Au niveau politique, est pris en compte la stabilité politique des pays ou la compagnie dessert.

En
effet, à la date de décembre 2023, Air France (SkyTeam) dessert 21 destinations intérieures et 167
destinations internationales dans 83 pays. Ce qui fait qu’elle est très dépendante à l’ouverture ou à la
fermeture des frontières. Si un conflit existe dans un pays, cela impacte obligatoirement le chiffre
d’affaires du groupe. En effet, les conflits politiques, les tensions et les crises peuvent entraîner des
annulations de vols, des ajustements d'itinéraires et des coûts liés à la sécurité. Ainsi, elle doit aussi
faire face à des politiques et à des gouvernements différents, d’où la nécessité de connaitre toutes les
réglementations en vigueur. Air France est ainsi soumise à des normes rigoureuses émises par des
organismes tels que l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) et l'Organisation de
l'aviation civile internationale (OACI). Tout changement dans ces réglementations peut entraîner des
ajustements opérationnels coûteux, tels que la mise à niveau de la flotte ou la modification des
procédures de maintenance. De plus, les relations diplomatiques entre la France et les autres pays
peuvent affecter les droits de trafic d'Air France, ce qui jouent un rôle crucial dans la croissance
internationale de la compagnie. Par conséquent, les accords bilatéraux entre la France et d'autres
pays déterminent les droits de trafic, affectant directement la capacité de la compagnie à opérer sur
certaines routes.

Au niveau économique, l’on peut voir que la crise du Covid 19 a très fortement impacté le secteur de
l’aviation. Ainsi, selon l'Association internationale du transport aérien (IATA) l’évolution de l'industrie
mondiale du transport aérien devrait retrouver ces rentabilités en 2023, après deux années de déficit.
Même si c'est à un niveau bien inférieur à celui d'avant la pandémie. Les bénéfices devraient
atteindre 4,7 milliards de dollars l'année prochaine, contre 26,4 milliards de dollars en 2019. Par
conséquent, l’évolution du taux de croissance économique d’un pays influence directement la
demande de voyages aériens. Un taux de croissance élevé stimule généralement les déplacements
professionnels et touristiques, bénéficiant ainsi à Air France. Cependant, une récession économique
peut entraîner une diminution de la demande de voyages, forçant la compagnie aérienne à ajuster
ses services et sa capacité en conséquence. Enfin, il y a les niveaux de revenu de la population qui
sont essentiels pour comprendre la demande de voyages aériens. Une classe moyenne croissante,
avec un pouvoir d'achat accru, peut entraîner une augmentation de la demande de vols, en
particulier pour les voyages d'affaires et de loisirs. D'importants défis subsistent toutefois. Certaines
compagnies aériennes se retrouvent désormais confrontés à un manque de main d'œuvre
conséquent et des grèves à répétition après avoir fortement réduit leur masse salariale durant la crise
sanitaire. En parallèle, les professionnels du secteur sont sous pression pour verdir leur fl

otte.

Au niveau social, Air France doit connaitre son environnement, afin d’établir une stratégie marketing
qui soit en adéquation avec les besoins des particuliers, mais aussi des plus grosses entreprises ainsi
que de l’État. Par conséquent, l'étude démographique est cruciale pour Air France, car elle impacte
directement la demande de voyages aériens. Un exemple significatif est l'augmentation du nombre
de voyageurs seniors. Ces individus, souvent en quête de confort et de services spécifiques, peuvent
influencer la conception des cabines et des services proposés. Il est aussi important de connaitre
l’évolution du trafic aérien, le développement de la concurrence ainsi que son intensité, ainsi que les
revenus des populations pour savoir quelles offres sont à mettre en place et quelle stratégie est à
adopter. De plus, l'observation des tendances de consommation et des évolutions des modes de vie
est essentielle. La montée du travail à distance, par exemple, peut influencer la demande de voyages
d'affaires.

Au niveau technologique, l’aéronautique y est très impactée. En effet, il est question ici des
innovations et de tout ce qui touche à la recherche et au développement. Ainsi, l'innovation
technologique dans l'industrie aéronautique est essentielle pour rester compétitif. Cela inclut le
développement d'aéronefs plus efficaces et écologiques, l'adoption de systèmes de gestion
opérationnelle avancés, et l'amélioration constante des services aux passagers. De plus, Air France
peut réduire ces coûts opérationnels avec l’arrivé de nouvelle technologie qui permet
l’automatisation des métiers et l'amélioration de l'efficacité. Enfin, les progrès technologiques dans la
durabilité environnementale sont au cœur des préoccupations de l'industrie aéronautique. Air France
peut investir dans des avions plus écoénergétiques, explorer des alternatives de carburants durables,
et mettre en œuvre des initiatives de réduction des émissions de carbone. L'adoption de technologies
de gestion des déchets à bord peut également contribuer à la responsabilité environnementale de la
compagnie.

Au niveau environnemental, l’aéronautique est souvent pointée du doigt comme étant très polluante.
Ainsi, les entreprises recherchent sans cesse des solutions pour réduire leur empreinte carbone. Par
conséquent, en 2022, Air France-KLM annonçait le lancement de son programme Air France ACT dans
lequel le groupe s’engageait à réduire ses émissions de CO2 de 30 % d’ici 2030. Pour atteindre ses
objectifs, Air France-KLM a notamment fait le choix d’adopter progressivement le carburant d’aviation
durable (CAD) pour alimenter sa flotte de 505 avions en exploitation. De plus, Air France ce doit de
respecter des normes environnementales. Cela implique non seulement la conformité aux normes
établies par les autorités aériennes, mais également l'adoption de pratiques environnementales
responsables. Pour réduire son impact environnemental Air France, peut aussi adopter des
technologies vertes. Cela pourrait inclure l'utilisation d'énergies renouvelables pour alimenter les
installations au sol, tels que les terminaux et les centres d'opérations. Par exemple, l'installation de
panneaux solaires sur les toits des bâtiments pourrait réduire la dépendance aux énergies non
renouvelables. Parallèlement, Air France peut faire des campagnes de sensibilisation auprès des
passagers afin d’encourager des comportements respectueux de l'environnement lors des voyages
aériens.

Au niveau légal, Air France doit respecter les lois en vigueur dans chaque pays, et les réglementations
peuvent d’ailleurs changer d’un pays à l’autre, c’est d’ailleurs le cas des normes environnementales.
Ainsi, Air France doit se conformer aux normes environnementales nationales et internationales,
telles que celles établies par l'Agence de protection de l'environnement (EPA) en France et des
accords internationaux tels que le Protocole de Kyoto. De plus, la conformité aux régulations
aériennes constitue un pilier essentiel pour Air France. L'entreprise doit suivre les règles émises par
les autorités de l'aviation, telles que l'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) et la
Direction générale de l'aviation civile (DGAC) en France. Cela inclut le respect des normes de
maintenance des aéronefs, des procédures opérationnelles, et des protocoles de sécurité. Sont
également pris en compte les lois antitrust et anticoncurrentielles pour maintenir un marché de
l'aviation équitable et compétitif. Cela implique d'éviter tout comportement anticoncurrentiel,
comme les ententes illicites avec d'autres compagnies aériennes. Enfin, la conformité aux normes de
sécurité et la gestion proactive des risques sont des impératifs légaux pour Air France. Cela comprend
des procédures rigoureuses pour assurer la sécurité des vols, la maintenance des avions, et la
formation continue du personnel.