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UNIVERSITE FELIX HOUPHOUET BOIGNY

UFR : LANGUES, LITTERATURES ET CIVILISATIONS

ANNEE ACADEMIQUE : 2013-2014

Mémoire de

MASTER II EN ACTION HUMANITAIRE ET DEVELOPPEMENT


DURABLE, option DEVELOPPEMENT DURABLE

PROBLEMATIQUE DE LA
CONSERVATION DE
L’ENVIRONNEMENT
EN COTE D’IVOIRE
Présenté par :
COULIBALY MOHAMED
Etudiant en MASTER II – Développement Durable

sous

la direction de la co-direction de
Professeur DAGO Lezou Gérard Docteur EGNANKOU Wadja Mathieu
Année académique 2013-2014 Coulibaly

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 2


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Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 3


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SOMMAIRE

SOMMAIRE - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -- - - - - - iv
DEDICACE - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -- - - - - vi
REMERCIEMENTS - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -- - - - -vii
SIGLES ET ABREVIATIONS - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - viii
INTRODUCTION - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -10

I. CADRE THEORIQUE- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 12
1. PRESENTATION DU SUJET- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 12
2. JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET- - - - - - - - - - - - - - - - - - 14
3. APPROCHE DEFINITIONNELLE- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 16
4. PROBLEMATIQUE- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 22
5. QUESTION DE RECHERCHE- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 26
6. OBJECTIFS DE RECHERCHE- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -27
7. HYPOTHESES DE RECHERCHE- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 27
8. REVUE DE LITTERATURE- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -29
CONCLUSION PARTIELLE- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 48

II. LE CADRE METHODOLOGIQUE- - - - - - - - - - - - - - - 49


1. CADRE DE REFERENCE- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 49
2. LA METHODE D’APPROCHE- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -52
3. DIFFICULTES LIEES A LA REALISATION DE NOTRE
TRAVAIL DE RECHERCHE- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 58
CONCLUSION PARTIELLE- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 59

III. LES GRANGS AXES DE LA RECHERCHE- - - - - - -60


1. PLAN PROVISOIRE DE L’ETUDE- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -60

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2. LE COMMENTAIRE JUSTIFICATIF DU PLAN PROPOSE- - - - 64


3. DEVELOPPEMENT D’UN POINT DU PLAN PROVISOIRE- - - - - - - 65
CONCLUSION PARTIELLE- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 80

CONCLUSION- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 81
ANNEXES- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 83
BIBLIOGRAPHIE - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 123
TABLE DES MATIERE- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 134

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DEDICACE

A ma famille et toutes les personnes qui me sont si chères.

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REMERCIEMENTS

L’élaboration de ce mémoire n’aurait été possible sans l’aide précieuse de


certaines personnes à qui nous voulons présenter ici nos remerciements. Ce sont :
Le professeur DAGO Lézou Gérard, titulaire de la Chaire Unesco pour la culture de
la paix, pour avoir accepté de diriger ce travail tout en nous prodiguant de sages et
bénéfiques conseils. Nos remerciements vont également à l’attention du Docteur
Wadja EGNANKOU, Enseignant-Chercheur, qui nous a d’une part, fait l’honneur
de codiriger ce mémoire. D’autre part, il nous a inspiré une vocation
environnementaliste.
Aussi, profiterons-nous de cette occasion pour saluer le mérite du Professeur
KOUASSI Yao, Directeur de Recherche à la Chaire Unesco pour la culture de la
paix, pour le modèle et l’esprit qu’il a insufflé à notre formation.
A sa suite, nous témoignons notre reconnaissance à l’endroit de l’ensemble du corps
enseignant qui nous a dispensé de précieux cours en dépit de la situation
socioéconomique qui a prévalue durant notre formation.
Nous ne remercierons jamais assez la patience et le dévouement de Mesdames et
Messieurs les responsables administratifs la Chaire Unesco pour la culture de la
paix, notamment son Directeur Exécutif, en la personne du Docteur Malahoua
KOUASSI.
Nos remerciements vont également à l’endroit de toute notre famille pour le
soutien tant moral, psychologique que financier dont elle nous a fait montre, tout au
long de notre formation.
Nous ne saurions terminer nos remerciements sans penser à tous nos
condisciples, amis et connaissances pour leur soutien inestimable.

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire vii


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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

AEWA : Accord sur la conservation des oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique-Eurasie


AFD : Agence Française de Développement
AFNOR : Association Française de Normalisation
AME : Accords Multilatéraux sur l’Environnement
ANDE : Agence Nationale de l’Environnement
APV : Accord de Partenariat Volontaire
CCNUCC : Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique
CDB : Convention sur la Diversité Biologique
CDD : Contrat de Désendettement et de Développement
CFC : Chlorofluorocarbones
CITES : Convention on International Trade of Endangered Species
CMS : Convention sur la Conservation des Espèces Migratrices Appartenant à la
Faune Sauvage
CNUED : Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le Développement
CNULD : Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification
FAO : Food and Agriculture Organization
FCPF : Forest Carbon Partnership Facility
FEM : Fonds Mondial pour l'Environnement
FLEGT : Forest Law Enforcement, Governance and Trade
FMI : Fonds Monétaire International
FNISCI : Fédération National des Industries et Services de Côte d’Ivoire
GES : Gaz à Effet de Serre
GIEC : Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat
GIZ : Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit
IDH : Indice de Développement Humain
MINESUDD : Ministère de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du
Développement Durable
OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economique
OGM : Organisme Génétiquement Modifié
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OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement


ONU : Organisation des Nations Unies
OUA : Organisation de l'Unité Africaine
PAS : Programmes d’Ajustements Structurels
PED : Pays En Développement
PET : Pays à Economie en Transition
PGFF : Plan de Gestion des Fluides Frigorigènes
PIC : Prior Informed Consent / Principe d’information et de consentement préalable
PIB : Produit Intérieur Brut
PNAE : Plan National d’Action Environnementale
PNB : Produit National Brut
PND : Plan National de Développement
PNUE : Programme des Nations Unis pour l’Environnement
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
POP : Polluant Organique Persistant
PPTE : Pays Pauvre Très Endetté
PPSF : Programme Présidentiel Spécial pour la Forêt
PSE : Paiement pour les Services Environnementaux
PVD : Pays en Voie de Développement
SBCI : Sustainable Buildings and Construction Initiative
SODEFOR : Société de Développement des Forêts
SPANDB-CI : Strategie et Plan d’Action Nationale pour la Diversité Biologique de
la Côte d’Ivoire
REDD : Reducing Emissions from Deforestation and Forest Degradation
UA : Union Africaine
UE : Union Européenne
UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest-Africain
UNCCD : United Nations Convention to Combat Desertification
UNEP : United Nation Environment Initiative
UV : Ultraviolet

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire ix


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INTRODUCTION

Les « Trente Glorieuses » sont la période de forte croissance économique


qu’a connue entre 1945 et 1973, la majorité des pays développés membres de
l’organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Basé
essentiellement sur des critères économiques, cette croissance fut remise en cause
d’une part, parce qu’elle fut accompagnée d’énorme disparités sociales. D’autre
part, les pays développés ont pris conscience depuis les chocs pétroliers de 1973 et
1979 que leur prospérité matérielle était fondée sur l’utilisation intensive de
ressources naturelles fossilisées et tarissables. D’où ils convinrent qu’outre le volet
social, un autre aspect avait été négligé. Celui de l’environnement.
La Commission Mondiale sur l’Environnement et le Développement (commission
dite Brundtland) définit le développement durable comme « un développement qui
répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à
répondre aux leurs»1

Le développement durable se veut donc être un développement susceptible de


créer un cercle vertueux entre trois pôles : l’un économique, l’un social et l’autre
écologique. « Un développement économiquement efficace, socialement équitable et
écologiquement soutenable »2. Il est respectueux des ressources naturelles et des
écosystèmes et garantit l’efficacité économique sans toutefois perdre de vue les
finalités sociales du développement que sont la recherche d’équité, la lutte contre la
pauvreté, les inégalités et l’exclusion.
Le monde prend conscience de la menace d’un réchauffement climatique
tandis que les pays en voie de développement souhaitent tendent vers une prospérité
similaire.
L’enjeu est de taille. C’est fort de cette importance, que la Chaire Unesco
pour le Culture de la Paix, a fait le choix de former des spécialistes en
Développement Durable à même de relever le défi d’une émergence durable. Au

1
Rapport Commission Mondiale sur l’Environnement et le Développement : Notre Avenir à tous, 1987
2
Déclaration de Rio sur l’Environnement et le Développement Principe de gestion des forêts, Brésil, 1992

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carrefour de plusieurs sciences, cette discipline exige une formation de qualité afin
de répondre à des exigences tout aussi urgentes qu’impérieuses.
Exigences au nombre desquelles se trouve l’accomplissement d’un mémoire
de recherche en vue de la validation du diplôme de tout aspirant au Master II en
Action Humanitaire et Développement Durable.
Ainsi, pour compléter la formation théorique d’une année reçue dans le
cadre de la préparation du Diplôme de Master II Option DEVELOPPEMENT
DURABLE, nous avons réalisé ce mémoire.
Le présent mémoire, à vocation de recherche, a pour sujet : Problématique
de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire.

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I. CADRE THEORIQUE
1. PRESENTATION DU SUJET

Enoncé pour la première fois 1883, dans un rapport de l’UICN3 (union


international pour la conservation de la nature), le terme développement durable,
tend à se populariser. Le monde politique se l’est approprié tandis que les médias le
vulgarisent. Ils le lient et à juste titre d’ailleurs, à l’environnement. En outre, la
grande majorité des pays ont élaboré des cadres législatifs sur l’environnement.
Face à la pression des périls écologiques qui risquent de rendre la vie encore plus
difficile en Afrique comme sur la planète tout entière, les Etats ne pouvaient plus
continuer de différer l'inscription des problèmes environnementaux au cœur des
politiques de développement. La reconnaissance constitutionnelle du droit à un
environnement sain à chaque citoyen et l'arsenal juridique en matière
d'environnement attestent que les préoccupations environnementales ne sont pas
étrangères à l'Afrique, notamment à la Côte d'Ivoire. Par contre, il n’est pas rare de
constater que les arguments environnementaux sont parfois dévoyés à des fins
purement politiques. Certaines entreprises s’en servent souvent comme un puissant
levier publicitaire pour répondre au besoin du marketing. La prise en compte dans
leurs activités, de certains aspects liés à l’environnement, peut alors, leur paraitre
financièrement inapproprié.
En effet, si tout le monde semble comprendre l’enjeu de la fragilisation de
notre habitacle commun, les intérêts des uns et des autres sont plus ou moins
divergents. Les rencontres internationales sur les questions environnementales sont
très souvent le lieu d’étalages de ces divergences. Les pays développés, lorsqu’ils
n’opposent pas leurs points de vue respectifs, ils les confrontent à ceux des pays en
voie de développement. Ces derniers quant à eux, ne partagent que peu de positions
communes.
Les pays du tiers-monde aspirent à un niveau de développement semblable à
ceux des pays de l’OCDE. Avec une forte poussée démographique, les pays pauvres

3
http://23dd.fr/le-developpement-durable/iucn-1980-un-texte-fondateur, 3 Janvier 2014

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doivent faire face à des défis agricoles et énergétiques croissants. Cette masse
populaire représentante autant de monde à pourvoir en nourrir, en logement et à
fournir en électricité, dans un contexte international de rationalisation de la
consommation énergétique. Ce phénomène rime avec l’émergence de grandes
métropoles surpeuplées avec des embouteillages à n’en point finir. Les espaces
forestiers et cultivables connaissent des réductions rapides et inquiétantes.
Ces défis sont peut-être énormes à certains égards, mais la question est vitale.
La montée du niveau des eaux due au réchauffement climatique pourrait engloutir
des régions côtières ou des iles entières aujourd’hui peuplées. La côte d’ivoire, pays
d’Afrique occidentale possédant une façade maritime connait ce phénomène.
Ce pays en voie de développement s’est résolument inscrit dans une vision
d’émergence dans une période relativement courte. De nombreux projets
d’infrastructure et de redynamisation du secteur industriel sont prévus à court terme.
Le pays s’est doté d’un ministère de l’environnement et du développement durable
qui tant bien que mal fait des efforts pour la protection de l’environnement et la
préservation d’un cadre de vie sain. Néanmoins, il nous a paru nécessaire de
débattre dans un cadre apolitique, des défis à surmonter pour allier une émergence
économique et le respect des enjeux écologiques.
Enfin, nous allons parvenir à donner notre avis sur la conservation de
l’environnement dans notre pays, en tenant compte de l’état actuel des choses.
Cette préoccupation fait l’objet de notre problématique. Il s’agira pour nous,
de mettre l’accent sur les défis, les difficultés relatives à la conservation de
l’environnement en Côte d’Ivoire à travers le cas de la ville d’Abidjan et de
quelques aires protégées.
Nous chercherons à comprendre les tares ou les difficultés qui entravent
l’aboutissement de cette myriade de projets de préservation de l’environnement.
Nous terminerons notre étude par l’énoncé de recommandations et de
propositions, vers lesquelles nous aurons fait aboutir notre travail.

Qu’est-ce qui justifie le choix de notre sujet ?

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 13


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2. JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET

2.1 Raisons personnelles

Les raisons qui nous ont conduits à ce sujet sont pour l’essentiel en relation
avec notre vécu personnel.
Une visite inopinée dans le jardin botanique et floristique de l’Université
d’Abidjan-Cocody, nous a édifiés. Cette excursion nous a rappelé notre plus jeune
âge. Une enfance passée dans une commune de moindre importance, dans la savane
arborée, où les bâtisses jouxtent la nature et s’en imprègnent.
Aucun souvenir ne nous y rappelle l’existence de dépotoirs gigantesques à
ciel ouvert ou de propagation d’odeurs toxiques et nauséabondes. Nous avons par la
suite poursuivi des études en économie dans la capitale économique. Toutes choses
qui nous permis de côtoyer les embouteillages, mais également les bidonvilles avec
leurs parterres de calamités. Après les cours, ce qui nous était enseigné à
l’université laissait place à un triste décor.
Il nous ait donc venu à l’idée, de penser notre propre développement en
mettant en valeur une richesse insoupçonnée et laissée à la ruine : notre
environnement naturel.
En outre, nous avons un intérêt particulier pour la connaissance de la faune et
de la flore. Hormis la curiosité tentante de la pharmacopée africaine, la familiarité
avec les animaux sauvages nous importe beaucoup. Il est alors délicat pour nous de
participer d’une façon ou d’une autre à la préservation de ces espèces.
Par ailleurs, notre penchant pour les causes écologiques s’est raffermi quand
nous avons eu conscience que la succession des saisons de pluies telles qu’il nous a
été enseigné à l’école connait des bouleversements inquiétants. Les tsunamis vécus
sous d’autres cieux sont autant de raisons nécessaires à notre sensibilisation à la
compréhension de notre environnement.

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2.2 Raisons scientifiques

Notre apport sur ce sujet de la conservation de l’environnement est ancré sur


l’homme, sur un réexamen de ses motivations et de ses réalités. Les études sur
l’environnement auquel il nous a été permis d’accéder traitent essentiellement, par
des procédés techniques ou juridiques, de problèmes précis dans une ville ou un
espace donné. Il nous a paru opportun d’aborder l’épineuse question de la
conservation de l’environnement avec toute sa complexité dans une vision
holistique. Ce, au regard des synergies et des interactions qu’entretiennent les
différents problèmes environnementaux. Nous estimons par exemple que l’étude les
problèmes liés à l’assainissement dans une même ville, devraient simultanément
incorporer davantage de facteurs déterminants eu égards aux interactivités du
phénomène. Il nous parait incohérent qu’en Côte d’Ivoire il y ait une tendance à un
émiettement excessif des projets environnementaux. En d’autres termes, notre
approche tend à dénoncer une certaine vision utilitariste des enjeux
environnementaux.
Par conséquent, nous voulons apporter notre pierre à l’édifice scientifique en
abordant une approche dynamique et holistique de la conservation de notre
environnement.
Ce sujet a le mérite d’insister et rappeler que la création d’espaces aménagés
et la législation qui y va avec, n’exclut en rien la prise en compte des intérêts socio-
économiques des populations riveraines.

2.3 Raisons socio-économiques

Notre sujet pourrait intéresser à plus d’un titre les décideurs publics et les
institutions gouvernementales ou non gouvernementales. Une meilleure
compréhension des intérêts des populations concernées permettrait, à la fois la
satisfaction de leurs besoins et l’aboutissement des projets de conservation de

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l’environnement. Toute chose qui serait un facteur de paix et de cohésion sociale si


nécessaire à tout développement socio-économique.

3. APPROCHE DEFINITIONNELLE

3.1 Définition

Pour des raisons d’ordre méthodologique et pour une meilleure compréhension


la définition des termes significatifs nous parait indispensable. D’autant plus que le
vocabulaire relatif à l’environnement porte parfois à confusion, nous nous
efforcerons d’en clarifier les différences.

3.1.1 Problématique
Le terme problématique est polysémique.

Dans la méthodologie d’un travail de recherche, le chapitre relatif à la


problématique vise fondamentalement à expliquer pourquoi l’on a besoin de réaliser
ladite recherche ou d’en connaitre ses résultats. En définissant le problème qui fait
l’objet d’une recherche et en montrant pourquoi il faut le faire, la problématique
expose les raisons qui sous-tendent cette recherche. C’est dans ce cadre, la
construction scientifique d’un problème.

Mais avant tout, la problématique est la présentation d'un problème sous


différents aspects. La problématique est alors un problème considéré du point de
vue des différents aspects à traiter.

Par ailleurs, selon le dictionnaire Robert, une problématique, c’est « l’art de


poser les problèmes ».
Problématiser, c’est donc être capable d’interroger un sujet pour en faire
sortir un ou plusieurs problèmes. Au-delà, l’élaboration d’une problématique
suppose la capacité à articuler et hiérarchiser ces problèmes.

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 16


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Le dictionnaire Larousse, le définit comme l’« Ensemble des questions, des


problèmes concernant un domaine de connaissances ou qui sont posés par une
situation.».

Une problématique peut alors prendre l’une de ces trois caractéristiques :


- Problématique « englobante » : donne au sujet son extension maximale ; les
principaux aspects du sujet sont abordés.
- Problématique « actuelle » : prend en considération l’état le plus récent du débat
théorique et des données empiriques, tout en les mettant en perspective dans le
temps et dans l’espace.
- Problématique « féconde » : la plus riche possible.

3.1.2 Conservation
Le dictionnaire Larousse définit la conservation d’une part, comme l’action
de conserver quelque chose intact, de le maintenir dans le même état. D’autre part,
elle serait aussi la manière dont quelque chose est conservé.
Pour être plus précis, nous dirons que la conservation est, avec une idée
d'intentionnalité, l’action de maintenir quelque chose hors de toute altération, dans
le même état ou en bon état. Ainsi pourrait-on parler de conservation des aliments
ou de conservation des archives.
«... tout un art empirique de la conservation des aliments s'est développé, parallèlement à
l'art culinaire dont il était corollaire, et de nombreuses pratiques, dont on retrouve les
traces dans les civilisations les plus anciennes, subsistent encore de nos jours comme
procédés techniques : dessiccation, fumage, salage, froid dans les régions polaires, alcool,
vinaigre »4

« L'archivistique des manuscrits, c'est donc la discipline qui a pour objet la reconstitution
idéale ou matérielle des fonds de manuscrits dispersés, ou la conservation des fonds ayant
échappé au démembrement.»5

4
G. Brunerie, Les Industries alimentaires., 1949, p. 85.
5
L'Histoire et ses méthodes, 1961, p. 1091.

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Par ailleurs, la conservation, est aussi le résultat intentionnel ou non, de


l’action de conserver, ou l’état de ce qui est conservé. Nous pourrions évoquer en
ces termes un bâtiment bien entretenu.

«… c'est que l'état de conservation de ce vaste bâtiment était véritablement très


remarquable »6.

En somme, la conservation est un ensemble d’actions effectuées dans le but


de garder en l’état des travaux d’art ou des choses d’importance historique ou non.
Néanmoins, la conservation est notamment la protection des animaux, des plantes et
des ressources naturelles. En d’autres termes, la conservation est l’emploi minutieux
des ressources naturelles (forêt, pétrole, etc.), de manière à éviter leurs gaspillages
ou leurs extinctions.
Tandis qu’en sciences physiques, la conservation peut revêtir le fait d’une
préservation des quantités physiques d’un corps, suite à une transformation ou à une
réaction chimique, nous en retiendrons une tout autre posture dans le cadre de notre
étude.
Nous noterons que la conservation est une discipline scientifique qui étudie
non seulement les moyens par lesquels la diversité biologique de la planète terre est
dégradée, mais également le développement de solutions susceptibles de protéger le
fonctionnement naturel des écosystèmes ainsi que les espèces qui y vivent. Toutes
choses qui permettent d’insinuer qu’en plus d’être la minutieuse préservation et la
protection de toute chose utile, la conservation est spécifiquement la gestion
planifiée des ressources naturelle de manière à éviter leurs surexploitations, leurs
destructions ou leurs dévalorisations. En outre, précisons que la conservation
biologique est l’étude scientifique de la nature et des conditions de la biodiversité de
la terre, dans le but de protéger les espèces, leurs habitats et les écosystèmes contre
l’érosion due aux interactions biotiques et des taux excessifs d’extinction.

Notons par ailleurs qu’il existe une différence significative entre


conservation et préservation.
6
Soulié, Les Mémoires du diable, t. 1, 1837, p. 5

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 18


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La conservation est un terme utilisé spécialement dans la protection des ressources


et environnements naturels. Un espace de conservation pourrait donc faire allusion à
un endroit contenant un environnement sensible et spécialement protégé par des lois
contre les changements indésirables.
La préservation par contre, est l’acte de garder intacte, hors de toute altération,
dommage ou préjudice. C’est l’acte par lequel l’on essaie de maintenir dans la
qualité ou les conditions d’un objet. L’on parle par exemple de préservation
lorsqu’il s’agit de sauvegarder soigneusement des palmettes de manuscrits dans une
bibliothèque. Encore, pourrait-on parler de préservation des œuvres artistiques ou
des archives, généralement rencontrées dans les musés.

3.1.3 Environnement
Le dictionnaire Larousse définit graduellement l’environnement :
L’environnement serait avant tout « ce qui entoure de tous côtés, le voisinage ». En
outre, il serait « l’ensemble des éléments (biotiques ou abiotiques) qui entourent un
individu ou une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir à ses
besoins ». Par ailleurs, ce dictionnaire définit également l’environnement comme
« l’ensemble des éléments objectifs (qualité de l'air, bruit, etc.) et subjectifs (beauté
d'un paysage, qualité d'un site, etc.) constituant le cadre de vie d'un individu ».

L’encyclopédie Larousse quant à lui, définit l’environnement comme


« l’ensemble des éléments physiques, chimiques ou biologiques, naturels et
artificiels, qui entourent un être humain, un animal ou un végétal, ou une espèce ».
La notion d'environnement naturel, souvent désignée par le seul mot
« environnement », a beaucoup évolué au cours des derniers siècles et tout
particulièrement des dernières décennies. L'environnement est compris comme
l'ensemble des composants naturels de la planète Terre, comme l'air, l'eau,
l'atmosphère, les roches, les végétaux, les animaux, et l'ensemble des phénomènes
et interactions qui s'y déploient, c'est-à-dire tout ce qui entoure l'Homme et ses
activités même si cette position centrale de l'Homme soit précisément un objet de
controverse dans le champ de l'écologie.

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 19


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La préservation de l'environnement est l’un des trois piliers du


développement durable. C'est aussi le septième des huit Objectifs Du Millénaire
pour Le Développement (OMD).

Le terme environnement est alors polysémique. Ayant le sens de base de ce


qui entoure, il peut prendre le sens de cadre de vie, de voisinage, d'ambiance, ou
encore de contexte. L'environnement au sens d'environnement naturel qui entoure
l'homme est plus récent et s'est développé dans la seconde moitié du XXe siècle.

Les termes environnement et nature sont à différencier. La nature désigne les


éléments naturels, biotiques et abiotiques, considérés seuls, alors que la notion
d'environnement s'intéresse à la nature au regard des activités humaines, et aux
interactions entre l'homme et la nature. Il faut également différencier ce dernier de
l'écologie, qui est la science ayant pour objet les relations des êtres vivants avec leur
environnement, ainsi qu'avec les autres êtres vivants, c'est-à-dire, l'étude des
écosystèmes.

La notion d'environnement comme science environnementale, englobe


aujourd'hui l'étude des milieux naturels, les impacts de l'homme sur l'environnement
et les actions engagées pour les réduire.

L'environnement a acquis une valeur de bien commun, et a été compris


comme étant aussi le support de vie nécessaire à toutes les autres espèces que
l'Homme. En tant que patrimoine à raisonnablement exploiter pour pouvoir le
léguer aux générations futures, il est le support de nombreux enjeux esthétiques,
écologiques, économiques et socioculturels, ainsi que spéculatifs (comme puits de
carbone par exemple) et éthiques.

En somme, cet exercice de définition nous permet, à ce stade, d’éclaircir ce


dont il est question dans cette étude. De ce fait, intéressons-nous à ce qui devra
constituer le corpus de cette étude.

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 20


Année académique 2013-2014 Coulibaly

3.2 Définition du corpus

La délimitation du corpus se situe à trois (3) niveaux. Il s’agira d’abord de


préciser ce que nous étudions, l’objet d’étude, ensuite de définir son extension
historique et la cible.

3.2.1 L’objet d’étude


Nous choisissons de nous intéresser à l’approche stratégique générale de la
conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire. Nous nous appuierons sur la
participation de la population à l’activité et à l’objectif de conservation de
l’environnement. La situation socio-économique des populations concernées par la
conservation nous intéresse particulièrement.

3.2.2 L’extension historique


L’extension historique permet de définir la période durant laquelle s’étend
l’objet d’étude.
Ainsi avons-nous proposé de circonscrire l’extension de notre objet d’étude à
la période allant de l’an 2012 à l’an 2017. Le choix de l’an 2012 s’explique par le
fait que cette date marque le départ et la définition d’une relance économique pour
la Côte d’Ivoire après une décennie de crise militaro-politique. L’approche
dynamique de notre étude requiert que soit pris en compte tout fait sensible à notre
sujet qui adviendrait avant son terme en 2017.
Par ailleurs, période de 2012 à 2014 a vu l’annonce du décret d’interdiction
de l’utilisation des sachets et emballages plastiques en Côte d’Ivoire, mais aussi le
report de son entrée en vigueur. Cette période a connu la décision d’expulsion des
occupants clandestins des forêts classées et la destruction de plusieurs bidonvilles à
Abidjan.

3.2.3 La cible
Après avoir défini le cadre temporel dans lequel cette étude s’inscrit, nous
tenterons ici, de décrire les caractéristiques des populations à étudier.

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 21


Année académique 2013-2014 Coulibaly

Notons que les critères d’inclusion de la population d’étude sont les


suivantes :
- Etre concerné après une mesure d’expulsion pour des raisons relatives à des
mesures de conservation de l’environnement.
- Avoir perdu une source de revenu à la suite d’une décision dite
environnementaliste.
- Etre localisé pendant la période d’étude dans la ville d’Abidjan ou dans la
forêt classée de « Niégré ».

Les termes clés et le corpus ainsi élucidés, nous en arrivons à poser la


problématique de notre sujet.

4. PROBLEMATIQUE

L’être humain, de par sa conscience, a cette particularité de se poser des


questions. C’est de loin, ce qui le différencie du reste du règne animal. Il a fait des
progrès au fil des années, au point de se sentir maître ou même possesseur exclusif
de ce monde. Au nombre de ces innombrables prouesses, il a maitrisé le feu et
conquis des espaces.

Entre 1850 et 1940, l'Europe puis d'autres pays comme les Etats-Unis et le
Japon connaissent une formidable croissance économique grâce à l'industrialisation
de leur économie. L’homme moderne a par la suite marqué son époque d’une
empreinte singulière. Cet épisode commence avec l’ère de l’industrialisation à
outrance. L’idéologie du monde, la mieux partagée était la croissance à tout prix.
De 1945 à 1975, tous les pays industrialisés, notamment capitalistes, ont connu une
croissance économique spectaculaire. L’on assiste à une véritable « explosion » de
la production mondiale. En trente ans, le produit national brut mondial triple alors

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 22


Année académique 2013-2014 Coulibaly

qu’il n’avait que doubler en moyenne au cours des cinquante années précédentes7.
L’idéal était la modification à la hausse du niveau des conditions matérielles de la
vie quotidienne pour les plus grandes masses de la population.

Cet idéal n’a pour autant pas fait que de biens matériels. À la fin des années
1980, la question du réchauffement climatique émerge et interpelle les sensibilités.
Des constats tels que les forêts dévastées, les pluies acides, les entailles dans la
couche d’ozone et les marées noires, agitent l’opinion publique. Ce faisant, le culte
du progrès mesuré exclusivement sur les biens matériels, s’amenuise. Le
scepticisme nait de part et d’autre, dans les consciences.
Et si nous allons trop loin ? Si nous dévastons tout, ne serait-ce pas décréter notre
propre fin ?

Pour éviter le chao écologique, l’homme s’est inventé un antidote : la


conservation de la nature. Bien qu’elle ait connu quelques réussites non moins
négligeables, la politique de conservation de l’environnement est parfois empreinte
d’ambigüités. Elle s’est souvent faite à tout prix, même au détriment de l’homme.
Le monde occidental en général, et l’Europe en particulier, passent pour être le fer
de lance de cet examen de conscience. Ces pays sont le lieu de nombreuses
initiatives politiques, économiques et socioculturelles en faveur de la cause
environnementale.

Les États-Unis créent le statut de parc national, avec le président Abraham


Lincoln le 30 juin 1864 et la Yosemite Valley devient le premier site naturel protégé
au monde. Le parc national de Yellowstone devient en 1872, le premier parc
national. La France, en 1906, vote sa première loi sur la protection du paysage.
Naguère conçus à des fins exotiques, les parcs naturels inspirent la conservation.
Aux Etats Unis, la création de parcs nationaux s’est accrue à au XXème siècle, pour
aboutir à un réseau de cinquante-trois parcs nationaux. Les pionniers du premier
parc Yellowstone ont expulsé une branche des indiens Shoshones du nord, résidant
sur le territoire du Yellowstone, pour sa création. Ils ont été déportés de force vers

7
GROUPE DE RECHERCHE POUR L’ENSEIGNEMENT DE L’HISTOIRE ET DE LA GEOGRAPHIE,
HISTOIRE : le monde de 1939 à nos jours, Hachette, collection Grehg, P. 151

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 23


Année académique 2013-2014 Coulibaly

la réserve de Wind River. Les Bushmen en Afrique du Sud, les Massaïs au Kenya,
les Papous en Indonésie, ont été chassés de leurs terres au nom de la conservation
de la nature. Ces populations que nous considérons comme des réfugiés écologiques
se comptent par millions.

Le parc national Kruguer en Afrique du Sud, a été créé en 1926 sur des terres
tribales vidées de leurs occupants. Il enregistrait près de 26 000 visiteurs dans les
années 1930 et plus d’un million de nos jours. Aux abords de ce parc, les
populations noires attendent toujours les avantages économiques des 29 millions de
dollars générés chaque année par le seul parc bénéficiaire d’Afrique.

En Côte d’Ivoire, le phénomène a récemment pris une tout autre tournure.


Des populations s’adonnent à des occupations illicites des réserves ou forêts
classées. Elles y pratiquent la chasse ou l’agriculture s’il n’est pas question d’y
habiter. L’Etat ivoirien s’est engagé à déguerpir ces occupants illégaux. La création
et l’aménagement des aires protégées participent de la volonté du gouvernement
ivoirien de protéger l’environnement, notamment le couvert forestier en nette
régression et certaines espèces animales rares ou en voie de disparition. L'indice des
avantages pour la diversité du Fonds Mondial pour l'Environnement (FEM) y est
passé de 3.9 à 3.4 entre 2004 et 2008. Pour la Banque Mondiale, les espèces de
mammifères menacées en Côte d’Ivoire en 2013, sont au nombre de 23 tandis que
les espèces de poissons menacées sont de 46. La même source indique que 105
espèces de végétaux y sont menacées à ce jour.

Par ailleurs, réfugiés écologiques et occupants illégaux ont un trait en


commun : un niveau de vie pas très reluisant conjugué à une relative dépendance au
milieu naturel. La protection de l’environnement serait-elle une entrave à leur bien-
être ? La lutte pour s’assurer des conditions de vie meilleure peut-il justifier la
dégradation massive de la nature ?

Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) estime en


2013, que la population ivoirienne vaut 22 millions d’habitants avec un taux de
pauvreté multidimensionnel de 48.9 %, tandis que le pays affiche un Indice de

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 24


Année académique 2013-2014 Coulibaly

Développement Humain (IDH) de 0.432 pour un revenu par tête de 1090 dollars
US. Selon la Banque Mondiale, en 2012, la croissance de son PIB a atteint 9,8%,
contre une croissance négative de -4.7% en 2011.

Récemment élu au tristement célèbre programme pays pauvre très endettés


(PPTE) du FMI (Fond Monétaire International), il y a atteint le point d’achèvement.
Le Plan National de Développement (PND) élaboré pour la période 2012-2015 vise
une croissance à deux chiffres à travers cinq axes stratégiques, au nombre desquels
figurent d’une part, la création de richesses accrue, soutenue et inclusive, et que les
fruits de la croissance soient répartis dans l’équité. D’autre part, le pays envisage
que les populations vivent dans un environnement sain et un cadre de vie adéquat.
Pour la Banque Mondiale, en 2013, seulement 58.6 % de la population ivoirienne a
accès à l’électricité. Sur le territoire ivoirien, plus de 50% de la population vit en
milieu rural où l’on utilise essentiellement du pétrole à 74% et du bois à plus de
70%.8 Ce qui traduit un usage à fort taux de biomasse traditionnelle qui porte un
coup dur au patrimoine forestier national déjà peut abondant. Dans les années 1960,
la Côte d’Ivoire comptait 16 millions d’hectares de forêts. En 2010, il n’en restait
plus que trois millions, selon la Société de Développement des Forêts (SODEFOR).

Cet ambitieux plan de développement conçu sous le sceau d’une émergence


économique à l’horizon 2020, nécessitera autant d’énergie. Cette dernière devra être
sobre pour sacrifier à la tradition du XXIème siècle. Néanmoins, elle devra être
suffisamment productive afin de pouvoir répondre au besoin d’une population à
forte croissance.

Selon le Centre de recherche Ivoire Express, Abidjan avec environ 4,5


million9 d’habitants en 2013, sera la cinquième grande ville de l’Afrique en termes
de population dans une décennie. En 2020, Abidjan compterait plus de 6 millions
d’habitants. La métropole ivoirienne serait la cinquième grande ville de l’Afrique en
termes de population et la ville de Côte d’Ivoire où se trouvera la majorité des

8
Fraternité Matin dans sa parution du lundi 5 Novembre 2013/ n°14679
9
Annexe 1

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 25


Année académique 2013-2014 Coulibaly

opportunités. Le défi de la gestion durable de cette forte poussée démographique se


fait déjà sentir avec la multiplication des bidonvilles et constructions anarchiques
accompagnée d’une insalubrité déconcertante. La multiplication des déchets
plastiques a poussé les autorités ivoiriennes à légiférer sur l’utilisation des sachets
plastiques10.
À l’instar du monde sous-développé, la Côte d’Ivoire a le devoir de faire face
aux enjeux environnementaux que suscitent ses ambitions de développement.
Si la conservation de la nature n’est pas un mode de confiscation de l’espace, ni
d’exclusion de l’épanouissement des hommes, peut-elle aider au décollage
économique ?
Comment peut-on concilier alors la protection de l’environnement et la lutte contre
la pauvreté ?

5. QUESTION DE RECHERCHE

Nous dégageons successivement la question de recherche et les questions


secondaires suivantes.

5.1 Question générale


Comment les couches vulnérables de la population perçoivent-elles les
mesures adoptées pour la conservation de l’environnement ?

5.2 Questions secondaires


La question générale se décline, à cet effet, en sous questions de recherche
qui sont :

- Quelles sont les populations directement touchées par les récentes mesures pour
la conservation de l’environnement ?
- Quels ont été les obstacles constatés dans la mise en application de ces mesures,
tant au niveau des autorités administratives que des populations concernées ?
- Quels sont les conséquences de ces mesures sur les revenus de ces populations ?

10
Annexe 2

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 26


Année académique 2013-2014 Coulibaly

6. OBJECTIFS DE RECHERCHE

6.1 Objectif général


Notre étude vise à comprendre comment les autorités ivoiriennes peuvent
entrevoir leur politique de conservation durable de l’environnement sans toutefois
porter atteintes aux intérêts des couches sociales les plus défavorisées.

6.2 Objectifs opérationnels ou spécifiques

Il s’agit pour nous dans un premier temps, d’identifier clairement toutes les
populations concernées par les mesures récentes.
Dans un second temps, il nous faut répertorier les difficultés qui émaillent
ou retardent l’exécution de ces mesures.
Par ailleurs, il nous faut effectuer une analyse profonde de l’impact de ces
décisions administratives sur le revenu des populations directement concernées.

7. HYPOTHESES DE RECHERCHE

Cette étape consiste à dégager l’hypothèse générale et les hypothèses


subsidiaires.

7.1 Hypothèse générale


L’hypothèse générale que nous présentons est la suivante :
Les récentes mesures relatives à l’environnement grèvent la vie des couches
vulnérables de la population.

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 27


Année académique 2013-2014 Coulibaly

7.2 Hypothèses opérationnelles


Les hypothèses opérationnelles que nous avons retenues à cet effet sont les
suivantes :
- Les couches socioprofessionnelles les plus pauvres sont les plus durement
affectées par la rigueur de ces mesures.
- Les difficultés de mise en œuvre de ces mesures environnementaliste sont
essentiellement d’ordre communicationnel et social.
- Les récentes mesures réduisent les pouvoirs d’achat des populations les plus
pauvres.

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 28


Année académique 2013-2014 Coulibaly

8. REVUE DE LITTERATURE

8.1 Lutte contre la pauvreté et biodiversité

8.1.1 La valeur économique de la biodiversité

La biodiversité fournit des services, tels que l’approvisionnement en


nourriture, la purification de l'eau, ou la régulation du climat, essentiels au maintien
de la vie, au bien-être et à la croissance économique. Dans le souci économique de
la valorisation de la biodiversité, il serait préférable d’être en mesure de pouvoir
quantifier, voire chiffrer cette diversité biologique. Toute chose à laquelle
Xepapadeas et Brock (2003) s’attèlent en proposant une modélisation pour estimer
la valeur de la biodiversité. Leur modèle maximise les bénéfices tirés des services
environnementaux rendus par un écosystème donné, sous des contraintes
écologiques et génétiques. Les bénéfices générés par le service écosystémique sont
évalués sous un angle économique, les auteurs étudiant leur impact dynamique sur
le bien-être des populations. La valeur retenue pour la biodiversité dans cette
analyse est donc sa valeur d’usage. Ces auteurs trouvent en général qu’un
écosystème riche en nombre d’espèces peut avoir une grande valeur économique,
c'est-à-dire produire des biens et services bénéfiques au bien-être, même si la
distance génétique entre les espèces est faible au sein de cet écosystème. Les
résultats suggèrent ainsi que sous un angle économique, la protection d’espèces
en grand nombre sur un site a autant de valeur « économique » que la protection
d’espèces moins nombreuses mais fortement distantes génétiquement. L’étude
relativise par conséquent l’approche générale pour la conservation des espèces qui
relie la valeur d’un écosystème à la diversité des espèces qui le composent.

Costanza R. et al. (1997) fustigent l’attitude de certains décideurs publics.


Pour eux, la perte des services rendus par les écosystèmes, induite par la
dégradation de la biodiversité, entraine des conséquences économiques directes et
indirectes qui sont peu prises en compte par les décideurs politiques. La raison

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 29


Année académique 2013-2014 Coulibaly

principale est la sous-estimation voire l’absence d’estimation de ces services


environnementaux. Ces auteurs proposent une nomenclature des valeurs
économiques pour 17 services écosystémiques. D’après leurs estimations, ils
évaluent l’ensemble des services rendus à la biosphère par les écosystèmes à entre
16 et 54 milliards de $US/an, avec une moyenne à 33 milliards/an soit 1.8 fois le
PNB mondial. Ces chiffres, bien qu’en deçà de la valeur réelle de ces services
compte tenu des hypothèses restrictives appliquées, peuvent faciliter les choix de
politiques de développement et permettre d’identifier les stratégies de conservation
les plus efficaces.

Kumar M. et Kumar P. (2008) quant à eux, estiment que l’évaluation


environnementale telle que présentée précédemment, requière un
approfondissement de la recherche sur des approches nouvelles et complémentaires
qui permettront de capter la valeur économique totale des écosystèmes. Ils
proposent justement d’aller au-delà du cadre classique utilitariste afin d’évaluer la
valeur des services environnementaux sous un angle psychoculturel. Les auteurs
proposent ainsi d’intégrer à l’évaluation environnementale plusieurs concepts, tels
que l’identité écologique ou l’identification à la nature. La prise en compte de ces
notions devrait selon eux permettre de mieux saisir la complexité des relations que
l’homme entretient avec son environnement, des systèmes d’incitation et des
comportements des individus et des groupes sociaux. L’approche psychoculturelle
permettrait également, par son analyse des services environnementaux en termes de
« biens relationnels », d’avoir une perception nouvelle des forces de marché en
présence. En somme, la perspective psychoculturelle pourrait rendre l’évaluation
environnementale plus complète et beaucoup plus pertinente pour les décideurs.

8.1.2 Protection de la biodiversité et lutte contre la pauvreté

Norman Myers (1988) s’est fait l’idée de la forte probabilité d’une extinction
du monde vivant causée par l’Homme. C’est alors qu’il suggéra une stratégie de
résilience fondée sur le concept des « hot spots » ou les « points chauds de

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 30


Année académique 2013-2014 Coulibaly

biodiversité ». La faiblesse des moyens financiers ne permet que de sauver une


espèce donnée à un endroit ou une autre en un autre lieu de la planète. En raison de
l’insuffisance des ressources financières disponibles à investir dans la conservation
de la nature, Myers a pensé qu’il fallait repérer et concentrer les efforts sur des
endroits spécifiques. La spécificité de ces endroits est qu’ils regroupent un grand
nombre d’espèces « que l’on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde » et qui
paradoxalement sont les plus menacées par ladite extinction. Ces endroits qualifiés
donc de hauts lieux de la biodiversité mériteraient selon lui une concentration des
ressources disponibles car leurs conservations ralentiraient considérablement cette
probable extinction massive.
Par ailleurs, pour être retenu comme « hot spot », un espace doit répondre à
certains critères. Cet espace doit d’une part abriter plus de 1500 espèces végétales
ou animales dites « endémiques » (qui ne vivent que dans son périmètre). D’autre
part, cet espace doit avoir perdu 70% de son écosystème initial. Myers dénombre en
1990 dix-huit (18) de ces points chauds de la biodiversité en 1990.
A sa suite, l’ONG CONSERVATION INTERNATIONAL répertoriera en
2000, trente-quatre de ces lieux où la biodiversité est élevée et les menaces
extrêmes. Néanmoins, il fut constaté que les « points chauds de biodiversité », ces
zones dites prioritaires des actions de conservation, se révèlent être également des
zones à fort taux de pauvreté. L’examen de Fisher B. et T. Christopher (2007) a
porté sur cinq indicateurs socio-économiques que sont :
-accès à l’eau potable,
-malnutrition,
-pression démographique
-nombre de personnes en dessous du seuil de pauvreté
-service de la dette
L’intégration de ces indicateurs dans une analyse écologique des « points
chauds de biodiversité », permet à ces auteurs d’évaluer l’ampleur de l’interrelation
entre conservation et pauvreté sur ces sites centraux pour l’action internationale.
Confirmant une forte interdépendance entre biodiversité et bien-être des populations
locales, les résultats de leur analyse suggèrent d’approfondir les connaissances sur

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 31


Année académique 2013-2014 Coulibaly

les interrelations entre lutte contre la pauvreté et politiques de conservation en vue


de proposer des stratégies pertinentes pour combiner ces deux problématiques.

Ezebilo et Mattsson L. (2010) analysent les opportunités de développement


local générées par l’établissement d’un parc national au Nigéria. Leur approche
d’évaluation axée sur les résultats permet d’identifier les bénéfices effectivement
perçus par les populations. Les communautés locales auraient bénéficié de diverses
infrastructures socioéconomiques (bureaux pour l’administration publique, ponts,
salles de classes, puits, etc…). Les activités liées au tourisme ont également
fourni des opportunités de revenus et d’emplois dans le parc, bien que le nombre
de bénéficiaires soit plutôt limité. L’étude révèle que les projets entrepris sont très
capitalistiques, bénéficient à un nombre limité d’individus et ne répondent pas
forcement aux besoins des communautés, ce qui menace leur viabilité. Les auteurs
suggèrent donc que les initiatives de développement local, entreprises dans le
périmètre du parc, privilégient des projets plus efficients et qui permettent d’étendre
la cible de bénéficiaires.

Pour Adams W.M. et Aveling R. (2004), la recherche de cohérence entre les


objectifs de protection de la biodiversité et de lutte contre la pauvreté plaide pour
l’adoption de stratégies de conservation « pro-pauvres ». Les différentes approches
mises en œuvre dans ce but peuvent toutefois se révéler peu performantes, tant
pour le bien-être des populations locales que pour la protection des espèces.
L’échec des approches combinant conservation et développement est souvent
attribué au manque de clarté qui entoure les buts à atteindre. Adams W.M. et R.
Aveling (2004) montrent, dans leur article, que la coordination réussie des
politiques conservationnistes et de réduction de la pauvreté requiert que soient
clarifiés les objectifs visés et que soient identifiées les conditions spécifiques de
leur potentielle association.
L’identification des populations concernées est donc indispensable à
l’optimisation des politiques sociales de conservation de l’environnement.

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 32


Année académique 2013-2014 Coulibaly

8.1.3 L’enjeu communautaire dans la gestion durable des ressources


naturelles

Le monde scientifique a compris que la conservation ne peut se faire sans


tenir compte des intérêts de l’Homme. C’est en cela qu’Agrawal et Gibson (1999)
mènent dans leur article une réflexion sur le concept de « communauté ». La
compréhension de ce concept est nécessaire selon eux pour mieux appréhender son
rôle dans l’utilisation et la conservation des ressources naturelles. Ces auteurs se
sont concomitamment penchés sur les origines conceptuelles du terme «
communauté » et la façon dont celui-ci est utilisé dans la littérature sur la
conservation des ressources naturelles. Ils proposent un changement d'orientation
loin des hypothèses habituelles qui envisage la communauté comme un ensemble
homogène ayant des normes communes. Les auteurs préconisent de se focaliser sur
les intérêts divergents des multiples acteurs qui composent les communautés ainsi
que sur les institutions qui influencent les résultats des processus politiques. Cette
réorientation est selon eux la garantie de l’efficacité des initiatives de gestion des
ressources naturelles à base communautaire.

Blaikie (2006) quant à lui propose un état des lieux critique des approches
de gestion des ressources naturelles à base communautaire. L’auteur s’oppose dans
son article aux théories affirmant l’efficacité sans faille de ces stratégies de gestion,
et démontre, grâce à des études de cas menées au Malawi et au Botswana, que la
gestion communautaire peut parfois être préjudiciable à la préservation des
ressources. Son article relativise ainsi fortement la pertinence des approches
conservationnistes communautaires. L’auteur suggèrent de confronter les potentiels
bénéfices de ces programmes à des évaluations robustes et pertinentes afin
d’identifier les caractéristiques et les conditions de mise en œuvre améliorant leur
efficacité. Il propose également que soit identifié un cadrage institutionnel clair qui
mette en cohérence les attentes des différentes entités impliquées dans les projets :
l’état, les collectivités décentralisées, les communautés, les ONG et les bailleurs de
fonds.

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 33


Année académique 2013-2014 Coulibaly

C’est alors que Hoole (2010) se propose d’évaluer deux projets de gestion à
base communautaire des ressources naturelles en Namibie. Cette évaluation met en
exergue l’importance des partenariats entre les entreprises d’écotourisme et les
communautés locales pour la réussite des projets de protection de la diversité
biologique. Les activités relatives à ces partenariats sont sources d’emplois et de
revenus, et contribuent à accroitre l’adhésion des populations aux différents projets
de conservation. Bien que ce type d’accord entre les entreprises privées
d’écotourisme et les communautés locales semble favorable aux objectifs conjoints
de développement local et de protection de la biodiversité, certains points d’action
restent à améliorer. Ces améliorations consisteraient notamment à réduire les
distorsions dans la répartition des bénéfices qui sont souvent défavorables aux plus
pauvres, à définir et à instaurer un cadre institutionnel clair et favorable à une
gouvernance plus participative.

Mehta et Kellert (2000) pour leur part, confessent que la gestion


communautaire des ressources naturelles demeure une pratique très répandue pour
la conservation de la biodiversité, malgré des résultats parfois peu convaincants.
Ces auteurs, se basant sur trois études de cas menées sur trois continents différents
(Afrique, Etats-Unis d‘Amérique et Asie) identifient les facteurs associés à la
réussite ou à l’échec des politiques de conservation à base communautaire. Les
résultats de cette analyse se basent sur l’étude d’indicateurs sociaux et
environnementaux. La complexité des objectifs visés et les caractéristiques
organisationnelles requises pour la gestion des ressources rendent la mise en œuvre
des politiques de gestion des ressources naturelles à base communautaires
extrêmement difficile. Une réussite éventuelle des politiques de conservation à
base communautaires devra donc s’appuyer tant sur le renforcement des
institutions, le développement socioéconomique des populations que sur les
recommandations issues de la recherche scientifique.

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 34


Année académique 2013-2014 Coulibaly

8.1.4 Le financement des activités environnementalistes

Ces dernières années, l’intérêt porté aux paiements pour services


environnementaux (PSE) dans le financement de la conservation s’est
considérablement accru. Cette notion renvoie essentiellement aux usages qui
peuvent être faits de la nature, et des ressources naturelles. L’approche insiste sur
l'utilité que l'économie, et la société, retirent du fonctionnement des écosystèmes
préservés. Vu le coût de cette préservation (restauration, entretien, etc.), il a paru
donc nécessaire de rémunérer celles et ceux qui, à travers leurs pratiques,
participent à cette préservation. Une dimension essentielle de ces systèmes
concerne leur impact sur les populations pauvres. Pagiola, Arcenas et Platais (2005)
examinent la relation entre PSE et pauvreté, en s'appuyant sur des études de cas
réalisées en Amérique latine. Ils conclurent que les populations riveraines des
zones protégées, bénéficiaires des paiements, étant en grande majorité des ruraux
pauvres, la probabilité que les PSE aient un impact positif sur la pauvreté est
grande mais non systématique. Non seulement la garantie d’atteindre les plus
pauvres est faible mais de nombreux obstacles liés à la pauvreté limitent leur
possibilité de participation aux PSE. Ces obstacles peuvent être liés à l’absence de
titre foncier, la petite taille des exploitations agricoles ou le manque d’accès au
crédit. De plus, les effets des PSE, notamment sur la pression foncière et les
produits non-ligneux, sont de nature à annihiler les bénéfices pour les populations.
Pour concilier efficacement la lutte contre pauvreté avec les PSE, ces auteurs
préconisent qu’il faille éviter que les projets soient conçus comme étant
principalement des outils de réduction de la pauvreté. Parallèlement, il faudrait,
selon les auteurs, développer des mécanismes de paiements permettant aux plus
pauvres de participer activement aux PSE.

Georges Yao Koffi (2014) préconise la mise en place d’« un plan Marshall
pour la forêt ivoirienne » pour retourner la tendance dévastatrice de la forêt
ivoirienne. L’auteur révèle que de 16,5 millions d’hectares de forêt en 1960, la Côte
d’Ivoire n’en dispose plus aujourd’hui que quelques deux millions. Son plan
susmentionné se présenterait, selon lui, sous la forme d’un « Programme
Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 35
Année académique 2013-2014 Coulibaly

Présidentiel Spécial pour la Forêt (PPSF) » que devront concevoir et mettre en


œuvre par les autorités ivoiriennes.
Il s’agirait à travers ce programme, d’octroyer davantage de financement à
toutes les structures, qu’elles soient publiques ou privées, engagées dans la
protection de la forêt afin de leur permettre d’ouvrir de grands chantiers de
reboisement.
Pour Georges Yao Koffi, il est paradoxal d’allouer à la santé des montants
« 10 fois, voire 15 fois plus élevés » qu’à la protection de la forêt. Il s’en explique
par le fait que « 75% des matières actives ou médicaments sont d’origine végétale
ou animale ». Il termine par faire remarquer que « la forêt peut exister sans
l’homme, mais l’homme ne peut pas exister sans la forêt ».

8.1.5 Le développement local

Selon Toillier et Serpantiéour (2008) il est indispensable d’étendre


davantage les aires protégées, pour ralentir la perte de la biodiversité.
L’extension de ces espaces de conservation ne peut se faire sans l’intégration d’un
plan de développement local, le lien entre conservation durable de la biodiversité et
développement local étant aujourd’hui entériné. Il est donc nécessaire de planifier
des stratégies de développement compatibles avec ces « zonages » de conservation.
Dans cet article, les auteurs suggèrent qu’une meilleure connaissance des
stratégies et pratiques en cours et déjà maîtrisées par les populations locales dans
l’ensemble des territoires en périphérie des aires protégées constitue la première
étape d’une planification régionale du développement local. Ils proposent donc
une analyse des répercussions des zonages de conservation sur l’organisation des
activités agricoles et des dynamiques de développement à l’échelle régionale et
locale.

Muller J. et Albers H.J. (2004) estiment que les caractéristiques des marchés
(du travail ou des ressources) sont importantes pour l’identification de projets de
développement autour des aires protégées. Leur article propose un modèle qui
identifie les politiques incitatives adéquates à mettre en œuvre dans le périmètre
Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 36
Année académique 2013-2014 Coulibaly

des espaces protégés selon différentes caractéristiques de marché. Certains


résultats de l’étude révèlent que les paiements pour services environnementaux ne
sont pas efficaces en cas de défaillance du marché des ressources
environnementales. Quant aux projets de développement agricole, ils permettent de
réduire les risques pesant sur la biodiversité seulement en cas de défaillance du
marché du travail. Le cadre d’analyse proposé dans cette étude est un outil
important pour l’aide à la décision dans l’articulation entre conservation et
développement local.

Ducrot R., A. K. Bueno, Barban et Reydon (2010) étudient les interactions


existantes entre les différents acteurs concernés par les politiques de lutte contre
l’insécurité foncière, d’assainissement des eaux et de lutte contre la pollution. Ils
concluent en partie que du côté des communautés locales, il apparaît clairement que
le manque d’informations et de sensibilisations aux problématiques
environnementales est un frein important au développement de solutions durable et
à la mise en œuvre d’une législation contraignante. De leur côté, les acteurs
institutionnels doivent, pour espérer une meilleure appropriation et davantage
d’implication des habitants dans les projets collectifs et environnementaux, mieux
prendre en considération leurs besoins et attentes en termes de développement et de
qualité de vie.

8.2 Lutte contre la pauvreté et qualité de l’environnement


en milieu urbain

8.2.1 Pauvreté urbaine et qualité de l’environnement


Dans les pays en développement, la multiplication des déchets produits
par les centres urbains et l’absence de systèmes d’assainissement performants a
accru, ces dernières années, la pollution de l’eau destinée à la consommation et à
l’irrigation des cultures agricoles. Pour Erni, Drechel et Bader (2010), cette
pollution se caractérise notamment par une forte charge en éléments nutritifs

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 37


Année académique 2013-2014 Coulibaly

(azote et phosphore notamment), qui accroit les risques pesant sur l’environnement
et sur la santé des populations. Mais cette concentration en nutriments n’a pas que
des effets négatifs. En effet, ces flux d’eaux permettent par ailleurs
d’augmenter la productivité des terres et donc les revenus des paysans qui les
utilisent pour irriguer leurs champs.

David Satterthwaite (2003)11 souhaite clarifier la nature des liens qui


unissent la pauvreté urbaine et la qualité de l’environnement. Selon lui, il est
erroné de penser que la pauvreté urbaine est source de dégradation
environnementale, les principaux responsables de cette dégradation étant les
ménages au revenu moyen ou élevé. L’auteur rappelle ainsi que le mode de vie
des plus pauvres, moins énergivore, a au contraire contribué au maintien d’une
faible dégradation du milieu ambiant. Si les populations pauvres sont effectivement
plus sensibles et plus touchées par les risques naturels, elles n’en sont pas pour
autant plus responsables, bien au contraire. David Satterthwaite ne partage
également pas le stéréotype selon lequel : les politiques de réduction de la pauvreté
vont peser négativement sur l’environnement, de la même manière que la lutte pour
la protection de l’environnement maintiendra un nombre important de personnes
dans la pauvreté. L’auteur réfute ce raisonnement en démontrant, grâce à de
nombreux exemples, que lier action environnementale et réduction de la pauvreté
est, en plus d’être largement souhaitable, tout à fait réalisable.

Dans la plupart des pays en développement, de nombreux ménages urbains


tirent leurs revenus du recyclage informel des déchets non organiques. Wilson,
Velis et Cheeseman (2006) examinent le mode de fonctionnement de ce système de
recyclage, et son rôle dans une gestion plus écologique du tri des déchets dans les
pays en voie de développement. Les auteurs identifient à la fois la nature des
bénéfices économiques tirés de cette activité, ainsi que les risques sociaux et

11
Satterthwaite D. The Annals of the American Academy of Political and Social,
Science, 2003

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 38


Année académique 2013-2014 Coulibaly

sanitaires auxquels s’exposent les ramasseurs itinérants de déchets. Leur étude


démontre que le système informel répond à des lois d’organisation bien
établies, et que les recycleurs ont une très bonne connaissance des déchets
ayant une valeur importante. Demandant de beaucoup de force de travail mais
de très peu de capital, le système informel correspond bien aux facteurs de
production disponibles dans les pays en développement, et fournit ainsi emplois et
moyens de subsistance aux individus et groupes sociaux les plus marginalisés et
vulnérables. Selon les auteurs, casser ce système en le remplaçant par une
organisation formelle unique serait une erreur économique et sociale. Ils prêchent
ainsi en faveur d’une intégration progressive des réseaux informels dans le
système officiel.

Satterthwaite D. (2003)12 estime par ailleurs que les objectifs du millénaire


pour le développement tels qu’ils ont été définis dans la Déclaration du
Millénaire de septembre 2000 ne sont pas adaptés aux réalités et problématiques de
la pauvreté urbaine. L’auteur rappelle que, malgré leur importance, les OMD et leurs
indicateurs de mesure présentent de nombreux défauts. Ces défauts seraient
particulièrement préjudiciables à la mesure de l’ampleur et de l’évolution de la
pauvreté urbaine. David Satterthwaite illustre son propos par des exemples précis :
selon lui, la mesure d’un seuil de pauvreté à 1.25 dollar par jour et par personne
amène à des incohérences statistiques et serait en profond décalage avec les besoins
vitaux réels des populations urbaines. Une sous-évaluation des difficultés urbaines
fausserait donc les comparaisons faites entre zones rurales et urbaines et
empêcherait la mise en place de politiques de développement adéquates et efficaces
dans ces dernières.

Choguill C. (2007) rappelle que l’insalubrité, l’insécurité et l’illégalité de la


plupart des logements situés en zones urbaines sont des questions clés de l’économie
du développement, alors que la communauté scientifique ne leur accorde que peu
d’attention. L’auteur affirme que l’aspect durable et écologique des politiques de

12
Satterthwaite, D. Environment and Urbanization, 2003
Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 39
Année académique 2013-2014 Coulibaly

logement est une condition nécessaire à la réussite et à la pérennité de ces dernières.


Cinq principes de bases doivent ainsi être respectés pour que la durabilité des
logements soit assurée :
-l’implication des communautés concernées,
-l’accès à des matériaux de qualité à un prix abordable,
-une certaine flexibilité dans les standards de construction,
-la mise en place de plans de financement,
-la résolution des problèmes liés à la propriété foncière.

Adriana Allen (2003) souligne quant à elle, que la gestion environnementale


des espaces périurbains présente des enjeux spécifiques que la dichotomie urbain-
rural, fortement ancrée dans les systèmes de planification, dessert profondément.
Selon elle, si les approches de gestion et de planification environnementale
appliquées aux zones urbaines, rurales et régionales proposent déjà de nombreuses
méthodes d’analyse, il reste cependant beaucoup de travail pour parvenir à
consolider et à appliquer de manière effective une approche spécifique aux
espaces périurbains. Cette approche devant relier et combiner les méthodes
existantes dans un système cohérent et adapté.

Jim C. et Chen (2003) s’est intéressé aux politiques d’aménagement


d’espaces verts dans la zone périurbaine de la ville de Nanjing, en Chine. Depuis
les années 1980, les problématiques d’aménagement du territoire dans un contexte
de forte croissance urbaine ont poussé de nombreuses villes chinoises à mener des
politiques conciliant développement urbain et création ou préservation d’espaces
naturels. Pour Jim politiques urbaines écologiques doivent s’établir à trois niveaux
différents : au niveau de la métropole, de la ville, et des quartiers.
A l’échelle de la métropole, les espaces verts, particulièrement arborés, se
présentent sous la forme de corridors faunique, reliant le tissu urbain aux zones
rurales avoisinantes. Ces corridors agissent comme des modérateurs du microclimat
urbain.

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 40


Année académique 2013-2014 Coulibaly

Au niveau de la ville, les zones vertes satisfont une demande de loisirs, et


permettent la circulation des animaux sauvages.
Enfin, la présence d’espaces aménagés au sein des quartiers permet à chaque
habitant d’entretenir un contact quotidien avec la nature.
Cette combinaison à trois échelles permet donc d’améliorer les paysages
périurbains et la qualité de vie des habitants, tout en maximisant les bénéfices tirés
de la préservation de l’environnement.

8.2.2 Un défi scientifique et technologie contre le changement


climatique

Hassan Rashid (2010), incite le monde scientifique à orchestrer une


amélioration technologique en vue de réaliser de meilleures prévisions des risques
climatiques et surtout optimiser l’évaluation économique des stratégies envisagées.
Les pays d’Afrique sub-saharienne, comme la majorité des pays en développement,
doivent faire face à un double défi : le premier concerne l'adaptation au changement
climatique et le second la promotion d’un développement économique inclusif.
Pour concilier adaptation au changement climatique et développement économique,
il faut ainsi identifier des stratégies qui permettent à la fois un développement plus
rapide et une réduction des risques climatiques prédits pour la région. Soulignant
l’importance de ce double enjeu, l’auteur préconise l’intégration systématique de la
contrainte climatique dans les projets de développement économique en Afrique
subsaharienne. Les politiques de développement devraient quant à elles être
orienter vers une économie moins tributaire du secteur rural, plus diversifiée et
productive, tournée vers des sources d’énergies sobres en carbone. Pour cet
auteur, il incombe alors au milieu scientifique de jouer un rôle important afin de
relever ce défi.

Ahmed S.A., N.S. Diffenbaugh et T.W. Hertel (2009) préconisent que la


question de l’effet des chocs climatiques sur la pauvreté dans les pays en
développement soit abordée en fonction des couches socio-économiques. Cette

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 41


Année académique 2013-2014 Coulibaly

approche stratifiée permet d’améliorer la pertinence des politiques climatiques et


une allocation optimale de l’aide internationale afin d’aider les populations les plus
vulnérables à la pauvreté. La vulnérabilité à la pauvreté induite par l’instabilité du
climat est mesurée par la variabilité interannuelle de la productivité des cultures de
céréales. Selon leur étude, cette vulnérabilité est plus forte en Afrique, notamment
en Afrique Subsaharienne, où l’agriculture est très sensible aux chocs climatiques.
Parmi les catégories socioprofessionnelles, cette étude révèle que les populations les
plus susceptibles d’être affectées par ces chocs sont les salariés des zones urbaines,
leur pouvoir d’achat étant plus instantanément et plus durement affecté par la
hausse des prix des produits de base.

Concernant l’optimisation de l’aide internationale, Guillaumont P. et C.


Simonet (2011) ont pour leur part, proposé un indice de mesure de la vulnérabilité
physique des pays au changement climatique. La particularité de cet indice est qu’il
se focalise sur des éléments exogènes, indépendants de la politique interne des pays.
Il est composé de deux éléments : les risques relatifs aux chocs progressifs
(élévation du niveau de la mer, aridification) et les risques liés à l’intensification
(fréquence, amplitude) des chocs récurrents. L’indicateur vise donc à identifier les
pays les plus vulnérables au changement climatique et les plus susceptibles de
l’être. Il devrait, selon les auteurs, être intégré comme l’un des critères d’allocation
de l’aide à l’adaptation. Les résultats préliminaires de cette étude attestent d’une
grande hétérogénéité de la vulnérabilité entre pays, et ce même au sein d’une même
région géographique.

8.2.3 La mise en valeur des techniques traditionnelles

En marge des défis technologiques, certains auteurs militent pour que les
techniques traditionnelles de résilience des populations locales servent de socle aux
politiques d’adaptation au changement climatique.

Pour Adger W.N., Brown K., M. Hulme, et S. Huq (2003), l’aide

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 42


Année académique 2013-2014 Coulibaly

internationale pour l’adaptation au changement climatique dans les pays en


développement devrait s’appuyer sur les savoirs faires des communautés locales
dans leur gestion des risques liés au climat. Pour eux, les pratiques traditionnelles
des populations dépendant des ressources naturelles fournissent des exemples de
mécanismes de résilience face à la variabilité du climat. S’inspirer de ces
expériences locales en les améliorant rendrait les politiques d’adaptation proposées
dans ces pays plus efficaces, et les populations plus autonomes dans leurs stratégies
d’adaptation. Toutes choses qui autorisent ces auteurs à affirmer qu’il est donc
important d’approfondir les connaissances sur ces pratiques locales de résilience
afin de renforcer les capacités d’adaptation des populations aux chocs climatiques
qui sont aujourd’hui plus récurrents et plus importants. Mais quel crédit accorder à
ces connaissances locales ?

La récurrence des chocs climatiques et la vulnérabilité des populations


pauvres nécessitent de renforcer les connaissances sur les capacités d’adaptation
réelles de ces populations. L’article de Fisher M., M. Chaudhury et B. McCusker
(2010) a pour objectif d’évaluer la réactivité de ménages ruraux pauvres face aux
risques climatiques, en s’intéressant particulièrement au rôle potentiel des forêts
dans leurs stratégies courantes de gestion du risque et dans leur adaptation à long
terme. En se basant sur des données issues d’une enquête réalisée auprès de
ménages pauvres du Malawi, leur étude montre que les ressources forestières ne
jouent pas de rôle essentiel dans l'anticipation des ménages, mais qu’elles se
révèlent par contre être très importantes dans les stratégies d’adaptation aux
conséquences du changement climatique. En effet, la forêt représente une source
d’approvisionnement et de revenu en période de pénurie et de mauvaises récoltes
liées aux chocs climatiques. L’étude révèle également que la dépendance à la forêt
dans les stratégies d’adaptation est plus importante selon le niveau de pauvreté des
ménages, leur proximité à la forêt, l’âge du chef de famille et son niveau
d’éducation.

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 43


Année académique 2013-2014 Coulibaly

8.2.4 Sécurité alimentaire et changement climatique

Dans le but de garantir la sécurité alimentaire et d’atteindre les objectifs de


réduction de la faim des OMD, il apparait indispensable d’entreprendre des actions
permettant de réduire les impacts négatifs de la variabilité du climat sur la
dégradation des terres et la productivité agricole. A cet effet, Aggarwal, Baethegan,
et Cooper (2010) proposent les actions suivantes :
- renforcer les capacités des services météorologiques nationaux pour la
collecte et la gestion de données climatiques;
- approfondir la recherche pour comprendre la complexité des risques et
évaluer les stratégies de gestion du risque ;
- mettre en œuvre une coopération intergouvernemental afin d’établir une
feuille de route des stratégies d’adaptation par région et par secteur pour la
sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté.

Les impacts attendus du changement climatique sur le système alimentaire


mondial et l’augmentation continue de la population mondiale, font de l’étude des
interactions entre les chocs climatiques et la sécurité alimentaire un enjeu important
pour le développement et la stabilité économique mondiale. Ericksen J. et L. Diana
(2009) proposent six axes de recherche pour améliorer l’adaptation du système
alimentaire mondial au changement climatique. Le premier point identifié se
rapporte à la mise en place d’innovations scientifiques et techniques, étant donné
que l’amélioration de la productivité agricole demeure la stratégie essentielle
d’adaptation du système alimentaire au changement climatique. Le second suggère
de prendre en compte les interactions existantes entre les nombreux acteurs du
monde agricole dans la définition des politiques d’adaptation. Le troisième propose
d’analyser des approches encore peu explorées (valeurs sociale et culturelle des
produits agricoles, modes de consommation) également sensibles aux chocs
climatiques. Le quatrième point recommande de compléter les évaluations d’impact
global du changement climatique sur le système alimentaire par des études
régionales. Les derniers axes visent à étudier la variabilité et la volatilité des prix

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 44


Année académique 2013-2014 Coulibaly

sur la stabilité du système alimentaire et à accorder plus d’attention à la


gouvernance du système alimentaire mondiale.

Hertel, Burke et Lobell (2010) analysent l’impact du changement climatique


sur la productivité agricole à l’horizon 2030 dans quinze pays en développement. Ils
considèrent trois scénarios d’impact du changement climatique sur l’agriculture (se
traduisant par l’occurrence d’une productivité faible, moyenne ou forte) et étudient
l’effet de ces niveaux de productivité sur les prix des produits de base, le bien-être
social et la pauvreté. Leur analyse met en avant une hausse des prix des produits de
base plus importante que les prévisions faites dans d’autres études. De plus, les
résultats montrent une grande hétérogénéité des impacts de la productivité sur le
bien-être social entre pays, certains types de population étant en effet plus à même,
de par leur position sur le marché international, de bénéficier de la hausse des prix
des céréales. Ces différents résultats confirment que la compréhension des impacts
du changement climatique sur la sécurité alimentaire et la pauvreté exige une
connaissance détaillée, empirique, à la fois de la nature des chocs de la productivité
agricole, ainsi que de la structure de la production, de la consommation et de la
pauvreté dans les pays concernés.

8.2.5 Le besoin énergétique

Fulkerson W. et A. Gadgil, (2005) proposent la mise en place d’une stratégie


de coopération internationale entre les différents partenaires du développement afin
d’atteindre l’objectif d’électrification universelle. Celui-ci vise, comme résultat
intermédiaire, la fourniture de l’électricité à un milliard de personnes d’ici à vingt
ans. Selon les auteurs, bien que l’objectif soit ambitieux, il peut être atteint à
condition d’être appuyé par un consortium de pays riches industrialisés. Pour eux, la
réalisation de cet objectif est primordiale pour accélérer le développement
économique et fournir des opportunités aux populations pour sortir de la pauvreté.
Les pays partenaires devront fournir une partie du capital nécessaire pour
l’électrification. Cette contribution devrait inciter les investisseurs publics et privés

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 45


Année académique 2013-2014 Coulibaly

à chercher des financements complémentaires, et à organiser des projets


d’électrification. Le mécanisme d’allocation des financements devra être développé
en concertation avec les pays en développement, et privilégier des sources
d’énergies sobres en carbone. Cette stratégie couterait à un ensemble de quatre
bailleurs de fonds, cinq milliards de dollars par an pendant vingt ans, soit 1.25
milliards de dollars par an pour chaque partenaire.

Ockwell D.G. et G. Mackerron (2008) estiment que le transfert de


technologie des pays du Nord vers les pays du Sud est nécessaire pour amorcer un
processus de croissance sobre en carbone dans les économies en développement. Ce
transfert, selon eux, permettra la réduction des émissions de gaz à effet de serre
liées au développement économique futur. Ils mettent en évidence quelques
recommandations clés visant à faciliter cet échange technologique. Tout d’abord,
les transferts de technologies entre pays doivent être envisagés dans le cadre de
programmes combinant initiatives nationales et internationales. Ensuite, le
processus de changement technologique dans les pays bénéficiaires et le
renforcement des capacités devront résulter d’un transfert à la fois vertical et
horizontal. Enfin, les questions liées aux droits de propriété intellectuelle, à la
capacité d'intégration technologique des entreprises locales et aux risques liés aux
nouvelles technologies ne devront pas être occultées dans la planification des
programmes.

Au Malawi, comme dans de nombreux pays en développement, le bois et les


autres formes de biomasse sont les principales sources d’énergie, surtout pour les
ménages les plus pauvres. L’utilisation de ces ressources contribue à satisfaire non
seulement des objectifs de développement durable mais constitue également une
source d’énergie renouvelable pour les plus pauvres. Openshaw K. (2010) examine
l’offre et la demande domestique de bois et de toutes les autres formes de biomasse,
ainsi que la contribution de ces ressources au bien-être social des populations.
S’appuyant sur deux études de cas au Malawi, son étude souligne que, dans le
secteur de l’énergie, l’exploitation du bois de chauffe génère des revenus ainsi que

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 46


Année académique 2013-2014 Coulibaly

des opportunités d’emploi importantes : 49 millions de dollars en 1996, 81 en 2008


; 93500 personnes employées dans ce secteur à plein temps en 1996, 133000
personnes en 2008.
Pour protéger la ressource, améliorer son efficacité énergétique et réduire la
pollution inhérente à son utilisation, les auteurs estiment que les exploitants de
biomasse devraient être assistés et formés techniquement. Le bois et toutes les
autres formes de biomasse pourraient alors répondre efficacement aux objectifs
d’accès à l’énergie pour les plus pauvres, de réduction de la pauvreté, et de
développement d’énergies sobres en carbone.

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 47


Année académique 2013-2014 Coulibaly

CONCLUSION PARTIELLE

Au terme de cette première partie intitulée : Cadre théorique, il a été abordé


essentiellement deux (2) chapitres. Ceux-ci ont porté sur l’approche conceptuelle et
la revue de littérature.
Ainsi, avons-nous procédé au titre du chapitre portant sur l’approche
conceptuelle, à la justification du choix du thème de recherche après l’avoir
présenté. En outre, nous n’avons pas manqué de définir les concepts clés, que sont :
problématique, conservation et environnement. Nous avons par ailleurs identifié et
formulé le problème qui sous-tend cette étude.
Pour ce qui concerne la revue de littérature, elle a porté sur deux volets. Elle
nous a permis dans un premier temps d’appréhender l’impact de la biodiversité dans
la lutte contre la pauvreté. Dans un second temps, elle renseigne sur des stratégies
d’amélioration de la qualité de l’environnement en milieu urbaine et quelques
enjeux environnementaux du développement économique.

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 48


Année académique 2013-2014 Coulibaly

II. LE CADRE METHODOLOGIQUE

« La méthodologie est l’ensemble des démarches raisonnées, suivies pour


parvenir à un but, dans quelque domaine que ce soit .Elle confère aux méthodes
d’investigation en sciences humaines le caractère scientifique13 »

1. CADRE DE REFERENCE

Notre recherche sacrifie à la tradition de s’inscrire dans un courant théorique.


Nous nous intéressons, ici dans cette étude, à la problématique de la conservation de
l’environnement en Côte d’Ivoire, vu sous l’angle du comportement des populations
les plus défavorisées. A cet effet, nous nous proposons d’avoir pour position
épistémologique l’individualisme méthodologique.
Que devrons-nous retenir de cette théorie par rapport à notre étude ?

1.1 Généralités sur l’individualisme méthodologique

Pour ce qui concerne les généralités, il sera question d’aborder les


définitions, les objectifs et les grands axiomes qui ont portés la théorie
l’individualisme méthodologique.
L’individualisme méthodologique se définit comme une démarche
sociologique selon laquelle il est indispensable pour rendre compte d’un phénomène
social, de reconstruire les motivations des individus concernés par le phénomène en
question et d’appréhender ce phénomène comme l’agrégation des comportements
individuels dictés par ces motivations.
Au cours des années 60, Raymond Boudon s’est imposé comme le chef de
file de l’individualisme méthodologique en France. Ce courant de pensée s’était
donné pour ambition de réintroduire l’individu exclu par le « holisme » de l’analyse
sociologique.

13
Paul, N’DA. – Métrologie de recherche de la problématique à la discussion des résultats.- 3eme édition revue
et complétée.-Abidjan : EDUCI, p. 53

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 49


Année académique 2013-2014 Coulibaly

R. Boudon refuse ce qu’il appelle le « déterminisme ». Il affirme son


opposition avec ce qu’il appelle le « paradigme déterministe » incarné aux États-
Unis par le culturalisme puis le fonctionnalisme et, en France, par le structuralisme
et par la théorie de l’habitus développée par P. Bourdieu. Boudon reproche à ces
théories de surestimer les contraintes sociales et l’influence exercée par la société,
les classes sociales ou la structure sur le comportement des individus.
Boudon refus notamment d’expliquer un phénomène social par une cause qui
lui serait extérieur. Cela le conduit à rejeter toute théorie globale qui prétendrait
découvrir les lois du changement social. Une analyse sociologique, nous dit-il, n’a
de validité que dans le domaine bien précis pour lequel elle a été élaborée. Il est
donc impossible de construire une théorie générale en sociologie.
L’individualisme méthodologique repose sur deux axiomes fondamentaux. A
la suite de Weber, Boudon affirme qu’on ne peut expliquer les phénomènes sociaux
qu’à la condition de partir des individus, de leurs motivations et de leurs actions. Le
sociologue doit d’abord étudier les actions individuelles qui constituent l’élément de
base du social puis montrer comment ces ont interféré et donné naissance à un
phénomène social.
Les individus sont rationnels pour Boudon. Il accorde au concept de
rationalité un sens beaucoup plus large que celui que lui Weber. Il estime, en effet,
qu’une action est rationnelle pour peu qu’elle soit orientée par un intérêt, une valeur
ou même la tradition. L’action d’un individu est rationnelle si, selon lui, « il a de
bonne raison d’agir ».
Il se trouve que les individus adoptent des stratégies en fonction de
l’environnement économique, institutionnel, historique, etc. Mais, en aucun cas, cet
environnement ne peut déterminer une action qui reste la conséquence d’un choix
individuel.
Les problèmes sociaux résultent de l’agrégation des comportements
individuels. Dès lors, tout phénomène social se constitue par sommation des
comportements individuels. Ainsi, un embouteillage est créé par accumulation de
très nombreux comportements individuels qui, pris un par un, sont rationnels.

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 50


Année académique 2013-2014 Coulibaly

Bien souvent, ces effets émergents sont des effets pervers, ce qui signifie
qu’ils ne correspondent pas aux intentions originelles des individus. L’exemple le
plus classique donné par Boudon concerne la dévalorisation des diplômes : alors
qu’il est rationnel pour chaque étudiant de chercher à obtenir un des diplômes les
plus élevé afin d’accéder à un emploi qualifié et bien rémunéré, l’adoption de cette
stratégie par des milliers d’étudiants aboutit, quand l’offre d’emploi n’augmente pas
suffisamment, à une dévalorisation des diplômes.

L’individualisme méthodologique a rappelé l’importance qu’il convient


d’attacher à l’étude des individus dans l’analyse sociologique. L’utilisation d’une
conception très large de la rationalité lui permet de donner une explication à la
quasi-totalité des comportements humains mais vide ce concept de son sens. Mais
l’acteur rationnel imaginé par Boudon est, en principe, indéterminé mais rencontre
sur sa route de telles contraintes que sa marge de manœuvre est plus réduite. Ainsi
un étudiant issu d’un milieu modeste qui « choisit » de faire des études courtes faute
de moyens financiers à une conduite largement déterminée par un contexte
économique sur lequel il n’a pas de prise. L’individu rationnel échappe au
déterminisme culturel mais peut-être pas au déterminisme économique.

1.2 Le rapport avec l’individualisme méthodologique

Pour cette étude qui concerne, la problématique de la conservation de


l’environnement en Côte d’Ivoire, nous relevons diverses interactions qui entre dans
le champ de la théorie de l’individualisme méthodologique. Notamment, la prise en
compte du comportement individuel comme point focal de la réussite de toute
politique de conservations de l’environnement, toute chose qui nous permettra
d’expliciter les difficultés rencontrées dans conservation environnementale en Côte
d’ivoire.
En effet, cette approche par l’appréhension des intérêts individuels motivant
les agissements des parties prenantes, permettra un éclaircissement de la
collaboration ou de l’assentiment des populations les plus défavorisées à la portée

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 51


Année académique 2013-2014 Coulibaly

des récentes mesures prises en la faveur de la conservation de l’environnement en


Côte d’Ivoire.

1.3 Les applications à l’étude

Pour l’application de l’individualisme méthodologique à notre étude, nous


nous appuierons sur la largesse de la rationalité selon Boudon. Cette ouverture des
possibles nous permettra de ne point laisser sous un quelconque voile, toute
motivation pouvant justifier un comportement allant à contrecourant de ce que
pourrait attendre le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable.

2. LA METHODE D’APPROCHE

2.1 La stratégie de collecte des données

Pour mener à bien notre étude, nous aurons recours à trois instruments de
recherche (ou techniques de collecte des données) :
-l’observation directe (sur le terrain)
-la documentation orale (les entretiens)
-la documentation écrite.

2.1.1 L’observation directe (sur le terrain)

Il s’agit d’observation de visu ; le chercheur présent sur le terrain, perçoit,


mémorise et note. Elle concerne des comportements au moment où ils se
produisent, tels que les habitudes des populations qui vont en l’encontre des
injonctions dictées par les services en charge de la conservation de l’environnement
en Côte d’Ivoire.

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 52


Année académique 2013-2014 Coulibaly

Pour N’DA Paul, une observation consiste donc « à regarder se dérouler


sur une période de temps donné des comportements ou des événements et à les
enregistrer14 »
Ainsi, avons-nous l’occasion de visiter des sites insalubres dans la capitale
économique, Abidjan. Une excursion dans certains quartiers précaires et autres
bidonvilles nous permettra de toucher de plus près à certaines réalités des vécus de
ces populations. Nous avons également l’ambition de partager la vie d’une
population illicitement installée dans une aire protégée, afin d’avoir une perception
beaucoup plus réaliste de la manière dont devrait être considérées les informations
largement diffusées sur ces populations. Cette approche nous permet de recueillir
des données fiables et vérifiables, détaillées et précises.

2.1.2 L’entretien

L’entretien individuel est une technique de recueil de l’information qui se


déroule dans une relation de face-à-face entre l’évaluateur et la personne enquêtée.
C’est un outil simple et rapide d’utilisation, dont les ressources nécessaires à sa
réalisation restent abordables. Ceci en fait un outil incontournable en évaluation.

Nonobstant l’observation sur le terrain, nous aurons recours à la


documentation orale afin d’avoir plus d’information sur les motivations des
populations indexées comme potentielles entraves à l’application des mesures
relatives à la conservation de l’environnement. Cette approche nous permettra
également de mieux nous approprier les informations issues de l’observation
directe. Ainsi pourrons-nous, à de sporadiques occasions, réaliser des entretiens
avec des individus issus des populations retenues.

Le choix des individus auditionnés se fera occasionnellement. Nous


utiliserons pour ainsi dire, un échantillonnage sur place. Nous serons donc amenés à
nous focaliser sur un lieu donné. Cette méthode est utilisée, comme pour le cas
d’espèce, dans l’échantillonnage de populations mobiles, rares ou spécifiques. Nous

14
Idem. – p.76

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 53


Année académique 2013-2014 Coulibaly

ferons bien attendu, attention à ne pas surreprésenter les individus passant plus de
temps sur place, pendant les périodes d’entretien. Ce choix se justifie par
l’instabilité et l’effectif pléthorique et innombrable qui caractérisent les personnes
directement concernées par des décisions relatives à la conservation de
l’environnement en Côte d’Ivoire. Nous espérons qu’en procédant ainsi, les
premiers entretiens nous aiderons à choisir les futurs interviewés dans le but de
raffiner notre enquête tout en corrigeant notre échantillonnage.

Les données quantitatives et/ou qualitatives seront collectées dans le cadre


d’entretiens semi-directifs. L’entretien semi-directif est adapté si un modèle
préexiste avec des thèmes pré-identifiés. Ce type d’entretien est centré sur le recueil
de l’expression des acteurs par rapport à une trame générale souple, construite à
partir d’un questionnement de l’évaluation ; c'est-à-dire un guide d’entretien15. Le
guide peut être complété par des questions visant à éclairer ou préciser les réponses
faites par la personne interrogée. C’est la forme la plus employée en évaluation, dès
que l’évaluateur dispose d’une information suffisante sur les enjeux et les questions
prioritaires à traiter au cours de l’évaluation.

L’intérêt d’un guide d’entretien est de donner une certaine validité aux
réponses et de standardiser l’outil pour avoir une plus grande fiabilité de l’entretien.
Pour obtenir les thèmes du guide d’entretien, nous nous baserons sur notre
perception de la problématique de la conservation de l’environnement. Nous
utiliserions probablement la méthode d’analyse de contenu thématique de Bardin
(1993) qui a pour but la description objective, systématique, et quantitative du
contenu manifeste des communications en vue de les interpréter.

Cette phase du travail sera donc réalisée, au moyen d’un guide d’entretien et
prendra beaucoup de temps car il faudrait expliquer et procéder quelque fois par des
comparaisons et du tact pour se faire comprendre et espérer avoir des réponses
adéquates.

15
Annexe 3

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 54


Année académique 2013-2014 Coulibaly

2.1.3 La recherche documentaire

Elle se compose d’ouvrage de méthodologie, des ouvrages de spécialité et


des écrits empiriques. Les ouvrages méthodologiques sont ceux qui orientent sur les
méthodes et techniques d’écriture d’un travail scientifique notamment de thèses,
mémoire et de rapport de stage. A ce propos, nous avons consulté les ouvrages, de
N’DA Paul16, de BEAUD Michel17 et de GUIDERE Mathieu. L’ouvrage de
JOSEPH YAO18 nous a été d’un atout indéniable pour l’appropriation progressive
de l’exercice de recherche. Nous envisageons l’utiliser davantage lors de
l’élaboration effective de notre thèse.

Les ouvrages de spécialité portent essentiellement sur des questions relatives


aux défis et enjeux liés à l’environnement. Les ouvrages traitant d’économie, de
statistiques et de gestion n’ont pas été occultés. Les recueils de journaux tels que
Fratenité Matin ont également servis comme source.

Notre documentation est également portée sur les ouvrages généraux, et


davantage sur des ouvrages de société.

2.2 La méthode d’analyse des données

Les données recueillies au cours de l’investigation seront traitées et cela se


fera sous forme manuelle et sous forme informatisée. Dans notre démarche, nous
sommes guidés par trois méthodes d’analyse.
Pour Michel BEAUD, l’utilisation des outils de conception, théoriques et
scientifiques n’implique aucune préférence quant à la nature des sujets.
Ce qu’il faut dans ce cas, « c’est de choisir la démarche scientifique qui permet de
traiter le sujet19 ».

16
N’DA, Paul.-Op.cit.-159p.
17
BEAUD, Michel : L’art de la thèse : comment préparer et rédiger une thèse de doctorat, un mémoire de
DEA ou de maitrise ou tout autre travail universitaire.-paris : La Découverte, 2003.-196p
18
YAO, Joseph : Methode d’étude et de recherche en sciences sociales, L’harmathan, Paris, 2005
19
BEAUD, Michel.-Op. Cit.-p.50.

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 55


Année académique 2013-2014 Coulibaly

Selon Mathieu GUIDERE20, il existe huit (08) méthodes d’analyse : la


méthode analytique, la méthode synthétique, la méthode déductive, la méthode
inductive, la méthode objective, la méthode dialectique, la méthode expérimentale
et la méthode synthétique. Nous sommes tentés, pour notre part, d’utiliser trois de
ces méthodes.

2.2.1 La méthode analytique

Cette méthode procède par décomposition d’un sujet d’étude. On décompose


un ensemble en ses éléments constitutifs, ses éléments essentiels, afin d’en saisir les
rapports et de donner un schéma général de l’ensemble.
Cette méthode fut utilisée pour tester les limites des récentes dispositions
adoptées en vue de la conservation de l’environnement. Il s’agit notamment de celle
relative à l’utilisation des sachets plastiques.

2.2.2 La méthode inductive

Il s’agit d’une opération mentale qui consiste à passer des faits à la règle,
c'est-à-dire des cas singuliers ou spéciaux aux propositions plus générales. On
procède par inférence et par analogie, c'est-à-dire par comparaison et extension aux
phénomènes semblables à celui étudié.
La méthode inductive permet le passage du cas particulier au cas général.
Elle autorise certes la généralisation, tout en sachant cependant que toute
généralisation peut être faussée ou abusive.
Dans le cadre de la compréhension des motivations justifiant les diverses
positions des populations enquêtées, nous aurons à utiliser cette méthode pour tenter
d’expliciter les intentions sensées être généralisables dans les populations cibles.

20
GUIDERE, Mathieu.-Méthodologie de la recherche, guide du jeune chercheur en lettre, langue, sciences
humaines et sociales.- Paris : Ellipses, 2004.-123p

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 56


Année académique 2013-2014 Coulibaly

2.2.3 La méthode synthétique

Elle procède par réunion et composition des éléments. On passe des


éléments constitutifs à l’ensemble qui les regroupe. On passe du simple au composé
c'est-à-dire des éléments constitutifs d’un ensemble au tout qui les réunit. Elle
procède par association ou combinaison des idées et des concepts. Cela signifie que
le chercheur qui recourt à cette méthode doit commencer par rassembler les
éléments de connaissance concernant un objet d’étude pour en présenter un
ensemble structuré et cohérent, visant à donner une « vue d’ensemble21 » du sujet.

Cette méthode a été utilisée pour l’élaboration d’un plan de notre étude ainsi que la
rédaction ce travail.

2.3 Traitement des données recueillies

2.3.1 Le traitement manuel

Les données recueillies au cours de l’étude théorique et de l’enquête de


terrain seront manuellement organisées et reportées sur des supports papier.

2.3.2 Le traitement informatisé

Après que les informations soient traitées manuellement (reportées sur


support papier), elles seront saisies et traitées à l’ordinateur. Le logiciel utilisé pour
la saisie et le traitement des données est le Pack Microsoft office, notamment
Microsoft WORD et Microsoft Excel version 2007.

2.3.3 La sauvegarde de données

Après avoir recueilli, traité et saisi à l’ordinateur des informations, nous les
transférons sur des supports numériques (disque compact, disque dur externe, clé
USB…).

21
GUIDERE, Mathieu.-Op.cit.-123p

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 57


Année académique 2013-2014 Coulibaly

3. DIFFICULTES LIEES A LA REALISATION DE NOTRE


TRAVAIL DE RECHERCHE

Nous sommes conscients que la recherche est une activité qui ne peut se
mener sans difficultés. Les obstacles par nous rencontrés sont diverses mais, nous
n’en mentionnerons que deux :

Notre travail a particulièrement pris du temps parce que nous effectuons


une paire de diplômes avec deux institutions qui n’ont pas de partenariat en ce sens.
La maîtrise de la finance est un atout indéniable pour mieux appréhender le
domaine de la responsabilité sociétale des entreprises. C’est une des raisons qui
nous ont conduits à entreprendre des études en finance cumulativement à notre
formation en développement durable.

En outre, nous avons été handicapés par la relative faiblesse de nos moyens
financiers. Le coût élevé du transport en particulier et de l’accès à la communication
en générale, sont de nature à limiter nos pérégrinations pour la quête d’informations
indispensables. Nous notons également que les sites internet des ministères
concernés n’étaient pas accessibles pendant le mois de Septembre 2014. Toutes
choses qui nous ont contraints de reporter la synthèse que ne prévoyions faire de
leurs missions et attributs.

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 58


Année académique 2013-2014 Coulibaly

CONCLUSION PARTIELLE

Au terme de cette seconde partie intitulée Cadre méthodologique, qui peut


être présenté en deux blocs. Ceux-ci ont porté d’une part, sur la présentation du
cadre de référence que nous avons retenu. D’autre part, il fut question d’exposer
notre méthode de travail entreprise pour l’exécution de notre étude.
Ainsi, avons-nous procédé au titre du chapitre portant sur la présentation du
cadre de référence, à la description de notre penchant pour l’individualisme
méthodologique.
Pour ce qui concerne la méthode de travail, nous avons présenté brièvement
notre méthode de collecte de données. Elle se présente en trois points que sont
l’observation directe, la documentation orale et la documentation écrite. Nous avons
terminé ce volet par deux difficultés qui ont entachées notre travail.

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 59


Année académique 2013-2014 Coulibaly

IV. LES GRANDS AXES DE LA RECHERCHE

1. PLAN PROVISOIRE DE L’ETUDE

Notre travail de recherche s’articulera autour de deux (02) parties :


- la première partie présente l’état des lieux des activités relative à la
conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire;
- la seconde est axée sur l’analyse des efforts localement envisageables en
matière de conservation;

INTRODUCTION

PARTIE I : L’ETAT DES LIEUX

TITRE I : DESCRIPTION DE LA SPECIFICITE IVOIRIENNE EN


MATIERE D’ENVIRONNEMENT

CHAPITRE I : LE CADRE LEGISLATIF ET INSTITURIONNEL DE


LUTTE CONTRE LA DEGRADATION DE L’ENVIRONNEMENT

Section 1 : Le cadre législatif


Paragraphe 1 : Les Accords Multilatéraux sur l’Environnement
Paragraphe 2 : La législation sur les sachets plastiques

Section 2 : Le cadre institutionnel


Paragraphe 1 : Le secteur public national
Paragraphe 2 : Le dispositif international

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 60


Année académique 2013-2014 Coulibaly

CHAPITRE II : EMERGENCE ET DEVELOPPEMENT DURABLE

Section 1 : La notion d’émergence


Paragraphe 1 : Les perspectives ivoiriennes
Paragraphe 2 : Les défis énergétiques

Section 2 : La ville durable


Paragraphe 1 : Etalement urbain et aménagement durable
Paragraphe 2 : Le défi agricole

TITRE II : LES POPULATIONS IVOIRIENNES FACE AUX


PRIORITES ENVIRONNEMENTALES

CHAPITRE I : LE CONFORT DE VIE DES POPULATIONS

Section 1 : L’économie Verte


Paragraphe 1 : Les emplois verts en Côte d’Ivoire
Paragraphe 2 : L’impact de la salubrité sur les ménages à faibles revenus

Section 2 : L’accès des populations aux services sociaux de base


Paragraphe 1 : Les logements sociaux et le foncier
Paragraphe 2 : La santé et la valorisation de la médecine traditionnelle

CHAPITRE II : LES MOUVEMENTS DE POPULATIONS RELATIFS A


L’ENVIRONNEMENT

Section 1 : Les déguerpissements


Paragraphe 1 : En zone forestière
Paragraphe 2 : En ville

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 61


Année académique 2013-2014 Coulibaly

Section 2 : Sur les traces des « naufragés » de l’environnement


Paragraphe 1 : Relocalisation
Paragraphe 2 : Employabilité

PARTIE II : LES EFFORTS ENVISAGEABLES

TITRE I : LA VULGARISATION DES BONNES ATTITUDES

CHAPITRE I : L’EDUCATION A L’ENVIRONNEMENT

Section 1 : La cible et les moyens


Paragraphe 1 : A l’école
Paragraphe 2 : La sensibilisation de masse

Section 2 : La revalorisation des déchets plastiques


Paragraphe 1 : Les pratiques en vigueur
Paragraphe 2 : Des exemples à imiter

CHAPITRE II : UNE AGRICULTURE DURABLE

Section 1 : La révision des techniques culturale


Paragraphe 1 : Les antécédents
Paragraphe 2 : Les perspectives

Section 2 : Le rôle de l’administration publique


Paragraphe 1 : Son efficacité et sa réactivité
Paragraphe 2 : Le foncier rural

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 62


Année académique 2013-2014 Coulibaly

TITRE II : LA COORDONNATION DES MOYENS FINANCIERS

CHAPITRE I : LA RESPONSABILITE SOCIETALE DES ENTREPRISES


IVOIRIENNE

Section 1 : Le cadre juridique de la RSE


Paragraphe 1 : Les textes
Paragraphe 2 : Le suivi

Section 2 : Des Secteurs sensibles


Paragraphe 1 : Le secteur minier
Paragraphe 2 : Le secteur des transports

CHAPITRE II : LE FINANCEMENT DE LA CONSERVATION

Section 1 : Le financement intérieur


Paragraphe 1 : Secteur public
Paragraphe 2 : Secteur Privé

Section 2 : Le financement international


Paragraphe 1 : Secteur public
Paragraphe 2 : Secteur Privé

CONCLUSION

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 63


Année académique 2013-2014 Coulibaly

2. LE COMMENTAIRE JUSTIFICATIF DU PLAN PROPOSE

Notre plan de thèse part d’une introduction pour présenter les objectifs, la
démarche et l’architecture de la thèse.

La première partie composée de deux titres, se propose de décrire l’état des


lieux de l’activité de conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire. Le titre 1 de
cette partie décrit le cadre spécifique dans lequel se situe notre analyse. Bien que la
question de la conservation de l’environnement soit planétaire, il nous a semblé
important d’aborder la question en tenant compte du contexte de chaque pays. Cette
approche vise à permette l’élaboration de réponses pertinentes et pragmatiques, de
telle sorte qui nous puissions définir des réponses conformes à nos réalités sociales.
L’expérience acquise de l’application des programmes d’ajustements structurels
(PAS) dans certains PVD nous y a conduits. Le titre 2 dans la même veine, rappelle
la situation de la population, notamment celle des couches les plus vulnérables de
celle-ci.

La seconde partie est relative aux pratiques souhaitables pour une


conservation soucieuse des aspects sociaux que nous aurions dépeints tout au long
de notre étude. Le titre 1 s’attèle à explorer les pistes de vulgarisation des pratiques
éco citoyennes tandis que le titre 2 planche sur les stratégies adéquates de
financement de la conservation de l’environnement. La question du financement de
toute activité est stratégique. Le problème ne se situerait pas en l’acquisition des
fonds indispensables mais plutôt à s’assurer d’être à mesure de les utiliser à bon
escient.

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 64


Année académique 2013-2014 Coulibaly

3. DEVELOPPEMENT D’UN POINT DU PLAN PROVISOIRE

PARTIE I : L’ETAT DES LIEUX

TITRE I : DESCRIPTION DE LA SPECIFICITE IVOIRIENNE EN MATIERE


D’ENVIRONNEMENT

CHAPITRE I : LE CADRE LEGISLATIF ET INSTITURIONNEL DE LUTTE


CONTRE LA DEGRADATION DE L’ENVIRONNEMENT

Section 1 : Le cadre législatif

Paragraphe 1 : Les Accords Multilatéraux sur l’Environnement

Les Accords Multilatéraux sur l’Environnement (AME) sont des accords


juridiquement contraignants portant sur la protection de l’environnement et conclus
entre trois (3) ou plusieurs Etats. Certains accords multilatéraux sont régionaux
tandis que d’autres sont internationaux. Ils sont par ailleurs, soutenus par des lois
qui visent à leurs applications ou à leur renforcement.

1) LA FORËT

La réglementation forestière en Côte d’Ivoire s’est longtemps appuyée sur


deux importantes lois :
- la loi n° 65-255 du 4 août 1965, relative à la protection de la faune et à l’exercice
de la chasse.
- la loi n° 65-425 du 20 décembre 1965, portant code forestier qui définit les forêts,
les aires de protection et de reboisement ainsi que les catégories de droits qui
existent dans le domaine forestier. Le code forestier couvre la constitution de
réserves et de forêts classées, l’exercice des droits coutumiers et la délivrance des
concessions d’exploitation forestière dans les forêts du domaine de l’Etat.
A partir de ces deux lois va s’édifier toute la réglementation avec des décrets,
des arrêtés ou des ordonnances qui ne sont autres que des textes d’application ou
d’orientation des décisions politiques en matière forestière. Ainsi, suite à la

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 65


Année académique 2013-2014 Coulibaly

dégradation croissante des ressources forestières du pays, le Gouvernement a pris à


partir de 1994 des mesures au nombre desquelles figurent l’interdiction de
l’exploitation forestière au-dessus du 8ème parallèle et le gel de l’exploitation
forestière dans les périmètres à cheval sur la zone rurale et les forêts classées.
L’aggravation de la situation forestière a amené les autorités ivoiriennes à
l’adoption en 2014 d’un nouveau code forestier susceptible de convenir au mieux,
au contexte délicat de la forêt ivoirienne.
Le pays ambitionne la signature avec l’Union Européenne (UE), au plus tard
2017, d’un Accord de Partenariat Volontaire (APV) dénommé FLEGT
(Applications des réglementations forestières, Gouvernance et Echanges
commerciaux). Les négociations en vue de la conclusion de cet accord ont débuté le
13 Juin 2013, lors de la signature d’une déclaration commune marquant le début de
ces négociations. Il a fallu quatre années de discussions sous l’égide de
l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO),
l’Agence Allemande de Coopération Internationale (GIZ) et l’UE pour parvenir à
cette déclaration. Il est question au terme de ladite déclaration de :
- Relever les défis majeurs en matière de gestion durable des forêts
- Mettre en place un système de vérification de la légalité et de la traçabilité
pratique, performant et crédible en utilisant au mieux les mécanismes et les
procédures existants
- Mettre en place un système d’audit indépendant analysant la fiabilité des
systèmes et garantissant leur crédibilité
- Contribuer à l’amélioration de la gouvernance forestière
- Renforcer les capacités des parties prenantes de la filière forêt-bois
- Lutter contre la pauvreté et prendre en compte les préoccupations des
populations locales et populations tributaires de la forêt.

Par ailleurs, rappelons qu’à cette date 231 espaces protégés sont
frauduleusement occupés. Les crises ivoiriennes de 2002 et surtout celle de 2010
ont favorisé l’occupation illicite des espaces forestiers protégés en Côte d’Ivoire. La
majorité de ces forêts sont infiltrées par des exploitants clandestins et illégaux,

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 66


Année académique 2013-2014 Coulibaly

parfois armés ou protégés par des miliciens armés que l’Etat s’est engagé à faire
sortir, pour des raisons bien entendues environnementales.
Deux aires protégées ont été ciblées entre les mois de mai et juin 2013 : le
parc national du Mont Péko et la forêt classée de Niégré. Les opérations de
déguerpissement ont provoqué le déplacement de plusieurs milliers de personnes
vivant dans ces espaces. Cette population s’est en majorité dirigée vers les villages
avoisinants.
Des neuf milles (9 000) personnes déguerpies du Mont Péko, la plupart ont
été enregistrées avant de retourner dans leur campement en forêt pour assurer leur
subsistance. Un nombre indéterminé de déguerpis de Niégré sont à nouveau repartis
s’installer dans d’autres espaces forestiers, notamment dans la forêt classée de Goin
Débé (sur l’axe Guiglo-Blolequin). Celle-ci est située dans le département de
Blolequin, avec une superficie de 133 000 ha, dont 100 000 ha seraient exploités par
les agriculteurs clandestins.
Le taux de déforestation et de dégradation des forêts ivoiriennes est
effroyable. La FAO estime que le taux de déboisement de la forêt ivoirienne se situe
entre 150 000 et 200 000 hectares par an. Excepté une dégradation généralisée de
ses ressources naturelles due à l'expansion de l'agriculture et à la forte croissance
démographique, le contexte d’instabilité politique de la Côte d’Ivoire a contribué à
la destruction du couvert forestier.
Issu de la Convention-cadre de Cadre des Nations Unies sur les
Changements Climatiques, le REDD est une mécanisme internationale lancée en
2008. Elle vise à lutter contre le réchauffement climatique provoqué par les
émissions de gaz à effet de serre induites par la dégradation, destruction et
fragmentation des forêts.
A ce titre, la Côte d'Ivoire s’est engagée récemment dans la facilité de
Réduction des Emissions Provenant de la Déforestation et de la Dégradation des
forêts REDD+, afin de renforcer la lutte contre la déforestation pour un
développement durable. L’initiative REDD+ vise en plus des objectifs de REDD, à
aider à la conservation des stocks existants de carbone forestier, à la gestion
forestière durable et à l’accroissement des stocks de carbone forestier dans les pays

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 67


Année académique 2013-2014 Coulibaly

en voie de développement. Le Conseil des Ministres de la Côte d'Ivoire a


promulgué un décret relatif au processus REDD+ suite au Conseil de Ministres du
24 octobre 2012.
La Côte d'Ivoire est aussi devenue membre des deux plateformes
internationales d'appui à la REDD+ : le Programme ONU-REDD (qui est un
partenariat FAO/PNUD/PNUE) et le Forest Carbon Partnership Facility (FCPF) de
la Banque mondiale. Par ailleurs, la Côte d'Ivoire reçoit depuis 2013 l'appui de
l'Agence Française de Développement (AFD), au travers du Contrat de
Désendettement et de Développement (CDD). Ce soutien comprend l'appui
financier au processus national REDD+. La Facilité REDD+ de l’Union
Européenne (UE-REDD) est elle aussi engagée. Tous ces partenariats institutionnels
sont les témoins d’une volonté politique nationale d'essayer de reconstituer le
capital écologique du pays et d'effectuer une transition vers un modèle de
développement plus durable.

2) L’AIR
Suite aux rapports inquiétants établis par des experts internationaux du GIEC
(Groupe d’experts intergouvernemental sur l’Evolution du Climat), la communauté
internationale a pris conscience dès les années 1980, de la menace du réchauffement
climatique qui pèse sur la planète terre. Toute chose qui a permis d’adopter le 09
Mai 1992 à New York, la convention Cadre des Nations Unis sur les Changements
climatiques. La communauté scientifique témoigne du fait que l’activité humaine a
augmenté sensiblement les concentrations de gaz à effet de serre (GES) dans
l’atmosphère. Cette augmentation renforcerait l’effet de serre naturel et qu’il en
résulterait en moyenne un réchauffement supplémentaire de la surface terrestre et de
l’atmosphère. Les écosystèmes naturels et l’humanité risquent d’en souffrir.
Par ailleurs, l’histoire révèle que les pays développés sont de loin, à l’origine
de la majeure partie des émissions de GES émis dans le monde. A l’inverse, les
émissions par habitant dans les pays en développement sont encore relativement
faibles. Sauf que la part des émissions totales imputable aux pays en développement

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 68


Année académique 2013-2014 Coulibaly

pourrait aller en augmentant, pour leur permettre de satisfaire leurs besoins sociaux
et leurs besoins de développement.
Le décret n° 94-616 du 14 novembre 1994 portant ratification de la
Convention Cadre sur le changement climatique par la Côte d'Ivoire, réaffirme
l'engagement du pays sur la question. Conclue en 1992, lors du Sommet de la Terre
à Rio, cette convention a engagé la communauté internationale dans la lutte contre
l'augmentation de l'effet de serre liée aux activités humaines. La Convention fixe,
pour objectif ultime, de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre à un
niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système
climatique.
En complément de la Convention Cadre sur les Changements Climatiques, le
protocole de Kyoto définit des obligations pour l’après 2000 et prévoit des objectifs
de réduction ou de limitation des émissions de gaz à effet de serre (GES) entre 1990
et la période 2008-2012. Il est convenu dans ce protocole que les pays industrialisés
réduisent leurs émissions globales de six (6) gaz à effet de serre en moyenne de
5,2% entre la période de 2008 à 2012 par rapport à 1990. Ces 5,2% ne sont pas
uniformément répartis entre tous les pays.
Ces GAS sont produits par les activités humaines telles que la déforestation
et la combustion de combustibles fossiles. L’augmentation des concentrations des
GAS est en partie responsable du réchauffement climatique qui est la hausse
moyenne des températures de l’atmosphère terrestre et des océans. Le protocole de
Kyoto et ses modalités de mise en œuvre, qui ont fait l’objet d’un accord à Bonn et
à Marrakech, définissent un certain nombre d’instruments, dits de flexibilité, qui
doivent permettre de créer un vaste marché de réduction et/ou d’élimination des
émissions des GES aussi bien au Nord qu’au Sud :
- échanges internationaux de permis d’émission,
- mécanismes de coopération avec les Pays en Développement (PED) et les
pays à économie en transition (PET),
- système juridictionnel de contrôle du respect des obligations et de sanctions

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 69


Année académique 2013-2014 Coulibaly

Entrée en vigueur le 16 Février 2005, la Côte d’Ivoire a adhéré au protocole de


Kyoto le 23 Avril 2007. Elle a ensuite ratifié celui de Copenhague relatif à l’après
2012.
La convention de Vienne pour la protection de la couche d’Ozone est dédiée
à la protection de la couche d’Ozone. Celle-ci se situe dans l’atmosphère terrestre et
elle absorbe la majeure partie des rayons Ultraviolets (UV) à haute fréquence22. Son
appauvrissement provoquerait des dommages à la faune et la flore, du fait d’une
augmentation du rayonnement électromagnétique.
Le Protocole de Montréal relatifs aux substances appauvrissant de la couche
d’ozone, est consacré à la production, à la réduction et à la consommation de
substances appauvrissant la couche d’ozone. Adopté le 16 Septembre 1987 et entré
en vigueur le 1er janvier 1989, ce protocole cherche à réduire la quantité de ces
substances dans l’atmosphère terrestre, de sorte à protéger la couche d’ozone. Les
substances appauvrissantes de la couche d’ozone ont été utilisées dans les bombes
aérosols, les agents frigorigènes, les produits chimiques agricoles ou les produits
chimiques de laboratoire.
La Côte d'Ivoire a adhéré à la convention de Vienne pour la protection de la
couche d'ozone et au Protocole de Montréal le 5 Avril 1993. Les engagements de la
Côte d'Ivoire vis-à-vis du Protocole de Montréal supposaient un arrêt des
importations de chlorofluorocarbones (CFC) à partir de fin 2002 en vue de
contribuer à la préservation de la couche d'ozone. Afin d'éviter que le respect des
engagements pris par la Côte d'Ivoire ne perturbe le fonctionnement des secteurs
économiques ivoiriens utilisant les CFC, il a été élaboré un Plan de Gestion des
Fluides Frigorigènes (PGFF) dont un projet de formation des frigoristes, de
formation des agents de douane et un programme de récupération et de recyclage
des CFC.

La Convention Africaine sur la Conservation de la Nature et des Ressources


Naturelles (CACNRN) est plus généralement connue sous le nom de Convention de
Maputo. La Convention africaine révisée sur la conservation de la nature et des

22
Annexe 4

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 70


Année académique 2013-2014 Coulibaly

ressources naturelles, adoptée à Maputo le 11 juillet 2003, lors du second sommet


de l’Union Africaine (UA), est une révision de la Convention africaine sur la
conservation de la nature et des ressources naturelles conclue à Alger en 1968 (la
Convention d’Alger). La Convention d’Alger a été la première convention régionale
fournissant une base aux Etats africains pour conserver leur environnement et
ressources naturelles, et s’occuper des questions d’importance régionale. Les
principaux objectifs de cette convention sont de promouvoir la protection de
l’environnement et d’encourager la conservation et l’utilisation durable des
ressources naturelles. L’épuisement de ces ressources et les catastrophes naturelles
qui en découlent nuisent à la santé et au développement socioéconomique.

3) LE VIVANT
La Côte d’Ivoire a ratifié la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) le
29 novembre 1994. Présenté à la conférence de Rio, le CDB est le premier accord
mondial sur la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique. Cette
convention se fixe trois objectifs principaux :
- la conservation de la diversité biologique,
- l'utilisation durable de ses éléments constitutifs,
- le partage juste et équitable des avantages qui découlent de l'utilisation des
ressources génétiques, à des fins commerciales et autres.
Ce texte a le mérite de reconnaitre que la conservation de la diversité biologique
comme une partie intégrante du processus de développement. Elle couvre tous les
écosystèmes, toutes les espèces, et toutes les ressources génétiques. Elle s'étend
également au domaine de la biotechnologie. Le dernier objectif de la CDB a, en
effet, fait l'objet d’un protocole. Il a été adopté lors de la dixième réunion de la
Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique des Nations
unies, le 29 octobre 2010 à Nagoya, au Japon. Ce protocole de Nagoya a été signé le
25 Janvier 2012 par la Côte d’Ivoire, qui l’a par la suite ratifié le 24 Septembre
2013.
Complément majeur à la Convention sur la diversité biologique, le protocole
de Carthagène sur la prévention des risques biotechnologiques n’a pas encore été

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 71


Année académique 2013-2014 Coulibaly

visé par la Côte d’Ivoire23. Conformément à une approche dite de précaution, il a


pour objectif de contribuer à assurer un degré adéquat de protection de
l'environnement, y compris la santé humaine, pour le transfert, la manipulation et
l'utilisation sans danger des organismes vivants modifiés. Il constitue le premier
accord international environnemental sur les Organismes Génétiquement Modifiés
(OGM). Il a été adopté en Janvier 2000 et est entré en vigueur le 11 Septembre
2003. Il présente ainsi l'intérêt essentiel de sécuriser les mouvements transfrontières
d'organismes vivants modifiés, en établissant des procédures et des règles
transparentes et responsables. La portée de cet instrument est particulièrement
importante pour les PED, qui, ne disposent pas encore des moyens humains et
réglementaires pour le faire.
En revanche, la Côte d'Ivoire a signé le 11 Avril 1994, la convention sur la
diversité biologique et la Convention sur le commerce international des espèces de
faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES : Convention on
International Trade of Endangered Species). Cette dernière vise à garantir que le
commerce international d’animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie
de l’espèce en question dans la nature.
La Stratégie et Plan d’Action Nationale pour la Diversité Biologique de la
Côte d’Ivoire (SPANDB-CI) est la concrétisation de l’engagement ivoirien au titre
de la CDB. Le ministère chargé de l’Environnement avait alors été chargé de
présenter une stratégie qui puisse stopper la perte de biodiversité jusqu’en 2010.
Dans ce cadre et conformément à ses exigences internes de sauvegarde des
ressources biologiques, un processus d’élaboration d’une stratégie nationale et d’un
plan de gestion durable des éléments constitutifs de la diversité biologique
(SPANDB-CI) a été conduit entre 1998 et 2002. Il y a eu de même, une SPANDB-
CI 2002-2010 assez ambitieuse. Elle s’interprète comme étant un instrument majeur
de la mobilisation nationale pour la diversité biologique car avec cette stratégie,
tous les acteurs du secteur disposent d’un cadre de référence pour toutes les
interventions dans le domaine de la conservation et de l’utilisation durable de la
diversité biologique.

23
http://bch.cbd.int , 24 Septembre 2014

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 72


Année académique 2013-2014 Coulibaly

Néanmoins, le constat reste tout de même intriguant. La pauvreté accrue des


populations et surtout celle des populations vulnérables, les conduisent à prélever
considérablement les espèces de faune et de flore. Les opérateurs économiques
exploitent les mêmes ressources sans considération pour le renouvèlement des
stocks. Les activités agricoles, les aménagements divers dégradent les écosystèmes
et les habitats. Les lacunes dans la loi ou son non application pour assurer la
conservation de la biodiversité et punir les contrevenants, reflètent une certaine
impuissance des acteurs institutionnels. Il semble donc indispensable que le futur
plan stratégique puisse prendre en compte et apporter des réponses efficaces aux
enjeux et problèmes éventuellement omis.

La convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la


faune sauvage, dite aussi Convention de Bonn ou CMS, a été signée en 1979 à Bonn.
L’objectif de cette convention est d’assurer la conservation des espèces migratrices
terrestres, marines et aériennes sur l’ensemble de leur aire de répartition. Par
espèces migratrices, il faut entendre des espèces dont au moins une partie de la
population franchit périodiquement une frontière nationale.

Ces mesures doivent porter sur l’ensemble de l’aire de répartition des


espèces. En effet, la Convention de Bonn estime qu’une espèce migratrice est
menacée dès lors qu’elle est en danger d’extinction sur une partie du territoire d’un
État-membre, même si les populations par ailleurs sont dans un bon état de
conservation.

A ce jour, onze Accords ont été conclus sous les auspices de la Convention
de Bonn. L'Accord sur la conservation des oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique-
Eurasie (AEWA) est un accord conclu sous les auspices de la CMS avec une aire de
répartition de plus de 119 pays. L'accord couvre 235 espèces et plus de 500
populations d’oiseaux dépendant écologiquement des zones humides au moins pour
une partie de leur cycle annuel. La Côte d’Ivoire est partie prenante de l’AEWA
depuis 2013.

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 73


Année académique 2013-2014 Coulibaly

4) LE MILIEU MARIN

Les conventions de Nairobi et d’Abidjan ont pour objectif de réduire la


pollution maritime et promouvoir la bonne gestion des ressources marines et
côtières. La Convention d’Abidjan pour la Coopération en matière de Protection et
de Développement du Milieu Marin et Côtier de la Région de l’Afrique de l’Ouest
et du Centre est née de la nécessité d’adopter une approche régionale pour la
prévention, la réduction et la lutte contre la pollution du milieu marin, des eaux
côtières et des eaux fluviales connexes de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. La
date de la signature de la convention est le 23 mars 1981 et celle de sa mise en
vigueur est 1984. Cette convention ambitionne de prévenir, amoindrir et combattre
la pollution provoquée par :
- les rejets provenant des navires,
- le déversement de déchets ou toutes autres matières polluantes dans la mer
par les navires ou aéronefs,
- le déversement des fleuves estuaires et des établissements côtiers
Elles visent également à protéger et préserver les écosystèmes rares ou délicats,
ainsi que les espèces de faune et de flore sauvages rares, épuisées, menacées ou en
danger ainsi que leurs habitats.

5) LA DESERTIFICATION ET LA PROTECTION DES


ECOSYSTEMES

La convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification


(CNULD) vise à prévenir et à atténuer les effets de la sécheresse. Contrairement à
l’opinion répandue, la désertification n’est pas la transformation de la terre en désert
ni le déplacement de dunes de sable. La désertification se réfère à une dégradation
des terres en zones arides, semi-arides et subhumides sèches, résultant de divers
facteurs tels que les activités humaines et le changement climatique.

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 74


Année académique 2013-2014 Coulibaly

Indice d’aridité (IA) =


Zones Précipitations annuelles Écosystème
moyennes/évapotranspiration dominant
potentielle
Arides 0,05<IA<0,2 Semi‐Désert
Semi‐arides 0,2<IA<0,5 Prairie
subhumides
sèches 0,5<IA<0,65 Forêt
Zones sèches
totales 0,05<IA<0,65
Source: http://www.unccd.int24

En général, les trois principales catégories de dégradation des terres sont :


- La dégradation physique, avec l'érosion par l'eau et le vent, l’encroûtement et
la battance, la compaction, l’engorgement et la réduction de l’infiltration.
- La dégradation chimique, avec l'acidification, l’épuisement des éléments
nutritifs, la pollution par les déchets industriels et l’application excessive ou
irrationnelle des pesticides ou des engrais.
- La dégradation biologique, avec la diminution de la teneur en matière
organique du sol, la combustion de la biomasse et l’épuisement de la
couverture de végétation et de la faune du sol.
Ce sont les moyens de subsistance de milliard de personnes qui sont menacés par la
désertification.
En Afrique25, 66% de la superficie totale des terres sont arides ou semi-
arides. La désertification est aggravée, entre autres raisons, par la pauvreté, la
distribution inégale des terres et la modernisation des techniques agricoles.

6) LES DECHETS ET SUBSTANCES DANGEREUX

La Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de


déchets dangereux et de leur élimination s’est tenue en 1989 à Bâle (Suisse) et est
entrée en vigueur en 1992. La Côte d’Ivoire y a adhéré le 01 Décembre 1994.

24
15 Septembre 2014 ; 17H52
25
Annexe 5

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 75


Année académique 2013-2014 Coulibaly

Cette convention vise à éviter le transfert des déchets dangereux produits à


partir des pays développés, où les réglementations sur l’environnement et la sécurité
des personnes sont contraignantes, vers les PVD. Ce traité international vise aussi à
réduire la quantité et la toxicité des déchets produits et à accompagner les PVD dans
leur gestion des déchets.

En outre, ce traité interdit l’exportation des déchets dangereux pour la santé et


l’environnement depuis les pays de l’OCDE vers les PVD ou vers des pays qui
n’ont pas les moyens d’assurer leur gestion écologiquement rationnelle.

La convention de Bâle impose aussi que le pays destinataire ait donné son
accord et que le transport des déchets soit renseigné et sans effet nuisible pour la
santé humaine et l’environnement.

La convention de Bamako porte quant à elle, sur l’interdiction d’importer en


Afrique des déchets dangereux, le contrôle des mouvements transfrontières et la
gestion des déchets dangereux est un traité des nations africaines. Ce traité interdit
l’exportation vers l’Afrique des déchets dangereux, y compris les déchets
radioactifs, et ce même dans une optique de recyclage. Elle interdit notamment,
l’importation en Afrique de tous déchets dangereux en provenance de parties non
contractantes. Entrée en vigueur le 20 mars 1998, la Convention de Bamako, a été
adoptée 30 Janvier 1991 sous l'égide de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA).
La Côte d’Ivoire l’a ratifiée en 1994.

Adoptée à Rotterdam en 1998 et entrée en vigueur en 2004, la Convention de


Rotterdam sur le mécanisme de consentement préalable en connaissance de cause,
applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux, porte sur le
partage des responsabilités et la coopération des pays dans le domaine du commerce
international de certains produits chimiques dangereux. Ces produits inscrits à
l’annexe III de la convention étaient au nombre de 40 en 2010. Ils comprennent 29
pesticides (dont quatre formulations extrêmement dangereuses) et 11 produits
industriels.

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 76


Année académique 2013-2014 Coulibaly

La Convention de Rotterdam aussi appelée Convention PIC (Prior informed


consent ou Principe d’information et de consentement préalables), stipule un
principe fondamental du commerce de certaines substances chimiques. En effet,
l’exportation de ces substances ne peut se faire qu’avec le consentement préalable
du pays importateur, suite à son information. La convention de Rotterdam facilite
donc l’échange d’informations sur les produits chimiques et instaure un processus
de décision nationale quant à l’importation et l’exportation de substances
potentiellement dangereuses pour la santé des personnes et pour l’environnement.
Elle a été ratifiée par la Côte d’Ivoire le 20 Janvier 2004 après l’avoir signée le 11
Septembre 1998. Ce qui n’a pu permettre d’éviter l’affaire dit du probo kouala, du
nom du navire qui en 2006, a transporté en terre ivoirienne, de déchets toxiques
venus d’ailleurs.

La convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (POP)


vise à éliminer ou à restreindre la production et l’utilisation de composés chimiques
gazeux, liquides ou solides persistants qui ne se dégradent pas facilement. Du fait
que ces produits chimiques persistent dans l’environnement, ils peuvent être
transportés sur de grandes distances, s’accumuler dans les tissus humains et
animaux ou pénétrer dans les chaines alimentaires. La Côte d’Ivoire l’a ratifiée le
20 Janvier 2004.

Loin d’être exhaustive26, la recensement de ces accords a le mérite de


démontrer les motivations environnementales de la Côte d’ Ivoire. L’on y dénote
une relative lenteur dans la ratification de bon nombre de convention tandis que des
situations combattues par les accords pour lesquels elle a marqué son adhésion
n’ont pas pu être évitées. Toutes choses qui laisseraient entrevoir un manque de
suivi dans l’exécution de ces conventions. Peut-être devons-nous pointer du doigt
une législation et un cadre stratégique inadéquats pour la mise en œuvre efficiente
de ces accords. Il n’y aurait-il pas de personnel qualifié dans le domaine de
l’environnement en Côte d’Ivoire ? Ou doit- on attribuer la faiblesse des résultats
obtenus à ce jour à un manque de prise de conscience de la population ivoirienne ?

26
Annexe 6

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 77


Année académique 2013-2014 Coulibaly

L’activité politique constituerait-elle une entrave à l’atteinte des objectifs


environnementaux ?

Paragraphe 2 : La législation sur les sachets plastiques

1) DECISION INEDITE

Pour ce qui est de la question de la lutte contre la prolifération des sachets


plastiques, le gouvernement a, par le décret N°2013-327 du 22 Mai 2013, interdit
pour des raisons hautement environnementales, la production, l’importation, la
commercialisation, la détention et l’utilisation des sachets plastiques en Côte
d’Ivoire27. Cette décision vise à éradiquer les nuisances imputables à ces sachets. La
fin de vie de vie des sacs plastiques est particulièrement nocive pour
l’environnement.

En effet, les emballages plastiques sont une source avérée de pollution


visuelle dans le district d’Abidjan. S’ils ne sont pas jetés dans les nombreux dépôts
sauvages disséminés dans la ville, ils jonchent impunément les rues de la cité. Ils
sont d’autant plus dangereux qu’ils obstruent les ouvrages d’assainissement. Toutes
choses qui contribuent à la dégradation du cadre de vie des populations urbaines. Le
plastique est aussi résistant que sa décomposition dans la nature est estimée à plus
de 400 années. Même les sachets plastiques dits « biodégradables » ne le sont en
réalité que dans des conditions de compostage industriel où la température et
l’humidité sont contrôlées. Cela n’est pas toujours le cas dans la nature ou si on les
enterre au fond d’un terrain nu, d’un jardin ou d’une décharge traditionnelle comme
celle d’Akouédo.

27
Annexe 2

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 78


Année académique 2013-2014 Coulibaly

2) DIFFICULTES D’APPLICATION

Cette décision d’interdiction d’utiliser les sachets plastiques devrait entrer en


vigueur au bout de six mois, comme le déclare l’article 12 du décret susmentionné.
L’application de cette décision connut plus d’au report. Un premier report relatif au
décret28 N° 2013-803 du 22 Novembre 2013, prorogea de six mois le délai
initialement prévu. Le deuxième report fut matérialisé par l’arrêté29
N°065/PM/CAB du 19 Février 2014. Ces tergiversations du gouvernement sur la
question des sachets plastiques seraient-elles fondées sur l’impact socioéconomique
d’une décision précipitée ? Les chiffres relatifs30 à la filière sont éloquents et les
travailleurs du secteur n’entendent pas se retrouver sans revenu.

Le 4 avril 2014, il y a eu la signature entre le gouvernement et les industriels


de la filière plastique, une convention cadre pour asseoir une filière structurée de
rachat et de recyclage des déchets plastiques. Pour le président de la Fédération
National des Industries et Services de Côte d’Ivoire (Fnisci), Jospeh-Désiré Biley,
“cette convention scelle un pacte de confiance qui engage le gouvernement et
l'industrie des matières plastiques à réussir le pari de la capitalisation de
l'ensemble du potentiel des solutions de recyclage des déchets plastiques existants
dans notre pays.”31
Le pays est dans une situation préoccupante, mais l’espoir de trouver un
dénouement à cette crise mérite d’être entretenu. Il a été créé sur le Décret n° 97-
393 du 9 juillet 1997, l’Agence Nationale de l’Environnement (ANDE)32. L’une des
missions fondamentales de l’ANDE est de suivre et évaluer les projets du plan
national d’action environnementale (PNAE). L’intervention de cette agence sur ce
dossier et la mise en œuvre de ses observations seraient d’un atout indéniable, pour
résorber ce dossier.

28
Annexe 7
29
Annexe 8
30
Annexe 9
31
http://www.fnisci.net, le 11 Octobre 2014
32
http://www.environnement.gouv.ci/ le 11 Octobre 2014

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 79


Année académique 2013-2014 Coulibaly

CONCLUSION PARTIELLE

Au terme de cette troisième partie intitulée les Grands axes de la recherche,


pourrait être présenté en deux blocs. Ceux-ci ont porté d’une part, sur la
présentation d’un plan provisoire. D’autre part, il a été question de s’essayer au
développement d’un point du dit plan provisoire.
Ainsi, avons-nous procédé au titre du chapitre portant sur la présentation du
projet de plan de la thèse, à l’exposition d’un plan provisoire qui fit l’objet d’un bref
commentaire.
Pour ce qui concerne le développement d’un point du plan provisoire, nous
avons opté pour un développement partiel du cadre législatif de la conservation en
Côte d’Ivoire. Il nous a permis de déceler certaines failles du système.

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 80


Année académique 2013-2014 Coulibaly

CONCLUSION

Aux termes de cette étude préliminaire qui nous a permis d’entrevoir les
spécificités ivoiriennes en matière de conservation de l’environnement, nous notons
une réelle prise de conscience des autorités locales. Nous avons essayé de mettre en
exergue les difficultés qu’il puisse y avoir à poursuivre l’intérêt légitime de la
conservation de l’environnement s’il ne bénéficie pas de l’adhésion et de la prise en
compte des intérêts socioéconomiques des populations riveraines.
Il s’avère donc louable, d’identifier et de mettre en œuvre des politiques
susceptibles de concilier l’enjeu environnemental de la conservation et l’épineux
problème largement partagé dans les pays en voie de développement qu’est la
pauvreté. L’importance de la question de la conservation ne pouvant se substituer à
l’objectif séculaire de développement socioéconomique, des approches plus
participatives et sensibles aux besoins et préoccupations actuels des populations
concernées s’imposent.
Il n’y a certainement pas de solution mathématique tant ce sujet planche
concomitamment sur plusieurs intérêts relativement opposés. D’une part, les
réponses envisageables pourraient être fonction dans chaque pays, de l’acuité des
phénomènes dues à la dégradation de l’environnement. D’autre part, elles
pourraient s’appuyer sur les potentialités disponibles dans un pays. Les solutions
basées sur les atouts sont plus confortables et semblent être adéquates pour le cas
ivoirien.
Cette étude n’entend pas couvrir toutes les imperfections inhérentes à la
gestion de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire. Notre vision se veut
être une approche pragmatique et progressive. Nous nous sommes permis de limiter
essentiellement cette étude sur les cas de la gestion des sachets plastiques et des
déguerpissements de populations tant en zone forestière qu’à Abidjan. Ces

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 81


Année académique 2013-2014 Coulibaly

situations qui éprouvent durement certaines franches de la population devraient


nous permettre d’appréhender des balises que l’on pourrait généraliser à l’ensemble
des initiatives entreprises dans le cadre ivoirien de la conservation de
l’environnement.
Les autorités ivoiriennes initient régulièrement des mesures louables en
faveur de la conservation. Nous espérons ainsi aider à l’amélioration de la politique
environnementale du pays. Nous tentons de trouver un équilibre social dans la
gestion de la conservation. La décision de privilégier les intérêts futurs des
populations avenirs devrait-elle indubitablement se faire au détriment des
générations présentes ? Jusqu’à quel niveau peut ou doit aller le sacrifice à consentir
par les populations actuelles ?

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 82


Année académique 2013-2014 Coulibaly

ANNEXES

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 83


ANNEXE
1
ANNEXE
2
ANNEXE
3
Guide d’entretien
Savez-vous pourquoi vous êtes expulsés ?

Depuis combien de temps habitiez-vous dans cet endroit ?

Comment êtes vous arrivés là bas ?

Pouvez-vous nous expliquer dans quelles conditions avez-vous été expulsés de là ?

Qu’est ce qu’il vous fallait pour ne pas arriver là-bas ?

Pourquoi ne pas aller ailleurs ?

Avez-vous une formation ?

Quel métier exerciez-vous au paravant?

Qu’est ce qu’il vous faut pour améliorer votre situation ?

………
ANNEXE
4
ANNEXE
5
ANNEXE
6
23/9/2014 État de Ratification
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PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR L’ENVIRONNEMENT


SECRÉTARIAT DE L’OZONE

ACCUEIL NOUVEAUTES TRAITES ET DÉCISIONS REUNIONS INSTITUTIONS GROUPES D’EVALUATION DONNÉES PUBLICATIONS LIENS

Ratification de Pays
Convention de Vienne 197 RATIFICATION UNIVERSELLE

Protocole de Montréal 197 Le 16 de septembre 2009, la Convention de


Amendement de Londres 197 Vienne et le Protocole de Montréal sont
devenues les premières traités dans l’histoire
Amendement de Copenhague 197
des Nations Unies à atteindre la ratification
Amendement de Montréal 197 universelle..
Amendement de Beijing 196

État de Ratification
La table ci-dessous présente l'état de ratification, d'adhésion et d'approbation des accords relatifs à la protection de la couche d'ozone stratosphérique tel que
communiqué par le Dépositaire, Bureau des affaires juridiques des Nations Unies à New York.

Des le 19/09/2014, le statut de ratification est le suivant:

Filtrer par Protocole/Amendement Côte d'Ivoire Visualisez Effacez Filtres/Affichez Tout

Sélectionnez cette option pour afficher les Parties qui n'ont pas ratifié l'Amendement sélectionné

Parties sélectionnées: Côte d'Ivoire

PAY S Signature Signature Convention de Protoc ole de Amendement de Amendement de Amendement de Amendement de
Convention de Protoc ole de V ienne Montréal Londres Copenhague Montréal Beijing
V ienne Montréal

TOTAL 28 46 197 197 197 197 197 196

1. Côte d'Ivoire - - 05.04.1993 Ac 05.04.1993 Ac 18.05.1994 R 08.10.2003 R 28.06.2012 R 28.06.2012 R

TOTAL 28 46 197 197 197 197 197 196

R Ratification Ac Adhésion At Acceptation Ap Approbation Sc Succession


* Entrée en vigueur est quatre-vingt-dix jours après la date de dépôt de l'instrument de ratification/ d'adhésion/ d"acceptation/ d"approbation du traité pour les nouvelles Parties.

Showing 1 to 1 of 1 countries

Entrée en vigueur des traités Déclarations et Notes


1. Convention de Vienne (22 Sep 1988) Cliquez-ici pour accéder toutes les déclarations et notes
2. Protocole de Montréal (1 Jan 1989)
3. Amendement de Londres (8 Oct 1992)
4. Amendement de Copenhague (14 Jun 1994)
5. Amendement de Montréal (10 Nov 1999)
6. Amendement de Beijing (25 Feb 2002)

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http://ozone.unep.org/new_site/fr/treaty_ratification_status.php?treaty_id=&country_id=42&srchcrit=1&input=Visualisez 1/1
Cour suprême de Côte-d’Ivoire
Supreme Court of Ivory Coast

AIHJA

CONGRES DE CARTHAGENE (2013)

« LE JUGE ADMINISTRATIF ET LE DROIT DE L’ENVIRONNEMENT »

QUESTIONNAIRE

I. LES SOURCES DU DROIT DE L’ENVIRONNEMENT

1) Quelles sont les sources nationales intéressant le droit de l’environnement


(constitutionnelles, législatives, règlementaires,…) ?

‐ Les sources constitutionnelles: il s’agit des articles 19, 28, 71 et 123 de la Constitution :

* l’article 19 reconnaît « le droit à un environnement sain » pour tout citoyen ;

* l’article 28 érige en devoir la protection de l’environnement et la promotion de la qualité

de la vie ;

* l’article 71‐2 dispose que « la loi détermine les principes fondamentaux » en matière de

protection de l’environnement ;

*l’article 123 prévoit la coopération entre Etats « en matière de protection de

l’environnement et de gestion des ressources naturelles ».

‐ Principales sources législatives:

* loi n°65‐425 du 20 décembre 1965 portant Code Forestier, modifiée par la loi n°66‐37 du 7
mars 1966 portant loi de finances pour la gestion 1966, annexe fiscale article 14 ;

* loi n°88‐651 du 7 juillet 1998 portant protection de la santé publique et de l’environnement


contre les effets des déchets industriels toxiques et nucléaires et des substances nocives ;

1
Cour suprême de Côte-d’Ivoire
Supreme Court of Ivory Coast

* loi n°96‐766 du 3 octobre 1996 portant Code de l’Environnement ;

* loi n°98‐755 du 23 décembre 1998 portant Code de l’Eau ;

‐ Principales sources réglementaires :

* décret du 20 octobre 1926 portant réglementation des établissements dangereux,


insalubres ou incommodes ;

* décret n°74‐526 du 9 octobre 1974 portant répartition des taxes sur les établissements
dangereux, insalubres ou incommodes ;

* décret n°91‐662 du 9 octobre 1991 portant création du Centre Ivoirien Antipollution


(CIAPOL) ;

* décret n°96‐894 du 8 novembre 1996 déterminant les règles et procédures applicables aux
études relatives à l’impact environnemental des projets de développement ;

* décret 97‐393 du 9 juillet 1997 portant création et organisation de l’Agence Nationale de


l’Environnement (ANDE) ;

* décret n°97‐678 du 3 décembre 1997 portant protection de l’environnement marin et


lagunaire contre la pollution ;

* décret n°98‐19 du 14 janvier 1998 portant création et organisation du Fonds national de


l’environnement (FNDE) ;

* décret n°98‐42 du 28 janvier 1998 portant organisation du plan d’urgence de lutte contre
les pollutions accidentelles en mer, en lagune et dans les zones côtières ;

* décret n°98‐43 du 28 janvier 1998 relatif aux installations classées pour la protection de
l’environnement ;

* arrêté n°556 MECV du 27 février 2002 portant création d’une unité de police pour la
constatation et la répression des infractions à la législation relative à la protection de
l’environnement marin, lagunaire et du littoral ;

Quelles sont les autorités compétentes pour les édicter (gouvernement, Parlement, Etats
fédérés, agences, collectivités territoriales,…) ?

En vertu des articles 71 et 72 de la Constitution, les autorités compétentes pour édicter les normes
en matière de protection de l’environnement sont le Parlement et le Gouvernement ; mais à celles‐
ci, il faut adjoindre les autorités administratives, à savoir les autorités déconcentrées (Préfets, Sous‐
Préfets) et les autorités décentralisées (Maires, Conseils régionaux).

2
Cour suprême de Côte-d’Ivoire
Supreme Court of Ivory Coast

2) Quelles sont les sources supranationales (droit international public général, convention
régionales,…) dont le juge fait application en matière de droit de l’environnement ?

Les sources supranationales de protection de l’environnement dont le juge peut faire application
sont nombreuses et diversifiées. On citera à titre exemple :

1‐ Convention relative à la conservation de la faune et de la flore à l’état naturel : 31 mai 1938 ;

2‐ Convention concernant l’emploi de la céruse dans la peinture; adoptée à Genève le 25 Octobre


1921.Adhésion le 21 Octobre 1952 ;

3‐ Convention sur le criquet migrateur africain, adoptée à Kano le 25 Mai 1962. Adhésion le 13 Avril
1963 ;

4‐ Traité interdisant les essais d’armes nucléaires dans l’atmosphère, dans l’espace extra‐
atmosphérique et sous l’eau; adoptée à Moscou le 5 Août 1963. Adhésion le 5 Février 1965 ;

5‐ Convention Internationale pour la prévention de la pollution des eaux de la mer par les
hydrocarbures; adoptée à Londres le 12 Mai 1954 (et amendements du 11 Avril 1962 et du 21
Octobre1962). Adhésion le 17 juin 1967 ;

6. Convention Africaine sur la Conservation de la nature et des ressources naturelles; adoptée à Alger
le 15 Septembre 1968. Adhésion le 15 Juin 1969 ;

7. Traité interdisant de placer les armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive sur le
fond des mers et des océans ainsi que dans leur sous‐sol; adopté à Londres‐Moscou‐Washington le
11 Février 1971. Adhésion le 18 Mai 1972 ;

8. Amendement à la Convention Internationale pour la prévention de la pollution des eaux par les
hydrocarbures, concernant les dispositions des soutes et les limites à la grandeur des soutes;
adoptée à Londres le 15 Octobre 1971. Adhésion le 18 Mai 1972 ;

9. Convention Internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique; adoptée à Rio de


Janeiro le 14 Mai 1966. Adhésion le 6 Décembre 1972 ;

10. Convention concernant la protection contre les risques d’intoxication dus au benzène; adoptée à
Genève en 1971. Adhésion le 21 Février 1974 ;

3
Cour suprême de Côte-d’Ivoire
Supreme Court of Ivory Coast

11. Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel; adoptée à Paris
le 23 Novembre 1972. Adhésion le 21 Novembre 1977 ;

12. Convention Internationale sur la responsabilité civile pour les dommages dus à la pollution par les
hydrocarbures (et amendements ultérieurs); adoptée à Bruxelles le 29 Novembre 1969.Adoptée le
28 Mai 1979 ;

13. Convention relative à la coopération en matière de protection et de mise en valeur du milieu


marin et des zones côtières de la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (ou convention
d’Abidjan). Adoptée le 23 mars 1981, ratifiée le 15 janvier 1982 ;

14. Convention portant création de l’Autorité du Bassin du Niger et Protocole relatif au Fonds de
Développement du Bassin du Niger; adoptée à Farana le 21 Novembre 1980. Adhésion le 3 Décembre
1982 ;

15. Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer; adoptée à Montego Bay le 10 Décembre
1982. Ratification le 26 Mars 1984 ;

16. Protocole relatif à la Coopération en matière de lutte contre la pollution en cas de situation
critique; adoptée à Abidjan le 23 Mars 1981. Ratification le 15 janvier 1982. Adhésion le 5 Août
1984 ;

17. Protocole de 1978 relatif à la Convention Internationale pour la prévention de la pollution par les
navires; adoptée à Londres le 17 Juillet 1978. Adhésion le 5 Janvier 1988 ;

18. Convention Internationale sur l’intervention en haute mer en cas d’accident entraînant ou
pouvant entraîner une pollution par les hydrocarbures; adoptée à Bruxelles le 29 Novembre 1969.
Adhésion le 12 Août 1984 ;

19. Convention sur la Prévention de la pollution des mers résultant de l’immersion de déchets;
adoptée à Londres et Mexico le 29 Décembre 1972. Amendements du 12 Octobre 1978 et du 24
Septembre 1980. Adhésion le 16 Juillet 1986 ;

20. Convention Internationale portant création d’un Fonds d’Indemnisation pour les dommages dus à
la pollution par les hydrocarbures; adoptée à Bruxelles le 18 décembre 1971 (et amendements
ultérieurs). Adhésion le 3 Janvier 1988 ;

21. Convention de Vienne pour la Protection de la Couche d’Ozone; adoptée à Vienne le 23 Mars
1985. Adhésion le 30 Novembre 1992 ;

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Cour suprême de Côte-d’Ivoire
Supreme Court of Ivory Coast

22. Protocole de Montréal relatif à des Substances qui appauvrissent la Couche d’Ozone; adopté à
Montréal le 16 Septembre 1987. Adhésion le 30 Novembre 1992 ;

23. Convention relative aux zones humides d’importance internationale, particulièrement comme
habitats de la Sauvagine (Convention de Ramsar); adoptée à Ramsar le 2 Février 1971. Adhésion
Février 1993

24. Convention internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique, 6 décembre 1972 ;

25. Convention sur le Commerce International des Espèces de Faune et de Flore sauvages menacées
d’extinction; adoptée à Washington le 3 Mars 1973. Signature le 3 Février 1993. Adhésion novembre
1994 ;

26. Amendement de Londres au Protocole de Montréal relatif à des Substances qui appauvrissent la
Couche d’Ozone; adopté à Londres le 29 Juin 1990. Adhésion le 26 Octobre 1993 ;

27. Convention de Bamako sur l’Interdiction d’importer en Afrique des déchets dangereux et sur le
contrôle des mouvements transfrontières et la gestion des déchets dangereux produits en Afrique;
signée le 31 Janvier 1991 à Bamako. Ratifiée le 9 Juin 1994 ;

28. Convention de Bâle sur le Contrôle des mouvements transfrontières des déchets dangereux et de
leur élimination; adoptée à Bâle le 22 Mars 1989. Adhésion le 9 Juin 1994 ;

29. Convention de Rio sur la Diversité Biologique, signée à Rio en Juin 1992. Adhésion le 24
Novembre 1994 ;

30. Convention cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, signée à Rio le 12 Juin
1992. Adhésion le 14 Novembre 1994 ;

31. Convention sur la lutte contre la Désertification, en particulier en Afrique; adoptée à Paris en
1994. Ratifiée le 4 Mars 1997 ;

32. Convention de Bonn sur la Conservation des Espèces migratrices appartenant à la Faune sauvage
de Septembre 1993. Ratifiée le 17 Août 2000 ;

33. Convention de Rotterdam sur la procédure de consentement préalable en connaissance de cause

5
Cour suprême de Côte-d’Ivoire
Supreme Court of Ivory Coast

applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font l’objet d’un commerce
international. Ratifiée en 2003 ;

34. Convention de Stockholm de 2001 sur les Polluants Organiques Persistants (Pops). Ratifiée en
2003 ;

35. Accord sur les Oiseaux d’Eau migrateurs d’Afrique‐Eurasie (AEWA). Ratifiée le 28 Juillet 2006 ;

36. Convention Internationale sur la Préparation, la Lutte et la Coopération en matière de polluants


par les hydrocarbures (Convention OPRC); adoptée à Londres le 30 Novembre 1990. Ratifiée le 28
Juillet 2006 ;

37. Protocole de Kyoto sur les Gaz à Effet de Serre. Ratifié le 28 Avril 2007 ;

38. Convention Africaine sur la Conservation des Ressources Naturelles (Convention de l’Union
Africaine d’Alger modifiée) 15 juin 1969 ;

39. Protocole de Cartagena sur la Prévention des Risques Biotechnologiques relatif à la Convention
sur la Diversité Biologique (NB: Convention ratifiée avec une erreur matérielle sur le mot
Biotechnique au lieu de Biotechnologique), adoptée le 14 novembre 1994 ;

40. Convention FIPOL relative aux Fonds d’Indemnisation pour les dommages dus à la pollution par
les hydrocarbures; adoptée en 1992 ;

41. Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires et son protocole de
1978 (MARPOL) ;

42. Convention internationale pour la protection des végétaux : 9 août 2000 ;

43. Traité international sur les ressources phytosanitaires pour l’alimentation et l’agriculture adopté
par la 31ème conférence de la FAO : adhésion 2003 ;

44. L’amendement de Beijing au protocole de Montréal : adopté en 1999.

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7
ANNEXE
8
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FÉDÉRATION NATIONALE DES INDUSTRIES & SERVICES DE CÔTE D’IVOIRE

FICHE D’INFORMATION SECTORIELLE – 27 MARS 2014


Document disponible sur www.fnisci.net

FILIÈRE PLASTIQUE DE CÔTE D’IVOIRE

I. Panorama de la filière plastique ivoirienne

- Nombre d’entreprises industrielles (secteur formel) : 80 entreprises


- Chiffre d’affaires moyen annuel : 200 milliards de francs CFA
- Nombre d’emplois directs : 10 000 emplois
- Droits & taxes moyens annuels (2012) : 40 milliards de francs CFA
- Les recettes douanières sur « matières plastiques » et ouvrage en ces matières n’ont cessé de croître au cours des
quatre dernières années :

Année Montant en milliards de FCFA

2009 20,7

2010 23,6

2012 27,2

2013 33,9

- Principaux marchés : Outre la Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Mali, Gabon, Congo, Angola, Liberia et Niger

II. Cadre réglementaire

- Décret n°2012-1047 du 24 octobre 2012 fixant les modalités d’application du principe pollueur-payeur tel que défini
par une loi d’octobre 1996 ;

- Décret n°2013-327 du PR en date du 22 mai 2013 portant Interdiction de la production, l’importation, la


commercialisation, l’utilisation et la détention des sachets plastiques ;

- Décret n°2013-803 du 22 novembre 2013 prorogeant de six mois la période transitoire fixée à l’article 12 du décret ;

- Arrêté n°065 du PM daté du 19 février 2014 déterminant les modalités d’application de l’article 1 du décret n°2013-
803 du 22 novembre 2013.

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Encadré 1 : Principales dispositions normatives en Côte d’Ivoire

La production, l’importation, la commercialisation, l’utilisation et la détention de sachets plastiques a été interdite en


Côte d’Ivoire aux termes du Décret 2013-327 en date du 22 mai 2013. Cette disposition prise par le gouvernement en
méconnaissance totale de l’industrie ivoirienne de production de sachets plastiques et de son potentiel réel, tendait
tout simplement à supprimer du tissu industriel national, la filière plastique. Les industriels au travers de leurs
organisations professionnelles, notamment la FNISCI, s’y sont opposés.

Des négociations ouvertes entre les parties sous la présidence de son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Daniel
Kablan DUNCAN ont abouti à un texte consensuel, l’Arrêté n°065 du 19 février 2014 signé du Premier Ministre. A la
différence du décret sus-cité, cet arrêté :
- Autorise la production, l’importation, la commercialisation en Côte d’Ivoire de sachets plastiques mais qui
devront être dégradables (bio ou oxo) ;
- Introduit des restrictions liées à la taille et à l’épaisseur des sachets dans une optique de leur conférer, une
valeur marchande dans une optique d’opérationnalisation à l’échelle nationale d’une filière de rachat et de
recyclage des déchets plastiques ;
- Rend obligatoire l’étiquetage des sachets et engage les producteurs industriels à assurer le rachat et le
recyclage de tous les déchets de sachets plastiques ;
- Interdit strictement l’importation des déchets de sachets plastiques en vue de favoriser le développement
d’un marché national du recyclage ;
- Institue un comité paritaire Etat - Secteur privé chargé d’évaluer mensuellement la mise en application des
dispositions de l’arrêté aux fins d’ajustement.

L’Etat et l’industrie plastique travaillent actuellement ensemble à mettre en œuvre de façon efficace et efficiente
une filière de rachat et de recyclage des déchets plastiques financièrement rentable et économiquement viable
pour faire coïncider les impératifs environnementaux de protection du cadre de vie des populations et de
salubrité publique et la nécessité économique de préserver une filière industriel de production de sachets
plastiques dynamique et à fort potentiel.

III. Solution retenue pour la gestion des déchets plastiques

Opérationnaliser une filière de valorisation (recyclage et transformation) des déchets plastiques :

- Collecte des sachets plastiques réalisée par des acteurs indépendants ;


- Centralisation des sachets dans des comptoirs d’achats ;
- Transformation par des techniques simples et accessibles ;
- Revente de la matière première secondaire à l’industrie locale.

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Encadré 2 : Opérationnaliser une filière de valorisation des déchets plastiques

Dans cette première phase, il est privilégié la valorisation de la matière par recyclage ou régénération.

Le recyclage mécanique permettant la réutilisation réversible de la matière plastique issue de déchets, la matière est broyée
puis refondue, pour fabriquer un produit fini commercialisable, qui pourra être également recyclé après usage.

La régénération offrant la possibilité de fabriquer des granulés ou poudres de plastiques commercialisés sous la même forme
que les résines vierges, à partir des déchets de plastiques homogènes exempts d’impuretés.

Sous le leadership de la Fédération Nationale des Industries et Services de Côte d’Ivoire (FNISCI), des accords sont en
préparation entre l’industrie plastique ivoirienne et l’Autorité pour le Désarmement Démobilisation & Réinsertion (ADDR) qui
a mis en place 19 coopératives de valorisation des déchets plastiques, -dans le cadre de son programme de réinsertion des
ex-combattants-, pour que celles-ci fournissent aux industries nationales, des déchets plastiques sur la base des prix établis
et fonction de la qualité du produit.

La FNISCI a commis un cabinet nigérien pour faire une étude technique sur les possibilités d’une collaboration fructueuse
avec les collectivités décentralisées pour l’organisation efficace de la collecte des déchets plastiques et leur rachat par les
industriels.

Industriels et Gouvernement travaillent de concert pour finaliser un projet commun de sensibilisation des populations sur les
réflexes éco-responsables à adopter dorénavant.

IV. Perspective régionale de la gestion des déchets plastiques

Dans une perspective d’harmonisation, au niveau régionale, des politiques environnementales notamment en ses aspect de
gestion des déchets plastiques pour faire coïncider les exigences environnementales immédiates (et à venir) et l’impérieuse
nécessité pour les économies nationales qui en sont pourvues, de préserver une filière de production de matières plastiques
dynamique et socialement responsable, les instances régionales devront, dans leur approche tenir compte des réalités de
terrain de chaque pays membre. Du point de vue des industriels producteurs de sachets plastiques, il nous paraît d’une
extrême importance qu’une politique environnementale régionale consacre :

- Adoption du principe de production à l’échelle régionale de sachets dégradables (bio ou oxo) ;

- Adoption du principe d’étiquetage et de spécification du pays de fabrication ;

- Adoption d’un dispositif de financement à taux préférentiel des nouveaux investissements nécessaires à la mutation
des industries de production par les institutions financières régionales ;

- Adoption du principe d’incitation au développement dans les pays membres de la région d’une filière de valorisation
(recyclage et régénération) des déchets plastiques ;

- Adoption d’une législation régionale qui décourage la mise en décharge des sachets plastiques, prescrit un système
harmonisé de collecte des emballages plastiques et encourage le recyclage et la valorisation énergétique des
déchets plastiques ;

- Encadrement de la politique fiscale applicable à la filière pour contenir les risques de surfiscalisation des filières
plastiques suspectées à tort d’être hautement polluantes.

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V. Conclusion

Par l’accord intervenu entre le Gouvernement et le Secteur privé et traduit par l’Arrêté n°065 du Premier Ministre en date du
19 février 2014, les parties ont assis un cadre réglementaire consensuel. Celui-ci, beaucoup plus souple et réaliste que celui
dessiné par le Décret 2013-327 du 22 mai 2013, ouvre une belle perspective pour le développement au plan national, d’un
marché du recyclage des sachets (mais aussi, à moyen terme voire long terme, des autres types d’emballages) plastiques.
Les deux parties affichent une belle détermination et un franc engagement à réussir le pari de la capitalisation de l’ensemble
du potentiel des solutions de recyclage des déchets plastiques existant.

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GENDRON Corinne : Vous avez dit développement durable? 2e édition, Presses


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GICQUEL Renaud, GICQUEL May : Introduction aux problèmes énergétiques


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Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 131


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Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 132


- le ministre des ressources animales et halieutiques :
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- le ministère des eaux et forêts


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- le ministère de l’environnement de la salubrité urbaine et du développement durable


http://www.environnement.gouv.ci/

- le ministère de l’industrie et des mines


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- le ministère du pétrole, de l’énergie et des hydrocarbures


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- le ministère de la construction, du logement et de l’urbanisme


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- le ministère de la santé et de la lutte contre le sida


http://www.sante.gouv.ci/

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 133


Année académique 2013‐2014 Coulibaly

TABLE DES MATIERES


SOMMAIRE - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -- - - - - - - - - Iv
DEDICACE - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -- - - - - - - - vi
REMERCIEMENTS - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -- - - - - - - vii
SIGLES ET ABREVIATIONS - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - viii
INTRODUCTION ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ 10

I. CADRE THEORIQUE- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 12
1. PRESENTATION DU SUJET- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 12
2. JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 14
2.1 Raisons personnelles - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 14
2.2 Raisons scientifiques - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 15
2.3 Raisons socio-économiques- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 15
3. APPROCHE DEFINITIONNELLE- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 16
3.1 Définition- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 16
3.1.1 Problématique- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 16
3.1.2 Conservation - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 17
3.1.3 Environnement - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 19
3.2 Définition du corpus - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 21
3.2.1 L’objet d’étude - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 21
3.2.2 L’extension historique- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 21
3.2.3 La cible - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 21
4. PROBLEMATIQUE- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 22
5. QUESTION DE RECHERCHE- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 26
5.1 Question générale- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 26
5.2 Questions secondaires- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 26
6. OBJECTIFS DE RECHERCHE- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 27
6.1 Objectif général - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 27
6.2 Objectifs opérationnels ou spécifiques- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 27

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 134


Année académique 2013‐2014 Coulibaly

7. HYPOTHESES DE RECHERCHE - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 27
7.1 Hypothèse générale - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 27
7.2 Hypothèses opérationnelles- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 28
8. REVUE DE LITTERATURE - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 29
8.1 Lutte contre la pauvreté et biodiversité- - - - - - - - - - - - - - - - - - - 29
8.1.1 La valeur économique de la biodiversité- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 30
8.1.2 Protection de la biodiversité et lutte contre la pauvreté - - - - - - - - - 30
8.1.3 L’enjeu communautaire dans la gestion durable des ressources
naturelles- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 33
8.1.4 Le financement des activités environnementalistes- - - - - - - - - - - - 35
8.1.5 Le développement local- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 36
8.2 Lutte contre la pauvreté et qualité de l’environnement en milieu
urbain- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 37
8.2.1 Pauvreté urbaine et qualité de l’environnement - - - - - - - - - - - - - - 37
8.2.2 Un défi scientifique et technologie contre le changement
climatique- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 41
8.2.3 La mise en valeur des techniques traditionnelles- - - - - - - - - - - - - - 42
8.2.4 Sécurité alimentaire et changement climatique- - - - - - - - - - - - - - - 44
8.2.5 Le besoin énergétique - - - - - - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 45
CONCLUSION PARTIELLE‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ 48

II. LE CADRE METHODOLOGIQUE - - - - - - - - - - - - - - - - - 49


1. CADRE DE REFERENCE - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 49

1.1 Généralités sur l’individualisme méthodologique- - - - - - - - - - - - - - - - - - 49


1.2 Le rapport de l’individualisme méthodologique- - - - - - - - - - - - - - - - - - - 51
1.3 Les applications à l’étude- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 52

Problématique de la conservation de l’environnement en Côte d’Ivoire 135


Année académique 2013‐2014 Coulibaly

2. LA METHODE D’APPROCHE- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 52
2.1 La stratégie de collecte des données- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 52
2.1.1 L’observation directe (sur le terrain) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 52
2.1.2 L’entretien- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 53
2.1.3 La recherche documentaire- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 55
2.2 La méthode d’analyse des données- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 55
2.2.1 La méthode analytique- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 56

2.2.2 La méthode inductive- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 56

2.2.3 La méthode synthétique- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 57

2.3 Traitement des données recueillies- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 57


2.3.1 Le traitement manuel- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 57
2.3.2 Le traitement informatisé- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 57
2.3.3 La sauvegarde de données- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 57

3. DIFFICULTES LIEES A LA REALISATION DE NOTRE


TRAVAIL DE RECHERCHE- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 58
CONCLUSION PARTIELLE ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ 59

III. LES GRANDS AXES DE LA RECHERCHE- - - - - - - - - 60

1. PLAN PROVISOIRE DE L’ETUDE- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 60


2. LE COMMENTAIRE JUSTIFICATIF DU PLAN PROPOSE- - - - - - 64
3. DEVELOPPEMENT D’UN POINT DU PLAN PROVISOIRE- - - - - - - - - 65
CONCLUSION PARTIELLE- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 80

CONCLUSION- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 81
ANNEXES- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 83
BIBLIOGRAPHIE - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 123

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