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Métaux LOURDS
Nous remercions toutes celles et tous ceux qui nous ont accompagné et soutenu,
notamment nos parents, nos sœurs et frères, nos grandes familles.
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La liste des figures :
Figure 9 : sources polluants des sols par des métaux lourds .............................................................. 16
Tableau 1: Sources industrielles et agricoles des métaux présents dans l'environnement. .................. 8
Tableau 3: Les symptômes et maladies causé par les métaux lourds. ............................................... 19
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Sommaire
Introduction générale : ......................................................................................................................... 5
I. Généralités ................................................................................................................................... 6
II. Méthodes et techniques d’analyse des sols et des métaux lourds ............................................ 12
2-1-Séchage ................................................................................................................................ 12
2-2-Broyage ............................................................................................................................... 12
2-3-Tamisage ............................................................................................................................. 13
3-1-Granulométrie ...................................................................................................................... 13
3
3-Facteurs modifiant la mobilité des éléments métalliques ........................................................... 17
1- Méthodes physiques................................................................................................................... 20
1-2-Incinération :........................................................................................................................ 20
2-1-Electrolyse : ......................................................................................................................... 21
2-2-Électro-réhabilitation : ......................................................................................................... 21
Conclusion ......................................................................................................................................... 22
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Introduction générale :
Un métal est un élément chimique dont la masse volumique dépasse 5 g/cm3, bon
conducteur de chaleur et d’électricité, ayant des caractéristiques de dureté et de malléabilité.
Les métaux lourds contaminent de façon importante les sols. Ils proviennent essentiellement
de la nature et de l’industrie (industries métallurgiques et chimiques …), mais aussi, depuis le
siècle dernier de l'activité de l’agriculture intensive par l’utilisation des pesticides et des engrais.
Ceci cause des conséquences néfastes pour l’environnement et la santé. En effet, même à faibles
concentrations, les métaux sont toxiques et non biodégradables par conséquent, ils sont bio-
accumulatifs.
Cependant, les métaux lourds ne présentent pas tous les mêmes risques de toxicité pour les
sols et les êtres vivants en raison de leurs différentes propriétés chimiques, physicochimiques et
biologiques.
La toxicité des métaux lourds est liée à plusieurs facteurs : la concentration et la mobilité
qui dépend de la nature des liaisons entre le métal et le sol. La toxicité des métaux dépend aussi de
leurs spéciations (forme chimique).
- La première partie est une généralité sur la contamination de sol, et sur les métaux lourds
(classification, source, et les propriétés des métaux lourds).
-La deuxième partie présente les méthodes et les techniques d’analyses des sols (granulométrie,
MO, PH, carbonates…) et des métaux lourds (ICP, AA).
- La troisième partie est axée sur la contamination des sols par l’accumulation des métaux lourds et
leur impact sur la santé.
- La quatrième partie présente les méthodes et les techniques d’élimination des Métaux lourds des
sols polluées.
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I. Généralités
La contamination est définie quand on parle des ratios anormaux et largement énormes des
quantités de composés chimiques très dangereux pour la santé, des plantes ou des animaux. La
contamination se fait alors soit par voie digestive (consommation d’eau polluée), ou par voie
respiratoire (poussières des sols pollués dans l’atmosphère) (1).
Contaminants inorganiques : Les métaux lourds (plomb, mercure, zinc, cadmium, nickel,
arsenic). Ils proviennent des sites d'enfouissement, des déchets domestiques et industriels,
des sites d'extraction de minerais et de pétrole ainsi que de la pollution atmosphérique.
Lorsqu'ils se retrouvent en grande quantité dans l'environnement, ils deviennent nocifs et
peuvent modifier la fertilité des sols. Ils peuvent également contaminer les cours d'eau et des
réserves souterraines (2).
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Figure 2 : exemple de contamination de sol par les produits inorganiques (2).
On appelle métaux lourds en général les éléments métalliques naturels caractérisés par une masse
volumique importante (supérieure à 5 grammes par centimètre cube) (3).
Ceux-ci sont présents le plus souvent dans l'environnement sous forme de traces : mercure, plomb,
cadmium, cuivre, arsenic, nickel, zinc, cobalt, manganèse etc …
D’un point de vue chimique, les éléments de la classification périodique formant des cations en
solution sont des métaux (3).
D’un point de vue physique, le terme « métaux lourds » désigne les éléments métalliques
naturels, métaux ou dans certains cas métalloïdes (environ 65 éléments).
D’un point de vue biologique, on en distingue deux types en fonction de leurs effets physiologiques
et toxiques : métaux essentiels et métaux toxiques.
Métaux essentiels
Ce Sont des éléments indispensables à l’état de trace pour de nombreux processus cellulaires
et qui se trouvent en proportion très faible dans les tissus biologiques Certains peuvent devenir
toxiques lorsque la Concentration dépasse un certain seuil. C’est le cas du cuivre (Cu), Du zinc
(Zn), du fer (Fe) (3).
Métaux toxiques
Ils ont un caractère polluant avec des effets toxiques pour les organismes vivants même à
faible concentration. Ils n’ont aucun effet bénéfique connu pour les humains et les animaux. C’est
le cas du plomb (Pb), du mercure (Hg), du cadmium (Cd) (3).
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2-3-Source des Métaux lourds
Les sources des métaux lourds peuvent être d’origine naturelle et d’origine anthropique.
Source naturelle :
Citons l'activité volcanique, les incendies de forêts. La contribution des volcans peut se présenter
sous forme d'émissions volumineuses dues à une activité explosive, ou d'émissions continues de
faible volume, résultant notamment de l'activité géothermique et du dégazage du magma. Des
activités agricoles (engrais phosphatés, épandage de boue) (3).
Source anthropique :
Les métaux provenant d’apports anthropiques sont présents sous des formes chimiques assez
réactives et entraînent de ce fait, des risques très supérieurs aux métaux d’origine naturelle (3).
o Activités pétrochimiques.
o Utilisation de combustibles fossiles (centrales électriques au charbon, chaudières
industrielles, fours à ciment...
o Transport (véhicules et moteurs routiers et non routiers, embarcations).
o Incinération de déchets.
o Produits (interrupteurs électriques, amalgames dentaires, éclairages fluorescents).
Tableau 1: Sources industrielles et agricoles des métaux présents dans l'environnement (4).
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2-4-Propriétés des métaux lourds
LE CADMIUM
• Le cadmium découvert en 1817 est un élément
chimique de numéro atomique Z=48 et de masse
atomique égal à 112,411 u, le point de fusion de
Cd 321,1 °C.
• Dans le sol, le Cd se trouve sous les formes
chimiques suivantes: Cd2+, CdSO4, CdCl+, CdO ,
CdCO3, CdS (5).
• Le Cd peut s'accumuler dans les racines ou les
parties aériennes. Le chaulage peut diminuer le
transfert du Cd vers les plantes.
• Les apports anthropiques de Cd dans les sols sont importants par rapport aux autres métaux
lourds, par l'industrie (essentiellement par voie atmosphérique), les engrais phosphatés,
l'épandage de déchets (5) .
LE PLOMB
• Le plomb est un élément chimique de numéro
atomique Z=82 et de masse atomique égal à
207,2 u, le point de fusion de Pb 327,5°C,
• Le plomb est un métal bleuté brillant, très
malléable et ductile. Il ternit au contact de l’air
humide.
• Dans le sol le Pb se trouve sous les formes
chimiques suivantes: Pb2+, PbHCO3+, PbOH+, PbSO4, Pb(OH)2, PbCO3, PbO, Pb(PO4)2,
PbO(PO4)2, PbCl+.
• Le Pb est très peu prélevé par les racines des plantes où il s'accumule. Le transfert sol-
plante du Pb est négligeable par rapport au dépôt direct sur les parties aériennes de
poussières contenant du Pb (6).
Le MERCURE
• est un élément chimique de numéro atomique
Z=80 et de masse atomique égal à 200,59 u, le
point de fusion de Hg -38,83 °C (6).
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• Le Hg se combine avec d’autres métaux (l’or et l’argent) pour former des alliages, appelés
amalgames. On l’emploie dans la fabrication de thermomètres, baromètres, pompes à vides,
lampes et redresseurs à vapeurs de mercure. Il sert à la fabrication de colorants, il entre dans
la composition des cosmétiques (mascara), des adhésifs,…
LE CUIVRE
La toxicité d’un élément métallique dans l’environnement dépend de la forme chimique sous
laquelle il existe. On peut citer comme exemple, le cas du Mn(VII) et de l’As (III) qui sont
respectivement plus toxiques que le Mn (II) et l’As (V). La disponibilité et la toxicité dépendent de
la concentration des ions libres de l’élément, ainsi que de la concentration totale du métal ou de
celle du complexe du métal. L’une des caractéristiques de la toxicité des métaux est leur pouvoir de
former des complexes, leur toxicité varie aussi selon la dose et la durée d’exposition. L’ordre de
classement par toxicité et comme suit (7).
2+
Hg >Pb2+ >Cd2+ > Cr 6+>Cr3+>Zn2+ >Ni2+
Le Tableau suivant montre, par ordre croissant, la demi-vie biologique en jours et années des
métaux, qui est le temps au bout du quelle l’organisme élimine la moitié de la quantité qui
absorbée. Celle-ci s’étale de quelques jours pour le molybdène à plusieurs années pour le cobalt (8).
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Elément Temps de demi-vie biologique
Mo 5 jours
Cu 13-33 jours
Mn 15-20 jours
20-30 jours dans le sang
40-60 jours dans les reins, la moelle, le foie, le cerveau
Pb
(2-10 ans dans les os)
30-60 jours
Hg (1 an dans le cerveau)
Cr 1-2 ans
Co 2-15 ans
Zn 2-3 ans
Cd 30 jours dans le sang
Tableau 2 : Temps de demi-vie biologique de quelques éléments (8).
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II. Méthodes et techniques d’analyse des sols et des métaux lourds
Le prélèvement doit être effectué de façon à préserver l’information sur la pollution. Pour se
préserver des risques de pollution, il faut éviter d’utiliser des outils ou des récipients susceptibles de
contaminer l’échantillon: pas d’outil en acier inox, pas de récipient dont les parois contiennent des
pigments à base d’éléments en traces (3).
2-1-Séchage
On met cet échantillon prélevé dans le four à une température 40°C, pendant 24 heures :
2-2-Broyage
Le broyeur à mortier mélange et homogénéise des poudres, des suspensions et des pâtes, même à
forte viscosité. Il est utilisé pour la préparation d’échantillons reproductible en vue d’une analyse
ultérieure.
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Figure 5 : Broyage d’un échantillon de sol dans un mortier en porcelaine.
2-3-Tamisage
Le tamisage est le passage d’un produit solide ou d’une suspension au tamis pour réaliser la
séparation et éventuellement l’analyse granulométrique de certains éléments, La taille des tamis
c’est 2 mm.
3-1-Granulométrie
Après le tamisage la méthode utilisée pour la détermination des fractions granulométriques fines
(limon+ argile) est la méthode internationale, à la pipette de Robinson.
Elle consiste à séparer la partie minérale du sol en fonction des diamètres des particules et à
déterminer les proportions relatives de ces fractions. Les fractions grossières, sont séparées par
tamisage, tandis que les fractions fines limons et argiles, sont séparées par sédimentation. La
détermination de ces dernières se base sur la relation liant le temps de sédimentation et le diamètre
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des particules, donnée par la loi de Stocks. On prélève à la pipette un petit volume connu de la
suspension dont on pèsera le résidu solide après évaporation du liquide (3).
3-2-Mesure de pH de sol
La mesure du pH est effectuée par voie électro métrique sur une prise d’échantillon mise en solution
dans l’eau distillée pH (H2O) et dans les rapports masse sur volume de 1/5 (3).
3-4-Calcaire totale
Le calcaire total est déterminé à l’aide du calcimètre de Bernard, par dosage du CO2 provenant de la
réaction du carbonate de calcium (CaCO3) avec l’acide Chlorhydrique. Le volume de CO2 dégagé
est proportionnel à la quantité de carbonates présents et donc du calcaire. La quantité de carbonates
est déduite de la courbe d’étalonnage effectuée avec une série de quantités connues de carbonate de
calcium (3).
Dans la spectrométrie par absorption atomique (AAS), l’échantillon à analyser est chauffé soit par
une flamme (F-AAS), soit dans un four en graphite (GF-AAS) jusqu’à provoquer l’atomisation de
l’échantillon. A l’état fondamental, les atomes vaporisés absorbent la lumière émise par une lampe à
des longueurs d’onde caractéristiques de l’élément à analyser. L’intensité de la lumière transmise
est mesurée par un détecteur et permet de remonter à la concentration du métal initialement présent
dans l’échantillon (9).
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Figure 7 : Principe de la spectrométrie d’AA.
La technique ICP est une méthode courante pour la détermination des métaux lourds dans les sols,
son couplage avec la spectrométrie de masse (M.S) la rend efficace et performante.
Le principe de cette technique est basé sur le couplage de deux technologies éprouvées: une
torche à plasma ICP pour générer des ions monovalents positifs qui seront ensuite acheminés grâce
à une interface, vers un spectromètre de masse quadripolaire dont le rôle est de séparer les ions en
fonction du rapport masse atomique / charge (10).
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III. Contamination des sols par des métaux lourds
Apport
atmosphérique
Pratique Agricoles: Déchets :
-Fertilisation -Déchets des collectivités et des
-Des effluents d’élevage industries
-Pesticides
le sol
Deux principaux types de pollutions anthropiques sont responsables de l’augmentation des flux de
métaux : la pollution atmosphérique (rejets urbains et industriels) et la pollution liée aux activités
agricoles. Les conditions physico-chimiques de la majorité des sols cultivés (milieu oxydant, pH
élevé, richesse en argile) sont propices à la fixation des métaux lourds dans les parties supérieures
du sol liées à la fraction fine. Il y a donc un risque important d’entraînement des métaux, par
ruissellement, particulièrement en cas d’orage sur un sol nu et pentu. En général, les sols argilo-
limoneux fixent les métaux par adsorption ce qui n’est pas le cas pour les sols sablonneux. Le pH
joue également un rôle, lors du chaulage, il augmente et réduit la mobilité des métaux lourds (3).
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2-Répartition des métaux lourds dans les sols
L'étude de la répartition d'un élément trace métallique entre les composantes solides s'appelle la
spéciation appréhendée par une technique qui porte le nom d'extraction séquentielle. La variable
déterminante de cette répartition est le degré de solubilité du métal dans les sols (3).
Si le métal est soluble, il va passer dans les nappes ou dans les plantes, mais s'il est insoluble, il va
rester dans le sol (3).
Un sol acide facilite la mobilisation. Les métaux lourds ne s’accumulent pas. Ils sont transférés vers
les nappes phréatiques et les fleuves ou absorbés par les plantes et présentent alors un risque pour la
santé.
Il n’y a donc pas de risque immédiat pour la santé. Mais le sol est contaminé durablement et la
concentration en métaux lourds augmente avec les années. Ces derniers sont susceptibles d’être
rejetés ou relargués quand l’environnement est modifié. Au niveau des sols, les risques sont divers
(transfert vers les nappes phréatiques, biodisponibilité, écotoxicité), et dépendent principalement de
la spéciation (degré d'oxydation, mode de complexassions avec les macromolécules organiques et
les constituants minéraux du sol) (3).
La biodisponibilité représente la capacité d’un élément trace métallique à passer d’un compartiment
du sol quel qu’il soit vers une bactérie, un animal ou un végétal vivant dans ce dernier.
La mobilité d’un élément trace métallique constitue l’aptitude d’un élément à passer dans des
compartiments du sol où il est de moins en moins énergétiquement retenu, avec comme
compartiment ultime la phase liquide ou, dans certains cas, l’atmosphère du sol (3).
Il existe de multiples paramètres influençant la mobilité des métaux dans les sols dont les plus
importants sont :
L’apport de matière organique permet d’immobiliser les ETM du sol qui ont pour elle une grande
affinité, mais la minéralisation ultérieure peut les remettre en solution, il ne s’agit donc que d’une
immobilisation temporaire (3).
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Le pH:
Le pH constitue un facteur dont le rôle est crucial pour la mobilité des ions métalliques, car il
influence le nombre de charges négatives pouvant être mises en solution. Les protons proviennent
majoritairement de la respiration végétale et microbienne, ainsi que de l’oxydation des sulfures. A
l’inverse, ils sont consommés par l’hydrolyse des minéraux altérables. D’une façon générale,
lorsque le pH augmente, les cations sont moins solubles et les anions sont plus solubles.
De plus, l’augmentation de pH induit souvent la formation d’espèces précipitées qui peuvent limiter
la solubilité et la biodisponibilité de toutes les espèces ioniques. Cependant, elle entraîne également
la dissolution de matières organiques et la formation consécutive de complexes organométalliques
plus solubles. Les variations de pH ont donc des conséquences complexes et parfois contradictoires
sur la mobilité des métaux lourds, en particulier en présence de ligands organiques et inorganiques
(3).
La température:
La température du sol dépend en premier lieu de la météorologie, et donc du climat, mais elle est
également liée à l’activité biologique et influence rétroactivement la formation de complexes avec
des ligands inorganiques, en modifiant l’activité de l’élément en solution. La température a un
impact direct sur la mobilité des éléments métalliques en déplaçant les équilibres des réactions de
dissolution - précipitation et Co-précipitation, et un impact indirect, en modifiant la teneur en eau
du sol, le pH ou l’EH (3).
La forme prédominante des carbonates (R2+CO32− ; R= Ca, Mg, Fe mais aussi beaucoup de métaux
divalents présents dans les sols pollués tels que Pb, Zn, Cu, etc…). Dans la plupart des sols on
trouve, la calcite (CaCO3), qui est assez soluble. Cette espèce a une influence majeure sur le pH des
sols et par conséquent sur les phénomènes de sorption de métaux. En outre, les réactions de
dissolution / précipitation des carbonates favorisent le piégeage des ions métalliques au sein des
cristaux formés (3).
Le tableau suivant présente certaines maladies causées par des métaux lourds et leurs effets
neurologiques et psychiatriques (11).
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Métal Maladies Effets neurologiques et
psychiatriques
Organiques
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IV.Méthodes d’Élimination des Métaux Lourds
1- Méthodes physiques
1-1-Lavage physique :
Ce procédé consiste à lessiver les sols sans excavation (zones saturée et non saturée) par injection
d’eau (et d’agents mobilisateurs en solution) en amont ou au droit de la source de pollution. Par la
suite, les eaux polluées sont pompées, traitées en surface puis rejetées dans les réseaux d’eaux
usées/eaux pluviales, les eaux superficielles ou dans certains cas réinjectées dans la nappe (12).
1-2-Incinération :
En élevant fortement la température du sol pollué, les polluants sont convertis en dioxyde de
carbone et vapeur d’eau, ainsi qu’en différents résidus de combustion. La transformation des
polluants en molécules inoffensives simples permet de classer cette méthode parmi les plus
efficaces (13).
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2-Méthodes chimiques
2-1-Electrolyse :
L’élimination des métaux est effectuée par dépôt du métal sur une cathode de réaction.
L’inconvénient de ce procédé est la présence des réactions parasites d’oxydoréduction qui peuvent
se produire et créer des surtensions au niveau des électrodes (14).
L'équation d’oxydoréduction obtenue dans une cellule d’électrolyse pour éliminer un métal (M) en
générale s’écrire :
M2+ + 2e- M
2-2-Électro-réhabilitation :
Application d’un courant continu intense dans le sol provoquant la migration des cations
métalliques vers une cathode insérée dans une cavité semi-perméable dans laquelle circule une
solution acide permettant d’extraire les éléments (8).
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Les travaux présentés dans ce rapport s’inscrivent dans le cadre de notre projet
intitulé : l’étude de la contamination des sols par des métaux lourds.
Les métaux lourds sont des éléments nutritifs pour les êtres vivants s’ils ne dépassent
pas des concentrations limites ou seuil qui sont imposées par les normes. La toxicité des métaux
lourds ne dépend pas seulement de la concentration mais, aussi de la spéciation (forme
chimique), de la mobilité et de leurs biodégradabilités. Généralement ils ne sont pas
biodégradables par conséquent ils s’accumulent dans les sols ce qui cause l’altération de toutes
les chaines alimentaires.
Pour déterminer les concentrations des métaux lourds dans l’échantillon du sol il est
préférable d’utiliser ICP-MS, en effet cette technique permet d’effectuer des analyses qualitatives
et quantitatives de presque tous les éléments du tableau périodique avec une grande sensibilité dans
un temps très court.
Le transfert des métaux lourds dans les chaines alimentaires avec des concentrations élevées
vers notre corps humain cause beaucoup de risques sanitaires donc il est indispensable non
seulement de mieux connaître les effets de ces polluants métalliques, mais aussi de mettre en œuvre
des solutions durables, visant à limiter leurs risques sur la santé et l’environnement par la
décontamination des sols pollués par des métaux lourds. Plusieurs technologies de décontamination
existent et peuvent être appliquées aux métaux lourds.
Dans ce contexte, il est nécessaire de minimiser les sources anthropiques des métaux lourds
par :
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Bibliographie
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8. Sirven, J-B. Détection de métaux lourds dans les sols par spectroscopie
d’émission sur plasma induit par laser (LIBS). L’UNIVERSITÉ BORDEAUX 1
ÉCOLE DOCTORALE DE SCIENCES PHYSIQUES ET DE L’INGÉNIEUR. 2006.
thèse.
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