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L’ISO 9001
en marche
Cap sur la version 2015 !
Du même auteur, Marc Bazinet en collaboration, chez AFNOR Éditions,
Passeport pour les dirigeants – Bonnes pratiques de management, 2008.
Excellence opérationnelle et responsabilité sociétale, 2012.
Chez d’autres éditeurs,
Le guide du Benchmarking, Éditions d’Organisation, 2003.
© AFNOR 2014
Couverture : création AFNOR Éditions
ISBN 978-2-12-465485-7
Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages
publiées dans le présent ouvrage, faite sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une
contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du
copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, les analyses et courtes citations
justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (loi
du 1er juillet 1992, art. L 122-4 et L 122-5, et Code pénal, art. 425).
AFNOR – 11, rue Francis de Pressensé, 93571 La Plaine Saint-Denis Cedex
Tél. : + 33 (0) 1 41 62 80 00 – www.afnor.org/editions
Ne pas anticiper, c’est se préparer à gémir.
Léonard de Vinci.
Les auteurs
Marc Bazinet : expert en management par la qualité depuis plus de vingt ans
Marc Bazinet est évaluateur EFQM ®1 depuis dix ans. Il a dirigé les évaluations
de plusieurs organisations gagnantes du Prix France Qualité Performance®.
Président de la commission de normalisation « Qualité et management »
d’AFNOR 2 Normalisation, chef de la délégation française à l’ISO/TC 176, il
conduit les travaux de la révision de la norme ISO 9001.
Professeur associé à l’université de Paris-Est Marne-la-Vallée, il est
responsable pédagogique du master « Management de la qualité, de la
sécurité et de l’environnement ». Il y enseigne la synergie entre la démarche
qualité et le contrôle interne, ainsi que l’approche globale du management par
la qualité et le « Modèle d’Excellence EFQM ® ».
Il est actuellement directeur qualité au sein d’une grande entreprise.
Dori Nissan : chef de projet en normalisation à AFNOR depuis 2009,
accompagnant principalement le développement et la promotion des normes
françaises sur la performance opérationnelle.
Il co-anime, avec Marc Bazinet, la commission de normalisation « Qualité
et management », en charge du suivi des normes de la famille ISO 9000.
Il est également animateur de clubs d’échanges sur le benchmark autour des
thématiques « Qualité » et « Performance ».
Il a été secrétaire de l’ISO/TC 176 SC1 entre 2011 et 2012 pour la préparation
de la révision de la norme ISO 9000.
Entre 2008 et 2009, il a réalisé plusieurs missions en Europe, pour le compte
d’une SSII, en tant que consultant formateur en charge du développement
des supports de formation et de la réalisation des formations des utilisateurs
des modules « Qualité », « Production » et « Maintenance » du logiciel SAP.
Remerciements..................................................................................... IX
Avant-propos......................................................................................... XI
Préface................................................................................................... XIII
Introduction........................................................................................... XVII
Partie I
Le processus d’élaboration d’une norme
1 Un retour sur les définitions........................................................ 3
2 Les raisons de la révision............................................................ 5
3 Les données d’entrées................................................................. 7
3.1 Un examen systématique et périodique.......................................... 9
3.2 L’étude justificative.......................................................................... 9
4 Les règles du jeu au sein de l’ISO............................................... 13
4.1 La préparation du premier document
de travail : Working Draft (WD)....................................................... 14
4.2 La préparation du projet de comité : Committee Draft (CD)........... 14
4.3 La préparation du projet de norme internationale :
Draft International Standard (DIS).................................................. 14
4.4 La préparation du projet final de norme internationale :
Final Draft International Standard (FDIS)........................................ 15
5 La structure commune................................................................. 17
L’ISO 9001 en marche – Cap sur la version 2015
Partie II
Le fil rouge : projet de révision de l’ISO 9001:2015
6 Une révision par étapes............................................................... 23
6.1 Les dix-huit concepts...................................................................... 23
6.2 La révision des principes de management de la qualité................. 24
6.3 La voix des utilisateurs.................................................................... 29
6.4 Les apports de la structure commune............................................ 32
6.5 Le cahier des charges..................................................................... 33
6.6 Les forces en présence................................................................... 34
6.7 Le planning...................................................................................... 36
7 Les principaux changements...................................................... 39
7.1 Les exigences incontournables....................................................... 39
7.2 Les changements ou ajouts............................................................ 42
8 La matrice de corrélation entre l’ISO DIS 9001:2014
et l’ISO 9001:2008.......................................................................... 49
9 La position française.................................................................... 53
Partie III
Des témoignages porteurs de sens
10 Des attentes convergentes.......................................................... 59
10.1 Les enjeux ...................................................................................... 59
10.2 La valeur ajoutée des instances normatives française................... 61
10.3 Les évolutions les plus significatives............................................... 65
11 Une aura positive pour aller plus loin........................................ 71
Annexe 1 Bénéfices et points de vigilance des dix-huit concepts.... 79
Annexe 2 Liste des pays participants à l’ISO/TC 176 SC2
(septembre 2014)................................................................ 83
Glossaire................................................................................................ 87
Abréviations.......................................................................................... 93
Liste des figures.................................................................................... 95
Liste des tableaux................................................................................. 97
Bibliographie......................................................................................... 99
VIII
Remerciements
Nos plus chaleureux remerciements vont tout d’abord à Nigel Croft, président
de l’ISO/TC 176 SC2 pour avoir accepté de préfacer cet ouvrage.
5 Organisme : terme générique dont le concept inclut les entreprises, les associations, les
autorités publiques, les partenaires, les ONG à la fois du secteur public ou du secteur privé.
L’ISO 9001 en marche – Cap sur la version 2015
Avertissement
La rédaction d’une norme passe par différentes étapes, nous souhaitons
attirer l’attention des lecteurs sur le fait qu’à l’étape à laquelle cet ouvrage
a été rédigé, le contenu de la norme n’était toujours pas stabilisé.
De ce fait, des évolutions significatives peuvent encore être apportées
jusqu’à la publication de la version définitive.
XII
Préface
C’est avec grand plaisir que j’ai reçu l’invitation de Marc Bazinet et de
Dori Nissan à rédiger la préface de leur livre. Pendant des années, ils ont
contribué d’une manière significative aux travaux du comité technique,
ISO/TC 176 (comité responsable des normes ISO relatives au management
de la qualité) et en particulier, en fournissant d’excellentes données d’entrée
pour la révision de la norme ISO 9001.
XIV
Texte original
Foreword
It was with great pleasure that I received the invitation to write this Foreword for Marc Bazinet
and Dori Nissan’s book. Over the years, both gentlemen have been great contributors to the work
of ISO’s Technical Committee TC 176 (the committee responsible for all of ISO’s quality man-
agement-related standards), and in particular, have provided excellent inputs into the revision of
ISO 9001.
As Chair of ISO/TC 176 SC2, the ISO subcommittee responsible for ISO 9001 and ISO 9004
(among other standards), I am very excited about this latest revision to ISO 9001 (“Quality Man-
agement Systems–Requirements”). In my view, it represents a milestone in the history of quality
management, and will update ISO’s flagship standard to be more in line with modern business
practices by a process of “significant evolution” rather than “revolution”. If we think back to the
state of the art of technology a mere 15 years ago (when the last major revision to ISO 9001 was
made), it’s incredible to realize that in those days, many organizations were controlling documen-
tation by “rubber-stamping” hard copies of procedures; there was no “Google”, no “Cloud”, no
“wireless internet” or Smartphones, and only limited software for statistical, analytical and other
applications.
In my view, some of the most important improvements that are being incorporated into
ISO 9001:2015 are as follows:
►► new harmonized High Level Structure;
►► more emphasis on the service sector;
►► strong emphasis on the “Process Approach”;
►► focus on “risk-based thinking”;
►► much more emphasis on the ability of a quality management system to “deliver on its
promise”.
These improvements are developed in this book, supposed to be easily accessible, didactic and
pragmatic, that I invite you to read in detail, to better understand the process of developing an
international standard.
Throughout the new version of ISO 9001, from the strategic to the operational level, this philoso-
phy that “Output Matters!” has been emphasized.
There will of course be other changes, and it is to be hoped that once the users of ISO 9001 have
had a chance to read and digest them, they will recognize the benefits that they will be able to
achieve by implementing the 2015 version of the standard.
Marc Bazinet and Dori Nissan are to be congratulated for their contribution–in the form of this
book–which will be no doubt contribute to helping users to make the most of the opportunity.
Nigel Croft
XV
Introduction
Au sein de la famille ISO, « la grande dame » ISO 9001 est née, il y a vingt-
sept ans déjà. La première version, pour ceux qui s’en souviennent, remonte
à 1987. À cette époque, le texte permettait de gérer l’assurance de la qualité
dans des relations modernes entre les clients et leurs fournisseurs.
Au-delà des différentes révisions – 1994, 2000, puis le toilettage en 2008 –
l’heure du lifting plus que nécessaire a sonné. Il était temps, car sa dernière
vraie évolution remonte à l’an 2000, soit plus de quatorze ans de stabilité ou
presque pour ce texte universel – la norme la plus utilisée dans le monde.
Il n’a échappé à personne que le monde a bougé et bouge encore, que le
contexte des organismes a évolué – parfois même en zone de turbulence, et
ce n’est peut-être pas fini !
Alors « la grande dame » se devait de suivre ce mouvement et de s’adapter aux
évolutions du monde économique, aux nouvelles pratiques de management.
Nous avons voulu éclairer tous les utilisateurs en les amenant non pas dans
les coulisses de l’exploit, mais bien dans les coulisses du défi que représente
la révision de cette norme majeure, au regard de l’intérêt qu’elle suscite pour
le développement économique des pays.
L’enquête publique, lancée en mai 2014, a eu une couverture très large. Elle a
été ouverte à tous les acteurs concernés souhaitant faire part de remarques
ou de commentaires, afin d’en améliorer la rédaction et de soutenir le vote de
la France, et de tous les pays membres de l’ISO.
XVIII
Partie I
Le processus d’élaboration
d’une norme
La forme, c’est le fond qui remonte à la surface.
Victor Hugo.
1
Un retour sur les définitions
4
2
Les raisons de la révision
C’est dire que la prochaine version 2015 de la norme est très attendue.
En quinze ans, le contexte et les enjeux des organismes ont changé de
manière significative : mondialisation, concurrence exacerbée, accélération
des relations commerciales, rapidité des échanges grâce aux nouvelles
technologies, relation client en mutation (de la fidélisation par la satisfaction
vers la confiance par la transparence) et des clients « citoyens » qui ont des
attentes liées à tout l’écosystème de l’organisme.
Voilà de bonnes raisons qui justifient une révision de la norme ISO 9001.
6
3
Les données d’entrées
Les normes ISO sont élaborées au sein de structures techniques qui couvrent
un champ d’application spécifique. À l’ISO, le plus souvent, ces structures
techniques sont appelées soit des comités techniques (TC)9, soit des sous-
comités (SC)10 rattachés à un comité technique.
Des professionnels des quatre coins de la planète participent aux structures
techniques. Ils représentent tous les secteurs de l’activité économique.
Ces professionnels, appelés « experts », occupent différents rôles passant
par la définition de la stratégie des structures, l’animation de groupe de travail
et la contribution technique pour l’élaboration des normes.
La figure 3.1 montre la répartition géographique des pays membres de l’ISO
en fonction de leur statut.
9 TC : Technical Committee.
10 SC : Sub Committee.
L’ISO 9001 en marche – Cap sur la version 2015
Le tableau 3.1, ci-après, décrit les trois statuts et le rôle de chacun d’eux.
Tableau 3.1 Rôle des différents pays en fonction de leur statut des membres
au sein de l’ISO12
11 Source : http://www.iso.org/iso/fr/home/about/iso_members.htm ?=
12 Source : http://www.iso.org/iso/fr/home/about/iso_members.htm ?=
8
Les données d’entrées
En ce qui concerne l’ISO 9001, une consultation auprès des pays membres
sur l’avenir de la norme a été organisée en octobre 2011 et pendant cinq mois,
par le sous-comité 2 du comité technique 176 (ISO/TC 176 SC2) en charge
de son développement.
9
L’ISO 9001 en marche – Cap sur la version 2015
10
Les données d’entrées
11
4
Les règles du jeu au sein
de l’ISO
14
Les règles du jeu au sein de l’ISO
15
L’ISO 9001 en marche – Cap sur la version 2015
16
5
La structure commune
18
La structure commune
ÍÍ
L’essentiel à retenir
• La norme reflète les pratiques des organismes sans aucune
imposition.
• La norme relève d’une application volontaire bâtie sur un consensus.
• Le processus de révision d’une norme structurée en six étapes et
orienté utilisateurs.
• La structure commune des normes de système de management
– une décision majeure, un atout vers l’intégration des domaines de
management.
19
Partie II
Le fil rouge :
projet de révision
de l’ISO 9001:2015
Quand il y a un projet, il y a un chemin.
Molière.
6
Une révision par étapes
24
Une révision par étapes
Qualité
Les organismes axés sur la qualité adoptent une culture qui inspire et oriente
le comportement, l’attitude, les actions et les processus, afin de fournir de la
valeur par la satisfaction des exigences des parties intéressées.
La qualité des produits et services d’un organisme est déterminée non
seulement par la capacité à satisfaire un client particulier, mais aussi par
l’impact prévu et imprévu sur d’autres parties intéressées.
La qualité des produits et services inclut non seulement leur fonction prévue,
mais aussi la valeur et le bénéfice perçus par le client.
Parties intéressées
Les organismes apprennent de la part des parties intéressées pertinentes à
développer leur finalité et ainsi définir les produits et services, les réalisations
ou les résultats qu’ils doivent fournir à ces parties intéressées, et à la société
en général.
25
L’ISO 9001 en marche – Cap sur la version 2015
Sensibilisation
Il convient que le personnel au sein d’un organisme ait une compréhension
commune des résultats escomptés par l’organisme, et de la façon dont ils sont
déterminés par la politique « Qualité ». La sensibilisation est évidente lorsque
chaque individu comprend la façon dont son rôle contribue à la réalisation
des objectifs de l’organisme.
Communication
Une communication efficace à tous les niveaux de l’organisme et avec les
parties intéressées renforce l’implication par une meilleure compréhension du
26
Une révision par étapes
Orientation client
Le principal objectif du management de la qualité est de satisfaire aux
exigences des clients et de s’efforcer d’aller au-devant de leurs attentes.
Des performances durables sont obtenues lorsqu’un organisme obtient et
conserve la confiance des clients et des autres parties intéressées dont il
dépend. Chaque aspect de l’interaction avec les clients offre une opportunité
de créer plus de valeur pour le client.
Comprendre les besoins présents et futurs des clients et des autres parties
intéressées contribue aux performances durables d’un organisme.
Responsabilité de la direction/leadership
À tous les niveaux, les dirigeants établissent la finalité et les orientations et
créent des conditions dans lesquelles le personnel est impliqué dans l’atteinte
des objectifs qualité de l’organisme.
L’établissement de la finalité, des orientations et de l’implication permet à
un organisme d’aligner ses stratégies, ses politiques, ses processus et ses
ressources afin d’atteindre ses objectifs.
27
L’ISO 9001 en marche – Cap sur la version 2015
Implication du personnel
Il est essentiel pour l’organisme que l’ensemble du personnel soit compétent,
habilité et impliqué pour fournir de la valeur.
Un personnel compétent, habilité et impliqué à tous les niveaux de l’organisme
améliore sa capacité à créer de la valeur.
Pour gérer un organisme de façon efficace et efficiente, il est important
d’impliquer l’ensemble du personnel à tous les niveaux et de les respecter
en tant qu’individus. La reconnaissance, l’habilitation et l’amélioration des
compétences et des connaissances facilitent l’implication du personnel dans
l’atteinte des objectifs de l’organisme.
Approche processus
Des résultats cohérents et prévisibles sont obtenus de manière plus efficace
et efficiente lorsque les activités sont comprises et gérées comme des
processus corrélés fonctionnant comme un système cohérent.
Le système de management de la qualité est constitué de processus corrélés.
Comprendre comment des résultats sont obtenus par ce système, y compris
l’ensemble de ses processus, de ses ressources, de ses maîtrises et de ses
interactions, permet à l’organisme d’optimiser ses performances.
Amélioration
Le succès d’un organisme repose sur une volonté constante d’amélioration.
L’amélioration est essentielle pour qu’un organisme conserve ses niveaux de
performance actuels, réagisse à toute variation de ses conditions internes et
externes et crée de nouvelles opportunités.
28
Une révision par étapes
29
L’ISO 9001 en marche – Cap sur la version 2015
Figure 6.1 Quels sont les bénéfices les plus importants que votre organisme
a tirés de l’application de l’ISO 9001 ?
Au-delà de l’ISO 9001, les répondants ont été nombreux à indiquer qu’ils
utilisaient l’ISO 9001 (voir figure 6.2) dans une logique de management global
QSE (Qualité, Sécurité, Environnement) avec la présence dans les deux
premières réponses des normes ISO 14001 sur l’environnement et celles
portant sur la santé et la sécurité au travail. Les approches sectorielles ne
sont pas en reste, nombre d’entre elles ayant été citées.
30
Une révision par étapes
D’après cette enquête, il apparaît également que l’ISO 9001 reste globalement
pertinente (voir figure 6.3).
31
L’ISO 9001 en marche – Cap sur la version 2015
32
Une révision par étapes
À noter
« L’ISO 9001:2015 utilisera une nouvelle structure harmonisée, la structure
commune des normes de systèmes de management, qui a été développée
par l’ISO et publiée dans l’annexe SL des directives de l’ISO. Cette structure
facilitera la vie aux organismes qui ont décidé d’avoir un seul système
de management (intégré) pour répondre aux exigences de plusieurs
normes, comme l’ISO 9001 (« Qualité »), l’ISO 14001 (« Environnement »),
l’ISO 27001 (« Sécurité de l’information ») et la future norme ISO 45001 sur
la “Santé et sécurité au travail” (qui devrait remplacer l’OHSAS 18001)16. »
Nigel Croft
(traduction de Marc Bazinet et Dori Nissan).
16 Texte original :
« ISO 9001:2015 will use the new harmonized High Level Structure that has been de-
veloped by ISO’s Joint Technical Coordination Group, and published in Annex SL of the
ISO Directives. This will make life easier for organizations that choose to have a single
(‘integrated’) management system to meet the requirements of multiple standards such as
ISO 9001 (Quality), ISO 14001 (Environmental), ISO 27001 (Information Security) and the
future ISO 45001 for Health and Safety Management Systems (which is expected to replace
OHSAS 18001), among others. » Nigel Croft.
33
L’ISO 9001 en marche – Cap sur la version 2015
Dans le cahier des charges, il était précisé que la révision devait tenir compte
de certains critères comme par exemple :
►► les changements dans les pratiques de management ;
►► le besoin d’un noyau dur d’exigences stables pour les dix prochaines
années ;
►► le contexte économique de plus en plus complexe, exigeant et fluctuant ;
►► une rédaction claire des exigences (compréhension, mise en œuvre et
évaluation) ;
►► une plus grande confiance dans la conformité du produit.
Il a également été décidé de ne pas modifier le domaine d’application de la
norme, à savoir :
►► démontrer l’aptitude d’un organisme à fournir régulièrement un produit
conforme aux exigences des clients et aux exigences légales et
réglementaires applicables ;
►► accroître la satisfaction des clients par l’application efficace du système,
y compris les processus pour l’amélioration continue du système et
l’assurance de la conformité aux exigences des clients et aux exigences
légales et réglementaires applicables.
Par ailleurs, certains impératifs ont été posés, comme par exemple :
►► disposer d’un texte générique et pertinent pour tout type d’entreprises
(taille, secteur d’activité) ;
►► s’assurer de l’application la plus large possible quel que soit le degré de
maturité du système de management de la qualité ;
►► prendre en compte la structure commune afin d’améliorer la compatibilité
et l’alignement avec les autres normes de système de management de
l’ISO ;
►► utiliser un langage simplifié de façon à améliorer la compréhension et la
cohérence de l’interprétation des exigences ;
►► maintenir et renforcer le principe de l’approche processus.
34
Une révision par étapes
D’après le résultat du vote sur le projet de norme ISO DIS 9001:2014 : soit un
vote positif de 89 % des pays favorables pour son passage au stade FDIS ;
oui, nous affirmons haut et fort que cela relève d’une prouesse que d’arriver
à un tel consensus.
Pour illustrer les enjeux de la révision de la norme ISO 9001, le tableau 6.1
présente les sept zones géographiques concernées par l’étude ISO sur la
certification (ISO Survey, 2013). Il répertorie le nombre de pays dans chaque
zone et parmi ces derniers, le nombre de ceux qui participent à l’ISO/
TC 176 SC2.
35
L’ISO 9001 en marche – Cap sur la version 2015
Taux
Nombre total Nombre de
de présence Part des
Zones de pays pays membres
au sein certificats
géographiques de la zone dans l’ISO/
de l’ISO/ ISO 9001
géographique TC 176 SC2
TC 176 SC2
Afrique 49 13 26 % 0,9 %
Amérique centrale et 35 13 37 % 4,6 %
Amérique
du Sud
Amérique du Nord 3 3 100 % 4,3 %
Europe 52 34 65 % 43 %
Asie de l’Est 29 13 45 % 41,4 %
et Asie pacifique
Asie du Sud 14 4 28 % 4%
et Asie centrale
Moyen-Orient 14 8 57 % 1,8 %
6.7 Le planning
36
Une révision par étapes
17 Les dates précises ne sont pas encore connues à la date de publication de cet ouvrage.
18 Source : document ISO/TC 176 SC2 N1223 – www.iso.org/tc176/sc02/public
37
7
Les principaux changements
Pour la plus grande partie des exigences, le nouveau texte s’inscrit dans une
certaine continuité. Toutefois, certaines évolutions évoquées dans la partie
II sont majeures. Vous en trouverez le contenu dans les chapitres ci-après.
À noter
« La norme ISO 9001:2015 accorde plus d’importance à la capacité du
système de management de la qualité à “honorer ses promesses”. La
mesure de l’efficacité du système ne se fait pas au travers du nombre
de procédures documentées, les heures dédiées à la formation, ou au
nombre de pièces des équipements de mesure calibrés. En revanche,
L’ISO 9001 en marche – Cap sur la version 2015
Un des premiers objectifs que se sont fixés les experts internationaux a été
de rendre le contenu de la norme plus générique et donc plus facilement
applicable, en particulier par le secteur des services.
À noter
« La nouvelle version de la norme ISO 9001 accorde une place plus
importante au secteur des services, au travers du langage utilisé
pour la rédaction de la norme qui est plus adapté pour les organismes
de ce secteur et par l’adaptation de certains chapitres, traditionnellement
orientés vers le secteur manufacturier. L’ouverture au secteur des services
19 Texte original :
« ISO 9001:2015 also places much more emphasis on the ability of a quality management
system to “deliver on its promise”. The absolute measure of the effectiveness of the system
is not the number of documented procedures, the hours dedicated to training, or the number
of pieces of calibrated measuring equipment–it is the organisation’s ability to provide confi-
dence on its ability to consistently provide products and services that meet the requirements
of customers and other relevant interested parties (such as regulators, for exemple). »
Nigel Croft.
40
Les principaux changements
20 Texte original :
« The new version of ISO 9001 places much more emphasis on the service sector, by mak-
ing the overall language of the standard more user-friendly for service organizations, and
adapting some of the traditional clauses to focus more on the needs of the service sector.
Not only have we given more attention to requirements related to service design and devel-
opment, and ‘measuring equipment’ as it relates to the service sector, but the standard will
now specifically use the terminology ‘products and services’ instead of just “products”, as
before. » Nigel Croft.
41
L’ISO 9001 en marche – Cap sur la version 2015
À noter
« Nous continuons à accorder une attention très importante à l’approche
processus, qui a été un succès dans les versions 2000 et 2008 de la
norme ISO 9001. Un organisme doit gérer ses processus pour atteindre
ses résultats (dans le cas de la norme ISO 9001, cela se traduit par fournir
aux clients des “produits et des services conformes”)21. »
Nigel Croft
(traduction de Marc Bazinet et Dori Nissan).
21 Texte original :
« We are maintaining a strong emphasis on the “Process Approach” that has been so suc-
cessful in the 2000 and 2008 versions of the standard, whereby an organization needs
to manage its processes in order to achieve the desired outcomes (which, in the case of
ISO 9001, means providing customers with “consistent, conforming product”). » Nigel Croft.
42
Les principaux changements
43
L’ISO 9001 en marche – Cap sur la version 2015
À noter
« Une des nouveautés de la norme ISO 9001:2015, l’introduction de
l’approche basée sur les risques, pour que les organismes identifient les
risques et les opportunités associés à leurs activités et ainsi mettent en
place les actions pour atténuer les risques d’avoir des produits et des
services non conformes. Tous les processus du système de management
de la qualité doivent être gérés selon le cycle Plan/Do/Check/Act, mais
certains nécessitent un plus grand degré de contrôle que les autres,
notamment s’ils contribuent directement à l’atteinte des objectifs de
l’organisme. La norme ISO 9001:2015 n’exige pas la mise en place des
44
Les principaux changements
22 Texte original :
« Interwoven into the new standard is a focus on “risk-based thinking”, whereby an or-
ganization needs to identify the risks (and opportunities!) associated with its activities,
and take actions to mitigate the risks of generating non-conforming products (including, of
course, services). All processes needed for the quality management system have to be
managed using the Plan/Do/Check/Act cycle, but some need a higher degree of control than
others if they are to contribute to the organization’s ability to meet its objectives. It is not the
intention of ISO 9001:2015 to require all organizations to adopt formal risk management
methodologies, but rather to provoke a mentality of “risk-based thinking”. Put simply, this
means considering risk qualitatively (and, depending on the organization’s context, quanti-
tatively) when defining the rigour and degree of formality needed when planning and con-
trolling individual activities and processes. » Nigel Croft.
45
L’ISO 9001 en marche – Cap sur la version 2015
compris par son personnel, pour s’assurer qu’il peut obtenir la conformité des
produits et des services.
Le processus permettant de prendre en compte et de maîtriser les
connaissances, passées, existantes et supplémentaires doit tenir compte du
contexte de l’organisme, y compris sa taille et sa complexité, des risques et
opportunités qu’il doit prendre en compte et de la nécessité d’accessibilité
des connaissances.
L’équilibre entre les connaissances détenues par le personnel compétent
et les connaissances mises à disposition par d’autres moyens est laissé à
la discrétion de l’organisme, à condition que la conformité des produits et
services puisse être obtenue.
7.2.6 L’applicabilité
Le projet de norme ne fait plus de référence spécifique à des « exclusions »
lors de la détermination de l’applicabilité de ses exigences au système de
management de la qualité d’un organisme. Toutefois, il est admis qu’un
organisme puisse avoir besoin de procéder à une revue de l’applicabilité des
exigences en raison de la taille de l’organisme, du modèle de management
qu’il adopte, de ses activités et de la nature des risques et opportunités qu’il
rencontre.
Lorsqu’une exigence peut être appliquée dans le cadre du domaine
d’application de son système de management de la qualité, l’organisme ne
peut pas décider qu’elle n’est pas applicable.
Lorsqu’une exigence ne peut pas être appliquée (par exemple lorsque le
processus correspondant n’est pas mis en œuvre), l’organisme peut déterminer
que cette exigence n’est pas applicable. Il ne peut pas être admis que cette
non-applicabilité se traduise par l’impossibilité pour l’organisme d’obtenir des
produits et services conformes ou d’accroître la satisfaction de ses clients.
46
Les principaux changements
ÍÍ
Pour un système de management de la qualité proactif et agile.
ÍÍ
Pour un système de management aligné avec les pratiques managériales.
ÍÍ
Pour un système de management de la qualité sans faille dans la Supply Chain.
47
L’ISO 9001 en marche – Cap sur la version 2015
ÍÍ
Pour un système de management de la qualité plus pertinent et plus efficace.
ÍÍ
Pour un système de management plus facile à mettre en œuvre.
C’est à chacun de s’approprier ce qui est censé être universel pour l’adapter
à son propre contexte.
Le musicien peut chanter pour vous la mélodie qui est en tout espace,
mais il ne pourrait vous donner l’oreille qui saisit le rythme,
ni la voix qui lui fait échos.
Khalil Gibran (« Le prophète »).
48
8
La matrice de corrélation
entre l’ISO DIS 9001:2014
et l’ISO 9001:2008
50
La matrice de corrélation entre l’ISO DIS 9001:2014 et l’ISO 9001:2008
51
L’ISO 9001 en marche – Cap sur la version 2015
52
9
La position française
Il vaut mieux faire l’information que la recevoir, il vaut mieux être acteur que critique.
Winston Churchill.
54
La position française
ÍÍ
Quelques dates clés à retenir
55
L’ISO 9001 en marche – Cap sur la version 2015
ÍÍ
L’essentiel à retenir
• De nombreuses données d’entrée, dont la voix des utilisateurs.
•
Les principes de management de la qualité ajustés, mais sans
remise en cause.
• Une structure commune qui ne bouleverse pas les habitudes, mais
apporte une logique, basée sur le PDCA.
• Des changements majeurs en ligne avec l’expression des utilisateurs
articulés autour des cinq axes directeurs :
>>anticiper les besoins et les attentes ;
>>relier la stratégie à la démarche « Qualité » ;
>>maîtriser la chaîne de valeurs ;
>>évaluer et améliorer les performances du système de management ;
>>intégrer les différents domaines de management.
56
Partie III
Des témoignages
porteurs de sens
C’est le devoir de chaque homme de rendre au monde au moins autant qu’il a reçu.
Albert Einstein.
60
Des attentes convergentes
61
L’ISO 9001 en marche – Cap sur la version 2015
62
Des attentes convergentes
63
L’ISO 9001 en marche – Cap sur la version 2015
24 L’Institut « Qualité » de Crédit Agricole S.A. est une fonction centrale, rattachée à la Direction
informatique et industrielle du groupe, et est membre adhérent auprès d’Afnor Certification.
64
Des attentes convergentes
65
L’ISO 9001 en marche – Cap sur la version 2015
66
Des attentes convergentes
67
L’ISO 9001 en marche – Cap sur la version 2015
Dit différemment, mais tout en restant en ligne avec les propos précédents,
A. Bastin résume les évolutions significatives, autour de trois points :
1. le rapprochement de la 9001 et des « Modèles d’Excellence EFQM® ».
Certes, une norme, reflet des bonnes pratiques validées par la communauté
mondiale et devenant prescriptives, est fondamentalement différente
d’un « Modèle d’Excellence EFQM ® » non prescriptif, reflet d’un idéal à
atteindre. Cependant, si l’on veut que les démarches managériales d’une
organisation engagée à la fois dans 9001 et dans l’excellence soient
lisibles pour les collaborateurs, il est essentiel que les postures, les valeurs
68
Des attentes convergentes
69
11
Une aura positive
pour aller plus loin
L’ISO 9001 comme le Lean Management reposent sur les huit principes
de management de la qualité. Enrichir la nouvelle version du référentiel
ISO 9001, notamment sur la dimension humaine des démarches d’excellence
opérationnelle (Lean Management) aurait permis de mettre en exergue la
synergie et la complémentarité des deux démarches, notamment sur :
►► l’importance du leadership, et l’implication personnelle de la direction par
le développement du leadership de proximité et d’exemplarité (Gemba
Walk) et la déclinaison des objectifs (Hoshin Kanri) ;
►► les enjeux de performance opérationnelle de la politique « Qualité » et le
développement du management visuel ;
►► le développement de l’amélioration continue au niveau des processus
opérationnels par la démarche participative associant les opérateurs et
les managers de proximité.
72
Une aura positive pour aller plus loin
ÍÍ
L’essentiel à retenir
• Des évolutions significatives.
• Une révision porteuse d’enjeux.
• Des propositions pour aller encore plus loin, autour de la notion
d’efficience, de l’innovation, de la durabilité, et de l’ouverture plus
large aux PME/TPE.
• La valeur ajoutée de la commission de normalisation.
73
Conclusion
Cette plus grande souplesse pour une application plus large quel que soit le
degré de maturité du système de management de la qualité de l’organisme
passe par une utilisation de la structure commune, la compréhension du
contexte de l’organisme, des besoins et attentes des parties intéressées,
la détermination des risques et opportunités pour atteindre les objectifs du
système de management de la qualité.
Depuis 1987, lors de chaque évolution majeure, c’est un défi permanent. Un
défi que relève cette « grande dame » qu’est l’ISO 9001 qui gagne en maturité
à chaque étape. Espérons, qu’elle ne décevra pas !
Il n’est pas de trop grand défi. Tout changement présente des défis et des
opportunités.
Que l’élaboration de ce texte universel puisse trouver sa place partout dans
le monde, pour tous les organismes, de toute taille, et dans tous les secteurs
d’activité.
Il faut collectivement s’en féliciter, car la norme ISO 9001 se doit d’être un outil
au service de la compétitivité durable des organismes en France et dans le
monde.
À utiliser sans modération !
La Qualité n’est jamais un accident, elle est toujours le résultat d’un effort intelligent.
John Ruskin (1819-1900).
À noter
À l’occasion de la publication de la nouvelle version de la norme ISO 9001
(septembre 2015), un ouvrage de référence par les mêmes auteurs
retracera l’histoire de cette norme phare. Il permettra de plonger au cœur
de ce nouveau texte en présentant le détail des évolutions (une lecture pas
à pas) avec une analyse comparative et une mise en perspective avec la
version précédente. Il insistera sur l’applicabilité des nouvelles exigences
dans l’éventualité d’une certification.
76
Annexes
Annexe 1
Bénéfices
et points de vigilance
des dix-huit concepts
80
Annexe 1 Bénéfices et points de vigilance des dix-huit concepts
81
L’ISO 9001 en marche – Cap sur la version 2015
82
Annexe 2
Liste des pays participants
à l’ISO/TC 176 SC2
(septembre 2014)
Nombre de
Nombre total de
Zone certificats
Pays Statut pays de la zone
géographique ISO 90012
géographique1
(2013)
Afrique Afrique du Sud Participant 49 9856
Algérie Participant
Botswana Participant
Côte d’ivoire Participant
Égypte Participant
Kenya Participant
Maurice Participant
Maroc Participant
Namibe Participant
Nigeria Participant
Rwanda Participant
Tunisie Participant
Tanzanie Observateur
Zimbabwe Participant
L’ISO 9001 en marche – Cap sur la version 2015
Nombre de
Nombre total de
Zone certificats
Pays Statut pays de la zone
géographique ISO 90012
géographique1
(2013)
Amérique centrale Argentine Participant 35 52478
et Amérique Bolivie Participant
du Sud
Brésil Participant
Chili Participant
Colombie Participant
Costa Rica Participant
Cuba Participant
Équateur Participant
Jamaïque Observateur
Pérou Participant
Salvador Observateur
Trinité et Tobago Participant
Uruguay Participant
Amérique du Nord Canada Participant 3 48579
États-Unis Participant
Mexique Participant
84
Annexe 2 Liste des pays participants à l’ISO/TC 176 SC2 (septembre 2014)
Nombre de
Nombre total de
Zone certificats
Pays Statut pays de la zone
géographique ISO 90012
géographique1
(2013)
Europe Allemagne Participant 52 485554
Arménie Participant
Autriche Participant
Belgique Participant
Bulgarie Participant
Chypre Participant
Croatie Observateur
Danemark Participant
Estonie Observateur
Espagne Participant
Finlande Participant
France Participant
Grèce Participant
Hongrie Participant
Irlande Participant
Islande Observateur
Italie Participant
Luxembourg Participant
Malte Participant
Norvège Participant
Pays-Bas Participant
Pologne Participant
Portugal Participant
Roumanie Participant
Royaume-Uni Participant
Russie Participant
Serbie Participant
Slovaquie Participant
Slovénie Participant
Suisse Participant
Suède Participant
Tchèque, République Participant
Turquie Participant
Ukraine Participant
85
L’ISO 9001 en marche – Cap sur la version 2015
Nombre de
Nombre total de
Zone certificats
Pays Statut pays de la zone
géographique ISO 90012
géographique1
(2013)
Asie de l’Est Australie Participant 29 467320
et Asie pacifique Chine Participant
Corée, République Participant
de
Hong Kong Observateur
Indonésie Participant
Japon Participant
Malaisie Participant
Mongolie Observateur
Nouvelle-Zélande Participant
Philippines Participant
Singapour Participant
Thaïlande Participant
Viet Nam Participant
Asie du Sud Inde Participant 14 44847
et Asie centrale Kazakhstan Participant
Ouzbékistan Observateur
Sri Lanka Participant
Moyen Orient Arabie Saoudite Observateur 14 20812
Émirats Arabes Unis Observateur
Iran Participant
Israël Participant
Jordanie Participant
Liban Observateur
Oran Participant
Qatar Participant
1 Nombre total de pays de la zone géographique recensé dans l’étude ISO:2012.
2 Nombre de certificats ISO 9001 dans la zone géographique selon l’étude ISO:2012.
Source : étude ISO:2012 : http://www.iso.org/iso/fr/home/standards/certification/iso-survey.
htm?certificate=ISO %209001&countrycode=AF
86
Glossaire
Produit et service
Les termes « produit » et « service » sont dorénavant clairement définis dans
le projet de norme ISO DIS 9000:2014. On entend par « produit », élément de
sortie qui est le résultat d’activités qui ne sont pas nécessairement réalisées
à l’interface entre le prestataire et le client.
Un produit matériel est généralement tangible et sa quantité est une
caractéristique dénombrable. Les produits issus de processus à caractère
continu sont généralement tangibles et leur volume constitue une
caractéristique continue. Les produits matériels et issus de processus à
caractère continu sont souvent appelés biens.
Un software se compose d’éléments généralement intangibles et peut se
présenter sous forme de démarches, de transactions ou de procédures.
Pour « service », il s’agit de la version immatérielle qui est le résultat d’au
moins une activité nécessairement réalisée à l’interface entre le prestataire
et le client.
La prestation d’un service peut impliquer par exemple :
►► une activité réalisée sur un produit tangible fourni par le client (par exemple,
la réparation d’une voiture) ;
L’ISO 9001 en marche – Cap sur la version 2015
►► une activité réalisée sur un produit immatériel fourni par le client (par
exemple, une déclaration de revenus nécessaire pour déclencher l’impôt) ;
►► la fourniture d’un produit immatériel (par exemple, la fourniture
d’informations dans le contexte de la transmission de connaissances) ;
►► la création d’une ambiance pour le client (par exemple, dans les hôtels et
les restaurants).
Un service est habituellement éprouvé par le client.
Contexte de l’organisme
Il s’agit là de considérer l’environnement des affaires comme une combinaison
de facteurs et de conditions, internes et externes, pouvant avoir un effet sur
l’approche d’un organisme en ce qui concerne ses produits et services,
l’investissement, et ses parties intéressées.
Le concept de contexte de l’organisme s’applique aussi bien aux organismes
à but non lucratif ou de service public qu’aux organismes à but lucratif.
Le concept est également souvent mentionné par d’autres expressions, telles
qu’environnement commercial, environnement de l’organisme ou écosystème
d’un organisme.
Partie intéressée
« Partie intéressée » est le terme recommandé qui est équivalent à partie
prenante (terme admis). On considère comme partie intéressée toute
personne ou organisme qui peut avoir une incidence, être affecté ou avoir
un point de vue susceptible de les affecter par une décision ou activité. Par
exemple, clients, propriétaires, personnel d’un organisme, fournisseurs,
banques, syndicats, partenaires ou société qui peut inclure des concurrents
ou des groupes de pression d’opposition.
Un complément25 peut être apporté.
Jusqu’aux années 1970, il n’était pas besoin d’un mot pour cela. Il y avait les
fournisseurs, les clients, les concurrents, le personnel et les actionnaires,
tous réunis dans le célèbre diagramme de Michael Porter. Le reste du monde
n’était vu qu’à travers des contraintes externes de type réglementaire. Dans
une vision purement libérale de l’économie, c’était à l’époque suffisant.
88
Glossaire
Amélioration
Le concept de l’amélioration est l’activité visant à améliorer les performances
de l’organisme. Cette amélioration peut être obtenue par une activité régulière
ou ponctuelle.
Quant à la notion d’amélioration continue, cela veut dire l’activité récurrente
d’amélioration des performances. Le processus de définition des objectifs et de
recherche d’opportunités d’amélioration est un processus permanent utilisant
les constatations d’audit et les conclusions d’audit, l’analyse des données,
les revues de direction ou d’autres moyens, et qui mène généralement à des
actions correctives.
Information documentée
C’est une information qui nécessite d’être contrôlée et tenue à jour par
un organisme et le format sur lequel elle est contenue. Les informations
documentées peuvent se présenter dans tout format et sur tout support
et provenir de toute source. Les informations documentées peuvent se
rapporter :
►► au système de management de la qualité, y compris les processus
connexes ;
89
L’ISO 9001 en marche – Cap sur la version 2015
Exigence
Besoin ou attente qui est formulé, généralement implicite ou obligatoire.
« Généralement implicite » signifie qu’il est habituel ou de pratique commune
pour l’organisme et les parties intéressées que le besoin ou l’attente à prendre
en considération soit implicite.
Une exigence spécifique est une exigence imposée, par exemple une
information documentée.
Un qualificatif peut être utilisé pour désigner un type spécifique d’exigence,
par exemple, l’exigence relative au produit, l’exigence relative au management
de la qualité, l’exigence du client, l’exigence pour la qualité.
Les exigences peuvent provenir de différentes parties intéressées.
Pour atteindre un niveau élevé de satisfaction du client, il peut être nécessaire
de répondre à une attente d’un client, même si celle-ci n’est pas formulée, ni
généralement implicite ou obligatoire.
Performance
Un résultat mesurable. La performance peut porter sur des constatations
quantitatives ou qualitatives. La performance peut concerner le management
d’activités, de processus, de produits et de services, de systèmes ou
d’organismes.
Rappelons à ce stade que l’efficience est le rapport entre le résultat obtenu
et les ressources utilisées, et que l’efficacité est le niveau de réalisation des
activités planifiées et d’obtention des résultats escomptés.
Depuis longtemps, la performance désigne à la fois les résultats (presque
toujours chiffrés) que l’on est capable d’atteindre, et le niveau (de performance)
que cela démontre. Inversement, tous les sportifs comprennent qu’il y a
contre-performance lorsqu’un résultat est inférieur à ce qu’il aurait dû être. La
performance a donc deux attributs essentiels26.
90
Glossaire
On est performant par rapport aux objectifs que l’on s’est fixés. On est
performant par rapport à ses concurrents ou confrères.
Risque
Selon l’ISO 31000, le risque est défini comme l’effet de l’incertitude sur
l’atteinte des objectifs. Un effet est un écart, positif et/ou négatif, par rapport
à une attente. Les objectifs peuvent avoir différents aspects (par exemple,
les buts financiers, de santé et de sécurité, ou environnementaux) et peuvent
concerner différents niveaux (niveau stratégique, niveau d’un projet, d’un
produit, d’un processus ou d’un organisme tout entier).
Un risque est souvent caractérisé en référence à des événements et des
conséquences potentiels ou à une combinaison des deux.
Un risque est souvent exprimé en termes de combinaison des conséquences
d’un événement (incluant des changements de circonstances) et de sa
vraisemblance
L’incertitude est l’état, même partiel, de défaut d’information concernant la
compréhension ou la connaissance d’un événement, de ses conséquences
ou de sa vraisemblance.
91
Abréviations
Tableau 3.1 Rôle des différents pays en fonction de leur statut des
membres au sein de l’ISO........................................................... 8
Tableau 6.1 Corrélation entre la part de certificats et le taux
de participation à l’ISO/TC 176 SC2 par zone
géographique............................................................................36
Tableau 8.1 Corrélation entre le DIS/ISO 9001:2014 et l’ISO 9001:2008.... 49
Bibliographie