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Année 2022

RAPPORT DE STAGE
Présenté
pour l‘obtention de
LICENCE EN TECHNOLOGIE AGROALIMENTAIRE ET ENVIRONNEMENT
Par :
Ekango Joyce Lauryn
Discipline : Bioscience de l’environnement
Spécialité : Chimie minérale

Méthodologie de quantification des contaminants chimiques de


types métalliques dans le milieu marin marocain

Soutenue le 19 Septembre 2022 devant le jury :


Dr. Karym El Mostapha : Directeur pédagogique ISFORT (Président du jury)

Pr. Abdelghani Chafik : (Encadrant)

Dr Saïd Benhar : ( Examinateur)

Mariama Zbiry : chef laboratoire de chimie INRH centre de Casablanca (Co-encadrante)


Résumé
Le présent travail, porte sur la quantification des Eléments Traces Métalliques
(Cd, Hg, Pb,) sur la matrice sédimentaire. Un stage de 3 mois, a été effectué à
l’INRH, centre de Casablanca, pour répondre à cette problématique. Les
sédiments employés, ont été prélevés dans les zones de compétence du centre
régional. Les échantillons sur lesquels nous avons travaillé, provenaient des
secteurs, tels que Bouznika ; El Jadida ; Sidi Moussa ; Oualidia ; Mohammedia ;
Oued El Maleh. L’étude quantitative des ETMs a été accomplie aux moyens
fournis par le laboratoire de chimie minérale, qui consista à déterminer les
niveaux de concentration de ces éléments traces en utilisant la spectrométrie de
Masse Couplée au Plasma Inductif (ICP-MS) et l’analyseur direct de mercure
(DMA- 80). La surveillance des ETMs, dans le milieu marin, revête une réalité
incontournable étant la pollution par les activités anthropiques. Notre étude vise
à la prise de conscience vis-à-vis de la toxicité de ces métaux, face aux activités
industrielles de plus en plus intenses au Maroc.

Objectif de l’étude :
 Assimiler les bonnes techniques de laboratoire
 Connaitre le fonctionnement des outils d’analyses des ETMs
 Montrer le processus d’accumulation des ETMs dans les sédiments
 Mettre en évidence le caractère toxicologique des ETMs
 Maitriser les étapes pour l’analyse des ETMs
Dédicace
A mon Seigneur, celui qui fait miséricorde, le miséricordieux, louange à
ALLAH, Seigneur des mondes, qui m’a donné la force de concevoir ce travail.
J’implore notre seigneur pour que cet humble effort lui soit sincère.
Afin d’être reconnaissante envers ceux qui m’ont appuyée et encouragée à
effectuer ce travail de recherche,
Je dédie ce modeste travail :
Aux êtres les plus chers que j’ai au monde : Mes parents, Marcel et Rosine, mes
deux lumières. Si je pouvais fleurir la terre de roses, si je pouvais illuminer le
ciel entier d’étoiles scintillantes, je ne saurais jamais vous rendre, l’intensité de
bonheur et de lumière que vous avez toujours été dans ma vie. Votre main,
toujours tendue pour me soutenir dans la difficulté me donne de l'énergie pour
continuer le voyage aventureux que j'ai commencé. Le flambeau que vous
m'avez offert dès mon premier pas, m'allume encore le chemin.
A mes adorables petits frères ; Lise-Mary, James et Gorann. Mes moteurs, pour
qui je suis une source d’inspiration, Votre présence dans ma vie est une raison
suffisante pour mieux faire.
A mes grands-parents , oncles, tantes, cousins et cousines, qui ne tarissent
d’éloge s et de soutiens malgré la distance.
A toutes les personnes ayants contribué de près ou de loin à l’exécution de ce
travail.
Pour vous tous, que le Seigneur par son infinie miséricorde vous accorde ses
grâces pour votre bienveillance à mon endroit.
Remerciement
s
J’adresse de chaleureux remerciements à ces personnes et entités suivantes :
A l’ISFORT, pour m’avoir accueillie et donné l’opportunité de compter parmi ses étudiants
durant cette année académique 2021-2022.
A M Abdelghani Chafik, mon encadrant, personnalité vivace et enthousiaste, qui m’a
encouragé et guidé tout au long de cette année.
A M Karym El Mostapha, pour l’accompagnement pédagogique dont il a su faire preuve
depuis mon arrivée au sein de l’établissement.
A tous mes professeurs, que Dieu vous bénisse pour chaque lettre et chaque mot que vous
m'avez appris. Chaque année vous arrosez la graine que vous avez semée. Les années passent
et cette graine grandit et s'épanouit petit à petit pour donner un bon fruit. Les moments
s'écoulent et votre souvenir vit toujours dans mon cœur.

Un très grand merci aussi à Mr Abdelmalek FARAJ, Directeur de l’INRH et Mr Khalid


MANCHIH, Chef de Centre Régional de Casablanca, pour m’avoir m’acceptée en tant
que stagiaire.

J’exprime ma très profonde reconnaissance à ma Co-encadrante et chef du laboratoire


de Chimie, Mariama ZBIRY , pour son encadrement scientifique et technique, les
conseils avisés tout au cours de mon stage malgré ses charges professionnelles.

Je remercie vivement Dr Imane AFANDI, chercheur au laboratoire de Chimie pour sa


précieuse aide, son orientation, ses remarques pertinentes et son regard critique sur mon
travail tout au long de mon séjour à l’INRH.

Ma profonde gratitude à Mr Rachid CHFIRI, Mme Fatima Ezzahra NAJI, Mme Fatima
Ezzahra AHMINE, et Mr EL GARNI Abdelmouhssine, cadres au laboratoire de
Chimie, pour leur assistance et accompagnement.

A tout le personnel du centre régional de l’INRH à Casablanca. Pour m’avoir accueillie et


intégrée parmi vous.
A mes sœurs de cœurs, Anne Mouketou, Ulda Rivelle, source de jouissance et de jovialité,
titre d'honnêteté et de pureté, votre compagnie m'encourage, me réjouit et me laisse goûter la
saveur agréable de la vie.
A Saydil Oumar Sidibé, qui voit en moi le potentiel et l’ambition que je ne perçois moi-
même, en ne cessant de m’encourager et me booster par sa positivité et son réalisme.
A Mamadou Mountaga Bah, qui n’a de frein à me soutenir et ne cesse de m’épater de par son
intelligence et son esprit de conseil.
Je vous aime tous et je vous remercie tous.
C'est avec l'Amour et la miséricorde qu'on vit, qu'on se rencontre et qu'on se sépare.
Liste des figures
1.
:
Les différentes sources de pollution
2. Réaction d’un écosystème aquatique a la pollution
3. Origine anthropique de la pollution
4. Exemple de pollution biologique
5. Les pays les plus consommateurs de PCB
6. Les polluants solides
7. Les pollution thermique par une centrale
8. Illustration d’un accident nucléaire
9. Contamination aux pesticides
10. Les polluants de l’eau
11. Carte des marées noires FIPOL 1967
12. Fréquence des marées noires
13. Zones des déchets plastiques dans les océans
14. Caractéristiques d’un milieu eutrophisé
15. Dangers des polluants sur la diversité marine
16. Processus d’acidification des océans
17. Zones Hypoxique dans le monde 2008
18. Processus du Saturnisme
19. Cycle du mercure
20. Effet du mercure sur la sante
21. Maladie d’itai itai
22. Transfert trophique des ETMs de l'eau à l'homme dans la chaîne alimentaire humaine (Hazrat
et al, 2019).
23. Cycle sédimentaire
24. Vue d’ensemble du phénomène de sédimentation
25. Loi de Stokes
26. Modèle d’interaction entre les ETMs et les sédiments marins (Schéma inspiré de Sageman et
Lyons, 2004 ; Joubert, 2008 et Mason, 2013
27. Spéciation chimique des ETMs
28. Adsorption des métaux lourds par les sédiments superficiels d'un cours d'eau
29. Modèle de biodisponibilité des ETMS dans les sédiments
30. La benne Van Veen
31. Les différentes étapes de prétraitement de sédiment
32. Tamis d’analyse granulométrique
33. Décontamination du matériel
34. Les différentes étapes de la minéralisation de sédiment.
35. Principe de fonctionnement de l’ICP MS (Barbier, 2014).
36. Appareil d’analyse ICP-MS à l’INRH
37. Principe de fonctionnement DMA-80
38. Décontamination des nacelles
39. Préparation des échantillons pour l’analyse par DMA-80
Listes de tableau
:
Tableau 1 : Effets des polluants sur la santé humaine
Tableau 2 : Tableau périodique des éléments
Tableau 3 : Sources et risques sanitaires des métaux lourds
Tableau 4 :Utilisation commerciales du Cadmium (Korte, 1983 ; Merian, 1984).
Tableau 5 :Sources atmosphériques de pollution cadmiée en 1979, d'après
Pacyna (1987).
Tableau 6 : Organisation Générale de l’INRH
Tableau 7 : Démarche méthodologique de l’analyse des ETMs dans les Sédiments
Liste des abréviations
ETMs : Eléments traces métallique
Pb : Plomb
Cd : Cadmium
Hg : Mercure
ICP-MS : Spectrométrie de masse à plasma à couplage inductif
DMA : analyseur direct de Mercure
HNO3 : Acide nitrique
HF : Acide fluoridrique
H3BO3 : Acide borique
ONU : organisation des nations unies
CO2 : dioxyde de carbone
SO2 : dioxyde de souffre
N2O : monoxyde d’azote
OGM : organisme génétiquement modifiés
HAP : hydrocarbures aromatiques polycycliques
PCB : Polychlorobiphényle
MES : matière en suspension
CIRC : Centre international de recherche sur le cancer
PPM : Partie par million
Table des matières
Introduction................................................................................................................................1
CHAPITRE 1 : synthèse bibliographique..................................................................................2
Partie A : généralités sur la pollution marine.........................................................................3
I- Evolution de l’état de l’environnement marin.............................................................3
1- limites d’une économie de dilution..........................................................................3
2- Sources de la pollution marine.................................................................................4
II- Attributs de la pollution marine...............................................................................7
1- Typologies des pollutions........................................................................................7
a) Pollution biologique.............................................................................................7
b) Pollution chimique...............................................................................................8
c) Pollution physique................................................................................................8
i- Action mécanique.............................................................................................8
ii- Action thermique..............................................................................................9
iii- Action radioactive.........................................................................................9
2- Types de polluants.................................................................................................10
a) Les macro polluants...........................................................................................10
i- Les matières en suspensions...........................................................................10
ii- Les matières organiques.................................................................................11
iii- Les nutriments.............................................................................................11
iv- Les micropolluants......................................................................................12
 Les pesticides..............................................................................................12
 Les micropolluants organiques...................................................................12
 Les micropolluants microbiologiques.........................................................12
 Les métaux..................................................................................................12
III- Conséquences environnementale de la pollution marine.......................................14
1- Catastrophe écologique..........................................................................................14
a) Pollution aux hydrocarbures : les marées noires................................................14
b) Conséquence des macro polluants : les continents plastiques...........................15
c) Eutrophisation conséquences des rejets industriels............................................15
2- Impacts sur la biodiversités marine.......................................................................16
3- Impact généraux sur la santé et les activités humaines..........................................17
a) Impacts économique...........................................................................................17
b) Impacts sur la santé humaine.............................................................................17
4- L’acidification de l’eau..........................................................................................18
5- Multiplications des zones Mortes..........................................................................18
Partie B :Contamination métallique de l’environnement marin...........................................20
I- Les métaux lourds......................................................................................................20
1- Classification.........................................................................................................20
2- Caractéristiques......................................................................................................21
a) Propriétés physico-chimique..............................................................................21
b) Utilisation...........................................................................................................21
c) Toxicité des métaux lourds................................................................................21
II- Rappels généraux sur les ETM..............................................................................22
1- Définition...............................................................................................................22
2- Le plomb................................................................................................................22
a) Spéciation chimique...........................................................................................22
b) Biodisponibilité..................................................................................................22
c) Sources anthropiques.........................................................................................23
d) Effets toxicologiques..........................................................................................23
i- Baisses de la fécondité....................................................................................23
ii- Le Saturnisme.................................................................................................23
3- Le mercure.............................................................................................................24
a) Spéciation chimique...........................................................................................24
b) Biodisponibilité..................................................................................................24
c) Sources anthropiques.........................................................................................24
d) effets toxicologiques..........................................................................................26
4- Le cadmium...........................................................................................................27
a) Spéciation chimique...........................................................................................27
b) Biodisponibilité..................................................................................................27
c) Sources anthropiques.........................................................................................27
utilisation commerciale..........................................................................................27
pollution industrielle..............................................................................................27
d) effets toxicologiques..........................................................................................28
III- Transfert des métaux lourds dans la chaine trophique...........................................29
1- Bioaccumulation....................................................................................................29
2- Bioconcentration....................................................................................................29
Partie C : Interaction ETM sédiments..................................................................................31
I- Définition...................................................................................................................31
II- Caractéristiques......................................................................................................32
1- Composition des sédiments...................................................................................32
2- Granulométrie des sédiments.................................................................................32
3- Vitesse de sédimentation........................................................................................33
4- Taux de sédimentation...........................................................................................33
III- Accumulation des ETM dans les sédiments..........................................................34
1- Spéciation chimique...............................................................................................34
2- Mobilité..................................................................................................................36
3- Biodisponibilité......................................................................................................36
CHAPITRE 2 : expérience en entreprise.................................................................................38
Partie A: Environnement de l’entreprise..............................................................................39
I- Présentation de l’INRH.............................................................................................39
1- Historique...............................................................................................................39
2- Missions.................................................................................................................39
3- Organisation Générale...........................................................................................40
II- Centre régional de Casablanca...............................................................................41
1- Zones de compétence.............................................................................................41
2- Organisation du centre...........................................................................................41
3- Moyens...................................................................................................................41
4- Domaine expertise.................................................................................................42
Partie B : Descriptif du stage................................................................................................43
I- Missions du Département de chimie.........................................................................43
1- Laboratoire de chimie minérale.............................................................................43
2- Laboratoire de chimie organique...........................................................................43
II- Matériels et méthode..............................................................................................44
1- Echantillonnage......................................................................................................44
2- Prétraitement..........................................................................................................44
3- Décontamination du matériel.................................................................................45
4- Minéralisation........................................................................................................46
III- Analyse des ETMs.................................................................................................48
1- Spectrométrie de masse couplée à plasma induit ICP-MS....................................48
2- DMA-80.................................................................................................................49
3- Schéma Général de la démarche méthodologique suivie dans cette étude............51
Conclusion................................................................................................................................52
Introduction
Les océans un des plus grands écosystèmes de la planète, couvrent 71 % de la surface de la
Terre et contiennent 90 % de la biosphère et sont l’un des principaux réservoirs de la
biodiversité du monde. Les progrès de la technologie et l’augmentation de la population ont
conduit à de notables améliorations dans les méthodes de productions.
Cependant, de problèmes sérieux d'environnement ont lieu suite à cette production en masse
et évolution rapide de la technologie. La pollution marine, est parmi ces problèmes qui
constituent une menace à long terme pour la santé humaine.
En raison des activités anthropique et les différentes pollutions qui en résultent, les polluants
marins représentes une sérieuse menace pour les océans. Celle-ci , compte parmi les grandes
préoccupations écologiques. Les polluants métalliques, ont cette faculté de pouvoir
s’accumuler dans les différents compartiments des fonds marins : les sédiments, les
organismes aquatiques et le milieu lui- même ; et de se retrouver tout au long de la chaine
trophique. Par conséquent ceux-ci risques d’être ingérés par l’homme et peuvent s’avérer
dangereux, compte tenu de leur toxicité.
Les sédiments du fond marin sont étudiés pour leur rôle d’indicateurs de pollution de
l’environnement, à cause de leur pouvoir de fixation, et constituent également un réservoir
des ETMs (Djeddi, 2018). L’évaluation du niveau de contamination des sédiments par les
ETMs permet de comprendre l’impact des activités anthropiques sur les milieux aquatiques.
Pendant des siècles, le littoral marocain a été l’un des principaux atouts géographiques du pays.
Passerelle vers l’océan Atlantique et la mer Méditerranée, le littoral a longtemps été l’épine
dorsale du développement du pays et demeure une source de revenu pour des milliers de
ménages. C’est aussi un pôle économique florissant, où se concentre l’essentiel des activités
et une majorité d’habitants. La question sur la préservation de l’écosystème marin revêt
désormais une importance plus grande, due aux activités industrielles de plus en plus
intenses.
Le présent travail consiste en une évaluation des éléments traces métalliques dans la matrice
sédimentaire. Il est subdivisé en 2 Chapitres, dont le premier est une synthèse
bibliographique, qui aborde les généralités sur la pollution marine et la présence des ETMs
dans l’environnement marin. Le second est consacré au lieu d’exécution de l’étude d’une
part, à sa description et à son fonctionnement ; et des méthodes et outils d’analyse des ETMs
dans les sédiments d’autre part.

Joyce Lauryn Ekango 2022 1


CHAPITRE 1 : synthèse
bibliographique
Chapitre 1 :synthèse bibliographique

Partie A : généralités sur la pollution marine


La pollution marine, est définit selon l’ONU, comme étant l’introduction directe ou indirecte
de déchets, de substances, ou d’énergie, y compris de sources sonores sous-marines d’origine
humaine, qui entraîne ou qui est susceptible d’entraîner des effets nuisibles pour les
ressources vivantes et les écosystèmes marins, avec pour conséquence, un appauvrissement
de la biodiversité, des risques pour la santé humaine, des obstacles pour les activités
maritimes, et notamment la pêche, le tourisme et les loisirs ainsi que les autres utilisations de
la mer, une altération de la qualité des eaux du point de vue de leur utilisation, et une
réduction de la valeur d’agrément du milieu marin (Goeury , 2014).
Ceci étant, nous tendons à souligner dans cette partie, d’une part les notions actuelles sur la
dégradation des fonds marins. D’autres part la contamination chimique par les métaux lourds,
notamment ceux abordés lors de notre travail.

I- Evolution de l’état de l’environnement marin

1- limites d’une économie de dilution

L'eau des océans couvre plus de 70 pour cent de la Terre, et ce n'est qu'au cours des dernières
décennies que nous avons commencé à comprendre l'impact des humains sur cet habitat
aquatique. La pollution marine, par opposition à la pollution globale de l'eau, se concentre sur
les produits créés par l'homme qui pénètrent dans l'océan.
Les masses maritimes ont souvent été considérées comme des espaces de dilution des
pollutions terrestres humaines. Avant 1972, les humains du monde entier déversaient
impunément dans l'océan des déchets, des boues d'épuration, des déchets chimiques,
industriels et radioactifs. Des millions de tonnes de métaux lourds et de contaminants
chimiques, ainsi que des milliers de conteneurs de déchets radioactifs, ont été délibérément
jetés dans l'océan (Goeury D., 2014).
La convention de Londres, ratifiée en 1975 par les États-Unis, a été le premier accord
international à définir une meilleure protection du milieu marin. L'accord a mis en œuvre des
programmes réglementaires et interdit l'élimination de matières dangereuses en mer. Un
accord actualisé, le protocole de Londres, est entré en vigueur en 2006. Il interdit plus
spécifiquement tous les déchets et matériaux, à l'exception d'une courte liste d'éléments,
comme les restes de matériaux de dragage.
Nombre de villes côtières ne disposent toujours pas de système de retraitement des eaux
usées, se contentant de construire des conduites de déjections qui s'enfoncent toujours plus
loin pour disperser les eaux noires et grises au gré des courants. De même, encore
aujourd’hui, lors de catastrophes technologiques majeures, comme celle de Fukushima en
2011, les autorités misent sur la capacité de dilution plutôt que de prendre en charge le
stockage et le retraitement des eaux contaminées.
Un important colloque sur la pollution marine, tenu symboliquement à Monaco en octobre
1998, date décrétée Année internationale de l'océan par les Nations Unies, mettra en lumière
les grands problèmes auxquels la planète est confrontée et la façon dont les pays tentent d'y
faire face.

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Chapitre 1 :synthèse bibliographique

2- Sources de la pollution marine

La pollution de l'eau est une altération qui rend son utilisation dangereuse et ou perturbe
l’écosystème aquatique. Elle peut concerner les eaux superficielles : rivières, plans d'eau,
mers et océans ; et/ou les eaux souterraines (COULET. M, 2005).
Les polluants de l’environnement sont d’origine et de nature très diverses et n’ont pas tout
le même impact sur les milieux aquatiques (INRA, 2004).
Globalement, la pollution qui aboutit dans les mers et les océans provient de quatre
sources distinctes. La majeure partie de la pollution provient de la terre, soit par le
ruissellement et les rejets (via les cours d'eau 44%), soit par l'atmosphère (33%). Seuls
12% de la pollution totale sont dus à l'activité maritime et aux accidents de navigation.
Les rejets d'ordures et d'eaux usées, ainsi que les conséquences du forage et de
l'exploitation minière en mer représentent le reste (respectivement 10 % et 1 %) (Potters,
2013).

Figure1 : Les différentes sources de pollution en milieu marin

Ruissellement : Le transport principal des polluants de la terre vers la mer se fait par les
rivières. Les rivières absorbent différentes formes de déchets provenant de la terre, qui
finissent dans les océans. La charge la plus directe de polluants provient des systèmes
d'égouts urbains et industriels qui sont déversés, dans les rivières, souvent précédées
d’une étape d’assainissement dans une installation d’épuration des eaux (et le plus
souvent non).
• Pollution atmosphérique d'origine terrestre : un grand nombre des particules de
poussière plus légères porteront des traces de métal seront emportés par le vent et soufflés
vers l'océan. Le deuxième type de pollution atmosphérique qui affecte le milieu marin est
celui des gaz à effet de serre.
• Les accidents de navigation et les activités maritimes : les moteurs des navires et
l'incinération des déchets produisent du CO2, SO2 et du N2O (voir annexe effet de serre),
qui sont des gaz à effet de serre ce qui contribue au réchauffement de la planète et à la
formation de pluies acides.

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Chapitre 1 :synthèse bibliographique

• L’exploitation minière en eaux profondes : Ce processus vise à déterrer les gisements


de sulfures et de métaux importants et précieux (tels que l'argent, le manganèse, le cuivre,
l'or et le zinc), qui sont souvent créés près des cheminées hydrothermales ce qui entraîne
des pertes au niveau de la biodiversité et du fonctionnement des écosystèmes marins.

Figure 2 : Réaction d’un écosystème aquatique aux pollutions dans un


bassin

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Chapitre 1 :synthèse bibliographique

Figure 3 : origine anthropique de la pollution

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Chapitre 1 :synthèse bibliographique

II- Attributs de la pollution marine

1- Typologies des pollutions

a) Pollution biologique

Par définition, une pollution biologique est issue du milieu lui-même. C'est par le
surdéveloppement de micro-organismes ou de végétaux micro ou macroscopiques qu'un
déséquilibre du milieu environnant peut entraîner une mortalité élevée chez les autres
organismes présents (Christian Coudre,1999).
Dans le milieu marin, il s’agit surtout de pollution par des micro-organismes (bactéries, virus,
champignons), qui prolifèrent dans celui-ci à causes des nombreux rejets (effluents urbains,
matières fécales, industries, élevages,...).
La pollution biologique peut être aussi l'introduction d'espèces exogènes ou d’OGM dans un
milieu, entrainant des modifications environnementales telles que la modification des
peuplements. Entre autre, c’est l'insertion d'une espèce marine dans une zone où elle est
normalement absente et dans laquelle elle a un impact non négligeable (Gravez & Bernard,
2006).
Exemple : espèces invasives comme les ragondins (Myocastor coypus) qui perturbent les
écosystèmes lacustres, des espèces domestiques échappées qui engendrent une pollution
génétique, ou encore de l'eutrophisation des plans d'eau qui génère une prolifération
d'algues.

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Chapitre 1 :synthèse bibliographique

Figure 4 : exemple de pollution biologique. Le ragondin, introduit en


Europe pour sa fourrure, occupe les habitats du castor et complexifie la
réintroduction de cette espèce protégée.

b) Pollution chimique

La pollution chimique est une pollution engendrée par des substances chimiques
normalement absentes, ou présentes dans l'environnement dans des concentrations naturelles
(beaucoup) plus faibles. C’est une pollution due au déversement de substances chimiques
telles que HAP, PCB, les produits pharmaceutiques, les sels, les détergents, les biocides, les
pesticides ,les métaux lourds (GIS, 1996; Chemloul et Medjadji, 1997).

Figures 5 : Les pays les plus consommateurs de PCB


c) Pollution physique

i- Action mécanique

C'est une pollution due aux décharges des déchets et des particules solides apportées par les
eaux de ruissellement et les eaux d’égouts. Les polluants solides rejetés dans le milieu
aquatique peuvent être répartis en trois catégories : les boues, les solides flottants et les
ordures ménagères.

Figures 6 : Les polluants solides (les boues, les solides flottants et les
ordures ménagères)

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Chapitre 1 :synthèse bibliographique

ii- Action thermique

La majorité des usines, sont implantée d’une manière volontaire sur le littoral ou sur les
bassins versants littoraux, ce type d’installation est à l’ origine d’apports notables en
résiduaires au milieu marin (EQUINOXE,
La pollution thermique est engendrée par les usines utilisant un circuit d’eau de mer pour
le refroidissement de certaines installations telles que les centrales thermiques, nucléaires
et raffineries. Pour leurs fonctionnement, il relève de l’eau froide soit dans les fleuves soit
dans la mer. Cette eau qui sert à refroidir les condenseurs se réchauffe par simple échange
thermique. Cette eau, réchauffée à une température de l’ordre de 70-80°C environ , est
rejetée en aval dans le milieu naturel et augmente la température moyenne des cours
d’eau surtout à proximité du point de rejet (Earthwatch Institute Europe).
NB : on peut noter que ces eaux résiduaire s’abaisse a 40-45°C, ce qui entraine le
réchauffement de l’eau.

Figures 7 : Pollution thermique par une centrale électrique

iii- Action radioactive

L’eau transporte les éléments radioactifs présents naturellement dans les roches et
l’air. L’eau de mer est également naturellement radioactive : elle contient notamment
du tritium et du polonium que l’on retrouve dans toutes les denrées marines et
notamment les poissons, coquillages ou crustacés.
Cependant, l’eau peut aussi contenir des éléments artificiels dues aux activités
anthropiques. Toutes les centrales nucléaires sont construites à proximité d’un bras
d’un cours d’eau ou de la mer pour assurer leur refroidissement. En fonctionnement
normal,

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Chapitre 1 :synthèse bibliographique

ces installations rejettent des éléments radioactifs sous forme liquide qui peuvent se
retrouver dans les rivières et la mer puis dans des organismes vivants aquatiques.

Figure 8 : Illustration d’un Accident nucléaire

2- Types de polluants

Selon le dictionnaire environnement , un polluant caractérise, un agent physique, chimique ou


biologique qui provoque une gêne ou une nuisance dans le milieu liquide ou gazeux. Au sens
large, le terme désigne des agents qui sont à l'origine d'une altération des qualités du milieu,
même s'ils y sont présents à des niveaux inférieurs au seuil de nocivité. Ainsi, Le polluant
marin, désigne tout agent physique, chimique ou biologique dans un hydrosystème, qui y
provoque, par sa concentration dans l'eau, des perturbations préjudiciables au bon équilibre
de l'écosystème et en réduit les possibilités d'usages de l'eau.
Pour les ceux qui ont un effet nocif sur les organismes vivants, on réserve le terme de
contaminants.
a) Les macro polluants

Le terme « macro-polluants» regroupe des composés ou familles de composés présents dans


le milieu aquatique en concentrations significatives (de l’ordre du mg/l ou du g/l), avec des
effets négatifs sur le vivant a fortes doses . C’est-à-dire qu’ ils perturbent le fonctionnement
des milieux aquatiques ou présentent des risques pour la santé humaine.
i- Les matières en suspensions

sont des matières insolubles, fines, minérales ou organiques, biodégradables ou non.


Ils ont une incidence sur la turbidité, qui est l’effet de troubler l’eau.
La turbidité est un élément important de la qualité de l'eau :
 pour la vie aquatique, car elle réduit la transparence, empêche la pénétration de la
lumière, ce qui a pour effet de freiner la photosynthèse, élément important de la
croissance des plantes

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Chapitre 1 :synthèse bibliographique

 pour la production d'eau potable ,car elle réduit l'efficacité des traitements de
potabilisation de l'eau).
Les MES conduisent aussi à des fermentations contribuant aux carences en oxygène,
et ont des effets mécaniques sur les poissons par colmatage des branchies.
ii- Les matières organiques

Un composé organique est un composé dont un des éléments chimiques constitutifs est le
carbone, à quelques exceptions près ( les carbonates, les bicarbonates et les cyanures sont
en général ioniques).
La plupart des matières organiques ne deviennent polluantes que lorsqu'elles sont en
excès dans le milieu notamment dans le milieu aquatique.
On distingue,
 d'une part, les matières organiques biodégradables qui se décomposent dans le
milieu naturel. C'est le cas des : polluants d'origine humaine les plus classiques .
exemples : excréments humains ou animaux, résidus des activités agricoles. Ceux-
ci peuvent générer divers problèmes liés à l’odeurs et à la consommation
d'oxygène ;et surtout être associées aux bactéries.
 D'autre part les matières organiques non biodégradables tels les hydrocarbures.
iii- Les nutriments

Il s'agit principalement de l'azote et du phosphore, bases des engrais agricoles, qui sont ce
qu'on appelle en agronomie deux facteurs limitants. En effet, la capacité de développement
des plantes notamment aquatiques dépend de la quantité d'azote et de phosphore qu'elles vont
absorber. Entre autre,
 s'il y a beaucoup d'azote et peu de phosphore, le phosphore sera limitant,
empêchera le développement des plantes.
 A l'inverse, s'il y a beaucoup de phosphore et peu d'azote, l'azote sera limitant.
 Quand il y a les deux, il y a développement végétal .

 L’azote : de symbole chimique (N) a la faculté de changer très facilement


de forme chimique, en s'associant à des molécules d'oxygène ou
d'hydrogène. L'azote et l'hydrogène forment l'ammoniac (NH4+). L'azote,
en consommant de l'oxygène, forme des nitrites (NO2-) ou des nitrates
(NO3-).

 Le phosphore : de symbole chimique P, entraîne une prolifération d'algues


grandes consommatrices d'oxygène, ce qui peut conduire à asphyxier les
milieux aquatiques.

Ils ne doivent cependant pas être excessifs dans l'eau. Dans l'eau de surface, ils peuvent
provoquer une prolifération végétale : eutrophisation, qui va à son tour entraîner une
demande d'oxygène, et donc un appauvrissement en oxygène dans l'eau et, à terme, une
diminution, voire la disparition, de la faune piscicole.

Joyce Lauryn Ekango 2022 11


Chapitre 1 :synthèse bibliographique

iv- Les micropolluants


Le terme micropolluants désigne un composé minéral ou organique dont les effets sont
toxiques à très faible concentration de l'ordre du μg/l ou moins. Les micropolluants sont
susceptibles de contaminer les différents compartiments eau/air/sol puisqu'ils sont
directement introduits au sein même de l'écosystème. Par leurs propriétés intrinsèques, les
micropolluants sont dangereux. L'intensité et la durée de leur présence dans les eaux nommé
facteurs d’exposition, conditionnent le risque pour les milieux aquatiques et les écosystèmes,
ainsi que pour la santé humaine. Ces polluants, en raison même de leur impact sur le milieu,
font de plus en plus l’objet d’un suivi régulier.
On distingue 4 classes de micropolluants :
 Les pesticides
Les pesticides ou produits phytopharmaceutiques recouvrent principalement les
herbicides, les fongicides et les insecticides. Ils incorporent quelques 900 matières
actives. Ces produits sont essentiellement issus de la synthèse organique bien que l'on
retrouve certains produits minéraux comme le soufre ou le sulfate de cuivre.

Figure 9 : Contamination aux pesticides

 Les micropolluants organiques


hydrocarbures et les solvants
chlorés
 Les micropolluants microbiologiques
bactéries, virus et parasites
 Les métaux
Les plus toxiques pour l'environnement sont le mercure (Hg), le cadmium (Cd), le plomb
(Pb), le zinc (Zn), le cuivre (Cu), le nickel (Ni), l’argent (Ag). Les sources de
contamination sont multiples : les activités minières, la sidérurgie, le transport (plomb).
On les retrouve dans les piles, les batteries, comme adjuvants dans les peintures et
colorants, ainsi que dans les engrais phosphorés (cadmium).

Joyce Lauryn Ekango 2022 12


Chapitre 1 :synthèse bibliographique

Figures 10 : les polluants de l’eau

Joyce Lauryn Ekango 2022 13


Chapitre 1 :synthèse bibliographique

III- Conséquences environnementale de la pollution marine

1- Catastrophe écologique

a) Pollution aux hydrocarbures : les marées noires


Une marée noire est un écoulement d’hydrocarbure créant ainsi une zone plus ou moins
grande de pétrole. Les marées noires peuvent être issues de la pollution tellurique, des
activités d’extractions, mais aussi la pollution naturelle provenant des fissures dans les fonds
marins.
Le terme Marée noire a été inventé en 1967 à cause du naufrage d’un pétrolier qui a déversé
des centaines de litres de pétrole dans la mer.
Depuis 1999, le monde a connu plus de 700 marées noires, dont beaucoup se sont produites
au cours des 20 dernières années.
Les conséquences de celles-ci sont lourdes pour la faune et la flore marine. Les espèces
marines peuvent disparaitre sur une large zone affectant alors toute la chaîne alimentaire. Les
polluants tels que les marées noires agissent comme une barrière entre le soleil et le fond
marin, affectant le processus de photosynthèse des plantes.

Figure 11 : Cartes des marées noires Figure 12 : Fréquences des marées


noires de 1970-2019

Joyce Lauryn Ekango 2022 14


Chapitre 1 :synthèse bibliographique

b) Conséquence des macro polluants : les continents plastiques


De tous les déchets aquatiques présents dans l’océan, les déchets plastique sont de plus en
plus nombreux dans nos océans . Chaque année, 8 millions de tonnes de déchets plastique
arrivent de l’intérieur des terres vers l’océan . Le plastique peut représenter à certains endroits
du globe jusqu’à 95 % des déchets marins.

Figure 13 : zones de déchets plastique dans les océans

c) Eutrophisation conséquences des rejets industriels


Depuis plusieurs dizaines d’années, les activités humaines (agriculture, rejets domestiques,
rejets industriels) libèrent de grandes quantités d’azote et de phosphore dans le milieu naturel,
provoquant une élévation importante de leurs concentrations dans les eaux continentales et
marines littorales. Cette élévation de la teneur en NO3- et PO4-3, avec la lumière entraîne une
augmentation du développement de la végétation aquatique. Conséquence, les milieux marins
suffoquent et la santé des plantes et des animaux en est directement affectée.
On compte environ 500 zones mortes aujourd’hui dans les océans du globe, pour une surface
totale de 245 000 km² soit environ la surface du Royaume-Uni. Les grands fonds ne sont
d’ailleurs pas épargnés.

Joyce Lauryn Ekango 2022 15


Chapitre 1 :synthèse bibliographique

Figure 14 : Caractéristiques d’un milieu eutrophisé

2- Impacts sur la biodiversités marine

Les animaux marins sont les principales victimes de la pollution des océans. Les tortues
s’étouffent en avalant des sacs en plastique qu’elles prennent pour des méduses. Les
dauphins, les phoques, les requins se piègent dans les débris abandonnés au fond des eaux.
90% des oiseaux de mer ont aujourd’hui des fragments de plastique dans l’estomac et le
chiffre pourrait atteindre les 99% d’ici 2050 si la gestion des déchets se poursuit de cette
manière.
Dans les récifs coralliens, refuges d’une biodiversité stupéfiante, les composés chimiques de
nos crèmes solaires déversés par milliers de tonnes chaque année altèrent le développement
des coraux et conduisent à leur blanchissement. A tous les niveaux trophiques, les organismes
marins ont déjà été en contact avec des microplastiques et des produits toxiques dont
l’accumulation cause des ravages sur le comportement, le développement, la physiologie et la
reproduction de toute une gamme d’espèces.

Figure 15 : Dangers des polluants sur la biodiversité marine

Joyce Lauryn Ekango 2022 16


Chapitre 1 :synthèse bibliographique

3- Impact généraux sur la santé et les activités humaines

a) Impacts économique
La pêche et le tourisme sont deux sources de revenus essentielles pour des milliers de
personnes à travers le monde. Or, les déchets plastiques échoués dans les océans créent
une pollution visuelle et causent des dommages économiques majeurs aux activités de
tourisme, de pêche et de navigation. Ce qui pose un défi aux pays qui en dépendent.
b) Impacts sur la santé humaine
Les polluants chimiques présents dans l’eau peuvent avoir des conséquences lourdes et
parfois irréversibles telles que des malformations congénitales ; des cancers etc… Le tableau
1 illustre les impacts dur la santé en fonctions du type de polluants.
Polluants Effets sur la santé
Matières en Transportent des polluants et augmentent
Suspension donc le risque de contamination de l’homme
Pollution organique Favorise le développement d’organismes
pathogènes : gastro-entérites aiguës ; Des
hépatites virales A ou E ; Des ulcères ou
cancers de l’estomac liés à Helicobacter
pylori ;
Azote (nitrates, phosphore) Maladie bleue chez les enfants

Risques de cancers

perturbateurs endocriniens.

Métaux Troubles respiratoires, digestifs, nerveux ou


cutanés

Arsenic, Nickel, cadmium, plomb et


Chrome également considérés comme
cancérigènes

Pesticides Effets reprotoxiques (malformations,


stérilité, troubles de la reproduction),
mutagènes et cancérogènes

Tableau 1 : Effets des polluants sur la santé humaine

Joyce Lauryn Ekango 2022 17


Chapitre 1 :synthèse bibliographique

4- L’acidification de l’eau
L’océan agit comme un énorme puits de carbone naturel en dissolvant le dioxyde de carbone
atmosphérique et l’excès de chaleur dans ses eaux. Cependant, en raison de l’augmentation
des niveaux de CO22 due au réchauffement climatique, les eaux de l’océan deviennent de
plus en plus acides. Le changement de pH affecte les récifs coralliens du monde entier. 25%
d’entre eux ont déjà subi des dégâts irréversibles, avec des effets néfastes sur la vie marine
qui dépend de ces récifs pour son cycle de vie. Avec le réchauffement des eaux, la population
de krill, ces crevettes microscopiques situées à la base de la chaîne alimentaire, a d’ores et
déjà été réduite de 80%.

Figure 16 : Processus d’acidification des océans

5- Multiplications des zones Mortes


Les zones mortes, ou zones hypoxiques, sont des régions océaniques où le taux d’oxygène est
au plus bas, provoquant ainsi l’asphyxie de la faune marine. Ce phénomène peut être due à
l’utilisation abusive de fertilisants, le réchauffement climatique qui élève la température des
océans.
« Tous les organismes qui ont besoin de dioxygène pour respirer fuient ces zones, explique
Paul Treguer, biogéochimiste et professeur émérite à l’université de Brest, les espèces
immobiles comme les crustacés meurent et des bactéries méthanogènes se développent. »

Joyce Lauryn Ekango 2022 18


Chapitre 1 :synthèse bibliographique

Figures 17 : Zones Hypoxique dans le monde 2008

Joyce Lauryn Ekango 2022 19


Chapitre 1 :synthèse bibliographique

Partie B :Contamination métallique de


l’environnement marin

I- Les métaux lourds

Les métaux lourds ont été définis comme étant les métaux naturels dont le numéro atomique
est supérieur à 20 et dont la densité élémentaire supérieure à 5 g-cm-3 et qui doivent
présenter les propriétés d'un métal (Sarmistha Sen Raychaudhuri et al., 2021). Les métaux
lourds sont dangereux, même à de faibles concentrations, car ils ne sont pas biodégradables
(Mark et al.,2018).

Tableau 2 : Tableau périodique des éléments

1- Classification

On distingues 3 groupes de métaux lourd :


 Les contaminants : qui sont toxique même à faible concentration comme le mercure,
le cadmium, et le plomb.
 Les moins dangereux : (bismuth, indium, arsenic, thallium et antimoine).
 Les oligoéléments : tels que le zinc, le cobalt, le cuivre, le fer et le sélénium (Madiha
et al., 2022), ces éléments sont des micronutriments ou Ils sont essentiels à la
croissance et à la résistance au stress, ainsi qu'à la biosynthèse et à la fonction de
différentes biomolécules comme les glucides, la chlorophylle, les acides nucléiques,
les produits chimiques de croissance et les métabolites secondaires (Hazrat al.,2019).

Joyce Lauryn Ekango 2022 20


Chapitre 1 :synthèse bibliographique

2- Caractéristiques

a) Propriétés physico-chimique :
Les métaux lourds possèdent les propriétés physiques générales des métaux (bonne
conductivité thermique et électrique). Ils sont fortement électropositifs et donnent par perte
d’électrons des cations métalliques de charge variable. Ces cations métalliques, qui
présentent à la fois des densités de charge élevées et un caractère électrophile, peuvent former
avec des ligands des liaisons ioniques, covalentes ou intermédiaires, et donnent naissance à
des complexes plus ou moins stables (Diard P, 1996).
b) Utilisation :
tous les métaux lourds sont présents naturellement à l’état de traces dans l’environnement.
Cependant, pour nombre d’entre eux, l’activité humaine a fortement augmenté leur présence.
Ils sont notamment utilisés dans de nombreux matériaux quotidiens, purs ou sous forme
d’alliage. On peut ainsi les employer dans les aciers inoxydables, les matériaux du bâtiment,
les munitions, les matériaux médicaux, la bijouterie…La combustion de matières fossiles
solides ou liquides (charbon, pétrole) peut également contribuer au rejet de métaux dans
l’environnement, via les cendres, vapeurs et fumées.
c) Toxicité des métaux lourds
La toxicité des métaux lourds est due essentiellement à :
 Leur non-dégradabilité.
 Leur toxicité à faible concentration.
 Leur tendance à s’accumuler dans les organismes vivants et à se concentrer le long
des chaines trophiques. L’une des caractéristiques de la toxicité des métaux est leur
pouvoir de former des ligands (Morgan J., et al, 1991).La disponibilité et la toxicité
dépendent de la concentration des ions libres de l’élément, ainsi que de la
concentration totale du métal ou de celle du complexe du métal. ( voir annexe2

toxicité de quelques métaux)


Tableau 3 : Sources et risques sanitaires des métaux lourds

Joyce Lauryn Ekango 2022 21


Chapitre 1 :synthèse bibliographique

II- Rappels généraux sur les ETM

1- Définition

L’appellation d’éléments traces métalliques (ETM) désigne les métaux et métalloïdes dont la
teneur est inférieure à 1g kg-1 de matière sèche dans la croûte terrestre ou inférieure à 0.1g
kg-
1 de matière sèche chez les organismes vivants (Bourrelier et Berthelin,1998). Cette
appellation est préférentiellement utilisée par les scientifiques par rapport à celle de « métaux
lourds », terme défini selon la convention de Genève sur la pollution atmosphérique
transfrontalière à longue distance (1979, ONU/CEE) comme étant tout métal ou métalloïde
dont la densité est supérieure à 4.5 et possédant des risques de toxicité pour les organismes
vivants. Cette expression est employée à tort et amène à certaine confusion dans son
utilisation. Ainsi, certains éléments sont des oligo-éléments qui, à faibles doses sont
indispensables au développement des organismes, mais qui ont des caractères toxiques à des
concentrations trop élevées (ex. Cuivre, Zinc, Manganèse, etc.). En revanche, d’autres
éléments (ex. Cadmium, Mercure, Plomb) n’ont aucun rôle métabolique connu et présentent
un risque de toxicité même à très faibles doses. Par ailleurs, l’arsenic et le sélénium, qui ne
sont pas des métaux mais des métalloïdes, sont tout de même inclus dans la classification des
métaux dit lourds.
Dans la suite de notre étude les contaminants étudiés seront : le plomb, le mercure et le
cadmium.

2- Le plomb

a) Spéciation chimique
Le plomb est l’élément de numéro atomique 82 et de symbole Pb. Il existe sous forme
métallique, inorganique et organique, il fait partie des ETMs dits non essentiels.
b) Biodisponibilité :
le plomb est l’un des métaux les plus anciennement connus on en a en effet retrouvé dans
des pigments recouvrant les tombes préhistoriques (40 000 ans avant J.-C.). Le plomb est
présent dans tous les compartiments de la biosphère, en majorité dans le compartiment
atmosphérique. Aussi dans la croûte terrestre, avec une concentration moyenne
lithosphérique de l’ordre de 13 à 16 mg/kg.
Joyce Lauryn Ekango 2022 22
Chapitre 1 :synthèse bibliographique

c) Sources anthropiques
provient des fonderies, des industries de la métallurgie, de la combustion du charbon, de
l’incinération des déchets et des gaz d’échappement de véhicules(Gagneux-Moreux,
2006).
d) Effets toxicologiques :

i- Baisses de la fécondité
Chez l’homme, une exposition longue durée (6 à 10 ans) peut entrainer une hypofertilité (par
diminution de la production de spermatozoïdes). Par ailleurs le plomb perturbe la sécrétion
d’hormones sexuelles, ainsi la concentration de testostérone est diminuée chez l’homme pour
un certain seuil de plombémie (>600 μg/L). Une baisse de la fécondité a aussi pu être
observée chez des femmes présentant un certain taux de plombémie. (INERIS, 2003). Pour
les organismes aquatiques, les effets toxiques peuvent apparaitre à des concentrations de 0,03
à 0.l|.1µg/l d’eau avec inhibition de la fécondité et de la ponte.
ii- Le Saturnisme
Le plomb entraine aussi classiquement une anémie (liée d’une part à l’inhibition de la
synthèse de l’hème et d’autre part à la réduction de vie des érythrocytes)

Figure 18 : Processus du Saturnisme

Joyce Lauryn Ekango 2022 23


Chapitre 1 :synthèse bibliographique

3- Le mercure

a) Spéciation chimique
Le mercure est l’élément de numéro atomique 80, de masse atomique 200. C’est le seul métal
à l’état liquide dans les conditions normales de température et de pression.
b) Biodisponibilité
Le Hg est un métal que l’on retrouve dans la croûte terrestre. Il est plus fréquent dans les
zones volcaniques. Il se concentre souvent sur les particules en suspension dans l’eau.
c) Sources anthropiques
la présence de mercure dans les eaux souterraines est essentiellement d’origine humaine, liée
à son utilisation dans l'industrie électrique (piles, tubes fluorescents...) et dans l'industrie
chimique. En mer, il s’agit de rejets industriels ou de la corrosion de munitions immergées. le
mercure est l’une des principales sources de pollution de la pluie et provient des émissions de
centrales au charbon et de la combustion du pétrole et du gaz.

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Chapitre 1 :synthèse bibliographique

Figure 19 : Le cycle du mercure (Hg)


Les activités humaines en sont les principales sources d'émissions. Ce composé volatil atteint
la haute troposphère où il se transforme. Il est ensuite lessivé et se dépose sur les surfaces
continentales et océaniques. Plus les poissons sont gros, plus ils sont contaminés.
En effet, Le mercure est très toxique pour toutes les espèces vivantes connues. Il n’est pas
éliminé par la pluie : le mercure très volatil pollue l’atmosphère, est lavé par la pluie et se
retrouve dans les eaux superficielles et les sédiments. Il peut ensuite dégazer et polluer à
nouveau l’air. Les sédiments recueillent la part du mercure qui n’a pas été réévaporée, et des
bactéries peuvent y méthyler le mercure et le rendre très bio assimilable, contaminant ainsi la
chaîne alimentaire. Dans les sols, ce sont notamment les champignons qui concentrent ce
composé.
Les utilisations du mercure sont diverses :
 En médecine : il a été longtemps utilisé comme antiseptique (mercurochrome) ;
depuis 2006, ce produit n’est plus commercialisé en France et aux Etats-Unis. Il entre
également dans la composition des amalgames dentaires (45-50% de la composition).
Précédemment, il a également été utilisé comme fluide dans les thermomètres du fait
de sa capacité à se dilater avec la chaleur ; cet usage a été abandonné et les

Joyce Lauryn Ekango 2022 25


Chapitre 1 :synthèse bibliographique

thermomètres à mercure sont aujourd’hui interdits. Cependant on le trouve encore


parfois dans certains tensiomètres.
 Certaines piles
 Les lampes à vapeur de mercure

d) effets toxicologiques
Le mercure n’est pas un oligoélément. Il est toxique sous toutes ses formes organiques et
pour tous ses états chimiques.
l'hydrargie :effets toxiques de méthyl mercure se manifestent par des lésions du système
nerveux central, spécialement les centres sensoriels de la vision, de l’audition et de la
coordination. Une exposition plus longue entraine une ataxie (incoordination motrice) et des
perturbations de la vision, débilité, paralysie puis mort (RAO. D. S et SAXENA. A.B, 1981).
Chez la femme enceinte, il traverse la barrière placentaire pour atteindre le fœtus. Le lait
maternel peut également être contaminé
L’alimentation est la principale source de contamination au mercure, très fortement liée à la
consommation de gros poissons prédateurs. Il faut donc éviter de consommer trop souvent
ces poissons (dorade, espadon, marlin, grenadier, bar, requin, thon) ; en effet un poisson
contaminé peut contenir 23mg de mercure/kg de poids humide, soit près de 100 000 fois la
concentration de mercure dans l’eau environnante. En 2003, l’OMS a adopté une dose
hebdomadaire totale de 1,6µg/kg.
Les moules et les huîtres concentrent également le mercure.

Figure 20 : effet du mercure sur la sante

Joyce Lauryn Ekango 2022 26


Chapitre 1 :synthèse bibliographique

4- Le cadmium

a) Spéciation chimique
est un élément chimique de numéro atomique 48, il s’agit d’un métal blanc, mou et malléable.
Il ternit au contact de l'air (Callender, 2003). Il fait partie des éléments en traces métalliques
dits non essentiels.
b) Biodisponibilité
L'eau de mer vaporisée, les particules volcaniques, les poussières portées par les vents et les
feux de forêt sont les sources naturelles de Cd dans l'atmosphère. Les quantités impliquées
(0,96106 kg an-I ), sont relativement faibles par rapport aux émissions totales (20 \06 kg an-I
) (Nriagu, 1979). L'activité volcanique serait la plus grande source naturelle de Cd dans
l'atmosphère (10 t an-I de Cd émises pour l'Etna en Sicile) (Hutton, 1983). L'altération des
matériaux de la croûte terrestre entraîne également un enrichissement en Cd des sols et des
systèmes aquatiques.

c) Sources anthropiques

utilisation commerciale
Le cadmium est principalement utilisé pour les revêtements électriques et les pigments

Tableau 4 :Utilisation commerciales du Cadmium (Korte, 1983 ; Merian, 1984).


pollution industrielle
Il y a deux processus utilisés pour la production primaire de cadmium, la fonte thermique et
l'extraction électrolytique (Hutton, 1983). Les installations thermiques émettent les plus
fortes quantités de Cd dans l'atmosphère en raison des températures élevées utilisées lors du
grillage et de la fonte. Les rejets de ces industries, contribue à leur tour à une pollution
atmosphérique cadmiée.

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Chapitre 1 :synthèse bibliographique

Tableau 5 :Sources atmosphériques de pollution cadmiée en 1979, d'après Pacyna


(1987).

d) effets toxicologiques
Le cadmium est un élément très toxique qui n’a aucune fonction connue dans le corps.
Lorsqu’il pénètre dans l’organisme, par ingestion ou inhalation, il passe dans le sang et
s’accumule dans le foie. Le cadmium est source de nombreux disfonctionnement ;
- troubles rénaux : en formant des composés métalliques avec l’urée.
- Interaction avec le calcium osseux : il peut ainsi se substituer au calcium osseux et
modifier les propriétés mécaniques du squelette en créant une porosité osseuse, une
déformation des os, des fractures et un ratatinement progressif du corps. La maladie
Itai-Itai a ainsi été décrite au Japon à partir de 1912 à la suite d’intoxications au
cadmium provoquant ces symptômes osseux.

Figure 21 : Maladie d’itai itai


- Cancérigène : Le CIRC a également confirmé un effet cancérigène du cadmium sur
l’organisme depuis 1993, principalement au niveau pulmonaire.

Joyce Lauryn Ekango 2022 28


Chapitre 1 :synthèse bibliographique

III- Transfert des métaux lourds dans la chaine trophique

Les ETMs étant persistants dans l'environnement, ils s'accumulent dans les organismes
vivants et sont transférés d'un niveau trophique à l'autre dans les chaînes alimentaires
(figure22). L'ampleur de l'accumulation des métaux lourds dans le biote dépend de leur taux
d'accumulation et de leur taux d'élimination de l'organisme. Ainsi, différents métaux lourds
ont des demi-vies différentes dans différentes espèces.
Les métaux lourds peuvent pénétrer dans le corps d'un organisme directement à partir de
l'environnement abiotique, à travers l'eau et le sédiment (figure22), ou peuvent pénétrer dans
le corps de l'organisme à partir de sa nourriture. Par exemple, les métaux lourds peuvent
pénétrer dans le corps du poisson directement à partir de l'eau ou des sédiments, à travers les
branchies (Hazrat et al., 2019).

Figure 22 : Transfert trophique des ETMs de l'eau à l'homme dans la


chaîne alimentaire humaine (Hazrat et al, 2019).

1- Bioaccumulation

La bioaccumulation est le processus qui entraîne une augmentation de la concentration


chimique d'une substance dans un organisme aquatique par rapport à celle de l'eau, due à
l'absorption par toutes les voies d'exposition, y compris l'absorption alimentaire, le transport à
travers les surfaces respiratoires et l'absorption cutanée (Gobas et Morrison, 2000).

2- Bioconcentration

La bioconcentration est un cas particulier de bioaccumulation. Est définie comme le


processus par lequel une substance donnée (oligoélément, polluant, etc.) va provoquer des
concentrations dans les êtres vivants supérieure à celle de son milieu environnement
(Gobas

Joyce Lauryn Ekango 2022 29


Chapitre 1 :synthèse bibliographique

et Morrison, 2000). Le facteur de bioconcentration (FBC) est défini comme étant le rapport
entre la concentration d'un métal lourd dans un tissu d'organisme par rapport à sa
concentration dans le milieu abiotique (eau et sédiments). Elle est calculée par l'équation
suivante (Hazrat et al., 2019).
Tissu d′organisme
𝐹𝐵𝐶 =
𝑀𝑖𝑙𝑖𝑒𝑢 𝑎𝑏𝑖𝑜𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒

Joyce Lauryn Ekango 2022 30


Chapitre 1 :synthèse bibliographique

Partie C : Interaction ETM sédiments

I- Définition

Ensemble de particules plus au moins grosses de fragment des roches ou de restes organiques
produits par l’érosion, qui sont entraînés vers les hydrosystèmes et déposés au fond de l’eau.
Il existe différents types de sédiments (Hadou, 2017).
 Les sédiments lithogènes : sont transportés dans l’océan comme particule détritique
 Les sédiments biogènes : sont principalement composés de restes des végétaux et
animaux.
 Les sédiments hydrogènes : sont des sédiments qui sont précipités directement de l’eau
 Les sédiments terrigènes : comprennent les volcans, l'altération des roches, la
poussière soufflée par le vent, le broyage par les glaciers (Hadou, 2017).
I- Processus de sédimentation
La sédimentation est donc un processus permettant à des particules de matières ayant une
densité supérieure à celle du liquide dans lequel elles sont suspendues de se déposer sous
l'influence des forces de gravité, dans un liquide calme ou se déplaçant lentement. Leur
accumulation par diagenèse forme une roche sédimentaire, encore appelées pierres vivantes.
Suivant la nature du lieu où les sédiments se déposent, on distingue des sédimentations
marines, des sédimentations lagunaires ou continentales. Si la zone de dépôt est de grande
étendue et que les sédiments se déposent pendant une longue période, il s'agit d'un bassin
sédimentaire.

figure 23 : Le cycle sédimentaire

Joyce Lauryn Ekango 2022 31


Chapitre 1 :synthèse bibliographique

Figure 24 : Vue d’ensemble du phénomène de sédimentation

En résumé, un sédiment résulte de la destruction d’une roche préexistante et/ou de la


précipitation des sel et/ou de l’accumulation d’organisme mort ; qui par transport et dépôt
s’accumule pour former la roche sédimentaire : c’est le phénomène de diagénèse.

II- Caractéristiques

1- Composition des sédiments


Les sédiments marins sont composés de trois phases principales :
▪ La phase aqueuse : elle correspond à l’eau qui occupe l’espace entre les particules
sédimentaires appelée aussi eaux interstitielles et représente une fraction importante du
sédiment.
▪ La phase minérale ou inorganique : elle est composée de différents minéraux provenant
de l’érosion de l’écorce terrestre, ses composés sont les argiles, carbonates et silicates.
▪ Phase organique : n’occupe qu’un faible volume du sédiment mais elle joue un rôle
très important puisqu’elle régule la mobilité et la biodisponibilité d’un grand nombre de
contaminantsa (Benguedda-rahal wacila, 2012).
2- Granulométrie des sédiments
Les sédiments sont classés selon leur distribution granulométrique, leur densité et la
composition en eau et en matières organiques. La composition granulométrique renseigne sur
la

Joyce Lauryn Ekango 2022 32


Chapitre 1 :synthèse bibliographique

texture de matériau et sur les processus de transport responsables des sédiments. Les
particules sont
classées de la façon suivante en fonction de leur diamètre (Hadou, 2017) :
- Cailloux et graviers : d > 2mm
- Sable : 2 mm à 50 μm
- Limons ou (silts) : 50 μm à 2 μm
- Fraction fine (ou argile) : d < 2 μm

3- Vitesse de sédimentation
Vitesse de formation des sédiments dans bassin sédimentaire. Elle est donnée par la loi de
Stokes : (en mm/an)

Figure 25 : Loi de Stokes

4- Taux de sédimentation
les taux de sédimentation font référence à la quantité de matière (organique et minérale)
déposée par l'action de l'eau sur un intervalle de temps donné. La sédimentation est mesurée
en termes d'accumulation verticale dans le temps ou de densité de sédiments par unité de
surface dans le temps.
V
𝑇= × 100
𝑡

Joyce Lauryn Ekango 2022 33


Chapitre 1 :synthèse bibliographique

III- Accumulation des ETM dans les sédiments


Les sédiments s peuvent avoir deux types de comportement. Les sédiments peuvent
accumuler les ETMs dans les différents compartiments minéralogiques : argiles, oxyde de fer
et manganèse, carbonate provenant de sources terrigènes ou océaniques ou produit in situ. En
fonction des conditions physico-chimiques, les sédiments peuvent être remis en suspension et
susceptibles de libérer les ETMs dans la colonne d’eau (plus facilement assimilables par les
organismes vivants).

Figure 26 : Modèle d’interaction entre les ETMs et les sédiments marins (Schéma inspiré de
Sageman et Lyons, 2004 ; Joubert, 2008 et Mason, 2013).

1- Spéciation chimique
Le terme de spéciation a été utilisé dans la chimie des sols et des sédiments et désigne la
forme chimique et structurale sous laquelle se trouve un élément métallique. La spéciation a
été définie comme étant la détermination d’une forme spécifique (monoatomique ou
moléculaire) ou bien la configuration selon laquelle un élément peut être présent dans un
groupe d’atomes correspondant à différentes matrices (Hetland et al. 1991). Ainsi, dans les
sédiments, les ETMs peuvent se trouver sous forme de cation hydraté, sous formes
complexées à des ligands organiques ou inorganiques, ou adsorbés sur des phases solides
mobiles appelés colloïdes (Citeau, 2003).
La connaissance de la spéciation d’un élément est d’une grande importance puisqu’elle
permet d’une part de comprendre son comportement dans les systèmes aquatiques et d’autre
part, elle conditionne sa biodisponibilité et sa toxicité vis-à-vis des organismes vivants
(Buffle et

Joyce Lauryn Ekango 2022 34


Chapitre 1 :synthèse bibliographique

Chalmers RA, 1988). Trois types de réactions chimiques contrôlent le passage d’un ETM
d’une forme à l’autre (Hayzoun,2014).
 La précipitation :
C’est le passage d’une espèce de l’état dissous à l’état solide. En milieu aquatique naturel, les
métaux précipitent principalement sous forme d’hydroxyde, de carbonates, de phosphates ou
de sulfures.
 L’adsorption et désorption :
Est le processus par lequel les métaux se fixent sur la surface solide d’un substrat. La
désorption c’est le phénomène inverse de l’adsorption, par lequel les métaux adsorbés se
détachent du substrat.
 La complexation :
La complexation est une réaction mettant en jeu des liaisons ioniques ou covalent.

Figure 27 : Spéciation chimique des ETMs

Joyce Lauryn Ekango 2022 35


Chapitre 1 :synthèse bibliographique

Figure 28 : Adsorption des métaux lourds par les sédiments superficiels d'un cours d'eau

2- Mobilité
La mobilité est l’aptitude d’un élément à passer d’un compartiment, où il est retenu avec une
certaine énergie, à un autre, où il est retenu avec une moindre énergie(Baize, 1997).
3- Biodisponibilité
La biodisponibilité peut se définir comme l’aptitude d’un élément trace à passer dans
un compartiment sédimentaire dans lequel il sera directement assimilable par un organisme
vivant (Girard et al. 2005). Les ETMs entrent ainsi dans la chaîne trophique (Alvarez et
al.2003). Ce terme se caractérise par l’aptitude d’un élément à s’incorporer à un organisme
vivant plus que le déroulement effectif du phénomène.

Joyce Lauryn Ekango 2022 36


Chapitre 1 :synthèse bibliographique

Figure 29 : Modèle de biodisponibilité des ETMS dans les sédiments

Joyce Lauryn Ekango 2022 37


CHAPITRE 2 : expérience en entreprise
Chapitre 2 : expérience en entreprise

Partie A: Environnement de l’entreprise

I- Présentation de l’INRH

1- Historique

 En 1946, sous le Protectorat de la République Française au Maroc, l'Institut des


Pêches Maritimes du Maroc (IPM) a été créé et rattaché à l'Institut Scientifique et
Technique des Pêches Maritimes (ISTPM) français et à l'Office Français de la
Recherche Scientifique et Technique Outre – Mer (ORSTOM) de France.
 En 1969, l’IPM est rattaché à l’Office National des Pêches (ONP) nouvellement créé
et prie le nom d’Institut Scientifique des Pêches Maritimes (ISPM).
 Le 14 Septembre 1972, un accord portant création d'un projet pour le développement
des pêches maritimes a été signé entre le Gouvernement marocain et le Programme
des Nations Unies pour le Développement (PNUD). L'organisation des Nations Unies
pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), avec la coopération de l'Office National
des pêches (ONP), a été chargée de l'exécution de ce projet qui avait une durée de
quatre ans.
 la création en 1981 d’un ministère chargé des pêches maritimes, a mis en valeur
l’importance du patrimoine halieutique marocain.
 dès 1984, le Ministère des Pêches Maritimes a soutenu la création d'un véritable
Institut, disposant de l'autonomie administrative et financière et apportant l'avis
scientifique nécessaire à l'élaboration et la mise en œuvre des plans d'exploitation des
pêcheries.
 en 1996, en remplacement de l'ISPM, de l'Institut National de Recherche Halieutique
(INRH), établissement public à caractère scientifique et technique, doté de la
personnalité morale et de l'autonomie financière nécessaires à la réalisation des
programmes de Recherche par Dahir n° 96-98 du 29 Juillet 1996 et en 1998 du
Conseil Supérieur pour la Sauvegarde et l'Exploitation du Patrimoine Halieutique.

2- Missions

l’INRH a pour mission d’entreprendre toutes activités de recherche, études, actions


expérimentales et travaux en mer ou à terre ayant pour objectifs, l'aménagement et la
rationalisation de la gestion des ressources halieutiques et aquacoles et leur valorisation.
L’INRH s’attribue 13 missions principales :
 Mener les études et recherches destinées à approfondir les connaissances sur le milieu
marin
 Assurer la surveillance continue de l'état de l'environnement marin et des diverses
sources de pollution
 Evaluer les ressources halieutiques, établir des diagnostics sur l'état des stocks de ces
ressources
 Evaluer l'impact biologique et socio-économique sur les pêcheries et sur le milieu
marin des différentes mesures tendant à l'aménagement du littoral

Joyce Lauryn Ekango 2022 39


Chapitre 2 : expérience en entreprise

 Assurer la surveillance de la salubrité des produits de la pêche et de l'aquaculture dans


leur milieu
 Evaluer les potentialités du littoral national en matière d'aquaculture
 Entreprendre les études, recherches et expérimentations visant la promotion et le
développement de l'aquaculture
 Entreprendre les études et expérimentations en matière de technologie de pêche visant
l'amélioration des engins de pêche
 Procéder à l'élaboration et à l'édition des cartes de fonds marins des zones de pêche
 Entreprendre des études, recherches et expérimentations visant la valorisation des
produits de la mer
 Assurer la diffusion des informations relatives à ses propres recherches
 Coopération scientifique
 Contribuer sur le plan scientifique à la création d'aquariums, de réserves et de parcs
marins

3- Organisation Générale
L’INRH dispose aujourd’hui d’une organisation fortement décentralisée.
L’ensemble des laboratoires de recherche sont répartis entre les six centres de recherche
régionaux multidisciplinaires et trois centres spécialisés en aquaculture, en pathologies des
animaux aquatiques et en valorisation et transformation des produits de la mer, implantés tout
le long du littoral marocain à Nador, Tanger, Casablanca, Agadir, Laayoune et Dakhla.
Le siège de l’INRH regroupe la Direction, le Département Support et les Départements
Scientifiques qui sont dédiés à la planification stratégique et au pilotage global des activités
scientifiques au niveau national.

Tableau 6 : Organisation Générale de l’INRH

Joyce Lauryn Ekango 2022 40


Chapitre 2 : expérience en entreprise

II- Centre régional de Casablanca

Le Centre Régional de l’Institut National de Recherche Halieutique à Casablanca a été créé


en 2012 pour entreprendre toutes les activités de recherche au niveau de sa zone de
compétence en s’appuyant sur les laboratoires et les stations de l’Institut.
1- Zones de compétence
La zone de compétence du Centre Régional de l’INRH à Casablanca s’étend de Moulay
Bousselham au Nord à l’embouchure de l’Oued Tensift (Souiria Kdima) couvre une longueur
de côte de 500 km. Elle s’étale de la province de Kénitra au Nord à la province de Safi au
Sud. Elle contient donc l’espace maritime de la Région Rabat-Salé-Kénitra, la Région
Casablanca- Settat, et la province de Safi qui fait partie de la Région Marrakech-Safi.
Cette zone comprend un total de 13 infrastructures de débarquements, dont 6 ports de pêche
(Mehdia, Mohammedia, Casablanca, El Jadida, Jorf Lasfar et Safi), un Village de Pêche
(Souiria Kdima) et 6 Points de Débarquement Aménagés (Moulay Bousselham, Salé, Skhirat,
Bouznika, Lahdida et Sidi Abed).
En plus des ports et points de débarquements, la zone de compétence du Centre de
Casablanca compte des sites d’intérêt Biologiques tels que : Les zones humides de Merja
Zerga (Moulay Bousselham), Sidi Boughaba (Mehdia), L’Oued El Maleh (Mohammedia),
Sidi Moussa et Oualidia.
2- Organisation du centre
Le Centre Régional de Casablanca est composé des laboratoires et services suivants :
 Cellule Administrative
 Station de surveillance et de suivi du milieu marin à Oualidia
 Laboratoire de chimie minérale
 Laboratoire de biotoxines marines
3- Moyens
Plateformes analytiques
 Plateforme de microbiologie
 Plateforme de biotoxines marines
 Plateforme de chimie minérale
 Plateforme de chimie organique
 Plateforme de l’histologie
 Plateforme d’écotoxicologie
 Plateforme d’océanographie Physique
 Plateforme de Biogéochimie Marine
 Plateforme de biologie
Stations d’échantillonnage

Joyce Lauryn Ekango 2022 41


Chapitre 2 : expérience en entreprise

 Station d’échantillonnage au port de Casablanca


 Station d’échantillonnage au port d’El Jadida
 Station d’échantillonnage au port de Safi
Moyens Humains
Les moyens humains du Centre se composent de 72 cadres et agents :
 11 cadres et agents de support (15%)
 20 techniciens et agents de laboratoires (28%)
 12 cadres moyens (17%)
 27 cadres supérieurs (38%)
 2 plongeurs navigants (3%)
Moyens logistiques
 3 Embarcations pneumatiques semi rigide
 4 véhicules
4- Domaine expertise
Surveillance de la qualité et la salubrité du milieu marin :Analyses microbiologiques , analyse
des biotoxines marines (ASP, PSP et LSP) et analyses Chimiques (Éléments Traces
Métalliques, Pesticides) ;
Etude de l’impact biologique de la pollution et des produits anthropiques sur le milieu et les
ressources marines ;
Courantologie, bathymétrie littorale et océanique, sédimentologie ;
Océanographie biologique (Phytoplancton, zooplancton et ichtyo plancton) ;
Étude de la biologie et l’écologie des espèces exploitées (croissance, reproduction, régime
alimentaire, histologie, étude des processus écologiques, et de la chaine trophique) ;
Étude de la biodiversité marine et suivi des espèces menacées ou protégées ;
Suivi et évaluation des ressources halieutiques y compris les ressources littorales et les
champs d’algues

Joyce Lauryn Ekango 2022 42


Chapitre 2 : expérience en entreprise

Partie B : Descriptif du stage

I- Missions du Département de chimie

1- Laboratoire de chimie minérale

 Missions
 Elaborer et planifier des programmes d’échantillonnage et leur exécution,
 Réaliser les analyses des métaux traces pour les besoins de la surveillance sanitaire et
les études environnementales.
 Zones Surveillées et/ou en études sanitaires
 la surveillance des métaux traces (cadmium, plomb et mercure) au niveau des 28
zones surveillées à l’échelle national ;
 Le suivi des niveaux des métaux traces au niveau des 18 zones en cours de classement
sanitaire.
 Espèces suivies
 Moule, huître, palourde, Petite praire, coque, couteau, vernis

2- Laboratoire de chimie organique

 Missions
 Elaborer et planifier des programmes d’échantillonnage et leur exécution ;
 Réaliser les analyses des pesticides organochlorés et PCB pour les besoins de la
surveillance sanitaire et les études environnementales ;
 Zones Surveillées et/ou en études sanitaires
 la surveillance des PCB au niveau des 28 zones surveillées à l’échelle nationale ;
 Le suivi des PCB au niveau des 18 zones en cours de classement sanitaire.
 Espèces suivies
 Moule, huître, palourde, Petite praire, coque, couteau, verni.

Joyce Lauryn Ekango 2022 43


Chapitre 2 : expérience en entreprise

II- Matériels et méthode

1- Echantillonnage

Les campagnes de prélèvement des sédiments sont organisées chaque mois. Les sédiments
destinés aux analyses sont collectés à marée basse au niveau de la couche superficielle à
l’aide d’une been van veen (figure 30). Les échantillons de sédiment sont transférés dans des
sacs en plastique propres et étiquetés, pour chaque station, homogénéisés ; par la suite ; puis
transportés au laboratoire et conservés au congélateur à (-18 °C).

Figure 30: La benne Van Veen

2- Prétraitement

Au laboratoire, les échantillons de sédiment ont été séchés à l’étuve à 40 C° pendant 48


heures, après le séchage, on passe au broyage des échantillons dans un mortier (figure 31),
après avoir mesuré le poids total de chaque échantillon, une opération de tamisage a été
effectuée (Figure32). Le tamisage permet de séparer les fractions de sédiment selon les tailles
granulométriques à travers ses 6 tamis (figure 30), .
Le tamiseur est composé de 6 tamis de fraction respective :
- 2 mm
- 450um,
- 200um,
- 100um,
- 63um et
- <63um),
La séparation des différentes fractions dure 10 min en moyenne pour chaque échantillon. Une
fois l’opération terminée, on mesure le poids de chaque fraction avec une balance.
Enfin pour évaluer la contamination métallique du sédiment, seule les fractions 63um et
<63um sont analysées car il s’agit des fractions les plus fines, contenant le plus de minéraux
capables

Joyce Lauryn Ekango 2022 44


Chapitre 2 : expérience en entreprise

de retenir les ETMs. Par la suite, les échantillons sont mis dans des sachets en polyéthylène et
étiquetés (figure31).

Figure 31 : Les différentes étapes de prétraitement de sédiment.

Figure 32: Tamis d’analyse granulométrique.

3- Décontamination du matériel
Avant de commencer le dosage des ETMs, il faut d’abord passer par une étape
de décontamination du matériel.
 Pour les réacteurs en téflon (voir figure …….),
l’étape consiste à ajouter 3 ml d’acide nitrique et 3 ml d’eau ultra pure, puis on les laisse

Joyce Lauryn Ekango 2022 45


Chapitre 2 : expérience en entreprise

reposer pendant une heure, par la suite on les place dans le micro-ondes pendant une heure.
Enfin on les rince 3 fois avec de l’eau ultra pure.
 Pour la décontamination des tubes polypropylène, on jauge jusqu’à 50 ml avec de
l’eau ultra pure et
on ajoute 1 ml d’acide nitrique et on les laisse pendant 48 heure, après on les rince 3 fois avec
de
l’eau ultra pure (HNO3) (figure……).

Figure 33: Décontamination du matériel.

4- Minéralisation

La méthode d’analyse chimique nécessite des précautions particulières lors de la préparation


des échantillons de sédiment afin d’éviter toute sorte de contamination. La minéralisation est
réalisée par des acides forts permettant la destruction totale de la matière organique.
La première étape consiste à peser 0,20 g de sédiment dans un réacteur en téflon, chaque
échantillon est traité en réplica en présence des blancs et des matériaux de référence
certifiés. L’étape suivante consiste à ajouter 6 ml d’acide nitrique (HNO3) dans le but de
solubiliser les phases porteuses (oxydes, carbonates, sulfures, MO) retenant les éléments
d’intérêt puis on ajoute 2 ml d’acide
fluoridrique (HF) pour décomposer le sédiment, on laisse les échantillons reposer pendant
une heure
puis on les place au microonde pour une durée d’une heure à une température de 180
(°C)(figure 32),
une fois la digestion des échantillons est terminée, on récupère le minéralisât dans des tubes en
polypropylène de 50 ml puis on ajoute 0,8g d’acide borique (H3 BO3) dans le but de
neutraliser le
(HF) et on jauge jusqu’à 50 ml avec de l’eau ultra pure (figure 32).

Joyce Lauryn Ekango 2022 46


Chapitre 2 : expérience en entreprise

Figure 34 : Les différentes étapes de la minéralisation de sédiment.

Joyce Lauryn Ekango 2022 47


Chapitre 2 : expérience en entreprise

III- Analyse des ETMs

1- Spectrométrie de masse couplée au plasma induit ICP-MS

La Spectrométrie de Masse à Plasma Couplage Inductif (ICP-MS) a été introduite


commercialement en 1983, est une technique d’analyse inorganique incontournable pour
doser la quasi-totalité des éléments simultanément à l'état de traces et ultra-traces (mg. L-1 et
μg. L- 1). La vitesse d’analyse, le caractère multi élémentaire et l’augmentation de
l’accessibilité de la technique les ont conduits à remplacer progressivement les spectromètres
d’absorption atomique. Le principe de l’analyse en ICP-MS repose sur le couplage d'une
torche à plasma générant des ions et d’un détecteur mesurant le ratio masse/charge des ions.
L'analyse des échantillons par ICP-MS peut être divisée en quatre grandes étapes :
introduction, nébulisation, ionisation, séparation en masse puis détection. L'échantillon est
introduit à l’aide d’une pompe péristaltique dans une chambre de vaporisation où le
nébuliseur le transforme en un aérosol liquide, composé de microgouttelettes suspendues
dans un gaz (argon). L'aérosol est chauffé entre 6000 et 10000°C, permettant l’atomisation
puis l’ionisation de l’échantillon dans un plasma d'argon. L’application de champs
magnétiques et électrostatiques va permettre le déplacement des ions formés et leur
séparation en fonction de leur rapport masse sur charge, sélectionné en fonction de la
fréquence appliquée au quadripôle, ensuite les échantillons sont détectés au niveau d’un
détecteur qui est sous forme d’un multiplicateur d’électrons (figure 33) (Barbier, 2014).

Figure 35: Principe de fonctionnement de l’ICP MS (Barbier, 2014).


Les analyses des ETMs sont réalisées sur un plasma à couplage inductif relié à la
spectrométrie de masse (ICP-MS). Chaque série d’analyse comprend les échantillons dilués,
des blancs et des matériaux de référence certifiés. Chaque échantillon est introduit
directement dans le plasma par un nébulisateur et les résultats sont affichés sous forme des
pics.

Joyce Lauryn Ekango 2022 48


Chapitre 2 : expérience en entreprise

Figure 36 : Appareil d’analyse ICP-MS à l’INRH

2- DMA-80

Le DMA 80 (analyse directe de mercure) c’est une technique qui permet d’analysé des
concentrations de mercure dans des échantillons solides, liquides, et gazeux avec la même
précision sur une large gamme dynamique, L'analyse ne prend que cinq minutes par
échantillon et ne nécessite aucune préparation de l'échantillon, ce qui élimine la nécessité
d'une digestion acide ou d'un traitement chimique humide de l'échantillon. Cela signifie une
facilité d'utilisation, de faibles coûts de fonctionnement et aucun besoin de produits
chimiques dangereux à acheter. En principe, à l’aide d’un passeur, l’échantillon est introduit
dans une chambre à combustion, avant la combustion. L’échantillon est initialement séché
dans four en présence d’oxygène qui traverse un tube en quartz situé à l’intérieur d’un four à
résistance, ensuite l’échantillon va être décomposé thermiquement sous oxygène, les gaz
produit par la décomposition sont par la suite balayés par un flux d’oxygène vers un four
catalyseur où à 750 C°, les gaz sont complètement décomposés et où les oxydes d’halogène,
d’azote et de soufre sont éliminés. Les vapeurs de mercure sont sélectivement piégées par un
amalgameur en or. Le flux continu d’oxygène élimine tous gaz produits de décomposition.
L’amalgameur est ensuite chauffé à 500 C°, désorbant la vapeur de mercure vers les cellules
de mercure ou la hauteur du pic d’absorbance est mesurée à 253,7 nm (figure 37)

Joyce Lauryn Ekango 2022 49


Chapitre 2 : expérience en entreprise

Figure 37 : Principe de fonctionnement DMA-80

Les nacelles sont nettoyées avec une brosse et récurées de façon à enlever les substances qui
pourraient adhérer aux parois. Elles sont ensuite lavées à l’eau déminéralisée puis placées
dans un four à 650°C(figure 38)

Figures 38 : Décontamination des nacelles

Joyce Lauryn Ekango 2022 50


Chapitre 2 : expérience en entreprise

Pour l’analyse de mercure, un dupliquât est pesé pour chaque échantillon sur une balance de
précision 0.1 g (figure39) en présence d’un point de contrôle qualité. Les nacelles sont mises
chacune dans une position précise(figure39) et l’analyse est lancée. Les résultats sont
directement affichés sur l’appareil. La hauteur du pic et le poids du matériel analysé
permettent de calculer la concentration dans l’échantillon.

Figures 39 : Préparation des échantillons pour l’analyse par DMA-80.

3- Schéma Général de la démarche méthodologique suivie dans cette étude

Echantillonage Benne van Been Pretraitement des sédiments


transport Désydratation
conservation en chambre froide Broyage
Tamisage 63um et <63um

Minéralisation Decontamination du materiel


pour Analyse ICP-MS reacteur en teflon et tube polypropylène(eau+acide)
non obligatoire pour analyse DMA- 80 mise en microonde
rincage

Analyse
Mercure uniquement: DMA-80
ETMs totaux: ICP-MS

Tableau 7 : Démarche méthodologique de l’analyse des ETMs dans les


Sédiments

Joyce Lauryn Ekango 2022 51


Conclusion :

La préservation de la qualité du milieu marin littoral nécessite non seulement une


connaissance quantitative des apports polluants vers l’environnement marin, mais également
une connaissance des niveaux de présence des contaminants chimiques toxiques identifiés
dans cet environnement.
L’objectif de la présente étude, était d’acquérir un ensemble des connaissances concernant les
éléments traces métalliques et d’apprendre certaines techniques d’analyse de ces éléments.
L’évaluation de la contamination métallique dans les sédiments a été focalisée sur la
détermination de la concentration des trois éléments traces (Pb, Cd et Hg) qui présentent un
danger pour l’environnement marin en raison du développement des secteurs anthropiques.
Afin de réaliser cette évaluation, il était nécessaire d’utiliser des techniques analytiques
performantes tels que l’ICP-MS et DMA-80 .
La contamination de l’environnement aquatique par des métaux de provenance localisée, peut
avoir des effets délétères, c’est-à-dire des effets toxiques aigus ou chroniques, sur la vie
aquatique à l’intérieur de la zone concernée. Il est donc important d’effectuer une
surveillance systématique de l’état marin, pour prévenir une éventuelle toxicité, a long,
moyen et cours termes pour l’écosystème marin et pour la santé humaine.

Joyce Lauryn Ekango 2022 52


ANNEXE 1

ANNEXE 1 : caractéristique de certains métaux lourds

1- Caractéristiques
i) L’antimoine

 Utilisation : Des plaques d’accumulateurs plomb-acide


- Des alliages pour soudure
- Des munitions d’armes
- Des revêtements de métaux
- Des feux d’artifice
- Des matériaux semi-conducteurs
- Des retardateurs de flamme
- Le plastique PET (poly téréphtalate d’éthylène), certains verres ou poteries, certains
pigments

 Risques sanitaire :
L’antimoine seul est un irritant pour la muqueuse et la peau, plus rarement pour l’estomac et
l’intestin en cas d’ingestion. Sous forme de gaz (antimoniure d’hydrogène) il est fortement
toxique aboutissant à un œdème pulmonaire aigu; Il traverse facilement la barrière placentaire
et peut donc avoir un effet sur le fœtus.sa limite de tolérance dans l’atmosphère
professionnelle est de 0,5mg/m3 d’air.
 Impact environnemental : L’antimoine pollue principalement les sols et peut parcourir
de grandes distances dans les eaux souterraines. Les taux d’antimoine retrouvés dans
l’environnement sont généralement le reflet de l’activité industrielle proche. Dans les
régions non polluées, la concentration d’antimoine est inférieure à 0,01mg/L.
ANNEXE 1

2- L’arsenic

 Usage :l ’arsenic est un élément naturellement présent dans la partie superficielle de


l’écorce terrestre à une concentration moyenne de l’ordre de 2 mg/kg. A cause de sa
présence dans les sols, l’arsenic peut être retrouvé dans l’alimentation mais surtout
dans l’eau de boisson.
En plus de sa présence dans les milieux naturels, l’arsenic est utilisé depuis de nombreux
siècles pour diverses fonctions :
- Elimination des parasites des cuirs et peaux
- Composé toxique : poison, arme chimique
- Pigments dans les peintures
- Pesticides, insecticides (rodenticides)
- Cartouches d’armes
- accumulateurs

 Risques sanitaire : L’arsenic a de nombreuses propriétés toxiques :

 il découple la chaîne respiratoire en se substituant au phosphore


 il a des propriétés de perturbateur endocrinien
 il perturbe la différenciation cellulaire et possède donc des propriétés cancérigènes.

Lors d’une intoxication aiguë, on retrouve des douleurs abdominales, des nausées, une forte
salivation, des vomissements et diarrhées, des crampes et convulsions, des sueurs froides,
puis un délire et le décès. Les symptômes d’un empoisonnement chronique sont des
céphalées qui s’aggravent des une perte de la vision nocturne, ainsi que certaines
manifestations cutanées.

 Impact environnemental : Les effets sur les animaux sont les mêmes que pour les
humains, que ce soit le caractère de perturbateur endocrinien ou les effets d’une
intoxication aiguë.

Les végétaux sont capables d’accumuler l’arsenic ; certaines plantes sont capables de
détoxification par plusieurs processus, et d’autres sont devenues résistantes aux dérivés
d’arsenic. Certaines plantes consommées par l’homme, notamment le riz, peuvent
bioaccumuler de fortes quantités d’arsenic lorsqu’elles sont en contact avec de l’eau polluée.
ANNEXE 1

3- Le chrome

 Usage : Il est utilisé dans divers secteurs, principalement dans l’industrie :

 Le dichromate de potassium est un oxydant puissant et utilisé en milieu acide pour


le nettoyage de la verrerie de laboratoire
 Comme pigments dans la peinture ou comme colorant
 En métallurgie pour améliorer la résistance à la corrosion et ajouter un fini brillant
 Comme catalyseur dans certaines réactions d’hydrogénation
 La tannerie : 90% des techniques de tannage actuelles dégagent du chrome VI

 Risques sanitaire : Le chrome trivalent (chrome III) est un oligoélément essentiel pour
le métabolisme glucidique chez l’humain. Une déficience en chrome peut affecter
l’activité de l’insuline.
L’ion chrome VI (chrome hexavalent) peut être bioaccumulé par divers organismes et
est un cancérogène avéré (classé cancérogène certain par le CIRC), ce qui n’est pas le
cas des autres formes de chrome. Chez l’animal, l’exposition à fortes doses de chrome
VI par voie orale a montré une augmentation des cancers de l’estomac, des intestins et
de la cavité orale. Chez l’homme, une exposition chronique au chrome VI via l’eau de
boisson entraîne des effets gastro-intestinaux (ulcérations buccales, diarrhées,
douleurs abdominales, vomissements) et hématologiques (anémies, leucocytoses et
neutrophiles immatures).

 Impact environnemental : Le chrome se rencontre en petites quantités à l’état naturel


dans tous les types de roches et de sols. Cependant, Les principaux apports
anthropiques diffus en chrome et ses composes sont les retombées atmosphériques
ainsi que l’épandage de boues de stations d’épuration. En effet, le chrome fait partie
des composés toujours détectés (à plus de 90% des cas) en entrée et sortie des stations
d’épuration. Néanmoins, pour les stations possédant un traitement tertiaire, le chrome
n’est pas détecté dans plus de 90% des cas (il est donc éliminé vers les boues de ces
stations).
ANNEXE 1

4- Le nickel

 Usage : Le nickel représente 0,8 à 0,9 % de la croûte terrestre. Quant aux sources
d’émission anthropiques, deux secteurs prédominent: la transformation de l’énergie
(raffinage du pétrole et la production électrique), et l’industrie manufacturière
(métallurgie, agroalimentaire, minéraux non métalliques, matériaux de construction et
la chimie).

Le nickel pur est utilisé :

- pour certaines cordes de guitare électrique,


- dans le fil dentaire, des spatules,
- Aimants et des écrans magnétiques. I
- résistance chauffante (grille-pain, radiateur, sèche-cheveux)
- En alliage, le nickel est utilisé en bijouterie avec de l’or pour obtenir une bonne tenue
mécanique et des couleurs originales ; l’or allié au nickel donne de l’or blanc.
- Il est également présent dans certains aciers spéciaux (coffre-fort, portes blindées,
chars d’assaut…).

 Risques sanitaire : En très faible quantité et sous des formes assimilables, le nickel est
considéré comme un oligoélément pour les animaux et les plantes. Le corps humain
contient moins de 500µg de nickel. Le corps simple métal nickel est peu toxique, mais
a un fort pouvoir allergisant. L’ingestion de sels de nickel dilués dans l’eau provoque
CIRC des troubles digestifs (nausées, vomissements, diarrhées).

 Impact environnemental : Selon les évaluations, le rejet annuel de nickel dans


l’atmosphère serait de 24 000 à 87 000 tonnes par an. Il existe également une
émission naturelle, par les volcans notamment, estimée à 26 000 tonnes par an. Le
taux de nickel dans la mer varie selon les lieux de 0,12 à 0,70µg/L. L’écotoxicité du
nickel est peu connue ; cet élément est concentré chez les mollusques aquatiques.
ANNEXE 1

5- Le sélénium

 Usage : Il est utilisé dans plusieurs domaines :

 Fabrication de photocopieurs et imprimantes


 Métallurgie pour améliorer les qualités de l’acier inoxydable et du cuivre
 Industrie du verre pour masquer la couleur verte
 Agriculture pour complémenter des sols agricoles pauvres et/ou dans le régime
alimentaire des animaux
 Fabrication de pigments : en association avec le cadmium pour donner le rouge de
cadmium
 Médecine : utilisé en dermatologie pour son action fongicide.

 Risques sanitaire : le sélénium est un oligoélément essentiel constituant des


sélénoprotéines, des protéines antioxydantes. L’alimentation occidentale comble
largement les besoins quotidiens en sélénium. Sa concentration dans le corps dépend
des taux d’acide folique, de vitamine B12 et d’homocystéine. Mais le sélénium est
toxique à trop fortes doses. Il peut ainsi entraîner des nausées, des diarrhées, une
fragilisation des ongles, une perte de cheveux et une asthénie.
 Impact environnemental : Le sélénium est présent dans l’environnement sous
plusieurs formes chimiques. La forme sélénite est la plus toxique et la plus fréquente.
Certaines matières résiduelles d’origine industrielle ou agricole (engrais) en
contiennent des doses suffisantes pour polluer l’environnement et entraîner une
bioaccumulation dans la chaîne alimentaire. L’élimination par l’organisme est longue.
ANNEXE 1

6- Le tellure

 Usage : Le tellure est un élément assez proche du sélénium, rare dans l’environnement
mais qui possède une grande diversité minéralogique. Il est notamment utilisé dans :

 Certains dispositifs d’optique infrarouge


 La formulation du caoutchouc
 La coloration de céramique
 La chimie organique synthétique
 Les catalyseurs
 Les biocides

 Risques sanitaire
L’inhalation de tellure provoque une somnolence, des céphalées, des nausées, une sècheresse
buccale. Le contact avec l’œil est irritant et se traduit par un rougissement et des douleurs.
L’ingestion induit des douleurs abdominales, une constipation et des vomissements. La
plupart des composés créés avec du tellure sont toxiques et peuvent entraîner une atteinte
hépatique et des dommages au système nerveux central.
 Impact environnemental
Le tellure a été très peu étudié dans l’environnement, mais semble avoir un comportement
similaire à celui du sélénium, même si on en retrouve des concentrations inférieures. Avec le
vieillissement des sols, le tellure est oxydé en tellurite peu mobile. Il est très peu incorporé
dans les végétaux et semble globalement non nocif pour l’environnement.
7- Le thallium
ANNEXE 1

 Usage
Le thallium est un métal gris très malléable qui se ternit à l’air. On l’utilise principalement
dans :
 La fabrication de thermomètres pour régions très froides (reste liquide jusqu’à -60°C)
 La fabrication de détecteurs infrarouges
 L’éclairage (lumière verte)
 Le domaine médical : le thallium 201 est un isotope radioactif utilisé en scintigraphie
cardiaque
 Dans les caméras de télévision.
 Dans certains insecticides et rodenticides

 Risques sanitaires
Le thallium fait partie des métaux lourds et est hautement toxique. Il est rapidement bio
assimilable et principalement neurotoxique. Le corps humain absorbe très facilement le
thallium, particulièrement à travers la peau, l’appareil respiratoire et l’ingestion. Une
intoxication au thallium est souvent due à l’utilisation de rodenticides. Les symptômes
principaux sont des douleurs abdominales et des troubles du système nerveux, parfois
irréversibles et conduisant au décès. Des séquelles persistantes existent (tremblements,
paralysies, troubles du comportement). Si le fœtus est exposé, il peut développer des maladies
congénitales.
 Impact environnemental
Le thallium peut s’accumuler dans plusieurs végétaux dont les arbres, notamment les
conifères. Il est partiellement soluble dans l’eau et peut se diffuser dans les eaux souterraines
et par absorption des boues. Il est très toxique pour les rongeurs et pour la plupart des
mammifères.

8- L’étain

 Usages
L’étain se trouve sous forme pure ou en alliage dans de nombreux objets, notamment :
 La conservation des aliments (feuilles)
 Les emballages en tube souple (dentifrice, peinture…), bien qu’il soit souvent
remplacé par de l’aluminium
 La vaisselle et les objets décoratifs
ANNEXE 1

 Des jouets comme les « soldats de plomb »


 La robinetterie
 Les soudures
 Les pièces de monnaie
 Les instruments de musique : tuyaux d’orgue, cloches, cymbales
 Les revêtements métalliques

 Risques sanitaires
L’étain en lui-même est assez peu toxique, les formes les plus dangereuses pour la santé sont
les formes liées étain-composé organique. Les effets sanitaires dépendent du type de
substance, le triéthylétain étant la substance la plus toxique. Les composés peuvent être
absorbés via l’alimentation (le plus fréquent pour la population générale), l’inhalation ou le
contact cutané.
Le triéthylétain entraîne des irritations des yeux et de la peau, des maux de tête, des douleurs
abdominales et nausées ; à long terme, il existe des dommages hépatiques, des
dysfonctionnements immunitaires, des anémies et des troubles du comportement. De plus,
l’étain organique peut passer la barrière placentaire.
L’étain inorganique est principalement stocké dans les os, mais peut aussi se retrouver dans le
foie, le système lymphatique et les reins.
Aucun composé d’étain n’a été classé cancérigène par le CIRC.

 Impact environnemental
Les composés organiques de l’étain peuvent rester dans l’environnement pendant de longues
périodes ; ils sont très résistants et peu biodégradables. Ils peuvent se diffuser dans les
milieux aquatiques et sont particulièrement toxiques pour les algues et le phytoplancton. Ils
perturbent la croissance, la reproduction et les synthèses enzymatiques des organismes
aquatiques, le plus souvent ceux qui vivent dans les couches supérieures de l’eau où les
composés organiques de l’étain s’accumulent.
ANNEXE 2

Annexe 2 : effet de serre


ANNEXE 2
Lexique
Année internationale de l’océan : La Journée mondiale de l’océan est une démarche lancée
en 1992 à l'issue du sommet de Rio et qui vise à faire du 8 juin de chaque année une occasion
de sensibiliser le grand public à une meilleure gestion des océans et de leurs ressources. Cette
journée mondiale se propose d'être l'occasion d'informer sur ces enjeux, susciter l’envie
d’adopter un « comportement durable », et donner des pistes d’action en encourageant adultes
et enfants à agir individuellement et collectivement pour une meilleure gestion des ressources
marines.
Biodiversité : La biodiversité est la diversité des organismes vivants, qui s'apprécie en
considérant la diversité des espèces, celle des gènes au sein de chaque espèce, ainsi que
l'organisation et la répartition des écosystèmes.
La biodiversité est définie comme « la variabilité des êtres vivants de toute origine y compris,
entre autres, les écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie :
cela comprend la diversité au sein des espèces, ainsi que celle des écosystèmes » .
Le concept de biodiversité concerne donc toutes les composantes et les variations du monde
vivant. Les scientifiques distinguent trois niveaux d'organisation :
 la diversité écologique (les écosystèmes) ;
 la diversité spécifique (les espèces) ;
 la diversité génétique (les gènes).
Une autre composante essentielle et constitutive de la biodiversité sont les interactions au
sein et entre chacun de ces trois niveaux d'organisation.(INSEE,2021).

Eaux résiduaire : ’eau résiduaire désigne l'eau qui a fait l’objet d’une utilisation domestique,
agricole ou industrielle. On parle également d'eau brute pour les eaux d'égout qui entrent dans
la station ou qui sont en cours de traitement. Synonyme d'eaux usées.

Espèce exogène : il s’agit d’espèce animale ou végétale, ne faisant pas partie de l’aire de
répartition naturelle, dans lequel il est introduit. Lorsqu'on considère qu'une espèce exogène
occasionne d'importantes perturbations au fonctionnement des écosystèmes d'accueil et nuit
au maintien de la biodiversité (elle peut en effet provoquer des disparitions locales d'espèces
autochtones), on parle alors d'espèce envahissante ou espèce "invasive".
Eutrophisation : L’eutrophisation est une forme singulière de pollution de certains
écosystèmes aquatiques qui se produit lorsque le milieu reçoit trop de matières nutritives
assimilables par les algues et que celles-ci prolifèrent. Les principaux nutriments à l’origine
de ce phénomène sont le phosphore et l’azote, due aux activités anthropiques .

Hydrocarbures aromatique polycyclique : Les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques


(HAP) sont une série d'hydrocarbures dont les atomes de carbone sont disposés en anneaux
fermés (benzénique) unis les uns aux autres sous forme de groupes (4 à 7 noyaux
benzéniques).
Ces composés sont générés par la combustion de matières fossiles, notamment par les
moteurs diesels sous forme gazeuse ou particulaire.
Le passage des hydrocarbures dans l’organisme humain s’effectue par inhalation, par
ingestion, mais également par transfert au travers de la peau. Plusieurs études
épidémiologiques en milieu professionnel ont montré que le Benzène et les HAP sont
impliqués dans l’apparition de certaines formes de cancers chez l’homme.
Organisme génétiquement modifiés : Organisme dont le génome a été modifié pour lui
conférer une nouvelle propriété

Les polychlorobiphényles : Les PCB ou polychlorobiphényles sont des composés


aromatiques chlorés. Ces composés ont été utilisés par l'industrie, sous forme de mélange,
pour leurs propriétés isolantes (transformateurs électriques) ainsi que leur stabilité chimique
et physique (encres, peintures).
Polonium : Le polonium est l'élément chimique de numéro atomique 84 et de symbole Po.
C'est un « métal pauvre » radioactif. Seul l'isotope ²¹⁰Po est présent naturellement, à l'état de
traces dans les minerais d'uranium. Du fait de son activité spécifique très élevée, le polonium
210 est une substance extrêmement toxique pour l'homme : quelques microgrammes suffisent
à entraîner le décès
Tritium : est l'isotope de l'hydrogène dont le nombre de masse est égal à 3

Turbidité : La turbidité désigne la teneur d'un fluide en matières qui le troublent. Dans les
cours d'eau, elle est généralement causée par des matières en suspension.
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