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L’assainissement est une action qui s’intéresse à l’élimination hygiénique des eaux usées
(domestique et industrielles), de manière à éviter les dangers qui peuvent devenir source de
contamination fécale et de pollution du milieu.
Une étude d’assainissement d’un projet a pour but de proposer les différentes variantes
d’équipement, de les étudier afin de définir une structure fiable de l’assainissement, en
définissant les propositions d’ordre technique, institutionnel et financier, permettant
d’apporter à moindre coût, la meilleure solution :
Dans ce cadre, s’insert mon projet professionnel de fin d’études qui a été réalisé dans le
bureau d'études Technique « ATLAS GEO CONSEIL ».
Il s’agit de l’étude d’assainissement et de voirie du projet «ARGAN GOLF RESSORT (zone 4)»,
qui a pour objectifs principaux de définir les dispositions d’ordre technique d’une part,
opérationnelles et financières d’autre part permettant d’apporter les meilleures solutions
possibles pour la collecte, l’évacuation et l’élimination des eaux résiduaires du projet.
Au terme d’un acte sous signé privé à Marrakech, il a été constituée une société disent : bureau
d’études et travaux topographique ATLAS GEO CONSIEL
1. Coordonnées de la société :
2. Objectifs et activités :
Il sera réalisé sur un terrain d’une superficie totale de 221ha 09 a 47 ca, Objet des titres
foncier N° : 80 877/04 - 80 924/04 – 96 876/04 - 96 877/04- 96 881/04 - 96 878/04 - 135
058/04.
Le projet -ARGAN GOLF RESSORT – est un ensemble de trois sous projets à savoir :
1- Projet de lotissement (zones 5-6-10 et 12) qui comporte trois types de villas :
La zone du projet présente une pente assez faible de l’ordre de 1.14% orientée Sud-Nord
du projet avec une cote d’environ 526 m au sud et 502m au Nord.
I-3 Climat
Le projet est accessible via les deux routes principales (RR 203 et RP 2009) :
Un réseau d'assainissement est constitué d'un ensemble de collecteurs, qui peuvent être
des émissaires à ciel ouvert ou des canalisations enterrées .Ceux-ci sont reliés entre eux en
une structure ramifiée en suivant les voies publiques et les rues qu'ils desservent, en plus
d'ouvrages particuliers. Sa structure topologique est défini par :
Des nœuds qui sont des points d'entrée ou de sortie du système. Ils sont
matérialisés par des ouvrages ponctuels : regards de visites, chambres de
raccordement,…
Des tronçons limités par un nœud origine et un nœud extrémité. Chaque tronçon
détermine une partie du collecteur, de pente et de sections constantes, ou une
partie d'ouvrages ayant des caractéristiques spécifiques.
Des branches, ensemble de tronçons consécutifs, qui assurent la continuité de
l'écoulement.
I.1-Système d’assainissement autonome :
Avantages Inconvénients
I.2.2- Système unitaire : l’évacuation de l’ensemble des eaux usées et pluviales est
assurée par un unique réseau, généralement pourvu de déversoirs permettant en cas
d’orage le rejet d’une partie des eaux, par sur verse, directement dans le milieu naturel.
Avantages Inconvénients
I.2.3- Système pseudo séparatif : Le système pseudo séparatif est un système dans
lequel on divise les eaux météoriques en deux parties : l’une provenant uniquement des surfaces de
voirie, qui s’écoule par des ouvrages particuliers déjà conçus pour cet objet par les services de la
voirie municipale : caniveaux, aqueducs, fossés avec évacuations directes dans la nature ; l’autre
provenant des toitures, cours, jardins.
Avantages Inconvénients
prévoit, grâce à divers aménagements, une dérivation partielle des eaux les plus
polluées du réseau pluvial vers le réseau d'eaux usées en vue de leur traitement.
I.2.6- Système spéciaux : L'usage de ces systèmes n'est à envisager que dans les
cas exceptionnels, On distingue :
Le réseau aval est lui-même de type pseudo-séparatif, sans perspective d’évolution à court
ou moyen terme et déjà raccordé à une station de traitement.
Il existe des possibilités de mettre en place des déversoirs d’orage pour écrêter les débits de
pointe, les rejets étant compatibles avec les objectifs de qualité du milieu récepteur…
Les matériaux les plus utilisés dans les conduites d’assainissement liquide sont les suivants :
Le PVC (polychlorure de vinyle)
Le PEHD (polyéthylène haute densité)
Les CAO (centrifugé armé ordinaire)
Les avantages et les inconvénients de chaque type de conduites sont présentés ci-dessous :
La jonction des différents collecteurs secondaires devra être dans le sens d‘écoulement
De l’effluent avec un angle entre 45° et 67° et d’un angle de 45° à un collecteur principal.
Pour la collecte et le drainage des eaux pluviales vers le réseau, les bouches d’égout à
avaloir doivent être implantés à tous les points bas en fonction du profil en travers des
voies (espacement maximal 100 m).
En général, la conception d’un réseau d’assainissement passe par les étapes suivantes :
Délimitation des bassins versants élémentaires, cette étape consiste à subdiviser le plan en
sous bassins élémentaires de l’amont vers l’aval.
Appliquer une méthode de calcul pour déterminer les débits élémentaires de chaque bassin
puis établir les assemblages des bassins élémentaires
Faire le montage des profils en long afin de fixer les pentes des conduites.
Avant métrés et estimation et enfin l’édition des documents et impression des plans.
La conception de la vue en plan du réseau des eaux pluviales, est basé sur le plan de
masse et le plan coté, ce dernier renseigne sur la topographie de la zone considérée par le
biais des altitudes et des courbes de niveau et permet de prévoir le cheminement à
emprunter par les collecteurs pluviaux, le long des voies dont l’exutoire est le sol en place à
travers des puits d’engouffrement.
Les éléments du tracé en plan sont : des conduites de diamètres variables, des regards de
visite, des regards à grille, des regards à avaloir, des regards Borgne, des boites de
branchement, des puits absorbants et des dessaleurs.
L’implantation de tous ces ouvrages hydrauliques repose sur les règles suivantes :
Pour les voies d’emprise inférieure ou égale à 10m, les collecteurs doivent être
implantés dans les axes des voies.
Pour les voies d’emprise de 12 ou 15m, les collecteurs des eaux usées doivent être
implantés sous chaussée et sous trottoir pour les collecteurs des eaux pluviales
(C’est le cas de ce projet « zone 4 »).
Pour les voies d’emprise supérieure ou égale à 20 m les collecteurs des eaux usées et
des eaux pluviales doivent être implantés sous trottoir.
Les collecteurs de diamètre supérieur ou égale 1000 mm doivent être implantés dans
l’axe des voies.
Les regards sont implantés à chaque changement de direction, de diamètre, dans le
cas des chutes et dans le cas d’un alignement droit, ils sont implantés tous les 50m
environ pour les conduites de diamètre inférieur 1000 et touts les 80m pour les
diamètres supérieur à ou égal à 1000.
Les eaux pluviales des eaux des toitures seront évacuées via des garguille, aussi bien
pour les résidences que les villas, pour rejoindre les eaux de voirie.
Le bassin versant se définit comme l'aire de collecte qui recueillie les eaux de
ruissellement, il les concentre vers le point de sortie appelé exutoire.
Un bassin versant est caractérisé par sa surface, sa pente moyenne, sa longueur hydraulique
et son coefficient de ruissellement.
Nombreuses études ont été faites dans le but d’évaluer le débit des eaux pluviales et qui ont
abouti à plusieurs méthodes et modèles dont la plupart sont fondées sur la transformation de la
pluie en débit, les plus utilisées sont :
Méthode rationnelle
Méthode superficielle ou modèle de Caquot
[4]
Ce modèle de ruissellement est celui proposé par Albert CAQUOT en 1949. Dans sa forme
originale, ce modèle repose sur une expression mathématique globale qui le rend
relativement plus facile pour une application manuelle.
Les ouvrages d’assainissement pluviaux sont conçus généralement pour prévenir les
inondations provoquées par la pluie. Toutefois, le phénomène d’averses a un caractère plus
ou moins exceptionnel exprimé par sa fréquence de dépassement « F » ou sa période de
retour Tr = 1/F
Q = k * Cu * Iv * Aw
Dans la formule de Caquot plusieurs paramètres sont en fonction de a (F) et (ou) de b (F)
qui sont eux-mêmes les paramètres de la relation, et qu’on appelle coefficients de Montana.
C- les coefficients : (k, u, v, w)
K, u, v, w sont des coefficients qui dépendent des coefficients de MONTANA locaux a (F)
et b(F) applicables pour le calcul des intensités moyennes maxima I max d’une pluie de
fréquence F sur un intervalle de temps T compris entre 5 minutes et 2 heures
M = L/√A
Avec L : Longueur hydraulique du bassin (hectomètre))
Et :
m= (M/2)^(0.84*b/1+0.287*b)
e-Surface : (A)
A noter que [8]: Le débit doit satisfaire la condition suivante : Max (Q1, Q2) < Q < Q1+Q2
Après le calcul des débits d’assemblage, on procède au montage des profils en long des
conduites pour en tirer les pentes de canalisation.
Pour le traçage des profils en long des collecteurs projetés, on se base sur :
Ces profils nous donnent une idée sur les côtes du terrain naturel, côtes projet, distances
entre points, la pente et le diamètre de la conduite. (Annexe 2), présente un Profil en long
d’une canalisation des eaux pluviales.
Le débit à transporter
La pente du collecteur
Connaissant les différents paramètres relatifs à chaque sous bassin, on peut évaluer par
application du modèle de Caquot, le débit du projet.
Les pentes à prendre dans la détermination des sections des ouvrages sont les pentes obtenues
V.1-Données de conception
U v w K
n vue de déterminer le débit brut, il faut par la suite calculer le débit corrigé ;
Devient
N° A I Qp Qc
Retour C L (m) L(hm) M m
BV (ha) (%) (m3/s) (m3/s)
BV1 10 0.453 1.711 0.900 0.827 258.620 2.586 3.845 0.671 0.555
BV2 10 0.635 1.079 0.900 0.939 314.295 3.143 3.943 0.650 0.611
BV3 10 0.344 2.612 0.900 0.757 260.714 2.607 4.444 0.603 0.457
BV4 10 0.051 1.711 0.900 0.150 24.005 0.240 1.065 1.491 0.224
BV5 10 0.229 1.136 0.900 0.431 115.665 1.157 2.415 0.887 0.382
BV6 10 0.397 1.516 0.900 0.720 196.404 1.964 3.118 0.755 0.543
BV7 10 0.099 1.058 0.900 0.219 54.780 0.548 1.744 1.091 0.238
Sachant que le débit à évacuer est donné par la formule d'écoulement adopté ci-dessous :
Q : débit évacué en m3 / s
Q =V * S (1) Avec
V : vitesse d'écoulement en m / s
D= ((47/4*Q)/(K**I0.5))4/11
Les faibles vitesses favorisent la sédimentation dans les collecteurs d’assainissement lors des
périodes de faibles débits. L’accumulation des sédiments induit une réduction des sections
mouillées. Cela diminue les capacités hydrauliques et modifie les caractéristiques de l’écoulement.
Tout cela peut entraîner des dysfonctionnements des réseaux. Afin d’éviter la formation de dépôt, on
vérifie lors de dimensionnement la vitesse de l’auto- curage.
Pour assurer les conditions d’auto-curage dans les réseaux d’évacuation des eaux
pluviales, la vitesse d’écoulement pour le dixième du débit à pleine section doit être
supérieure ou égale à 0,6 m/s, tandis que pour les réseaux des eaux usées, les conditions
d’auto-curage sont vérifiées lorsque la vitesse écoulement à pleine section est supérieure ou
égale à 0,70 m/s. Toutefois la vitesse doit rester inférieure à 4 m/s pour éviter les
dégradations des joints et l’abrasion des conduites
Le calcul de vitesse effective (vitesse d’auto-curage) dans les écoulements à surface libre
ou dans les conduites partiellement remplies se fait par la méthode suivante :
Le tableau suivant représente le calcul des diamètres des conduites et la vérification de l’auto curage.
la ligne rouge doit être proche le maximum possible du terrain naturel afin
D’optimiser les terrassements.
le point d’intersection des voies doit avoir la même cote projet
Respecter les pentes minimales et maximales (0.2% et 7%).
Après, on défini cette ligne rouge, pour passer à l’étape suivante.
Le calcul de l’avant métré de réseau d’assainissement se base sur les donnés des profils
en long essentiellement les cotes du terrain naturel, les cotes de projet et les distances entre
regards. La figure représente une coupe transversale d’une tranchée
Vd= D*L*Hm
Avec :
L= di+e+d
Avec
Vlp= HI*D*L
Avec
HI=di/10+0.1
Avec
Avec :
Vrp= D ((0.3+di+e)*L-Sc)
Avec
Vrp= Vd-Vrp-Vlp-Vc
L
a réalisation d’un projet d’assainissement et de voirie d’un lotissement, passe par
plusieurs démarches à suivre pour leur accomplissement. La phase de la collecte
des données sur terrain constitue l’étape la plus importante, puisqu’elle permet
d’obtenir un plan coté suite à un levé topographique qui consiste à indiquer la cote de tous
les détails du terrain, naturels ou artificiels, l’importance de ce plan réside dans le fait qu’il
constitue la base sur laquelle est fondée notre étude d’assainissement et de voirie par la
suite.
En conclusion ce stage est une période par laquelle on doit passer, il est l'intermédiaire
entre la phase de formation et celle du monde professionnel. Le stagiaire devra donc en
profiter au maximum dans la mesure où les conditions du travail sont favorables.
[1] L.MAURICE (1998), L’assainissement en milieu urbain ou rural Tome 1 : les réseaux
d'assainissement liquide.
[2] K.ELYAAKOUBI (2010), Rapport de stage, Master spécialisé IAME, Faculté des
Sciences Semlalia Marrakech.
[8] H. KATTAOUI (2010), Rapport de stage, Master spécialisé IAME, Faculté des Sciences
Semlalia Marrakech.
[9] N.AIT AMI (2010), Rapport de stage, Master spécialisé IAME, Faculté des Sciences
Semlalia Marrakech.