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APPLIQUIEE
Thème :
9ème promotion
Thème :
9ème promotion
réaliser ce travail.
En particulier :
SASACE, qui ont été d’une amabilité sans réserve, pour leurs accueils
& Spécialement
SASACE Spa.
Je dédie ce travail :
A toute ma famille, à mon cher papa que j’adore et qui m’a toujours soutenue,
qui fait son possible pour que je fasse quelques choses de bon de ma vie, à ma
chère maman qui veille toujours sur moi, je ne vous jamais assez pour votre
soutien et amour infini, j’espère que vous serez toujours fiers de moi.
vous souhaite de réussir dans votre vie et je vous remercier pour votre soutien
dans ce travail.
A tous mes oncles mes tantes et toutes ma famille, et tous mes amis
Kahina
LISTE DES TABLEAUX
Abréviation Signification
AFNOR Association Française de Normalisation
Organisation Internationale de Normalisation (International Organisation of
ISO
Standardization)
USA United States of America
MSP Maîtrise Statistique des Procédés
JUSE Association d’Ingénieurs Japonaise
TQM Total Quality Management
5M Méthode, Milieu, Main d’œuvre, Machine, Matière
LC Limite Centrale
LCS Limite de Contrôle Supérieure
LCI Limite de Contrôle Inférieure
PDCA Plan, Do, Check, Act
CEI Commission électrotechnique Internationale
CEN Comité Européen de Normalisation
NF Norme Française
IANOR Institut Algérien de Normalisation
EPIC Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial
SMQ Système de Management de la Qualité
GRH Gestion des Ressources Humaines
SASACE Société Algérienne de Sac Enduits
SPA Société Par Action
SME Système Management Environnement
SMI Système Management Intégré
GDS Gestion De Stock
HSE Hygiène ̶ Sécurité et environnement de travail
AFAQ Association Française pour l’Assurance Qualité
MEDA Euro-Partenariat Méditerranéen
PME Petite et Moyenne Entreprise
NA Norme Algérienne
SMQE Système de Management de la Qualité et de l’Environnement
PP Polypropylène
PE Polyéthylène
LISTE DES ANNEXES
Ce modeste travail a été établi pour étudier l’impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise en utilisant l’outil de la statistique industrielle « la carte de
contrôle » comme indicateur de performance pour analyser la stabilité de processus de
production.
Mots clés : certification ISO 9001, performance, qualité, carte de contrôle, stabilité de
processus.
Abstract
The ISO 9001 certification is a control tool that participates in the performance of the
production function. Indeed, their integration in the functioning of the company, is now an
important concern of the leaders for the continuous improvement of the quality of their
products and satisfy the requirements of the customers.
This modest work was established to study the impact of ISO 9001 certification on the
performance of the company using the tool of industrial statistics "the control chart" as a
performance indicator to analyze the stability of production processes.
Our study was carried out at the level of the Algerian Company of Coated Bags
SASACE which is among the first national companies in the manufacture of polypropylene
packaging bags.
Keywords: ISO 9001 certification, performance, quality, control chart, process stability.
Dédicace.
Résumé.
Introduction Générale………………………………………………………………………Ⅰ
Introduction ……………………………………………………………………………………1
Conclusion …………………………………………………………………………………...27
Introduction ………………………………………………………………………………….30
Conclusion …………………………………………………………………………………...56
Introduction ………………………………………………………………………………….58
Conclusion …………………………………………………………………………………...88
Bibliographie ………………………………………………………………………………..93
Annexe ……………………………………………………………………………………….98
Introduction
générale
Introduction générale
Introduction générale :
La Société Algérienne de Sacs Enduits (SASACE SPA) est une entreprise leader sur le
marché algérien des sacs d’emballage en polypropylène, et a intégré la normalisation dans sa
stratégie de développement en incorporant un champ de mise en conformité dont plusieurs
I
Introduction générale
certifications : ISO 9001, ISO 14001, démarche ISO 26000 relative à la responsabilité
sociétale et certification selon la marque « TEDJ ».
Pour rassurer la conformité des sacs, SASACE dispose un service de contrôle qualité
vigoureux qui veille sur la conformité des produits par rapport à des critères préalablement
établie tout au long le processus de production.
En se référant à la norme ISO, le contrôle qualité peut se définir comme une procédure
par laquelle le contrôleur qualité examine, mesure et effectue tests. Le but est de détecter une
éventuelle non-conformité des matières premières ou des produits.
La carte de contrôle est l’outil idéal pour la conduite de tout processus de production.
Elle permet de détecter en temps réel tout disfonctionnement du processus susceptible de
produire des non-conformités dans ce cas on dit que le procédé est hors-contrôle cela indique
la nécessité d’une intervention immédiate, afin de la ramener à une situation normale sous-
contrôle.
La problématique de recherche :
Pour développer notre champ d’étude, nous avons subdivisé notre problématique en trois
questions :
Pour répondre à ces questions, nous avons proposé les trois hypothèses suivantes :
II
Introduction générale
Hypothèse 2 : La mise en place des cartes de contrôle sert à détecter les variations de
processus au fil du temps.
Hypothèse 3 : MANOVA un outil à l’aide de décision pour l’évaluation de la stabilité
de la qualité dans le temps.
La structure du mémoire :
Le premier chapitre aborde une revue de littérature relative à la qualité dans l’entreprise à
travers deux sections. La première est consacrée à la définition de la qualité, son évolution et
les enjeux de cette dernière. La seconde est consacrée aux outils de management de la qualité
ainsi qu’à ses méthodes.
Dans le deuxième chapitre, nous abordons le référentiel ISO 9001 version 2015 et la
performance de l’entreprise, et ce à travers deux sections. La première expose l’approche
normative de l’ISO en mettant l’accent ses notions principales et son parcours et enfin le
système de management de la qualité. La deuxième section aborde la performance dans
l’entreprise.
Le troisième chapitre concerne la partie pratique de notre recherche qui étudiera l’impact
de la certification ISO 9001 sur la performance de la Société Algérienne de Sacs Enduits en
utilisant la carte de contrôle comme indicateur de performance pour suivre la stabilité de
processus de fabrication, une fois le processus devient sous-contrôle on dit que la qualité des
produits est maîtrisable, donc on peut conclure que le processus de production est performant.
Dans la première section de ce chapitre, nous avons présenté l’organisme d’accueil SASACE,
leur système de management de la qualité et enfin la description des différentes phases de
processus de fabrication des sacs enduits. La deuxième présentera la méthodologie de la
recherche et dont la dernière analysera et interprétera les principaux résultats obtenus en
fonction de ce que nous pourrons récolter comme information sur la construction des cartes de
contrôle et l’application du modèle linéaire général.
III
Chapitre Ⅰ :
La qualité au sein de
l’entreprise
Chapitre Ⅰ : La qualité au sein de l’entreprise
Introduction :
La qualité était toujours au centre des préoccupations des responsables des entreprises
qui cherchent, constamment, la satisfaction des clients et la meilleure adaptation à un
environnement qui devient, de plus en plus, contraignant et complexe dans le but d’assurer la
pérennité et la survie de leurs entreprises. Cette notion a évolué dans une dimension de
conformité à une dimension plus vaste qui englobe tous les paramètres de l’entreprise, ce qui
a conduit par conséquent, à remettre en cause les méthodes traditionnelles d’organisation.
Dans la deuxième section nous allons aborder les gourous de la qualité, les outils
statistiques et les méthodes de gestion de la qualité qui servent à une bonne maîtrise de la
conformité des produits.
1
Chapitre Ⅰ : La qualité au sein de l’entreprise
Le concept qualité est largement exploré par le monde de l’entreprise. Il est l’un des
meilleures sources pour séduire et fidéliser la clientèle dans un secteur fortement
concurrentiel. C’est un moyen d’améliorer la compétitivité et d’augmenter les profits, surtout
dans un environnement où l’innovation est forte et où les produits sont facilement imitables.
La qualité d’un produit ou d’un service est son aptitude à satisfaire les besoins du client,
telle est la définition la plus simple de la qualité. Un produit ou un service est de la « qualité »
si le client est satisfait après son utilisation.
Pour AFNOR « la qualité des produits et des services d’un organisme est déterminée par
la capacité à satisfaire tous les clients, mais aussi les impacts, prévus et imprévus, sur les
autres parties intéressées»2.
1
Frédéric Canard, « Management de la qualité », Edition Lextenso Gualino, Paris, 2009, p.18.
2
Claude Pinet, « 10 clés pour réussir sa certification ISO 9001 :2015 », Edition AFNOR, 2015, p.20.
3
Norme Internationale ISO 9000 :2015, « Système de management da la qualité — Principes essentiels et Vocabulaire »,
4ème édition, Publication de l’Organisation Internationale de Standardisation, Suisse, 2015, p.19.
4
Ibid., p.28.
5
Ibid., p.20.
2
Chapitre Ⅰ : La qualité au sein de l’entreprise
Aussi les experts de la qualité abordent différemment la notion de la qualité, chacun d’eux
la définit à sa manière, tels que :1
a. Au niveau du client : la qualité d’un produit (bien ou service) est son aptitude à
satisfaire les besoins de ses utilisateurs. La qualité d’un produit s’analyse en divers
éléments : les multiples caractéristiques techniques, l’esthétique, la sureté de
fonctionnement (fiabilité, disponibilité,…), la sécurité, l’ergonomie, le respect des
délais, la documentation de l’emploi et de maintenance, l’information sur les produits
et l’entreprise…
b. Au niveau de la production : la qualité d’une production réside dans son aptitude à
produire au moindre coût des produits satisfaisant les besoins de leurs utilisateurs.
Le moindre coût peut être recherché pour les producteurs eux-mêmes, ou pour
la société dans son ensemble (coût sociétal).
c. Au niveau de l’entreprise ou de l’organisation : la qualité consiste en la mise en
œuvre d’une politique qui tend à la mobilisation permanente de tout son personnel
pour améliorer :
L’efficacité de son fonctionnement ;
La qualité de ses produits et service ;
La pertinence et la cohérence de ses objectifs.
d. Au niveau de la société : d’un point de vu général ou sociétal, la qualité d’une
entreprise (qui est liée à la qualité de sa politique ou de son projet) ; tient
1
https://sites.google.com/site/sitecomprendrelaqualite/, consulté le 28/04/2022 à 11h45.
2
Ait-Ahmed Hocine, Benarab Belkcem, « Essai d’analyse de l’impact du système de management de la qualité sur la
performance des entreprises ; Cas de Général Emballage et EFMATP », mémoire de fin de cycle en science de gestion,
Université Abderrahmane Mira de Bejaïa, 2015, p.15.
3
Chapitre Ⅰ : La qualité au sein de l’entreprise
4
Chapitre Ⅰ : La qualité au sein de l’entreprise
Contrôle de la qualité
L’assurance qualité
Management de la qualité
« Contrôler la qualité, c’est contrôler des produits (services), plus précisément des
caractéristiques importantes, spécifiées par l’entreprise et qui participent à la satisfaction du
client »1.
La même méthode a été appliquée aux chaînes de montages d’Henry FORD, ainsi, à
l’achèvement d’une production réalisé sur une chaîne de montage, une équipe de contrôleurs
ou d’inspecteurs attendait pour procéder à un contrôle qualité intégral des produits assemblés,
en triant les bons produits des mauvais qui étaient soit rebutés, soit repris moyennant certaines
répartitions, soit déclassés pour d’autres applications ou encore acceptés par dérogation.
« A partir de la seconde guerre mondiale, dans la lancée des travaux de SHEWHART
et DEMING, la maîtrise statistique des processus (MSP) connaît un grand développement »2,
notamment par l’utilisation des cartes de contrôles qui constituaient des outils graphiques
permettant de visualiser et surveiller l’évolution d’un processus. « Alors très vite, on se rend
compte que le contrôle en bout de chaîne coûte cher et l’on cherche à prévenir les défauts de
fabrication le plus en amont possible. On va donc « remonter » le long de la chaîne de
production pour tenter d’éviter les trop grands écarts à sa fin »3.
1.2.2. L’assurance qualité :
Le mouvement suivent était celui de l’assurance de la qualité apparue pour la première
fois aux Etats Unis après la deuxième guerre mondiale. L’assurance qualité définit par la
norme ISO 8402 :19944, comme étant « l’ensemble des activités préétablies et systématiques
mises en œuvre dans le cadre du système qualité, et démontrées en tant que besoin, pour
donner la confiance appropriée en ce qu’une entité satisfera aux exigences pour la qualité »5.
Un nouveau concept suivant lequel la « confiance » ou la « présomption » que le produit a la
qualité requise doit être étayé par une « traçabilité », qui doit pouvoir être faite à tout moment
pendant la réalisation du produit, donc fondé sur des documents écrits et archivés.
Cette étape, était caractérisée par deux éléments novateurs, le premier, est celui du
souci émergent du client et de la satisfaction de ses besoins explicites, qui amené les services
de marketing à aider les ingénieurs dans la conception et la fabrication des produits en leurs
fournissant les informations nécessaires relatives aux attentes des clients.
Le second, « vient de ce que la participation du personnel à l’élaboration de
l’assurance de la qualité est fortement requise. On sort alors de la distinction très fordiste,
1
Frédéric Canard, op. Cit., p.60.
2
Gilles Chevalier, op. Cit., p.184.
3
Ibid.
4
Norme Internationale ISO 8402 :1994, « Management da la qualité et assurance de la qualité— Vocabulaire ».
5
https://www.etudier.com/sujets/iso-8402/0, consulté le 09/05/2022 à 22h53.
6
Chapitre Ⅰ : La qualité au sein de l’entreprise
entre ceux qui conçoivent et ceux qui fabriquent. C’est, en particulier, l’époque des « cercles
de qualité » »1.
Cette étape était caractérisée aussi par un grand événement qui est celui de la rencontre
du monde de la normalisation et du « mouvement de la qualité ». Suite à la mise en place d’un
groupe de travail de l’ISO dans les années 1980 et qui produit, en 1987, la première version
des normes de la série 9000 relatives à la qualité dont l’objet était d’harmoniser le grand
nombre de normes développées à travers le monde aussi bien militaires, nationale, que
corporatives et dont la multiplication avait causé une confusion dans les milieux industriels.
« Pour la première fois, et sur un plan international, le champ de la normalisation et
celui de la qualité se sont irrémédiablement inscrits au sein de celui du management des
organisations. L’aptitude à satisfaire des besoins ou des attentes est venue s’appliquer non
plus seulement aux produits fabriqués et aux services rendus, mais aussi aux organisations
sociales à l’origine de ces produits et services »2. Il s’agit de normes ISO 9001, 9002 et 9003
version 1994.
Les démarches qualité entreprises en référence aux normes ISO 9000 ont permis des
progrès sensibles dans l’organisation, suite à la formalisation des procédures, des processus et
des moyens nécessaires pour donner confiance.
L’expérience a montré que des progrès restaient à faire et qu’il était indispensable que
d’autres aspects, tels que, la satisfaction des exigences du client ; la planification de la
qualité ; l’amélioration de la qualité, soient pris en compte de façon plus intense.
Des apports ont été introduits dans les projets de normes qui ont pris appui sur les
versions de 1994 et ont élargi la notion d’assurance de la qualité pour le mener vers celle du
management de la qualité.
Durant cette étape le « mouvement de la qualité » a connu une évolution
fondamentale, il acquit une vision globale et l’interface client fournisseur interne ou externe
1
Gilles Chevalier, op. Cit., p.185.
2
Ibid.
7
Chapitre Ⅰ : La qualité au sein de l’entreprise
en devient le cœur. Selon l’un de ses promoteurs, K. ISHIKAWA, il est caractérisé par quatre
révolutions :
La priorité donnée au client ;
L’amélioration continue ;
La participation totale ;
L’insertion de l’entreprise dans un réseau total.
La famille ISO 9000 propose 4 groupes de normes pour mettre en place un système de
management de la qualité :
L’ISO 9000 : 2015 décrit les concepts fondamentaux et les principes du management
de la qualité qui sont applicables à toutes les entités.
Doit démontrer son aptitude à fournir constamment des produits et des services
conformes aux exigences légales et règlementaires applicables ;
Et vise à accroitre la satisfaction de ses clients par l’application efficace du
système, y compris les processus pour l’amélioration du système et l’assurance
de la conformité aux exigences des clients et aux exigences légales et
règlementaires applicables.
Toutes les exigences de l’ISO 9001 :2015 sont génériques et prévus pour s’appliquer à
tout organisme, quels que soit son type ou sa taille, ou les produits et services qu’il fournit1.
1
Isabelle Gapillout, « La qualité avec l’ISO 9001 :2015 et plus encore », Edition Vyatiosys, Versailles, 2015, p.12.
8
Chapitre Ⅰ : La qualité au sein de l’entreprise
L’ISO 9004 version 2018 s’applique à tout organisme, quels que soient sa taille, son
type et son activité.
ISO 19011 version 2018 : « Système de management de la qualité - Lignes directrices
pour l’audit des systèmes de management ». Elle fournit des conseils pour la conduite d’audits
internes ou externes des systèmes de management de la qualité environnemental, santé et
sécurité au travail, sécurité des denrées alimentaires… ainsi que pour le management des
programmes d’audits.
Figure 1.2 : évolution de la notion qualité ainsi que des référentiels normatifs associés
depuis les années 1960
1
Pour le développement de ces enjeux, nous avons pris appui ce qui sont cités par : Frédéric Canard, op. Cit., p.43.
9
Chapitre Ⅰ : La qualité au sein de l’entreprise
Pour une entreprise, la qualité de ses produits et services est importante pour sa
performance. Elle compte sur un plan stratégique et économique. Elle est à relier aussi à des
considérations humaines et sociales. Nous abordons ici les enjeux de la qualité du produit ou
du service en considérant la qualité comme un résultat.
1.3.1.1. La différenciation :
Un autre moyen pour l’entreprise d’être performante sur son marché consiste à bâtir et
maintenir une position avantageuse sur le plan des coûts.
Des diminutions de coûts peuvent être obtenues au travers d’économies d’échelle ou
d’autres sources. Sur le plan de la qualité, l’idée principale est que la qualité du produit est
importante dans la mesure où elle traduit une certaine efficacité de la production se traduisant
par des améliorations de la productivité et ainsi des réductions de coûts.
La (non) qualité du produit (service) coûte pour l’entreprise. La qualité n’est pas
gratuite sauf à considérer le principe de perfection selon lequel chacun réalise ce qu’il
entreprend de manière parfaite, du premier coup.
1
Ibid., p.44.
10
Chapitre Ⅰ : La qualité au sein de l’entreprise
L’estimation des coûts relatifs à la qualité d’un produit ou d’un service est un objectif
difficile à atteindre pour beaucoup d’entreprises, en effet, ses coûts sont souvent sous-estimés
par les managers ou considérés comme impossible à chiffrer.
Selon P. CROSBY (1986)1, les entreprises dépensent 15 à 20 % de leur chiffre
d’affaires pour couvrir ces coûts mais celles qui disposent d’un bon programme de gestion de
la qualité peuvent ne consacrer que 2.5 % de leur chiffre d’affaire.
La qualité du produit comprend des enjeux humains car elle contribue à la sécurité
ainsi qu’à la protection des consommateurs comme les travailleurs. L’idée est qu’un produit
conçu et réalisé conformément aux spécifications ne provoque de dommages ni à ceux qui
conçoivent et réalisent le produit, ni à ceux qui utilisent2.
La qualité présente également des enjeux sociaux car, outre les aspects économiques
évoqués plus haut, elle permet une amélioration du bien-être des individus grâce à une
meilleure adéquation des produits et services à leurs attentes.
1
Frédéric Canard, op. Cit., p.47.
2
Ibid., p.53.
11
Chapitre Ⅰ : La qualité au sein de l’entreprise
1
Daniel Duret, Maurice Pillet, « Qualité en production de l’ISO 9000à Six Sigma », Edition d’Organisation, 3ème édition,
Paris, 2005, p.33.
2
Ibid., p.34.
12
Chapitre Ⅰ : La qualité au sein de l’entreprise
Il est considéré comme l’inventeur du Total Quality Control qui sera reprit plus tard
sous le nom de TQM (Total Quality Management). Il propose d’évaluer toutes les démarches
de progrès en qualité, y compris celles qui sont administratives.
Etait un professeur d’université Japonais, très connu pour son apport dans le domaine
de la qualité, notamment le diagramme en arête de poisson et les cercles de qualité.
Toute action professionnelle est un processus (avec des entrées et des sorties), ce
concept est un élément clé de la normalisation actuelle ;
La qualité doit être définie comme une conformité ;
Il faut favoriser la prévention de la qualité et non la détection ;
La mesure de la qualité se traduit directement par le prix de la non-conformité1.
2.1.7. Genichi TAGUCHI (1924-2012) :
Pour TAGUCHI, la non-qualité d’un produit s’exprime par une perte, fonction des
écarts de production constatés sur le produit. Le processus de production doit être fidélisé de
manière à le rendre insensible aux perturbations extérieures. Il a su réutiliser et simplifier les
techniques des plans d’expériences de manière à mieux diffuser leur utilisation dans le monde
industriel2.
1
Ibid.,
2
Ibid., p.35.
13
Chapitre Ⅰ : La qualité au sein de l’entreprise
14
Chapitre Ⅰ : La qualité au sein de l’entreprise
Les outils de gestion de la qualité sont conçus en grande partie par les japonais. Ils
sont simples et efficaces pour la résolution des petits problèmes de production. Leurs
applications dans les entreprises japonaises ont donné des résultats extraordinaires, mais leur
apprentissage dans le reste du monde n’a pas eu beaucoup d’importance.
La MSP est une démarche incontournable pour garantir une grande qualité des
produits à un coût minimal. Cette méthode est fondée sur des outils statistiques qui sont
nombreux et leur utilisation dépend de l’état d’avancement de cette dernière. On cite 7 outils :
La feuille de relevés permet de faciliter la saisie des informations. Cet outil est une
collecte de données précises, fiables, en relation avec l’objectif défini et il contribue à vérifier
des erreurs d’enregistrements1. Les feuilles de relevés sont adaptées à des situations
particulières. Par exemple, relevés de mesures, relevés de non- conformités, relevés de
problèmes, relevés d’utilisations machine, relevés de consommation, etc. ces relevés
permettent ensuite l’analyse des données et le traitement de l’information2.
Exemple numérique :
1
Lotfi Azzabi, « Contribution à l’amélioration d’un système de production : intégration de la méthode Six Sigma et
approche d’aide à la décision dans SEDLEC international », thèse de doctorat en Méthodes et statistiques, Université
d’Angers, 2010, p.20.
2
Yvon Mougin, « Processus : les outils d’optimisation de la performance », Edition d’Organisation, Paris, 2004, p.111.
3
Kaoru Ishikawa, « La gestion de la qualité : outils et applications pratiques », Edition DUNOD, Paris, 1996, p.37, 38.
15
Chapitre Ⅰ : La qualité au sein de l’entreprise
25
20
15 Ligne1
Ligne2
Ligne3
10
Ligne4
0
Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi
16
Chapitre Ⅰ : La qualité au sein de l’entreprise
2.2.1.3. L’histogramme :
Il fournit une représentation graphique des données rassemblées dans une feuille de
relevés. De plus, il permet de résumer ces données par des paramètres qui révèlent les
caractéristiques de base de cet ensemble de données. Leur emploi se résume aux mesures de
paramètres de tendance centrale, de paramètre de dispersion et à la visualisation de la
distribution, permettant une appréciation plus juste de la dispersion. Par mesure de tendance
centrale, il faut entendre les mesures de la moyenne, du mode et de la médiane. Alors que les
mesures de dispersion donnent la variance (ou l’écart type), la déviation moyenne absolue,
l’écart, l’étendue, et le coefficient de variation2. Chaque barre est proportionnelle à la
fréquence d’apparition d’une valeur à l’intérieure d’une classe. Il permet d’identifier
l’existence d’un modèle applicable (loi normale, loi de défaut de forme, etc.), il illustre
également les relations entre les valeurs relevées et les valeurs de référence (cote nominale,
mini maxi).
1
Daniel Duret, Maurice Pillet, op. Cit, p.129.
2
Jean-Jacques Daudin, Charles S. Tapiero, op. Cit, p.36.
17
Chapitre Ⅰ : La qualité au sein de l’entreprise
Les histogrammes sont souvent utilisés pour surveiller la précision des machines ou
étudier des caractéristiques de processus. Ils peuvent aussi être utilisés efficacement dans
toutes les activités de groupes de qualité (cercles de qualité, groupe de progrès, etc.) :
Lorsqu’on s’attache à éliminer les défaillances, à améliorer le rendement et la qualité
des produits ;
Lorsqu’on approfondit la relation entre le produit fini et ses spécifications,
Lorsque, par des analyses et par l’application de techniques de stratification des
matériaux, des équipements, etc. on examine les causes qui conduiront à modifier le
processus de fabrication ;
Finalement, lorsqu’on recherche l’amélioration des connaissances des salariés sur le
contrôle de la qualité à partir des réalisations courantes et des mesures faites2.
18
Chapitre Ⅰ : La qualité au sein de l’entreprise
problème à traité en travaillant sur des données factuelles chiffrées. Il est basé sur la loi des
80/20 : 80 % des problèmes dans une entreprise sont occasionnés par 20 % des causes 3. Le
diagramme est appelé également « courbe ABC ». Dans les relations de causes à effets, il
permet de distinguer trois familles de causes, celle qui sont importantes sont classées en A, les
moyennes sont classées en B et les faibles sont classées en C.
Par exemple la gestion de stock se pratique en utilisant le principe de Pareto. Les 20 %
de produit qui sont le plus couramment utilisés sont rangés à proximité de la sortie (classe A),
les 30 % de produits moyennement utilisés sont rangés dans des endroits un peu plus éloignés
(classes B) et les 50 % de produits qui sont rarement utilisés sont rangés au fin fond des
entrepôts1.
Tableau 1.3 : analyse des réclamations reçues
Catégorie de défaut Nb de réclamations reçus % % cumulé
51,333333333 51,3333333333333
Délai 154
3333 % %
25,333333333
Facture 76 76.6 %
3333 %
Produit 36 12 % 88.6 %
Accueil 12 4% 92.6 %
3,3333333333
Conditionnement 10 96 %
3333 %
1,6666666666
Commercial 5 97 %
6667 %
Disponibilité 3 1% 98.7 %
0,6666666666
Office 2 99.4 %
66667 %
0,3333333333
Prix 1 99.7 %
33333 %
0,3333333333
Divers 1 100 %
33333 %
TOTAL 300 100 % 100 %
Source: Florence Gillet-Goinard, Bernard Seno, op. Cit, p.105.
3
Florence Gillet-Goinard, Bernard Seno, « La boîte à outils du responsable qualité », Edition DUNOD, 2ème édition, Paris,
2012, p.104.
1
Yvon Mougin, op. Cit, p.111, 112.
19
Chapitre Ⅰ : La qualité au sein de l’entreprise
Il est en effet indispensable d’ordonner ce qui a été relevé pour révéler la signification
des faits. Ainsi dans l’exemple de la figure 1.6, nous avons classé les causes des réclamations
reçues de la plus importante à la plus faible.
120.0%
100.0%
80.0%
60.0%
Poucentages
40.0%
Poucentages cumulés
20.0%
0.0%
t l t ial ilité ffice rs types de réclamation
lai ture dui cuei en rc Pr
ix
ve
Dé c o c m e ni
b O i
Fa Pr A e
nn omm spo
D
o
iti C Di
o nd
C
Le diagramme fait clairement apparaître que les deux éléments sur lesquels le groupe
doit travailler en priorité sont le délai ainsi que la facture.
80 % des réclamations sont due à deux types de réclamations (soit 20 %).
1
Jean-Jacques Daudin, Charles S. Tapiero, op. Cit, p.40.
20
Chapitre Ⅰ : La qualité au sein de l’entreprise
L’analyse de Pareto a permis de connaître les problèmes les plus importants. Il faut
maintenant identifier les causes. Le diagramme en arête de poisson s’appelle aussi diagramme
causes-effets ou diagramme d’Ishikawa.
1
Daniel Duret, Maurice Pillet, op. Cit, p.133.
21
Chapitre Ⅰ : La qualité au sein de l’entreprise
Le diagramme de corrélation est également un outil connu mais trop peu utilisé. Il
permet de savoir si deux variables évoluent de façon commune. Le principe du diagramme est
le suivant :
On représente les mesures sur un diagramme dont les axes représentent les deux
variables ;
Chaque mesure représente un point, le relevé de plusieurs mesures forme un nuage de
points ;
La corrélation apparaîtra si le nuage est orienté suivant une droite1.
Dans cette figure, une corrélation apparaît entre la taille du père et celle du fils, car le
nuage de point est orienté. Cette corrélation est positive, les deux variables évoluent dans le
même sens.
1
Daniel Duret, Maurice Pillet, op. Cit, p.135.
22
Chapitre Ⅰ : La qualité au sein de l’entreprise
L’étude des cartes de contrôle sera reprise en détail dans la partie empirique.
1
Frédéric Canard, op. Cit., p.81.
23
Chapitre Ⅰ : La qualité au sein de l’entreprise
Ces outils de qualité sont utilisés par des groupes d’individu pour corriger des situations
problématiques. Ce sont les outils de l’action corrective et ils sont centrés sur le relevé
d’évènement, sur leur représentation graphique, sur l’analyse de ces évènements et sur la mise
en œuvre de solutions aux problèmes posés.
1
Norme Internationale ISO 9000 :2015, op. Cit, p.25.
24
Chapitre Ⅰ : La qualité au sein de l’entreprise
La première étape (Plan) consiste à définir les objectifs et les processus à mettre en
œuvre pour répondre aux exigences de qualité formulées par les clients. Ensuite, il s’agit de
mettre en place le processus à proprement parler (Do). La troisième phase correspond à ma
surveillance et à la vérification (Check) du processus mis en œuvre mais aussi du produit par
rapport aux objectifs fixés. Il convient à ce moment-là de rendre compte des résultats. Enfin,
il s’agit d’entreprendre (Act) « les actions pour améliorer en permanence les performances des
processus ». Le manager doit considérer que l’étape de planification (Plan) est achevée
uniquement lorsque le plan d’action pour atteindre les objectifs fixés est formalisé. Ce plan
d’action détaille les responsabilités de chacun dans la mise en place du processus
d’amélioration avec des échéances claires.
En pratique, le manager gardera aussi en tête que la phase de mise en place (Do) d’un
niveau de processus est la plus longue. En effet, mettre en place une démarche d’amélioration
continue correspond à un changement organisationnel particulièrement lourd à gérer. Le
manager a de nombreux outils à sa disposition afin de surveiller (Check) la mise en œuvre du
processus d’amélioration a été un succès (Check), il doit être généralisé à d’autres
départements mors de la dernière phase (Act).
1
David Autissier, Laurent Giraud, Kevin J.Johnson, « Les 100 schémas du management », Edition Eyrolles, Paris, 2015,
p.104.
25
Chapitre Ⅰ : La qualité au sein de l’entreprise
Sour
ce : Belkassem Zerfa, « la compétitivité des entreprises algériennes : approche par la
normalisation et le management qualité », Mémoire de magister Management, université
d’Oran, 2014, p.90.
Les audits internes, parfois appelés audits de première partie, sont réaliser par, ou pour
le compte de l’organisme lui-même pour la revue de direction et d’autres besoins internes. Ils
peuvent servir de base à la déclaration de conformité de l’organisme. Dans de nombreux cas
et en particulier pour les petits organismes, l’indépendance peut être démontrée par l’absence
de responsabilité vis-à-vis de l’activité à auditer.
Les audits externes, parfois appelés généralement audits de seconde et de tierce partie.
Les audits de deuxième partie sont réalisés par des parties ayant un intérêt à l’égard de
1
Norme Internationale ISO 9000 :2015, op. Cit, p.31.
26
Chapitre Ⅰ : La qualité au sein de l’entreprise
l’organisme, comme les clients ou d’autres personnes agissant en leur nom. Les audits de
tierce partie sont réalisés par des organismes d’audit externes et indépendants tels que ceux
qui octroient l’enregistrement ou la certification de conformité à l’ISO 9001 et à l’ISO 14001.
On peut les définir aussi comme « un petit nombre de salarés ou d’employés dont les
préoccupations sont homogènes et les membres partagent les mêmes objectifs professionnels.
On peut noter que les membres travaillent d’une manière volontaire »2.
1
Jean-Philippe Denis, Alain-Charles Martinet, Ahmed Silem, « Lexique de gestion et de management », Edition DUNOD,
9ème édition, Paris, 2016, p.99.
2
Huglo Paul-Etienne, « les cercles de la qualité à l’hôpital », Edition Berger-Levrault, Paris, 1988, p.89.
27
Chapitre Ⅰ : La qualité au sein de l’entreprise
Conclusion :
28
Chapitre Ⅰ : La qualité au sein de l’entreprise
29
Chapitre Ⅱ : La
norme ISO 9001 et la
performance de
l’entreprise
Chapitre Ⅱ : La norme ISO 9001 et la performance de
l’entreprise
Introduction :
La certification ISO 9001 est une démarche volontaire qui touche de plus en plus un
grand nombre d’entreprise dans le monde économique, leur but étant d’améliorer le
fonctionnement interne de l’organisation et de bénéficier d’une meilleure compétitivité sur
les marchés mondiaux.
31
Chapitre Ⅱ : La norme ISO 9001 et la performance de
l’entreprise
Section 01 : L’approche normative ISO 9001
Nous aborderons dans cette section, les notions relatives au monde de l’ISO avant de
nous intéresser au parcours de la norme ISO 9001, sa structure, puis ses principes sur le
management de la qualité.
La normalisation est une activité d’intérêt général qui a pour objet de fournir des
documents de référence élaborés de manière consensuelle par toutes les parties intéressées,
portant sur des règles, des caractéristiques, des recommandations ou des exemples de bonnes
pratiques, relatives à des produits, à des services, à des méthodes, à des processus ou à des
organisations. Elle vise à encourager le développement économique et l’innovation tout en
prenant en compte des objectifs de développement durable1.
1.1.2. La norme :
Consensus c’est-à-dire :
En privilégiant une approche par types de normes, nous définirons la norme comme un
document de référence permettant de définir de la terminologie et de décrire des méthodes de
mesure des produits et services ainsi que des règles d’organisation des entreprises3.
1
Pôle Veille et Expertise Documentaire, « Le guide de la normalisation », Edition AFNOR, Paris, 2011, p.7.
2
https://www.iso.org/obp/ui/#iso:std:71917:fr, consulté le 13/05/2022 à 14h00.
3
Frédéric Canard, op. Cit., p.101.
32
Chapitre Ⅱ : La norme ISO 9001 et la performance de
l’entreprise
1.1.3. Les différents types de normes 1:
L’objectif d’une norme peut être de décrire précisément les caractéristiques d’un
produit ou d’un service. Il s’agit alors d’une norme de performance. Elle peut aussi décrire
les moyens à mettre en œuvre pour que le produit présente les caractéristiques définies. Il
s’agit alors d’une norme de moyens.
1
Pôle Veille et Expertise Documentaire, op. Cit, p.7, 8.
2
Ibid., p.8.
33
Chapitre Ⅱ : La norme ISO 9001 et la performance de
l’entreprise
conformer aux exigences du règlement, c’est-à-dire une disposition réputée satisfaire à
ces exigences.
1.1.5. Les organismes de normalisation :
Les travaux de l’ISO aboutissent à des accords internationaux, publiés sous forme de
normes internationales, appelées « normes ISO »1.
AFNOR est une association fondée en 1926, et dont le siège est à Paris, elle
rassemblait environ 3000 entreprises et est placée sous tutelle du ministère chargée de
l’industrie.
1
Pierre Longin, Henri Denet, «Construisez votre qualité: Toutes les clés pour une démarche qualité gagnante », Edition
DUNOD, 2ème édition, Paris, 2008, p.185, 186.
34
Chapitre Ⅱ : La norme ISO 9001 et la performance de
l’entreprise
Exercer une prérogative de puissance publique, assurant une mission d’intérêt
général1.
1.1.5.3 Le comité européen de normalisation (CEN) :
Le CEN a été créé en 1961, en Belgique et installé en 1975 à Bruxelles, il est composé
des organismes de normalisation des pays membres de l’Union Européenne et de ceux de
l’association européenne de libre-échange. Il régit la normalisation dans les domaines autres
que l’électronique et les télécommunications.
1
Frédéric Canard, op. Cit., p.105.
2
Ibid., p.106, 107.
35
Chapitre Ⅱ : La norme ISO 9001 et la performance de
l’entreprise
La promotion de travaux, recherches, essais en Algérie ou à l’étranger ainsi que
l’aménagement des installations d’essais nécessaires à l’élaboration de normes et à la
garantie de leurs mises en application ;
La constitution, la conservation et la mise à la disposition de toute documentation ou
information relative à la normalisation ;
L’application des conventions et des accords internationaux dans les domaines de la
normalisation auxquels l’Algérie est partie prenante1.
1.1.6. La certification :
La certification est une procédure par laquelle une tierce partie donne une assurance
écrite qu’un produit, une organisation, un service, un système qualité ou un personnel est
conforme aux exigences spécifiées dans un référentiel. Ce référentiel peut être un document
émanant d’un organisme officiel de normalisation, d’une source émettrice à caractère
réglementaire ou une spécification provenant d’une organisation privée.
1
Zahia Bouzida, « L’impact de la démarche qualité sur la performance des entreprises industrielles Algériennes »,
thèse pour l’obtention de doctorat en sciences commerciales, Université Mouloud Mammeri, Tizi-Ouzou, 2019, p.122, 123.
2
Pôle Veille et Expertise Documentaire, op. Cit, p.8, 9.
36
Chapitre Ⅱ : La norme ISO 9001 et la performance de
l’entreprise
Figure 2.1 : les cinq étapes de la procédure de certification
Réalisation de l’audit
Etape 3
Réponse de l’entreprise
(éventuel)
37
Chapitre Ⅱ : La norme ISO 9001 et la performance de
l’entreprise
Délivrance de certificat
Renouvellement du certificat
La première version des normes ISO date de l’année 1994. Cette version était structuré en
trois normes (ISO 9001, ISO 9002, ISO 9003). Elles marquaient une distinction entre : la
conception, la fabrication, le stockage te la livraison.
A partir de la version 2000, les trois normes ont disparu. Il n’existe plus qu’une seule
norme d’exigences pour la certification ISO 9001.
1
Claude Pinet, op. Cit, p.11, 13.
38
Chapitre Ⅱ : La norme ISO 9001 et la performance de
l’entreprise
Cette version (la quatrième) annule et remplace la troisième édition (ISO 9001 :2000).
Les modifications permettent principalement de clarifier des éléments du texte de la version
précédente et d’améliorer la comptabilité avec la norme internationale relative à
l’environnement (ISO 14001 :2004).
Les caractéristiques originales des versions 2000/2008 des normes ISO 9001 s’articulent
autour des six axes stratégiques suivants :
39
Chapitre Ⅱ : La norme ISO 9001 et la performance de
l’entreprise
Cette cinquième version constitue une révision technique de la version précédente.
Elle a intégré de nombreux retours d’expériences de mise en œuvre des systèmes qualité qui
lui apportent un niveau de maturité plus élaboré. Ainsi, elle met en évidence les points
suivants :
L’alignement sur une structure de document fondée sur dix paragraphes : architecture
commune pour toutes les normes de système de management ;
La confirmation que les livrables sont de type « produit » mais aussi de type
« service » ;
La prise en compte du contexte global de l’organisme, à savoir interne mais aussi
externe ;
La compréhension des besoins et des attentes ne se limite pas aux seuls clients, elle est
étendue à toutes les parties intéressées ;
Le renforcement de l’approche processus qui contribue à l’amélioration ;
La détermination et la gestion des risques et opportunités qui se substituent aux actions
préventives ;
Le contrôle de l’approvisionnement externe des produits et services, beaucoup plus
large que la simple procédure d’achat.
1.2.4. La structure de la norme ISO 9001 version 2015 :
1. Domaine d’application.
2. Références normatives.
3. Termes et définitions.
4. Contexte de l’organisme.
5. Responsabilités de la direction.
6. Planification du système de management de la qualité.
7. Support.
8. Réalisation des activités opérationnelles.
9. Evaluation des performances.
10. Amélioration.
40
Chapitre Ⅱ : La norme ISO 9001 et la performance de
l’entreprise
Cette structure de présentation de présentation des exigences normatives permet de
construire facilement des systèmes de management intégrés répondant aux exigences de
plusieurs normes, car organisés selon la même architecture.
Le SMQ fournit les moyens d’identifier les actions permettant de traiter les conséquences
prévues et imprévues dans la réalisation du produit et service1.
1
Norme Internationale ISO 9000 :2015, op. Cit, p.2.
2
Norme Internationale ISO 9000 :2015, po. Cit, p.2.
41
Chapitre Ⅱ : La norme ISO 9001 et la performance de
l’entreprise
Les opportunités d’amélioration1.
Pilotage
(Procédure)
Elément Résultat
entrant escompté
rpp
Processus
Mécanismes
(Ressources)
1
Claude Pinet, op. Cit, p. 49, 50.
2
Marc Bazinet, Dori Nissan, Jean-Marie Reilhac, « Au cœur de l’ISO 9001 :2015 : une passerelle vers l’excellence »,
Edition AFNOR, Paris, 2015, p.14, 16.
42
Chapitre Ⅱ : La norme ISO 9001 et la performance de
l’entreprise
Comprendre les besoins présents et futurs des clients et des autres parties intéressées
contribue aux performances durables d’un organisme.
1.3.2.2. Leadership :
A tous les niveaux, les dirigeant établissent la finalité et les orientations et créent des
conditions dans lesquelles le personnel est impliqué dans l’atteinte de l’objective qualité de
l’organisme.
Il est essentiel pour les organismes que l’ensemble du personnel soit compétent, habilité et
impliqué pour fournir de la valeur.
Elle emprunte à la méthode systématique des pratiques et des outils, qui vont permettre
de :
43
Chapitre Ⅱ : La norme ISO 9001 et la performance de
l’entreprise
Raisonner de façon transversale ;
Se focaliser sur les résultats ;
Créer de la valeur ajouté ;
Dimensionner ses procédures à son juste nécessaires ;
Réaliser plus de réactivité face au marché et exigences des clients.
Management/audit/amélioration
Ressources Environnement
humaines Installations de travail
Besoins Satisfaction
clients clients
Processus A (relatifs aux clients)
Processus B (achats/approvisionnement)
Processus C (réalisation)
Processus D (maintenance)
1.3.2.5. Amélioration :
Le succès d’un organisme repose sur une volonté constante d’amélioration qui est
essentielle pour qu’un organisme conserve ses niveaux de performance actuels, réagisse à
toute variation de ses conditions internes et externes et crée de nouvelles opportunités.
Cette amélioration est à caractère continu, parce que rien n’est jamais acquis
définitivement. L’environnement bouge en permanence et vient remettre en question les
acquis.
44
Chapitre Ⅱ : La norme ISO 9001 et la performance de
l’entreprise
La mise en place de cette amélioration continue va impliquer :
La prise de décision peut être un processus complexe et elle comporte toujours une
certaine incertitude. Elle implique souvent de multiples types et sources de données d’entrée,
ainsi que leur interprétation qui peut être subjectives. Il est important de comprendre les
relations de cause à effet et les conséquences involontaires possibles. L’analyse des faits, des
preuves et des données conduit à une plus grande objectivité et à une plus grande confiance
dans les décisions prises.
Pour obtenir des performances durables, les organismes gèrent leurs relations avec les
parties intéressées, telles que les fournisseurs.
Les parties intéressées ont une influence une influence sur les performances d’un
organisme. Des performances durables sont plus susceptibles d’être obtenues lorsqu’un
organisme gère ses relations avec les parties intéressées de manière à optimiser leur impact
sur ses performances. La gestion des relations avec son réseau de fournisseurs et de
partenaires a souvent une importance particulière.
45
Chapitre Ⅱ : La norme ISO 9001 et la performance de
l’entreprise
Dans cette section nous parlerons de la performance des entreprises en essayant de la
définir. Ensuite, nous allons décrire les leviers et les mesures de cette dernière.
Définir la performance est une étape indispensable pour pouvoir prendre des décisions et
piloter une organisation, elle permet de savoir où l’on veut aller, comment y aller, et de
contrôler ce que l’on fait.
La performance en effet, est une construit multidimensionnel qui peut prendre plusieurs
aspects en fonction de la période de référence adoptée ou des types de critères retenues1.
Donc La performance peut se définir comme le degré d’accomplissement des buts des
objectifs, des plans ou des programmes que s’est donnés une organisation3.
Selon Lorin «la performance dans l'entreprise est tout ce qui, et seulement ce qui,
contribue à atteindre les objectifs stratégiques... » Et «la performance dans l'entreprise est tout
ce qui, et seulement ce qui, contribue à améliorer le couple valeur/cout»4.
Selon Meier « la performance d’une entreprise est le résultat obtenu par cette dernière au
sein de son environnement concurrentiel, lui permettant d’augmenter sa compétitivité, sa
1
Michel Kalika, Yann Rival, « Internet et performance de l’entreprise: une analyse des stratégies Internet appliquées
au secteur du tourisme », Edition l’Harmattan, France, 2008, p.14.
2
Claude Alazerd, Sabine Sépari, « Contrôle de gestion », Edition DUNOD, 2ème édition, Paris, 2010, p.17.
3
Jean-Philippe Denis, Alain-Charles Martinet, Ahmed Silem, op. Cit, p.461.
4
Philippe Lorino, « Méthodes et pratiques de la performance », Edition d’Organisation, 3ème édition, Paris, 2003, p.9.
46
Chapitre Ⅱ : La norme ISO 9001 et la performance de
l’entreprise
rentabilité, ainsi que sa capacité à influencer les autres firmes de secteur (renforcement de son
pouvoir de négociation) »1.
D’après ces définitions on peut dire que la notion de performance découle du degré de
conformité entre les buts ou les objectifs tracés et les résultats obtenus, mais d’atteindre ces
résultats avec un minimum de couts.
Elle est définie comme étant « le rapport entre les résultats atteints par un système et les
objectifs visés. De ce fait plus les résultats seront proches des objectifs visés, plus le système
sera efficace. On s’exprimera donc du degré d’efficacité pour caractériser les performance
d’un système »3. L’efficacité est eu cœur de toutes démarches visant à évaluer les
performances d’entreprises.
2.1.2.2. L’efficience :
Dans l’économie d’aujourd’hui, les organisations doivent non seulement pouvoir fournir
des services et une formation de qualité exceptionnelle mais également pouvoir le faire à des
couts raisonnables.
Une organisation est efficiente lorsqu’elle mit en place un minimum de ressources afin
d’atteindre les résultats obtenus. L’efficience se définit comme étant « le rapport entre le
résultat obtenu et les ressources utilisées. L’exigence d’efficience correspond ainsi à l’atteinte
1
Olivier Meier, « Dico du manager : 500 clés pour comprendre et agir », Edition DUNOD, Paris, 2009, p.155.
2
Alfred Chandler, « Organisation et performance des entreprises », Edition d’Organisation, Paris, 1992, p.21
3
Henri Mahé de Boislandelle, « Dictionnaire de gestion, vocabulaire, concepts et outils », Edition Economica,
Paris, 1998, p.318.
47
Chapitre Ⅱ : La norme ISO 9001 et la performance de
l’entreprise
du résultat, avec un minimum de ressources mobilisées »4. L’efficience se mesure par le
rapport entre les ressources utilisées et les résultats obtenus.
Objectifs
Pertinence Efficace
Performances
48
Chapitre Ⅱ : La norme ISO 9001 et la performance de
l’entreprise
2.2.1. Un levier de satisfaction des clients ̶ principe 1 :
Les exigences des clients et leurs besoins et attentes constituent la donnée d’entrée du
SMQ, pour cela la responsabilité de la direction est :
D’assurer le recueil d’information via l’écoute des clients ainsi que le respect des
attentes qui découlent ;
De veille à leur intégration dans la politique et les objectives qualités ;
D’utiliser la communication interne pour faire comprendre à chaque acteur sa
contribution à la satisfaction clients ;
De mettre en place un système de communication efficace vers ses clients pour les
informer sur les produits, traiter les commandes et gérer les réclamations ;
De se doter d’une mesure de la perception qu’a le client de son niveau de satisfaction.
« Les clients en question sont non seulement les clients externes, mais aussi les clients
internes. Ce principe invite à voir la structure de l’entreprise comme un réseau de relation
clients-fournisseurs relient tous les services et à l’intérieure de ceux-ci, tous postes de
travail »1.
La mise en cohérence de l’ensemble des entreprises autour d’un projet commun avec
des valeurs partagées, ce qui constituera une source de confiance entre ses acteurs ;
Responsabiliser les collaborateurs à tous les niveaux et en particulier dans leur
contribution à la démarche qualité et à ses objectifs ;
Elaborer une gestion prévisionnelle des RH pour l’ensemble du personnel :
recrutement, définition de fonction, évaluation, développement des potentiels,
formation ;
Définir une politique de rémunération stimulante et juste.
1
François Klob, « La qualité essais sur l’évolution des pratiques de management », Collection Vuibert, Paris, 2002, p.11.
2
Ibid.,
49
Chapitre Ⅱ : La norme ISO 9001 et la performance de
l’entreprise
2.2.3. Un outil de pilotage ̶ principe 4 et 5 :
La norme ISO 9001 :2015 se concentre sur les interactions et les relations qui habitent
entre les différentes activités afin de garantir la bonne qualité des produits et veiller sur le
processus : le processus de pilotage, de réalisation et les processus : ils constituent à eux tous
(la cartographie des processus). Les processus de pilotage sont globalement reliés aux
exigences du SMQ : écoute des clients, définition de la politique et des objectives qualités,
etc.
L’identification de l’ensemble des processus qui ont un impact sur la conformité des
produits et la satisfaction des clients couvre1 :
En cas de non-conformité aux exigences, la série ISO 9000 met en œuvre l’amélioration des
processus.
L’ISO 9001 prend en principe l’amélioration continue, il est obligatoire de satisfaire d’une
façon continue ses clients à travers un dispositif en trois temps : la mesure, l’analyse des
résultats et l’action.
50
Chapitre Ⅱ : La norme ISO 9001 et la performance de
l’entreprise
L’efficacité de chacun des processus est appréciée par la mesure de l’écart entre le
résultat souhaité et le résultat obtenu ;
La qualité du produit ou du service est déterminée par les contrôles et essais.
Le principe 7 est considéré comme la base de l’analyse des résultats de mesures pour
pouvoir prendre la bonne décision parce que les décisions efficaces sont fondées sur l’analyse
des données. L’entreprise doit mettre en processus d’amélioration continue de son système de
management de la qualité pour garantir qu’il soit efficace.
Pour assurer la pérennité et la durabilité l’entreprise doit fixer ses objectifs comme
l’amélioration de la qualité de ses produits, la motivation du personnel de l’organisme à créer
de la meilleure valeur pour les clients, l’adoption des technologies de fabrication plus
performantes. Parce que pour atteindre la performance à long terme la direction doit
communiquer les objectifs stratégiques tracés au personnel et de veiller sur leurs réalisation.
Elle dépend de l’analyse stratégique des règles du jeu concurrentiel, et pousse l’entreprise
à intégrer de nouvelles formes d’avantages compétitifs après avoir anticipé et construit les
règles du jeu qui prévaudront dans le futur.
1
http://sabbar.fr/management/la-performance-de-lentreprise/, consulté le 25/05/2022 à 9h45.
2
Zineb Issor, « la performance de l’entreprise : un concept complexe aux multiples dimensions », (n°17), 2021, p.99.
Article en ligne disponible sur : https://www.cairn.info/revue-projectique-2017-2.htm, consulté le 25/05/2022 à 12h.
51
Chapitre Ⅱ : La norme ISO 9001 et la performance de
l’entreprise
Elle présente l’efficacité et le succès de l’entreprise qui résulte de sa manière de son
environnement. Cette performance est repose sur la logique, selon laquelle l’atteinte d’un
résultat donné dépend de la nature des systèmes concurrentiels et surtout des modes de
compétitions et de l’intensité de la lutte concurrentielle entre les forces en présence. Dans ce
sens, il est impossible pour les entreprises de bénéficier des opportunités de performance que
si elles sont capable de révéler clairement sur les caractéristiques des organismes
concurrentiels, et de construire si possible les règles de jeu qui prévaudront dans l’avenir.
Elle détermine la capacité de l’entreprise à mettre en œuvre des processus efficaces pour
atteindre les objectifs.
L’approche processus ;
La capacité à engager des démarches d’amélioration continue ;
La gestion du référentiel d’organisation.
2.3.1.4. La performance économique et financière :
Elle s’agit de la suivie de l’entreprise à long terme et sa capacité à atteindre les objectifs
financiers. Cette performance est mesurée par des indicateurs quantitatifs tels que la
rentabilité des investissements et des ventes, la profitabilité, la productivité et le rendement
des actifs, l’efficacité. Cet aspect économique et financier de la performance est resté pendant
longtemps, la référence en matière.
Les entreprises qui souhaitent d’améliorer leur performance commerciale et pour qu’elle
soit durable, elles doivent donner la priorité aux besoins des clients et prendre en compte les
stratégies des concurrents afin d’augmenter leur part de marché.
1
https://www.eiphedeix-international.fr/performance-organisationnelle/, consulté le 25/005/2022 à 18h20.
52
Chapitre Ⅱ : La norme ISO 9001 et la performance de
l’entreprise
On peut mesurer cette performance par des critères quantitatifs tels que la part de marché,
le profit, le chiffre d’affaires. Qualitatifs tels que la capacité à innover pour le client, la
satisfaction des consommateurs, leurs fidélité, leur perception de la qualité de la réputation de
l’entreprise.
Elle est définie comme « le niveau de satisfaction atteint par l’individu participant à la vie
de l’organisation, ou encore l’intensité avec laquelle chaque individu adhère et collabore aux
propos et aux moyens de l’organisation »1.
Cette performance détermine le bon fonctionnement des organisations parce que une fois
le personnel est satisfait il va se motiver vers la réalisation sociales qui interagit sur la qualité
des prises de décision collectives, le niveau de satisfaction des salariés dans l’entreprise,
l’importance des conflits et des crises sociales, le turn-over 2qui est l’indicateur de fidélisation
des salariés de l’entreprise, et la participation aux décisions.
Les critères peuvent être d’ordre quantitatif ou qualitatif. Il n’y a pas un ensemble de
critères qui pourraient convenir à toutes les organisations, ils sont définis en fonction des
objectifs propres à chaque organisation, chaque individu3.
53
Chapitre Ⅱ : La norme ISO 9001 et la performance de
l’entreprise
Le climat sociale : implication des salariés dans l’entreprise, les conflits ;
Les produits : qualité, innovation, positionnement ;
L’image de l’entreprise : image de marque de l’entreprise.
La technologie : la maîtrise des technologies nouvelles.
Ils présentent les facteurs qui ont une influence sur la performance d’un processus et
constituent aussi un moyen de rejeter (ne pas accepter) la stratégie. D’une façon détaillée les
inducteurs de performance d’une activité A sont les facteurs qui ont une influence sur la
performance A, par exemple les inducteurs de coûts, inducteurs de qualité ou inducteurs de
délai.
Les inducteurs doivent être de vraies causes et non des symptômes comme par exemple
de retards répétés de fournisseurs qui peuvent apparaître comme la cause d’un temps de cycle
d’approvisionnement mal maîtrisé. Ils doivent aussi être1 :
Mesurables ;
Reliés à un stade précis du processus ;
Susceptible de traduire des comportements susceptibles d’être améliorés ;
En mesures d’avoir des conséquences sur l’aval du processus ou traduire un problème
en amont du processus ;
En mesure d’avoir un effet direct ou indirect significatif sur la performance globale du
processus.
Analyser la performance de l’activité est cherché tous les facteurs qui influent sur cette
performance (délais, coûts, qualité) de cette activité : ce sont les inducteurs de performance.
1
https://prezi.com/pgsqsor9x-es/chapitre-9les-inducteurs-de-performance/, consulté le 26/05/2022 à 8h20.
54
Chapitre Ⅱ : La norme ISO 9001 et la performance de
l’entreprise
regard d’objectifs préalablement définis. Toujours défini au moyen de règles et de
conventions il fournit une interprétation empirique de la réalité »1.
« L’indicateur de performance est un outil de gestion utilisé par les entreprise pour
mesurer la performance de leurs processus et les gérer de la manière la plus efficace et la plus
efficiente possible »4.
1
Olivier Meier, op. Cit, p.102.
2
Moez Essid, « Les mécanisme de contrôle de la performance globale : le cas des indicateurs non financiers de la
RSE », thèse de doctorat en science de gestion, université Paris, 2006, p.93.
3
https://wikimemoires.net/2009/11/les-caracteristiques-dun-bon-indicateur/, consulté le 26/05/2022 à 13h55.
4
https://www.heflo.com/fr/blog/kpi/indicateurs-de-performance-kpis/, consulté le 26/05/2022 à 16h00.
55
Chapitre Ⅱ : La norme ISO 9001 et la performance de
l’entreprise
Si les critères ou les normes nous informent sur ce que nous devons savoir sur la
performance de l’entreprise, il est toujours nécessaire d’identifier les indicateurs qu’elles
représentant.
Ils sont utilisés dans la gestion financière, ils permettent de mesurer l’évaluation des
performances de l’organisation.
Ils sont indispensables, il nous informe sur le niveau de la qualité et son évolution. Aussi
ils utilisent des données quantitatives, ils sont faciles à mettre en place et à suivre. On les
appelé aussi les indicateurs de conformité. Dans cette catégorie on trouve2 :
Ils sont représentatifs de la qualité perçue par les clients, donc ils permettent de mesurer
la satisfaction des clients. Ils sont difficiles à définir et à mettre en place à cause de leur
utilisation des données qualitatives. Ils sont essentiels dans le cadre d’une démarche qualité
car le premier objectif dans la politique qualité est l’amélioration de la satisfaction du client.
1
https://bivi.afnor.org/notice-details/les-indicateurs-qualite/1294794, consulté le 26/05/2022 à 18h15.
2
Ait-Ahmed Hocine, Benarab Belkcem, op. Cit, p.50.
56
Chapitre Ⅱ : La norme ISO 9001 et la performance de
l’entreprise
Enfin, dans ce qui concerne ces trois catégories d’indicateurs, on a parlé sur les
indicateurs d’efficacité (l’atteinte de l’objectif souhaité), d’efficience l’atteinte de l’objectif
souhaité avec le minimum de ressources) et de la satisfaction des clients.
Conclusion :
La norme ISO 9001 version 2015 considérée comme une alternative de management,
susceptible de conduire une entreprise à une meilleure performance, et ainsi vers l’excellence.
Le management de la qualité s’impose à toute entreprise désireuse de satisfaire une clientèle
de plus en plus exigeante, tout en étant aussi compétitive.
Après un aperçu sur le concept de la certification qualité et ses aspects pratiques, on peut
conclure que le système management qualité est une nouvelle stratégie qui concoure à la
dynamique de l’entreprise et sa performance.
57
Chapitre Ⅱ : La norme ISO 9001 et la performance de
l’entreprise
58
L’impact de la
certification ISO 9001
sur la performance de
l’entreprise
(Cas SASACE)
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
Introduction :
Dans ce chapitre nous introduirons d’abord la Société Algérienne de Sacs Enduits
SASACE, fabriquant d’emballage en polypropylène et spécialisée dans la production et la
commercialisation des sacs tissés enduits, et nous expliquerons son système de management
et ses processus de fabrication. Le choix de cette entreprise comme champs d’application
noud a été dicté par son engagement à la certification de la norme ISO 9001.
Ensuite, nous allons présenter explicitement toute la méthodologie de recherche que nous
avons suivie.
60
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
SASACE est une Société Algérienne de Sacs Enduits, crée en 2002 et mise en exploitation
en 2005 comme Spa avec 215 employés répartis entre cadres, maitrises et exécution et d’un
capital social de 721 MDA. Spécialisée dans la fabrication des sacs enduits en polypropylène,
tissés à valve et à fond carré thermo soudés, destinés à l’emballage des produits chimiques
poudreux, ainsi que des sacs tissés enduits à fond cousu destinés aux produits agro-
alimentaires et phytosanitaires.
Ses sacs emballent tout de la semoule aux sels industriels en passant par le ciment et le
plâtre, ils ont séduit les plus gros investisseurs privés nationaux et internationaux.
Toujours axée sur un niveau de qualité supérieure et la satisfaction clients SASACE a mis
en place un système de contrôle qualité très rigoureux, pas moins de vingt-quatre personnes
ont ainsi pour mission, au quotidien, de trier les sacs un par un, pour éliminer le moindre
défaut.
Elle est implantée à Bousmaїl, Wilaya de Tipasa sur un site de plus de 10 000 m 2 avec une
capacité de production de 45 millions de sacs par an.
61
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
Tableau 3.1 : fiche d’identité de SASACE
Elément Description
Dénomination sociale Société Algérienne de Sacs Enduits (Société Par Action)
RN 126, route de Fouka, Bousmaїl, Wilaya de Tipasa 42.460
Adresse de siège social
Algérie
Spécialisé dans la fabrication des sacs tissés enduits en
Spécialisation polypropylène, destinés aux produits poudreux ou granulaires
des industries chimiques ou alimentaires
Effectif 215 salariés
Forme juridique La SASACE est créée sous forme de société par actions, elle est
régie par le droit commercial algérien
Capacité de production 45 millions de sac/an
Certification Certifié ISO 9001/2015, ISO 14001/2015, ISO 50001/2018 et
mise en œuvre de la démarche ISO 26000/2010 ; certifié
Marque TEDJ pour les deux types de produits
Téléphone 024.46.18.23 ̶ 024.46.12.24 ̶ 0560 00 65 09
Fax 024.46.12.24 ̶ 021 69 29 05
kbencharif@sasace.com ktaoussi@sasace.com
Mail Président Directeur Général Directrice des Systèmes de
Management & Audit interne
Site web www.sasace.com
Source : Manuel des systèmes de management de SASACE
SASACE dispose d’un ensemble de ressources tel que les ressources humaines, matérielle
et infrastructures :
62
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
Sac Tissé Laminé à Valve et à Fond Hexagonal Thermo Soudé (Sac AD STAR ®) destiné
aux Produits Minéraux (Cimenteries, Plâtreries, Engrais, etc.).
Sac AD STAR®, est breveté par STARLINGER et produit par SASACE en Algérie. Il
est tissé, laminé, résistant aux multiples manutentions, répond aux exigences de remplissage,
de convoyage, de palettisation et de stockage automatisés.
63
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
Figure 3.1 : sac à Valve
La valve
Le fond
Sour
ce : https://www.spasasace.com/sac-tisse-lamine-a-fond-hexagonal/, consulté le 02/06/2022 à
18h00
Sac Tissé Standard ou Laminé à Fond Cousu destiné aux Produits Agroalimentaires
(Minoteries, sucrerie, etc.).
64
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
SASACE vise à devenir une entreprise citoyenne, sociétale ment responsable et leader
dans la fabrication d’emballage en Polypropylène standards et Oxo-Biodégradable à
destination des produits poudreux chimiques et produits agroalimentaires.
SASACE a adopté des valeurs intrinsèques que tout le personnel doit prendre en
considération, tel que : la responsabilité, la transparence, l’innovation et le sens de l’éthique.
65
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
Etant cohérente avec ses valeurs et principes, SASACE a été sélectionnée par IANOR
pour la mise en place de la démarche relative à la responsabilité sociétale conformément à la
norme ISO 26000/2010.
SASACE a identifié les processus nécessaires à ses systèmes de management, selon les
référentiels ISO 9001/2008, et ISO 14001/2015, fixé leur responsabilité, les ressources
66
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
nécessaires à leur bon fonctionnement mais aussi et surtout, les éléments d’entrée et les
éléments de sortie de leurs activités. Ces processus font l’objet d’une Cartographie (voir
cartographie des processus dans Annexe 01).
Les interactions, critère et méthodes de mesure ont été également fixés pour les processus
concernés afin d’atteindre les objectifs arrêtés et de permettre, ainsi une amélioration continue
des performances du système de management intégré (SMI).
67
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
Dans la démarche qualité que poursuit SASACE constitue une phase importante qui
forme une capitalisation du savoir. Ces preuves de conformité et de reconnaissance
s’articulent comme suit :
SASACE a mis en place depuis 2007 un système de Management de la Qualité qui a été
certifié conforme au référentiel international Iso 9001 version 2000 par l’organisme TUV
Allemagne en avril 2008. Sa conformité à la version 2008 a été déclarée en avril 2010 par le
même organisme, par la suite en octobre 2011, SASACE a engagé le renouvellement de son
certificat par l’organisme VINÇOTTE International Algérie. En juin 2019, la société a
poursuivi la mise en place de son Système Management et a fait certifié en Système
Management Intégré ISO 9000/14001/50001 par l’organisme AFAQ AFNOR.
68
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
Une fois la bandelette produite, elle est utilisée comme élément d’entrée de la deuxième
étape du processus de fabrication.
69
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
Les bandelettes sont tissées circulairement avec procédé donnant naissance à un rouleau
de toile tissée. Selon l’utilisation et les exigences client, sa couleur, sa largeur et sa texture
sont changeables et adaptés.
Une étape indispensable dans le processus de fabrication des sacs, le rouleau tissé à ce
stade va être enduit par extrusion et lamination avec un mélange de polymères :
polypropylène (PP) et polyéthylène (PE) à des pourcentages bien déterminés au niveau de la
machine d’enduction afin de lui donner une propriété indispensable à la préservation du
produit contenu.
70
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
1.3.5.2. Sac à Fond Cousu :
SASACE dispose de trois (03) lignes de confection de sac à fond cousu, totalement
personnalisable du point de vue impression, dimensions leur nature : enduits ou non selon les
exigences du client, généralement destinés à l’emballage agro-alimentaire.
Pour une bonne maîtrise du processus de fabrication, SASACE a mis en place un service
de contrôle qualité. Ce service dispose des laborantins qui surveillent la conformité des sacs
régulièrement. C’est pour cela on va expliquer les principaux tâches réalisées par ce service.
Une première intervention aura lieu à la réception des produits achetés par le magasinier
en collaboration du service technique concerné et avant d’être stockés ou consommés, il s’agit
ici, de la matière première qui doit être conforme aux exigences et spécificités du plan de
contrôle relatif au processus contrôle qualité (le test de la densité et l’indice de fluidité de PP).
Echantillonnage Critère
Nature de contrôle
Fréquence Quantité d’acceptation
Contrôle résistance sac fini Chaque 30 min 01 Min 550 N
avec des
Contrôle élongation sac fini contrôles sur 01 10 ̶ 15 %
machines au
Contrôle perméabilité 01 Max 50 mbar
cours de la
Contrôle dimensions production pour 01 ± 5 mm
s’assurer de la
Contrôle poids du sac stabilité des 01 ±3g
réglages
Résistance à la chute Chaque Selon le besoin H min = 2m
71
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
nouveau
produit et/ou (±0.2m)
nouveau client
Source : document interne de l’entreprise SASACE
Le contrôle du processus de fabrication des sacs est indispensable pour éviter les
problèmes et les anomalies rencontrés au niveau des machines, c’est pour cela une
maintenance régulière, préventive et curative de ces dernières se fait par des agents de
contrôle qui sont experts et maitrisent bien les normes nationales et internationales des
caractéristiques des produits.
Dans le cadre de notre recherche, nous avons opté un outil statistique qui est la carte
de contrôle aux mesures pour analyser la variabilité de processus de fabrication de la Société
Algérienne des Sacs Enduits SASACE. Nous avons cerné notre analyse sur la résistance à la
traction des sacs à valve finis.
Dans notre étude nous avons utilisé l’approche quantitative qui nous a permis à mieux
comprendre notre sujet à travers le prélèvement des valeurs mesurables contrôlées par une
machine de traction afin de savoir si le processus de fabrication des sacs à valve est sous-
contrôle ou hors-contrôle.
Depuis ses origines, SASACE concentre ses efforts et ses moyens pour satisfaire et
anticiper les exigences de plus en plus pointues de ses clients. La certification de système de
management de la qualité ISO 9001 garantit la maîtrise des processus et de qualité par des
plans de contrôle et de surveillances qui accompagnent le produit tout au long de processus de
fabrication de section du tissage à la section de confection de sac fini. Les tests des matières
72
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
premières, des produits semi-finis et des produits finis se font dans le laboratoire de
l’entreprise par des appareils de contrôle métrologique (balance électronique, machine de
traction, etc.), afin de garantir une qualité stable tout en respectant les standards de la norme
(NA 13613). Alors, les résultats de ces tests (force de traction et élongation Sac à Valve)
seront très utiles pour la construction de notre cas pratique.
Pour réaliser cette étude on a traité les données à l’aide du logiciel Minitab Statistical
Software. Ce logiciel va nous permettre d’établir, après insertion des données, les cartes de
contrôle aux mesures.
Dans le premier chapitre nous avons défini la carte de contrôle et cité ses différents types.
Dans ce chapitre on va mettre l’accent sur le premier type qui est la carte de contrôle aux
mesures.
Une carte X est un graphique sur lequel sont pointées les valeurs des moyennes des
échantillons successifs prélevés du procédé de fabrication et reliées entre elles en préservant
l’ordre chronologique de prélèvement.
73
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
Une carte R est un graphique sur lequel sont pointées les valeurs des étendues des
échantillons successifs prélevés du procédé de fabrication et reliées entre elles en préservant
l’ordre chronologique de prélèvement.
Les étapes à suivre dans l’élaboration des cartes X et R sont les suivantes1 :
X 1+ X 2 +…+ X n
X= , R=X max −X min
n
Avec :
Pour la carte X l’axe vertical correspond aux moyennes de chaque sous-groupe alors que,
l’axe horizontal correspond à l’instant de prélèvement. Quand à celle de l’étendue R, l’axe
vertical correspond aux étendus de chaque sous-groupe et les instants de prélèvement sont
portés sur l’axe horizontal.
1
https://www.infoqualite.fr/accordance-20/, consulté le 09/06/2022 à 10h39.
74
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
Les limites de réglage et de surveillance se calculent sur la base des variations d’une part
et d’autre part sur la moyenne des moyennes des échantillons avec plus ou moins 3 sigmas.
Pour K sous-groupe :
X́ =
∑ Xj ; R=
∑ Rj;
k k
Avec :
b) les limites provisoires de contrôle pour la carte X sont calculées à partir des
formules suivantes :
LCS= X́ + A 2 R
LC = X́
LCI = X́− A 2 R
c) Les limites provisoires de contrôle pour la carte R sont calculées à partir des
formules suivantes :
LCS=D 4 R
LC=R
LCI =D3 R
75
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
On considère qu’une fabrication est sou-contrôle statistique si non seulement les points de
différents échantillonnages se situent à l’intérieure des limites de contrôle mais que la carte
présente également l’esprit d’une suite de points disposés au hasard.
Une fois un point se situe en dehors des limites de contrôle on considère que le processus
de fabrication est hors-contrôle c’est-à-dire il existe une indication de la présence d’une cause
spéciale (assignable) ou communes.
Les causes assignables : on inclut dans ces causes, toutes les sources de variabilité qui
l’on peut identifier sur lesquelles on dispose de moyens de les éliminer. Les causes
assignables sont aussi connues sous le nom de causes spéciales de variation.
Lorsque les causes spéciales de variabilité (déréglages) sont présentes dans le procédé, on
dit que le processus n’est pas maîtrisé, hors-contrôle ou non stable encore hors-contrôle
statistique.
Les causes communes : ce deuxième groupe inclut toutes les autres sources de
variabilité non identifiables et sur lesquelles on ne dispose pas des moyens de les
éliminer. Ces causes sont connues aussi sous le nom de causes aléatoires.
Lorsque la variabilité du processus est due uniquement aux causes aléatoires, on dit que
le processus est maîtrisé, stable ou encore sous-contrôle statistique.
Lorsque la taille de l’échantillon (sous-groupe) est inférieure ou égale à dix, les graphique
R et S se ressemblent. Cependant, lorsque la taille de l’échantillon augmente, le graphique S
devient plus précis que le graphique R 1.
1
https://www.nucleodoconhecimento.com.br/olympiades-mathematiques/sciences-de-leducation, consulté le 09/06/2022 à
11h12.
76
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
X 1+ X 2 +…+ X n
X= , n est la taille du sous-groupe
n
S=
√ n−1 √
∑ ( X i− X)2 = ∑ X 2i −n X 2
N −1
k k
1 1
X́ = ∑X ;
k i=1 i
S= ∑S;
k i=1 i
LCS= X́ + A 3 S
LCI = X́− A 3 S
LCS=B 4 S
LCI =B 3 S
1
Gerald Baillargeon, « statistique appliquée et outils de la qualité », Edition SMG, 3ème édition, France, 2012, p.36.
77
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
Le but du contrôle en cours de fabrication est de détecter les pièces non conformes à
l’instant où elles sont produites, ce qui facilite l’intervention directe pour régler les problèmes
de déréglage.
On va tester la résistance à la traction de 30 sacs finis (6 sacs par jour pendant 5 jours),
pour contrôler la qualité de chaque sac on découpe 5 échantillons du côté valve et 5
échantillons du côté fond. Le test des sacs finis se fait régulièrement chaque 30 min par la
machine de traction.
Le contrôle de la valve :
78
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
En se basant sur les données du tableau 3.4, on va construire notre carte de contrôle
moyenne et étendue.
79
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
Interprétation :
On remarque que, dans les deux cartes, tous les points appartiennent aux limites
naturelles de contrôle. On dit que le processus est statistiquement sous-contrôle et il n’y a pas
des causes spéciales de variation à signaler.
Synthèse :
Contrôle du fond :
80
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
Tableau 3.5 : les résultats du test de la résistance (côté fond)
En se basant sur les données du tableau 3.5, on va construire notre carte de contrôle
moyenne et étendue.
81
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
Interprétation :
la carte de la moyenne montre qu’il y a quatre points en dehors des limites de contrôle
(échantillons 3 ; 4 ; 24 ; 30)
la carte de l’étendue montre deux points qui sortent des limites de contrôle
(échantillons 4 ; 24)
N.B : c’est vrai que les points 3 ; 4 ; 24 sont dehors la limite supérieure de contrôle,
théoriquement dans ce cas on considère que le processus et hors-contrôle mais en réalité la
résistance du fond de sac est conforme. Donc il nous reste un seul point qui est réellement
hors-contrôle (échantillon 30).
82
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
Cette étape a pour objectif d’augmenter notre connaissance du processus de
conditionnement afin de découvrir les causes de la variabilité et de la performance
insuffisante.
Un des outils d’analyse parmi les plus utilisés est le diagramme d’Ishikawa.
83
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
Tableau 3.6 : les résultats du test de la résistance restant
Contrôle du fond
échantillons
Prélèvement
1 2 3 4 5
1 640 565,3 578 619,7 588,9
2 583,7 529,3 626,5 638,7 619,7
5 676,6 603,9 641,4 611,6 594
6 640,7 686,3 632,3 710,9 593,1
7 815,7 683,3 650,5 657 712
8 802,3 611,9 711,5 651,3 655,5
9 659 680,8 593,6 596 697,4
10 636,7 670,8 584,8 653,5 724,7
11 639,8 696,4 643,4 585,8 684
12 623 665,4 608,9 624,3 721,4
13 629,4 628,4 531,7 551,8 557
14 652,8 635,9 485,41 659,9 509,7
15 586,8 573,6 693,9 566,3 579,9
16 580,2 563,8 579,7 561,6 597,6
17 543,4 650,6 618,6 671,9 625,3
18 611,4 658,6 628,1 628,8 724,3
19 620,3 553,3 605,7 578,1 661,5
20 613,2 580,2 633 567,8 533,8
21 574,1 612,5 601,8 548,8 549,1
22 618,3 560,3 506,5 604,6 642,6
23 650,8 613,1 631,9 640,8 667,7
25 627,3 610,9 598,8 639,5 655,1
26 643,4 691,2 599,7 685,6 687,3
27 676,4 670 655,4 675,5 510,3
28 611,9 678,1 698 668,2 684,1
29 650,2 651,8 755 560,6 646,4
Source : élaboré par nous-même
84
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
On remarque que tous les points se trouvent à l’intérieure des limites de contrôle, cela
veut dire que le procédé est stable et maîtrisé. On constate qu’après l’enlèvement des
échantillons qui nous présentent un déréglage de procédé, qu’il y’a plus de causes assignables.
Synthèse :
L’application de la carte de contrôle ( X , R ) sur les échantillons prélevés du côté fond nous
a donné une image sur l’état de processus de confection qui se résume comme suit : le
procédé pour quelques échantillons contrôlés est instables et la dispersion des variations est
élevée par rapport à la moyenne.
Alors le processus de confection des sacs à valve côté fond à besoin des interventions sur
machine pour corriger les non-conformités.
La seule différence entre ces trois approches réside dans la nature des variables
explicatives (qualitatives pour l’ANOVA, quantitatives pour la régression linéaire et les deux
types pour l’ANCOVA).
Il s’agit d’identifier une relation linéaire entre des variables explicatives indépendantes
(X) et une variable à expliquer dépendante (Y). On utilise une estimation par la méthode des
moindres carrés pour calculer les paramètres du modèle.
La MANOVA est un test qui analyse simultanément la relation entre plusieurs variables
de réponse et un ensemble commun de prédicteurs. A l’image de l’ANOVA, la MANOVA
requiert des variables de réponse et des prédicteurs de catégorie continue.
85
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
L’avantage de l’utilisation d’une MANOVA au lieu de plusieurs ANOVA simultanées
réside dans le fait qu’elle prend on compte les corrélations entre les variables réponse et
permet ainsi une meilleure utilisation des informations provenant des données.
Dans notre cas, on va appliquer le test de MANOVA pour évaluer l’impact simultané du
temps sur les variables de réponse (variables dépendantes) qui sont les mesures du test de la
résistance du côté valve (tableau 3.7) par la comparaison des moyennes de chaque
échantillon .
{
H 0=toutes les moyennes sont égales
H 1=toutes les moyenns ne sont pas égales
Seuil de signification ∝=0.05
Dans cette partie, on va mettre l’accent sur la dispersion des échantillons de la valve, afin
de mieux visualiser et comprendre les données de notre étude.
Date Jours v1 v2 v3 v4 v5
samedi 26 mars 2022 jour 1 408,48 585,1 552,2 543,7 558,7
samedi 26 mars 2022 jour 1 619,2 626 580,2 627,1 537,6
samedi 26 mars 2022 jour 1 637 629,1 585,4 576,7 603,3
samedi 26 mars 2022 jour 1 642,9 656 654,4 697,1 616,1
samedi 26 mars 2022 jour 1 543,1 408,48 454,73 580,1 668,4
samedi 26 mars 2022 jour 1 467,37 487,06 529,3 539 584
dimanche 27 mars 2022 jour 2 557,3 622,5 684 688 677,3
dimanche 27 mars 2022 jour 2 647,3 564,2 528,5 425,19 728,2
dimanche 27 mars 2022 jour 2 690 474,63 553,8 643,6 538,9
dimanche 27 mars 2022 jour 2 683,8 570,2 654,8 634,9 753,7
dimanche 27 mars 2022 jour 2 618,8 669,7 526,1 634,6 705,6
dimanche 27 mars 2022 jour 2 612,6 525,8 447,7 448,68 672,9
lundi 28 mars 2022 jour 3 644,8 601,5 518,4 537,9 602,5
lundi 28 mars 2022 jour 3 632,2 658 589,5 546,2 693,5
lundi 28 mars 2022 jour 3 601 565,2 668,4 520,6 628,2
lundi 28 mars 2022 jour 3 662,8 614,9 551,9 605,2 691,7
lundi 28 mars 2022 jour 3 676,9 551,2 582,9 401,99 627,8
lundi 28 mars 2022 jour 3 670,9 656,5 625,3 651,1 667,5
mardi 29 mars 2022 jour 4 437,67 546,5 608,4 587,4 697,5
mardi 29 mars 2022 jour 4 575,2 570 594,8 564 560,3
mardi 29 mars 2022 jour 4 637,1 397,65 496,92 556,7 604,1
mardi 29 mars 2022 jour 4 575,1 539,9 437,55 584 629,7
86
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
D’après le tableau 3.8, on remarque que les moyennes des 5 jours ne sont pas éloignés
entre eux ce qui signifie que les variations du test de la résistance sont sous-contrôle et la
qualité de la valve est conforme durant les 5 jours.
On remarque aussi que les coefficients de variation sont égaux ou inférieurs à 15 %, cela
signifie que la distribution des échantillons est homogène donc on a une stabilité dans le
processus de fabrication pendant les 5 jours.
SomCar SomCar CM
Source DL séq ajust ajust F P
jours 4 75513 75513 18878 2,83 0,056
Erreur 25 166996 166996 6680
Total 29 242510
87
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
Interprétation :
La valeur de p est la probabilité qui mesure le degré de certitude avec lequel il est possible
d’invalider l’hypothèse nulle.
Il apparaît dans le tableau ci-dessus que les variations du contrôle pour le premier
échantillon de la valve sont stables durant les 5 jours car la p-value est de 0.056 ce qui veut
dire qu’elle est significative (p-value ¿0.05). Donc on rejette l’hypothèse alternative H 1.
SomCar SomCar CM
Source DL séq ajust ajust F P
jours 4 28277 28277 7069 1,10 0,379
Erreur 25 160747 160747 6430
Total 29 189024
Interprétation :
D’après le tableau d’ANOVA, nous remarquons que la p-value égale à 0.379 est supérieur
au seuil de signification 0.05. Donc nous acceptons l’hypothèse nulle H 0.
SomCar SomCar CM
Source DL séq ajust ajust F P
jour 4 17620 17620 4405 0,88 0,489
Erreur 25 124872 124872 4995
Total 29 142492
Interprétation :
Du présent tableau 3.11 de l’analyse de la variance ANOVA, l’étude a affirmé que le test
est statistiquement significatif car la p-value 0.489 est supérieure au seuil 0.05. donc on rejette
l’hypothèse alternative H 1.
88
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
Tableau 3.12 : analyse de la variance pour v4
SomCar SomCar CM
Source DL séq ajust ajust F P
jour 4 31963 31963 7991 1,42 0,257
Erreur 25 140927 140927 5637
Total 29 172890
Interprétation :
D’après le tableau ci-dessus, nous remarquons que la p-value 0.257 est supérieure à 0.05
ce qui signifie que les variations du contrôle pour le quatrième échantillon sont stables
pendant les 5 jours.
SomCar SomCar CM
Source DL séq ajust ajust F P
jour 4 25386 25386 6347 1,78 0,165
Erreur 25 89284 89284 3571
Total 29 114670
Interprétation :
Selon les résultats du tableau 3.13 nous constatons les variations du contrôle sont stable
dans le temps car la p-value est supérieure à 0.05.
On peut conclure que les moyennes des cinq échantillons de la valve sont
significativement stables dans le temps et cela veut dire que la résistance de la valve
est dans les normes de qualité.
89
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
Tableau 3.14: tests de MANOVA de jours
Statistique DL
Critère du test F approx Nombre Dénominateur P
De Wilk 0,38128 1,191 20 70 0,288
Lawley- 1,25959 1,228 20 78 0,255
Hotelling
De Pillai 0,76774 1,140 20 96 0,324
De Roy 0,92844
s=4 m=0 n = 9,5
Interprétation :
Minitab affiche un tableau avec quatre tests multivariés pour chaque terme du modèle :
Le test de Wilks est le plus utilisé car c’est le premier à avoir été dérivé et il
comporte une approximation de F connue.
Le test de Lowley-Hoteling est également appelé statistique T 2 généralisée de
Hoteling.
Le test de pillai est le test le plus adapte dans la plupart des situations. Il fournit des
résultats semblables à ceux des tests de Wilks et de Lowley-Hoteling.
Le test de la plus grande racine de Roy est le plus adapté lorsque les vecteurs
moyens sont colinéaires. Le test de Roy ne donne pas d’approximation de F
satisfaisante.
D’après le tableau 3.14, on remarque que la p-value des trois tests sont statistiquement
supérieure au seuil 0.05. On peut conclure que les moyennes des cinq échantillons de la valve
sont significativement stables dans le temps. Donc le processus de confection du côté valve
est bien maîtrisé et la qualité de la valve respecte les normes, donc elle est conforme aux
critères préalablement établis.
On peut conclure aussi que les mesures de cette période sont applicables dans les jours
suivants c’est-à-dire on peut généraliser ce résultat.
90
Chapitre Ⅲ : impact de la certification ISO 9001 sur la
performance de l’entreprise
Conclusion :
Alors on peut dire que la carte de contrôle est un outil est un outil très important
dans les industries de production et très efficace, aussi elle est applicable aux
différentes processus de production.
91
Conclusion
générale
Conclusion générale
Depuis son apparition, la notion de la qualité n’a pas cessé d’évoluer. D’un contrôle
des produits finis au bout de la chaine de production « contrôle qualité » à une démarche de
prévention visant à détecter et maitriser les dysfonctionnements le plus en amont possible
« assurance de la qualité », et enfin, à un concept normalisé qui recouvre les caractéristiques
de l’entreprise ayant l’aptitude à satisfaire les exigences des clients et les exigences légales et
réglementaires « système de management de la qualité ».
La norme ISO 9001 V 2015 est une norme d’organisation qui spécifie les exigences
relatives au système de management de la qualité, pour les organismes souhaitant démontrer
aux clients leurs aptitudes à fournir un produit conforme à leurs besoins, et qu’ils s’engagent à
accroitre continuellement leur satisfaction.
Dans cette perspective et afin d’améliorer leurs performances et de faire face aux
contraintes de leur environnement externe, beaucoup de managers font recours à la démarche
qualité ayant pour objectif de s’organiser selon le référentiel ISO 9001 qui considère comme
un outil de contrôle.
Afin de réaliser cet objectif, nous avons reposé sur un outil statistique qui est la carte
de contrôle. Cet outil occupe une place très importante dans l’amélioration de la qualité et
l’uniformité des produits et aussi donne la possibilité d’un contrôle de processus plus efficace
et donc plus économique, la carte de contrôle nous donne une idée générale sur la stabilité du
processus.
93
Conclusion générale
assignables qui sont probablement affectées sur la qualité du fond afin de régler le problème
de non-conformité. De plus, nous avons étudié la stabilité de processus de confection du côté
valve par le test de MANOVA pour confirmer les résultats de la carte de contrôle.
D’après les résultats que nous avons obtenus, nous confirmons les trois hypothèses
suivantes :
Au terme de ce travail et sur la base des résultats obtenus, nous proposons les
recommandations suivantes :
94
Bibliographie
Bibliographie
Ouvrages :
96
Bibliographie
17- Michel Kalika, Yann Rival, « Internet et performance de l’entreprise: une analyse
des stratégies Internet appliquées au secteur du tourisme », Edition l’Harmattan,
France, 2008.
18- Philippe Lorino, « Méthodes et pratiques de la performance », Edition
d’Organisation, 3ème édition, Paris, 2003.
19- Pierre Longin, Henri Denet, «Construisez votre qualité: Toutes les clés pour une
démarche qualité gagnante », Edition DUNOD, 2ème édition, Paris, 2008.
20- Tezenas du Moncel, par Mohend Bayed, « Performance sociale et performance
économique dans les PME industrielles », annales du management, 1992.
21- Yvon Mougin, « Processus : les outils d’optimisation de la performance », Edition
d’Organisation, Paris, 2004.
Article :
Dictionnaires :
Mémoires et thèses :
97
Bibliographie
Documents divers :
31- François Klob, « La qualité essais sur l’évolution des pratiques de management »,
Collection Vuibert, Paris, 2002.
32- Moez Essid, « Les mécanisme de contrôle de la performance globale : le cas des
indicateurs non financiers de la RSE », thèse de doctorat en science de gestion,
université Paris, 2006.
33- Norme Internationale ISO 8402 :1994, « Management da la qualité et assurance de
la qualité— Vocabulaire ».
34- Norme Internationale ISO 9000 :2015, « Système de management da la qualité —
Principes essentiels et Vocabulaire », 4ème édition, Publication de l’Organisation
Internationale de Standardisation, Suisse, 2015.
35- Pôle Veille et Expertise Documentaire, « Le guide de la normalisation », Edition
AFNOR, Paris, 2011.
Site web:
36- https://sites.google.com/site/sitecomprendrelaqualite/
37- https://www.etudier.com/sujets/iso-8402/0
38- https://www.iso.org/obp/ui/#iso:std:71917:fr
39- http://sabbar.fr/management/la-performance-de-lentreprise/
40- https://www.eiphedeix-international.fr/performance-organisationnelle/
41- https://www.maxicours.com/se/cours/la-performance-et-les-criteres-de-performance/
42- https://prezi.com/pgsqsor9x-es/chapitre-9les-inducteurs-de-performance/
98
Bibliographie
43- https://wikimemoires.net/2009/11/les-caracteristiques-dun-bon-indicateur/
44- https://www.heflo.com/fr/blog/kpi/indicateurs-de-performance-kpis/
45- https://bivi.afnor.org/notice-details/les-indicateurs-qualite/1294794
46- https://www.infoqualite.fr/accordance-20/
47- https://www.nucleodoconhecimento.com.br/olympiades-mathematiques/sciences-de-
leducation
99
Annexes
Annexe 01 : la cartographie des processus
101
Annexe 02 : organigramme de l’entreprise SASACE
Annexe 03 : la norme Algérienne « TEDJ »
Annexe 04 : AFNOR certification
104
Annexe 05 : les coefficients de Shewhart
105
Table des matières
Remerciement.
Dédicace.
Résumé
Introduction générale
Introduction………………………………………………………………………………..1
2.1.3.
107