Vous êtes sur la page 1sur 5

interprofessionnel france

situation d'emploi précarisée

Soutien aux
travailleurs sans
papiers
T EMPS DE LECT UR E : 3 MIN . •
PUBLIÉ LE 4 JUIL . 2 0 2 2

Alors que des pans entiers de l’économie


française ne fonctionnent que grâce aux
travailleurs sans papiers, ceux-
ci rencontrent d’énormes difficultés pour
régulariser leur situation. Ces difficultés
induisent de fait une inégalité
fondamentale entre les travailleurs, qu’il
est urgent de supprimer. La CGT soutient
les travailleurs sans papiers, et se
mobilise pour défendre leur cause.
Mercredi 29 juin, un rassemblement a eu lieu devant la
Direction générale des étrangers en France (DGEF) à
Paris. Sept représentants d’unions départementales de
la confédération ont été reçus par le directeur de
cabinet du directeur général des étrangers en France.
Ils ont pu faire part des réalités quotidiennes que vivent
les travailleurs sans papiers.

« Nous avons été écoutés, ils ne nous ont pas contredits,


mais nous n’avons obtenu aucune réponse précise »
indique Marilyne Poulain, membre de la direction
confédérale de la CGT.

Aujourd’hui, les travailleurs sans papiers sont soumis au


double bon vouloir de leur employeur et de la
préfecture. Si certains employeurs souhaitent
régulariser leurs employés et se heurtent comme eux
aux portes fermées, d’autres préfèrent profiter de leur
vulnérabilité et s’opposent à toute démarche de
régularisation.
La régularisation est elle-même
soumise au bon vouloir du
préfet.

La circulaire du 28 novembre 2012, qui fixe les critères


de régularisation des travailleurs sans papiers, ne
contraint pas les préfets, libres de l’appliquer ou non…
En outre, depuis la Covid, il est désormais quasi
impossible d’obtenir un rendez-vous rapidement et ces
délais d’attente créent des situations d’irrégularité. Les
logiciels de prise de rendez-vous sont saturés, et il se
passe parfois un an avant que le travailleur puisse
renouveler son titre de séjour, risquant ainsi de se
trouver en rupture de droits et d’entrer dans l’illégalité.

Le conseil d’État a pris en compte la question de la


dématérialisation et a reconnu la nécessité de créer
des solutions de substitution quand la personne
démontre qu’elle ne peut pas avoir accès aux services.
Mais sa réponse est ambigüe puisqu’il ne remet pas en
cause la dématérialisation et pousse aux solutions de
substitution.

Les travailleurs sans papiers se


heurtent aussi à la
complexification des démarches,
qui augmente les difficultés en
matière de régularisation.;

« Le décret du 31 mars 2021 relatif à l’emploi d’un salarié


étranger a durci les conditions d’obtention d’autorisation
de travail » déplore Marilyne Poulain.
Alors qu’il fallait déposer une autorisation de travail
durant les deux premières années de la carte de séjour,
il faut dorénavant la renouveler à chaque changement
d’employeur. Cela étend la démarche à des personnes
en situation régulière depuis très longtemps, contribue
à la précarisation des travailleurs, et, au vu des délais,
recrée des travailleurs sans-papiers.

Pour la régularisation des


travailleurs sans papiers, la CGT
milite :

pour la réouverture des guichets physiques,

pour la simplification des démarches,

pour la régularisation de plein droit sur la base de


preuves de travail (facture, fiches de paie, contrat,
etc.).

Elle réclame la fin de cette injustice que constitue le


bon vouloir des employeurs et des préfectures.

Abonnez vous à la
newsletter

Entrez votre adresse email


Syndiquez-vous
Configurer les cookies
Qui sommes-nous?
Cont act ez la CGT
Press room

La CGT © 2022 - Tous droits réservés - Mentions légales - Réalisé par l'agence Drupal bluedrop.fr

Vous aimerez peut-être aussi