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Auditoire 

: 2ème année LFG


Matière : Mangement et leadership
TD 1 : Management et leadership : quelles différences?
Enseignante responsable du cours : Amira Bouhamed Mhiri

Texte 1: L’émergence et la délimitation du management


Le verbe anglais manage et le terme «management » viennent du mot français «ménager»
signifiant l’action de bien régler, de bien disposer : c’est l’art de conduire et de diriger.
Le management est considéré aujourd’hui, de manière très générale, comme l’ensemble
des techniques d’organisation et de gestion de l’entreprise pour conduire, piloter l’action des
individus. Il s’agit donc d’optimiser l’usage des ressources humaines d’une organisation dans
le cadre des objectifs visés.
Le management est-il une science ? Même si la conduite des individus a été l’objet d’études et
de théories comme l’organisation scientifique de Taylor, le management ne peut être une
science exacte car il touche l’humain. Il intègre nécessairement des qualités intuitives,
relationnelles, des sensibilités et des expériences, ce qui peut permettre de dire que le
management est un art et une science, rassemblant des connaissances formalisées et des
capacités personnelles : c’est l’art de diriger, c’est l’art du possible.
Le management cherche donc à diriger le mieux possible les ressources humaines en gérant
toutes les dimensions du facteur « travail », de plus en plus considéré comme le facteur
«savoir» : le management recherche ainsi l’efficacité et l’efficience dans le recrutement, la
formation, la motivation et la participation, la communication et les relations sociales, la
mobilité et la gestion des connaissances de tous les acteurs tout en exerçant un certain degré
de pouvoir et de direction.

Le management dans différents contextes


Cependant, le management est différent selon les contextes et ne peut pas se limiter à un
modèle plaqué à toutes les organisations. Le management s’adapte aux caractéristiques des
organisations pour développer au mieux les potentialités des ressources humaines et conduire
les hommes vers les objectifs assignés.
Il s’agit de mettre en œuvre des techniques de gestion des équipes dans des contextes et des
organisations très diversifiées.
Le management comprendra plus ou moins de tâches et de personnes selon la taille des
organisations ; le management d’une PME sera, dans la plupart des cas, assuré par le dirigeant
ou l’équipe de direction sans délimitation précise des domaines d’exercice alors qu’une
grande entreprise, a fortiori internationale, structurera plus précisément les activités de
management et affectera plusieurs experts en la matière.
Même si les ressources humaines sont aujourd’hui considérées comme un facteur stratégique
clé, certaines organisations n’y accordent pas une grande importance et n’intègrent pas dans
leur structure un service et/ou des activités spécifiquement dédiées à la gestion des ressources
humaines.
Le management d’une université se limite à la gestion des ressources financières et des heures
complémentaires et des absences du personnel. En revanche, les mairies mettent de plus en

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plus en place un véritable management par la gestion des compétences, des carrières, par une
politique de formation et de rémunération adaptées aux besoins et aux objectifs.

Le management à l’ère numérique


Avec l’émergence des technologies de l’information et de la communication (TIC), un
nouveau modèle managérial, le « e-management», se développe en parallèle avec d’autres
modèles existants.
Les TIC assurent la collaboration en ligne, la coordination des activités ainsi que le partage
des connaissances. Dans les entreprises du monde entier, Google Apps, Google Sites, Lotus
Connections et Office Sharepoint sont utilisés pour les réunions en ligne, la gestion de projets,
les communautés virtuelles…Ces technologies encouragent une co-création de valeur ajoutée.
Par ailleurs, les managers peuvent être renseignés en temps réel sur la performance de leurs
collaborateurs et contrôler leurs activités et les employés ont la possibilité d’échanger dans
des communautés virtuelles à l’aide de blogs, de courriels, du wiki (page web modifiable par
les visiteurs de la page avec ou sans autorisation).

Travail à faire:
1. Définissez le management.
2. Le management est une science ou un art ?
3. A partir du texte, montrez comment le management est une activité évolutive et
dynamique?

Etude de cas 1 : Le «leadership» Nestlé


La multinationale suisse Nestlé est l'un des principaux acteurs de l'industrie agroalimentaire
dans le monde. Elle est la première entreprise agroalimentaire du monde et la plus grande
entreprise laitière du monde. Elle transforme et commercialise un large éventail de produits et
de boissons pour l'alimentation humaine et animale. Elle se veut l'un des principaux
innovateurs en la matière en Europe, avec notamment le café soluble Nescafé et les surgelés.

A tous les niveaux, les membres dirigeants de Nestlé sont plus soucieux de contribuer
personnellement à accroître en permanence la valeur de l’entreprise que d’exercer une autorité
formelle. Cela ne peut se réaliser que grâce à une implication intense de chaque collaboratrice
et de chaque collaborateur, ainsi qu’à un esprit d’équipe axé sur les résultats. Il devient de
plus en plus fréquent de participer à ces résultats à travers des projets et des missions
spéciales dépassant les frontières conventionnelles pour contribuer à la performance globale
du Groupe.
Plus les responsabilités d’une dirigeante ou d’un dirigeant Nestlé sont élevées, plus il
convient, au-delà de ses compétences professionnelles, de son expérience pratique et de sa
détermination à obtenir des résultats, de le sélectionner sur la base des critères suivants:
• Un engagement personnel et du courage; cela comprend la capacité et la volonté de prendre
des initiatives et des risques, ainsi que de garder son sang-froid dans les situations de stress.
• Une capacité à motiver et à faire progresser les personnes, en capitalisant sur tous les
moyens qui permettent aux autres de progresser dans leur travail et de développer leurs
compétences.
• De la curiosité, un esprit ouvert et un intérêt certain pour les autres cultures et modes de vie.
Cela nécessite également une volonté d’apprendre et de s’améliorer continuellement, ainsi
que de partager ses connaissances et ses idées librement avec les autres.

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Un goût de l’initiative ainsi que la capacité de susciter un climat d’innovation et de sortir des
sentiers battus. Cela sous-entend un droit à l’erreur, mais aussi une volonté de se corriger et
d’en tirer des enseignements.
• Une ouverture au changement et la capacité d’y faire face.
• Une faculté d’adaptation de l’esprit et des actes, en tenant compte de la spécificité et de la
complexité de l’environnement.
• Une crédibilité acquise grâce au «leadership» ainsi qu’à des actions et des résultats
cohérents.
• Une expérience internationale et la compréhension d’autres cultures.
En outre, des centres d’intérêt multiples, une bonne culture générale, un comportement
responsable ainsi qu’un mode de vie équilibré sont des conditions nécessaires pour exercer
des fonctions de direction de haut niveau

Travail à faire:
Remplir le tableau suivant relatif aux principales caractéristiques du leadership, dans
l’entreprise Neslé?
Caractéristiques du Cas « leadership Nestlé »
leadership
Savoir-être
Savoir collaborer
Savoir adapter

Texte 2 : Comparaison entre management et leadership


Leadership et management se confondent souvent, sans pour autant que l’on parvienne à
opérer réellement une différence entre ces deux réalités liées.
Henry Mintzberg affirmait: «Je pense que cela a été une grande erreur de séparer le
leadership du management. La conséquence en est que l’on a maintenant des leaders qui ne
sont pas managers. Aussi nous avons besoin de plus de management et de le combiner avec le
leadership et de surtout ne pas les séparer… ».
Une recherche Internet sur le mot leadership (en français) donne 282 millions de réponses !
Ce mot « valise » est souvent employé mais rarement défini et fait l’objet de confusions et
d’amalgames. On confond souvent, à tort, chef et leader et on postule qu’un manager est
forcément un leader. Or, si Mintzberg milite pour la nécessaire prise en compte du leadership
dans le management, on se rend compte que de nombreux managers tirent leur autorité
d’autres sources que le leadership. A contrario, on peut être leader et n’occuper qu’une place
insignifiante dans la hiérarchie d’une organisation. Certaines entreprises ont même détourné
le terme (de manière astucieuse) pour rebaptiser leurs contremaîtres (les fameux « team
leaders » en automobile) ou les leaders élus d’entreprises qui ont aplati la hiérarchie.

« Le leadership est différent du management.[ … ] [Il s’agit] de deux systèmes d’actions


distincts et complémentaires. Chacun a sa propre fonction et ses activités caractéristiques.
Les deux sont nécessaires au succès dans un environnement chaque jour plus complexe et
volatil. » – john kotter« what leaders really do ».
L’exercice du management et de ses quatre sous-fonctions peut donner lieu à différents modes
d’action (ensemble d’actions, de pratiques) qui sont plus ou moins bons, qui sont plus ou
moins appropriés à la situation, qui influencent plus ou moins le comportement des
subordonnés et qui permettent à l’organisation d’être plus ou moins efficiente et efficace.....
Parmi ces modes d’action, certaines façons d’agir du manager visent à amener les
subordonnés à penser et à agir d’une certaine façon et qui produisent l’effet voulu, façon de

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penser et d’agir chez les subordonnés qui ne se serait pas produite sans les façons d’agir du
gestionnaire. Il y a exercice d’influence du supérieur sur les subordonnés.
Le leadership, est un type d’influence interpersonnelle par lequel un individu amène un
autre individu ou un groupe à réaliser les objectifs de l’organisation. La notion d’influence est
au cœur du leadership. L’influence est l’effet du pouvoir qu’exerce un individu. C’est une
réaction comportementale à l’exercice du pouvoir.

Travail à faire :
1. Dégager à partir du texte une définition du leadership.
2. Quelle est la relation entre le pouvoir et le leadership ?
3. Quelle est la différence entre le management et le leadership ?

Etude de cas 2 : Leçons en management et leadership : Quelle a été la


première décision de Neil Armstrong après s’être posé sur la Lune ?
En 1969, l’homme posait pour la première fois un pied sur la Lune. Cette aventure humaine,
technique et financière était suivie en direct par des millions de téléspectateurs.
Les astronautes étaient surentraînés et savaient précisément ce qu’ils avaient à faire.
Pourtant, une fois le module posé sur la Lune, leur première décision a été de désobéir.
Neil Armstrong et ses deux coéquipiers quittent la terre le 16 juillet 1969. C’est
l’aboutissement d’un projet gigantesque qui a mobilisé 500 000 personnes pendant huit ans.
La prouesse technologique est totale. Le premier étage de la fusée, qui ne sert que pendant 2
minutes et 10 secondes, consomme autant d’énergie que la production journalière de
l’ensemble des barrages hydrauliques du continent américain. Eagle, le véhicule lunaire, est
l’engin le plus sophistiqué jamais conçu.
Les astronautes mettent trois jours à rejoindre la Lune. C’est le premier direct télévisuel en
mondovision. Cinq cent millions de paires d’yeux suivent leur aventure en direct. Après une
descente périlleuse,
Neil Armstrong réussit à poser le module lunaire. À Houston, la joie est immense. Depuis le
bureau ovale de la Maison blanche, le président Nixon, fou de joie, félicite chaleureusement
l’équipe.
Armstrong quitte son poste de commande. Mais, à la plus grande surprise du centre de
commande, ce qu’il va faire n’est pas écrit dans la feuille de route.
La descente vers la Lune a duré des heures et elle a été terriblement stressante. Quand Neil
Armstrong réussit à poser le module lunaire, il lui reste moins d’une minute de carburant ! Les
astronautes sont épuisés. Ils savent bien que des millions de gens ont les yeux braqués sur
eux. Mais leur priorité à ce moment-là, c’est de se reposer. Plutôt que d’enchaîner directement
et d’enfiler leur combinaison pour sortir du module, ils s’accordent 20 minutes de pause.
Houston est mis devant le fait accompli. Quant aux téléspectateurs, ils attendront…
La décision des astronautes s’est avérée payante. Ils ne sont restés que quelques heures sur la
Lune mais, reposés, ils ont réalisé l’intégralité de leur programme scientifique. Et même
mieux ! Ils ont eu le temps de jouer, courir, sauter. Ces images ont fait le tour du monde. En
pleine Guerre Froide, l’Amérique se montre sous un jour particulièrement flatteur : un exploit
technologique de pointe réalisé par des hommes sympathiques.

Travail à faire :
Quelles sont les leçons en management et leadership qu’on pourrait retirer de
l’expérience de Neil Armstrong sur la lune ?

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