Fiches techniques

Fiche 1 à 41
Table des matières

• Fiche no 1 Prairie fleurie

• Fiche no 2 Arbres fruitiers
• Fiche no 3 Hôtel à insectes
• Fiche no 4 Nichoir à perce-oreille
• Fiche no 5 Nichoir à oiseaux
• Fiche no 6 Nichoir à chauve-souris
• Fiche no 7 Principes de permaculture
• Fiche no 8 Permaculture: potager en buttes
• Fiche no 9 Permaculture: spirale aromatique
• Fiche no 10 Permaculture: forêt comestible
• Fiche no 11 Permaculture: mandala
• Fiche no 12 Permaculture: potager en trou de serrure
• Fiche no 13 Charte des jardins
• Fiche no 14 Abri pour micromammifères: tunnel
• Fiche no 15 Abri pour micromammifères: pierres
• Fiche no 16 Mare sauvage
• Fiche no 17 Mangeoire à oiseau (4 types)
• Fiche no 18 Mangeoire à écureuil
• Fiche no 19 Ruche
• Fiche no 20 Faire un compost
• Fiche no 21 Jardinière de balcon
• Fiche no 22 Palettes de récupération
• Fiche no 23 Cultures en bacs
• Fiche no 24 Légumes de saison
• Fiche no 25 Elevage de coccinelles
• Fiche no 26 Abri à hérissons
• Fiche no 27 Tas de pierres
• Fiche no 28 Canapé forestier
• Fiche no 29 Haie indigène
• Fiche no 30 Abreuvoir à oiseaux
• Fiche no 31 Poulailler
• Fiche no 32 Petits animaux
• Fiche no 33 Pollution lumineuse
• Fiche no 34 Toit végétal
• Fiche no 35 Plantation de plantes indigènes
• Fiche no 36 Surface rudérale
• Fiche no 37 Arrachage de néophytes
• Fiche no 38 Plantes grimpantes le long des façades
• Fiche no 39 Cabane en branches de saule
• Fiche no 40 Bacs à plantes et à fleurs
• Fiche no 41 Gazon fleuri

Ce projet a été initié dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
 Fiche no 1
Prairie fleurie

Remplacer du gazon par une prai-

rie fleurie est un très bon moyen,
rapide et peu couteux, pour encou-
rager la biodiversité et embellir le
préau.

Informations générales
Degré
5-11 H

Lieu Matériel
Il convient de choisir une parcelle bien enso- • Semences de fleurs et plantes pour prai-
leillée. Attention, la parcelle devra être réser- ries (Recommandation: UFA Prairie fleurie
vée pour la prairie (éviter au maximum le pié- Original CH-G, mais possibilité d’adapter
tinement). selon le milieu). Attention à toujours acheter
des semences indigènes!
Saison
• Matériel pour travailler le sol (pioches,
Préparer et décompacter le sol en automne si
bêches, etc)
possible ou éventuellement au printemps. Le
• Bottes (ou bonnes chaussures)
sol doit reposer au moins un mois avant les
semis. Retravailler superficiellement (2cm) si Budget
besoin avant les semis. Compter uniquement le prix des semences,
Semi des graines au printemps (avril à mi-juin) quelques francs par mètres carrés
Temps nécessaire
Tout dépend de la surface de la parcelle, et de
son état actuel. Les activités de décompactage
puis de semis sont relativement rapides.
On peut ensuite prévoir de l’entretien une
fois par an, voire pas du tout.
Suivant l’emplacement, il est possible de de-
voir re-semer 2-3 ans après la mise en place
pour maintenir les espèces indigènes.

Les résultats du travail (fleurs) seront visibles

dès l’été suivant les semis. La prairie deviendra
de plus en plus belle chaque année avec un
optimum après environ 3 ans.
Marche à suivre La présence d’espèces mellifère attire aussi les
pollinisateurs comme les abeilles domestique
Etapes
et sauvages, les papillons et les bourdons. Si
1. Enlèvement du gazon existant: enlever les on lui laisse assez de place, la prairie servira
herbes avec une bêche. aussi de refuge pour la petite faune: lézards,
2. Aération et décompactage du sol: utiliser micromammifères, oiseaux etc…
une fourche à bêcher, puis travailler la terre au
Pour l’école
râteau et niveler.
Les prairies fleuries sont magnifiques en été
3. Semi des graines: semer selon les indications
grâce à leur explosion de couleurs et de di-
figurant sur l’emballage. Les graines doivent
versité floristique.
être recouvertes de quelques millimètres de
terre. Important: les graines doivent avoir en-
core un peu de lumière. Passer un rouleau ou Suivi des travaux
tasser avec les pieds pour mettre la graine en Pour pérenniser la prairie : il est possible de
contact du sol et pour améliorer la rétention la faucher à l’automne (surtout pas avant!). Si
d’humidité. possible exporter la fauche après avoir laissé
4. Arrosage les fanes sur place une semaine. Il est possible
5. Fauchage une fois par an de tamiser pour récupérer les graines.
Il est aussi possible de tout laisser sur pied,
Terrain même si la fauche reste optimale.
Le terrain doit être suffisamment ensoleillé. Il faudra faire un contrôle des espèces indési-
La taille peut être très variable, à partir de rables de temps en temps.
quelques mètres carrés. Pour un résultat opti-
mal, la terre doit être pauvre en matière orga-
nique. Proposition : inviter régulièrement un biolo-
giste pour faire découvrir la diversité végétale
NB : Comme décrit ci-dessus, si le terrain est
et animale de la prairie fleurie.
dur et n’a pas été travaillé depuis longtemps,
et qu’il est recouvert d’herbe, il est préfé-
rable de décaper le gazon avec une bêche sur
quelques centimètres. Vous pourrez utiliser
les plaques de gazon enlevées pour créer une
butte (voir fiche no 8).

Bénéfices de l’action
Les prairies fleuries sont une très bonne façon
de promouvoir la biodiversité. La diversité flo-
ristique peut y atteindre jusqu’à 100 espèces
au mètre carré! Cette diversité fournit de la
nourriture pour de nombreuses espèces d’in-
sectes qui vont y vivre et s’y reproduire (pa-
pillons, criquets, sauterelles et grillons, chryso-
mèles et carabes, punaises etc…). 1. ©Pro Natura

Ce projet a été initié dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
 Fiche no 2
Arbres fruitiers

La plante d’un arbre fruitier, en

plus d’un bon support pédagogique,
est esthétique pour le préau. Après
quelques années de soins les pre-
mières récoltes feront du bien aux
yeux et aux estomacs.

Informations générales
Degré

5 -11 H

Lieu
Terrain bénéficiant d’une bonne luminosité et
d’une terre bien drainée

Saison
Idéalement en automne, au moment de la
lune descendante (voir le calendrier lunaire)

Temps nécessaire
Pour creuser le trou : environ une heure
Pour planter l’arbre et reboucher le trou :
environ une heure
Les premiers fruits apparaîtront après 3 ou 4
ans (dans le cas d’un scion d’un an).

Matériel
• Pioches, bèches, pelles masse
• Jeune arbre fruitier (scion d’un an idéale-
ment), tuteur
• Paille, compost

Budget
Prix de l’arbre : entre 20 et 100 CHF (suivant
l’arbre choisi)
Budget maximum : environ 300 CHF (s’il faut
acheter des outils, du compost, etc…)
Marche à suivre
Un mois avant la plantation
1. Creuser un trou (entre 50 et 70 centi-
mètres de profondeur, et de 50 centimètres
à 1 mètre de largeur). Séparer la terre de
surface de celle de profondeur (souvent plus
lourde).
2. Mettre au fond du trou un mélange de
compost et de terre.
3. Former un petit monticule au milieu du
trou, sur lequel les racines reposeront.
4. Mettre un tuteur (Cela évitera d’abîmer les
racines en le mettant une fois l’arbre planté.)
Lors de la plantation
1. Couper les racines abîmées.
2. Si possible, enrober les racines dans une
bouillie de terre argileuse, de bouse et d’eau.
3. Planter l’arbre fruitier hors période de gel,
de préférence par une belle journée un peu
fraîche mais ensoleillée.
4. Étaler les racines de part et d’autre du
monticule.
5. Recouvrir d’abord avec la terre de profon-
deur (mise de côté lorsque l’on a creusé le
trou) mélangée à un peu de compost.
6. Combler le trou avec la terre de surface
également mélangée à du compost.
7. Maintenir le collet ou le point de greffe
juste au-dessus du niveau du sol.
8. Tasser avec les pieds juste autour du plant.
9. Arroser copieusement au pied après la
plantation, même s’il pleut.
10. Pailler (recouvrir de paille.)
Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
Bénéfices de l’action
Pour la biodiversité
En plantant un arbre, on crée un habitat et
une source de nourriture pour les insectes et
les oiseaux.
Pour l’école
L’arbre produira des fruits pour l’école. Il four-
nira également une zone ombragée pour les
élèves et/ou les usagers de l’établissement
scolaire.
L’action apporte aussi un aspect esthétique
et récréatif, et embellit l’atmosphère des envi-
rons (calme, vert, etc.).
Suivi des travaux
Il sera nécessaire d’arroser le jeune arbre pen-
dant les 3 premières années.
Il faudra procéder à une taille de fructification
annuelle de l’arbre pendant 4 ans.
Liens utiles
Pour la plantation : www.un-jardin-bio.com/
comment-planter-les-arbres-fruitiers
Pour l’achat de l’arbre : www.plantes.ch/770-
fruitiers-bio
 Fiche no 3
Hôtel à insectes

L’hôtel à insectes est un excellent

moyen pour amener de la biodiver-
sité dans les lieux d’habitations. Il
représente un abri et un lieu de re-
production pour les insectes.

Informations générales
Degré
5 - 11 H
Possibilité pour des classes plus jeunes si
l’enseignant·e s’occupe de créer l’armature
de l’hôtel.
Lieu
La totalité de l’hôtel est réalisable en salle de
bricolage, seule la surélévation devra peut-
être être faite en extérieur suivant le modèle
choisi.
Pour l’installation sur le terrain, il est souhai-
table que l’hôtel soit protégé au mieux de la
pluie, qu’il bénéficie d’un ensoleillement abon-
dant, surtout le matin, et qu’il soit à l’abri des
gros vents. De plus il faut penser à le placer
dans un environnement propice aux insectes,
c’est-à-dire un endroit où ils peuvent trou-
ver de la nourriture (par exemple près d’une
praire fleurie et non pas sur du béton).
devraient assez vite prendre possession des
lieux. En un à deux mois ils seront probable-
ment déjà installés, mais cela dépendra beau-
coup de la zone choisie pour la mise en place.
Matériel
• Planches de bois durable, résistantes, pour
l’armature de l’hôtel. Par exemple : mélèze,
douglas ou châtaignier
• Rondins de bois, branches, briques, pailles,
tiges creuses, roseaux, petits pots en terre
cuite, écorces, boîtes en bois avec des fentes,
sable (pour faire un trou rempli de sable)
• Matière imperméable pour le toit, par
exemple de la tôle
• Outils : clous, marteau, scie, mètre, crayon,
éventuellement perceuse et vis
Budget

Saison Budget minimum: presque rien si vous avez la

possibilité de récupérer des matériaux
Construction : pendant l’hiver, quand il y a très
peu d’insectes dehors Budget maximum: environ 10 CHF unique-
ment pour l’armature de l’hôtel (plus si c’est
Mise en place : au printemps, quand les in-
un grand hôtel). Pour l’intérieur il est vraiment
sectes se réveillent
conseillé de rechercher des matériaux de ré-
Temps nécessaire cupération.
Le temps de réalisation de l’hôtel dépend de
la taille escomptée. Un petit hôtel de 30 x
30 centimètres environ peut être réalisé en 3
ou 4 cours de bricolage (estimation). Il faudra
compter en tout cas 6 cours pour un hôtel
plus grand.

Une fois l’hôtel placé sur le terrain, les insectes

Marche à suivre Informations supplémentaires
Etapes Schéma Milieu
Tiges à moelle (sureau, ronce)
Proposition : demander éventuellement de Tiges creuses
l’aide à l’enseignant·e de travaux manuels, voir Briques remplies de torchis
de dessin si des croquis sont requis pour la Bûches trouées
construction de l’hôtel. Ecorces
Boîte vide à fentes verticales
1. Construire l’ossature de la maison avec Boîte remplie de foin avec trou de
1cm et planche d'envol
des planches de bois durable. Commencer
Planchettes empilées
par confectionner un cadre en bois de la Boîte remplie de de foin
taille désirée (en fonction de la place à dis- Pot de fleur remplis de paille
position). Tas de bois mort
Tas de pierre
2. Placer des étagères dans le cadre en bois
Trou rempli de feuilles
afin de créer divers espaces pour accueillir
Trou rempli de sable
les différentes espèces.
Animaux Utilité
Guêpes solitaires et syrphes Pollinisation, prédation des nuisibles
Abeilles et guêpes solitaires Pollinisation, prédation des nuisibles
Abeilles et guêpes solitaires Pollinisation, prédation des nuisibles
Abeilles et guêpes solitaires Pollinisation, prédation des nuisibles
Araignées, mille-pattes Prédation des nuisibles
Papipllons Pollinisation
Bourdons Pollinisation
Coccinelles Se nourrit de pucerons
Chrysopes Se nourrit de pucerons
perce - oreilles Se nourrit de pucerons
Carabes mange les limaces et les chenilles
Lézards , musaraignes mange les limaces et les chenilles
Retourne la terre, recycle la matière
Vers de terre , cloportes morte
Abeilles solitaires Pollinisation

3. Construire un toit pour protéger les

étagères de la pluie avec une matière imper-
Les clients de l’hôtel
méable, par exemple de la tôle. Auxiliaires Son aide au jardin Sa chambre, son type d'abri

4. Planter des piquets ou mettre des briques abeilles solitaires,

Pollinisateurs
Des tiges creuses, à moelle (ronce, sureau, buddléia…) pour
Osmie y pondre
par terre afin de surélever l’hôtel d’environ
Anthocoris
20 centimètres. Il ne faut pas que le fond prédateurs des psylles, acariens,
nemoralis (larves Les fissures d'écorces, tronc ou feuilles sèches
accumule trop d’humidité. pucerons, chenilles
et adultes)
Une boîte fermée avec un trou d'ouverture de 10 mm de
Note : La forme de l’hôtel est tout à fait arbi- Bourdons Pollinisateurs
diamètre, une planchette d'envol
traire. Représentation d’une maison, ronde,
Prédateurs des limaces et
etc., vous pouvez donner libre court à votre Carabes escargots, larves de taupin, de vers,
Une chambre remplie de morceaux de branches, une vieille
souche d'arbre
imagination. chenilles, pucerons
Des ouvertures en fente, une chambre remple de fibres de
Chrysope (larves et Prédateurs des pucerons, araignées
bois (litière d'animaux dans les colis…) ou de pommes de
adultes) rouges, cochenilles
pin
Une chambre remplie de feuilles sèches et des ouvertures
Coccinelles (larves Prédateurs des pucerons, aleurodes,
en fentes, des pommes de pin et de l'attractif pour
et adultes cochenilles, larves
coccinelles
Larves, vers blancs, chenilles, Des bûches de bois percées de trou, tiges sèches creuses
Guêpe solitaire
pucerons, courtillières ou à moelle tendre

Une chambre remplie de paille, d'herbes, de fleurs

Papillons Pollinisateurs
mellifères, et de l'attractif pour papillons

Perce - oreille, prédateurs des pucerons, psylles,

Un pot en terre cuite remplie de paille retourné
Forficule petites chenilles

Syrphes (larves) prédateurs des pucerons, aleurodes Des tiges creuses, à moelle (ronce, sureau, buddléia…)
Bénéfices de l’action Liens
https://lalibellule.ch/wp-content/
Pour la biodiversité
uploads/2021/01/lib-construire-un-hotel-a-in-
Cet hôtel aidera à protéger et augmenter la sectes.pdf (lalibellule.ch)
biodiversité des insectes. Il est donc important
Construire un hôtel à insectes (terrevivante.
de faire des étagères différentes, bien définies
org)
pour chaque espèce d’insecte.
https://www.gammvert.fr/conseils/conseils-
de-jardinage/installer-un-hotel-a-insectes
Pour l’école
S’il est bien fait, l’hôtel est visuellement assez
esthétique. Mais surtout les élèves pourront y
observer les insectes pendant la récréation et
même après l’école.

Suivi des travaux

L’hôtel ne nécessite pas beaucoup d’entre-
tien. Veillez cependant à contrôler que tous
les étages soient bien fixes et n’aient pas été
détruits par les intempéries.

Il est intéressant de faire des observations ré-

gulières avec les élèves afin de découvrir si de
nouveaux insectes sont venus s’installer. Vous
pouvez essayer de compter et d’identifier les
espèces vivant dans votre hôtel.

photo

1. ©Jumbo ch

Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
 Fiche no 4
Nichoir à perce-oreille

Le perce-oreille, ou forficule, est un

insecte indispensable au bon fonc-
tionnement de la chaine alimen-
taire de nos jardins. Contrairement
à la croyance populaire, il est tout à
fait inoffensif.

Informations générales
Degré
1- 4 H

Lieu
Fabrication : en classe, ou en classe de tra-
vaux manuels
Installation : accrocher le nichoir à une
branche d’arbre ou d’arbuste. Le pot doit
toucher le tronc ou une branche, afin que
les perce-oreilles puissent aller et venir faci-
lement.

Saison
Fabrication : en toute saison
Mise en place : si possible au printemps

Temps nécessaire
Environ 30 minutes
S’il est bien placé, le nichoir pourra accueillir
des perce-oreilles très rapidement !

Matériel
• Pot de fleur en terre cuite (Pensez à la ré-
cupération)
• Paille
• Grillage
• Fil de fer ou ficelle
• Pince coupante
Budget
Au maximum 5 CHF par nichoir
Marche à suivre
Etapes
1. Mettre la paille dans le pot de fleur.
2. Découper un bout de grillage et le disposer
par-dessus le pot pour le fermer.
3. Attacher le fil de fer (ou la ficelle) au gril-
lage et le faire passer par l’orifice du pot pour
pouvoir le suspendre.
4. Suspendre le nichoir à un arbre.

Bénéfices de l’action
Pour la biodiversité
Le Forficule a un régime alimentaire très
diversifié. Il s’accommode facilement de
déchets végétaux mais peut aussi s’attaquer
à d’autres petits insectes. Il est considéré
comme un «auxiliaire du jardinier» car il peut
s’attaquer aux ravageurs (comme les puce-
rons par exemple).

Pour l’école
Outre l’aspect didactique permettant d’initier
les enfants à l’importance des insectes, les
pots peuvent être peints et utilisés comme
éléments décoratifs.

Suivi des travaux

Aucun entretien nécessaire

Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
 Fiche no 5
Nichoirs à oiseaux

Créer des nichoirs est très utile car

les lieux de nidification pour les oi-
seaux se réduisent de plus en plus.
Vous les aiderez ainsi à avoir un lieu
d’habitation sûr dans des zones qui
sont souvent moins adaptées ou
plus difficiles à coloniser.

Informations générales
Degré
6-8 H
Lieu
Réalisation en salle de travaux manuels et ac-
crochage du nichoir en extérieur.
Les nichoirs s’accrochent sur un arbre ou une
façade d’habitation (faire attention aux fientes
qui pourraient salir la façade). Il faut compter
une hauteur assez grande : de 2 à 5 mètres.
Éviter une exposition trop grande au soleil, ou
trop à l’ombre, et choisir un lieu protégé un
minimum des intempéries. Orientation opti-
male : est / sud-est
Le lieu de mise en place peut dépendre de
l’espèce visée.
Saison
Fabrication entre le début de l’automne et le
début de l’hiver
Mise en place en automne ou en hiver
Les oiseaux migrateurs pourront ainsi repé-
rer les nids et les occuper à leur retour au
printemps. Les oiseaux sédentaires pourront
passer l’hiver dans les nids.
placé pour l’espèce visée, cela peut aller rela-
tivement vite
Matériel
• Planches de bois non traité (il est impor-
tant de choisir un bois qui n’absorbe pas l’eau
et ne se déforme pas, par exemple du sapin
ou de l’épicéa.)
• Cales en bois
• Fils de fer
• Charnières
• Outils : marteau, scie, mètre, crayon, éven-
tuellement perceuse et vis
Budget
Budget minimum: 15 CHF, si aucun bois ne
doit être acheté.
Budget maximum: 230 CHF, si vous devez
acheter tout le bois pour la construction.

Temps nécessaire
La réalisation ne prend pas beaucoup de
temps, approximativement 4 à 6 périodes.

Le temps pour que les nids soient habités est

difficile à estimer. Il dépend des oiseaux et du
placement du nichoir. Si ce dernier est bien
Marche à suivre Schémas
Modèle no 1 - C’est le nichoir le plus com-
Les nichoirs sont très différents en fonction
mun et le plus facile à construire. Il convient
des espèces. Vous trouverez quelques sché-
à un grand nombre d’espèces, en particulier
mas plus bas, ainsi qu’un lien pour de plus
aux mésanges et aux sitelles. Pour la mésange
amples idées.
boréale, le fond doit être garni de sciure ou
Etapes de copeaux.
1. Dessiner un plan ou en prendre un déjà
existant
2. Reporter vos parties de nichoirs sur des
planches en bois non traité afin de les dé-
couper par la suite avec une scie sauteuse ou
une scie à main. Les nichoirs seront composés
d’un toit, de deux côtés, d’une façade, d’un
fond et d’un plancher.
3. Commencer à visser vos parties de nichoirs
ensemble. Attention à placer vos morceaux
de bois de manière bien stable pour éviter de
visser à côté et ainsi éviter des accidents. Vis-
ser en premier le plancher et les deux côtés,
poursuivre avec le fond et la façade.
4. Fixation du toit - Vous avez deux possibilités
pour fixer le toit : soit avec des charnières,
soit en formant un couvercle à l’aide de deux
autres morceaux de bois qui se glisseront
dans le nichoir. Attention, lors de la pose des
charnières, veiller à bien les placer de manière
Modèle no 2 – Nichoir boîte aux lettres
à ce qu’une fois le nichoir posé, le toit puisse
(épaisseur de bois 18 mm)
encore être ouvert.
5. Huilage (facultatif) : le nichoir peut être
enduit d’une huile de lin pour une meilleure
durabilité et imperméabilité du bois.

Installation

Pour fixer le nichoir à un arbre, ne jamais

le clouer directement sur le tronc ou une
branche. Il faut l’attacher à quelques mètres
du sol. Utiliser par exemple du fil de fer et
placer des cales de bois entre le fer et le tronc
pour éviter de blesser l’arbre. Pour une meil-
leure fixation, faire des encoches sur la façade
du nichoir pour y passer les fils de fer.
Modèle no 3 – Un nichoir idéal pour le tro-
glodyte (mais peut accueillir mésange, sittelle,
etc.)
Modèle no 4 – Un nichoir pour protéger les
rougegorges et les rougequeues, entre autres.
Vous pouvez retrouver tous ces plans et
d’autres informations supplémentaires sur
https://nichoirs.net/page4.html
Pour les dimensions des nichoirs suivant les
espèces d’oiseaux, voir sur https://nichoirs.net/
page3.html
Bénéfices de l’action Liens
Pour la biodiversité https://www.salamandre.org/une-activite/
En mettant à disposition des oiseaux des en- construire-nichoir-oiseaux/
droits favorables à leur nidification, vous aidez
à protéger les espèces d’oiseaux sédentaires
et migrateurs.

Pour l’école
Les enfants pourront observer les oiseaux
plus facilement puisque le nid sera à portée
de vue. Il suffira d’utiliser des jumelles.
Les enseignants en sciences naturelles pour-
ront profiter des nichoirs pour parler des
oiseaux et vous seront reconnaissants si vous
en fabriquez différents modèles. Ils pourront
alors, avec un peu de chance, observer avec
leurs élèves que la forme du trou du nichoir
est spécifique à certaines espèces.

Suivi des travaux

Si le nichoir est bien construit, il durera long-
temps. Un nettoyage est nécessaire en oc-
tobre, période durant laquelle il n’y a pas de
nidification, donc aucun risque de déranger
les oiseaux.
Si le nichoir est cassé ou abimé, il faut le répa-
rer ou le remplacer. N’oubliez pas de vérifier
auparavant qu’aucun oiseau ne se trouve dans
le nichoir.

Noter les périodes de nidification des oi-

seaux nichant dans le nichoir, regarder s’ils
reviennent d’année en année. Observer les
petits, le nombre de naissances, et ce que les
parents apportent à manger. Réaliser ainsi un
suivi des espèces venant nicher.
Il est aussi possible d’équiper un ni-
choir d’une petite caméra afin de voir
l’intérieur du nid.

Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
 Fiche no 6
Nichoir à chauve-souris

Sur les 30 espèces de chauve-sou-

ris présentes en Suisse, la quasi-to-
talité est menacée. Un bon moyen
d’encourager la présence de ces
mammifères mangeurs de mous-
tiques est l’installation d’un nichoir
à chauve-souris.

Informations générales
Degré
5-11 H

Lieu
Fabrication en salle de bricolage. Le nichoir
doit ensuite être posé sur une surface ver-
ticale d’un bâtiment. Si possible exposé plein
sud. Attention à prendre en compte le fait
qu’il y aura des déjections au pied du nichoir
une fois celui-ci colonisé.
Budget
Presque gratuit si tous les composants
peuvent être récupérés. Dans le cas où tous
les composants doivent être achetés, compter
entre 50 et 100 francs.

Saison
Peut être fabriqué toute l’année.
L’installer si possible au printemps. Les chauve-
souris utilisent le nichoir du printemps à l’au-
tomne.

Temps nécessaire
Environ 8h de travail avec la découpe des
planches
Les nichoirs à chauve-souris mettent en géné-
ral un certain temps à porter leurs fruits. Si
vous n’observez pas de passage de chauve-
souris ou de guano au bas du nichoir après 1
à 2 ans, c’est tout à fait normal.

Matériel
• Planches adaptées (Epaisseur intérieur=
8mm, Epaisseur extérieur = 20mm)
• Grille
• Vis/colle à bois
• Peinture noire
 Marche à suivre
Réalisation selon le schéma suivant

1. ©ECOTEC
 Bénéfices de l’action

Pour la biodiversité
La plupart des chauves-souris suisses sont
menacées à cause de la perte d’habitat causé
par l’urbanisation. La pose d’un nichoir est un
moyen de proposer un habitat artificiel pour
compenser l’effondrement des populations.

Pour l’école
Le nichoir à chauve-souris est un bon support
didactique pour aborder l’étude de ces mam-
mifères cryptiques.

Suivi des travaux

Une fois posé, le nichoir ne nécessite plus
d’entretien.
Passage régulier pour vérifier la présence de
chauve-souris.

photo

1. CCO, DGAN

Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
 Fiche no 7
Principes de permaculture

La permaculture est un mode de

production agroécologique qui vise
à être permanent dans le temps. Il
se base sur les mécanismes et les
relations d’entraide de la biodiver-
sité pour accroître son rendement.
C’est une approche globale de la
gestion des milieux qui englobe à
la fois des aspects sociaux, natu-
rels et agricoles. Elle peut prendre
des formes très variées, dépendant La permaculture peut tirer profit des spéci-
du terrain sur lequel elle est pra- ficités du terrain, en choisissant des espèces
tiquée. La permaculture prend en qui n’ont que peu besoin de soleil pour les
compte le biotope existant (type coins ombragés, ou encore des espèces sup-
de sol, ensoleillement et humidité) portant la sécheresse en haut des buttes. Elle
ou en crée un, pour choisir ensuite peut aussi modifier le terrain pour recréer
les cultures les plus adaptées au certaines spécificités de biotopes particuliers.
terrain. Tout est dans le choix des bonnes espèces,
aux bons endroits.
Parmi les différentes pratiques,
on retrouve par exemple la spirale Saison
aromatique (qui recrée différents L’idéal serait de préparer le terrain en au-
biotopes), le potager en trou de tomne (cela représente moins de contraintes
serrure, les associations de plantes pour le sol), mais il est aussi possible de le
(pour faire fuir les parasites, offrir préparer au printemps.
de l’ombre, plus d’azote, …), et en- La mise en place se fait en général au prin-
core bien d’autres. Nous vous lais- temps.
sons découvrir certaines d’entre
Temps nécessaire
elles sur nos fiches.
Changeant d’une action à une autre, le temps
Informations générales nécessaire à la réalisation dépend de l’ampleur
souhaitée, des moyens à disposition et de la
Degré
motivation générale.
1-11 H
Cela dépend des actions. En général, chacune
comporte une ou plusieurs étapes corres-
pondant à des âges variés.

Lieu
Dans le jardin de l’école ou sur les terrains
alentours, et même sur un toit selon les ac-
tions et si vous l’avez préalablement végétalisé.
Certains éléments peuvent être préparés en
salle de classe ou en salle de travaux manuels.
L’étape la plus longue, après celle de la mise
en place du terrain, est celle de la germination
et de la croissance de la plante, qui varie d’une
espèce à l’autre et change selon son entretien
(arrosage régulier, accessibilité à la lumière,
terre adaptée, etc)
On compte en général 5 ans pour voir le
résultat complet, même si vous aurez des ré-
coltes dès la première année. C’est le temps
nécessaire au rééquilibrage du biotope.
Matériel
Du terreau et des pelles en tout cas, des gants
et des bottes, une grelinette (l’outil du perma-
culteur !)
Pour le matériel spécifique à chaque pratique,
se référer aux fiches correspondantes.
Budget
Il dépend d’une action à l’autre et de l’ampleur
des projets envisagés. Se référer aux budgets
estimés dans chacune des fiches.
Bénéfices de l’action
Pour la biodiversité
La biodiversité sera boostée sur les terrains
de l’établissement scolaire et dans les envi-
rons.
Pour l’école
L’école bénéficiera d’un espace d’apprentis-
sage pratique et appliqué de la biologie pour
tous les écoliers.
Les réalisations offriront un endroit parfait
pour étudier les liens entre les êtres vivants,
les chaînes alimentaires et les spécificités des
plantes.
Suivi des travaux
Faire un bilan annuel de l’état du jardin et
des constructions, des espèces végétales et
animales présentes, de la réussite et/ou de
l’échec des actions réalisées.

Marche à suivre
Étapes
Voir les différentes fiches d’action en perma-
culture (fiches no 8, 9, 10, 11 et 12)
Il est fondamental de prévoir son jardin en
construisant au préalable les plans de celui-ci.
On peut ainsi placer intelligemment les élé-
ments, voir quelles structures de permacul-
ture conviennent le mieux avec les autres d’un
point de vue tant esthétique qu’écologique.
1. ©Deco.fr

Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
 Fiche no 8
Permaculture: potager en buttes

Créer des buttes permet un recy-

clage important de la matière or-
ganique, une amélioration notable
de la fertilité en boostant la vie
biologique du sol. On peut donner
à la butte la forme qu’on veut. Elle
devient un écosystème très vivant.

Informations générales
Degré
7- 11 H
Lieu
La butte est construite en extérieur, directe-
ment sur le terrain prévu à cet effet, de préfé-
rence sur un espace plat. Elle doit être orien-
tée nord-sud pour bénéficier d’un maximum
d’ensoleillement.
La butte est particulièrement indiquée sur des
terrains peu fertiles.
Prévoir un autre endroit où enlever des
plaques d’herbes pour recouvrir la butte. Si
votre classe, ou une autre classe, pense pré-
parer une prairie fleurie, profiter des plaques
enlevées sur le terrain de celle-ci (voir fiche
no 1).
Saison
Le mieux est de construire la butte en fin
d’hiver (février- mars) afin de pouvoir directe-
ment semer ou planter au printemps.
Temps nécessaire
Il faut compter du temps pour réunir le
matériel (éventuellement balade en forêt).
La butte peut être réalisée en une journée
complète.
Elle peut être productive très rapidement
et donner du rendement dès la première
année.
Matériel
• Vieux cartons (idéalement fabriqués en
Europe pour éviter les traitements aux pesti-
cides). Assez pour recouvrir un espace d’une
largeur de 120 centimètres et de longueur
au choix (selon la longueur désirée de la
butte). On peut bien entendu appondre des
petits cartons pour atteindre la dimension
désirée.
• Troncs, branches, bûches et/ou vieux
rondins, en décomposition et idéalement
humides, d’une longueur de 60 à 70 centi-
mètres environ
Proposition : aller en forêt. Il en faut assez
pour recouvrir la surface cartonnée et
atteindre une hauteur d’environ 30 centi-
mètres.
• Déchets de taille ou de tonte, feuilles
mortes et paille. Il en faut suffisamment
pour atteindre 70 centimètres de hauteur
en recouvrant les morceaux de bois. Veiller à
récolter des déchets verts, riches en azote, et
bruns, riches en carbone.
Proposition : demander à l’agriculteur·trice
ou au jardinier·ère/paysagiste du coin. Regar-
der avec le/la jardinier·ère de l’école
• Plaques de gazon (enlevées d’un autre
endroit du terrain de l’école, si possible)
• Compost, une couche de 15 à 20 centi-
mètres
Proposition : demander à l’agriculteur·trice
du coin
•Paille pour recouvrir la butte
Proposition : demander à l’agriculteur·trice
du coin
• Outils : bêches - scie à main – pelles
• Plantons et graines de fruits et légumes,
d’herbes aromatiques et de fleurs comes-
tibles (attention à choisir des espèces indi-
gènes)
Proposition : faire le tour des jardins du
village ou du quartier pour demander aux
habitant·e·s s’ils en ont en trop à donner.
Mettre une annonce au magasin.
Budget
Budget minimum: 50 CHF si les outils sont
déjà à disposition et que le matériel peut être
récupéré comme suggéré. Il ne reste alors
que les graines et les plantons à acheter.
Budget maximum: 200 CHF si tout doit être
acheté.
Le budget dépend bien sûr de la taille de la
butte souhaitée.
Marche à suivre
Pour la construction de la butte
1. Tondre l’herbe sans ramasser les tontes sur
la surface prévue pour la butte (voir lieu de
réalisation)
2. Déposer des cartons (idéalement euro-
péens pour éviter les traitements aux pes-
ticides) dépliés au sol sur la surface prévue
(120cm de large). Arroser copieusement de
manière à ce que les cartons soient bien pla-
qués au sol.
3. Placer ensuite des troncs, bûches et rondins
dans le sens de la longueur sur une largeur de
60 à 70 cm. (il s’agit ici de former un premier
petit tas)
4. Recouvrir les troncs, bûches et rondins
de déchets de taille ou de tonte, de feuilles
mortes et de paille. (Il s’agit ici d’élever la butte
qui doit attendre plus de 70 cm de hauteur).
5. Arroser copieusement pour hydrater le
matériau déposé.
6. Ailleurs sur votre parcelle, décaper avec
une bêche des plaques de gazon puis les po-
ser à l’envers sur toute la butte (la partie avec
l’herbe en bas).
7. Appliquer une
couche de 15 à 20
cm de terreau de
compost sur toute
la butte. Façonner et
tasser la butte à l’aide
d’une pelle pour lui donner une forme de
dôme.
8. Disposer de la paille sur toute la surface
surélevée de la butte (ceci permet de garder
l’humidité, donc plus le paillage est épais, et
moins il sera nécessaire d’arroser.)
Pour la culture sur buttes
• Semer, repiquer ou planter les légumes/
fleurs selon vos envies et à la saison indiquée
sur les paquets de semences.
• Les semis et les planta-
tions se font exactement
comme sur un terrain plat.
Cependant, la butte étant
mieux ensoleillée, les résul-
tats vont être plus rapides que dans un pota-
ger standard.
• Planter les plantes qui ont besoin du plus
d’eau en bas de la buttes et celles qui pré-
fèrent les terrains secs en haut. (la butte per-
met un drainage efficace de l’eau et évite la
stagnation)
• Aussi, plus une plante aime les terrains en-
soleillés et plus elle sera plantée en hauteur,
et inversement.
• La productivité accrue de la butte permet
de semer/repiquer ou planter plus densément
que sur un terrain plat
• On peut par exemple choisir de combiner
les plantes vivaces (p.ex. fraisiers, sauge, autres
aromatiques) avec des plantes annuelles (lai-
tue, autres légumes).
• Pour les associations de légumes, voir sur:
https://www.permaculturedesign.fr/association-
legume-jardin-potager-permaculture
Lors de la récolte, il est conseillé de laisser les
racines sur place et de couper au collet, sauf
pour les légumes racines. Cela crée un réseau
de galeries et contribue à une meilleure aéra-
tion du sol.
Pour l’école
Les enseignant·e·s peuvent profiter de sensi-
biliser les élèves à la consommation de pro-
duits de saison.
Les buttes permacoles permettent de cultiver
toutes sortes de légumes qui peuvent ensuite
être apprêtés dans les cours de cuisine.
Certaines plantes peuvent également être
cultivées pour être étudiées en cours de
sciences (ex: cellules d’oignons à observer au
microscope, chou rouge comme indicateur
de pH, etc).
La dynamique du sol (décomposition, com-
plexe argilo-humique, rapport carbone/
azote...) peut être expliquée en cours de
sciences avec le support pratique qu’est la
butte.
Suivi des travaux
Grâce au bois, la butte tient plusieurs années
(5 à 10 ans) avant de devoir être refaite. Il faut
cependant régulièrement changer le paillage
et parfois désherber.
Il faudra replanter chaque année les plantes
annuelles désirées.

Bénéfices de l’action

Pour la biodiversité
La butte bénéficie d’un meilleur ensoleillement
qu’un potager plat. De plus, il est agréable d’y
travailler car on doit moins se pencher pour
cultiver et récolter. Même avec une petite
surface, la butte permacole offre un rende-
ment intéressant. Grâce à sa composition, la
butte offre très rapidement une productivité
élevée et est particulièrement intéressante à
construire sur des terrains peu fertiles où l’on
souhaiterait tout de même cultiver. Si le bois
placé au centre de la butte est humide, cela
permet de limiter l’arrosage.
1. Butte créée lors d’un projet WWF Youth à l’école de Corsier-sur-Vevey

Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
 Fiche no 9
Permaculture : spirale aromatique

La spirale aromatique est en même

temps un objet d’art et un élément
permettant la culture et favorisant
la biodiversité, comme vous allez le
découvrir.

Informations générales
Degré
5-11 H
Lieu
Terrain dégagé et ensoleillé
Prévoir deux à trois mètres de diamètre.
Saison
Toute l’année.
Privilégier le printemps pour l’installation en
plein air (pour le confort).
Les divers éléments pour attirer la biodiversité
peuvent toutefois être réalisés toute l’année.
Mise en place : toute l’année
Plantations : au printemps
Temps nécessaire
Le temps de rechercher tous les matériaux
(éventuellement balade en forêt, dans le vil-
lage, etc.)
Quelques journées pour la construction puis
la plantation
Pour voir les résultats, cela prendra le temps
nécessaire aux graines de pousser, et ce sera
immédiat si l’on place des plantons.
• Masse, pelle, bêches
• Bottes, gants de jardinage
• Un peu de compost
• Facultatif : du sable et une petite bâche (ou
cornet poubelle épais)
• Divers éléments (briques creuses, tiges
creuses, bûches de bois percées (à la per-
çeuse) de trous de 2 à 10 millimètres de lar-
geur et 10 à 15 centimètres de profondeur,
tuiles en terre cuite, ...laissez place à votre
créativité!)
• Des plantons d’herbes aromatiques
Budget
Très variable, suivant la nécessité d’acheter le
matériel et les outils, ou la possibilité de le
trouver.
Une grande partie des matériaux peut être
trouvée dans la nature.
Penser également aux déchetteries, aux ser-
vices communaux, aux entreprises de la ré-
gion, aux jardins communaux, au matériel inu-
tilisé chez les particuliers (possibilité de créer
une petite annonce de classe).

Matériel
• 1,5 à 2 mètres cubes de pierres
• Même quantité de terre
• 0,5 à 1 mètre cube de gravats (pour per-
mettre de drainer)
• Une brouette de sable
• Un pieu en bois ou en fer
Marche à suivre
Étapes
1.Placer le pieu au centre de la spirale et l’en-
foncer avec la masse.
2. Enlever à la pelle et à la bêche, sur la sur-
face choisie, les premiers centimètres de terre
enherbée. Les mettre de côté pour remplir
ensuite la spirale.
3. Tracer au sol les contours de la spirale, en
prenant soin de placer la partie basse du bout
de la spirale au sud. La largeur de la bande de
terre doit être la plus régulière possible, et
mesure entre 30 et 50 centimètres. Utiliser
de la craie, du sable, des bâtons reliés par de
la ficelle, de la paille, etc. (voir schéma page
suivante)
briques, des bûches trouées, etc.
6. Remplissage : commencer par le centre,
que l’on remplira au 2/3 de gravats. On peut y
ajouter également du sable. Continuer à pla-
cer des gravats et du sable sur le reste de la
spirale, en en diminuant la quantité à mesure
que l’on s’éloigne du centre. Remplir ensuite
de la terre la moins fertile possible, surtout
au centre de la spirale. Saupoudrer le reste
de terre sur les parties plus basses. Placer les
mottes de terres encore enherbées, herbe
vers le bas, afin de créer des zones humifères.
Terminer en remplissant toute la spirale de
Bénéfices de l’action Suivi des travaux
Pour la biodiversité Le suivi sera adapté au rythme biologique de
Cette spirale apporte un grand soutien à la chaque plante.
biodiversité, de part les plantes et les refuges
pour les insectes.
En permaculture, on place aussi les plantes
aromatiques dans les zones de culture dans le
but de perturber l’odorat des insectes rava-
geurs.

4. Etape facultative : faire un petit bassin en Pour l’école 1. ©Permaculturedesign.fr

bout de spirale (au sud). Creuser un trou
d’environ 40 à 50 centimètres de profondeur,
y déposer 4 centimètres de hauteur de sable,
puis poser une bâche étanche par-dessus.
Vous pouvez faire tenir la bâche grâce à une
petite couronne de pierres. Remplir d’eau et
veiller, surtout en saison sèche, à en remettre
si besoin.
5. Mur de pierre: empiler les pierres de ma-
nière stable, sans les maçonner (ce qui empê-
cherait la faune de s’y installer). Pour la partie
en hauteur, pencher légèrement les pierres
vers l’intérieur de la spirale pour permettre
une meilleure stabilité.
Vous pouvez y glisser des refuges pour la
biodiversité, comme des tiges creuses, des
La spirale est un objet d’art qui aura le plus
terre riche.
bel effet sur le terrain de l’école.
7. La spirale crée principalement 4 à 5 micro- Elle permet l’apprentissage pour les élèves de
climats générés par les différences d’ensoleil- la mise en place de plusieurs biotopes diffé-
lement et d’humidité. L’humidité se distribue rents et de leur importance dans la nature
de bas en haut, et l’ensoleillement dans l’axe
Nord-sud.
Planter les végétaux en prenant compte de
leurs besoins :
Sur le haut on privilégiera les plantes méditer-
ranéennes (thym, sauge, lavande, origan, mar-
jolaine et plantes de rocailles diverses), puis
sur la zone nord-est la roquette, les soucis
et le cumin. La zone plus ombragée au nord
accueillera volontiers oignon, ail, ciboulette et
persil, tandis que la dernière zone conviendra
très bien à l’aneth, à l’estragon et au persil. Le
petit bassin au sud peut accueillir du cresson.

Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
 Fiche no 10
Permaculture : forêt comestible

Cette action consiste à mettre

en place un petit bosquet consti-
tué uniquement d’arbustes et de
plantes comestibles. Un régal pour
les yeux et l’estomac !

Informations générales
Degré
5 -11 H • Terre végétale
La forêt peut être réalisée avec des élèves du • Semis et Arbustes (attention à choisir des
cycle 1 si le trou est préparé par l’enseignant·e. espèces indigènes)
Lieu Budget
A réaliser dans une partie herbacée du préau Budget minimum: récolter et/ou recycler le
de l’école matériel pour le sol. Emprunter les outils à la
Nécessite entre 2 et 5 mètres carrés, si pos- voirie ou au jardinier·ère de l’école. Faire un
sible bien exposés au soleil partenariat avec une jardinerie, s’il y en a une
sur la commune. Le budget peut être alors
Saison
proche de zéro.
Idéalement au printemps
Budget maximum: Compter entre 30 et 50
Temps nécessaire CHF pour un arbre fruitier et entre 10 et 20
La forêt, ou le bosquet, comestible (aussi ap- CHF pour un arbuste. A cela vient s’ajouter
pelé jardin forêt) est un projet ambitieux qui, le prix des semences, entre 2 et 10 CHF. A
une fois mis en place, ne demande plus beau- multiplier par le nombre de plantations sou-
coup d’entretien. Mais il peut être assez long à haitées
réaliser. Compter quelques dizaines d’heures
pour que le sol soit prêt et quelques heures
pour la plantation.
Les résultats peuvent venir très rapidement.
Certaines plantes seront consommables
dès la première année. Les fruitiers peuvent
mettre quelques étés à devenir productifs.

Matériel
• Bottes
• Pelles et bêches
• Troncs et branches
• Feuilles mortes
• Paille
• Restes de tonte
• Compost
Marche à suivre
Sol
Un sol fertile, riche et capable de se régénérer
est indispensable. Le but sera de recréer le
sol d’une forêt : frais, jamais à nu et riche en
humus. Pour se faire il faut creuser un trou
d’environ 60 centimètres de profondeur, et
d’une largeur d’environ 3 ou 4 mètres, dans
lequel seront superposées plusieurs couches
organiques.
Couches recommandées, depuis le bas :
• Troncs d’arbres de 10 à 20 centimètres de
diamètre)
• Branches
• Feuilles
• Paille
• Reste de tonte
• Compost
Chaque composant doit être mélangé à de
la terre végétale locale. Attention à ne pas
laisser le sol à nu et le pailler avec de la paille
ou des copeaux.
Plantation
Une fois les conditions pour un sol fertile
mises en place, on peut passer à l’étape de
la plantation. Une grande variété de plantes
s’offre à nous. Il est recommandé de priori-
ser les espèces indigènes et de ne surtout
pas introduire dans la forêt des plantes enva-
hissantes (en cas de doute, consulter INFO
FLORA).
Voici une sélection d’espèces qui peut consti-
tuer un bon point de départ :
• Pommier (Malus domestica). Fournit des
fruits appréciés par les grands et les petits.
Favoriser une variété locale et/ou ancienne,
par exemple la Rose de Berne
• Argousier (Hippophae rhamnoides). Donne
de petits fruits rouge riches en vitamine C,
délicieux en sirops ou en confitures
• Neflier sauvage (Mespilus germanica). Buis-
son méconnu, le néflier donne ses fruits en
automne
• Epine-vinette (Berberis vulgaris). Baies
riches en vitamine C, utilisables en tisane ou
comme épices pour la cuisine
• Amelanchier (Ameanlchier ovalis). Buisson
sauvage qui donne de petites baies au prin-
temps. Elles sont aussi très appréciées des
oiseaux !
• Oseille commune (Rumex acetosa). Plante
sauvage très connue au goût acidulé
• Angélique (Angelica archangelica). Plante
médicinale dont toutes les parties sont
consommables
• Fraisier (Fragaria vesca). Plante herbacée,
connue et appréciée de tous
• Fleurs comestibles : primevère, pâquerette,
achillée, carotte sauvage, bourrache, ail des
ours (Primula acaulis, Bellis perennis, Achil-
lea millefolium, Daucus carota, Borago offici-
nalis, Allium ursinum). Les fleurs comestibles
peuvent se déguster en salade et servent à
ombrager le sol de notre forêt
• Oseille sanguine. Plante potagère vivace,
très utile pour ombrager le sol
• Aubépine (Crataegus monogyna). Arbustre
vivace, ses feuilles, ses fleurs et ses fruits sont
comestibles
• Mirabellier (Prunus domestica). Bien connu
et apprécié pour ses fruits
• Groseiller (Ribes sp.). Baies acidulées qui ne
demandent qu’à se faire grignoter !
Suivi des travaux
Le jardin forêt demande peu d’entretien. Une
fois en place, il suffit d’enlever d’éventuels
plantes envahissantes et éventuellement d’ar-
roser en cas de sécheresse.
Penser à inviter un·e botaniste pour présenter
les plantes de la forêt comestible aux élèves.

Bénéfices de l’action

Pour la biodiversité
La forêt comestible sert la biodiversité car elle
est également source de nourriture pour les
oiseaux et autres petits mammifères. Elle ne
nécessite pas de produits phy-
tosanitaires, ce qui encourage la
diversité des insectes et autres
petits animaux.
Pour l’école
Les élèves dégusteront avec
grand plaisir les fruits de leur
forêt.
Ils apprendront à reconnaître
un grand nombre d’espèces
indigènes.

1. ©permatheque.fr
Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
 Fiche no 11
Permaculture : jardin mandala

Le jardin mandala est avant tout

une démarche créative qui doit être
guidée par l’inspiration des enfants.
Il est donc bon de prendre le temps
avant le début de la réalisation de
réfléchir ensemble à quelle forme
de mandala créer. Le jardin man-
dala n’est pas destiné uniquement
à la culture potagère, il peut aussi
contenir des fleurs, des plantes mé- hiver lorsqu’il ne fait pas trop froid. Idéalement
dicinales ou aromatiques. Il a une le mandala est terminé au printemps afin de
dimension esthétique, et parfois pouvoir démarrer les plantations.
spirituelle, il est donc important
Temps nécessaire
que le résultat soit beau aux yeux
Réflexion, dessin des plans : 3 ou 4 périodes
de celles et ceux qui l’ont créé et
qu’il·elle·s s’y sentent bien. Réalisation sur le terrain : quelques jours
Une demi-année au total en comptant la réa-
Informations générales lisation et les plantations
Degré Matériel
7-11 H
Dans le cas d’un mandala avec butte:
Le mandala peut être une création de plu-
• 1 poteau
sieurs classes, permettant alors d’inclure les
• De la ficelle
élèves plus jeunes, en répartissant les tâches
suivant les âges. • Des pierres
• Une tondeuse à gazon
Lieu
• Du géotextile
Veillez à placer votre mandala sur une zone
• Outils: bêches - scies à main - pelles
assez plate, dans l’idéal ni trop sèche ni trop
humide, pas trop exposée au vent et béné- Pour chaque butte, reprendre la fiche no 8 :
ficiant d’un bon ensoleillement. Si vous ne potager en butte
trouvez pas d’emplacement idéal, ce n’est pas
grave. Il s’agira alors de prendre en compte Pour les plantations
les facteurs limitants et d’adapter le type de • Graines
cultures en conséquence. La terre n’a pas for- • Divers outils de plantation (plantoir, trans-
cément besoin d’être particulièrement riche plantoir, éventuellement semoir...)
grâce à la construction de buttes par exemple
Pour la décoration : toutes sortes de maté-
(voir fiche no 8).
riaux de récupération comme des galets, du
Saison sable, des pives, des copeaux, etc.
Le mandala peut être réalisé à n’importe quel
moment de l’année. La phase de réflexion
peut avoir lieu en automne ou au début de
l’hiver. Le début des travaux peut être fait en
Budget

Cela dépend bien sûr de la taille du mandala Décidez du type de culture que vous allez
et du nombre d’éléments ajoutés faire dans votre mandala. Choisissez quels
éléments optionnels vous souhaitez ajouter
Budget minimum: 200 CHF pour un mandala
(par exemple un arbre, un totem, une grosse
relativement petit fait en grande partie avec
pierre...). Votre plan peut être modifié à tout
des matériaux de récupération
moment à cette étape de réalisation.
Budget maximum: 500 CHF si tout doit être
acheté
Choisissez quelles espèces vous souhaitez
Marche à suivre planter dans le mandala et faites un plan de
plantation précis. Pensez aux associations de
Étapes
culture (voir fiche no 7) et éventuellement
Tout d’abord décidez du type de mandala que
aux rotations de cultures si vous souhaitez
vous voulez créer (taille, design interne) et
planter des espèces annuelles.
faites un premier plan de votre projet. L’idée
est de faire un design qui vous plaise, mais
soyez réalistes. Plus les formes internes seront
compliquées et plus grand sera le travail à
réaliser. Réfléchissez bien à la taille des allées,
afin que vous puissiez y circuler et y travailler.
Inspirez-vous des différents schémas et pho-
tos de la fiche pour cette étape.

Choisissez l’emplacement de votre mandala.

Si vous voulez souvent y aller et faire une
culture potagère, il est préférable de le placer
proche de la cour d’école ou des entrées, par
exemple. Si au contraire le mandala est plutôt
fleuri et profite avant tout à la biodiversité, il
est possible de le placer plus loin.
Place à la pratique, commencez par tondre
la zone qu’occupera votre mandala en lais-
sant les tontes sur place. Ensuite, déterminez
le centre de votre mandala et plantez-y un
poteau. Avec une corde attachée autour de
celui-ci, tracer le contour de votre mandala
selon le rayon souhaité et placer des repères
(gros cailloux, bâtons) tout autour de votre
mandala.
Pour faire un mandala en forme de “roue”,
il faut commencer par délimiter les 4 allées
centrales (qui représentent les 4 points cardi-
naux) et les 4 autres allées intermédiaires (par
exemple avec des pierres). Ce seront les seuls
endroits où il sera permis de marcher. Les
extrémités des allées centrales représentent
également les entrées du mandala.
Entre les allées, construisez des buttes per-
macoles (voir fiche n°8). Les buttes peuvent
avoir toutes la même hauteur ou des hau-
teurs différentes, elles peuvent être droites ou
ondulées... c’est à vous de décider.
Découpez du géotextile de la taille de vos
allées et posez-les sur celles-ci (cela évitera
de devoir désherber les allées). Couvrez vos
allées de copeaux par exemple (il peut aussi
être amusant de trouver un matériau pour
chaque allée principale, par exemple une en
galet, l’autre en copeaux, une autre en dalles
naturelles etc... Pourquoi ne pas associer
chaque matériau à un des 4 points cardinaux?)
Bénéfices de l’action
Pour la biodiversité
Comme tout projet permacole, la création
d’un mandala produit des bénéfices consé-
quents pour la biodiversité. Il est ainsi possible
d’ajouter ici tous les bénéfices présentés dans
les autres fiches concernant la mise en place
d’un potager via des techniques permacoles
en ce qui concerne l’impact positif sur la bio-
diversité.
Pour l’école
Le jardin mandala possède en lui-même une
démarche créative et une dimension esthé-
tique. Ces aspects, qu’il serait dommage de
négliger, peuvent en effet apporter une dy-
namique supplémentaire dans l’attrait que
peuvent avoir les enfants pour ce projet.
Un jardin mandala est une invitation à l’inte-
raction et aux liens. Cette interaction entre
les espèces et leur disposition dans l’espace
peut faire penser à un plan de classe où les
élèves seraient disposés dans une salle de
cours comme les plantes dans ce jardin. Il
serait alors possible de soulever ce parallèle
entre les nécessaires liens entre les plantes et
les liens qui sont indispensables en tant qu’hu-
mains, pour préserver la bonne entente du
groupe.
Un jardin mandala invite à la déambulation et
appelle à l’imagination

Construisez l’élément central de votre choix

(optionnel).
Il ne vous reste plus qu’à vous mettre aux
plantations et à profiter de votre jardin man-
dala !
Suivi des travaux
Le passage régulier d’un·e biologiste peut
être impactant au cours de l’année pour faire
découvrir aux enfants la diversité végétale et
animale que ce mandala a pu faire prospérer.

Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
 Fiche no 12
Permaculture : potager en trou de serrure

Le jardin en trou de serrure est un

système de culture ancestral dédié
aux cultures vivrières, utilisé au-
tour des cases africaines dans les
zones arides. Il permet de cultiver
un potager intensif, hors-sol, sur
une surface réduite fertilisée grâce
à la présence d’un composteur en
son centre. Il met en œuvre, de
manière ingénieuse, plusieurs prin-
cipes de permaculture.
Informations générales
Degré
5-11 H
Lieu
Dehors, dans le jardin de l’école, ou dans une
zone pouvant contenir ce potager d’environ
1,5 mètre de diamètre. Choisir un lieu plat et
bien ensoleillé.
Le potager en trou de serrure s’adapte sur
tous les types de sols.
Saison
En toutes saisons, selon ce que vous voulez y
planter.
Temps nécessaire
Le temps de rechercher tous les matériaux
(éventuellement balade en forêt, dans le vil-
lage, etc.)
Quelques journées pour la construction
Matériel
• Un long piquet de bois ou de fer
• Une masse
• Une petite corde ou grosse ficelle
• Une pique de bois pointu ou de fer
• 8 piquets en bois de 1.30 à 1.60 mètre
(choisissez un bois imputrescible type châtai-
gnier pour une durée de vie plus longue de
l’ouvrage)
• Du fil de fer
• Des branches souples (ou du grillage, ou
des vieilles planches, etc.)
• Pour remplir le compost : des déchets verts
et bruns
• Arrosoir ou tuyau d’arrosage
•
• Outils : bêches, pelles, brouette
• Bottes et gants de jardinage
• Beaucoup de pierres ou de petites briques
• De la terre pour remplir le potager, du
compost mûr, des branches, des feuilles, du
bois fin, etc.
• Eventuellement : du géotextile
•
• Des plantons
• Petite pelle ou plantoir
Budget
Très variable, suivant la nécessité d’acheter le
matériel ou la possibilité de le trouver.
Une grande partie des matériaux peut être
trouvée dans la nature.
Penser également aux déchetteries, aux ser-
vices communaux, aux entreprises de la ré-
gion, aux jardins communaux, au matériel inu-
tilisé chez les particuliers (possibilité de créer
une petite annonce de classe).
Marche à suivre Bordures extérieures

Composteur central Creuser une tranchée de quelques centi-

1. Planter le piquet au centre de l’emplace- mètres de profondeur le long du cercle ex-
ment choisi. terne afin d’y placer bien solidement les pre-
mières briques (ou pierres) qui serviront à
2. Attacher la corde en haut du piquet, et la
surélever le potager. Ne pas oublier de laisser
pique à l’autre bout : vous avez un compas.
libre et de créer le passage pour le compost
3. Tracer deux cercles au sol : un de 45 centi-
(voir illustration).
mètres de diamètre, au centre, pour le com-
post, et un de 1,5 mètre maximum pour le
potager autour.
4. Planter les piquets le long du petit cercle
(si besoin les fixer ensemble avec du fil de fer
pour consolider).
5. Vous avez maintenant plusieurs possibilités :
• Tresser la colonne avec du bois souple pour
en faire un panier.
• Entourer les piquets d’une chute de grillage.
• Utiliser tout autre matériau de votre imagi-
nation qui pourrait en endosser le rôle.
Attention : la paroi de la colonne centrale
doit permettre aux vers de terre, mais aussi ©nature-obsession
aux insectes et autres décomposeurs de
matière organique, de circuler sans entrave. Continuer à construire le mur. Au fur et à me-
sure que vous placez de nouvelles hauteurs
de pierres, remplir l’intérieur du potager avec
de la terre.

Hauteur idéale : 60 centimètres.Veiller à placer

les briques en ramenant la pente du mur légè-
rement vers l’intérieur, en vue de compenser
la pression qui sera exercée par la terre.

Astuce de permaculture : pour remplir l’es-

6. Remplir la colonne de compost avec des
déchets (tontes, feuilles, déchets du jardin et
d’aliments, etc.). Comme pour un compost
traditionnel, ajouter des déchets bruns et des
déchets verts afin de respecter un bon rap-
port carbone/azote. Arroser abondamment
pace de potager, vous pouvez commencer par
mettre au fond de celui-ci des morceaux de
bois (branches et buchettes) avec un peu de
compost, puis une couche de déchets verts,
suivie de bois plus fin et de feuilles mortes,
avant de mettre le compost « mûr » au-des-
sus du tout.
Facultatif : ajouter un géotextile aux bordures
intérieures pour éviter la pousse d’adventices
dans les bordures, ce qui pourrait fragiliser
l’ensemble.
Attention : ne pas remplir trop haut la colonne
centrale, ceci pourrait entraîner le dessèche-
ment du compost.
Entretenir les plantations et le compost au
centre. Accéder à la partie centrale par le
passage créé, déverser en haut de la colonne
les éléments compostables comme les éplu-
chures de légumes et de fruits (sauf agrumes),
le papier journal, etc.

Potager
Laisser reposer la construction quelques jours.
Vous pourrez ensuite y installer des plantons
de fruits et de légumes, d’herbes aromatiques
et de fleurs comestibles.
Attention : n’utiliser que des espèces indi-
gènes et bio.
© permaculturedesign
Bénéfices de l’action
Pour la biodiversité
Permet les plantations de fruits et légumes sur
tous les terrains, même peu fertiles.
Entre les pierres peuvent se loger des petits
animaux.
Pour l’école
Compréhension du mécanisme de formation
d’un compost et de l’utilisation de celui-ci (la
récupération du compost mûr se fait en bas
de la colonne).

Suivi des travaux

Note : On pourra prévoir un couvercle pour
fermer le composteur central afin de le pro-
téger des intempéries en climat trop pluvieux,
ou de l’évaporation et de la lumière en climat
aride par exemple. Cependant, il faudra alors
penser à arroser ce compost de temps en
temps pour le maintenir humide.

Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
 Fiche no 13
Charte des jardins

La charte des jardins est un engage-

ment moral de la part du proprié-
taire ou des habitants d’un terrain
de l’entretenir et de l’aménager
pour favoriser la survie de la petite
faune sauvage : oiseaux, hérissons,
papillons, lézards... et de la biodi-
versité en général.

Informations générales Marche à suivre

Degré
1-8 H
Lieu
Si l’école possède des espaces verts, il est
possible d’appliquer la charte.
Saison
Toute l’année
Temps nécessaire
Tout dépend du point de départ. Les diverses
actions peuvent être réalisées tout au long de
l’année scolaire.
Les résultats se voient vite et au fur et à me-
sure des installations. Le travail est récompen-
sé par l’obtention, à la fin, de l’emblème de
la charte des jardins, que l’on placera dehors
bien en vue.
Matériel
Tout dépend des actions à que vous allez faire.
Mais il s’agit surtout de transformations et de
matériel de récupération.
Budget
Tout dépend de ce qui doit être entrepris,
mais comme il s’agit principalement de récu-
pération, le budget est très bas.
De plus, ne plus utiliser d’herbicide ou d’autres
produits sera bénéfique pour le budget du
jardinier de l’école.
La charte complète est disponible et télé-
chargeable sur le lien suivant: www.energie-
environnement.ch/fichiers/charte_des_jardins/
charte_des_jardins.pdf
En résumé, elle porte sur 10 points principaux:
Étapes
Tonte de la pelouse:
• Ne pas utiliser de pesticides.
• Laisser les plantes faire leur cycle avant de
les couper.
• Opter pour une prairie fleurie plutôt qu’un
gazon.
Haie
• Constituée d’espèces indigènes
• Pour éviter de déranger les oiseaux, ne pas
faire de taille entre mars et septembre.
Nettoyage
• Laisser des abris à faune sous forme de tas
de cailloux ou de branches mortes.
Pesticides
• Limiter au maximum leur utilisation. Au be-
soin utiliser un désherbage thermique .
Eclairage Bénéfices de l’action
• Eteindre l’éclairage inutile après 22 heures. Pour la biodiversité
Passages à Faune La charte vise très largement à promouvoir la
biodiversité, que ce soit pour les insectes, les
• Favoriser le passage de la faune entre le
oiseaux, les mammifères etc.
préau et les zones voisines.
Pour l’école
Limaces Respecter la charte peut aider les enfants à
• Pour éviter d’intoxiquer la petite faune, ne comprendre les différents impacts qu’ont nos
pas utiliser de granulés anti-limaces. actions quotidiennes sur la biodiversité, et
comment y remédier.
Pesticides
• Limiter au maximum leur utilisation. Au be-
Suivi des travaux
soin utiliser un désherbage thermique.
Veiller d’année en année que la charte soit
Plantes envahissantes respectée.
• Ne surtout pas planter et au possible se
débarrasser des plantes envahissantes.

Chats
• L’équiper d’une clochette pour avertir les
oiseaux de son arrivée.

Déchets du jardin
• Ne pas détruire les déchets du jardin pen-
dant la période d’hibernation.

Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
 Fiche no 14
Abri pour micromammifères : tunnel

L’abri pour micromammifères per-

mettra d’accueillir divers rongeurs
et/ou fouisseurs*, acteurs essen-
tiels des écosystèmes forestiers,
notamment par leur activité de
fouissage (ils enterrent leurs provi-
sions de graines). Ces micromam-
mifères sont également très utiles
aux alentours des jardins car ce
sont de grands prédateurs de li-
maces et d’escargots.

Informations générales
Degré
6-8 H
Matériel
Lieu
• Planches / lattes de bois non traitées de 10
Réalisation en classe, parfait en salle de tra-
centimètres de largeur et minimum 30 centi-
vaux manuels
mètres de longueur. Le mélèze est plus profi-
Une fois construit, il est important de placer
table que du sapin car il pourri moins vite.
l’abri dans un endroit protégé des intempé-
• Des cailloux de taille moyenne afin de pro-
ries, soit :
téger l’abri, ou un pierrier pour y placer l’abri
• Dans un pierrier
directement
• Près d’un potager (les micromammifères y
• Outils : scie, marteau, clous, mètre, crayon,
sont très utiles)
équerre
• Sous un compost
Budget
• Près de fleurs
Budget minimum: gratuit si vous trouvez du
• Au pied d’un mur
bois de récupération
Saison Budget maximum: : entre 10 et 20 CHF (Tout
Création en fin d’été dépend du bois acheté. Les lattes coûtent
Mise en place en automne entre 4 et 5 CHF le mètre.)

Temps nécessaire
Deux à trois périodes de travaux manuels
Il faudra ensuite quelques semaines pour que
l’abri soit habité, tout dépendra de l’endroit * Un animal fouisseur est un animal, terrestre
de mise en place. Si le lieu est adéquat, les ou aquatique, qui creuse le sol et les sédi-
petits mammifères devraient s’y installer assez ments pour y passer tout ou partie de sa vie
rapidement. ou s’y nourrir.
Marche à suivre
Étapes
1. Construire un tunnel de 30 à 40 centi-
mètres, voir plus si possible (La longueur dé-
pendra des pierres à disposition). Prendre 3
lattes de même longueur et les clouer afin de
former un tunnel (voir image ci-dessous).
©rts.ch
2. Placer le tunnel à même le sol, puis com-
mencer à placer les pierres afin qu’il ne puisse
pas bouger.
©rts.ch
3. À l’une des extrémités du tunnel, créer une
petite «chambre» (cache) avec les pierres,
afin que les petits mammifères puissent y faire
leur nid. Recouvrir le tunnel de pierres en lais-
sant l’entrée bien libre.
Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
©rts.ch
Bénéfices de l’action
Pour la biodiversité
Permet à de petits mammifères de subsister
dans des milieux plus «arides» comme les
alentours des écoles, et d’avoir un endroit
abrité pour passer l’hiver.
Pour l’école
Cela sensibilisera les enfants à l’importance
des petits mammifères, qui sont bien utiles
même si leur présence reste le plus souvent
cachée.
Les musaraignes notamment permettront de
protéger le potager (éventuellement créé par
les élèves lors d’autres travaux) contre les
limaces et autres insectes. Si c’est le cas, cela
vous permettra peut-être de placer l’abri sous
le compost.
Suivi des travaux
Mettre un piège photographique vers le tun-
nel, ou même une caméra directement dans
la «chambre», afin de voir le comportement
des petits mammifères et, avec un peu de
chance, assister à la naissance de petits.
Un biologiste peut passer en classe afin d’ex-
pliquer l’importance de ces petits mammi-
fères aux élèves (et leur expliquer les images
récoltées grâce à la pose d’une caméra, si cela
a été effectué).
 Fiche no 15
Abri pour micromammifères :
tas de bois
Un tas de bois permettra d’accueillir
divers rongeurs et/ou fouisseurs*,
acteurs essentiels des écosystèmes
forestiers, notamment par leur
activité de fouissage (ils enterrent
leurs provisions de graines). Ces
micromammifères sont également
très utiles aux alentours des jardins
car ce sont de grands prédateurs de
limaces et d’escargots. Il sert aussi
de lieu de refuge pour les reptiles,
les amphibiens et les insectes.

Informations générales
Degré Budget
1-4 H Cette action ne coûte rien. Il s’agit de récu-
pération des branches d’arbres tombées par
Lieu
terre, de feuilles mortes et de pierres.
Préparer un tas de bois directement sur le sol,
si possible un peu abrité du vent et de la pluie,
à côté d’une haie ou d’un buisson.
Eviter les lieux trop dégagés où le passage est
abondant, cela risquerait de dissuader la faune
de s’y installer. On favorisera les endroits tran-
quilles.

Saison
Fin d’été / début d’automne, afin que les pe-
tits animaux trouvent l’endroit et s’y installent
avant l’hiver.

Temps nécessaire
1 à 2 périodes
Il faudra attendre quelques semaines pour
y voir de petits mammifères, ou d’autres es-
pèces, s’y installer.
* Un animal fouisseur est un animal, terrestre
Matériel
ou aquatique, qui creuse le sol et les sédi-
• Outils : râteaux, éventuellement sécateurs,
ments pour y passer tout ou partie de sa vie
cisailles de jardiniers, scies
ou s’y nourrir.
• Des bottes
• Des branches, des feuilles mortes, des
pierres
Marche à suivre
Proposition
Afin de récolter une partie du matériel, orga-
niser une sortie en forêt avec la classe.
Etapes
1. Ramasser régulièrement des branches
tombées des arbres. Placer les plus grosses
branches, idéalement d’environ 15 centi-
mètres de diamètre, à la base en les croisant.
Compléter avec des plus petites branches afin
de former un tas de bois d’une taille minimale
de 1 mètre3(une taille plus importante est
toutefois recommandée).
2. Ramasser également les feuilles et les mettre
sur le tas de bois. Elles tomberont dans le tas
et permettront de créer de la décomposition
qui émettra de la chaleur afin de bien abriter
les petits mammifères et les tenir au chaud.
3. Cacher éventuellement des pierres ou de
vieilles briques sous les branches, pour créer
de petites cachettes supplémentaires pour les
animaux.
4. Il est possible de faire la même chose en
remplaçant les branches par des pierres afin
d’attirer également les lézards, en quête de
chaleur (cf. fiche no 27).
sence d’oiseaux, attirés par les invertébrés se
glissant dans le bois et les pierres.
Pour l’école
Cette action sensibilise les enfants à l’impor-
tance des petits mammifères qui sont bien
utiles, même si leur présence reste le plus
souvent cachée. Les musaraignes notamment
permettront de protéger le potager (éven-
tuellement créé par des élèves lors d’autres
travaux) contre les limaces et autres insectes.
Suivi des travaux
Recharger régulièrement le tas de bois. Ne
pas intervenir sur des tas de bois en période
d’hivernage (novembre et mars), ni lors de la
période d’incubation (juillet et août). Eliminer
la végétation trop envahissante.
Installer un piège photographique ou une ca-
méra vers le tas de bois afin d’observer les
mouvements des petits animaux.
Un biologiste peut passer afin de parler de
l’importance de ces petits mammifères et
expliquer aux enfants les images récoltées, si
c’est le cas.

Les deux sortes d’abris sont complémentaires

et peuvent être placés ensemble au même
endroit. Combiner tous les éléments de ré-
cupération librement, en imaginant les petits
animaux venant s’y cacher.

Bénéfices de l’action
Pour la biodiversité
Ces abris permettent à de petits mammifères
de subsister dans des milieux plus «arides»
comme les alentours des écoles, et leur
offrent un endroit pour s’abriter afin de pas-
ser l’hiver. Ils servent aussi d’abris aux reptiles,
aux amphibiens et aux insectes.
Ils permettent également d’augmenter la pré-
Ce projet a été initié dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
 Fiche no 16
Mare sauvage

La création d’une mare est un in-

vestissement qui apportera énor-
mément à la biodiversité, et qui
représentera un bon support di-
dactique.

Informations générales
Degré
7-11 H Budget
Lieu Budget minimum: : presque rien si vous avez
Au soleil ou mi-ombre la chance de pouvoir récupérer une bâche et
du feutre au service de voirie ou chez un jar-
Saison dinier.
Toute l’année, en dehors de l’hiver Budget maximum: 500.- CHF
Temps nécessaire
Marche à suivre
Quelques journées de travail : au minimum un
jour pour creuser le trou puis un autre pour Etapes
l’aménager 1. Marquer au sol la forme de l’étang, à la craie
La mare peut mettre un certain temps pour ou avec de petits bâtons ou des cailloux.
être colonisée. Les premiers résultats se ver- 2. Creuser un trou selon les dimensions sou-
ront dans l’année. haitées.
Matériel Pour la profondeur, prévoir 3 paliers :
• Bâche EPDM (revêtement d’étang en • 30 centimètres de profondeur, assez large,
caoutchouc synthétique) pour les plantes de zone humide
• Bâche (feutre) géotextile • 50 centimètres de profondeur pour les
• Grillage à mailles fines plantes aquatiques immergées
• Pelles • 80 centimètres pour la profondeur maxi-
• Bottes male
• Terre, cailloux
• Matériaux de récupération (copeaux, gra-
vier, etc.)
• Des plantes aquatiques indigènes

Pour calculer la taille des bâches, prendre une

ficelle et mesurer la longueur et la largeur 3. Disposer le grillage (protection contre les
du trou, en tenant compte du relief. Pour le mulots) sur le fond du trou.
grillage, pas besoin d’ajouter le mètre supplé-
mentaire.
 1. 41. Plaquer sur le fond une couche de géotex- Bénéfices de l’action
tile suivi d’une bâche EPDM. Laisser 1 mètre Pour la biodiversité
de marge de chaque côté pour pouvoir amé-
La mare est un mini-écosystème source d’ha-
nager les abords du bassin ensuite. On peut
bitat et de nourriture, ainsi qu’un lieu de re-
éventuellement finir par mettre une toile de
production pour de nombreux groupes d’ani-
jute pour permettre aux végétaux de s’accro-
maux : amphibiens (grenouilles et tritons),
cher.
insectes (libellules éphémères), micromammi-
1. 52. Disposer cailloux et terre végétale et/ou fères, etc.
sable pour servir de substrat aux plantes. Puis
Pour l’école
mettre en eau !
En plus du support didactique qu’elle repré-
1. 63. Aménager les berges avec de grosses
sente pour l’étude de son écosystème et de
pierres plates, des copeaux, du gravier, ou tout
ses habitants, la mare sauvage peut donner un
autre matériau de récupération, suivant vos
très bel aspect esthétique aux alentours du
trouvailles et votre imagination.
collège.
Il est possible d’installer directement des
plantes, mais attention à bien prendre des Suivi des travaux
plantes indigènes ! Exemples : populage, prèle,
Un fois la mare mise en place, elle demande
myosotis, nénuphar, iris, etc.
peu d’entretien.
La terre récupérée peut être utilisée pour Penser à inviter un biologiste pour présenter
d’autre projets ou pour créer une petite butte les habitants de la mare aux élèves.
à côté de la mare.

Attention! Dans certains cas, la construction

d’étang est soumise à un permis de construire
et des réglementations. Se renseigner auprès
de la commune.

Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse

Mangeoires à oiseau (4 types)
Les oiseaux sont souvent insecti-
vores et granivores. Pour les es-
pèces sédentaires de Suisse, l’hiver
signifie moins de nourriture. Une
mangeoire bien remplie de graines
permet de les aider durant les
quelques mois de grands froids.
Informations générales
Degré
1-8 H, selon le type de mangeoire choisi
(On peut imaginer cette action comme gé-
nérale à l’école, chaque cycle fabriquant une
mangeoire différente.)
Lieu
A réaliser à l’intérieur, idéalement en salle de
travaux manuels.
Accrocher la mangeoire à un arbre, suffi-
samment en hauteur pour que les chats ne
puissent pas l’atteindre, c’est très important
si vous voulez que des oiseaux viennent y
manger. Des attaques répétées de chats sur la
mangeoire fera fuir les oiseaux.
Essayer si possible d’abriter les mangeoires
afin que les graines ne prennent pas l’eau et
éviter ainsi qu’elles moisissent.
Saison
Fabrication après la rentrée scolaire, durant
l’été ou le début de l’automne
Mise en place en automne ou en hiver
Remplir la mangeoire pendant l’hiver, durant
les mois les plus rudes. Il n’est pas nécessaire
de mettre à disposition des graines tout au
long de l’année.
Temps nécessaire
Tout dépend du type de mangeoire choisi :
• Pour celle en bois environ 6 périodes
• Pour celle en carton seulement 1 à 2 pé-
riodes
Fiche no 17
• Pour celle en «orange», une seule période
suffira.
Les oiseaux repèrent en général très vite les
mangeoires. Une à deux semaines devraient
suffire pour qu’ils viennent y picorer.
Matériel
Mangeoire en toile de jute
• Par pièce : un morceau de toile de jute (aux
fils assez serrés) de 15x30 centimètres, de la
ficelle et une aguille à coudre
Mangeoire «orange»
• Pour deux pièces: 1 orange (ou un pam-
plemousse), un couteau, éventuellement un
petite cuillère, un poinçon et de la ficelle
Mangeoire en brique de lait
• Une brique de lait ou de jus vide, des ci-
seaux, de la ficelle, une ou deux baguettes, de
la colle
Mangeoire en bois
• Par pièce : du bois non traité d’au moins 1
centimètre d’épaisseur (une planchette de 60
/ 30 centimètres) - Choisissez un bois résis-
tant à l’humidité (mélèze, pin, cèdre rouge,
chêne), une scie à main, un marteau, des clous,
de la ficelle, deux petits crochets à vis
Pour remplir les mangeoires
• Différentes graines (voir marche à suivre)
 Budget
Le budget dépend bien sûr du type de man-
geoire choisi.
Budget minimum: au maximum 5.- CHF pour
les trois premiers modèles.
Budget maximum: entre 20.- et 35.- CHF par
mangeoire si on veut réaliser le modèle en
bois (et là encore, penser à regarder avec une
scierie ou un menuisier pour récupérer des
restes de planches.)
Marche à suivre
Mangeoire en toile de jute
• Plier le morceau de jute en deux sur la lon-
gueur pour obtenir une poche de 30 centi-
mètres de haut.
• Coudre le bas ainsi que le côté afin de fer-
mer la poche (veiller à laisser le haut ouvert).
• Remplir la poche de graines.
• Fermer le dessus avec une longue ficelle,
tout simplement, comme un paquet cadeau.
• Accrocher la mangeoire avec la longueur
de ficelle restante.
1. © monjardinmamaison
1. © monjardinmamaison
Mangeoire «orange» ou «pample-
mousse»
• Couper l’orange en deux.
• En extraire la chair précautionneusement,
sans casser la pelure.
• (Bien évidemment ne pas jeter la chair mais
la manger.)
• Nettoyer à l’eau et sécher l’intérieur soi-
gneusement.
• Percer 4 trous sur les bords pour y glisser
une ficelle, et attacher les bouts de la ficelle
ensemble.
• Voilà, il n’y a plus qu’à y mettre les graines !
Mangeoire en brique de lait
• Découper dans la brique une ouverture
d’environ 10/15 centimètres à l’aide d’un cut-
ter.
• Ou : découper 4 ouvertures en triangle
(comme sur la photo ci-dessous).
• Percer des trous afin d’y enfiler des bâton-
nets de 10 centimètres afin que les oiseaux
puissent se poser.
• Décorer la brique de lait avec de la pein-
ture résistante à l’humidité.
• Glisser les bâtonnets et les fixer avec un
point de colle.
• Remplir de graines, et attacher la mangeoire
à un arbre avec une ficelle passée dans le haut
de la brique.

1. © monjardinmamaison

Mangeoire en bois
• Scier la planchette de bois selon le plan
indiqué (voir schéma ci-dessous). 1. ©lpo-auvergne.org

• Fixer chaque pièce avec des clous.

• Coller les deux languettes de 1 centimètre
sur l’intérieur du couvercle (elles lui permet-
tront de ne pas glisser et de rester en place).
• Pour la protéger des intempéries, recou-
vrir la mangeoire de cire d’abeille ou d’huile
de lin, inoffensifs pour l’environnement et les
oiseaux. Ne surtout pas imprégner l’intérieur
de la mangeoire.
• Fixer les deux crochets au dos de la man-
geoire, passer une ficelle pour pouvoir l’atta-
cher. La remplir de graines par le couvercle
amovible.
Graines
Tournesol strié et noir
• Nombreux oiseaux granivores (mésanges,
pics, pinsons, verdiers, chardonnerets, gros-
becs, sittelles…)
Blé et orge
• Souvent disponibles dans les mélanges que
l’on trouve dans le commerce – Convient
plutôt pour les oiseaux se nourrissant au
sol: moineaux, pinson, bruants, tourterelles,
pigeons, etc.
Grau d’avoine
• Nombreux oiseaux granivores
Millet
• Moineaux, accenteurs, verdiers, chardon-
nerets, bruants des roseaux et jaune, bruants
nord-américains, tourterelles…
Cacahuètes décortiquées, non salées, concas-
sées
• Mésanges, moineaux, sittelles, verdiers,
tarins et pics notamment. Les cacahuètes
concassées attirent aussi les rougegorges, les
accenteurs et même les troglodytes.
Amandes et noisettes
• Mésanges, sittelles et pics notamment
Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
Bénéfices de l’action
Pour la biodiversité
Nourrir les oiseaux en hiver permet de pro-
téger les différentes espèces, la compétition
pour la nourriture entre ces dernières deve-
nant moins grande. Sans cette nourriture
supplémentaire, certaines espèces risquent
de devoir se déplacer dans un autre lieu ou
d’affronter une forte mortalité.
Pour l’école
Les mangeoires deviendront un lieu d’obser-
vation des oiseaux. Les enfants apprendront à
reconnaitre les espèces et leurs chants.
Suivi des travaux
La mangeoire en bois durera assez longtemps,
quelques années en général si elle est bien
construite.
Les autres pourront tenir un hiver, deux au
maximum.
Les oranges se décomposeront assez vite, il
faudra donc penser à les enlever.
Faire des photos des oiseaux qui viennent vi-
siter les mangeoires, puis les exposer dans les
classes pour que les élèves puissent les obser-
ver de plus près.
Inviter un biologiste pour parler plus en dé-
tails des différentes espèces.
 Fiche no 18
Mangeoire à écureuil

Les écureuils sont de gros man-

geurs, ils ont besoin de faire des
réserves pour l’hiver et parfois la
nourriture manque. Cette man-
geoire permettra d’aider ces
petits rongeurs à faire de bonnes
réserves.

Informations générales
Degré Matériel
9-11 H Par mangeoire
Lieu • Une planche de bois de 120 x 12 centi-
Réalisation des croquis et fabrication à l’inté- mètres, épaisseur de 1 centimètre au mini-
rieur, idéalement en salle de travaux manuels mum
Placer la mangeoire sur une arbre, l’écureuil • Une charnière de 12 centimètres de long
pourra s’enfuir si quelques chose l’effraie, il se • Une plaque de plexiglas de 11 x 8 centi-
sentira ainsi plus en sécurité. Choisir un coin mètres (ou plaque de bois de 10 x 8 centi-
tranquille, éloigné des endroits de passage mètres)
fréquent, et un peu à l’abri des intempéries. • Outils : scie, perceuse-visseuse électrique,
Éviter les endroits facilement atteignables par tournevis, vis
les prédateurs.
Toutes les mesures sont adaptables en fonc-
Saison tion des envies. Celles données ici sont celles
Fabrication durant l’automne d’une petite mangeoire.
Mise en place en automne, au plus tard au Budget
tout début de l’hiver (mais c’est déjà presque
Budget minimum: 20.- CHF
trop tard car les écureuils doivent constituer
leurs réserves avant l’hiver). Budget maximum: 40.- CHF

Temps nécessaire
À peu près 6 périodes
Cela prendra quelques semaines pour que les
petits rongeurs découvrent la mangeoire, tout
dépend de la présence ou de l’absence préa-
lable d’écureuils dans le milieu. Il y a malheu-
reusement peu de chances que des écureuils
trop éloignés trouvent la mangeoire, mais ce
n’est pas impossible.
Marche à suivre
Etapes
1. Scier la planche en 5 morceaux.
• Le dos : 25cm x 12 cm
• Le fond : 30 cm x 12 cm
• Les côtés : 12 x 12 cm (2 pièces)
• Le couvercle : 14 x 12 cm
2. Visser la plaque du fond avec celle du dos
(voir illustration).
3. Faire une entaille de 5mm de profondeur à
5 mm du bord sur chacune des pièces des cô-
tés. Cela servira à glisser la plaque de plexiglas.

1.©Wikiloc

5. Terminer en glissant la pièce de plexiglas

dans les entailles. (Cette plaque de plexiglas
peut être remplacée par une pièce en bois de
10 x 8 cm que l’on visse aux côtés.)

Pour fixer à l’arbre

4. Visser les pièces des côtés avec celle du bas,
puis celle du dos, et finalement placer le cou-
vercle avec la charnière comme indiqué sur
l’image.
• Percer 2 trous dans le haut de la plaque du
dos.
• Passer une ficelle.
• Attacher la mangeoire à une branche, en
plaquant la mangeoire contre le tronc.
• Possibilité d’enrouler une seconde ficelle
autour de l’arbre en prenant le bas de la plaque
du dos afin que la mangeoire ne bouge pas.

La mangeoire peut aussi être fixée sur un

piquet d’environ 1,5 mètre, en clouant ou en
vissant la plaque de fond sur le piquet.

Attention : ne jamais fixer la mangeoire avec

des clous ou des vis directement dans l’arbre !

Remplir la mangeoire

En automne et en hiver : Graines de coni-

fères, faînes, châtaignes, glands, noisettes, noix,
champignons séchés (attention seulement Suivi des travaux
des indigènes), écorces Éviter de placer de la nourriture toute l’an-
Au printemps et en été : baies, fleurs, bour- née dans la mangeoire, cela pourrait rendre
geons, fruits, pommes de pins, graines et in- les écureuils dépendants et ainsi modifier leur
sectes (trouvés morts, ne pas en tuer exprès!) comportement naturel. Placer de temps en
temps des graines durant l’année. Pendant l’hi-
Bénéfices de l’action ver, la mangeoire peut être remplie presque
Pour la biodiversité en continu, tout en veillant à ne pas exagérer.
Les écureuils, contrairement aux marmottes La mangeoire devrait être assez solide pour
ou à d’autres mammifères, n’hibernent pas pouvoir durer quelques années, surtout si elle
durant l’hiver. Ils doivent donc constituer des est bien abritée sous un arbre.
réserves afin de pouvoir se nourrir pendant Un photographe animalier peut passer pour
toute la saison froide. Cet apport de nour- faire des photos afin que les élèves aient la
riture supplémentaire permet une facilitation possibilité d’observer les écureuils de plus
du stockage des réserves et donc une proba- près et ainsi les étudier avec des clichés pris
bilité de survie plus grande pour les écureuils. juste à côté.
Ces rongeurs jouent un rôle très important
dans la régénération des forêts, car ils en-
terrent bon nombre de graines et de noix
dans le sol pour les manger plus tard. Il leur
arrive d’oublier où ils les cachent, et per-
mettent ainsi à de nouveaux petits arbres de
pousser.
Pour l’école
Les élèves seront tout particulièrement
contents de pouvoir observer discrètement
et à bonne distance les écureuils venant cher-
cher les graines. Il est rare de voir des écureuils
au sol. Avec cette mangeoire, il sera donc bien
plus facile de le faire.

1. © monjardinmamaison

Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
 Fiche no 19
Ruche

Les abeilles sont soumises depuis

maintenant de nombreuses années
à de fortes pressions de la part de
notre société, que ce soit via l’uti-
lisation massive de pesticides ou
la multiplication des antennes qui
perturbent leurs déplacements.
Les abeilles jouent pourtant un rôle
fondamental dans le processus de
pollinisation, indispensable à notre • Entretenir la ruche et soigner les abeilles
production alimentaire. Et c’est
Matériel
sans oublier bien sûr qu’elles sont
• Une ou deux ruches
les seules et uniques détentrices de
la recette du délicieux miel ! • Des cadres avec cire gaufrée
• Un enfumoir et du tabac
Informations générales • Petits outils : lève-cadre, brosse, etc.
Degré • Des vêtements de protection pour vous et
9-11 H un ou deux élèves
• Un extracteur et un filtre
Lieu
• Un maturateur
Superficie : compter un terrain de 20 mètres
• Un bac et une fourchette à désoperculer
carrés pour 5 ruches, soit environ 5 mètres
carrés pour 1 ou 2 ruches. • Une jeune colonie d’abeilles
Accessibilité : prévoir un accès praticable Budget
toute l’année avec une brouette. Entre 700.-CHF et 2500.- CHF
Luminosité : éviter les lieux ombragés et hu-
mides, favorisant les maladies.
Éloigner la ruche des lieux de jeux des enfants
ou encore des chiens.
Parler auparavant aux voisins pour prévenir
les conflits.

Saison
Achat et construction : toute l’année
Mise en place : fin du printemps

Temps nécessaire
C’est un projet important, qui prend du temps
pour
• S’informer et se former
• Acheter le bon matériel
• Installer la ruche
Marche à suivre Installer la ruche
Attention ! Il est difficile de se lancer dans Tous les éléments doivent être bien stables,
l’apiculture sans soutien. Nous recomman- d’où l’intérêt d’acquérir un matériel neuf et
dons de trouver un·e apiculteur·trice local·e dûment homologué.
qui pourrait se proposer comme parrain ou Les ruches modernes sont construites sur
marraine de la ruche de l’école. le même principe. Un plancher grillagé favo-
rise la circulation de l’air, d’où la nécessité de
Suivre un cours d’apiculture pour les surélever. Cela favorise l’aération et vous
débutants épargne d’avoir à trop vous pencher.
Il est important de s’inscrire à un cours de Supports : 2 parpaings (Bloc de pierre ou de
formation de base. béton creux). Celui placé à l’arrière sera suré-
levé de 3 centimètres.
www.apiculture.ch/debuter
Abreuvoir : à proximité, avec flotteurs ou cail-
Adhérer à une société d’apiculture
loux pour prévenir les noyades.
Vous trouverez une section locale près de
Il est conseillé d’installer au moins 2 ruches
votre établissement scolaire
Informations supplémentaires
https://apiculture-lausanne.ch/les-status-les-
liens/federations-sections www.association-mellifera.ch
Choisir l’emplacement du rucher www.abeilles.ch
Choisissez un site à distance respectable des www.apiculteur.ch
habitations et à proximité de fleurs, sur un
terrain débroussaillé, où quelques arbres ou
rochers serviront de repères aux butineuses.
Celles-ci doivent trouver nectars et pollens
de janvier à octobre.
L’exposition sud-est est préférable et il faut
les abriter des vents dominants par un talus
ou une haie.
Acheter le matériel apicole
www.apicole.ch/acheter
www.la-ruche-verte.ch
Mais le mieux est de demander conseil à
votre «parrain ou marraine», ou à la société
d’apiculture la plus proche.
Il est parfois possible de trouver des ruches
d’occasion, mais ne le faites pas sans conseil.
Choisissez des abeilles domestiques douces
et non agressives, comme les races caucasica
ou carnolienne.
1. © animaux-online.com
Bénéfices de l’action
Pour la biodiversité
L’installation d’une ruche permet de partici-
per à assurer la survie des abeilles.
Pour l’école
Étude de la vie des abeilles et de l’aspect in-
dispensable de leur préservation pour notre
planète.
Production de miel

Suivi des travaux

Vérifier que les abeilles sont en bonne santé,
que les ruches sont en bon état. Nourrir et
soigner les abeilles. Récolter le miel.
C’est un travail à long terme.

1. © animaux-online.com

Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
 Fiche no 20
Faire un compost

Composter, c’est recycler les dé-

chets verts du jardin et de la mai-
son, donc de l’école aussi, en les
amassant en tas pour qu’ils se dé-
composent.

Informations générales
Degré
Toutes les classes
Marche à suivre
Lieu
Etapes
En extérieur et de préférence dans une zone
• Choisir un bac à compost pratique, stable
bien aérée et peu fréquentée, où les éven-
et bien ventilé.
tuelles mauvaises odeurs ne gêneront pas.
• Remplir le bac de couches successives de
Saison végétaux secs (feuilles, brindilles...) et de dé-
Toute l’année chets humides (épluchures de légumes, rési-
dus de tonte, herbe...)
Temps nécessaire
• Veiller à l’aération du tas de compost et à
Tout au long de l’année
son taux d’humidité, conditions obligatoires
Le compost est utilisable après 6 mois à 1 an.
pour que le processus fonctionne.
Matériel • Récolter le compost au bout d’environ 6
mois à 1 an.
Vous pouvez acheter un composteur dans le
commerce. Toutefois il est bien plus intéres- Pour construire son bac
sant de le fabriquer avec les élèves. • Percer une centaine de trous dans le fond
Il vous faut : de la poubelle à intervalles réguliers, pour
permettre aux vers d’accéder à la matière.
• Une vieille poubelle de jardin
• Percer d’autres trous en hauteur pour assu-
• Une perceuse
rer l’aération.
Pour remplir le compost : • Poser la poubelle sur un coin de terre
• Végétaux secs (feuilles, brindilles...) ameublie et hop ! Le tour est joué.
• Déchets humides (épluchures de légumes,
résidus de tonte, herbe...)

Budget
Budget minimum: cette action ne vous coûte-
ra rien si vous décidez de construire le com-
posteur avec une poubelle recyclée.
Budget maximum: prix du bac à compost
(entre 30 et 80 CHF).
Bénéfices de l’action
Pour la biodiversité
Le compost est un lieu de reproduction et de
nourriture pour les insectes.
Pour l’école
La production de compost est utile à l’entre-
tien d’autres plantations.
Composter aide à la réduction de la quantité
de déchets produits

Suivi des travaux

Vider le compost chaque année.
Aérer et brasser le compost. Pour le modèle
recyclé, faites rouler régulièrement la poubelle
sur le sol. Une fois mûr, le compost peut être
récupéré en vidant simplement la poubelle

Lien
https://www.aujardin.info/fiches/comment-
faire-compost.php

1. © smedar.f

Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
 Fiche no 21
Jardinière de balcon

Favoriser la biodiversité urbaine

même sans jardin ? C’est possible
grâce aux jardinières, qui per-
mettent de fleurir et de végétaliser
un peu les balcons et de créer de
petites niches écologiques pour la
prolifération d’invertébrés ou en-
core le butinage de papillons.

Informations générales agrafeuse ou des punaises, une paire de ci-

Degré
Convient à tous les degrés, suivant les mo-
dèles.
Lieu
Fabrication à l’intérieur, en classe ou en salle
de travaux manuel, ou directement sur le
balcon.
Saison
Peut être fabriqué en toute saison.
Mise en place au printemps, lorsque la tempé-
rature s’adoucit.
Plantation : faire attention aux particularités
de chaque plante.
Temps nécessaire
Le temps dépend du modèle choisi. Cela peut
varier entre 2 ou 3 périodes à quelques jours.
L’impact et l’effet seront immédiats en cas de
plantons. Il faudra compter quelques semaines
si vous plantez des graines.
Matériel
Pour la jardinière-boîte de conserve
Une boîte par élève, un marteau et un gros
clou (ou une perceuse), éventuellement de la
ficelle si on veut suspendre les bacs
Pour la jardinière-commode
Une vieille commode ou un vieux meuble
de rangement (à trouver dans une brocante,
un vide-greniers ou chez des voisins) en bois,
des sacs poubelle ou de la toile plastique, une
seaux
Pour la jardinière caisse
Par élève ou groupe d’élèves : une caisse à
vin ou autre caisse de récupération, un sac
poubelle, une agrafeuse ou des punaises, une
paire de ciseaux
Pour la jardinière-palette
Pour une palette : une vieille palette en bois,
une agrafeuse à bois (ou agrafeuse de meuble),
des sacs poubelle ou une bâche plastique, du
géotextile, une paire de ciseaux
Pour la jardinière-gouttière
Récupérer chez un·e installateur·trice ou à la
voirie des bouts de tuyaux de canalisation en
plastique (choisissez ceux qui ont un diamètre
assez large, et prenez aussi des coudes), une
scie cloche, une perceuse, deux piquets en
bois, des vis à mur ou de la ficelle, de la colle
(plastique)
Pour la jardinière-gouttière
• Plantons ou graines (plantes aromatiques,
plantes comestibles ou plantes de décoration,
tout est possible, mais faites bien attention à
ne choisir que des espèces indigènes)
• Billes d’argile
• Terreau adapté aux plantes de balcon
Budget
Budget minimum: 20 CHF
Budget maximum: 50 CHF
 Marche à suivre
Jardinière boîte de conserve Jardinière caisse
1. Faire quelques trous dans le fond des boîtes, 1. Tapisser la caisse de plastique et faire tenir
soit avec le marteau et le gros clou, ou avec les bords de la toile avec des agrafes ou des
la perceuse, pour permettre au surplus d’eau punaises. Couper le surplus.
de s’écouler. 2. Mettre une couche de billes d’argile.
2. Peindre les boîtes de conserve. 3. Remplir de terreau et garnir de plantons ou
3. Mettre une couche de billes d’argile, puis semer des graines.
remplir de terreau.
4. Il ne reste plus qu’à planter puis à installer
les boîtes sur le balcon, ou éventuellement à
les pendre.

1. ©desidees.net

1. ©desidees.net

Jardinière commode
1. Peindre le meuble.
2. Tapisser chaque tiroir de plastique et faire
tenir les bords de la toile avec des agrafes ou
des punaises. Couper le surplus.
3. Mettre les tiroirs en place en les laissant
entre-ouverts.
4. Mettre dans chaque tiroir une couche de
billes d’argile.
5. Remplir de terreau et garnir de plantons ou
semer des graines.

1. ©desidees.net
 Jardinière palette
1. Agrafer au dos de la palette et en passant
dessous la bâche imperméable. Elle servira à
protéger votre mur de l’humidité.
2. Agrafer votre géotextile au fond de la pa-
lette, en remontant sur les côtés et en incluant
le bas pour éviter que la terre ne s’échappe.
3. Mettre une couche de billes d’argiles.
4. Remplir de terreau.
5. Il ne reste plus qu’à installer les plantons sur
le haut, et dans le géotextile sur les côtés.
Penser si nécessaire à fixer la palette au mur
ou à la barrière du balcon pour qu’elle ne
tombe pas.
1. ©desidees.net
Jardinière gouttière
6. Fixer les piquets en bois au mur, ou les atta-
cher à la barrière.
7. Couper des ronds du diamètre voulu dans
les tuyaux, avec la scie cloche, pour préparer
la place des plantons.
8. Joindre les tuyaux et les coller ensemble,
puis les fixer aux piquets en bois (utiliser l’es-
pace à disposition et votre imagination).
9. Remplir les tuyaux de terreau et installer
les plantons.
Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
Bénéfices de l’action
Pour la biodiversité
Augmentation de la biodiversité sur les
balcons. Ces espaces sont très souvent aus-
tères et peu adaptés à la vie des insectes.
Grâce à quelques installations simples et
quelques plantes, on aura la possibilité d’avoir
de petits insectes qui viendront se nourrir ou
s’y abriter.
Pour l’école
Les élèves pourront voir pousser les plantes
à côté de leur classe, et observer de près
quelques espèces d’insectes. Ils réaliseront
qu’il n’est pas besoin de grands espaces
pour réinstaurer un peu de nature en ville et
prendre soin de la biodiversité.
Suivi des travaux
Les jardinières tiennent en général quelques
années, notamment la palette et la commode.
Mais cela dépend bien sûr des matériaux uti-
lisés et de l’emplacement (abrité ou non) de
la jardinière.
Observer les insectes qui visitent chacunes
des plantes, deviner leurs préférences, étudier
leur vie et leurs besoins et habitudes.
1. ©desidees.net
 Fiche no 22
Palettes récupération

Les palettes sont de plus en plus à

la mode dans la décoration, alors
pourquoi ne pas les utiliser pour
construire de jolis jardinets ? Cela
permet de recycler ces palettes
tout en cultivant des herbes aroma-
tiques ou des fleurs, et d’accueillir
de nombreuses espèces d’insectes.

Informations générales Préparation de la palette : une demi-journée

Degré Plantation : une demi-journée

5-11 H Matériel

Lieu Pour un élément:

Préparer les palettes à l’intérieur, en classe, • Palette

idéalement en salle de travaux manuels, ou
devant l’école. Les remplir à l’extérieur, sur
leur emplacement définitif (elles seront beau-
coup trop lourdes à transporter ensuite).
Les palettes se fixent généralement contre
un mur ou une clôture. Il faut qu’elles soient
stables. Veillez à ne pas placer votre palette
trop loin de l’école afin de pouvoir vous occu-
per régulièrement des plantations sans devoir
trop vous déplacer. Il est également enrichis-
sant de placer les palettes le long des che-
mins, pour que les élèves des autres classes et
les passants s’y intéressent. Vous pouvez aussi
l’installer sur un balcon ou une terrasse.
Saison
Préparation de la palette en hiver ou au tout
début du printemps
Mise en place à l’extérieur au début du prin-
temps afin de pouvoir semer et/ou planter
tout de suite.
Si vous semez des graines, il faudra attendre
une saison pour pouvoir commencer la ré-
colte. Si vous achetez des plantons, les résul-
tats seront immédiats.
• Eventuellement : une petite planche
• Pied de biche
• Marteau
• Papier abrasif (papier de verre)
• Grands clous
• 4 Sacs poubelles noirs bien épais
• Billes d’argiles
• Une paire de ciseau
• Une agrafeuse de tapissier
• Graines de plantes aromatiques ou de
fleurs, ou directement des plantons
• Éventuellement peinture ardoise ou alors
des petits panneaux pour noter les variétés
plantées
Les maraîchers ou agriculteurs ont souvent
des vieilles palettes que vous pouvez réutili-
ser. Pensez à leur demander.
Budget
Budget minimum: une vingtaine de francs si
vous pouvez récupérer une palette et avoir du
terreau pas cher (à la commune par exemple)
Budget maximum: 50.- CHF si tout doit être
acheté (sauf les outils)

Temps nécessaire
Marche à suivre préférez, vous pouvez à la place fabriquer de
petits écriteaux avec tout matériel de récu-
Palette
pération.)
• Poser la palette à plat par terre, planches
• Découper 4 sacs poubelles de façon à avoir
vers le haut. Normalement elle est formée de
une largeur un peu supérieure à celle des bacs.
cinq planches horizontales.
• Mettre les sacs poubelle au fond des bacs.
• N’en garder que trois pour former deux
Les agrafer de manière à bien remplir tout le
étages de deux petits bacs de culture (l’étage
bac (ne pas lésiner sur les agrafes, cela doit
de tout en bas ne sera pas rempli. Pour l’uti-
tenir).
liser, il faudra trouver une petite planche sup-
• Découper le surplus qui dépasse.
plémentaire adaptée).
• Enlever les deux planches intermédiaires à
l’aide du pied de biche. Enlever les vieux clous
et les jeter.
• Fixer avec plusieurs longs clous les deux
planches enlevées en dessous des deux
planches supérieures qui restent afin de for-
mer des bacs avec un fond.
• Eventuellement : clouer la petite planche
Plantation
supplémentaire pour former un troisième bac.
• Remplir les bacs d’un petit fond de billes
d’argiles (cela va permettre un meilleur drai-
nage).
• Ajouter ensuite le terreau jusqu’au bord du
bac.

Les bacs sont prêts pour les semis et les

plantations !

Bacs
• Poncer légèrement le devant des bacs à
l’aide de papier abrasif.
• Selon l’envie, peindre l’avant des bacs avec
la peinture ardoise afin de pouvoir y noter
ensuite ce qui y est planté. Laisser bien sé-
cher la peinture avant de poursuivre. (Si vous
Bénéfices de l’action
Pour la biodiversité
En plantant par exemple des fleurs mellifères
(bourrache, lavande, calendula), vous favorise-
rez les abeilles et autres polinisateurs.
Pour l’école
Les palettes de récupération sont particuliè-
rement esthétiques, surtout dans les écoles
situées en milieu urbain qui n’ont pas ou peu
de terrain à disposition.
Avec les noms des espèces, les enfants
peuvent apprendre le nom des herbes aro-
matiques et des fleurs en allant à l’école, si les
palettes sont placées sur un chemin menant
à la cour de récréation ou devant les portes
d’entrées.

Suivi des travaux

Ajouter un peu de compost chaque année,
pour garantir la fertilité du sol. Vous pouvez
aussi planter un engrais vert au tout début du
printemps pour enrichir le sol (par exemple
de la luzerne). Si le bois s’abîme vous pouvez
y ajouter une couche de vernis.

Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
 Fiche no 23
Culture en bacs potager

À la fois esthétique, écologique et

productif, le potager en bacs est
une méthode de culture originale
qui permet de récolter des légumes
frais toute l’année sur peu d’espace.
Il permet de cultiver des fruits et
des légumes en tout endroit.

Informations générales
Degré
5-11 H pour la construction des bacs
Toutes les classes peuvent participer à l’entre-
tien du potager ensuite.
Lieu
Préparation des planches en salle de travaux
manuels (demander de l’aide à l’enseignant·e
d’ACM.)
Construction directement sur le terrain.
Choisir un emplacement plat, avec de préfé-
rence de l’herbe en dessous. Il doit être bien
ensoleillé pour permettre une croissance op-
timale des végétaux.
Saison
Cadres en bois : en toute saison
Plantations : au printemps
(Timing idéal : préparer les cadres en bois et
les installer avant l’automne afin de pouvoir
disposer de feuilles mortes et laisser la dé-
composition se faire naturellement avant de
commencer les plantations au début du prin-
temps suivant.)
Temps nécessaire
Une journée pour la construction du cadre et
la mise en place
Une demi-journée pour les plantations
Si l’action est commencée à l’automne, il fau-
dra attendre le printemps pour planter, et
l’été pour les récoltes.
Matériel
Pour 1 bac de 2.50 x 1 mètres (mais les dimen-
sions peuvent être adaptées à vos besoins)
• Deux planches de bois prévu pour être
posé en extérieur (longueur : 2.5 mètres de
long / épaisseur : 2,5 centimètres / largeur : 20
centimètres environ)
• Deux planches de bois prévu pour être
posé en extérieur (longueur : 1 mètre / épais-
seur : 2,5 centimètres / largeur : 20 centi-
mètres)
• Quatre petites poutres de bois (section 10
x 10 centimètres, 20 centimètres de longueur)
• Facultatif : deux piquets de bois (section
2,5 × 2,5 centimètres / longueur de 30 centi-
mètres de plus que la hauteur du bac)
• Des vis d’environ 7.5 centimètres
• Une bâche de protection géotextile (style
bâche de paillage pour fraisiers) pour proté-
ger le bois
• Agrafeuse de tapissier
• Feuilles mortes, petites branches mortes,
bois mort, tontes, déchets alimentaires
• Éventuellement un peu de terreau si l’ac-
tion est faite au printemps
• Paille (pour pailler ensuite les cultures)
• Outils : perceuse, visseuse ou tournevis,
scie (sauf si vous trouvez des planches sur
mesure), marteau, mètre, équerre
• Plantons ou graines
Pour le bois : demander à la scierie ou à la me-
nuiserie la plus proche s’ils ont des planches à
récupérer. Regarder dans les déchetteries : on
trouve parfois aussi des planches de bois.
Récupérer tout ce qui est feuilles mortes,
tonte, déchets alimentaires… chez les jardi-
niers des environs, parmi le voisinage, chez le
jardinier de l’école, etc.
ment long. S’il fait plus de 2 mètres, les piquets
sont nécessaires.).
Note : Les illustrations montrent un bac plus
haut, construit avec deux hauteurs de planches.
Vous pouvez bien sûr construire votre bac aux
dimensions désirées.

Budget
Pour un bac :
Budget minimum: 20.- CHF (Si vous récupé-
rez tout le matériel.)
Budget maximum: 70.- CHF (Si vous devez
acheter le bois.)
Nous partons du principe que vous pouvez
emprunter les outils.

Marche à suivre
Bacs en bois

Si vous avez récupéré des planches : les scier

pour atteindre la dimension souhaitée (voir
matériel nécessaire).

Tondre la surface qu’occupera le bac et

conserver la tonte pour la suite. Amener
toutes les planches sur le terrain.

Poser les planches de bois de manière à for-

mer votre bac et à l’aide des poutres et de
deux vis, assembler les largeurs aux longueurs
(voir photo à droite). Utiliser l’équerre pour
vous assurer que les coins soient bien per-
pendiculaires.

Recouvrir l’intérieur des planches avec la

bâche géotextile et la fixer avec des agrafes
(cela évitera au bois de pourrir à l’intérieur au
contact de la terre et de l’humidité).
Placer les piquets contre les côtés les plus
longs pour les stabiliser. Les enfoncer de 30
centimètres dans le sol (Utile si le bac est vrai-
Potager
Remplir le bac.
• Placer une couche de branchages de bois
mort, suivi d’une couche de feuilles mortes.
• Ajouter une couche de tonte (éviter ce
qui est trop azoté).
 • Arrosez copieusement le tout (cela va
accélérer la décomposition). Bien tasser avec
vos pieds et ajouter une couche de déchets
alimentaires.
Si l’action est faite à l’automne, laisser la nature
se charger de la décomposition et vous aurez
un humus prêt pour le printemps.Si vous vou-
lez planter tout de suite, il faudra ajouter une
couche de terreau au-dessus du tout.
Le bac est prêt pour les plantations !
Bénéfices de l’action
Pour la biodiversité
Les bacs potagers facilitent la culture potagère,
avec leur largeur d’un mètre toute la surface
est accessible pour travailler. Si on n’a pas un
Suivi des travaux
S’occuper du bac comme d’un petit jardin po-
tager. Effectuer les semis, le soin des plantes,
le paillage, le désherbage, les récoltes, et veil-
ler à apporter régulièrement de la nouvelle
matière organique au sol (par exemple du
compost).
Eviter que le bois ne pourrisse. Pour ce faire,
désherber régulièrement le contour extérieur
du bac pour éviter que la végétation accu-
mule l’humidité à proximité du bois.
Le bac a une durée de vie limitée, il faut le
remplacer au bout de quelques années.

1. ©build.com

sol très fertile, faire des bacs potagers peut

être très intéressant. Ils sont un bon moyen
de démarrer un jardin potager à petit échelle
avec la possibilité de s’agrandir avec le temps.

Pour l’école
Les bacs potagers peuvent aussi être jolis et
susciter l’intérêt des enfants mais aussi des
personnes qui se déplacent à proximité de
l’école.
Ils sont un bon support pour aborder les lé-
gumes et les fruits de saison.
Les récoltes peuvent être cuisinées en classe.
1. ©jardiner-malin.fr

Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
 Fiche no 24
Légumes et fruits de saison

Consommer fruits et légumes uni-

quement pendant la saison où ils
mûrissent naturellement n’est pas
évident. De nombreuses variétés
sont tombées dans l’oubli, appau-
vrissant encore la diversité de nos
assiettes. Mais ne nous y mépre-
nons pas : même sous les tempéra-
tures les plus hivernales, de nom-
breux légumes n’ont pas froid aux
yeux et poussent très bien !

Informations générales
Degré
1-11 H
Lieu
Dans le potager de l’école, dans un bac, ou
sur la butte de permaculture (voir fiche no 8)
Idée : demander à la commune l’autorisation
de cultiver un carreau dans les jardins pota-
gers communaux.
Les plantons peuvent être préparés en classe.
Adapter vos cultures aux spécificités du ter-
rain.
Saison
Toute l’année, selon les légumes choisis
Planter un à six mois avant la récolte, selon la
rapidité de pousse de chaque espèce. Suivez
les instructions fournies sur chaque paquet de
graines ou lors de l’achat de plantons.
Demander conseil au jardinier·ère local·e.
Temps nécessaire
Tout dépend de la grandeur de l‘espace que
vous voulez travailler.
Récolte : un à six mois selon les légumes choi-
sis
Matériel
• Outils : bêche, pelle, râteau, binette, greli-
nette, sécateur, serfouette (ou rayonnoir),
griffe
• Bottes, gants de jardinage
• Eventuellement : brouette
• Plantons et graines de légumes et de fruits
(attention à choisir des espèces indigènes).
Proposition : faire le tour des jardins du vil-
lage ou du quartier pour demander aux
habitant·e·s s’ils en ont en trop à donner.
Mettre une annonce au magasin. Demander
à la commune.
• Un tableau des légumes suisses de saison
(voir lien en exemple en bas de la fiche)
Budget
Budget minimum: 50 CHF si les outils sont
déjà à disposition et que le terrain est à dis-
position. Il ne reste alors que les graines et les
plantons à acheter.
Budget maximum: 200 CHF si tout doit être
acheté
Le budget dépend bien sûr de la taille souhai-
tée pour le potager.
Marche à suivre Suivi des travaux
Etapes Ne pas pérenniser un type de légume par
endroit, mais procéder à des rotations de
1. Préparer le terrain.
cultures au fil des ans.
2. Se renseigner sur la saison à laquelle vous
Cuisiner ensuite la récolte avec les élèves
souhaitez récolter des légumes.
pour leur apprendre quelques recettes dès
3. Choisir les légumes qui conviennent. leur plus jeune âge.
4. Observer la période à laquelle faire germer
les graines si vous préparez les plantons.
Liens
5. Planter puis bichonner ces légumes et ces
Calendrier des saisons - légumes suisses :
fruits jusqu’à leur maturité. Se renseigner sur
le soin (arrosage, etc.) nécessaire pour chaque www.gemuese.ch/Calendrier-des-saisons
espèce. On y trouve des légumes peu connus des
Voir fiche no 7 : principes de permaculture enfants, comme le topinambour, le panais, ou
la scorsonère, que vous pourrez leur faire
Plus la diversité des espèces plantées est
découvrir.
grande, et leurs associations de permaculture
bien pensées, plus les récoltes seront bonnes.
6. Utiliser enfin de bonnes recettes pour dé-
guster le fruit de votre travail ! (Enfin… non,
le légume)

Bénéfices de l’action
Pour la biodiversité
Profiter de choisir certaines espèces rares et
anciennes pour enrichir la biodiversité. Ap-
prendre à les connaître influence la consom-
mation et aide à perpétuer l’agriculture de
ces espèces en voie d’oubli. Saviez-vous qu’il
existe, par exemple, jusqu’à 18 sortes de to-
mates ?
Pour l’école
Les élèves se familiariseront avec les cycles et
les périodes de la nature.
Ils apprendront à s’occuper du jardin et à
prendre des responsabilités (par exemple
avoir la charge de l’arrosage). Leur travail sera
gratifiant puisqu’ils recevront de bons légumes
à la fin.
C’est une occasion parfaite pour parler de
l’importance de manger des produits locaux
et de saison.

Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
 Fiche no 25
Élevage de coccinelles

Les coccinelles et leurs larves

mangent les pucerons du jardin et
de nos plantes d’intérieur. Elles re-
présentent donc une solution natu-
relle contre ces ravageurs. On peut
facilement faire un élevage de coc-
cinelles.

Informations générales
Degré Matériel
1-11 H • Une boite en plastique transparente (15
centimètres de diamètre ou 20 centimètres
Lieu
de long environ)
L’élevage se fait en classe.
• Une loupe (facultatif, mais très utile pour
Température idéale : entre 18 et 22 degrés. observer les larves de près)
Poser les coccinelles ensuite dans les espaces • Un pinceau
verts, sur les plantes possédant des pucerons.
• Des copeaux fins
Saison • Du papier plié en accordéon
Débuter en fin avril - début mai. Les cocci- • Un couple de coccinelles
nelles ont besoin de 18 heures de lumière. • Pucerons comme nourriture pour les larves
Compter que les coccinelles doivent encore
avoir 18 heures de lumière par jour durant Ou
le mois et demi qui suit, afin qu’elles aient le • Les œufs et la nourriture commandés
temps de terminer leur cycle.
Vous pouvez aussi commander un Kit com-
Temps nécessaire plet d’élevage de coccinelles (voir liens ci-
Une après-midi de ballade en nature pour dessous)
chercher et récolter un couple de coccinelles, Budget
ou des œufs.
Budget minimum: gratuit
Une visite dans un jardin pour récolter des
Budget maximum: 50.- CHF en cas d’achat de
pucerons.
kit complet
Plus simple : commander les œufs et la nour-
riture sur internet.
Après 5 à 8 jours, vous pourrez déjà observer
les œufs éclore et les larves en sortir.
Le cycle de croissance des coccinelles dure
trois semaines environ, dans les conditions
idéales.
Marche à suivre
Mise en place
1. Se procurer un couple de coccinelles, ou
des œufs, dans la nature. On peut trouver des
œufs (de couleur jaune) sous les feuilles de
ronces (voir photo ci-dessous). Préférer les
races indigènes : la coccinelle à 2 points (Ada-
lia bipunctata) ou à sept points (Coccinella
septempunctata).
2. Mettre une petite couche de fins copeaux
au fond de la boîte, pour aménager l’habitat.
3. Si vous démarrez avec un couple de coc-
cinelles en accouplement, placer un papier
en accordéon au fond de la boîte. La femelle
pondra ses œufs en dessous.
4. Si vous avez acheté les œufs, les placer déli-
catement dans la boîte.
5. Après la ponte, libérer le couple dans la
zone où les coccinelles ont été capturées.
Élevage
• Les œufs éclosent au bout de 5 à 8 jours
environ, les larves sortent.
• Mettre la nourriture à proximité des larves.
Il leur faut continuellement des pucerons pour
éviter le cannibalisme.
• Les larves passent par trois phases de crois-
sance. À la fin de cette étape, elles consom-
ment beaucoup de pucerons pour se trans-
former en nymphe.
• La nymphe se métamorphose en coccinelle
en une semaine environ.
Libération
• Déposer les larves sur des zones à forte
densité de pucerons. Les larves et les coc-
cinelles sont très voraces, et ont besoin de
manger plusieurs dizaines de pucerons par
jour (une cinquantaine par jour par coccinelle
ou larve). Elles ont en général une préférence
pour les pucerons verts.
• Utiliser un petit pinceau pour ne pas les
blesser.
• Vous pouvez suspendre ou accrocher les
bandes de papier ou les copeaux contenant
les larves directement sur la plante, mais il faut
éviter que les papiers ne s’envolent.
Bénéfices de l’action
Pour la biodiversité
Lutte biologique contre les pucerons
Aide au maintien de certaines espèces de
coccinelles locales
Pour l’école
Ce sera un bonheur pour les enfants de
suivre la croissance de ces petits animaux, et
d’étudier à cette occasion le cycle de repro-
duction de la coccinelle. En automne, les jours
se raccourcissant, le cycle de croissance des
coccinelles ralentira. En hiver il se stoppera
complètement.
Pratiquer un élevage d’insectes permet aussi
de responsabiliser les enfants, qui peuvent
veiller à ce que les coccinelles aient toujours
suffisamment de nourriture.
Cette expérimentation peut également per-
mettre d’inculquer la démarche scientifique
aux élèves.
C’est aussi l’occasion de les sensibiliser à la
lutte biologique, au principe d’une chaîne ali-
mentaire.

Suivi des travaux

Vous pouvez vous procurer dans la nature
des feuilles remplies de pucerons, qui nour-
riront bien vos coccinelles. Si il n’y a plus de
pucerons, les coccinelles devraient se plaire
avec du popcorn ou du miel.
Admirer le résultat de votre élevage sur le
terrain. Comment se portent les plantes qui
étaient infestées de pucerons ?

Liens
Pour acheter des œufs ou un kit complet :
https://www.biogarten.ch/fr/kits-d-elevage/
aufzucht-sets/adalia-elevage-de-coccinelles
Informations supplémentaires sur l’élevage
d’insectes à l’école :
https://linsecterie.com/collections/elevage-in-
sectes-a-ecole-et-en-classe

Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
 Fiche no 26
Abri à hérissons

Les hérissons sont de plus en plus

menacés par les activités humaines
et notre débordement sur leur es-
pace naturel de vie. Ainsi, 98% des
hérissons meurent dans leurs deux
premières années de vie alors que
leur durée de vie peut atteindre 10
ans. C’est pour ces raisons qu’il est
important de préserver la biodi-
versité à travers la sauvegarde de
cette espèce.

Informations générales
Degré
1-11 H • Une vieille caisse en bois
• Une bâche en plastique ou un bout de tôle
Lieu
• Des briques ou des planches
Construire l’abri à même le sol, à l’abri du
vent et de la pluie, par exemple sous un buis- • Outils : une bêche, une pelle
son ou le long d’un mur. Ne pas le placer trop Budget
à proximité d’une route. Prévoir de placer
Budget minimum: gratuit (les outils peuvent
l’entrée de l’abri orientée sud-est, et abritée.
être empruntés, le matériel récupéré)
Saison Budget maximum: 60.- CHF
Avant l’hiver, période où le hérisson viendra
hiberner.

Temps nécessaire
Deux à trois périodes
Impossible de savoir combien de temps at-
tendre pour que l’abri soit habité. Cela dé-
pend des environs de l’école, de la présence,
ou non, de jardins et d’espaces verts à proxi-
mité. Mais si vous le placez bien, il y a des
chances qu’un petit hôte le trouve à la venue
de l’hiver.

Matériel
Suivant le modèle choisi :
• Des bûches de bois (au moins 30 centi-
mètres de longueur)
• Des copeaux, des feuilles sèches et des
écorces, de la paille
 Marche à suivre
Avec une caisse
1. Creuser un trou d’environ 7 centimètres de
profondeur et de 20 centimètres de diamètre.
2. Poser un tapis de feuilles sèches et /ou
de paille dans le trou afin d’isoler le sol des
basses températures.
3. Retourner la caisse en bois et la poser par- ©Sikana

dessus le trou, en laissant un espace pour que Autres idées

le hérisson puisse entrer.
4. Couvrir avec la bâche pour protéger les
futurs habitants de la pluie.
5. Recouvrir le tout de paille, de feuilles, de
petites branches, etc.
Sur le même principe, vous pouvez imaginer
un abri en utilisant de vieilles briques et des
planches pour former le nid, et combiner avec
les bûches.

1. ©Sikana

Avec des bûches

1. Faire un tas avec les bûches, parallèles, en
laissant au centre un espace d’environ 25 cen-
timètres de large, 45 centimètres de long et
20 centimètres de haut.
2. Poser un tapis de feuilles sèches et /ou de
paille dans le trou afin d’isoler le sol des basses
températures.
3. Veiller à laisser un passage de 12 centi-
mètres de largeur afin de permettre l’entrée
du hérisson.
4. Poser une planche en travers pour consti-
tuer le toit (voir image à droite).
5. Disposer éventuellement les écorces et
quelques brindilles pour boucher les inters-
tices.
6. Recouvrir de bûches.
Bénéfices de l’action
Pour la biodiversité
Le hérisson doit absolument trouver un abri
pour passer l’hiver. La construction d’une telle
structure contribuera ainsi à la sauvegarde des
espèces indigènes, et plus particulièrement de
ce petit animal en danger.
Pour l’école
L’école bénéficiera du plaisir d’avoir abrité
un hérisson, ce qui permet de sensibiliser les
élèves à l’importance de la conservation de la
faune sauvage.
Ce peut être l’occasion d’un apprentissage
particulier sur les modes de vie des animaux
nécessiteux d’une hibernation.

Suivi des travaux

Entre deux saisons hivernales, vérifier l’état de
l’abri et si nécessaire le consolider. Mais atten-
tion à ne pas toucher l’abri pendant l’hiver,
un hérisson y hiverne peut-être. De même,
s’approcher délicatement en tout saison : le
hérisson dort le jour, il ne faut surtout pas
toucher l’abri s’il se trouve à l’intérieur.

Inviter un biologiste pour faire découvrir le

mode de vie du hérisson, l’importance de l’hi-
bernation dans son cycle de vie, ainsi que son
rôle dans nos écosystèmes.

Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
 Fiche no 27
Abri pour micromammifères :
tas de pierres
Disposer simplement des pierres au
sol, dans l’enceinte de l’établisse-
ment scolaire, fournira une source
de chaleur, un habitat et un lieu de
reproduction pour la petite faune
(reptiles, insectes et petits mam-
mifères environnants).

Informations générales
Degré Budget
5-11 H Budget minimum: tout le matériel peut se
trouver gratuitement
Lieu
Budget maximum: compter quelques francs
Zone bien ensoleillée, calme et à l’abri du
pour d’éventuels sacs de sable
vent, loin des dérangements
Emprunter les outils, par exemple à la com-
Saison mune.
Tout au long de l’année, mais plutôt en hiver
(de novembre à mars)

Temps nécessaire
Quelques heures pour récolter le matériel
nécessaire
Quelques heures pour la mise en place
Il sera possible d’observer des reptiles et
autres petits animaux dès l’été suivant la mise
en place.

Matériel
• Pierres de différentes tailles
• Sable
• Gravier
• Terre
• Bottes
• Gants
• Outils pour la construction: bèches, pelles
et brouette

Attention à ne pas créer de dérangement en 1. © pro natura

récoltant les pierres. Si possible les prendre à

proximité. Des déchets de construction (blocs
de béton par exemple) peuvent aussi être uti-
lisés, mais il faut veiller à ce qu’ils ne soient pas
contaminés par des substances nocives.
Marche à suivre
Étapes
1. Commencer par ameublir la terre, ou creu-
ser un trou, sur envi­ron 30 centimètres de
profondeur.
2. Ajouter un peu de sable ou de gravier
(quelques centimètres).
3. Poser sur cette base de grandes pierres
plates (de 20 ou 30 centimètres minimum, si
possible) qui vont servir de soutien pour le
tas.
1. © Birdlife suisse
4. Sur ces fondations, intercaler plusieurs
couches de pierre.
5. Mettre du gravier dans les interstices et
entre les étages. aussi apprécieront la chaleur des pierres, et
Idée: afin de décourager les chats, il est pos-
sible de disposer quelques branches épineuses
sur l’édifice.
Finalisation
• Le tas peut mesureur entre 50 centimètres
et 1.5 mètre de haut.
• Recouvrir de terre un coté du tas pour
Ce projet a été initié dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
encourager la végétation.
• « Décorer » le tas avec des branches ou
des morceaux de bois.
• Idée : mettre des ronces pour décourager
le passage des chats.
Bénéfices de l’action
Pour la biodiversité
Cette action vise principalement les reptiles.
Lézards et serpents vont apprécier les pierres
chaudes pour se réchauffer. Le tas de pierre
offrira également un abri potentiel aux héris-
sons et autres petits mammifères. Les papillons
mettront le sable à profit pour se reproduire.
Ces structures peuvent être recouvertes de
lichens et de mousses.
Pour l’école
En plus de servir de support didactique pour
l’éducation à la nature et à la petite faune ur-
baine, le tas de pierre peut offrir un très joli
élément décoratif pour l’école.
Suivi des travaux
Éviter au maximum le dérangement. Si la vé-
gétation ombrage trop les pierres, penser à
dégager le tas. Ne rien toucher en période
d’hibernation, de novembre à mars.
 Fiche no 28
Canapé forestier

Le canapé forestier est un bon ha-

bitat pour de nombreux petits in-
vertébrés, octroyant une grande
diversité au même titre qu’un hô-
tel à insectes. En plus de son at-
trait écologique, le canapé est tout
confort et très pratique pour des
petits cours d’environnement à
l’extérieur.
quelques micromammifères, ne feront pas
Informations générales trop long à découvrir ce nouvel habitat.

Degré
5-11 H
Si les élèves plus âgés seront plus aptes à
construire le canapé, les plus jeunes peuvent
sans aucun doute y participer et aider active-
ment. Cette action peut devenir un projet de
plusieurs classes, voire d’établissement.
Lieu
Fabrication directement à l’extérieur, sur le
terrain. Attention : demander l’autorisation de
construction au propriétaire de la forêt ou du
champ (probablement la commune).
Choisir un terrain plat avec une terre pas trop
molle pour que les piquets tiennent bien, mais
pas non plus trop dure sinon il sera pénible
de les enfoncer. Préférer un endroit un peu
abrité du vent, si possible avec un peu d’enso-
leillement et pas trop loin de l’école
Saison
Réalisation en été, au printemps ou éventuel-
lement automne (avant que le sol ne com-
mence à durcir à cause du froid)
Matériel
• Piquets de 1,5 mètres (environ 40)
• Piquets de 80 centimètres (environ 80)
• Masses, barre à mine
• Scies, serpes
• Fil de fer (optionnel, sert à solidifier la
structure)
• Beaucoup de bois à ramasser dans la forêt
Proposition : parler au garde forestier ou au
responsable de l’entretien de la forêt et lui
demander de l’aide pour la préparation des
pieux et pour qu’il dépose une coupe de
bois proche de l’endroit choisi.
Budget
Budget minimum: 30.- CHF (si les piquets
sont fournis par la commune et les outils prê-
tés)
Budget maximum: 200.- CHF environ (s’il faut
acheter tous les piquets, outils prêtés)

Temps nécessaire
À peu près 6-8 périodes
Possibilité de le construire petit à petit, lors de
plusieurs sorties.
Vous pourrez directement l’utiliser pour
toutes sortes d’activités.
Les petits insectes, et même éventuellement
Marche à suivre
Le nombre de piquets nécessaires dépendra
du diamètre du cercle souhaité.

Étapes
1. Planter un piquet, ou la barre à mine, au
centre du cercle. Avec l’aide d’une corde et
d’un bâton, dessiner le cercle intérieur du
canapé.
2. Planter les piquets de 80 centimètres sur ce
cercle, en laissant sortir 40 centimètres.
3. Planter 20 piquets de 1,5 mètres à une dis-
tance de 30-40 centimètres derrière les pre-
miers piquets, en cercle, puis planter une 2e
rangée en face de la première.
4. Couper des bouts de bois d’environ 1,5
mètres et les utiliser pour remplir les espaces
entre les piquets. Commencer par les plus
épais.
5. A moitié de hauteur de remplissage, utiliser Idées supplémentaires
le fil de fer pour attacher les grands piquets Installer une bâche au-dessus du canapé, pour
deux par deux, pour éviter qu’ils ne s’écartent protéger les élèves de la pluie ; tendre une
à cause du bois de remplissage. corde entre deux arbres au-dessus du canapé
6. Remplir jusqu’en haut, puis boucher les pour tenir la bâche et attacher les coins aux
trous avec des bois plus fins afin que le dos- arbres alentours.
sier soit agréable. Plusieurs possibilités de forme de canapé sont
7. Remplir également de la même manière possibles : en cercle, en ligne, etc.
l’espace entre le dossier du canapé et les pe-
tits piquets pour former l’assise.
Bénéfices de l’action
Pour la biodiversité
Le canapé deviendra rapidement un lieu d’ha-
bitat pour de nombreux insectes xylophage
(mangeur de bois) ainsi que bien d’autres, que
l’on retrouvera principalement en forêt.
Pour l’école
Le canapé permet d’avoir un endroit où s’as-
seoir en forêt. Il deviendra un lieu d’apprentis-
sage pour toutes les classes de l’établissement.
On pourra y organiser des cours sur la nature,
mais aussi de toutes sortes. Faire des maths,
du français, du chant ou de la science en forêt,
quelle aventure !
Le canapé représente un endroit de détente
et de récréation pour les élèves, il permet de
développer le contact avec la nature.

Suivi des travaux

Si le travail est bien réalisé, le canapé durera
quelques années. Veiller à renouveler le bois
qui commence à se décomposer par des
branches solides.
Observer et étudier quels insectes s’y sont
installés et les répertorier.

1. © ondecole.ch

Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
 Fiche no 29
Haie indigène

Si vous souhaitez entendre plus

de pépiements d’oiseaux ou voir
le merle, les mésanges et le héris-
son dans votre jardin, créez des
haies ou de petits îlots d’arbustes.
Au laurelle et au thuya, préférez
des espèces indigènes à fruits ou
épineuses comme le cornouiller,
l’aubépine, le prunellier dite aussi
épine noire, l’églantier ou le sureau. Matériel
Avec un peu de chance, vous verrez • Bottes
des papillons, des hérissons et des • Pelles et bèches
lézards revenir chez vous.
• Plans d’arbustes indigènes (voir ci-dessous)
Informations générales • Copeaux
• Tuteurs
Degré
4-11 H Budget
Budget minimum: proche de zéro si un ac-
Lieu cord peut être trouvé avec une jardinerie
Si l’école possède une haie de thuyas, il est Budget maximum: compter entre 10 et 20
possible (et préférable!) de la remplacer par francs par plan
une haie indigène. Les thuyas sont originaires
d’Amérique du Nord et sont des déserts Marche à suivre
pour la biodiversité. Certains écologistes les
taxent de «béton vert». Étapes
L’installation d’une haie indigène, ou d’un ilot
Saison
végétal indigène, est relativement simple :
Automne
1. Décompacter la terre si besoin.
Temps nécessaire 2. Faire un trou pour les arbustes, puis les
Pour la préparation du terrain, tout dépend planter.
de l’état actuel de celui-ci. Penser éventuelle- 3. Poser si nécessaire un tuteur pour les plans.
ment à demander de l’aide aux services de la 4. Recouvrir le sol de copeaux.
commune, principalement pour déterrer les
anciens arbustes s’il s’agit du remplacement Densité de plantation : environ 1 à 3 plans
d’une haie existante. par mètre carré
Pour les arbustes, compter au minimum une Arroser les deux premières années en cas
bonne demi-heure par plant. de sécheresse.
Les arbustes s’épanouiront dès l’été suivant la
plantation. Il faudra néanmoins attendre 2 ou
3 ans pour qu’ils prennent une bonne taille.
Arbustes
Attention à bien opter pour des espèces indi-
gènes. Voici une sélection (non exhaustive):
• Charme Carpinus betulus
• Erable champêtre Acer campestre
• Sureau noir Sambucus nigra
• Aubépine Crataegus monogyna
• Cornouiller male/sanguin Cornus mas/san-
guinea (!)
• Epine noire Prunus spinosa
• Noisetier Corylus avellana
• Fusain Euonymus europaeus (!)
• Troène Ligustrum vulgare (!)
• Viorne lantane/obier Viburnum lantana/
opulus (!)
• Chèvrefeuille Lonicera xyloceteum (!)
Attention, les espèces signalées par un (!) ont
des fruits toxiques!
Informations supplémentaires
Vous trouverez de nombreuses informations
supplémentaires dans le document édité par
le canton de Vaud à télécharger sur ce lien :
https://bit.ly/3oDurhG
Le document se trouve également imprimé à
la fin de ce classeur.
Bénéfices de l’action
Pour la biodiversité
Les haies et les bosquets peuvent constituer
un des milieux les plus riches de nos paysages
ruraux en espèces animales et végétales. Ces
éléments subdivisent et enrichissent le pay-
sage, protègent du vent et de l’érosion et
offrent nourriture et abris à d’innombrables
espèces, toutes tailles confondues, été comme
hiver. Les haies et les bosquets bas et épais
constituent également des sites de nidification
pour de nombreux oiseaux. Les éléments plus
hauts servent de poste de guet ou de chant
à divers rapaces et oiseaux chanteurs. Par ail-
leurs, les haies sont des « autoroutes natu-
relles » par excellence, permettant déplace-
ment, échange et dispersion des espèces sur
un territoire.
Les haies représentent l’habitat d’été et d’hi-
vernage pour des amphibiens comme le cra-
paud commun. D’autres animaux sauvages
comme le lièvre, l’hermine, le hérisson, les
chauves-souris ou la pie grièche écorcheur y
trouvent protection et abri contre les dangers
et les intempéries mais aussi nourriture en
abondance. Les haies et bosquets sont aussi
l’habitat de nombreux insectes comme les pa-
pillons, coccinelles, syrphes, et punaises préda-
trices, tous des auxiliaires de cultures à attirer
chez soi, car ils s’attaqueront à vos ravageurs.
Pour l’école
Les haies indigènes sont plus diversifiées que
les haies conventionnelles. Elles apportent de
belles touches de couleurs différentes grâce à
leurs fleurs et leurs fruits.
De plus, avec les fruits des arbustes (sureau,
églantier, cornouiller) vous pouvez faire avec
les élèves de la confiture ou du thé. Et en hi-
ver, ils attireront les gourmands.
Suivi des travaux
Il est important d’arroser la haie les deux pre-
mières années en cas de sécheresse. Ajouter
également des copeaux une fois par année.
Ne pas tailler la première année!

Organiser un passage annuel pour présenter

aux élèves les différentes espèces d’arbustes
de la haie, et leurs habitants.

1. © Nosoisaux

Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
 Fiche no 30
Abreuvoir à oiseaux

Si la nécessité d’installer des man-

geoires semble parfois réduite
(moins de neige et moins de gel
signifie moins de difficultés à trou-
ver de la nourriture durant la pé-
riode hivernale), en revanche les
abreuvoirs à oiseaux, eux, sont au-
jourd’hui plus nécessaires que ja- Temps nécessaire
mais, tant les changements clima- 2 ou 3 périodes
tiques peuvent avoir un impact fort
Les oiseaux mettent généralement peu de
sur la disponibilité en eau durant
temps à localiser les points d’eau disponibles.
les périodes chaudes. La première
Quelques jours à quelques semaines grand
idée qui nous vient en tête est que
maximum suffiront à observer le résultat du
cette eau est indispensable aux oi-
travail.
seaux pour se désaltérer. Il ne faut
pas oublier qu’un certain nombre Remarque importante : il est indispensable de
d’entre eux s’en servent également changer souvent l’eau et de nettoyer le conte-
pour se laver. nant pour éviter l’apparition de maladies.

Informations générales
Degré
5-11 H
(Suivant l’âge, les élèves auront besoin d’aide
pour l’utilisation du pistolet à colle et de l’outil
de perçage.)
Lieu
Fabrication à l’intérieur, en classe, idéalement
en salle de travaux manuels
Installation à l’extérieur, loin des autres points
d’eau
Note : le besoin en abreuvoir dépend de la
disponibilité en eau des alentours. Une école
située proche d’un lac ou d’une rivière aura
ainsi moins besoin d’abreuvoir qu’une école
isolée en milieu urbain ou particulièrement
sec.
Matériel
• Petite planche de bois
• Bouteille en pet
• Fil de fer
• Vis et boulons
• Soucoupe en plastique (ancienne assiette,
soucoupe de jardinage ou tout type de conte-
nant ressemblant. L’essentiel est que cette
soucoupe ait des rebords assez hauts)
• Pistolet à colle ou colle forte et résistante
à l’eau
• Perceuse ou pointe permettant une perfo-
ration facile du plastique
• Eventuellement : du matériel de décoration
pour personnaliser l’abreuvoir

Saison
Au printemps, pour pouvoir le mettre en
place avant les grandes chaleurs (même avant
l’été, dès que la pluie se fait rare ou que les
températures sont élevées).
Budget Étape 2
Budget minimum: : 0.- à 5.- CHF en cas d’uti- Placer et coller la petite planche de bois sur le
lisation de matériaux de récupération, et si les côté plat de la soucoupe. Elle servira de lieu
outils sont disponibles. de pose aux oiseaux.
Budget maximum: Quelques dizaines de
francs pour l’achat du pistolet à colle et des
outils si aucun n’est déjà présent au sein de
l’école.

Marche à suivre
Un abreuvoir peut prendre la forme très
simple d’une soucoupe disposée au sol ou sur
une table, que l’on remplira chaque jour d’eau.
Nous proposons d’en construire un pouvant
être placé en hauteur, à un endroit moins ac-
cessible à d’éventuels prédateurs comme les
chats par exemple. Autre avantage: cet abreu-
voir peut contenir une plus grande quantité
d’eau, il n’est donc pas nécessaire de le rem-
plir sans cesse.
Étape 3
Percer plusieurs petits trous très proches du
goulot de la bouteille. Ces trous vont per-
mettre à l’eau de s’écouler. Ils doivent être
suffisamment proches du bouchon (mais pas
sur le pas de vis) pour que les rebords de la
soucoupe soient plus hauts.

Étape 1
Coller le sommet du bouchon à l’intérieur de
la soucoupe, au milieu, à l’aide d’un pistolet à
colle ou d’une colle forte.
Percer un trou au centre du bouchon et de
Étape 4
la soucoupe. Y placer une vis et un boulon et
Visser la bouteille sur son bouchon une fois la
serrer. Ajouter un peu de colle tout autour de
colle sèche.
la vis afin d’en garantir l’étanchéité.
Entourer la bouteille avec du fil de fer, de fa-
çon bien serrée, en formant une petite boucle
de chaque côté.
Avec un deuxième bout, former une attache
qui se fixera dans les deux boucles.
Couper les bouts de fil qui dépassent.
Étape 5
Remplir la bouteille après l’avoir doucement
dévissée puis la refermer en tenant la sou-
coupe vers le haut.
Une fois retournée, l’eau va lentement s’écou-
ler jusqu’à remplir toute la soucoupe. Elle va
cesser de couler naturellement une fois le ni-
veau arrivé au-dessus de celui des petits trous.
Elle se déversera ensuite toute seule, au fur
et à mesure que l’eau du réservoir se videra.
Étape 6
Placer l’abreuvoir dehors, par exemple sous
une branche, suffisamment loin du sol pour
éviter à tout chat la tentation de venir y roder.
Le mettre également suffisamment loin des
lieux de passage, mais assez en vue pour qu’il
soit possible d’observer de loin les oiseaux.
Pour permettre aux oiseaux de venir s’y bai-
gner et y faire leur toilette, utiliser une sou-
coupe plus grande ainsi qu’une bouteille plus
volumineuse (mais attention à ce que les at-
taches résistent à la différence de poids).
Les oiseaux ne vont sûrement pas tarder !

Idée
Décorer la bouteille pour la personnaliser,
avec de la peinture, ou en collant des décora-
tions. Libre cours à votre imagination !
Bénéfices de l’action
Pour la biodiversité
Apporter une ressource en eau aux oiseaux
en été permet d’assurer leur survie et leur
prospérité. C’est aussi l’occasion d’accueillir
un plus grand nombre d’espèces, dont cer-
taines qu’il est plus rare d’observer : la quête
en eau durant les périodes sèches peut les
amener à s’aventurer dans des lieux qu’elles
ne fréquentent pas d’habitude.
Pour l’école
Les enfants apprendront à distinguer les oi-
seaux les uns des autres, via leur plumage ou
leur chant. Un abreuvoir au sein de l’école
offre un lieu d’observation.
La mise en place d’un abreuvoir peut s’ancrer
dans la thématique plus large du caractère
précieux de l’eau sur notre planète et ainsi
mener à des ateliers avec les enfants autour
de ce thème.
1. ©Gamm vert
Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
Suivi des travaux
Penser à continuer à remplir les abreuvoirs
pendant les vacances, même si les élèves ne
sont pas présents. Les oiseaux, eux, conti-
nueront de venir et s’habitueront aux lieux
pour éventuellement permettre de plus nom-
breuses observations à la rentrée.
Un spécialiste des oiseaux pourrait passer
dans la classe afin de recenser les différentes
espèces présentes et les décrire plus large-
ment aux enfants. Il pourra également faire
des photos des oiseaux, permettant ensuite
de les exposer dans les classes pour que les
élèves puissent les voir de plus près.
 Fiche no 31
Poulailler

Les poules ne se contentent pas de

nous fournir de délicieux œufs frais,
elles sont aussi très utiles pour
l’entretien des sols. Omnivores,
elles remplacent ou complètent
ainsi le composteur en mangeant
les déchets alimentaires.

Informations générales
Degré Matériel
8-11 H pour la construction du poulailler Pour la construction du poulailler
Dès la première année scolaire pour l’entre- • Planches
tien quotidien.
• Clous et vis
Un poulailler peut donc représenter un très
• Grillage
joli projet d’établissement scolaire, interclasses.
• Colle
Lieu • Enduit à bois naturel pour l’extérieur
La construction du poulailler se fait en partie • Outils: scie, ruban à mesurer, niveau à bulle,
en classe de travaux manuels, en partie sur le crayon, perceuse-visseuse
terrain.
Trouver un endroit un peu à l’écart des jeux Pour l’intérieur du poulailler
trop animés. • Paille broyée ou copeaux de bois
• Gamelles ou écuelles pour l’eau
Saison
Construction: peu importe Et quelques poules…
Introduire les poules idéalement au printemps Budget
ou au début de l’automne. Construction du poulailler
Temps nécessaire • Entre 100.- et 200.- CHF (moins si vous
Une journée ou plus pour la fabrication pouvez trouver du bois et du grillage de récu-
Une demi-journée pour la pose pération)

On peut introduire les poules immédiatement Outils

après la mise en place du poulailler. • Essayer de les emprunter à votre entou-
Ce projet demande ensuite un entretien quo- rage ou à la commune
tidien pour nourrir les poules, ramasser les Achat d’un poulailler
œufs et nettoyer l’enclos. Les poules boivent • A partir de 200 CHF pour un modèle
beaucoup et il est important de changer l’eau simple.
tous les jours. Poules
• Environ 20 à 25.- CHF par tête
Marche à suivre
Le poulailler peut être acheté, il en existe de
nombreux modèles sur le marché. Mais vous
pouvez le construire avec vos élèves.
Construction du poulailler
des périodes humides.
• Exposer le poulailler dos aux vents domi-
nants, pour éviter que le vent ne s’engouffre
dans le dortoir et les pondoirs. Vos poules
pourront alors rester à l’abri des courants
d’air.

Vous trouverez sur le lien ci-dessous toutes
les instructions précises pour construire ce
modèle. Mais vous pouvez construire toutes
sortes de poulaillers différents.
• Orienter le poulailler généralement vers
l’Est.
• Vous pouvez réaliser sous le poulailler une
ceinture avec des bordurettes de jardin afin
de le stabiliser et de l’isoler du sol.

A l’intérieur…
• Ajouter de la paille broyée et/ou des co-
peaux de bois tassés (plus pratique) dans le
dortoir et dans les pondoirs.
• Vous pouvez ajouter une feuille de journal
ou du carton au fond du tiroir à déjections,
sous la paille.
• Il est important que les poules n’aient pas
froid aux pattes car, dit-on, «une poule qui a
froid aux pattes ne pond pas!». En effet, elles
Attention : le poulailler en bois et sa porte
prennent la température par les pattes.
doivent être suffisamment solides pour résis-
ter aux attaques de renards et/ou de fouines.

https://www.amenagementdujardin.net/
construire-un-poulailler-soi-meme-explications-
et-plans/

Installer le poulailler
• Choisir un endroit plat, hors des courants
d’air.
• Ne pas placer le poulailler sur un sol bé-
tonné.
• Ne pas le placer dans un creux, pour évi-
ter que le ruissèlement des eaux de pluies ne
vienne à stagner près de celui-ci. L’eau doit
ruisseler loin de l’enclos et des volières.
• Sur les sols argileux ou boueux, ajouter une
plateforme de sable qui drainera l’eau et per-
mettra aux animaux de rester les pattes au
sec et de ne pas patauger dans la boue lors
Bénéfices de l’action
Pour la biodiversité
Entretien des sols alentours, contrôle des
populations d’invertébrés, réduction du gas-
pillage alimentaire
Pour l’école
Production d’œufs pour la confection de bons
gâteaux, vente aux parents, etc.

Suivi des travaux

Vérifier la bonne santé des poules et leur
ponte régulière.
Veiller à ce qu’elles ne soient pas vulnérables
aux prédateurs. Prévoir un grillage pour les
protéger.

1. ©ma-belle-maison.fr

Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
 Fiche no 32
Petits animaux (lapins)

Quelques lapins dans un carré de

pelouse permettent d’égayer gran-
dement les lieux. Ces paisibles her-
bivores apaisent l’atmosphère en
plus de présenter un réel intérêt
d’observation pour des cours de
sciences naturelles.

Informations générales
Degré Budget
Pour tous les âges Clapier

Lieu Vous trouverez dans le commerce des cla-

piers à partir de 200.- CHF, et jusqu’à très
A l’extérieur, dans un endroit calme loin des
cher, suivant la grandeur et les éléments sup-
jeux trop animés
plémentaires des modèles.
Saison Enclos
Toute l’année, mais commencer plutôt au Il en existe également différents modèles dans
printemps le commerce.
Temps nécessaire Idée : vous pouvez le fabriquer assez facile-
ment avec les élèves (à partir du cycle 2).
Une journée pour la mise en place
Attention : les lapins ne doivent pas pouvoir
Attention : les animaux demanderont un soin
s’échapper, ni par-dessus, ni par-dessous en
constant toute leur vie. Il faut qu’ils aient tou-
creusant un trou. Penser pour cela au matériel
jours à boire et à manger, que leur enclos soit
de récupération dans la déchetterie, auprès
propre et bien entretenu.
de la commune ou chez les artisans de la
Matériel commune.
• Clapier (acheter dans le commerce) Lapins
• Enclos Vous trouverez des lapins à différents prix sui-
• Paille vant leur race. Attention à choisir une race
pouvant vivre à l’extérieur toute l’année.
Idée : faire une visite dans les fermes de la
région, peut-être ont-ils des lapins à vendre.
Idée : téléphoner à la SPA. Peut-être pourrez-
vous ainsi offrir un nouveau foyer à un animal
abandonné.
Marche à suivre Bénéfices de l’action
Installation du clapier Pour la biodiversité

• Choisir un emplacement à l’abri du vent et Réduction du gaspillage alimentaire : le lapin

dans un endroit calme loin des jeux trop ani- grignotera avec plaisir certains restes de fruits,
més. de légumes, etc.

• Fermer totalement le côté exposé au vent Possibilité de choisir des sous-espèces an-
dominant. ciennes

• Mettre à disposition du lapin un abri garni Pour l’école

d’une couche de paille épaisse pour les jours Apprentissage de la responsabilité d’un être
de pluie et de froid. vivant, du soin à un animal
• Attention aux ruissellements d’eau si le ter- Etude et observation de ce rongeur
rain est en pente : l’abri doit dans ce cas être
placé dans la partie haute de l’enclos. Suivi des travaux
• L’enclos doit offrir une partie exposée au Vérifier la bonne santé des lapins.
soleil et une partie ombragée, surtout aux Contrôler l’état du clapier et de l’enclos (pas
heures les plus chaudes. de trous).
Conseils En hiver, par grand froid, protéger les lapins
• Rendre visite à un éleveur avec la classe, en mettant une bâche sur le clapier, ou en le
pour apprendre les règles principales du soin transportant dans un endroit plus abrité.
à cet animal, et poser des questions.
• Bien se renseigner sur l’alimentation néces-
saire à ce rongeur.
• Lire avec les élèves un livre sur les soins
à porter aux lapins pour apprendre à le soi-
gner au mieux. Laisser le livre à disposition des
enfants ensuite.

Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
 Fiche no 33
Pollution lumineuse

La nuit est souvent un sujet tabou

et effrayant pour les plus jeunes.
Au-delà de la peur de l’obscurité,
qui peut aussi toucher bien des
adultes, c’est surtout sur le monde
mal connu de la nuit que cette ac-
tivité se focalise. L’objectif est de
comprendre que la nuit est indis-
pensable à de nombreuses espèces
vivantes et qu’il ne faut pas la
craindre, mais plutôt la préserver.
La pollution lumineuse est un des
problèmes majeurs de notre mode
de vie actuel, dans les zones forte-
ment urbanisées comme dans leurs
alentours.

Informations générales
Degré Matériel
Dès les plus petites classes • Fiche annexe - Illustration 1
Adapter la discussion et la sortie en fonction • Fiche annexe - Illustration 2
de l’âge des élèves. • De simples écharpes ou foulards pour le
Lieu jeu de colin-maillard

En classe sous forme d’un petit cours ou de • Potentiellement, la fiche Action No 6 sur
discussions avec les enfants. les chauves-souris

La sortie nocturne peut se faire dans l’en- Budget

ceinte de l’école ou ailleurs en fonction de la Aucun budget nécessaire
localisation de l’école.

Saison
Il est possible de faire cette action n’importe
quand dans l’année. La sortie nocturne sera
encore plus magique par une douce nuit de
printemps ou d’automne.

Temps nécessaire
Deux moments sur deux journées différentes,
ou plus.
Vous pouvez adapter librement la durée de
cette activité.
Marche à suivre La Terre de nuit
Cette action revient à avoir une discussion
avec les enfants sur plusieurs thèmes : la pollu-
tion lumineuse, la peur de la nuit, les habitants
de la nuit.
Elle consiste également en petits jeux, et/ou
une sortie pour tenter d’aller au-delà de cette
peur de l’obscurité et des animaux qui en ont
besoin pour vivre.

Qu’est-ce que la pollution lumi- Illustration 1: NASA La Terre de nuit

neuse ?
Montrer cette illustration (fiche annexe) aux
Expliquer aux enfants le cycle du jour et de la élèves.
nuit. Leur faire remarquer que, naturellement,
Cette photo de la Terre vue de l’espace, en
le soleil est la source de luminosité majeure.
pleine nuit, illustre parfaitement le concept de
Ainsi, durant la moitié de la journée, la par-
la pollution lumineuse.
tie de la Terre où nous habitons devrait être
Faire deviner aux enfants où se trouve la
plongée dans une nuit plus ou moins com-
Suisse sur la photo. On voit rarement le globe
plète. Parler de la luminosité de la Lune.
de ce sens.
Expliquer que ce problème est assez majeur
Ce qui est appelé « pollution lumineuse »
en Suisse, même si nous avons l’impression de
consiste en un éclairement artificiel du ciel
vivre dans un pays très peu urbanisé comparé
nocturne qui peut pousser à fortement per-
à d’autres.
turber l’équilibre naturel.
La première idée qui nous vient est que, la nuit,
les villes sont très rarement plongées dans le
noir. Nous pouvons nous balader dans les
rues éclairées par de nombreux lampadaires
et par de nombreuses vitrines ou encore des
néons publicitaires.
Faire comprendre aux élèves que l’accumu-
lation de toutes ces sources lumineuses crée
un éclaircissement beaucoup plus étendu, qui
dépasse bien souvent le périmètre des zones
urbaines.

Illustration 2: Falchi et al., 2015

Montrer cette illustration (fiche annexe) aux
élèves.

Cette photo montre bien le rôle majeur que
jouent les zones industrialisée (Plaine du Pô,
en Italie, particulièrement) dans la pollution
lumineuse que l’on retrouve un peu partout
en Europe, et en Suisse également.
Que faire pour diminuer la pollu-
tion lumineuse ?
A l’échelle du pays
Des décisions à l’échelle du pays ont été
prises pour limiter l’éclairage nocturne et no-
tamment celui provenant des affiches publici-
taires ou des vitrines de magasins. L’objectif à
long terme serait de ne conserver la nuit que
les éclairages de sécurité, ceux des aéroports,
des ports et des voies de circulation. Or, vu
le nombre de routes qui sillonnent le pays, la
lumière nocturne n’est pas près de disparaître
pour autant.
De plus, les éclairages publicitaires et ceux
des vitrines semblent toujours omniprésents,
même de nuit. Ce qui peut faire douter de
l’efficacité de telles mesures. On voit bien que
le débat autour de la pollution lumineuse est
très complexe, car il touche autant à des en-
jeux économiques que de sécurité.
A l’échelle des enfants
Discuter des différentes sources de lumière
qu’ils voient. Demander si cela les rassure ?
Les dérange ? S’ils avaient remarqué ou non
l’omniprésence de la lumière ? Ouvrir le débat
avec les enfants et voir s’ils se rendent compte
de ce problème.
Chez eux, depuis la fenêtre de leur chambre,
quelles lumières peuvent-ils voir la nuit ?
A l’échelle de l’école ?
Est-ce que des parties de l’établissement
restent allumées la nuit ?
Comment faire pour limiter ces éclairages ?
Objectif : limiter au sein de l’école l’éclairage
nocturne. Les enfants peuvent discuter avec le
concierge, écrire à la commune, etc.
Pourquoi la pollution lumineuse
est-elle néfaste ?
Demander aux élèves s’ils connaissent des
animaux qui vivent la nuit, si ce sont des ani-
maux qu’ils aiment bien etc.
Expliquer que certaines espèces animales
vivent uniquement la nuit et peuvent être for-
tement dérangés ou perturbés par l’éclairage
nocturne. Par exemple :
• Bon nombre d’insectes nocturnes sont atti-
rés par les lumières et meurent d’épuisement.
• Les amphibiens se retrouvent aveuglés et
ne peuvent plus distinguer leurs proies de
leurs prédateurs.
• Les oiseaux sont aussi victimes de notre
soif de lumières nocturnes. La plupart des mi-
grateurs volent de nuit. Le halo qui recouvre
les ciels urbains empêche certaines espèces
de s’orienter avec les étoiles.
• Les animaux passant l’hiver en léthargie et
soumis à l’éclairage nocturne artificiel peuvent
entamer leur hibernation plus tard dans l’an-
née. Mais à ce moment, la quantité de nourri-
ture disponible a déjà fortement diminué, ce
qui réduit leurs réserves emmagasinées pour
l’hiver.
• Les petits mammifères carnivores (renard,
hermine, putois) semblent attirés par la lu-
mière. Même attirance chez le hérisson. Dans
le cas d’une route éclairée, ils peuvent être
victimes de la circulation.
La peur de la nuit Ecouter les bruits de la nuit (le beau chant des
Les espèces nocturnes sont très souvent asso- chouettes). Ecouter le silence.
ciées à des espèces qui font peur. Les rapaces Sentir le calme et la fraîcheur de l’obscurité
(hiboux, chouettes), les chauves-souris (et en plein été.
tous les mythes qui les accompagnent) mais
aussi les blaireaux, les loups, les renards, les
Encourager les enfants à sortir la nuit dans
sangliers… On raconte bien souvent toutes
la nature avec leurs parents pour tenter de
sortes d’histoires sur ces animaux. L’idée est
partager cette expérience avec eux et leur
de déconstruire la peur habituelle qui existe
expliquer ce qu’ils ont appris et vécu lors de
bien souvent en chacun d’entre nous sur la
cette activité.
vie de la nuit.
Expliquer que cette peur vient peut-être du
fait que nous vivons aujourd’hui dans des es- Les chauves-souris
paces quasiment tout le temps lumineux. Les
Option : faire un lien avec la fiche sur les ni-
seules fois où nous nous retrouvons dans le
choirs à chauves-souris (Action No 6).
noir (hors sommeil) sont bien souvent lors
d’une panne de courant.

Pourquoi avons-nous peur de la nuit ? Avons-

nous peur qu’il nous arrive quelque chose ?

Idée de jeu pour tenter de combattre cela : le

jeu de colin-maillard
(Se bander les yeux avec un foulard)

Organiser une sortie nocturne (en début

de soirée) avec les enfants, dans la cour de
récréation ou ailleurs, pour vivre avec eux un
moment fort, se rendre compte que tout va
bien, qu’il n’est pas nécessaire d’avoir peur.
On aperçoit une chauve-souris ? Savent-ils
qu’un seul individu peut manger 600 mous-
tiques par heure lors de ses heures de chasse
nocturne ? (Et bien souvent, les enfants ai-
ment encore moins les moustiques que les
chauves-souris!)
Utiliser ses sens, « sentir » la nuit. Elle offre
bien des spectacles : la lumière des vers lui-
sants, et en premier lieu les étoiles. Leur expli-
quer que la pollution lumineuse fait aussi que
l’on en voit de moins en moins.
Bénéfices de l’action
Pour la biodiversité
Combattre la pollution lumineuse est indis-
pensable à la biodiversité. Pour la préservation
des espèces nocturnes mais, au-delà, pour la
bonne marche de toute la chaîne alimentaire,
et donc de la survie des écosystèmes. Sen-
sibiliser les adultes de demain, les futur·e·s
décideur·euse·s, à cette problématique est
très important.
Pour l’école
Les enfants vivront un moment rare de
contemplation.
Ils réfléchiront à l’impact de l’humain sur la
nature et tenteront de comprendre pourquoi
il est nécessaire de le changer.
Ils apprendront à découvrir de nouveaux
aspects des espèces d’animaux vivant tout
proche et que pourtant ils connaissent sou-
vent bien mal.

Suivi des travaux

Pour aller plus loin :
Qui se réveille quand je sommeille ? Téléchar-
ger le dossier pédagogique
https://www.wwf.ch/sites/default/files/doc-2020-
05/A_Pandamobile_18-21_DP_cahier_theo-
rique.pdf

Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse

Toit végétal
Une toiture végétalisée est un ex-
cellent isolant thermique, elle ré-
duit la pollution, régule les eaux de
pluie, allonge la durée de vie des
toitures et elle est plutôt esthé-
tique.
Informations générales
Degré
9-11 H
Important !
• Ce genre de travaux demande l’autorisa-
tion de la commune, et une vérification de
faisabilité sur le toit choisi.
• Les travaux d’installation de toits végétaux
se font le plus souvent par des paysagistes dans
le domaine du bâtiment. Il est toutefois tout à
fait possible d’en faire une grande partie avec
les élèves. Nous vous conseillons de trouver
une entreprise intéressée à faire un partena-
riat avec votre classe et à travailler avec des
élèves. Cela peut aussi être fait également en
partenariat avec les services communaux.
• Attention à la sécurité lors des travaux. Éta-
blir des règles et des précautions.
Idée
Pour un projet plus simple, choisir un petit
bâtiment (cabanon de jardin, niche de chien,
etc.). Ce projet pourra alors être réalisé sans
l’aide de professionnel·e·s.
Lieu
Sur un toit de béton, de bois, ou d’acier.
La découpe du bois et du polystyrène peut
se faire dans un local à bricolage, tout comme
le mélange de la terre, pour des raisons pra-
tiques de nettoyage.
Peut être réalisé sur le toit d’un petit bâtiment,
comme un garage, un abri de jardin, etc.
La pente maximale du toit doit être de 35°.
Eviter si possible les pentes nulles, pour per-
Fiche no 34
mettre un écoulement de l’eau optimal. At-
tention : une toiture végétalisée ne se pose
pas sur n’importe quelle toiture : la structure
doit être assez solide (à vérifier avec un ingé-
nieur de la commune) et la toiture de béton,
d’acier ou de bois.
Saison
Possible en toute saison
Préférer néanmoins la saison de germination
des plantes choisies, pour que le toit se végé-
talise rapidement et que le substrat s’érode
par conséquent moins rapidement.
Temps nécessaire
Prévoir quelques journées et/ou demi-jour-
nées pour faire un toit végétal. Vous vous lan-
cez dans un long travail.
Matériel
Liste non exhaustive (à vérifier lors de la
conclusion du partenariat)
• Un cadre de bois ou de métal adapté à la
taille de la toiture
• Éventuellement : des caissettes de substrat
• Un système anti-dérapement du substrat
• Une bâche de type EPDM
• Une plaque de polystyrène moulée
• Suffisamment de terre et de petits graviers
pour avoir une couche uniforme d’environ 6
centimètres d’épaisseur
• Des graines de végétaux ou plants à inté-
grer au toit, résistants au climat local
• De l’engrais et un arrosoir
• Différents outils
Budget
Le prix d’un toit végétalisé varie essentielle-
ment en fonction du type de végétation que
vous souhaitez installer ainsi que des options
intégrées, comme les systèmes de drainage.
Pour des toits à végétation dite extensive, on
peut compter quelques dizaines de francs
le mètre carré, selon la quantité et la qualité
de la terre choisie, mais aussi selon le type de
végé-taux plantés.
Nous vous conseillons de faire un devis avec
une entreprise spécialisée.
Marche à suivre
Introduction
Attention à la sécurité quand on travaille sur
un toit ! Demander la supervision d’un profes-
sionnel du bâtiment.
Il existe 3 techniques de végétalisation de
toiture.
• La végétalisation intensive : comparable à
une jungle sur toit
• La végétalisation semi-intensive : composée
de gazon et de petits buissons
• La végétalisation extensive : sans aucun
doute la technique la plus simple à mettre en
place
Nous conseillons cette dernière technique
pour un projet avec une classe.
• Elle convient aux petites infrastructures
(abris de jardin, garage, …).
• Elle est également moins lourde et moins
onéreuse.
• Elle nécessite une épaisseur de terre mini-
mum de seulement 6 centimètres.
• Utiliser des plantes de faible hauteur et
demandant peu d’eau pour leur croissance
et leur floraison. L’entretien sera grandement
simplifié.
• Cette technique de végétalisation est
idéale pour les propriétaires de maison sou-
haitant ensuite ne pas avoir un entretien lourd.
Étapes
Nous vous donnons une marche à suivre gé-
nérale, pour indication. Comme précisé dès le
début, ce projet doit être fait en collaboration
avec des professionnel·e·s.
Pente du toit :
• Si le toit est très pentu, on peut ajouter des
traverses intermédiaires pour mieux retenir
la terre, ou utiliser des caissettes (voir plus
bas dans la marche à suivre). Les pentes de-
mandent plus d’entretien : il faut empêcher
l’érosion des végétaux qui est la plus forte
lors de la plantation initiale.
• Plus la pente est forte, plus l’entretien de
taille ou de mise d’engrais sera nécessaire.
• A l’inverse, si le toit ne possède aucune
pente, il faut envisager d’en créer artificielle-
ment une petite afin de permettre un bon
écoulement des eaux.
Commencer par créer un cadre en bois ou
métallique sur le pourtour de la toiture. Sa
hauteur sera fonction de l’épaisseur de terre.
Dans notre cas une couche de 6 centimètres
sera suffisante.
Renforcer ensuite l’étanchéité du toit. Pour
cela, on va utiliser une bâche (type EPDM)
qui remontera le long du cadre réalisé précé-
demment.
Coupe d’une toiture végétalisée, de haut en
bas :
Végétaux
• Substrat
• Filtre
• Drainage
• Etanchéité résistante à la pénétration des
racines
• Isolant
• Elément porteur
Des caissettes pour toitures végétalisées,
contenant les drainants, le substrat et la ré-
serve d’eau, peuvent être directement ache-
tées. Elles permettent de végétaliser une toi-
ture plate ou légèrement en pente de manière
simple et rapide. Elles s’adaptent bien à tous
types de climats.
Même avec un toit végétal en pente, il est
nécessaire d’ajouter un système de drainage
simple pour éviter que des eaux stagnantes
ne rajoutent du poids à l’ensemble et fassent
pourrir les végétaux. Vous pourrez pour cela
utiliser une plaque de polystyrène moulée
qu’il faudra percer à hauteur du drainage, dans
la partie basse du cadre pour que l’eau s’éva-
cue au niveau des gouttières. Assurez-vous de
temps en temps que celles-ci ne soient pas
bouchées.
Le substrat vient au-dessus. Il est com-
posé d’un mélange de terre (substrat
adapté aux toitures conseillé) et de
petits graviers, qui participeront eux-
aussi au drainage. On peut alléger
la charge en remplaçant les gravil-
lons par de la vermiculite, perlite ou
pouzzolane, tous plus légers que des
cailloux ordinaires.
1. © guide-travaux-toiture.be
Viennent ensuite les végétaux. Certains
conseillent le sédum, qui résiste bien au gel,
à la chaleur et à la sécheresse, et qui se vend
en rouleaux pré-cultivés. D’une manière plus
générale, le critère de choix de vos planta-
tions devra prendre en compte le climat local
durant les différentes saisons. Ainsi les tempé-
ratures, l’ensoleillement, les quantités pluvio-
métriques ainsi que le type de substrat choisi
doivent être pris en compte. Enfin pour des
raisons pratiques les plantes très grandes ou
hautes sont à éviter.
Plantation : exemple avec le sédum
• Préparer votre sol : la surface doit être régu-
lière. Ajouter aussi du sable. En effet, le sédum
n’apprécie pas les irrégularités et aime les sols
bien drainés.
• Semer vos graines : les mélanger avec du
sable avant la plantation. Ensuite, compter un
gramme de graines pour 3 à 5 mètres carrés.
Plomber les graines, mais ne pas les enfouir
sous terre.
• Arroser : l’arrosage en pluie fine facilitera la
germination. Sinon, arroser souvent jusqu’à la
levée, mais peu. Une fois les graines levées,
limiter l’arrosage.
Bon à savoir : le sédum se plante de préfé-
rence au printemps, entre fin avril et début
juin.butte.
Bénéfices de l’action
Pour la biodiversité
C’est une bonne manière d’intégrer de la na-
ture en ville et de profiter d’espaces habituel-
lement arides, ce qui aidera grandement les
écosystèmes à se maintenir en milieu urbain.
Une toiture végétalisée permet de réduire la
pollution et de réguler les eaux de pluie.
Pour l’école
Le toit végétalisé rend possible une meilleure
isolation thermique et sonore du bâtiment.
Les toits végétaux seraient, selon plusieurs
sources, plus durables que des toitures habi-
tuelles. Ils sont également plus esthétiques.

Suivi des travaux

Le temps de pérennisation dépendra des
plantes choisies.
Les toits végétaux ne demandent que peu
d’entretien. Désherber au début, le temps
que les végétaux plantés prennent possession
de leur espace, et vérifier régulièrement que
les gouttières ne soient pas obstruées. Cette
étape accomplie, l’entretien de votre toit vé-
gétal se résumera à quelques visites annuelles
de désherbage et d’inspections de sécurité.

1. © gammvert.fr

Ce projet est réalisé dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse
 Fiche no 35
Plantation de plantes vivaces

Les vivaces sont des plantes dont

la souche subsiste en hiver, sous
forme d’organe souterrain (racine,
bulbe, rhizome). Elles repoussent
chaque année, à la différence des
plantes annuelles ou bisannuelles,
dont le cycle de vie ne dure qu’un
ou deux ans et qui se multiplient
par graines. Il existe un nombre im-
mense de variétés de vivaces pour
• Bottes (ou bonnes chaussures)
toutes les situations, de l’ombre au
plein soleil. Leurs diverses périodes Budget
de floraison, du printemps à l’hiver, Compter uniquement le prix des plantes (5 à
permettent d’avoir des scènes tou- 10 CHF par plante)
jours fleuries.
Marche à suivre
Informations générales
Étapes
Degré 1. Aération et décompactage du sol
5-11H 2. Plantation des vivaces
Lieu 3. Arrosage
Tout est possible: ensoleillé à ombrageux. On 4. Arrachage de « mauvaises herbes » surtout
choisit les plantes selon la situation. En géné- au début selon besoin
ral, les plantes vivaces telles que les campa-
Terrain
nules sont rustiques et s’adaptent à la plupart
des terrains La taille peut être très variable, à partir de
quelques mètres carrés.
Saison Si le terrain est dur et n’a pas été travaillé de-
Fin septembre à fin mai puis longtemps, et qu’il est recouvert d’herbe,
il faudrait décaper le gazon avec une bêche
Temps nécessaire
sur quelques centimètres. Vous pourrez utili-
Tout dépend de la surface de la parcelle, et de
ser les plaques de gazon enlevées pour créer
son état actuel.
une butte (voir fiche no 8).
Matériel
• Plantes vivaces: Le site Floretia.ch peut
créer un plan de plantation complet (choisir :
herbes pérennes). Il faut seulement introduire
le numéro postal de la situation du jardin, la
surface en m2 et donner encore des indica-
tions sur l’ensoleillement et les intentions de
plantation (si pour oiseaux, insectes etc)
• Matériel pour travailler le sol (pioches,
bêches, etc)
Bénéfices de l’action
Pour la biodiversité
Les platebandes de vivaces sont une très
bonne façon de promouvoir la biodiversité.
Cette diversité fournit de la nourriture pour
de nombreuses espèces d’insectes qui vont
y vivre et s’y reproduire (papillons, criquets,
sauterelles et grillons, chrysomèles et carabes,
punaises etc…). La présence d’espèces melli-
fère attire aussi les pollinisateurs comme les
abeilles domestique et sauvages, les papillons
et les bourdons.
Pour l’école
Les vivaces fleurissent dès la première saison
et il est intéressant de voir se développer les
fleurs et observer les insectes.

Suivi des travaux

Il faudra faire un contrôle des espèces indési-
rables de temps en temps.
Les tiges et les fleurs fanées ne seront pas
coupées avant le printemps, ainsi des insectes
pourront y hiberner et les graines serviront
de nourriture aux oiseaux.
Proposition: inviter régulièrement un· e biolo-
giste pour contrôler le site.

Ce projet a été initié dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse.
 Fiche no 36
Création d’une surface rudérale

Les surfaces rudérales sont des es-

paces généralement liés à des sols
graveleux filtrants colonisés par
des espèces végétales pionnières
tolérant les sols très pauvres et
secs. De tels endroits invitent au
séjour et à l’observation et contri-
buent ainsi à la qualité de vie des
êtres humains.

Informations générales
Degré
5-11H Budget
Lieu Compter uniquement le prix des plantes (5 à
10 CHF par plante)
Les lieux ensoleillés sont idéaux pour installer
ces surfaces minérales. Il peut s’agir de petites
surfaces ne dépassant pas quelques mètres
carrés.

Saison
Fin septembre à fin mai

Temps nécessaire
Tout dépend de la surface de la parcelle, et de
son état actuel.

Matériel
• Gravier, sable, cailloux, grosses pierres ou
du bois mort
• Le site Floretia.ch peut créer un plan de
plantation complet (choisir: Magerbeet, sur-
face rudérale). Il faut seulement introduire le
numéro postal de la situation du jardin, la sur-
face en m2 et donner encore des indications
sur l’ensoleillement et les intentions de plan-
tation (si pour oiseaux, insectes etc).
• Matériel pour travailler le sol (pioches,
bêches, etc)
• Bottes (ou bonnes chaussures)
Marche à suivre
Etapes
1. Remplacer la couche d’humus par une
épaisseur de 30 centimètres de gravier, de
sable ou de cailloux.
2. Selon la nature du terrain, il est possible
d’enlever uniquement la couche superficielle
et de laisser le sol à nu.
3. Donner une structure à la zone avec
quelques pierres et/ou du bois mort.
4. Planter des espèces régionales qui pros-
pèrent bien sur des sols arides.
5. Arroser tous les deux jours après la plan-
tation (s’il ne pleut pas entre-temps). Après 4
semaines, environ 1 fois par semaine. L’arro-
sage n’est plus nécessaire après la première
année.
6. Le développement complet de la végéta-
tion ne surviendra qu’après quelques années.
7. Arrachage de « mauvaises herbes » surtout
au début selon besoin.
Terrain
La taille peut être très variable, à partir de
quelques mètres carrés. Il serait optimal d’uti-
liser un endroit qui est déjà très maigre ou
même couvert de sable ou de gravier. Sinon,
il faudra enlever la couche d’humus sur une
épaisseur de 30 centimètres et la remplacer
par du gravier, du sable ou des cailloux.
1. ©naturag.ch
Ce projet a été initié dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse.
Bénéfices de l’action
Pour la biodiversité
Les surfaces de sable et de gravier ne sont pas
inhabitées. De petits êtres y vivent, comme la
fourmi et la cicindèle. Et quand les plantes y
fleurissent, elles attirent les papillons et la flo-
raison dure jusqu’à la fin de l’automne Les oi-
seaux comme le chardonneret se nourrissent
des graines de ces plantes ou des insectes.
Pour l’école
Les plantations fleurissent dès la première sai-
son et il est intéressant de voir se développer
les fleurs et observer les insectes.
Suivi des travaux
Il faudra faire un contrôle des espèces indési-
rables de temps en temps.
Les tiges et les fleurs fanées ne seront pas
coupées avant le printemps suivant, ainsi les
insectes pourront y hiberner et les graines
serviront de nourriture aux oiseaux.
Proposition: inviter régulièrement un· e biolo-
giste pour contrôler le site.
 Fiche no 37
Arrachage des plantes exotiques invasives

Les plantes exotiques invasives,

aussi appelées néophytes envahis-
santes, sont des espèces issues de
l’étranger (principalement d’Asie
ou d’Amérique). Introduites de
manière accidentelle, parfois déli-
bérément ou échappées des jardins,
elles se répandent au détriment des
espèces indigènes et représentent
ainsi une menace pour la biodiversi-
té. Certaines peuvent aussi présen-
ter un danger pour l’être humain,
ainsi que créer des dommages aux
infrastructures.

Informations générales
Degré
1 à 11H

Lieu
Changeant selon le type de plantes exotiques
envahissantes.

Saison
Changeant selon le type de plantes exotiques
envahissantes.

Temps nécessaire
Changeant selon le nombre et le type de
plantes exotiques envahissantes.

Matériel
Changeant selon le type de plantes exotiques
envahissantes.

Budget
Aucun budget nécessaire
Marche à suivre Bénéfices de l’action

Etapes Pour la biodiversité

1. Identifier les plantes envahissantes problé- Les plantes exotiques envahissantes se ré-
matiques, notamment en consultant la Liste pandent au détriment des espèces indigènes,
Noire et les sites internet cantonaux. En cas dont certaines sont menacées.
de doute, faire appel à un expert afin d’éviter Pour l’école
d’arracher accidentellement des plantes indi- Ces plantes menacent non seulement la bio-
gènes. diversité mais aussi, dans certains cas, la santé
2. Avant d’éliminer une plante, vérifier si la humaine, de par leurs substances allergènes
lutte requiert une protection (risque d’aller- ou toxiques. Leur arrachage permet égale-
gie ou plante irritante). ment de sensibiliser les enfants aux consé-
3. Eliminer complètement l’espèce en un quences qu’ont les espèces envahissantes sur
endroit donné en arrachant les plantes avant la biodiversité.
leur floraison et en les incinérant.
4. Contrôler régulièrement Suivi des travaux
Suivi par des contrôles ultérieurs réguliers
La Liste Noire regroupe les plantes exotiques
invasives possédant un fort potentiel de pro-
pagation en Suisse et causant des dommages
importants à la biodiversité, à la santé et/ou à
l’économie. Elle est régulièrement mise à jour
et peut être consultée en ligne sous: https://
www.infoflora.ch/fr/neophytes/listes-et-fiches.
html

Ce projet a été initié dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse.
 Fiche no 38
Plantes grimpantes le long des façades

Végétaliser les murs à l’aide de

plantes grimpantes favorise la bio-
diversité, verdit un paysage autre-
fois gris béton et agit comme une
zone de fraîcheur climatique tout
en atténuant les bruits.

Informations générales
Degré
4 à 11H

Lieu
Sur un mur en béton, une façade de bâtiment,
un grillage.
Privilégier des localisations dont l’accès est
aisé pour effectuer l’entretien des végétaux et
possédant un substrat au sol pour accueillir
les plantes grimpantes.
Saison
Plantations à l’automne ou au printemps
Temps nécessaire
Prévoir le temps nécessaire à creuser les
trous à la bonne profondeur. Cela dépend du
substrat et de son hydratation. Si le sol est
sec avant les travaux, l’arroser abondamment
facilitera les travaux d’excavation.
La plantation de quelques plantes, une fois les
trous réalisés, est rapide et peut se faire en 1
à 2 heures.
Matériel
Liste non exhaustive
• Grandes et petites pelles
• Pioche
• Seau pour mettre de la terre
• 1 ou 2 sacs de compost
• Sécateur
• Ficelle
• Tuteurs en bois de 1.5 mètre
• Treillage à fixer sur le mur
• Plantes grimpantes achetées ou prélevées
en nature
• Arrosoir
Budget
Le prix est faible. Il s’agit soit d’acheter des
plantons dans une jardinerie spécialisée, soit,
suite à une sortie en nature, de prélever avec
l’accord du propriétaire et dans le respect du
cadre réglementaire des plantes grimpantes.
Marche à suivre
Etapes
La technique de plantation dépend du type
de plante. Soit les plantes ont des crampons,
comme le lierre, et elles s’accrochent toutes
seules à la façade, soit il faut les palisser avec
un treillage en bois à poser préalablement sur
le mur.
Si l’on plante plusieurs plantes, il convient
d’écarter les pieds de 50 centimètre de dis-
tance.
• Avec la fourche bêche, creuser dans l’idéal
un trou de 50 centimètre de diamètre et de
profondeur.
• Mélanger un tiers de terre de jardin et
deux-tiers de bon terreau.
• Enlever la motte du pot en plastique après
l’avoir fait tremper 10 minutes dans l’eau. Si
les racines forment un «chignon», les démê-
ler doucement et couper éventuellement les
extrémités trop longues.
• Placer votre plante dans le trou, en l’incli-
nant légèrement vers son support. La partie
supérieure de la motte doit se trouver 5 à 10
centimètre en-dessous du niveau du sol.
• Reboucher le trou avec le reste du mélange
terreau-terre de jardin.
• Bien tasser et arroser copieusement, quel
que soit le temps (au moins 10 litres d’eau).
• Attacher les tiges au treillage (sauf pour les
plantes à crampons).
Note: certains treillages sont extensibles et
permettent de mieux s’ajuster au pan de mur
que vous voulez garnir.
Ne pas plaquer directement le treillage au
mur, mais laisser un espace de 10 centimètres
entre le support et le mur, afin que l’air circule
bien autour des plantes.
Important: Il faut s’assurer que les zones de
plantation conviennent aux caractéristiques
écologiques des plantes sélectionnées, mais
aussi que leur développement n’engendrera
aucun désagrément à moyen et long terme.
Choix des plantes
Le lierre grimpant Hedera helix
Type de plante: grimpante
Hauteur: jusqu’à 20 m
Durée de vie: vivace
Date de floraison: septembre à octobre
Couleur des fleurs: blanc
Particularités: feuillage persistant
Exigences et soins de la plante
Lumière: soleil, mi-ombre, ombre
Sol: ordinaire
Humidité: moyennement humide
Arrosage: aucun
Taille: selon besoins
Chèvrefeuille périclymène ou chèvrefeuille
des bois Lonicera periclymenum
Type de plante: grimpante
Hauteur: jusqu’à 5 m
Durée de vie: vivace
Date de floraison: juin à septembre
Couleur des fleurs: crème ou extérieur rouge
pourpre et intérieur jaune
Particularités: toxique
Exigences et soins de la plante
Lumière: soleil, mi-ombre, ombre
Sol: acide
Humidité: moyennement humide
Arrosage: aucun
Taille: selon besoins
Clématite blanche des haies Clematis vitalba
Type de plante: arbuste à arbre, résineux
Hauteur: jusqu’à 10 m
Durée de vie: vivace
Date de floraison juillet à août
Couleur des fleurs: violet à blanc selon l’es-
pèce
Entretien
Arroser régulièrement, surtout la première
année après la plantation.
Tailler en fonction des plantes :
Les plantes à crampons ne se taillent pas, ou
juste pour dégager les fenêtres et empêcher
l’envahissement du toit.

Particularités: toxique Les plantes à floraison printanière comme les

clématites se taillent juste après la floraison.
Exigences et soins de la plante
Les plantes à floraison estivale se taillent en
Lumière: soleil à ombre, selon l’espèce
hiver.
Sol: humique, pied à l’ombre
Le houblon peut se raser à la base et repar-
Humidité: moyennement humide tira de plus belle au printemps suivant.
Arrosage: aucun
Taille: selon besoin
Sites d’information sur internet
http://www.planbatimentdurable.fr/IMG/
Vigne vraie Vitis vinifera
pdf/12_13_les_plantes_grimpantes_une_solu-
Type de plante: arbuste à arbre, résineux tion_rafraichissante_0.pdf
Hauteur: jusqu’à 10 m https://www.biodiversiteetbati.fr/Files/Other/
Durée de vie: vivace DocComplGTBPU/F12-Guide_plantations_
Date de floraison: juin FRAPNA_BD.pdf
Couleur des fleurs: jaune-vert
Particularités: fruits comestibles
Exigences et soins de la plante
Lumière: soleil
Sol: pas de préférence
Humidité: sec
Arrosage: aucun
Taille: régulièrement selon besoins, pour favo-
riser la fructification

Houblon Humulus lupulus

Le houblon doit être planté à exposition en-
soleillée ou mi-ombre. Plantez-le dans un sol
riche, profond et bien drainé. La plante peut
atteindre 6 à 10 mètres dans l’année. Il est
donc idéal pour recouvrir rapidement un gril-
lage, un treillage, une pergola ou même un
vieux tronc.
Bénéfices de l’action Suivi des travaux
Pour la biodiversité Les espèces de plantes grimpantes vivent
L’habitat créé par les plantes grimpantes fa- longtemps et ne nécessitent que peu d’entre-
vorise le développement d’une riche biodi- tien. Il faut juste veiller à ce que leur déve-
versité: insectes, oiseaux, mammifères, tous y loppement n’entrave pas les gouttières, les fils
recherchent un refuge, de la nourriture ou un électriques et les ouvertures.
abri.
La régulation thermique du bâtiment est amé-
liorée grâce à un système naturel d’évapo-
transpiration qui permet de refroidir le mur
en été, mais également l’air, et favorise la pro-
duction d’oxygène.
Certains murs végétalisés disposent d’une
fonction anti-bruit qui ne fait pas complète-
ment disparaître le bruit ambiant mais le rend
beaucoup plus supportable et apaisant (bruit
des feuilles, bruit des oiseaux).

Pour l’école
La réalisation de ces murs offre plusieurs acti-
vités annexes:
• Aller chercher des espèces en pleine nature,
dans les bois à proximité, et les transplanter.
• Recenser les espèces qui s’abritent, se nour­
rissent ou se cachent dans cette végétation.
• Comparer la température du mur, avec et
sans végétation, au soleil ou sous la végétation.
Pour faire comprendre quel est l’impact posi-
tif de la végétalisation des sur­faces bâties, on
peut aborder les thématiques suivantes:
• Ilots de chaleur
• Zones de fraîcheur
• Isolation
• Régulation et purification des eaux de pluie

Ce projet a été initié dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse.
 Fiche no 39
Construire une cabane vivante
 en branches de saule
L’architecture végétale est une ac-
tivité artisanale, écologique, très
créative et peu coûteuse. C’est l’oc-
casion de se reconnecter à la nature
et de voir ses créations prendre lit-
téralement vie quand le feuillage se
met à pousser sur les brins tressés.

Informations générales
Degré
5 à 11 H

Lieu
Situation ensoleillée à ombragée. De préfé-
rence dans un sol frais (un peu humide) à nor-
mal, mais ne convient pas pour les sols secs.
Important : Il ne faut pas mettre la cabane
proche de canalisations d’eau ou d’installa-
tions d’eau souterraines pour éviter que les
racines des saules ne pénètrent les canalisa-
tions et ne les bouchent.

Saison Matériel
Novembre: coupe des branches de saules (à • 12 grandes branches de saule de 1,5 mètre
trouver sur les terrains communaux ou chez de longueur
des particuliers, au bord des cours d’eau. De- • 4 ou 5 fagots de branches plus petites
mander l’autorisation au préalable). • Matériel pour travailler le sol (pioches,
Temps nécessaire bêches, etc)
Coupe des branches: 1 jour (si les branches • Couteau
peuvent être collectées au même endroit) • Arrosoir
Construction de la cabane: 1 jour • Ficelle (ou autre moyen d’attache: corde
Au total environ 2 jours ou raphia)
• Bottes (ou bonnes chaussures)

Budget
50.- CHF (pour la ficelle et le petit matériel
éventuel)
Les branches sont gratuites si elles sont récu-
pérées.
Marche à suivre
Etapes
1. Délimiter le pourtour de la cabane.
2. Creuser 12 trous de 20 centimètres de
profondeur (qui accueilleront les 12 grandes
branches de saules) en laissant un espace
d’environ 30 centimètres de large pour l’en-
trée de la cabane.
3. Assembler les 3 plus grandes branches en
les plantant dans les trous et en les liant en-
semble à leur sommet avec la ficelle (ou autre
moyen d’attache).
4. Continuer avec les autres branches et atta-
cher le tout au sommet très solidement.
5. Reboucher les trous avec de la bonne terre
et du terreau ; bien tasser.
6. Planter entre les grandes branches les
autres branches plus petites et les entrelacer
pour constituer les parois de la cabane.
7. Bien arroser le tout.
8. Installer un paillis au pied des branches
diminuera la présence de «mauvaises herbes»
et maintiendra le sol plus humide.
Pour l’école
La cabane de branches vivantes permet à tout
enfant et adulte de vivre un moment parti-
culier dans la verdure. Ces abris permettent
également de trouver de l’ombre dans le
contexte du réchauffement climatique.
Suivi des travaux
• Maintenir le sol humide la 1ère année (au
moins 2 gros arrosages par semaine) car le
saule est une plante de milieu humide et a be-
soin de beaucoup d’humidité pour produire
de nouvelles racines à partir des branches.
• Chaque année, entrelacez les nouvelles
pousses pour constituer une paroi de plus en
plus denses de branches et de feuilles. Entre-
lacez ou coupez les branches qui se dirigent
vers l’intérieur ou l’extérieur (pour éviter que
les enfants ne soient griffés par une branche
en jouant).
• Arracher les «mauvaises herbes» (surtout
au début pour éviter la concurrence de leurs
racines avec les nouvelles racines des bou-
tures de saules).

Terrain
La taille de la cabane peut être très variable,
mais il faudra adapter le nombre de branches
en conséquence. Il vaut mieux constituer plu-
sieurs cabanes de petite taille qu’une seule
plus grande (pour favoriser la repousse des
boutures de saules).

Bénéfices de l’action
Pour la biodiversité
Les branches peuvent servir de supports pour
les oiseaux qui pourront également y trouver
de la nourriture (insectes).

Ce projet a été initié dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse.
 Fiche no 40
Bacs à plantes et à fleurs

La culture des plantes en bacs à

l’extérieur présente comme princi-
pal intérêt d’apporter de la végéta-
tion dans un endroit où il n’y a pas
de terre : une cour, une terrasse, un
balcon...

Informations générales
Degré
5 à 11 H pour la construction des bacs
Toutes les classes peuvent participer à l’entre-
tien des plantes ensuite.

Lieu
Choisir un emplacement plat. Il doit être bien
ensoleillé pour permettre une croissance opti-
male des végétaux. Sélectionner les variétés
de fleurs et de plantes vivaces en fonction des
conditions du site (soleil, ombre, vent, etc.). encore des indications sur l’ensoleillement et
les intentions de plantation (si pour oiseaux,
Saison
insectes etc).
Plantation au printemps
Budget
Si vous souhaitez construire vos propres bacs,
suivez les instructions de la fiche numéro 23 « Achat des bacs: environ 40.- à 70.- CHF par
Culture en bacs potager ». bac.
Les fleurs et les plantes vivaces peuvent bien
Temps nécessaire
évidemment être achetées. Compter environ
Une demi-journée pour les plantations 5.- à 10.- CHF par plante. Vous pouvez aussi
Matériel organiser un appel à plantons à la fin de l’hiver,
auprès des parents des élèves ou de la com-
• Terreau pour bacs et jardinières
mune.
• Gants
• Petite pelle, râteau
2 possibilités pour la plantation:
• Semer un mélange de fleurs sauvages pour
le balcon (par exemple Samen Mauser, Samen-
maier, Select). Procéder d’après la description
sur le paquet.
• Choisir des plantes vivaces: le site Floretia.ch
peut créer un plan de plantation complet (choi-
sir: pots de fleurs 20 cm de profondeur). Il faut
seulement introduire le numéro postal de la
situation du jardin, la surface en m2 et donner
 Marche à suivre
Etapes
Remplir le bac
• Mettre un matériau de drainage sur
quelques centimètres au fond du bac (gra-
vier, billes d’argile) et recouvrir d’un géotextile
pour éviter que la terre que l’on va mettre ne
se mélange et s’échappe par le trou du fond.
• Ajouter un mélange de terreau et de terre
végétale (terre du jardin). Le bac est prêt
pour les plantations.
1. @monmagasinvert.fr
Ce projet a été initié dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse.
Bénéfices de l’action
Pour la biodiversité
Les bacs à fleurs sauvages peuvent attirer des
insectes utiles comme les abeilles mellifères,
les abeilles sauvages, les mouches en vol sta-
tionnaire ou les papillons.
Pour l’école
Les bacs à fleurs sont jolis et peuvent susciter
l’intérêt des enfants mais aussi des personnes
qui se déplacent à proximité de l’école. Les
plantes vivaces fleurissent dès la première sai-
son et il est intéressant de voir se développer
les fleurs et observer les insectes.
Suivi des travaux
Il faudra faire un contrôle des espèces indési-
rables de temps en temps.
Ne pas couper les tiges et les fleurs fanées
avant le printemps suivant. Les insectes pour-
ront ainsi y hiberner et les graines serviront
de nourriture aux oiseaux.
Si le mélange de semences contient trop de
semences de plantes annuelles, il faudra semer
de nouveau l’année suivante. Les vivaces, par
contre, repousseront au printemps suivant.
 Fiche no 40
Gazon fleuri

Remplacer du gazon convention-

nel par un gazon fleuri est un très
bon moyen, rapide et peu couteux,
pour encourager la biodiversité et
embellir le préau.

Informations générales
Degré
5 à 11 H

Lieu
Même si l’idéal est un endroit sec et ensoleil-
lé, d’autres terrains conviennent parfaitement
bien. Un gazon fleuri supporte la tonte et le
piétinement comme un gazon intensif pour les
places de jeu des enfants par exemple. Mais le
but est évidemment de le laisser pousser sur
des zones choisies pour que faune et flore
puissent accomplir leurs cycles.
Matériel
Saison • Semences de fleurs et plantes pour gazons
Préparer et décompacter le sol en automne si fleuris (Recommandation: UFA Gazon fleuri
possible ou éventuellement au printemps. Le CH-G, Artha Samen ou Schweizer, mais pos-
sol doit reposer au moins un mois avant les sibilité d’adapter selon le milieu). Attention à
semis. Retravailler superficiellement (2 centi- toujours acheter des semences indigènes!
mètres) si besoin avant les semis. • Matériel pour travailler le sol (pioches,
Semer les graines au printemps (avril à mi- bêches, etc)
juin). • Bottes (ou bonnes chaussures)
Temps nécessaire Budget
Tout dépend de la surface de la parcelle, et de Compter uniquement le prix des semences,
son état actuel. Les activités de décompactage quelques francs par mètres carrés
puis de semis sont relativement rapides.
Ensuite il faut prévoir une fréquence de tonte
de 4 à 8 passages par année au maximum, ou
juste un ou deux pour rafraîchir si nécessaire.
Suivant l’emplacement, il est possible de de-
voir re-semer 2-3 ans après la mise en place
pour maintenir les espèces indigènes.
Les résultats du travail (fleurs) seront visibles
dès l’été suivant les semis. Le gazon deviendra
de plus en plus beau chaque année.
Marche à suivre
Etapes
1. Enlèvement du gazon existant : enlever les
herbes avec une bêche.
2. Aération et décompactage du sol: utiliser
une fourche à bêcher, puis travailler la terre au
râteau et niveler.
3. Semi des graines: les graines sont semées
selon les indications figurant sur l’emballage.
Elles doivent être recouvertes de quelques
millimètres de terre. Il est important que les
graines aient encore un peu de lumière. Pas-
ser un rouleau ou tasser avec les pieds pour
mettre la graine au contact du sol et pour
améliorer la rétention d’humidité dans le sol.
4. Arroser
5. Faucher 4 à 8 fois par an selon les besoins,
avec la tondeuse à gazon. Hauteur des herbes
10 à 30 centimètres.
Terrain
Le terrain peut être ensoleillé à ombragé.
La taille peut être très variable, à partir de
quelques mètres carrés. Pour un résultat opti-
mal, la terre doit être pauvre en matière orga-
nique.
Bénéfices de l’action
Pour la biodiversité
Les gazons fleuris sont une très bonne façon
de promouvoir la biodiversité. Cette diversité
fournit de la nourriture pour de nombreuses
espèces d’insectes qui vont y vivre et s’y re-
produire (papillons, criquets, sauterelles et gril-
lons, chrysomèles et carabes, punaises etc…).
La présence d’espèces mellifère attire aussi les
pollinisateurs comme les abeilles domestiques
et sauvages, les papillons et les bourdons.
Ce projet a été initié dans le cadre du programme pour les jeunes du WWF Suisse.
Pour l’école
Les gazons fleuris sont magnifiques en été
grâce à leur explosion de couleurs et de di-
versité floristique.
Suivi des travaux
L’entretien d’un gazon fleuri est très limité et
beaucoup plus facile que celui d’un gazon in-
tensif ; il se borne à quelques tontes annuelles,
et c’est tout. Un gazon extensif ne nécessite
que 4 à 8 tontes par année, voire même moins
(on peut descendre jusqu’à 5-6 tontes), contre
plus de 30 pour un gazon intensif. L’idéal est de
tondre toutes les 3 à 6 semaines, par exemple
trois fois avant les vacances d’été et deux fois
après, en évitant de tondre durant la saison
chaude. La première coupe de l’année devrait
intervenir début mai, quand les marguerites
sont encore en boutons et que la hauteur de
l’herbe est de 10 à 15 centimètres, en réglant
la hauteur de coupe à 6 - 8 centimètres. La
hauteur de coupe a une grande influence sur
les espèces végétales qui peuvent survivre et
sur la biodiversité présente dans le gazon.
Un gazon extensif est très peu exigeant en
eau, avec ses racines plus développées en
profondeur et la couche de terre fertile plus
épaisse qu’il contribue à créer.
Vous trouverez une description plus com-
plète sur: https://edu.ge.ch/cfpne/sites/default/
files/Gazon%20extensif%20fleuri.pdf)