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Introduction générale
Dans ce contexte, le SI doit être impérativement organisé et protégé. C’est là tout l’intérêt du
management de système d’information. Cette discipline regroupe les connaissances, techniques
et outils permettant d’organiser et de contrôler le SI afin d’optimiser les performances de
l’entreprise.
Pour être utile à l’entreprise, un SI doit être organisé, et cohérent. Les données qu’il rassemble
doivent être de bonne qualité, mises à jour et non redondantes. Par ailleurs, le SI doit également
être agile afin de s’adapter rapidement aux innovations technologiques et aux besoins de
l’entreprise. En outre, le SI doit également être très sécurisé, et garantir une continuité en cas de
sinistre.
Le but du Management du Système d’Information est de garantir ces caractéristiques
essentielles.
Par ailleurs, cette discipline vise également à répondre aux problématiques sociales et
éthiques du SI. La protection de la vie privée des employés, de la propriété intellectuelle et des
données personnelles des clients doit être assurée en conformité avec les réglementations en place.
Enfin, le MSI permet de respect les contraintes légales et fiscales liées aux systèmes d’information.
Chapitre 1. Les notions de base de SI
1.1. Définition du SI
D’un point de vue technique : Ensemble de composantes inters reliés qui recueillent de
l’information, la traitent, la stockent et la diffusent afin de soutenir la prise de décision et le contrôle
au sein de l’organisation. (Laudon et Laudon, 2000, p.8)
Du point de vue de l’entreprise : le SI constitue une solution, basée sur les TI, qui permet à
l’organisation de relever les défis que lui lance son environnement. (Laudon et Laudon, 2000, p.11)
La modélisation des entreprises ajouter une phrase introductive pour les 2 modéles
Pour comprendre les phénomènes complexes qui nous entourent, plusieurs approches ont été
adoptées. La théorie mathématique des ensembles, les approches cartésienne et l'approche
systémique en virgule par exemple, proposer des modélisations dans le but est de comprendre et
de prévoir l’évolution des phénomènes.
L’approche systémique de modélisation possède l’avantage de ne pas réduire les phénomènes
complexes à des objets figés, stable ou définitive irréductible (Lemoigne, 1994).
Le concept de système a été forgé pour faciliter la compréhension de processus ouvert plutôt que
l’objet fermé.
Le paradigme systémique présente un système complexe suivant 3 aspects en étroite interaction :
• La structure de système
• L’activité du système
• L’évolution du système.
Lemoigne apporte une description d'un système comme étant un objet qui dans un environnement
doté de finalités, exerce une activité et voit sa structure interne évoluer au fil du temps sans qu’il
perde pour autant son identité unique.
A ces 3 aspects, Les systémiciens apportent 2 hypothèses supplémentaires :
Figure un
La définition d’un système précise << ce qu'il est >>, << ce qu'il fait >> et << ce qu'il devient
>> Lemoigne 1994.
Donc un système est:
quelque chose (d’identifiable)
qui fait quelque chose (objet de la dynamique dont nous parle la définition ci-dessus)
qui est doté d’une structure
qui évolue dans le temps
dans quelque chose (l’environnement ou un autre système)
pour quelque chose (le but ou la finalité)
L’entreprise est un système ouvert sur un environnement économique, industriel et social avec
lequel elle échange un certain nombre de flux (Des flux financières, des flux d’information et des
flux de matériel.).
Il est possible d’identifier les sous-systèmes qui composent l’entreprise en suivant les
transformations des chacune de ces flux.
• Les flux financiers sont traités par les sous au système de comptabilité et de gestion
• Les flux d’informations sont étudiés par les sous-systèmes d’information
• Les flux matériels sans transformer pas les sous-systèmes d’opération.
• L'axe ontologique
• l’axe génétique
• l’axe fonctionnel.
L’une des façons de mettre en évidence c’est 3 axes et la représentation canonique d’un système
complexe issu des travaux de Lemoigne 1994.
La figure illustre les interactions entre les parties d’un système complexe.
Figure
Les sous-systèmes d’information spécifient ce qu'est l’information qui circule dans l’entreprise. Il
sert aussi de support de communication entre les autres systèmes dont le système d’information se
charge de :
D’où le SI assure :
Les sous-systèmes de décision précise ce << pourquoi >> l’entreprise travaille. Il regroupe
l’ensemble des centres de prise de décision en entreprise, il dicte la stratégie à langue ou
moyen terme à suivre par l’entreprise.
- Finaliser, car les systèmes complexes ne sont pas entièrement déterminés du dehors, ils
doivent donc se finaliser ;
- Comprendre, car une décision est le résultat d’une compréhension intelligente de situation
abordé, compréhension orientée par les finalités du système ;
- Concevoir, car décider c’est également résoudre un problème. la décision ne provient pas
de la seule computation des informations présentées le problème. il est une construction
téléologique qui apporte des informations externes à la formulation des problèmes lors d'une
démarche créative (Conception des scénarios, de projets ou de plans)
La maîtrise des décisions, des opérations et des informations de l’entreprise est essentielle pour
exécuter les processus tel que réaliser un produit, rendre un service à un client.
Le modèle proposé par Anthony
Le principe de décomposition préconisé dans la théorie des systèmes peut être appliqué à
l’entreprise par le biais du modèle d’Anthony, où toute l’entreprise constitue le système, où une
première décomposition est appliquée en utilisant les niveaux de gestion et où une deuxième
décomposition est appliquée au niveau des divisions fonctionnelles.
! Politiques ! Externe
! Non mesurable ! Étendue large
! Planification ! Planification ! Ad hoc
Planification stratégique ! Budgets ! Imprévue
! Abstrait ! Hypothétique
! Complexe ! Objectifs ! Irrégulière
! Sommaire
! Créatif ! Mesures ! Prévisionnelle
! Futur ! Plans ! Qualitative
! Revenus
Contrôle de gestion
! Profits
! Interne
! Mesurable ! Coûts ! Détaillée
! Étendue étroite
! Efficient ! Pré-établie
! Concret ! Performance ! Planifiée
! Services ! Historique
! Contrôle Gestion opérationnelle et ! Fréquente
! Simple transactionnelle ! Biens ! Factuelle
! Quantitatvive
! Immédiat
Les rôles des SI sont énormes, notamment dans le cadre de gestion et de l’entreprise dans
l’amélioration de sa performance.
Ils importent aux décideurs des données nécessaires qui aident dans la prise de décisions, a cette
effet Les décideurs s’appuient fortement sur leur tableau de bord pour prendre les décisions
adaptées, orienter certaines activités.
Ils vont dans le sens de l’amélioration de la performance de l’entreprise
Ils contribuent à la création de la valeur ajoutée
Ils améliorent la qualité de travail
Ils impliquent et incluent tous les employés de
L’organisation dans la gestion.
Pour le niveau opérationnel : sont gérés par les modules opérationnels, traite les informations des
flux, sont utiliser par personne qui sont eu une position opérationnelle d’entreprise STT,
Pour le niveau de gestion (intermédiaire) : SIG, SIAD
Pour le niveau stratégique : aide les modules pilotes pour la prise de décision SID
Domaines fonctionnels (adaptée de Laudon et Laudon 2006)
La figure adaptée de Laudon et Laudon 2006 illustre les systèmes d’information propres à chaque
niveau de gestion et des exemples d’activités qu’ils peuvent intégrer une fois appliqués aux
différents domaines fonctionnels de l’entreprise, classées par ordre de pertinence.
- Système d’Information de Gestion (SIG) est utilisé par les cadres intermédiaires, les fournir des
indicateurs de performance par le fait d’agréger les données issues des transactions de base du
(STT) dans des indicateurs de synthèse et des rapports périodiques.
-Le système informatique d’aide à la décision (SIAD ou SAD) : est un outil d’observation et de
description qui le dirigeant à suivre l’activité de l’entreprise et d’identifier les alertes de gestion. Ce
système aide à la prise de décisions semi-structurées et non structurées
-L’entrepôt de données (EDD/Data Warehouse) désigne une base de données utilisée pour
collecter, ordonner, journaliser et stocker des informations provenant de base de données
opérationnelles et fournir ainsi un socle à l'aide à la décision en entreprise.
-La Data Mining (Forage des données) est un outil d’analyse de données qui peut être
intégrée au Data Warehouse afin d’exploiter les donnes.
-Un Datamart (magasin de données) : est un sous élément du Data Warehouse, un Datamart
contient des informations se rapportant à un secteur d'activité particulier de l'entreprise ou à un
métier qui y est exercé, on parle notamment de Datamart financier, de Datamart marketing, de
Datamart commercial
SIAD peut être présenté selon trois couches :
Le pilotage de l’entreprise
L’aide à la communication
Système de communication intra-organisationnelle :
- intranet : réseau prive dont l’accès est réservé au membre d’une organisation
- gourpeware : un logiciel qui permet à un groupe de personne de partager des documents, il
supporte le travail en équipe…
- Processus organisationnels
Au niveau de ses processus, ils soutiennent la création et la découverte (système d’intelligence
artificiel tel que : les réseaux neuronaux)
-Processus de stockage
La gestion électronique de documents (GED) : pour l’archivage
Processus le partage
Système de travail collaboratif tel que
- le groupware (logiciel de groupe) : est un type de logiciel qui permet à un groupe de personnes
de partager des documents à distance pour favoriser le travail collaboratif
- le workflow : résout divers problèmes organisationnels souvent liés aux processus métiers :
partage des tâches, échange d’informations, et délais de livraison.
Il permet aux PME et grands comptes de documenter rapidement leurs processus, de les suivre et
de les automatiser en quelques clics
Processus de diffusion
La diffusion des connaissances (système de communication tel que l’intranet)
• Le SIAD fait appel à l’information interne qui provient des STT et des SIG. De plus, le
SIAD recueille aussi des sources externes comme les actions ou le prix de produits concurrents
• SID Utilise des données provenant de plusieurs niveaux (SIG et SIAD.), il utilise des
données provenant de sources internes et de sources externes
1.7. L’intégration des SI et l’intégration de l’entreprise
Les meilleurs logiciels et outils de chaque Les différents modules sont connectés entre eux par
catégorie sont utilisés et connectés entre eux défaut et ne sont pas forcément les meilleurs de leur
catégorie
Les besoins individuels des différents services Afin de répondre aux besoins individuels, une
sont plus facilement satisfaits grâce à l’usage de personnalisation spéciale est souvent nécessaire.
logiciels spécialisés de qualité
Best of Breed ERP
Les outils proviennent de différents éditeurs, ce L'outil provient d’un seul éditeur et il n’y a qu’un
qui rend l’entreprise plus indépendante et interlocuteur, ce qui facilite la communication mais
flexible. diminue la flexibilité.
L’intégration des outils aux structures internes Le logiciel étant censé être complet, l‘investissement
est moins coûteuse car les logiciels sont conçus financier est beaucoup plus élevé.
pour se connecter facilement aux système
existants.
L'utilisation flexible des outils et des logiciels Certains outils et applications sont incompatibles avec
peut constituer un avantage concurrentiel pour les systèmes holistiques et sont difficiles à intégrer. Les
les entreprises, car elles travaillent toujours avec conséquences peuvent être une flexibilité réduite et une
les meilleures technologies et les plus modernes. réaction retardée aux changements du marché.
Le progiciel de gestion intégré qui répond parfaitement au besoin de l’intégration parce qu’il
regroupe des modules autonomes qui se partagent une même base de données (garantissant ainsi
plus de cohérence et plus de traçabilité des données et des informations). La modularité procure
l’avantage de pouvoir installer seulement une partie des modules et rajouter les modules
complémentaires en fonction des besoins. Il est conçu par un éditeur unique et conçu pour
répondre à l’ensemble des besoins fonctionnels.
La plate forme EAI (Entreprise application intégration ou IAE Intégration des applications de
l’entreprise) qui est une architecture logicielle favorisant les échanges inter applications. Elle permet
la communication, l’interopérabilité ainsi que les échanges entre les applications grâce aux
middlewares (intergiciels ou logiciels médiateurs qui sont des programmes qui permettent de relier
des applications différentes même si les systèmes d’exploitation ou les protocoles réseau sont
différents). L’EAI permet donc l’intégration des applications spécifiques (best of breed) quel que
soit leur technologie ou leur éditeur.
1.8. Le cloud Computing
En fait le cloud repose sur le fait de délivrer un service (application métier, stockage, puissance de
calcul...) depuis un serveur distant accessible à tout moment par quiconque dispose des droits,
d'un terminal et d'une connexion.
Le prestataire fournit une solution clé en main répondant à un besoin du client et prend
entièrement en charge l'infrastructure et la couche logicielle.
Le prestataire héberge les infrastructures nécessaires et fournit au client les couches applicatives
nécessaires au bon fonctionnement et l'exploitation du matériel.
Avec le cloud, il est inutile d'investir dans une infrastructure qui serait très onéreuse à l'achat.
L'abonnement étant mensuel vous maitrisez mieux votre budget et vous ne payez que ce que
vous consommez.
Vous n'avez plus à vous soucier des mises à jour à effectuer, des problématiques de stockages et
de performances. Grâce au cloud tout ceci est géré par votre prestataire.
L'accessibilité
Les applications et services que vous utilisez dans le Cloud sont accessibles où que vous soyez à
partir du moment où vous disposez d'un terminal et d'une connexion internet.
Flexibilité
Si vos besoins évoluent il est possible d'adapter votre offre rapidement et simplement
Lorsque vous souscrivez une offre cloud avec un prestataire, assurez-vous qu'il soit capable de
localiser leur provider et qu'il se soit assuré de leur fiabilité.
Le prix
En fonction de vos besoins, de votre croissance, de votre activité etc.… un modèle cloud peut
revenir plus cher à la longue qu'une infrastructure on premise. Prenez le temps de bien étudier la
question avec votre prestataire, des solutions existent !
La connexion
C’est le gout d’étranglement, si l’utilisateur n’a pas de connexion internet, ou une connexion
insuffisante, il ne pourra accéder à sa plateforme de travail.
Les systèmes d’information des organisations se sont souvent construits de manière empirique.
Au gré des besoins, les organisations ont rajouté des éléments aux systèmes d’information
existants pour satisfaire une urgence, une priorité, sans repenser l’ensemble, sans intégrer les
différentes parties du système d’information : c’est l’effet d’empilement.
Pour anticiper les modifications au-delà de la simple gestion du système d’information (ou
Management des SI), il est utile d’analyser le système d’information en profondeur.
La gouvernance de l’entreprise
Elle représente l’ensemble des lois et des normes qui définissent le rapport entre l’administration
de l’entreprise, d’une part, et d’autre part les actionnaires, les détenteurs d’intérêts ou les parties liés
à l’entreprise (les ouvriers, les importateurs, les créanciers, les consommateurs,).
Elle englobe l’ensemble des rapports entre les différents intérêts et objectifs de l’entreprise. Parmi
les différentes définitions en vigueur, nous retenons les définitions suivantes, qui sont en
adéquation avec l’approche générale de ce guide :
En 2004, l’OCDE a publié un certain nombre de principes considérés comme les normes
internationales les plus importantes, fondés sur les expériences de plusieurs pays et de leurs
contributions aux côtés de la Banque Mondiale, le FMI…
Ces principes sont considérés comme des référentiels pour l’établissement et le développement des
cadres juridiques et réglementaires de la gouvernance de l’entreprise.
Ces principes de base qui sont au nombre de cinq, réunissent les piliers de la gouvernance, ses
procédures et ses différents systèmes, et couvrent les domaines suivants :
• Droits des actionnaires
• Traitement équitable de tous les actionnaires
• Rôle des parties prenantes dans la gouvernance des entreprises
• Divulgation et transparence
• Responsabilités du conseil d’administration
Toute en sachant, que les organisations rentables et non rentables deviennent de plus en plus des
organisations basées sur l’information (OBI)
Néanmoins, les problèmes liés aux informations, et toutes les ressources utilisées et combinées de
façon à produire, à stocker et à rendre disponibles les informations doivent être :
-planifiés ;
-organisés ;
-pilotés ;
-coordonnés ;
-contrôlés.
La gouvernance des SI
À cet effet, la gouvernance des SI envoie au moyen de gestion et de régulation des SI mis en place
dans une organisation (les bonnes pratiques) pour atteindre des objectifs afin d’orienter l’évolution
du SI de l’entreprise et à contrôler son fonctionnement.
Il s’agit de définir la manière dont le SI contribue à la création de valeur en lien avec la stratégie
suivie et de mettre en place des dispositifs de contrôle (tableaux de bord).
La gouvernance comporte un volet très important qui est la communication. En effet, pour
que la démarche soit acceptée, partagée, et suivie, le dialogue doit être maintenu, répétitif, et
utiliser différents supports tout en restant cohérent et pertinent dans ses objectifs.
➢ Est doté de tableaux de bord de suivi des évolutions et des causes, de coûts (indicateurs
de performance et les indicateurs d’alerte)
➢ Est contrôlé pour garantir l’application des règles et des processus métiers intégrés
➢ Répond à la législation à laquelle l’entreprise est soumise (le SI doit respecter le cadre
juridique).
Les préoccupations les plus importantes citées par les DSI sont:
L’impératif de l’alignement stratégique,
Pour garantir La réussite de la gouvernance de SI, l’association notoire ISACA (Information Systems
Audit and Control Association) qui prête beaucoup d’intérêt à la gouvernance des SI en définit 5
piliers :
Alignement stratégique :
Création de la valeur
Le SI doit contribuer à la création de valeur en générant du chiffre d’affaires et/ou en réduisant les
coûts.
La valeur ajoutée demeure en quelque sorte abstraite et difficile à mesurer. Dans ce sens une
enquête conduite par un cabinet de conseil en management des SI sur la capacité à mesurer la valeur
ajoutée créée a révélé que 88% des DSI ont du mal à évaluer l’apport de la valeur.
La gestion des risques consiste à prendre d’abord conscience de l’ensemble des menaces auxquelles
est exposé le SI et essayer dans la mesure du possible de les contrôler.
Dans ce contexte, le référentiel des bonnes pratiques ISO 27002 fournit les bonnes pratiques pour
implémenter un système de management de la sécurité de l’information. D’une manière générale
l’ensemble des référentiels ISO 27000 s’intéressent au management de la sécurité du système
d’information. (Chapitre 7)
Gestion des ressources
Ce pilier consiste à optimiser et à rationaliser les investissements dans les ressources informatiques
(infrastructures, applications, compétences, etc.).
Les systèmes d'information ont pour but d'organiser, d'optimiser et de rationaliser l'information
afin que cette dernière puisse être consultée et utilisée à bon escient par l’ensemble des
collaborateurs constituant l'entreprise.
Une mauvaise gestion des ressources et des connaissances détenues par l'entreprise peut être une
entrave. Si la fonction SI manque de compétences ou d'infrastructures à sa disposition, cela peut
devenir un frein à la performance d'une entreprise dans la mesure où la réponse aux besoins des
métiers n’est pas réactive et donc efficiente.
Mesure de la performance
Le SI doit être capable de mesurer la performance ou autrement dit surveiller l’activité et contrôler
l’aboutissement à l’atteinte des objectifs stratégiques de l’entreprise par le biais de tableaux de bords
et d’indicateurs pertinents afin d’apporter de la visibilité par rapport à une situation quelconque. La
méthode du Balanced Score Card présente une façon de construire des tableaux de bord suivant 4
axes. A savoir, l’axe financier, l’axe client, l’axe innovation et l’axe processus internes.
Le SI est censé fournir toutes les informations nécessaires au pilotage des différents métiers de
l'entreprise.
À partir de l'analyse des données qu’il fournit, les responsables peuvent prendre des décisions en
réajustant des plans d'actions par exemple afin d'atteindre les objectifs stratégiques.
4.1.L’urbanisation
Urbanisation rime avec simplification et intégration afin de répondre aux enjeux stratégiques,
organisationnels, et technologiques de l’entreprise.
La démarche d’urbanisation de système d’information est née dans les années 80 au sein des
banques, vu naître les architectures complexes dites « spaghetti » difficiles à maîtriser et à faire
évoluer (Figure).
Le défi de l’urbanisation est de construire une architecture de SI flexible, Ce concept vise à établir
une cohérence entre les processus de l’organisation et ses ressources informatiques, en éliminant
toutes les applications et les systèmes inutilisés
L’enjeu est alors le suivant :
• Faire évoluer le système voire refaire certains morceaux,
• Sans détruire l’existant
• En intégrant des composants divers et en exploitant les avancées technologiques dans un
souci de cohérence générale, de réactivité et de flexibilité.
• La vision Métier
A chaque métier de l’organisation correspondent :
L’outil informatique doit s’adapter aux événements redondants du système opérationnel pour
répondre aux besoins de l’organisation. Ainsi, du point de vue de l’urbanisation, le SI doit
s’adapter aux ressources humaines. Le plus souvent, il s’agit d’automatiser ces traitements, sans
modifier de façon radicale le fonctionnement Métier.
Les réponses aux événements redondants se décomposent individuellement en une suite logique
d’actions répétées appelée processus. Dans une démarche d’urbanisation, on cherchera
à optimiser ces processus, appelé “Réingénierie de Processus”.
• La vision fonctionnelle
L’urbanisation consiste à faire évoluer son SI pour qu’il soutienne et accompagne de manière
efficace et efficiente les missions des organisations et leurs transformations.
L’urbanisation du SI ne fait pas table rase du passé mais tient compte de l’existant et doit
permettre de mieux anticiper les évolutions ou contraintes internes et externes impactant le SI, et
en s’appuyant le cas échéant sur des opportunités technologiques.
• Vision stratégique
Description des objectifs de l’entreprise et du SI
Le recours aux référentiels, c’est la faite de suivre les recommandations ou les normes en matière
de management des SI :
• ITIL
• CMMI
• COBIT
D’où, ces acteurs peuvent être classés selon qu’ils décident, qu’ils veulent où qu’ils agissent :
Ce qui décident :
DG (dirigeants)
DSI
DAF
Actionnaires et donneurs d’ordre
Ce qui veulent :
Clients / fournisseurs
Directions métiers
Directions fonctionnelles
Législateurs
Utilisateurs finaux
Ce qui agissent :
Editeurs
Intégrateurs
Développeurs
Utilisateurs clés
En matière de SI, le terme référentiel est employé pour désigner un ensemble structuré de
recommandations utilisées pour le management du SI et constituant un cadre commun aux
professionnels des SI.
Les référentiels de management du SI sont internationaux. Ils sont généralement orientés vers
une problématique particulière et ils se résument principalement aux suivants :
• ISO 27000
Norme qui permet aux entreprises de valider les pratiques de sécurité qu’elles adoptent pour le
système d’information
• Val IT
• Risk IT
Est conçu pour aider les entreprises à optimiser leurs retours sur investissements en gérant plus
efficacement les risques plutôt qu’en essayant de les éradiquer. En cela, il s’adresse à toutes les
entreprises, des PME aux multinationales. La méthode peut être personnalisée et adaptée à
chaque cas particulier. Risk IT vient compléter et étendre CobiT v4 ainsi que Val IT.
Remarque :
Val IT se focalise sur l’optimisation de la création de valeur alors que Risk IT porte sur la
dimension des risques.
Chapitre 3 : Alignement stratégique des SI
S1 : Définition
L’alignement stratégique est une démarche visant à faire coïncider la stratégie système
d’information sur la ou les stratégies métiers de l’entreprise.
Cet Cette démarche a pour finalité de :
• Renforcer la valeur d’usage du système d’information
• Créer un avantage concurrentiel pour l’entreprise
En d’autres termes, les objectifs du SI doivent être en adéquation claire avec les grands objectifs
stratégiques.
La notion d’alignement stratégique n’est pas propre au SI : tous les métiers et fonctions de
l’entreprise devraient être alignés sur la stratégie de l’entreprise.
L’alignement stratégique est principalement un jeu entre les acteurs cruciaux du système
d’information :
• la DG ;
• les directions métiers et fonctionnelles ;
• la DSI.
Remarque : a défaut du diagnostic il faut un élément déclencheur pour rapprocher les acteurs,
on peut trouver : alerte, sensibilisation des personnes, démarche d’accompagnement, …
• la rédaction de schémas cibles, partagés avec les métiers, qui sont utilisés pour la
communication avec le DG. Ces « mini-schémas directeurs »
• la mise en place de correspondants métiers, acteurs de l'alignement ;
• un effort sur la rédaction des business cases pour tous les projets, avec une mise en
évidence des impacts pour les métiers et la réalisation de la stratégie ;
• l’organisation d’événementiels internes permettant de favoriser les synergies ;
• la sensibilisation des décideurs, car le point critique reste la maturité et la sensibilité des
décideurs face aux technologies de l’information et de la communication.
Une mission importante du DSI est l’identification des grandes orientations du SI en cohérence
avec la stratégie de l’entreprise, ainsi que la planification des ressources nécessaires correspondant
(organisationnelles, matérielles, logicielles, financières, humaines) qui se traduiront en choix
d’investissement.
Les préoccupations les plus importantes citées par les DSI sont :
• L’impératif de l’alignement stratégique,
• La planification stratégique des ressources SI,
• La sécurité et le respect de la vie privée,
• La mise en valeur des ressources humaines liées à l’exploitation des SI,
• L’évaluation des investissements des SI.
• Définir la stratégie systèmes d'information et les objectifs à atteindre :
En lien avec la stratégie de l’entreprise
Définir la politique informatique et télécommunication
Le schéma directeur du système d'information.
• Définir, choisir et mettre en œuvre les méthodes, normes et standard informatique.
• Communiqué la stratégie informatique et télécommunication aux différents métiers.
• Mettre en œuvre les orientations stratégiques de l'entreprise à l’intérieur de la DSI
• Faire des choix d'organisation et les conduire.
• Accompagné me changement auprès des collaborateurs de la DSI
Ses objectifs peuvent être multiples et définis en un certain nombre de projets tels que :
Le déroulement de la démarche
Le SDI est un projet d’entreprise à part entière, il donne à l’horizon de 3 à 5ans une vision de
l’évolution du SI de l’entreprise et son préparation dure soit 4 à 8 mois pour les grandes
entreprises.
En effet il nécessite une coopération de tous les directeurs des différents processus métiers de
l’entreprise mais aussi de quelques utilisateurs regroupés en groupes de travail nommés « groupes
expert ».
Ce projet n’est pas obligatoirement mené par une personne faisant partie de la DSI, il peut être
mené par un tiers ne faisant pas partie de l’entreprise.
OU
Sa conception se réalise à travers 7 phases successives, avant qu’une phase nouvelle soit
entreprise, la précédente devrait être approuvée au point de contrôle.
Stratégie SI
« Une stratégie SI doit définir un système d’information cible, les priorités, les étapes et les
moyens nécessaires pour l’atteindre. »
La stratégie d’entreprise
« Élaborer la stratégie de l’entreprise, c’est choisir les domaines d’activité dans lesquels l’entreprise
entend être présente et allouer des ressources de façon à ce qu’elle s’y maintienne et s’y
développe. » Strategor.
La stratégie se décline à deux niveaux :
La stratégie de groupe qui détermine les domaines d’activité de l’entreprise ;
La stratégie concurrentielle qui est mise en œuvre dans chacun de ces domaines d’activités.
« Par ailleurs cette définition insiste sur le fait que ce sont les choix d’allocation de ressources
(investissements et désinvestissements notamment), qui, davantage que les discours des
dirigeants, font la stratégie. » Strategor.
L’alignement du SI est la pratique managériale qui vise à mieux comprendre, mieux créer et
renforcer les convergences et les synchronisations du SI avec les finalités, les trajectoires, les
rythmes et les manœuvres de l’entreprise. Dans cette logique, SI peuvent être déterminants dans
la justification et la réussite de la création d’un avantage concurrentiel ou d’un mouvement
stratégique (différenciation, diversification…)
• Le coût de transfert est très faible (c’est le coût que le client doit supporter pour changer le
frs)
Déterminants : -Elargir le marché (utilisation de nouveaux réseaux « par ex facebook »,… )
- Augmenter les coûts de transfert pour le client
• Ils existent beaucoup des clients (les concurrents sont très nombreux)
• Le coût de transfert est très élevé (c’est le coût que le client doit supporter pour changer le
frs)
Déterminants :
Déterminants : -concurrence par les prix : réduire les coûts de conception, de fabrication, de
distribution …
- différenciation des produits et des services
Il faut un bon SI
Exemples d'alignements entre stratégie générale et système d'information
✓ Les activités de soutienne sont pas liées à l’exploitation mais elles contribuent à la création
de valeur à l’entreprise car elles sont nécessaires pour l’exécution des activités principales,
Il existe plusieurs modes d’alignement qu’on peut trouver parmi elles le modèle d’Henderson et
Venkatraman de l’alignement stratégique.
Ce modèle propose 4 formes distinctes d’alignement stratégique des SI
Les difficultés rencontrées dans le management de la fonction informatique (ou DSI) se situent
dans la déclinaison de la stratégie d’entreprise au travers du pilotage du SI.
Les tableaux de bord vont permettre à la DSI de gérer, contrôler et anticiper ses activités. En
effet, n’existe pas un seul tableau de bord mais plusieurs et que parmi eux certains sont dits
stratégiques, d’autres opérationnels.
A la base, il faudra :
- Définir les objectifs stratégiques et opérationnels
- Les indicateurs clés qui en découlent pour suivre les évolutions et la réalisation de ces
objectifs.
Objectif CobiT se fixe des objectifs L'adoption des bonnes CMMI est un guide de
très pragmatiques pratiques de l'ITIL par bonnes pratiques pour
reflétant les une entreprise permet le management des
préoccupations d'assurer à ses clients projets de
de la direction générale, (internes comme développement
tels que : externes) informatique.
un service répondant à
• articuler le système des normes de qualité Le CMMI ne se
d’information aux besoins préétablies au niveau substitue pas à une
des métiers, c’est international gestion de projet
l’alignement informatique au sens
stratégique ; traditionnel.
Son approche est Au contraire, il s’appuie
• apporter des avantages davantage orientée sur le sur les méthodes
concrets au « quoi faire » que sur le « (management de projet
fonctionnement des comment informatique,
processus faire ». évaluation des charges
métier (efficacité et et des coûts,
efficience) ; Les principes qui sous- planification, etc.) sous
tendent ITIL sont jacentes aux projets.
• utiliser l’ensemble l’orientation
des ressources en client(interne et externe), CMMI vise à :
liaison avec les SI la prise en compte, en
(infrastructures, amont de tout projet, des • Améliorer la
applications, exigences de services et qualité du
informations et l’approche processus. produit livré et
personnes) de la productivité
façon optimisée et du projet
responsable; • Augmenter la
satisfaction du
• maîtriser les risques liés client en
au SI et leurs impacts pour répondant
les métiers. mieux à ses
exigences
• Réduire les
Le Cobit inclut des coûts et
objectifs de contrôle respecter les
(contrôle de qualité délais
minimale), des pratiques • Donner une
de contrôle (mise en meilleure
œuvre des objectifs de visibilité au
contrôle cités management et
précédemment), des permettre une
directives d’audit (mesure meilleure
conformité, quantification gestion des
du risque satisfaisant ou risques
non) et des directives de
gestion (évaluation
performance des
processus IT)
• Défini
Un service desk (centre Utilisation des
de services) est l’interface méthodes du génie
unique avec les logiciel et application
utilisateurs ; ceux-ci des normes.
s’adressent à cet L’efficacité de chaque
interlocuteur pour processus est vérifiée et
signaler tout incident. les meilleures pratiques
Des procédures de sont mises en avant.
traitement des incidents Processus bien défini et
et des problèmes sont raisonnablement
mises en place. compris.
• Maîtrisé
Collecte et analyse
systématique des
données sur les
processus. Les
processus sont
mesurés, les risques
calculés et devancés.
Processus
bien compris,
quantifiés, mesurés et
raisonnablement
maîtrisés.
• Optimisé
Utilisation des données
pour l’amélioration
itérative des processus,
capitalisation de
l’expérience. Tous les
processus sont
optimisés et toutes
les évolutions sont
appréhendées.
Niveau 1 : Initial
Toute organisation a
par défaut le niveau 1.
Niveau 2: Managed
Le projet se construit
sur ce qui a été fait
précédemment grâce à
une meilleure discipline.
Les réussites sont
répétables.
Niveau 3 : Defined
Les processus de
pilotage des projets
sont étendus à
l'ensemble de
l'organisation par
l'intermédiaire de
normes, procédures,
outils et méthodes
définis également au
niveau de l'organisation.
L'ensemble de
l'organisation dispose
d'une discipline
appliquée de manière
cohérente.
L'organisation surveille
et gère l'amélioration de
ces processus.
Niveau 4:
Quantitatively Managed
Niveau 5 : Optimizing
Amélioration continue
des processus de
manière incrémentale et
innovante. Les
évolutions sont
anticipées. Les
processus sont sans
cesse remis en question
afin de rester en
adéquation avec les
objectifs.
Il ressort de ce modèle que la mise en place d'ERP doit s'inscrire dans la stratégie de l'entreprise,
et être soutenue par une haute direction efficace, capable de s'adapter au changement et
travaillant en collaboration avec les personnes du niveau opérationnel. C'est ainsi que les résultats
optimaux pourront être obtenus. Cependant le point faible de l'étude menée est qu'elle n'a pas
connu de phase de validation. Il s'agit simplement d'un modèle théorique basé sur les meilleures
pratiques mais qui ne semble pas utilisable dans un environnement non contrôlé. Enfill, (Skok
2002) présente un modèle regroupant les principaux facteurs de succès qui déterminent l'issue des
projets de systèmes d’information :
On constate ici que le succès des projets ERP dépend d'un plus grand nombre de facteurs que les
autres projets de type système d'information (SI) ou TI et que la gestion des ressources internes
aussi bien qu'externes joue un rôle essentiel pour déterminer le
Le terme ERP vient de l’anglais « Enterprise Ressource Planning ». ERP a été traduit en
français par l’acronyme PGI (Progiciel de Gestion Intégré) et se définit comme un groupe de
modules relié à une base de données unique.
L’ERP est un progiciel qui permet de gérer l’ensemble des processus opérationnels d’une
entreprise en intégrant plusieurs fonctions de gestion : solution de gestion des commandes,
solution de gestion des stocks, solution de gestion de la paie et de la comptabilité, solution de
gestion e-commerce, solution de gestion de commerce BtoB ouBtoC ... dans un seul système.
Autrement dit, l’ERP représente la « colonne vertébrale » du système d’information d’une
entreprise.
Pour être qualifiée de « PGI », une solution logicielle ERP doit couvrir au moins deux principes
fondamentaux qui sont les suivants :
• L’usage d’un moteur de Workflow permet de définir l’ensemble des tâches d’un processus
et de gérer leur réalisation dans tous les modules du système qui en ont besoin, d’où :
Pour gérer l’ensemble de leurs activités, les entreprises tendent bien souvent à multiplier les
logiciels. S’il est vrai que les différents services ont la nécessité d’utiliser des outils spécifiques à
leur activité, certains besoins et informations sont communs à toute l’entreprise.
Utiliser autant de logiciels de manière indépendante peut entraîner des erreurs, et est très
chronophage.
Si les possibilités d’un ERP peuvent être presque infinies en fonction des modules existants, il
remplit principalement ces rôles :
Si un ERP permet de gérer l’ensemble de ses besoins (RH, stocks, gestion commerciale, achats,
etc.), il présente surtout de nombreux avantages mais aussi des inconvénients.
Inconvénient : le paramétrage peut prendre du temps, parfois insuffisant pour des structures
complexes ou très spécifiques.
cloud ERP
Par définition, l’ERP est dit dans le cloud s’il est hébergé sur des. serveurs externes à l’entreprise.
Il est ainsi en général accessible avec à partir d’un navigateur web. C’est à dire depuis n’importe où
et à n’importe quel moment.
• Le cloud public : plusieurs entreprises utilisent la même version de l’ERP hébergé sur un même
serveur.
Avantage : résident dans la mise en place accélérée de la solution et les mises à jour réalisées
automatiquement par l’éditeur.
• Le cloud privé : l’ERP est hébergé sur un serveur dédié pour chaque client.
A ce jour, une majorité des ERP sont encore hébergés sur site “on premise”, c’est à dire sur des serveurs
internes à l’entreprise – par opposition au cloud.
C’est donc en interne qu’il faudra se charger des mises à jour, de la sécurité… Ce modèle est de moins en
moins utilisé car la solution est moins accessible, moins mobile et nécessite des compétences et un
investissement dans l’infrastructure.
ERP Propriétaire
Un logiciel propriétaire appartient à son créateur, personne ou organisation, qui l’a conçu et
développé. Un logiciel propriétaire est donc par essence la propriété exclusive de son éditeur qui
dispose des droits d’auteur afférents à celui-ci, tel que (SAP, Microsoft ou Oracle)
Ce qui différencie un ERP propriétaire d'un ERP open source, c'est la licence. Une licence ERP
est une forme de contrat par lequel une société :
Un ERP SaaS (software as a service) est un logiciel hébergé et exploité par un tiers, que l’on utilise
en ligne (au cloud) depuis n’importe quel endroit où l’on peut accéder à internet. L’utilisation se
fait généralement via un abonnement mensuel ou annuel.
Dsu dua
S2. Evolution de l’ERP
L’ancêtre de l’ERP est le MRP (Materials Requirements Planning), né dans les années 1960, inspiré
du programme de production de Toyota. Celui-ci était conçu pour répondre en particulier aux
problématiques de planification des besoins en composants.
2 générations de MRP
1970 : MRP 1970 : MRP2
La planification des besoins en matériaux La planification des exigences de fabrication
(MRP) utilise des applications logicielles pour ou MRP utilise des applications logicielles
planifier les processus de production. MRP pour coordonner les processus de fabrication,
génère des calendriers pour les opérations et depuis la planification des produits, l'achat de
les achats de matières premières en fonction pièces, le contrôle des stocks jusqu'à la
des besoins de production des produits finis, distribution des produits.
de la structure du système de production, des
niveaux de stocks actuels et de la procédure
de dimensionnement des lots pour chaque
opération
C’est à partir des années 1990 que le nom d’ERP est utilisé, car son utilisation est à présent étendue
à l’ensemble des domaines de l’entreprise. A commencer par la finance, la vente, les ressources
humaines …
Avec l’essor d’internet, les logiciels ERP sont devenus presque indispensables aux entreprises. Ils
permettent une meilleure organisation de ces dernières, en participant à instaurer des processus
d’entreprise. Les erreurs de manipulation des données diminuent et la fiabilité de celles-ci
augmente.
1990 : Enterprise Resource Planning (ERP) 2000: Extended Enterprise Resource Planning
(Extended ERP)
ERP utilise un logiciel d'application multi- L'ERP étendu se concentre sur les opérations
modules pour améliorer les performances des externes pour faciliter la gestion des relations
processus métier internes. Les systèmes ERP avec les clients, les fournisseurs, les
intègrent souvent les activités commerciales transporteurs et les autres parties.
dans tous les départements fonctionnels.
Les modules ERP étendus courants que votre
Les systèmes logiciels ERP peuvent entreprise peut utiliser incluent ceux pour la
comprendre des modules d'application pour gestion de la chaîne d'approvisionnement, la
soutenir le marketing, les finances, la veille économique, le commerce électronique
comptabilité et les ressources humaines. et la gestion de la relation client.
Donc pour conclus, l’évolution de l’ERP a connu une évolution remarquable durant une période
courte (1990-2020) qui se présente comme suit :
• ERP : offre une grande portabilité (SGB : idéale pour les entreprises de confection textile)
• ERP : multi-site, multi-société, multi langue et multidevise ➔ progiciel reconnu
internationalement
• sur le moyen terme à l’intégration de l’intelligence artificielle dans les fonctionnalités de ces
solutions.
•
Remarque
On a clarifié qu’un grand nombre d’entreprises ont choisi de mettre en place un ERP afin de
standardiser leurs processus et d’améliorer leur relation client avec des outils spécifiques
d’intégration.
Définit l'ensemble des ressources, moyens, méthodes, outils et techniques destiné à piloter le plus
efficacement possible la chaîne globale d'approvisionnement depuis le premier fournisseur
jusqu’au client final.
Il s'agit en effet, maillon après maillon, d'estimer au plus juste les besoins, les disponibilités et les
capacités, afin de mieux synchroniser les éléments de la chaîne globale d'approvisionnement et
de fabrication.
Pour les entreprises d'envergure utilisant de nombreux sous-traitant, c'est l'unique moyen de
servir les clients selon les exigences de prix, de délai et de qualité. Si une entreprise se lance dans
S3. Démarche d’implémentation
Deux démarches d’implantation possibles
L’adaptation La standardisation
L’adaptation de l’ERP aux processus de La standardisation des processus de
l’entreprise qui consiste à apporter les l’entreprise par rapport aux processus
modifications nécessaires au progiciel pour que standards proposés par l’ERP.
l’ERP aille avec les besoins de l’entreprise. La standardisation est un facteur important
dans le choix et la mise en place d’un logiciel
intégré. Elle a souvent trait au métier, c’est
pourquoi, les entreprises cherchent souvent à
acquérir un ERP ayant fait ses preuves dans
une entreprise comparable et qui présente
exactement les fonctionnalités présentes dans
le cahier des charges. La standardisation limite
également les risques de mise en place mais ne
les empêche pas complètement.
Un projet ERP est une démarche de développement stratégique au sein d’une entreprise qui
implique différentes phases pour sa préparation et sa réalisation. Voici les différentes étapes à
suivre pour garantir la réussite du projet.
Crée une structure organisationnelle appropriés pour la mise en place d’un ERP
Une fois l’objectif du projet déterminé, une première phase consiste à analyser les processus de
gestion existants, déterminer celui ou ceux qui sont impactés par le projet, optimiser les process
existants et définir éventuellement de nouveaux process (règles de gestion).
Donc, l’entreprise ne doit plus être organisée par fonctions ou par niveaux hiérarchiques mais par
processus.
Un processus métier décrit :
➔ Un enchainement chronologique d’activités : QUOI et QUAND
➔ Réalisées par des acteurs : QUI
➔ Manuellement ou avec le support d’un outil : COMMENT
La rédaction du cahier des charges fonctionnel passe par une analyse approfondie des processus
de gestion de l’entreprise, des contraintes et des besoins.
La mise en place d'un ERP est bien souvent l'occasion de remettre à plat les règles de gestion de
l'entreprise, de rechercher des sources d'économie, d'optimiser les règles de gestion.
On parle de Business Process Reengineering (BPR) : Réinventer l’entreprise autour de ses
processus métiers.
➔Une analyse générale qui définit les processus de gestion existants et qui décrit les éventuelles
nouvelles règles de gestion à mettre en place dans le cadre de l'implémentation de l'ERP.
➔Une analyse plus détaillée qui, d'après les principes de gestion retenus, va plus loin en précisant
les dates (de facturation, refacturation, de traitement de tel processus de gestion), le libellé des
données, les contrôles à mettre en place (sur montants, dates, ...), description précise des
changements entre l'existant et la cible.
⚠️ Avec l’animation d’une vision à long terme, la direction de l’entreprise doit être s’impliquer
dans l’évaluation des besoins, afin que le projet ERP fasse partie intégrante de la politique de
croissance et facilite l’appropriation de la solution par les utilisateurs finaux.
OU
Mettre en place un cahier des charges techniques et fonctionnel (définir le besoin)
Lorsque l’équipe est sur pied, il faut évaluer avec précision la configuration actuelle du SI et les
besoins de l’entreprise à travers le nouveau logiciel ERP.
C’est à partir des différents besoins identifiés que les différents modules du progiciel seront
sélectionnés.
Le cahier des charges technique et fonctionnel regroupera toutes les données nécessaires tout au
long du projet.
Etape 8 Le budget
projet
Le choix du progiciel
Après avoir déterminé avec précision les besoins de l’entreprise, il est temps de choisir le progiciel
ERP doit être la parfaite adéquation entre votre cahier des charges et les
fonctionnalités souhaitées.
OU ( manque Coût )
Pérennité :
• Du progiciel
• De l’intégrateur et de l’éditeur
• De la plateforme
Utilisabilité :
• Simple
• Efficace
• Intuitif
• Ergonomique
Fonctionnalités :
• Aide à la décision
• Intégrité de la base de données
• Publication et restitution des données
Aspect international :
• Le logiciel est-il adapté aux dispositions légales des pays où je suis implanté ?
• L’interface est-elle disponible dans d’autres langues ?
Après avoir retenu différentes solutions ERP, il faut sélectionner un prestataire d’intégration.
L’entreprise faire face à deux solutions possibles :
Choisir un intégrateur. Celui-ci sera l’intermédiaire de l’éditeur ERP.
Choisir un partenaire éditeur et intégrateur ERP. Celui-ci offrira un service complet et intégré :
conseils, solution, intégration, formation, support etc.
1- Le choix de l’éditeur
Le choix de l’éditeur doit être bien fait pour éviter le risque classique de surdimensionnement de la
solution recherchée par rapport aux réels besoins de l’entreprise.
Les principaux critères de choix :
2- Le choix de l’intégrateur
4.2. L’implémentation
Une fois le contrat signé avec l’éditeur-intégrateur, la phase de déploiement d’un projet ERP peut
commencer.
Les étapes clés de déploiement d’un ERP
1- L’extraction des données pour préparer le terrain
Regrouper, trier, nettoyer les données pour assurer : la reprise des données nécessaire en gagnant
du temps, se qu’influence positivement sur le degré de la familiarisation avec le nouveau progiciel.
2- L’installation, le paramétrage et le jeu d’essai
Sur la base du compte-rendu de la phase d’étude de cadrage, toutes les clés sont en main pour
que l’installation et le paramétrage de l’ERP se passent au mieux.
4.3. Post-implémentation
Donc, pour opérer correctement ses changements il faut suivre les étapes suivantes :
• Informez l’ensemble des collaborateurs impliqués dans le projet ERP, en présentant les
intervenant extérieurs, comme le chef de projet référent de l’éditeur-intégrateur.
• Suivez la mise en œuvre et travailler sur les points de blocage en réunissant l’équipe projet.
• Célébrer l’avancée de chaque étape du projet de transformation.
• La mise en place des formations pour les familiariser avec la nouvelle solution
Avec une durée moyenne de vie de 10 années, l’ERP va connaître des évolutions et des ajouts de
fonctionnalités tout au long de son utilisation. Il sera aussi amené à intégrer de nouvelles
technologies comme les outils collaboratifs, la mobilité, etc.
De nouvelles versions de votre ERP et des mises à jour correctives et évolutives vous seront
proposées régulièrement par votre éditeur et/ou intégrateur. Ces mises à jour vous permettent de
conserver un système performant et d’accéder à de nouvelles fonctionnalités.
Tâchez de rapprocher vos objectifs formulés lors de la phase d’étude des résultats de votre ERP
après quelques mois d’utilisation. Ces données vous permettront d’évaluer votre solution mais
aussi la conduite de ce projet.