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Introduction
L’eau est un élément précieux indispensable à la vie, cette ressource naturelle recouvre les
trois quarts de notre planète, avec seulement 0,014% d’eau douce [1], il s’agit des eaux
superficielles (rivières, lacs et étangs). De plus, sa répartition étant non homogène à la surface
du globe, cette ressource représente à la fois un enjeu politique, économique et stratégique. En
effet, l’eau a un rôle fondamental dans de nombreux domaines comme la potabilisation,
l’agriculture, l’industrie, la production d’électricité ainsi que les usages domestiques. D’après
des études récentes réalisées par l’Organisation des Nations Unies (ONU), près de la moitié
de la population des pays méditerranéens se trouvera en situation de tension ou de pénurie
d’eau en 2025 [2]. Aujourd’hui, les ressources en eau douce sont exposées à diverses
pollutions d’origine multiples : industrielle, urbaine et agricole, générant des dommages pour
l’homme et pour son environnement (la faune et la flore). Cette menace a déclenché une prise
de conscience dans le monde entier, et a poussé les chercheurs à s’intéresser à l’étude de l’état
de contamination des milieux aquatiques.
Usage urbaine et domestique : Les polluants urbains sont représentés par les rejets
domestiques, Provenant des habitations, elle est en général véhiculée par le réseau
d’assainissement jusqu’à la station d’épuration. La pollution domestique se caractérise par :
Des germes fécaux ;
De fortes teneurs en matières organiques ;
Des sels minéraux (azote, phosphore) ;
Des détergents ;
3. Types de pollution
Trois grandes familles caractérisent la pollution :
3.3Pollution microbiologique :
La pollution microbiologique des eaux se traduit par une forte contamination par de nombreux
agents pathogènes, bactéries, protozoaire et virus. L'importance de la pollution de l'eau
dépend également des conditions d’hygiènes des populations, mais aussi des caractéristiques
écologiques et épidémiologiques. Les principaux organismes pathogènes qui se multiplient
dans l'eau sont : les bactéries, les virus, les parasites et les champignons, on parle ainsi de la
pollution bactérienne, viral où parasitaire, Elle provient de plusieurs sources comme les rejets
des hôpitaux, l’agriculture ainsi que les rejets d’eaux usées. [8]
• Sur la santé humaine : L’eau est un élément indispensable à la vie humaine. L’insuffisance
ou la mauvaise qualité de l’eau est à l’origine de nombreuses maladies dans le monde,
notamment dans les pays en développement ou 80% des maladies sont dues à l’eau [11,12]
Les maladies hydriques peuvent être classées selon six catégories différentes :
Maladies transmises par l'eau (parasites, bactéries, virus) ;
Infections de la peau et des yeux, dues au manque d'eau ;
Maladies causées par un organisme aquatique invertébré ;
Maladies causées par un insecte fourmillant à proximité de l’eau.
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), chaque année 4 milliards de cas de
diarrhée, en plus des millions d'autres cas de maladies, sont liés à un manque d'accès à l'eau
propre pour la consommation humaine. Chaque année, il y a 1,7 million de personnes qui
meurent à la suite de diarrhées, la plupart étant des enfants âgés de moins de cinq ans. La
santé humaine est gravement touchée par les maladies liées à l'eau, de même que par la
pollution due à des rejets de produits chimiques dans l’eau issus des différentes activités 17
humaines. D’après l’UNICEF 60% de la mortalité infantile dans le monde est due à des
maladies infectieuses ou parasitaires, majoritairement liées à la pollution de l’eau [13,14].
Sodium et chlorures ;
Nitrates, principalement issus des engrais agricoles, d’effluents domestiques et
industriels (abattoirs, tanneries). Retrouves dans de nombreuses ressources
souterraines, ils sont dangereux après réduction en nitrites, méthémoglobinisants et
précurseurs de nitrosamines cancérogènes ;
Phosphates, provenant des lessives et des engrais. Ils participent en premier ligne au
processus d’eutrophisation, phénomène aux conséquences environnementales
(développements algaux, notamment en zones estuariennes) et sanitaires (par
libération de toxines algales) ;
Métaux lourds (plomb, mercure, cadmium) d’origine industrielle ou artisanales,
accumulables en certains par la flore et la faune aquatiques (poissons, coquillage), et a
l’origine de véritables intoxication humaines historique ou plus récentes : mercure a
minamata au japon ou en Guyane française (methylmercure des poissons consommes)
cadmium et maladie ltai-ltai au japon.
Par ailleurs, les contaminants organiques sont potentiellement innombrables ;
détergents, produit phytosanitaires, solvants, hydrocarbures. Lies aux activités
humaines de tous ordres, ils créent des problèmes différents selon leur solubilité, leur
rémanence et leur devenir dans les eaux, les sols et la chaine alimentaire. Hormis des
accidents (sub) aigus ponctuels ou des phénomènes cumulatifs, les molécules
organiques causent de plus en plus d’inquiétude du fait de leur présence ubiquitaire,
polyvalente et insidieuse, se manifestant par des effets écologiques avères et des effets
sanitaires réels ou potentiels à long terme (cancers, altérations endocriniennes)
Le mercure est un élément naturel et un « métal lourd » est un élément chimique de numéro
atomique 80, avec le symbole chimique est Hg, sa densité est de (13,6) ce qui en fait un
métal d'une densité élevée : il est beaucoup plus dense que le fer (7,85), et aussi plus dense
que le plomb (11,2). Son nom vient du latin hydrargyrum, du grec hydragyros qui signifie
argent (argyros) liquide (hydro- « eau »).
C'est un métal qui est liquide dans les conditions habituelles de température et
de pression (il fond à -38°C environ, il peut donc rester solide dans les climats très froids). Il
possède, en tant que métal, les propriétés de conduction de l'électricité et de chaleur, et en
tant que liquide, des propriétés uniques.
Tableau 1: Principales données physico-chimiques du mercure
Le mercure est extrêmement toxique sous forme liquide. La plupart des pays réglementent
très strictement l'utilisation de mercure par les industries. On a constaté que beaucoup
de poissons avaient des fortes quantités de mercure dans leur corps à cause de
la pollution provoquée par le mercure : la consommation de ces poissons est toxique
Comportement de mercure dans l’eau : En général, un équilibre s’établit entre Hg0, Hg2 2+ et
Hg2+ en solution aqueuse. La répartition du mercure entre ces trois états d’oxydation est
déterminée par leur potentiel d’oxydoréduction, le pH de l’eau et les anions présents.
Dans la plupart des eaux superficielles, Hg(OH)2 et HgCl2 constituent les formes chimiques
prédominantes du mercure. Toutefois, en réduisant les composants des sédiments, la
majeure partie du mercure est immobilisée sous forme du sulfure. [18,19] Les teneurs en
mercure des eaux superficielles et potables sont généralement inférieures à 0,001 mg/L. [20]
La présence de concentrations plus élevées de mercure dans l’eau est attribuable au rejet
d’eaux résiduaires par l’industrie du chlore et de la soude caustique, l’industrie des pâtes et
papiers, l’exploitation minière,
Le mercure étant très volatil, il passe dans l'air et contamine les pluies et peut se retrouver
dans la neige et les eaux nivéales (de fonte de neige) puis des lacs de montagne. La pluie
peut capter le mercure présent dans l’air. On a observé, dans certaines régions industrielles,
que l’eau de pluie contenait jusqu’à 0,0002 mg Hg/L. On estime que les précipitations
déposent ainsi de 0,06 à 0,4 mg de mercure sur chaque mètre carré de sol. [21]
L’effet du mercure sur l’écosystème aquatique : La consommation de certaines espèces de
poissons est la plus importante voie d’absorption du méthylmercure chez l’humain. ce qui les
rendaient impropres à la consommation humaine. L'absorption quotidienne à long terme
d'environ 0,25 mg de mercure sous forme de méthylmercure a été liée à des symptômes
neuropathiques
L'adsorption : Le mercure s'adsorbe sur le charbon actif (souvent dopé par du soufre,
iode…), sur les résines échangeuses d'ions, sur des alumines activées... Cette
méthode nécessite ensuite une séparation liquide/solide afin que les solides
récupérés puissent être traités par une voie thermique de récupération du mercure.
La réduction : Le mercure inorganique Hg2+ est réduit par SnCl2 en Hg0 qui est
ensuite dégazé par aérage. Ce procédé nécessite donc un traitement des gaz afin de
récupérer le mercure. Les solutions traitées contiennent alors de l'étain.
La filtration : Les eaux sont filtrées sur des médias filtrants de faible porosité et
souvent adsorbants qui sont ensuite élués
La cémentation : Le mercure est cémenté sur de la poudre de zinc ou d'aluminium
puis après séparation liquide/solide, le cément est récupéré.
La précipitation : Le mercure soluble se combine avec le sulfure afin de donner un
produit relativement insoluble qui sera ensuite récupéré lors d'une étape de
séparation liquide-solide.
La coagulation-précipitation : Les formes organiques et inorganiques du mercure sont
adsorbées et coagulées à l'aide de sulfates d'aluminium ou de fer puis précipitées par
adjonction d'hydroxydes des mêmes éléments.
Les procédés de traitement des eaux font généralement appel à la précipitation du mercure
sous la forme d'hydroxydes. Si les teneurs résiduelles restent inacceptables, la précipitation
du mercure à l'aide de sulfures est utilisée
2. Les pesticides :
2.1 Généralité sur les pesticides :
Les pesticides désignent tous les produits chimiques ou biologiques destinés à détruire des
éléments vivants considérés comme nuisibles (microbes, animaux ou végétaux) ou destinés à
s’opposer à leur développement, incluant les espèces non désirées de plantes ou d’animaux
responsables de dommages durant ou interférant avec la production, le traitement,
l’entreposage ou la commercialisation des aliments, des denrées agricoles, du bois, les
vecteurs des maladies humaines ou animales et les organismes nuisibles des matériaux, locaux
et habitats Les pesticides désignent tout aussi bien la substance active, la spécialité
commerciale ou préparation composée d’une ou plusieurs substances actives ainsi qu’un
certain nombre d’adjuvants, solvants, ingrédients inertes, substances résiduelles et métabolites
qui sont des molécules qui apparaissent au cours de la dégradation du produit.[22]
Biocides Les pesticides qui ne concernent pas les usages agricoles sont désignés par le
terme de « biocides ». On en distingue :
Algicides ou bactéricides pour les piscines, les aquariums ou pour le traitement de
l'eau de consommation.
Désinfectants
Produits de protection du bois
Produits antiparasitaires (rodenticides, insecticides ménagers, répulsifs…)
Assainisseurs d'air.
Additifs de lessive
Une (ou plusieurs) matière active à laquelle est dû, en tout ou en partie, l'effet
toxique.
Un diluant qui est une matière solide ou un liquide (solvant) incorporé à une
préparation et destiné à en abaisser la concentration en matière active. Ce sont le
plus souvent des huiles végétales dans le cas des liquides, de l'argile ou du talc dans
le cas des solides. Dans ce dernier cas le diluant est dénommé charge.
Des adjuvants qui sont des substances dépourvues d'activité biologique, mais
susceptibles de modifier les qualités du pesticide et d'en faciliter l'utilisation.[23]
2.1.3 Les pesticides dans les eaux :
En fonction des conditions d’utilisation et selon les caractéristiques du milieu, les pesticides
sont susceptibles de se retrouver dans les différents compartiments de l’environnement (air,
sol, eau, eau de pluie, brouillards, sédiments, etc.), ainsi que dans les denrées alimentaires.
Elles peuvent présenter, en plus de leurs effets intentionnels sur les parasites ou organismes
visés, des dangers très variables pour l’homme et les écosystèmes, avec un impact immédiat
ou sur le long terme. Compte tenu des risques qu’ils représentent tant pour les milieux
aquatiques que pour la production d’eau potable, la présence de pesticides dans les cours
d’eau et dans les eaux souterraines fait l’objet d’un suivi régulier. Si les pesticides sont
appliqués en aérosols, les résidus de ces polluants se distribuent jusqu’à une distance de 5 km
du lieu d’emploi, les eaux de surface sont contaminées directement. Les pesticides migrent
dans les rivières. Les études ont montré que les pesticides organochlorés peuvent se transférer
dans les systèmes aquatiques à travers l’interface air-eau. Ces micropolluants polluent tout
d’abord les eaux continentales par transfert à partir des sources (champs cultivés, canaux de
drainages) ils sont ensuite acheminés vers les océans. Sont concernées les eaux salées,
saumâtres, douces, de nappe, de surface ainsi que les eaux météoritiques (pluies, neige, grêle,
brume, rosée). On trouve des résidus de pesticides dans 96% des eaux superficielles et dans
61% des eaux souterraines analysées. Sur environ 400 substances recherchées, 201 ont été
mises en évidence dans les eaux de surface et 123 dans les eaux souterraines.[23]
Cet insecticide interdit dans les pays développés est encore utilisé en Afrique malgré
l’empoisonnement qu’il peut causer à la faune et à l'environnement, et également le danger
qu’il représente pour la santé humaine (Toxique et cancérogène). Les HAP, ou Hydrocarbures
Aromatiques Polycycliques, constituent une famille de POP, hautement cancérigènes pour
certains, dont les émissions sont particulièrement difficiles à maîtriser de par la multiplicité
des sources : gaz d’échappement des automobiles, fumées d’incinérateurs, en fait, toute
combustion incomplète.[23]
Tableau 2:Propriétés PHYSICO-CHIMIQUES du DDT
Effet cancérigène : Ces cancers touchent principalement le foie, la vésicule biliaire, le colon,
les tissus mous mais aussi les leucémies et les sarcomes.
Atteintes à notre système de reproduction : Ces atteintes incluent les dommages au système
reproducteur, à la fertilité masculine et féminine ainsi que celle de la progéniture. En effet,
l’exposition in utero ou par l’allaitement diminue le taux d’hormones thyroïdiennes chez les
jeunes enfants exposés via leurs mères aux DDT Une étude chez les rats démontre cependant
que le DDT administré par voie intrapéritonéale aux rates de 20 jours, à dose de 2,5 mgl
kgl/jour, 5 fois par semaine pendant 5 mois, provoque la stérilité permanente, l'hypertrophie
uni- ou bilatérale des ovaires qui prennent un aspect polykystique [27],[28]
Maladie Alzheimer : Une étude de 2014 publiée dans le Journal of the American Medical
Association fait état de la présence quatre fois plus importante du DDT chez les patients
atteints d'Alzheimer [30]
Cours d’eau, lacs, étangs : la pollution des eaux de surface : Dans les champs comme
en ville, l’écoulement des eaux de pluie transporte énormément de polluants, dont les
pesticides. En France, la très grande majorité des eaux de surface, à savoir les rivières,
fleuves, lacs et étangs, montrent la présence de traces plus ou moins concentrées de
pesticides
Pollution des eaux souterraines : nos nappes phréatiques largement contaminées : En
plus des eaux de surface, l’épandage agricole de pesticides contamine avant tout les
nappes phréatiques, largement utilisées pour arroser les cultures, abreuver les
troupeaux, et… désaltérer les humains.
Des pesticides dans l’eau courante : Le cycle de l’eau étant ce qu’il est, la majorité des
captages d’eau destinés à fournir l’eau courante et potable portent des traces
repérables de pesticides. Si certaines sont traitées pour les réduire, toutes ne le sont
pas. Et, dans tous les cas de figure, les doses relevées et considérées comme
acceptables ne tiennent pas compte des effets cocktails, ou encore de la
bioaccumulation de certaines substances. La norme sur la DDT dans l’eau potable et 2
μg/l [32]
3. Le nitrate :
3.1 Généralité sur le nitrate :
Le nitrate est un composé inorganique composé d’un atome d’azote (N) et de trois atomes
d’oxygène (O). Sa formule chimique est NO3-. Sa masse moléculaire est de 62 g.mol-1.
L’azote constituant la molécule de nitrate est dénommé azote nitrique et est généralement noté
N-NO3. Ainsi un gramme d’ion NO3 - correspond à 0,22 gramme d’azote nitrique.[34]
L'ion nitrate est un oxydant assez fort, surtout en milieu acide ; c'est la forme de l'azote ayant
le nombre d'oxydation le plus élevé (V). Il oxyde par exemple des métaux comme le cuivre et
même l’argent. Le couple redox mis en jeu est souvent NO 3−/NO, plus rarement le couple
NO3−/NO2−.
Les risques de cancers gastro-intestinaux Des études menées sur des animaux n’ont pas
permis d’établir un lien direct entre l’exposition aux nitrites ou aux nitrates et l’incidence du
cancer. Le pouvoir cancérigène des nitrites est alors très discuté. Par contre la formation des
nitrosamines à pouvoir cancérigène est indiscutable et est possible à partir des nitrites et
d’amines secondaires et tertiaires. Cette formation se produit dans le tube digestif du
consommateur.
4. Le phosphore
4.1 Généralité sur le phosphore
Le phosphore (P) est un minéral essentiel à la vie des organismes (humains, animaux,
végétaux, algues et bactéries). Chez les humains et les animaux, il sert principalement à la
fabrication de l’ADN alors que chez les plantes et les algues, le phosphore est indispensable
au développement. Il favorise la croissance et la reproduction.
Tableau 3: Les propriétés physico-chimiques de phosphore
La déphosphatation chimique est la plus pratiquée. Elle requiert des sels de fer ou
d’aluminium pour faire précipiter les phosphates. Il s’agit d’une précipitation des phosphates
par des sels de fer ou d’aluminium. Ou encore par de la chaux produisant des précipités
insolubles de phosphates métalliques. Facilement mise en œuvre, insensible à la température
et ajustable en fonction des fluctuations occasionnelles de la charge en phosphore, cette
technique est fiable et les rendements obtenus sont supérieurs à 80 %. Des concentrations
inférieures à 1 mg/L peuvent être obtenues. En revanche, elle conduit à une surproduction en
boues qui n’est en général pas économiquement envisageable pour des stations d’épuration de
grande capacité. Elle est donc principalement utilisée dans les stations d’épuration de faible
charge.
La déphosphatation biologique fait appel à des bactéries. Il a en effet été mis en évidence une
sur assimilation du phosphore suite à un stress de la biomasse. Exposée à une alternance de
conditions aérobies et anaérobies, la biomasse assimile du phosphore plus qu’elle n’en
consomme. Il suffit alors de soutirer la biomasse pour éliminer le phosphore. Cette méthode
est plus délicate à mettre en œuvre et les rendements obtenus ne sont pas aussi fiables en
raison des fluctuations de la charge en phosphore.