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A travers cette section, nous allons rappeler brièvement quelques théories relatives au
leadership. Pour ce faire, il s’avère nécessaire, dans un premier temps, de définir ce que nous
entendons par leadership.
«Leader » a été introduit dans la langue française au XIXe siècle et sert à désigner un meneur,
un chef de file, un dirigeant de terrain, acteur influent, écouté, conduisant des personnes vers
des objectifs, souvent associés à la conduite de changements.
« Le leadership est comme la beauté : il est difficile de le définir mais vous le connaissez
quand vous le voyez » (W. Bennis). En effet, la notion de leadership ne se laisse pas saisir
facilement. Un accord unanime est difficile à trouver sur sa définition, même si la plupart des
gens croient savoir le définir en le voyant à l’œuvre. Parmi les nombreuses définitions
données au terme leadership, nous retiendrons la suivante : « le leadership est la capacité à
créer un monde auquel les autres veulent appartenir». Cette définition peut être combinée
avec celle proposée par d’autres auteurs lesquels disent que « le leadership est un type
d’influence interpersonnelle par lequel un individu amène(en créant les passerelles) un autre
individu ou un groupe à s’acquitter de la tâche qu’il veut voir menée à bien (rejoindre le
monde voulu ». Il est à noter que l’on peut distinguer deux formes de leadership : le
leadership formel et le leadership informel ou encore le leadership de droit et le leadership de
fait. Le leadership formel, ou de droit, est exercé par des gens qui sont nommés ou élus à un
poste que leur confère une autorité officielle au sein de l’organisation. Quant au leadership
informel, ou de fait, il est exercé par des personnes dont l’ascendant tient à des compétences
particulières qui leur permettent de répondre aux besoins de leurs collègues. Le leader de fait
est écouté de tous sans avoir été nommé officiellement
De nombreuses théories sur le leadership ont défini un grand nombre de styles de leadership.
Elle est fondée sur l’identification des caractéristiques personnelles de toutes natures censées
distinguer les leaders des non-leaders. D’après cette théorie, soit on est leader, soit on ne l’est
pas ; personne ne peut s’évertuer à devenir un leader car le leadership ne s’apprend pas, c’est
un caractère inné. Ainsi, il existerait six traits de caractère permettant de différencier les
leaders des non-leaders : dynamisme, désir de diriger, honnêteté et intégrité, assurance,
intelligence et compétence professionnelle
Pour autant, ces traits ne suffisent pas à expliciter la notion de leadership, car si tel ou tel
individu possède les traits adéquats, cela lui donne juste davantage de chances de devenir un
leader efficace. Il lui reste à prendre les bonnes décisions. Or, si une décision particulière peut
s’avérer judicieuse dans une situation donnée, elle ne le sera pas forcément dans une autre.
C’est l’ensemble des théories fondées sur l’identification des déterminants comportementaux
qui distinguent les leaders efficaces des leaders inefficaces. A l’inverse, de la théorie des traits
de personnalité du leader, celles-ci révèlent l’existence de déterminants comportementaux
spécifiques à l’exercice du leadership. Il devient alors possible de former les gens et d’en faire
des leaders efficaces. Les particularités comportementales du leader ont fait l’objet d’un grand
nombre d’études, nous en évoquerons deux qui figurent parmi les plus connues : celle de Kurt
Lewin et la conception de GOLEMAN D. a. Les études de Kurt Lewin Nous devons à Kurt
Lewin et à ses collègues de l’Université de l’Iowa l’une des premières études sur le
comportement des leaders, leurs travaux consistent à explorer trois types de comportement ou
styles de leadership : autocratique, démocratique et non-interventionniste que l’on appelle
plus communément style laisser-faire. Pour le style démocratique : Le leader a un
comportement tel que la prise de décision est partagée entre le leader et son groupe, La prise
de décision doit être expliquée par le leader au groupe, Les critiques et les évaluations son
objectives. Les membres : les nouvelles idées sont les bienvenues ; ils ont les sentiments de
responsabilité et de réussite partagés par le groupe. Pour le style autocratique : le leader est
conscient de sa position et a peu de confiance aux membres, il croit que le salaire est la seule
récompense pour le travail et la seule qui motive les employés, il dicte les ordres pour
l'exécution sans explication. Les membres : ils n'ont aucune responsabilité ; quant au
rendement, ils appliquent le minimum ; la production est à la hausse en présence du leader et
en baisse pendant son absence. Pour le style de laissez – faire : ou style non interventionniste,
le leader n'a aucune confiance en lui - même par rapport à ses habilités de leadership, il
n'établit pas les objectifs pour le groupe. Les membres : ils s'y hasardent à prendre des
décisions, la productivité y est faible, la qualité de travail est médiocre, le moral et l'esprit
d'équipe très bas. La quintessence de ces résultats démontre que le style démocratique est le
plus préféré par rapport aux autres. En revanche, le style autocratique et laissez - faire
demeurent les sources des hostilités, des agitations et des mécontentements. b. La conception
de GOLEMAN Daniel, cité par DESCARPENTRIES J.M. Il pense que, les dirigeants
recourent généralement à six (6) styles de leadership à savoir le style coercitif, le style
autoritaire, style affectif, style démocratique, style meneur et le style formateur ou coach.
- Le style coercitif : la décision vient d’un pouvoir unilatéral extrême c'est-à-dire le leader, et
il n’y pas de place pour les nouvelles propositions des employés.
- Le style affectif : valorise les individus et leurs sentiments plus que les tâches et les
objectifs.
- Le style meneur : le meneur fixe des critères de performance élevés dont l’idée est de faire
toujours mieux et toujours plus vite.
- Le style formateur : il impose ce style à ses collaborateurs pour qu’ils prennent conscience
de ses atouts et ses faiblesses.
Le leadership situationnel est une théorie de la contingence centrée sur les subordonnés. Pour
réussir, le leader doit choisir le bon style de leadership, lequel dépend, d’après Hersey et
Blanchard, du niveau de maturité (donc d’autonomie) de ses subordonnés. La maturité, ou
l’autonomie, telles que Hersey et Blanchard la définissent, font référence à la compétence et à
l’engagement d’un individu vis-à-vis d’une tâche donnée. L’importance accordée aux
subordonnés s’appuie sur une réalité tangible; ce sont eux qui acceptent ou rejettent leur
leader. Quoi que ce dernier fasse, leurs activités conditionnent son efficacité.
a. Le leadership charismatique
b. Le leadership visionnaire
Premièrement, la capacité à expliquer leur vision aux autres : Le leader doit pouvoir exposer
clairement, à l’oral comme à l’écrit, les buts poursuivis et les moyens à mettre en œuvre.
Il doit être ensuite capable d’exprimer sa vision non seulement sous forme verbale, mais
également par son comportement. Ceci implique à agir de manière à véhiculer et à souligner
continuellement le sens de sa démarche.
Enfin, le leader doit savoir adapter sa vision à différents contextes, sérier les activités afin
qu’elles puissent s’appliquer à toute une gamme de situations. Elle doit avoir autant de sens
pour le service comptable que pour le service marketing.
Commençons par clarifier la distinction, pas toujours évidente à établir, entre managers et
leaders. Bien que les deux termes soient souvent utilisés comme synonymes, ils ne signifient
pas la même chose. Les managers sont nommés à un poste de responsabilité et disposent d’un
pouvoir légitime, leur capacité d’influence se fonde sur l’autorité formelle inhérente à leur
position. A l’inverse, les leaders peuvent aussi bien être nommés (leaders de droit)
qu’émerger par eux-mêmes d’un groupe (leaders de fait). Leur autorité réside, pour la
majorité, dans leurs qualités personnelles. Les leaders sont volontairement acceptés par leurs
collaborateurs alors que pour les managers, leur autorité provient directement de
l’organisation qui oblige la subordination des membres d’une équipe à l’accomplissement
d’une mission spécifique. « Les managers ont des subordonnés tandis que les leaders ont des
suiveurs ».
Aussi, les managers ne sont pas obligatoirement des leaders, et tous les leaders ne sont pas
forcément des managers. En outre, le management est le fait d’obtenir des résultats, de façon
efficace et performante, via et avec autrui. Le manager maximise l’efficience du système en
veillant au bon déroulement des opérations. Il s’assure que les employés exécutent les tâches
qu’ils doivent faire et qu’ils atteignent les objectifs qui leur sont assignés tout en respectant
les procédures et règles établies. L’essence du leadership est la faculté d’influencer
positivement les autres. Le leader peut provenir de tous les échelons de l’entreprise car son
pouvoir n’est pas nécessairement lié à son titre. Son pouvoir est d’avoir une vision qu’il
communique et partage en inspirant et en motivant son entourage. Les vrais leaders sont ceux
qui arrivent à faire en sorte que les employés atteignent des objectifs précis sans leur donner
continuellement des directives.
Ainsi, le management est une fonction, un titre conféré par un poste au sein de l’organisation,
tandis que le leadership est un rôle, un ensemble de comportements et d’attitudes qui
influencent autrui.
Nous voulons analyser les rôles que les leaders jouent dans l'exercice de leurs fonctions de
meneurs d'hommes, qui consiste à inciter les autres à donner le meilleur d'euxmêmes. Mais
avant d'en arriver, nous réfléchirons tout d’abord sur la relation et la différence qui existent
entre le leadership et management.
De nombreux théoriciens ont présenté le capital humain de l'entreprise comme une source
d'avantage concurrentiel durable à celle-ci et la gestion de ce capital humain est perçue
comme l'ultime déterminant de la performance.
Le schéma ci-dessus nous montre les étapes pour arriver à la performance organisationnelle,
D’ après ce schéma, l’atteinte de la performance organisationnelle est conditionnée par la
performance des RH, qui se traduit par : la stabilité, la conservation du personnel, présence au
travail, bien-être du personnel et santé physique et morale. Par contre, pour que les RH soient
performantes, il faut d’abord les mobiliser. C’est au niveau de la mobilisation que le
leadership entre en jeux. Combiné avec d’autre variables comme : les pratique de GRH, et
l’organisation de travail, le leadership permet de créer un climat organisationnel et conditions
psychologiques propices à la mobilisation.
1.3.1. Origine
Le leader est un terme issu de la langue anglaise et qui désigne celui qui conduit les autres. Il
est le meneur et le décideur. On l'utilise dans tous les domaines, afin de désigner, au sens
large, le « chef » comme : chef politique, chef de famille, chef de groupe, chef d'armée, chef
d'entreprise etc. Il se peut que l'on trouve même le terme de « challenger ». En effet, le leader
est un chef d'équipe qui a des objectifs à atteindre et des « challenges » à réaliser. Le
leadership est la capacité à entraîner les autres, à les mettre en mouvement, à les motiver. Il
peut être potentiellement exercé par toute personne, quelle que soit sa position hiérarchique.
Le leader peut donc être celui qui a du leadership, celui qui est en position d'autorité.
L'influence est l'ascendant qu'une personne prend sur une autre personne ou sur un groupe, du
fait de sa capacité à faire face à des situations complexes ou inédites. L'influence qu'une
personne exerce repose sur l'utilisation du ou des pouvoirs dont elle dispose, et sur la
réalisation d'un ensemble d'actions, pour conduire un projet individuel ou collectif. Influencer
un groupe est l’une des caractéristiques du leadership. Et comme nous l’avons vu dans la
conception précédente, le leadership est alors une autorité d’influence, basée sur les relations
que le leader noue avec les membres d’un groupe. Cela implique pour le leader de :
- Communiquer efficacement avec les membres du groupe, pour faire adhérer l’équipe à un
but commun.
Le pouvoir est l'ensemble des ressources dont dispose une personne, qui détermine le type de
relation qu'elle entretient avec une autre personne ou un groupe, et qui lui donne la possibilité
d'assurer son activité et d'atteindre son objectif.
Le pouvoir statutaire est le droit ou la capacité légitime de faire une chose. Ce type de pouvoir
est conféré par la hiérarchie ou l'institution à laquelle la personne appartient. Au niveau du
management, il s'agit du pouvoir hiérarchique comportant des liens de subordination, qui
unissent le subordonné à son chef, et qui font que, par délégation, ce dernier est détendeur
d'une partie du pouvoir de direction, défini par le code du travail.
Le pouvoir personnel est constitué de sept capacités de base qui composent le potentiel d'une
personne : capacités de compréhension, de conception, de mémorisation-concentration,
d'expression écrite, d'expression orale, d'argumentation, négociation et capacités
relationnelles. Le degré de mobilisation de l'ensemble des capacités de base d'une personne
détermine sa faculté d'adaptation, et lui confère un certain niveau de charisme, de leadership
et d'autorité ;
Le pouvoir d'expertise est la possibilité pour une personne d'utiliser ses compétences
professionnelles - son savoir et son savoir-faire - qui font référence dans son domaine
d'activité et qui lui permettent d'être reconnu.
Le leadership n’a pas été distribué équitablement entre tous. Certains en ont, et d’autres,
moins. Par contre, quel que soit leur niveau de développement, tous ceux qui ont des aptitudes
de leader peuvent les améliorer en travaillant.
Les experts consultés par liaison regroupent les traits de caractère des leaders en deux
catégories :
Le savoir être : il regroupe des traits de caractère liés aux relations entre un leader et son
équipe : la communication, l’authenticité, l’inspiration, la confiance et la gestion des émotions
se trouvent dans cette catégorie.
Martin Proulx l’aborde dans le même sens. Selon lui, les grands chefs ne sont pas tenus de
tout connaitre pour gérer, mais ils doivent savoir la meilleure personne pour le faire. « Les
leaders qui ont de l’effet ont un savoir être très fort, et la manière dont ils se comportent est
plus importante que leurs connaissances » précise-t-il. Il ajoute qu’un leader qui possède
beaucoup de connaissance aura même tendance à relever ses manches pour s’impliquer plutôt
que d’observer l’ensemble du travail à accomplir.
Les élus du leadership n’ont pas intérêt à s’asseoir sur leurs lauriers s’ils veulent demeurer au
sommet. Grilles Vachon croit qu’affirmer son leadership est l’histoire d’une vie : « Un leader
est en développement continuel, il doit toujours devenir meilleur ». En fait, à ses yeux, ceux
qui finissent par tomber perdent le contrôle de la situation en raison de leur caractère
narcissique, car « ils deviennent des êtres de pouvoir et cessent d’être à l’écoute des autres ».
Laurent Lapieme va jusqu’à dire que le leadership n’est pas éternel, qu’un leader doit
constamment montrer qu’il est le meilleur pour diriger. « Steve Jobs a été mis à la porte
d’Apple à 30ans même s’il était le fondateur de la compagnie. Il est revenu plusieurs années
après pour redonner vie à l’entreprise grâce aux iPod, iPhone et iPad », conclut-il.
Le leader peut être amené à travailler avec des personnes issues de cultures différentes ou
d’une autre génération et qui sont habituées à travailler avec des ordres directifs.
N'oubliez surtout pas qu'il n'existe aucun style de leadership qui convient à toutes les
occasions ou situations. Pour être un leader efficace, il faut connaître son groupe (c'est-à-dire
savoir «où il en est rendu» dans sa capacité et ses connaissances ainsi que dans son désir et sa
volonté d'action). En outre, vous devez savoir quel style de leadership vous préférez et
comment les autres vous perçoivent. Soyez prêt à adapter ce style à la situation. Exercez-vous
à passer d'un style à l'autre, selon l'occasion.
2.4.2. Typologies de leadership Plusieurs chercheurs ont effectué des études concernant les
typologies14 de leadership, dont les études sont différentes mais parfois complémentaires.
Nous allons voir quelques types résultant de ces recherches.
Un leadership organisationnel basé sur la négociation est celui où les employés sont motivés
par les dirigeants à viser des niveaux d’excellence toujours croissants grâce à une
combinaison de négociation et d’approche motivationnelle. Par exemple, les employés
peuvent être encouragés à être productifs par l’offre de certains avantages qui ne reviendront
aux travailleurs qu’à l’exécution réussie des tâches indiquées. Une telle stratégie de leadership
montre également comment le leadership et le leadership organisationnel sont liés. Le leader
qui utilise la méthode de la délégation peut assigner du travail aux employés sur la base d’une
évaluation de leur capital humain individuel.