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--*--
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
---**---
UNIVERSITE DE PARAKOU
----****----
ECOLE NATIONALE DE FORMATION DES TECHNICIENS SUPERIEURS
EN SANTE PUBLIQUE ET EN SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE
(ENATSE)
----***----
THEME :
FM : Faculté de Médecine
Prévalence et facteurs associés à l’utilisation des substances dopantes chez les étudiants, à
l’Université de Parakou en 2012. Page xiv
LISTE DES TABLEAUX
Prévalence et facteurs associés à l’utilisation des substances dopantes chez les étudiants, à
l’Université de Parakou en 2012. Page xv
RESUME
RESUME
Objectif : Etudier l’ampleur de l’utilisation des substances dopantes et les facteurs
associés, chez les étudiants à l’Université de Parakou en 2012.
Méthodes : Il s’est agit d’une étude transversale descriptive et analytique qui a porté sur
1491 étudiants de l’Université de Parakou (Bénin), choisis selon un sondage aléatoire
stratifié. Les données ont été collectées à l’aide d’un questionnaire anonyme auto-
administré. Elles ont été saisies à l’aide du logiciel Epi Data 3.1 et analysées grâce au
logiciel Epi Info 3.5.3.
Résultats : Parmi les 1491 étudiants (388 femmes et 1103 hommes, âgés en moyenne de
22,7 ans ± 3,1 ans), la prévalence de l’utilisation des substances dopantes était de 38,8%
[IC95% :36,4%-41,4%]. Les substances les plus utilisées étaient la Vitamine C (22,13%) et
le Café (13,48%). Les facteurs associés à cette utilisation étaient la nationalité (p=0,028),
le département de provenance (p=0,01), le revenu mensuel (p=0,00015), l’appartenance à
une faculté ou à une école (p=0,000002), l’entité (p=0,0000), la durée normale du cursus
(p=0,000035), la méthode d’apprentissage des cours (p=0,003) et la réaction/sentiment à
l’approche des partiels (p=0,009). Parmi les 579 utilisateurs de substances dopantes, 47,8%
faisaient une automédication alors que 51,8% d'entre eux achetaient ces produits à la
pharmacie.
Conclusion : Ces résultats suggèrent une forte prévalence de l’utilisation des substances
dopantes chez les étudiants à l’Université de Parakou.
Mots clés : Substance dopante - Prévalence - Epidémiologie - Etudiants - Université.
ABSTRACT
Objective: To study the extent of the use of doping substances and associated factors
among students at the University of Parakou in 2012.
Methods: It was a descriptive and analytical cross-sectional study which focused on 1491
students from the University of Parakou (Benin), chosen according to a stratified random
sampling. Data were collected using a self-administered anonymous questionnaire. They
were entered using Epi Data 3.1 and analyzed using Epi Info 3.5.3.
Results: Of the 1491 students (388 women and 1103 men, mean age 22.7 years ± 3.1
years), the prevalence of the use of doping substances was 38.8% [CI95%:36.4%-41.4%].
The substances most commonly used were Vitamin C (22.13%) and coffee (13.48%).
Factors were associated with the use of nationality (p=0.028), the department of origin
(p=0.01), monthly income (p=0.00015), belonging to a faculty or school (p=0.000002), the
entity (p=0.0000), the normal duration of the course (p=0.000035), the learning method of
the course (p=0.003) and the reaction/feeling the partial approach (p=0.009). Among the
579 doping substance users, 47.8% made a self-medication whereas 51.8% among them
bought these products in the pharmacy.
Conclusion: These results suggest a high prevalence of the use of doping substances
among students at the University of Parakou.
Key words: Doping substance - Prevalence - Epidemiology - Students - University.
INTRODUCTION
INTRODUCTION
INTRODUCTION
L'Homme utilise depuis toujours des substances pour agrémenter son
quotidien et se rendre plus fort [1]. Les sociétés contemporaines connaissent,
depuis plusieurs années un accroissement considérable de l’utilisation des
substances dopantes surtout dû aux nombreux bouleversements et changements
intervenus dans la façon de percevoir, d’exécuter et d’organiser le travail en
société. L’école et l’université sont progressivement devenues un terrain de
compétition et non plus des outils d’apprentissage.
De nos jours, on constate que les conduites dopantes sont courantes et non
limitées à la pratique sportive [3]. Il existe quelques données épidémiologiques,
claires concernant l’utilisation de ces substances. Celles-ci sont inhérentes à sa
prévalence et à l’étude des facteurs pouvant lui être associés.
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INTRODUCTION
A notre connaissance, il n’existerait pas d’étude qui ait fait un récent état
des lieux sur le phénomène du dopage à l’Université de Parakou. C’est pour
combler ce vide que nous entreprenons cette étude centrée sur le thème
«Prévalence et facteurs associés à l’utilisation des substances dopantes chez
les étudiants à l’Université de Parakou en 2012».
Objectifs :
Objectif général :
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INTRODUCTION
Objectifs spécifiques :
1- Généralités
3- Résultats
4- Discussion
Conclusion et suggestions
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INTRODUCTION
GENERALITES
1. GENERALITES
1.1. Définition des concepts
Substances dopantes :
sensoriels. Ces buts sont liés à notre société actuelle qui soumet à un rythme
démesuré, et exige des performances poussant les gens à vouloir se surpasser au-
delà du supportable [9].
L’usage
L’abus
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INTRODUCTION
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INTRODUCTION
Etude transversale : C’est une étude qui consiste à mesurer chez des individus
d’une population donnée un ensemble de caractéristiques, au même moment.
C’est une étude de courte durée, ne permettant d’estimer que des mesures de
prévalence.
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INTRODUCTION
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INTRODUCTION
le sexe : en moyenne, les garçons se dopent plus que les filles, mais leurs
pratiques sont différentes. Les filles consomment plus fréquemment des
produits (vitamines, médicaments, etc.) pour améliorer leurs performances
intellectuelles et scolaires, et les garçons consomment deux fois plus que
les filles des produits pour améliorer leurs performances physiques et
sportives ;
l’âge : le nombre d’usagers augmente au cours de l’adolescence ;
le stress, l’anxiété, une estime de soi peu élevée, les difficultés à faire
face aux tracas de la vie quotidienne, l’absence de préparation à l’échec ;
le sentiment de n’être pas soutenu par ses parents, ou au contraire, la
pression de l’entourage vis-à-vis des résultats ;
l’incapacité à demander de l’aide à autrui, les difficultés de sociabilité ;
l’envie d’expérimenter des produits, l’usage d’autres substances psycho
actives (tabac, alcool, cannabis) ;
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INTRODUCTION
niveau.
- les facteurs liés aux substances :
facilité pour se les procurer, coût peu élevé, croyance en leur efficacité.
1.1.3 Substances dopantes consommées en milieux estudiantins suivies
de leurs dangerosités
Sans prétendre à une quelconque exhaustivité, ces substances dopantes et
leurs nuisances pourraient être représentées dans le tableau I qui suit :
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INTRODUCTION
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INTRODUCTION
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INTRODUCTION
De plus, selon une étude réalisée en 2004, 39% des étudiants ont déclaré
avoir consommé des substances illicites ou produits commercialisés détournés
de leur usage. La substance la plus consommée était le cannabis (38% en a
consommé, soit plus d’un étudiant sur trois dont 17% plus de deux fois au cours
des 12 derniers mois) [19].
Les substances dopantes les plus rencontrées en milieu estudiantin sont les
psychostimulants. Ils se caractérisent par leur effet énergisant et conduisent à
une stimulation et à une excitation psychique, physique, mais aussi sexuelle. Ils
sont classés en deux catégories. On distingue ainsi les stimulants mineurs
(théine, caféine, chocolat, nicotine, acide ascorbique-vitamine C, acide
phosphorique, bétel, khat, cola, guarana, etc.), relativement peu toxiques et
réputés à améliorer la productivité et la convivialité. Ces substances sont en
général socialement bien acceptées. Certaines d’entre elles entrent désormais
dans la composition de boissons (energy drinks) qui se positionnent comme
substituts édulcorés des produits majeurs, mais ne sont pas exemptes d’une
certaine dangerosité lorsqu’elles sont consommées de manière excessive. Les
stimulants majeurs comprennent essentiellement la cocaïne et les amphétamines
et leurs dérivés (ecstasy en particulier) [20].
Parmi ces substances dopantes, le café était consommé par 67% des
étudiants, en France en 1999, avec une consommation plus importante chez les
garçons (72% vs 63%, p < 0,0001). 41% des étudiants prennent du thé. On note
une plus grande consommation chez les filles (49% vs 30%, p < 0,0001) [21].
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INTRODUCTION
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CADRE ET
METHODES D’ETUDE
2. CADRE ET METHODES D’ETUDE
2.1. Cadre d’étude
Sa devise est " Doctrina Lumen Humani Generis Est " c’est-à-dire "La
Science est la Lumière du Genre Humain".
Environnement de l’Université de Parakou
Situation géographique
L’Université de Parakou est implantée dans la partie septentrionale de la
République du BENIN précisément dans la ville de Parakou, chef lieu des
départements du Borgou et de l’Alibori, à environ 430 km de la ville de
Cotonou. Elle est à mi distance des Universités sœurs de :
- Niamey au Niger ;
Elle abrite plusieurs minorités linguistiques tels que les Batombu, les
Dendi, les Yoruba, les Fon, les Otammari et des étrangers surtout Nigériens,
Nigérians, Ghanéens et Indo-libanais.
2
Source : statistique Zone Sanitaire/Parakou-N’Dali
C’est une ville de transit et un grand centre économique qui s’impose
comme la capitale régionale du Nord Bénin. Le commerce et le transport
occupent 74% des activités de la population.
Les secteurs des services et l’informel ont une grande importance dans
l’activité économique de la ville. Parakou constitue également un important
carrefour des principales Routes Nationales Inter Etats en direction du Nigéria,
du Togo, du Burkina et du Niger.
Organisation
Les Instituts, Ecoles et Facultés de l’Université de Parakou sont répartis
dans les centres universitaires ci-après :
2.2.4. Echantillonnage
2.2.4.1. Taille de l’échantillon
La taille de l’échantillon a été calculée selon la formule de Schwartz :
n= (Uα) 2 x (p q) / i2 avec :
o n= Taille de l’échantillon
o p= 17% (Prévalence de consommation des substances dopantes par les
étudiants, estimée par le MIH en 2004 à Maurice [8])
o q= (1-p) = 1- 0,17=0,83
o i= 2% (Précision désirée)
o α=risque d’erreur consenti égal à 5% d’où Uα= 1,96
n= (1,96)2 x 0,17(1-0,17)/(0,02)2
Le nombre n de sujets obtenu était : 1355,12 soit 1355 étudiants. Cette taille
obtenue a été majorée de 10% pour couvrir les non réponses soit : 1491
étudiants.
2.2.4.2. Technique d’échantillonnage
L’étude a été menée selon une technique de sondage aléatoire stratifié.
Ce sondage a été effectué de la façon suivante :
Facteurs sociodémographiques :
- âge ;
- sexe ;
- nationalité (Béninoise ou Non béninoise) ;
- ethnie ;
- rang occupé dans la fratrie (Aîné, Cadet, Benjamin, Autre) ;
- situation matrimoniale ;
- religion ;
- département de provenance (Atacora / Donga ; Atlantique /
Littoral ; Borgou / Alibori ; Mono / Couffo ; Ouémé / Plateau ;
Zou / Colline ; Autre) ;
- revenu mensuel (< 30000 FCFA ou ≥ 30000 FCFA).
Facteurs académiques :
- entité ;
- année d’étude ;
- type d’année d’étude (1ère année d’étude, Année intermédiaire,
Dernière année d’étude) ;
- durée normale du cursus (3 ans, 4 ans, 5 ans, 7ans).
Facteurs environnementaux :
- méthode d’acquisition des cours (par mission, par les
enseignants permanents ou autres) ;
- statut de l’étudiant dans son année d’étude (Nouveau ou
Redoublant) ;
- condition d’habitation (habite seul, avec les parents, avec le(s)
ami(s)) ;
- lieu d’habitation (en résidence universitaire ou en location) ;
- type de famille de provenance (famille monogame ou
polygame).
Facteurs comportementaux et individuels :
- la réaction/sentiment à l’approche des partiels (lucide/joie,
stress/peur, colère) ;
- méthode d’apprentissage des cours (au jour le jour ou à
l’approche des examens) ;
- type de substance dopante utilisée ;
- période d’utilisation de ces substances (en permanence, période
de cours, à l’approche des partiels, pendant les partiels) ;
- moment d’utilisation dans la journée (le jour, la nuit, à
n’importe quel moment) ;
- raison d’utilisation (Pour lutter contre la fatigue, le sommeil, les
céphalées, la peur, pour oxygéner le cerveau, pour bien étudier,
autres) ;
- prescripteur (agent de santé, amis, soi-même, autre) ;
- lieu d’achat des produits (A la pharmacie, Au marché, Chez les
vendeurs ambulants).
2.2.6. Collecte des données
2.2.6.1. Technique de collecte
Nous avons procédé à une enquête par questionnaire auto administré.
Ensuite les données ont été saisies à l’aide du logiciel EPI DATA version
3.1 et transférées en Epi info version 3.5.3 pour analyse.
Sur les 1491 sujets, 904 avaient répondu à la question portant sur le
revenu mensuel soit 60,6% des sujets. Le revenu moyen était de 20269,0 FCFA
± 16396,7 FCFA.
20 – 24 1003 67,3
25 – 29 290 19,4
≥ 30 44 3,0
Sexe
Nationalité
Département de provenance
Autres 18 1,2
Tableau III : Répartition des étudiants enquêtés en fonction de leur ethnie,
religion, et situation matrimoniale, à l’Université de Parakou en 2012.
Fréquence (%)
60.0
50.0
40.0
30.0
20.0
10.0
0.0
Année d'étude
n ée n ée n ée n ée n ée n ée n ée
1ère
an e an e an e an e an e an e an
2 èm 3 èm 4 èm 5 èm 6è m 7è m
Parmi les 290 étudiants inscrits dans une école (la FM, la FA, l’IUT ou
l’ENATSE), 148 utilisaient les substances dopantes soit une prévalence de
51,0%. Dans le groupe des 1201 étudiants inscrits dans une Faculté (la FASEG,
la FDSP ou la FLASH), 431 en utilisaient soit une prévalence de 35,9%.
Proportion (%)
36.0
35.0
34.0
33.0
32.0
31.0
30.0
29.0 Type de substances
UR... PRIM
ES
MIXT
E consommées
CE NAT COM
TAN
SUBS
Plus d’un tiers des étudiants utilisateurs des substances dopantes, les
utilisaient à l’approche des partiels soit 36,8%, contre 10,2% qui les utilisaient
pendant les partiels.
Parmi les 1491 étudiants enquêtés 213 utilisaient les substances dopantes
à l’approche des partiels, soit une prévalence de 14,3% [IC95% :12,2%-15,8%].
Proportion (%)
50.0
40.0
30.0
20.0
10.0
0.0
Les raisons d’utilisation des substances dopantes les plus évoquées sont :
«lutter contre la fatigue » (65,3%) et «lutter contre le sommeil » (47,2%).
Consommation de substances
Condition
d’habitation Oui (%) Non (%) Total
Seul 164 (40,2) 244 (59,8) 408
Avec les amis 170 (40,5) 250 (59,5) 420
Avec les parents 245 (37,0) 418 (63,0) 663
Total 579 912 1491
Chi2=1,78 degré de liberté= 2 p= 0,41
Dans notre étude, 44,1% des 145 étudiants vivant en Cabine, utilisaient
les substances dopantes contre 39,5% des 683, vivant en location.
Parmi les 875 étudiants provenant d’une famille monogame, 351 (40,1%)
étaient utilisateurs des substances dopantes, contre 228 (37,0%) dans le groupe
des 616 étudiants provenant d’une famille polygame.
Parmi les 982 étudiants apprenant leurs cours au jour le jour, 355 (36,2%)
étaient utilisateurs des substances dopantes. Dans le groupe des 509 étudiants
apprenant leurs cours à l’approche des partiels, 224 (44,0%) en utilisaient.
Consommateurs
Réactions/sentiments Total
Oui (%) Non (%)
Lucide/Joie 214 (34,3) 410 (65,7) 624
Stress/Peur 350 (42,0) 483 (58,0) 833
Colère 15 (44,1) 19 (55,9) 34
Total 579 (38,8) 912 (61,2) 1491
Chi²= 9,36 degré de liberté= 2 p= 0,009
Entité 0,0000
Réaction/Sentiment 0,009
Proportion (%)
60.0
50.0
40.0
30.0
20.0
10.0
0.0
Lieux d'achat
ac i e hé t
Pharm Marc b u l an
u r am
v en d e
Chez
Ainsi, au terme de notre travail les résultats suivants ont été obtenus :
Dans notre étude, sur les 1491 étudiants enquêtés, 579 utilisaient les
substances dopantes, soit une prévalence de 38,8% [IC95% : 36,4% - 41,4%].
Parmi les 1103 sujets de sexe masculin, 421 utilisaient ces substances (38,2%) et
parmi les 388 sujets de sexe féminin 158 (40,7%) en faisaient usage.
Les substances dopantes synthétiques, étaient utilisées par 26,0% [IC 95% :
23,7%-28,2%] des étudiants enquêtés tandis que les substances naturelles étaient
utilisées par 25,0% [IC95% :23,0%-27,2%] de ces derniers.
Quant aux éventuels biais liés à l’enquêteur (comme c’est le cas pour les
enquêtes épidémiologiques), tous les sujets ont été investigués par une équipe de
5 étudiants en fin de formation à l’ENATSE. Ils ont été entrainés pour donner
des éclaircissements nécessaires à une collecte fiable des données. Ces biais ont
été donc limités si tant est que le mode de recueil et la qualité de l’enquête
influencent les résultats.
La sélection des étudiants, a été réalisée par entité (strate). Dans chaque
entité (strate) les étudiants étaient choisis par année d’étude. Ce choix était fait
grâce à un tirage aléatoire simple, à base de leur liste. Ainsi, il était toujours
demandé avant le partage des questionnaires aux étudiants choisis dans une
année d’étude, qui ont fait une double inscription et qui avaient déjà été enquêtés
dans l’un de leur établissement, de se prononcer afin de ne pas répondre deux
fois. Cela a permis d’éviter les doublons.
3
Source : Scolarité centrale de l’Université de Parakou
4.3 Comparaison des résultats avec ceux d’autres auteurs
Cette prévalence est légèrement plus élevée que celle observée par
Simmat-Durant L suite à une enquête réalisée chez les étudiants dans une
université parisienne de 2003 à 2004 (33,4%) [26]. Elle était également
supérieure à celle de 22%, rapportée par le “Association of University and
Colleges Antwerp” suite à une enquête menée en 2005 auprès des étudiants
universitaires ou en école supérieure sur l’usage des substances dopantes, à
Anvers (ville du nord de la Belgique) [4]. Cette différence, pourrait être due à la
méthodologie ou à la taille de notre échantillon qui était quatre fois moins
grande.
Même si les entités considérées dans la littérature ne sont pas les mêmes
que celles de notre étude, les auteurs affirment l’existence d’une variation
significative de cette prévalence selon la discipline (entité) de l’étudiant. Ainsi
Simmat-Durant L, suite à une enquête réalisée chez les étudiants dans une
université parisienne de 2003 à 2004 a rapporté une différence selon l’entité
(p<10-4) [26]. Il avait considéré comme entité dans son étude : la pharmacie, la
médecine, le droit, la psychologie et la sociologie. La même remarque a été faite
par l’ORS à Limousin (France) en 2008, où 21% des étudiants en kinésithérapie
étaient utilisateurs de substances dopantes contre 4% de ceux en SMS [15].
Cette variation de l’utilisation des substances dopantes par entité dans notre
étude pourrait être expliquée par la pression subie par les étudiants, variable
d’une entité à une autre. Le fait que les prévalences les plus élevées se
trouvaient dans les disciplines scientifiques les plus stressantes de l’université
expliquerait aussi notre résultat.
Le chanvre indien (cannabis) était utilisé par 0,07% des étudiants. Dans la
littérature, la plupart des prévalences de l’utilisation du chanvre indien
observées étaient au-delà de 10% [4, 7, 14, 18, 22, 25, 26]. Cette faible
prévalence obtenue dans notre étude, pourrait s’expliquer par le fait que les
produits considérés comme les plus nocifs pour le système nerveux, sont très
peu utilisés en milieu intellectuel ou leurs usages ne sont pas avoués. Elle
pourrait de plus s’expliquer par la non n’acceptation de ces produits, dans notre
société. Ces arguments sont valables en ce qui concerne la cocaïne qui était
utilisée par 0,27% des étudiants de notre échantillon.
Concernant le tabac, nous avons obtenu une prévalence de 1,14%. Elle est
inférieure par rapport à celles obtenues lors de l’enquête sur le tabagisme en
milieu scolaire et universitaire au Bénin dans les départements de l’atlantique et
du littoral en 2007 (4%) [29], au Cameroun et au Nigéria en 2008 au cours d’une
enquête Globale sur le tabagisme chez les jeunes (Global Youth Tobacco
Survey : GYTS) qui était respectivement de 5,7% et de 3,5% [30].
Notre résultat n’est pas le même que celui de l’OFIVE selon lequel 20%
des étudiants qui travaillent régulièrement tout au long de l’année pour préparer
les examens utilisaient des substances dopantes contre 14% de ceux qui ne
travaillent pas régulièrement [18].
ces étudiants pourraient avoir des connaissances sur les effets (positifs) de
certaines de ces substances (café, vitamine C), prônés parfois dans les
médias ;
ces étudiants utilisateurs, n’aimeraient pas que leurs proches sachent
qu’ils en font usage, surtout ceux qui utilisent les substances les plus
déconseillées par la société (cocaïne, chanvre indien, tabac).
SUGGESTIONS
1. Laure P, Dir.
Le dopage.
Paris: Presses universitaires de France;1995.
2. Kalant H, Grant D, Jane M.
Principles of medical pharmacology. 7th éd.
Saunders Canada: Elsevier Saunders;2006.
3. Biondaro Benoît.
La prévention des conduites dopantes par le pharmacien d’officine. Thèse:
Pharmacie: Nancy : Université Henri Poincaré-Nancy 1;2003;8.
4. Semaille P.
Les nouvelles formes d’addiction : The new types of addiction.
Rev Med Brux 2009;30:335-57.
5. Alonso J, Angermeyer MC, Bernert S, Bruffaerts R, Brugha TS,
Bryson H, et al.
Psychotropic drug utilization in Europe: results from the European Study
of the Epidemiology of Mental Disorders (ESEMeD) project.
Acta Psychiatrica Scandinavica 2004;109 (Suppl 420):55-64.
6. Chien IC, Bih SH, Chou YJ, Lin CH, Lee WG, Chou P.
Trends in the Use of Psychotropic Drugs in Taiwan: A Population-Based
National Health Insurance Study, 1997–2004.
Psychiatric Services 2007;58(4):554-7.
7. Stambouli A, Mergaoui-Rholi L, El Karni N, Windy M, Zalagh F,
Aghandous R.
Prévalence de l’usage de la drogue, du tabac et de l’alcool chez les jeunes
en milieu scolaire.
Toxicologie Maroc 2011;8:10.
8. Naznee FB.
Les boosters de la mémoire. [En ligne]
[Consulté le 07/06/2012]
Disponible sur : URL :<http://www.defimedia.info/dimanche-hebdo/dh-
magazine/item/195-les-boosters-de-la-m%C3%A9moire.html?
tmpl=component&print=1>
9. Fourcade L.
Psychostimulant. [En ligne]
[Consulté le 07/06/2012]
Disponible sur : URL :
<http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/dossiers/psychostimulant/
articles/13105-psychostimulants.htm>
10. Boutillier J.
Toxicomanie. [En ligne]
[Consulté le 05/10/2012]
Disponible sur : URL :< http://www.dependances.net/toxicomanie.htm>
11. Hedibel ME, Bastianelli M, Soares V, Dir.
Usages de drogues, risques routiers et transgression.
Paris: Fondation MAIF; 1999.
12. Laure P, Dir.
Dopage et société.
Paris : Ellipses; 2000.
13. Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé
(France).
Performance, dopage et conduites dopantes.
Paris: INPES; 2008.
14. Monnier E.
1 étudiant sur 5 se dope avant les examens.
Science et vie 2002;1017.
15. Rapport de l’ORS.
Recours à des produits dopants chez les jeunes du Limousin: approche
quantitative chez les collégiens, lycéens et étudiants.
Limousin: Observatoire Régional de la Santé; 2008.
16. Binsinger C, Friser A.
Du dopage en particulier aux conduites dopantes en général : le point sur
les connaissances.
Psychotropes 2002;8(3):9-22.
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Vous êtes invité à participer à l’étude portant sur « la prévalence et facteurs
associés à l’utilisation des substances dopantes chez les étudiants à l’Université
de Parakou, en 2012 ». Cette enquête, s’inscrit dans le cadre d’une étude
scientifique. Vos réponses demeureront strictement confidentielles.
QUESTIONNAIRE N0 / / / /
Date d’enquête : / / / // / / // / /
I- Facteurs sociodémographiques
1- Sexe : 1 = Masculin 2 = Féminin
3- Nationalité :
1 Béninoise 2 = Camerounaise 3 = Nigérienne 4 = Togolaise
5 = Autre (à préciser) : …………………………………………………..
4- Ethnie :
5- Quel rang occupez-vous dans votre fratrie (Position occupée selon l’ordre
de naissance) ?
1 = Aîné 2 = Cadet 3 = Benjamin 4 = Autre
6- Département de provenance :
1 = Atacora/Donga 2 = Atlantique/Littoral 3 = Borgou/Alibori
4 = Mono/Couffo 5 = Ouémé/Plateau 6 = Zou/Colline
7 = Autre (à préciser) : ……………………………………………
7- Religion :
1 = Musulmane 2 = Chrétienne 3 =Animiste 4 = Autre
8- Situation matrimoniale :
1 = Célibataire 2 = Marié (e) 3 = Divorcé (e)/Veuf (ve)
- Consommation de substance
18- Avez-vous consommé, au moins une substance dopante pour
étudier ou pour autres raisons académiques, au cours de cette année
universitaire ?
0 = Non 1 = Oui
SI OUI :
Prévalence et facteurs associés à l’utilisation des substances dopantes chez les étudiants, à l’Université de Parakou en 2012. Page zzzz
ANNEXES
Prévalence et facteurs associés à l’utilisation des substances dopantes chez les étudiants, à l’Université de Parakou en 2012. Page aaaaa