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La Maison Passive (https://www.lamaisonpassive.fr) > La construction passive
(https://www.lamaisonpassive.fr/la-construction-passive/) > Définition de la construction passive
Pour plus de détails techniques, vous pouvez consulter les pages Critères techniques
(http://www.lamaisonpassive.fr/la-construction-passive/les-criteres-techniques/) et La la‐
bellisation (http://www.lamaisonpassive.fr/la-labellisation/la-labellisation-neuf/).
La pollution de l’atmosphère par les différents rejets, si elle est la plus importante, n’est pas la
seule : les pollutions sonores, visuelles et olfactives accompagnent tous les systèmes de chauf‐
fage traditionnels.
Aménagement intérieur Aimez-vous les radiateurs ? Il y a ceux qui font du bruit, ceux qui sentent
la poussière brûlée, ou ceux qui prennent une place démesurée. Il existe également des systèmes
de chauffage intégrés au bâti, mais ils engendrent d’autres problèmes d’aménagement, de main‐
tenance, etc.
Zones chaudes et froides Si vous chauffez, vous créez des points chauds. Et donc, en toute lo‐
gique, des zones froides. Plus vous chauffez, plus la différence entre les zones chaudes et froides
est marquée. Au point que les zones de confort dans le logement s’amenuisent au fur et à mesure
que le chauffage augmente. Quel gâchis !
Coût Enfin, il faut payer le chauffage. L’énergie, dont le coût est inévitablement amené à augmen‐
ter, est un poste non négligeable. Le système de chauffage, lui aussi, représente un investisse‐
ment conséquent. Il y a mieux à faire avec cet argent.
En plus d’une isolation performante des parois, une attention particulière doit être portée à la
suppression du passage de la chaleur par des points particuliers de la structure, appelés « ponts
thermiques » car ce sont des passages (ponts) qui favorisent les pertes thermiques. Dans la pra‐
tique, l’isolation par l’extérieur doit être privilégiée, car elle supprime ces points de passage.
Les portes et fenêtres, moins isolantes que les parois opaques fixes, doivent aussi atteindre un ni‐
veau d’isolation supérieure. Le recours au triple vitrage (http://www.lamaisonpassive.fr/la-
construction-passive/double-ou-triple-vitrage/)est conseillé, voire nécessaire pour atteindre une
performance suffisante d’isolation dans un bâtiment passif.
Ventilation et étanchéité Pour éviter les pertes thermiques, un bâtiment passif doit éviter tout
passage d’air. Vous savez, ces filets d’air froid si désagréables dans les constructions mal finies ?
Avant l’avènement de la ventilation contrôlée, ces passages permettaient le renouvellement de
l’air, indispensable au bien-être des habitants. Ils sont dorénavant à éradiquer, car ils mettent en
péril la performance thermique et peuvent causer des dommages à l’enveloppe.
De plus, la ventilation d’un bâtiment passif est le seul passage « obligé » de l’air, et non plus par
les « fuites ». Tout comme l’isolation, l’étanchéité est donc un critère essentiel en passif. A
noter que l’air qui passe dans une ventilation double flux est filtré, ce qui permet aux bâtiment
passifs de bénéficier d’une excellente Qualité de l’Air Intérieur
(http://www.lamaisonpassive.fr/qualite-de-lair-interieur-le-passif-permet-datteindre-le-niveau-
ida3/) (QAI).
Récupération de la chaleur sortante Une maison passive, comme toute maison moderne et
confortable, est (très) bien ventilée. Mais comme la ventilation aspire l’air extérieur puis le rejette
à l’extérieur après passage dans la zone chaude ; il n’est pas question de chauffer cet air entrant
pour finir par jeter cette chaleur dehors. Lorsque l’isolation est satisfaisante, la ventilation de‐
vient un canal important de perte thermique. L’idée est donc simple : on récupère la chaleur de
l’air sortant (pas l’air lui-même, juste sa chaleur) pour réchauffer l’air entrant. En période froide,
plus question de faire rentrer de l’air gelé !
Pour cela, les constructions passives sont le plus souvent équipées d’une ventilation dite
« double-flux » (flux entrant et flux sortant passent par le système de ventilation) avec échangeur
de chaleur. Pour avoir sa place dans un bâtiment passif, ce système doit pouvoir récupérer plus
de 75 % de la chaleur de l’air sortant pour la communiquer à l’air entrant (rendement calculé sur
l’air extrait).
Il est désormais possible, pour faire encore plus d’économies, de récupérer la chaleur des eaux
« grises » (lave-vaisselle, lave-linge, douche, lavabos) sortantes pour préchauffer les eaux en‐
trantes venant du réseau (ou l’air entrant).
Le climat et les habitudes régionales restent les principales influences sur l’architecture des
constructions passives. Cependant, elles ont souvent des murs épais, de fait de la quantité d’iso‐
lant nécessaire. Vous verrez aussi souvent de grandes fenêtres orientées au sud pour profiter de
l’apport solaire et peu de fenêtres au nord pour éviter les déperditions.
De même, il est conseillé de concevoir des bâtiments compacts pour diminuer la surface de l’en‐
veloppe à isoler. Là encore, les contraintes climatiques et économiques influencent la concep‐
tion, comme c’est déjà le cas dans l’architecture régionale traditionnelle. Pourquoi ne pas vous en
rendre compte par vous même pendant les Journées Portes Ouvertes
(http://www.lamaisonpassive.fr/journees-portes-ouvertes/) ?
Un des propriétaires interrogés répond aux questions fréquentes dans la vidéo ci-dessous.
Oui et non, si on estime qu’une construction n’est écologique que si elle est construite en maté‐
riaux naturels. Un bâtiment passif peut être construit avec de nombreux matériaux, du plus artifi‐
ciel au plus naturel. Ceci dit, il est tout à fait possible d’avoir les deux : conception/construction
écologique et performance passive. 80 % des maisons passives sont à ossature bois. C’est moins
souvent le cas en tertiaire.
Les études sont formelles : le plus gros impact d’un bâtiment n’est pas lors de sa construction,
mais sa dépense énergétique lors de ses années d’occupation.
Mais beaucoup moins cher… si on prend en compte le coût de fonctionnement ! Grâce aux écono‐
mies d’énergie que permet la construction passive, le coût de fonctionnement sera inférieur à ce‐
lui d’un bâtiment « réglementaire » pendant des dizaines d’années. Le surcoût de construction
sera donc amorti bien avant la période de fin d’occupation. N’est-ce pas la caractéristique d’un
bon investissement ?
En construisant (ou rénovant) selon les critères passifs, vous savez que la revente de votre bien
sera plus facile que celle de l’immense majorité du parc immobilier. La valeur patrimoniale d’un
bâtiment passif est sans conteste supérieure à celle d’un bâtiment réglementaire équivalent,
avec un écart qui risque d’augmenter régulièrement, parallèlement à l’accroissement du coût de
l’énergie.
On retrouve des caractéristiques communes dans toutes les constructions passives : isolation très
renforcée, une ventilation mécanique à double flux, et éventuellement, dans les régions chaudes,
un puits canadien (également appelé puits provençal). Les nouvelles contraintes thermiques
sont, par ailleurs, le support d’innovations dans le bâtiment.
(http://www.lamaisonpassive.fr/la-labellisation/la-labellisation-neuf/)Au
sens français, c’est un mode de construction doublé d’un label
(http://www.lamaisonpassive.fr/la-labellisation/la-labellisation-neuf/), car l’appellation ne
fait pas l’objet d’un règlement national. Mais les performances énergétiques de l’habitat passif
dépassent celles du BBC (http://www.lamaisonpassive.fr/la-construction-passive/etude-compa‐
rative-entre-standard-passif-et-rt-2012/)(Bâtiment Basse Consommation), le niveau réglemen‐
taire français depuis la RT 2012.
Une vraie construction passive doit répondre à 4 critères précis. La certification vous donne la ga‐
rantir que ce sera le cas :
Ces critères ont été éprouvés depuis 1991, date à laquelle le premier bâtiment passif est sorti de
terre en Allemagne. 25 ans plus tard, les performances énergétiques de ce petit immeuble sont
toujours aussi élevées (http://www.lamaisonpassive.fr/darmstadt-25-ans-apres-toujours-
vaillant/) qu’au moment de la livraison.
La certification passe par la validation de la conception et le calcul des consommations, puis par
le test d’étanchéité à l’air et enfin par un suivi des consommations. Bref, une simple déclaration
ne suffit pas ! Méfiez-vous des publicités mensongères, vous en savez maintenant assez pour dé‐
busquer les tromperies les plus grossières.
Une construction passive, de par sa faible consommation énergétique, est la meilleure base pour
un bâtiment positif. Il est en effet bien plus facile et moins coûteux de compenser la faible énergie
consommée par une construction passive que celle consommée par un bâti standard. Les der‐
nières évolutions du label Bâtiment Passif (http://www.lamaisonpassive.fr/la-
labellisation/la-labellisation-neuf/), Plus (http://www.lamaisonpassive.fr/le-label-batiment-
passif-plus/)et Premium (http://www.lamaisonpassive.fr/le-label-batiment-passif-pre‐
mium/), récompensent d’ailleurs les constructions qui intègrent des énergies renouvelables.
JE VEUX EN VOIR !
Il existe environ 3 000 constructions passives en France (dont 200 certifiées Bâtiment Passif), et
plusieurs milliers dans le monde. En Belgique, dans la région de Bruxelles, le passif est désormais
le standard obligatoire (http://www.lamaisonpassive.fr/le-passif-desormais-obligatoire-en-
region-de-bruxelles-capitale/), tout comme au Luxembourg
(http://www.lamaisonpassive.fr/le-passif-devient-obligatoire-au-luxembourg/). D’autres métro‐
poles (New-York, Dublin), régions ou pays s’engagent également dans cette voie. En France, la
ville de Rennes (http://www.lamaisonpassive.fr/rennes-ville-pionniere-du-passif/)fait figure de
pionnière : elle a inscrit l’obligation de construire passif dans son Plan Local de l’Habitat.
Une fois par an, en novembre, les bâtiments passifs ouvrent leurs portes partout en Europe, ce
sont les Journées Portes Ouvertes (http://www.lamaisonpassive.fr/journees-portes-ou‐
vertes/). À l’occasion du Salon Passi’bat (http://www.passibat.fr/), une journée de visites
guidées permet de découvrir des bâtiments exemplaires avec une approche plus technique.