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Travaux Dirigés
Premier Semestre
2021-2022
Activités 1 à 13
marie.aberdam@inalco.fr
moodle.inalco.fr : ASEA120A TD
Consignes
Consignes
Les étudiants inscrits en contrôle continu doivent réaliser 4 exercices écrits pour
valider le TD au premier semestre.
Partiel du cours magistral 50% + moyenne des 4 devoirs de TD 50% = note du cours
ASEA120A.
Pour valider le TD :
Doc. 2 : Le Peuplement de l’Asie du Doc. 3 : Décor du plateau sonore du tambour de bronze de Ngoc Lu,
Sud-Est c. 500 av. notre ère, Musée d’histoire du Vietnam, Hanoï, in V.
Goloubew, « L’âge du bronze au Tonkin et au Nord-Annam », BEFEO 29,
« La majorité des populations actuelles
1929, pp. 1-66.
de l’Asie du Sud-Est descend des
groupes qui ont les premiers pratiqué
la riziculture sur le bassin du Fleuve
Bleu [Yangzi - Chine] il y a environ
7.000 ans. Les auteurs chinois du 1er
millénaire avant notre ère leur ont
donné le nom générique de Yue ou «
Barbares du Sud », pour marquer
l’étrangeté de peuples se distinguant
par leurs tatouages, leurs maisons sur
pilotis et leurs traditions de plus grande
autonomie féminine. »
Paul Wormser, « Le Peuplement de l’Asie
du Sud-Est », in N. Fau, M. Franck, L’Asie
du Sud-Est, émergence d’une région,
mutation des territoires, Paris, Armand
Colin, 2019.
in I.C
Glover,
P.S
Bellwood Doc. 3 : Tambour de bronze dit « lune de Pejeng »,
(éds.), Indonésie, c. 300 av.n.e
Southeast
Asia From
in C.F.W
Prehistory
Higham, The
to History,
Bronze Age of
London,
Southeast Asia,
Routledge
Cambridge,
& Curzon,
Cambridge
2004, pl.
University
5.
Press, 1996, fig.
2.1, p. 18.
Notions
Bronze : technique d’alliage de cuivre et d’étain attestée vers 1100 av.n.e dans le nord de la Thaïlande actuelle.
Dong Son : site archéologique, p.e culture du bronze et du fer du delta du Fleuve Rouge c. 500-200 av.n.e ; berceau
de la tradition des « tambours de bronze » en ASE.
Halin : site urbain fortifié de la civilisation pyu, Haute Birmanie, occupé c. 1er s.av.-9e s.ap.n.e. ; site de diffusion
du bouddhisme en ASE (symbole du lion).
Introduction aux civilisations de l’Asie du Sud-Est
TD - Activité 2 – 2/2
L’Asie du Sud-Est, le carrefour de l’Asie
Questions
A) Doc. 1 : Réalisez une chronologie détaillant les étapes du développement des cultures
préhistoriques et protohistoriques dans le delta du Fleuve Rouge.
B) Présentez les documents 1 à 4.
Exercice de rédaction
À l’aide des documents des Activités 1 et 2, de la leçon et de vos connaissances, explicitez l’expression
« carrefour de l’Asie » en répondant à la question suivante : « Pourquoi peut-on dire que l’Asie
du Sud-Est est ‘‘le carrefour de l’Asie’’» ?
Justifiez votre propos grâce à des exemples précis, n’oubliez pas de localiser vos exemples à
l’aide des cartes fournies dans le livret d’accompagnement.
Introduisez votre propos à partir d’une question, d’un exemple ou bien d’un problème posé par les
documents. Vous pouvez formuler un paradoxe : deux éléments contradictoires mis en parallèle à
partir desquels vous développerez votre problématique.
Définissez les termes du sujet de votre rédaction [qu’est-ce qu’un carrefour ? qu’est-ce que
l’Asie du Sud-Est ? qu’est-ce que l’Asie ?]
Présentez votre problématique : votre rédaction doit répondre à une question [« Pourquoi peut-
on dire que l’Asie du Sud-Est est ‘‘le carrefour de l’Asie’’» ?] à travers une argumentation, c’est-à-
dire au cours d’une démonstration qui étaye (prouve) votre propos [On peut dire que l’Asie du
Sud-Est est le carrefour de l’Asie car/parce que : …]
Organisez votre argumentation à travers des exemples qui viennent étayer (prouver) votre
propos [Grâce aux documents X à X, nous observons que le delta du Fleuve Rouge est un carrefour
ou bien une « zone de brassage (doc.1) » car….]
Introduction aux civilisations de l’Asie du Sud-Est
TD - Activité 3 - Commentaire de document
La civilisation pyue de Birmanie
À Beikthano comme à Halin, la première phase de civilisation urbaine comprend la création d'une
enceinte très large, la construction de monuments immenses – et ce, avant l'ère chrétienne ou à son tout
début ; le développement de contacts commerciaux avec les ports de l'Inde méridionale pendant le 1er et
le 2e siècle de notre ère; des contacts avec Nagara P'atóm et Oc-èo, [grandes cités-États en Thaïlande et
Vietnam actuels] à partir du 2e siècle ; et l'évolution d'une hiérarchie économique et sociale dans la
civilisation pyue. […] Pour y alimenter une population urbaine, il fallait une agriculture efficace,
obligatoirement dépendante de l'aménagement coordonné de diverses ressources hydrauliques […].
Si les données nouvelles modifient quelque peu la chronologie [de l'indianisation] proposée par George
Cœdès, elles confirment et documentent en détail l'assimilation progressive des idées indiennes dans un
cadre religieux déterminé encore, au moins en partie, par des cultes préindiens. »
Extraits remaniés de Janice Stargardt « Asie du Sud-Est (art et archéologie) - La formation des États
indianisés », Encyclopædia Universalis.
Doc. 1 : Estampage de l’inscription K. 570, 10e siècle, gravée dans le pavillon [gopura] n°3 Est, temple de
Banteay Srei, Angkor, Cambodge.
« Parmi le petit corpus d’une dizaine d’inscriptions provenant du sanctuaire [de Banteay Srei], l’une d’entre elles [K. 570]
offre précisément l’un des exemples les plus remarquables, et en apparence le moins contestable, d’une opposition tranchée
entre partie en sanskrit et partie en khmer […], [la première] consacrée à la gloire des dieux, des rois et des dignitaires […]
[la seconde] cantonnée à une pure fonction de transmission d’informations : une fonction documentaire et « administrative
». […]
La première [partie] n’est rien d’autre qu’une invocation à Śiva et à sa śakti1 sur onze stances d’un sanskrit impeccable.
[…]. L’accent est mis sur le caractère immanent de la divinité, en soulignant combien elle a fait de Banteay Srei sa résidence
dans la durée. Le propos résonne surtout d’un écho particulier à cet endroit-là du temple, l’inscription étant gravée sur le
pavillon d’entrée érigé en avant de la douve, c’est-à-dire précisément à l’emplacement qui joue le rôle d’interface entre un
intérieur du temple – sa partie recluse, à laquelle on ne peut accéder qu’en franchissant une douve – et son extérieur plus
largement ouvert au dévot. Gravé dans la même belle écriture parfaitement calibrée, le texte khmer qui prend
immédiatement la suite […] détaille la fondation royale en faveur du personnel du sanctuaire. […]
Les deux textes se présentent [en réalité] comme deux formulations d’une même relation de proximité avec le divin […]
en parfait accord avec la localisation de l’inscription à un point nodal du sanctuaire. Le texte sanskrit dit non seulement la
présence du divin ici-bas, mais sa ferme résidence, pour le bonheur des créatures, à Banteay Srei […] Le texte khmer inscrit
cette même résidence dans le paysage et énumère précisément les terres ici-bas consacrées au service du dieu ou, plus
exactement, à l’entretien de ceux qui accueilleront le dévot (à commencer par le premier d’entre eux, le roi). »
Extraits remaniés d’E. Bourdonneau, « Les Curieuses inscriptions du Cambodge ancien », in N. Kouamé, É.P. Meyer, A.
Viguier, Encyclopédie des historiographies : Afriques, Amériques, Asies, V.1, Paris, Presses de l’INALCO, 2020, pp. 420-
435.
1. Le terme de śakti renvoie à la puissance agissante de la divinité, personnifiée sous la forme de la déesse du même nom.
Doc. 6 : image satellite de Banteay Srei, 2012, Doc. 7 : plan schématique du gopura extérieur Est et
Angkor, Google Earth. localisation de l’inscription K. 570
Douves
Entrée
Mur d’enceinte
Introduction aux civilisations de l’Asie du Sud-Est
TD - Activité 4 - 3/3
Une inscription en sanskrit et en khmer du 10e siècle
Point Méthode : Rappel des questions à se poser durant la lecture d’un texte
scientifique et aide à la compréhension du document 5
Les structures du texte ; [les questions à se poser ; des éléments de réponse.]
Premier paragraphe : introduction du propos. [Comment l’auteur introduit-il l’analyse de
l’inscription K. 570 ? L’auteur présente l’opinion générale partagée par les chercheurs
mais il émet une nuance, par quel moyen ?]
Deuxième paragraphe : développement d’un exemple. [Comment ce paragraphe est-il
organisé ? Pourquoi l’auteur décrit-il l’inscription ainsi selon vous ? L’auteur décrit
l’emplacement de l’inscription après avoir décrit le texte sanskrit et avant d’avoir décrit le
texte khmer parce qu’il veut attirer notre attention sur ce point.]
Troisième paragraphe : conclusion. [Dans sa conclusion, quel est le bilan scientifique de
l’auteur ? L’auteur entre en contradiction avec l’opinion générale partagée par les
chercheurs car…]
Addenda
Légende du doc. 7 : plan schématique du gopura extérieur Est et localisation de l’inscription K. 570,
d’après L. Finot, H. Parmentier, V. Goloubew, Le temple d’Içvarapura (Bantãy Srĕy, Cambodge),
Paris, G. Vanoest éditeur, Paris, 1926, p. 71.
Introduction aux civilisations de l’Asie du Sud-Est
TD - Activité 5 - Commentaire de document
De la céramique chinoise à Angkor Thom
Elle apparaît au Xe siècle. La présence […] de bols à Angkor Thom [s’accroit] dès le début du XIIIe siècle. En
effet, l’accroissement de l’offre chinoise à cette époque est considérable, avec un très fort développement du
commerce maritime et des ateliers qui se multiplient dans les provinces du sud de la Chine et dont l’activité
donne lieu à une véritable production de masse. [À Angkor Thom], [les] importation[s] régulière[s] perdure[nt]
jusqu’au XVe […]. Le complément, en petit nombre, correspond à des pièces taïes et vietnamiennes parvenues
avant l’abandon du site comme lieu de pouvoir durant la première moitié du XVe siècle. Des céramiques
chinoises plus tardives témoignent d’une nouvelle occupation du site au tournant du XVIIe siècle. Ce sont des
pièces modestes […] qui constituent un groupe homogène. […] Leur faible nombre confirme bien qu’il s’agit
d’une relativement courte période de réoccupation du site. Enfin, les fouilles ont également mis au jour des
porcelaines de la fin du XVIIIe et du XIXe siècle, de fabrication ordinaire indiquant un habitat simple et sans
doute peu dense.
[L’étude de ce mobilier céramique chinois à Angkor Thom] est une pièce supplémentaire à verser au dossier
de la sinisation du Cambodge (et plus largement de la Péninsule indochinoise), un processus culturel aussi
important que l’indianisation mais qui n’a, pour l’heure, été qu’effleuré. »
Extraits remaniés de Marie-France Dupoizat, « La céramique importée à Angkor Thom », Péninsule n°76,
2018(1), pp. 129-186.
Commentaire de document
A) Distinguez les caractéristiques propres à chacun des trois paragraphes de ce texte : comment
ce texte est-il organisé ?
B) Distinguez les différentes périodes d’importation de la céramique chinoise à Angkor Thom :
réalisez la chronologie des objets découverts.
C) Quel lien peut-on faire entre présence de céramiques chinoises et occupation du site d’Angkor
Thom ? Comment l’étude de la céramique chinoise permet-elle de connaître les périodes
d’occupation de la capitale khmère ?
D) Quelle est la conclusion de l’auteur ? Expliquez quel est son bilan scientifique.
Introduction aux civilisations de l’Asie du Sud-Est
TD – Activité 6 – 1/4
Une région émergente dans la mondialisation
« À sa création voici cinquante ans, l’ASEAN affiche des ambitions économiques modestes. Elle va néanmoins jusqu’en
1992 permettre une intégration progressive des économies des États membres. Afin de faire de l’ASEAN une région
prospère, stable et hautement compétitive, la CEA (Communauté économique de l’ASEAN), décidée en 2007, vise à
créer un marché unique pour la production et la circulation des biens, des services, du capital et du travail qualifié,
marquant le point d’orgue d’un long processus d’intégration économique s’appuyant sur la réduction progressive des
obstacles aux échanges intra zone.
Le chemin parcouru par les pays de l’ASEAN est spectaculaire. La région abrite des économies dynamiques,
étroitement insérées dans les réseaux mondiaux de production. Avec un PIB d’environ 2 600 milliards de dollars [en
2016], l’ASEAN constitue la troisième puissance économique en Asie (derrière la Chine et le Japon, mais devant l’Inde).
L’ASEAN, en tant qu’institution, n’y est pas étrangère : en pacifiant les relations entre les États membres, et en
accroissant l’attractivité de la région, elle a incontestablement contribué à la réussite de chacun de ses membres, et
facilité leur insertion dans les chaînes de valeur mondiales. »
Françoise Nicolas, « La Communauté économique de l’ASEAN : un modèle d’intégration original », Politique étrangère,
2017.
Source : lelivrescolaire.fr
Introduction aux civilisations de l’Asie du Sud-Est
TD – Activité 6 – 4/4
Une région émergente dans la mondialisation
Définir
ASEAN ; disparités ; intégration régionale ; marges
Questions
Doc.1 à 5 : Relevez et caractérisez les types dʼacteurs qui participent à l’intégration du Sud-Est asiatique.
Doc. 2 : Quels sont les indicateurs qui permettent dʼaffirmer que la région connaît une émergence
économique ?
Doc. 1, 3, 4, 5 : Quels sont les flux qui accompagnent l’émergence de cette région ?
Doc. 1, 3, 4, 5 : Identifiez les territoires valorisés à lʼéchelle de lʼASEAN, à lʼéchelle des États et à lʼéchelle
des métropoles.
Schéma
Réalisez un schéma représentant les flux générés par lʼintégration de la région dans la mondialisation.
Introduction aux civilisations de l’Asie du Sud-Est
TD - Activité 7 - 1/3
La déforestation en Indonésie
Tableau n°3 Les causes de la déforestation en Indonésie dans les années 1980
Photographie n°6 :
Sumatra envahie par les fumées, 10 septembre 2019, Libération, ©Antara Foto, Reuters
Rédaction
La déforestation en Indonésie
54 Birmans sont morts asphyxiés, jeudi 10 avril, alors qu’ils tentaient de rejoindre clandestinement l’île touristique
de Phuket, dans le sud du royaume, pour y trouver un emploi saisonnier. Ce n’est que le dernier en date d’une
longue série de faits divers, dont la presse thaïlandaise se fait régulièrement l’écho. […] Nombreux sont ceux qui
risquent ainsi leur vie pour quitter la Birmanie - où un foyer sur quatre vit sous le seuil de pauvreté - pour gagner
la Malaisie, la Chine ou la Thaïlande et y trouver un emploi mieux rémunéré. D’après les organisations des droits
de l’homme, ils seraient ainsi plus d’un million et demi de « réfugiés économiques » en Thaïlande et seul le quart
d’entre eux officierait légalement. On est bien loin des 540 000 travailleurs immigrés concédés par le ministère du
Travail thaïlandais. Ces migrants, avec ou sans papiers, occupent en général des emplois sous-payés dans des
usines, des fermes, des chantiers de construction ou des chantiers navals. Ils officient aussi dans le textile.
Marie Normand, « Travailleurs birmans : l’autre force de travail thaïlandaise », RFI, 11/04/2008.
Doc. 6 : Les migrations internationales en Asie du Sud-Est, N. Fau, M. Franck, L’Asie du Sud-Est,
émergence d’une région, mutation des territoires, Paris, Armand Colin, 2019, p. 345
Analyse
À partir des documents 1 à 8, réalisez un croquis de synthèse en couleurs intitulé : « L’Asie du Sud-Est, un
carrefour des mobilités en Asie et dans le monde » à partir de la légende suivante :
I Mobilités intrarégionales II Mobilités internationales
Pays d’émigration Pays d’émigration
Pays d’immigration Deux principales destinations touristiques d’ASE.
Flux migratoires officiels Flux d’émigration
Flux migratoires illégaux Flux touristiques
Introduction aux civilisations de l’Asie du Sud-Est
TD - Activité 9 - 1/3
Menaces sur le Mékong
Doc. 1 :
Le barrage
hydroélectrique
de Xayaburi,
long de 820
mètres, sur le
Mékong au
Laos.
Handout / CK
POWER / AFP
Doc. 4 : Production rizicole dans les régions fluviales du Vietnam depuis 1996, en milliers de
tonnes. Daniel Cesaro, « Une croissance sans limite ? Vers une nouvelle géographie de l’élevage au
Vietnam », thèse de doctorat de l’université Paris Ouest, 2016 p.119.
Questions
1) Doc. 1 à 3 : Quel phénomène menace la région du delta du Mékong au sud du Vietnam ?
2) Doc. 1 à 5 : Quelles sont les causes de ce phénomène ?
3) Doc. 1 à 4 : Quelles en sont les conséquences ?
4) Doc. 1 à 5 : Quelles sont les ressources du Mékong, comment et pourquoi sont-elles
exploitées ?
5) Doc. 1 à 5 : Quelles menaces l’exploitation des ressources du Mékong font-elles peser sur les
relations interrégionales sud-est asiatiques ?
Rédaction
Quels sont les dangers qui menacent le delta du Mékong au Vietnam ?
Introduction aux civilisations de l’Asie du Sud-Est
TD - Activité 10 - 1/2
L’urbanisation en Asie du Sud-Est
Extrait remanié de Yves Boquet, « Dynamiques urbaines en Asie du Sud-Est », Bulletin de l’Association de
Géographes français, 91-4, 2004, pp. 405-411.
« Jakarta a connu une urbanisation rapide entraînant une imperméabilisation des sols. Cette urbanisation rapide
s’observe sur les images Landsat [ci-dessous]. Les surfaces imperméabilisées sont passées de 40,9 % en 1976 à
73,4 % en 2004, et on l’estime en 2020 à presque 97 %. Les champs et les mangroves ont été bétonnés. Il en résulte
deux phénomènes : d’une part l’eau de pluie ne parvient pas à pénétrer dans les sols et stagne en surface,
conduisant à aggraver les inondations lors des crues fréquentes des rivières et du fleuve dans la région. D’autre
part, les nappes phréatiques n'arrivent pas à se recharger : l’eau stagne en surface tandis que les réserves d’eau en
profondeur s’épuisent. Non seulement les inondations s’aggravent mais les ressources en eau s’épuisent. »
Extraits remaniés de Judicaëlle Dietrich, « Politiques de l’eau et lutte contre la pauvreté à Jakarta, un rendez-
vous manqué », Géoconfluences, juin 2020.
Introduction aux civilisations de l’Asie du Sud-Est
TD - Activité 10 - 2/2
L’urbanisation en Asie du Sud-Est
Doc. 3 : La desakota au sud de Jakarta, Google Image, 2020. La « desakota » (village-ville en indonésien) est
un espace périurbain hybride imbriquant des fonctions et des tissus urbains et ruraux, associant industries,
agriculture, services et logements. Ce degré d'imbrication et d'hybridité est spécifique à l’urbanisation des
périphéries, le long des grands axes de transports des métropoles d'Asie du Sud-Est.
Questions
1) Doc. 1 : Qu’est-ce que l’exode rural ? Quelles en sont les causes et les conséquences ?
2) Doc. 1 et 2 : Qu’est-ce que l’artificialisation des sols ?
3) Doc. 2 : Décrivez le processus d’artificialisation des sols à Jakarta.
4) Doc. 1 et 2 : Quelles sont les conséquences de l’artificialisation des sols à Jakarta ? Quelles autres
conséquences sont citées dans le doc. 1 à propos des métropoles d’ASE ?
5) Doc. 1 et 3 : Qu’est-ce que la desakota ? Décrivez et analysez la photographie par rapport au
texte 1.
6) Doc. 1 : Réalisez un tableau intitulé « Pourcentage de population urbaine en ASE » qui présente
les données chiffrées transmises par le doc. 1.
7) Doc. 1, 2, 3 : Réalisez à la main un croquis intitulé « le processus d’urbanisation des métropoles
sud-est asiatiques ». La légende comprendra notamment les éléments suivants : « centre-ville (kota)
» ; « axes de transports principaux » ; « périphéries intégrées » ; « périurbanisation (desakota) ».
Introduction aux civilisations de l’Asie du Sud-Est
TD - Activité 11 – 1/2
L’industrialisation de l’Asie du Sud-Est
Doc. E : Le Vietnam, nouvelle destination pour les délocalisations, 06/05/2019, Le Courrier du Vietnam,
extraits.
Le Vietnam est devenu une destination de choix pour les entreprises internationales souhaitant délocaliser
leurs chaînes de production. L’évolution du commerce mondial et la guerre commerciale entre la Chine et les
États-Unis font de l’Asie du Sud-Est, a fortiori du Vietnam, une nouvelle destination pour les entreprises
désireuses de délocaliser.
Man Wah Holdings, un fabriquant de meubles de Hong Kong (Chine) qui possède plusieurs usines en Chine, a
fait l’acquisition d’une société de production et d’exportation de sofas au Vietnam, au prix de 68 millions de
dollars. Il compte multiplier par trois la production de la société d’ici à la fin de l’année.
KCE Electronics, par exemple, qui est l’un des plus grands fabricants de circuits imprimés en Asie du Sud-Est,
est lui aussi en train de rechercher un nouveau fournisseur au Vietnam…
Pourquoi le Vietnam les attire-t-il autant, ces entreprises étrangères ? Il y a trois facteurs principaux : les efforts
constants du gouvernement visant à améliorer l’environnement d’investissement et d’affaire, l’indice de la
production industrielle qui reste parmi les plus élevés d’Asie et la multitude d’accords de libre-échange que le
Vietnam a signés. S’ajoute à cela le souhait des entreprises internationales d’éluder les barrières commerciales
que les États-Unis ont installées contre la Chine.
Rédactions argumentées
Georges Condominas, « Avant-propos », in Nous avons mangé la Forêt de la Pierre Génie Gôo
(Hii saa Brii Mau-Yaang Gôo), chronique de Sar Luk, village Mnong Gar (tribu proto-
indochinoise des Hauts Plateaux du Viêtnam central) (1957), Paris, Flammarion, 1982, pp. 7-
11.
Introduction aux civilisations de l’Asie du Sud-Est
TD - Activité 12 - 6/6
Introduction à l’anthropologie de l’Asie du Sud-Est
I. Définitions:
Essarteurs semi-nomades ; ethnographie ; ethnologie ; anthropologie.
II. Questions
F) Quelle méthode l’auteur a-t-il employée ? Quel est le genre de son livre ?
Marie-Andrée Couillard, « De mère en fille, enfance et identité féminine chez les Malais ruraux », in
Jeannine Koubi, Josiane Massard-Vincent, Enfants et sociétés d’Asie du Sud-Est, Paris, L’Harmattan,
1995, p.104.
B) Deux cousins croisés, époux préférentiels l’un pour l’autre, et leur arrière-grand-
mère, île de Selaru (Tanimbar, Moluques, Indonésie), village de Hursu (Cliché S. Pauwels)
7. Pratique répandue dans toute l’Asie du Sud-Est, centrée notamment sur la symbolique du feu, le
médiateur auquel sont associés un grand nombre d’interdits […].
8. Il existe des traités indiquant l’emplacement et la direction par rapport à la maison dans laquelle
il convient d’enterrer le placenta, selon le jour, le mois et l’année de naissance.
9. La méthode est assez complexe. Elle fait appel aux lettres de l’alphabet correspondant à la date
de naissance et au sexe de l’enfant. La période qui va de la naissance à la dation du nom est de
durée variable. De sept jours généralement chez le peuple, elle peut se prolonger au-delà, semble-t-
il, chez les nobles. […]
10. […] Pratiquée depuis l’ancien Cambodge, l’« ouverture des yeux » est indispensable dans le
rituel de consécration d’une statue. Elle confère la vie à cette dernière qui désormais devient «
animée » […].
Introduction aux civilisations de l’Asie du Sud-Est
TD - Activité 13 - 3/4
Introduction à l’anthropologie de l’Asie du Sud-Est
« Le terme teknonymie a été créé par Tylor1 pour désigner la coutume selon laquelle une personne,
au lieu d’être appelée par son nom, est nommée père, mère, grand-père ou grand-mère, etc., d’un
de ses descendants. […] ce n’est pas la même chose d’appeler, par exemple, une femme « mère de
un tel » ou de l’appeler « maman » ; c’est-à-dire de l’appeler par le nom de son enfant ou par le nom
que lui donne son enfant. […] Soit une maisonnée composée des enfants, du père, de la mère, et de
la sœur de celle-ci ; depuis des années, cette sœur n’est plus désignée, par la mère des enfants (sa
sœur), par le père des enfants (son beau-frère), que par le nom enfantin que lui donnent ses neveux
et nièces : « tantine ». Comment le phénomène peut-il s’interpréter ? »
NB : la teknonymie désigne également le fait de désigner quelqu’un par référence à ses ascendants,
fille de un tel, petit-fils de une telle…
« En Asie du Sud-Est, une conception répandue veut que tous les territoires appartiennent
et soient habités par les esprits et non seulement par les hommes. Pour que les terres puissent
être habitées et cultivées en toute sécurité et que les humains et leurs sociétés y prospèrent,
il est nécessaire aux hommes d’établir des relations avec les génies du sol […] Ainsi, les
divinités gardiennes d’un territoire et les « premiers habitants » qui leur ont rendu un culte
établissent un contrat […] : À la faveur d’offrandes régulières, ce(s) génie(s) assure(nt) la
fertilité des terres sous la forme d’abondantes récoltes et, parfois, la fertilité du village sous
la forme de nombreux enfants bien portants. Les successeurs des premiers habitants doivent
perpétuer ce contrat en réalisant les rites prescrits, à la fois en hommage aux génies mais
aussi aux ancêtres - génies et ancêtres qui sont parfois quasiment assimilés les uns aux autres.
Les successeurs peuvent se présenter comme les descendants directs des ancêtres fondateurs
ou bien être assimilés à leurs héritiers plutôt par la coutume que par la parenté. »
Dossier documentaire
Analyse de texte
- Auteur.
- Sujet.
- Méthode.
- Problématique.
- Organisation du texte.
- Bilan scientifique.
A) Carte générale de l’Asie du Sud-Est
B) Les fleuves d’Asie du Sud-Est
C) Mers, passages et détroits
Fond de carte : fleuves et capitales, Atelier de cartographie de Sciences Po
Fond de carte : capitales, Atelier de cartographie de Sciences Po
D) Localisations des sites étudiés Activités 1-5
Repères chronologiques
G) L’empire angkorien XIIe-XIIIe siècle, L’Histoire n°370.
Introduction aux civilisations de l’Asie du Sud-Est
TD - Semestre 1
Indications bibliographiques
Histoire
Encyclœpedia Universalis, « Asie du Sud-Est » ; Helmut Loofs-Wissowa, « Asie du Sud-Est
(art et archéologie) - Préhistoire et protohistoire » ; Janice Stargardt « Asie du Sud-Est (art et
archéologie) - La formation des États indianisés » ; Bernard Philippe Groslier, « Asie du Sud-
Est (art et archéologie) - Les grands empires ».
G. Cœdès, Les États hindouisés d'Indochine et d'Indonésie, De Boccard, Paris, 1964, traduction
anglaise : The Indianized States of Southeast Asia (translated by Cowing S.B.), Honolulu,
University of Hawai’i Press, 1968.
Emmanuel Francis, « Comment le sanskrit a ‘conquis’ l’Asie », L’Histoire n°437-438, juillet-
août 2017, pp. 30-35.
I.C Glover, P.S Bellwood (éds.), Southeast Asia From Prehistory to History, London,
Routledge & Curzon, 2004.
C.F.W Higham, The Bronze Age of Southeast Asia, Cambridge, Cambridge University Press,
1996.
D. Lombard, Le Carrefour javanais. Essai d'histoire globale, 3 vol., E.H.E.S.S., Paris, 1990.
Géographie
Rodolphe de Koninck, L’Asie du Sud-Est, Paris, Armand Colin, 2005.
B. Antheaume, J. Bonnemaison, M. Bruneau, C. Taillard (éds), Géographie Universelle, Asie
du Sud-Est, Océanie, Paris, Belin-Reclus, 1995.
N. Fau, M. Franck, L’Asie du Sud-Est, émergence d’une région, mutation des territoires,
Paris, Armand Colin, 2019.
Michel Foucher (éd.), Asies nouvelles, Paris, Belin, 2002.
Céline Pierdet, Eric Sarraute (eds), L’Asie du Sud-Est, une géographie régionale, Paris,
Ellipses, 2019.
Marion Sabrié, Raymond Woessner (eds), L’Asie du Sud-Est, Neuilly, Atlande, 2019
Hugues Tertrais, Atlas de l’Asie du Sud-Est, Paris, Autrement, 2019.
Anthropologie
Bonte, P. et Izard, M., Dictionnaire de l’ethnologie et de l’anthropologie, Paris, PUF, 2007.
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Sitographie
Association française pour la recherche sur l’Asie du Sud-Est www.afrase.org
École française d’Extrême-Orient www.efeo.fr
Musée des Arts asiatiques Guimet www.guimet.fr
Musée des Arts premiers Quai Branly-Jacques Chirac www.quaibranly.fr