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Matière: Sciences du
Bâtiment
Le confort thermique des usagers d’un bâtiment passe par le respect des consignes de
température et d’hygrométrie.
Ces conditions de confort sont imposées par un cahier des charges (CCTP) avec une
tolérance et doivent pouvoir être maintenues, quelles que soient les perturbations climatiques
internes ou externes, en été comme en hiver. Pour cela, la mise en place d’une installation est
indispensable.
On appelle "charges" les facteurs physiques intérieurs et extérieurs qui perturbent la
température et l’hygrométrie d’un bâtiment. Elles jouent donc un rôle très important dans le
dimensionnement d’une installation de climatisation. Les équipements devront en effet être
suffisamment puissants pour palier aux plus fortes perturbations prévisibles, en été comme en
hiver.
Le calcul des charges doit se faire dans les conditions de base qui mènent aux charges maximales et
qui permettent de connaître les puissances à installer.
Les charges peuvent être classées en 2 catégories:
Charges intérieures Charges extérieures
- Occupants - Ensoleillement
- Machines - Infiltration d’air
- Eclairage - Conduction
- Evaporation - Convection
II- Méthodes de calculs utilisées
Pour le calcul de la charge frigorifique de climatisation, il existe une multitude de méthode aussi
différentes les unes des autres à savoir :
La méthode des surfaces climatisées ;
La méthode simplifiée York ;
La méthode simplifiée Carrier ;
La méthode détaillée de Libert ;
La méthode détaillée utilisant un logiciel sous Excel.
Nous présenterons de façon détaillées et succinctes chacune des méthodes ci-dessus
citées mais c’est la méthode que nous allons utilisé.
1- Méthode des surfaces climatisées:
La méthode dite des surfaces climatisées ou encore des ratios permet d’obtenir la charge
frigorifique de climatisation d’un local à partir de la connaissance de la surface du plancher du local
à climatiser. C'est-à-dire qu’à partir de la connaissance de la surface du plancher, de la position par
rapport au soleil à l’heure de calcul et enfin du possible apport de chaleur des occupants ou des
machines en fonctionnement, on peut obtenir une valeur approchée du bilan frigorifique du local.
Cependant, cette méthode ne donne aucun renseignement sur la température extérieure
considérée ainsi que des conditions de confort à satisfaire. C’est pour quoi, la méthode ne peut
vraisemblablement pas être utilisée lorsque les conditions de températures et d’hygrométries sont
exigées. Les valeurs sont données sous forme de ratios. Ces ratios sont en watt par mettre carré
(w/m²) et varient de 150 (cas le plus simple) à 255 w/m² (voir tableau ci-dessous).
Tableau :Fiche de calcul de la charge frigorifique par la méthode des surfaces climatisées ou ratios
L’énergie rayonnée est tout d’abord absorbée par les murs l’énergie cédé à l’air du local est donc faible.
Lorsque la capacité d’absorption du matériau diminue, la chaleur cédée à l’air augmente.
Lorsqu'on arrête le chauffage la chaleur emmagasinée est restituée ce qui provoque des apports retardés
On a par conséquent: H = M x WAbs
Avec: H: apports réel en [W] WAbs: puissance électrique réellement installée pour l’éclairage M: coefficient de correction
fonction du type d’éclairage, du temps écoulé après allumage, inertie du bâtiment, durée d’éclairage, durée de fonctionnement de la
climatisation.
Remarques: Si l’éclairage reste allumé pendant toute la durée de fonctionnement de l’installation, on prendra un coefficient M=1.
III. LES CHARGES EXTERNES
1. CHARGES DUES AUX INFILTRATION D’AIR
Les infiltrations d’air dépendent de l’étanchéité à l’air des menuiseries ainsi que de la différence de pression entre l’intérieur et
l’extérieur du bâtiment.
Si le local est en surpression il n’y a pas d’infiltration par contre si la pression relative du local est nulle ou si le local est en
dépression, il faudra tenir compte des charges dues aux infiltrations.
Les apports en chaleur sensible
Hs = qmas x CpAir x (Te- Ti)
Avec: Te, Ti: température intérieure et extérieure (°C) CpAir: chaleur massique de l’air: 1,007J/kg/k
qmas : débit massique d’air infiltré, déterminé à partir du tableau ci-dessous:
Nombre de paroi possédant un ouvrant Qm d’infiltration en kg/h/m3 de local
1 1,1
2 1,8
3 2,2
4 2,5
Les apports en humidité
qmvap = qmas x (rse–rs i) Avec: rse, rsi: humidité spécifique de l’air intérieur et de l'air extérieur en
(kge/kgAS)
Les apports enthalpies ou apport totaux: H = qmas x (he-hi) = HS + HL
Avec: he, hi: enthalpie de l’air intérieur et extérieur en [kJ/kgAS]
Remarque
Ti, rsi, hi ne varie pas par contre Te, rse, he évoluent tout au long de la journée (cf. annexe B).
2. CHARGES DUES AUX VITRAGES
Ce sont les apports les plus importants, ils peuvent représenter jusqu’à 80% des charges d’un bâtiment.
III.2.a. Principe
L’apport global du à l’ensoleillement d’un vitrage est la somme de la portion de flux solaire global transmise directement et d’environ
40% de la portion du flux solaire absorbée par le vitrage.
III.2.b. Calcul des apports solaires par un vitrage
Fe = k1 . k2 . Fv . N . j . S
Avec:
k1: si l’encadrement est métallique on applique le coefficient correcteur k1= 1,17
k2: Pour tenir compte d’une altitude différente et du trouble de l’atmosphère on applique un coefficient k2 (cf. en annexe C2)
N: coefficient de correction affectant les apports effectifs maximaux pour un simple vitrage
Fv: facteur solaire du vitrage
j : Flux solaire maximal [W/m2] (cf. en annexe C1)
S: surface réelle d'ensoleillement
2.c. Facteur solaire Fv
Pour tenir compte de la nature du vitrage (épaisseur, traitement éventuel, présence de store..), on introduit la notion de
facteur solaire, noté Fv et tel que:
Fv= Flux transmis par le vitrage antisolaire / Flux total transmis à travers in vitrage
ordinaire
Pour un vitrage simple non protégé Fv=1 Pour un vitrage anti-solaire Fv < 1
En cas de protection, les valeurs de Fv sont généralement fournies par les constructeurs… (cf. annexe C5).
2.d. Coefficient de correction N pour les apports effectifs maximaux
De même que pour l’occupation et l’éclairage, il faut tenir compte d’un déphasage et de l’amortissement pour obtenir
les apports réels par le vitrage à partir de la valeur maximale du flux.
Pour cela on utilise un coefficient N, fonction de la durée d’ensoleillement, de l’inertie du bâtiment et de la durée de
fonctionnement de la climatisation (cf. annexe C6).
MERCI POUR VOTRE ATTENTION