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Co - directeurs

Directeur Dr Meva’a Biouélé Roger


Pratique de l’œsophagoscopie dans la prise en charge des corps étrangers œsophagiens : le point de vue des oto-rhino-laryngologistes
du Cameroun
Christian
r Ndjolo Alexis
rofesseur Chargé de cours ORL et CCF
RL et CCF O ???RL et CCF Dr
Assistant
REPUBLIQUE DU CAMEROUN Pédiatrie OF CAMEROON
REPUBLIC
Paix – Travail – Patrie Dr ChofforNchinda Emmanuel
Peace – Work - Fatherland
----------------------- ----------------------
Chargé de cours ORL et CCF
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT MINISTRY OF HIGHER EDUCATION
SUPERIEUR -------------------------
​ ​ ​
pc ------------------------------ ​ ​ THE UNIVERSITY OF YAOUNDE I
UNIVERSITE DE YAOUNDE I -------------------------
------------------------------- FACULTY OF MEDICINE AND
FACULTE DE MEDECINE ET BIOMEDICAL SCIENCES
DES SCIENCES BIOMEDICALES

Pratique de l’œsophagoscopie dans la prise


en charge des corps étrangers
œsophagiens : le point de vue des oto-rhino-
laryngologistes du Cameroun
Département d’Ophtalmologie, ORL et Stomatologie

Mémoire rédigé en vue de l’obtention du Diplôme d’Etudes Spécialisées en Oto-Rhino-


Laryngologie et Chirurgie Cervico-Faciale
par :
Dr DAHDA MECHE LINE CLAIRE épse NGABET
Matricule 19S1612

Année académique 2022-2023

Table des matières

Dédicace ...............................................................................................................................III
Remerciement ...........................................................................................................................
Liste du personnel administratif et enseignant de la FMSB…………................................
Liste des figures .................................................................................................................
Liste des abréviations .......................................................................................................
Résumé................................................................................................................................
Summary............................................................................................................................
Chapitre 1 : Introduction......................................................................................
1.1 Contexte et justification ....................................................................................................
1.2 Question de recherche .......................................................................................................
1.3 Hypothèse de recherche ....................................................................................................
1.4 Objectifs ............................................................................................................................
Chapitre 2 : Revue de la littérature.....................................................................................
2.1 Rappels des connaissances ................................................................................................
Chapitre 3 : Méthodologie ....................................................................................................
3.7 Considérations éthiques et administratives .......................................................................
Chapitre 4 : Résultats...............................................................................................................
4.1 Caractéristiques démographique et professionnelles des praticiens
4.2 Disponibilité et équipement nécessaire pour l’œsophagoscopie
4.3 Cartographie de la distribution des ressources pour l’œsophagoscopie
Chapitre 5 : Discussion .............................................................................................................
Conclusion ..................................................................................................................................
Recommandations ....................................................................................................................
Référence ..................................................................................................................................
Annexe ...............................................................................................................................XXIII

Dédicaces

Mes parents

Louis et Thérèse

Mon époux
Achille Joël

Mes enfants

Edwige et Louange
REMERCIEMENTS
AuPr ZE MINKANDE JacquelineDoyen de la Faculté de Médine et de Sciences
biomédicales (FMSB)et à son staff administratif et enseignant pour leur disponibilité et pour
la rigueur dans les sites de stage ;

Notre maître le Pr NDJOLO Alexis, nous sommes très sensibles à l’honneur que vous
nous faites en acceptant de diriger ce travail. Nous vous portons en haute estime, en égards à
vos qualités humaines, votre raisonnement clinique et votre conscience professionnelle. Vous
êtes pour nous l’exemple de droiture et du sérieux dans l’exercice de notre profession.
Veuillez accepter, cher maître, le témoignage de notre profonde reconnaissance, et
l’expression de nos remerciements les plus sincères ;

A notre maître le Pr DJOMOU François, Nous avons apprécié la clarté de votre


enseignement pendant notre formation. Votre disponibilité et votre patience sont peu
communes. Votre rigueur scientifique et pédagogique, votre amour du travail bien fait et
vosqualités humaines font de vous un maître admiré et le père de tous les résidents. Nous
espérons apprendre davantage de vous ;

Au Pr NJOCK Richard, Votre sérieux, votre compétence et votre sens du devoir nous
ont énormément marqué. Veuillez trouver ici l’expression de notre respectueuse considération
et notre profonde admiration pour toutes vos qualités scientifiques et humaines. Ce travail est
pour nous l’occasion de vous témoigner notre profonde gratitude ;

Au Pr NGABA Olive, toujours à l’écoute et maternelle, merci pour votre accueil


chaleureux dans la famille ORL ;

Au Pr MINDJA EKO David pour votre disponibilité, votre générosité, avec vous
l’apprentissage de l’ORL s’est déroulé dans un cadre convivial ;
Au Dr MEVA’A BIOUELE Roger,l’acharnement à votre travail et vos qualités
d’encadreur font de vous un homme admirable. Je tiens à vous remercier pour le dévouement
et la patience que vous avez manifestée à mon égard durant ce travail. Vous m’avez permise
d’acquérir de bonnes connaissances et de découvrir la richesse de cette belle spécialité grâce à
vos précieux conseils. Veuillez trouver dans ce travail l’expression de ma reconnaissance et
de mes profonds respects et estime.

Au Dr CHOFFOR, pour vos conseils et votre disponibilité indispensable lors de


l’élaboration ce travail ;

Aux Docteurs BOLA, ANDJOCK, ATANGA, NGO NYEKI, ASMAOU et


MOSSUS pour les enseignements et efforts consentis pour nous apprendre le métier ;
Aux personnels de santé de l’HGY, l’HCY, l’HGD, le CHUY, le CHE : toujours à l’écoute
et qui m’a été d’une aide précieuse tout au long du temps passé dans leur service ;

A mes parents Mr et Mme DAHDA ; Tous les mots du monde ne sauraient exprimer
l’immense amour que je vous porte, ni la profonde gratitude que je vous témoigne pour tous
les efforts et les sacrifices que vous n’avez jamais cessé de consentir pour mon instruction et
mon bien-être. J’espère avoir répondu aux espoirs que vous avez fondés en moi. Je vous rends
hommage par ce modeste travail en guise de ma reconnaissance éternelle et de mon infini
amour. Vous résumez si bien le mot parent qu’il serait superflu d’y ajouter quelque chose.
Que Dieu tout puissant vous garde et vous procure santé, bonheur et longue vie pour que vous
demeuriez le flambeau illuminant mon chemin ;
A mon époux Achille Joël, que dirai-je ? Les mots me manquentpour exprimer mon
amour et ma reconnaissance pour toi. Tu es un don du ciel. Merci pour ton soutien
incommensurable, ta protection et ton sens de responsabilité dont tu ne cesses de faire preuve.
Tu as toujours su être à mes côtés dans les bons comme dans les mauvais moments. Que le
Seigneur bénisse notre couple et nous donne la grâce de vivre longtemps afin d’accomplir
tous nos projets ;
A mes frères et sœursAnnie, Eric, Larissa, Flora et Gloria: Nous avons vécue
ensemble, partagé de bons moments et reçues la même éducation.Je voudrais vous exprimer à
travers ces lignes tous mes sentimentsd’amour, et mes sincères remerciements pour vos
énormes soutiens et générosité à mon égard.Que Dieu vous protège et consolide d’avantage
les liens sacrés qui nous unissent ;

A mes enfants Edwige et Louange, vous êtes ma source de motivation, mon tout. Que
Dieu vous bénisse, vous protège et vous accorde longue vie sur terre ;

A ma grande famille et ma belle-famille pour votre soutien ;

A mes amis Mr et Mme NGOUMENE, mes amis pour toujours, j’ai la certitude que
notre amitié nous fera gravir les montagnes ;

A mes promotionnaires Aurélie, Orlane, Pascal, Miriceet les résidents


d’ORL/CCFpour votre soutien permanent et tous les beaux moments que nous avons
partagés ;

À tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail que je
n’ai pas pu citer nommément ici. Merci !

Liste du personnel administratif et enseignant de la FMSB

1. Personnel administratif
Doyen Pr ZE MINKANDE Jacqueline
Vice- Doyen chargé de la programmation Pr NTSAMA ESSOMBA Claudine Mireille
et du suivi des activités académiques
Vice-Doyen chargé de la Scolarité, des Pr MAH Evelyn MUNGYEH
Statistiques et du Suivi des Etudiants
Vice- Doyen chargé de la Recherche et de Pr NGO UM Esther Juliette épse MEKA
la Coopération
Chef de la Division des Affaires Dr NSEME ETOUCKEY Eric
Académiques, de la Scolarité et de la
Recherche
Chef de la Division des Affaires M. MEKA Gaston
Administratives et Financières
Coordonnateur Général du Cycle de Pr ONGOLO ZOGO Pierre
Spécialisation
Chef de Service Financier M. MPACKO NGOSSO Charles Romuald
Chef de Service de l’Administration Pr SAMBA Odette NGANO ép.
Générale et du Personnel TCHOUAWOU
Chef de Service des Diplômes Mme ASSAKO Anne DOOBA
Chef de Service de la Scolarité et des Mme HAWA OUMAROU
Statistiques
Chef de Service de la Scolarité et des Mme FAGNI MBOUOMBO AMINA épouse
Statistiques Adjoint ONANA
Chef de Service du Matériel et de M. NNA Etienne Prosper
laMaintenance
Bibliothécaire en Chef par intérim Mme FROUISSOU née MAME Marie-Claire

2. Coordonnateurs Des Cycles Et Responsables Des Filières

Coordonnateur Filière Médecine Bucco-dentaire Pr BENGONDO MESSANGA


Charles
Coordonnateur de la Filière Pharmacie Pr NTSAMA ESSOMBA
Claudine
CoordonnateurFilièreInternat Pr ONGOLO ZOGO Pierre
Coordonnateur du Cycle de Spécialisation en Anatomie Pr ESSAME OYONO Jean
Pathologique Louis
Coordonnateur du Cycle de Spécialisation en Anesthésie Pr ZE MINKANDE Jacqueline
Réanimation
Coordonnateur du Cycle de Spécialisation en Chirurgie Pr NGO NONGA Bernadette
Générale
Coordonnateur du Cycle de Spécialisation en Pr MBU ENOW Robinson
Gynécologie et Obstétrique
Coordonnateur du Cycle de Spécialisation en Médecine Pr NGANDEU Madeleine
Interne:
Coordonnateur du Cycle de Spécialisation en Pédiatrie Pr MAH Evelyn MUNGYEH

Coordonnateur du Cycle de Spécialisation en Biologie Pr KAMGA FOUAMNO Henri


Clinique Lucien
Coordonnateur du Cycle de Spécialisation en Radiologie Pr NKO’O AMVENE Samuel
et Imagerie Médicale
Coordonnateur du Cycle de Spécialisation en Santé Pr TAKOUGANG Innocent
Publique
Responsable Pédagogique CESSI Pr ANKOUANE ANDOULO
Firmin

3. Personnel enseignant
4. Directeurs honoraires du CUSS

Pr MONEKOSSO Gottlieb (1969-1978)


Pr EBEN MOUSSI Emmanuel (1978-1983)
Pr NGU LIFANJI Jacob (1983-1985)
Pr CARTERET Pierre (1985-1993)

5. Doyens honoraires de la FMSB

Pr SOSSO Maurice Aurélien (1993-1999)


Pr NDUMBE Peter (1999-2006)
Pr TETANYE EKOE Bonaventure (2006-2012)
Pr EBANA MVOGO Côme (2012-2015)

Liste De Tableaux
Tableau I : Fiche d’enquête

Tableau II : Répartition des praticiens selon la région.


Tableau III : Moment d’apprentissage de l’œsophagoscopie.

Tableau IV : Répartition des ORL selon le nombre d’année d’expérience.

Tableau V : Réalisation de l’œsophagoscopie.

Tableau VI : Présence de la boite d’œsophagoscopie.

Tableau VII : Fonctionnalité de la boite d’œsophagoscopie.

Tableau VIII : Disponibilité du bloc et du personnel anesthésiste.

Tableau IX : Disponibilité des boites par régions.

Listes des figures

Figure 1 : Anatomie de l’œsophage.

Figure 2 : Organisation classique de la salle opératoire.

Figure 3 : Source de lumière et câble.


Figure 4 : œsophagoscope rigide.

Figure 5 : Sélection de différents types d’œsophagoscopes.

Figure 6 : Répartition d’œsophagoscopie disponible par région.

Figure 7 : Répartition d’œsophagoscopie disponible par région.

Liste des abréviations

HCY : Hôpital Central De Yaoundé.

HGY : Hôpital Général De Yaoundé.

CHE : Centre Hospitalier D’Essos.

CHU : Centre Hospitalier Et Universitaire.

ORL/CCF : Otorhinolaryngologie/ Chirurgie Cervico-faciale.

Cm : Centimètre.

FMSB : Faculté de Médecine et de Sciences Biomédicales.

OMS : Organisation Mondiale De La Santé.


Résumé

Introduction : La prise en charge des corps étrangers œsophagiens par œsophagoscopie au


tube rigide nécessite un certains nombres de ressource matérielle et humaine. La présente
étude avait pour but de recenser la disponibilité de ces différentes ressources sur le territoire
national.
Méthodologie : Nous avons mené une enquête descriptive et transversale via un lien
internet auprès de 92 médecins ORL exerçant sur le territoire national pendant une période
de six mois allant du 01 février au 31 juillet 2023. Nous avons collecté à travers ce lien
envoyé les données sociodémographiques, la disponibilité des ressources humaines,
l’existence et la fonctionnalité des ressources matérielles nécessaires.
Etaient inclus tous les médecins ORL exerçant au Cameroun ayant accepté de
participer et exclu ceux avec fichier mal rempli ou incomplet. L’analyse s’est faite par les
TM
logiciels Epi-info version 3.5, SPSS 20.0. Le logiciel Microsoft Office Excel 2007 nous a
permis de réaliser les figures et les tableaux.
Résultats : 75 réponses sur 92 ont été enregistrées dans cette étude dont l’analyse fait état
d’une répartition inéquitable des ressources humaines marquée par la concentration des ORL
dans les régions du centre et du littoral avec un pourcentage de 48 et 29% respectivement.
96% d’ORL (soit 72) ont une connaissance sur la pratique de l’œsophagoscopie mais
seulement 57% d’ORL (soit 43) ont à leur disposition au moins une boite d’œsophagoscopie
parmi lesquelles 50% (22) seulement sont fonctionnelles. 93% (70) d’ORL ont à leur
disposition un bloc opératoire ; le personnel anesthésiste est présent dans 97% (73) des blocs
dont 63% (46) sont des médecins anesthésistes.
Conclusion : l’œsophagoscopie au tube rigide bien qu’elle soit pratiquée au Cameroun
n’est jusqu’ici pas disponible sur toute l’étendue du territoire national malgré l’existence et la
compétence des ressources humaines dont elle nécessite pour sa réalisation.
Summary
Chapitre 1 : Introduction

1.1 contexte et justification


Les corps étrangers (CE) de l’œsophage représentent une urgence médico-chirurgicale en
raison des manifestations cliniques et du risque de perforation qu’ils peuvent entrainer [1].
L’ingestion de CE œsophagien survient le plus souvent aux deux extrêmes de la vie. La
fréquence et la nature de CE ingérés sont variables d’une étude à l’autre, mais surtout
variables selon l’âge et le terrain des patients [2].
Leur prise en charge est majoritairement effectuée par les oto-rhino-laryngologistes (ORL)
suivi des hépatogastrologues qui ont recours à plusieurs techniques d’endoscopie dont
l’œsophagoscopie au tube rigide qui est la technique la plus pratiquée dans notre contexte par
les ORL. L’œsophagoscopie est une technique chirurgicale permettant d’explorer l’œsophage
et de poser un geste si nécessaire. Il existe deux types d’œsophagoscopies : l’oesophagoscopie
au tube rigide plus utilisé par les ORL et l’oesophagoscopie flexible majoritairement utilisé
par les hépatogastrotrologues.L’œsophagoscopie en ORL est d’une importance capitale
nécessitant du matériel souvent onéreux et le développement d’une maintenance pour assurer
la longue vie du matériel qui est d’acquisition difficile dans les pays en voie de
développement [3].
Au Cameroun, la prise en charge des corps étrangersœsophagiens bien qu’elle soit
effective est encore limitée par le manque de disponibilité du matériel, mais aussi le manque
de connaissance quant à la localisation des sites réalisant l’oesophagoscopie au tube rigide
afin de mieux orienter les patients avec corps étrangersœsophagiens. Nous nous proposons de
mener cette étude afin de pouvoir proposer une cartographie des différents sites pouvant la
réaliser dans le but d’améliorer les délais de la prise en charge des patients avec corps
étranger œsophagien.

1.2 Hypothèsede recherche


La distribution des ressources nécessaires à la pratique de l’œsophagoscopie au tube
rigiden’est pas équitable au Cameroun.

1.3Objectifs

1.3.1Objectifgénéral
Le but de ce travail consistait àfaire l’état des lieux de la pratique de l’œsophagoscopie
au tube rigide au Cameroun.

1.3.2 Objectifs spécifiques


Pour répondre à cet objectif nous nous sommes fixés les objectifs spécifiques
suivants :
a. Déterminer les caractéristiques démographiques et professionnelles des praticiens
ORL.
b. Recenser la disponibilité des équipements nécessaires à la pratique de
l’œsophagoscopie au tube rigide auprès des praticiens ORL.
c. Dresser la cartographie de la distribution des ressources concernant la pratique
del’œsophagoscopie au tube rigide au Cameroun.
Chapitre 2 : Revue de la littérature

2.1 Rappels des connaissances

2.1.1 Historique

L'idée d'utiliser une instrumentation pourvue d'un éclairage pour examiner les cavités
du corps humain mit très longtemps à se faire jour. Le premier qui proposa le recours à un tel
procédé fut Bozzini Philippe, médecin gynécologue francfortois. Dans un livre publié en 1807
intitulé « le conducteur de lumière », il écrivit : « j'ai trouvé l'idée d'éclairer les cavités du
corps humain. Je pense qu'il doit être possible d'introduire dans ces cavités, un corps luisant ;
celui-ci pourrait à l'aide d'une baguette être introduit dans les diverses cavités d'un corps
vivant animal et les éclairer. Un tube introduit simultanément permettra à la vue de pénétrer ».
Vingt ans plus tard, l'abbé Ségalas, urologue français, présente à l'académie de médecine en
1826, un speculum urétrocysticien éclairé par une bougie dont il se sert pour examiner la
vessie. [4].
Dès cette époque, l'endoscopie laryngotrachéale allait être l'objet de quelques tentatives. En
1829, à Londres, Babington essaya sans succès l'endoscopie du larynx à l'aide de la lumière
d'une bougie réfléchie par un miroir. En 1843, Desormeaux reprit l'instrument de Ségalas,
remplaçant l'éclairage à bougie par une lampe à pétrole mais l'éclairage était toujours
insuffisant. En 1854, Manuel Garcia, professeur espagnol de chant, va lancer la laryngoscopie
en observant ses propres cordes vocales grâce à la lumière solaire réfléchie sur un miroir
dentaire placé au fond de la gorge. Czemack, à Budapest, améliore le système optique en
remplaçant le miroir plan par un miroir concave avec un orifice central, précurseur du miroir
frontal. Il divulgua la méthode et répandit l'usage par ses démonstrations à travers toute
l'Europe. La laryngoscopie indirecte était donc née. Mais les dangers du passage du plan
glottique, freinèrent les ardeurs des endoscopistes car l'anesthésie locale n'existait pas encore.
L'oesophagoscopie prit alors le pas sur la trachéobronchoscopie. [5].
En 1860, Voltolini et Lewin tentèrent d'écarter les parois de l'œsophage à l'aide d'une pince
courbe pour examiner la muqueuse. Ils conclurent que les courbes de l'œsophage constituent
un obstacle sérieux à l'inspection prolongée.
En 1867, Semelder et Stoerk à Vienne, à partir d'un instrument dérivé de celui de
Desormeaux, réalisèrent la première œsophagoscopie de l'histoire.
En réalité, c'est en Allemagne, à Fribourg, que l'oesophagoscopie allait réellement se
développer avec Kussmaul. Perfectionnant l'instrumentation de Desormeaux en modifiant
l’éclairage (1868). Pour perfectionner sa technique, il l'étudia chez des avaleurs de sabre. Il
conclut que chez tout sujet normal, on pouvait introduire dans l'oesophage, un tube de 13 mm
de diamètre. ​
Moreil Mackenzie, à Londres, en 1878 mis au point un appareil composé de deux tubes
rigides sur lesquels s'articulaient des anneaux. Ceux-ci par commande externe pouvaient être
introduits dans l'œsophage en position verticale, puis devenir horizontaux dans l'œsophage
écartant ainsi les parois. Mais son oesophagoscope ne dépassait pas la partie supérieure de
l'oesophage.
Après l'invention de l'éclairage électrique en 1879, l'endoscopie allait pouvoir progresser.
Mickulicz en 1881, utilisa des tubes rigides sur un mandrin. Son premier éclairage comportait
des lampes distales, mais celles-ci n'étaient pas encore miniaturisées et provoquaient donc des
brûlures. L'appareillage devint réellement fonctionnel lorsque Leiter mis au point un pan
électroscope à éclairage proximal adaptable à toute sorte de tubes endoscopiques. Von Hacker
le successeur de Mickulicz améliora le confort du malade en appliquant à l'ORL les
possibilités de l'anesthésie locale par badigeonnage de la muqueuse laryngée à la cocaïne. La
miniaturisation des ampoules est l'œuvre de Max Einhoum à New York. [6].
1894 - 1896 constitue la période des premières tentatives de laryngoscopie directe et de
trachéo-bronchoscopie soit trente ans environ après l'oesophagoscopie. Née en Europe, c'est
aux Etats-Unis que l'endoscopie se développa grâce à Coolidge, Einhorm et surtout Chevalier
Jackson qui la perfectionna et diffusa la méthode [4].

2.1.2. Rappels anatomiques [7,8].


L'œsophage est un conduit musculo-membraneux, qui fait suite au pharynxet achemine les
aliments jusqu'à l'estomac. Sa longueur totale est de 22 à 25 cm, àpartir de la bouche de
Kilianchez l'adulte avec un diamètre moyen de 25 mm.Organe profond situé devant la
colonne cervico-dorsale, il traversesuccessivement :la région cervicale inférieure,la cavité
thoracique, le diaphragme et la partie supérieure de la cavité abdominale.
Durant ce trajet, il est situé d'abord, à sa partie supérieure derrière la trachéequ'il
déborde légèrement à sa gauche, puis après avoir croisé la face postérieurede la partie initiale
de la bronche gauche, il descend derrière la face postérieure ducœur, avant de traverser
l'orifice diaphragmatique où il est situé devant l'aorte (figure 1). Sonextrémité supérieure, au
niveau du bord inférieur du chaton cricoïdien est appelébouche de l'œsophage, où se situe le
sphincter crico-pharyngien. Son extrémité inférieure s'ouvre dans l'estomac au niveau du
cardia. Sa cavité est tapissée d'un épithélium de type pavimenteux. Elle est virtuelle à l'état de
repos, ses parois étant appliquées l'une contre l'autre. Au niveau du segment thoracique
soumis aux dépressions inspiratoires endothoraciques, cette lumière s'ouvre à
l'inspirationlorsque l'air peut y pénétrer (au cours d'une endoscopie au tube rigide
notamment),les portions cervicale et abdominale, soumises à des dépressions
constammentpositives, ne s'ouvrent pas à l'inspiration.
Le transit baryté pharyngo-œsophagien permet de mettre en évidence
quatrerétrécissements. Ce sont : la jonction pharyngo-œsophagienne au niveau de C6 ; le
rétrécissement aortique au niveau de T4, lié à l'empreinte de la crossede l'aorte sur la paroi
latérale gauche de l'œsophage; le rétrécissement bronchique au niveau de T6, marqué par
l'empreinte de la bronche souche gauche; le rétrécissement diaphragmatique au niveau de
T10.
En endoscopie, chez l'adulte, la jonction pharyngo-œsophagienne est à 15cm des arcades
dentaires, le rétrécissement aortique à 25 cm, le rétrécissementdiaphragmatique à 35 cm et le
cardia à 40 cm.
C6

Œsophage cervical

T2

Œsophage thoracique

T6

Œsophage abdominal

T10

Figure 1 : anatomie de l’œsophage EMC [9].

Vascularisation
La vascularisation artérielle de l’œsophage provient au niveau cervical des artères
thyroïdiennes inférieures et au niveau thoracique des artères bronchiques etaortiques.
Pour le segment inférieur de l'œsophage, elle est sous la dépendancedes artères coronaires
stomachiques, spléniques et diaphragmatiques.
Les veines naissent d'un plexus sous muqueux et d'un plexuspéri-œsophagien surtout
important dans le tiers inférieur. Elles se jettent dans lesveines adjacentes, les veines azygos et
les veines thyroïdiennes inférieures
Lymphatiques
Le drainage lymphatique de l'extrémité supérieure de l'œsophage se fait versla base du
cou. Le drainage de l'œsophage thoracique se fait en haut vers lesganglions inter-trachéo-
bronchiques et en bas vers les vaisseaux de la région cœliaque.
Innervation de l’œsophage
Elle est assurée par les nerfs vagues qui longent l'œsophage de chaque côté.
Rappels physiologiques
Le sphincter pharyngo-œsophagien, normalement fermé pour s'opposer à l'entrée d'air
dans l'œsophage lors de la respiration, s'ouvre à l'arrivée du bol alimentaire dans
l'hypopharynx, lors du 3ème temps de la déglutition. Puis grâce aux ondes péristaltiques, le
bol progresse vers le cardia, lui aussi fermé et au repos, qui s'ouvre dans l'estomac. [8].
2.2 .Œsophagoscopie
2.2.1. Définitions et généralités
L'œsophagoscopie selon le dictionnaire des termes de médecine le Garnier Delamare,
se définit comme une méthode d'exploration visuelle de l’œsophage à l'aide d'un
œsophagoscope[9].
L'œsophagoscope est un instrument destiné à permettre l'examen visuel direct de l’œsophage
et à l’éclairer à l'aide d'une lumière extérieure dont les rayons étaient autrefois réfléchis par
les parois de l'appareil ou bien actuellement à l'aide d'une lampe électrique portée dans la
cavité même de l’œsophage [10].
L'œsophagoscope occupe une place incontournable dans la prise en charge des corps
étrangers œsophagiens et le diagnostic des pathologies œsophagiennes. Elle ne peut se
concevoir sans une stricte organisation de l'espace où elle doit se dérouler et ne peut
également se concevoir sans une instrumentation adéquate, complément indissociable des
systèmes optiques et sans une anesthésie.
2.2.2. Ressources nécessaires à la réalisation de l’œsophagoscopie
L'œsophagoscopie est une intervention qui doit être réalisée au sein d'un bloc
opératoire afin de bénéficier de toutes les conditions nécessaires à une anesthésie générale.
L'organisation de l'espace doit s'attacher à :
Présenter efficacement les documents iconographiques de façon à être accessibles au regard
de l’opérateur ;
➢ Installer correctement le patient afin de permettre de mobiliser la tête du patient au
cours de l'intervention, ceci grâce à une table à têtière
➢ Disposer d’une prise électrique pour l’aspirateur, de l’oxygène, le matériel
d’anesthésie, d’intubation, d’assistance ventillatoire, de monitorage cardiaque, voire
de défibrillation
➢ Bien positionner le matériel et le personnel.
Chaque intervenant, anesthésiste ou chirurgien, doit disposer d'un « territoire» où
sontgroupés ses appareils. L'anesthésiste occupe la « partie inférieure» de la salle à partir
des hanches du malade. L'opérateur occupe la « partiesupérieure» de la salle avec son
instrumentiste.

Figure 2 : organisation classique de la salle d’opération [9].

2.2.3. Equipe technique [6].


Elle doit être composée d’au moins : un chirurgien qui est l'opérateur, instrumentiste ou
aide chirurgien, un anesthésiste– réanimateur et un aide anesthésiste

2.2.4. Matériels [6, 7,10].

Il est constitué :
Endoscopes (figure 4 et 5) qui peuvent être de deux types : Les œsophagoscopes rigides
qui sont des tubes rigides adaptés à l’âge du patient équipés de lumière froide permettant une
bonne vision directe. Ils sont complétés par des optiques à lentilles de verre ou de quartz auto
éclairantes par des systèmes de câbles à lumière froide. La lumière a un diamètre suffisant
pour permettre d’introduire simultanément une l’optique grossissante axiale, latérale (angle de
vision de 30° par rapport à l’axe optique). Les œsophagoscopes souples, en fibres de verre ou
fibroscopes. II comprend des canaux de fibres de verre pour l'introduction de la lumière, un
canal pour la vision de l'opérateur, un canal aérateur, un canal aspirateur et un canal opérateur
pour pinces à biopsie ou pour fibre de laser ;
Source de lumière froide: elle doit être de 150 W au minimum (figure 3);
Matériel divers: aspirateurs, canule d’aspirateur rigide ou souple, pinces à emporte
pièce (à mors curette, crocodile ou adapté éventuellement à la taille et à la forme du
corps étranger), pinces à biopsie.
Figure 3 : source de lumière et câble [9].

Figure 4 : œsophagoscope rigide [9].

Figure 5 : sélection de différents types d’œsophagoscopes [9].


Prévention des infections
Du fait de la pandémie du VIH et de la fréquence des virus de l'hépatite B etC, tout
matériel utilisé doit subir un cycle à quatre temps : la décontamination (les instruments sont
plongés dans une solution chlorée à0,5 % pendant 10 minutes); le nettoyage (les instruments
sont frottés à la brosse souple avec de l'eaucontenant un détergent); le séchage (les
instruments sont rincés et séchés à l'air); et la stérilisation qui ce fait à l'autoclave ou au
formol.
2.2.5. Anesthésie pour l’œsophagoscopie [8].
Elle se fait sous anesthésie générale et connaît un regain d'intérêt en raison de
nombreux produits trèsmaniables récemment commercialisés et de nouvelles techniques de
ventilation quiontrévolutionné l'abord du larynx. Divers modes de ventilation peuvent
êtreutilisé:La ventilation spontanée peut être conservée pour les actes où lamobilité du larynx
est à observer; pour une immobilité des cordes vocales, l'apnée peut être obtenu soitpar
approfondissement de l'anesthésie ou de l'analgésie soit parcurarisation; le jet de ventilation à
haute fréquence laisse la glotte libre et protège contreinhalation des sécrétions.
Ces divers modes de ventilation permettent tous de mener à bien lesOesophagoscopieset
le choix de l'une ou l'autre méthode doit être fait selon leterrain, le type de chirurgie, le siège
et le type de la lésion.
2.2.6. Technique [11].
Le patient est en décubitus dorsal sous anesthésie général avec ou sans intubation, la tête
sur une têtière mobile.
L'œsophagoscope introduit par la bouche, suit le voile du palais, la paroipharyngée
postérieure. Il déplisse le sphincter pharyngo-oesophagien (bouche deKillian) puis l'œsophage
cervical et thoracique jusqu'au cardia. La tête estmobilisée de façon que l'œsophagoscope soit
toujours dans l'axe de l'œsophage.

2.2.7 Complications de l’œsophagoscopie


Commetout acte chirurgical l’œsophagoscopie peut avoir des complications lors de sa
réalisation. Ces complications peuvent être :

Plaies muqueuses/ lacérations


Les excoriations minimes peuvent être négligées; en cas de doute clinique, un
traitement antibiotique est prescrit, une sonde nasogastrique insérée et une surveillance
instaurée.

Perforation de l’œsophage
Il s’agit d’une urgence chirurgicale du fait du risque de morbidité et de mortalité,
surtout en l’absence de diagnostic et de traitement précoce. La fuite de sécrétions gastriques et
œsophagiennes dans le médiastin provoque une médiastinite septique et un risque de
défaillances multiples. Les signes cliniques d’alerte sont la douleur thoracique, en arrière dans
le dos, une odynophagie, une tachycardie, une polypnée, de la fièvre un emphysème sous-
cutané, un sepsis.
Le traitement consiste à mettre le patient à jeun strict, administrer une antibiothérapie à large
spectre, stabilisation hémodynamique et monitoring en soins intensifs et à confirmer le
diagnostic soit par une radiographie de thorax ou un transit radio de la déglutition, voir
envisager si nécessaire, un traitement chirurgical

2.2.8. Indications de l’oesophagoscopie[12].


L'œsophagoscope peut être réalisé dans un but diagnostic comme thérapeutique.
Indications diagnostiques:
Elle peut être demandé pour poser le diagnostic de corps étrangers oesophagiens, devant tout
symptôme œsophagien (dysphagie, reflux gastro-œsophagien, régurgitations alimentaires,
hématémèses) ;pour le diagnostic de toute tumeur muqueuse bénigne ou maligne; lors d’un
bilan d'extension de tout cancer ORL ;pour une exploration de la bouche de l'œsophage;
devant une suspicion de varices œsophagiennes;pour le dépistage de sténoses ;pour le
diagnostic des fistules trachéo-œsophagienne; lors du dépistage de malformations
congénitales œsophagiennes, laryngées ou trachéales associées;et lors du dépistage de
diverticules œsophagiens.
Indications thérapeutiques
L’œsophagoscopie est être pratiquée pour une extraction de corps étrangers œsophagien; lors
du traitement des fistules trachéo-œsophagiennes; lors des dilatations des sténoses
œsophagiennes / sclérose de varices œsophagiennes;pour coagulation de lésions
hémorragiques;pour surveillance des anastomoses œsophagiennes termino-terminales et des
Oesophagoplastie.

Chapitre 3 : Méthodologie
3.1 Type d’étude ​
Il s’agissait d’une enquêtedescriptive et transversale.

3.2 Lieu de l’étude


​L’étude s’est dérouléesur toute l’étendue du territoire national.

3.3 Période de l’étude


​Le présent travail s’est déroulédu 01 janvier au 31 Aout 2023, soit une durée de sept
(07) mois pourune période allant de Mai à juillet 2023.

5.4 Population d’étude

Population source :
Nous avons mené une enquête via internet auprès des médecins Camerounais.
Population cible :
Elle était constituée de tous les praticiens ORL exerçants sur le territoire national.
Critère d’inclusion :
Etaient inclus tous ceux ayant répondu à notre questionnaire.
Critères d’exclusion :

​Les fichiers incomplets ou mal remplis.

5.5Variables à analyser
Nous avons eu à collecter les données sur le profil démographique (région et ville de
fonction), le profil professionnel (année d’obtention du diplôme, mode d’exercice, réalisation
de l’œsophagoscopie, fréquence annuelle …), l’existence/fonctionnalité du matériel et du bloc
opératoire et l’appartenance du matériel que nous rédiger sous forme de tableau suivant :

Tableau I : fiche d’enquête


Caractéristiques Variables Composants
Age du praticien

Profil
démographique et
professionnelle
Sexe Masculin
Féminin
Région Nord
Sud
Est
Ouest
Centre
Littoral
Extrême nord
Nord ouest
Adamaoua
Sud ouest
Ville
Année de diplômation
Nombre d’années d’exercice dans
la formation sanitaire actuelle
Mode d’exercice ? Secteur Public
secteur Privélaïque
secteur privé
confessionnel
Si public, quel type de structure ? CMA
Hôpital de district
Hôpital
régional/régional
annexe
Hôpital central et
assimilé
Hôpital général/CHU
Autre à préciser

Type de structure si privé Cabinet d’ORL


Clinique
Polyclinique
Période d’apprentissage de En résidanat
l’oesophagoscopie Je n’ai pas été formé
Etant déjà ORL
Réalisation de l’oesophagoscopie Oui
Non
Nombre annuel moyen Inférieur à 5 /an
d’interventions réalisées Entre 5 et 10/an
Entre 10et 15/an
Supérieur à 15/an
Disponibilité du matériel Oui
d’oesophagoscopie au tube rigide Non

Existence et fonctionnalité du
matériel d’œsophagoscopie

Nombre d’oesophagoscope 1
2
Plus de 2
Etat du matériel Fonctionnel
Pas fonctionnel
Tailles disponibles Enfant
Adulte
Lieu de réalisation Dans votre lieu de
fonction
Dans le privé
Les deux
Appartenance du matériel Votre structure
sanitaire
Personnel
Existence d’un bloc opératoire Oui
Non
fonctionnalité du bloc Oui
Non
Présence du personnel anesthésie Oui
Non

5.7 Outils de collecte


​Pour la collecte des données, nous avons utilisé un questionnaire électronique
préconçu à partir des questionnaires similaires retrouvés dans la littérature [14,15]. Notre
questionnaire était constitué de 13 items avec traduction en anglais adressé aux praticiens
ORL faisant ressortir les caractères démographiques et professionnels ainsi que la
disponibilité du matériel dans leur lieu d’exercice.

5.8 Procédure/Collecte des données


​Nous avons établi un questionnaire électronique sur internet dont nous avons envoyé
le lien par messagerie électronique à tous les participants suivi d’une note informative sur le
but de notre étude. Un rappel individuel continu était fait toutes les semaines soit par email,
par messagerie ou par appels téléphoniques afin de rappeler notre étude, de les inciter à
participer et à nous retransmettre le fichier une fois rempli. Au besoin nous avons effectué un
déplacement auprès de certains pour le remplissage de la fiche.
​Le questionnaire était constitué de 13 items recueillant des renseignements sur le profil
démographique et professionnel, l’existence et la fonctionnalité du matériel.

5.9 Analyse
Les données ont été intégrées et analysées par des méthodes de statistiques
TM
descriptives en utilisant les logiciels Epi-info version 3.5, SPSS 20.0. Le logiciel Microsoft
Office Excel 2007 nous a permis de réaliser les figures et les tableaux.
Les variables qualitatives ont été exprimées dans leur représentation graphique par les
diagrammes circulaires. Les variables quantitatives quant à elles ont été décrites par la
moyenne, écart type lorsque la distribution était normale ou la médiane sinon.
L’association entre les variables qualitatives a été recherchée par le test de Chi-carré quand les
effectifs théoriques étaient supérieurs ou égaux à 5, ou le test Exact de Fisher quand au moins
un effectif était inférieur à 5. Le seuil de significativité était fixé à 5%.

5.10 Clairance éthique et autorisation administrative


Notre étude a été soumise à l’approbation du Comité Institutionnel d’Ethique et de
Recherche de la Faculté de Médecine et des Science Biomédicales de l’Université de Yaoundé
I.
Les ORL ont été informés clairement de l’objet de notre enquête et ont été rassurés sur
la confidentialité de leur réponse.
6. RESULTATS

Nous avons reçu la réponse de 75 ORL sur les 92 envoyés ce qui faisait un taux de réponse de
81,5%

1. caractéristiques démographiques et
professionnelles des praticiens ORL.
Sur les 75 réponses obtenues nous avons constaté une concentration importante des 0RL dans
les villes de Yaoundé et Douala avec un pourcentage respectif de 48% et 29,3% (tableau 2).
96% des ORL ont été formé sur la pratique de l’œsophagoscopie dont 94,7% en cycle de
résidanat et 1,3% étant déjà médecin ORL (tableau 4). Seulement 66,7% soit 50 ORL
pratiquent l’œsophagoscopie au tube rigide

Tableau II : Répartition des praticiens selon la région d’exercice

Variable Effectif (N=75) Pourcentage


Région d’exercice
Extrême-Nord 1 1,3
Nord 3 4,0
Adamaoua 1 1,3
Est 0 0
Sud 7 9,3
Centre 36 48,0
Littoral 22 29,3
Ouest 2 2,7
Nord-Ouest 1 1,3
Sud-Ouest 2 2,7

Tableau III : Moment d’apprentissage de l’oesophagoscopie

Variable Effectif (N=75) Pourcentage


Où avez-vous appris à faire
l’œsophagoscopie
En résidanat 71 94,7
Etant ORL 1 1,3
Jamais formé 3 4,0

Tableau IV : Répartition des ORL selon le nombre d’année d’expérience


Variable Effectif (N=75) Pourcentage
Durée de pratique de l’ORL
>20 ans 5 6,7
16-20 ans 2 2,7
11-15 ans 8 10,7
5-10 ans 29 38,7
<5 ans 31 41,3

Tableau V : Réalisation de l’œsophagoscopie par les ORL

Variable Effectif (N=75) Pourcentage


Réalisez-vous souvent les
oesophagoscopies ?
Oui 50 66,7
Non 25 33,3
2. Disponibilité des équipements nécessaires à la
pratique de l’œsophagoscopie au tube rigide auprès
des praticiens ORL.

57,3% des praticiens ORL soit 44 ont à leur disposition au moins une boite
d’œsophagoscopie (tableau VI). Seulement 32 ORL ont à leur disposition une boite
d’œsophagoscopie au tube rigide fonctionnel. Sur les 11 boites restantes 63,6% soit 7 boites
sont détériorés, 36,4% soit 5 boites sont incomplètes (tableau VIl). 93,3% d’ORL ont à leur
disposition un bloc opératoire dont le personnel anesthésiste est présent auprès de 97, 3% des
ORL avec un effectif majoritaire pour infirmiers anesthesite 63% contre 37% de médecin
anesthésistes (tableau VIII).

Tableau VI : Présence de la boite d’œsophagoscopie


Variable Effectif (N=75) Pourcentage
Boite oesophagoscopie rigide
disponible dans la structure
d’exercice
Oui 43 57,3
Non 32 42,7

Tableau VII : Fonctionnalité de la boite d’oesophagoscopie

Variable Effectif (N=43) Pourcentage


Boite disponible fonctionnelle ?
Oui 32 74,4
Non 11 25,6
Sinon pourquoi (n=11)
Pièces manquantes 4 36,3
Matériel détérioré 7 63,6
Tableau VIII : disponibilité du bloc opératoire et du personnel anesthésiste
Variable Effectif (N=75) Pourcentage
Bloc opératoire disponible

Oui 70 93,3

Non 5 6,7

Disponibilité anesthésiste

Oui 73 97,3
Non 2 2,7
Qualité anesthésiste (n=75)
MAR
27 37,0

IADE
46 63,0

Tableau IX : Fonctionnalité des boites selon les régions

Variable Boites fonctionnelles


Nombre de boites
N=32
N=43
Région d’exercice
Extrême-Nord 0(0) 0(0)
Nord 3(7) 3(9,4)
Adamaoua 0(0) 0(0)
Est 0(0) 0(0)
Sud 2(4,7) 2(6,3)
Centre 22(51,2) 14(43,8)
Littoral 15(34,9) 12(37,5)
Ouest 0(0) 0(0)
Nord-Ouest 1(2,3) 1(3,1)
Sud-Ouest 0(0) 0(0)

3. cartographie de la distribution des ressources


concernant la pratique del’œsophagoscopie au tube
rigide au Cameroun.

Figure 6: répartition des ORL ayant l’oesophagoscope disponible selon les régions
Figure 7 : répartition des ORL disposant l’oesophagoscope fonctionnel selon les régions
Figure 8 : répartition des ORL par régions
7. DISCUSSIONS

1. caractéristiques démographiques et
professionnelles des praticiens ORL.

1.1. Répartition des praticiens selon la région d’exercice

La concentration des ORL plus marquée dans les villes de Yaoundé et Douala corrobore
avec celle retrouvée dans l’étude de choffor menée en 2021 qui montrait une distribution
inégale des praticiens ORL sur l’étendu national plus marquée dans ces deux villes avec
un pourcentage respectif de ;;;;;;; ce qui pourrait se justifier par le fait que ces deux villes
soient les capitales, la densité de la population et les activités économiques y sont plus
élevées.

Moment d’apprentissage de l’oesophagoscopie

Répartition des ORL selon le nombre d’année d’expérience

Répartition des ORL selon le nombre d’année d’expérience


2. Disponibilité des équipements nécessaires à la pratique de
l’œsophagoscopie au tube rigide auprès des praticiens ORL.

Présence de la boite d’œsophagoscopie

Fonctionnalité de la boite d’œsophagoscopie

Fonctionnalité de la boite selon les régions

disponibilité du bloc opératoire et du personnel anesthésiste

3. cartographie de la distribution des ressources


concernant la pratique del’œsophagoscopie au tube
rigide au Cameroun.
8. CONCLUSION ​

9. Références
1. Pfau P, Removal and management of esophageal foreign bodies. Tech GastrointEndosc.
2014 ; 16:32–39.
2. Monat S, Barouk J, Le Rhun M.Prise en charge des corps étrangers du tractus digestif
supérieur. Hépato-Gastro.2001 ;8:179–87.
3. MohamedA, Keita M. L’endoscopie Dans un Service Orl Sub-Saharien : Cas Du Mali
Notre Expérience Sur 10 Ans, A Propos De 374 Cas. Médecine D'Afrique Noire : 2001,
48 (2).
4. Mounier-Kuhn P, Gaillard J, Haguenauer JP.Histoire de l'œsophagoscopie et de la
bronchoscopie. J Med Lyon. 1966;47:1621-1622.
5. Remacle M et Lawson G.Exploration du larynx. EncyclMed chir (Elsevier, Paris), Oto-
rhino-laryngologie, 1997, 20-635-A-10
6. Frèche C, Rouvier P, Piquet J. L'endoscopie diagnostique et thérapeutique en ORL. Edition
Arnette PARIS 1989,422 pages.
7. Legent F, Fleury P, Narcy P, Beauvillain. pathologie cervico-faciale 4ème éditionMasson,
Paris, 1982, 1996 pages.
8. Moreau, Goullet de Ruby M, Babin E.Anatomie et physiologie de l'oesophage. Encycl.
Med. Chir. (Elsevier Paris), ORL, 20-800-1-10, 1999,6 pages.
9. Johan Fagan, Mark De Groot, Laryngoscopie, Oesophagoscopie Et Bronchoscopie Chez L’adulte.
Atlas D’acces Libre En Chirurgie Orl Et Cervico-Faciale
10. Delamare J, Delamare F, Gelis-Malville E, Delamare L. Dictionnaire des termes de
Médecine. Le Garnier Delamane 24è édition, Maloine Paris, 1995, 1095 pages
ème
11. Burtin P, Carpentier S, Dubin J. Explorations de l'œsophage chez l'adulte 5 éditions
techniques Ency. Méd. Chir. (Paris-France), ORL, 20-80S-A-10, 1994, 10 P.
12. Dubreuil, Haguenauer, A.Morgan. ORL pour le praticien SA-1987 (ParisFrance) pp. 1-29.
13. Benhamou P, Descos B. Endoscopie haute chez le nourrisson et l'enfant. Acta
endoscopica, 29,3, 4 pages.

10. ANNEXES

Annexe 1 : Questionnaire des praticiens orl

Message d’information
Je suis Dr Dahda Méché Line Claire Docteur en Médecine et résident en quatrième année du
cycle de spécialisation d’Oto-rhino-laryngologie et Chirurgie Cervico-faciale de la Faculté
des Sciences Biomédicales de l’université de Yaoundé I.
Je mène une enquête sur l’état des lieux de l’œsophagoscopie au tube rigide pour le
traitement des corps étrangers au Cameroun. Le résultat de cette enquête va nous permettre
de dresser une cartographie de la distribution des ressources nécessaire à la pratique de
l’oesophagoscipie au tube rigide au Cameroun afin de contribuer à l’amélioration de la prise
en charge des patients avec corps étranger œsophagien au Cameroun. L’enquête contribuera
également à ma qualification en tant que médecin spécialiste en ORL/CCF.
L’autorisation de mener cette enquête sera obtenue auprès de la Faculté des Sciences
Biomédicales de Yaoundé puis examinée et approuvée sur le plan éthique par le comité
institutionnel d’éthique de la Faculté des Sciences Biomédicales de Yaoundé.
Je vous prie de bien vouloir remplir le questionnaire ci-joint et de le retourner à l’adresse
utilisée pour vous le livrer dans les meilleurs délais. Il faut environ 03-05 minutes pour le
terminer. Votre nom et votre fonction à l’hôpital resteront anonymes dans la publication, ce
qui rend négligeable le risque d’atteinte à votre confidentialité. Votre participation à cette
étude est volontaire et ne s’accompagne d’aucun gain financier ou matériel. Cependant, cela
sera essentiel pour améliorer la prise en charge des corps étrangers œsophagiens au
Cameroun.
Pour toutes questions et éclaircissement bien vouloir s’il vous plait me contacter sur
l’adresse ci après :
Dr Dahda Méché Line Claire
Résidente 4ème année ORL/CCF
De la faculté de médecine
Tel : 679 56 17 51/ 695 57 38 74
Email : linedahda@gmail.com

Initial de votre nom (exemple DahdaMéché Line : DML) :

N° Q QUESTIONS REPONSES
S1 : Caractères démographiques et professionnels
Q1 Quelâgeavez-vous / How old are
you?
Q2 De que genre appartenez-vous / masculin/ male □
Whatgender are you? Féminin/women □
Q3 Quelle est votre région d’exercice / Nord / North □
Where in the Cameroon do you Sud/ south□
practice? Est /East□
Ouest / West □
Centre /Center □
Littoral/Coastline □
Extrêmenord/ Far north□
Nord ouest /North west □
Adamaoua /Adamawa□
Sudouest / South west □
Q4 Quelle est votre ville de
fonction /What is your city of
employment?

Q5 En quelle année avez-vous obtenu


votre diplôme de spécialisation /
Whendidyoucompleteyourresidency?
Q6 Depuis combien d’année vous exercé
dans la formation sanitaire actuelle/
For how manyyears have
youpracticed in the health training
current?
Q7 Quel est votre mode d’exercice/ Secteur public/ Public □
HospitalStatus:
Secteur privélaïque/Private□
Secteur privé confessionnel / Faith-
basedorganization (Mission)

Si public Dans quel type de structure exercez- CMA


vous? Hôpital de district
Hôpital régional/régional annexe
Hôpital central et assimilé
Hôpital général/CHU
Autre à préciser

Si privé Dans quel type de structure exercez- Cabinet d’ORL


vous? Clinique
Polyclinique
Q8 A quel moment avez-vous appris à En résidanat / In residency
pratiquer l’oesophagoscopie/ When
did you learn to Je n’ai pas été formé /I have not been trained
performesophagoscopy? Etant déjà ORL / Beingalready ENT

Q9 Réalisez-vous l’oesophagoscopie au Oui /Yes□


tube rigide / Otherwise do you Non /No
perform rigid tube esophagoscopy?

Si oui/
If yes

If no/ si
non

Où la réalisez-vous / Where do you Dans votre lieu de fonction/ In


realize it? yourworkplace □Dans le privé / In private□
Les deux / Both□

A quellefréquenceannuelle /How Inférieur à 5/an / Less than 5 years □


often do you perform?
Entre 5 et 10/an / Between 5 and 10 years □
Entre 10et 15/an / Between 10 and 15 years
old□
Supérieur à 15/an/ More than 15 years old □

Pourquoi /Why ? Absence de matériel/ Lack of material□


Matériel non fonctionnel/Hardware not
working□
Technique non maitrisée /Technique not
mastered

S2 Disponibilité des ressources /availability of resources

Q10 Avez-vous à votre disposition au Oui / Yes□


moins une boite d’œsophagoscopie / Non /No□
Do you have at yourdisposal at least
esophagoscopybox?

Si oui /If
yes A qui appartient-elle?/ Who does it Votre structure sanitaire /Your health facility
belong to? □
Le votre /Yours □
Combien /How much? 1 □
2 □
Plus de 2/ More than 2□
Tailles disponibles/ Sizes available Enfant / Child □
Adulte / Adult □
Q11 La boite d’œsophagoscopie à votre Oui /Yes□
disposition est-elle en état
d’utilisation/ Non /NO□
Is the esophagoscopy box at your
disposal in working order?
Sinon pourquoi/ If no why? -Boite incomplète / Incomplete box □
-Pièces manquantes/Missingpieces □
Laquelle /Which?..............
-Matériel détérioré/Damagedmaterial□
Lequel /Which? …………
-Autres / Others □

Q12 Disposez-vous d’un bloc Oui /Yes□


opératoiredansvotre structure Non /No □
sanitaire/ Do you have an operating
theater in your health facility?
Si oui Votre bloc dispose t’il de ressource Oui /Yes□
matériel nécessaire pour sa Non /No □
réalisation/ Doesyour block have the
material necessary for this
realization?
Si non que manque t’il/ ……………..
Whatismissing?
Q13 Votre structure sanitaire a-t-elle du oui/Yes □
personnel anesthésie ? non/No □
Does facility have anesthesia staff?
Si oui Qui est- ce ? Un médecin anesthésiste /An anesthesiologist
Who is this? □
Un infirmier anesthésiste/ A nurse anesthetist

Annexe 2 : clairance éthique


Annexe 3: Autorisation de recherche

58
Rédigée par Dr DahdaMeche line claire

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