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Les i ndi cateurs de l’adeus

bitat ECONOMIE scoters DEPLACEMENT HABITAT foncier interscot ENVIRONNEMENT TRANSVERSALe S

Indicateur n° 3
INDICATEURS DE SUIVI 2010
1 - Un suivi commun pour une plus grande
cohérence entre les territoires
Armature urbaine proposée pour l’analyse
La démarche INTERSCOT remonte à 2008 de l’Interscot
et est au service de l’ensemble des SCOTs
et Schéma Directeur participants.
Les objectifs principaux de ce travail com-
mun sont de :
• faciliter l’appréhension des probléma-
tiques (gestion économe de l’espace,
renforcement des centralités, etc.)
• r enforcer la cohérence entre SCOTs et réaliser
des économies d’échelle.
Différents indicateurs ont été identifiés pour assurer ce
suivi commun. Cette année, ils offrent l’opportunité de
faire un état zéro de la situation de chaque SCOT, et permet-
tront à terme de mesurer les effets des politiques menées.
L’Interscot du Bas-Rhin est composé au 1er janvier 2010 de
trois SCOTs approuvés (Région de Strasbourg, Alsace du
Nord, Piémont des Vosges), de trois SCOTs en élaboration
(Sélestat et sa région, Région de Saverne et Bande Rhé-
nane Nord) et d’un schéma directeur (Molsheim-Mutzig).

NB : Cette carte de l’armature urbaine a été construite selon les


niveaux définis dans chaque SCOT. Cette hiérarchisation se fait en
Les indicAteurs de l’adeus ─ interscot
4 niveaux (pôles, centralités, etc.). Cela a été réalisé dans le but de
faciliter l’analyse et de mesurer le poids des centralités.

ORIENTATIONS INDICATEURS PERIODICITE


Part de la consommation foncière globale comparée à la
Optimiser 2 fois dans la période d'évaluation
part de logements produits pour chaque niveau de centralité
la consommation (6 ans) - méthode étalement urbain à
défini par chaque SCOT (pôles, centralités secondaires,
gestion économe

foncière partir de la BD TopoPays


autres centralité, villages)
Assurer une
de l'espace

Favoriser 2 fois dans la période d'évaluation


Part de la consommation foncière réalisée en remplissage
le renouvellement (6 ans) - méthode étalement urbain à
du tissu existant par niveau de centralités
urbain partir de la BD TopoPays
Rechercher la Part de logements réalisés en maisons individuelles /
annuel
densité collectif / par niveau de centralités
Evolution du poids des centralités en logements pour
annuel
Renforcer les

chaque niveau de centralité défini par chaque SCOT


centralités

Réaliser les objectifs


particuliers des
centralités Evolution du poids des centralités en emplois pour chaque
annuel
niveau de centralité défini par chaque SCOT

Nombre de logements aidés produits par niveau de


annuel
centralités
répondant aux
besoins de la
Développer

population
un habitat
diversifié,

Produire
des logements aidés Nombre de personnes en situation précaire du fait du
annuel
budget logement suivant les bassins d'observation

Octobre 2010 - ADEUS 1


2 - Les grandes évolutions dans l’Interscot

Assurer une gestion économe de l’espace

Un logement sur deux construit dans les pôles urbains

La consommation foncière dans l’Interscot a Consomation foncière Consomation foncière


par logement produit 1976-2002 par logement produit 1976-2002
été de 8 600 ha sur la période 1976-2002, pour
un gain de 131 800 logements. Cette consom- Sélestat et sa région Villages
mation globale cache de fortes disparités entre Région de Saverne
territoires. Ainsi, la Région de Strasbourg (SCO- pôles
secondaires
Alsace du Nord
TERS) est le territoire qui optimise le mieux le
Bande Rhénane Nord
foncier. Le Piémont des Vosges et Molsheim- Autres
centralités
Mutzig sont dans la moyenne de l’Interscot tan- Piémont des Vosges

dis que les territoires de Sélestat et sa région, la Molsheim-Mutzig Interscot

source : ADEUS
source : ADEUS
Région de Saverne, l’Alsace du Nord et, dans Interscot
une moindre mesure, la Bande Rhénane Nord, Pôles
Région de Strasbourg
utilisent 1,5 fois plus de foncier que la moyenne
0 20 40 60 80 100 120 140 160 0 50 100 150 200 250
de l’Interscot pour produire un logement. indice base 100=Interscot indice base 100=Interscot

Au sein même des territoires, les différents niveaux de centralité optimisent très différemment le foncier :
• les pôles ont produit près de la moitié des logements du territoire (45%) en consommant 1/5 du foncier
• à contrario, les villages ont produit ¼ des logements en consommant près de la moitié du foncier
• dans les autres niveaux de centralité, la part de logements produits correspond à la part du foncier consommé
(autour d’1/3)
Globalement dans l’Interscot, on peut retenir que les villages consomment cinq fois plus de foncier que les pôles
pour produire un logement et 25 % de plus que les autres niveaux de centralité. Ceci est dû notamment à la moindre
diversification de l’offre (forte proportion de maisons individuelles).

Une urbanisation dans le tissu existant plus importante dans les pôles urbains

La production de logements dans l’Interscot Remplissage interstitiel (urbanisation dans le tissu) Remplissage interstitiel
Part dans la consommation en tissu mixte 1976-2002 INTERSCOT 1976-2002
s’effectue principalement par grandes exten-
sions. Seule un peu plus du ¼ de l’urbanisa- Sélestat et sa région
Pôles
tion à vocation d’habitat est réalisée dans le Région de Strasbourg
tissu existant (contre une moyenne alsacienne Interscot
Alsace du Nord
de 50 %). Au sein de l’Interscot, c’est dans le
SCOT de Sélestat et sa région que l’urbanisa- Région de Saverne
Centralités
secondaires
tion dans le tissu existant est la plus forte (1/3). Interscot

Globalement, au sein des différents territoires, Molsheim-Mutzig


source : ADEUS

Villages

source : ADEUS
les pôles s’individualisent nettement avec une Bande Rhénane Nord
urbanisation dans le tissu existant qui dépasse Autres
Piémont des Vosges centralités
les 40% contre ¼ pour les autres niveaux de
centralité et les villages. 0 5 10 15 20 25 30 35 40 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
Les INdicateurs de l’adeus ─ interscot

Part en % Part en %

Une offre en maisons individuelles qui se réduit Part de l’individuel - 1980-2007

progressivement 100

90
Après une période où la maison individuelle, forme particu-
lièrement consommatrice de foncier, constituait la majorité 80 Centralités secondaires
de l’offre produite (particulièrement dans les territoires hors Villages
70
CUS), on assiste à une diminution progressive de sa part
Autres centralités
dans la construction neuve. La moyenne de l’Interscot est 60
Part en %

aujourd’hui de 4 logements individuels sur 10 logements Ensemble


50
produits.
40
On assiste donc progressivement à une diversification de
l’offre en logements et au développement de formes de 30
logements moins consommatrices en foncier.
source : SITADEL

20 Pôles
Cette analyse se vérifie dans l’ensemble de l’Interscot et,
10
comme le montrent les graphiques ci-contre, pour tous les
niveaux de l’armature urbaine. 0
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007

2 Octobre 2010 - ADEUS


RENFORCEMENT DES CENTRALITES

Construction neuve - 1980-2007


9000 Un étalement de la construction
qui ne favorise pas le renforcement des centralités
8000

Depuis le début des années 80, il s’est construit plus de 150 000 logements dans le
Nombre de logements

7000
département du Bas-Rhin. Ce qui représente quelques 6 000 logements par an.
A l’échelle des SCOT on assiste à un phénomène d’étalement urbain, avec une baisse
6000
significative des constructions de logements dans le territoire du SCOTERS.
5000
Cela s’accompagne d’un double mouvement qui s’observe dans l’ensemble des
territoires des SCOTs :
4000 • un redéploiement de la construction neuve de Strasbourg vers les autres territoires,
• un éparpillement de la construction, qui bénéficie de plus en plus à de très petites
3000 communes et qui ne permet pas de renforcer le poids des centralités de l’armature
urbaine des SCOTs.
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007

L’étalement des logements et leur forte croissance


Construction neuve 1980-1989 Construction neuve 1999-2005
en dehors des grands pôles urbains, pose la ques-
MOSELLE MOSELLE
tion de leur localisation par rapport aux services et
équipements, et du coût pour la collectivité pour
répondre aux besoins des ménages (écoles, péri-
scolaire, etc.).

Moyenne Moyenne
annuelle

3 343
annuelle
Une polarisation de l’emploi
hors du SCOTERS
MOSELLE MOSELLE
2696

1298
939 À l’image de la construction neuve, on assiste égale-
869

BADEN-
334
BADEN-
ment à un redéploiement des activités avec des gains
335
WÜRTTEMBERG
27
WÜRTTEMBERG
52 d’emplois qui bénéficient à tous les territoires.
N N
Cependant, l’emploi ne se diffuse pas aussi rapide-
ment que la population. En effet, on assiste plutôt
à une redistribution des emplois au sein même du
VOSGES 0 20 km VOSGES 0 20 km

source fond IGN BDCarto, 2002 source fond IGN BDCarto, 2002
DRE, Siclone-Sitadel, 1980/1989 DRE, Siclone-Sitadel, 1999/2005

SCOTERS et à une polarisation dans le reste du


réalisation ADEUS, avril 2009 réalisation ADEUS, avril 2009

territoire, c’est-à-dire que les emplois se concen-


trent dans les pôles et grandes villes du territoire.
Cette tendance se confirme pour l’emploi marchand entre 1993 et 2008 :
• maintien ou renforcement des pôles urbains dans tous les territoires de SCOTs
sauf le SCOTERS
• maintien du poids du SCOTERS dans l’emploi marchand (6 emplois sur 10), mais
diminution du poids du pôle urbain du SCOTERS au profit des autres niveaux
de centralité
On a donc d’une part une forte dispersion de l’habitat et d’autre part une polarisation
de l’emploi, ce qui a pour conséquence l’augmentation des flux de transport. Au vu
des orientations des différents SCOTs, il apparaît comme une nécessité actuelle et
future de penser le développement de l’un en liaison avec l’autre pour progressive-
ment arriver à diminuer les déplacements, notamment ceux réalisés en voiture.

Nombre
d’emplois
2741

917

193

solde positif
solde négatif

0 20 km

source fond IGN BDCarto, 2002


INSEE, RP 1975/1982;
réalisation ADEUS, avril 2009
Développer un habitat diversifié, répondant aux besoins de la population

Une offre en logements aidés qui se développe là où elle est déjà la plus importante
Evolution des résidences principales et du parc La diversification de l’habitat passe par le développement d’une offre
aidé dans l’Interscot (base 100 en 1990)
150
variée tant sur les formes (individuel, collectif, intermédiaire) que les types
d’offre (locataires, propriétaires). Aujourd’hui, les données disponibles
140 permettent de mesurer l’évolution du parc de logements, notamment la
Logements aidés
progression de l’offre en logements aidés.
130

En 2009, plus de 58 000 logements aidés sont présents sur le territoire


120
de l’Interscot. Cela représente 58 logements aidés pour 1 000 habitants.
Résidences principales
110
Jusqu’en 1999, l’évolution du parc de logements aidés a été supérieure
à celle des résidences principales, signe d’une diversification des types
source : INSEE d’offre sur le territoire de l’Interscot. Entre 1999 et 2007 toutefois, la moin-
100

dre croissance du parc aidé sur le territoire a conduit à une diminution de


90
la part des logements aidés dans l’ensemble des résidences principales.
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007

Cette proportion atteint 11,8 % en 2007 contre 12,4 % en 1999.


Part du logement aidé Répartition en % des logements aidés
dans les résidences principales de l’Interscot En 2008, 3 000 logements aidés ont existants et financés en 2008
12,5 % 12,4% été financés dans l’ensemble de l’In-
Région de Strasbourg
terscot. Le financement de ces loge-
12 %
11,8%
ments se localise majoritairement Région de Saverne

dans les territoires où l’offre aidée Piémont des Vosges


11,5 %
est déjà la plus importante. 58 % des Haute Bruche
financements ce sont ainsi réalisés

source : EPLS2008, CRH 2008


11 % 10,9% Bande Rhénane Nord
dans le SCOTERS qui concentre
plus de 8 logements aidés sur 10 Alsace du Nord
source : INSEE

10,5 %
à l’échelle de l’Interscot. Toutefois, Sélestat et sa Région
certains territoires se distinguent par Alsace Bossue
10 %
1 990 1 999 2 007 une production dynamique : l’Alsace Territoire de Molsheim-
du Nord, la région de Saverne et Mutzig
0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % 90 %
Sélestat et sa région.
stock logements 2008 logements financés 2008
Les logements aidés financés selon les niveaux
de l’armature urbaine des SCOTs en 2008

Directrice de publication : Anne Pons, directrice générale de l’ADEUS Auteur : Julie Dargaud, René Diyelani, Simon Giovanini,

L’agence de développement et d’urbanisme de l’agglomération strasbourgeoise - 9 rue Brûlée - CS 80047 - 67002 Strasbourg
100 % En moyenne dans l’Interscot, l’offre aidée tend à se
90 % développer dans les pôles urbains : 3 logements
80 % financés sur 4. Mais selon les SCOTs, des dispa-
70 %
rités importantes s’observent, signe d’une diversifi-
60 %
cation géographique de l’offre aidée.
50 %
40 %
source : CRH2008

30 %
20 %
10 %
0%
de su
e
ta
t rd ne ch
e es de de Géraldine Mastelli, Nadia Monkachi et Ahmed Saib Photos : Jean Isenmann/ADEUS
n
i o zig os es n No na rd ru t d es n e n rg
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Les INdicateurs de l’adeus ─ interscot

r a t ut e B S du R hé No e B m o
é -M c r ce ut é V R Sa R as R
om im Alsa sa sa nd
e
Ha Pi r
St s A
N
g l he et Al Ba
A g ols or
M (h
pôle centralité secondaire autre centralité Village

Si l’offre est concentrée, les besoins, qu’ils soient potentiels ou exprimés, se font ressentir sur l’ensemble du territoire :
• La demande potentielle : Dans l’Interscot, 6 ménages sur 10 pourraient, au vu de leurs revenus, prétendre à un
logement aidé. Cette proportion est particulièrement stable dans les différents SCOTs et, au sein des SCOTs,
Octobre 2010 © ADEUS - Numéro ISSN : 2110-5332

dans les différents niveaux de centralité.


•  a demande exprimée : Au 1er janvier 2009, plus de 18 000 demandes de logements aidés sont exprimées
L
au sein de l’Interscot. Fortement liée à la présence ou l’absence d’une offre aidée dans les territoires, cette
demande s’exprime à 85 % dans le SCOTERS (82 % des logements aidés).

4 Octobre 2010 - ADEUS

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