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340-103-04

Hiver 2010
DÉPARTEMENT DE PHILOSOPHIE

Plan de cours

COURS : Philosophie I – Philosophie et rationalité

PROGRAMME : Formation générale

DISCIPLINE : Philosophie

Pondération : Théorie : 3 Pratique : 1 Étude personnelle : 3

Professeur du cours-groupe BUREAU ℡POSTE  COURRIEL OU SITE WEB

MARTINE BÉLAND B – 118 A 3375 martine.beland@college-


em.qc.ca

Période de disponibilité aux étudiants À REMPLIR PAR LES ÉTUDIANTS

LUNDI MARDI MERCREDI JEUDI VENDREDI


AVANT-MIDI

APRES-MIDI

Coordonnateurs du département BUREAU ℡POSTE  COURRIEL

HUGUES BONENFANT E - 112 3365


JEAN-LUC COSSETTE E - 114 5981
2

Objectif ministériel
Traiter d’une question philosophique d’une façon rationnelle, et plus précisément :
• distinguer la philosophie des autres discours sur la réalité;
• produire une argumentation sur une question philosophique;
• présenter la contribution de philosophes de la tradition gréco-latine.

Thématique du cours
Ce cours se veut une introduction à l’activité philosophique : il examine les fondements de la
pensée rationnelle. Aussi commencerons-nous notre démarche en suivant les premiers pas de la
réflexion philosophique dans la Grèce antique. Socrate, souvent reconnu comme le premier
philosophe occidental, vécut au cinquième siècle avant notre ère. Il est notamment connu pour
deux affirmations importantes : « Connais-toi toi-même » et « Ce que je sais, c’est que je ne sais
rien ». Socrate suggérait ainsi que la philosophie oscille entre le constat d’une ignorance et le
désir de connaissance. Ce cours explorera cette tension : nous partirons de la seconde affirmation
socratique, pour aboutir, à la fin de la session, à la première.

Problématique
Par ces deux affirmations, Socrate répète la devise du temple d’Apollon à Delphes. Il reconnaît la
réponse du dieu qui, lorsqu’un jeune homme lui demanda quel était l’homme le plus sage,
répondit que c’était bien Socrate : « Le plus sage d’entre vous, hommes, c’est celui qui a reconnu
comme Socrate que sa sagesse n’est rien1. » Socrate dit effectivement : « Je ne suis pas du tout
sage moi-même et je ne puis présenter aucune trouvaille de sagesse à laquelle mon âme ait donné
le jour. » La sagesse de Socrate serait-elle donc… de ne rien connaître? Et pourtant, le philosophe
ajoute : « Mais ceux qui s’attachent à moi, bien que certains d’entre eux paraissent au début
complètement ignorants, font tous, au cours de leur commerce avec moi, […] des progrès
merveilleux, non seulement à leur jugement, mais à celui des autres2. »

Nous sommes ainsi face à une situation apparemment paradoxale : le premier philosophe doit sa
sagesse au fait de ne rien savoir, alors qu’il reconnaissait pourtant pouvoir faire progresser les
autres sur la voie de la sagesse. Mais alors, qu’est-ce que la connaissance, si même une ignorance
peut être considérée comme un savoir, voire comme une sagesse? Et qu’est-ce que la
transmission du savoir — ou l’éducation —, si Socrate, qui dit ne rien savoir, peut faire
progresser un ignorant? Les réponses à ces questions demandent certainement que l’on élucide la
nature de la sagesse dont parlait le premier philosophe.

Pour y voir plus clair, nous étudierons un dialogue entre Socrate et certains penseurs de son
temps. Ceux-ci, contrairement à Socrate, disaient savoir de nombreuses choses — et peut-être

1
Platon, Apologie de Socrate, 21a et 23b.
2
Platon, Théétète, 150d.
3

même toutes choses. Ces penseurs sont les sophistes, au nombre desquels figurent Protagoras et
Gorgias. Ce dernier invitait d’ailleurs ses interlocuteurs « à lui poser toutes les questions qu’il
leur plaisait et il s’engageait à répondre à toutes », se disant en outre capable d’enseigner son
savoir qui contenait, dit-il, « toutes les puissances » et qui transmettait « le bien suprême3 » pour
l’être humain.

Connaissance et ignorance — enseignement et apprentissage forment ainsi deux couples de


notions. Celles-ci, de pair avec l’idée socratique de sagesse et l’idée philosophique de raison,
nous occuperont au cours de la session. Au cours des prochaines semaines, nous poserons les
questions suivantes : qu’est-ce que la sagesse? Peut-elle s’enseigner? Socrate a examiné ces deux
questions dans un dialogue écrit par Platon : le Protagoras. Dans ce texte, le premier philosophe
discute avec le premier sophiste. Nous lirons ce dialogue en entier, de manière à entrer, à notre
tour, dans la démarche philosophique et à engager une réflexion sur les thèmes fondamentaux que
sont l’apprentissage, le savoir, la raison et la sagesse.

Contenu des séances


Semaines 1 à 2 1. Introduction
De manière à amorcer notre travail, nous ouvrirons la session avec une série de réponses
possibles à la question générale « Qu’est-ce que la philosophie? ». Nous soulignerons d’abord
des éléments étymologiques et contextuels pouvant servir à établir une définition, puis nous
verrons que les philosophes identifient un étonnement à l’origine de la réflexion philosophique.
Nous examinerons deux propositions de réponses données à notre question principale, après quoi
nous replacerons la philosophie dans son contexte d’origine, afin de voir qu’elle s’est d’abord
définie en tension avec la pensée mythique. Les lectures prévues consistent en des extraits
choisis :
• un court texte de Descartes, La recherche de la vérité
• deux extraits de Nietzsche (Humain, trop humain et Vérité et mensonge au sens extra-moral)
• un chapitre de Pierre Hadot, Qu’est-ce que la philosophie antique?

Semaines 3 à 4 2. Rationalité et discours


Les deux semaines suivantes nous permettrons de développer des outils notionnels et logiques
qui nous serviront tout au long de la session afin de guider notre étude des textes classiques. Un
écrit de Schopenhauer servira d’entrée en matière en nous offrant une introduction à l’art de
l’argumentation. Schopenhauer discute de façon polémique de l’importance de savoir employer
la logique dans le discours oral et écrit, ainsi que des manières de discerner les raisonnements
concluants des raisonnements fautifs et souvent malhonnêtes. Nous pourrons par la suite étudier
certaines bases de l’argumentation correcte, afin de terminer cette section par la présentation de
certains sophismes parmi les plus courants dans les médias et les discours publics. Ces deux

3
Platon, Gorgias, 447c, 456b et 452d.
4

semaines permettront aux étudiants de faire une série d’exercices d’argumentation, en plus de
lire :
• un chapitre de Schopenhauer, L’art d’avoir toujours raison

Semaines 5 à 7 3. Le sophiste, en quête de connaissance?


Nous passerons les semaines suivantes à préparer notre étude du Protagoras de Platon. Ce
dialogue platonicien présente les positions divergentes de Socrate et de Protagoras quant à la
définition de l’éducation, à la nature du savoir et à la puissance de la raison. Afin de comprendre
les thèses avancées par ces deux penseurs et d’être mieux à même de déceler et d’analyser leurs
arguments, il convient d’étudier la posture générale des sophistes (dont Protagoras se targuait
d’être le premier représentant) face au savoir et à la connaissance en générale. Pour ce faire, nous
examinerons d’abord la figure « caricaturale » du sophiste en cette matière — à savoir Gorgias.
Nous travaillerons quelques sections du Gorgias de Platon, de manière à distinguer la démarche
ainsi que la position de Socrate et de Gorgias quant à la question de la transmission du savoir.
Nous passerons ensuite à l’étude de la pensée de Protagoras telle qu’elle apparaît dans les
fragments qui nous sont restés de ses livres, aujourd’hui perdus. Nous étudierons ainsi son
fragment sur les dieux (qui décrit l’agnosticisme) ainsi que son fameux fragment sur l’être
humain (qui présente le relativisme de la connaissance). Enfin, nous nous tournerons vers la
figure de Socrate, et plus particulièrement vers la décision radicale par laquelle sa vie prit fin,
afin de déceler ce que cet événement peut nous enseigner quant au rapport du philosophe à la
connaissance. Les lectures prévues pour cette section sont :
• un chapitre de F. Copleston sur Protagoras
• les fragments 1 et 4 de Protagoras
• une section du Gorgias de Platon
• une section de l’Apologie de Socrate de Platon

Relâche

Semaines 8 à 13 4. Étude du Protagoras de Platon


La prochaine étape dans notre enquête sur la question du savoir et de sa transmission nous
occupera pendant cinq semaines au cours desquelles nous plongerons dans la lecture et l’analyse
du Protagoras de Platon. Chacune de ces cinq semaines sera l’occasion d’étudier un thème
débattu par Socrate et Protagoras : nous suivrons ainsi le fil de leur discussion, de manière à faire
avec eux l’expérience du dialogue philosophique.
(4.1) Nous débuterons notre enquête par une introduction qui précisera la question sur
l’enseignement de la vertu et qui délimitera les positions initiales de Socrate et de Protagoras. En
suivant le premier monologue de Protagoras, nous comparerons sa définition de la sophistique à
celle donnée par Gorgias (voir section 3 ci-dessus) et nous soulignerons d’emblée l’importance
accordée par Socrate au « soin de l’âme », ainsi que les réticences qu’il exprime envers
l’enseignement sophistique. Après cette entrée en matière, notre travail se répartira selon quatre
5

thématiques : (4.2) Quelles sont les différences entre l’enseignement sophistique de Protagoras et
l’activité philosophique de Socrate, tels que ces deux penseurs se présentent au début du
dialogue? Quelles sont les thèses (et les arguments) de Protagoras et de Socrate quant à
l’enseignement de la vertu? (4.3) Comment se distinguent les deux méthodes employées par
Protagoras (muthos, logos)? Se révèlent-elles efficaces pour répondre aux questions
philosophiques de Socrate? (4.4) Quelle est la particularité de la méthode dialectique employée
par Socrate et comment est-elle liée à l’impératif commandant de « faire l’épreuve de soi »? (4.5)
Comment le rationalisme socratique (et la métrétique qu’il pratique) permet-il de répondre à une
opinion commune (et donc non philosophique)? Comment l’hédonisme socratique se distingue-t-
il de l’hédonisme commun?
Cette étude du Protagoras nous permettra de distinguer les positions philosophique et
sophistique sur la possibilité de la transmission du savoir, et de constater que bien que Socrate
nous laisse sur l’affirmation de la puissance du savoir, sa définition de la sagesse repose toujours
sur le constat d’une ignorance. Le rationalisme socratique présente-t-il une réponse à la question
sur la transmission du savoir? La lecture pour cette section est :
• le Protagoras de Platon (un horaire précis de lecture sera distribué à la fin de la septième semaine)

Semaines 14 et 15 5. Conclusion : la philosophie comme « mode de vie »


Tirant des conclusions des enseignements présentés par Socrate dans le Protagoras, nous
rappellerons au cours des dernières semaines que Socrate pratiquait la philosophie comme un
« mode de vie » : la transmission du savoir est pour lui un travail pratique qui doit amener autrui
à « faire l’épreuve de soi ». Nous terminerons la session en précisant deux notions qui
caractérisent la conception de la philosophie comme mode de vie : la recherche, par tout être
humain, d’un état d’autarcie et d’ataraxie. Ces notions ont été développées par les philosophes
stoïciens sur la base du socratisme : aussi les paroles d’Épictète et d’Épicure nous guideront-elles
pour conclure la session. Les lectures à faire seront :
• des sections du Manuel d’Épictète
• des extraits de la Lettre à Ménécée d’Épicure

Examen final
6

Tableau récapitulatif de la session

Thème Section Contenu Semaine

1.1 Qu’est-ce que la philosophie? Éléments pour une définition 1


1) Une introduction à
l’activité philosophique
1.2 La naissance de la philosophie chez les Grecs anciens 2

2.1 Schopenhauer : une introduction à l’art de l’argumentation 3

2) Rationalité et discours 2.2 La logique de l’argumentation 3–4

2.3 Erreurs de raisonnement 4

3.1 Protagoras, le « premier sophiste » 5

3) Le sophiste : en quête
3.2 Gorgias 6–7
de connaissance?

3.3 Le philosophe et la connaissance : Socrate 7

4.1 Introduction 8–9

4.2 La vertu s’enseigne-t-elle? Argumentations possibles 9

4) Étude du Protagoras 4.3 Deux types d’argumentation : muthos et logos 10 – 11


de Platon
La dialectique socratique, ou comment « faire l’épreuve de
4.4 11
soi »

4.5 Le rationalisme socratique et l’hédonisme 12 – 13

5) Conclusion : la
philosophie comme 4.1 Autarcie et ataraxie chez les Stoïciens 14 – 15
« mode de vie »
7

Pédagogie
Le cours est composé :

• d’exposés magistraux par le professeur;


• de discussions où les questions sont fortement encouragées;
• d’activités d’apprentissage et d’évaluation.

La philosophie n’est pas une démarche solitaire : elle se construit dans la discussion, que celle-ci
soit formée d’échanges, d’argumentations ou même de questionnements. Autrement dit, la
philosophie est une activité sociale et dialogique. La discussion a donc une grande valeur, et je
vous invite à poser des questions, puisque cela fait intégralement partie de la philosophie.

Matériel requis (disponible à la COOP du Collège)

1. Un recueil de textes (n° ). Vous devez l’apporter en classe à chaque cours.


2. Un livre : Platon, Protagoras, trad. F. Ildefonse, Paris, Garnier-Flammarion, coll. GF,
1997.

Lecture hebdomadaire des textes à l’étude

Les textes devront être lus avant les cours pour préparer les discussions et les exercices. Vous
aurez aussi besoin de ces textes pour faire vos travaux.

Afin de guider vos lectures, des plans des séances et des listes de questions pour travailler les
textes seront affichés à chaque semaine sur LÉA. Vous devrez les télécharger et les imprimer
pour les apporter en classe, afin de travailler les textes en commun.

La lecture des textes à l’étude est obligatoire. Vous pourrez ainsi faire vous-mêmes la démarche
philosophique en entrant dans les textes pour discuter avec les auteurs. Ce cours vise notamment
à montrer que la philosophie pose des questions éternelles (et donc toujours actuelles) pour l’être
humain. La lecture des textes permet à l’étudiant de s’approprier ces questions. Les exposés du
professeur sont donc un complément plutôt qu’un substitut aux textes à l’étude : cela signifie que
la prise de notes par les étudiants ne peut pas remplacer la lecture des textes.

Présence au cours

Pour la bonne marche du cours, et pour une réussite aux évaluations, les étudiants doivent
impérativement assister à tous les cours, et faire les lectures assignées avant les cours.
8

Évaluations
Sections
Exercice Points Remise4
du cours
Rédaction 1.1 à 1.2 15 % semaine 3
Exercices sur la logique de l’argumentation 2.1 à 2.3 10 % semaine 4
Rédaction argumentative sur Gorgias et Protagoras 3.1 à 3.3 20 % semaine 7
Examen de mi-session (en classe) 1.1 à 3.3 20 % semaine 8
Dissertation sur le Protagoras 4.1 à 4.4 15 % semaine 12
Examen final à développement (en classe) 1.1 à 5 20 % semaines 15 à 17

Règlements

• La note de passage d’un cours est de 60 %.


• La présence aux activités d’évaluation est obligatoire! Toute absence non motivée par
des raisons graves à une activité d’évaluation entraîne la note « zéro » (voir l’avant-
dernier point de ce plan de cours).
• Il est important que vous conserviez une copie de tous vos travaux et examens.

Composition des travaux écrits : le français

La qualité de la langue est indissociable de l’exposition claire des idées.


• Pour chaque travail, le français (orthographe, grammaire et syntaxe) compte pour l0 %.
• N’hésitez pas à aller au Centre d’aide en français :

Local : D-2134
Horaire : 9h – 17h (du lundi au jeudi; fermeture à 16h30 le vendredi)
Tél. : 450-679-2631, poste 8052

4
Les semaines de remise sont indiquées ici à titre indicatif. La marche du cours pouvant entraîner des modifications au calendrier,
l’étudiant devra se conformer aux directives données en classe. À la mi-session, l’étudiant aura accumulé 45 % de la note du cours
et 25 % de ses résultats lui auront été rendus.
9

Quelques conseils pour écrire sans fautes…

• Employez tous les dictionnaires spécialisés qui peuvent vous aider : pour l’orthographe, le
Robert ou le Larousse; pour la conjugaison, le Bescherelle; pour la grammaire, le
Multidictionnaire ou le Grévisse.
• Imprimez votre texte pour le lire et le corriger sur papier avant de le rendre au professeur.
• Faites relire votre texte sur papier par quelqu’un d’autre (parent, ami bon en français)
avant de le rendre : une deuxième paire d’yeux trouve souvent des erreurs qu’on ne voit
pas soi-même!

Présentation des travaux écrits

L’étudiant doit respecter les Normes de présentation matérielle des travaux écrits adoptées par le
Collège. Elles sont disponibles sous la rubrique « Aides à la recherche » des Centres des
ressources documentaires du Collège (http://ww2.college-em.qc.ca/biblio/) et peuvent être
téléchargées en format « pdf » à l’adresse http://ww2.college-em.qc.ca/biblio/normes.pdf.

Règlements
Règlements institutionnels

Le texte intégral des règlements institutionnels du Collège Édouard-Montpetit est accessible sur
le site Internet du Collège (www.college-em.qc.ca).

Plagiat

Le plagiat consiste à utiliser ou à copier de façon totale ou partielle, littérale ou déguisée, le texte
d’autrui (livre, article, site Internet, etc.) en le faisant passer pour sien OU sans indication de
référence, à l’occasion d’un travail écrit ou de toute activité faisant l’objet d’une évaluation.

Cette fraude est grave et lourdement sanctionnée.

Tout plagiat ou tentative de plagiat entraînent la note « 0 » pour le travail ou l’évaluation en


cause. Le professeur fait alors un rapport écrit à la coordination départementale qui le transmet à
la Direction des études.
10

Remise des travaux

Aucun retard n’est permis pour la remise des travaux. Les étudiants doivent remettre au
professeur le travail à la date indiquée, au début du cours.

En cas de force majeure (maladie, funérailles), il revient à l’étudiant de prendre les mesures pour
rencontrer le professeur et lui expliquer les motifs de son absence avec pièces justificatives à
l’appui. Si les motifs sont reconnus graves par le professeur, des modalités de report de
l’évaluation pourront être convenues. Si ces conditions sont remplies, le retard pourra être
sanctionné d’une pénalité à l’évaluation : il y aura une pénalité de 2 % par jour, pour un
maximum de 10 %5.

Absences

Un étudiant qui aura été absent à plus de 10 % de la période totale prévue pour un cours sera
invité à rencontrer son professeur, qui l’avisera des conséquences possibles de ses prochaines
absences.

Est susceptible de n’être plus admis en classe tout étudiant qui, malgré cette invitation et cet avis,
se sera absenté à plus de 20 % de la période totale prévue pour un cours. En ce cas, la note portée
au bulletin sera la note totale obtenue (compilée ou non) au moment de l’expulsion.

Bibliographie
Ouvrages généraux sur la philosophie et dictionnaires spécialisés
BONNEFOY, Yves (dir.), Dictionnaire des mythologies et des religions des sociétés traditionnelles et du
monde antique, Paris, Flammarion, 1998, 2 vol.
CUVILLIER, A., Vocabulaire philosophique, Paris, L.G.F., coll. Le Livre de poche / Biblio essai, 1988.
HYPPOLITE, Jean, Figures de la pensée philosophique, Paris, P.U.F., coll. Épiméthée, 2 vol., 1971.
JASPERS, Karl, Introduction à la philosophie, trad. J. Hersch, Paris, U.G.E., coll. 10/18, 1971.
LALANDE, André, Vocabulaire technique et critique de la philosophie, Paris, P.U.F., 1962.
LARAMÉE, Hélène, L’art du dialogue et de l’argumentation. S’initier à la pensée critique pour le cours
Philosophie et rationalité, Montréal, Chenelière Éducation, 2009.

Philosophie grecque
ARISTOTE, Métaphysique, trad. J. Tricot, Paris, Vrin, coll. Biblio. des textes philosophiques, 2 vol., 1991.
—, Les réfutations sophistiques, trad. L.-A. Dorion, Paris/Québec, Vrin/P.U.L., 1995.
—, Rhétorique, trad. C.-É. Ruelle et P. Vanhemelryck, commentaire de B. Timmermans, intro. de
M. Meyer, Paris, L.G.F., coll. Le livre de poche / Classiques de la philosophie, 1991.

5
Par souci d’équité envers tous les étudiants, le professeur n’acceptera pas plus de 5 jours de retards (et donc 10 % de pénalité)
avec motivation. Au-delà de cette limite de cinq jours de retard avec entente préalable, l’étudiant aura « zéro ».
11

ARRIEN, Manuel d’Épictète, intro., trad. et notes par P. Hadot, Paris, L.G.F., coll. Le livre de poche /
Classiques de la philosophie, 2000.
DUMONT, Jean-Paul (dir.), avec D. DELATTRE et J.-L. POIRIER, Les écoles présocratiques, éd. Diels-
Kranz, Paris, Gallimard, coll. Folio, 1991 (1988).
 Ce livre est un recueil des fragments des penseurs présocratiques ainsi que des sophistes.
PLATON, Gorgias, trad. M. Canto, Paris, Garnier-Flammarion, coll. GF, 1993.
—, Ménon, trad. M. Canto-Sperber, Paris, Garnier-Flammarion, coll. GF, 1991.
 Ce dialogue de Platon fait suite au Protagoras.
—, Protagoras, trad. F. Ildefonse, Paris, Garnier-Flammarion, coll. GF, 1997.
—, La République, trad. Georges Leroux, Paris, Garnier-Flammarion, coll. GF, 2002.
 L’un des plus célèbres ouvrages de philosophie; le traducteur est professeur au Département
de philosophie de l’UQÀM.
—, Théétète, trad. M. Narcy, Paris, Garnier-Flammarion, coll. GF, 1994.
 Platon attaque ici la théorie de la connaissance de Protagoras.

Études générales sur la philosophie grecque


BRÉHIER, Émile, Histoire de la philosophie, tome 1 : Antiquité, Paris, P.U.F., coll. Quadrige, 3 vol., 1994.
 Histoire chronologique de la philosophie occidentale.
CANTO-SPERBER, Monique, (dir.), Philosophie grecque, Paris, P.U.F., coll. Premier cycle, 1998.
COPLESTON, Fr., Histoire de la philosophie, vol. 1 : La Grèce, trad. Taminiaux, Tournai, Casterman, 1964.
DIOGÈNE LAËRCE, Vie, doctrines et sentences des philosophes illustres, trad. R. Genaille, Paris,
Flammarion, coll. GF-Flammarion, 2 vol., 1999.
 Première histoire de la philosophie grecque, écrite au IIIe siècle après J.-C., elle contient des
passages sur Socrate, Platon, Protagoras, etc.
GADAMER, Hans-Georg, Au commencement de la philosophie. Pour une lecture des Présocratiques, trad.
P. Fruchon et D. Séglard, Paris, Seuil, coll. Traces écrites, 2001.
 Gadamer, l’un des plus grands philosophes du XXe siècle, est mort en 2002 à 102 ans.
HADOT, Pierre, Exercices spirituels et philosophie antique, Paris, Albin Michel, 2002 (2e éd.).
 Recueil d’articles et de conférences; l’auteur est professeur de philosophie à Paris et spécialiste
de philosophie ancienne.
—, Qu’est-ce que la philosophie antique?, Paris, Gallimard, coll. Folio, 1995.
NIETZSCHE, Friedrich, La philosophie à l’époque tragique des Grecs, éd. Colli et Montinari, trad. J.-
L. Backès et al., Paris, Gallimard, coll. Folio, 1990 (1873).
 Série de courtes études sur la philosophie grecque et sur Socrate; la lecture n’en est pas facile :
Nietzsche est un philosophe en soi, et pas seulement un commentateur des Grecs.
PARAIN, Brice (dir.), Histoire de la philosophie, tome 1 : Orient, Antiquité, Moyen Âge, Paris, Gallimard,
coll. Encyclopédie de la Pléiade, 3 vol., 1979.

Études sur Socrate et sur Platon


BALLAUDÉ, Jean-François, « Comment savoir avec Socrate? Vérité et plaisir d’après le Protagoras », dans
G. ROMEYER-DHERBEY (dir.), Socrate et les socratiques, Paris, Vrin, coll. Bibliothèque d’histoire de la
philosophie, 2001, p. 121-141.
BRISSON, Luc, « Les accusations portées contre Socrate. Évanescence de la réalité et puissance du
mythe », dans G. ROMEYER-DHERBEY (dir.), Socrate et les socratiques, Paris, Vrin, coll. Bibliothèque
d’histoire de la philosophie, 2001, p. 71-94.
MARCHAND, Jacques, Sagesses. Enquêtes historiques sur la recherche de l’autonomie et du bonheur,
vol. 4 : La pensée grecque, t. 2 : Les philosophes et la recherche de la vraie vie : Socrate, Platon,
Aristote, Montréal, Liber, 2008.
 L’auteur fut professeur de philosophie pendant 30 ans au Cégep Saint-Laurent à Montréal.
12

MOREAU, J., « Le paradoxe socratique », Revue de théologie et de philosophie, n° 110, 1978, p. 269-279.
SAMAMA, Guy (dir.), Analyses et réflexions sur Platon, Gorgias, Paris, Ellipses, 2003.
VLASTOS, Gregory, « Socrate », in M. CANTO-SPERBER (dir.), Philosophie grecque, Paris, P.U.F., coll.
Premier cycle, 1998, p. 123-144.

Sur la sophistique et les sophistes grecs


BRISSON, Luc, « Les sophistes », in M. CANTO-SPERBER (dir.), Philosophie grecque, Paris, P.U.F., coll.
Premier cycle, 1998, p. 89-118.
CASSIN, Barbara, L’effet sophistique, Paris, Gallimard, coll. NRF Essais, 1995.
CASSIN, Barbara (dir.), Le plaisir de parler. Études de sophistique comparée, Colloque de Cérisy, Paris,
Minuit, coll. Arguments, 1986.
—, Positions de la sophistique, Colloque de Cérisy, Paris, Vrin, coll. Bibliothèque d’histoire de la
philosophie, 1986.
KERFERD, George Br., Le mouvement sophistique, trad. A. Tordesillas et D. Bigou, Paris, Vrin, coll.
Bibliothèque des textes philosophiques, 1999, ch. 10 : « La vertu peut-elle s’enseigner? », p. 195-204.
KOYRÉ, Alexandre, Introduction à la lecture de Platon, suivi de Entretiens sur Descartes, Paris,
Gallimard, ch. 3 : « Protagoras », p. 36-55.
NOËL, Marie-Pierre, « L’art de Gorgias dans le Gorgias : Platon et la “rhétorique” », in G. SAMAMA (dir.),
Analyses et réflexions sur Platon, Gorgias, Paris, Ellipses, 2003, p. 59-71.
ROMEYER DHERBEY, Gilbert, Les sophistes, Paris, P.U.F., coll. Que sais-je?, 1985.
 Le premier chapitre porte sur Protagoras.
ROMILLY, Jacqueline de, Les grands sophistes dans l’Athènes de Périclès, Paris, Fallois, 1988.

Études sur la mythologie grecque


BONNARD, André, Les dieux de la Grèce. Mythologie classique, Lausanne, Gonthier, 1963.
ÉLIADE, Mircea, Aspects du mythe, Paris, Gallimard, coll. Folio, 2007 (1963).
—, Le mythe de l’éternel retour. Archétypes et répétition, Paris, Gallimard, coll. Idées, 1975 (1969).
—, Le sacré et le profane, Paris, Gallimard, coll. Folio, 1996 (1957).
GRIMAL, Pierre, La mythologie grecque, Paris, P.U.F., coll. Que sais-je?, 1992.

Études sur la civilisation grecque ancienne


HANSEN, M. H., La démocratie athénienne à l’époque de Périclès, Paris, 1993.
JÆGER, Werner, Paideia. La formation de l’homme grec : la Grèce archaïque, le génie d’Athènes, trad. A.
et S. Devyver, Paris, Gallimard, coll. Tel, 1988 (1964).
 Un grand classique sur l’éducation chez les Grecs anciens.
MARCHAND, Jacques, Sagesses. Enquêtes historiques sur la recherche de l’autonomie et du bonheur,
vol. 4 : La pensée grecque, t. 1 : La naissance d’un monde, Montréal, Liber, 2007.

Philosophie moderne et contemporaine


CAMUS, Albert, Le mythe de Sisyphe. Essai sur l’absurde, Paris, Gallimard, coll. Folio, 1999 (1942).
SARTRE, Jean-Paul, L’existentialisme est un humanisme, Paris, Nagel, 1970 (1946).
 Conférence prononcée en 1946 par ce philosophe et romancier français.
SCHOPENHAUER, Arthur, L’art d’avoir toujours raison. La dialectique éristique, trad. D. Miermont, Paris,
Mille et une nuits, 1998 (1864).
 Philosophe allemand du XIXe siècle, il a beaucoup inspiré Nietzsche ainsi que nombre de
romanciers, d’artistes et de musiciens (comme Richard Wagner).

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