Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Optique
Les emulsions
FIG. 2
\ D
ULTRA-VIOLET)
INVISIBLE J
\
\
\
a\ \b
/ \ \
\
L-oagucurs d'onde
FIG. 4. — Action des diverses radiations
spectrales sur quelques emulsions photographiques et sur
l'œil humain.
• M H H • • • • •
avec la nouvelle méthode, est u n véritable
enseignement et t o u t l'avantage reste à la
seconde.
L'essentiel est d'éclairer suffisamment le
décor pour faire d e la photographie lumi-
neuse, les c o m m e r ç a n t s se déclareront satis-
faits ; quant à c e u x qui recherchent la beauté,
ils seront ravis de constater une réalité plus
grande, plus vraie, plus humaine.
On touche alors au point délicat du maquil-
läge : la p a n c h r o m a t i q ue permet-elle de s'en
passer, ainsi qu'on l'a affirmé. Entendons-
nous bien sur ce point. Les films de costumes,
ceux où l'on v e u t enjoliver les personnages
demandent u n maquillage, mais un maquil-
läge simplifié, les acteurs qui doivent con-
server une rudesse d'aspect propice à l'effet
artistique conserveront seulement l'usage
d'une légère couche de poudre mise sur un
fond de teint étalé au m a x i m u m . Osons le
dire, la plupart de nos artistes se maquillent
mal et sans m é t h o d e , mais là encore on serait
mal venu de le leur reprocher alors que rien
n a été fait pour leur donner les notions
utiles nécessaires, qu'elles soient artistiques
ou en rapport avec la technique photogra-
phique e m p l o y é e.
On p e u t souhaiter l'application rationnelle
des nouvelles m é t h o d e s , ce qui évitera en partie
de sentir à l'écran que l'on a affaire à des pro-
fessionnels et n o n à des personnes qui v i v e n t
le film.
Cette diatribe terminée, disons que le film
p a n c h r o m a t i q u e d e m a n d e à être désensibilisé
a v e c des colorants s p é c i a u x qui p r o v o q u e n t
une narcose prolongée de la sensibilité. Cette
narcose s u i v a n t le désensibilisateur e m p l o y é
s'étend à une ou plusieurs régions, a v e c une
plus ou moins grande énergie.
Le film narcose (désensibilisé) p e u t être
d é v e l o p p é à une lumière verte plus claire qui
permet de surveiller plus a t t e n t i v e m e n t le
développement.
Autre a v a n t a g e p e u c o n n u des profession-
nels, la lumière verte ne p r o v o q u e pas de
fatigue visuelle c o m m e la lumière rouge, ce
qui prévient les accidents de d é v e l o p p e m e n t ,
terreur des réalisateurs.
Quant a u x autres soi-disant difficultés
rencontrées, elles ne sont que légendes.
Pour le plein air, les écrans s o nt indispen-
sables et le sont d ' a u t a n t plus q u ' o n désire
des effets qui se rapprochent, a u t a n t que
faire se p e u t , de ce que v o i t l'œil. Sans entrer
dans de trop longs détails, voir absolument
comme l'œil est encore une utopie, et puis,
est-ce bien nécessaire ?
Suivant leur degré d'absorption, dit coefïi-
cient d'allongement du t e m p s de pose, les
écrans jaunes corrigent plus ou moins. On
peut aussi faire appel à des écrans trichromes,
violet, vert, rouge, à absorption brusque,
c'est-à-dire ne laissant passer qu'un seul
groupe de radiations ou à des écrans laissant
passer d e u x ou plusieurs groupes.
Par exemple, u n écran rouge-carmin lais-
sera passer le rouge et u n peu de bleu; avec
un écran de ce t y p e , le bleu de ciel ne peut
être complètemen t éteint. Pour l'effet de nuit
en plein jour cet écran devra être rejeté.
Ce qu'il faut a v a n t t o u t retenir au point de
vue artistique, c'est qu'un écran ne teinte pas
la lumière blanche, il absorbe certaines radia-
tions et en laisse passer les autres; t o u t l'art
de l'emploi judicieu x d'un écran repose sur
ce raisonnement.
On peut donc varier à l'infini les effets
qu'autorise le film panchro, mais il ne faut pas
oublier que l'effet ne doit pas aller à Pen-
contre de la mise en scène.
Une scène o ù le ciel bleu est devenu complè-
p l è t e m e n t noir ne s'explique que c o m m e
effet de nuit, mais il est du dernier ridicule
de prétendre l'imposer pour une v u e faite en
plein soleil. N o u s s a v o n s t o u s que la lumière
vient du ciel, que celui-ci est l'objet le plus
l u m i n e u x e x i s t a n t dans u n p a y s a g e , et il
est difficile de faire a d m e t t r e à la m a s s e une
hérésie que sa p s y c h o l o g ie repousse.
Le ciel noir est admissible à condition que
des c u m u l u s blancs o c c u p e n t la majeure
partie du ciel.
Hélas, ici encore le m a n q u e d'ingéniosité
ou la p a u v r e t é d'imaginatio n arriveront à
dégoûter le spectateur d'effets qui p e u v e n t être
charmants.
L'optique de l'écran d e v a n t être une chose
parfaite, on aura soin de vérifier sa planéité
pour éviter des m é c o m p t e s , te l que le dédou-
b l e m e n t d'images.
Il sera soigneusement protégé par une
monture qui évitera des reflets si préjudi-
ciables à la bonne qualité du film.
Du développement
L'éclairage