Mathématiques Appliquées

Mathématiques appliquées
Dr Adama KABORE
Ecole Normale Supérieur (Burkina Faso)

Institut Ddes Sciences et Technologie
EII/RT L2
Plan Séries numériques Série de Fourier Transformation de Fourier Transformation de Laplace Transformation en Z
Plan
1 Séries numériques
2 Série de Fourier
Séries trigonométriques
Décomposition en série de Fourier
3 Transformation de Fourier
4 Transformation de Laplace
5 Transformation en Z
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Plan
2 Série de Fourier
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Généralités
On note S(R) l’espace vectoriel sur R des suites numériques à
valeurs dans R (suites réelles ).
Si l’on considère une suite numérique (un )n , il est assez naturel, à
l’instar de ce qui est fait avec une suite géométrique, de sommer les
n premiers termes de cette suite et d’étudier la nouvelle suite (Sn )n
ainsi construite qui est définie par
n
X
∀n ∈ N Sn = uk (1)
k =0
qui est appelée suite des sommes partielles associée à la suite (un )n .
Définitions
Soit (un )n une suite numérique
P ; on appelle série numérique de terme
général un et l’on note n un , le couple ((un )n , (Sn )n ) d’éléments de
S(R) × S(R) où (Sn )n est la suite des sommes partielles associée à
la suite (un )n définie par la relation .
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Généralités
Nature d’une série

P
On dit que la série n un converge dans R si la suite des sommes
partielles (Sn )n converge dans R.
Si µ ∈ R désigne la limite de la suite (Sn )n , on dit que µ est la somme
+∞
X
P
de la série n Un et on note µ = un .
n=0
Si la suite
P des sommes partielles (Sn )n diverge dans R, on dit que la
série n un diverge.
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Généralités
Proposition
X
Une condition nécessaire pour que la série un converge est que la
n
suite (un )n converge vers 0.
Remarque :
On dispose là d’un critère simple permettant d’établir qu’une
série diverge. Si le terme général de la série ne tend pas vers 0
quand n tend vers +∞, alors la série diverge nécessairement.
On qualifie dans ce cas la divergence de la série de divergence
grossière.
L’ensemble des suites numériques dont la série associée
converge est un sous-espace vectoriel de l’espace vectoriel des
suites convergentes.
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Généralité
Séries de référence
La série géométrique de raison r (r ∈ R) et de premier terme α
(α ∈ R) est la série de terme général un = αr n . Pour tout n ∈ N,
on a le resultat suivant :
La série géométrique de raison r et de premier terme α converge
si et seulement si |r | < 1 ; elle a pour somme
+∞
X +∞
X
un = αr n = α(l − r )−1 .
n=0 n=0
+∞ n
X x
La série exponentielle = ex
n!
n=0
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Séries réelles à termes positifs
Proposition
P
Une condition nécessaire et suffisante pour qu’une série n un à
termes positifs converge est que la suite des sommes partielles
associée à cette série soit majorée.
Corollaire
Une condition nécessaire et suffisante pour qu’une série à termes
positifs diverge est que la suite des sommes partielles associée à
cette série ne soit pas majorée.
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Critères de comparaison
Soient (un )n et (vn )n deux suites réelles à termes positifs telles que
∃N ∈ N ∀n ∈ N, (n ≥ N ⇒ un ≤ vn ).
P P
Si la série vn converge alors la série n un converge,
Pn P
Si la série n un diverge alors la série n vn diverge.
Critère d’équivalence
Soient (un )n et (vn )n deux suites réellesPà termesPstrictement positifs
telles que un ∼+∞ vn . Les deux séries n un et n vn sont de même
nature.
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Comparaison à une intégrale généralisée

Soient n0 un entier naturel et f une application
X de [n0 , +∞[ dans R,
positive et décroissante. La série f (n) et l’intégrale généralisée
n≥n0
R +∞
n0
:= f (t)dt sont de même nature.
Serie de Riemann
1
On appelle série de Riemann, toute série réelle de terme général
nα
(n ∈ N∗ ) où α est un réel.
Proposition
X 1
La série de Riemann converge si α > 1. Elle diverge sinon.
nα
n≥1
En particulier Pour α = 1, la série est appelée série harmonique. Elle 10 / 44
Séries absolument convergentes
Définition
P
La
P série numérique n un est dite absolument convergente si la série
n |un | est une série convergente.
Proposition
Toute série numérique absolument convergente est une série
convergente.
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Règle de Cauchy
Soit
p (un )n une suite numérique telle que la suite de terme
pgénéral
n
|un | converge ou tend vers +∞. On note l = lim (n |un |) .
n→+∞
(l ∈ R+ ∪ {+∞}) P
- Si l < 1 alors la série n un converge absolument. P
- Si l > 1 (en particulier si l = +∞) alors la série n un diverge
grossièrement.
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Règle de D’Alembert
Soit (un )n une suite numérique telle que la suite dont les termes sont
tous non nuls à partir d’un certain rang. On suppose que la suite de
un+1
terme général converge ou tend vers +∞. On note
un
un+1
l = lim | | . (l ∈ R+ ∪ {+∞})
n→+∞ un P
- Si l < 1 alors la série n un converge absolument. P
- Si l > 1 (en particulier si l = +∞) alors la série n un diverge
grossièrement.
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Séries alternées
Définition
On appelle série alternée une série numérique dont le terme général
est de la forme (−1)n αn ou (−1)n+1 αn , où (αn )n désigne une suite de
réels positifs.
Théorème :Critère spécial pour les séries alternées

Si la suite (αn )n est une suite de réels positifs,
X décroissante et
convergeant vers 0 alors la série alternée (−1)n αn converge.
n
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Plan
2 Série de Fourier
15 / 44
Introduction
En analyse, les séries de Fourier sont un outil essentiel pour l’étude
des fonctions périodiques. Elles sont également largement utilisées
dans de nombreux domaines pour l’étude de signaux périodiques et
interviennent par exemple en filtrage numérique, en synthèse sonore
ou en traitement d’images. On fait habituellement remonter l’origine
des séries de Fourier à l’ouvrage de Joseph Fourier Théorie
analytique de la chaleur paru en 1822 où est exposée l’utilisation
formelle de sommes trigonométriques infinies pour la résolution de
l’équation de la chaleur. À cette époque toutefois, les notions
d’intégration ou de continuité ainsi que les problèmes de
convergence des séries de Fourier ne sont pas clairement maîtrisés
et les séries de Fourier vont se trouver au coeur du développement
de l’analyse au 19e siècle.
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Définition
On appelle série trigonométrique réelle toute série d’applications de
terme général
fn : x ∈ R 7→ an cos(nx) + bn sin(nx)
où (an )n et (bn )n désignent deux suites numériques réelles.
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Convergence d’une série trigonométrique

P P
Si les séries numériques n an et n bn convergent absolument
alors la série trigonométrique dont le terme général est
fn : x ∈ R 7→ an cos(nx) + bn sin(nx) converge normalement (et par
conséquent simplement, absolument et uniformément) sur R.
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Règle d’Abel pour les séries trigonométriques

Soient (an )n et (bn )n deux suites de nombres réels
positifs,décroissantes et convergeant vers 0.
La serie trigonométrique de terme général
fn : x ∈ R 7→ an cos(nx) + bn sin(nx),
• converge simplement sur R \ 2πZ ;
• converge uniformément sur tout intervalle
[2πk + α; 2π(k + 1) − α] où k ∈ Z et α ∈]0; π[.
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Propriétésde la somme d’une série trigonométrique
Propriétés 1
La somme d ’une série trigonométrique est une application
2π−périodique.
Propriétés 2
Si une série trigonométrique converge uniformément sur un intervalle
ouvert I alors sa somme est une application continue sur I .
Propriétés 3
P
Soit n fn une série trigonométrique qui converge sur un intervalle
P
ouvert I de R et soit φ sa somme. Si la série trigonométrique n fn
0
converge uniformément
P 0sur I alors φ est dérivable sur I et φ est la
somme de la série n fn .
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lemme
Quels que soient les entiers naturels n et p on a

Z 2π 0 si n 6= p

• cos(nx) cos(px)dx = π si n = p avec n 6= 0
0 
2π si n = p = 0


Z 2π 0 si n 6= p

• sin(nx) sin(px)dx = π si n = p avec n 6= 0
0 
0 si n = p = 0

Z 2π
• sin(nx) cos(px)dx = 0
0
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Définition
Soit f une application définie sur R, 2π−périodique et
Riemann-intégrable sur [0, 2π] .
On appelle coefficients de Fourier de f les réels
Z 2π
1
a0 = f (x)dx, (2)
2π 0
1 2π
Z
an = f (x) cos(nx)dx, pour tout n ∈ N∗ (3)
π 0
et
1 2π
Z
bn = f (x) sin(nx)dx, pour tout n ∈ N. (4)
π 0
On appelle série de Fourier de f la série trigonométrique de
terme général
x ∈ R 7→ an cos(nx) + bn sin(nx)
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Corollaire
Soit f une application définie sur R 2π−périodique et intégrable sur
[0, 2π] .
Si f est paire alors pour tout n ∈ N, bn = 0 et
1 π
Z
a0 = f (x)dx,
π 0
2 π
Z
an = f (x) cos(nx)dx, pour tout n ∈ N∗
π 0
f est impaire alors pour tout n ∈ N, an = 0 et
2 π
Z
bn = f (x) sin(nx)dx, pour tout n ∈ N.
π 0
23 / 44
Convergence ponctuelle et uniforme
Théorème de Dirichlet
Si f est une application 2π− périodique, dérivable par morçeaux sur
[0; 2π] alors ∀x0 ∈ R, la série de Fourier de f converge. Sa somme en
x0 :
− Vaut f (x0 ) si x0 est un point où f est continue.
!
1
− Vaut 2 lim f (x) + lim− f (x) si f est discontinue.
x→x0+ x→x0
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Convergence normale
Soit f une application 2π−périodique, de classe C 2 sur R. La série de

Fourier de f converge normalement sur R et a pour somme f .
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Egalité de Parseval
Soit f une application 2π−périodique,Riemann-intégrable sur [0, 2π],
de coefficients
P 2de Fourier (an )n et (bn )n . Les séries numériques
2
P
a
n n et n bn convergent et on a :
Z 2π +∞
1 X
f 2 (x)dx = 2a02 + (an2 + bn2 )
π 0 n=1
26 / 44
Plan
2 Série de Fourier
27 / 44
Définition
Etant donnée f (t) : R → C ; sa transformée de Fourier F (v ) est une

fonction complexe de la variable réelle v , définie par :
RZ→ C
∞
F :
v→
7 F (v ) = e−2iπvt f (t)dt
−∞
On note F = F{f } ou encore (notation usuelle) F (v ) = Ff (t). En

physique la fonction F (v ) est appelée spectre de fréquence du
signal f (t).
28 / 44
Quelques exemples
Table
f (t) r F (v )
2 π −π2 v 2
e−at a > 0 e a
a
2a
e−a|t| a > 0
a2 + 4π 2 v 2
1 π −2πa|v |
e
t2+ a2 a
δ(t − t0 ) e−2iπvt0
n
δ (n) (t) (2iπv )
e2iπv0 t δ(v − v0 )
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Propriétés de la Transformation de Fourier
Table
f (t) F (v )
Linéarité af+bg aF + bG
1 v
Changement d’échelle f (at) F( )
|a| a
Symétries f (−t) F (−v )
Convolution temporelle f (t) ? g(t) F (v )G(v )
Décalage temporel f (t − t0 ) e−2iπvt0 F (v )
Décalage fréquentiel f (t)e2iπv0 t F (v − v0 )
Dérivation /t f (n) (t) (2iπv )n F (v )
n
−1
Dérivation /v t n f (t) F (n) (v )
2iπ
Convolution fréquentielle f (t)g(t) F (v ) ? G(v )
30 / 44
Transformée de Fourier inverse
Définition
Si une fonction F (v ) est bornée, continue et lim F (v ) = 0alors la
|v |→∞
fonction f définie par
Z T
t 7→ f (t) = lim e2iπvt F (v )dv
T →+∞ −T
est telle que F{f (t)} = F (v ). On note f = F −1 {F } ou encore

f (t) = F −1 {F (v )}
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Plan
2 Série de Fourier
32 / 44
Définitionet exemples
Définition 1 :
La transformée de Laplace d’une fonction f : R → C est une
fonction F : C → C définie par l’intégrale de Laplace
Z ∞
F (p) = e−pt f (t)dt.
0
On note F (p) = L{f (t)} .
Définition 2
Une fonction f est dite causale si f (t) = 0 ∀t < 0
33 / 44
Principales propriétés
Transformée des fonctions usuelles (p > σ0 )

f (t) F (p)
1
u(t) σ0 = 0
p
1
eat u(t) σ0 = a
p−a
p
cos(ωt)u(t) σ0 = 0
p2 + ω2
ω
sin(ωt)u(t) σ0 = 0
p2 + ω2
p
cosh(bt)u(t) σ0 = |b|
p2 − b2
b
sinh(bt)u(t) σ0 = |b|
p2 − b2
δ (n) (t) pn
n!
t n u(t) σ0 = 0
pn+1 34 / 44
Propriétés de la Transformation de Laplace

f (t) F (p)
Linéarité af+bg aF + bG
1 p
Changement d’échelle (a > 0) f (at) F( )
a a
Convolution temporelle f (t) ? g(t) F (p)G(p)
Décalage temporel f (t − t0 )u(t − t0 ) e−pt0 F (p)
Décalage /p f (t)eat F (p − a)
n−1
X
Dérivation /t f (n) (t) pn F (p) − pn−1−k f (k
k =0
n
Dérivation /p t n f (t) (−1) F (n) (p)
Z T
1
Périodicité temporelle (sur R? ) f T −périodique e−pt f (t
1 − e−pT 0
35 / 44
Transformation de Laplace inverse
Définition
Soit F : C → C analytique dans un demi-plan Re p > σ0 et
satisfaisant lim |p| → ∞|F (p)| = 0 alors la fonction définie par
Z
1
f (t) = F (p)ept dp
2iπ 4
où 4 est le chemin rectiligne Re p = σ > σ0 , est une fonction causale

telle que L{f } = F .
On note f = L−1 {F } ; c’est l’originale ou la transformée de Laplace
inverse de F .
36 / 44
Application à la résolution d’équation différentielles

Travaux dirigés
37 / 44
Plan
2 Série de Fourier
38 / 44
Introduction
39 / 44
Transformée en Z
40 / 44
Tables de transformée en Z classiques
41 / 44
Propriétés
42 / 44
Inverse de la transformée en Z
43 / 44
Applications aux suites récurrentes
44 / 44

Mathématiques Appliquées - 082514

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Nature d’une série

Séries réelles à termes positifs

Séries réelles à termes positifs

Séries réelles à termes positifs

Comparaison à une intégrale généralisée

Séries absolument convergentes

Séries absolument convergentes

Séries absolument convergentes

Théorème :Critère spécial pour les séries alternées

où (an )n et (bn )n désignent deux suites numériques réelles.

Convergence d’une série trigonométrique

Règle d’Abel pour les séries trigonométriques

Propriétésde la somme d’une série trigonométrique

Décomposition en série de Fourier

Décomposition en série de Fourier

Décomposition en série de Fourier

Convergence ponctuelle et uniforme

Décomposition en série de Fourier

Soit f une application 2π−périodique, de classe C 2 sur R. La série de

Décomposition en série de Fourier

Etant donnée f (t) : R → C ; sa transformée de Fourier F (v ) est une

On note F = F{f } ou encore (notation usuelle) F (v ) = Ff (t). En

Propriétés de la Transformation de Fourier

Transformée de Fourier inverse

est telle que F{f (t)} = F (v ). On note f = F −1 {F } ou encore

On note F (p) = L{f (t)} .

Transformée des fonctions usuelles (p > σ0 )

Propriétés de la Transformation de Laplace

Transformation de Laplace inverse

où 4 est le chemin rectiligne Re p = σ > σ0 , est une fonction causale

Application à la résolution d’équation différentielles

Tables de transformée en Z classiques

Applications aux suites récurrentes

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