calcique SC
🅰 § Héparines de bas poids moléculaire (HBPM) : énoxaparine, tinzaparine, nadroparine, daltéparine
§ Apparentés : fondaparinux, danaparoïde, bivalirudine
Action par activation de l’antithrombine (anticoagulant physio) ou par effet anti-Xa (fondaparinux) :
§ Après injection IV, effet immédiat de l’HNF mais ½-vie de 1h30 à perfusion continue permettant
de gérer les doses sur 24h ou injections. Seul anticoag utilisable en cas de DFG < 20 !
§ HBPM : ½-vie plus longue à 1 ou 2 injections SC/jour, CI si DFG < 30
§ Fondaparinux : 1 seule injection SC/jour, CI si DFG < 30
Sulfate de protamine = antidote efficace immédiatement sur l’HNF, d’efficacité réduite sur les HPBM
et nulle sur le fondaparinux.
Surveillance effectuée par le TCA pour l’HNF (cible : 2-3*N) ou par l’anti-Xa (cible : 0,5-0,8) : 1er TCA à
doser à H5 de l’instauration. Sauf exception, l’activité des HBPM n’est pas surveillée.
EI principaux = complications hémorragiques, mais aussi les TIH (thrombopénies induites par
l’héparine), évènement immunoallergique rare mais pouvant se compliquer d’hémorragies ou de
thromboses.
Autres EI (🅱) : ostéoporose, alopécie, élévation des transaminases, priapisme, insuffisance surrénale
aiguë
Danaparoïde essentiellement utilisé chez les patients présentant/ayant présenté une TIH mais
Héparinoïdes et
nécessitant un anticoagulant.
apparentés
Bivalirudine = anticoagulant IV utilisé lors des angioplasties coronariennes (mais très peu en France).
🅱
Action = blocage hépatique de la synthèse des facteurs vitamino-K dépendants (X, IX, VII, II) mais
aussi des protéines C et S (anticoagulants physio) à délai d’action long, apparaissant après 3 à 5 jours
de prise d’où la nécessité de mettre sous héparine initialement. Sauf exception, introduire héparine
+ AVK à J1 puis AVK seuls une fois que 2 conditions sont réunies :
§ Durée de chevauchement > 4-5 jours
§ 2 INR dans la cible à 24h d’intervalle
2 antidotes disponibles :
§ PPSB, d’action très rapide à dosage de l’INR à 30 minutes
§ Vitamine K, d’action lente sur plusieurs heures
Indications :
§ FA
§ TTT et prévention de la MTEV
§ Valve cardiaque mécanique
§ Certaines complications de l’IDM : anévrisme du VG, thrombus ; complications de l’IC
En dehors des valves mécaniques et de l’IRC sévère, les AOD sont de plus en plus préférés aux AVK.
Règles pour la gestion des AVK dans les situations à risque hémorragique :
§ Risque hémorragique modéré (petite chir, soins dentaires…) : pas d’arrêt si INR stable
§ Risque hémorragique important :
- Arrêt des AVK 3-4 jours pour normaliser l’INR le jour de la procédure puis reprise le soir :
TVP/EP > 3 mois, FA à faible risque
- Arrêt des AVK 3-4 jours avec relais par héparine pour couvrir toute la période d’arrêt : FA à
risque embolique élevé, TVP/EP < 3 mois
AOD = action par inhibition du facteur II ou du facteur X avec 3 molécules : dabigatran (anti-IIa),
Anticoagulants apixaban (anti-Xa) et rivaroxaban (anti-Xa). Élimination partielle et variable par le rein à tenir compte
Oraux Directs du DFG +++ : AOD contre-indiqués si DFG < 30.
🅰 Efficacité rapide (< 2h) donc pas de pré-TTT à prévoir, avec 1 ou 2 prises/j selon la ½-vie et l’indication.
Pas de test biologique pour évaluer l’efficacité thérapeutique des AOD : dosage possible de la
molécule mais réservé aux situations hémorragiques/à risque hémorragique important. Pour autant,
plupart des tests de la coag perturbés sous AOD sans être un marqueur utilisable.
Antidote spécifique dispo pour le dabigatran = idarucizumab.
Indications actuelles différentes et variables selon les molécules, avec des posologies adaptées.
THROMBOLYTIQUES
Objectif = lyse des caillots constitués par activation de la fibrinolyse physio (plasminogène ++) :
Molécules et mode urokinase = une des 1ères molécules mais risque allergique non négligeable à nouvelles molécules :
d’action ténectéplase et altéplase, avec une ½-vie relativement longue permettant une administration
🅰 simplifiée un 1 bolus IV.
Efficacité importante donc risque hémorragique, dont intracérébrale (risque = 0,7-2%) : surveillance
clinique essentielle car pas de test biologique.
GÉNÉRALITÉS
HTA gravidique définie par :
Définition § PAS ≥ 140 mmHg et PAD ≥ 90 mmHg, mesurée à 2 reprises
🅰 § Après 20 SA
+ Protéinurie ≥ 300 mg/24h
§ La prééclampsie, comme l'hypertension artérielle gravidique, est liée à un trouble précoce de
Physiopathologie la placentation qui entraîne une insuffisance placentaire
🅱 § Dès le premier trimestre, il existe un défaut d'implantation du placenta : les cellules
trophoblastiques n'envahissent pas les artères spiralées (branches des artères utérines) ce qui
entraîne une dysfonction endothéliale ne leur permettant pas de s'adapter progressivement
aux besoins de la grossesse
§ Ce défaut d'invasion trophoblastique entraînera, au deuxième ou au troisième trimestre, un
défaut de vascularisation placentaire et une diminution du débit sanguin utéroplacentaire
responsable d'une ischémie placentaire.
§ Ce dysfonctionnement placentaire induit la sécrétion de substances vasoactives à l'origine de
la pathologie vasculaire.
§ Dépistage à chaque consultation prénatale de la grossesse par :
Diagnostic è La prise de la PA, en position assise, en milieu médical, après au moins 5 minutes de repos, en
🅰 utilisant un appareil électronique huméral homologué de mesure de la PA
è La réalisation d'une BU
§ La prééclampsie est dite précoce si elle survient avant 32 SA
§ Le diagnostic peut être plus délicat à affirmer, notamment lorsque la patiente a une pathologie
hypertensive ou néphrologique antérieure
è Évoquer le diagnostic devant :
§ L'apparition d'une protéinurie après 20 SA, s'ajoutant à l'HTA chronique
§ L'aggravation d'une protéinurie préexistante
§ La détérioration des chiffres de pression artérielle
§ L'apparition d'une thrombopénie ou d'une cytolyse hépatique, évocatrices d'une complication
vasculorénale
§ Du coté fœtal, un RCIU d'allure vasculaire doit faire rechercher une prééclampsie
§ Pathologie à risque élevé de complications graves, parfois à l'origine de décès maternels ou
Complications fœtaux : première cause de mortalité maternelle dans les pays développés
🅰
§ Évolution naturelle vers la mise en jeu du pronostic vital maternel et de l'enfant à naître
§ Cause importante de mortalité maternelle évitable
§ Morbidité maternelle sévère significative : dans 10% des cas, évolution vers une forme sévère
de la PE pouvant entrainer des défaillances aiguës d'organes
Complications maternelles :
§ HTA sévère non contrôlée
§ Éclampsie : crise convulsive généralisée tonicoclonique de début brutal
- Complique 1 à 3 % des prééclampsies
- Toute crise convulsive chez une femme enceinte doit faire rechercher une prééclampsie
- La crise est souvent de début brutal mais peut être précédée de prodromes
neurosensoriels : céphalées, phosphènes, acouphènes
- Induite par la vasoconstriction et l'œdème cérébral consécutifs à l'HTA
- Des phénomènes ischémo-hémorragiques cérébraux induisent une hyperexcitabilité des
membranes neuronales favorisant la convulsion
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§ AVC : des accidents vasculaires cérébraux peuvent compliquer la crise convulsive et l'HTA
- AVC hémorragiques en rapport avec les lésions endothéliales de la pré- éclampsie
- PRESS syndrome : syndrome d'encéphalopathie postérieure réversible (PRES), du à
l’œdème cérébral atteignant le plus souvent le cerveau postérieur et notamment les lobes
occipitaux impliqués dans la vision, lésions caractéristiques en IRM, cliniquement
bruyantes mais réversibles
§ Lésions rétiniennes
§ HELLP syndrome :
- Il complique 4 à 10 % des prééclampsies
- 25 à 30 % des HELLP syndromes surviennent dans le post-partum
- Ce syndrome témoigne de la microangiopathie thrombotique qui complique la
prééclampsie
- La présence d'un HELLP syndrome est fortement associée aux autres complications graves
pouvant mettre en jeu le pronostic vital
- HELLP = Hemolysis, Elevated Liver enzymes, Low Platelet count : hémolyse (anémie
hémolytique avec haptoglobine effondrée, LDH > 600 UI/l, présence de schizocytes,
élévation de la bilirubine), cytolyse hépatique (ASAT ou ALAT > 70 UI/l) et thrombopénie <
100 G/L
§ Insuffisance rénale aigue parfois sévère avec dialyse et certains cas de nécrose corticale
§ Insuffisance cardiaque : OAP
§ CIVD
§ Hématome retro-placentaire
§ Hématome sous capsulaire du foie
§ Décès maternel
§ ROT (réflexes ostéotendineux) vifs et polycinétiques § Échographie obstétricale : vitalité fœtale, biométries
traduisant une irritation pyramidale neurologique, fœtales, quantité de liquide amniotique, indices Doppler
signe précurseur d'éclampsie fœtaux, indices Doppler utérins (reflet de la dysfonction
placentaire)
Retentissement fœtal :
§ Vitalité fœtale : appréciation des mouvements actifs § Fond d’œil si troubles visuels
fœtaux, bruits du cœur fœtaux
§ Échographie hépatique si HELLP syndrome ou douleur
§ Enregistrement du rythme cardiaque fœtal abdominale à type de barre épigastrique à la recherche
d’un hématome sous-capsulaire du foie
§ Mesure de la hauteur utérine à la recherche d'un RCIU
§ IRM/TDM cérébral en cas d’anomalie de l’examen
§ Rechercher une diminution des mouvements fœtaux, neurologique ou en cas de crise convulsive à la recherche
des anomalies du rythme cardiaque fœtal, une faible d'un diagnostic différentiel de l’éclampsie (hémorragie
hauteur utérine cliniquement, un RCIU, un oligo- méningée, hématome intracérébral) ou à la recherche de
amnios, des indices Doppler des artères ombilicales et complications (PRESS)
sylviennes pathologiques à l’échographie : ce sont des
signes du retentissement fœtal de la pré éclampsie
§ Les critères suivants définissent la prééclampsie comme sévère, un seul critère suffit
Signes de gravité pour imposer l'hospitalisation en milieu spécialisé et une surveillance étroite :
🅱
§ Critères maternels :
- HTA sévère : PAS > 160 mmHg ou PAD > 110 mmHg
- Éclampsie
- OAP
- Céphalées persistantes ou troubles visuels
- Barre épigastrique
- Oligurie (< 500 ml/24 heures) ou élévation de la créatininémie
- Protéinurie > 5 g/24 heures
- Critères de HELLP : ASAT > 2 N, hémolyse, thrombopénie
§ Critères fœtaux :
- RCIU sévère
- Quantité de liquide amniotique diminuée (oligoamnios)
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PRISE EN CHARGE
§ Le seul traitement curatif de la prééclampsie demeure l'arrêt de la grossesse et la délivrance du placenta
§ Grossesse proche du terme : prématurité modérée, risques importants liés à l'évolution de la prééclampsie à la
décision de provoquer l'accouchement est plus facile
§ Quand la prématurité est importante, il existe un bénéfice à poursuivre la grossesse pour limiter la morbimortalité
importante des enfants grands prématurés
§ Quand la prééclampsie est sévère et très précoce (< 24 SA), une interruption médicale de grossesse pour sauvetage
maternel peut être discutée
§ Les modalités de l'accouchement (césarienne en urgence ou déclenchement d'un accouchement par voie basse)
dépendent de l'urgence de la situation, du terme et des conditions locales obstétricales
§ Le terme d'accouchement se discute au cas par cas en équipe multidisciplinaire (anesthésistes, obstétriciens,
pédiatres) en fonction du terme et des complications de la pathologie
Il existe des critères objectifs imposant l'extraction fœtale en urgence et sans délai :
§ Critères maternels :
- Crise d'éclampsie
- HTA sévère et non contrôlée par une bithérapie antihypertensive
- Céphalées ou troubles visuels
- HRP (clinique ou échographique)
- CIVD
- HELLP syndrome
§ Critères fœtaux :
- Rythme cardiaque fœtal pathologique
- RCIU important
- Arrêt de croissance
- Doppler fœtal ombilical pathologique
- Oligoamnios sévère
§ Prééclampsie modérée :
- Hospitalisation, consultation d'anesthésie
- VVP (évolution imprévisible), remplissage vasculaire non recommandé
- Antihypertenseur per os pour éviter une aggravation vers une forme sévère : inhibiteurs calciques,
alpha/bêtabloquants, antihypertenseurs centraux (α-méthyldopa)
- Les parents sont informés du risque potentiel de prématurité
- En l'absence de complication urgente, on adopte une attitude conservatrice de la grossesse
- Une corticothérapie anténatale est discutée devant le risque potentiel de prématurité
- Surveillance maternelle : PA, poids, diurèse, BU, bilans sanguins et urinaires répétés
- Surveillance fœtale : appréciation des mouvements actifs fœtaux, RCF, échographie de croissance fœtale,
estimation de la quantité de liquide amniotique
§ Éclampsie :
- Complique 1 % des prééclampsies, dans 6 à 12 % des cas, chez des patientes présentant un HELLP syndrome
-> il faut donc la rechercher dans cette population
- La survenue de la crise convulsive est imprévisible dans 60 % des cas : la surveillance clinique des patientes
prééclamptiques est primordiale
- Toute majoration importante des signes neurosensoriels (céphalées, troubles visuels, barre épigastrique) ou
modification des ROT doit alerter les praticiens et faire renforcer la surveillance !
- Prise en charge réanimatoire
- Traitement de la crise convulsive : sulfate de magnésium (MgSO4), benzodiazépines
- Intubation et ventilation peuvent s'imposer
- Une fois la crise convulsive survenue, il existe une indication de naissance urgente
- Sulfate de magnésium systématique en prévention de la récidive de la crise convulsive (prévention
secondaire) : le sulfate de magnésium est neuroprotecteur en agissant sur la lutte contre le vasospasme
cérébral. Il est discuté dans la prophylaxie systématique des patientes prééclamptiques sévères à risque
d'éclampsie.
• dose de charge : 4 g IV sur 20 minutes
• dose d'entretien : 1 g/h IV jusqu'à 24 heures après l'accouchement ou la dernière crise convulsive
• Contre-indications : insuffisance rénale, maladies neuromusculaires
• Surveillance clinique étroite des signes de surdosage : ROT abolis, fréquence respiratoire diminuée,
conscience altérée, hypotension artérielle, oligurie
• Toute suspicion de surdosage fait doser la magnésémie : dose toxique > 5 mmol/l
• L’antidote est le gluconate de calcium
Stratégie de PeC
Surveillance clinique (examen neurologique et cardio respiratoire) et paraclinique maternelle et fœtale
pluriquotidienne
En conventionnel pour les formes peu sévères, soins intensifs pour les formes sévères
- Monitoring FC, PA, SpO2, diurèse, protéinurie, cardiotocographie , échographie obstétricale
- Bilan sanguin : BH, Urée, créatinine, iono, NFS, TCA, Fibrinogène, D-Dimères, protéinurie/24h
- Accélérer maturation pulmonaire fœtale par corticoïde entre 24 et 34 SA : Béthametasone IV 12 mg à 12 h
d’intervalle.
- Contrôle tensionnel strict par la prescription de, en 1, nicardipine ou labétalol. Si résistance alors clonidine. IV
si formes sévères
Objectif PAS 140 et < 160 et PAD 85 – 110 si poursuite de la grossesse pour maintenir perfusion placentaire. PAS <
140 et PAD < 80 en post-partum MgSO4 si éclampsie avec surveillance rénale, FR et ROT, Extraction fœtale en
urgence si éclampsie + IRM cérébrale PRES Sd ?
- Poursuivre surveillance en milieu spécialisé en post partum si extraction fœtale
GÉNÉRALITÉS
RAU = impossibilité brutale et totale d’uriner malgré réplétion vésicale avec envie pressante et
Définition 🅰 douloureuse d’uriner ; traduisant un obstacle sous-vésical +++.
Diagnostic clinique souvent facile : globe vésical = masse sus-pubienne douloureuse, à convexité
supérieure et mate à la percussion = vessie douloureuse et tendue.
Drainage vésical en urgence par sondage vésical ou cathétérisme sus-pubien.
RAU = pathologie masculine +++, en dehors du contexte de vessie neurologique.
Miction normale :
Physiopath § Vessie capable de se remplir facilement (compliance) et de se contracter efficacement
🅱 § Filière urétrale (col vésical, prostate, sphincter strié, urètre) permettant la continence entre
les mictions puis le libre passage des urines lors de la miction
§ Contrôle par le SN de la phase de remplissage et des phases per-/post-mictionnelles, ++ en
permettant la contraction vésicale après relâchement du sphincter urinaire = synergie
vésicosphinctérienne
2. ATCD uro :
§ Épisodes antérieurs de RAU
§ HBP
§ Prostatite, IU basse
§ Cancer de la prostate ou de la vessie
§ Sténose urétrale (trauma, urétrite, sondages traumatiques)
§ Sondage urinaire permanent ou intermittent
3. Autres ATCD (neuro ++) : lésion médullaire, SEP, spina bifida, Parkinson, neuropathie DT, AVC
4. TTT en cours :
§ Médicaments sources de RAU
§ Médicaments susceptibles de gêner le TTT de la RAU
§ AAP / anticoag (AVK, héparine)
DD : anurie = absence de sécrétion d’urine à vessie vide : pas de globe vésical ni d’envie d’uriner,
pas de douleur pelvienne mais IRA associée.
En 2 temps : bilan d’urgence puis bilan étiologique à distance.
Diagnostic I.1. Aux urgences, aucun EC n’est nécessaire avant le sondage urétral qui doit être rapide.
para-clinique En cas d’indication au KT sus-pubien, discuter de :
🅱 § Bilan d’hémostase, si suspicion de tbs de l’hémostase ou de TTT anticoag
§ Écho vésicale : indispensable en cas de doute diagnostique, en étant prudent chez les
patients obèses, âgés + confus ou dans un contexte de pathologie neuro
Sondage vésical = sondage urinaire à demeure = drainage le plus fréquent, simple mais avec risque
Sonde de lésion urétrale lors de la pose puis sténose urétrale secondaire. Modalités :
🅰 § Sonder dans des conditions strictes d’asepsie et de stérilité
§ Utiliser du lubrifiant en seringue
§ Maintenir un système clos : ne jamais déconnecter la sonde du système de drainage
§ Instaurer un drainage déclive en permanence pour éviter toute stase urinaire
§ Prélever les urines en asepsie +++ (ECBU)
§ Éviter les sondes de petit Ø en 1e intention (charrière 18-20 si risque d’HBP)
§ Utiliser de l’eau pour préparation injectable afin de gonfler le ballonnet, surtout pas de
sérum phy (risque de cristallisation et de blocage du ballonnet) : 8-10 mL en G
§ Toujours recalotter en fin de geste pour éviter le paraphimosis
Morphiniques : (rachi-)anesthésies/péridurales (+++) > forte dose par voie PO, SC, IV. 🅰
COMPLICATIONS DE LA RAU
IRA par de la P intravésicale et RVU à dilatation bilatérale des voies excrétrices sup à l’imagerie
IRA et/ou de la créat.
🅰 Régression rapide de l’IRA après drainage vésical mais persistance possible de la dilatation sur
plusieurs semaines.
Sd favorisé par une IRAO sur la RAU : de P dans les cavités rénales à surcompensation rénale
Sd de levée
pour conserver la diurèse, qui perdure après le drainage à polyurie osmotique avec risque de
d’obstacle
🅰
déshydratation : surveillance horaire de la diurèse (parfois > 1L/h) et de la déshydratation (risque
d’engager le pronostic vital) à réhydratation parentérale si nécessaire, adaptée aux sorties.
Hématurie a vacuo Survenue en cas de vidange vésicale trop rapide, favorisée par des tbs de l’hémostase/TTT
🅰 anticoag : réaliser une vidange vésicale progressive.
X3 en 7 jours
ou < 0,3 mL/kg/h > 24h
> 354 µmol/L (40 mg/L) en absence ou
3
de valeur antérieure anurie > 12h
ou
nécessité de dialyse
⚠ En période de fonction rénale instable : pas d’estimation du DFG par formules de calcul
§ Anurie (absence de filtration glomérulaire) ≠ rétention urinaire (obstacle empêchant l’évacuation)
DFG :
PHYSIO- § Modélisé par la formule : DFG = PUF x Kf
PATHO
🅱 § Kf = coeff de filtration
§ PUF = Gradient de pression transcapillaire
glomérulaire (pression d’ultrafiltration)
à Dépend :
- De la diff de pression hydrostatique
entre capillaire glomérulaire (PCG =
45mmHg) et la chambre urinaire du
glomérule (PU = 10mmHg)
- De la diff de pression oncotique
entre le capillaire glomérulaire (ÕCG
= 25mmHg) et la chambre urinaire
(ÕU = nulle à l’état normale)
=> PUF = (PCG – PU) – (ÕCG - ÕU)
DPR (Débit Plasmatique Rénal) : Image issue du CEN
§ N’apparait pas dans l’équation du DFG
§ Si DPR ¯ à PUF ¯ par « effet shunt
capillaire glomérulaire »
= ¯ ou annulation de la filtration glomérulaire si :
Mécanisme § DPR ¯ (hypovolémie, état de choc, hypoperfusion rénale, pression veineuse
de l’IR rénale)
§ PCG ¯ (hypovolémie, état de choc, hypoperfusion rénale)
§ REF ¯ ( vasodilatation de l’artériole efférente glomérulaire)
§ RAF (vasoconstriction pré-glomérulaire)
§ PU (obstacle intra-tubulaire ou sur la voie excrétrice)
§ Kf ¯ (¯ de la surface capillaire)
ÉPIDÉMIO § Très fréquente : 25% patients hospitalisés, 4 millions en France/an
🅱 § Prévalence mal connue en ambulatoire, mais toujours fréquente
§ FF : patients âgés > 65 ans, comorbidités (CV ++), diabète, hépatopathie, maladie rénale
Prévention 🅱
Prévention de la NTA chez les sujets à risque Prévention de la tubulopathie aux pdts de contraste
§ Infection grave § Âgés
§ Collapsus ou état de choc § DT
§ Chir lourde : cardiaque/Ao avec CEC § IR
Sujets Sujets
voire clampage de l’Ao sus-rénale § IC
à risque à risque
§ Sujets âgés, DT, athéromateux, IRC § Ayant un myélome avec excrétion en
excès de chaines légères
§ PCI par voie artérielle
§ TTT préventif : maintien d’1 volémie & P° de § Si utilisation des PCI indispensable à prévention de la
perfusion efficace toxicité :
§ Apports hydrosodés : adaptés en fonction : - Arrêt préalable des AINS & diurétiques
- De la courbe de poids - Hydratation correcte :
- De l’apparition d’œdèmes • PO (eau de Vichy)
- Du bilan entrées/sorties (diurèse, natriurèse, • Perfusion de soluté salé isotonique à 9 g/L
perte digestive…) ou bicarbonate de sodium à 14 g‰
§ Utilisation de cristalloïdes (NaCl isotonique) (1 mL/kg/h dans les 12h précédents l’exam
& 12h suivantes)
- Utilisation de PCI de faible osmolarité ou iso-
osmolaires & limiter le volume administré
SANTÉ PUBLIQUE
MÉDECINE LÉGALE
MÉDECINE TRAVAIL
EDN+ 2024
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AVERTISSEMENT
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Les Éditions VG sont en perpétuelle évolution afin de réaliser des ouvrages inno-
vants au plus proche de vos demandes. Malgré toute l’attention et le soin apportés
à la rédaction de ceux-ci, certaines remarques constructives peuvent probable-
ment être émises. N’hésitez pas à nous transmettre vos commentaires à l’adresse
editions@vg-editions.com (en nous précisant bien le titre de l’ouvrage et le nu-
méro de la page concernée) ; nous ne manquerons pas de les prendre en compte dans le cadre
de la réalisation de nos prochaines éditions.
MENTIONS LÉGALES
Cet ouvrage a été réalisé selon les dernières recommandations scientifiques en vigueur lors
de sa publication. Les données médicales étant en permanente évolution, nous recomman-
dons à nos lecteurs de consulter régulièrement les dernières données de pharmacovigilance.
Le prescripteur étant strictement responsable de ses actes, l’éditeur et l’auteur ne pourront en
aucun cas être tenus responsables de la prise en charge d’un patient.
SANTÉ PUBLIQUE
MÉDECINE LÉGALE & TRAVAIL
1 - La relation médecin-malade 1
2 - Les valeurs professionnelles du médecin et des autres professions de 4
santé
3 - Le raisonnement et la décision en médecine 6
4 - La sécurité du patient. La gestion des risques. Les événements
indésirables associés aux soins.
a. Infections associées aux soins 10
b. Démarche qualité et évaluation des pratiques 13
c. Sécurité du patient 16
5 - La gestion des erreurs et des plaintes l’aléa thérapeutique 25
6 - L'organisation de l'exercice clinique et les méthodes qui permettent de 30
sécuriser le parcours du patient
7 - Droits individuels et collectifs du patient 32
8 - Discrimination et santé 37
9 - Éthique médicale
a. Éthique génétique 40
b. Éthique et fin de vie 43
c. Éthique médicale 46
d. Prélèvement d’organes 51
e. Éthique en recherche 54
f. Éthique et AMP 59
g. Protection juridique 63
11 - Violences et santé 68
12 - Violences sexuelles 75
13 - Certificats médicaux. Décès et législation. Prélèvements d'organes 84
14 - La mort 96
16 - Organisation du système de soins. Sa régulation. Les indicateurs. Parcours 100
de soins.
17 - Télémédecine, télésanté et téléservices en santé 105
18 - Santé et numérique 108
19 - La sécurité sociale. L'assurance maladie. Les assurances complémentaires. 113
La complémentaire santé solidaire (CSS). La consommation médicale.
Protection sociale. Consommation médicale et économie de la santé.
GÉNÉRALITÉS 🅰🅰
Relation médecin-malade : Relation asymétrique où le médecin détient les connaissances et le
Type de relation malade est diminué par sa maladie.
En pratique la relation médecin-malade va osciller selon les circonstances entre ces modèles.
Annonce d’un Il est obligatoire d’informer le patient d’un événement indésirable associé aux soins (EIAS)
Evénement Tout doit être fait pour limiter les impacts de cet EIAS
Indésirable
Il faut le notifier dans le dossier médical et en informer le médecin traitant
Associé aux Soins
Utile dans les maladies chroniques afin que le patient puisse gagner d’avantage d’autonomie
4 étapes :
1- Évaluer ce que sait le patient et ce dont il a besoin
2- Établir un programme d’éduction personnalisé
3- Réalisation du programme d’éducation (de manière individuelle ou en groupe de patients)
4- Évaluation de ce qu’a appris le patient et organisation éventuelle d’un nouveau protocole
d’éducation thérapeutique
GÉNÉRALITÉS 🅰🅰
Déontologie : Ensemble des règles et des devoirs qui régissent l’exercice médical, la pratique
Définition
médicale, et les rapports individuels vis-à-vis des malades et des confrères
Éthique : Ensemble des règles de conduites nécessaire à l’exercice de la profession.
Code de déontologie médicale :
Code de § Écrit par l’Ordre National des Médecins, puis soumis au conseil d’état et au parlement
déontologie § Contient l’ensemble des articles organisant la déontologie médicale
médicale Principes de déontologie médicale :
§ Respect de la personne et de la vie humaine, même après sa mort, ne pas nuire
§ Respect du secret professionnel
§ Liberté du malade : information loyale, claire et appropriée, consentement éclairé
§ Devoir de porter secours à personne en péril
§ Responsabilité du médecin vis-à-vis de ses actes et décisions
§ Indépendance professionnelle : l’intérêt du patient passe en priorité
§ Exercice sans discrimination
§ Compétence et disponibilité pour chaque patient
§ Confraternité et solidarité entre médecins
Les autres professions de santé ont-elles aussi leur code de déontologie et leur ordres
(pharmaciens, chirurgiens-dentistes, sagefemmes)
4 grands principes :
Éthique 1- Ne jamais nuire
2- Bienfaisance : assurer le bienêtre des patients
3- Autonomie du patient : information des patients qui choisissent leur traitement après conseils
4- Justice : Soins apportés à tous les patients quel que soit leurs conditions
Veille « au maintien des principes de moralité, de probité et de dévouement indispensables à
Ordre des médecins l’exercice de la médecine »
3 niveaux :
1- Départementale : administratif (obligation d’inscription), exécution des sanctions,
conciliation, entraide, surveillance du respect de la déontologie, information des médecins
2- Régionale
3- Nationale : rôle moral et consultatif, appel des décisions juridictionnelles
La liberté du médecin est encadrée par différents dispositifs :
Organisation § financier, avec les tarifs conventionné (secteur 1 et secteur 2) , tarification spécifique selon
sociopolitique chaque acte ( exemple sutures en cabinet ) , contrôle des prescriptions ( avec ordonnance
sécurisées par exemple )
§ la vérifications des soins apportées au patient avec notamment l’évaluation de soin ( bien
soigner à moindre coût) , une obligation de développement personnel continu avec une
mise à jour des dernières recommandation notamment .
NB : c’est la Haute Autorité de Santé (HAS) qui crée et diffuse des recommandations de bonne
pratique et les obligations du développement professionnel continu
que
💡💡Coups de pouce du rédacteur :
- Connaitre les grands principes de l’éthique médicale et de la déontologie médicale
- L’ordre des médecins veille au respect de la déontologie médicale
- La déontologie médicale est régie par le code de déontologie médicale
eils
sà
nne
GÉNÉRALITÉS 🅰🅰
Raisonnement médical : Processus cognitif qui consiste à résoudre un problème médical. Nécessite
Définition de synthétiser les informations cliniques et ses connaissances. La démarche clinique comporte
3 temps :
1- Temps diagnostic : trouver le problème de santé et sa cause
2- Temps pronostic : prédire son évolution à court et long temps
3- Temps thérapeutique : définir la prise en charge
Décision médicale : Choix entre plusieurs options possibles pour la prise en charge d’un malade
Décision médicale partagée : Décision médicale prise en collaboration avec le patient après avoir eu
l’explication des différents choix possibles. A l’extrême le patient peut juste informer le patient et le
patient prend sa décision seule
Reconnaissance immédiate :
§ Diagnostic par analogie de ce qu’a déjà rencontré le médecin
§ Dépend de l’expérience du médecin
§ Cette méthode est automatique et ne peut pas être critiquée par le médecin
N
Raisonnement mixte : En pratique les médecins utilisent les deux méthodes de raisonnement
précédentes selon leur expérience.
Approche Bayesienne :
§ Modèle qui permet de calculer la probabilité post-test d’un diagnostic en fonction de la
probabilité pré-test et des résultats des examens paracliniques
§ Nécessite de connaitre les performances du test diagnostic :
- Sensibilité = probabilité d’être positif quand on est malade = VP/(VP+FN)
- Spécificité = probabilité d’être négatif quand on est sain = VN / (VN + FP)
- Rapport de vraisemblance positif = rapport de probabilité que le test soit positif chez un
malade versus chez un non-malade = Se/(1-Sp)
- Rapport de vraisemblance négatif = rapport de probabilité que le test soit négatif chez un
malade versus un non-malade = (1-Se)/Sp
- Valeur prédictive positive : probabilité d’être malade quand le test est positif =
VP/(VP+FP)
- Valeur prédictive négative : probabilité d’être sain quand le test est négatif =
VN/(VN+FN)
§ Méthode plus objective mais plus difficile à réaliser en pratique
TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION 🅰🅰
Système d’aide à la décision : outil informatique permettant de fournir une information médicale
Définition adaptée au contexte clinique. Nécessite une base de données, une interface où le clinicien peut
rentrer les informations de son patient et un moteur de calcul qui propose l’information.
Exemple :
§ Approche documentaire afin de fournir la recommandation la plus pertinente
§ Système d’alerte par exemple en cas de prescriptions incompatibles
Efficacité pratique : Efficacité d’une démarche de santé en pratique quotidienne. L’effectivité est
toujours inférieure à l’efficacité théorique
ale Efficience : Rapport entre l’efficacité d’une démarche de santé et son coût économique et matériel
eut
Utilité : Vision subjective qu’à un sujet d’une démarche de santé par rapport à son état de santé et
son mode de vie. On peut évaluer l’utilité de différentes manières :
§ L’arbitrage temporel : on demande au patient combien d’année de vie en parfaite santé il serait
prêt à échanger contre 10 années de vie dans son état de santé actuel
§ La loterie : on propose au sujet un traitement théorique où il a une probabilité p de guérir
complètement et une probabilité (1-p) de décéder immédiatement. On essaie d'évaluer la
du valeur du p avec laquelle le sujet est indifférent afin de déterminer l'utilité de l'état de santé
actuel du sujet
§ Échelle standardisée de qualité de vie général ou spécifique à la maladie du sujet
s le
aut
Infection nosocomiale : Infection acquise au cours d’un séjour dans un établissement de santé
Définition § N’était pas présente ou en incubation lors de l’admission
§ Se déclare lors du séjour
§ En pratique : toute infection qui se déclara après la 48ème heure d’hospitalisation
Infection associée aux soins : Infection acquise au cours d’une prise en soin et qui n’était ni
présente ni en incubation au début de la prise en soins Dé
Infection du site opératoire : Infection nosocomiale qui survient dans les 30 jours au décours d’une
intervention chirurgicale ou dans l’année qui suit la mise en place d’un implant ou d’une prothèse.
Événement indésirable inévitable : soin qui été indiqué, justifié et réalisé correctement
Événement indésirable évitable : événement qui ne serait pas survenu si les soins avaient été
conformes à la prise en charge pré-établie, considéré comme adapté et équilibré pour le patient Pr
L’infection peut être dû à des germes endogènes (présents chez le patient) ou exogènes (présents
dans l’environnement : air, poussière, personnel médical ou paramédical…))
🅱🅱 Des IAS par des virus existent (VIH, VHB, VHC, COVID…)
Importance de prévenir ces infections nosocomiales et d’utiliser les antibiothérapies adaptées selon
les recommandations pour éviter l’émergence des résistances bactériennes
4.000 décès par infection associée aux soins par an en France (infection pulmonaire et bactériémie
+++)
Surcoût par prolongation de l’hospitalisation (75% du surcout) et antibiothérapie (10%)
Le cout peut être multiplié jusqu’à 20
Les infections associées aux soins rares ou particulières doivent être remontées au CPIAS
Les établissements de santé doivent communiquer sur les infections nosocomiales et les moyens de
lutte mis en œuvre.
Chaque année, les établissements doivent renseigner le nombre d’IAS, d’IAS lié au site opératoire et
la consommation de solution hydroalcoolique. Ces indicateurs sont publics sur le site de la HAS
§ Définit par un délai de 48 heures post hospitalisation ou infection qui n'était pas présente ou
Délai des infections en incubation au moment de l’entrée à l'hôpital
ne liées au soin § Pour infections du site opératoire on prend en compte toute infection dans un délai de 1 mois
e. 🅰🅰 Concernant les infections de matériels un délai de 1 an est appliqué.
En cas d’IAS, recours possible auprès de l’Office National d’Indemnisation des Accidents Médicaux
Indeminisation en
(ONIAM)
cas d’IAS
La Commission Régionale de Conciliation et d’Indemnisation donne son avis
🅱🅱 Proposition d’une indemnisation si taux d’incapacité permanente > 25% ou décès
Si refus du patient ou critère de gravité non atteint ou accident < 04/09/2001 : saisie du juge
compétent
Précautions standards.
Prévention des IAS § Friction au gel hydroalcoolique +++ (bien connaitre les 7 étapes pour une bonne friction)
1. Paume contre paume
2. Paume contre dos
3. Doigts entrelacés
4. Dos des doigts
5. Les pouces
6. Les ongles
7. Les poignets
on
ie
Précautions complémentaires : mise en place lorsque le patient est colonisé ou infecté à un agent
🅱🅱
pathogène particulier
§ Secondaire à une prescription médicale
§ S’ajoute aux précautions standards
§ Précaution contact : gants + tablier ou surblouse (BMR, gale, gastroentérite)
§ Précaution gouttelette : masque chirurgical (grippe, coqueluche, VRS, COVID19)
§ Précaution air : masque FFP2 (tuberculose, rougeole, varicelle)
Décontamination : Première étape du traitement des objets souillés afin de faciliter le nettoyage
Désinfection : Procédure permettant d’éliminer les agents pathogènes d’une surface (vivante ou
inerte)
Stérilisation : Procédé qui détruit tous les microorganismes d’une surface inerte. Le processus a un
effet limité dans le temps
DÉMARCHE QUALITÉ 🅰🅰
Démarche qualité : Démarche qui doit permettre de garantir à chaque patient les soins qui lui
Définition assureront le meilleur résultat en termes de santé, au meilleur coût, au moindre risque iatrogénique
et pour sa plus grande satisfaction en termes de procédure, de résultats et de contacts humains à
l'intérieur du système de soins et ça t'avance (OMS)
ol Évaluation de la qualité des soins par la HAS
Méthode pour vérifier la qualité des soins prodiguées par une structure
Assurance qualité La variabilité des pratiques entraine de facto un manque de qualité. La structure de soins doit donc
avoir des protocoles de soins et des enregistrements de comment sont réalisés ces soins afin de
vérifier la qualité.
L’évaluation de la qualité consiste à identifier les écarts entre la réalisation des soins et le protocole
de soins correspondant.
§ Audit clinique : vérification de la conformité des pratiques professionnelles
§ Audit de pratique : vérification de la conformité de procédures de soins
§ Suivi d’indicateurs : vérification de la satisfaction du patient ou d’EIAS
un
Amélioration de la L’assurance qualité permet de révéler les manques de qualité des établissements.
qualité Ces manques sont corrigés par une boucle : Planifier -> Agir -> Vérifier -> Corriger
n Accréditation des établissements privés et publics par la HAS tous les 4 ans
Accréditation des La certification se déroule en plusieurs étapes :
établissements de § Auto-évaluation de l’établissement par rapport au manuel de certification (Assurance
santé qualité). Cette auto-évaluation permet de mettre en place des plans d’amélioration et de
🅱🅱 créer un compte qualité qui est envoyé à la HAS sur le site CALISTRA
§ Visite de l’établissements par 3 à 9 experts-visiteurs (médecins, paramédicaux,
administratifs) de la HAS. Utilisation de « patients traceurs » : les experts évaluent le parcours
de patients tirés au sort à l’aide de leur dossier médical. Élaboration d’un rapport de visite.
Dure 3 à 8 jours
§ Élaboration d’un rapport de certification par un collège de la HAS
- Certification avec mention : haute qualité des soins
- Cerf cation : qualité des soins conforme
- Certification avec recommandation d’amélioration
- Certification avec obligation d’amélioration
- Sursis à statuer : l’établissement n’est pas certifié jusqu’à ce qu’il apporte la preuve de
l’amélioration de ces manquements
- Non-certifié
Données quantitatives qui mesurent la qualité et la sécurité des soins
Indicateurs de § Quantité de structure : quantifie une ressource nécessaire (nombre de lits de réanimation)
qualité et sécurité § Indicateur de processus : quantifie une pratique (nombre de patients ayant eu un bilan
des soins sanguin)
🅱🅱
§ Indicateur de résultats : nombre de patients satisfaits de leur prise en charge
Évènement indésirable Grave (EIG) : EIAS qui entraine des conséquences (soins supplémentaires,
prolongement d’une hospitalisation, séquelles, décès)
Événement porteur de risque : Erreur ou non-conformité qui n’a pas eu de conséquence pour le
patient
DÉFINITIONS
§ But : améliorer en continu les pratiques professionnelles au bénéfice de la sécurité des
Démarche patients
qualité § Évaluée par : certification des établissements de santé et accréditation des médecins
🅰🅰 § Gérée par : cellule qualité et gestion des risques
§ Principes majeurs : traçabilité et respect des procédures
§ Plusieurs dimensions :
Cf.
Infections
nosocomiales
§ Voies de transmission :
- Contact : manuportée ++, direct ou indirecte par objet/matériel souillé
- Voie aéroportée : gouttelettes ou voie aérienne
§ Diagnostic :
Infection - Fièvre > 38°C
Au moins 1 des
urinaire - SFU
signes cliniques
nosocomiale - Douleur sus-pubienne
suivants
à en absence d’autre cause
- Sondage vésical :
• ECBU+ > 105 micro-organismes/mL
• et £ 2 microorganismes différents
ET analyse des
- Sans sondage vésical :
urines
• Leucocyturie > 104 leuco/mL
• et ECBU+ > 103 micro-organismes/mL
• et £ 2 microorganismes différents
⚠Bactériuries asymptomatiques ¹ infections urinaires nosocomiales
§ Prévention :
- Respect de l’asepsie lors de la pose de sonde urétrale
- Utiliser un système de sondage clos
- Éviter le sondage urétral dès que possible (alternatives type étui pénien)
- Raccourcir autant que possible la durée du sondage
- Bonne hydratation du patient
- Pas d’intérêt de changement systématique de sonde, ni d’antibioprophylaxie, ni de
lavages de vessie, ni d’injection intra-vésicale d’antiseptiques ou antibiotiques, ou autre
manipulation
§ Diagnostic :
Pneumonie
nosocomiale Imagerie - Image évocatrice de pneumonie
(radio ou TDM) - Si ATCD cardio-respiratoires : 2 examens nécessaires
ET au moins 1 des - Fièvre > 38°C sans autre cause,
signes suivants - Leucopénie ou hyperleucocytose
- Apparition de sécrétions purulentes
- Toux ou dyspnée ou tachypnée
ET au moins 1 des
- Auscultation évocatrice
signes suivants
- Aggravation des gaz du sang (désaturation) ou
besoins accrus en O2 ou en assistance respiratoire
§ 2 types :
ISO superficielle ISO profonde
- Pus sur le trajet de l’incision - Pus provenant d’un drain profond
- OU micro-organismes et PNN sur un - OU ouverture de l’incision spontanée/par le
prélèvement du site obtenu de manière chirurgien et micro-organismes sur un
aseptique prélèvement d’un site profond obtenu de
- OU avis du chirurgien manière aseptique OU culture non réalisée
- OU signes d’infection (abcès) lors d’une
réintervention, imagerie, examen
anatomopathologique…
§ Facteurs de risque :
Classification d’Altemeier Score ASA
Risque selon le degré de Risque selon l’état pathologique
contamination de la plaie en préopératoire
préopératoire 1 Pas d’affection autre que celle
1 Propre nécessitant l’acte chirurgical
2 Propre- contaminé 2 Perturbation modérée d’une
3 Contaminé grande fonction
Liés au patient 4 Sale 3 Perturbation grave d’une
grande fonction
4 Risque vital imminent
5 Moribond
- Obèse, diabète
- Dénutrition
- Âge
- Comorbidités
Reproduction interdite - Propriété de la PLATEFORME EDN+®
Il a été diffusé exclusivement et gratuitement sur le forum © SBA-MEDECINE,
20 pour plus des livres médicaux gratuits, préparation ECNi R2C,.... visitez: www.sba-medecine.com depuis 2009
§ Facteurs de risque :
Infections liées - Liés au patient : âge, immunodépression, lésions cutanées
au cathéter - Liées à l’environnement : non-respect des mesures d’hygiène, mauvaises manipulations
des lignes de perfusion sans protections nécessaires
- Liés au cathéter : durée de maintien, pas de vérification chaque jour, mauvaises conditions
de pose, site de perfusion (fémoral > jugulaire > sou clavier), multiples voies
Cas particuliers :
§ Bactériémie sans culture de l’extrémité du KTc ou culture négative ET régression rapide des
signes cliniques après ablation = infection liée au KT
§ Prélèvement d’extrémité du KTc > 103 UFC/L ET absence de signes cliniques d’infection =
colonisation de KTc
§ Prélèvement d’extrémité du KTc < 103 UFC/L = contamination lors du prélèvement
Pour les visiteurs : seuls les règles dans les catégories hygiène des mains et port du masque s’appliquent
§ Signalements réglementaires :
Signalement
🅰🅰 - Micro-organisme rare ou résistance rare
- Localisation de l’infection rarement touchée
- Gravité
- Décès
- Risque d’épidémie en lien avec un dispositif ou une procédure (ex. : lave-
endoscope défectueux)
- Cas groupés d’IAS
§ Déroulé :
1- Système de détection des IAS interne à l’établissement
2- Déclaration de l’IAS par l’établissement de santé à l’ARS et au CPIAS de la région après
validation par le praticien en hygiène
3- ARS transmet ensuite à Santé Publique France pour analyse à l’échelle nationale
§ Patients concernés doivent être informés du signalement et il doit être tracé dans leur dossier
Concerne tous les comportements jugés répréhensibles par la société (= Infraction) Une faute
Infraction pénale est un comportement noté comme infraction par le code pénal.
RESPONSABILITÉ ORDINALE 🅰🅰
Fonction répressive : objectif de sanctionner les fautes envers la déontologie médicale
Définition
Concerne tous les médecins quel que soit l’exercice (public ou privé) inscrits à l’ordre des médecins
Peut être saisie quel que soit le statut du professionnel ou de l’établissement de santé
§ Conditions de recevabilité :
- Acte cause du dommage = acte de prévention, de diagnostic ou de soin
- Date de survenue du dommage = ultérieure au 04 septembre 2001
- Dommage atteignant un seuil de gravité
§ Avis rendus par la CCI :
- Si faute ➞ avis transmis à l’assureur (du professionnel ou de l’établissement)
• Soit offre jugée suffisante ➞ indemnisation par l’assureur
• Soit pas d’offre ou offre jugée insuffisante ➞ indemnisation par l’Office national
d’indemnisation des accidents médicaux, des affections iatrogènes et des infections
nosocomiales (ONIAM), qui peut se retourner contre l’assureur
- Si pas de faute ➞ pas d’indemnisation sauf en cas d’anormalité du dommage (➞ ONIAM)
Demande d’indemnisation
• Auprès d’une CCI
• Par le patient ou ses ayants droits
Rôles de la CCI
• Examiner la recevabilité de la demande
• Diligenter une expertise
• Donner son avis
Indemnisation Indemnisation
- Savoir que la responsabilité pénale et ordinales sanctionnent les erreurs, que la responsabilité civile
e) ou administrative indemnise les dommages
- Savoir qu’il est possible d’engager plusieurs procédures simultanément (civile ou administrative +
pénale + ordinale)
- Connaitre le fonctionnement des 4 grands types de procédures, leur fonctionnement et les sanctions
encourues
t, - Les procédures amiables, les CCI et l’ONIAM sont de rang C
PARCOURS DE SOINS 🅰🅰
Parcours de soins : Organisation des soins du patient afin qu’il bénéficie des bons professionnels au
Définition bon moment. Nécessite une bonne coopération entre les différents professionnels de santé
🅱🅱
Acteurs du parcours de soins :
§ Soins primaires : médecins généralistes et pédiatres ambulatoires
§ Soins secondaires : Médecins spécialisés en ville ou à l’hôpital
§ Soins tertiaires : Soins très spécialisés (CHU++)
La multiplication des professionnels de santé augmente le risque d’événements indésirables
Sécurisation du Il est donc nécessaire de coordonner leurs actions. Selon la HAS, 33% des événements indésirables
parcours de soins graves) pourraient être évités grâce à une meilleure coordination des équipes
Il est primordial de favoriser la communication entre ces professionnels
Protocoles pluriprofessionnels :
§ Ensembles de recommandations pour la prise en charge d’une pathologie
§ Élaboré par un ensemble de professionnels (HAS +++, protocole local)
§ Concerne tous les professionnels qui prennent en charge les patients porteurs de la pathologie
§ Facilite le travail en équipe et harmonise les pratiques professionnels en favorisant les pratiques
recommandées par la littérature scientifique
Check list :
§ Liste d’éléments à vérifier au cours de la prise en charge du patient
§ Cas de la check list bloc opératoire : vérifications obligatoires avant l’induction anesthésique,
avec l’intervention chirurgicale et à la fin de l’intervention
§ Favorise la communication entre professionnels de santé et diminue le risque d’erreur
au
les
onc
gie
ues
ue,
iés
r la
Tout acte médical doit être réalisé avec le consentement éclairé du patient
Information et § Obligation pour le médecin d’apporter une information « claire, loyale et appropriée » au
consentement du patient sur son état de santé, le pronostic, le traitements et alternatives possibles et les risques
patient en cas de refus de traitement ainsi que les conditions financières de prise en charge (sauf cas
d’urgence)
§ Obligation d’informer sur les risques et effets indésirables des traitements (fréquents et graves)
§ Cette information doit être orale et adaptée au patient.
§ Chez les enfants, l’information doit être adressée à l’enfant ET aux parents. L’accord d’un des
parents doit être obtenu (sauf intervention exceptionnelle : l’accord des deux parents est
indispensable).
§ Chez les patients ne pouvant exprimer leur volonté, c’est la personne de confiance qui doit être
informée et qui doit donner le consentement.
§ Information renforcée si chirurgie esthétique, IVG, PMA, recherche biomédicale, don
d’organe, stérilisation, études génétiques.
§ Exception : urgence vitale ou refus du patient d’être informé (sauf si risque de contamination)
§ Le médecin doit apporter la preuve de l’information : trace d’entretien, schéma explicatif dans
le dossier médical, consultation d’information, témoignage de l’équipe soignante, délai de
réflexion… La signature d’un document écrit par le patient n’est pas obligatoire et peut entacher
la relation médecin-malade.
§ Si un manque d’information entraine une perte de chance pour le patient, il peut être
indemnisé en dommages et intérêts.
Contrôleur des lieux avec privation de liberté : Interviennent dans les hospitalisations sous
contrainte en psychiatrie. Peuvent accéder aux informations médicales s’ils sont médecins.
urs
Défense judiciaire du médecin : Le médecin peut utiliser des documents couverts par le secret
médical si c’est pour se défendre personnellement au tribunal. En revanche si le médecin témoigne
en tant que témoin, il a le droit de s’abstenir de répondre à une question sous couvert du secret
médical (alors qu’un citoyen ordinaire doit toujours répondre à la question que lui pose la justice)
les Ensemble des informations recueillies sur la santé d’un patient. Permet d’assurer la continuité des
Dossier médical soins, de partager les informations entre les différents professionnels de santé, et de servir de
preuve en cas de recherche de responsabilité.
ous Le dossier médical doit être conservé 20 ans après la dernière entrée.
§ Pour les mineurs de 0 à 8 ans, il doit être conservé jusqu’au 28ème anniversaire.
§ Après le décès, le dossier doit être conservé pendant 10 ans puis supprimer sur décision du
directeur de l’établissement après avis du médecin responsable
Les notes personnelles du médecin dans le dossier médical sont possibles mais ne sont pas
communicables
Les informations recueillies par des tiers ne sont pas communicables
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L’accès au dossier médical a lieu au moins après 48 heures après la demande et maximum 8 jours
après la réception de la demande (sauf si les données datent de plus de 5 ans où le délai est de
2 mois)
Dossier Médical de Santé au Travail (DMST) : Il est élaboré au cours de la première consultation de
médecine du travail pour chaque employeur. Le médecin du travail peut communiquer le DMST au
médecin traitant pour assurer la continuité des soins sauf opposition de l’employeur.
La loi du 4 mars 2002 pose les jalons des droits des patients
Le secret médical n’est pas opposable mais il existe des dérogations légales qu’il faut connaitre p
L’information médicale doit toujours être communiquée au patient afin d’obtenir son consentement.
Le patient a le droit de rester non informée, sauf s’il y a un risque de contamination
Le dossier médical contient toutes les informations liées aux soins et est couvert par le secret médical
Les patients ont le droit de consulter leur dossier médical sauf exception.
Handicap et éducation :
§ Difficulté à l’accès à une éducation en milieu ordinaire
§ Moquerie de la part des camarades (41% des handicapés, soit 8 fois plus que les non-
handicapés)
Obésité et discrimination :
§ Près de la moitié des jeunes obèses ont subi des discriminations
§ Difficultés d’emploi, d’accès aux soins, d’ascension sociale…
Ces discriminations d’accès aux soins peuvent nuire à l’état de santé du fait d’un plus grand risque
d’atteinte à leur état de santé et du fait d’une moins bonne prise en charge de ces atteintes
Il est du rôle du médecin de prendre en charge les personnes victimes de discriminations, de les
Lutte contre les écouter et de les conseiller autant sur le plan biomédical que social
discriminations Les personnes subissant une discrimination peuvent faire appel au défenseur des droits et engager
des poursuites
Sur le plan de la santé, les personnes discriminés peuvent faire appel :
§ Au directeur local de l’assurance maladie
§ A l’ordre professionnel du professionnel impliqué (ordre des médecins, des pharmaciens, des
IDE)
§ Plainte au chef de service ou au directeur d’hôpital concerné. Le médiateur prend ensuite en
charge le dossier et la commission des usagers est informée
ent
ne)
💡💡Coups de pouce du rédacteur :
- La discrimination entraine davantage de problèmes de santé et un moins bon accès aux soins
- Le handicap reste l’un des principaux facteurs de discrimination en France
- La discrimination est illégale
- Il est du devoir du médecin d’accompagner les personnes souffrant de discrimination d’un point de vue
biomédical et social
ure
ait
au
ype
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que
les
ger
des
en
INTRODUCTION
En France, selon les termes des lois de bioéthique, examen des caractéristiques génétiques possible uniquement à des
fins médicales ou de recherche scientifique : cas le plus fréquent et répondant à un objectif clinique.
Autre situation = usage de la génétique à visée d’identification d’une personne (empreintes génétiques).
Consentement exprès de la personne à recueillir par écrit avant l’identification, après l’avoir
informée sur la nature de l’acte et sa finalité. Sauf accord exprès du vivant, interdiction de réaliser
une identification par empreintes génétiques chez un patient décédé.
I
Les locaux affectés à la conservation des scellés, des échantillons bio et des résultats doivent
l
assurer :
v
§ Protection contre le vol ou la dégradation
§ Confidentialité absolue
§ Sauvegarde des scellés, des prélèvements et des résultats d’analyses
Identification dans le cadre de tests de paternité, autorisés uniquement lors d’une procédure
Deuxième cadre judiciaire visant à établir ou contester une filiation ; et/ou à obtenir ou supprimer des subsides.
🅱🅱 Consentement obligatoire du père présumé, puis test ordonné par un juge du tribunal de grande
instance.
Test possible selon 2 méthodes, avec les mêmes règles que celles exposées ci-avant :
1- Examen comparé des sangs
2- Identification par empreintes génétiques
Pour l’identification d’un militaire décédé en opération, d’une victime de catastrophe naturelle
ou d’une personne faisant l’objet de recherches relatives à la sécurité : prélèvements destinés à
recueillir les traces bio de cette personne dans les lieux de vie supposés avec accord du
responsable des lieux ou, en cas de refus, autorisation du juge des libertés et de la détention
(tribunal de grande instance).
Prélèvements aux mêmes fins possibles chez les ascendants, descendants ou collatéraux supposés,
après consentement (écrit) de chaque personne concernée, mentionnant la finalité du
prélèvement.
Pour certaines pathologies, bénéfice médical nul en l’état actuel des connaissances, car pas de TTT
dispo permettant d’éviter/retarder l’apparition des symptômes. Cependant, autres bénéfices
e
possibles :
§ Individuel : agir et prendre des décisions sur le déroulé et l’organisation de sa vie
e
§ Social : préparation à la maladie, aménagement des conditions de travail
§ Familial : aménagement du projet familial, dynamique du couple, information des enfants &
autres membres de la famille concernés
Pour tout projet parental, connaissance du risque porté par le couple et potentiellement
transmissible à l’enfant = impact majeur sur l’organisation et la médicalisation du projet de
grossesse. En effet, la découverte d’anomalies fœtales peut modifier la PEC de la
t, grossesse/accouchement et amener parfois à discuter de la poursuite de celle-ci. Questions
e posées :
§ L’information prédictive sera-t’elle en mesure de donner plus de liberté à l’individu, ou au
contraire l’enfermera-t’elle dans un avenir qu’il ne pourra que subir ?
e § Quelles conséquences de cette information sur la vie sociale : discrimination, affaiblissement
à de la cohésion, de la justice et de la solidarité ? Conséquences majeures possibles avec
u exclusion et risque de dérives (ex : information parvenue à une assurance), donc
n confidentialité primordiale +++
Ici, info sur le risque = risque pour la personne mais aussi pour d’autres membres de la famille,
Dimension apparentés génétiquement : ne pas bénéficier de l’information serait une perte de chance pour
collective, eux. Ainsi, silence (préservation absolue du secret médical) = question de la responsabilité
information de la médicale vis-à-vis d’autrui : à qui appartient l’info médicale génétique dès lors qu’elle peut rendre
parentèle compte de l’état de santé de plusieurs personnes ?
🅰🅰
Dilemme et conflit d’intérêts lorsque la protection d’un droit fondamental individuel (secret
médical) va à l’encontre de l’intérêt d’autrui : débat entre responsabilité individuelle et collective,
le médecin étant au cœur de ce débat puisqu’il agit dans l’intérêt du patient mais aussi dans l’intérêt
collectif comme acteur de prévention et de santé publique.
Femme porteuse d’un risque génétique (ex : cancer du sein) : révélation possible de certaines
infos à sa famille mais difficile aussi pour des raisons diverses (conflits, ruptures, impossibilités
psychiques ou socio-comportementales…). Complexité d’autant plus importante pour le patient
qu’il y a beaucoup de membres à prévenir, certains ne voulant pas amener l’information (« oiseau
de mauvais augure ») ou doutant de la volonté des autres à la recevoir. C’est pourquoi il est
désormais possible (légitime) de demander au médecin de révéler certaines informations en
préservant l’anonymat du patient source.
Préalablement à l’examen génétique, le prescripteur informe le patient des risques que le silence
ferait courir à la famille si une anomalie était diagnostiquée et cible de mesures de prévention, y
compris de conseil génétique ou de soins. Il prévoit alors, dans un document écrit, les modalités
pour informer les membres concernés. Si le patient refuse d’informer lui-même, il peut demander
par écrit au prescripteur de procéder à l’information en lui communiquant les coordonnées
nécessaires.
Dispositions prises en 2003 suite au Comité Consultatif National d’Éthique (CCNE), rappelant le
strict respect du secret médical tout en informant le patient des risques qu’il ferait courir à sa
famille.
1- Limitation = renoncer à mettre en œuvre des moyens susceptibles de prolonger une vie très
altérée = ne pas entreprendre certains soins de prolongation possibles mais sans finalité
d’amélioration
2- Arrêt = suspension d’un traitement vital en cours (ex : respiration artificielle)
Dans tous les cas, information et consentement du patient sont centraux : une décision peut être
prise sur demande du malade ou non mais connaître son sentiment/ses volontés est primordial
pour débattre de 2 situations :
En tout cas, toute limitation ou arrêt de traitement ne peut se faire que sur décision collégiale,
après avoir recueilli les directives anticipées et/ou les avis des proches. Chaque étape de cette
décision motivée doit être inscrite dans le dossier médical.
Loi Kouchner instituant le droit à une personne de confiance, les équipes soignantes étant
Place de la soucieuses de voir comment un proche peut aider à construire un lien dans la PEC et porter la
personne de parole du patient, ++ quand celui-ci ne peut/veut pas participer à la décision.
confiance
🅰🅰 Rôle premier = assistance du patient dans les démarches de soins, accompagnement
psychologique et/ou physique, lien avec les équipes médicales. Attention, elle n’est donc pas
seulement un interlocuteur lors des crises majeures mais bien un soutien permanent du patient,
y compris lors des PEC classiques.
Hors du cadre hospitalier, tout malade peut avoir besoin d’être accompagné par un proche,
quelle que soit la gravité de la pathologie et le contexte (dépistage, prévention, bio de contrôle…).
Par ailleurs, tout un chacun peut se retrouver accidentellement en décision complexe de fin de
vie.
Au niveau collectif, il faut proposer à tout citoyen dès sa rencontre avec le médecin de désigner
une personne de confiance, qui pourra être consultée pour témoigner de la volonté du sujet,
connaître ses désirs (dons d’organe notamment) ou aider à la décision de limitation/arrêt des TTT,
tant de situations qui peuvent survenir de façon accidentelle et indépendamment d’une
maladie.
Établies par la loi Léonetti, instaurant la possibilité de refus de soins dès lors que ces derniers
Directives semblent « inutiles, disproportionnés ou n’ayant d’autre effet que le seul maintien artificiel de
anticipées (DA) la vie. » Refus ici concrétisé par la limitation/arrêt des soins, curatifs comme palliatifs, menant au
🅰🅰 décès à +/- court terme.
nt Principe des DA né aux US (testament de vie) pour intégrer l’avis des patients dans le processus
a de décision en fin de vie. En 1990, Patient Self Determination Act voté par le Congrès rendant
obligatoire l’info au patient sur les DA lors de toute hospit et la vérification systématique par les
professionnels de l’existence ou non de ce document avec traçabilité dans le dossier médical.
nt
as France (2000) : ~6% de patients faisant l’objet d’une LATA en réa avaient rédigé des DA ou
t, désigné un interlocuteur pour les représenter, d’où l’instauration en 2005 de ce dispositif afin
que les professionnels le proposent aux patients, sans rien imposer. En 2016, évolution
e, nécessaire pour rappeler que le refus de tout TTT en fin de vie est un droit du malade et que sa
). volonté doit être respectée.
e
Problématique = patient n’ayant pas rédigé de DA (ou DA inadaptées à la situation médicale) ni
désigné de personne de confiance, ou en cas de désaccord des proches. Dans ces cas, rôle de
er l’équipe médicale de continuer à œuvrer au dialogue et à l’éthique de la discussion selon les
t, principes de bienfaisance et de non-malfaisance.
T,
e
💡💡Coups de pouce du rédacteur :
Item un peu moribond, à travailler en parallèle du nouvel item d’éthique sur la mort. Les dates des lois
rs et des arrêtés ne sont pas toutes à connaître (retenez Kouchner, Léonetti et Claeys-Léonetti à mon avis),
e en revanche le contenu est important et surtout la place des DA et de la personne de confiance ainsi que
u la hiérarchie à respecter en cas de situation de fin de vie avec patient inconscient. Ce sont des questions
qui peuvent faire l’objet de QI ou d’une fin de DP notamment en SP ou en onco. Bon courage !
Au total, éthique = démarche de réflexion et d’analyse pour aider à la prise de la bonne décision, en
réinterrogeant les principes moraux, les règles déontologiques et juridiques ; ++ quand ils ne donnent
pas de réponses conformes aux souhaits des personnes concernées. Ainsi, éthique = réflexion active,
collective et interactive sur les valeurs humaines et les tensions entre des volontés et d’autres
logiques ; basée sur des argumentations et des débats, essentielle à la pratique médicale pour aider au
1er plan une personne singulière : le patient, cible de ces décisions concrètes.
Morale = état de pensée d’une société à un moment donné, pouvant traduire un dogme et découlant
d’un ensemble de principes régissant le bien (Aristote) : morale normative, approuvant ou réprouvant,
récompensant ou sanctionnant.
Réflexion sur la responsabilité liée aux actes médicaux, pouvant avoir des conséquences néfastes sur
Éthique de la l’équilibre d’une personne ou d’un groupe, la société, l’envt… Objectif = volonté d’agir à chaque fois de
responsabilité manière singulière et raisonnée selon une approche conséquentialiste, imposant de maximiser la
🅰🅰 connaissance par les professionnels des conséquences possibles de leur choix.
Toute éthique anticipative est une branche de la recherche avec analyse collective, à cultiver en
suscitant la coopération d’experts de divers domaines pour croiser les logiques ; tout en débattant avec
les sujets concernés (patients, citoyens au sens large). En effet, toute décision impliquant l’avenir d’une
ou de plusieurs personnes doit faire penser aux bénéfices, risques, doutes et incertitudes sur le futur.
Derrière le concept de justice, notion aussi de responsabilité professionnelle : agir dans le respect de
en la loi commune avec obligation de rendre des comptes à tout professionnel doit connaître et intégrer
vec dans sa démarche par principe la règle de droit afin de la respecter ou de justifier, le cas échéant,
une pourquoi il y a manqué. Concept surtout présent dans les décisions de fin de vie, de refus de soins,
r. d’hospitalisation sous contrainte ou encore dans le cadre de l’IVG.
s, il Au final, éthique par principe = questionnement sur chacun d’entre eux avec 2 points notables :
les 1- D’autres principes peuvent s’ajouter aux 4 fondamentaux
cié 2- Une dérogation à ces principes est possible, dans le cadre d’une réflexion systématique les
intégrant et ne trouvant pas d’autre solution que d’y transgresser : exemple classique du sujet âgé
en perte d’autonomie à acte sans consentement mais médecine juste, bienfaisante et non
malfaisante
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Il s’agit ici de ne pas imposer une maxime universelle, mais de soumettre sa maxime aux autres afin de
l’examiner et de discuter sur sa validité collective : le centre de gravité n’est pas ce que chacun veut faire
reconnaître mais ce que tous peuvent reconnaître unanimement comme étant une norme partagée afin
de construire un espace de démocratie délibérative.
Étapes à suivre pour le bon déroulement de l’analyse en éthique de discussion :
§ Étude complète, honnête et équilibrée de la situation avec examen des différents éléments en
tension : normes et règles, points de vue, conflits et/ou dilemmes, contexte et contraintes
§ Exposés des hypothèses/choix possibles avec leurs conséquences éventuelles
§ Délibération :
- Honnête et équitable
- Exempte de toute domination d’un membre du groupe
- Exempte de toute pensée groupale
- Respectant les dissensions
Consensus = 1er type de résultante possible d’une éthique de la discussion bien menée, parfois long car
produit de toutes les meilleures idées/volontés d’un groupe, dans un esprit de cohésion et d’équilibre.
Compromis = terrain d’entente minimal : avis du plus grand nombre, de la majorité, d’autorité de
décision (ex : expert, chef de service…), devant respecter et protéger ceux qui n’adhèrent pas au choix
final, sans violence ou rejet de l’autre, sans sentiment de victoire ou d’échec. Parfois, mise en place
d’une clause de conscience pour ceux qui n’adhèrent pas, laissant le geste à ceux qui adhèrent.
Approche de codécision = reconnaissance de l’autonomie de l’autre dans une démarche imposant aux
soignants d’informer, de prendre en compte les interrogations, désirs et valeurs du patient.
Avant toute démarche diagnostique ou thérapeutique, respect de l’autonomie = information préalable
au recueil du consentement : un consentement non éclairé n’est pas légitime, et cela a été sacralisé
dans la loi française (loi de 1988, lois de bioéthique depuis 1994) en encadrant l’information et le
consentement dans des cadres particuliers (recherche, dons d’organe, AMP, génétique…) avec un
consentement écrit.
Dans cette voie, responsabilité professionnelle = façon d’informer le patient également : plus
l’information délivrée est complète, plus l’autonomie de décision est renforcée ; quitte à complexifier
le choix du patient. Démarche d’information faisant appel à la capacité de compréhension du patient,
confronté au discours médical. Vrai devoir d’information avec 2 niveaux :
1- Éthique : place de l’autonomie du patient dans la relation de soin, fondement démocratique du
respect et de la protection des personnes
2- Juridique : obligation de délivrer une information de qualité permettant un choix éclairé du patient
À l’inverse, acceptation trop facile du refus de soin = oubli de la notion d’accompagnement vers
l’acceptation et la décision partagée : dans de nombreux cas, le refus de soins n’est qu’un point d’appel
ou un signe clinique témoignant d’une déficience, d’une souffrance ou d’un désespoir qu’il faut
soulager.
car Ici, questionnement éthique = jusqu’où aller dans ce croisement entre expliquer, convaincre et ne pas
re. contraindre le patient. Dans tous les cas, il faut se laisser du temps pour réexpliquer et réévaluer.
de En pratique, tout refus de soin à exploration par l’équipe médicale des capacités du patient à :
oix § Comprendre et intégrer les informations ainsi que les conséquences de ses choix sur sa vie
ace § Mémoriser les informations, être apte à donner une décision, s’y tenir et la maintenir
volontairement
Cliniquement, cette exploration peut donner un gradient allant de la faible atteinte à l’altération
majeure de l’autonomie : s’interroger sur la question de « non-autonomie » avant d’outrepasser la
de volonté du patient. Les fondements permettant d’agir contre l’avis exprimé du patient sont :
nt, § Notion de bénéfice attendu (ou d’amélioration espérée), découlant d’une évaluation
bénéfice/risques
du § Approche excluant toute violence physique ou traumatisante pour le patient et l’équipe
ger § Maintien d’une relation consacrant la dignité du patient
e la
Étant donnée la lourdeur de ce type de décision, il est usuel de plaider pour une décision médicale en
3 temps et en collégialité :
aux 1. Temps qui précède et permet d’instruire la discussion, de manière collégiale et éthique : espace
de débat entre un savoir normatif et le niveau décisionnel réel, adapté à la situation singulière
ble du patient
isé 2. Temps de la décision, dont la responsabilité est portée par un individu clairement désigné mais
le par une conviction collective, validée par les principes de bienfaisance, non-malfaisance et
un justice
3. Temps de l’après, avec poursuite de la discussion pour assumer et suivre l’évolution
Par ailleurs, nécessité pour la médecine de prévenir, soigner, porter assistance dans une logique de
bien public et non sur le respect formel des convictions individuelles pouvant opposer un patient à la
société. Ainsi, une conception autonomiste, individualiste, légitimerait le refus des vaccinations, le refus
de césarienne par choix maternel, le refus de sauver le père ou la mère d’un enfant, le refus de soins
lors des épidémies graves… alors que ces décisions impliquent la santé d’autres personnes.
Dans une acceptation universelle de la médecine, il est difficile de considérer que le patient puisse avoir
des droits sans aucun devoir assorti : une conception autonomiste extrême respecterait ces mises en
danger et placerait le patient comme un usager ou un client imposant ses choix au professionnel. C’est
pourquoi l’éthique de la responsabilité peut contrecarrer la conviction individuelle, pour le bien
commun.
ABM = établissement public, chargé de la gestion de la liste d’attente et du registre des refus, de la
coordination des prélèvements d’organes (répartition et attribution des greffons) ainsi que de la
qualité et sécurité des prélèvements.
Règles de sécurité sanitaire applicables à tout prélèvement du corps utilisé à fin thérapeutique :
§ ATCD du donneur : cancers, ATCD vasculaires, altérations d’organes…
§ Dépistage obligatoire de maladies transmissibles :
- VIH, VHB, VHC, syphilis
- HTLV1
- CMV, EBC
- Toxoplasmose
§ Toute pathologie transmissible n’est pas une CI formelle : la sécurité sanitaire est évaluée selon
la balance B/R en faveur du receveur par ses médecins, le médecin coordinateur, le médecin de
l’ABM et le chirurgien greffeur
Toute personne pouvant apporter la preuve d’un lien affectif étroit et stable peut donner un organe
Prélèvements de son vivant :
sur personne
vivante Cercle familial restreint Dérogation
🅱🅱 § Père/mère § Conjoint/beaux-parents
§ Frère/sœur § Grands-parents
§ Fils/fille § Oncle/tante
§ Neveu/nièce
§ Cousin germain
§ Toute personne avec vie commune > 2 ans
§ Toute personne avec lien affectif étroit et stable > 2 ans
Champ = tout essai/expérimentation sur l’H : nouveau médicament, nouvelle chir, nouveau moyen
de diagnostic, invasif ou porteur de risque potentiel ; étude psychique ou comportementale.
Essai clinique = étude scientifique réalisée en thérapeutique médicale pour évaluer innocuité et
efficacité d’une méthode diagnostique ou d’un TTT, avec une phase préclinique (animal) puis des
études de PD/PK s’effectuant en 4 phases.
Objectif = application de principes éthiques fondamentaux dans le domaine de la recherche, mis en
Principe et œuvre au moyen de textes normatifs (lois françaises et/ou déclarations universelles) et par la
objectifs de validation de protocoles par un organisme comme le CPP (Comité de Protection des Personnes).
l’éthique en Il faut être vigilant sur la qualité de l’info et du consentement pour toute recherche, mais aussi sur
recherche la vulnérabilité de certaines populations, les conditions de sécurité, la surveillance tout au long de
🅰🅰 l’essai et la commercialisation.
Idem, la création de brevets ne doit pas engendrer de conflit financier ou d’inégalité d’accès aux
soins.
Ainsi, principes sur la méthodologie, les objectifs et les conditions de l’étude, le recueil de
consentement, la vigilance envers une population vulnérable, l’intégrité de la publication des
résultats et la PEC clinique au terme de l’étude.
Depuis l’Antiquité, souci et respect du patient au cœur de la pratique médicale (serment
Émergence de d’Hippocrate) mais évolution du regard de la société sur le médecin : avant, faire au mieux pour le
l’éthique de la malade prédominait avec un médecin savant qui prenait la décision la plus adaptée en ayant toute
recherche la confiance du patient et de ses proches = prédominance du principe de bienfaisance, apogée du
🅰🅰 paternalisme médical.
Début XXème, dvlpt des technologies avec recherche d’une preuve de l’efficacité, dans le domaine
médical comme ailleurs : recul du principe de bienfaisance au profit de l’autonomie, le recueil du
consentement légitimant la recherche. A la fin de la 2nde guerre mondiale, dérives mises en évidence
imposant un cadre normatif avec le code de Nuremberg (1947).
§ Code de Nuremberg (1947), édicté par des non-médicaux : déontologie internationale
Textes normatifs concernant les expérimentations sur l’H selon les principes de bienfaisance et non-malfaisance
🅰🅰 (la recherche doit mener à un bienfait pour la société). Évaluation correcte du rapport B/R =
base du consentement éclairé, avec possibilité pour le patient de sortir à tout moment de
l’étude (respect de sa liberté)
§ Déclaration d’Helsinki (1964), par l’Association médicale mondiale : reprise des principes de
Nuremberg et distinction entre recherche clinique, non clinique et bénéfice direct pour les
malades. « Les intérêts de la science ou de la société ne doivent jamais prévaloir sur le bien-
être du sujet »
§ Déclaration de Manille (1981), par l’OMS et le Conseil des Organisations internationales des
sciences médicales : avis impératif d’un comité d’experts indépendants sur le recueil de
consentement pour les personnes vulnérables = enfants, femmes enceintes, mères allaitantes,
majeurs protégés
I- Avant 1988, recherche en semi-clandestinité avec peu de contrôle, essais non comparatifs et
sée
Lois françaises sans aucun protocole écrit ; menés en illégalité ou avec des visas sur foi d’experts
ant
🅰🅰
res
II- Loi Huriet-Sérusclat (20/12/1988) : principe d’égalité des participants, malades ou non, avec
protection des personnes à expérimentation humaine. Opposition entre 2 types de recherches :
avec ou sans bénéfice individuel direct (contraintes alourdies pour le 2nd type : autorisation des
yen
lieux de recherche, engagement de la responsabilité du promoteur même sans faute).
Consentement libre et éclairé nécessaire, avec protection spéciale des personnes vulnérables.
et
des
Principe de gratuité et de non-commercialisation du corps humain donc pas de rémunération
possible mais indemnisation pour les participants « sans bénéfice direct individuel » et non
en
hospitalisés.
la
Par ailleurs, création de CCPPRB (Comités Consultatifs de Protection des Personnes dans la
sur
Recherche Biomédicale), indépendants de l’autorité administrative à recherche impossible si :
de
§ Non fondée sur le dernier état des connaissances
§ Non précédée par une expérimentation préclinique suffisante
aux
§ Risque prévisible hors de proportion avec le bénéfice escompté
§ Ne vise pas à étendre les connaissances scientifiques de l’être humain et les moyens
d’améliorer sa condition
de
§ Non conçue pour réduire la douleur, la peur ou les désagréments
des
Mise en œuvre sous la direction et la surveillance d’un médecin expérimenté, réunissant les
ent
conditions matérielles et techniques adaptées à l’essai et compatibles avec les impératifs de rigueur
r le
scientifique et de sécurité des personnes : l’intérêt des personnes prime toujours sur les seuls
ute
intérêts de la science et de la société. Loi bénéfique dans ce sens où elle donne une sécurité
du
juridique aux investigateurs et impose un examen préalable des protocoles et du recueil du
consentement éclairé. Difficultés persistantes : avec ou sans bénéfice direct (parfois indéterminé),
protection des malades dégradée par rapport aux volontaires.
ine
du
III- Loi du 09/08/2004 : transposition de la directive européenne sur les essais cliniques, définissant
nce
la recherche biomédicale = « recherche organisée et pratiquée sur l’être humain en vue du
développement des connaissances biologiques ou médicales ». Ainsi, on parle de recherche
ale
lorsque le médecin cherche à faire progresser la connaissance, à dégager et formaliser un
nce
enseignement général.
R=
de
Dès lors, bénéfice direct ou indirect abandonné au profit d’essais, interventionnels ou non :
protocoles évalués sur le rapport B/R avec protection renforcée des participants.
de
les
Rôles des différents acteurs définis par la loi :
en-
§ Promoteur = personne physique ou morale à l’initiative de la recherche, assurant gestion et
financement
des
§ Investigateur = personne physique qui dirige et surveille la réalisation de la recherche sur un
de
lieu
es,
§ Coordonnateur = personne qui supervise le tout s’il y a plusieurs investigateurs
Avis du CPP nécessaire, décisionnel et non plus consultatif, tenant compte de l’information du
patient dans ses modalités, du titre du protocole, des coordonnées du promoteur/investigateur, de
l’objectif, de la méthodo/durée de la recherche, des bénéfices attendus/contraintes/risques, des
alternatives médicales, des modalités de PEC en fin de recherche, de l’accès aux résultats, de la
confidentialité des données, de la date de l’avis du CPP et de l’autorisation de l’autorité compétente
et de l’attestation d’assurance prise par le promoteur. Cas particuliers :
§ Mineur : recueil du consentement auprès du représentant légal
§ Personnes hors d’état de s’exprimer : recueil du consentement auprès de la personne de
confiance ou du juge des tutelles, en urgence auprès de la famille ou la personne de confiance
si présente
Par ailleurs, avis du CPP basé sur la pertinence de la recherche (scientifique, méthodologique et
éthique), l’adéquation entre objectifs et moyens de mise en œuvre, le caractère satisfaisant de
l’évaluation des bénéfices/risques attendus et le bien-fondé des conclusions, les modalités de
recrutement, le montant et les modalités d’indemnisation des participants, l’inscription sur le fichier
national des volontaires visant à éviter les abus, le respect d’une personne d’exclusion entre 2
recherches, la qualité des lieux de recherche et la qualification des investigateurs.
AFSSAPS à ANSM et DGS (Direction Générale de la Santé), avec un régime de déclaration qui devient
un régime d’autorisation par ces agences, valable 1 an. Ainsi, l’ANSM peut exiger des infos
complémentaires ou interrompre une recherche.
Enfin, association de malades et des usagers du système de santé au sein du CPP, à qui la
communication des résultats globaux est obligatoire, parfois au sein de bases de données de
recherche au niveau national et européen.
M
IV- Loi du 05/03/2012 (Jardé) = loi relative aux RIPH, supprimant le terme de recherche
biomédicale. Cadre unique pour les recherches visant à simplifier les démarches, en opposant 3
types de recherches :
§ Recherche interventionnelle avec risque
§ Recherche interventionnelle avec risque négligeable (évaluation des soins courants)
§ Recherche non interventionnelle = observationnelle
et Parfois, utilisation de produits de santé mais dans le cadre habituel de la PEC, associée à des actes
de peu invasifs (prélèvements sanguins, imagerie non invasive…).
de
ier 3. Recherches non interventionnelles = aucun risque ni contrainte, tout acte pratiqué se fait selon
e2 la PEC habituelle : simple information du patient et recueil de sa non-opposition. Conditions :
§ Avis favorable du CPP
§ Pas d’autorisation mais information à envoyer à l’ANSM
ent § Formalités auprès de la CNIL
fos
Concernant le CPP, pas de territorialisation mais plutôt une Commission Nationale des RIPH, avec
un avis donné sous 45 jours. En absence de réponse au terme du délai, considérer que la demande
SS, est rejetée.
té.
r si Recherches sur des données rétrospectives exclues de ce cadre (pas d’implication de personnes
hes humaines) et relevant de la CNIL/du CEREES (Comité d’Expertise pour les Recherches, Études et
Évaluations dans le domaine de la santé).
la
QUESTIONNEMENT ÉTHIQUE
de
Malgré un cadre normatif strict, situations imprévisibles, effets néfastes et dérives non éthiques toujours possibles :
che § Principe de protection des populations vulnérables parfois paradoxal en excluant certains sujets des essais
t3 cliniques, et donc leur interdisant théoriquement l’accès aux thérapeutiques après la recherche (pas d’équité des
soins)
§ EI non observé chez l’animal mais se révélant chez l’H avec dommages importants
§ Valeur du consentement chez un patient analphabète, ne comprenant pas la langue, enfant ou incapable ?
§ Absence de rémunération mais quel contrôle du remboursement des frais ?
§ Après AMM, prix sur le marché ne garantissant pas toujours l’accès au produit pour tous de façon équitable
§ Accessibilité au produit pour les sujets qui ont voulu/dû quitter l’étude ?
Évolution des lois avec révisions en 2004, 2011 puis 2021 encadrées par le CCNE (Comité Consultatif
National d’Éthique) et les ERER (Espaces de Réflexion Éthique Régionaux).
Objectif = remédier à l’impossibilité d’avoir des enfants ou éviter la transmission d’une maladie
Accès à l’AMP d’une gravité particulière, initialement ouvert aux couples dont l’infertilité était médicalement
🅱🅱 prouvée.
Loi de 2021 : « L’AMP est destinée à répondre à un projet parental. Tout couple formé d’un homme
et d’une femme ou de deux femmes ou toute femme non mariée ont accès à l’AMP après les
entretiens particuliers des demandeurs avec les membres de l’équipe médicale clinicobiologique
pluridisciplinaire ».
Autres sujets clés de cette révision : anonymat des donneurs de gamètes, conservation des
ovocytes.
Points demeurant interdits : insémination post-mortem, recours à la GPA.
Enfin, projet d’AMP bloqué dans les cas suivants :
§ Décès d’un membre du couple
§ Demande de divorce ou séparation de corps
§ Cessation de la communauté de vie
§ Révocation écrite du consentement
Loi : possibilité pour une personne de bénéficier de la conservation de ses gamètes en vue de la
Autoconservation réalisation ultérieure, à son bénéfice, d’une AMP. Recueil et conservation sont consentis par
des gamètes l’intéressé et, le cas échéant, par l’un des titulaires de l’autorité parentale ou le tuteur. Seuls les
🅱🅱 établissements publics ou privés à but non lucratif habilités peuvent, lorsqu’ils y sont autorisés,
procéder au prélèvement, au recueil et à la conservation des gamètes.
Pour tout patient dont la PEC peut altérer la fertilité, droit à la conservation de sa capacité
procréative et devoir du médecin que de la proposer dès que la situation médicale l’exige, ++ avant
introduction de TTT à risque d’altérer la fertilité (radiothérapie, chimiothérapie, chir ou tout TTT
gonadotoxique).
Conservation poursuivie tant que souhaitée par le patient, en attendant l’accomplissement de son
projet parental avec le nombre voulu d’enfants. Dans l’intervalle, contact chaque année avec
consentement écrit pour la poursuite ou non de la conservation et pour préciser qu’en cas de décès :
§ Ses gamètes fassent l’objet d’un don
§ Ses gamètes fassent l’objet de recherche
§ Il soit mis un terme à la conservation
Dans tous les cas, consentement confirmé à l’issue d’un délai de 3 mois de réflexion. Sans réponse
après 10 ans, il est autorisé de mettre fin à la conservation. En cas de décès, fin de la conservation.
Couple ou femme non mariée ayant recours à un tiers donneur : consentement préalable à donner
à un notaire qui les informe des conséquences de leur acte pour la filiation = interdiction de toute
action aux fins d’établissement ou contestation de la filiation, à moins que l’enfant soutienne ne
pas être issu de cette AMP ou que le consentement soit privé d’effet. Sinon, celui qui a consenti à
l’AMP puis ne reconnaît pas l’enfant qui en est issu ; engage sa responsabilité envers la mère et
l’enfant. Enfin, en cas d’AMP avec tiers donneur, aucun lien de filiation ne peut être établi entre
l’auteur du don et l’enfant ; aucune action en responsabilité ne peut être engagée contre le
donneur.
Consentement privé d’effet en cas de décès, de dépôt d’une requête en divorce ou en séparation
de corps, de cessation de la communauté de vie survenant avant la réalisation de l’AMP, de
révocation écrite.
Donneurs et receveurs doivent être informés des nouveautés de la loi 2021 :
§ Inciter les membres du couple ou la femme à anticiper et créer les conditions qui leur
permettront d’informer l’enfant, avant sa majorité, qu’il est issu d’un don
§ Accès par le médecin à des infos médicales non identifiantes sur le donneur en cas de
nécessité
§ Fait que toute personne conçue par AMP avec tiers peut, à sa majorité, demander accès à
l’identité et/ou à des données non identifiantes sur le tiers : « les personnes qui souhaitent
procéder à un don de gamètes ou proposer leur embryon à l’accueil consentent expressément
et au préalable à la communication de ces données et de leur identité. En cas de refus, ces
personnes ne peuvent procéder à ce don. Le décès du tiers donneur est sans incidence sur la
communication de ces données et de son identité. Ces données peuvent être actualisées par
le donneur »
§ Nécessité d’informer les 2 membres du couple ou la femme des modalités de l’accès aux
données non identifiantes et à l’identité du tiers donneur par la personne majeure issue du
don = commission d’accès placée auprès du ministre de la Santé, chargée de faire droit aux
demandes et d’autoriser l’ABM à en faire la communication. Cette commission recueille et
enregistre l’accord des tiers qui n’étaient pas soumis aux dispositions de cette nouvelle loi
(don antérieur à 2021)
§ Obligation pour les donneurs d’accepter la communication possible de données
médicales/identité
n Consentement écrit pour tenter la fécondation d’un nombre d’ovocytes pouvant rendre
c nécessaire la conservation d’embryons dans l’intention de réaliser ultérieurement le projet parental
: mais nombre limité à ce qui est strictement nécessaire pour la réussite de l’AMP. Ainsi, embryons
obtenus suite à la FIV à conserver en vue d’une autre tentative si :
§ Échec de la tentative
§ Désir d’avoir d’autres enfants
e
Info détaillée remise au couple sur le devenir possible de leurs embryons conservés avec contact
.
chaque année pour savoir si le projet parental est maintenu. Après 2 ans sans réponse, fin de la
conservation (en respectant un délai minimum de 5 ans de conservation) et idem si désaccord des
membres du couple.
es En absence de projet parental, 3 choix possibles avec consentement écrit :
e § Accueil des embryons par un autre couple / une autre F non mariée
n § Recherche ou utilisation des cellules dérivées des embryons pour préparation de thérapie
n cellulaire ou médicament de thérapie innovante (fins exclusivement thérapeutiques)
es § Fin de la conservation
Dans tous les cas, délai de réflexion de 3 mois avant de valider le choix.
er Lors de la consultation annuelle, précision par le couple du devenir en cas de décès d’un des
e membres (selon les 3 mêmes choix). Si décès avéré, autre membre sollicité à nouveau pour
e renouveler ce choix (à compter de 1 an après le décès, sauf si initiative anticipée). Si le survivant
à revient sur le choix du couple, alors il doit être mis un terme à la conservation des embryons.
et
e Rappel : utilisation interdite des embryons à visée d’implantation post-mortem chez une veuve.
e
Don et accueil Embryons issus de FIV sans projet parental derrière = possibles sources d’un don, consenti par le
n d’embryons couple ou par le membre survivant (si décès). Depuis 2021, un couple ou une F seule peuvent
e 🅱🅱 recevoir un embryon, avec consentement écrit préalable devant notaire : aucune contrepartie,
quelle qu’en soit la forme, ne peut être allouée au nom du respect du principe de gratuité du don.
Code Pénal : 7 ans de prison et 100.000 € d’amende pour tentative d’obtention d’embryons humains
ur contre paiement.
x Seuls les centres autorisés peuvent conserver les embryons en vue de leur accueil et mettre en
u œuvre ce don. Seul un praticien exerçant dans un centre autorisé peut organiser une demande
x d’accueil, après avoir recherché les ATCD perso/familiaux des 2 membres du couple, ainsi que les
et données qu’il juge nécessaires. Le cas échéant, il peut faire pratiquer les examens complémentaires
oi qui lui semblent utiles.
es
GPA = fait pour une femme (mère porteuse) de porter un enfant pour un couple de « parents
Gestation pour d’intention » à qui il sera remis. Forme de PMA consistant en l’implantation dans l’utérus de la mère
autrui porteuse d’un embryon issu d’une FIV ou d’une insémination : parents génétiques vrais, lien
(GPA) génétique partiel ou absence totale de lien génétique selon les cas.
🅱🅱
GPA interdite depuis la loi de bioéthique de 1994, renouvelée en 2021 au titre du respect du corps
humain : toute procréation ou gestation pour le compte d’autrui est nulle. Code Pénal : sanction
d’1 an de prison et amende pour le fait de s’entremettre entre une personne et un couple désireux
d’accueillir un enfant et une femme acceptant de le porter afin de le leur remettre. Arguments pour
l’interdiction de la HPA :
§ Marchandisation du corps de la mère porteuse et de celui de l’enfant
§ Même en absence d’échange financier, on ne donne ni n’échange pas un enfant
§ Complexité et incertitudes de la rupture des liens entre enfant et mère porteuse
§ Difficultés éventuelles de développement de l’enfant et de la place de la mère porteuse pour
l’avenir
Cependant, d’autres évoquent une GPA éthique : altruisme et gratuité pour des F infertiles. Enfin,
en tant que citoyens, certains plaident pour la reconnaissance des enfants nés par GPA à l’étranger
afin de donner un statut juridique à ces enfants. Conseil d’État en 2018 : pratique à interdire car
opposition entre les principes d’indisponibilité du corps/état des personnes et la contractualisation
de la procréation.
Enfants nés de GPA à l’étranger, conseil d’État : droit actuel garantissant « un équilibre entre la prise
en compte de l’intérêt de l’enfant et le maintien de l’interdiction de la GPA », permettant de
reconnaître la filiation de ces enfants. Code Civil en 2021 : reconnaissance appréciée au regard de
la loi française mais la transcription d’un acte d’état civil étranger est limitée au seul parent
biologique à le 2nd parent doit passer par une procédure d’adoption.
Loi de 2004 interdisant le clonage : « Nul ne peut porter atteinte à l’intégrité de l’espèce humaine » :
Question du non-respect à risque de sanctions pénales.
clonage Toute pratique eugénique visant la sélection des personnes = interdite également, comme toute
🅱🅱 intervention ayant pour but de faire naître un enfant génétiquement identique à une autre
É
personne, vivante ou décédée.
r
Par ailleurs, conception in vitro d’embryons ou constitution par clonage d’embryons pour la
recherche = interdite elle aussi.
ns
FICHE E-LISA N°9g
ur
Item 9 – PROTECTION JURIDIQUE
à
Objectif de la démarche éthique = organiser la prise de décision ou la réalisation d’un choix dans
s
chaque situation en fonction de différents éléments et logiques, parfois contradictoires. Aujourd’hui,
n
décision = arbitrage pluridisciplinaire entre la science, le droit des personnes et leur désir
x
individuel, les valeurs et normes collectives, les contraintes économiques sociétales.
ur
Au total, éthique = démarche de réflexion et d’analyse pour aider à la prise de la bonne décision,
en réinterrogeant les principes moraux, les règles déontologiques et juridiques ; ++ quand ils ne
donnent pas de réponses conformes aux souhaits des personnes concernées. Ainsi, éthique =
réflexion active, collective et interactive sur les valeurs humaines et les tensions entre des volontés
ur
et d’autres logiques ; basée sur des argumentations et des débats, essentielle à la pratique médicale
pour aider au 1er plan une personne singulière : le patient, cible de ces décisions concrètes.
n,
Morale = état de pensée d’une société à un moment donné, pouvant traduire un dogme et découlant
er
d’un ensemble de principes régissant le bien (Aristote) : morale normative, approuvant ou
ar
réprouvant, récompensant ou sanctionnant.
n
Déontologie = règles de bonnes pratiques professionnelles et droits balisant la relation soignant-
soigné, définissant un cadre de responsabilités professionnelles issues du serment d’Hippocrate et
e
de textes législatifs. Droit = ensemble de règles sociétales encadrant les obligations et devoirs de
e
chacun. Droit de la santé régi par de nombreux textes (loi Kouchner, lois de bioéthique, PLFSS…)
e
regroupés en codes (code de la SP, code civil, code pénal…) visant à gérer les conflits, décider de
nt
sanctions et d’indemnisations.
Toute éthique anticipative est une branche de la recherche avec analyse collective, à cultiver en
suscitant la coopération d’experts de divers domaines pour croiser les logiques ; tout en débattant
avec les sujets concernés (patients, citoyens au sens large). En effet, toute décision impliquant
l’avenir d’une ou de plusieurs personnes doit faire penser aux bénéfices, risques, doutes et
incertitudes sur le futur.
Justice découle d’un idéal collectif, variant d’une société à l’autre : classiquement, termes illustrant
la non-discrimination, l’universalité avec accès aux soins pour tous, la solidarité. Dimension morale
forte autour du respect de la personne mais parfois source de tensions éthiques : ce qui est juste
pour certains peut être non légitime pour d’autres : jusqu’où limiter l’accès aux soins onéreux ?
Jusqu’où répondre aux demandes de solidarité collective ? Ainsi, nature de l’acte juste = choix
politique et démocratique à justice dite re-distributive : arbitrer ce qui est moralement souhaitable
et ce qui est matériellement possible.
Autre dimension de la justice = accès aux soins des citoyens selon certains critères (âge, mérite,
fragilité, revenus, valeur pour la société…), avec transition de l’universalité vers un universalisme
proportionné (offrir une prestation mais avec des modalités ou une intensité variables selon les
besoins. Dans cette voie, justice intimement liée à la lutte contre les inégalités, ou leur
renforcement, avec la question des droits et des devoirs : comment construire un équilibre entre ce
que chacun est en droit d’attendre et ce qu’on est en droit d’attendre de chacun ?
Derrière le concept de justice, notion aussi de responsabilité professionnelle : agir dans le respect
de la loi commune avec obligation de rendre des comptes à tout professionnel doit connaître et
intégrer dans sa démarche par principe la règle de droit afin de la respecter ou de justifier, le cas
échéant, pourquoi il y a manqué. Concept surtout présent dans les décisions de fin de vie, de refus
de soins, d’hospitalisation sous contrainte ou encore dans le cadre de l’IVG.
Au final, éthique par principe = questionnement sur chacun d’entre eux avec 2 points notables :
§ D’autres principes peuvent s’ajouter aux 4 fondamentaux
§ Une dérogation à ces principes est possible, dans le cadre d’une réflexion systématique les
intégrant et ne trouvant pas d’autre solution que d’y transgresser : exemple classique du sujet
âgé en perte d’autonomie à acte sans consentement mais médecine juste, bienfaisante et non
malfaisante
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Il s’agit ici de ne pas imposer une maxime universelle, mais de soumettre sa maxime aux autres afin
de l’examiner et de discuter sur sa validité collective : le centre de gravité n’est pas ce que chacun
veut faire reconnaître mais ce que tous peuvent reconnaître unanimement comme étant une norme
partagée afin de construire un espace de démocratie délibérative.
Étapes à suivre pour le bon déroulement de l’analyse en éthique de discussion :
§ Étude complète, honnête et équilibrée de la situation avec examen des différents éléments
en tension : normes et règles, points de vue, conflits et/ou dilemmes, contexte et contraintes
§ Exposés des hypothèses/choix possibles avec leurs conséquences éventuelles
§ Délibération :
- Honnête et équitable
- Exempte de toute domination d’un membre du groupe
- Exempte de toute pensée groupale
- Respectant les dissensions
Consensus = 1er type de résultante possible d’une éthique de la discussion bien menée, parfois long
car produit de toutes les meilleures idées/volontés d’un groupe, dans un esprit de cohésion et
d’équilibre.
Compromis = terrain d’entente minimal : avis du plus grand nombre, de la majorité, d’autorité de
décision (ex : expert, chef de service…), devant respecter et protéger ceux qui n’adhèrent pas au
choix final, sans violence ou rejet de l’autre, sans sentiment de victoire ou d’échec. Parfois, mise en
place d’une clause de conscience pour ceux qui n’adhèrent pas, laissant le geste à ceux qui adhèrent.
LA SAUVEGARDE DE
LA CURATELLE LA TUTELLE
JUSTICE
- Mesure de protection : - Mesure intermédiaire entre - Mesure de protection :
Légère, simple la sauvegarde de justice et la Complète
Transitoire tutelle Durable
Immédiate - Destinée à protéger un Du majeur
Définition
- Permet à un majeur majeur qui a besoin d’être - La personne a besoin d’être
d’être représenté pour conseillé ou contrôlé dans représentée de manière
accomplir certains actes certains actes de la vie civile continue dans les actes de la
vie civile
- Altération durable des
- Altération des facultés capacités mentales et/ou - Altération durable des
mentales par une corporelles facultés mentales
maladie - Destinée aux personnes qui, - Personne physiquement
sans être hors d’état d’agir incapable d’exprimer sa
- Infirmité ou par elles-mêmes, ont besoin : volonté
affaiblissement dû à d’être conseillées
Indications l’âge ou contrôlées dans les - Toute autre mesure de
actes de la vie civile protection moins
- Altération des facultés - Toute autre mesure moins contraignante (curatelle,
physiques et/ou contraignante (sauvegarde de sauvegarde de justice) est
psychiques empêchant justice) est insuffisante insuffisante
l’expression de leur
volonté
- La personne elle-
même, la personne
avec qui elle vit en
- La personne elle-même (sauf si
couple, un parent ou
tutelle), la personne avec qui elle
allié, une personne
vit en couple, un parent ou allié,
entretenant avec le
une personne entretenant avec le
majeur des liens
Demande majeur des liens étroits et stables,
étroits et stables, une
faite par Déclaration auprès du une personne exerçant une autre
personne exerçant
Procureur de la mesure de protection juridique
une autre mesure de
protection juridique République, par : - Le Procureur de la République, de
- Le médecin traitant sa propre initiative ou à la
- Le Procureur de la
de la personne, demande d’un tiers
République, de sa
propre initiative ou à accompagné de l’avis
la demande d’un tiers conforme d’un
psychiatre
- Certificat médical
- Le médecin de - Certificat médical circonstancié
circonstancié, établi
l’établissement de établi par un médecin inscrit sur
par un médecin inscrit
santé où se trouve la une liste (établie par le Procureur
sur une liste (établie
personne de la République)
par le Procureur de la
République) - Différentes autres pièces
Procédure - Audition de la justificatives
personne par le Juge - Instruction du dossier par le Juge
des contentieux de la des contentieux de la protection
protection - Audition par le Juge en cas de
- Décision du Juge des demande de mise sous tutelle
contentieux de la - Décision du Juge
protection
5 ans maximum, renouvelable pour
1 an renouvelable une seule fois (durée totale ne
Durée une même durée
peut donc pas dépasser 2 ans)
(pas au-delà de 20 ans)
- A tout moment sur décision du
Juge
- Expiration du délai
- A la demande du majeur ou toute
- Levée de la mesure par le Juge des contentieux
autre personne habilitée à
de la protection, après l’accomplissement des demander une mise sous
actes pour lesquels elle a été ordonnée curatelle/tutelle, après avis
Cessation - Levée de la mesure par le Juge des contentieux médical
de la protection, lorsque le majeur reprend - A l’expiration de la durée fixée, en
possession de ses facultés l’absence de renouvellement
- Ouverture d’une mesure de tutelle ou de
- Remplacement de la mesure
curatelle (tutelle ↔ curatelle)
- Décès de la personne (si tutelle)
Gestion des Mandataire désigné Curateur désigné par le
Tuteur désigné par le Juge
biens par le Juge Juge
GÉNÉRALITÉS
Selon le sexe, l’âge les violences ne sont pas réparties équitablement, ainsi les données fournies
Prévalence par le rapport mondial de l’OMS sur les morts violentes dans le monde en 2002 tendent à la
sous estimation :
§ Homicides à 520 000 victimes : 77% étaient des hommes
§ Suicides = 815 000 victimes : 60% étaient des hommes, le taux de suicide augmente avec
l’âge
Concernant les violences domestiques :
§ 1 femme/4 subit la violence d’un partenaire au cours de sa vie
§ 1 enfant/3 est exposé à une forme de violence interpersonnelle (domestique, scolaire...)
§ Violence (OMS) = usage délibéré ou menace d’usage délibéré de la force physique ou de la
Définitions puissance contre soi-même, une autre personne ou un groupe/une communauté qui
🅰🅰 entraîne ou risque fort d’entraîner un trauma, un décès, un dommage moral, un mal-
développement ou une carence à violence de nature physique, psychique, sexuelle,
économique ou administrative ; dont la cyberviolence, la privation et les négligences. Selon la
relation auteur à victime, on distingue :
- Violence auto-infligée : TS, suicide, automutilation
- Violence interpersonnelle : infligée par un individu ou un petit groupe
- Violence collective : sociale, politique, économique, institutionnelle…
§ Violence institutionnelle = violence systémique au sein d’une organisation collective
(établissement de soins, médicosocial, politique…), concernant les usagers ou les
professionnels de celle-ci et rencontrée ++ lorsqu’il existe une prédominance du dogme
institutionnel sur l’humain (règles inflexibles à l’origine d’un comportement maltraitant ou
violent). Par ailleurs, dogme à risque d’absence d’action de la part des professionnels, à
l’origine d’une souffrance morale ou psychique d’autres personnes.
Exemples de violence institutionnelle : violences obstétricales, négligences ou maltraitance
sur des personnes vulnérables en établissement médicosocial (maison de retraite ou de repos,
foyer d’enfants…) ou organisation de travail génératrice de souffrance sur les professionnels.
§ Violence interpersonnelle = violence scolaire, violence au travail et violence domestique
(image : CEMT)
VIOLENCE
Interpersonnelle
Famille/Partenaire Communauté
Physique
Sexuelle
Psychologique
Privations ou négligence
§ Violence au travail = toute violence intervenue par le fait du travail, sur place ou non, avec
2 catégories principales :
1. Exposition aux violences émanant d’usagers, de clients ou de patients
s 2. Violences entre professionnels, entre pairs ou au sein d’une hiérarchie
§ Violence domestique = toute violence survenant dans la sphère privée du foyer : violence
conjugale, maltraitance/négligence des enfants et personnes âgées. Spécificités :
- Violence survenant principalement dans l’intimité
- Tendance à la chronicité avec aggravation progressive
- Lien émotionnel fort entre victime et auteur
- Association de plusieurs violences : physiques, sexuelles, psychologiques, privations, sévices…
Violences faites aux femmes = violences systémiques liées au genre, présentes dans le monde
Aborder la entier et la quasi-totalité des cultures/ethnies. Définition OMS : tout acte de violence dirigé
e situation : faisant contre des femmes en tant que telles et causant ou pouvant causer un préjudice ou des
es partie des souffrances physiques, sexuelles ou psy ; y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la
e violences faites privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou privée… Ainsi, sont concernées
u aux femmes les violences :
à 🅱🅱 § Dans le cadre domestique : violences, mauvais traitements affectifs, crimes d’honneur et de
tradition (mutilations sexuelles féminines, mariages forcées), contrôle et domination …
e § Dans la collectivité : violences sexuelles, harcèlement de rue ou au travail, traite des femmes,
s, tourisme sexuel
s. § Perpétrées ou tolérées par l’État : violation des droits fondamentaux, prise d’otages,
e déplacements forcés, viol systématique, esclavagisme sexuel, grosse forcée, exploitation
sexuelle et économique…
Par ailleurs, violences conjugales touchant les hommes aussi mais faisant partie des violences
faites aux femmes car :
§ Fréquence largement majoritaire chez les femmes
§ Gravité plus importante chez les femmes victimes
§ Gravité plus importante des conséquences chez les femmes en termes économiques et
sanitaires ++
Terrorisme intime = violence coercitive utilisée comme stratégie de contrôle de l’autre, opérée
surtout par des hommes envers des femmes et majoritaire dans les prises en charge médicales.
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À l’échelle mondiale, morts violentes (homicides, suicides…) = hommes +++, avec une prévalence
Épidémio selon l’âge : taux de suicide plus important chez les > 60 ans vs homicides plus fréquents chez
🅱🅱 les 15-29 ans. Par ailleurs, morts violentes deux fois plus fréquentes dans les pays à faibles
revenus :
Violence Nombre Taux pour 100.000 Part du total (%)
Homicides 520.000 8,8 31,3
Suicides 815.000 14,5 49,1
Guerres 310.000 5,2 18,6
Total 1.659.000 28,8 100
Pays à faible revenu 1.510.000 32,1 91,1
Pays à revenu élevé 149.000 14,4 8,9
Violences domestiques = femmes principalement : 25% dans le monde sont victimes de violence
par un partenaire intime. Europe : 22% des femmes concernées par des violences physiques ou
sexuelles et 43% de violences psychologiques à 158 pays ont promulgué des lois pour la violence
domestique. Europe : 10% des femmes > 15 ans souffrent de cyberviolence/harcèlement,
surtout les plus jeunes. Dans le monde, 1 enfant sur 3 est exposé à des violences
interpersonnelles.
France : femmes déclarant en moyenne des faits plus graves, plus fréquents et plus violents que
les hommes (tableau du CEMT) :
n
er
n
e
e.
es
;
s.
à Femmes = 82% des décès par violence conjugale, et la moitié des femmes ayant tué leur
partenaire ont rapporté des violences antérieures (cf. violence réactionnelle). Seule 1 femme sur
5 souffrants de violence au sein du coupe se tournerait vers une prise en charge judiciaire.
s, Violences scolaires : 1 collégien sur 3 rapporte des violences/harcèlement dans le mois passé,
e avec un taux identique chez les filles et les garçons. Cependant, violence scolaire fondée sur le
e genre = part des violences faites aux femmes et obstacle à la scolarisation/aux droits des filles à
a l’éducation dans le monde.
s, France : surtout en secteur défavorisé, avec 90% des incidents graves commis par des élèves,
plutôt de sexe masculin (auteur et victime). Violences verbales = 42% des incidents graves et
violences physiques = 30%.
1 enfant sur 10 serait victime de violences physiques répétées et 1 sur 100 de violence sexuelle
mais 90% d’entre eux ne seraient pas pris en charge…
France (enquête VIRAGE) : 20% des femmes et 15,5% des hommes rapportent des violences dans
le cadre du travail. Dans l’espace public, 25% des femmes et 14% des hommes.
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Comportements inhabituels :
Comportement craintif, manque de confiance/estime, manque d’autonomie
en relation avec le niveau socio-éducatif, isolement, retard de PEC, explication
Patiente
confuse/fluctuante des coups et blessures, mauvaise observance, refus de
l’examen clinique
Partenaire trop impliqué, répondant à la place de la femme, minimisant les
Conjoint
symptômes ou tenant des propos méprisants et disqualifiants
Rupture comportementale ou scolaire
Repli ou hyperactivité
Enfants Régression des acquisitions ou maturité précoce
Tbs alimentaires, tbs du sommeil, douleurs répétées
Actes délictueux, mises en péril de soi
Violences sur les soignants dans le cadre de leur activité = violences au travail : lieux et relations
Spécificités des de soins sont propices à des situations conflictuelles et de violence, principalement par les
violences dans les patients (70%) ou leurs accompagnants (18%) mais parfois par d’autres professionnels (3%).
lieux et relations
de soins Patients violents = souvent souffrant de troubles (neuro)psychiques. Principales situations
🅱🅱 pourvoyeuses de violences :
1. Mécontentement suite à une PEC (45,3%)
2. Refus de soins (20,2%)
3. Temps d’attente jugé excessif (11%)
4. Contexte d’alcoolisation (9,7%)
Violences expliquées par des facteurs humains (soins difficiles, maladie grave…) ou
organisationnels.
Prévention des violences sur les soignants indissociable de l’amélioration de la qualité de vie au
travail des soignants et de l’amélioration de la qualité des soins. En effet, violences à souffrance
au travail pour les soignants (++ arrêt de travail prolongé), insécurité, incompétence… Tout
soignant doit pouvoir identifier une situation conflictuelle pour prévenir ses pairs, se mettre à
l’abri et empêcher un passage à l’acte hétéroagressif en tentant de comprendre et d’apporter des
éléments de réponse au patient/proches.
Au décours d’une agression, penser à la déclaration d’accident du travail voire déposer plainte.
Consentement sexuel : Accord explicite, libre, éclairé, et mutuel lors d’une activité sexuelle, quelle
Définition que soit sa nature.
🅰🅰 § Explicite : oralement ou par un comportement, un silence n’équivaut pas à un consentement ;
§ Libre : en dehors de toute contrainte, qu’elle soit physique ou morale ;
§ Éclairé : donné par une personne en état de comprendre la situation, dont le jugement n’est pas
altéré par la prise de substances psycho actives par exemple ;
§ Mutuel : l’ensemble des participants à l’activité sexuelle doit consentir.
➞ Ce consentement peut être retiré à tout moment.
Violence sexuelle : « Tout acte sexuel, tentative pour obtenir un acte sexuel, commentaire ou avances
de nature sexuelle, ou actes visant à un trafic ou autrement dirigés contre la sexualité d’une personne
u en utilisant la coercition, commis par une personne indépendamment de sa relation avec la victime,
e dans tout contexte, y compris, mais sans s’y limiter, le foyer et le travail » (définition de l’OMS)
u
t, Cette définition inclue l’ensemble des situations de violences sexuelles.
On y retrouve :
§ Exhibition sexuelle : Fait d’imposer à la vue d’autrui, dans un lieu accessible aux regards du public,
e une partie dénudée du corps ou la commission explicite d’un acte sexuel, réel ou simulé = DÉLIT
§ Harcèlement sexuel : le fait d'imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou
é, comportements à connotation sexuelle ou sexiste qui soit portent atteinte à sa dignité en raison de
). leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile
ou offensante) = DÉLIT
ns § Atteinte sexuelle : Pas de définition dans les textes législatifs français. Comprend tout
es comportement en lien avec l’activité sexuelle (avec ou sans pénétration ou rapports bucco-
génitaux).
ns § Agression sexuelle : Toute atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte (physique ou
morale), menace ou surprise, quelle que soit la nature des relations existant entre l'agresseur et sa
victime, y compris s'ils sont unis par les liens du mariage. Exclut les actes de pénétrations et d’actes
bucco-génitaux, il s’agit alors d’un viol = DÉLIT
§ Viol : Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, ou tout acte bucco-génital
commis sur la personne d'autrui ou sur la personne de l'auteur par violence, contrainte, menace
ou surprise est un viol = CRIME
u
Différents types d’actes à caractère sexuel :
§ Attouchement : contact de nature sexuel sans pénétration.
u § Acte bucco-génital : pratique sexuelle au cours de laquelle la bouche d’une personne entre en
e contact avec les organes sexuels d’une autre personne (cunnilingus, anulingus et pénétration
ut buccale).
à § Pénétration buccale : mouvement par lequel un corps (quel qu’il soit : pénis, doigt, objet) pénètre
es à l’intérieur de la bouche. Fellation = une pénétration pénienne buccale.
§ Pénétration vaginale : mouvement par lequel un corps (quel qu’il soit : pénis, doigt, objet) pénètre
à l’intérieur du vagin.
. § Pénétration anale : mouvement par lequel un corps (quel qu’il soit : pénis, doigt, objet) pénètre à
l’intérieur de l’anus. Le terme sodomie est habituellement définit comme une pénétration
pénienne anale.
Privation ou restriction de
Tribunal de
Contravention Non droits, stages de 1 an
Police
sensibilisation...
Tribunal Idem + stages de citoyenneté
Délit Oui 6 ans
correctionnel + contraintes
Contraintes (dont interdiction,
20 à 30 ans en
Crime Cour d’assise Oui confiscation, injonction de
fonction du crime
soins...)
De la victime :
§ Vulnérabilité apparente ou connue de l’agresseur (déficience physique ou psychique, grossesse)
§ Âge (mineur, personne âgée)
§ Conséquences graves : décès, mutilation ou infirmité permanente (physique ou psychique)
➞ 🔔🔔 le sexe n’est pas un facteur aggravant ++
De l’auteur :
§ Lien : partenaire intime, ascendant ou personne ayant autorité (professionnel de santé…).
§ Agression en bande
§ Usage d’arme
§ Torture, acte de barbarie
§ Agresseur en état d’ivresse ou sous l’emprise de produits stupéfiants
§ Relation médecin-patient :
- Empathie, écoute ; rassurer, déculpabiliser
- Information loyale, claire et appropriée
- Recueil du consentement pour l’examen clinique
Interrogatoire = faits ALLÉGUES = subjectif (à rendre objectif par l’utilisation des guillemets ou du
conditionnel => ex : Mme X. aurait subi des coups…)
Symptomatologie :
§ Troubles de la sphère génito-anale : douleurs vulvaires ou anales, brûlures mictionnelles ou
anales, pertes vaginales ou anales, saignements ;
§ Douleurs abdominales
§ Douleurs musculaires ou articulaires en rapport avec d’éventuelles violences physiques associées
§ En rapport avec une éventuelle soumission chimique : malaise généralisé, troubles
neuropsychologiques et notamment amnésie
§ Noter le retentissement général et psychologique des faits allégués (recherche d’un risque
suicidaire notamment).
=> expertise dans un laboratoire médicolégal spécial => pas dans le laboratoire de
l'hôpital
=> si pas de dépôt de plainte les prélèvements médicaux ne pourront pas être
expertisé (ils seront analysés par un laboratoire classique et non pas médicolégale)
Prélèvements à effectuer en urgence sur la victime :
Types de Prélèvements Prélèvements
prélèvements médicaux médico-légaux
bHCG Étude du profil génétique de
TPHA-VDRL la victime (identification
Sang VIH 1 et 2 ADN)
complémentaires
Sérologies VHB/VHC
Dosage des toxiques
Examens
Cl
TPE : traitement post-exposition (🔔🔔 mémo : Tenofovir rilPivirine Emtricitabine) ; CV : charge virale ;
groupe à prévalence élevée : HSH multi-partenaire, travailleur.se du sexe, originaire d'un pays de forte
endémicité du VIH, usager de drogue intra-veineuse
§ Risque suicidaire, humeur triste, d’anxiété, troubles du sommeil et de trouble de stress post-
traumatique
- 🔔🔔 Éviter les BZD dans les suites d’une agression sexuelle !! ➞ favorise le passage en ESPT++
VICTIME DE VIOL
Résumé
🅰🅰🔔🔔
🅰🅰 🔔🔔
Gestion d’une urgence médico-chirurgicale éventuelle :
- Métrorragie, traumatisme, douleur aiguë, risque de passage à l’acte auto-agressif,
intoxication aiguë…
§ Type II : excision à ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres, avec ou sans
excision des grandes lèvres. Forme la plus répandue dans le monde (80%)
- Type II A : ablation des petites lèvres uniquement
- Type II B : ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres
- Type II C : ablation partielle ou totale du clitoris, des petites lèvres et des grandes lèvres
§ Type III (15%) : infibulation à rétrécissement de l’orifice vaginal avec recouvrement cutané́.
Résection des petites lèvres et grandes lèvres qui sont accolées par la suite.
- Type III A : ablation et accolement des petites lèvres,
- Type III B : ablation et accolement des grandes lèvres
§ Type IV : toute autre intervention nocive pratiquée sur le sexe féminin : ponction, percement,
incision, scarification, cautérisation.
Prévention :
Conduite à § informer et sensibiliser sur l’existence des mutilations, leur illégalité possibilités d’accueil et PEC
tenir § si retour dans le pays d’origine : certificat médical de non-excision
VIOLENCES CONJUGALES 🅰🅰
§ Viol conjugal encore difficilement reconnu par les victimes elle-même (seules 11% des
Épidémiologie individus victimes déposent plainte) ➞Importance de la notion de consentement.
§ 50 % des cas : agresseur est le conjoint ou ex-conjoint
§ 40% des cas débute durant la grossesse.
§ Recours à l’avortement x 2 et risque d’IST x 1,5 chez une femme victime de violences
conjugales.
Phase 1 : agresseur met en place un climat de tension. Victime peut être amené́ à accepter des
Cycles de la rapports sexuels non désirés né
violence Phase 2 : explosion de la violence à victime se sent humiliée, triste avec le sentiment de vivre une s
conjugale situation injuste.
Phase 3 : justification et minimisation par l’agresseur avec excuses et promesses de changements.
Victime veut aider son agresseur à changer, sentiment de responsabilité́ de la situation.
Phase 4 : « lune de miel » à victime reprend espoir, donne une seconde chance
§ Terme juridique : document par lequel un officier de police judiciaire requiert toute personne
Réquisition qualifiée pour procéder à des constatations ou à des examens techniques ou scientifiques.
judiciaire § Une réquisition judiciaire ne peut pas avoir pour objet d'obtenir des renseignements médicaux.
🅱🅱
§ A ce jour, pas d’obligation légale au signalement pour les médecins.
Situations § Toutefois le conseil national de l’ordre des médecins estime que le médecin doit signaler toute
nécessitant un situation de maltraitance sur mineur.
signalement § Majeur non en mesure de se protéger = « Non en mesure de se protéger en raison de son
🅰🅰 incapacité physique ou psychique » (Il n’existe pas de critère/barème définissant
l’incapacité physique ou psychique, l'appréciation revient au médecin).
CERTIFICAT MÉDICAL
Certificats médicaux =
Généralités § Documents écrits rédigés par un médecin à la demande d'un particulier et destinés à constater
des faits d'ordre médical de nature à influencer directement ou indirectement ses intérêts.
§ Document destiné à faire preuve
§ 🔔🔔 Ne doit pas être banalisé, car il engage la responsabilité du médecin qui l'établit.
➞ Des plaintes (au pénal ou auprès du conseil de l'Ordre) surviennent de plus en plus souvent à la
suite de la rédaction hasardeuse de certificats médicaux, notamment à l'occasion de séparations
ou de divorces, et en particulier concernant des examens d'enfants.
➞ impératif de le relire avant de le remettre en mains propres (sauf dérogations légales), aux parents
d’un mineurs ou aux ayants-droits.
Les règles de rédaction d’un certificat médical sont définies par le Code de
déontologie et le Code de Santé Publique :
« L'exercice de la médecine comporte normalement l'établissement par le médecin,
conformément aux constatations médicales qu'il est en mesure de faire, des
certificats, attestations et documents dont la production est prescrite par les textes
législatifs et réglementaires. Tout certificat, ordonnance, attestation ou document
délivré par un médecin doit être rédigé lisiblement en langue française et daté,
permettre l'identification du praticien dont il émane et être signé par lui. »
§ Se renseigner sur son usage et savoir dire non aux demandes abusives,
§ Examiner personnellement le patient,
§ Rédigé de manière claire et lisible, en langue française,
§ Doit comporter :
- L’identité du patient et l’identité du médecin rédacteur ainsi que son
tampon et sa signature : si le sujet n'est pas connu du médecin et s'il n'a
pas de pièce d'identité, il faut utiliser des formules de prudence : «
Règles de
déclarant se nommer » ;
rédaction d’un
- La date de rédaction et la date de l’examen si différentes : ne jamais
certificat
antidater ou postdater un certificat médical
médical
- Des constatations uniquement médicales, cliniques et paracliniques,
🅰🅰🔔🔔
positives ou négatives,
§ Doit être précis, objectif, non interprétatif dans les constatations, surtout s’il
comporte les dires d’un patient ➞ utiliser les guillemets ou le conditionnel
§ Doit être délivré dans le respect du secret médical,
§ Un double doit être conservé dans le dossier médical.
§ Concernant le secret médical, seuls les antécédents en lien avec la nature du
certificat seront indiqués, avec l’accord du patient.
§ Conditions de forme :
- Papier libre, ordonnance avec identification, formulaires pré-imprimés.
- Écriture lisible : la lisibilité est un élément important, souvent non
respecté. L'illisibilité de certaines parties du certificat peut nuire au
patient et engager la responsabilité du rédacteur.
- Style clair, simple, précis (phrases courtes).
- Rédaction en français.
Tribunal Amende
ITTP > 8 jours * Délit
Correctionnel Prison
Tribunal Amende
ITTP > 3 mois Délit
Correctionnel Prison
ou
e Ecchymose
Sur le plan mondial, l’OMS évalue la prévalence des violences conjugales au cours de la vie d’une
femme à 26%.
Particularités des violences faites aux femmes au sein du couple (violences conjugales) :
e § Multiplicité des types de violences :
- Psychologiques (humiliations, rabaissement...),
- Verbales (insultes, menaces...),
- Physiques,
- Sexuelles,
- Économiques (contrôle de l’argent gagné...),
- Administratives (retrait des papiers d’identité...),
- Sanitaires (refus de consultation médicale...).
§ Chronicité et récurrence des violences ;
§ Mécanisme de cycle de violence : Tension, agression, justification, réconciliation avec une
accélération du cycle possible ;
§ Peu de dépôt de plainte (< 18% de manière générale et < 11% pour les violences sexuelles) ;
§ Conséquences vie entière majeures : santé physique, psychologique, sociale et économique.
s
🅱🅱 Signalement judiciaire = porter à la connaissance des autorités compétentes des faits graves
Signalement nécessitant des mesures appropriées.
judiciaire § Objectif : protéger une personne victime ou d’empêcher la commission d’un meurtre ou d’un
suicide.
§ Dérogation légale au secret médical : le médecin ne peut être poursuivi pour un signalement, sauf
s’il est établi qu’il n’a pas agi de bonne foi.
§ Destinataire : Procureur de la République, par téléphone puis par mail en urgence, avec une copie
à la Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes (CRIP) s’il concerne un mineur.
CERTIFICAT DE DÉCÈS
Mort :
Définition Arrêt complet et définitif des fonctions vitales d’un organisme, suivi de la destruction progressive
🅰🅰 de ses tissus et organes. Le diagnostic de la mort repose sur la constatation simultanée de signes
, négatifs de vie et de signes positifs de mort.
Mort suspecte :
Décès pour lequel il n’est pas possible d’exclure l’intervention d’un tiers.
Mort inhabituelle :
Décès pour lequel au moins un des éléments suivants est inhabituel : les circonstances du décès, le
mode de découverte du corps, l’âge de la victime.
Mort violente :
Tout décès par accident, suicide ou homicide.
Ces décès nécessitent de cocher la case obstacle médico-légal sur le certificat de décès.
négatifs de vie
§ Absence de pouls carotidien et fémoral
Signes
§ Absence de bruits cardiaques et respiratoires
§ Réaliser à minima un DII long sur l’ECG
§ Absence des réflexes du tronc cérébral
§ Lividités : fluides de l’organisme vont diffuser vers les parties les plus basses du
corps (en fonction de sa position). Zones rouges violacées, déclives, épargnant les
zones d’appui. Apparaissent classiquement dans 1ère heure suivant le décès,
pourront être partiellement modifiées si le corps est déplacé dans les 12 premières
heures suivant le décès, elles seront ensuite fixées.
corps.
§ Tache verte abdominale, en fosse iliaque droite (en regard du cæcum), qui apparait
classiquement en 48h et est lié à la pullulation microbienne dans le cæcum,
▪ Circulation collatérale posthume, au niveau abdominal initialement, qui apparait
classiquement en 48 - 72h et est lié à la colonisation microbienne des vaisseaux
sanguins,
§ Revêtement cutané rougeâtre, verdâtre ou brunâtre, apparition de phlyctènes,
issue de liquides organiques par les cavités creuses du corps, la colonisation du
corps par différents insectes (🔔🔔 = entomofaune : seul élément permettant de dater
la mort avec précision ++)
Certificat papier :
🔔🔔
Intérêts :
§ Mise en place plus rapide de mesures d'alerte et de protection de la population ;
§ Amélioration de la qualité des statistiques ;
§ Renforcement de la confidentialité.
- Item très tombable et à ne pas négliger d’autant plus avec l’actuel conseil scientifique de l’ECN car
peut très bien terminer un dossier qui tourne mal.
- La notion d’ITT est à apprendre par cœur car tombe dans plusieurs QI chaque année aux ECN ++.
- Savoir rédiger un certificat médical +++
- Je conseille de faire de la médecine légal/travail/santé publique/ 1 fois par semaine un jour/ moment
de la journée où vous êtes moins efficace dans votre travail. (Ça tombe vraiment souvent et ça fait
la différence aux ECN ++)
Définis ++ par les systèmes religieux, rites funéraires ou mortuaires = réponse à la mort fondée sur
Rites funéraires une scénarisation structurée et rassurante transformant un réel inacceptable en un imaginaire
🅰🅰 contrôlé favorisant la résilience individuelle et collective.
D’après Arnold Van Gennep, ultime rite de passage présentant une structure ternaire qui comporte :
• Une phase de séparation avec le groupe social : sortie de l’individu de son état antérieur,
reposant ++ sur la purification (toilette mortuaire, quasi-universelle) afin de transformer et
protéger le cadavre
• Une phase de latence (liminarité) : individu entre deux statuts (tombe, crémation…)
• Une phase d’agrégation ou sacralisation (réintégration) : nouvel état métaphorphosant le mort
en un défunt uniquement psychique ou s’appuyant sur du matériel (urne, tombe…)
5 principales religions en France, dont la connaissance du fondement et des rites funéraires est
Principaux rites cruciale pour conserver en tout temps une attitude respectueuse et non blessante envers le patient
funéraires décédé et son entourage : le personnel hospitalier doit tout faire pour que les actes rituels soient
🅰🅰 réalisés décemment.
Religion Fondements Principes théoriques du rite funéraire
Dieu = « Père, Fils et Toilette mortuaire non ritualisée, acte de charité avec
Saint-Esprit » aspersion d’eau bénite et réalisée selon les lieux et la
constituant la culture de l’entourage
Sainte-Trinité Corps allongé mains jointes sur la poitrine, doigts croisés
Catholicisme
Jugement de l’âme tenant une croix et/ou un chapelet
Croix
au moment de la Veillée funéraire possible avec récitation de prières
mort imposée par la Corps dans un cercueil orné d’une croix, transféré à
justice divine l’église pour une cérémonie
Prélèvement d’organes autorisé
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p
s
De cette façon, toute maladie grave peut entraîner l’effondrement des processus psychologiques
de lutte contre l’angoisse de mort qui sidère d’abord puis génère une anxiété latente, avec peur de
transformation corporelle (dégradation du corps), crise d’identité et conséquences émotionnelles
avec vulnérabilité et perte de l’estime de soi. Selon la durée de la fin de vie, risque de désengagement
de l’autre (soignant, entourage proche et périph) avec une mort sociale précédant la mort effective.
DSM/CIM : difficultés liées à la mort cotées comme des tbs de l’adaptation, des tbs anxieux, des
EDC parfois sévères ou des troubles de stress (stress aigu, ESPT) pouvant également concerner
l’entourage et les soignants. Par ailleurs, pathologies somatiques et addictives à risque d’émergence
ou de décompensation.
Pendant la fin de vie du patient, l’entourage peut s’identifier au malade grave, s’inquiéter pour lui
Fin de vie côté et pour soi-même (d’autant plus en cas de tbs de communication) : il s’agit d’investir le malade
entourage et comme être encore vivant alors qu’il peut mourir. Concernant les soignants, éléments plus
soignants spécifiques : désir et possibilité de soigner/sauver des vies mais aussi accompagnement vers la mort
🅰🅰 du patient, confrontation à la souffrance et à l’angoisse, à la dégradation et aux blessures du corps ;
Mort = inconnue, incertitude générant de l’angoisse allant jusqu’au blocage des pensées, affects et
des comportements adaptés en raison d’un sentiment de détresse parfois majeur. Pour y faire face,
processus de lutte permettant à chacun de poursuivre sa vie et ses activités.
Réactions humaines diverses : croyances (spirituelles, religieuses), envies de profiter de la vie,
humour noir macabre, rêverie, mensonge par omission, rationalisation, défi de la mort (prise de
risques) jusqu’au déni ou à la volonté de la dépasser (cryogénisation…). Ainsi, tentative de mettre
la mort à distance ou de la maîtriser dans un contexte culturel et de croyances de la société, avec
ses représentations collectives.
Faire face aux enjeux de la mort = expérience permettant de rechercher ses valeurs fondamentales,
faire des choix majeurs, rebondir et imaginer un nouveau chemin de vie. Expérience parfois
révélatrice de concepts positifs comme la résilience ou la croissance post-traumatique.
Lien fort entre temporalité et existence, avec une vraie continuité entre son début « être jeté au
Aspects monde » et sa suite, expérience du temps orienté vers la mort. Sur ce cheminement, habiter le
philosophiques temps et le monde en explorant le champ des possibles va permettre de contenir une angoisse
selon Heidegger existentielle : « vivre, c’est vivre en avant de soi », la maladie grave ou la souffrance imposant de
s 🅱🅱 regarder la finitude en face, le sujet ne pouvant plus « se cacher la mort ».
e
es Ricœur : annonce d’une maladie grave = rupture dans la reconnaissance du moi d’hier avec
nt incapacité de reconnaître, d’imaginer le moi de demain. Accompagnement d’un patient souffrant
e. d’une maladie grave : action permettant une dimension relationnelle de restauration et l’existence
de l’autre en le soutenant, le respectant et le faisant vivre en tant qu’« autre ».
es
er
e 💡💡Coups de pouce du rédacteur :
Item tout nouveau dans le collège de médecine légale, plus proche de la philo que de la médecine… Je
ui pense qu’il est vraiment important de ne pas chercher à apprendre cet item (y compris le tableau sur les
e différentes pratiques selon la religion) mais de comprendre que la mort s’associe à des bouleversements
us émotionnels pour le patient lui-même, ses proches et également les soignants (donc vous !). Le respect
rt des rites funéraires et de la culture du patient décédé est primordial et aidera l’entourage à aller de l’avant,
; c’est aussi vôtre rôle, en tant que futur médecin, d’y veiller.
SYSTÈME DE SANTÉ 🅰🅰
Système de santé : Ensemble des moyens humains et organisationnels permettant de réaliser
Définition l’ensemble des activités destinées à la santé. Comprend la santé individuelle (diagnostic et
traitement) ainsi que collective (prévention, dépistage)
Loi de modernisation du système de santé (2016) : virage ambulatoire avec soins primaires devenant
soins premiers ➔ nouveaux objectifs du système de santé face au :
§ Risque d’exposition de la population aux infections
§ Nouveaux enjeux épidémiologique et sociaux nécessitant une adaptation du système de santé
§ Maladies chroniques avec prise en charge des conséquences de traitements (EI ++)
§ Risque d’exposition aux différents agents infectieux
Rôle de l’état :
Administration du § Définit les politiques de santé publique
système de santé § Définit les normes de qualité et de sécurité
au niveau national § Veille à la présence d’une offre de soins adéquat dans l’ensemble des territoires
🅱🅱
§ Assure la formation des professionnels de santé et défini les conditions d’exercice de la
médecine
Moyens à la disposition de l’état :
§ Parlement : Vote les lois de santé ainsi que la Loi de Financement de la Sécurité Sociale qui fixe
l’objectif prévisionnel de dépense pour l’assurance maladie.
§ Ministère de la santé et de la Prévention : Met en œuvre la politique de santé du gouvernement
§ Caisse nationale d’assurance maladie : assure la gestion des branches maladies, accident de
travail/maladies professionnelles du régime général de la sécurité sociale. L’État et la CNAM
fixent ensemble des conventions qui régissent l’activité des médecins ambulatoires :
diminution des dépassements d’honoraire, développement du numérique et de la prévention,
etc… S
§ Structures sous la dépendance du ministère de la santé : Direction Générale de l’Offre de Soins
(DGOS), Direction Générale de la Santé (DGS), Direction de la Recherche, des Études, de
l’Évaluation et des Statistiques (DREES), …
§ Agences sanitaires : Organismes capables de donner un avis scientifique au gouvernement pour
orienter la politique de santé : Institut National de Veille Sanitaire (InVS), Agence de la
Biomédecine, Agence National de Sécurité du Médicament (ANSM), Haute Autorité de Santé
(HAS), Santé Publique France,…
§ Organismes consultatifs pour répondre à des questions précises : Haut Conseil de Santé
Publique, Comité Consultatif National d’Éthique, École des Hautes Études de Santé Publique, …
Pour les patients en ALD porteur de maladie chronique, la HAS rédige des recommandations pour
ux coordonner leur parcours de soins
Toute l’information médicale est synthétisée au sein du Système National des Données de Santé
Traitement de (SNDS)
en l’information en Le SNIIRAM (Système national d’information inter-régimes de l’assurance maladie) regroupe
santé anonymement toutes les informations issues du remboursement e soins de l’assurance maladie que
es l’on peut corréler au sexe, âge et lieu d’habitation.
Le SNIIRAM est restituée sous trois formes : base thématique de données agrégées orientée vers une
ne finalité (suivi des dépenses par exemple), échantillon général des bénéficiaires (1/97e de la
population) et base exhaustive
es
Le PMSI (Programme de médicalisation des systèmes d’information) synthétise l’activité médicale à
partir des données médico-administratives.
Comporte 4 champs :
1. Médecin
é,
2. Chirurgie
s
du 3. Obstétrique
en 4. Odontologie, SSR, psychiatrie, HAD.
Base de données sur les causes médicales de décès permis par les certificats de décès qui comportent
ux un volet épidémiologique
er
es Données sur le handicap grâce à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie qui sont liés au
s, SNDS
ts
es Royaume-Uni :
ue Système de soins § Médecin généraliste aux commandes de l’offre de soins, qui permet l’accès aux spécialistes
ne en Europe § Importance de la prévention
🅱🅱
§ Possibilité pour les généralistes d’engager des infirmières et de déléguer certaines de leurs
tâches depuis la période Thatcher
§
La période Blair a permis de créer des équipes de soins pluridisciplinaires de grande taille en
première ligne avec des IDE
Le parti conservateur a ensuite supprimé ces équipes de soins pluridisciplinaire et a remis l’État
F
au centre des décisions pour diminuer les dépenses en santé. Cependant les généralistes
restent en première ligne avec une vraie vocation de diminuer les soins hospitaliers.
§ Les consultations spécialisées et les examens biologiques ne sont disponibles qu’à l’hôpital
Allemagne :
§ Les caisses d’assurance maladie sont gérées par les représentants des employeurs et de salariés
§ L’assurance maladie (publique ou privée) est obligatoire
§ Il est possible de choisir une assurance privée si on gagne plus de 5.212,50 € par mois
(10% de la population)
§ Le choix d’une caisse publique ou privée est irréversible
§ Autogestion de chaque caisse qui doit trouver un équilibre
§ Engagement pour une diminution du nombre de lits d’hospitalisation
Connaitre les organismes qui mettent en œuvre la politique de santé publique au niveau national
et local
Connaitre les différents niveaux de soin
Savoir que le système de santé est financé par l’assurance maladie
Savoir que le système conventionnel fixe les modalités de remboursement des assurés et le
financement des médecins ambulatoires
Savoir comment fonctionne le parcours de soins coordonnés
at
FICHE E-LISA N°17
es Item 17 – TÉLÉMÉDECINE, TÉLÉSANTÉ ET
TÉLÉSERVICES EN SANTÉ
és
GÉNÉRALITÉS 🅰🅰
S
Objectif : déterminer si le programme de télésanté a permis de répondre au problème qui a conduite
des Évaluation d’un à sa mise en place
ité projet de Comprends :
télémédecine § Une dimension technique : les moyens sont-ils adaptés
🅱🅱
§ La perception des professionnels de santé et des patients : est-ce acceptable ?
cas
§ De l’organisation et de son incorporation dans les prises en charge
§ De la formation des professionnels et des patients
§ Des difficultés administratives, économiques, techniques, sociales ou déontologiques
de éventuellement rencontrées
sse
ou
DONNÉES PATIENTS 🅰🅰
Ce sont les données relatives au patient et qui sont produites par les professionnels de santé lors
Définitions des soins
🅱🅱 Données de routine : Données collectées en routine lors de la prise en charge des patients pour la
traçabilité et la communication entre professionnels. Elles contiennent :
§ Information médico-administratives : identité, coordonnées, protections sociales…
§ Informations médicales : clinique, soins, prescriptions, imagerie, biologie, …
🅰🅰
Données produites par le patient : Données produites par l’utilisation volontaire et consciente par
le patient de dispositifs numériques (Ex : automesure tensionnelle, automesure de glycémies ...)
§ Le patient doit être informé de l’utilité de ces automesures
§ Les données ainsi produites sont régies par les lois Informatiques et Liberté de la CNIL
§ Il faut veiller à une interopérabilité entre le logiciel du capteur du patient et le logiciel utilisé
par le professionnel de santé qui devra interpréter les mesures
🅱🅱
Données de biologie moléculaire : Ensemble des résultats produits par la biologie moléculaire
(génomique, transcriptomique, métabolomique…). Données massives mais structurés entrant dans
le champ des big datas et de la bioinformatique. Ces données comprennent :
§ Le génome
§ Le métagénome (ADN ou AN ribosomal d’une population de micro-organisme)
§ L’épigénome : modifications complexes de l’ADN comme la méthylation
§ Le transcriptome : transcrits d’ARN messager
§ Le protéome : ensemble des protéines produites par une cellule à un instant t donné
🅰🅰
§ Le métabolome : ensemble des produits métaboliques dans une cellule à un instant t donné
Mobile Health (m-Santé) : Pratiques médicales et de santé publiques qui reposent sur les dispositifs
mobiles (smartphone, système de surveillance sans fil…). Regroupe les dispositifs médicaux
(nécessitent un marquage CE) et les applications. Ces applications peuvent servir :
§ A l’automesure
§ A la communication entre patient et professionnel de santé : télémédecine, télésanté,
🅱🅱 téléservice
§ A la diffusion d’informations de santé publique (Ex. application TousAntiCovid)
§ Système d’aides à la décision pour les usagers ou les professionnels de santé
Big data : Base de données caractérisés par un grand volume, une grande variété et une grande
🅱🅱 vélocité de production
é
Intelligence artificielle : Utilisation d’algorithme capables d’analyser des données complexes pour
🅱🅱
fs tirer des conclusions sans intervention humaine :
ux § IA forte : IA possédant une forme de conscience capable de raisonnement complexe (=
Sciences fiction)
§ IA faible : IA capable uniquement d’une tâche spécifiée (mais qui peut être complexe)
é, 🅱🅱
Machine Learning : Utilisation d’une grosse base de données pour entrainer une machine a
effectuer une tâche complexe bien spécifiée
🅱🅱
Entrepôts de données : Lieu virtuel de stockage de l’ensemble de données produites par un
ur système d’information.
rs 🅱🅱
La recherche clinique peut utiliser ces données ainsi produites et collectées mais doit s’assurer
qu’elles sont non biaisées et permettent de répondre à la question posée
el
Analyse descriptive : Représentation primaire des données afin de dégager des tendances et des
Traitements des corrélations à l’aide de graphique et d’indicateurs de positions et de dispersion (moyenne, médiane,
données écart-type…)
🅱🅱
Apprentissage automatique : Création d’un modèle à partir d’une base de données pour réaliser
une tâche spécifique (comme de la prédiction)
§ Méthode supervisée : on cherche à prédire une variable connue à l’aide d’autres variables
dites explicatives
§ Méthode non supervisée : on chercher à prédire une variable mais qui ne peut être connue,
basée sur des groupes d’individus qui ont des caractéristiques différentes
Ces systèmes doivent avoir une interface de récupération des données (saisie manuelle ou
es automatique) puis une méthode d’analyse et d’aide à la décision. 2 méthodes sont possibles :
e, § Approche logico-symbolique : algorithme fondé sur les connaissances actuelles (règles) que
l’on applique avec les caractéristiques du patient. Cet algorithme se base donc sur des
recommandations de bonne pratique
er § Approche par machine learning : Entrainement d’un algorithme à partir d’un échantillon puis
évaluation de l’algorithme sur un autre échantillon puis application de l’algorithme à notre
patient. Cette méthode se base sur une base de données de patients traités
es
Ces systèmes peuvent aussi être passif et surveiller le comportement de l’utilisateur pour faire une
e,
alerte en cas d’anomalie
L’évaluation de ces systèmes repose sur leur performance (nombre d’erreur), l’acceptabilité par les
cliniciens, le sens critique, l’adéquation aux recommandations, le bénéfice clinique pour les patients
et leur applicabilité en pratique clinique
la
S’INFORMER EN SANTÉ 🅰🅰
Sites internet parlant de santé : les sites qui respectent un code de déontologie ont un HON code
de Sources (Health on the Net)
d’informations pour
es la pratique clinique Base de données documentaires : Pubmed, Embase, Cochrane library, Cairn, Google Scholar…
🅱🅱 § Littérature blanche : articles publiés dans une revue avec comité de relecture (peer-review)
rs, § Littérature grise : articles publiés sans comité de relecture
nt Littératie en santé : Capacité pour le patient de trouver et d’utiliser les informations nécessaires à
sa propre santé
Régime général :
Composé de 4 branches autonomes :
1. Maladie, maternité, invalidité, AT/MP : sécurité sociale
2. Famille : Caisse d’allocations familiales
3. Vieillesse : Assurance retraite
4. Recouvrement : URSSAF
§ + branche autonomie en cours de constitution
Ticket modérateur : Le reste non remboursé correspond au ticket modérateur. Il est à la charge du
patient mais peut être pris en charge par une complémentaire santé.
Ce ticket modérateur peut être exonéré : ALD, campagne de prévention, traitement de la stérilité,
pension d’invalidité, pension militaire, bénéficiaire de la CMU complémentaire, Age < 1 mois,
mineurs victimes de sévices sexuels, mineurs handicapés, grossesse > 6 mois et jusqu’à 12 jours
après l’accouchement, accidents de travail ou maladie professionnelle
Participation forfaitaire : participation de 1€ non remboursable et donc forcément à charge du
patient pour chaque consultation, analyse biologique et imagerie. Limite 50 €/an. Sont dispensés
les < 18 ans, bénéficiaire de la complémentaire santé solidaire, de l’AME, les femmes enceintes à
partir du 6ème mois.
Franchise médicale : participation de 0,5€ pour chaque acte paramédical et médicament et de 2€
par transport sanitaire, et donc forcément à charge du patient. Limite 50 €/an, 2 €/jour pour les
actes paramédicaux et 4 €/jour pour les transports. Sont exemptés : les < 18 ans, les bénéficiaires
de la complémentaire santé solidaire, les bénéficiaires de l’AME, les femmes enceintes >6 mois de
grossesse.
Reproduction interdite - Propriété de la PLATEFORME EDN+®
Il a été diffusé exclusivement et gratuitement sur le forum © SBA-MEDECINE,
114 pour plus des livres médicaux gratuits, préparation ECNi R2C,.... visitez: www.sba-medecine.com depuis 2009
Évolution des Les prestations sociales augmentent plus vite que la production de richesse nationale : 24 % du PIB
prestations en 1981 contre 31% en 2018
n
sociales La France est le pays européen où la plus grande partie de la richesse est convertie en prestations
sociales : presque 1/3 de la richesse
s
Les prestations vieillisses représentent la majorité des prestations sociales en 2018 : 81% (papy-
boom)
Financement de Cotisations sociales : versées obligatoirement par les salariés, travailleurs indépendants et
la protection employeurs. A noter aussi la journée de solidarité (ou contribution solidarité autonomie)
rt sociale
🅱🅱 Cotisations fiscales : Transfert de ressources vers la sécurité sociale, taxes (alcool, tabac), impôt sur
le salaire, impôt sur le revenu (CSG et CRDS)
Les cotisations sociales restent la première source de revenu, mais est en baisse par rapport aux
cotisations fiscales.
Les prestations sociales augmentent plus vite que la richesse nationale et donc que les cotisations
sociales, d’où l’obligation d’avoir d’autres rentrées d’argent…
La loi de financement de la Sécurité Sociale (LFSS) détermine les conditions générales de son
équilibre financier en fonction des prévisions de dépenses et recettes. Elle est votée tous les ans.
Elle permet de quantifier les objectifs de l’assurance maladie : dépenses de soins de ville, dépenses
relatives à la T2A, dépenses des établissements de santé, dépenses pour les personnes âgés et
handicapés…
ÉCONOMIE DE LA SANTÉ 🅱🅱
Consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) : Valeurs des biens et services médicaux
consommés sur le territoire (par les résidents et non-résidents). Comprends :
Définition § Les soins hospitaliers (48,1%)
§ Les soins ambulatoires (27,3%)
§ Les médicaments (14,4%)
§ Les transports (2,2%)
§ En 2020 : 209,2 milliards d’euros soit 3.109 €/habitant. Forte augmentation du fait de
l’épidémie de COVID-19
Dépense courante en santé : Coût de toutes les dépenses engagées pour la santé (publiques et
privées)
Il s’agit de l’agrégat le plus pratique pour les comparaisons internationales
🅰🅰
Il comprend : les dépenses hospitalières, ambulatoires, les biens médicaux, les dépenses pour les
malades, les subventions au système de soins et la prévention ainsi que les couts de gestion.
En 2020 : 284,5 milliards d’euros soit 12,4% du PIB.
Les dépenses en santé vont augmenter du fait d’un vieillissement de la population, de l’innovation
médicale qui va rendre certains soins très coûteux, d’une amélioration de l’accès aux soins, et d’un
défaut de coordination du fait de la spécialisation des soins.
Pour contrer ces coûts, les méthodes sont :
§ Logique de dissociation : diminuer le niveau de prise en charge, mais risque d’inégalité d’accès
aux soins
§ Logique d’encadrement : diminution du nombre de médecins et de structures
§ Logique d’incitation : modifier le comportement des usagers et des prescripteurs
§ Logique d’évaluation : Évaluer et améliorer les pratiques professionnelles des médecins
§ Logique de coordinations : Optimisation des parcours de soins
s,
PRESTATIONS
e SOCIALES
RISQUES
SOCIAUX
Prestations liées aux
S risques :
E
§ Maladie
SANTE C
U § Invalidité
R § Accidents
I professionnels
T
VIEILLESSE E
§ Pensions de retraite
S § Pensions de
O réversion (veuvage)
C
MATERNITE I
FAMILLE A § Allocations familiales
L
§ Congé maternité
E
e
HANDICAP § PCH
§ AAH
DEPENDANCE § APA
§ Aide à l’insertion et à
EMPLOI la réinsertion
§ Allocations chômage
LOGEMENT
s § Allocation logement
Agence nationale de Programmation qui permet la Coopère avec des agences spécifiques,
la recherche (ANR) répartition des moyens comme l'Agence nationale de recherche
SIDA ou encore l'Institut national du
cancer du Sein.
CHU, universités, Mise en place de l’étude / la Dépend du type d’étude (cf. plus bas)
INSERM, CNRS recherche
Étude épidémiologique analytique : Étude qui évalue des associations entre des déterminants de
santé et des facteurs de risques ou protecteurs (Ex. Facteurs de risque de contracter le VIH)
§ Étude de cohorte exposés – non exposés
§ Étude cas-témoin
Étude expérimentale : Réalisation d’une intervention non habituelle après randomisation des sujets
de
qui participent à l’étude (Ex. Essai clinique)
de
Ces méthodes de recherche en santé sont basées sur les biostatistiques.
Biostatistiques
des 🅱🅱 Dans la mesure où l’étude ne peut porter sur l’ensemble de la population, on travaille sur des
échantillons qui peuvent fluctuer étant donné les fluctuations d'échantillonnage.
des
Les biostatistiques permettent de déterminer si les différences retrouvées sont possiblement liées à
mité ces fluctuations d'échantillonnages ou si elles sont liées à de vraies différences de santé dans les
populations. Cela permet ainsi de savoir la force de l’inférence statistique, c’est-à-dire de la possibilité
rité d’extrapoler ou non les résultats de notre étude à l’ensemble des sujets de la population dont est issu
notre échantillon.
Population : Ensembles d’individus qui partagent des caractéristiques d’intérêt communes
Échantillon : groupe d’individus tiré au sort au sein d’une population source. La population source doit
être choisie afin de ressembler au maximum à la population cible, c'est-à-dire la population pour
laquelle on souhaite répondre à la question. L’échantillon doit être suffisamment conséquent et
proportionné afin d’être révélatif de la population source au sein de laquelle elle a été sélectionnée
Groupe d’intérêt : Population source dont est issu l’échantillon de travail et qui possède les
caractéristiques d’intérêt pour l’étude
Groupe comparateur : Dans les études expérimentales, il s’agit de la fraction de la population source
qui ne bénéficie pas de l’expérimentation et qui va donc permettre de mesurer l’impact de cette
expérimentation par comparaison des groupes comparateurs et expérimentaux. Le groupe
comparateur n’existe donc pas dans les études descriptives
Risque alpha : risque de conclure à tort à une différence qui n’existe pas
Risque bêta : risque de ne pas conclure à tort à une différence qui existe bel et bien
Puissance : risque de conclure à raison à une différence qui existe bel et bien
Plan d’analyse statistique : Méthode d’analyses biostatistiques des résultats prévus avant le début de
l’étude et décrit dans le protocole de recherche.
Hypothèses de recherche : Supposition sur l’existence ou non d’association qu’il convient d’affirmer
ou d’infirmer à l’aide d’une étude bien menée
P
Critère de jugement principal : Critère sur lequel l’étude va conclure pour répondre à la question re
posée
Critère de jugements secondaires : Critères accessoires mais jugés important qui seront étudiées mais
sur lesquels on ne pourra pas conclure pour répondre à la question posée
Nombre de sujets nécessaires : Nombre de sujets qu’il faut inclure dans l’étude afin de pouvoir réaliser
P
les statistiques qui permettront de juger du critère de jugement principal. Dépend du risque alpha,
bêta, de l’incidence de l’événement attendu dans la population et de l’effet du traitement attendu
Étude prospective : L’information sur l’exposition est recueillie au cours du temps, avant que
l’événement du critère de jugement ne soit survenu
Étude rétrospective : L’information sur l’exposition est recueillie après coup, après que l’événement
du critère de jugement ne soit survenu
Biais : Ensemble des écarts au protocole ou erreur méthodologiques qui risquent de faire aboutir les
chercheurs à de mauvaises conclusions
Promoteur : Personne physique ou morale (entreprise) qui prend l’initiative de conduire la recherche.
Il doit obtenir l’avis des CPP et des autorités compétentes, financer la recherche et souscrire
éventuellement des assurances pour les recherches interventionnelles
Investigateur : Personne physique qui surveille la réalisation de la recherche au sein d’un centre
participant : inclus les sujets, opère le protocole de recherche, recueille les données, déclare les
événements indésirables ou les écarts au protocole
Personne se prêtant à la recherche : Personne adhérant à un protocole de recherche. Ces personnes
Niv
doivent avoir une information claire et loyale avant l’inclusion (souvent orale avec un résumé écrit).
En France, ces personnes doivent être affiliées à la Sécurité Sociale. Ces personnes peuvent retirer leur
consentement à tout moment.
Loi Jardé : régit la recherche sur les personnes (Code santé publique L 1121-1 et suivants)
Règlementation Loi bioéthique : régit les recherches sur des collections biologiques
de la recherche Loi informatique et liberté : Régit les recherches sur les bases de données
clinique
Recherche sur les personnes :
§ Recherche interventionnelle : recherche avec intervention sur la personne humaine qui n’est pas
habituelle et qui peut comporter un risque (Ex : essai clinique sur des médicaments)
Étude Vision instantanée à un instant t d’une situation épidémiologique sans suivi de la cohorte
transversale Permet de calculer une incidence ou une prévalence à un instant t
Étude de cohorte
Étude cas-témoin
Risque relatif (Risk Ratio) : Rapport entre l’incidence de la maladie chez les exposés et l’incidence de
la maladie chez les non-exposés
𝑃𝑃(𝑀𝑀! \𝐸𝐸 ! )
𝑅𝑅𝑅𝑅 =
𝑃𝑃(𝑀𝑀! \𝐸𝐸 " )
Rapport de cote (Odds ratio) : Rapport de la cote estimée chez les exposés et de la côte estimée chez
les non-exposés
𝐸𝐸 ! 𝑀𝑀!
" ! (𝐸𝐸 ! 𝑀𝑀! ∗ 𝐸𝐸 " 𝑀𝑀" )
𝑂𝑂𝑂𝑂 = 𝐸𝐸 ! 𝑀𝑀" = " !
𝐸𝐸 𝑀𝑀 (𝐸𝐸 𝑀𝑀 ∗ 𝐸𝐸 ! 𝑀𝑀" )
"
𝐸𝐸 𝑀𝑀 "
OR proche de RR si maladie rare !
#$%&'($%(!"#$%é
Réduction absolue du risque : 𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅 =
#$%&'($%('$' !"#$%é
Réduction relative du risque : 𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅 = 1 − 𝑅𝑅𝑅𝑅
Risque attribuable : proportion de cas attribuable au facteur de risque dans la population globale.
)(++",)
𝑅𝑅𝑅𝑅 = )(++",)!, (avec f prévalence de l’exposition dans la population).
Fraction étiologique : proportion de cas attribuable au facteur de risque parmi la population exposée.
𝑅𝑅𝑅𝑅 − 1
𝐹𝐹𝐹𝐹 =
𝑅𝑅𝑅𝑅
Essai de supériorité : chercher à montrer l’efficacité d’une prise en charge par rapport à d’autre(s)
Essai clinique Essai de non-infériorité : chercher à montrer l’absence de non-infériorité d’une prise en charge par
rapport à d’autre(s)
Méthodologie : On randomise les patients dans différents groupes. Chaque groupe subi une
intervention différente.
§ Analyse en Intention de Traiter (ITT) : les patients sont analysés dans le groupe assigné dans la
randomisation, même si le traitement n’a pas été pris
§ Analyse en per-protocole (PP) : les patients sont analysés en fonction du traitement réellement
pris, même si ce n’est pas le traitement assigné par la randomisation. Utile pour les analyses de
non-infériorité ou pour les analyses des effets indésirables.
§ Aveugle : Le patient ne sait pas quel traitement il prend. Peut nécessiter l’utilisation d’un placebo
§ Double aveugle : Le patient et le médecin ne savent pas quel traitement est pris par le sujet.
§ Analyse en sous-groupe : analyse sur seulement une partie de la population recrutée. Ne permet
pas de tirer de conclusion formelle (car le nombre de sujets nécessaires n’est pas atteint)
§ Analyse intermédiaire : analyse avant la fin du recrutement complet. Permet d’arrêter l’étude
avant la fin pour toxicité trop importante ou pour efficacité
Biais de sélection : les patients sélectionnés ne sont pas représentatifs de la population cible
Principaux biais Biais de classement : Le critère de jugement n’est pas bien mesuré
Biais de suivi : Le suivi n’est pas identique chez tous les patients
Biais de confusion : Un effet est attribué à tort à un déterminant de santé alors que cet effet et ce
déterminant de santé sont en réalité causés par ce facteur de confusion
Biais d’attrition : Différences entre les groupes du fait d’une analyse en per-protocole.
Exemple d’une étude qui trouve que les statines sont associées à d’avantage de maladies
cardiovasculaire (surprenant car les statines protègent des maladies cardiovasculaires) à cause d’un
facteur de confusion non pris en compte : l’âge.
Âge
L’appariement sur les facteurs de confusion dans les études cas-témoin, la stratification ou
l’ajustement des analyses multivariées sur les facteurs de confusion permettent de prendre en compte
les facteurs de confusion.
Facteur qui module l’association entre un déterminant de santé et la maladie
Facteur
d’interaction Exemple de la durée et de l’intensité de tabagisme sur le cancer du poumon :
🅱🅱 § La durée de tabagisme est un facteur de risque de cancer du poumon
§ L’intensité de tabagisme est un facteur de risque de cancer du poumon
§ Mais lorsqu’on fume depuis longtemps avec une intensité importante, on démultiplie le risque
de cancer du poumon.
s la La conclusion à la causalité résulte d’une discussion et tous les critères ne sont pas indispensable.
ent
Retenir qu’on ne peut généralement pas conclure à la causalité à l’aide d’une seule étude
de (même très bien menée !)
ebo
dies
’un
ou
mpte
que
Ces indicateurs sont gérés par les structures régionales (ARS, observatoires régionaux), nationales
(Santé publique France, INSEE) ou internationales (OMS).
Les indicateurs sociodémographiques sont produits annuellement par l’INSEE, soit par recensement
exhaustif pour les communes < 10.000 hab, soit par sondage de 8% des logements pour les autres
communes.
§ Exemple : indicateur de mortalité : informations recueillies grâce au CépiDC qui collecte les S
informations du volet anonyme épidémiologique des certificats de décès
Il est nécessaire de coupler plusieurs indicateurs de santé afin d’avoir une vision d’ensemble de l’état
de santé d’une population.
Exemples d’indicateurs :
§ Espérance de vie : durée de vie moyenne d’une génération fictive soumise aux conditions de
mortalité de l’année de naissance. Elle est en augmentation depuis la seconde guerre mondiale
jusqu’à la pandémie de COVID19. Aujourd’hui, elle est de 79,2 ans pour les hommes et 85,3 ans
pour les femmes
§ Espérance de santé : Durée de vie moyenne dans un état de santé déterminé pour une
génération fictive soumise aux conditions de santé de l’année de naissance. Par exemple on
peut avoir l’espérance de vie sans incapacité ou l’espérance de vie sans maladie chronique.
§ Taux brut de mortalité : nombre de décès sur une période. Il y a eu 9,9 décès pour 1.000
habitants en 2020. On peut aussi calculer le taux de décès pour une maladie en particulier. Il se
calcule en divisant le nombre de personnes décédés par l’effectif moyen de la population sur la
période
90% des coûts liés au handicap sont dues aux revenus versés (pension d’invalidité, AAH)
Définition : Domaine de santé jugé important pour l’ensemble de la population et dont des moyens
Priorités de santé particuliers plus importants (économiques, matériels et humains) sont mis en œuvre pour améliorer
publique la situation dans ce domaine
Les problèmes de santé relevant des priorités de santé publiques doivent avoir une gravité médicale
importante et une fréquence élevée, un coût important mais avec des possibilités d’amélioration à
coût acceptable, et une bonne acceptabilité sociale des politiques mises en œuvre.
🅱🅱 Créé par les ordonnances Juppé de 1996, la Conférence Nationale de Santé est un organisme
consultatif sous la responsabilité du ministère de la Santé qui doit formuler des avis sur l’amélioration
du système de santé, contribuer à l’organisation du débat public sur les questions de santé et
élaborer un rapport annuel sur le respect des droits des usagers. Le CNS participe donc directement
à l’identification des priorités de santé publique.
🅱🅱 C’est ensuite le Haut Conseil de Santé Publique qui évalue les actions entreprises mises en place pour
lutter face aux priorités de santé publique
Connaitre la définition d’un indicateur de santé et les définitions des indicateurs de santé de cette fiche
(les autres ne sont pas au programme a priori)
Savoir qu’il n’est pas possible de comparer des taux de mortalité ou de morbidité de deux populations
directement sans procéder à une standardisation directe ou indirecte
Savoir la définition du handicap et que des indicateurs permettent de mesurer le handicap d’une
population
Savoir que le handicap a un coût important pour la société
Savoir ce qu’une une priorité de santé publique
GÉNÉRALITÉS
lus
Depuis les 80’s, âge de la 1ère grossesse de plus en plus tardif et progression de l’emploi (F) : 70%
Épidémio des F travaillaient pendant une partie de leur grossesse en 2010 (560.000/800.000).
🅰🅰 Exposition professionnelle à risque pour le fœtus :
§ Établi pour certains agents
§ Suspecté pour d’autres
ale > 260 substances reconnues à risque pour l’enfant, divisées en catégories 1 et 2 (+ catégories pour
nà Risque chimique l’allaitement) avec le plomb, le CO, le mercure, certains HAP (benzo(a)pyrène)/phtalates/solvants
🅰🅰 (N-méhtyl-2-pyrrolidone)/herbicides (linuron).
Période à risque de malformations = T1 +++ (organogenèse) mais aussi plus tard (++ atteintes du
SNC) selon un effet seuil : dose > seuil à embryo-/fœto-toxicité.
🔔🔔 Accumulation de certains toxiques (Pb) lors d’expositions antérieures à risque malgré une
absence d’exposition au cours de la grossesse.
e Exposition à ≠ risques :
§ Malformations
§ Avortements
§ Hypotrophie (solvants organiques)
me § Troubles neurocomportementaux (Pb, OH)
on § Atteintes de la fertilité si exposition in utero
et § Cancers : leucémies (certaines peintures avant/pendant la grossesse)
ent § Atteinte du système immunitaire et/ou endocrinien – débattu
§ Transmission de mutations génétiques à leur propre descendance – débattu
NB : le plomb peut s'accumuler dans l'organisme alors même que l’exposition a cessé engendrant
des risques durant la grossesse.
our
1. Activité physique au travail, ++ charges lourdes/station debout prolongée à FR de :
Risque physique § Hypotrophie fœtale et prématurité, avec le degré de contraintes
🅰🅰 § HTAg ± prééclampsie (RR moins marqué), avortements
2. Grossesse à fragilisation des articulations et tendons : toute posture professionnelle générant
des contraintes articulaires, rachidiennes ou pelviennes peut provoquer/ des algies (++ :
lombalgies, sd du canal carpien, tbs musculosquelettiques).
De plus, contrainte posturale à même risques de complication que l’AP intense.
3. Vibrations (ex : trajet routier, marteau-piqueur) à risque de MAP mais seuil de danger difficile
à évaluer.
Bruit (basses fréquences ++) à altération de l’audition si exposition > 27 SA (oreille interne
mature vers M6), hypotrophie fœtale (stress maternel à des catécholamines à vaso-
constriction placentaire).
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2 types :
Risque biologique 1. Pathologies infectieuses de gravité particulière pour la mère : grippe, varicelle (tableau
🅰🅰 professionnel pour les professions exposantes). 🔔🔔 Origine pro difficile à prouver.
2. Pour le fœtus, fièvre seule = FR de FCS, RCIU, anomalie du développement, MAP voire
prématurité avérée. De plus, certaines infections à conséquences graves sur le dvlpt fœtal :
§ Transmission interhumaine : rubéole, CMV, parvo B19
§ Zoonoses : brucellose (risque de FCS), fièvre Q (risque de FCS mais aussi de passage à la
chronicité à complications lors de grossesses ultérieures)
Prévention :
§ Changement de poste si ce dernier les expose à des risques, afin de diminuer la charge
mentale/psychique, envisagez le travail à domicile si possible
a § Aménager le poste de travail et les horaires pour éviter la station debout prolongée et les
efforts physiques importants ainsi que les déplacements (cf. médecine du travail)
§ Mettre à disposition un local/ une chaise pour se reposer allongée
§ Prendre en compte les examens médicaux lors de la création du planning
: § Réexaminer et adapter les rythmes de travail en prenant en compte les temps de trajet
s domicile
er § Aménager les horaires de travail pour celles ayant des temps de trajet domicile/travail très
), longs
Réglementation légale :
Protection de la § Principe général de non-discrimination dans le Code du travail pour protéger la F enceinte, ne
femme enceinte s’opposant pas à la possibilité d’un TTT spécial si une exigence pro le légitime. Être enceinte ≠
🅰🅰 élément déterminant dans la décision d’embauche, mutation, résiliation ou renouvellement
de contrat, rémunération, formation… Si litige à employeur doit prouver qu’il n’a pas
s discriminé la F enceinte
Surveillance médicale renforcée en cas de grossesse, des moyens dans ce but : autorisation
Rôle du médecin d’absence pour se rendre aux examens médicaux, sans conséquence sur la paie ou les congés.
du travail Aménagement possible du poste, voire mutation, dont doit tenir compte l’employeur.
🅰🅰
3 cas indiquant un changement temporaire d’affectation :
1. Nécessité médicale
2. Travail de nuit
3. Exposition à des risques particuliers
Travaux interdits Afin de protéger la femme enceinte contre certains risques particuliers, il existe une liste asses
🅰🅰 détaillées des travaux qui sont interdits d’être effectués par une femme enceinte :
§ Travaux à l'aide d'engins mus à l'air comprimé du type marteau-piqueur
§ Produits chimiques : agents classés toxiques pour la reproduction de catégorie 1 ou 2, benzène,
esters thiophosphoriques (préparation et conditionnement), mercure, plomb métallique et ses
composés, silice, produits antiparasitaires susceptibles de provoquer des altérations génétiques
héréditaires ou des malformations congénitales, hydrocarbures aromatiques , si les opérations ne
sont pas réalisées en appareils clos (dérivés nitrés et chloronitrés des hydrocarbures benzéniques,
dinitrophénol, aniline et homologues, benzidine et homologues, naphtylamines et homologues) ;
§ Rayonnements ionisants : si l'exposition est > 1 mSv pendant la durée de la grossesse
§ Agents biologiques : rubéole et toxoplasmose, en cas de risque d'exposition (retrait du poste sauf
si la salariée est immunisée)
§ Travaux en milieu hyperbare : dès lors que la pression est > 1,2 bar
§ Journée de travail > 10 heures
§ Pendant une période de 8 semaines au total avant et après l'accouchement, et dans les 6 semaines
suivant l'accouchement.
§ Travail de nuit : si le médecin du travail constate que le poste de nuit est incompatible avec la
grossesse
§ Éxécution de taches pénibles
§ Transport sur tricycle à pédales ou sur diable
§ Emploi aux étalages extérieurs des magasins et boutiques après 22 h ou lorsque la température est
< 0 °C
s Surveillance médicale au sein de l’entreprise : visite médicale de reprise obligatoire avec le médecin
du travail dans les 7j au retour du congé maternité. Allaitement dans l’entreprise possible avec mise
à disposition de locaux dédiés et temps disponible.
a
Accident du
travail / maladie Aucun tableau spécifique n’existe actuellement pour les impacts professionnels sur la reproduction.
pro
st 🅰🅰
GÉNÉRALITÉS 🅰🅰
Situation de violence physique, sexuelle, psychologique, toute négligence lourde avec conséquences
Définition graves sur la santé de l’enfant ou son développement physique ou psychologique
§ Violence physique : coups, claques…
§ Violence sexuelle : participation de l’enfant à des activités sexuelles inappropriée pour son âge
ou son développement, qu’il subit sous la contrainte, la violence, la séduction…
§ Violence psychologique : dénigrement, humiliation, injonction paradoxale, rejet affectif,
punition inadaptée à l’enfant ou à ses possibilités
§ Violence conjugale : exposition de l’enfant à des violences de couple
§ Cyberviolence : violences liées aux nouvelles technologies : exposition aux images violentes ou
pornographiques, sexting, happy slapping (enregistrement d’agression de toutes natures), cyber-
harcèlement
§ Violences institutionnelles : violences subies à l’école par les instituteurs
§ Négligences : absence de réponse aux besoins fondamentaux de l’enfant
Enfants à risque : enfants qui ne sont pas maltraités mais dont les conditions d’existence risquent de
mettre en danger leurs santé, sécurité, moralité ou éducation
100.000 enfants en danger
Épidémiologie 20.000 maltraités, 80.000 en risque de danger
🅱🅱 110.000 enfants ont été judiciarisés
75% des enfants hospitalisés ont < 3 ans, 50% < 1 an
1,8% des < 21 ans ont une mesure exercée par l'ASE
2 enfants meurent par jour de maltraitance
11-15% des enfants ont subi de la maltraitance l’année précédente
L’enfant est accompagné aux urgences car une situation de maltraitance a été suspectée ou détectée
Quand y L’enfant a révélé des signes de maltraitance au cours de la consultation
penser ? Consultation pour un motif en rapport ou non avec un examen clinique qui retrouve des stigmates de
maltraitance
§ Lésions d’allures traumatiques, ecchymose, plaie sur la partie médiane avant l’acquisition de la
marche
§ > 15 lésions chez un enfant déambulant sans trouble de l’hémostase avec histoire clinique peu
clair
§ Lésions en forme de doigts, main, ceintures, bâton…
§ Lésions sur les joues, oreilles, cou, tronc, fesses, arrière des cuisses…
§ Signes psychologiques : traumatisme, attachement indifférent, colère, irritabilité…
§ Délai important entre l’incident et la consultation médicale, incohérence dans l’anamnèse,
manque d’intérêt pour les lésions, responsabilité reportée sur autrui P
Dans 80% des cas c’est l’entourage qui est responsable de maltraitance. Voici une liste de facteurs de
Facteurs de risque mais sachez que la maltraitance existe dans TOUS les milieux sociaux.
risque de
maltraitance Antécédents familiaux : grossesse précoce ou non désirée, addiction, pathologie psychiatrique,
🅱🅱 maltraitance, violence, deuil, difficultés économiques, chômage, isolement familial, mort inattendue
du nourrisson
Structure familiale : jeune âge parental, monoparentalité, famille nombreuse, séparation familiale
Contexte psychologique : psychose, état dépressif, sévices subis dans l'enfance
Enfants : prématuré, handicapé, trouble du comportement/ du sommeil, pleurs incessants
ATCD familiaux médicaux : hospitalisation répétés, MNI inexpliqué
ces ATCD familiaux : placements, décisions judiciaires
VIOLENCES SEXUELLES 🅰🅰
§ Participation de l’enfant à des activités sexuelles inappropriée pour son âge ou son
Définition développement, qu’il subit sous la contrainte, la violence, la séduction…
Diagnostic § Anamnèse
RECHERCHE CLINIQUE 🅰🅰
Seuil de pauvreté : Correspond à 60% du revenu médian après impôt et prestations sociales
son Définition (1008 €/mois en 2019)
Précarité : Situations diverses caractérisées par une insécurité sociale et financière
§ Prévalence : 9 millions en 2016 (14,7% de la population) vivent sous le seuil de pauvreté
§ Concerne beaucoup les familles monoparentales avec enfant et les migrants. Mais peut aussi
concerner des travailleurs précaires avec temps partiel contraint…
Il est interdit de refuser des soins à une personne précaire sous prétexte qu’elle ne peut pas les
payer
§ Logement décent
Conditions § Accès à l’éducation et à l’information
indispensables à la § Nourriture en quantité et en qualité convenable
santé pour l’OMS § Disposer d’un revenu suffisant et stable dans la durée
§ Écosystème stable et protecteur
§ Justice sociale et traitement équitable
Évaluation de la
précarité en Dans les études françaises, on peut utiliser le score EPICES (évaluation de la précarité et des inégalités
épidémiologie de santé dans les centres d'examen de santé) : 4 réponses péjoratives posent le diagnostic de précarité
🅱🅱
Espérance de vie plus faible : conditions de travail plus difficiles, plus de pollution, malnutrition,
Conséquences sur transport plus long et plus pénible, plus grande consommation de produits toxiques
la santé Moins bon accès aux soins et à la prévention (notamment prévention des cancers)
🅱🅱 Moins bonne couverture vaccinale
Malnutrition et carences
Exposition au froid si logement précaire ou SDF
Si SDF : troubles respiratoires, parasitoses, traumatismes, intoxications…
Prévalence plus importante des pathologies :
§ Cardiovasculaires
§ Maladies métaboliques (diabète et obésité)
§ Infectieuses (tuberculose, VIH, …)
§ Consommations de toxiques (alcool tabac drogue)
§ Cutanées : gale, pédiculose
§ Psychiatriques
§ Gynécologiques
§ Traumatismes
Autres allocations :
§ Handicap : Allocation Adulte Handicapé (AAH)
§ Sénior : Allocation de Solidarité
§ Logement : Allocation Logement Social (ALS) ou Aides Personnalisées pour le Logement (APL)
Protection Universelle Maladie (PUMA) : Assurance maladie de base pour toutes les personnes qui
travaillent en France ou résidant de manière stable en France. Elle assure le remboursement des frais
de santé en cas de maladie ou de maternité
Complémentaire santé solidaire (CSS) : Accordé sous conditions de ressources à toute personne
vivant en France de façon stable et régulière. Permet la prise en charge sans avance de frais des soins,
alloue des forfaits pour la dentisterie, les lunettes et les prothèses auditives et exonère de la franchise
pour les médicaments, les actes paramédicaux et les transports sanitaires
Aide à la Complémentaire Santé (ACS) : aide financière accordée aux personnes ne pouvant bénéficier
de la CMU complémentaire mais qui ont des revenus inférieurs à un plafond afin de financer leur
complémentaire santé.
Aide Médicale d’Etat (AME) : aide destinée aux étrangers en situation irrégulière sur le sol français
depuis au moins 3 mois et donc les revenus ne dépassent pas le plafond de la CMU complémentaire.
Elle permet la prise en charge à 100% des soins médicaux et d'hospitalisation dans la limite des tarifs
de la sécurité sociale sans avance de frais. Elle peut être aussi accordée à titre exceptionnel à des
personnes avec un visa touristique qui font face à une situation médical exceptionnelle (AME
humanitaire)
Permanence d’Accès aux Soins de Santé (PASS) : Permet l'accès intégral aux soins pour les personnes
Dispositif de soins dépourvues d’assurance santé (consultation, accueil diagnostic, délivrance de médicaments, IVG et
contraception). Ces permanences sont présentes au sein des hôpitaux publics et de certains
établissements privés
Lits Halte Soins Santé (LHSS) : lits d'hospitalisations pour des personnes sans domicile fixe et ayant
une pathologie qui ne nécessite pas d'hospitalisation, mais qui est incompatible avec la vie dans la rue.
Ces lits permettent une évaluation paramédicale et sociale.
Équipe Mobile Psychiatrie Précarité (EMPP) : Équipes mobiles qui vont à la rencontre des patients
précaires et qui ont peu ou pas accès aux soins afin de réaliser de la prévention, du dépistage précoce,
de l’évaluation et de la réorientation vers les structures de soin.
Samu social (115) : Structure médico-sociale parisienne permettant d'orienter les personnes
démunies
Il n'est pas éthique et il est contraire au code de santé publique de refuser de prodiguer des
soins ou d’hospitaliser une personne sous prétexte qu'elle ne peut pas payer les soins réalisés !
Connaître la définition de la pauvreté d'un point de vue socio-économique (revenu inférieur au seuil de
pauvreté)
Savoir que la précarité peut se rencontrer sous de multiples formes et qu’elle impacte la santé
Connaître les différentes aides qui sont disponibles en fonction de la situation du patient afin de lui
assurer le meilleur parcours de soins possibles.
Savoir qu'il est illusoire de prendre en charge la santé d'un patient précaire d'un point de vue
uniquement médical sans s'occuper de la dimension sociale
qui Savoir qu'il est interdit de refuser les soins à un patient sous prétexte qu'il ne peut pas les payer
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GÉNÉRALITÉS
Maladie infectieuse transmissible =
Définitions § Causée par un agent infectieux
🅰🅰 § Et capable de se transmettre à plusieurs individus/entre individus
Ex : tétanos et botulisme ne sont pas transmissibles entre humains.
Épidémie = rapide de l’incidence d’une maladie transmissible dans une zone géographique.
Pandémie = propagation mondiale d’une nouvelle maladie.
Taux d’attaque = nombre de nouveaux cas/nombre de contacts non infectés.
Veille sanitaire assurée par Santé Publique France, reprenant les missions de l’InVS :
Missions de Santé § Surveillance permanente de l’état de santé de la pop : épidémio par l’intermédiaire de
Publique France correspondants, sur la prévalence de résistance aux ATB, l’incidence des maladies à DO, la
🅱🅱 couverture vaccinale…
§ Vigilance sanitaire : analyse/actualisation des connaissances sur les risques sanitaires, détection
des FR en santé
§ Alerte sanitaire du ministre de la Santé en cas de menace, recommandations pour prévenir ou
atténuer cette menace
§ Gestion des situations de crise sanitaire : validation des critères définissant un cas suspect d’être
atteint de maladie émergente (ex : Ebola)
§ Prévalence : nombre de personnes atteintes d’une maladie dans une population à un moment
Indicateurs de donné
suivi § Incidence : nombre de nouveaux cas d’une maladie dans une population pendant une période
🅰🅰 donnée sur l’ensemble de la population suivie pendant la période
§ Taux d’attaque : nombre de nouveaux cas d’infection durant une période déterminée sur
nombre total des contacts non infectés au début de la période ; utilisé en période épidémique
pour caractériser, au cours du temps et/ou au sein des différents groupes à risque, la
transmissibilité du phénomène.
Microbiote = 1013 à 1014 microorganismes commensaux (peau, muqueuses) pouvant devenir des
Source infectieuse agents pathogènes endogènes par :
🅰🅰 § Prolifération excessive : Candida / C. Difficile après ATB
§ Effraction des barrières : drogues IV, IAS sur pose de KT, acte chir, perforation dig
§ Déficit immunitaire : infections opportunistes
Éviction Exclusion temporaire d’une personne atteinte d’une maladie infectieuse transmissible.
🅰🅰 La première problématique étant l’emplacement ; en effet l'éviction n’est pas possible partout (ex :
as ;
EHPAD) et doit parfois être remplacée par des mesures d’isolement.
Il existe actuellement 52 maladies nécessitant des mesures d’éviction ou d’isolement en collectivité.
Mais pour certaines maladies l’éviction n’est pas recommandée mais la fréquentation de la collectivité
ent
à la phase aiguë n’est pas souhaitable (ex : varicelle)
ode
sur Maladies à 36 maladies à déclaration obligatoire dont 34 infectieuses (encadré du collège de Santé Publique,
que déclaration auquel il faut ajouter la rubéole, West-Nile et l’encéphalite à tiques) :
la obligatoire
🅰🅰
• Paludisme autochtone
F
• Brucellose • Paludisme d'importation dans les
• Charbon départements d'outre-mer
• Chikungunya • Peste
• Choléra • Poliomyélite
• Dengue • Rage
• Diphtérie • Rougeole
• Fièvres hémorragiques africaines • Saturnisme de l'enfant mineur
• Fièvre jaune • Schistosomiase (bilharziose) urogénitale
• Fièvre typhoïde et fièvres paratyphoïdes autochtone
• Hépatite aiguë A • Suspicion de maladie de Creutzfeldt-Jakob et
• Infection aiguë symptomatique par le virus de autres encéphalopathies subaiguës
l'hépatite B spongiformes transmissibles humaines
• Infection par le VIH quel qu'en soit le stade • Tétanos
• Infection invasive à méningocoque • Toxi-infection alimentaire collective
• Légionellose • Tuberculose
• Listériose • Tularémie
• Orthopoxviroses dont la variole • Typhus exanthématique
• Mésothéliomes • Zika
Pour la plupart, signalement nominatif sans délai par tout moyen à l’ARS en informant le patient, afin
d’assurer la prévention autour du cas. Données nominatives détruites ensuite.
Signalement parfois effectué avant confirmation diagnostique (dengue, Zika, Chikungunya).
Signalement non nécessaire pour le VIH, le tétanos, le VHB aigu et le mésothéliome car aucune
mesure urgente.
En outre, notification détaillée par formulaire spécifique anonyme à visée épidémio, pour toute
maladie à DO.
Pour certaines maladies, éviction de la collectivité obligatoire (angine à SGA) ou recommandée
(varicelle, bronchiolite, gastroentérite) ainsi que la durée d’éviction après le diagnostic et/ou
l’instauration d’un TTT. Liste tenue par le HCSP (site : www.hcsp.fr, guide pour la CÀT et l'éviction)
1- Sentinelles = réseau de recherche et de veille en med G/ped depuis 1984, géré par l’Inserm et
2 Acteurs de regroupant 2% des med G/4% des pédiatres soient 1.500 médecins. Objectifs :
surveillance § Constitution de grandes bases de données en med G et en ped
🅱🅱 § Développement d’outils de détection et de prévision épidémique
§ Mise en place d’études cliniques et épidémio
2- CNR = laboratoires publics ou privés nommés pour 5 ans par le ministre de la santé avec 4 missions :
§ Expertise de la microbio et de la pathologie des agents infectieux ; développement, optimisation,
validation et diffusion des EC de biologie médicale ; identification et confirmation des
pathogènes Po
§ Surveillance épidémio par :
- Animation d’un réseau de labo pouvant réaliser les examens nécessaires
- Réalisation d’analyses de surveillance des pathogènes
§ Conseil du ministre, de SPF et des professionnels de santé
§ Alerte immédiate de SPF, du ministre et de l’ARS en cas de risque/menace pour la santé de la
pop
RISQUES SANITAIRES 🅰🅰
Risques sanitaires liés à l’eau et à l’alimentation :
Définition § Biologique : bactéries, virus, parasites, fongiques, agents transmissibles non conventionnels
§ Physique : brûlure, radioactivité, catastrophes naturelles
§ Chimique : métaux lourds, pesticides, additifs alimentaires, médicaments
§ Autres : allergies, réservoir de pathologies transmissibles
A noter, la sécurité sanitaire en Europe est régie par le « paquet hygiène » qui est un ensemble de
règlements européen sur l’hygiène des aliments
Les risques peuvent être liés à l’eau alimentaire, mais aussi à l'eau agricole ou de loisir, etc…
Risques liés à § Risques physiques : Brûlure à l’eau chaude, noyades, accident de natation ou de plongée
afin l’eau § Risques chimiques : pollution minérale (calcium, sodium, métaux lourds) ou organiques
(pesticides, nitrides, hydrocarbures polycycliques aromatiques ou matières organiques
complexes)
une
§ Risques infectieux : bactéries (fièvre typhoïdes, choléra, gastro-entérite, pathologies
opportunistes), virus (hépatites A et E, gastro-entérites), parasites (gastro-entérites, giardiose,
ute pathologies opportunistes), prions
e la 2 risques importants :
Risques liés à
l’alimentation
1. Salubrité alimentaire : absence de risque infectieux, chimique ou physique
2. Qualité nutritionnelle : risque allergique ou d’obésité / carence
Manifestations extradigestives :
§ Flush cutanée et histamine
§ Tableau neurologique et toxine de Clostridium difficile
§ Paresthésie péribuccale et hyperlacrymation et ataxie et ciguatoxine
Les salmonelles sont les plus fréquemment impliqués dans les pays industrialisés
Toute TIAC doit être déclarée à l’ARS par le médecin en charge du patient dans les plus brefs délais.
PEC d’une TIAC
🅱🅱
Une TIAC doit être envisagée dès qu’au moins 2 cas groupés dans le temps et l’espace sont
diagnostiqués. Il faut alors chercher d'autres cas et une origine alimentaire commune.
Le signalement peut se faire par tout moyen disponible (fax, téléphone, mail…)
L’ARS va ensuite recenser les cas, appeler la cuisine de conserver les plats afin de les analyser. En
parallèle l’ARS va interroger toutes les personnes présentes pour savoir ce qu’elles ont mangé. Une
enquête épidémiologique (cohorte si nombre de personnes impliqués < 30 ou cas-témoin si nombre
de personnes > 30) permettra de retrouver les associations entre infection et aliments incriminés. Cela
permettra de calculer des OR du risque de devenir malade en fonction de chaque aliment ingéré et un
taux d’attaque (incidence de la maladie sur un temps très court).
L’ARS rédigera enfin un rapport pour comprendre les raisons de cette infection.
En parallèles les patients infectés seront réhydratés, bénéficieront tous d’une coproculture. Les
antidiarrhéiques et antispasmodiques sont contre-indiqués. Les antibiotiques seront utilisés en 2ème
intention selon les résultats de la coproculture ou l’évolution clinique.
Attention : D
§🅱🅱 Rayonnement primaire = émis spontanément par une source radioactive vs rayonnement
ais.
secondaire = résultat de l’interaction de rayonnements primaires avec la matière. Ex : rayon X
secondaire, diffusé ou réfléchi par les obstacles (murs, sols ou plafonds).
§ Activité = émission de rayonnements par une source, diminuant avec le temps et spécifique à
chaque radioélément.
§ Période radioactive = temps au bout duquel le nombre de noyaux instables dans un
échantillon radioactif aura décru de moitié
2 origines de rayonnements ionisants :
En Exposition aux Naturelle Artificielle
Une rayonnements Rayonnement cosmique, variable selon la Médicale : actes à fin diagnostique (faibles
bre 🅰🅰 latitude et l’altitude (photons et particules) doses, < 100 voire < 10 mSv) ou thérapeutique
ela Rayonnement tellurique (roches) (dose *100)
un Incorporation d’éléments naturels dans l’air,
l’eau ou la chaîne alimentaire Exposition par des sources industrielles ou
Radon, émis par la couche terrestre militaires : Tchernobyl, Fukushima…
Au total, exposition naturelle de ~3 mSv/an mais dose cumulée annuelle variable selon les situations
d'exposition (lieu d'habitation, mode de vie, tabac…), allant de 1,5 à 6 mSv/an.
Les Exposition artificielle en nette augmentation au cours des dernières décennies par augmentation de
ème l’exposition médicale (développement des examens d’imagerie +++).
Les particules chargées déposent 100 % de leur énergie sur des courtes distances dans la matière, de
Doses et unités l’ordre de quelques micromètres pour les particules alpha et de quelques millimètres pour les électrons.
🅰🅰 § Puissance et énergie émises par une source sont mesurées respectivement en watts (W) et en
joules (J)
§ Activité d’un corps radioactif (A) : quantifiée en Becquerel (Bq) = nombre de désintégrations par
seconde. Réduite de moitié au bout d’une période radioactive
§ Dose absorbée par un organisme vivant (D) : quantifiée en Gray (Gy), énergie absorbée par unité
de masse. Dose (Gy) = Énergie (Joule) / Masse (kg)
§ Dose équivalente (Ht) : quantifiée en Sievert (Sv). Dose équivalente = Dose absorbée x facteur de
pondération radiologique (Wr), dépendant du type de rayonnement et de leur « nocivité » (1 pour
les rayons X, β, γ ; 20 pour les α ; variable pour les neutrons). En effet, à dose absorbée égale, les
effets biologiques dépendent de la nature des rayonnements. Dose équivalente dite « engagée »
si elle résulte de l’incorporation dans l’organisme de radioéléments (ex : inhalation exemple)
jusqu’à l’élimination complète de ceux-ci, soit par élimination biologique, soit par décroissance
physique
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Il a été diffusé exclusivement et gratuitement sur le forum © SBA-MEDECINE,
pour plus des livres médicaux gratuits, préparation ECNi R2C,.... visitez: www.sba-medecine.com depuis 2009 145
VEILLE SANITAIRE
Sécurité sanitaire : Protection de la santé de l’homme contre les risques de la société (alimentation,
Définition environnement, hygiène…)
Crise sanitaire : Situation imprévue où la santé d’humain est mise en danger et qui nécessite des moyens
de gestion exceptionnels et transversaux.
Veille sanitaire : Processus continu de détection, de recueil et d’évaluation des risques sur la santé
humaine.
Vigilance sanitaire : Dispositif de surveillance et de recueil des incidents qui interviennent sur la santé
humaine (problème sur un produit de santé, infections nosocomiales, événements indésirables graves…)
Principe de précaution : L’absence de certitude ne doit pas retarder la prise de décision qui préviendrait
d’un risque grave sur la santé humaine To
a
Principe d’impartialité : Les autorités sanitaires doivent être indépendantes et sans lien d’intérêt.
Principe de transparence : La population doit être informée des risques détectés et de l’impact des
mesures prises. Prendre des décisions adaptées à la situation à un moment T et donc les réévaluer à
chaque fois que cela est nécessaire
La sécurité sanitaire nécessite des compétences pluridisciplinaires basé sur des bases scientifiques solides
Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) :
Agences en § Garantie la sécurité des produits de santé depuis les essais cliniques jusqu’à la pharmacovigilance
charge de la § Recueil les événements indésirables
sécurité § Inspecte les laboratoires en charge de la fabrication des médicaments et produits de santé
sanitaire § Élabore des notices d’utilisation des médicaments et formule des recommandations
🅱🅱 § Elle a en charge la pharmacovigilance (médicaments pharmacologiques), l’addictovigilance (risque
d’addiction), l’hémovigilance (produits transfusionnels), la matériovigilance (dispositifs médicaux),
la réactovigilance (outils de diagnostic in vitro), la cosmétovigilance (cosmétiques), la tatouvigilance
(dispositifs de tatouage), la vigilance des essais cliniques
rait TIAC : Apparition d’au moins 2 cas d’une même symptomatologie digestive chez des personnes ayant
Toxi-infections consommés des aliments en commun. Maladie à Déclaration obligatoire à l’ARS.
alimentaires
collectives
Clinique : 2 présentations digestives
1. Entéro-invasif = lié à une bactérie. Fièvre, douleurs abdominales, diarrhée glairo-sanglante.
Incubation >24 heures. (Salmonelles, Campylobacter, Shigella, Yersinia, Listeria, STEC, vibrio para-
hémolytique)
2. Entéro-toxinogène = lié à une toxine préformée et ingérée. Diarrhée généralement non glairo-
des sanglante et vomissement. Apyréxie. Incubation courtes <24 heures (Staph aureus, bacillus cereus,
clostridium, ETEC
e
Manifestations extradigestives :
§ Flush cutanée et histamine
§ Tableau neurologique et toxine de Clostridium difficile
que § Paresthésie péribucclae et hyperlacrymation et ataxie et ciguatoxine
ux),
nce
Les salmonelles sont les plus fréquemment impliqués dans les pays industrialisés
Le signalement peut se faire par tout moyen disponible (fax, téléphone, mail…)
L’ARS va ensuite recenser les cas, appeler la cuisine de conserver les plats afin de les analyser. En parallèle
l’ARS va interroger toutes les personnes présentes pour savoir ce qu’elles ont mangé. Une enquête
épidémiologique (cohorte si nombre de personnes impliqués < 30 ou cas-témoin si nombre de personnes
> 30) permettra de retrouver les associations entre infection et aliments incriminés. Cela permettra de
calculer des OR du risque de devenir malade en fonction de chaque aliment ingéré et un taux d’attaque
(incidence de la maladie sur un temps très court).
L’ARS rédigera enfin un rapport pour comprendre les raisons de cette infection.
En parallèles les patients infectés seront réhydratés, bénéficieront tous d’une coproculture. Les
antidiarrhéiques et antispasmodiques sont contre-indiqués. Les antibiotiques seront utilisés en 2ème
intention selon les résultats de la coproculture ou l’évolution clinique.
Attention :
1. Les antidiarrhéiques sont à éviter voire contre-indiqués
2. Les antibiotiques c’est pas automatique ! Non indiquée en première intention
èle GÉNÉRALITÉS
ête
nes Relation santé et Relation à étudier dans les 2 sens :
de travail 1. Travail à santé : la pathologie dont souffre mon patient peut-elle être la conséquence de ses
que 🅰🅰 expositions professionnelles actuelles ou antérieures ou, peut-elle être aggravée par son
travail ?
2. Santé à travail : la pathologie de mon patient, qu’elle soit ou non liée à son travail, retentit-
elle sur sa capacité de travail ? Si le patient n’est plus en état d’occuper son poste, il faut alors
se préoccuper de l’aménagement de son poste de travail ou de son reclassement
Les professionnel
ème
Interrogatoire 🅰🅰 Salarié à temps plein > 1.600 heures/an au travail : connaître la profession actuelle et antérieure
d’un patient peut permettre d’évoquer une étiologie professionnelle de sa pathologie à il faut
interroger sur :
§ L’ensemble des postes déjà occupés (dresser un curriculum laboris) : l’exposition à des
carcinogènes peut déclencher un cancer des années/décennies plus tard (ex : mésothéliome
+++, pneumoconioses)
§ La situation de travail, les expositions professionnelles associées et les contraintes
physiques/psy
§ Le retentissement des activités sur l’état de santé, l’état de base du patient (demande de
RQTH = Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé, maladie pro figurant dans un
tableau…)
§ La chronicité/rythmicité des symptômes et leur corrélation avec le temps/horaires de travail
= existence d’un rythme professionnel (ex : asthme et dermites +++)
§ L’existence d’autres pathologies professionnelles (ex : plaques pleurales chez un patient
diagnostiqué de CBP = argument en faveur d’une exposition à l’amiante)
§ La notion de données collectives provenant du médecin du travail
Pathologies Exemples de pathologie professionnelle par métier disponible sur le site internet de la CRAMIF 🅰🅰
professionnelles (Caisse régionale d’assurance maladie d’Île de France) :
🅱🅱 § Tbs musculosquelettiques (TMS) liés aux travaux répétitifs = 1ère famille de maladies
reconnues en MP (maladie professionnelle), malgré une sous-déclaration certaine, avec >
40.000 TMS des membres/an ainsi que des pathologies lombaires (ex : hernie discale sur port
de charges lourdes)
§ Pathologies allergiques (dermatoses, rhinite, asthme) : rechercher un rythme professionnel
§ Infections : tuberculose, brucellose, hépatites virales…
§ Pneumoconioses : asbestose, silicose, bérryliose
§ Néoplasies
§ Surdité par exposition au bruit
§ Nombreuses autres pathologies, dont psychiatriques, ne figurant encore sur aucun tableau
Dès la date de fin d’arrêt de travail connue, l’employeur saisit le service de santé au travail qui organise
une visite de reprise avec le médecin du travail dans les huit jours suivant la reprise, afin de :
§ Vérifier si le poste de travail ou de reclassement est compatible avec l’état de santé du patient
§ Examiner les propositions d'aménagement, d'adaptation du poste ou de reclassement faites
par l'employeur à la suite des préconisations émises par le médecin du travail lors de la visite de
pré-reprise
§ Préconiser l'aménagement, l'adaptation du poste ou le reclassement du travailleur
§ Émettre le cas échéant un avis d’inaptitude, procédure très encadrée réglementairement avec
la réalisation d’une étude de poste et l’obligation de recherche de poste de reclassement.
L'employeur est tenu de prendre en considération les propositions du médecin du travail et, en
cas de refus, de faire connaître les motifs qui s'opposent à ce qu'il y soit donné suite.
§ Plusieurs options 🅱🅱 :
- Adaptation du poste de travail occupé auparavant par le salarié : même emploi et
qualification
- Mutation sur un autre poste dans l’entreprise, pouvant impliquer une diminution de salaire
et l'obligation d'un contrat de formation dans un centre de reclassement professionnel ;
avec une protection renforcée au maintien dans l’emploi (indemnités de licenciement
doublées)
- Licenciement pour inaptitude médicale
- Statut de travailleur handicapé si taux d’IP > 10%
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sa
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GÉNÉRALITÉS
Définition et rôle Médecin du travail = médecin spécialiste du lien santé-travail. En France, spécialité quasi-
🅰🅰 exclusivement tournée vers les salariés avec des missions spécifiées dans le code du travail.
Afin d’assurer le suivi médical des salariés, le Code du travail impose à tout employeur ayant au
moins un salarié d’organiser ou d’adhérer à un service de santé au travail (SST), dont le rôle
est de conseiller les employeurs, les travailleurs et leurs représentants afin d’éviter toute
altération de la santé par le travail.
Pour préserver la santé des travailleurs et promouvoir la santé en milieu de travail, les SST :
§ Conduisent les actions de santé au travail, dans le but de préserver la santé physique et
mentale des travailleurs tout au long de leur parcours professionnel
§ Conseillent les employeurs, les travailleurs et leurs représentants sur les dispositions et
mesures nécessaires afin d'éviter ou de diminuer les risques professionnels, d'améliorer
les conditions de travail, de prévenir la consommation d'alcool et de drogue sur le lieu de
travail, le harcèlement sexuel ou moral, de réduire la pénibilité au travail et la désinsertion
professionnelle et de contribuer au maintien dans l'emploi des travailleurs
§ Assurent la surveillance de l'état de santé des travailleurs en fonction des risques
concernant leur santé au travail et leur sécurité et celle des tiers, de la pénibilité au travail
et de leur âge
§ Participent au suivi et contribuent à la traçabilité des expositions professionnelles et à la
veille sanitaire
Missions assurées par une équipe pluridisciplinaire de santé au travail comportant des
médecins du travail (ainsi que des internes et des médecins en reconversion = collaborateurs
médecins), des IDE et des Intervenants en Prévention des Risques Professionnels (IPRP) =
ergonomes, ingénieurs, psychologues... et parfois des assistantes sociales ; le tout coordonné
par le médecin du travail.
LE MÉDECIN DU TRAVAIL
Médecin du travail = salarié protégé, ne pouvant être licencié qu’après avis du médecin
Secret médical inspecteur du travail et autorisation de l’inspecteur du travail. Par ailleurs, médecin
🅰🅰 indépendant de l’entreprise et de son activité +++, soumis à un double secret : médical et
professionnel.
🔔🔔Le médecin traitant et le médecin du travail ne peuvent échanger des informations que par
l'intermédiaire du patient : le médecin du travail n'est pas considéré comme participant aux
soins.
NB : Le médecin du travail ne pratique pas la médecine des soins courants et ne PEUT PAS
prescrire de médicament ni d’arrêt de travail au salarié.
3. Deux types de suivis sont organisés selon les risques auxquels sont exposés les salariés :
§ Poste de travail présentant des risques particuliers (agents cancérogènes (ex : amiante)
ou toxiques pour la reproduction, certains risques bio…) ou affectant sa sécurité (ex :
et montage d’échafaudages) ou celles de ses collègues/tiers à suivi individuel renforcé,
comprenant examen médical d’aptitude avant l’embauche (médecin du travail) et un suivi
et périodique, au moins /4 ans ± visites intermédiaires confiées par le médecin aux infirmiers
er du SST. Objectifs de l’examen médical d’aptitude :
e - S’assurer de l’aptitude médicale du travailleur au poste affecté
n - Rechercher si le travailleur n’est pas atteint d’une affection dangereuse pour les autres
salariés
s - Proposer, éventuellement, les adaptations du poste ou l’affectation à d’autres postes
il - Informer le travailleur sur les risques d’exposition au poste et le suivi médical
nécessaire
a - Sensibiliser le travailleur sur les moyens de prévention à mettre en œuvre
Au terme de cet examen médical, délivrance d’un avis d’aptitude ou d’inaptitude transmis au
s salarié et à l’employeur puis versé au dossier médical.
rs
= § Salariés « hors poste de travail à risque » : VIP à l’embauche et de façon périodique, au
é moins /5 ans (sauf travailleurs handicapés, titulaires d'une pension d'invalidité ou
travailleurs de nuit : /3 ans), assurée par le médecin du travail (ou en formation) ou
déléguée à un infirmier du SST qui adressera le salarié au médecin du travail si besoin.
Objectifs de cette VIP :
- Interroger le salarié sur son état de santé
n
- Informer le salarié sur les risques éventuels auxquels l’expose son poste de travail
n
- Sensibiliser le salarié sur les moyens de prévention à mettre en œuvre
et
- Identifier si l’état de santé du salarié ou les risques auxquels il est exposé nécessitent
une orientation vers le médecin du travail, si ce n’est pas lui qui réalise la visite
- Informer le salarié sur les modalités du suivi de son état de santé par le service de
santé au travail et sur la possibilité dont il dispose, à tout moment, de bénéficier d’une
visite à sa demande avec le médecin du travail
4- Consultation de pré-reprise, pour un arrêt > 3 mois : réalisée avant la reprise (donc en cours
d’arrêt), sur demande du med G/patient/médecin-conseil, afin de préparer le retour au
poste et envisager les mesures nécessaires à l’adaptation du poste, le cas échéant. Un
employeur/médecin du travail n’a pas le droit de solliciter un salarié en arrêt à rôle du
med G d’encourager cette visite +++.
6- Consultation à la demande :
§ De l’employeur : salarié en activité uniquement
§ Du salarié : en activité ou en arrêt
§ Dossier médical de santé au travail : informations relatives à l’état de santé du travailleur,
Documents aux expositions professionnelles et recueil des propositions formulées par le médecin du
🅱🅱 travail
§ Fiche d’entreprise : liste des expositions et des salariés exposés, avis sur les
contraintes/dangers dans l’entreprise. Fiche donnée à l’employeur et présentée en CSE
(Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail) afin d’aider à la prévention
des risques
§ Fiche d’aptitude/inaptitude : uniquement pour les salariés exposés à des risques
particuliers.
- Fiche est transmise à l'employeur ± accompagnée de préconisations sur adaptation de
poste (sans information sur la pathologie du salarié)
- Si inaptitude : Obligation de l'employeur à chercher un autre poste pour le salarié. Si
pas de poste compatible ➞ Licenciement pour inaptitude médicale.
🔔🔔 Le médecin du travail ne peut communiquer directement avec le médecin traitant d’un
salarié, mais il peut remettre des documents que le patient décidera ou non de transmettre.
Mission principale du médecin du travail +++ :
Prévention § Prévention 1aire = éviter l’apparition d’effets délétères chez les salariés exposés à un
🅰🅰
risque à évaluation des risques et mise en place/amélioration des protections
(collectives > individuelles si possible) afin de ¯ l’incidence des pathologies
§ Prévention 2ndaire, médicale ++ au cours du suivi : dépistage des pathologies au stade le
plus précoce possible par recherche d’effets cliniques (audiométrie), biologiques (atteinte
hépatique) ou fonctionnels (somnolence) résultant de l’exposition aux risques
professionnels. Ainsi, médecin du travail autorisé à prescrire tous les examens
complémentaires jugés nécessaires
§ Prévention 3aire, médicale et technique : permettre aux salariés porteurs d’une déficience
de se maintenir dans l’emploi ou d’en trouver un nouveau. Bilan médical et professionnel
indispensable au préalable
3 objectifs :
Suivi de santé 1. Dépister des maladies pouvant être liées aux expositions professionnelles, des maladies
🅰🅰 dangereuses pour l’entourage ou les tiers, ou des maladies pouvant impacter la capacité
de travail
2. Identifier les risques auxquels est exposé le salarié, en complément de la démarche
d’évaluation des risques sur le terrain
3. Informer le salarié sur les moyens de prévention qu’il doit utiliser, et contribuer à la
promotion de la santé au sens large
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POINTS-CLÉS 🅰🅰
§ Accident de travail = accident survenant sur le lieu de travail, pendant le temps de travail ou le temps de trajet ;
bénéficiant de la présomption d’imputabilité à pas de pouvoir d’appréciation du médecin ou de l'employeur lors
de la déclaration. En cas d’accident, rédaction d’un CMI (certificat médical initial, descriptif et objectif) puis employeur
tenu de déclarer l’accident de travail
§ Maladie professionnelle = résultat d’une exposition habituelle au risque incriminé, souvent prolongée. Liste de
tableaux indiquant la maladie et son délai de prise en charge (fin exposition à 1er examen médical), avec
présomption d’origine. Hors tableaux, systèmes dédiés pour la reconnaissance (cf. infra)
Bénéfices de la reconnaissance en AT/MP = prestations :
§ En nature : soins gratuits
§ En espèce : meilleures indemnités journalières pendant l’arrêt, puis indemnisation (rente à vie ou capital) selon le
taux d’IP et le salaire antérieur
En France, plusieurs régimes couvrent le risque AT/MP (régime général, agricole, fonction publique & certains régimes
spéciaux) mais pas de couverture pour les libéraux/travailleurs indépendants qui peuvent souscrire à une assurance privée
ou cotiser pour le régime général (plus rare).
ACCIDENT DU TRAVAIL
§ Code de la Sécurité Sociale : "Est considéré comme accident du travail quelle qu'en soit la
Définitions cause, l'accident survenu par le fait ou à l'occasion du travail à toute personne salariée ou
🅰🅰 travaillant à quelque titre que ce soit pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d'entreprise."
§ Fait accidentel = évènement soudain et brutal, de cause souvent extérieure (ex : chute d’une
poutrelle sur un salarié) à l’origine de lésions corporelles et/ou psychiques. Ainsi, IDM ou hernie
inguinale = AT possibles. Critère de soudaineté = distinction AT vs MP, plutôt lente et évolutive.
§ Lésion de l’organisme = résultat d’une blessure consécutive à l’action d’une machine/outil ou
provenant de l’environnement de travail (ex : froid, agents chimiques) : cas de l’infection au
VIH lors d’un AES.
§ Pendant le temps de travail : aucun problème d’interprétation si AT survenu au poste habituel
mais constitue « un AT, tout accident survenu chez un travailleur alors qu’il est soumis à
l’autorité ou à la surveillance de son employeur » = salarié en mission (voyage professionnel, c
RDV chez un client…), lors du passage au parking, au vestiaire, pause repas dans les locaux de
l’entreprise...
§ Présomption d’imputabilité = si AT survenu sur le lieu et pendant le temps de travail de
l’intéressé alors relation travail-lésion supposée établie, sans avoir à fournir de preuve. Si
l’employeur ou la CPAM veulent contester, ils doivent prouver l’absence de lien donc que la
victime se livrait lors de l’AT à une activité totalement étrangère au travail ou bien que la lésion
n’est pas corrélée à l’AT.
Accident de trajet = AT survenu pendant le trajet aller-retour entre :
Accident de trajet § La résidence principale ou secondaire et le lieu de travail
🅰🅰 § Le lieu de travail et le restaurant, la cantine ou autre lieu où le salarié prend son repas
µ Les détours (ex : récupérer ses enfants à l’école) sont aussi inclus dans ce trajet s’ils sont
« logiques »
L’accident de trajet bénéficie désormais lui aussi de la présomption d’imputabilité.
Accident du travail
🅰🅰
À noter :
§ L’employeur doit déclarer dans les 48h, mais dispose de 10 j pour contester la véracité de l’AT.
Il remet à la victime une feuille de soins AT-MP permettant la PEC de ses frais de santé
§ La CPAM dispose de 30 j pour demander des examens complémentaires
§ La CPAM dispose de 90 j pour statuer sur le caractère professionnel de l’AT
Rôles du médecin consulté par la victime :
Consultation § Établir le CMI sur formulaire CERFA dédié, document descriptif et objectif ne devant pas
médicale au chercher à confirmer ou infirmer le caractère professionnel de l’AT. Il doit bien dater l'accident
décours de l’AT et décrire toutes les lésions observées (difficile de faire prendre en charge ultérieurement une
🅰🅰 lésion non décrite sur le CMI), mais seulement celles-ci, et être signé par le praticien
§ Adresser au moins un exemplaire du CMI au médecin conseil de la CPAM et l'autre à la victime
§ Prescrire librement les thérapeutiques nécessaires, dont arrêt de travail, sur le CMI
directement
§ Noter son ou ses actes sur la feuille de soins AT-MP, le salarié n'effectuant aucune avance
d'argent
§ Rédiger, à la fin des soins, un certificat médical final descriptif décrivant les séquelles
éventuelles en cas de consolidation ou attestant de la guérison. Ce CMF permettra au médecin
conseil de fixer un taux d’incapacité permanente (IP) en cas de consolidation avec séquelles et
donc une indemnisation
Dans tous les cas, la CPAM vérifie la matérialité de l'accident (service administratif) et la réalité des
lésions physiques imputables à l'AT (rôle du médecin conseil).
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nce
te,
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sà
en
MS
À noter :
§ Les délais de réponse sont de 4 mois (+ 4 mois complémentaires) depuis 2019
§ Ici, la victime saisit directement la CPAM sans passer par son employeur, en adressant le
formulaire CERFA spécifique en 4 exemplaires précisant ses employeurs successifs et les postes
occupés avec les 2 premiers volets du CMI (1 exemplaire pour elle) et une attestation de salaire
(fournie par le dernier employeur) s'il y a arrêt de travail ; idéalement dans les 15 jours qui
suivent l'arrêt ou la date de la première constatation médicale (en pratique le patient dispose
d'un délai de 2 ans pour faire valoir ses droits)
§ Le praticien, librement choisi, qui rédige le CMI doit dater la 1ère constatation médicale (qui
peut être antérieure à la date de rédaction du CMI), importante pour l’inscription au tableau
RÉPARATION
La victime en bénéficie pendant toute la durée d'arrêt de travail en AT-MP et/ou des soins :
Prestations § En nature : exonération du ticket modérateur et tiers payant = gratuité des soins sur les frais
temporaires médicaux, chirurgicaux, pharmaceutiques, matériels de prothèse et orthèse, ainsi que la
🅰🅰 rééducation fonctionnelle et professionnelle. Attention : PEC à 100% par la branche AT-MP, rien
à voir avec une ALD
§ En espèces : indemnités journalières (IJ) versées en cas d'arrêt de travail en ATMP.
- En cas d’AT, le jour de l'AT est à la charge de l'employeur puis des IJ sont versées du jour
suivant jusqu'à la fin de l’arrêt. La date de la 1ère constatation médicale est assimilée au jour
de l'accident (AT)
AT. - En cas de MP, pas de délai de carence de 3j (vs arrêt de travail en maladie ordinaire) avec IJ
de 60% du salaire journalier de base (dans la limite d'un montant maximal) pendant les 28
premiers jours d'arrêt de travail puis 80% à partir du 29ème jour d'arrêt de travail
Liées aux modes évolutifs de l’AT/MP et attribuées en fonction des indications mentionnées sur le
Prestations certificat médical final (CMF) rédigé par le médecin traitant, qui précise s’il s’agit de :
pas définitives § Guérison = absence de toute séquelle, c'est à dire retour à l'état antérieur
ent 🅰🅰 § Consolidation = présence de séquelles stables, ne nécessitant plus de soins mais pouvant
ne engendrer une IP empêchant la reprise du travail. Taux d’IP fixé uniquement par le médecin-
conseil de la CPAM
me § Rechute = apparition, après guérison ou consolidation, d'un fait médical nouveau directement
MI en rapport avec l’AT initial (ou la MP), que ce soit une aggravation de l'état séquellaire ou
l'apparition d'une nouvelle lésion imputable et nécessitant à nouveau des soins actifs avec ou
nce sans arrêt de travail. Dans ce cas, pas de présomption d’imputabilité à la victime doit apporter
la preuve du lien de causalité
les
cin Prestations définitives versées s'il y a consolidation = présence de séquelles et détermination d'un
et taux d'IP par le médecin-conseil, prenant en compte la perte de capacité fonctionnelle et de travail
et de gain appelée "préjudice patrimonial". Autres préjudices (esthétique, agrément, souffrances
des endurées…) forment le préjudice extra-patrimonial, qui peut être reconnu au tribunal comme faute
inexcusable de l’employeur, octroyant ainsi à la victime une réparation plus complète.
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§ Incidence cas/an : en ⬈
chez (⬈cancers
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§ Mortalité décès/an : en diminution, 1ère cause de mortalité, estimée à partir du CépiDC-Inserm
= 157.000
n la § UPathologie du sujet âgé : âge moyen de survenue toutes localisations confondues =V68
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ans chez la femme V 'V<O79C<'D9?>VCEBV<,CV+O(9DCV+,V(?9CC?>CV+,FB'9DVO7'<,=,>DVRDB,
ent /an BO>?FO, Homme Femme Total Survie
Cas Décès Cas Décès Cas Décès à 5 ans
" "
TOTAL 210.000 85.000 175.000 65.000 382.000 157.000
ser U 'VB'>*,VC,VC9DE,V'EVVB'>7V+,CV@'HCV+,V<"V,>VD,B=,CV+,V*?>C?=='D9?>V+'<*??<V@?EBV<,CV@<ECV+,VV'>C
Prostate 50.430 8.115 50.430 8.115 80%
ÉPIDEMIOLOGIE EN 2018
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Poumon 31.231 22.766 15.132 10.356 46.363 31.122 15%
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" " Sein > poumon >
" colorectal
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- Estomac : meilleure conservation des
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- Sein (en stabilisation) et prostate : aliments
C?>V9=@'*DV,CDV+OC?B='9CV+O=?>DBO V ,CV=,CEB,CV,>F9C'7O,CV@?EBV<EDD,BV*?>DB,V<'V@?<<ED9?>VB,7B?E@,>DV ,>DB,
Variation vieillissement de la population - Col de l’utérus : dépistage, vaccination
⬈ ⬊ HPV
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d’incidence - Poumon, vessie chez la femme : ⬈tabac
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- Mélanome : exposition
<9>D,B+9*D9?>V+,CVC'*CV@<'CD9AE,CV solaire - VADS, œsophage : ⬊ consommation
d’alcool
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§ Âge : facteur de risque principal
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*'>*OB?7N>,CV@E<=?>'9B,C
§ FdR majeurs : tabagisme (25% des cancers, 1 facteur de risque évitable), alcool (7%), infection = VHB, VHC,
er
nés
HPV, Helicobacter pylori, EBV (4%)
…)
§ FdR mineurs : exposition professionnelle, obésité, sédentarité (2%), traitement hormonal substitutif ou
tés
pilule contraceptive, rayons UV (1%), caractéristiques de la vie reproductive chez la femme (0,4%),
polluants (0,2%)
FACTEURS DE RISQUE
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= 10% des décès par cancer, avec une relation dose-effet (en g/j) sans dose seuil
Alcool
§ Cancers : VADS, œsophage, estomac, foie, pancréas, colorectal, sein (1er cancer attribuable
à l’alcool en nombre de cas)
= 20-25% des décès par cancer favorisés par une mauvaise alimentation
§ FdR :
- Régime alimentaire hypercalorique, riche en graisse animale : cancer du sein, de
Alimentation
= 2% des décès par cancer, 5.000 à 8.000/an (3% des cancers incidents/an ; 50% = poumon) :
Exposition
FACTEURS DE RISQUE
Facteurs = 10% des cancers, le plus souvent par mutation d’un gène suppresseur de tumeur :
génétiques § ATCD familiaux simples (agrégation familiale sans mutation identifiée) : prostate, sein,
colon…
§ Prédisposition :
- Mutation génétique ou anomalie chromosomique identifiée (mutation héréditaire
le sans expression phénotypique) : BRCA1-2, chromosome Philadelphie.
- Syndrome héréditaire prédisposant (manifestations cliniques) : syndrome de Lynch,
PAF, maladie de Von-Hippel-Lindau, Xeroderma pigmentosum…
➞Suspicion de cancer familial héréditaire : consultation d’oncogénétique pour rechercher une
mutation génétique (après information et consentement écrit et signé) ± dépistage des
apparentés
🔔🔔 4 types de prévention :
§ Primaire : prévenir apparition de la maladie en agissant sur les FdR (e.g. alcool, tabac, obésité, etc)
§ Secondaire : détecter la maladie à un stade précoce (i.e. avant l’apparition des signes cliniques) voire à un
stade précancéreux (e.g. lésions précancéreuses) et traiter le + précocement possible.
§ Tertiaire : agir sur les effets chroniques des traitements des maladies et notamment prévenir et limiter le
handicap fonctionnel séquellaire (e.g. réhabilitation après chirurgie, projet de réinsertion professionnelle,
suivi du patient au décours de la séquence thérapeutique afin de détecter une rechute),
§ Quaternaire : agir pour identifier et limiter le risque de surmédicalisation et d’actes invasifs et
disproportionnés qui n’auront pas pour conséquence d’améliorer l’état du patient.
Dépistage = Prévention 2ndaire : dépistage des cancers au stade infra-clinique pour proposer un ttt précoce
§ Dépistage systématique (le plus exhaustif possible : test de Guthrie…) : aucun exemple en cancérologie
§ Dépistage de masse = organisé : proposé à l’ensemble de la population à risque (selon un critère d’âge) =
action de santé publique, prise en charge à 100%
DÉPISTAGE
§ Dépistage individuel = opportuniste : réalisé chez un individu présentant des facteurs de risque personnels,
à l’initiative du médecin et du patient, sans prise en charge à 100%
🅰🅰
= Recherche de sang occulte dans les selles tous les 2 ans, par test immunologique,
Cancer pour toutes les personnes de 50 à 74 ans à risque moyen, sans symptômes
colorectal évocateurs
§ Entre 25 et 29 ans révolus : examen cytologique tous les 3 ans, après 2 frottis
négatifs à 1 an d’intervalle
Cancer du col E
§ Entre 30 et 65 ans révolus : test HPV (frottis, alternative = auto-prélèvement
de l’utérus
vaginal) tous les 5 ans
§ 🔔🔔 La vaccination ne sursoit pas au dépistage
L’ensemble des informations recueillies au cours de l’étude doivent être communiqués par souci de
transparence avec les sujets qui ont participé à l’étude et le lecteur.
Essai de supériorité : chercher à montrer l’efficacité d’une prise en charge par rapport à d’autre(s)
Réalisation d’un Essai de non-infériorité : chercher à montrer l’absence de non-infériorité d’une prise en charge par
essai clinique rapport à d’autre(s). Utile lorsque le nouveau traitement est moins cher ou est moins contraignant que
le traitement de référence
Validité interne : Contrôle des différents biais lors de la planification du protocole de recherche (=
rigueur méthodologique).
Validité externe : Cohérence avec les données connues de la littérature
Randomisation : Création de groupes comparables à l’aide de tirages au sort aléatoires. Plus les
groupes seront de fort effectif, plus la probabilité que les groupes soient réellement comparables sera
grande.
La randomisation peut se faire à l’aide d’une randomisation informatisée ou de tables de nombres
aléatoires
La randomisation peut être centralisée (par téléphone ou internet), où faire appel à des enveloppes
numérotées séquentiellement opaques. r
Il convient toujours de vérifier la comparabilité initiale des groupes en vérifiant à l’œil les
caractéristiques des patients selon leur bras de traitement
Randomisation par bloc de taille n : Randomisation où à chaque fois que l’on inclus n patients, une
part égale est inclue dans chaque groupe (par exemple pour une randomisation par bloc de taille 6
dans 2 groupes parallèles, 3 patients seront affectés dans le bras A et 3 dans le bras B à chaque fois
que l’on inclura 6 nouveaux patients).
Il est possible d’avoir une taille n variable au cours du temps afin que les investigateurs ne puissent pas
deviner l’assignation du patient qu’ils incluent.
Randomisation par minimisation : Randomisation où l’inclusion de chaque patient est réalisée afin de
limiter les différences entre les différents groupes au cours du temps.
T
Assignation secrète : Le patient et l’investigateur ne doit pas pouvoir deviner dans quel groupe un
sujet sera affecté
Principe d’equipoise : Chaque sujet inclus dans une étude doit pouvoir être assigné à n’importe quel
bras de traitement (et donc ne doit pas présenter de contre-indication à l’un des traitements
assignables
Aveugle : Le patient ne sait pas quel traitement il prend. Peut nécessiter l’utilisation d’un placebo
lorsque le traitement en cours d’étude n’est pas comparé à un traitement de référence
Double aveugle : Le patient et le médecin ne savent pas quel traitement est pris par le sujet.
Essai en ouvert : Essai clinique où le patient et le médecin connaissent le traitement pris par le sujet.
L’aveugle n’est pas toujours possible (parfois pour des raisons éthiques, il n’est pas possible de faire
une fausse intervention chirurgicale placebo).
Attention à ne pas confondre niveau et grade source de piège à l’ECN (++ LCA)
les
era Les essais cliniques, de par l’utilisation d’un groupe contrôle avec randomisation, permettent
d’assurer s’ils sont bien menés que les différences observées sont liées au traitement (lien de
res causalité)
Il faut évaluer la pertinence de la question posée : intérêt clinique ?
pes Interpréter les Il faut s’assurer que le protocole mis en place permette de répondre efficacement à la question posée.
résultats d’une Il faut s’assurer que le groupe contrôle a eu une prise en charge adaptée : traitement de référence s’il
les étude existe. Si l’essai a été réalisé contre placebo, il n’est pas possible de savoir si le nouveau traitement est
meilleur que la prise en charge actuelle.
Il faut s’assurer que le critère de jugement principal soit cliniquement pertinent et permette de juger
une l’efficacité du nouveau traitement.
e6 Il faut s’assurer que la durée de suivi soit suffisante pour se rendre compte de l’effet et des effets
ois
indésirables les plus fréquents des différentes prises en charge testées.
pas
Au final, malgré quel que soit l’effet du nouveau traitement, il faut les mettre en regard aux effets
indésirables et évaluer le rapport bénéfice-risque pour le patient.
de
Pour appliquer les résultats d’une étude à ses patients, il faut s’assurer qu’ils soient transposables. En
Transposabilité effet, les résultats d’une étude ne s'appliquent qu’à la population qui a servi pour l’étude.
un des résultats § Les études monocentriques sont plus difficiles à généraliser (les centres spécialisés travaillent
différemment des centres généralistes)
uel § La population à laquelle on s’intéresse devait être dans les critères d’inclusion et être réellement
nts incluse (difficile d’extrapoler à la pédiatrie des résultats d’essais qui n’ont inclus que des adultes).
§ Le protocole utilisé doit être reproductible dans le centre où l’on travaille.
ebo
Table de contingence :
Mesures
d’association
et.
aire
#$%&'($%(!"#$%é
Réduction absolue du risque : 𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅 =
#$%&'($%('$' !"#$%é
Réduction relative du risque : 𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅 = 1 − 𝑅𝑅𝑅𝑅
Risque attribuable : proportion de cas attribuable au facteur de risque dans la population globale.
)(++",)
𝑅𝑅𝑅𝑅 = )(++",)!, (avec f prévalence de l’exposition dans la population).
Fraction étiologique : proportion de cas attribuable au facteur de risque parmi la population exposée.
𝑅𝑅𝑅𝑅 − 1
𝐹𝐹𝐹𝐹 =
𝑅𝑅𝑅𝑅
Plusieurs études peuvent avoir tenté de répondre à une même question de recherche. La méta-analyse
Méta-analyses est une méthode de recherche qui se base sur des études préexistantes
🅱🅱 Méthodologie :
§ 1ère étape : revue de la littérature pour sélectionner de manière exhaustive toutes les études qui
tentent de répondre à la question. Cette recherche doit se faire sur les bases scientifiques
(MEDLINE, Embase, …) mais aussi prendre en compte les études non publiées
§ 2ème étape : Méta-analyse en compilant les données recueillies de chaque étude. Cette analyse
doit prendre en compte le fait que la variance entre deux sujets venant d’une même étude est
différente de la variance entre deux sujets venant de deux études différentes (=hétérogénéité
des résultats). On présente aussi souvent les résultats pour chaque étude à l’aide d’un forest plot.
Le principal biais des méta-analyses est le biais de publication : les études avec des résultats négatifs
sont moins souvent publiés et peuvent donc ne pas être retrouvés lors de la revue de littérature.
Il faut donc s’assurer que la littérature grise a été étudiée.
Les essais cliniques n’incluent pas suffisamment de patients et ne durent pas suffisamment longtemps
Pharmaco- pour analyser tous les effets indésirables (notamment les EI rares), et notamment sur les populations
épidémiologie plus rares (personnes âgées, pédiatrie).
🅱🅱 Les études de pharmaco-épidémiologie (ou phase IV) ont donc pour objectif de décrire les associations
entre médicaments et effets indésirables à l’aide d’études observationnelles (cohorte ou cas-témoins).
Elles visent aussi à évaluer le respect des recommandations et évaluer les bénéfices du traitement.
Ces études sont construites à partir des données médico-administratives (assurance maladie, SNIIRAM
pour les ALD, …)
Ces études doivent faire attention aux biais de confusions qui sont fréquents : les sujets qui prennent
les médicaments le font parce qu’ils sont malades et ont donc des caractéristiques particulières. Il
existe un biais de confusion qui risquerait d’associer un effet indésirable au médicament alors qu’il est
associé à la maladie.
ée.
yse
qui
ues
yse
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ité
ot.
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mps
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ns).
AM
ent
s. Il
est
Médicament : Substance ou composition ayant des propriété curative ou préventive pour des
maladies humaines ou animales ou permettant d’établir un diagnostic ou modifier une fonction
physiologique
Iatrogénie : Complication liée à l’effet pharmacologique d’un médicament. N’est absolument pas
un synonyme d’erreur médicale.
Attention à bien différencier iatrogénie et intoxications / toxicomanies
Évènement Indésirables Associés aux Soins (EIAS) : Tout acte de soin comporte un risque de
complication. La réalisation de ce risque forme un EIAS
Évènement indésirable Grave (EIG) : EIAS qui entraine des conséquences (soins
supplémentaires, prolongement d’une hospitalisation, séquelles, décès)
Biomatériaux : Matériau non vivant utilisé dans un dispositif médical en interaction avec des
tissus biologiques pour appareillage ou substitution d’un tissu ou d’un organe
Dispositif médical : Appareil ou produit (hors origine humaine) y compris les logiciels et
accessoires, destinés à être utilisé chez l’homme à des fins médicales et dont l’action n’est pas
obtenue par moyen pharmacologique, immunologique ou métabolique.
Entre 275.000 et 395.000 événements indésirables graves ont lieu en France et un tiers sont
Épidémiologie évitables
🅱🅱
La majorité des erreurs de médicaments sont liés à une mauvaise prescription du médecin, et un
tiers sont liés à une mauvaise administration par les IDE, 4% sont liés à une mauvaise dispensation
par le pharmacien
Erreur de dose > erreur d’administration > allergie connue non respectée
Certains événements iatrogéniques sont inhérents aux médicaments et sont donc inévitables.
Les études épidémiologiques permettent de déterminer les associations entre médicament et
risque iatrogène ainsi que leurs fréquences.
Toxicité : liée à la dose et/ou la durée. Ces effets indésirables sont souvent liés à l’action
Mécanisme des pharmacologiques et sont connus à la prescription du médicament. SI survenue, il faut diminuer
EIM la dose ou arrêter le médicament.
s 🅱🅱
Immuno-allergie : surviennent après un premier contact avec le médicament ou le dispositif
médical. Peut induire une réaction cutanée, un syndrome de Lyell ou Steven-Johnson, un œdème
s de Quincke, un choc anaphylactique, une hépatite…
n
Idiosyncrasique : Surviennent en fonction du terrain génétique des personnes.
s
Pharmacovigilance : Surveillance, recueil, et analyse des effets indésirables secondaires à
Surveillance des l’utilisation de médicaments ou de produits à usage humain. Il existe deux types de
médicaments pharmacovigilance :
e § Type A “ Augmented ” : Conséquence de l’effet pharmacodynamique du principe actif du
médicament ou des excipients
s
§ Type B “ Bizarre ” : non expliqué par les propriétés pharmacologiques du médicament
Il convient de déclarer tout effet indésirable suspecté être lié à un médicament, qu’il soit survenu
e
suite à un usage conforme, non conforme ou une erreur.
Tout le monde peut déclarer : professionnel de santé, patients, associations de patients,
s entreprises pharmaceutiques (qui ont l’obligation de déclarer les EIG).
La déclaration se fait au centre régional de pharmacovigilance (CRPV).
Il convient de déclarer l’identité du déclarant, l’identité du patient ayant subi l’événement
s indésirable, le nom et le lot du produit suspecté, la nature de l’effet indésirable et la date de
survenue de manière précise. Les caractéristiques du patient (âge, sexe, comorbidité) et de
l’événement indésirable doivent être précisées
t Le CRPV peut ensuite référer les informations recueillies à l’ANSM
s
Addictovigilance : Surveillance des phénomènes comportementaux, physiques et cognitifs qui
aboutissent à une situation où un produit pharmacologique devient un désir obsessionnel d’un
t patient.
De la même façon, tout situation d’abus ou de dépendance doit être déclarée et ce par n’importe
n qui a un centre d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance-addictovigilance (CEIP-
n A). Ces informations peuvent ensuite être transmises à l’ANSM
Aléa thérapeutique : Événement indésirable ayant entraîné un préjudice au patient mais qui
Responsabilité n’est pas secondaire à une faute d’un médecin
sans faute
Les préjudices des aléas thérapeutiques sont indemnisés par l’Office National d’Indemnisation
🅱🅱
des Accidents Médicaux (ONIAM) si :
§ Taux d’atteinte permanente à l’intégrité physique ou psychique > 24%
§ OU arrêt temporaire des activités professionnelles pendant plus de 6 mois consécutifs ou
plus de 6 mois non consécutifs sur une période d’un an
§ OU gênes temporaires constitutives d’un déficit fonctionnel temporaire ³ 50% pendant au
moins 6 mois consécutifs ou 6 mois non consécutifs sur un an
§ OU exceptionnellement lorsque le patient ne peut plus exercer son métier ou qu’il occasion
des troubles graves
Le patient doit pour ce faire saisir la Commission de Conciliation et d'Indemnisation (CCI) qui
évaluera le préjudice et les conséquences du préjudice. Le CCI doit aussi déterminer s’il s’agit
d’une faute médicale ou d’un aléa thérapeutique. Le délai de recours est de 10 ans. Le fait doit
être survenu après le 05/09/2001. Une procédure à l’amiable est ensuite tentée pour trouver un
arrangement. Cependant les victimes d’aléa thérapeutique répondant aux critères peuvent
bénéficier d’une compensation par l’ONIAM au titre de la solidarité nationale.
En cas de désaccord entre les partis, il est possible de saisir le tribunal compétent pour instruire
davantage le dossier et demander une décision judiciaire.
Contrefaçon de Médicaments ou dispositifs médicaux imitant ceux qui ont l’autorisation de vente en France.
médicaments Souvent vendus sur Internet.
🅱🅱 Ils échappent à la surveillance des autorités régulatrices.
Ils peuvent être toxiques, inefficaces, ou comportent des impuretés chimiques ou biologiques.
u SANTÉ ET ENVIRONNEMENT 🅰🅰
s Xénobiotique : Polluant qui peut pénétrer dans un organisme vivant mais qui n’est pas produit
par cet être vivant et qui n’est pas présent dans l’alimentation de cet être vivant.
ui
Expologie : Science de la mesure des expositions. On distingue la dose externe (dose à laquelle
l’individu est exposé), et la dose interne (dose qui passe les barrières de protection (peau,
n muqueuse) et qui contaminent l’individu))
§ La mesure peut être à l’échelle individuelle : questionnaires, mesures biologiques,
exposimètre individuel
u § Semi-individuelle : exposition professionnelle à partir de matrices d’exposition (plus simples
à mettre en place)
u § Populationnelle : exposition de groupe d’individus en fonction des mesures réalisées sur un
territoire puis modélisation de l’exposition.
n
Pollution de l’air : Gaz et particules présents en suspensions et qui sont nuisibles pour la santé
Pollution de et l’environnement.
ui l’air § Polluants gazeux : oxydes d’azote, oxydes de soufre, monoxyde de carbone
t § Composés organiques : solvants, …
t § Métaux lourds (Plomb)
n § Méthane
t § Biocontaminants (moisissures, allergènes…)
On peut classer les polluants par leur taille : particules fines (< 2,5 µm), particules en suspension
(< 10 µm)
e L’air intérieur est 5 à 10 fois plus pollué que l’air extérieur du fait des bâtiments et du mobilier.
Le tabagisme intérieur est très polluant.
Les gaz hydrosolubles sont normalement bloqués par le mucus mais les asthmatiques y sont plus
susceptibles
Les particules fines peuvent pénétrer jusqu’aux alvéoles pulmonaires même chez le poumon sain
Contamination Eau potable : eau qui peut être consommée sans entrainer d’effet néfaste pour la santé
de l’eau et de Les polluants de l’eau sont :
l’alimentation § Les contaminants biologiques : bactéries, virus, parasites
§ Les contaminants chimiques : métaux lourds, pesticides, polluants organiques,
médicaments
Un appareil digestif sain possède une barrière efficace contre beaucoup de polluants chimiques
et biologiques qui restent alors dans la lumière du tube.
Autres Pollution par voie cutanée : la peau est le plus grand organe et représente 10% du poids. Barrière
polluants efficace sauf lorsqu’elle est atteinte d’une pathologie.
Les rayons UV peuvent toutefois traverser une peau saine.
𝑅𝑅𝑅𝑅 − 1
𝐹𝐹𝐹𝐹 =
𝑅𝑅𝑅𝑅
A l’exception du mésothéliome et de l’amiante, il est difficile d’affirmer qu’une maladie est lié à
l’environnement d’un point de vue individuel.
A l’échelle populationnelle, la pollution atmosphérique augmente le risque de pathologies
respiratoires.
Seules des études épidémiologiques en population qui analysent l’association entre la pollution
de certains territoires et les comorbidités des populations qui y vivent permettent de répondre à
la question
Ces études en population ont pu établir que 9% de la mortalité en France et 41,1% des cancers
sont liés à l’environnement. Le tabac et l’alcool sont les principales causes évitables de cancer.
Cependant la mesure de ces marqueurs a un coût et peut ne pas être disponible pour certains
polluants
GÉNÉRALITÉS
Maladies chroniques plurifactorielles et survenant après un long délai : développement
Contexte probabiliste :
🅱🅱 § Risque = probabilité d’apparition ou aggravation d’un évènement défavorable (maladie,
décès…)
§ Fraction attribuable = proportion de cas de la maladie dans la pop G imputable à un FR
Europe : 1,4 millions de décès/an (15% des décès) liés à des facteurs envt évitables ou éliminables !
Étude de l’impact de l’environnement sur la santé selon différentes approches :
Santé § Toxicologie, biologie : effets à l’échelle des molécules, cellules, organes…
environnementale § Données d’ordre médical : effets cliniques des nuisances (ex : intoxications aiguës)
🅰🅰
FR envt pour la santé = origine naturelle (ex : radon) ou anthropologique avec des natures diverses :
agents chimiques, bio, physiques, climatiques mais aussi psychosociaux et socio-économiques
(pauvreté, emploi, famille…) ; souvent opposés entre nuisances « globales » vs « locales ».
À l’échelle des populations, épidémio pour les effets des expositions en pop G ou en sous-groupes.
Épidémio Lien de causalité difficile à établir entre un FR et une maladie, mais critères (Bradford-Hill)
🅱🅱 établissant un faisceau d’arguments en faveur de cette causalité, de façon proportionnelle au
nombre de critères remplis. Estimation du risque/fraction attribuable = élément important pour
prioriser les risques et élaborer des politiques de prévention (ex : 5-10% des cancers seraient liés à
des facteurs environnementaux).
Études épidémio = analyses toxico pouvant donner des indications sur le risque attribuable des
facteurs de l’envt et les pathologies respi, CV ou cancéreuses mais avec une grande marge
d’incertitude.
Lien de causalité souvent difficile à établir dans ce cas car :
§ Risques relatifs faibles (souvent < 1,3)
§ Délai long avant apparition de la maladie (âge médian de survenue du CBP = 67 ans), propice à
l’influence de facteurs de confusion (ex : tabac pour le CBP)
§ Manque de spécificité des pathologies (excepté le mésothéliome)
§ Manque de connaissance des vrais niveaux d’exposition
Malgré ça, pollutions environnementales = 5-15% des pathologies les plus fréquentes, ++
chroniques et non transmissibles, en forte augmentation depuis un demi-siècle (onco, métabo,
neurodégénératives…). Près de 25% des français souffrent d’allergies respi (*2 en 10 ans) à
surveillance et contrôle qualité de l’air.
Données récentes : valeurs sous-estimées, OMS : pollution générale = déterminant le plus
important de la mortalité mondiale, devant le tabac et le groupe SIDA/tuberculose/palu réunis.
R
Impact de nouveaux agents à démontrer au cours d’expérimentations (cellules ou animaux de labo)
mais difficile à extrapoler à l’homme. Résultats des études épidémio souvent observés trop
tardivement, ++ pour les effets chroniques mais cela conduit à une controverse sur la santé-
environnement.
Populations à risque = personnes les plus vulnérables aux FR de l’envt = celles chez qui la probabilité
d’apparition ou aggravation d’un pb de santé est plus importante : personnes âgés, personnes
malades ou en situation de précarité sociale, nouveau-nés, enfants…
Reproduction interdite - Propriété de la PLATEFORME EDN+®
Il a été diffusé exclusivement et gratuitement sur le forum © SBA-MEDECINE,
178 pour plus des livres médicaux gratuits, préparation ECNi R2C,.... visitez: www.sba-medecine.com depuis 2009
us VOIES D’EXPOSITION
Risques pour la Plusieurs facteurs influencent l’impact des FR environnementaux sur la santé :
o) santé § Caractéristiques du facteur considéré
p 🅰🅰 § Voies de pénétration dans l’organisme
é- § Mode d’exposition : niveau, fréquence
§ Moment et durée d’exposition
§ État de santé de la personne concernée : pathologies existantes…
é
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HÉPATO-GASTRO-
ENTÉROLOGIE
MÉDICALE & CHIRURGICALE
EDN+ 2024
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À JO IERS
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DER LÈGES
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AVERTISSEMENT
!
Les Éditions VG sont en perpétuelle évolution afin de réaliser des ouvrages inno-
vants au plus proche de vos demandes. Malgré toute l’attention et le soin apportés
à la rédaction de ceux-ci, certaines remarques constructives peuvent probable-
ment être émises. N’hésitez pas à nous transmettre vos commentaires à l’adresse
editions@vg-editions.com (en nous précisant bien le titre de l’ouvrage et le nu-
méro de la page concernée) ; nous ne manquerons pas de les prendre en compte dans le cadre
de la réalisation de nos prochaines éditions.
MENTIONS LÉGALES
Cet ouvrage a été réalisé selon les dernières recommandations scientifiques en vigueur lors
de sa publication. Les données médicales étant en permanente évolution, nous recomman-
dons à nos lecteurs de consulter régulièrement les dernières données de pharmacovigilance.
Le prescripteur étant strictement responsable de ses actes, l’éditeur et l’auteur ne pourront en
aucun cas être tenus responsables de la prise en charge d’un patient.
HÉPATO-GASTRO-ENTÉROLOGIE
MÉDICALE & CHIRURGICALE
- - Anatomie du foie 1
167 - Hépatites virales 3
172 - Parasitoses digestives 9
176 - Diarrhées infectieuses de l’adulte et de l’enfant 14
219 - Pathologie du fer chez l'adulte et l'enfant 21
269 - Douleurs abdominales aiguës chez l'enfant et chez l'adulte
a) Douleur abdominale aiguë 29
b) Douleur abdominale de l’enfant 32
271 - Reflux gastro-œsophagien chez le nourrisson, chez l'enfant et chez 35
l'adulte. Hernie hiatale
272 - Ulcère gastrique et duodénal. Gastrite 39
273 - Dysphagie 44
274 - Vomissements du nourrisson, de l'enfant et de l'adulte 48
276 - Hépatomégalie et masse abdominale 52
277 - Lithiase biliaire et complications 56
278 - Ictère 62
279 - Cirrhose et complications 70
280 - Ascite 77
281 - Pancréatite chronique 80
282 - Maladies Inflammatoires Chroniques de l'Intestin (MICI) chez l'adulte 84
283 - Constipation chez l’adulte 88
284 - Colopathie fonctionnelle 91
285 - Diarrhée chronique chez l'adulte et l'enfant 95
286 - Diarrhée aiguë et déshydratation chez le nourrisson, l'enfant et l'adulte 100
287 - Diverticulose colique et diverticulite aiguë du sigmoïde 104
288 - Pathologie hémorroïdaire 108
289 - Hernie pariétale 113
301 - Tumeurs du côlon et du rectum 117
303 - Tumeurs de l'estomac 123
304 - Tumeurs du foie, primitives et secondaires 126
305 - Tumeurs de l'œsophage 134
308 - Tumeurs du pancréas 136
354 - Syndrome occlusif 139
355 a) Hémorragie digestive 148
b) Hémorragie digestive de l’enfant 156
356 - Appendicite 157
357 - Péritonite aiguë de l’adulte 163
358 - Pancréatite aiguë 166
VASCULARISATION
§ 2 afférences vasculaires : Veine Porte (2/3 de l'apport) et l'Artère Hépatique Propre (Branche
du Tronc cœliaque – 1/3 des apports)
§ Veine Porte :
- Draine le sang veineux des organes digestifs et de la rate
- Réunion de la Veine Mésentérique Supérieure + Tronc Spléno-mésaraïque, en arrière de la
tête du pancréas P
- Se divise en branche portale droite et gauche
- Mesure physiologiquement 8 mm de diamètre et sa pression est < 15 mmHg
§
§
Veine gastrique gauche
Veine gastrique gauche Veine œsophagienne
Veine cystique
Veine splénique
Veirne splénique
Veine porte
Veine gastro-omentale
Veine gastriquedroite
Veine gastrique droite gauche
Verne gastro-èplploîque gauche
Veine pancréatico-duodénale
supéro-postérieure Veine mésentérique inférieure
Veinemèsenlérique
Veine mésentérique supérieure
supérieure
Veine colique gauche
Vatna colique moye nna
Veine colique moyenne
Veine rectale supérieure
Veinejéjunales
Veines jéjunale
Veine
Veines iléale
iléales Veine sigmoïdienne
Veines sigmoidie:nn es
HÉPATITE A 🅰🅰
VHA = virus à ARN, du genre Hepatovirus : cause fréquente d’hépatite aiguë, non directement pathogène
Virologie (c’est la réaction immunitaire qui entraîne les lésions)
§ Habituellement au cours de l’enfance ou chez l’adulte jeune ± épidémies en collectivité
§ Transmission par voie féco-orale (eau contaminée surtout), principalement dans les pays en
développement
§ Transmission sexuelle : relations sexuelles entres hommes
§ Virémie faible et brève, avec élimination des particules virales dans les selles pendant 10 jours
§ Incubation courte : 2 à 6 semaines
Hépatite § Hépatite aiguë : le plus souvent asymptomatique et bénigne, parfois symptomatique, forme
aiguë fulminante exceptionnelle
§ Diagnostic :
- IgM anti-VHA (ELISA) : apparition rapide
- IgG anti-VHA : persistant (immunité à long terme)
§ Aucun risque d’infection chronique à VHA ➞🔔🔔 Maladie à déclaration obligatoire +++
= Vaccin vivant inactivé : recommandé aux voyageurs en zone d’endémie, militaires, personnes
travaillant sur chaîne alimentaire, en crèche, en institution, aux HSH, Mucoviscidose, sujet atteint d'une
Prévention maladie chronique du foie ou des voies biliaires, jeunes accueillis dans les établissements et services pour
l'enfance et la jeunesse handicapée, entourage familial ou en communauté en cas d'hépatite A de moins
de 14J après le début des signes chez le cas index
PEC Symptomatique, repos conseillé et arrêt de l'alcool et des médicaments hépatotoxiques
🅱🅱
HÉPATITE B
§ Problème majeur de santé publique dans le monde : 2 milliards de personnes, 240 millions de porteurs chroniques
§ Évolution vers une cirrhose dans 20 % des cas, puis vers l’IHC et/ou le cancer hépatique : 700.000 morts/an
§ Virus à ADN de la famille des Hepadnavirus : gène S (protéine de l’enveloppe : Ag HBs), région C (Ag
Virologie HBc et HBe), région P (ADN polymérase), gène X ➞ détection possible de l’ADN viral dans le sérum
🅰🅰 (marqueur d’activité viral)
§ Formation d’un ADNc circulaire, quiescent dans les hépatocytes : possible réactivation à distance
§ Peu cytopathogène
§ Transmission verticale (transplacentaire ou à l’accouchement) : mode principal
en zone de haute endémie (prévalence > 8% : Asie du Sud-Est, Afrique
subsaharienne, Chine, Amazonie)
§ Relation sexuelle (IST)
Contamination
§ Contact avec du sang ou dérivé sanguin : acte médical, toxicomanie IV ou
tatouage/piercing
§ Contact dans famille/collectivité : partage d’objets de toilettes ou par lésions
cutanées
§ Hépatite aiguë : 70% asymptomatique, 30% symptomatique, dont 1%
fulminante
§ Guérison spontanée dans 90 à 95% des cas
Évolution
§ Infection chronique (5-10% des cas) : - 70% d’hépatite chronique : cirrhose
(20%), CHC (20%, 3- 5%/an)
§ 30% de portage inactif
Diagnostic
biologique
🅰🅰🔔🔔
🔔🔔🅰🅰
🔔🔔
§ Ag HBe et ADN VHB : marqueurs d’activité virale, utiles en cas d’infection VHB chronique
➞ Virus mutant pré-C (70% des cas en France) = absence d’Ag HBe : sélectionné par l’immunité (Ac anti-
HBe +)
= Définition biologique : Ag HBs+ détectable > 6 mois
Hépatite § Stades :
chronique - Tolérance immunitaire = très forte réplication virale + faible réponse immune : principalement
🅰🅰 en cas d’infection du nouveau-né ou dans l’enfance ➞ aucune indication de ttt
- Clairance immunitaire= réplication virale modérée + forte réponse immunitaire ➞ fibrose
- Portage inactif = faible réplication virale + pas d’activité immunitaire ➞ guérison ou
réactivation : séroconversion HBe (10%/an) quelques mois/années après l’infection
- Disparition spontanée de l’Ag HBs rare et tardive (1%/an) : séroconversion Ac anti-HBs + ➞
guérison
➞ Évolution lente, silencieuse, avec découverte fréquente au stade de cirrhose/complication
➞ Tant que l’Ac anti-HBs n’est pas présent : risque de réactivation en cas d’immunodépression
(hépatite occulte) +++
Évaluation de l’hépatite chronique B
Réplication
(ADN VHB) Réactivation
3ème phase
Activité
(transaminases,
histologie)
HÉPATITE D 🅰🅰
Virus delta : virus à ARN circulaire simple brin : défectif, dépendant du VHB pour sa multiplication
§ Population à risque : toxicomanie IV ou bassin méditerranéen, en Europe de l’Est, en Afrique noire et en Amérique
du Sud
§ Recherche systématique d’infection VHD chez les patients VHB+
§ Incubation : 30-45j
§ Co-infection (infection simultanée avec le VHB) : ⬈ le risque d’hépatite fulminante (5%) et de
Infection passage à la chronicité
§ Surinfection (infection VHD chez un patient VHB chronique) : ⬈ le risque de cirrhose
§ Marqueurs (systématique si VHB+) : Ac anti-delta (diagnostic), ARN VHD (persistance virale)
HÉPATITE C
VH
VHC : 20% des hépatites aiguës, 70% des hépatites chroniques, infection chronique chez 3% de la population mondiale §
§
Virus enveloppé à ARN simple brin, famille des Flavivirus : forte variabilité génomique §
Virologie § Transmission parentérale +++ : transfusion sanguine < 1992, drogue IV ou sniffée,
🅰🅰 tatouage, acupuncture, ATCD de soins hospitaliers lourds (dialyse,
transplantation…), personnes exposées au sang, proche porteur
Contamination
§ Transmission maternofœtale
§ Transmission exceptionnellement sexuelle (rapport pdt les règles, co-infection
VIH/VHC, viol)
§ Infection : chronique dans 80 % des cas vs clairance de l’ARN VHC dans 20 % des cas
Évolution § Cirrhose : dans 10 à 20% des cas en 20 ans
§ Carcinome hépato-cellulaire : 1-3% / an au stade de cirrhose uniquement
§ Incubation : 7 à 8 semaines en moyenne
Hépatite aiguë § Asymptomatique dans la majorité des cas (80%) ou symptômes non spécifiques : fatigue,
🅰🅰 nausées, douleur de l’hypochondre droit, puis ictère, exceptionnellement hépatite aiguë sévère
§ Marqueurs : Dé
- 1er marqueur : ARN viral (détectable dès la 1ère semaine de contamination) Fu
- Ac anti-VHC détectables au stade aigu de l’hépatite dès 12 semaines après contage Ris
- Pic d’élévation des transaminases (souvent > 10N) avant l’apparition des symptômes §
§ Guérison (20%) : normalisation des transaminases, ARN viral indétectable, Ac anti-VHC+ §
§ Chronicité (80%) = ARN viral détectable avec transaminases normales ou ⬈ modérée §
§
HÉPATITE E 🅰🅰
VHE = virus à ARN : responsable d’hépatites aiguës épidémiques ou sporadiques
§ Transmission par voie féco-orale (eau contaminée surtout), principalement dans les pays en voie de développement
§ Transmission par ingestion de viande contaminée (zoonose) dans les pays industrialisés
§ Réservoir : environnement, homme porteur asymptomatique, animal (élevage de porcs, sangliers, cervidés…)
ée, § Incubation : 3 à 8 semaines
Infection § Hépatite aiguë : fréquemment asymptomatique ou paucisymptomatique, sans risque d’hépatite
fulminante (sauf chez la femme enceinte, surtout au 3ème trimestre = 20%)
§ Diagnostic :
- ARN VHE = méthode de référence : dans le sérum ou dans les selles
- Ac anti-VHE : IgM (peu sensibles, très spécifiques) et IgG
s § Guérison sans séquelle en 1 mois
§ Forme chronique avec virémie persistante (exceptionnelle) : uniquement chez le malade
immunodéprimé +++
HÉPATITE FULMINANTE
Définition = encéphalopathie hépatique apparaissant dans un délai < 2 semaines après l'apparition de l'ictère (sub-
Fulminante si entre 2 semaines et 3 mois)
Risque d'évolution vers une hépatite fulminante des virus héptatotropes :
§ Hépatite A (0,1%)
§ Hépatite B (1%)
§ Hépatite E que chez la femme enceinte
§ ØHépatite fulminante dans le VHC /!\
DÉFINITIONS
En France métropolitaine : parasitoses intestinales autochtones les plus fréquentes :
Définition § Protozooses : giardiose (Giardia intestinalis) et cryptosporidiose (Cryptosporidium sp.)
🅰🅰 § Helminthoses : oxyurose (Enterobius vermicularis) et tæniasis à Tænia saginata
Parasitoses, essentiellement importées de pays tropicaux par les voyageurs ou les migrants, vues
occasionnellement en France métropolitaine
§ Des protozooses :
- amœbose (Entamœba histolytica),
- autres coccidioses intestinales
§ Des helminthoses (vers) :
- nématodoses (vers ronds) : en particulier ascaridiose (Ascaris lumbricoides), anguillulose
ou strongyloïdose (Strongyloides stercoralis),
- cestodoses (vers plats) : en particulier tæniasis à Tænia solium
Chez un patient ayant séjourné dans les départements d’outre-mer des Caraïbes ou de Guyane,
évoquer notamment l’anguillulose +++
§ Amœbose hépatique due à Entamœba histolytica : protozoaire hématophage capable de
Parasitoses à lyser et traverser la muqueuse digestive, et de disséminer par voie hématogène. La principale
atteinte localisation secondaire est hépatique, avec formation d’abcès.
hépatique § Hydatidose ou échinoccocose à Echinococcus granulosus (voir item 173 - Zoonoses) : la
🅰🅰 forme larvaire qui se développe chez l’homme (hôte intermédiaire accidentel et impasse
parasitaire d’un tænia du chien) est à l’origine du kyste hydatique dont la localisation
hépatique est la plus fréquente. Cette parasitose importée est cosmopolite et présente dans
les pays d’élevage extensif en particulier d’ovins comme le Maghreb.
DIAGNOSTIC POSITIF
Modes de Mode de
Circonstances d'infection Principales parasitoses
transmission
transmission
🅰🅰 Parasitoses Ingestion des œufs ou des kystes souillant les Amœbose,
acquises par mains, l'eau, les fruits et légumes, la terre (péril Giardiose
voie orale fécal) Cryptosporidiose
Ascaridiose
Cysticercose à Tænia solium
Ingestion des œufs présents sur les bords la Oxyurose
marge anale ou dans l'environnement
domestique (mains sales, draps, sous- vêtements
...)
Ingestion de larves par consommation de viande Tæniasis à T. saginata
crue ou insuffisamment cuite (viande de bœuf)
Taeniasis à T. solium
(viande de porc)
Parasitoses à Pénétration des larves infestantes lors de la Anguillulose
transmission marche pieds nus Ankylostomoses
transcutanée
1. Examens parasitologiques des selles renouvelés 3 fois, à 2-3 jours d’intervalle, pour assurer
Diagnostiquer une meilleure sensibilité diagnostique. Dans le cas des helminthoses, l’examen doit être réalisé
des parasitoses 2 à 3 mois après la contamination supposée afin de permettre au parasite d’atteindre la forme
intestinales adulte.
🅰🅰 2. Recherche des principaux protozoaires pathogènes peut se faire par PCR multiplex
3. La recherche de cryptosporidies doit être prescrite pour que les techniques nécessaires soient
mises en œuvre (colorations spécifiques ou PCR)
4. Test anal à la cellophane adhésive (« scotch-test anal ») pour la recherche des œufs d’oxyures
et pour le tæniasis à T. saginata
5. Identification des vers adultes extériorisés
EXAMEN COMPLÉMENTAIRE
Prescription
spécifique pour Examen parasitologique des selles avec recherche d’anguillules ou examen parasitologique des
Anguillulose selles avec technique de Baermann
🅱🅱
Prescription
En cas de suspicion clinique : prescrire spécifiquement une recherche de cryptosporidies dans les
spécifique pour
selles.
cryptosporidie
🅱🅱
Aspect
macroscopique
nte d’un Tænia sg. 🅰🅰
+ oxyures
🅱🅱
our
en
est Tænia saginata adulte Oxyures adultes femelles
PRISE EN CHARGE
Giardiose : Nitro-imidazolés
Ttt pour
giardiose, Oxyurose :
oxyurose, 2 cures d’antihelminthiques à 2-3 semaines d’intervalle
Tæniasis, 1. Flubendazole en 1ère intention
ascaridiose 2. Albendazole
🅰🅰 Pour éviter les récidives, associer obligatoirement les mesures de prévention
§ Traitement de toute la famille (2 cures)
§ Lavage des mains avant chaque repas et après chaque passage aux toilettes
§ Ongles coupés courts
§ Ne pas porter les mains à la bouche
§ Porter un pyjama
§ Vêtements et doudou lavés à > 60°C
§ Changement de l’intégralité de la literie le jour du traitement et lavage à 60°C
ns § Aspirer autour du lit
Ascaridiose :
§ Flubendazole
§ Albendazole en alternative
rer
sé Tæniasis :
me § Praziquantel : en cure unique +++
§ Suivi, le cas échéant, de l’amélioration des signes cliniques et d’imagerie
Suivi/Pronostic § Examen parasitologique des selles de contrôle, 1 mois après la fin du traitement (à répéter)
ent 🅱🅱 § Cas du Tænia saginata : absence d’émission d’anneaux dans les 3 mois suivant le traitement
§ Contrôle de la numération formule sanguine : normalisation de l’éosinophilie, le cas échéant
res
💡💡Coups de pouce du rédacteur :
- Bien connaitre le diagnostic et le traitement de T. sollium qui est un problème de santé publique
dans le monde !
- Réflexe : diarrhée collective en crèche = penser aux parasitoses digestives giardia et oxyures +++
- Bon courage !
des
ELÉMENTS DE LA BILHARZIOSE
« DESHU »
• Dyspnée
les • hÉmaturie
• Splénomégalie
• Hyper uricémie
• Urticaire
GÉNÉRALITÉS
§ Chez l’enfant : émission trop fréquente et trop abondante de selles molles ou liquides
Définitions - Diarrhée aiguë : durée d'évolution ≤ 1 semaine
🅰🅰 - Diarrhée chronique : au bout de 3 semaines d’évolution
§ Chez l’adulte : définition quantitative, fréquence de selles non moulées > 3 fois par 24h
et/ou une quantité de selles > 250 g/24h
- Diarrhée aiguë : évolution < 2 semaines
- Diarrhée prolongée : entre 2 et 4 semaines
- Diarrhée chronique : évolution > 4 semaines
§ Une diarrhée fébrile ne témoigne pas forcément d’une infection entéro-colique, tout sepsis
peut s’accompagner d’une accélération du transit et de l’émission de selles liquides 🔔🔔
§ Transmission manuportée : favorisée par une hygiène insuffisante des mains, sur lesquelles
Transmission vont se trouver des agents pathogènes
🅰🅰 § Ingestion d’aliments, d’eau ou contact avec l’environnement souillé d’agents pathogènes
Âge du patient
§ Enfant : une diarrhée liquidienne doit orienter en premier lieu vers une cause virale
(rotavirus +++), une diarrhée invasive (selles glairo-sanglantes, signes généraux), une cause
bactérienne (Salmonella non Typhi, Shigella Spp, Campylobacter jejuni, Yersinia spp
(enterolitica ++), E Coli EHEC)
§ Diarrhée à Clostridium difficile rare chez l’enfant, (quasi)inexistante avant l’âge de 4 ans du
fait de l’absence de récepteur à la toxine, mais volontiers colonisés à C. difficile, y compris
sécréteurs de toxine (recherche de C. difficile inutile chez le jeune enfant)
§ Quel que soit l’âge ou chez les personnes âgées en institution : norovirus le plus souvent
§ Contact avec des animaux à sang froid (tortue, reptile) : infection à Salmonella non Typhi
Durée d’incubation
§ Brève (24 à 48 heures) : Salmonella non Typhi, Shigella spp, rotavirus, norovirus
§ Plus longue (7 jours en moyenne) : Salmonella typhi et paratyphi, Campylobacter jejuni,
Yersinia spp
DIAGNOSTIC
§ Coproculture : à prescrire si diarrhée aiguë fébrile, notamment si TIAC, signes de gravité,
Étiologique retour des tropiques, et chez l’immunodéprimé ; dans les premiers jours de la maladie,
🅰🅰 avant toute antibiothérapie si possible ; écouvillonnage rectal utile chez le nourrisson
- Identifie : Salmonella spp, Shigella spp, Yersinia spp, Campylobacter spp
§ Examen parasitologique des selles : après séjour en zone d’endémie, chez
l’immunodéprimé (crypto-, micro- ou isosporidies), diarrhée persistante en deuxième
intention ; prélèvement de selles fraîchement émises, à 3 reprises, espacées de quelques
jours pour accroître la sensibilité, avec un acheminement au laboratoire en moins de 2
heures ; la négativité n’exclut pas le diagnostic
- 🅱🅱 Recherche de giardiase : troubles digestifs persistants (douleurs, ballonnement,
selles mousseuses) chez l’adulte ou l’enfant
- 🅱🅱 Recherche d’amœbose intestinale : selles glairo-sanglantes au retour d’un voyage
en zone endémique
- 🅱🅱 Recherche de cryptosporidiose : doit être spécifiée (immunodépression ou enfant)
- 🅱🅱 Recherche d’anguillulose : séjour prolongé en zone d’endémie (migration) en cas
d’hyperéosinophilie ou en prévision d’un traitement immunosuppresseur
§ Recherche de toxines de C. difficile : chez l’adulte en cas de diarrhées lors d’une
hospitalisation (nosocomiale) et/ou post-antibiotique (3 mois), diarrhée communautaire
sévère ou sans cause retrouvée, inutile chez le jeune enfant 🔔🔔; technique spécifique, non
réalisée sur les coprocultures standards 🔔🔔
§ Hémocultures : si diarrhées fébriles
§ Examen virologique : ne doit pas être fait en routine en période épidémique saisonnière
hivernale car ne modifie pas la prise en charge (traitement symptomatique), indiqué en cas
d’épidémie de cas groupés ou chez l’immunodéprimé, réservé en cas de doute diagnostique
ou à visée épidémiologique
§ Hygiène des mains : avant les repas et après les passages aux toilettes, chez l’enfant en
Hygiène toutes circonstances (fréquence du port des mains à la bouche) ; 🔔🔔 spores de C. difficile
🅰🅰 étant résistantes au soluté hydroalcoolique, un lavage des mains au savon doux doit
précéder l’application de SHA
§ Si hospitalisation : précautions complémentaires contact type 1 pour éviter la transmission
croisée (type 2 si infection à C. difficile)
§ Éviction de la collectivité en cas de shigelloses, E Coli entérohémorragique, Salmonella
Typhi et Paratyphi
§ Aliments conservés en respectant la chaîne du froid ; en zone tropicale, consommer de
l’eau traitée (bouillie) ou minérale, et des aliments cuits et chauds, ou lavés et épluchés si
crus
§ Vaccination spécifique antirotavirus chez l’enfant < 6 mois (vaccins vivants oraux avec un
Vaccinations schéma en 2 ou 3 doses ; risque d’invagination intestinale aiguë plus fréquent si administré
🅰🅰 après l’âge de 6 mois) ; largement recommandé dans les pays Européens, impact sur les
formes sévères et hospitalisations même chez l’enfant plus âgé (< 5 ans), pas recommandé
en France en 2021, peut être prescrit mais non remboursé
§ Vaccin anti-typhoïde :
- Vaccin monovalent Typhim contre la fièvre typhoïde : polyosides capsulaires Vi d’une
souche de Salmonella Typhi ; utilisable chez l’adulte et l’enfant > 2 ans ; CI si allergie à
un de ses constituants
- Vaccin bivalent Tyavax = vaccin fièvre typhoïde - Hépatite A : polyosides capsulaires
Vi d’une souche de Salmonella Typhi et virus inactivé de l’hépatite A ; utilisable chez >
16 ans ; CI si allergie à un de ses constituants
- Pour les deux vaccins : la séroprotection vis-à-vis de la typhoïde diminue rapidement
au cours de la première année (40% de protégés après un an, en dehors des zones
d’endémie) ; rappel indiqué entre 24 et 36 mois après la première injection pour le
Typhim et 36 pour le Tyavax (si protection contre la fièvre typhoïde toujours
nécessaire) ; rappel pour l’hépatite A dès la première année pour le Tyavax, soit par un
vaccin anti hépatite A soit par le Tyavax (selon risque de typhoïde)
- Pas de réponse immunitaire efficace à ces vaccins avant l’âge de 2 ans
- Attention aux pièges avec le LOPERAMIDE : absolument contre-indiqué en cas de diarrhée fébrile
- Il est très facile de jouer sur les durées d’incubation pour orienter vers un pathogène plus qu’un
autre, bien les connaître
« 3DIAR »
• Dysentérie (sd)
• Diarrhée fébrile de plus de 3 jours
• Difficile claustridium
• Immunodéprimé
• Alimentation (toxi-infection alimentaire collectif) et contexte épidermique
• Retour d'un pays tropical
Si
GÉNÉRALITÉS
3-4 g de fer dans l'organisme (réserve pour 3 mois)
Définitions Carence en fer = ~10% des individus des pays industrialisés, pouvant résulter de 3 mécanismes, parfois
🅰🅰 associés :
§ Carence d’apport
§ Malabsorption
§ Pertes : saignements, 90% des cas dans les pays dvlp
Diagnostic de carence = dosage plasmatique de marqueurs bio car clinique peu spécifique.
Surcharge en fer = accumulation excessive de fer dans l’organisme, pouvant être lié à :
§ Apports parentéraux excessifs (transfusions multiples),
§ Libération excessive de fer par les érythrocytes (hémolyse ou dysérythropoïèse),
§ Absorption intestinale excessive associée ou non à une libération macrophagique excessive du
fer (principalement liée à une hémochromatose).
Dès lors, accumulation de fer dans différents organes, processus toxique du fait de la capacité du fer
libre à réagir avec l’oxygène et à former des radicaux libres.
Oxydoréduction du fer (Fe2+/3+) fondamentale pour le transport de l’O2 et des activités enzymatiques,
Physiopath pouvant aussi permettre la formation de DRO, toxiques.
🅱🅱 Au total, seulement 3-4 g de fer sous forme complexée, dont 2,5 g en forme héminique. Pas d’excrétion
du fer : < 10% du fer alimentaire absorbé (± 1 mg/j), suffit à compenser les pertes naturelles par
desquamation. Absorption = duodénum et jéjunum proximal. Réserve = 0-1 g stocké sous forme de
ferritine dans le foie, la moelle osseuse et la rate +++.
Dans les entérocytes : fer consommé, stocké dans la ferritine ou exporté vers le plasma via la
ferroportine. Lors du recyclage des érythrocytes dans les MP, après dégradation du noyau hème, fer
stocké dans la ferritine ou exporté dans le plasma.
Dans le plasma, circulation par la transferrine, qui peut porter 2 atomes et les distribuer à l’ensemble
des cellules par endocytose. L’hepcidine synthétisée par le foie va inhiber la ferro-portine et donc
l’export du fer vers le plasma : le fer est bloqué dans les cellules et sera éliminé lors de la desquamation
des entérocytes à hepcidine effondrée dans l’hémochromatose.
CARENCE MARTIALE
Diagnostic clinique d’anémie ferriprive non spécifique : asthénie, dyspnée d’effort, pâleur voire de
Signes cliniques symptômes en rapport avec une insuffisance artérielle = angor, AOMI, insuffisance vasculaire
🅰🅰 cérébrale. Signes de sévérité à PEC urgente : dyspnée, tachycardie, angor…
Symptômes de carence martiale chronique : perlèche, glossite avec langue rouge et lisse par atrophie
des papilles, ongles mous, cassants, striés en cupules (koïlonychie), dysphagie avec anneau
œsophagien (sd de Plummer-Vinson).
Aucun intérêt au fer sérique diagnostique : variations intra-individuelles et après les repas à ne
dépiste pas de carence ou de surcharge, n’évalue pas le stock en fer. RST = marqueur d’avidité des
précurseurs érythrocytaires pour le fer : carence à de l’expression du R à la mb avec
proportionnelle de la fraction soluble. Examen de 2e intention, indépendant du statut inflammatoire
et pouvant apporter une aide diagnostique (rare). Dosage de l’hepcidine en recherche uniquement.
Carence martiale par saignement occulte +++ : origine dig majeure (H, F ménopausée) ou gynéco (F
Diagnostic du non ménopausée). Autres pertes sanguines rarement sources de carence martiale.
mécanisme 🔔🔔 Pathomimie (sd de Lasthénie de Ferjol) = saignement provoqué (F dans le (para-)médical).
🅰🅰
Œsophage Œsophagite :
§ Cancer de I'œsophage
§ Érosions intra-hemiaires
§ Ulcère de Barren
§ Varices œsophagiennes
Estomac/Duodénum :
§ Érosions gastriques médicamenteuses
§ Ulcère gastrique ou duodénal
§ Cancer de l'estomac
§ Ectasies vasculaires antrales
§ Polype gastrique, duodénal ou ampullaire
§ Ulcère anastomotique après gastrectomie
Intestin grêle :
§ Ulcérations médicamenteuses, en particulier par les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
§ Tumeurs (bénignes ou malignes)
§ Lymphome
§ Angiodysplasies
§ Maladie de Crohn
§ Grêle radique
§ Parasitoses (ankylostomiase}
§ Diverticule de Meckel
Colon/Rectum/Anus :
§ Cancer colique
§ Angiodysplasies
§ Rectocolite hémorragique
§ Maladie de Crohn
§ Polype colique > 15 mm
§ Colite radique
§ Hémangiomes
§ Maladie hémorroïdaire
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Absorption influencée par certains composés : par vit C, fructose vs ¯ par le thé, les phytates,
les végétaux, les phosphates.
er
PICA = situation extrême : géophages, amylophages (amidon) à ¯ de l’absorption du fer
a
intraluminal.
Fer héminique absorbé bien plus facilement, sans dépendance de l’acide chlorhydrique.
si
C, Pathologies gastriques :
§ Gastrite atrophique achlorhydrique
§ Gastrectomie totale ou subtotale
e
s
Pathologies intestinales :
§ Maladie cœliaque (+++)
e § Court-circuit duodénojéjunal (montage par anse en Y, court-circuit gastrojéjunal pour obésité)
t.
F Autres situations :
§ Géophagie ou amylophagie (pica)
§ Syndrome des buveurs de thé
Besoins quotidiens de l’adulte ~1 (H)/2 (F) mg. Alimentation N = 10-15 mg de fer dont 5-10%
absorbés. Carence possible lors d’alimentation pauvre en fer (héminique ++ : régime végétarien
strict) et/ou des besoins physio (grossesse, règles abondantes, croissance).
Origine purement carentielle rare et diagnostic d’exclusion à chercher un saignement +++.
Distinguer cette anémie d’une anémie inflammatoire et d’une b-thalassémie mineure (HTZ), ++
Diagnostic pour des malades originaires du bassin méditerranéen : DD parfois compliqué par la coexistence de
différentiel la carence et d’un SIB (ex : CCR à anémie distillante) ou de plusieurs carences (ex : folates et/ou
🅱🅱 B12).
Carence en fer Sd inflammatoire Bêta-thalassémie
Normale ou
Ferritine Diminuée Normale
augmentée
Fer sérique Diminué Diminuée Normal
Transferrine Augmentée Normale ou diminuée Normale
Cs (%) Diminué Normal ou diminué Normal
Thalassémies caractérisées par une érythropoïèse inefficace à anémie hypochrome et microcytaire.
Diagnostic par l’électrophorèse de l’Hb.
Enquête étiologique :
Diagnostic § ATCD
étiologique § TTT : AAP, anticoag, anti-inflammatoires…
🅰🅰 § Tbs gynéco éventuels, abondance et durée des règles
§ Tbs dig éventuels : DA, diarrhée/constipation récente, rectorragies, méléna, nausées et/ou
vomi, leur absence n’excluant pas une lésion hémorragique
Clinique :
§ Recherche de masse tumorale (TR ++)
§ Existence de méléna au TR
HÉMOCHROMATOSE
e.
O
Physiopath Hémochromatose HFE = AR : C282Y chez 95% des sujets à défaut de régulation de l’hepcidine donc
🅱🅱 de l’absorption du fer à surcharge. France : mutation HMZ 1/200-1.000 (HTZ : 5-10%).
é HTZ : aucun symptôme. Seuls 10-50% des HMZ vont développer une surcharge significative
(pénétrance incomplète). Rôle important de l’environnement : habitudes alimentaires, OH,
T surpoids, pathologies associées.
Formes très rares impliquant d’autres gènes à hémochromatoses juvéniles ou de l’adulte souvent
s. très sévères.
CHC
Cardiopathie
Diabète
Cirrhose
Arthropathie
Asthénie
Sat Tf Ferritine
IRM : quantification précise et non invasive de la concentration hépatique en fer, mais non utile dans
l’hémochromatose HFE classique où la ferritinémie est un bon reflet du stock.
IRM utile dans le cas complexe où la ferritinémie pourrait être faussée par un autre facteur.
Traitement = saignées à utilisation des réserves pour l’érythropoïèse compensatrice permettant
Traitement l’élimination progressive de la surcharge. TTT en 2 temps :
🅱🅱 1. Traitement initial = évacuer la surcharge
2. Traitement d’entretien = prévenir sa reconstitution
Régime pauvre en fer non indiqué mais limitation voire interdiction (si cirrhose) de l’OH +++.
Éviter les prescriptions de fer/vit C (favorise l’absorption).
Tolérance clinique (TA, FC) et hémato (NFS mensuelle). Saignées à domicile après réalisation de
5 saignées en milieu hospitalier à condition qu’un protocole soit écrit, que l’infirmière reste présente
le temps de la saignée, que la gestion des déchets soit assurée et qu’un médecin soit joignable si
nécessaire.
Ferritinémie contrôlée toutes les 2 saignées et Hb dans les 8 j avant : suspendre les saignées en cas
c d’Hb < 11 g/dL.
Chélateurs du fer par voie IV (déféroxamine) ou PO (défériprone et déférasirox) pour le TTT des
surcharges associées à une anémie. Tolérance moindre, EI > saignées à envisagés en cas de CI ou
de non-faisabilité de celles-ci. Érythrocytaphérèse = rare alternative.
Outre le TTT d’entretien, ne pas oublier la PEC spécifique des lésions organiques : suivi hépato,
cardiaque, endocrino, rhumato…
Cirrhose : suivi régulier impératif des complications avec dépistage du CHC / 6 mois, VO (EOGD +
TTT préventif si indiqué), surveillance de la fonction hépatique > 1/an (TP, albu, bili totale, ALSAT,
s
GGT).
Physiopath incertaine : surcharge acquise en lien étroit avec l’insulino-résistance, cette dernière
pouvant entraîner une surcharge en fer et inversement, la surcharge aggrave l’insulino-résistance.
Surcharge modérée donc sans retentissement sur les organes en G. Cependant, les atteintes
associées peuvent évoluer pour leur propre compte (ex : stéatohépatite et cirrhose, FRCV et
cardiopathie).
C
Traitement = PEC des anomalies liées au sd métabolique : troubles lipidiques, HTA, diabète, motiver
à l’AP et à l’équilibre alimentaire… Cependant, amélioration du sd métabolique et RHD ne
permettent pas toujours la normalisation du stock en fer.
Normalisation de la charge en fer par saignées sans bénéfice donc non recommandée.
« CHROME »
• Cutané : mélanodermie
• Hépato : IHC, hypertension portable, CHC, cirrhose
• Rhumato : CCA
• Os : tassement osseux vertèbres
• Myocarde : rythme...
• Endocrinien : diabète...
e GÉNÉRALITÉS
es Définition
🅰🅰
DA aiguë < 7j = possible symptôme d’une urgence, notamment chir.
et
Anamnèse à caractéristiques de la douleur :
Caractérisation de § Siège : 🔔🔔 affections sous-phréniques (abcès, hémopéritoine) à douleur projetée à la face
er la douleur postérieure de l’épaule homolatérale
e 🅰🅰 § Irradiations :
- Pointe de l’omoplate D à origine hépatobiliaire
- Épigastrique transfixiante à origine bilio-pancréatique
- OGE à affection uro
§ Mode d’installation :
- Brutal : perforation, embolie, rupture (anévrisme, GEU…)
- Rapide (quelques heures) : obstacle, ischémie, torsion
- Progressif : foyer inflammatoire ou infectieux, obstruction
§ Facteurs modificateurs :
- Exacerbation à la marche, l’inspiration profonde vs calmée par le décubitus à foyer
inflammatoire intra-abdominal irritant le péritoine
- Soulagement par l’alimentation à UGD
- Soulagement par l’antéflexion à origine pancréatique
- Soulagement par les vomissements à obstruction/occlusion
§ Facteurs déclenchants : prise d’alcool (pancréatite, hépatite OH), médicaments (AINS,
aspirine…), voyage récent en pays tropical
§ Signes associés :
- Généraux : AEG, signes infectieux
- Organiques : tbs du transit, nausées, vomissements, signes urinaires/gynéco, hémorragie
digestive haute ou basse
DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
Écho utile si suspicion de cause :
Utilisation des § Bilio-pancréatique
examens § Gynéco-urinaire
complémentaires § Infectieuse (foyer intra-abdominal)
🅰🅰 Inutile pour le sd occlusif, l’hémorragie digestive et la douleur gastrique.
Angioscan = examen-clé.
Consécutive à une artérite oblitérante, athéromateuse +++, inflammatoire ou radique touchant
Ischémie intestinale ≥ 2 axes vasculaires artériels digestifs sur 3 dans 90% des cas. Diagnostic difficile = angor
chronique mésentérique :
🅱🅱 § DA chroniques diffuses postprandiales précoces durant 1-3h
§ Peur alimentaire
§ Perte de poids voire dénutrition
Patients âgés avec terrain CV +++. Douleur permanente ou nocturne = sd de menace mésentérique
à haut risque d’ischémie intestinale aiguë à court terme.
§ Péritonite
Causes de douleur
§ Occlusion
abdo diffuse
§ Ischémie, infarctus mésentérique
🅰🅰
§ Causes médicales
Causes rares Pour ne pas les manquer : examen complet + bio avec iono, calcémie et glycémie.
Insuffisance Terrain d’insuffisance chronique après arrêt de CTC au long cours ou post-partum à DA intenses,
surrénale aiguë diffuses et associées à des signes généraux (fièvre, hypo-TA) mais avec abdomen souple et TR
🅱🅱 indolore.
Bio : hypo-Na, hyper-K et hypo-G associées. Urgence médicale +++.
Hyper-Ca Possible tableau abdominal pseudo-chirurgical, vraie urgence médicale.
🅱🅱 Causes : HPT, tumeurs osseuses, myélome.
Diabète déjà connu ou affection révélatrice, à évoquer devant un SPUPD avec tbs neuro ou Ph
Acidocétose
dyspnée type Kussmaul et haleine cétonique.
🅱🅱
Diagnostic : hyper-G, cétonurie et acidose.
Fièvre méditerranéenne : patient souvent jeune avec DA intenses, diffuses, fébriles
Maladie périodique (systématiquement), éventuellement vomissements + iléus. Tableau bruyant ++ : défense voire
🅱🅱 contracture et notion de crises répétées. D
Scan : épanchement péritonéal. Bio : SIB.
Diagnostic moléculaire : mutation AR du gène marénostrine (MEFV).
Anomalie du R au TNF, plutôt décrit chez les patients d’Europe du N à DA récurrentes associées
TRAPS sd à:
🅱🅱 § Épisodes de fièvre prolongée
§ Parfois un sd pseudo-appendiculaire
Diagnostic moléculaire : mutation du gène TNFRSF1A.
2 choses à faire :
Que faire ? 1. 🔔🔔 D’abord, Rechercher des SIGNES DE GRAVITE :
- Retentissement hémodynamique, respiratoire ou neurologique f
- Rechercher une cause chirurgicale : contexte traumatique, défense ou contracture
abdominale, masse abdominale, tuméfaction inguino-scrotale douloureuse, plaie pénétrante
2. Ensuite, distinguer douleur aiguë et chronique.
- Si douleur > 2 mois, rechercher des drapeaux rouges en défaveur d’une douleur
fonctionnelle :
• Douleur précise et éloignée de l’ombilic
• Présence d’une irradiation
• Douleur continue et réveillant la nuit
• Diarrhée nocturne
• Hématémèse, rectorragie, méléna
• Altération de l’état général
• Cassure staturo-pondérale
• Examen clinique anormal, atteinte périnéale
- Si douleur chronique d’allure fonctionnelle :
• Pas d’examen complémentaire
Examens biologiques :
Paraclinique § BU +/- ECBU si signes fonctinnels urinaires
§ NFS, CRP, BU si fièvre et/ou défense
§ Glycémie, BU, GDS et iono si suspicion de diabète
§ Bêta-HCG si adolescente en âge de procréer
§ Lipasémie si suspicion de pancréatite, BH si suspicion d’atteinte hépatique.
S
Examens radiologiques :
§ Échographie abdominale en 1ère intention si :
- Suspicion d'appendicite aiguë, d'IIA
- Suspicion de colique néphrétique, bilan de pyélonéphrite
- Douleurs abdominale nocturnes ou récidivantes
§ Abdomen sans préparation :
- 1ère intention si ingestion de corps étrangers radio-opaques É
- 2e intention après écho si jugé nécessaire
§ Radiographie de thorax si polypnée fébrile
Courte hospitalisation avec surveillance étroite pour évaluer la réaliter de la douleur si doute ou
contrôle des examens cliniques selon contexte
COLIQUES DU NOURRISSON
§ Fréquent
Épidémiologie § Bénin mais difficile pour les parents
§ Souvent évoqués à tort devant des pleurs incessants du nourrisson
§ 🔔🔔 Triade anamnestique :
Clinique - Douleurs abdominales paroxystiques avec hypotonie et pâleur, sans symptôme entre les
crises
- Vomissements alimentaires puis bilieux avec refus alimentaire
- Rectorragie (tardive)
§ Forme atypique : malaise sans douleur abdominale
§ Clinique : boudin d’invagination mobile palpable (rare)
Échographie abdominale
Diagnostic § Image en cocarde en coupe transversale
§ Image en sandwich en coupe longitudinale
« MISTIDRACS »
• Mode
• Intensité
• Siège
• Type
• Irradiation
• Durée
• Rythme
• Facteurs Aggravants
• Facteurs Calmants
• Signes associés
GÉNÉRALITÉS
RGO = passage d’une partie du contenu gastrique dans l’œsophage via le cardia, sans effort de
Définition vomissement. RGO pathologique = symptômes et/ou lésions d’œsophagite sur reflux le plus
🅰🅰 souvent anormalement fréquent et/ou prolongé, et majoritairement acide.
Pyrosis : 20-40% des adultes dont 10% hebdomadaire et 2-5% quotidien.
FDR Obésité, hernie hiatale, grossesse, alcool, certaines chirurgies bariatriques, dérivés nitrés
Barrière anti-reflux = SIO (zone de haute pression qui s’oppose au gradient abdo-thoracique), His
Physiopath et diaphragme : RGO principalement causé par une défaillance du SIO, ++ lors de relaxation
🅱🅱 transitoire spontanée du SIO. Formes les plus sévères : pression du SIO effondrée.
Autres facteurs :
§ Hyperpression abdominale (surcharge, efforts de toux, efforts sportifs glotte fermée)
§ Stase gastrique
Hernie hiatale = protrusion permanente ou intermittente d’une partie de l’estomac dans le thorax
Anatomie à travers le hiatus œsophagien du diaphragme. 2 types :
🅰🅰 1. Par glissement (85%), avec cardia intrathoracique : ni nécessaire ni suffisante pour expliquer
le RGO. du volume du refluxat lors des épisodes de RGO
2. Par roulement (15%), avec cardia intra-abdominal : tubérosité à poche intra-thoracique et
para-œsophagienne. Pas de RGO mais risque d’étranglement
🔔🔔 Toute hernie hiatale ne s’associe donc pas nécessairement à un RGO.
HERNIE HIATALE PAR GLISSEMENT HERNIE HIATALE PAR ROULEMENT
La plus fréquente : 85% des cas Le cardia est Plus rare : 15% des cas
intra-thoracique Le cardia reste intra-abdominal, la grosse
tubérosité gastrique forme une poche intra-
thoracique
HH par glissement : Le cardia est signalé par la flèche Risque spécifique : étranglement herniaire
DIAGNOSTIC POSITIF
Symptômes digestifs du RGO non compliqué :
Signes cliniques § Pyrosis = brûlure rétrosternale ascendante à point de départ épigastrique
🅰🅰 § Régurgitations acides sans effort de vomissement ni nausée
Association quasi-pathognomonique, permettant un diagnostic clinique. Caractère postural et/ou
post-prandial = autre élément très évocateur, avec aggravation en décubitus ou en antéflexion
(signe du lacet). Symptômes nocturnes à évoquer un RGO sévère avec lésions d’œsophagite. On
peut aussi n’observer que des brûlures épigastriques.
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35
Endoscopie œso-gastroduodénale R
Endobrachyœsophage (Cliché reproduit avec l’aimableautorisation du Dr Kouroche Vahedi)
§ ADK, selon la séquence EBO à dysplasie de bas grade à dysplasie de haut grade à ADK
(< 1%/an)
§ Altération de la QdV et du sommeil
Non nécessaire en cas de RGO typique non compliqué +++. Sinon, différents examens possibles :
Bilan paraclinique
1- EOGD = seule exploration morpho utile :
🅱🅱
§ 1e intention si > 50 ans ou symptômes atypiques ou persistants sous IPP
§ Normale à n’écarte pas le diagnostic de RGO (30-60% N)
§ Affirme le diagnostic en présence d’œsophagite = pertes de substance épithéliale (érosives,
++) ou profonde (ulcérées, rare)
la PRISE EN CHARGE
des À proposer en 1 intention à tout patient souffrant de RGO :
ère
RGO non compliqué Symptômes typiques et < 1 fois/semaine RHD + alginates/autres TTT à effet luminal
🅱🅱
Symptômes typiques et > 1 fois/semaine IPP à ½-dose pour 4 semaines
Symptômes fréquents et/ou intenses TTT par IPP en continu à dose minimale efficace
Œsophagite peptique :
s: RGO compliqué § Non sévère : IPP pleine dose 4 semaines ; prévention des rechutes par IPP à dose minimale
🅱🅱 efficace
§ Sévère : IPP pleine dose 8 semaines, avec contrôle endoscopique de la cicatrisation ;
prévention des rechutes par IPP à dose minimale efficace
§ Sténose peptique : IPP à double dose initialement, puis à poursuivre à pleine dose au long
es,
cours ; dilatation endoscopique à discuter au cas par cas
2- Posologies et dosage : prise quotidienne, à jeun 15-30 min avant le repas (en théorie le matin
selon l’AMM mais souvent pris le soir en pratique pour calmer les symptômes nocturnes).
Savoir qu’il existe différents dosages selon les molécules avec demi-dose, simple dose et double
dose.
3- Effets secondaires peu fréquents
§ Principalement céphalées et diarrhée
§ Chez le sujet sain : sur risque minime d’infection bactérienne dig (Salmonelles non typhi, C.
Ph
difficile, Campylobacter)
§ Chez le cirrhotique, risque d’infection du liquide d’ascite et surmortalité en cas d’abus des IPP
§ Développement de polypes glandulo-kystiques gastriques bénins, sans risque de
dégénérescence
§ Ostéoporose
§ Colite microscopique
§ Pas d’association avec la survenue de cancers
Item important à maîtriser car le RGO est extrêmement fréquent en med G (cf. l’épidémio donnée dans
l’item) et peut facilement se décliner sur un format mini-DP ! Je vous conseille de le travailler en même
temps que dysphagie et cancer de l’œsophage, ce sont tous les 3 des « petits » items mais qui se croisent
beaucoup et les voir ensemble facilitera leur apprentissage. Il existe plusieurs classifications pour coter
l’œsophagite, les grades apparaissent dans la fiche LiSA mais sans leur correspondance anatomique, ne
vous attardez pas là-dessus c’est selon moi trop spécialisé pour tomber aux ECN et c’est difficile à
retenir…
« n° RPPS »
• Régurgitation acide
• Pyrosis (brûlure rétrosternale ascendante)
• Post-prandial
• Syndrome postural (« signe du lacet »)
sà
GÉNÉRALITÉS
Ulcère gastrique ou duodénal (UGD) = perte de substance de
Définition la paroi gastrique ou duodénale atteignant la musculeuse.
🅰🅰 ≠ Érosions : limitées à la muqueuse
≠ Ulcérations superficielles : atteignent sous muqueuse sans la
dépasser
ent
ble § 90.000 nouveaux car par an en France -> chute de l’incidence avec baisse de prévalence d’HP
Épidémiologie § Incidence de 1 à 2 / 1.000 par an dans les pays développés
🅱🅱 § Sex ratio 2H/1F
§ 2 à 10 % de taux de mortalité pour les formes compliquées
Déséquilibre entre les facteurs d’agression et de défense des muqueuses gastriques et duodénales
, C.
Physiopathologie 1. Facteurs de protection
🅱🅱 § Mucus (Pré épithélial)
IPP
§ Bicarbonates duodénaux
de
§ Renouvellement cellulaire (Épithélial)
§ Vascularisation muqueuse (Sous épithélial)
2. Facteurs d’agression
A. Helicobacter pylori (HP) : BGN flagellé possédant une activité uréasique (résistance à
l’acidité gastrique) avec contamination oro-orale ou oro-fécale dans l’enfance.
Forte prévalence dans les pays en développement et chez les personnes âgées, en
décroissance depuis la généralisation du traitement antibiotique.
Donne une gastrite chronique avec atrophie, métaplasie puis parfois dysplasie. Risque d’ADK
de l’estomac (mois de 1% des patients)
B. AINS : par diminution des prostaglandines protectrices de la muqueuse gastrique (RR à
4 pour AINS, 1,5 pour aspirine, plus faible pour les AINS sélectifs COXibs).
C. Syndrome de Zollinger Ellison : TNE pancréatico-duodénale avec hypersécrétion acide de
gastrine. Tableau d’ulcères multiples, récidivants, compliqués associés à une diarrhée
chronique par maldigestion d’évolution favorable sous IPP. Formes sporadiques (75% des
cas) ou associées à une NEM1.
D. Autres : tabac, Crohn, vascularites, CMV, BK, stress pathologique intense en réanimation,
tumoral … 10 à 20% des cas
(Pour rappel, les corticoïdes seuls ne sont pas ulcérogènes)
Mécanismes de l’hémorragie digestive ulcéreuse
è Ulcération des vaisseaux de la paroi digestive (Artère gastro duodénale en cas d’ulcère
bulbaire / Artère gastrique gauche en cas d’ulcère gastrique dans les formes graves)
Facteurs favorisant les formes compliquées :
Facteurs de § Age > 65 ans
risques § ATCD d’ulcère gastro duodénal compliqué
🅱🅱 § Prise d’AINS ou d’aspirine notamment si infection à HP associée
§ Prise d’anticoagulants
Tout patient de plus de 65 ans même en l’absence d’ulcère qui reçoit des AINS ou de l’aspirine doit
bénéficier d’un IPP préventif.
2 grands cadres :
Suivi et pronostic 1. L’ulcère gastrique : peut masquer un cancer gastrique débutant -> contrôle endoscopique
🅱🅱 systématique de la cicatrisation + biopsies des berges de l’ulcère
2. L’ulcère duodénal : aucun risque de dégénérescence -> pas de contrôle endoscopique
nécessaire.
ns
Positif
Positif
Quadrithérapie 10j Quadrithérapie 14j
« avec Bismuth » « concomitante »
(Oméprazole + Bismuth + (IPP + amoxicilline +
tétracycline + métronidazole) clarithromycine +
métronidazole)
Positif
GASTRITE
Inflammation aiguë ou chronique de la muqueuse gastrique mise en évidence sur une biopsie.
Définition Classées selon 3 critères : la cause, la localisation (antrale, fundique, pan gastrique), et le type de
🅰🅰 lésions (atrophie glandulaire, métaplasie, présence ou non d’un pathogène)
Entité comprenant les gastropathies qui se définit par : une atteinte gastrique endoscopique sans
inflammation de la muqueuse en anatomo-pathologie.
Ne comprend pas : dyspepsie et gastroparésies (troubles fonctionnels moteurs)
1. GASTRITES
Physiopathologie § H. Pylori : 1ère cause. Donne majoritairement des gastrites chroniques, parfois des gastrites
🅱🅱 aiguës sur une primo infection.
§ Origine immunologique :
- Maladie de Biermer (gastrite chronique atrophique fundique) : sujet âgé, contexte
familial, terrain d’auto-immunité.
Association d’anticorps anti-facteur intrinsèque et anti-cellules pariétales sanguins et
d’une atrophie de la muqueuse gastrique typique. A l’origine de 2 carences : en vitamine
B12 dont l’absorption dépend du facteur intrinsèque, causant une anémie macrocytaire et
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GÉNÉRALITÉ
1ère étape = § Électivité : pour les solides (dysphagie sélective = organique), associée aux
Interrogatoire liquides (dysphagie non sélective) ou électivité pour les liquides (dysphagie
paradoxale = fonctionnelle)
§ Caractéristiques : mode de début, évolution, terrain, signes associés (RGO, signes
ORL, AEG…)
§ Score d’Eckart = degré de dysphagie des troubles moteurs œsophagiens avant et
après TTT
DÉMARCHE
2ème étape = En 1ère intention :
DIAGNOSTIC
Recherche § Endoscopie œso-gastro-duodénale : diagnostic de tumeur de l’œsophage ou
🅰🅰
d’une lésion d’œsophagite, biopsie systématique ± guidée par colorants vaporisés en spray
organique (lugol, acide acétique)
🔔🔔
🅱🅱 En 2nd intention :
§ TDM thoracique avec opacification digestive haute (a remplacé le transit baryté)
: lésion médiastinale, extension pariétale, médiastinale et ADP d’un cancer
§ Écho-endoscopie (en l’absence de sténose) : extension pariétale des tumeurs,
ADP métastatiques, différencie lésion intra-murale sous-muqueuse et
compression extrinsèque
Contraction
du corps de
l’œsophage
Sphincter
inférieur
œsophage (SIO)
a
ale
DYSPHAGIE : CAT
Endoscopie
Digestive haute avec biopsies œsophagiennes
étagées systématiques si muqueuse normale
e)
DYSPHAGIE
NON
LÉSIONELLE
🅰🅰
Troubles moteurs œsophagiens primaires (au cours desquels, la relaxation du SIO est
normale) :
• Œsophage marteau-piqueur, hypercontractile
• Spasmes œsophagiens
• Péristaltisme œsophagien inefficace
• Péristaltisme œsophagien absent
VOMISSEMENTS DE L’ADULTE
§ Vomissement = mécanisme actif de contractions cycliques violentes de la musculature
abdominale, du diaphragme et des muscles respiratoires ➞ rejet brutal par la bouche du contenu
de l’estomac. Provoqués ou spontanés.
Nausée = sensation subjective désagréable non douloureuse provenant du tractus digestif haut,
Définition
§
associé au besoin de vomir ou à la sensation que les vomissements sont imminents
🅰🅰
§ Signes d’accompagnement :
- Sympathiques : tachycardie, sueurs froides, vasoconstriction cutanée avec pâleur,
mydriase
- Parasympathiques : hypersalivation
§
qui sont ensuite de nouveau déglutis après mastication
§ Hypovolémie
§ Hypochlorémie
Troubles § Hypokaliémie
hydroélectrolytiques § Alcalose métabolique
§ Déshydratation puis insuffisance rénale aiguë fonctionnelle
chirurgicale
§ Douleur thoracique violente avec dyspnée, emphysème sous-cutané et
Syndrome de
odynophagie
Boerhaave
§ TDM : pneumo-médiastin, emphysème sous-cutané, épanchement
pleural, fuite œsophagienne de produit de contraste hydrosoluble
§
Fécaloïdes
§ Fistule gastro-colique (exceptionnelle)
Per-prandiaux ou immédiatement après le § Cause psychogène (diagnostic
repas d’élimination)
Alimentaires en fin de journée précédés de § Syndrome obstructif (obstacle organique
Démarche diagnostique
haute/IRM cérébrale
§ Si déshydratation, perte de poids, AEG, vomissements chroniques, systématiquement
si terrain à risque (personne âgée, diabète, insuffisant cardiaque ou rénale) :
ionogrammes sanguin et urinaire, NFS, urée, créatinine
🅱🅱
§ Péritonite § Hyperthyroïdie
§ Infarctus mésentérique
§ Sténose du pylore (sur ulcère)
Étiologies
kyste…
§ Troubles de conscience
§ Impossibilité de réhydratation par voie orale ou de prise d’un traitement indispensable
§ Décompensation d’une affection associée
§ Complication des vomissements
§ Antiémétiques PO, IV, voire par voie rectale de la classe des neuroleptiques uniquement
en cas de vomissements très gênants ou ayant des risques de complications graves
🅰🅰
Critères D’ hospitalisation
ou
,
e
PRINCIPALES ÉTIOLOGIES DE VOMISSEMENT AIGUË (< 7 JOURS)
« les BPCO ont des (GGT)2 de PRO mais leurs HITS CRAINT Nom d’une
Pipe »
e,
se
GÉNÉRALITÉS
Hépatomégalie = projection sur ligne médio claviculaire sup > 12 cm
Définition ⚠ Masse HCD ou épigastre est une HMG si elle est mobile à respi (pas le cas masse rein ou angle
🅰🅰 colique droit)
DG difficile à affirmer si :
§ Paroi abdo très musclée ou qui se défend
§ Pannicule adipeux SC très épais
§ Ascite abondante
PBH INCONTOURNABLE si cause pas identifiée ou parfois pour préciser le degré des lésions histo.
🅱🅱 § Diffuse : en tout point du foie
§ Hétéro : focale + en 1 point du reste du parenchyme
+/- guidée par imagerie (écho +++, TDM si lésions peu visibles, coelio exceptionnelle)
+/- Élastographie : + foie dur, + valeur élevée
⚠ Voie transpariétale transcapsulaire CI si troubles hémostase (Plqt < 60.000, TP < 50%, ↑ TCA), ascite
ou dilatat° VBIH à Voie transjugulaire
HMG sectorielle § Cirrhose ++, rarement atrophie suite à une obstruction des voies biliaires, veines hépatiques ou
et homogène veine porte
§ Écho abdo : 1e intention, couplage au doppler couleur⚠ Peu contributive si présence air
Imagerie importante ds le grêle ou obésité
🅰🅰 § TDM : examen clé ⚠ Faire bHCG avant
§ ASP : inutile, ne pas faire
• Taille
• Battement/compression/inflammation
• Mobilité, adhérence, état de la peau
• Souffle
• Localisation
• Consistance et forme
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FICHE E-LISA N°277
Item 277 – LITHIASE BILIAIRE ET COMPLICATIONS
GÉNÉRALITÉS
3 types de calculs 🅱🅱
Épidémiologie : 🅱🅱
§ P = 20% à ↑ âge (60% à 80 ans) Cholestéroliques (80%) Pigmentaires (20%) Mixtes
§ 80% calculs asymptomatiques, 5% compliqués FF : § Due à une déconjuguaison de la Assoc 2 types
§ Symptômes dus à migration du calcul dans canal § Excès sécrétion biliaire CHL (origine bilirubine (soluble sous forme
cystique ou VBP dans 50% cas génétique ou ethnique, grossesse) conjuguée, insoluble sous forme non
§ Incidence douleur aiguë biliaire = 1-4%/an § Défaut sécrétion biliaire facteurs conjuguée)
§ Hépatocytes forment 1L de bile/J solubilisant CHL : ↓ PL (ex : mutation du
FdR :
récepteur MDR3 lors sd LPAC) ou sels
§ ↑ production bilirubine (hémolyse,
Dépistage : biliaires (résection iléale ou maladie iléale)
médocs)
§ Pas indiqué § Rétention ou hypomotricité vésiculaire
§ Hémolyse chronique :
§ Découverte fortuite d’1 calcul conduit à aucun TTT (grossesse, obésité, perte de poids, jeûne,
Drépanocytose, Thalassémie,
dans la plupart des cas âge)
Paludisme, Valve …
à ↑ concentration biliaire en CHL à
§ Infections biliaires : bactérienne ou
Sursaturation à Nucléation à
parasitaires : Ascaridiose,Distomatose
Précipitation lithiasique
§ Obstacles biliaires (sténose VBP)
FdR :
§ Certaines origine géographiques
§ Âge
(infections parasitaires, causes
§ ♀ génétiques et facteurs méconnus,
§ Surpoids + variations importantes Asie SE)
§ Multiparité § Cirrhose
§ Jeûne prolongé (100% malades en nutrition
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§ Certains médocs hyperCHL (fibrate, § Bruns, friables (bilirubinates de Ca)
œstrogènes, progestérone, somatostatine,
ciclosporine …)
§ ATCD chir (gastrectomie, chir bariatrique …)
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⚠ Compliquée = toutes formes sauf colique hépatique
🔔🔔 Astuce : DOLFI = douleur, fièvre, ictère (juste fièvre pour CH, douleur + fièvre pour cholécystite, douleur + fièvre + ictère pour angiocholite
🅰🅰 Colique hépatique Migration Cholécystite aiguë Angiocholite PA
= mise en tension brutale des VB par lithiasique = infection de la vésicule = infection aiguë VBP
blocage transitoire d’un calcul, soit = migration de Lithiasique = due à 1 obstruction
dans canal cystique soit collet petits calculs dans prolongée du canal cystique par 1
vésiculaire VBP sans signes calcul responsable d’inflam de la
angiocholite ou PA paroi vésiculaire puis vésicule
§ Douleur brutale, intense, § Douleur CH < 6h § Douleur HCD > 6h (même > 24h) § Douleur > 6h § Transfixiante
Douleur et permanente § Frissons § Triade de Charcot et
autres signes § < 6h épigastrique (2/3 cas) ou § Défense +++ d’apparition successive en permanente
cliniques HCD § Signe de Murphy 48h (parfois pas tous
🅰🅰 § Irradiation épaule droite ou § Hydrocholécyste présents)
fosse lombaire droite
§ Signe de Murphy (= douleur
provoquée par inspi forcée, par
palpation aire vésiculaire =
jonction des arcs costaux et bord
externe droit des grands droits
de l’abdo)
§ Signe de Caroli (= palpation peut
reproduire la douleur une fois
passée)
§ Troubles du transit
Défense NON NON OUI +++ NON
Fièvre NON NON OUI +++ OUI +++
AUGMENTATION
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Cholestase Si ictère à Sd de Mirizzi OUI +++
(bili, GGT, PAL) Normaux Normaux (= compression extrinsèque de la (bilirubine conjuguée ++)
VBP par un calcul enclavé dans
canal cystique)
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Lipase Normale Normale Normale Normale OUI > 3N
SIB NON NON OUI +++ à Faire HC OUI +++ à Faire HC
§ Bonne sensibilité +++ (95%), même pour calculs de § Paroi § Parois épaissies > 4 mm, Parois épaissies Parois
toute petite taille (1-2 mm) vésiculaires aspect triple feuillet, fines
§ Paroi vésiculaires fines fines sludge
§ Murphy échogène § Vésicule > 10 cm
§ Image hyperéchogène avec cône d’ombre post § Épanchement péri-
mobile vésiculaire ?
§ Murphy écho
Paroi vésiculaire
Écho fine (< 4 mm)
🅱🅱
Foie
Vésicule
biliaire
Calcul
Vésicule Aspect de « double contour » de
la paroi biliaire
Cône
d’ombre
postérieur
Vésicule multilithiasique
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+/- dilatation et Dilatation VBP > 8 mm
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calculs Sensibilité à 30-50% pour
calculs
Autres examens : TDM,
+/-
VBP Pas de dilatation Pas de dilatation cholangio IRM (Se > 90%),
dilatation
échoendoscopie (Se > 90%, à
réaliser immédiatement avant
1 CPRE avec spinctérotomie)
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§ TTT douleur en § Remplissage vascu adapté § Remplissage vascu adapté PA minime :
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Traitement URGENCE : IV § ATB : IV § ATB : IV cholécystectomie
🅱🅱 - Antispasmodiques : - Large spectre vers germes - Large spectre vers germes même hospit
phloroglucinol ou digestifs en 1e intention digestifs en 1e intention puis
trimébutine puis adapté à ATBgramme adapté à ATBgramme (à partir PA sévère nécrosante :
- Antalgiques (à partir HC ou prélèvement HC ou prélèvement perop de cholécystectomie
- +/- AINS perop de la bile vésiculaire) la bile vésiculaire) retardée (6-8 semaines)
§ Cholécystectomie à - Augmentin - Augmentin
froid <1 mois (cœlio +++) - Ou C3G + métronidazole - Ou C3G + métronidazole CPRE précoce PAS
- +/- Gentamicine si formes - +/- Genta si formes graves indiquée si pancréatite
NB : la chirurgie graves - 7J biliaire SANS
ambulatoire est aussi sûre - 7J § Antalgiques niveau 1 ou 2 angiocholite ou
que la chir conventionnelle § Antalgiques niveau 1 ou 2 § Décompression biliaire en URG : obstruction VB
(avec hébergement la nuit) § Cholécystéctomie en URG - CPRE en 1e intention < 24h
pour réalisation (< 72 h) • Geste endoscopique sous AG Sinon PEC comme
cholécystectomie par voie - Sous cœlio • Duodénoscope vision latérale angiocholite
laparo chez patients sans - Création pneumopéritoine • Permet abord VBP +
CM puis dissection triangle de sphinctérotomie (= coupe
Calot, ligature artère endos du sphincter d’Oddi au
cystique et canal cystique nv de la terminaison de la
puis ablation complète VB VBP) avant extraction
- Si doute sur lithiase VBP : instrumentale du calcul
cholangiographie perop = • Risque complication = 5-10%
opacification de VBP et (PA > hémorragie > infection
VBIH et recherche lacune > perforation duodénale)
radio-opaque (calcul) - Si technique pas dispo en
urgence ou si patient instable
Si lithiase VBP associée : (ne répond pas aux ATB IV +
§ Cholécystéctomie en URG + remplissage) : drainage
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terrain (âge physio) ou présence
Classification de gravité = Tokyo cholécystite
2013 - Non sévère = même hospit
- Sévère = > 1 mois
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FDR DE LITHIASE CHOLESTÉROLIQUE
• Grossesse
• Mucoviscidose
• Multiparité
• Obésité
• Régime hypercalorique
• HyperTriglycéridémie
• Ciclosporine
• Œstro-progestatif
• Fibrate
• Femme
• Résection grêle
• Age > 60 ans
• Génétique
• Ø Exercice physique
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FICHE E-LISA N°278
Item 278 – ICTÈRE
DÉFINITION 🅰🅰
§ Coloration jaune des tissus (essentiellement peau et muqueuse) en rapport avec dépôt de
Ictère bilirubine 2ndaire à ↑ bilirubinémie
§ Valeur normale BT (= bilirubine totale) : 5-20 µmol/L, presque entièrement sous forme non
conjuguée (BNC)
§ Ictère franc apparaît quand BT > 40-50 µmol/L
Sub-ictère § Coloration jaune des muqueuses (essentiellement conjonctives)
Sujet sain :
§ Bilirubine dans le plasma sous 2 formes :
1. BC à acide glucuronique < 5 µmol/M
2. BNC < 15 µmol/L
§ Principale source = macrophage (dégradation hématies sénescentes)
§ BNC captée au pôle sinusoïdal des hépatocytes, alors que l’albumine reste dans le plasma
§ BUGT : bilirubine-uridine-glucuronyl-transférase Enzyme permettant glucuro-conjugaison de la bili ; BUGT-1 +++
& BUGT-2 située sur la membrane du réticulum endoplasmique
§ BC transportée vers le pôle biliaire des hépatocytes. Sécrétion dans la bile grâce à 1 transport actif, saturable,
compétitif et sélectif
§ Flux biliaire généré par 1 transport actif de substances osmotiques : acides biliaires
§ Acides biliaires réabsorbés par intestin captés activement au pôle sinusoïdal hépatocyte (cycle entéro-
hépatique)
§ S’ajoutent à ceux synthétisés de novo
2. Physiopathologie de l’ictère 🅰🅰
§ ↑ production de bilirubine d’origine hématologique (= hémolyse) g ictère à BNC
2 mécanismes § Défaut d’élimination de la bile :
essentiels - Soit défaut héréditaire de conjugaison, ex. : Sd de Gilbert g ictère à BNC
- Soit par reflux dans milieu intérieur de la BC par ↓ ou arrêt sécrétion biliaire (=
cholestase) g cause la + fréquente des ictères à BC +++ (prurit lié au reflux des acides
biliaires)
- Soit exceptionnellement, déficit de transport de la bilirubine par les hépatocytes dans la
bile, ex. : Sd de Dubin-Johnson, Sd de Rotor g ictère à BC sans cholestase
S � Atteintes du transport canaliculaire des ac. biliaires ou transporteurs d’autres constituant bile
Ictère Atteintes génet Atteintes acquises
cholestatique - Rares - Liés à 1 inhibit° du transport des ac.
sans obstacle - Pdct° : biliaires par cytokines pro-inflam = IL-2,
sur VBP • Soit cholestase infantile conduisant à IL-1, IL-6
cirrhose (existence de 3 types de - Méca qui explique :
cholestase IH fam progressive = PFIC • Ictère intense au cours HA
e 1, 2,3) (alcoolique, virale, AI ou médoc), mm
• Soit épisodes récidivants de en l’abs ↑ marquée PhAlc
cholestase spontanément régressive, • Ictère cholestatique svt observé au
imprévisibles en nbr et durée, ac FF cours inf° bact sévères (PNA,
pas connus = cholestase récurrente pneumonie bact, typhoïde,
bénigne leptospirose …)
• Cholestase gravidique ⚠ • En partie l’ictère de l’angiocholite
Pratiquement jms assoc à 1 ictère
� Sérologies virales, auto-Ac, biopsies hépatiques …
DÉMARCHE DG
Préciser le mécanisme de l’ictère
§ Syndrome de Rotor
Ictère à bilirubine
§ Syndrome de Dubin-Johnson
conjuguée sans
cholestase
GÉNÉRALITÉS
Cirrhose = désorganisation diffuse de l’architecture hépatique avec fibrose annulaire mutilante
Définition délimitant des nodules d’hépatocytes en amas = nodules de régénération, sans nécrose
🅰🅰 hépatocytaire.
Survenue généralement après 10-20 ans d’évolution d’une maladie chronique du foie.
é
ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE ET SUIVI DU PATIENT
nt 1- Cirrhose alcoolique et hépatite alcoolique
TTT étiologique § Arrêt complet + définitif alcool
🅱🅱 § HAA = complication survenant sur foie de cirrhose à Toujours suspecter devant un ictère
d’apparition récente < 3 mois
§ Parfois fièvre
x
§ Bio : bilirubine totale > 50, chute TP, SIB
§ Gravité : score de Maddrey > 32 (TP, bili) => Faire PBH pour confirmation DG et justification
s
des CTC
§ PBH :
- Corps de Mallory
- Infiltrat à PNN
- Nécrose hépatocytaire
- Ballonisation des hépatocytes
- Stéatose
4. Autres causes :
§ Stéathopathie non alcoolique : contrôle poids, DT, dyslipidémie
§ Cirrhose biliaire primitive : acide ursodésoxycholique (ralentit évolution)
§ ⚠ efficace dans cholangite sclérosante primitive
§ HAI : CTC + azathioprine à Pas efficace au stade de cirrhose où maladie pas active (déterminée
par ↑ TA et abondance des infiltrats inflam à BH)
§ Hémochromatose : saignées
§ Budd-Chiari : TTT anticoag
§ Wilson : chélateurs du cuivre (D-pénicillamine)
PEC ascite tendue : ponction évacuatrice
TTT Possible évacuation en une fois MAIS expansion volémique par albumine humaine recombinée :
symptomatique 20 g/2 L d’ascite évacué, au-delà du 5 L
e
🅰🅰
TTT poussées d’ascite : régime hyposodé (2-4 g/J) + diurétiques d’emblée à Spironolactone 75 mg/J
(possible ↑ dose jusqu’à 400 mg/J) +/- ajout furosémide 40 mg/J (possible ↑ 120 mg/J)
⚠ PAS de restriction hydrique malgré hyponatrémie fréquente (bien tolérée jusqu’à 125 mmol/L à
Réduire doses diurétiques en dessous ou si mauvaise tolérance)
§ Arrêt des diurétiques si plus ascite et réintroduction si ascite réapparait MAIS poursuite du
régime désodé
§ Efficacité : ↓ périmètre abdominal, gêne fonctionnelle, perte de poids, diurèse et natriurèse
§ Surveillance : iono sang (⚠ même natrémie) à espacer lorsque TTT équilibré
TTT ascite réfractaire (= ascite qui persiste ou récidive malgré TTT médical optimal ou ascite
impossible à traiter en raison de complications du TTT diurétique) à ↓ significative espérance de vie
Options thérapeutiques :
§ Ponctions évacuatrices itératives suivies d’une expansion volumique par albumine
§ Mise en place de TIPS (contrôle ascite dans 70% cas, à préférer aux ponctions, MAIS nécessité
de pas avoir IHC avancée c’est-à-dire un score MELD < 19 et Child Pugh < 13, et pas HTAP)
§ TH si TIPS pas envisageable
e Prévention secondaire :
e § BB + ligatures élastiques itératives toutes les 2 semaines jusqu’à éradication
§ Examen de contrôle à M1, M3 puis M6, M12 puis 1x/an (varices ont tendance à se
reconstituer)
§ Discussion TIPS (voir plus haut), à mettre en place si BB + ligatures élastiques pas efficaces
é § Alternative = éradication endoscopique par ligature élastique
§ I = 1-5%/an => Écho hépatique tous 6 mois
Dépistage CHC § AFP = plus reco pour dépistage/DG MAIS reco à visée pronostique une fois DG établi
🅰🅰 ⚠ ↑ AFP > 400 insuffisante pour poser DG CHC (possible tumeurs germinales ou autres tumeurs
n digestives)
§ Pas de preuve histologique nécessaire si : ⚠ SINON TOUJOURS NÉCESSAIRE
- Lésion > 1 cm
- Avec wash-in et wash-out
- Sur cirrhose
- Avec validation du DG en RCP
MAIS preuve histologique souhaitable autant que possible a posteriori lors TTT à visée curative afin
de déterminer la bio moléculaire et cibler TTT systémique idéal
Reproduction interdite - Propriété de la PLATEFORME EDN+®
Il a été diffusé exclusivement et gratuitement sur le forum © SBA-MEDECINE,
pour plus des livres médicaux gratuits, préparation ECNi R2C,.... visitez: www.sba-medecine.com depuis 2009
75
Le score MELO est un moyen d'évaluer la gravité d'une maladie chronique du foie. Il est calculé selon
la formule suivante (des sites en ligne permettent le calcul des logarithmes) :
MELD = (3,8 x ln [bilirubine mg/dL]) + (11,2 x ln [INR]) + (9,6 x ln [créatinine mg/dl) + 6,43
À l'inverse du score de Child-Pugh, le score MELD est un score continu variant de 6 à 40 points.
L’avantage de la transplantation hépatique n'est démontré que chez les malades dont le score excède
15 à 17 (sauf en cas de carcinome hépatocellulaire ou de complication de l'hypertension portale).
« 4I »
Ca
• Intoxication (alcool...)
• Iatrogène (médicaments...)
• Infectieuse (viral surtout)
• Immunologie (Anticorps auto-immun)
GÉNÉRALITÉS
Ascite : épanchement non sanglant dans la cavité péritonéale
Généralités
🅰🅰 2 principales causes en France : carcinose péritonéale et cirrhose
Taux
Pathologie
protides
Cirrhose < 25 g/l
Carcinose péritonéale > 25 g/l
Insuffisance cardiaque droite / Péricardite constrictive > 25 g/l
Syndrome néphrotique < 25 g/l
Biochimique
Syndrome de Budd Chiari > 25 g/l
Taux de protides bas dans 2 cas : le syndrome néphrotique par fuite des protéines via
les urines et la cirrhose où les protides sont « filtrés » par les sinusoïdes hépatiques
DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE
Démarche diagnostique en 3 temps :
Examen 1. Confirmation de la présence d’ascite : clinique +/- échographique
clinique et 2. Identification du mécanisme : riche ou pauvre en protides
étiologique 3. Identification de la cause : selon FDR, signes cliniques, examens complémentaires …
🅱🅱
Variables selon la cause (carcinose péritonéale vs cirrhose) :
§ Douleur abdominale : carcinose péritonéale
§ Œdème des membres inférieurs : cirrhose
Signes
§ Dyspnée : témoigne d’un volume abondant ou d’un épanchement pleural
fonctionnels
associé, plus fréquent dans la cirrhose
§ Signes obstructifs : carcinose péritonéale
§ Cloisonnement de l’ascite : carcinose péritonéale
Recherche de signes d’orientation étiologique :
§ FDR et signes d’hépatopathie chronique : OH, hépatite, hémochromatose /
signes d’insuffisance hépatocellulaire et d’HTP
§ FDR et signes de pathologies fréquemment associées à l’ascite : cancer solide,
hémopathie, néphropathie, cardiopathie, tuberculose …
Signes associés
Recherche des manifestations cliniques de l’ascite :
§ Matité déclive dans les flancs (70% des cas) témoignant d’un volume > 1.500 ml.
§ Hernie ombilicale : peut apparaitre en cas d’ascite de grande abondance avec
risque d’étranglement et de rupture.
Devant une distension abdominale, éliminer :
Diagnostics § Globe vésical : matité hypogastrique à limite supérieure concave vers le bas et
différentiels non mobile
§ Kyste volumineux : ovarien, rénal ou hépatique
Échographie doppler abdominale :
Imagerie § Examen de 1ère intention pour exploration de l’ascite : détecte de faibles volumes, recherche signes
🅰🅰
"
# de cirrhose et d’HTP, guide parfois la paracentèse si faible volume ou patient obèse…
ou
ion
ion
un
de
Définition : atteinte de la séreuse péritonéale par des cellules malignes qui peut-être
Carcinose soit primitive soit secondaire (cancers gynécologiques ou digestifs)
péritonéale
#
"
🅰🅰 TOUT cancer peut évoluer en carcinose
En effet c’est même le 3ème mode de dissémination des cancers
Épidémiologie
NB : Une ascite apparaissant dans un contexte de post-ménopause est une carcinose
et FDR
ovarienne jusqu’à preuve du contraire
FDR :
§ Cancer (ovaire, gastrique, pancréas), métastases ou tumeurs intrapéritonéale en
extension
§ Perforation tumorale en péritoine libre (spontanée ou iatrogène)
ural Cliniquement on retrouve :
§ Douleur abdo avec augmentation du périmètre abdo, une infiltration Douglas au
TR
Diagnostic
§ Ascite : riche en protides, citrin +/- hémorragique
§ Examens complémentaires = TDM TAP injecté + HISTOLOGIE INDISPENSABLE AU
e / DIAGNOSTIC
§ Ascite réfractaire
de, § Syndrome compressif des organes de la cavité
Complications § Perforation digestive (abcès ou péritonite)
§ Dénutrition
GÉNÉRALITÉS
Définition Pancréatite chronique = inflam chronique du pancréas aboutissant à 1 fibrose progressive du
🅰🅰 parenchyme puis destruction de la glande, d’abord exocrine puis endocrine
Pancréatite aiguë :
§ Forme fréquente de révélation de PC
§ PC alcoolique : proba de survenue de 40-50% d’une PA pdt 5 premières années
Preuve histo formelle (= fibrose) exceptionnellement apportée (biopsies du pancréas rarement faites
en abs de tumeur) à DG formel rarement fait mais repose sur faiseau arguments : présence de PA à
répétition ou douleurs chroniques chez un consommateur excessif alcool âgé de 40-45 ans
PRISE EN CHARGE 🅱🅱
§ Alcool : sevrage efficace sur la disparition de la douleur (50% cas) + influence favorisé les résultats
Sevrage des TTT associés (endo ou chir)
§ Tabac : ↓ de 50% le risque de PA + ↓ DC CV et cancer
« PAS SA ICI »
es • Pseudo kyste
• AS : Adénocarcinome du pancréas
• Saignement
• Abus antalgique
• Insuffisance exocrine
• Compression organe de voisinage
• Insuffisance endocrine
es
à
ts
DIAGNOSTIC POSITIF
Manifestations des MICI variées selon le type, la localisation de l’atteinte, la sévérité de la maladie et la
Signes cliniques durée d’évolution. Évolution en poussées entrecoupées de rémissions.
🅰🅰 Triade classique : diarrhée, douleurs abdominales, amaigrissement.
4. Immuno :
§ Crohn : ASCA souvent +
§ RCH : p-ANCA souvent +
COMPLICATIONS
§ Sténoses digestives : à l’origine d’obstructions aigues et chroniques. En cas de sub
Principales occlusion -> Syndrome de Koenig : douleur post prandiale en regard de la sténose,
complications d’intensité croissante, cédant brutalement avec gargouillements, bruits hydro
🅰🅰
"
# aériques et se clôturant par une débâcle diarrhéique.
§ Fistules : peuvent résulter de la transformation d’une ulcération transmurale créant
des fistules dans un autre organe (vessie, grêle, peau, sigmoïde)
§ Abcès, péritonites : parfois secondaires à des ulcérations
§ Cancer colo rectal : adénocarcinome. Risque justifiant une surveillance rapprochée
MC
en cas d’atteinte colique.
§ Colite aiguë grave
§ Dénutrition
§ Thromboses veineuses : favorisées par un état inflammatoire
§ Hémorragie digestive basse
§ Retard staturo-pondéral chez l'enfant
§ Complications des traitements
§ Colite aiguë grave : plus fréquente dans la RCH -> risque de colectasie (dilatation
colique à risque de perforation avec péritonite secondaire. Y penser devant fièvre,
rectorragie, tachycardie, anémie ou AEG)
§ Thromboses veineuses
RCH § Hémorragie digestive basse
§ Adénocarcinome colo rectal : d’autant plus à risque que l’étendue est importante,
l’évolution est ancienne. Association avec la cholangite sclérosante primitive majore
ce risque.
Item important à maitriser, très facilement tombable en raison des nombreux points qui opposent
maladie de Crohn et RCH avec des QCM facile à créer en inversant les caractéristiques de chacune.
Histologie et atteintes extra digestives pouvant être à l’origine de questions assez sélectives.
• Fistule
• Retard de croissance chez l’enfant
• Adénocarcinome
• Colectasie
sub
ose,
dro
ANOMALIE TDM/IRM CLASSIQUE DANS LA MALADIE DE CROHN
ant
« CHAMPAGMES »
hée
• Complication : fistule ou sténose
• Hyperhémie
• Asymétrique
• Mésos
• Parois épaissis
• Adénopathie de voisinage
• Graisse
tion • Mésentérique
vre, • Epaissie
• Segmentaire atteinte
nte,
ore
GÉNÉRALITÉS
L’un des symptômes les plus fréquents en gastro entérologie (prévalence de 20% environ).
Définition Majoritairement chez la femme (accouchement, pic hormonaux)
🅰🅰
Définie par :
§ Réduction du nombre de selles < 3 par semaine
§ Et/ou une dyschésie (nécessité d’efforts de poussée exagérés)
Plus généralement, tout patient se plaignant de son transit en termes de qualité ou de qualité peut être
considéré comme constipé.
" Fausse diarrhée du constipé : la présence de selles liquides ne doit pas faire éliminer une
$
#
constipation.
Si constipation distale notamment avec fécalome, sécrétion de liquide au contact des selles avec fausse
diarrhée.
Les signes d’alerte sont l’alternance de périodes sans évacuation ou de selles dures et de périodes de
diarrhée.
1. Interrogatoire
Clinique § Confirmation du diagnostic et estimation du retentissement
🅰🅰
#
" § Recherche de facteurs favorisants : médicaments, régime pauvre en fibres, sédentarité, grossesse
...)
§ Recherche éléments en faveur d’une cause secondaire
§ Caractériser le mécanisme : constipation de transit ou distale (dyschésie)
§ Recherche de signes d’alarmes en faveur d’un cancer : AEG, rectorragies, alternance diarrhée
constipation …
2. Examen clinique
§ Possible sensibilité en fosse iliaque gauche où sont stockées les matières fécales. Météorisme co
abdominal.
§ Examen proctologique avec TR : recherche d’hémorroïdes, de fissures, de fécalome, évaluation
tonus sphinctérien, recherche de prolapsus.
§ Examen dynamique : observation lors d’un effort de poussée. Recherche d’un trouble de la
relaxation ou contraction paradoxale du sphincter anal externe, ou d’une descente périnéale.
2 mécanismes :
Étiologies § Ralentissement du transit colique : constipation de transit
🅱🅱
%
& § Trouble de l’évacuation rectal : constipation distale ou dyschésie
Idiopathique 1. De transit
ou § Réduction de la fréquence et de l’amplitude des contractions coliques
fonctionnelle § Clinique : réduction du nombre de selles, souvent déshydratées, petites et dures
2. Distale
§ Secondaire à un trouble fonctionnel : anomalie sphinctérienne anale avec défaut
de relaxation ou contraction non appropriée, anomalie de la sensibilité rectale
§ Et/ou secondaire à un trouble anatomique : rectocèle, procidence rectale …
§ Clinique : efforts de poussée importants, vidange incomplète, manœuvres digitales
d’évacuation notamment si troubles anatomiques
Signes d’alarmes devant alerter et chercher une cause secondaire (cancer ++):
§ AEG
§ Rectorragies, méléna
§ Douleurs insomniantes
n).
§ Syndrome rectal : épreintes, ténesme, faux besoins
§ Masse abdominale ou rectal, adénopathies
§ Biologie : anémie syndrome inflammatoire
§ Absence de réponse au traitement, forme sévère et persistante
hée EXPLORATIONS
$ AUCUN EXAMEN SYSTEMATIQUE en l’absence de signe d’alarme chez un constipé chronique,
#
"
Examens notamment lors d’une première constipation.
me complémentaires Indication des examens complémentaires :
🅱🅱 § Signes d’alarmes
on § Constipation persistante, ne répondant pas à un traitement adapté
§ Affection organique pressentie
la
Pas de consensus (donc difficilement tombable à l’EDN)
Biologie Prescrit principalement en cas de signe d’alarme : NFS, CRP, TSH, glycémie, calcémie,
ionogramme sanguin, créatinine.
Coloscopie prescrite si :
§ Apparition ou aggravation des symptômes après 50 ans (penser cancer colo rectal)
Endoscopie
§ Signes d’alarmes (AEG, rectorragies, modification brutale ou récente inexpliquée)
§ Si indication dans le cadre du dépistage organisé
s
Défécographie :
§ Radiologie dynamique à la recherche d’un trouble anatomique responsable d’un
aut trouble de la statique pelvienne (dyschésie)
Morphologie Opacification du rectum +/- filière urinaire et gynéco avec efforts de poussées.
Avant chirurgie si échec des traitements médicaux.
les
Déféco IRM / IRM pelvienne dynamique : même principe en IRM.
PRISE EN CHARGE
Constipation idiopathique :
Traitement Règles hygiéno-diététiques :
🅰🅰
#
" § Régime enrichi en fibres (25 g/j).
§ Eau riche en magnésium
§ Pas de nécessité d’augmenter les apports hydriques
§ Passages réguliers aux toilettes avec bonne posture (jambes surélevées)
§ Rééducation ano-rectale si constipation distale
Constipation secondaire :
§ Traitement de la cause
Prise en charge psychologique : en cas de trouble psy bien sûre mais aussi en cas de notions de viols,
de maltraitance ou autre abus sexuel notamment
Chirurgie : exceptionnelle en cas de rectocèle ou prolapsus rectale seulement après échec des
traitements médicamenteux
- Difficile à faire tomber seul, peut faire l’objet d’un début de DP avec signes d’alarmes devant faire
évoquer un cancer ou un trouble métabolique.
- Connaitre les règles hygiéno diététiques ++ et savoir ne pas prescrire de bilan devant une S
constipation simple.
de GÉNÉRALITÉS
Sd de l’intestin irritable (SII, à préférer à colopathie fonctionnelle) = 1er motif de consult en gastro.
du Définition Il n’engage pas le pronostic vital mais a un impact médico-économique important. En effet, cette
🅰🅰 maladie altère considérablement la qualité de vie du malade, mulitpliant parallèlement les arrêts de
travail notamment.
Prévalence en population G de 5 à 15% selon les pays et les critères utilisés. France : 5%, dont 1/3
Épidémio consulte (70% de F) et un diagnostic souvent porté vers 30-40 ans. Étiologies :
🅱🅱 § SII post-infectieux dans 5-20% des cas, au décours d’un épisode de gastro
§ SII post-inflammatoire dans ~30% des cas : symptômes fonctionnels identiques au SII au décours
de poussées de MICI pourtant considérées en rémission
Affection non grave mais altération de la QdV +++, avec un impact médico-économique très largement
sous-estimé : arrêts de travail, absentéisme scolaire, ¯ de la productivité… à pb de SP majeur mais peu
ols, reconnu.
DIAGNOSTIC
des Critères cliniques actualisés régulièrement (Rome IV) = DA récurrente ≥ 1 fois par semaine dans les
Diagnostic 3 derniers mois + ≥ 2 des critères suivants :
clinique § Associée à la défécation
🅰🅰 § Associée à une modification de fréquence des selles
§ Associée à une modification de consistance/aspect des selles
💡💡 Le début des symptômes doit remonter à > 6 mois !
Ballonnement = 2nd grand motif de consult : simple gêne rendant le port de vêtements serrés pénible
ou bien tension permanente difficilement supportable. Parfois amélioré de façon transitoire par
l’émission de gaz et/ou de selles.
Signes fonctionnels :
§ Digestifs hauts : dyspepsie, pesanteur épigastrique, sensation de digestion lente, satiété précoce,
détresse post-prandiale avec envie de sieste même après un repas normal. RGO sans œsophagite
parfois associé (œsophage irritable)
§ Extradigestifs isolés : céphalées, myalgies, arthralgies, asthénie, bouffés de chaleur, pollakiurie,
dyspareunie, comorbidités (fibromyalgie, fatigue chronique…). Présence de ces symptômes le plus m
souvent associée à un SII plus sévère
Colo : dépister une lésion organique colique ou iléale terminale. SII-A ou D à biopsies même en
absence de lésion (recherche de colite microscopique). Réaction inflammatoire muqueuse non
spécifique possible, sans être un biomarqueur du SII.
Colo inutile en 1ère intention chez le sujet jeune (< 30 ans) sans ATCD familial d’affection intestinale et
avec un bilan bio N ; avant d’avoir entrepris un 1er TTT.
Aucun marqueur bio ou morpho du SII à EC seulement pour éliminer toute autre cause susceptible
Autres examens d’expliquer les symptômes. Difficulté : arriver à éliminer certains DD sans une cascade d’EC + leur
complémentaires répétition.
🅱🅱
Carnets de bord du transit pour évaluer fréquence et consistance des selles sur 2 semaines, utiles pour
définir le phénotype du SII quand l’interrogatoire ne suffit pas, ++ dans les études.
§ Laxatifs pour favoriser le transit et/ou ramollir les selles afin de faciliter l’expulsion. Laxatifs
ble
eur osmotiques à base de PEG (Forlax, Movicol, Transipeg) ou de sucres (Duphalac, Importal) +++ mais
ces derniers, comme les mucilagineux à base de gomme (Spagulax, Transilane), peuvent la
sensation de ballonnement par fermentation.
our
Antidiarrhéiques = opiacés synthétiques +++ type lopéramide : inhibition de la motricité et la capacité
du TGI à stocker les liquides. Cependant, ils peuvent parfois les DA.
§ Médicaments agissant sur la sensibilité viscérale prometteurs +++ : ADTC (amitriptyline en
gouttes) et certains ISRS (escilatopram) à bénéfice réel chez certains malades avec EI limités.
Prévenir du délai de ~15j avant d’obtenir un résultat. En France, patients souvent peu enclins à la
prise d’AD pour une maladie digestive : bien expliquer les bénéfices attendus sur les DA par leur
action sur des récepteurs centraux + périphériques.
eà
§ Pansements gastro-intestinaux possibles mais efficacité réelle pas clairement établie.
MICI
§ Probiotiques = microorganismes pouvant apporter un bénéfice clinique chez l’H lorsqu’ingérés
vivants. Certains disponibles sans ordonnance mais non remboursés. Intérêt clinique modeste
globalement, dépendant de la/des souche(s) utilisée(s). Prescription utile pour améliorer le confort
été digestif et les troubles du transit (choix guidé par les publications d’essais randomisés).
Conseils à donner :
PEC diététique § Règles simples : repas à heure fixe, limiter la caféine/OH, évaluer la tolérance des fibres, des
au 🅰🅰 graisses et du lactose. Enrichissement en fibres à amélioration de la constipation sans modifier la
ion DA mais risque d’ le ballonnement. En règle générale, recommander le régime le plus large
possible afin d’éviter un régime d’exclusion, trop suivi par les malades parfois obsessionnels
(risque de TCA)
§ Insister sur l’éviction des aliments identifiés comme aggravant le SII sous réserve de garder une
alimentation diversifiée. Régime pauvre en FODMAP parfois utile pour ¯ la sévérité des
ballonnements, les flatulences, les DA en rapport avec un excès de gaz et même la diarrhée
Maladie multifactorielle avec rôle important du SNC (hypersensibilité +++) à PEC psy à ne pas
Versant psy négliger : entretiens avec un thérapeute, groupes de parole au sein de l’Association des patients
🅰🅰 souffrant de SII (APSSII, fondée en 2011).
Recours au psychiatre utile si les symptômes psy sont au 1er plan et/ou qu’ils résistent aux AD.
Hypnose efficace dans des études cliniques de bonne qualité. Autres types de TTT en étude
(ostéopathie…) et certains jugés inefficaces (acupuncture).
TCC peu utilisées en France mais pourraient avoir une certaine efficacité : fausses idées, ++ sur les
risques d’évolution de la maladie, avec de l’anxiété et des symptômes. Informer sur les causes de la
maladie et sa bénignité ¯ le recours aux soins et la sévérité du SII ; et favorise des stratégies d’adaptation
(coping).
AP à ¯ de la sévérité du SII avec un effet maintenu à 5 ans.
Stratégie globale Écouter et rassurer le patient : faire comprendre que son médecin le croit malgré l’absence de
de PEC données objectives et que ses symptômes sont perçus comme réels. TTT antispasmodique + troubles
🅰🅰 du transit associés + RHD = schéma de 1e intention qui peut suffire chez les malades les moins sévères.
Symptômes anciens, exposition régulière au stress (travail ++), évènements de vie douloureux à PEC
psy et AD/anxiolytiques associés à d’autres TTT parfois nécessaires.
GÉNÉRALITÉS
pas
nts Diarrhée = émission de selles trop fréquentes, trop abondantes, de consistance anormale.
Définitions OMS : diarrhée ≥ 3 selles très molles à liquides/j. Diarrhée aiguë < 2 semaines, prolongée de 2 à
🅰🅰 4 semaines et chronique > 4 semaines. Doute : poids de selles > 300 g/24h en moyenne (3j).
DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
Interrogatoire :
de Orientation § ATCD familiaux de maladie cœliaque, MICI, MAI ou néoplasies (++ polypes et CCR)
bles clinique initiale § ATCD perso de chir abdo (résection intestinale/colique, gastrectomie, cholé-cystectomie),
es. 🅰🅰 irradiation abdopelvienne ; endocrinopathie (diabète, thyroïde)
PEC § Consommation excessive d’OH
§ Voyages avant le début de la diarrhée
§ Signes associés : DA, RGO, vomissements, occlusion…
§ Éventuels signes extradigestifs (crampes, arthralgies) et généraux (AEG, fièvre)
§ TTT pris depuis la survenue de la diarrhée et dans les 3 mois précédents (olmésartan,
biguanides à diarrhée à distance). Mécanismes très variables
Caractéristiques de la diarrhée :
§ Mode de début : soudain (type gastro) ou plus progressif
§ Impériosité = retenue < 15 min
§ Aspect des selles : volumineuses, bouseuses, liquides (diarrhée osmotique et/ou sécrétoire),
graisseuses (maldigestion/malabsorption), dysentériques (colite) ou hémorragiques,
présence ou non d’aliments digérés, horaire, rôle de l’alimentation en cherchant ++ des selles
groupées après les repas et au réveil (diarrhée motrice) ou plutôt réparties dans la journée ;
des selles nocturnes (caractère organique)
§ Efficacité éventuelle des ralentisseurs du transit (Lopéramide)
Examen clinique :
§ Examen abdopelvien : ictère, HMG (tumorale ou non), masse, signes de carcinose
péritonéale, cicatrices abdo
§ TR : fécalome, aspect des selles, tonicité, contraction sphinctérienne ; après examen de la
marge anale (incontinence, signes proctologiques de Crohn)
§ Mesure du poids, de la taille (à IMC), estimation de la cinétique de perte pondérale
§ Mesure de la FC/TA et recherche d’une éventuelle hTO
§ Examen général : yeux, ADP, thyroïde, téguments, cavité buccale (pâleur, œdèmes,
déshydratation/ dénutrition), vaisseaux périphériques et abdo (auscultation ; hypothèse
d’ischémie mésentérique)
🅰🅰 TTT = régime sans gluten : peptides toxiques dans la farine de blé/seigle/orge à tous les
aliments/ médicaments contenant ces farines ou leurs dérivés sont supprimés. Riz et maïs sont
utilisables sans réserve comme l’avoine désormais (mais pas l’épeautre). Explication du régime par
un diététicien expérimenté +++ pour l’adhésion. Associations de malades (Afdiag ++)
préconisées : infos régulières, contacts avec d’autres patients et liste actualisée des produits sans
gluten. Régime contraignant, difficile à suivre en communauté et au restaurant mais poursuivi à
vie. Correction des carences à faire au début, selon le bilan. 🔔🔔 ALD non reconnue par la Sécu mais
prise en charge possible de certains produits alimentaires.
Sous régime bien suivi, normalisation clinico-bio en 1-3 mois habituellement mais persistance
🅱🅱
des AC et de l’atrophie pendant 1 an. Résistance : 1ère cause = mauvaise observance mais
lymphome invasif, ADK du grêle ou sprue réfractaire (lymphome intra-épith) sont des
complications rares et graves à rechercher, qui seraient favorisées par un mauvais suivi du régime.
Ostéopénie présente au moment du diagnostic chez la ½ des patients à régression partielle après
éviction du gluten.
Diarrhée par maldigestion :
Autres causes par
§ Insuffisance pancréatique exocrine : PC, cancer du pancréas
malabsorption
§ Cholestase : cancer de la tête du pancréas, toute autre cause à TTT par chélateur des sels
🅱🅱 biliaires
§ Entérites radiques
§ Grêle court
§ Lymphomes intestinaux
§ Iatrogène (ex : Olmésartan )
§ Malabsorption primitive des acides biliaires par défaut de réabsorption dans l’iléon terminal.
Test diagnostique = soulagement très rapide par la cholestyramine
§ Adénomes villeux ou adénocarcinomes coliques : hypersécrétion de mucus à diarrhée
§ Iatrogènes : nombreux médicaments, laxatifs irritants, colchicine…
ur
es
).
), MÉCANISME DES DIARRHÉES CHRONIQUES
K+
),
s,
GÉNÉRALITÉS
Diarrhée = émission de selles trop fréquentes, trop abondantes, de consistance anormale et
Définitions > 300 g/j. OMS : diarrhée ≥ 3 selles très molles à liquides/j. Diarrhée aiguë < 2 semaines : début
🅰🅰 brutal +++, souvent due à une infection et de résolution < 1 semaine sans récidive.
Persistance > 1 semaine à PEC en gastro : possible diagnostic d’entéropathie chronique, de
début parfois soudain (MICI, colites, maladie cœliaque). Plusieurs épisodes/an = autre motif
d’avis spécialisé : recherche de déficit immunitaire sous-jacent, entre autres.
1% de diarrhées hémorragiques, de régression spontanée le plus souvent ou < 3j sous TTT. Arrêt
de travail prescrit dans 1/3 des cas.
Diarrhée aiguë du voyageur = tourista = 50 à 200 millions de cas/an.
Faire préciser à l’anamnèse :
Signes cliniques § Mode de début : diarrhée aiguë vs exacerbation de diarrhée chronique fluctuante
🅰🅰 § Caractéristiques des selles : abondance, sd dysentérique…
§ Signes associés : DA, vomissements, fièvre, signes articulaires et cutanés…
§ Contexte épidémique, notion de contage
§ Ingestion d’aliments à risque ou notion de voyage récent
§ Prises médicamenteuses des 2 derniers mois et en particulier :
- ATB (diarrhée dans les 2 mois après arrêt du TTT = « diarrhée aux ATB » : PEC
diagnostique et thérapeutique spécifique)
- Tout TTT pouvant causer une diarrhée : osmotique (laxatifs, Mg), sécrétoire
(olsalazine), par colite (veinotoniques, lansoprazole, ticlodipine, sertraline), par
inhibition de la digestion (acarbose, orlistat), toxicité cellulaire (colchicine, biguanides).
Arrêt du TTT causal à guérison de la diarrhée C
§ Terrains à risque : valvulopathies à risque d’endocardite, ID avérée (SIDA < 200 LT), chimio,
déficit immunitaire congénital…
DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
c,
rs Majorité des cas : exclure une diarrhée iatrogène puis RHD (hydratation, hygiène, alimentation)
Orientation initiale
e et TTT symptomatique.
🅰🅰
Diarrhées infectieuses : résolution spontanée < 5j sans EC ou TTT +++.
Examens d’emblée justifiés si :
Bilan paraclinique § Diarrhée hémorragique et/ou sd dysentérique : bactéries +++ (Salmonella, Shigella,
ef 🅱🅱 Campylobacter, Yersinia, E. Coli) >>> parasites (amibiase si voyage en pays endémique) ou
virus (rectite herpétique vénérienne, colite à CMV exceptionnelle chez l’immunocompétent)
§ Complications : sd septique, déshydratation majeure
n § Terrain très vulnérable : valvulopathie, vieillard avec comorbidités majeures
:
§ Diarrhée persistante > 3j sous TTT symptomatique : cause infectieuse probable
Examens réalisés :
Toujours : NFS-CRP, copro avec milieux sélectifs (/!/ E. Coli non typé, S. Aureus sans toxine et C.
Albicans ne sont pas pathogènes), EPS
êt § Diarrhée hémorragique et/ou sd dysentérique : rectosigmoïdoscopie voire coloscopie pour
voir les lésions muqueuses et réaliser des biopsies (histo + culture)
§ Sd septique : hémoc(s)
§ Déshydratation : iono (Na/K/bicar), urée, créat
§ Diarrhée du voyageur à tenir compte des parasitoses d’importation (amibiase ++)
Cas particuliers § Chimio à C. Difficile (même sans ATB) ou toxicité des antimitotiques : exploration si fièvre
🅱🅱 et/ou neutropénie
§ Rectite + rapports sexuels anaux à HSV, Chlamydia trachomatis, Treponema pallidum,
Neisseria gonorrhoeae (écouvillonnage et/ou biopsies rectales, sérologies)
§ VIH avec LT < 200 à EPS incluant Crypto/Microsporidium
C § VIH avec LT < 100 à colite à CMV (recherche de CV ou biopsies en coloscopie)
§ TIAC à 2 cas groupés similaires d’épisodes digestifs avec même origine alimentaire
e § Enfant à rota/calici/adéno/astro-virus, E. Coli entéropathogène spécifique
ar § Enfant, sujet âgé à infection à E. Coli entérohémorragique compliquée de SHU
). Mortalité non négligeable par diarrhée infectieuse chez les > 75 ans :
Causes infectieuses § Déshydratation
o, 🅰🅰 § Conséquences à moyen terme de l’hypoperfusion des organes vitaux lors de la
déshydratation à pic de mortalité à J8-10
§ Formes graves de colite à C. Difficile (++ nouveaux variants plus agressifs, endémiques dans
le continent américain et en Europe)
Diagnostic = identification de C.D. ou ses toxines dans les selles et/ou mise en évidence des
pseudo-membranes (mottes surélevées jaunâtres faites de fibrine, leucocytes, mucus, débris
tissulaires) à la coloscopie.
Colite hémorragique à K. Oxytoca de survenue brutale, dans les 1ers jours d’un TTT par b-
lactamines ou pristinamycine. Coloscopie : lésions segmentaires muqueuses hémorragiques avec
un aspect ischémique sur l’histo.
Enfin, diarrhée ou colite sous ATB parfois liée à un autre pathogène (Salmonella…) : ¯ des doses
infestantes par désordre écologique du microbiote.
Diarrhée aiguë = nosocomiale si survenue > 3j après l’admission. Principaux FR : ATB, âge,
Diarrhée chambre partagée et durée du séjour.
nosocomiale Agent le plus impliqué = C. Difficile > salmonelles, virus, parasites (giardiases), tous pouvant
🅱🅱 causer des cas sporadiques ou des TIAC, de malade à malade ou par les mains du personnel et/ou
l’environnement souillé. Chercher C.D. et ses toxines + réaliser copro standard et EPS.
À l’échelle de l’établissement, lutte contre les diarrhées aiguës nosocomiales par respect des
mesures universelles préventives d’hygiène (ex : lavage des mains au SHA), veille permanente
des infections intestinales mises en évidence dans l’établissement (CLIN), déclenchement
d’enquêtes microbio explicatives avec, le cas échéant, des mesures d’intervention spécifiques
d’hygiène.
PRINCIPES DE PRISE EN CHARGE
§ RHD pour le malade + entourage : mains, absence de partage des objets, toilettes…
Mesures générales § Compensation des pertes en eau/Na : volume à compenser = perte de poids. Sauf en cas de
🅰🅰 déshydratation sévère + vomissements, restauration PO par des boissons abondantes +
alimentation salée, riche en glucose (saccharose, pâtes, riz) : transport actif du glucose à
de l’absorption hydrosodée. Coca possible mais ne dispense pas de l’apport salé. Fortes
nausées à réhydratation par tentatives d’ingestion de petits V rapprochés. /!/ Enfant et
sujet âgé : soif moins forte à compensations avec soluté glucosé par la réhydratation orale
du commerce (SRO, ex : Adiaril) contenant Na (50 mmol/L), glucose, KCl + un agent
alcalinisant (sachet à diluer dans 200 mL d’eau). Sujet très âgé : solution sur la base de 1-2L
le 1er jour en alternance avec de l’eau. Arrêt dès régression de la diarrhée sinon risque
d’inflation volémique (hypo-Na)
§ Conseils alimentaires : boissons abondantes, repas léger (ex : riz) ; éviter lait, crudités, fibres
et repas copieux
§ Ralentisseurs du transit (lopéramide ou son oxyde), antisécrétoires (racécadotril),
probiotiques et produits inertes (diosmectite) : efficaces pour la ¯ de la durée mais
ralentisseurs du transit CI en cas de diarrhée hémorragique ou associée à une fièvre élevée
car susceptibles d’aggraver les lésions intestinales (¯ de la clairance fécale des agents)
§ TTT symptomatique : antipyrétiques, antispasmodiques (phloroglucinol), antalgiques,
antiémétiques
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§ Régression rapide de la plupart des diarrhées bénignes aux ATB, liées à une dysbiose ou
Autres une forme mineure d’infection à C. Difficile.
🅱🅱 § Diarrhée franche et colite traitées en 1ère intention par vancomycine PO 10j. Échec et/ou
es colite sévère à recours à la fidaxomicine PO. Nouvel échec avec menace du pronostic vital
is à colectomie en urgence parfois nécessaire.
§ ~20% de rechute pour les infections à C. Difficile, sous nouveau TTT ATB ou non, par
réponse immunitaire insuffisante n’ayant pas permis l’élimination définitive du germe.
b-
Reprise des ATB efficace en G (peu/pas de résistance acquise). Risque de rechute ultérieure
ec
¯ par la co-prescription de Saccharomyces boulardii. Fidaxomicine associée à un risque de
rechute < vancomycine. Enfin, dans les formes multirécidivantes, envisager la greffe de flore
es fécale.
e, § Régression rapide des colites hémorragiques à K. Oxytoca après l’arrêt de l’ATB causal.
Sinon, TTT par FQ indiqué.
nt
u Prélèvements effectués à ATB probabiliste justifiée, couvrant :
Place des ATB § Bactéries pathogènes : ciprofloxacine (3-5j )
🅱🅱 § Amibiase (séjour en zone endémique) : métronidazole (7 j)
es
e Puis adaptation des ATB pour essayer de ¯ le temps d’évolution spontanée. Ciprofloxacine
nt efficace sur la plupart des germes. Macrolides en 1ère intention contre Campylobacter.
es
À l’inverse, si parasite identifié à TTT spécifique.
e
INDICATIONS D'UNE COPROCULTURE EN CAS DE DIARRHÉE AIGU
+
à « 3DIAR »
es
et • Dysentérie (Sd)
e
• Diarrhée fébrile de plus de 3 jours
nt
L • Difficile claustridium
e • Immunodéprimé
• Alimentation (toxi-infection alimentaire collectif) et contexte épidermique
es • Retour d'un pays tropical
),
is
e
s,
GÉNÉRALITÉS
Un diverticule colique : hernie acquise de la muqueuse et de la sous muqueuse à travers une zone de co
Définitions faiblesse de la musculeuse colique. Souvent au niveau du colon sigmoïde.
La diverticulose : état asymptomatique qui associe la présence de plusieurs diverticule colique.
La maladie diverticulaire comprend :
§ La diverticulite et les complications de la diverticulite : abcès, fistule, péritonite, sténose pseudo-
tumorale ou cicatricielle.
§ L’hémorragie diverticulaire
Épidémiologie § Prévalence : 20 à 35% dans la population générale => mais 50% chez les plus de 50 ans et 60 à
80% chez les plus de 85 ans.
§ Rare avant 30 ans.
§ Plus fréquente en Europe occidentale et Amérique du nord
Facteurs
influençant le § Un régime pauvre en fibre.
développement § Tabac, constipation, sédentarité, obésité.
de diverticulose § Certains médicaments : AINS – CTC – Immunosuppresseurs.
DIAGNOSTIC POSITIF
Diverticulose : par définition asymptomatique.
Clinique
Diverticulite simple ou compliquée :
§ Douleurs en fosse iliaque gauche, fièvre, trouble du transit.
§ Défense et douleurs à la décompression : évoquer l’abcès C
§ Contracture : penser à la péritonite généralisée
§ Signes fonctionnels urinaires voire signes de fistule sigmoïdo-vésicale.
§ Hémorragie digestive basse : 1/3 sont dues à des diverticules, souvent rectorragies mais peut
donner du méléna si au-dessus de l’angle colique gauche.
o-
Diagnostics Toutes les causes de douleurs en fosse iliaque gauche : appendicite ectopique, cancer du côlon,
différentiels MICI, salpingite …
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105
Si pas de réponse au traitement symptomatique : ATB PO pendant 7 jours par Augmentin ou FQ-
Métronidazole si allergie.
Si signes de gravité, grossesse, ASA > 3, immunodépression : ATB IV pendant 7 jours par Augmentin
ou FQ-Métronidazole si allergie.
A discuter si :
Indications au
§ Symptômes persistants ou récidives fréquentes
traitement
§ Après diverticulite aiguë compliquée
chirurgical électif
§ Fistule
à froid
§ Sténose symptomatique
§ Si immunodéprimé, insuffisant rénal chronique.
Suivi d’une
diverticulite Pas d’indication à une surveillance biologique, à un TDM AP de contrôle ou à une coloscopie
traitée systématique.
médicalement La coloscopie est recommandée au décours d’un épisode de diverticulite aiguë compliquée.
« SOIFS à 48-72h »
CLASSIFICATION DE HINCHEY
Q-
« PAPA PAR prendre son PEG purulent et fécale »
in
• Phlegmon,
• Abcès
• Péri-colique (stade I)
• Abcès
• Pelvien,
• Abdominal,
• Rétropéritonéal (stade II)
• PEritonite
• Généralisé purulente (stade III)
• Péritonite généralisé focale (stade IV)
ie
GÉNÉRALITÉS
Hémorroïdes = structures anatomiques physio = lacs veineux, petites artérioles sous-muqueuses
Définition et vaste réseau anastomotique ; organisées en plexus hémorroïdaire interne (> ligne pectinée) et
🅰🅰 externe (sous-cutané dans les plis radiés de l’anus) participant en partie à la continence. Parfois,
vieillissement à laxité du matériel d’ancrage (fibres musculaires lisses et tissu de revêtement) à
saillie progressive (procidence) des hémorroïdes.
Hémorroïde externe
Hémorroïde interne
1/3 des adultes déclare avoir souffert au moins une fois d’un problème hémorroïdaire dont > 1/3
Épidémio dans les 12 derniers mois. 1/3 des déclarants ont consulté pour ce problème (75% : MT, 25% :
🅱🅱 gastro) et la moitié ont pris des TTT.
Pas de corrélation entre l’importance de la maladie hémorroïdaire (affection procto la plus
fréquente) et des symptômes : lésions non procidentes douloureuses vs procidence interne
importante parfois asymptomatique.
DIAGNOSTIC
Hémorroïdes : motif de consult si douloureuses, hémorragiques ou en cas de procidence/de
Signes cliniques prolapsus hémorroïdaire à la défécation. Symptômes variables, imposant l’examen procto :
🅰🅰 § Gêne à type de prurit, tiraillement et/ou brûlure anale à évoquer un remaniement
inflammatoire anal et/ou une stase vasculaire à anuscopie mais imputabilité difficile à établir
§ Crises parfois consécutives à un épisode de diarrhée/constipation, ++ après des efforts type
dyschésie ou un excès à table (OH, plats épicés) :
- Sensation de chaleur ou pesanteur périnéale, accentuée à la selle et à l’AP
- Durée de 1-4j habituellement
- Aspect congestif, œdémateux avec parfois un semis de micro-thromboses
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Thrombose à
Thrombose § Douleurs plus intenses +++, de survenue brutale parfois déclenchée par une AP (cyclisme),
🅰🅰 une contrainte mécanique ou un trauma (accouchement)
§ Tuméfaction bleutée, douloureuse, siégeant dans les plis radiés, s’accompagnant rapidement
3 d’une réaction œdémateuse et inflammatoire
:
Distinction thromboses externes, fréquentes (plis radiés) vs internes = tuméfactions plus
us importantes, irréductibles, accouchées par l’anus.
e Crise lentement régressive (5-15j), parfois au prix d’une petite cicatrice appelée marisque, repli
mucocutané résiduel. TTT : simple incision ou excision de la zone thrombosée qui soulage le
malade immédiatement lorsqu’il est vu rapidement.
Exploration clinique = palpation, inspection et exploration visuelle endocanalaire.
nt
). Examen clinique Examen péri-anal :
🅰🅰 § Tuméfactions douloureuses, bleutées = thrombose(s)
§ Procidence spontanée ou intermittente des plexus internes lors de la poussée
e § Affections associées : marisques, fissure
nt Examen endocanalaire :
ir 1. Toucher doux (lubrification préalable, effort de poussée limité)
e 2. Exploration anuscopique dont l’analyse se fait au retrait de l’appareil
Rappel TR : couché sur le côté et plier ses genoux sur son thorax (souvent utilisation de vaseline
sur l’index + marge anale afin de faciliter le TR)
Douleur
Rythme Durée Signes associés Étiologie
Diagnostics type
différentiels Cuisson Per-/post- 24-72 heures Œdème, procidence et Crise
cliniques défécatoire saignement hémorroïdaire
🅱🅱 Brûlure Per-/post- Période de Saignement Fissure anale
défécatoire plusieurs semaines
durable
Intense, Non rythmée Quelques heures- Tuméfaction anale Thrombose
exquise par la selle jours algique bien limitée hémorroïdaire
Tension, Positionnelle, Récente, continue Tuméfaction péri- Abcès
douleur de contact anale mal limitée et
pongitive algique
Dysurie
Épreintes et Pré-/per- Plusieurs jours Suintements et Fécalome
douleurs défécatoires ou incontinence
expulsives permanentes
Brûlures Péri-anale en Quelques jours Dysurie Herpès
intenses quadrant Hyperesthésie
Lésions ulcérées et
érosives
Crampe Début brutal Peu durable Aucun Proctalgie
(quelques min), fugace
parfois nocturne
PRISE EN CHARGE
Préambule 4 règles à expliquer au patient avant de débuter la PEC :
thérapeutique 1. TTT réservé aux formes symptomatiques
🅰🅰 2. TTT de confort dans la majorité des cas
3. TTT médicamenteux habituellement réservé aux symptômes aigus (cure courte)
4. Procédés instrumentaux/chir = TTT de fond réservé aux spécialistes
RHD Majoration de la ration quotidienne en fibres conseillée pour le TTT à moyen terme des symptômes
🅰🅰 et leur prévention. Prescription d’un mucilage possible si nécessaire.
Régulation du TTT des troubles du transit par la prise de fibres alimentaires et laxatifs doux à ¯ des saignements
transit et de la fréquence des crises hémorroïdaires chez 40% des patients.
🅰🅰
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« SCLER »
• Sclérose
• Coagulation (photo-coagulation)
• Ligature
• Elastique
• Régularisation du transit :
- Alimentaire : eau, jus de fruit, fibres alimentaires
- Physique : activité régulière sans poussées intenses
- Défécation : sans retard, régulièrement
ÉP
H
C
Hernie = passage d’une partie du contenu abdominal au travers d’un orifice musculo-aponévrotique
DÉFINITION naturel élargi :
🅰🅰 § Hernie pariétale si le sac péritonéal franchit le fascia transversalis : hernie ombilicale, hernie
inguinale, hernie crurale
§ Région inguinale : Jonction entre l’abdomen et la cuisse séparée en 2 par l’arcade crurale
appelée ligne de Malgaigne
§ Ligne de Malgaigne = de l’EIAS au pubis (projection cutanée de l’arcade crurale)
§ Hernie inguinale = collet au-dessus de l’arcade crurale vs Hernie crurale = collet en-dessous de
l’arcade crurale
§ Hernie congénitale (95% des hernies de l’enfant) : hernie oblique externe due à une
HERNIE NON absence d’oblitération du canal péritonéo-vaginal chez le garçon (90% des cas) ou du
COMPLIQUÉE canal de Nück chez la fille (10% des cas)
🅰🅰 § Hernie acquise :
- Directe : la hernie passe le fascia transversalis
- Indirecte = oblique externe : passe l’orifice inguinal profond, longe le cordon
spermatique/ligament rond
- Hernie crurale = tuméfaction en dessous de la ligne de Malgaigne et en dedans des
vaisseaux iliaques internes : 10% des hernies de l’aine, presque toujours chez la
femme
Anatomie
🅱🅱
🅱🅱
Interrogatoire
§ Tuméfaction inguinale : souvent absente le matin au réveil et apparaissant à la station
debout prolongée ➞ La tuméfaction peut descendre dans la bourse homolatérale en cas
de hernie oblique externe
§ Gêne/douleur à type de pesanteur : apparaît ou augmentée lors des efforts ou à la toux
§
= Examen bilatéral : couché et debout, sans puis avec effort de poussée, palpation de tous les
orifices herniaires
Hernie non compliquée : palpation d’une tuméfaction indolore, impulsive, expansive à la toux
et réductible !
Clinique
T
DD
= Toutes les hernies peuvent se compliquer d’étranglement (+ fréquent en cas d’hernie crurale)
§ Douleur de survenue brutale, permanente
HERNIE § Syndrome occlusif : nausées, vomissements, AMG, ballonnement abdominal
COMPLIQUÉE § Tuméfaction douloureuse, non expansive, non impulsive à la toux et irréductible
🅰🅰
➞ Urgence chirurgicale : diagnostic clinique, 🔔🔔 sans confirmation paraclinique
s
TDM non injecté : Hernie étranglée :
Collet en vert, sac herniaire en rouge,
ux contenu viscéral (côlon transverse) en
jaune.
🔔🔔 Pas besoin de faire d’imagerie,
figure juste pour illustrer
es
= Réduction de la hernie avec réparation de la paroi abdominal (adulte) ou résection du sac (enfant)
§ Intervention rapide, possible en chirurgie ambulatoire : 150 000 cures de hernie/an
§ Douleur post-opératoire modérée, reprise rapide des activités (en évitant les efforts
abdominaux pendant 1 mois)
= Kélotomie (sous AL, locorégionale ou AG)
Par voie § Intervention de Shouldice : réparation directe par suture musculo-
inguinale aponévrotique
§ Intervention de Lichtenstein +++ : interposition d’une prothèse
= Sous AG : réparation par prothèse uniquement, placée par voie abdominale ou
Cœlioscopique
sous-péritonéale
§ Hernie crurale : indication opératoire systématique (risque d’étranglement ++)
§ Hernie inguinal :
- Enfant > 6 mois
TRAITEMENT Indication
- Adulte :
🅱🅱
• Si douloureuse et/ou difficile à réduire selon le risque opératoire
• Asymptomatique : selon le souhait si risque opératoire faible
§ Hémorragie : plaie d’un vaisseau épigastrique ou fémoral
Complication § Section du canal déférent
per-opératoire § Lésion du nerf inguinal ou crural, responsable de douleurs chroniques +++
(rare) (5% des patients)
§ Plaie du contenu de la hernie (grêle, vessie, colon)
Complication § Hématome (doit être évacué si important)
post- § Infection de prothèse
opératoire § Sérome : collection liquidienne indolore, résorption spontanée
§ Complication tardive (rare) : douleurs résiduelles minimes, atrophie
A distance testiculaire, hydrocèle
, § Récidive : < 5%, risque diminué en cas d’intervention avec prothèse
Cancer
Adénocarcinome du colon en endoscopie
colique
Bilan digestive : il s’agit d’une tumeur
bourgeonnante, hémorragique et très friable
🅰🅰
Clinique : Examen clinique : tous les 3 mois pendant 3 ans puis tous les 6 mois pendant 2 ans
) Surveillance
🅱🅱 Radiologique :
§ Echo abdo : tous les 3 mois pendant 3 ans puis tous les 6 mois pendant 2 ans
§ RxT : tous les ans pendant 5 ans
§ TDM TAP : en alternance avec écho abdo et RT
Endoscopique :
§ Coloscopie :
- 2 à 3 ans après l’intervention puis tous les 5 ans si normale
- A 6 mois si coloscopie initiale incomplète (occlusion…)
e - A 1 an si associée à ≥ 3 adénomes ou à 1 adénome avancé (> 1 cm, villeux, dysplasie sévère,
carcinome in situ)
➞ Arrêt de la surveillance endoscopique si N et bénéfice incertain (comorbidité sévère, > 80 ans,
espérance de vie réduite…)
Autres :
§ Dosages répétés d’ACE : optionnel, recommandé si stade II-III
§ PET-scanner : si ⬈ ACE avec bilan négatif
• TDM TAP
• ACE
• Colo complète
« CITE »
É
• Colo complète
• IRM pelvienne
• TDM TAP
• Echo endoscopie
GÉNÉRALITÉS
Tumeurs majoritairement bénignes (polypes hyperplasiques, polypes adénomateux).
Définitions
4 types de tumeurs malignes :
1. L’adénocarcinome : le plus fréquent, de localisation proximale (cardia ou corps) ou distale
(antro-pylorique) => classé selon des altérations moléculaires (HER2, MSI …) à l’importance
thérapeutique.
2. Tumeurs endocrines Pronostic plus
3. Lymphomes du MALT
favorable que l’ADK
4. Tumeurs stromales (GIST)
Pronostic sombre avec survie à 5 ans de 15% le classant 2ème cause de décès par cancer dans le monde
Âge moyen de survenue : 70 ans => formes chez le sujet jeune possible en cas de prédisposition
génétique.
Localisation :
§ Tumeur du cardia > 2 cm post jonction œsogastrique
§ Tumeur du corps (fundus) = grosse tubérosité
§ Tumeur de l’antre = distale
PHYSIOPATHOLOGIE
2 types d’ADK gastriques à distinguer selon la classification de Lauren :
Carcinogénèse 1. ADK de type intestinal glandulaire => le plus souvent dû à Helicobacter pylori, mais la
consommation de sel, le tabac, et la diminution de l’apport en anti-oxydants jouent également
un rôle.
2. ADK de type diffus à cellules indépendantes dites en « bague à chaton) => sa carcinogénèse
est moins bien connue, mais la mutation du gène CDH1 est à l’origine de formes génétiques
de ce cancer gastrique.
Compte tenu du rôle d’HP dans la carcinogénèse du cancer gastrique, il est recommandé :
§ Rechercher HP sur biopsies des patients porteurs d’un ADK gastrique
§ Rechercher et d’éradiquer HP chez tous les apparentés au 1er degré d’un patient atteint d’un
ADK gastrique ou d’un lymphome de l’estomac.
DÉMARCHES DIAGNOSTIQUE
1. Sur points d’appels cliniques :
Circonstances de
Symptômes en fonction du siège de la tumeur Symptômes généraux
découverte
- Cardia : dysphagie, régurgitation - Anorexie, asthénie, amaigrissement
- Corps : douleur épigastrique - TVP des membres inférieurs ou supérieurs
- Antre et pylore : sd occlusif haut - ADP sus-claviculaire gauche, ascite
- Hémorragie digestive néoplasique, hépatomégalie tumorale
métastatique
2. Bilan d’une anémie ferriprive (fréquente +++)
3. Dépistage de sujets à risque par endoscopie
es
• Pylori helicobacter
es
• Socio économique bas
• Génétique
• TA : tabac
• Consommation sel et nitrites
• LE : légumes faibles consommation
en • PRE : pré cancéreuses lésions
• Syndrome HNPCC
• QUE : cancer gastrique héréditaire
GÉNÉRALITÉ
La prévalence varie selon les types de tumeurs et selon les facteurs de risque : un antécédent de
Prévalence cancer du côlon est associé à un risque de métastases hépatiques métachrones, la cirrhose est
🅱🅱 associée à un risque de carcinome hépatocellulaire...
On peut estimer la prévalence des tumeurs hépatiques à environ 5 % dans la population générale.
Lésions hépatiques nodulaires purement kystiques et/ou infectieuses :
Types § Kyste biliaire simple (très fréquent), parfois multiple
histologiques H
🅱🅱
Tumeurs hépatiques :
§ Les tumeurs hépatiques se caractérisent par des nodules tissulaires de nature différente de celle
du parenchyme hépatique adjacent.
§ Elles peuvent être bénignes ou malignes.
§ Dans de rares cas, les cancers du foie primitifs ou secondaires peuvent se présenter sous la forme
d’une infiltration plus ou moins diffuse du foie.
§ Plusieurs types de lésions hépatiques nodulaires peuvent coexister chez un même patient.
§ Par ordre de fréquence décroissante dans la population française générale :
1. Hémangiome : bénin
2. Métastase hépatique : malin
3. Carcinome hépatocellulaire (CHC) : malin, le CHC est le cancer primitif du foie le plus
fréquent
4. Hyperplasie nodulaire focale : bénin
5. Adénome hépatocellulaire : bénin le plus souvent, mais certains ont un potentiel de
transformation maligne §
6. Cholangiocarcinome : malin, c’est le 2ème type de cancer primitif du foie
⚠ Bien distinguer les nodules de contenu liquidien qui sont toujours bénins et les nodules de §
nature solide ou mixte qui peuvent correspondre à des tumeurs bénignes ou malignes.
Il existe principalement 3 types histologiques de tumeurs hépatiques bénignes : l’hémangiome, l’hyperplasie nodulaire
focale et l’adénome hépatocellulaire. À de rares exceptions, elles surviennent sans maladie hépatique chronique associée.
Elles peuvent être associées chez un même patient.
§ Tumeur développée à partir des voies biliaires qui prend un aspect de tumeur intra-hépatique
Cholangio- quand elle se développe à partir des voies biliaires intra-hépatiques.
carcinome § Elle est 7 à 8 fois moins fréquente que le CHC, soit 1.500 à 2.000 cas par an, son incidence est en
augmentation.
§ Le risque de cholangio-carcinome intra-hépatique est augmenté :
- En cas d’hépatopathie chronique (au stade de cirrhose ou non)
- En cas de maladies des voies biliaires associées à une inflammation biliaire chronique :
cholangite sclérosante, lithiase intra-hépatique et parasitoses biliaires.
- La cholangite sclérosante primitive est une pathologie inflammatoire chronique des voies
biliaires. Elle constitue un facteur de risque important du cholangio-carcinome en particulier
péri-hilaire.
- Contrairement au CHC, la majorité des cholangio-carcinomes surviennent de novo, c’est à
dire sans facteur de risque identifié.
§ Le diagnostic pourra être évoqué radiologiquement sur les données du scanner et de l’IRM
hépatique.
§ En l’absence de contre-indication et en fonction du projet thérapeutique, une biopsie hépatique
de la lésion permettra le diagnostic.
DIAGNOSTIC 🅰🅰
En cas de tumeur hépatique découverte de façon fortuite, la conduite à tenir dépendra de l’aspect de
Découverte la lésion en imagerie et des données de l’interrogatoire et de l’examen clinique.
fortuite
Devant la découverte fortuite ou non d’une tumeur hépatique en imagerie (échographie abdominale,
scanner abdominal, IRM abdominale, TEP-Scan au 18FDG), la 1ère étape du raisonnement est de
rechercher par des moyens non invasifs (interrogatoire, examen clinique, biologie, radiologie,
élastométrie) une hépatopathie chronique (cirrhose). En cas de suspicion de maladie chronique du foie,
le patient devra être adressé en milieu spécialisé pour écarter ou confirmer le diagnostic de CHC et pour
prendre en charge l‘hépatopathie chronique associée.
L'imagerie hépatique en coupe (scanner et IRM) sans et avec injection de produit de contraste avec des
acquisitions multiphasiques (analyse aux temps sans injection, artériel, portal et tardif) est performante
pour le diagnostic des tumeurs hépatiques sur la base de leurs caractéristiques morphologiques,
vasculaires et biliaires.
ue
La biopsie est désormais rarement nécessaire pour distinguer les lésions bénignes des lésions malignes.
en Elle est parfois nécessaire en cas de doute diagnostique ou pour confirmer la nature cancéreuse de la
lésion pour définir le traitement et le pronostic même si le diagnostic clinico-biologico-radiologique est
quasi certain. Elle se fait généralement par voie transpariétale sous contrôle radiologique (plus
rarement par voie chirurgicale).
Circonstances § Bilan d’extension ou de surveillance dans le cadre d’un cancer extra hépatique : métastase
de découverte hépatique.
§ En cas de délai long entre le cancer et la date de découverte du ou des nodules hépatiques
(généralement supérieur à 2-3 ans), une preuve anatomopathologique sera nécessaire à l’aide
d’une biopsie de lésion suspecte de métastase.
§ En cas de cirrhose associée, toujours évoquer la possibilité d’un cancer primitif du foie.
Le TDM, l’IRM et l’échographie hépatique avec injection de produit de contraste sont les techniques de
référence pour apporter des arguments majeurs en faveur de l’un ou l’autre.
Le diagnostic de CHC est posé sur la biopsie et l’examen anatomopathologique.
L’augmentation de la concentration sanguine de l’alpha-fœtoprotéine est un marqueur du CHC peu
se sensible. Il est une aide au diagnostic du CHC en raison de sa bonne spécificité, mais il n’est pas indiqué
dans le dépistage systématique du CHC du fait de sa faible sensibilité.
es
de
Il est possible de surseoir à la biopsie si la tumeur remplit tous les critères suivants : foie cirrhotique ou
fibrose avancée prouvée histologiquement, nodule > 1 cm, aspect caractéristique en TDM et IRM avec
wash-in au temps artériel et wash out au temps portal ou veineux.
À de rares exceptions, les tumeurs biliaires sont malignes, principalement primitives et représentées
par le cholangio-carcinome
Le diagnostic de cholangio-carcinome est souvent fait tardivement car la maladie donne peu de
symptôme, en particulier, lorsqu’il se développe dans les canaux biliaires intra-hépatiques.
La présentation clinique est souvent non spécifique. Il se présente sous la forme d’une tumeur
hépatique lorsqu’elle se développe à partir de voies biliaires intra-hépatiques.
Les patients atteints de la maladie à un stade précoce sont généralement asymptomatiques et le
diagnostic se fait alors de manière fortuite lors d’un bilan biologique (cholestase anictérique) ou lors
d’un examen radiologique hépatique.
La découverte du cancer peut se faire également lors d’un examen radiologique hépatique de dépistage
dans le cadre de la surveillance d’une maladie chronique du foie.
À un stade plus avancé : perte de poids, altération de l’état général, douleurs abdominales, ictère,
hépatomégalie tumorale, fièvre (non infectieuse) avec sueurs nocturnes peuvent être observés.
Plus souvent, il se présente sous la forme d’une tumeur des voies biliaires extra-hépatiques révélée par
une cholestase ictérique ou non.
L’ictère apparait lorsque la tumeur est responsable d’une compression des gros canaux biliaires ou d’un
envahissement hépatique important.
Femme de 30 ans sous contraceptif oral sans facteur de risque d’hépatopathie chronique : adénome
hépatocellulaire.
me
💡💡Coups de pouce du rédacteur :
- Tout nodule hépatique chez un sujet atteint de cirrhose ou d’hépatopathie chronique doit faire
évoquer un CHC.
- Ne pas oublier le dépistage du CHC chez tout patient cirrhotique : échographie hépatique tous les 6
mois.
- Traitements curatifs du CHC : résection chirurgicale, radiofréquence, transplantation hépatique.
- Arrêt de la contraception orale en cas d’adénome hépatocellulaire.
FDR de CHC
« La BMW A CHAD »
• B : virus de l’hépatite B
• Masculin
• Wilson
• Adénome hépatique
• Cirrhose biliaire (2-5%/an)
• Hémochromatose
• Alpha-1-antitrypsine déficit
• Durée d’évolution de la cirrhose
GÉNÉRALITÉS
Incidence du cancer de l’œsophage stable en France : 5.500 nouveaux cas/an => Mais diminution
des cancers épidermoïdes et augmentation de l’incidence des adénocarcinomes.
Épidémiologie
Sexe ratio : 3H/1F.
Age moyen du diagnostic : 65 ans pour l’homme et 73 ans pour la femme
Pronostic sombre avec survie à 5 ans 10-15%
DIAGNOSTIC POSITIF
A l’occasion d’une EOGD chez un sujet asymptomatique : de surveillance d’un EBO (tous les 2 à 5 ans)
Circonstances de ou de dépistage chez un sujet alcoolo-tabagique.
découverte Devant des signes cliniques :
§ Dysphagie : maître symptôme, d’abord aux solides puis aux liquides => toute dysphagie
nécessite une endoscopie œso-gastro-duodénale.
§ Signes généraux : amaigrissement, asthénie, AEG
§ Autres symptômes : dysphonie par envahissement du nerf récurrent, toux après la déglutition
par fistule œso-trachéale ou œso-bronchique, douleur thoracique ou dorsale, adénopathie sus-
claviculaire gauche, hémorragie digestive, symptômes en lien avec des métastases.
§ Tamponnade
Complications § Hématémèse massive
§ Médiastinite
§ Dysphonie (paralysie du nerf récurrent gauche)
§ Fausses routes et fistules œso-trachéales risque de pneumopathie d’inhalation
§ Pleurésie
§ Évolution à distance du cancer
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Diagnostic
on positif
§ Examen clinique + TDM CTAP : tous les 4-6 mois pendant 2 ans puis tous les
6 mois pendant 3 ans
§ FOGD : à 2 ans si chirurgie ou tous les 4 mois les deux 1ères années si RT-
Surveillance chimio exclusive
La surveillance est généralement planifiée pour 5 ans après la fin du traitement.
Il conviendra également de dépister un second cancer métachrone (surtout ORL)
ns) chez les patients atteints de cancer épidermoïde (examen ORL annuel).
GÉNÉRALITÉS
Une tumeur du pancréas peut être bénigne ou maligne, solide ou kystique, à tissu endocrine ou
Définitions exocrine.
Différents types histologiques :
§ 90% des tumeurs malignes sont des adénocarcinomes : développement au dépend du tissu
exocrine canalaire.
§ Tumeurs neuro-endocrines : beaucoup plus rares, secrétantes ou non secrétantes (le plus
fréquents dans 75% des cas)
§ Encore plus rare : cellules acineuses, adénosquameuse…
Deux lésions pré-cancéreuses à connaître :
§ Tumeurs intra-canalaires papillaires et mucineuses du pancréas (TIPMP)
§ Cystadénome mucineux
Environnementaux Hérédité
Facteurs de Exogène Endogène Risque multiplié par 3-6 si ATCD au 1er
risque Tabac ++ Âge degré.
Diabète de type 2 ancien Risque multiplié par 32 si 2 ATCD au 1er
Obésité degré.
Pancréatite chronique
(surtout si alcoolique ou Génétique (10 %) :
héréditaire avec mutation Gènes PRSS1, PRSS2, SPINK1 et
PRSS1) pancréatite chroniques héréditaires
Syndrome de Lynch
BRCA 1 et 2 responsable du cancer sein
- ovaire
Syndrome de Peutz-Jeghers
Syndrome FAMMM (CDK2A)
CaPaFa (cancer pancréatique familial)
Il existe également des facteurs protecteurs comme l’activité physique, les antécédents personnels
d'allergies, ou encore les personnes de groupe sanguin O.
Clinique Localisation : tête (70%) > diffuse (15%) > corps (13%) > queue (7%)
A proposer lorsque :
Consultation § 2 apparentés sont atteints d’un cancer du pancréas, dont au moins un au 1er degré
génétique § Lorsqu’il y a 3 cancers du pancréas chez des apparentés (peut-importe le degré 1, 2 ou 3ème)
ls § Mutation génétique prédisposante (citées plus haut)
Diagnostic :
§ Échoendoscopie ou IRM pancréatique
Le cancer du pancréas est un problème de santé publique, l’incidence ne cesse d’augmenter. C’est c
donc un chapitre à maitriser +++ car source possible de DP !
« TEP »
• TDM TAP
• Echo endoscopie
• Ponction biopsie sous écho
% GÉNÉRALITÉS
Sd occlusif = arrêt du transit, d’origine fonctionnelle ou organique/mécanique se traduisant alors par un
ns Définition obstacle physique (intra-luminal ou extra-luminal). 2 types d’occlusion :
🅰🅰 § Haute = segment digestif de l’intestin grêle
§ Basse = segment colorectal
DIAGNOSTIC POSITIF
Diagnostic d’occlusion = éléments radio et cliniques, ++ arrêt des gaz (signe le plus spécifique). Autres signes
Signes cliniques souvent associés :
cliniques § Douleur et météorisme abdominal (minime si obstacle haut)
🅰🅰 § Arrêt des matières
§ Nausées ou vomissements (tardifs si obstacle bas et progressif)
Transit temporairement conservé sous forme de diarrhée (vidange du segment en aval de l’obstruction) à
arrêt des gaz le plus spécifique. Signes généraux de retentissement :
§ Déshydratation
§ Tachycardie
§ Fièvre
Examen physique :
1. Inspection : météorisme et cicatrices abdo
2. Palpation : hernie
3. Percussion : tympanisme
4. Auscultation : présence/absence de BHA
Obstacle organique
Diagnostic
Intraluminal Bézoard, calcul à iléus biliaire, parasite, fécalome
étiologique
- Tumoral : cancer, polype
🅰🅰
- Inflammatoire : Crohn, tuberculose, ischémie, radiothérapie
Pariétal
- Hématome, invagination intestinale aiguë
- Brides post-op (adhérences), volvulus, hernie étranglée
Extraluminal
- Carcinose péritonéale, tumeur ovarienne
Occlusion fonctionnelle (= iléus = paralysie du péristaltisme intestinal)
- Colique néphrétique, infection pleuropulmonaire, IDM, GEU, torsion de kyste de
l’ovaire
Iléus réflexe
- Trauma : rachis, bassin, hématome du psoas
- Pancréatite aiguë, appendicite mésocœliaque, péritonite, infarct du mésentère
- Métabo : hyper-Ca, hypo-K, acidose
- Médicamenteuse : opiacés, anticholinergiques, neuroleptiques
Pseudo-obstruction
- Maladie générale : diabète, hypothyroïdie, sclérodermie
- Sd d’Ogilvie
Occlusion haute à signes fonctionnels importants : douleurs brutales et vives, vomissements précoces et
abondants vs arrêt des matières parfois tardif.
AEG rapide (déshydratation +++), NHA multiples, centraux, + larges que hauts. Valvules conniventes = fines
incisures allant d’un bord à l’autre de l’intestin dilaté.
Scan : zone de transition grêle dilaté/collabé (sd de jonction) = caractère mécanique. Feces sign = présence
d’une stagnation stercorale, inconstant.
Occlusion basse (cadre colique, rectum) à signes fonctionnels : douleurs plutôt peu intenses et progressives,
vomissements rares, tardifs, fécaloïdes vs arrêt précoce des matières.
EG longtemps conservé et météorisme très important.
Scan : siège (NHA coliques + hauts que larges) et cause (CCR, volvulus), souvent.
ASP debout : NHA rares, périphériques, plus hauts que larges. ASP en DD (rare) : haustrations = larges
incisures asymétriques n’allant pas d’un bord à l’autre du côlon dilaté.
Occlusion par strangulation = torsion d’une anse autour de l’axe vasculaire à étranglement de l’intestin +
Strangulation méso = urgence (risque de nécrose intestinale du segment concerné). Début brutal, sans prodrome,
🅰🅰 avec douleur vive + vomissements précoces. Météorisme discret (silence auscultatoire).
AEG avec signes de déshydratation voire choc hypovolémique par création d’un 3ème secteur (plus rare).
Signes infectieux possibles par translocation bactérienne.
Rx ou scan : image en arceau avec un niveau liquide à chaque pied.
Bride
Occlusion sur bride = cause la plus fréquente d’occlusion haute : début souvent brutal et retentissement
🅰🅰
important. Toute chir à adhérences (brides fibreuses) à occlusion par « capotage » d’une anse au-dessus
d’une bride et/ou volvulus d’une anse autour de la bride. Occlusion souvent de très nombreuses années
après la laparotomie /cœlioscopie mais aussi très rares cas d’occlusions sur brides spontanées.
Étranglement herniaire = 2e cause d’occlusion par strangulation, sur toute hernie (mais plus rarement les
de Hernie hernies internes : obturatrice, hiatus de Winslow…). Diagnostic facile en cas de hernie douloureuse et
🅰🅰 irréductible mais moins évident en cas de petite hernie crurale chez une patiente obèse ou de hernie de
Spiegel (hernie du bord externe du muscle grand droit).
e
Éventration post-op à occlusion par un mécanisme analogue.
IIA (rare chez l’adulte) à quasi-toujours révélatrice d’une affection tumorale de l’intestin ou du mésentère.
Scan : diagnostic positif par visualisation du « boudin d’invagination ».
Invagination
Chez le nourrisson, étiologie plus fréquente d’occlusion sans cause sous-jacente.
🅰🅰
Volvulus du côlon pelvien = patient très âgé et/ou constipé chronique +++. Occlusion complète rare à qqes
Volvulus gaz, EG plutôt conservé, météorisme très important avec ballonnement asymétrique. Rx : anse sigmoïdienne
🅰🅰 très dilatée en arceau avec 2 niveaux liquidiens, pouvant atteindre la région épigastrique avec un côlon peu
dilaté en amont.
Opacification rectale (lavement ou scan) : confirmation = image d’arrêt effilé, asymétrique, à raccordement
obtus avec le rectum, siégeant à la jonction rectosigmoïdienne (image en bec d’oiseau) ; qui permet
d’éliminer une cause cancéreuse à l’occlusion colique.
Volvulus cæcal rare à tableau d’occlusion grêlique par strangulation (début brutal, vomissements précoces,
ballonnement asymétrique, douleur en FID). Imagerie : volumineux NHA se projetant en HCD + dilatation du
grêle vs FID déshabitée. Diagnostic confirmé par opacification basse (scan/lavement).
Sténoses bénignes hautes : nombreuses causes à Crohn, ischémie segmentaire, lésions post-radiques,
tère. endométriose, tuberculose iléo-cæcale… Diagnostic souvent évoqué à l’anamnèse puis confirmé en scan ou
IRM.
Tumeurs du grêle rares chez l’adulte mais révélation possible par une obstruction incomplète (sd de Koenig)
ou totale. Diagnostic suspecté au scan en G : volumineux polypes (sd de Peutz-Jeghers), tumeurs carcinoïdes,
lymphomes, métastases (poumon, mélanome) ou adéno-K primitif (plus rare).
Iléus biliaire = complication très rare et retardée d’une cholécystite : fistule VB-duodénale par laquelle
passent un/des calcul(s), pouvant se bloquer dans l’iléon terminal près de la valvule iléo-cæcale à tableau
d’occlusion haute par obstruction évoluant par à-coups à la suite d’un épisode douloureux et fébrile de l’HCD.
Diagnostic évoqué au scan : présence d’air dans les voies biliaires = aérobilie.
Cancer colique : occlusion souvent sur cancer du côlon gauche/sigmoïde. Début progressif chez un patient
> 50 ans avec modifications du transit ou rectorragies minimes dans les derniers mois. Diagnostic sur le scan
IV+ avec éventuelle opacification = sténose courte, excentrée, à anomalies muqueuses et angle aigu de
raccordement avec le côlon. En cas d’occlusion colique, colo en urgence CI.
qqes
enne Fécalome systématiquement évoqué, ++ chez les patients âgés et grabataires.
peu Diagnostic souvent mais inconstamment posé au TR : masse fécale dure (à scan inutile ++).
Sd. d’Ogilvie = DD sans obstacle mécanique = dilatation gazeuse de la totalité du côlon (+ rectum) survenant
ment ++ dans les suites d’un polytrauma ou chez des patients intubés-ventilés, alités ou encore sous
rmet neuroleptiques. Occlusion fonctionnelle par paralysie motrice colique : risques identiques à l’occlusion
mécanique.
oces,
n du Diagnostic suspecté en ASP : distension majeure du cadre colique à confirmation par opacification basse =
Ø d’obstacle organique.
Principales causes d’obstruction mécanique :
Strangulation Obstruction
Occlusion haute
§ Bride cicatricielle § Sténose inflammatoire (Crohn, tuberculose)
§ Étranglement herniaire § Tumeur du grêle ou de la valvule de Bauhin
§ IIA § Carcinose péritonéale
§ Bézoard
§ Volvulus du grêle § Entérite radique
§ Iléus biliaire
§ Parasitose
§ Compression extrinsèque (tumeur, ADP)
§ Hématome pariétal (surdosage en anticoag)
Occlusion basse
§ Volvulus du côlon pelvien § CCR
§ Fécalome
§ Volvulus du cæcum § Sténose inflammatoire (sd. d’Ogilvie)
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143
Distension colique parfois très importante (colectasie si Ø du transverse > 7 cm) et à risque de perforation
diastatique, ++ au niveau du cæcum (si Ø > 12 cm : paroi la + fine et diamètre le + élevé).
Alg
Accumulation de liquides Distension et Compression des
et de gaz augmentation de la nerfs : atonie (co
pression intra-luminale
Risque de choc
septique
OCCLUSION
Occlusion par strangulation à sd lésionnel important par torsion de l’axe vasculaire : stase veineuse à
Complications extravasation de plasma et de sang dans l’anse exclue et dans le péritoine.
🅱🅱 Destruction de la muqueuse et prolifération bactérienne dans l’anse exclue favorisent le passage
d’endotoxines vers la cavité péritonéale et le réseau capillaire : choc septique + choc hypovolémique. Au
total, ischémie à gangrène à perforation + péritonite septique générale.
Occlusion paralytique à conséquences plutôt générales et lentes, hormis les cas d’affection intrapéritéonale
(abcès, péritonite, infarctus mésentérique). Vomissements rares mais V liquidien séquestré parfois
important. Altération pariétale tardive et limitée (mécanismes de réabsorption conservés plus longtemps).
Cependant, colectasie toujours à risque de nécrose/perforation puis péritonite.
P
PRISE EN CHARGE
l’
Examen initial pour confirmer l’occlusion, chercher les signes de gravité et orienter le diagnostic étiologique.
Orientation Préciser à l’interrogatoire :
initiale § Début des signes
🅰🅰 § Mode d’installation (rapide ou progressif)
§ Douleur : type, intensité, siège initial
§ Existence de nausées/vomissements + leur caractère (alimentaire, bilieux, fécaloïde)
§ ATCD de chir abdo
Grêle Côlon
Chirurgie en urgence
eà Scan IV+ réalisé chez le malade bien perfusé et hospitalisé en chir dig pour préciser le niveau et le mécanisme
Scan de l’occlusion :
🅱🅱 § Occlusion haute complète à exploration chir
sage
§ Occlusion haute incomplète ou bien tolérée à scan pour aider au diagnostic lésionnel par ingestion
e. Au
d’un PDC opaque hydrosoluble
§ Occlusion basse avec aspect évocateur de volvulus du côlon pelvien à détorsion endo
§ Autres cas : lavement opaque + clichés d’ASP ou scan avec opacification basse pour préciser le siège
et la nature de l’obstacle à TTT adapté
Occlusion sur bride à douleur majeure et persistante = orientation chir :
Indications § Signes de gravité à chir sans délai pour sectionner la bride voire réséquer l’intestin strangulé si
chirurgicales nécrosé ou de vitalité douteuse
🅱🅱 § Absence de signes de gravité à TTT médical 48h possible (sauf si dégradation) ou test à la
Gastrografine sous surveillance continue. Occlusion > 48h ou Gastrografine inefficace à H6 à chir
ANNEXE : IMAGERIE
« APPENDICE »
ique • Aérobilie
e du • Pneumopéritoine
mplet
• Pneumatose pariétal
ique
• EpaNchement péritonéal
• Distension
ques • Cæcal > 10 cm
• Ischémie
• Epaississement pariétal
GÉNÉRALITÉS
Épidémiologie § Les hémorragies digestives hautes sont + fréquentes chez les Hommes x 1,5 avant
80 ans
§ Âge médian : 70 ans
§ Étiologie :
- 80 % sont des hémorragie digestive hautes → en amont de l'angle de Treitz =
angle duodéno-jéjunal
- 20 % sont des hémorragie digestive basses → leur incidence augmente très
nettement avec l'âge
Mortalité § Hémorragie digestive hautes → 3-10 % (patients âgés et comorbides +++) et tend à
diminuer
§ Hémorragie digestive basses → 2-8% mais plus élevée lorsque l'hémorragie survient
chez des patients déjà hospitalisés (≈ 25 %) et très fortement corrélé à l'âge et aux
comorbidités
CLINIQUE
§ ATCD ou FDR d'hépatopathie → bord inférieur du foie tranchant, HMG, Ictère,
Interrogatoire examen Angiomes stellaires, Thrombopénie, Ascite, Circulations collatérale abdominale
clinique § ATCD d'UDG ou Douleurs épigastriques d'allure ulcéreuse
§ Prises médicamenteuses → AINS, anti-agrégants, anticoagulants
§ ATCD chirurgicaux sur le TD → ciactrice abdominale
§ Vomissements ayant précédé l'hémorragie digestive haute → Mallory Weiss
§ RAC → Angiodysplasies (dans le cadre du Sd d'Heyde)
§ ATCD de Prothèse aortique → masse battante
§ Diverticulose connue → surtout si prise d'AINS associée
§ Troubles du transit d'apparition récente → cancer colique
§ Intoxication éthylo-tabagique → Cancer
§ Séquence symptomatique Douleur Brutale – Diarrhée Sanglante (+/- AOMI) → colite
ischémique
§ Hématémèse = Rejet de sang au cours d'un effort de vomissements → hémorragie
Mode de révélation digestive haute obligatoirement
§ Méléna = Émissions par l'anus de sang digéré noir et fétide → hémorragie digestive
haute ou basse mais en amont de l'angle colique droit /!\
§ Rectorragie (ou Hématochézie) = Emlission par l'anus de sang rouge vif non digéré →
hémorragie digestive basse ou hémorragie digestive hautes massives (ex : ulcère
duodénal touchant l'artère duodénale postérieure)
§ Anémie ferriprive par hémorragie occulte
§ Choc hémorragique sans extériorisation de sang → le diagnostic peut être apporté
) par la mise en place d'une SNG d'aspiration, qui ramène du sang rouge (/!\ Q.
L'absence de sang dans la SNG n'élimine pas formellement une hémorragie digestive
post-bulbaire)
§ Malaise = signe d'alarme
§ NFS – Plaquettes
Biologie § Double détermination du groupe sanguin et RAI
§ TP-TCA
§ Ionogramme sanguin
§ Créatinine – Urée *
§ Hémorragie Digestive
Nb : Causes de § Insuffisance Rénale Fonctionnelle
Dissociation Urée - § Corticoïdes → favorise le métabolise protéique
Créatinine § Nutrition parentérale
§ ECG systématique
§ Commande et mise en réserve de CGR compatibles (Seuil < 7 g/dL) → la vitesse de
transfusion doit être adaptée à la gravité de l'hémorragie, à sa cause et aux
comorbidités
§ Remplissage vasculaire de macromolécules avec objectifs : /!\ Q.
- FC < 100 /min
- PAS > 100 mmHg
- Hb entre 7 et 9 g/dL
- Diurèse > 30 mL/h
§ En cas d'HÉMORRAGIE DIGESTIVE Haute → ttt pharmacologique présomptif
recommandés dès la phase pré-hospitalière (Domicile, SAMU)
- Analogue de la Somatostatine (Telipressine) → si Hépatopathie chronique ou
Hypertension Portale connue ou suspectée
• Durée d'action = 180 min
• CI : Choc septique, Grossesse (Somatostatine), AOMI sévère ou
Coronaropathie pour Telipressine
SCORE PRÉDICTIFS
§ 2 causes les plus fréquentes :
Hémorragie 1. UGD (40%)
digestive 2. Hypertension portale (30%)
hautes § 2 causes plus rares = causes œsophagiennes → Œsophagite et Sd de Mallory-Weiss
(10%)
§ 2 causes très rares → Tumeurs et Ulcérations de Dieulafoy (< 5%)
§ Autres : Wirsungorragie, hémobilie
§ Incidence des hémorragies digestives ulcéreuses en baisse depuis 10 ans, surtout
UGD (40 %) chez les sujets jeunes
§ FDR : Helicobacter Pylori, AINS, Aspirine, Anticoagulants
§ L'hémorragie digestive haute s'arrête spontanément dans 80 % des cas mais récidive
chez 20 % (9 fois sur 10 dans les 3 jours)
§ 2 localisations d'UGD massive/cataclysmique à haut risque : /!\ Q.
1. Face postérieure du bulbe → artère gastro-duodénale postérieure
2. Le long de la Petite courbure gastrique → artère gastrique gauche (coronaire
stomachique)
§ L'EOGD est réalisée en urgence et possède un triple intérêt :
- Diagnostique
- Pronostique → classification FORREST corrélée au risque de récidive
hémorragique et de décès
- Thérapeutique → /!\ Hémostase endoscopique pour les ulcères à haut risque
de récidive = Forrest Ia et Ib et IIa (IIb discuté)
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151
§ IPP IVSE à débuter dès que possible → Bolus 80 mg puis 8 mg/h /!\ Q.
Traitement - Traitement IVSE pendant 48-72h pour les ulcères Forrest Ia, Ib, IIa, IIb puis relai PO
- Relais IPP PO double dose autorisé pour les ulcères Forrest IIc et III
§ Traitement Endoscopique → 3 techniques d'hémostase :
- Pose de clip(s) hémostatiques
- Thermocoagulation à la sonde thermique / plasma argon
- +/ associés à la Sclérothérapie à l'adrénaline (pas en monothérapie /!\
§ En cas d'échec ou de récidive hémorragique :
- 2nd Endoscopie afin de retenter le geste d'hémostase
- 2 options thérapeutiques si nouvel échec
• Artériographie cœlio-mésentérique avec embolisation par voie radiologique
• Chirurgie (antrectomie) non conservatrice préférée
§ Traitement Préventif secondaire :
- Eviction des ttt gastrotoxiques
- Recherche et éradication de H. Pylori
- Discussion de maintien ou de modification des ttt anti-agrégants ou anticoagulants au
cas par cas
HYPERTENSION PORTALE
§ Ttt vaso-actifs IV dès que le diagnostic en pré-hospitalier si hémorragie par HTPortale est suspecté → Analogue
de la somatostatine → Sandostatine ou Telipressine
§ IPP IVSE → arrêter dès que le diagnostic de Rupture de varices œsophagiennes est porté
CAUSES ŒSOPHAGIENNES
§ Œsophagite → IPP +/- Hémostase endoscopique
§ Sd de Mallory-Weiss = déchirure longitudinale de la jonction œso-
gastrique secondaire à des efforts de vomissement
- Homme d'âge moyen, volontiers éthylique
- Efforts de vomissement
- Endoscopie :
• Perte de substance de 1-2 cm de la jonction œso-gastrique
• Hémostase endoscopique en cas de saignement actif
§ Évolution favorable
§ Mortalité quasi-nulle
§ Dans la majorité des cas en rapport avec une maladie du pancréas : PC ou Cancer du
Wirsungorragie pancréas
§ Clinique : Douleurs abdominales d'allure pancréatique + Méléna
§ Endoscopie : Saignement actif venant de la papille
e § Diagnostic au TDM
§ Présence de sang dans les voies biliaires +/- responsable d'hémorragie digestive
Hémobilie § Diagnostic au TDM injectée
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153
HEMATÉMÈSE
Définition Rejet de sang rouge ou noirâtre au cours d’un effort de vomissement
Définition § Méléna = extériorisation de sang digéré (noir et malodorant) par l’anus. Signe un saignement
en amont de l’angle colique droit
§ Hématochésie = extériorisation de sang rouge et de selle par l’anus
§ Rectorragie = extériorisation de sang rouge isolé par l’anus
GÉNÉRALITÉS
Appendice normal = organe appendu au cæcum, en FID (longueur 2 à 20 cm, largeur de 4 à 6 mm), base
Définition et d’implantation à la zone de convergence des 3 bandelettes musculaires longitudinales du côlon droit,
épidémio vascularisation par l’artère appendiculaire (branche terminale de l’artère iléo-colique).
🅰🅰
Appendicite aiguë = inflammation de l’appendice, d’origine infectieuse +++, urgence chir la plus
fréquente (130.000 appendicectomies/an = 30% des chir abdo) avec risque de perforation puis
péritonite (pronostic vital engagé). Survenue chez l’ado et les 20-30 ans +++ avec H > F dans cette
tranche d’âge. Rare < 3 ans et chez le sujet âgé, mais tranches où les formes compliquées sont plus
fréquentes avec une mortalité plus élevée : 70-80% de perforation chez l’enfant, 30% chez le sujet âgé.
se Infection appendiculaire provoquée par un obstacle :
Physiopath § Endoluminal : stercolithe, ascaris…
🅱🅱 § Pariétal : hyperplasie lymphoïde, tumeur appendiculaire, endométriose
§ Cæcal
Infection à pullulation microbienne localisée et lésions muqueuses puis pan-pariétales avec infiltrat
inflammatoire + lésions infectieuses et ischémiques. Réaction inflammatoire de la simple congestion +
dilatation des vaisseaux de la séreuse (appendice inflammatoire ou catarrhal) jusqu’à la surinfection =
appendice couvert de fausses membranes (appendicite suppurée). Évolution en 3 stades :
1. Catarrhale : obstruction en aval de la lumière appendiculaire (hyperplasie des tissus lymphoïdes
ou stercolithe ou infection parasitaire ou maladie de Crohn ou tumeur)
2. Suppurée : pullulation microbienne et inflammation s’étendant aux 4 couches pariétales
3. Gangréneuse : ischémie artérielle évoluant vers la nécrose et la perforation
DIAGNOSTIC POSITIF
Caractéristiques de la douleur :
Signes cliniques § Type de torsion ou de crampe
de l’appendicite § Début brutal +++, en FID classiquement, mais peut débuter en péri-ombilic/épigastre puis migrer
typique § N’irradie pas
🅰🅰 § Augmente progressivement d’intensité au cours des 1ères 24h
§ Associée à nausées, vomissements, tbs du transit et fièvre (60% des cas)
Palpation : défense en FID, maximale au point de Mac Burney (2/3 internes – 1/3 externe ligne ombilic
– EIAS D). Signes moins marqués à chercher une douleur en FID à la décompression brutale de la
FID/FIG (signe de Blumberg) ou une douleur latérale droite au TR, traduisant l’irritation péritonéale.
Appendice de localisation variable à plusieurs tableaux cliniques :
Autres tableaux
1. Appendicite pelvienne à douleurs en hypogastre droit avec souvent une fébricule. Signes urinaires
possibles
(pollakiurie, dysurie) ou rectaux (ténesme) parfois associés.
🅱🅱
Examen : douleur provoquée voire défense hypogastrique + douleur latérale droite au TR.
Absence de perte gynéco ou de métrorragie. BU/ECBU pour éliminer un DD urinaire (cystite, colique,
pyélonéphrite) et examen gynéco/écho pour éliminer un DD gynéco.
2. Appendicite sous-hépatique à symptômes = cholécystite aiguë : fièvre, douleur de l’HCD et défense.
Diagnostic posé en écho pour éliminer la cholécystite.
3. Appendicite rétro-cæcale à douleurs plutôt lombaires D avec psoïtis antalgique (cuisse droite
fléchie sur le tronc, car l’appendice est devant le psoas). Pas de défense en FID mais rechercher une
douleur provoquée en FID lorsque le patient soulève la jambe droite du lit en DD (psoas tendu).
Diagnostic confirmé au scan.
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157
eau Hyperleucocytose importante (> 15.000/mm3) à écho ou scan en urgence pour confirmer le diagnostic
ée. = collection liquidienne à coque prenant le PDC et accompagnée d’une réaction inflammatoire des
de mésos / organes adjacents.
§ Plastron appendiculaire = infiltration inflammatoire diffuse de la région péri-appendiculaire =
ade péritonite localisée à douleurs diffuses en FID avec sensation d’empâtement douloureux. Peau
en regard rouge et chaude. Palpation : masse douloureuse et mal limitée de la FID, reste de l’abdo
ulé souple. Sd infectieux marqué (38,5°C + hyperleucocytose).
de § Péritonite généralisée d’emblée (en 1 temps, inaugurale), par rupture d’abcès (2 temps) ou
rupture d’abcès compliquant un plastron (2 temps). Caractéristiques :
sN - Douleur débutant en FID et d’intensité en même temps qu’elle s’étend
- Fièvre > 38,5°C
- Signes généraux +/- marqués (tachycardie, polypnée…)
- Contracture, défense généralisée
- Douleur intense au TR lors de la palpation du cul-de-sac de Douglas
- Hyperleucocytose marquée
- Pas de pneumopéritoine
Tableau typique (sd péritonéal + signes infectieux sans pneumopéritoine) : aucun EC à chir en urgence
n). (toilette péritonéale + appendicectomie) après une courte réa + ATB.
ble Chez la F jeune, DD gynéco :
Diagnostics § Salpingite : douleurs hypogastriques + sd infectieux (DD de l’appendicite pelvienne). Diagnostic
différentiels évoqué chez la F en période d’activité génitale devant des pertes vaginales et une douleur au TV,
tic.
🅱🅱 confirmé par l’écho pelvienne
eut
§ Torsion d’annexe, GEU, ovulation douloureuse, endométriose peuvent être évoqués. Sd infectieux
absent, réalisation de b-HCG/examen gynéco/écho en urgence
Autres DD rares, suspectés sur l’imagerie afin de ¯ les découvertes per-op ou en anapath : diverticulite
côlon droit, diverticule sigmoïdien avec boucle localisée en FID, Crohn iléocolique (fréquent),
tuberculose iléocæcale, sarcoïdose, tumeur carcinoïde de l’appendice, IIA. A
Sd diarrhéique associé parfois à des signes extradigestifs (aphtes, douleurs articulaires, érythème
noueux) à orientation diagnostique.
PRISE EN CHARGE
§ Sd appendiculaire typique à chir au plus vite après CA en urgence et éventuelle écho pelvienne
Règles (F)
🅰🅰 § À l’opposé, tétrade « Pas de fièvre – pas d’hyperleucocytose – pas de CRP – pas de défense en
FID » écarte le diagnostic
§ Sd appendiculaire incomplet et diagnostic douteux à scan
§ Signes cliniques importants à surveillance en hospit
§ Abcès appendiculaire :
- Petite taille ou associé à des signes péritonéaux à TTT chir d’emblée avec drainage et
appendicectomie
- Volumineux à drainage percutané radio ou chir avec ATB 7j puis appendicectomie 2-4 mois
plus tard en cas d’évolution clinique favorable
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nne
en
es,
ou
de-
ale,
tie
ins
res
ux :
à
• A jeun
• Appendicectomie P
§
• Perfusion, hydratation
• Prélèvements locaux §
• Envoie en anapath
• Nettoyage/lavage
• Douleur : antalgiques, antispasmodiques
• Incision de Mac Burney
• Correction troubles hydro électriques
• Inspection
• Température
• Evaluation post op (complications)
• Surveillance
PÉRITONITE DE L’ADULTE
Péritonite = inflammation aiguë du péritoine, localisée ou généralisée, de cause le plus souvent infectieuse
§ Affection fréquente, 2e cause de sepsis en réanimation, dont la mortalité est très élevée en l’absence d’un
traitement adéquat et rapidement mené.
§ En cas de forme grave, le pronostic vital est engagé dès le diagnostic.
= Infection spontanée mono-bactérienne du péritoine, d’origine hématogène ou par translocation
Péritonite § Infection du liquide d’ascite chez le cirrhotique
primaire § Infection à staphylocoque sur cathéter chez le patient dialysé péritonéale
§ Péritonite spontanée à pneumocoque de l’adulte
§ Péritonite tuberculeuse
= Liées à la diffusion d’une infection abdominale localisée ou à la perforation d’un viscère digestif
Péritonite ou de l’arbre biliaire, entraînant la dissémination des germes digestifs (bactéries aérobies,
secondaire anaérobies et/ou levures) dans le péritoine et ainsi la formation de pus dans la cavité
Classification des péritonites 🅱🅱
90% péritonéale.
§ Formes les plus fréquentes +++.
§ Leur traitement est médico-chirurgical.
Causes les plus fréquentes :
§ Diverticule sigmoïdien : douleur progressive en FIG avec apparition de signes péritonéaux dans
un 2nd temps : syndrome infectieux +++ avec fièvre et hyperleucocytose. PNO volumineux et
bilatéral
§ Perforation d’ulcère : tableau de Prise de gastro-toxique, avec une douleur brutale en
épigastrique, contracture et défense sur le reste de l’abdomen. Ici les signes infectieux seront
tardifs on aura donc pas directement d’hyper leuco ou de fièvre. PNO discret
Attention : CI à l’endoscopie.
§ Appendiculaire : douleur en FID progressive, qui devient intense et se généralise à tout
l’abdomen. On retrouve l’hyperleucocytose et la fièvre mais PAS DE PNO.
= Infection abdominale persistante malgré un traitement bien conduit (antibiothérapie adaptée et
Péritonite éradication du foyer primitif abdominal par une ou plusieurs interventions) : surinfection de la
tertiaire cavité abdominale par des micro-organismes peu virulents (synergie) mais devenus résistants ou
des levures
Fréquemment associées à un syndrome de défaillance multiviscérale
§ Douleur abdominale : intense, généralisée ou parfois localisée, de début brutal ou
Clinique progressivement croissante, accompagnée ou non de signes infectieux (fièvre, frissons,
nausées, vomissements…) selon la cause
§ Signes d’irritation péritonéale :
- Contracture : contraction rigide, tonique, invincible, permanente douloureuse des
muscles abdominaux
Diagnostic 🅰🅰
➞ Les signes péritonéaux peuvent être modérés, voire absent (notamment chez le sujet âgé ou
dénutri, le nourrisson, l’immunodéprimé et en cas d’antibiothérapie préalable) ou difficiles à
évaluer (notamment chez un patient obèse ou dans le coma)
§ Recherche de signes de gravité (choc septique) ➞🔔🔔 intervention en urgence sans examen
complémentaire en cas de choc
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163
Paraclinique =🔔🔔 Diagnostic clinique +++ : les examens complémentaires en précisent l’origine et la prise en
charge, mais ne doivent pas retarder le traitement, et leur normalité ne doit pas faire
remettre en cause le diagnostic
TDM AP+
🅱🅱
TDM : présence d’air (flèche) dans les structures extra-digestives. Péritonite par
perforation d’un organe creux. Radio de thorax centré sur les coupoles : croissant
gazeux bilatéral sous les coupoles
➞ Examen de référence
➞ Peut être remplacé si possible par une échographie chez l’enfant.
,
Appendiculaire Progressif Fosse iliaque droite OUI NON
Perforation d’ulcère Brutal Épigastre NON au début OUI
Perforation de
Progressif Fosse iliaque gauche OUI OUI
diverticulite
= Urgence chirurgicale
§ Mise en conditions : pose de 2 VVP, réhydratation IV, correction des troubles hydroélectrolytiques
§ NFS, RAI, Groupe sanguin, hémostase, ionogramme, hémoc
§ Durée 8 à 14 jours
ATB durée Sepsis § Doit cibler : bactéries résistantes aux antibiotiques usuels, entérocoques et
courte après grave/choc les levures selon le terrain du patient.
chir
§ Adaptée secondairement à l’hémoculture ou au prélèvement per-opératoire
§ Désescalade du traitement antiinfectieux selon les résultats des prélèvements
microbiologiques (culture de liquide péritonéal, hémocultures)
§ Abord :
Traitement - Par laparotomie médiane généralement
chirurgical - Possible par cœlioscopie : péritonite non grave appendiculaire ou par perforation d’ulcère
§ Exploration complète et prélèvements bactériologiques multiples
§ Traitement d’une perforation digestive selon la cause : appendicectomie, suture d’ulcère,
résection intestinale sans rétablissement de continuité d’emblée (intervention de
Hartmann)
§ Lavage abondant de la cavité abdominale avec plusieurs litres de sérum tiède ± drains
abdominaux
• MICI
• Obstacle : perforation diastatique en amont d’un obstacle
• Rare : traumatique, fièvre typhoïde...
• Infarctus mésentérique
• Cholécystite
• Appendicite
• Ulcère perforé
• Diverticulite perforée
• Lâchage de suture
GÉNÉRALITÉS
Inflammation aiguë du pancréas par agression du parenchyme pancréatique et/ou obstacle
Définitions bloquant l’excrétion digestive du suc pancréatique.
Urgence digestive.
L'incidence est de 30 pour 100.000 chez l'homme et de 20 pour 100.000 chez la femme.
2 formes à connaître :
1. Bénigne ou œdémateuse : 80%
2. Nécrosante potentiellement grave : 20%
Mortalité = 3-5 % vs. 20 % en cas de PA sévère nécrosante
2 étiologies majeures :
1. PA alcoolique : 40% des cas, consommation > 10 ans et > 100 g/j avec le tabac comme
cofacteur. Souvent poussée inaugurale d’une pancréatite chronique.
2. PA biliaire : 40% des cas, on retrouve chez ces patients les FdR de lithiases biliaires
DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE
Clinique :
Diagnostic positif Douleur pancréatique :
§ Douleur rapidement progressive, s’aggrave en quelques heures, prolongée dans le temps et
se terminant lentement (DD de la colique)
§ Apyrexie (+++) sinon redouter une surinfection de coulée de nécrose (SCN)
§ Épigastrique +/- HCD, peut être diffuse, transfixiante à début brutal, intensité ++ et à
irradiation dorsale avec inhibition de la respiration
§ Position antalgique en chien de fusil
§ Douleur intense qui résiste aux antalgiques de palier 1-2
§ Vomissements (dans 50 % des cas)
§ Météorisme sonore
Signes de PA nécrosantes :
§ Signe de Cullen = Hématome sous-cutané péri-ombilical
§ Signe de Grey- Turner = Infiltration hématique des flancs
PRISE EN CHARGE
Hospitalisation en secteur conventionnel
Pancréatite aiguë A jeun si DA importante => réalimentation après disparition des douleurs et vomissement
non sévère Réhydratation par des solutés cristalloïdes
Antalgiques adaptés
Anticoagulation préventive
Surveillance quotidienne : douleur, constantes, T°, diurèse
Bilan et traitement étiologique
Hospitalisation en unité de soins intensifs si risque d’évolution grave : comorbidités, CRP > 150,
Pancréatite aiguë SRIS persistant voire réanimation si défaillance viscérale.
sévère A jeun + SNG d’aspiration si vomissement incoercibles.
Antalgiques adaptés.
Anticoagulation préventive.
Réhydratation abondante de solutés hydroélectrolytiques.
PAS D’ATB PREVENTIVE de l’infection de coulée de nécrose.
Mise en place rapide d’une nutrition artificielle (entérale ++).
Surveillance clinique pluriquotidienne.
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Prise en charge :
§ Coulée de nécrose non infectée : pas de drainage sauf si compression biliaire ou digestive
symptomatique.
§ Si fièvre : ponction de la coulée
§ Si infectée : ATB probabiliste à large spectre avec adaptation secondaire aux données de la
ponction et/ou des hémocultures.
« PANCREATITE »
• Pseudo-kystes
• Anévrismes
• Nécrose
• Cholestase
• Rénale : insuffisance rénale
,
• Epanchement abdominal
• Adrénaline : choc / SDRA / OAP / trouble du rythme
• Transfusion : hémorragie digestive
• Infection
• Troubles neurologiques : encéphalopathie
• Embolique : thrombose porte
HÉMATOLOGIE
EDN+ 2024
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À JO IERS
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DER LÈGES
L
CO
AVERTISSEMENT
!
Les Éditions VG sont en perpétuelle évolution afin de réaliser des ouvrages inno-
vants au plus proche de vos demandes. Malgré toute l’attention et le soin apportés
à la rédaction de ceux-ci, certaines remarques constructives peuvent probable-
ment être émises. N’hésitez pas à nous transmettre vos commentaires à l’adresse
editions@vg-editions.com (en nous précisant bien le titre de l’ouvrage et le nu-
méro de la page concernée) ; nous ne manquerons pas de les prendre en compte dans le cadre
de la réalisation de nos prochaines éditions.
MENTIONS LÉGALES
Cet ouvrage a été réalisé selon les dernières recommandations scientifiques en vigueur lors
de sa publication. Les données médicales étant en permanente évolution, nous recomman-
dons à nos lecteurs de consulter régulièrement les dernières données de pharmacovigilance.
Le prescripteur étant strictement responsable de ses actes, l’éditeur et l’auteur ne pourront en
aucun cas être tenus responsables de la prise en charge d’un patient.
HÉMATOLOGIE
ISBN : 978-2-81832-453-0
© Décembre 2023 - Éditions Vernazobres-Grego
Illustration de couverture : ©yellow man – Adobe Stock.com
Toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur, ou de ses ayants droit ou
ayants cause, est illicite (Loi du 11 mars 1957, alinéa 1er de l’article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque
procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.
HÉMATOLOGIE
202 - Biothérapies et thérapies ciblées 1
212 - Hémogramme chez l'adulte et l'enfant : indications et interprétation 9
213 - Anémie chez l'adulte et l'enfant 13
214 - Thrombopénie chez l'adulte et l'enfant 24
215 - Purpuras chez l'adulte et l'enfant 30
216 - Syndrome hémorragique d'origine hématologique 35
217 - Syndrome mononucléosique 45
218 - Éosinophilie 50
220 - Adénopathie superficielle de l'adulte et de l'enfant 55
226 - Thrombose veineuse profonde et embolie pulmonaire 60
275 - Splénomégalie 67
296 - Agranulocytose médicamenteuse : conduite à tenir 72
315 - Leucémies aiguës 76
316 - Syndromes myélodysplasiques 85
317 - Syndromes myéloprolifératifs 90
318 - Leucémies lymphoïdes chroniques 101
319 - Lymphomes malins 106
320 - Myélome multiple des os 114
329 - Transfusion sanguine et produits dérivés du sang : indications,
complications. Hémovigilance
a- Partie 1 123
b-Partie 2 130
330 - Prescription et surveillance des classes de médicaments les plus
courantes chez l'adulte et chez l'enfant, hors anti-infectieux (voir item
174). Connaitre les grands principes thérapeutiques.
a- Accidents des anticoagulants 142
b- Prescription des anticoagulants/ Antiagrégants 145
🅰🅰 THÉRAPIES CIBLÉES
Le terme thérapie ciblée (TC) s’est développé par opposition à celui de chimiothérapie
Généralités Il s’agit de cibler un processus tumoral précis qui épargne les cellules saines = moins générateur d’effets secondaires
On distingue deux grands types de TC : certaines ciblent une protéine membranaire d’intérêt (AM) d’autres une protéine kinase (IK)
Bien que ciblées, ces thérapies touchent aussi quelques cellules normales et peuvent donner des effets secondaires : c’est l’effet off-target
Les anticorps monoclonaux sont des protéines produites en laboratoire dirigées contre la même portion d’antigène (épitope)
Anticorps Ils ont deux portions Fab pour reconnaître l’épitope et un fragment Fc pour recruter un effecteur (complément ; PNN…)
Monoclonaux Principe
Le choix de l’isotype sert à moduler l’activité thérapeutique : IgG1 (cytotoxicité) ; IgG2 ou IgG4 (blocage de signalisation…)
(AM) Anticorps monoclonal le plus connu : RITUXIMAB
Exemple du RITUXIMAB :
Cet anticorps est une IgG1 chimérique dirigée contre l’épitope CD20 exprimée par tous les lymphocytes B
Il agit selon 4 mécanismes :
Les seules cellules B qui n’expriment pas le CD20 = précurseurs B et plasmocytes
Phagocytose Reconnaissance du couple cellule B/anticorps et phagocytose par les PNN et macrophages
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Effet anti-tumoral direct Transduction d’un afflux calcique via le CD20 et apoptose cellulaire
09/11/2023 13:47
2
Toxicité : lymphopénie B et hypogammaglobulinémie inconstante
Sans titre-4.indd 2
🔔🔔 Signes d’intolérances à la 1e perfusion : frissons ; hypotension ; rash mais ne sont pas des signes d’allergies
Une kinase = enzyme qui catalyse la phosphorylation d’une molécule cible (substrat) ce qui active une voie de signalisation
Inhibiteurs de Un inhibiteur de kinase est une substance qui se lie à une kinase pour en diminuer cette activité de phosphorylation
KINASE Principe
2 façons de diminuer l’activité : fixation sur le site actif à la place du substrat ; modification conformationelle de l’enzyme
(IK) Inhibiteur de kinase connu : IMATINIB
Exemple de l’IMATINIB :
Mécanisme Cet inhibiteur de kinase est utilisé dans la LMC, maladie caractérisée par l’activation constante de la thréonine kinase BCR-ABL
🅱🅱 L’inhibiteur se fixe sur le site actif de BCR-ABL et empêche ainsi la fixation de l’ATP et donc la phosphorylation
Les propriétés des CSH sont utilisées comme traitement de reconstitution immunitaire via la greffe de moelle osseuse chez des patients atteints d’hémopathies malignes
Pour faire une greffe il faut : des CSH saines = un greffon et un patient = receveur
La particularité du greffon est qu’il peut venir d’un donneur compatible (allogreffe) ou du patient lui-même (autogreffe)
La particularité du receveur est qu’il reçoit la greffe via une injection sanguine et que les CSH vont savoir où aller dans la moelle toutes seules
Toute greffe nécessite d’avoir de la place pour prendre, il faut donc faire un conditionnement +/- intensif selon le type de greffe pour laisser de la place aux nouvelles CSH
Cellules pluripotentes Cellule qui peut donner PLUSIEURS types cellulaires des 3 feuillets embryonnaires mais pas tous
Cellules multipotentes Cellule déjà engagée dans une direction mais qui peut donner de MULTIPLES types dans cette voie
La cellule souche hématopoïétique est une cellule multipotente capable de s’autorenouveller et de se différencier en cellule mature
Pour cela : à chaque division, une cellule restera une CSH et l’autre s’engagera dans la différenciation myéloïde ou lymphoïde
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Ainsi : l’hématopoïèse est assurée simultanément à la création d’un pool de CSH conservé dans la moelle osseuse (niche)
En situation physiologique : les CSH sont quiescentes afin de se protéger du risque de mutation génétique
En situation pathologique : les CSH vont se diviser et engager une partie des cellules dans la différenciation
09/11/2023 13:47
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Les CSH sont caractérisées par l’expression du marqueur CD34 et l’absence des CD38 ou des marqueurs lymphoïdes + myéloïdes
Sans titre-4.indd 3
Phénotype
Ainsi : l’expression du CD34 permet d’isoler les CSH à partir du sang circulant par cytométrie en flux
Bien que majoritairement localisées dans la moelle, les CSH transitent dans le sang périphérique et savent retourner dans la moelle
La capacité à retourner du sang vers la moelle s’appelle le homing et utilise la chimiokine CXCL12 reconnue par le CXCR4
C’est ce gradient de CXCL12 qui guide le trajet de la CSH et permet leur retour dans la moelle après injection sanguine lors d’une greffe
A l’inverse, on peut faire sortir les cellules souches de la moelle et les récupérer à partir du sang via 2 grands mécanismes :
C’est un facteur de croissance granulocytaire qui entraine une expansion du compartiment myéloïde
Mobilisation G-CSF Ce compartiment « déborde » et favorise la mobilisation des CSH vers le sang périphérique
Le G-CSF diminue aussi le gradient de CXCL12 et donc l’attrait des CSH dans la niche
Inhibiteur de CXCR4 Il est facultatif : il inhibe la fixation de CXCL12 sur CXCR4 et empêche ainsi le homing
On l’utilise en cas d’échec du G-CSF seul
On sait donc constituer un greffon de CSH saines (mobilisation moelle à sang) et comment prend la greffe (migration sang à moelle)
L’autogreffe est un type de greffe de cellules souches hématopoïétiques dont la particularité est que le donneur est le patient lui-même
Autogreffe Le principe = hypothèse qu’une dose supra-conventionnelle de chimiothérapie réduirait drastiquement les cellules tumorales
Cependant, de telles doses de chimiothérapie seraient myéloablatives et entraineraient des cytopénies définitives
Ainsi : l’autogreffe pallierait l’aplasie définitive post-forte dose de chimiothérapie = thérapie cellulaire symptomatique
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Conditionnement Myélo-ablatif via la chimiothérapie intensive
09/11/2023 13:47
4
Source de csh Patient lui-même
Sans titre-4.indd 4
Effets secondaires Aplasie ; mucite : stérilité ; cancers secondaires selon les types de chimiothérapies
Immunosuppresseurs Pas besoin car le patient sera toujours compatible avec lui-même !
Physiologie Grâce aux mécanismes sus-cités : l’injection sanguine de CSH recréera une niche via le homing et l’auto-renouvèlement
Risque infectieux Savoir réagir devant une neutropénie fébrile +/- grave
Précoces 🔔🔔Association mucite + syndrome infectieux grave = cibler candida
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Tardives
Effet mutagène Risque de syndrome myélodysplasique ; leucémie aiguë ; néoplasie
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L’allogreffe est un type de greffe de cellules souches hématopoïétiques issu du don de CSH par un donneur sain compatible
Allogreffe La compatibilité d’un donneur repose sur l’analyse de son système HLA qui doit être identique ou très ressemblant. On distingue :
Géno-identique Le système HLA du donneur est identique à celui du receveur : 25% de chance en intrafamilial (fratrie)
Phéno-identique Le système HLA du donneur est ressemblant à celui du receveur : intrafamilial ou sur fichier international
Cordon ombilical Dans certains cas (absence de donneur intrafamilial et sur fichier), les CSH proviennent du sang de cordon
L’allogreffe suppose d’injecter des cellules étrangères d’un donneur = greffon à un receveur
Comme toute greffe, cela suppose un conditionnement par chimiothérapie qui tuera les cellules du receveur pour faire de la place
La particularité du greffon est qu’en plus de reconstituer la moelle, il pourra reconnaitre les cellules tumorales restantes et les tuer
Ainsi : le principe repose sur un double effet de chimiothérapie intensive myéloablative et d’immunothérapie cellulaire via le greffon
Patient jeune ou âgé atteint d’aplasie médullaire ; leucémie aiguë ; myélofibrose ou myélodysplasie
Indication
Retenir : hémopathies matures = autogreffe / hémopathies immatures = allogreffe
Généralités
Objectif Limiter le risque de rechute
Grace à cet effet GVL il est possible d’atténuer le conditionnement des patients les plus fragiles
Conditionnement
Ainsi on peut faire un conditionnement myéloablatif standard ou atténué (chimiothérapies moins lourdes)
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GVH = cellules du greffon sain qui rejettent le receveur : diarrhées ; dermatoses ; kératites…
Oui jusqu’à la tolérance immune = les CSH du greffon cohabitent parfaitement avec le receveur
Immunosupresseurs
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L’allogreffe est une procédure lourde s’accompagnant d’une importante toxicité. Elle se déroule en 3 phases :
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Le greffon est constitué par aphérèse sur ponction de sang du donneur > ponction de moelle
En parallèle, le receveur reçoit sa chimiothérapie de conditionnement
Phase de recueil Ce mode de recueil est moins invasif mais récupère plus de LT que la ponction de moelle
Ainsi : il y a plus d’effet GVL donc moindre risque de rechute mais plus de GVH aussi
Les immunosuppresseurs sont initiés dès la greffe et seront arrêtés dès la tolérance immune
Ils visent à limiter le risque de rejet receveur-hôte mais aussi de rejet hôte-receveur (GVH)
Phase d’anti-rejet
Un suivi des patients hebdomadaire est nécessaire les 100er jours afin d’évaluer la GVH aigue
et surveillance
Puis un suivi plus espacé sera nécessaire pendant au moins un an
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Curatif : hydratation ; lavages vésicaux ; correction d’une thrombopénie
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Corticothérapie
TRAITEMENT Avant de donner des corticoïdes, éliminer la piste infectieuse
(CMV)
Tardives Infectieux Le risque viral et fongique est majeur pour ces patients, surtout si corticoïdes
🔔🔔Nouveau paragraphe dans le collège R2C et nouvelle thérapie en pleine expansion très appréciée des hématologues
Les lymphocytes reconnaissent des antigènes grâce à leurs récepteurs BCR (LB) ou TCR (LT)
Généralités Physiologie Une fois l’antigène reconnu, le lymphocyte activé exercera sa fonction : anticorps ; cytotoxicité…
On peut modifier le récepteur des lymphocytes pour choisir quel antigène ils reconnaitront
Le récepteur chimérique créé s’appelle un CAR (chimeric antigen receptor)
Implications Aujourd’hui, on modifie surtout des lymphocytes T (CAR-T cells) mais on peut modifier des NK ; T-reg…
Les CAR-T cells fabriqués en pratique courante sont les CAR-T autologues anti-CD19
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Le CD19 est un antigène exprimé par la plupart des cellules B
Indications
L’indication de ces CAR-T est réservée aux lymphomes B diffus réfractaires et à la LAL B
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Le traitement par CAR-T cells se déroule en plusieurs étapes :
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Principe Les lymphocytes T sont récupérés par lymphaphérèse, contrôlés puis modifiés génétiquement
Fabrication
Les lymphocytes modifiés vont proliférer pour obtenir un nombre suffisant puis renvoyés à l’hôpital du patient
Conditionnement Comme une greffe, le patient va recevoir 3 jours de chimiothérapie pour réduire le nombre de lymphocytes circulants
Les CAR-T cells détruisent les CD19+ et prolifèrent = relargage de cytokines proinflammatoire = orage cytokinique
Complications Choc cytokinique Délai Dans les 7 jours mais gravité augmente si délai plus court
Les CAR-T cells anti-CD19+ vont décimer les populations B entrainant une immunodépression humorale
Immunodépression
Devant ce contexte d’hypogammaglobulinémie : transfusion d’immunoglobulines polyvalentes
Ces complications sont aiguës ; à ce jour il n’est pas retrouvé de complications tardives des CAR-T cells mais le recul n’est pas suffisant !
Les recommandations actuelles demandent un suivi de 15 ans post-injection de CAR-T cells
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It
V
F
FICHE E-LISA N°212
Item 212 – HÉMOGRAMME CHEZ L’ADULTE
GÉNÉRALITÉS
Hémogramme = NFS = Numération-Formule Sanguine = 1er examen bio prescrit, utile pour
Prescription dépister, suivre et explorer la plupart des hémopathies. Examen réalisé après ponction veineuse
dans un tube avec EDTA.
🅰🅰
Données contenues dans la NFS :
§ Concentration en hémoglobine (g/dL)
§ Calcul de l’hématocrite (%) = espace occupé par les hématies
§ Nombre de globules rouges (T/L)
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Si possible, prélever l’hémogramme avant les thérapeutiques risquant d’en modifier les
paramètres (fer, transfusion de culots…)
Valeurs du VGM :
VGM § Normocytose = 80-100 fL
🅰🅰 § Microcytose = VGM < 80 fL
§ Macrocytose = VGM > 100 fL
µ Chez l’enfant, valeurs différentes (cf. cours de pédiatrie)
µ Macrocytose physiologique chez le nouveau-né (VGM < 93 = pathologique)
Valeurs :
Leucocytes § Normales = 4-10 G/L (identique pour les 2 sexes)
🅰🅰 § Leucopénie < 4 G/L
§ Hyperleucocytose > 10 G/L
Pour rappel, toujours regarder les valeurs absolues dont les normes sont :
Formule § PNN : 1,7-7 G/L
leucocytaire § PNE < 0,5 G/L
🅰🅰 § PNB < 0,05 G/L
§ Lymphocytes : 1,4-4 G/L
§ Monocytes : 0,1-1 G/L
💡💡 Astuce mnémotechnique : pour la formule leucocytaire, les chiffres se répètent (1,7-7, 0,1-1, H
0,4-4) ! H
Chez l’enfant, il existe une forte hyperleucocytose à la naissance puis les PNN/lympho diminuent.
H
Désormais incluses dans toutes NFS, donc inutile de prescrire NFS-P ou NFP comme parfois noté !
Plaquettes Valeurs :
🅰🅰 § Normales = 150-400 G/L
§ Thrombopénie < 150 G/L
§ Thrombocytose = hyperplaquettose > 450 G/L H
🔔🔔 Toute thrombopénie sans signe clinique doit faire rechercher une agrégation à l’EDTA à tube
citraté.
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