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ETUDE DES DANGERS

V1 1/81
ICPE EXTOL Dossier de demande d’autorisation
Nantes (44) environnementale unique

SOMMAIRE PARTIE 6

6. ETUDE DES DANGERS .................................................................................................................1


6.1. PRESENTATION DE L’ETUDE DES DANGERS..................................................................................3
6.1.1. Objectif de l’étude des dangers ......................................................................................3
6.1.2. Périmètre de l’étude des dangers ..................................................................................4
6.1.3. Contenu de l’étude des dangers ....................................................................................4
6.1.4. Références réglementaires et bibliographiques – documents de référence ..................5
6.1.5. Démarche d’analyses des risques .................................................................................6
6.2. DESCRIPTION DES INSTALLATIONS ET ACTIVITES ..........................................................................9
6.3. ANALYSE DES RISQUES LIES A L’ENVIRONNEMENT .......................................................................9
6.3.1. Environnement humain ..................................................................................................9
6.3.2. Environnement naturel .................................................................................................12
6.3.3. Bilan des risques non retenus dans l’analyse ..............................................................16
6.4. ORGANISATION GENERALE EN MATIERE DE GESTION DE LA SECURITE .........................................17
6.4.1. Prévention des accidents sur le site .............................................................................17
6.4.2. Dispositions générales techniques – Mesures de sécurité ..........................................19
6.5. ACCIDENTOLOGIE – RETOUR D’EXPERIENCE .............................................................................31
6.5.1. Retour d’expérience sur des installations similaires ....................................................31
6.5.2. Retour d'expérience de l'exploitant ..............................................................................36
6.6. IDENTIFICATION, CARACTERISATION ET REDUCTION DES POTENTIELS DE DANGERS ......................37
6.6.1. Potentiels de dangers liés aux produits .......................................................................37
6.6.2. Description des phénomènes d’explosion et d’incendie de vapeurs inflammables .....41
6.6.3. Description des phénomènes de pollution ...................................................................44
6.6.4. Description des dangers associés à la nouvelle ligne de traitement de surface .........44
6.6.5. Potentiels de dangers liés aux procédés .....................................................................45
6.6.6. Potentiels de dangers liés aux pertes d’utilités ............................................................48
6.6.7. Synthèse des dangers identifiés ..................................................................................49
6.7. REDUCTION DES POTENTIELS DE DANGERS ...............................................................................49
6.8. EVALUATION PRELIMINAIRE DES RISQUES ..................................................................................50
6.8.1. Rappel de la démarche ................................................................................................50
6.8.2. Caractérisation des niveaux de risque .........................................................................51
6.8.1. Evaluation préliminaire des risques liés aux installations ............................................53
6.9. MODELISATION DES EFFETS DES PHENOMENES DANGEREUX ......................................................61
6.9.1. Rappel des phénomènes dangereux retenus ..............................................................61
6.9.2. Seuils d’effets ...............................................................................................................61
6.9.3. Présentation des modèles théoriques utilisés ..............................................................62
6.9.4. Modélisation des effets du scénario d’incendie dans le nouvel atelier de traitement de
surface et thermolaquage ..............................................................................................................66
6.10. ANALYSE DES EFFETS DOMINO POSSIBLES ................................................................................69
6.10.1. Notion d’effets domino ..................................................................................................69
6.10.2. Analyse des effets domino internes et externes au site ...............................................69
6.10.3. Conclusion ....................................................................................................................70
6.11. ANALYSE DETAILLEE DES RISQUES............................................................................................71
6.11.1. Objectifs ........................................................................................................................71
6.11.2. Méthodologie ................................................................................................................71
6.11.3. Identification des scénarios faisant l’objet d’une analyse détaillée des risques ..........73
6.12. HIERARCHISATION DU RISQUE - CONCLUSION............................................................................74
6.13. MOYENS DE SECOURS ET D’INTERVENTION EN CAS D’ACCIDENT .................................................75
6.13.1. Désenfumage ...............................................................................................................75
6.13.2. Détection incendie ........................................................................................................75
6.13.3. Arrêts d’urgence ...........................................................................................................75
6.13.4. Moyens internes de lutte incendie ................................................................................75
6.13.5. Moyens externes ..........................................................................................................76
6.13.6. Gestion des eaux d’extinction en cas d’incendie .........................................................77

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AVANT PROPOS

L’étude des dangers analyse les risques présentés par les installations en cas de
dysfonctionnement ou d’accident.

Elle met en évidence les accidents susceptibles d’intervenir, les conséquences prévisibles et les
mesures de prévention propres à en réduire la probabilité et les effets.

Elle décrit les moyens rassemblés sur le site, pour intervenir sur un début de sinistre, et les
moyens de secours publics qui peuvent être sollicités.

L’étude des dangers a pour but de mettre en évidence :

 les risques propres de l’activité,


 l’étendue des conséquences d’accidents,
 les mesures de maîtrise des risques mises en œuvre par l’exploitant pour limiter la
probabilité d’occurrence d’accidents et leurs conséquences (mesures de prévention, de
protection et d’intervention).

Elle recense et décrit les accidents susceptibles d’intervenir, qu’ils soient d’origine interne (liés à
la conception des installations, à la nature des produits utilisés, au mode d’exploitation, à la
formation ou à l’organisation du personnel) ou d’origine externe (catastrophes naturelles,
malveillance, environnement industriel,…).

Elle a pour objectif d’évaluer puis d’améliorer le niveau de sécurité du système par référence à
des critères d’acceptabilité du risque préétablis et de proposer des mesures de prévention et de
réduction du risque, de protection et d’intervention nécessaires à l’obtention du niveau de risque
défini acceptable.
Ces mesures peuvent être techniques, organisationnelles ou induire une maîtrise de l’urbanisme.

6.1. PRESENTATION DE L’ETUDE DES DANGERS


6.1.1. Objectif de l’étude des dangers

L’étude de dangers expose les dangers que peuvent présenter les installations en décrivant les
principaux accidents susceptibles d’arriver, leurs causes (d’origine interne ou externe), leur
nature et leurs conséquences.

Elle précise et justifie les mesures propres à réduire la probabilité et les effets de ces accidents à
un niveau acceptable.

Elle décrit l’organisation de la gestion de la sécurité mise en place sur le site et détaille la
consistance et les moyens de secours internes ou externes mis en œuvre en vue de combattre
les effets d’un éventuel sinistre.

Cette étude doit permettre une approche rationnelle et objective des risques encourus par les
personnes ou l’environnement. Elle a pour objectifs principaux, selon le Ministère en charge de
l’environnement :

 d’améliorer la réflexion sur la sécurité à l’intérieur de l’entreprise afin de réduire les risques
et optimiser la politique de prévention ;

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 de favoriser le dialogue technique avec les autorités d’inspection pour la prise en compte
des parades techniques et organisationnelles, dans l’arrêté d’autorisation ;
 d’informer le public dans la meilleure transparence possible en lui fournissant des éléments
d’appréciation clairs sur les risques ;
 de servir de document de base pour l’élaboration des plans d’urgence et des zones de
maîtrise de l’urbanisation.

6.1.2. Périmètre de l’étude des dangers

La présente étude de dangers est une des pièces du dossier de demande d’autorisation
environnementale unique du site EXTOL France.

Elle porte sur l’ensemble du site EXTOL dans sa configuration projetée, intégrant le projet
d’extension avec installation de traitement de surface et station de traitement des
effluents.

Le site n’est pas classé au regard de la directive 2012/18/UE du 4 juillet 2012 dite directive
Seveso 3 relative aux accidents majeurs impliquant des substances dangereuses.

6.1.3. Contenu de l’étude des dangers

Conformément aux prescriptions réglementaires en vigueur, la présente étude de dangers


comprend :

 un rappel de la description des installations et de leur environnement ;


 la présentation de l’organisation en matière de sécurité et les mesures générales de
prévention et de protection existantes;
 l’analyse de l’accidentologie (historique des accidents déjà survenus dans l’établissement
même et sur des installations similaires) et des enseignements tirés ;
 l’identification et la caractérisation des potentiels de dangers ;
 un examen de la réduction des potentiels de dangers ;
 l’analyse des risques :
 évaluation préliminaire des risques avec cotation de la probabilité, gravité, cinétique
et identification des scénarios d’accidents majeurs,
 analyse détaillée des risques majeurs : quantification (évaluation des
conséquences) des scénarios majeurs et hiérarchisation en tenant compte de
l’efficacité des mesures de prévention et de protection,
 l’analyse des effets domino possibles,
 un bilan de l’analyse des risques comprenant un récapitulatif des mesures d’amélioration
ou de réduction des risques proposées.

Un résumé non technique de la présente étude de dangers est également joint au dossier.

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6.1.4. Références réglementaires et bibliographiques –


documents de référence

Textes réglementaires :

La présente étude de dangers répond aux prescriptions des textes suivants :

 Titre Ier du Livre V du code de l’environnement (installations classées).


 Arrêté ministériel du 10 mai 2000 modifié par l’arrêté ministériel du 29 septembre 2005
relatif à la prévention des accidents majeurs impliquant des substances dangereuses
présentes dans certaines catégories d’installations classées pour la protection de
l’environnement.
 Arrêté du 29 septembre 2005 – dit arrêté « PCIG » - relatif à l’évaluation et à la prise en
compte de la probabilité d’occurrence, de la cinétique, de l’intensité des effets et de la
gravité des conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers des
installations soumises à autorisation.
 Circulaire du 10 mai 2010 récapitulant les règles méthodologiques applicables aux études
de dangers, à l’appréciation de la démarche de réduction du risque à la source et aux plans
de prévention des risques technologiques (PPRT) dans les installations classées en
application de la loi du 30 juillet 2003.
 Décret n°2014-284 du 3 mars 2014 modifiant le titre 1er du livre V du Code de
l’Environnement.
 Décret n°2014-285 du 3 mars 2014 modifiant la nomenclature des installations classées
pour la protection de l’environnement.

Bibliographie :

Les guides techniques auxquels la présente étude fait référence sont :

 Methods for the calculation of the physical effects “Yellow Book” – TNO – CPR 14E edition
1997.
 Guidelines for quantitative risk assessment “Purple Book” – TNO – CPR 18E edition 1999.
 Guides techniques de l’INERIS en matière de protection de l’environnement et de maîtrise
des risques industriels.
 DRYSDALE – An introduction to fire dynamics – 2nd edition.
 SFPE – Handbook of fire protection engineering – 3rd edition.
 G. HESKESTAD – « Engineering Relations for Fire Plumes » – Factory Mutual Research
Corporation – Fire safety Journal, 7, 1984, pp 25-32.
 Toxicité et dispersion des fumées d’incendie – Phénoménologie et modélisation des effets
– INERIS –
 Documentation technique du logiciel Phast et guide DT102 de l’UIC sur le paramétrage de
PHAST.

Documents de référence :

Cette étude s’appuie, en particulier, sur :

 l’analyse des retours d’expérience des accidents déjà survenus, leurs causes et
conséquences et les enseignements qui en ont été tirés,
 l’examen des fiches de données de sécurité des produits,
 l’examen des installations avec la consultation des schémas de fonctionnement, et des
notices techniques des équipements,
 des entretiens avec les responsables de l’exploitation et de la maintenance des
installations.

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Rappelons par ailleurs que le niveau de détail de l’analyse de risque doit être proportionnel aux
dangers de l’établissement.

La présente étude de dangers a été réalisée sur la base des informations fournies par l’exploitant
et des connaissances techniques et réglementaires connues à la date d’élaboration du présent
document.

6.1.5. Démarche d’analyses des risques


6.1.5.1. Démarche globale

La démarche d’analyse des risques est présentée sur le graphe ci-dessous. Elle est réalisée en
cinq étapes.
Le descriptif des installations (produits, procédés, plans, schémas, …) et de leur environnement
(qui fait l’objet du chapitre 3 de l’EDD) constitue les données d’entrée de l’analyse.
Le produit de sortie de l’analyse est constitué par la liste des phénomènes dangereux majeurs,
caractérisés par leur probabilité, gravité, intensité et cinétique, et hiérarchisés dans la matrice de
criticité G x P permettant d’apprécier le niveau de maîtrise des risques du site et, le cas échéant,
de proposer des MMR supplémentaires.

Accidentologie du site - Installations


Accidentologie
analogues - REX

Réduction des dangers (quantité de


Recensement des Identification et caractérisation des
matière dangereuse, procédé
dangers potentiels de dangers
alternatif, etc)

Recherche des événements redoutés centraux (ERC)


Evaluation Préliminaire
Sélection de ceux pouvant conduire à un phénomène dangereux (PhD) majeur
des Risques (EPR) potentiel

Etude de réduction des risques jusq'à


Analyse Détaillée des Evaluation de la probabilité, gravité,
un niveau aussi bas que
Risques (ADR) intensité et cinétique des PhD majeur
raisonnablement réalisable

Positionnement des PhD dans la


matrice MMR
Bilan de l'analyse des
Validation du niveau de maîtrise des
risques
risques / Proposition de MMR le cas
échéant

Représentation des différentes étapes de la démarche d’analyse des risques

Remarque sur le niveau de détail de l’analyse des risques :

L’analyse des risques réalisée est orientée vers les risques qui pourraient avoir une conséquence
directe pour l’environnement. Elle complète, sans le recouper totalement, le travail effectué pour
la mise en conformité des équipements de travail et pour l’élaboration du document unique
d’évaluation des risques professionnels (sécurité du personnel – décret du 5 novembre 2001).
Rappelons par ailleurs que le niveau de détail de l’analyse de risques est proportionnel aux
dangers de l’établissement.

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6.1.5.2. 1ère étape : accidentologie

L’analyse de l’accidentologie est la première étape de l’analyse des risques. Elle porte sur les
accidents survenus sur des installations similaires. Elle permet de tirer des enseignements qui
seront analysés ensuite (scénarios accidentels, adéquation des mesures de maîtrise des risques,
…).

6.1.5.3. 2ème étape : identification et caractérisation des


potentiels de dangers – réduction des potentiels de dangers

Cette deuxième étape de l’analyse des risques a pour objectif d’identifier et caractériser les
potentiels de dangers.

La méthode employée pour identifier les potentiels de dangers a consisté à :

 identifier les potentiels de dangers liés aux produits présents sur le site, en examinant les
propriétés et les quantités des produits susceptibles d’être présents sur le site ;
 identifier les équipements qui ne mettent pas en œuvre de matière dangereuse mais qui
représentent un danger du fait de leurs conditions opératoires.

Les données d’entrée sont :

 les résultats de l’analyse de l’accidentologie ;


 la liste des produits, classés par famille, et les Fiches de Données de Sécurité (FDS) de
quelques produits représentatifs de chacune des familles ;
 la liste des équipements présents sur le site.

A la suite de cette identification, une réflexion est menée sur les possibilités éventuelles de
réduire les potentiels de danger du site telles que la réduction, suppression ou substitution des
produits et/ou des procédés dangereux par des produits et/ou des procédés moins dangereux.

6.1.5.4. 3ème étape : évaluation ou Analyse préliminaire des


risques (EPR ou APR)

Cette 3ème étape de l’analyse des risques s’articule en 3 parties :


1- l’analyse des risques d’origine externe, liés à l’environnement naturel ou aux activités
humaines à proximité du site, qui constituent des agresseurs potentiels pour les installations
en projet. En fonction de leur intensité et des mesures prises, ces risques seront ou non
retenus par la suite en tant qu’événement initiateur (ou cause) d’un événement redouté.
2- L’analyse des risques liés aux pertes d’utilité.
3- L’analyse des risques internes, propres aux installations, ou analyse des dérives. Il s’agit
d’une analyse systématique des risques. Elle vise à :
 lister tous les Evènements Redoutés possibles ; pour les installations étudiées, ils peuvent
être de plusieurs types : la perte de confinement, la fuite de produit dangereux ou un départ
de feu ;
 identifier les causes (ou Evénements Initiateurs (EI)) et les conséquences (ou Phénomènes
Dangereux (PhD)) de chacun des Evènements Redoutés envisagés ;
 recenser les mesures de prévention, de détection et de protection ou limitation prévues ;
 évaluer la gravité sur les tiers de chaque phénomène dangereux pour, in fine, identifier et
retenir tous les phénomènes dangereux majeurs potentiels devant, de ce fait, être analysés
et quantifiés dans le cadre de l’Analyse Détaillée des Risques (ADR). Les phénomènes
dangereux majeurs potentiels sont tous les PhD susceptibles de conduire, directement ou

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par effet-domino, à des effets sur l’homme (effets létaux significatifs, effet létaux ou effets
irréversibles) en dehors du site, sans tenir compte des éventuelles mesures de protection
existantes sauf si celles-ci sont des barrières passives.

La gravité est évaluée pour les personnes, selon les attentes de l’étude de dangers. Pour évaluer
la gravité des PhD, il peut être nécessaire de réaliser une modélisation du phénomène
dangereux concerné.

6.1.5.5. 4ème étape : analyse détaillée des risques (ADR)

Pour chacun des phénomènes dangereux majeurs potentiels retenus à l’EPR et pour lesquels la
modélisation des effets conclut qu’il s’agit d’un PhD majeur (effets à l’extérieur du site), une
analyse détaillée – et quantifiée – est réalisée. Elle comprend :

 la représentation de la séquence accidentelle sous forme d’arbres « nœud papillon » ;


 l’identification et la caractérisation des Mesures de Maîtrise des Risques (MMR) qui sont
reportées sur le nœud papillon. Les MMR qui satisfont les critères d’indépendance,
efficacité, temps de réponse et maintenabilité sont retenues. Leur niveau de confiance (NC)
( probabilité de défaillance), qui caractérise la décote du risque apportée par la MMR, est
évalué.
 l’évaluation de la probabilité d’occurrence du PhD, compte tenu des MMR de prévention ;
 l’évaluation de la gravité des PhD ;
 la caractérisation de la cinétique des PhD.

6.1.5.6. 5ème étape : bilan de l’analyse des risques

A l’issue de l’analyse détaillée des risques, les phénomènes dangereux majeurs potentiels (sans
tenir compte des MMR sauf passives) et résiduels (en tenant compte des MMR) sont hiérarchiser
selon leur probabilité et gravité, dans la matrice « de criticité » gravité x probabilité de la circulaire
du 10 mai 2010.

Seuls les scénarios dont les effets sortent des limites du site sont à placer dans cette
matrice.

Probabilité (sens croissant de E vers A)

Gravité E D C B A

NON
5. Désastreux NON NON NON NON
MMR rang 2

4. Catastrophique MMR rang 1 MMR rang 2 NON NON NON

3. Important MMR rang 1 MMR rang 1 MMR rang 2 NON NON

2. Sérieux MMR rang 1 MMR rang 2 NON

1. Modéré MMR rang 1

En fonction du niveau de criticité obtenu, des mesures complémentaires peuvent être


proposées :

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 Zone en rouge « NON » : zone de risque élevé  accidents « inacceptables » susceptibles


d’engendrer des dommages sévères à l’intérieur et hors des limites du site (mesures
compensatoires à mettre en œuvre)
 Zone en jaune et orange « MMR » : zone de Mesures de Maîtrise des Risques. Les
phénomènes dangereux dans cette zone doivent faire l’objet d’une démarche
d’amélioration continue en vue d’atteindre, dans des conditions économiquement
acceptables, un niveau de risque aussi bas que possible, compte tenu de l’état des
connaissances et des pratiques et de la vulnérabilité de l’environnement de l’installation 
zone ALARP (As Low As Reasonnably Practicable). Il est important de démontrer que
toutes les mesures de maîtrise des risques ont été envisagées et mises en œuvre (dans la
mesure du techniquement et économiquement réalisable). La gradation des cases "MMR "
en " rangs ", correspond à un risque croissant, depuis le rang 1 jusqu'au rang 2. Cette
gradation correspond à la priorité que l'on peut accorder à la réduction des risques, en
s'attachant d'abord à réduire les risques les plus importants (rangs les plus élevés).
 Zone en vert : zone de risque moindre. Accidents « acceptables » dont il n’y a pas lieu de
s’inquiéter outre mesure (le risque est maîtrisé). Pas de mesures de réduction
complémentaire du risque.

6.2. DESCRIPTION DES INSTALLATIONS ET ACTIVITES

Nous renvoyons le lecteur à la partie « Description de l’établissement et des activités » du


présent dossier.

6.3. ANALYSE DES RISQUES LIES A L’ENVIRONNEMENT

Toute installation susceptible de présenter certains risques en accord avec les articles L511 à
L517 du Code de l'Environnement nécessite la prise en compte de l’environnement voisin du site,
et, notamment, des points névralgiques qui auraient à souffrir le plus d’un éventuel accident
susceptible de présenter des risques.

Nous renvoyons le lecteur à la partie « Analyse de l’état initial du site et de son environnement »
du présent dossier pour plus de détails. Les chapitres suivants synthétisent les données
importantes.

6.3.1. Environnement humain


6.3.1.1. Rappels

L’environnement humain peut être considéré comme agresseur potentiel ainsi que comme enjeu
à protéger.

Comme présenté dans la partie « Etat actuel du site et de son environnement », Le voisinage
immédiat du site est le suivant :

 A l’est : Société France Galva (Ex SNG) puis autres entreprises


 Au nord : rue de l’Europe et sociétés DELKO et LEMER PAX
 A l’ouest : rue du Moulin de La Garde et sociétés ORANGE, ABRASERVICE et IMS
 Au sud : sociétés PRO HYGIENE SERVICE, OUEST COMBLES et PLOMBERIE
BERTON LEBOUCHER

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Un rappel de ses principaux éléments constitutifs dans l’environnement immédiat du site est
synthétisé ci-après :

Eléments constitutifs de l’environnement du site Distance par rapport aux limites de propriétés
Etablissement Recevant du Public
Garage 13 m

Commerce 60 m

Restaurants 60 m

Résidence étudiante 150 m


Habitations
Les habitations les plus proches du site se trouvent au sud-est à environ 200 m de la limite de propriété
Voies de circulation routière
Rue du Moulin de la Garde à l’ouest du site Trafic journalier tous véhicules : 9 100 véhicules
Aérodrome
Aéroport Nantes Atlantique 12 km au sud-ouest du site
Canalisations de transport de gaz ou de liquides dangereux (gaz naturel, hydrocarbures, gaz toxiques)
0m
Alimentation gaz naturel du site par le nord (pression
Risque gaz naturel pris en compte dans la
détendue à 400 mbar)
présente analyse
Lignes électriques Ligne aérienne au-dessus du site à l’est

6.3.1.2. Risque technologique

L’environnement du site EXTOL ne comporte pas d’activité industrielle susceptible de présenter


un danger pour les installations.

Il est éloigné des établissements industriels susceptibles d’avoir des conséquences à l’extérieur
en cas d’accident.

Comme présenté dans la partie « Analyse de l’état initial du site et de son environnement », la
commune de Nantes compte deux établissements Seveso seuil bas. Ces établissements se
trouvent à plus de 10 km au sud du site.

Sur Carquefou, 2 établissements seuils bas sont recensés :

 AIR LIQUIDE FRANCE INDUSTRIE (Carquefou) à environ 300 m au nord


 SYSTEME U (Haute Forêt) à environ 4 km au nord-est

Le site EXTOL n’a pas eu connaissance par AIR LIQUIDE de zones d’effets potentiels dans
lesquelles le site se trouverait.

Le site étudié n’appartient pas à un périmètre de servitudes autour de ces sites trop éloignés, ni à
un périmètre associé à un plan de prévention des risques technologiques.
Par ailleurs, le projet n’imposera aucune servitude de protection particulière.

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6.3.1.3. Voies de communication

6.3.1.3.1. Circulation externe

Comme présenté dans la partie « Analyse de l’état initial du site et de son environnement », les
principales voies de communication à proximité du site étudié sont :

 la rue du Moulin de la Garde en limite ouest du site,


 la route départementale 723, à 350 m à l’est du site

Les voies de communication situées à proximité des bâtiments de production et utilités sont des
voies internes au site avec une vitesse limitée à 20 km/h.

Le risque lié aux voies de communication serait lié au transport de marchandises dangereuses
sur la RD723. Néanmoins, au regard de l’éloignement de cet axe vis-à-vis des bâtiments, il
demeure négligeable.

6.3.1.3.2. Circulation interne

Le site dispose de voiries internes et d’aires de manœuvre de retournement pour le


déchargement des matières premières, des consommables combustibles, des produits
chimiques… et pour le chargement des produits finis et déchets.
Les opérations de transport sont réalisées systématiquement par des transporteurs spécialisés.
Les transporteurs sont informés des risques en présence sur le site, des consignes de sécurité à
respecter, et du plan de circulation.

Les opérations de chargement ou de déchargement de matières dangereuses tels que la soude


sont effectués par du personnel qualifié EXTOL.

6.3.1.4. Risque aérien

D’après la sécurité civile, les risques de chute d’un aéronef les plus importants sont au moment
du décollage et de l’atterrissage. La zone au sol, admise comme la plus exposée, est celle située
à l’intérieur d’un rectangle délimité par :

 Une distance de 3 km de part et d’autre des extrémités de la piste,


 Une distance de 1 km de part et d’autre de la largeur de la piste.

Le site EXTOL se trouve à plus de 12 km de l’aéroport Nantes Atlantique, et donc en dehors de


cette zone.

Ainsi, le site EXTOL se trouvant hors des zones de proximité d’aéroport ou aérodrome,
conformément à l’annexe IV de l’arrêté du 10 mai 2000, à la fiche n°8 accompagnant la circulaire
du 28 décembre 2006 sur la réalisation des études de dangers, et au courrier DPPR/SEI2/FA07-
0007 du 5 février 2007 relatif au risque de chute d’aéronef, le risque de chute d’avion n’est pas à
considérer sur l’établissement.

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6.3.1.5. Risques d’intrusion - malveillance

Nous rappelons que les actes de malveillance font partis de la liste d’évènements externes
susceptibles de conduire à des accidents majeurs pouvant ne pas être pris en compte dans
l’étude de dangers de l’arrêté du 10 mai 2000 (cf. § 6.3.3).

L’accès au site s’effectue par un poste d’accueil dans les bureaux à l’ouest du site.

Les principales dispositions prises pour prévenir les actes de malveillance sont les suivantes :

 Le terrain est clôturé sur toute sa périphérie.


 Un portail fermé est présent à chaque entrée du site afin de contrôler l’accès au site.
 Les entrées sont surveillées en permanence et les accès sont réglementés aux seules
personnes autorisées (interphone et commande d’ouverture à distance). Le contrôle de
l’accès au site est assuré depuis le poste accueil du site (vidéosurveillance).
 Chaque bâtiment est équipé d’un système de détection. Les alarmes générées par une
tentative d’intrusion ou par une intrusion sont transmises à la société de télésurveillance.
 En dehors des heures de présence du personnel : vidéosurveillance et alarme anti-
intrusion.
 Le site n’a pas fait l’objet d’acte de malveillance dans les dernières années à l’exception
d’un un vol de quelques kilos d’aluminium en pleine journée. Depuis cet incident, les
portails sont également fermés en journée.

Ainsi, les actes de malveillance ne sont pas considérés comme sources de dangers significatives
et sont donc exclus de la présente étude de dangers.

6.3.2. Environnement naturel


6.3.2.1. Rappels

Le milieu naturel est un enjeu à protéger. A ce titre, est notamment considérée comme enjeu la
qualité de l’eau.

L’environnement naturel peut également être à l’origine d’agressions de caractère hydrologique


(inondations), géologique (séismes, glissement de terrain), atmosphériques (foudre), événement
climatique exceptionnel.

Les données disponibles détaillées sont présentées dans la partie « Analyse de l’état initial du
site et de son environnement ».

6.3.2.2. Inondation

Selon les données disponibles à ce jour, le site EXTOL n’est pas concerné par le risque
inondation.

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6.3.2.3. Evénements climatiques extrêmes


Neige et Vent :

Le vent et la neige sont les deux facteurs pouvant causer des dommages aux bâtiments. Ces
phénomènes naturels sont pris en compte dans la conception des charpentes et toitures.
Les calculs de structures des bâtiments retiennent, en plus des sollicitations dues aux poids des
matériaux, les surcharges climatiques pour la neige et le vent.

La structure des bâtiments est dimensionnée conformément aux règles françaises NV 65


« Actions de la neige et du vent sur les constructions » qui ont le statut de DTU (Document
Technique Unifié) et sont référencées dans le catalogue des normes françaises sous l’indice
DTU P06-002.

Compte tenu de la nature et de la structure des bâtiments, aucun de ces événements climatiques
n’est susceptible d’avoir des conséquences sur les installations.

Froid :

Les périodes de froid prolongées sont la cause du gel dans les canalisations mal protégées.
Ce phénomène est particulièrement à craindre sur les installations de lutte contre l’incendie
(réseau eau incendie) et les réseaux d’eau de refroidissement du process. Les réseaux circulant
en partie à l’extérieur des bâtiments sont protégés contre le froid ou mis sous air.
Une attention particulière est portée au choix des vannes de sécurité pilotées pour garantir leur
bon fonctionnement même par les températures les plus basses en Loire Atlantique.

Fortes chaleurs :

Le rayonnement solaire et les fortes températures favorisent l’évaporation des solvants et


augmentent le risque d’incendie.
Pour prévenir ce type de risque, les produits chimiques, solvants et carburants sont toujours
stockés et employés à l’intérieur des bâtiments, dans des zones largement ventilées.

Les températures extrêmes ne sont donc pas retenues comme cause d’accident majeur.

6.3.2.4. Risques liés aux mouvements de terrain hors séisme

Le risque de glissement de terrain ou d’affaissement est lié en général à un épisode pluvieux


important et à la topographie.

Le site « prim.net » liste pour la commune de Carquefou les arrêtés portant reconnaissance de
l’état de catastrophe naturelle. Les évènements enregistrés sur la commune sont :

 Inondations, coulées de boue et mouvements de terrain : 1

Code national CATNAT Début Fin Date de l’Arrêté

44PREF19990114 25/12/1999 29/12/1999 29/12/1999

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 Inondations et coulées de boue : 5

Code national CATNAT Début Fin Date de l’Arrêté

44PREF19830023 08/12/1982 31/12/1982 11/01/1983

44PREF19870002 15/09/1986 15/09/1986 27/01/1987

44PREF19950044 17/01/1995 05/02/1995 21/02/1995

44PREF20010013 05/01/2001 07/01/2001 12/02/2001

44PREF20090010 10/05/2009 10/05/2009 16/10/2009

Néanmoins, à l’échelle du site, aucun risque d’effondrement ou d’éboulement n’est identifié dans
le secteur d’étude (aléa faible vis-à-vis du phénomène de retrait gonflement des argiles).
Il n’y a pas de servitude liée à l’aléa « mouvement de terrain » dans le secteur étudié.

6.3.2.5. Risques sismique

Les secousses d’un séisme ne durent qu’un temps très court, en général inférieur à une minute.
Cette durée très faible limite généralement la réaction de l’opérateur au déclenchement des
arrêts d’urgence.

La secousse s’accompagne :

 de vibrations horizontales et parfois verticales (ces dernières sont plus difficiles à mesurer)
qui s’appliquent sur le sous-sol dur de l’établissement, et qui sont souvent la référence du
séisme,
 elles provoquent à leur tour des vibrations des couches superficielles (couches qui forment
le sous-sol proche dans lequel sont situées les fondations des installations.

Les effets du séisme sont les suivants :

 mise en vibration des équipements,


 liquéfaction du sol.

Caractérisation du risque sismique :

D’après les articles R563-1 à R563-8 du Code de l’Environnement, le territoire national est divisé
en cinq zones de sismicité croissante en fonction de la probabilité d’occurrence des séismes :

 une zone de sismicité 1 où il n’y a pas de prescription parasismique particulière pour les
bâtiments à risque normal (l’aléa sismique associé à cette zone est qualifié de très faible),
 quatre zones de sismicité 2 à 5, où les règles de construction parasismique sont
applicables aux nouveaux bâtiments, et aux bâtiments anciens dans des conditions
particulières.

Selon le Décret n°2010-1255 du 22 octobre 2010 portant sur la délimitation des zones de
sismicité du territoire français, la commune de Nantes dans le département de la Loire Atlantique
est sur une zone de sismicité modérée (zone 3 sur une échelle allant de 1 à 5).
Les extensions projetées respecteront les règles de constructions parasismiques dictées par
l’arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique
applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal ».

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Ainsi, les mouvements de terrain dus aux séismes ne sont pas considérés comme une source de
dangers significatifs et ne sont donc pas considérés dans la présente étude de dangers.

6.3.2.6. Foudre

Caractérisation du risque foudre :

La foudre est un phénomène électrique de très courte durée véhiculant des courants forts avec
un spectre fréquentiel très étendu et des fronts de montée extrêmement courts.
L’effet de la foudre sur une installation où sont mis en œuvre ou stockés des produits
inflammables ou combustibles, est le risque incendie/explosion, soit au point d’impact, soit par
l’énergie véhiculée par les courants de circulation conduits ou induits.

Les dangers liés à la foudre sont :

 les effets thermiques pouvant être à l’origine :


 d’un incendie ou d’une explosion, soit au point d’impact, soit par l’énergie véhiculée
par les courants de circulation conduits ou induits,
 de dommages aux structures et constructions (risque de perforation des canalisations
d’épaisseur inférieure à 4 mm ; risque de perforation des canalisations
calorifugées lorsque l’épaisseur des tôles de calorifuge en acier galvanisé est
inférieure à 0,5 mm (valeur donnée par le GESIP (Groupe d’Etude des Industries
Pétrolières))),
 les perturbations électromagnétiques qui entraînent la formation de courants induits
pouvant endommager les équipements électroniques, en particulier les équipements de
contrôle commande et/ou de sécurité,
 les effets électriques pouvant induire des différences de potentiel.

Mesures de prévention du risque foudre :

Les principes généraux de protection contre les effets directs et indirects de la foudre sont les
suivants :

 Principes généraux de protection vis à vis des effets directs (protection primaire) :

 captage du courant de la foudre,


 écoulement du courant dans le sol par une mise à la terre de faible impédance sur un
réseau unique et maillé.

Les éléments les plus importants de la protection sont :

 une équipotentialité soignée de la totalité des installations (équipements métalliques,


structure, conduites,...),
 la continuité de toutes les brides par boulonnage,
 la mise en place de parafoudres sous l’alimentation électrique du contrôle commande et
des actionneurs considérés comme importants pour la sécurité IPS,
 la protection complète par cage maillée (norme NFC 17-100).

2. Principes généraux de protection vis à vis des effets indirects (protection secondaire) :

La protection secondaire a 2 objectifs :

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 éviter qu’une surtension ne soit à l’origine d’un dysfonctionnement d’un équipement


important pour la sécurité,
 éviter qu’une surtension ne soit à l’origine d’un amorçage dans une zone à risque
d’explosion.

Exigences réglementaires :

Les dispositions relatives à la protection contre la foudre sont présentées dans la section III de
l’arrêté du 4 octobre 2010 relatif à la prévention des risques accidentels au sein des installations
classées pour la protection de l’environnement soumises à autorisation.

L’analyse du risque foudre (ARF) a été réalisée par BUREAU VERITAS, en prenant en
considération l’extension (disponible en Annexe 8). Elle ne fait pas apparaître de besoin de
protection contre la foudre (risque tolérable sur la structure supérieur au risque probable estimé).
La réalisation d’une Etude Technique ne sera donc pas nécessaire.

L’analyse du risque foudre est systématiquement mise à jour à l’occasion de modifications


substantielles au sens de l’article R. 512-33 du code de l’environnement et à chaque révision de
l’étude de dangers ou pour toute modification des installations qui peut avoir des répercussions
sur les données d’entrées de l’ARF.

6.3.3. Bilan des risques non retenus dans l’analyse

En accord avec le paragraphe 1.2.1 de la circulaire du 10 mai 2010, les risques liés à :

 La chute de météorite
 Séisme d’amplitude supérieure aux séismes maximum de référence
 Crue d’amplitude supérieure à la crue de référence
 Evénements climatiques d’intensité supérieure aux évènements historiquement connus
 Chute d’avion hors des zones de proximité d’aérodrome, c’est-à-dire à plus de 2 000 m de
tout point des pistes
 Rupture de barrage
 Acte de malveillance.

ne sont pas retenus dans la suite de l’analyse.

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6.4. ORGANISATION GENERALE EN MATIERE DE GESTION DE LA


SECURITE

6.4.1. Prévention des accidents sur le site


6.4.1.1. Recensement des substances ou préparations
dangereuses – Gestion de incompatibilités

Les fiches de données de sécurité des produits stockés ou utilisés sur le site sont tenues à la
disposition du personnel.

Dans le cadre du projet, tous les produits seront répertoriés dans un tableur qui précisera
notamment les mentions de dangers et risques associés.

Les mesures techniques et organisationnelles prises permettront de garantir le respect des


règles de compatibilité / incompatibilités des produits :

 Mesures techniques : Les produits seront stockés dans des zones et rétentions distinctes
en fonction des dangers qu’ils présentent.
 Mesures organisationnelles : Les produits seront étiquetés ; le personnel sera formé au
risque chimique.

6.4.1.2. Organisation, Formation

Les besoins en matière de formation des personnels associés à la prévention des accidents sont
identifiés. L’organisation de la formation ainsi que la définition et l’adéquation du contenu de cette
formation font l’objet d’un plan annuel.

La politique de formation se traduit essentiellement par :

 des exercices périodiques (fréquence annuelle) de formation à la lutte anti-incendie


dispensés au personnel,
 la sensibilisation des nouveaux embauchés à la sécurité.

Les moyens humains mis en place pour la maîtrise du risque incendie sont présentés au §
6.13.4.1.

6.4.1.3. Identification et évaluation des risques d’accidents

L’identification et l’évaluation des risques d’accident fait l’objet de l’étude de dangers.

6.4.1.4. Maîtrise des procédés, maîtrise d’exploitation

Des procédures, des instructions ou consignes sont mises en œuvre pour permettre la maîtrise
de l’exploitation des équipements dans des conditions de sécurité optimales. Les phases de mise
à l’arrêt et de maintenance font également l’objet de telles procédures.
Une maintenance préventive est effectuée sur les différentes machines du site.

Des procédures seront rédigées pour l’exploitation et la maintenance des nouvelles installations.

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6.4.1.5. Gestion des modifications

L’entreprise EXTOL détermine pour chaque modification ou nouvel investissement s’il


est susceptible d'entraîner un impact sur la sécurité ou l’environnement, s’il nécessite une
analyse de risque et une détermination des dispositions de maîtrise du risque.

6.4.1.6. Organisation des stockages

Tous les produits chimiques susceptibles d’être présents sur le site seront répertoriés par
informatique, sur un tableur dédié indiquant :

 Nom, CAS,
 Références de la FDS, catégorie d’utilisation,
 Principales caractéristiques physico-chimiques : température d’ébullition, densités liquide et
vapeur, tension de vapeur, point éclair, température d’auto-inflammation, …
 Phrases de risques et mentions de dangers,
 Quantité annuelle utilisée,
 Lien vers les consignes de sécurité produit

Ces informations seront sauvegardées au niveau d’un serveur local.

De plus, un plan général des principaux stockages de matières premières et principaux produits
chimiques sera disponible sur site.

Ainsi l’exploitant sera en mesure de communiquer, en cas de feu, au commandement des


opérations de secours, la nature des produits présents sur site au moment du sinistre.

6.4.1.7. Gestion des situations d’urgence

Le site a mis en place une instruction définissant la procédure à suivre en cas d’incendie. Cette
instruction reprend, en fonction des horaires de fonctionnement ou non, les actions à réaliser et
les coordonnées des personnes à contacter (en interne comme en externe).
Ce plan d’urgence est testé une fois par an, pour s’assurer de son bon fonctionnement.
Une astreinte est mise en place au niveau de l’équipe de direction pour réagir le plus rapidement
possible en cas de situation d’urgence.

6.4.1.8. Gestion des retours d’expérience

L’analyse des accidents et des presque-accidents, notamment lorsqu’il y a eu des défaillances


de mesures de prévention, est systématiquement réalisée afin d’organiser les enquêtes et les
arbres des causes nécessaires, pour remédier aux défaillances détectées et pour assurer le suivi
des actions correctives.

Pour chaque accident, une analyse d’accident est menée ; suite à quoi les actions de mise en
sécurité sont réalisées. Ces informations sont ensuite envoyées à l’inspection du travail.

6.4.1.9. Plan de prévention pour entreprises extérieures

Sur le site, toute entreprise extérieure intervenant pour des travaux est mise en garde des
mesures à prendre pour éviter les risques :

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 établissement d’un plan de prévention pour toute ouverture de chantier, réalisé par des
entreprises extérieures conformément au décret n°92.158 du 20 février 1992 ;
 procédure de sécurité pour les entreprises extérieures travaillant dans l’enceinte du site qui
précise les consignes générales préventives et les consignes d’alerte ;
 délivrance d’un permis de feu pour toute intervention d’entreprise devant travailler par point
chaud (soudage, oxycoupage, meulage, perçage, polissage…). Le permis est délivré par
l’animatrice HSE ou une personne qualifiée. Il est également signé par le demandeur et
l’exécutant. Les précautions à prendre avant le début des travaux y sont consignées
clairement : enlèvement des matières combustibles, vidange et nettoyage des équipements
pour enlever les poussières combustibles, nettoyage des charpentes, pose de bâches, etc.
De plus, le personnel technique est chargé d’inspecter le chantier en début et fin de travaux
;
 des protocoles de sécurité sont signés avec les transporteurs identifiés par le site.

Les entreprises extérieures intervenant sur le site sont donc informées des dangers et des
mesures à prendre pour éviter les risques.

Cf. en Annexe 9 les modèles de plans de prévention et de permis de feu et protocole de sécurité
des opérations de chargement / déchargement.

6.4.1.10. Entretien et maintenance des installations

Les personnels travaillant sur le site ont les habilitations nécessaires (habilitation électrique,
chimique, etc.).
Les opérations de maintenance et d’entretien, permettant de conserver un haut niveau de
sécurité et de bon fonctionnement des installations, sont contractualisées auprès de prestataires
habilités.
Tous les contrôles réglementaires exigés sont réalisés, tels que visite annuelle de contrôle des
installations électriques, des lanterneaux de désenfumage, des extincteurs.

6.4.2. Dispositions générales techniques – Mesures de sécurité


6.4.2.1. Contrôle des accès – Protection anti-intrusion

Pour limiter les risques d’intrusion et de malveillance, les mesures suivantes sont prises :

 détection anti-intrusion dans les bâtiments, déclenchant une alarme sonore et visuelle,
avec relais en télésurveillance à la société de sécurité et report d’alarme au directeur du
site,
 terrain de l’emprise d’exploitation clôturé sur sa totalité sur une hauteur de 2 mètres
environ,
 fermeture quotidienne des portails ainsi que tous les accès aux bâtiments ;
 accueil et réception de toute personne devant pénétrer dans les bâtiments à l’accueil.

En accord avec l’annexe 4 de l’arrêté du 10 mai 2000 reprise au § 1.2.1 de la circulaire du 10 mai
2010, les risques liés à l’intrusion et à la malveillance ne sont pas retenus dans l’analyse des
risques.

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6.4.2.1. Mesures de prévention vis-à-vis des risques d’incendie et d’explosion

6.4.2.1.1. Inventaire des sources d’ignition

La prévention du risque d’incendie et d’explosion passe par la maîtrise et le traitement des


sources d’ignition.
Les sources d’ignition possibles et les mesures de prévention qui sont prises sur le site sont
identifiées dans le tableau ci-dessous :

Sources d’ignition
Mesures de prévention prises sur le site
possibles
Une analyse du risque foudre a été réalisée pour intégrer le projet.
Foudre Elle ne fait pas apparaître de besoin de protection contre la foudre (risque
tolérable sur la structure supérieur au risque probable estimé). La réalisation
d’une Etude Technique ne sera donc pas nécessaire.
Travaux avec points Tous les travaux générateurs de points chauds sont soumis à permis de feu
chauds (consigne de sécurité).
Des contraintes très strictes sont prévues vis à vis des fumeurs avec une
Cigarettes, allumettes délimitation claire et bien identifiée des zones où il est autorisé de fumer. En
dehors de ces zones, il est strictement interdit de fumer.
L'ensemble des installations fixes du site sera relié à la terre.
Etincelle électrostatique Le DRPE fixera les mesures organisationnelles prises pour maîtriser le risque
électrostatique.
Installations et matériels électriques conformes aux prescriptions de la norme
NFC 15-100 « Installation électrique basse tension ».
Installations contrôlées par un organisme extérieur une fois par an.
Réalisation du zonage ATEX, du DRPE et vérification de l’adéquation du
Incident d’origine
matériel aux zones ATEX dans la configuration projetée.
électrique
Dans les zones à risques d’explosion (ATEX), utilisation de matériels
antidéflagrants, à sécurité intrinsèque ou à sécurité augmentée.
Contrôle par thermographie infrarouge sera réalisé annuellement, en
particulier sur les installations du traitement de surface et du thermolaquage.
Certaines réactions
Stockage des produits incompatibles dans des locaux ou cuvettes de
chimiques / Certains
rétention distincts (=> pas de mise en contact possible).
procédés

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Sources d’ignition
Mesures de prévention prises sur le site
possibles
Conformément à l’article 6 de l’arrêté du 30 juin 2006 relatif aux installations
de traitements de surfaces soumises à autorisation au titre de la rubrique
2565 de la nomenclature des installations classées, le dispositif de chauffage
des cuves (échangeurs à plaques alimentés par la chaudière de 700 kW) sera
équipé d’un dispositif de sécurité - détecteur de niveau bas, qui permet de
détecter le manque de liquide et d'asservir l'arrêt du chauffage des bains.

Détail du dispositif de chauffage de de sécurité associé:

Echangeur de chaleur

Système de chauffage
des bains
Détecteur de niveau bas

Les 3 cuves de bains actifs seront chauffées par un système d’échangeurs de


chaleur à plaques. Un capteur de niveau bas présent dans chaque cuve
permettra, en cas de manque de liquide dans une cuve de traitement,
d’arrêter l'alimentation de la pompe de l'échangeur de chaleur.
Lorsque l'échangeur de chaleur ne sera pas alimenté par la pompe, il sera
complètement vidé de l’eau chaude.
Chaque bain chauffé dispose par ailleurs de sondes de température.
Cf. synoptique détaillé du traitement de surface en Annexe 3 pour visualiser

- les sondes de température (repère sur plan)

- les détecteurs de niveau bas (repère sur plan)


Imprudences,
comportements Formation du personnel et information / formation des intervenants extérieurs.
dangereux

6.4.2.1.2. Mesures de prévention spécifique au risque d’explosion

L'explosion se traduit par une expansion volumique intense et soudaine dont les effets sont les
ondes de surpression et les projections éventuelles.

La maîtrise des risques d’explosion de gaz ou de vapeur dans l’atmosphère, nécessite :

 de minimiser les emplacements où peuvent apparaître des atmosphères explosives (tant en


fréquence qu’en volume),
 de déterminer et classer ces emplacements pour éviter toutes sources d’allumage en particulier
par le choix du matériel.

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Les exigences de la directive européenne 1999/92/CE relative au risque d'explosion a été


transcrites en droit français principalement par les décrets du 24 décembre 2002 et arrêté du 8
juillet 2003.

Les points clef de cette réglementation sont :

 le zonage des emplacements à risque d’explosion ;


 l’audit d’adéquation des équipements en place ;
 l’élaboration du « Document Relatif à la Protection contre les Explosions » (DRPE) pour
garantir la pérennité des mesures techniques et organisationnelles mises en place complétant
le « Document Unique ».

Cette réglementation est applicable à l’ensemble du site.

L’analyse des risques ATEX de l’établissement avec zonage sera établie par le chef
d’établissement. Le zonage a été établi en mai 2017 (cf. Annexe 10), l’audit d’adéquation des
installations et la rédaction du DRPE sont en cours.

Les zones à risques seront signalées par la signalisation réglementaire.

Les matériels électriques et non électriques installés ou utilisés dans les zones identifiées seront
choisis de façon à être conforme au type de zone.

La minimisation des zones à risques d’explosion passe notamment par une ventilation adaptée.
A ce titre, les locaux dans lesquels une atmosphère explosive est susceptible de se former, soit
en fonctionnement normal (local de charge des batteries), soit en cas d’accident (fuite de gaz
dans la chaufferie), seront convenablement ventilés.

Le risque ATEX est une source de dangers qui sera prise en compte dans la présente
étude de dangers.

6.4.2.2. Mesures de détection, de protection et de limitation des risques


d’incendie et d’explosion

Un début d’incendie peut être maîtrisé rapidement :

 par une détection adaptée ;


 par des recoupements coupe-feu permettant de limiter l’extension du feu ;
 par une intervention rapide et efficace des secours.

Les risques d’explosion peuvent être limités :

 par une détection adaptée ;


 par une ventilation adaptée.

6.4.2.2.1. Détection incendie

La cabine de poudrage dispose d’un système de détection –extinction automatique incendie au


CO2.

Par ailleurs, la détection incendie qui sera prévue sur le site dans la configuration future
permettra de couvrir l’ensemble des bâtiments et de détecter rapidement un début d’incendie.

Cf. § 6.13 « Moyens de secours et d’intervention ».

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6.4.2.2.2. Disposition constructives limitant la propagation d’un


incendie

Conformément à l’article 3 de l’arrêté ministériel du 30 juin 2006 relatif aux installations soumises
à autorisation sous la rubrique 2565, les dispositions constructives prises sur le local de thermo-
laquage sont les suivantes :

- Murs REI 120 de 17 m sur les 4 faces de la zone de thermo laquage : mur béton REI 120
jusque 10,75 m puis bardage double peau REI 120 pleine hauteur 17 m,
- Portes coupe-feu EI 120 pour les sorties de secours,
- Passage des profilés non laqués entre l’atelier d’extrusion et la zone de thermo laquage :
porte sectionnelle REI 120 asservie à la détection incendie,
- Passage des profilés laqués entre la zone de thermo laquage et la zone d’expédition : porte
coulissante REI 120 asservie à la détection incendie.

Ces dispositifs sont visibles sur l’extrait du plan de masse et vue de coupe ci-dessous :

Figure 1 : Représentation des dispositions constructives (murs et portes REI 120) de la zone de
thermo laquage EXTOL (source : cabinet DARTIGEAS)

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Figure 2 : Plan de coupe (source : cabinet DARTIGEAS)

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Remarque :
Le site dans sa configuration projetée sera soumis à Enregistrement sous la rubrique 2560
« Travail mécanique des métaux », compte tenu de l’installation d’une seconde ligne d’extrusion.

L’arrêté du 14/12/13 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du
régime de l'enregistrement au titre de la rubrique n° 2560 de la nomenclature des installations
classées pour la protection de l'environnement, précise à l’article 11 - dispositions constructives :
« Les locaux à risque incendie présentent les caractéristiques de réaction et de résistance au feu
minimales suivantes :
- matériaux de classe A1 ou A2 s1 d1 selon NF EN 13 501-1 ;
- murs extérieurs : REI 90 ;
- murs séparatifs : REI 90 ;
- planchers/sol : REI 90 ;
- portes et fermetures : EI 90 ;
- toitures et couvertures de toiture BROOF (t3).
Les ouvertures effectuées dans les éléments séparatifs (passage de gaines et canalisations, de
convoyeurs) sont munies de dispositifs assurant un degré coupe-feu équivalent à celui exigé pour
ces éléments séparatifs. »
La définition de « Local à risque incendie » est la suivante : « enceinte fermée contenant des
matières combustibles, inflammables ou explosives et occupée, de façon périodique ou ponctuelle,
par du personnel. Ici les locaux à risque incendie sont, entre autres, les chaufferies, les locaux de
charge d'accumulateur, les zones de stockages de produits combustibles, inflammables ou
explosifs. »

Aucun produit inflammable n’est stocké dans le bâtiment relevant de l’activité de travail
mécanique des métaux - 2560. Il existe cependant des zones limitées de stockage de matières
combustibles. Comme indiqué sur le plan de masse présenté en Annexe 1, les zones de
stockage de produits combustibles dans la configuration future, sont les suivantes :

- Le stockage de bois prévu dans la future zone d’expédition : compte tenu des critères
quantitatifs de ce stockage (volume maximum de 100 m3, non classé au titre de la rubrique
1532, stockage représentant une surface au sol de 50 m²), de la présence d’une détection
incendie et de l’éloignement vis-à-vis du bâtiment dans lequel se situe l’activité d’extrusion, ce
stockage ne présente pas de risque incendie particulier.
Par ailleurs, le mur existant qui séparera ce stockage implanté à terme dans l’extension
présente par ailleurs, compte tenu des dispositions constructives du bâtiment initial, un
caractère REI 90 (caractéristiques de construction confirmées par l’architecte en charge du
projet d’extension.)

- L’huile contenue dans les presses présente, au regard de la FDS (en Annexe 16), un caractère
combustible. Le point éclair mentionné est élevé (Pe : 210 °C). La quantité d’huile présente
dans chaque presse (8 m3), en circuit fermé, ne constitue pas un potentiel calorifique
suffisamment conséquent pour constituer un risque d’incendie généralisé, compte tenu de la
taille de l’atelier.
Par ailleurs; la presse actuelle est équipée d’un dispositif de détection de température de l’huile
asservi à l’arrêt de la presse en cas de dépassement. Ces seuils sont bien en deçà du point
éclair de l’huile utilisée.
- Seuil d’alerte : 50°C
- Seuil d’arrêt de la presse : 55°C
Il en sera de même pour la future presse à extruder.

Rappelons aussi que la détection incendie est prévue pour la totalité des bâtiments .

En ce sens, EXTOL sollicite une demande d’aménagement à la prescription suivante de


l’article 11 de l’arrêté du 14/12/2013 : caractère REI 90 des murs extérieurs existants.

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Futur local traitement de
surface et thermolaquage :
Murs REI 120
Portes EI 120

Mur existant REI 90


(confirmé par l’architecte)
Mur existant REI 90
(confirmé par l’architecte)

Figure 3 : Extrait plan de masse – implantation des stockage de matières combustible et implantation des murs REI120
et portes EI120 (source : cabinet DARTIGEAS)

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6.4.2.2.3. Moyens d’intervention

Des moyens d’intervention rapides permettront de contenir le développement d’un sinistre.


Les moyens d’intervention, internes et externes, en cas d’incendie sont présentés au § 6.13 «
Moyens de secours et d’intervention ».

6.4.2.2.4. Ventilation des locaux à risque d’explosion

L’important volume des ateliers, l’aération naturelle et la répartition des zones de charge limitent
la concentration de méthane dans l’air, générée par de potentielles fuites sur le circuit gaz naturel
des fours.

6.4.2.3. Mesures de prévention et de protection contre les risques liés


aux opérations de manutention ou liés à la circulation interne

6.4.2.3.1. Causes possibles

En raison de la circulation de camions, il existe un risque d’accident (collision) entre deux


véhicules ou entre un véhicule et un équipement (cuves, contenant de stockage des produits
chimiques, …).

6.4.2.3.2. Mesures de prévention

La limitation des risques d’accident liés aux opérations de manutention ou liés à la circulation sur
le site en général passe par :

 la formation du personnel ;
 le respect des règles de conduite (vitesse, priorités, circulation sur les voies réservées, …) ;
 le respect des règles de chargement – déchargement (utilisation des emplacements dédiés,
manutention sécurisée,…).

En particulier, chaque opération de dépotage de produit chimique s'exécutera en respectant des


consignes de sécurité rigoureuses (affichées, et apprises aux personnes concernées) qui seront
illustrées dans un plan d'intervention (protocole de sécurité des opérations de
chargement/déchargement) :

 horaire de dépotage en dehors des entrées et sorties de personnels


 interdiction de circuler au voisinage
 aire de dépotage reliée au réseau eaux pluviales du site, vanne de fermeture puis redirection
vers la station de traitement des effluents en cours de chargement (asservissement entre la
fermeture de vanne et l’autorisation de dépotage).

6.4.2.3.3. Mesures de protection

Les tuyauteries et les équipements pouvant être endommagés en cas de collision avec un
véhicule circulant sur le site sont protégées par des barrières physiques : implantation en
hauteur, butées, implantation dans un local.

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6.4.2.4. Mesures de prévention et de protection vis-à-vis du risque de


pollution des eaux et du sol

6.4.2.4.1. Causes possibles

Les causes possibles de pollution des eaux et du sol seraient liées :


 à une fuite de produit au niveau d’une zone de stockage, lors d’une opération de dépotage ou
de manutention, au niveau d’un équipement ;
 aux eaux de ruissellement sur sols souillés ;
 aux eaux d’extinction incendie.
Entraînant :
 un épandage accidentel de produit dangereux dans l’environnement (via le réseau eaux
pluviales) ;
 puis une pollution des eaux et sols.

6.4.2.4.2. Mesures de prévention ou de protection

Le plan des installations /zones susceptibles d’un épandage accidentel et le tableau des
rétentions associées sont présentés ci –après.
Conformité Présence
N° volume de la détection
VOLUME D’EFFLUENTS A VOLUME DE LA
repère DESIGNATION rétention selon point bas
RETENIR RETENTION
plan Arrêté du 30/06/2006 dans la
(article 6) rétention
11 270 l Rétention spécifique
1 Chaine de TS - alcalin Bain de décapage alcalin et aux bains alcalins oui OUI
3
rinçages associés 11 m
9 610 l
Rétention spécifique
Bain de décapage acide et
2 Chaine de TS - acide aux bains acides oui OUI
rinçages associés + Bain de 3
11 m
conversion 1950 l
Chaque cuve d’effluent
- Stockages tampon : 2 x
3 en rétention double
30 m 3
peau 100 % : 92 m OUI (à
Station de traitement - Cuve ajustement pH : 2
3 l’intérieur de
3 des effluents : m oui
+ bâtiment en rétention chaque
4 cuves double peau - Cuve des concentrats :
3 (décaissé de 10 cm, double peau)
30 m
3 non représenté sur les
Total de 92 m 3
plans) : 19,9 m
3
Extrusion (huile des 3 42 m pour chaque
4 8 m par presse oui NON
presses) presse

Installation de Bâtiment en rétention :


5 4 x 575 l : 2300 l 3 oui NON
nettoyage des filières 21 m
3
10 m soude neuve + 3
6 Stockage de soude 3 19 m oui NON
15 m usagée
Opération de dépotage Selon l’opération : au
3 3
7 ou pompage de la maximum 10 m soude neuve 15 m oui NON
3
soude ou 15 m usagée
3
15 m
Opération de pompage puis renvoi en
des concentrâts de la gravitaire dans la
OUI
future station de Selon l’opération : au rétention de la station
8 3 oui (dans
traitement des maximum 30 m de traitement des
station)
effluents du traitement effluents.
de surface Cf. synoptique SFTE
en Annexe 17

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Figure 4 : Plan des rétentions (source : EXTOL)

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Les mesures de prévention ou de protection qui sont prises sont récapitulées dans le tableau ci-
après.

Evénement
Evénement redouté Mesures de prévention ou de protection
élémentaire

Le sol des zones de stockages de produit ne comportera pas de raccordement


direct au réseau d'eau de voiries. Un épandage de produit sur le sol (fuite d'un
emballage endommagé ou au niveau d’une pompe de distribution ou d’un flexible…)
sera traité par absorption (produit absorbant de type sable).

En cas d'épandage massif (fuite d'un fût de grande capacité...), les produits
Fuite produit au
répandus seront collectés sur la rétention associée au stockage. Si la fuite se
niveau des zones
produit en extérieur des bâtiments, les produits seront collectés par des regards
de stockage
puis transférées, dans les 2 nouvelles cuves tampon de confinement de 80 m3
unitaire, par fermeture de vanne de coupure manuelle en sortie.

Après le sinistre, les effluents font l’objet d’une analyse et, en fonction des résultats,
sont soit rejetées au milieu récepteur (en absence de toute contamination), soit
pompées et éliminées en tant que déchet selon une filière dédiée.

Un réseau collecte les eaux pluviales de voiries.


En cas d’épandage, ces produits ou eaux souillées seront stockées dans les 2
cuves tampons de confinement du site, équipées en aval d’une vanne d’obturation
manuelle.
Lors du déchargement de produit chimique, l’aire de dépotage est isolée du réseau
EP via une vanne de fermeture asservie à l’autorisation de dépotage, les égouttures
sont alors redirigées vers la station de traitement des effluents du site.
Epandage accidentel
de produit
Pompage sur la Zone 7 - soude usagée (cf. plan ci-avant):
La zone de stationnement du camion sera reliée aux eaux pluviales. Avant
l’opération de pompage de soude souillée ou de dépotage de soude neuve, la zone
sera isolée de ce réseau par manipulation des vannes par l’opérateur (consigne de
Fuite produit lors pompage /dépotage à créer).
d’une opération de En cas de déversement, le liquide sera retenu dans la rétention. EXTOL fera appel
dépotage ou de à une société de pompage des déchets de soude qui interviendra pour vidanger la
manutention rétention.

Pompage sur la Zone 8 - condensats de la station de traitement des effluent


du traitement de surface (cf. plan ci-avant) :
La zone de stationnement du camion sera reliée aux eaux pluviales. Avant le
pompage, la zone sera isolée de ce réseau et sera reliée à la station par
manipulation des vannes par l’opérateur (consigne prévue à la mise en service de
l’installation).
En cas d'accident de pompage, le liquide sera dirigé gravitairement vers un point
bas de la station munie d'un détecteur de niveau en point bas. Le liquide sera alors
pompé au moyen d’une pompe de relevage mobile qui sera installée, puis envoyé
dans la cuve de stockage des concentrats.
Cf. synoptique SFTE en Annexe 17.

Eaux de Les eaux pluviales des parkings transiteront directement vers les cuves tampon
ruissellement sur pour ensuite rejoindre un séparateur hydrocarbure avant rejet dans le réseau
sols souillées (traces - communal.
hydrocarbures, A noter que la présence de cuves tampon régulera le rejet des eaux vers le milieu
boues, …) naturel.
Eaux d’extinction Les eaux d’extinction incendie seront isolées à l’intérieur des bâtiments via les
-
incendie seuils mis en place et les barrières automatiques (cf. § 6.13.6).

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6.5. ACCIDENTOLOGIE – RETOUR D’EXPERIENCE

Dans ce paragraphe sont recensés et analysés les accidents survenus d’une part sur les
installations concernées de l’étude de dangers, d’autre part sur des installations similaires.

Rappelons que l’objectif de l’analyse de l’accidentologie n’est pas de dresser une liste exhaustive
de tous les accidents ou incidents survenus, ni d’en tirer des données statistiques. Il s’agit, avant
tout, de rechercher les types de sinistres les plus fréquents, leurs causes et leurs effets et les
mesures prises pour limiter leurs occurrences ou leurs conséquences.

La base ARIA (Analyse, Recherche et Information sur les Accidents) du BARPI (Bureau
d’Analyses des Risques et Pollutions Industrielles – France) recense les incidents ou accidents
qui ont, ou auraient, pu porter atteinte à la santé ou la sécurité publiques, l’agriculture, la nature
et l’environnement. Pour l’essentiel, ces événements résultent d’Installations Classées

L’accidentologie relatée ci-après résulte de la consultation de la banque de données Aria pour les
mêmes types d’installations, à savoir :
- C24-42 : Activité de métallurgie de l’aluminium ;
- C25-11 - Fabrication de structures métalliques et de parties de structures
- C25-61 : Traitement des métaux.

6.5.1. Retour d’expérience sur des installations similaires

109 accidents sont recensés dans la base ARIA pour l’activité de métallurgie de l’aluminium, 36
accidents pour l’activité de fabrication de structures métalliques, 332 pour l’activité de traitement
des métaux (129 sur les 10 dernières années).

Compte tenu du nombre d’incidents, la démarche a été de se focaliser sur les événements les
plus significatifs en relation avec l’activité du site (exclusion notamment des scénarios liés aux
usines de production d’aluminium).

Le tableau ci-après détaille les principaux événements de l’accidentologie, selon l’ordre


chronologique, et les mesures envisagées par EXTOL pour éviter de tels scénarios accidentels.

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Description de l’accident Analyse de l’accident Dispositions prises sur le site EXTOL

N°45351 - 20/05/2014 - FRANCE - 21 - NUITS-SAINT-GEORGES Phénomène physique : Zone fumeur éloignée des bennes déchets
C24.42 - Métallurgie de l'aluminium Départ de feu sur une benne à
Un feu se déclare vers 15 h dans une benne à déchets (papiers et cartons) d'une usine déchets – rejet des eaux En cas de déversement hors bâtiment, toutes les
métallurgique. Le personnel attaque le feu en attendant l'arrivée des pompiers. Le feu est d’extinction à l’extérieur du site eaux du site seront dirigées vers les cuves tampon
éteint à 16 h, les secours ont utilisé de l'émulseur. avec un dispositif de fermeture obturé en aval du
L'inspection des installations classées se rend sur place. Les eaux d'extinction ont été rejetées Evénements initiateurs : séparateur.
dans le milieu naturel après passage dans le débourbeur-déshuileur équipé d'un dispositif de Cigarette
fermeture. L'inspection rappelle l'obligation d'obturer le réseau des eaux usées du site pour
maintenir toute pollution accidentelle à l'intérieur de l'établissement. Plusieurs mégots de
cigarette sont retrouvés parmi les cendres de papiers et cartons. Une zone fumeur est
délimitée à proximité. Le lien avec le sinistre n'est pas clairement établi.
N°44134 - 27/07/2013 - FRANCE - 63 - ISSOIRE Phénomène physique : Détection incendie
C24.42 - Métallurgie de l'aluminium Départ de feu sur un bac
Un feu se déclare vers 9h30 dans un bac de 200 l d'huile hydraulique implanté dans une fosse d’huile hydraulique Extincteurs
en béton du bâtiment fonderie d'une usine spécialisée dans la fabrication d'éléments en
aluminium pour l'aéronautique. Les pompiers ne peuvent atteindre le foyer masqué par les Evénements initiateurs :
lourdes plaques métalliques qui recouvrent la fosse. Ils éteignent finalement l'incendie à 12h15 Non précisé
avec de la mousse après l'intervention d'une entreprise de levage. Aucune propagation du
sinistre dans les sous-sols, notamment sur les chemins de câbles électriques, n'est signalée.
Les secours quittent les lieux vers 16 h après une dernière ronde de surveillance.
N°42416 - 11/07/2012 - FRANCE - 47 - CASSENEUIL Phénomène physique : Détection incendie
C25.11 - Fabrication de structures métalliques et de parties de structures Départ de feu sur un
Un feu se déclare vers 8h30 sur le filtre à air d'un compresseur dans une entreprise de compresseur Extincteurs
fabrication de structures métalliques de 3 000 m². Les pompiers éteignent l'incendie avec 1
lance à eau ; 2 employés ayant inhalé des fumées sont transportées à l'hôpital pour des Evénements initiateurs :
examens. L'intervention des secours s'achève vers 10h30. Filtre à air

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Description de l’accident Analyse de l’accident Dispositions prises sur le site EXTOL

N° 40774 - 30/08/2011 - FRANCE - 37 - CORMERY Phénomène physique : Détection incendie dans le nouveau bâtiment, avec
C24.42 - Métallurgie de l'aluminium Départ de feu alarme remontée à la société de surveillance
Un feu se déclare à 4 h dans l’atelier de production de 200 m² d’une entreprise de traitement
de surface de l’aluminium par oxydation anodique et coloration ; le bâtiment abrite 4 m³ Evénements initiateurs : Murs coupe-feu sur l’ensemble du local traitement
d’acide sulfurique à 20% et 300 kg de soude en sacs de 25 kg. La circulation sur la RD943 est Dysfonctionnement de surface
interrompue. Les pompiers mettent en œuvre 4 lances à débit variable pour maîtriser le thermoplongeur électrique
sinistre et protéger le local de stockage de produits chimiques ainsi que l’habitation de
l’exploitant qui est séparée de l’atelier par un mur coupe-feu. L’incendie est éteint vers 8h30 ;
une bouteille d’acétylène exposée aux flammes est refroidie. Le trafic routier est rétabli dans
un sens vers 6h30 et dans les 2 sens vers 7h45.
La toiture en fibrociment et à charpente métallique s’est effondrée et l’incendie s’est propagé à
la station de traitement des effluents du fait de la détérioration du toit ; 4 salariés sont en
chômage technique. Le local de stockage des produits chimiques ceinturé par des murs
coupe-feu et l’habitation n’ont pas été endommagés. Une entreprise spécialisée pompe le
contenu des bains et les eaux d’extinction confinées dans la rétention de la chaîne de
traitement des métaux. L’inspection des installations classées propose au préfet un arrêté de
mesures d’urgence pour l’élimination des déchets ; l’exploitant doit également fournir un
rapport sur l’accident et son impact sur l’environnement. Un dysfonctionnement d’un
thermoplongeur électrique d’un bain de traitement est à l’origine du sinistre.
N°38874 - 30/08/2010 - FRANCE - 28 - LUCE Phénomène physique : Détection incendie dans le nouveau bâtiment, avec
C24.42 - Métallurgie de l'aluminium Départ de feu sur un four de alarme remontée à la société de surveillance
Un feu se déclare vers 11h30 dans un four de l'atelier de peinture d'une usine d'extrusion de séchage
profilés en aluminium. Mis en place d’extincteurs à proximité
Le personnel est évacué et les pompiers internes maîtrisent le sinistre avec des extincteurs ; Evénements initiateurs :
30 employés sont en chômage technique pendant la durée des réparations. Les secours Non précisé
publics se sont rendus sur les lieux.

N°34435 - 11/10/2007 - FRANCE - 70 - MANTOCHE Phénomène physique : Maintenance préventive sur les installations
C25.11 - Fabrication de structures métalliques et de parties de structures Départ de feu sur groupe
Un feu se déclare vers 15h30 sur le moteur de l'un des 2 groupes d'aspiration des composés d’aspiration de la cabine de Utilisation de peinture en poudre sans solvant ni
organiques volatils de la cabine de peinture d'une entreprise de construction de charpentes peinture diluant
métalliques. Le personnel tente d'éteindre l'incendie à l'aide d'extincteurs. Les flammes se
propagent sous les caillebotis de la fosse d'extraction des effluents de peinture et atteignent le Evénements initiateurs :
2ème groupe d'aspiration. Les pompiers éteignent rapidement l'incendie qui émet Défaillance d’un roulement du
d'importantes fumées ; l'intervention des secours s'achève à 16h30. Les 2 groupes moteur
d'extraction et des câbles électriques sont endommagés, 5 m² de bardage en plastique
translucide sont brûlés et les caillebotis sont déformés. Les eaux d'extinction confinées sur le
site sont éliminées par une entreprise spécialisée. La défaillance d'un roulement de moteur
serait à l'origine du sinistre. L'exploitant doit mettre en place de la maintenance préventive sur
les installations et rechercher des peintures sans solvant inflammable.

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Description de l’accident Analyse de l’accident Dispositions prises sur le site EXTOL

N°31697 - 09/12/2005 - FRANCE - 60 - ESQUENNOY Phénomène physique : Maintenance préventive sur les installations
C25.11 - Fabrication de structures métalliques et de parties de structures Départ de feu dans la cabine
Dans une entreprise de fabrication d'escaliers métalliques, un feu se déclare à 13 h dans de peinture Utilisation de peinture en poudre sans solvant ni
l'atelier de peinture par pistolet pneumo-électrostatique alors que l'opérateur quitte les lieux à diluant
la fin de son poste. Les pompiers maîtrisent le sinistre en 1 h. L'atelier est détruit ainsi que 50 Evénements initiateurs :
kg de peinture et 30 l de solvants. Les 30 m³ d'eaux d'extinction se sont écoulés dans le Dysfonctionnement du matériel
réseau pluvial de la commune avant de rejoindre un bassin d'infiltration naturel. Un d’application
dysfonctionnement du matériel d'application de peinture pourrait être à l'origine de l'incendie.
Un expert de l'assurance effectue une enquête. L'inspection des installations classées
propose au préfet d'imposer à l'exploitant le dépôt d'une nouvelle déclaration avant
redémarrage de l'activité de peinture sur le site.
N°28867 - 05/01/2005 - FRANCE - 80 - HAM Phénomène physique : Sensibilisation du personnel au risque chimique
C24.42 - Métallurgie de l'aluminium Déversement de produit
Vers 19 h, un intervenant extérieur déverse accidentellement un produit fixateur (200 ml ?) chimique dans le milieu naturel En cas de déversement hors bâtiment, toutes les
dans le réseau d'égouts d'une usine de fabrication de profilés en aluminium. Le lendemain, un eaux du site seront dirigées vers les cuves tampon
chenal servant de réserve d'eau pour plusieurs entreprises est coloré sur 600 m. Les Evénements initiateurs : de confinement
pompages sont interrompus et les pompiers mettent en place un barrage. L'inspection des Erreur humaine
installations classées demande à l'exploitant un rapport d'accident.

N°26776 - 06/03/2004 - FRANCE - 57 - SARREBOURG Phénomène physique : Utilisation de peinture en poudre sans solvant ni
C17.12 - Fabrication de papier et de carton Explosion dans un tunnel de diluant
Dans une usine de façonnage d'imprimerie de produits pour emballages réalisés à partir de séchage sortie laquage
papier, carton, films plastiques et aluminium, une explosion se produit sur le tunnel de
séchage d'une machine d'extrusion et de laquage. Evénements initiateurs :
Un souffle et une onde de surpression blessent 4 opérateurs dont 1 intérimaire. Affectés par Concentration > LIE
des troubles d'audition et de l'équilibre, choqués psychologiquement, ils seront hospitalisés
jusqu'au lendemain midi. Le POI est déclenché.
Un périmètre de sécurité est mis en place empêchant l'accès aux zones présentant des
risques de chutes d'éléments matériels. La structure du bâtiment est endommagée et la partie
laquage de la machine est détruite.
L'explosion aurait été générée par l'inflammation d'un nuage de gaz d'une concentration de
solvant supérieure à la Limite Inférieure d'Explosivité. L'inspection des installations classées
demande à l'exploitant un rapport sur les origines, causes et conséquences de l'accident, ainsi
que les mesures prises pour en diminuer la probabilité de renouvellement.
N°20074 - 10/03/2001 - FRANCE - 88 - URIMENIL Phénomène physique : Maintenance préventive du circuit
C13.94 - Fabrication de ficelles, cordes et filets Déversement d’huile dans le
Dans une industrie textile, à la suite d'un problème d'étanchéité sur une machine dans un milieu naturel Machine et centrale de lubrification sur rétention du
atelier d'extrusion, de l'huile s'écoule sur le sol puis s'infiltre dans une dalle étonnée avant de bâtiment.
s'échapper au goutte à goutte dans le CONEY qui passe sous l'usine. La quantité d'huile Evénements initiateurs :
perdue dans l'accident est estimée à 1 l. Problème d’étanchéité circuit
hydraulique

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Description de l’accident Analyse de l’accident Dispositions prises sur le site EXTOL

N° 16913 - 15/12/1999 - FRANCE - 02 - PINON Phénomène physique : Maintenance préventive des cuves et des circuits
C24.42 - Métallurgie de l'aluminium Fuite d’acide – Risque
Dans la station d’épuration d’une société spécialisée dans la fabrication de profilés en incompatibilité Surveillance du pH
aluminium, la détection d’un pH anormal permet de découvrir une fuite sur une bride d’une
canalisation de vidange gravitaire d’une cuve de 12000 l d’acide sulfurique à 96%. Cette fuite Evénements initiateurs :
Fuite sur bride Rétentions soude et acide séparées
se répand dans la cuvette de rétention qui est mitoyenne avec celle de cuves de soude à 30%.
Un suintement au point de passage de la canalisation dans le muret de séparation des
rétentions fait craindre un contact entre les 2 produits. Les pompiers déploient un périmètre de
sécurité. Le transfert de l’acide de la cuvette vers une cuve disponible, par une pompe mise en
œuvre par l’exploitant, n’est pas possible en raison de la trop forte densité de l’acide. Un
camion d’une entreprise extérieure, parvenu sur place 7 h 30 après le début de l’accident,
permet la vidange de la cuvette et l’accès à la vanne qui arrête la fuite. Il n’y a pas de
conséquence sur l’environnement. L’exploitation de la cuve en cause est suspendue.
N°14109 - 09/10/1998 - FRANCE - 69 - SAINT-BONNET-DE-MURE Phénomène physique : Détection incendie et moyens d’extinction
C24.42 - Métallurgie de l'aluminium Incendie d’une zone de (extincteurs, RIA, poteaux incendie)
Un incendie survient dans une entreprise commercialisant des profilés en aluminium et détruit stockage
les 5000 m² d'un bâtiment abritant le self-service et une zone de stockage. Il n'y a pas de
victime. Le personnel est affecté à un autre entrepôt afin d'éviter tout chômage technique. Les Evénements initiateurs :
dommages matériels sont de 53 MF et les pertes d'exploitation de 25 MF. Une enquête et une Non précisé
expertise sont effectuées.

3
N°14290 - 25/06/1997 - FRANCE - 36 - CHATEAUROUX Phénomène physique : Boues récupérées dans une cuve de 10 m avant
C25.11 - Fabrication de structures métalliques et de parties de structures Déversement de boues issues reprise dans le filtre presse
Dans une entreprise d'extrusion et de traitement de profilés d'aluminium, lors du nettoyage de du traitement des effluents
la station d'épuration, 4 m³ de boues chargées en hydroxyde d'aluminium se déversent dans le dans le milieu naturel En cas de déversement hors bâtiment, toutes les
réseau pluvial et polluent l'INDRE. La cause du rejet est la rupture de l'une des 2 vannes de eaux du site seront dirigées vers les cuves tampon
pied de bac installées au-dessus d'un regard d'eau pluviale. Evénements initiateurs : de confinement
L'ouverture est provisoirement obturée et la boue restante (28 m³) est pompée par une Mauvaise manœuvre
entreprise spécialisée. Par la suite les vannes sont supprimées. Les sédiments pollués ont été
retirés compte-tenu de la présence d'un captage d'eau potable à 1 km en aval.
N° 9878 - 04/09/1996 - FRANCE - 80 - HAM Phénomène physique : Sécurité et alarmes sur les fours de maturation (=
C24.42 - Métallurgie de l'aluminium Explosion four revenu), notamment coupure de l’arrivée gaz en
Une explosion se produit dans un four à gaz naturel utilisé pour le recuit de profilés l’absence de flamme, évitant l’accumulation de gaz
d’aluminium. Un opérateur réparant un équipement voisin est tué par la projection de la porte Evénements initiateurs : inflammable.
du four (1 t) et un électricien est grièvement brûlé. La toiture est partiellement détruite par Accumulation ?
l’éjection de la partie supérieure de l’installation et les débris sont éparpillés sur 50 m. L’arrivée
du gaz est fermée. Il n’y a pas eu d’incendie. Une enquête judiciaire est effectuée.

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6.5.2. Retour d'expérience de l'exploitant

Depuis l’ouverture de l’usine Extol France en 2014, aucun sinistre nécessitant l’intervention des
pompiers de Nantes n’est à déplorer.

Le site EXTOL Toledo, a fait l’objet d’un incendie en Juin 2013 qui a impacté la ligne
d’anodisation. L’origine du sinistre a été attribuée à la défaillance d’une turbine placée en
extérieur et composée de polypropylène. Les causes n’ont pour autant pas été totalement
déterminées (échauffement de courroies récemment changées, défaillance électrique, ..). Le feu
s’est propagé par les gaines de ventilation présente dans le bâtiment d’anodisation. Notons que
le site Extol France ne dispose pas de ligne d’anodisation et que les installations techniques font
l’objet tout comme sur le site Espagnol d’une maintenance régulière.

Dans le cadre du projet d’extension, EXTOL France ne prévoit pas de ventiler les ateliers au
moyen de gaines.

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6.6. IDENTIFICATION, CARACTERISATION ET REDUCTION DES


POTENTIELS DE DANGERS

6.6.1. Potentiels de dangers liés aux produits

Les dangers liés aux produits dépendent de trois facteurs :

 de la nature du produit lui-même et de ses caractéristiques dangereuses d'un point de vue


toxicité, inflammabilité, réactivité ;
 de la quantité de produit mise en jeu ;
 des conditions (pression, température) de stockage ou/et de mise en œuvre.

L’identification des dangers liés aux produits est réalisée via une analyse :

 des fiches de données de sécurité (FDS) ;


 de l’étiquetage des produits (phrases de risques notamment) ;
 des données toxicologiques disponibles ;
 des incompatibilités ;
 des retours d’expérience ;
 ainsi que des conditions de stockage et mise en œuvre (conditions nominales et transitoires).

Les principaux produits / composés dangereux inventoriés dans les installations étudiées sont les
suivants :

 Lessive de soude,
 Acide chlorhydrique,
 Acide sulfurique,
 Ammoniac gazeux,
 Peinture en poudre,
 Gaz naturel (assimilé à du méthane (CH4)),
 Huile hydraulique,
 Produits chimiques de traitement de surface.

D’autres produits sont présents mais en très faibles quantités (< 10 litres) : produits dégraissants
et nettoyants utilisés pour la maintenance et l’entretien des installations.

Les caractéristiques des principaux produits utilisés sont présentées ci-après.

A noter que les produits chimiques de traitement de surface ne sont pas classés Toxique
pour les organismes aquatiques selon la réglementation CLP, et que les peintures
poudres utilisées sont ininflammables et exemptes de solvant et de diluant.

Les volumes des produits stockés sont donnés en partie « Description des activités ».

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Conditions Nature des dangers


Mentions de
Quantités maximales de stockage /
Produits Propriétés Danger Remarques
stockées / utilisées d’utilisation / Réactivité /
(CLP) Toxicité Incendie Explosion Pollution
de formation Incompatibilité

Configuration actuelle :
Cuve de soude « neuve » 10 000 litres
implantée dans un bâtiment spécifique,
dépotage à l’extérieur
+ Cuve de soude « souillée » de
Cuve de 10 000 litres + H314
15 000 L + 4 machines à laver de 575
Cuve de 15 000 litres + H315 Risques d’incompatibilités avec les acides (risque de
Lessive de soude 30% Base litres unitaire X X
Container de 1000 litres H319 réactions exothermiques pouvant provoquer un incendie)
H290
Configuration future :
Container supplémentaire de 1000
litres pour la station de traitement des
effluents, stockée dans une rétention
spécifique dans le nouveau bâtiment
Configuration actuelle :
2 bidons de 20 litres sur rétention dans
H314 le local de nettoyage des filières
Risques d’incompatibilités avec les bases (risque de
Acide chlorhydrique 2 bidons de 20 litres Acide H335 X X
réactions exothermiques pouvant provoquer un incendie)
H290 Pas d’utilisation pour la station de
traitement des effluents afin de
protéger l’évapo-concentrateur

Conteneur de 1000 litres pour la Risques d’incompatibilités avec les bases (risque de
1 conteneur de 1000 H314 réactions exothermiques pouvant provoquer un incendie)
Acide sulfurique 96 % Acide station de traitement des effluents X X
litres H290
(ajustement pH) Réagit violemment au contact de l’eau

Cuve de 500 litres pour la station de


Floculant TELAFLOC 200S1L 1 cuve de 500 litres - H318 Risque limité au personnel lors de l’utilisation
traitement des effluents (floculation)
Configuration actuelle :
3 bouteilles de 44 kg accolées au four
de nitruration à l’intérieur des locaux et
H221
3 bouteilles en stock.
H280
H331
Configuration future :
Gaz inflammable sous H314
Ammoniac 2 x 3 bouteilles de 44 kg 2 x 3 bouteilles de 44 kg stockées à X X X X Gaz inflammable sous pression
pression H318
l’extérieur de l’atelier, dans un local de
H400
stockage spécifique coupe-feu (3
H410
bouteilles en stock, 3 bouteilles
H411
connectées au procédé). Implantation
et conception du local répondant à
l’arrêté du 19//11/2009
Produit non considéré dangereux au sens de la
Cartons de 20 kg sur palette à
Cabine de poudrage : 70 réglementation CLP
Peinture poudre - Non classé l’intérieur du nouveau bâtiment. X X
kg/h Risque d’exposition professionnelle (poudre) et
Stockage de 1500 kg maximum
d’incendie (produit combustible)
Produits chimiques du procédé de traitement de surface
Utilisation à l’Etage n°1 - Dégraissage
alcalin avec attaque du substrat
T° 45-50°C
Base H290 Cat. 1 Risques d’incompatibilités avec les acides (risque de
Bonderite C-AK 430 2600 kg / 1820 L Renouvellement 2 fois par an X X
Produit de dégraissage H314 Cat. 1A réactions exothermiques pouvant provoquer un incendie)
Stockage en container de 1300 kg (910
litres environ)
Utilisation à l’Etage n°6 - Dérochage
H290 Cat.1
acide
H302 Cat.4
T° 25-35°C Risques d’incompatibilités avec les bases (risque de
Bonderite C-IC NSC 210 3300 kg / 2870 litres Acide H332 Cat.4 X X
Renouvellement 1 fois par an Stockage réactions exothermiques pouvant provoquer un incendie)
Produit de dérochage H312 Cat.4
en Container de 1100 kg (960 litres
H314 Cat. 1A
environ)

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Conditions Nature des dangers


Mentions de
Quantités maximales de stockage /
Produits Propriétés Danger Remarques
stockées / utilisées d’utilisation / Réactivité /
(CLP) Toxicité Incendie Explosion Pollution
de formation Incompatibilité
Utilisation à l’Etage n°11 - Conversion
Bonderite M-NT 4831 T° ambiante < 30°C
H302
Homologuée Qualicoat sans 2000 kg / 1900 L - Risque limité au personnel
H314 Stockage en Container de 1000 kg
chrome
(950 litres environ)
Utilisation à l’Etage n°11 - Conversion
Bonderite M-NT4830 T° ambiante < 30°C
Homologuée Qualicoat sans 250 kg / 245 L - Non concerné Risque limité au personnel
chrome Stockage en Jerrycan de 25 kg (24.5
litres)
Additif H302 1 container de 980 kg (950 litres
Bonderite M-AD 340 980 kg / 950 litres Risque limité au personnel
Stade Conversion H314 environ)
Selon besoin, additif qui sera rajouté
H302 dans le bain de dégraissant alcalin, si
Bonderite C-AD 1580 62 kg (environ 60 litres) Additif tensioactifs Risque limité au personnel
H318 nécessaire, pour améliorer la
dégraissabilité
Bain T1 H290 cat 1 Risques d’incompatibilités avec les acides (risque de
4000 litres Bain dégraissant alcalin Cuve de 4000 litres X X
Bonderite C-AK 430 30 à 40 g/l H314 cat 1A réactions exothermiques pouvant provoquer un incendie)
Bain T2 H290 cat 1 Risques d’incompatibilités avec les bases (risque de
4000 litres Bain dérochage acide Cuve de 4000 litres X X
Bonderite C-IC NSC 210 20 à 30 g/l H314 cat 1A réactions exothermiques pouvant provoquer un incendie)
Bain T3 Non classé
Bonderite M-NT 4831 10 à 15 g/L 2000 litres Bain conversion (cf. FDS en Cuve de 2000 litres Risque limité au personnel
Bonderite M-NT 4830 1 à 2 ml/l Annexe 16)
Autres
Configuration actuelle :
Alimentation des fours de chauffage
Etat : gaz des billettes ou de maturation des
Point de fusion : 182°C profilés d’extrusion
Point d'ébullition : 161°C Configuration future :
H220 Augmentation de la consommation de gaz liée au
Gaz naturel Pas de stockage Densité (air=1) : 0,53 Alimentation de l’installation de X X
H280 projet
T° d’auto-inflammation : combustion dédiée au chauffage des
535 °C bains et du four de polymérisation de la
LIE : 5 % LSE : 15 % peinture
Alimentation de la seconde presse à
extrusion
H226
Etat : liquide H304
Pratiquement non miscible H315
Combustible pour chariots de Pas de modification liée aux projets sur les quantités
Fioul 2 bidons de 20 litres dans l’eau H332 X X X X
manutention stockées ou utilisées
Point éclair ≥ 55 °C H351
LII : 0,5 % LSI : 5% H373
H411

L’huile hydraulique utilisée est un produit stable aux


températures de stockage, de manipulation et d’emploi.
Il s’agit d’une huile combustible, non inflammable,
présentant un point éclair à 210°C pouvant alimenter un
début d’incendie du fait de son potentiel calorifique.
Circuit de 8000 litres pour la presse à Au sens de l’arrêté du 14/12/2013, Le caractère
Etat : liquide extrusion, intérieur bâtiment existant combustible est rempli, cependant les volumes présents
Circuits hydraulique : Non
Huile hydraulique Point éclair > 210°C X X X (2 x 8 m3) seront limités par comparaison à la taille de
8000 litres disponible
Cf. FDS en Annexe 16 A terme second circuit de 8000 litres l’atelier.
sur la 2ème presse Par ailleurs, l’huile est présente dans les presses en
circuit fermé, avec une détection de température en deçà
du point éclair (seuil alarme à t°> 50°C, arrêt de la
presse quand t° > 55°C).
Dans ces conditions, la classification de local à risque
incendie peut être écartée.

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La signification des phrases H ou mentions de dangers est rappelée ci-dessous :

H220 – Gaz extrêmement inflammable


H221 – Gaz inflammable
H226 – Liquides et vapeurs inflammables
H280 – Contient un gaz sous pression; peut exploser sous l'effet de la chaleur
H290 – Peut être corrosif pour les métaux.
H302 – Nocif en cas d'ingestion.
H312 – Nocif par contact cutané.
H314 – Provoque des brûlures de la peau et des lésions oculaires graves.
H315 – Provoque une irritation cutanée.
H318 – Provoque des lésions oculaires graves.
H319 – Provoque une sévère irritation des yeux.
H331 – Toxique par inhalation.
H332 – Nocif par inhalation.
H335 – Peut irriter les voies respiratoires.
H351 – Susceptible de provoquer le cancer.
H373 – Risque présumé d'effets graves pour les organes á la suite d'expositions répétées ou
d'une exposition prolongée.
H400 – Très toxique pour les organismes aquatiques.
H410 – Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme.
H411 – Toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme.

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6.6.2. Description des phénomènes d’explosion et d’incendie de


vapeurs inflammables
6.6.2.1. Rappel des paramètres caractéristiques de l’inflammabilité
d’un produit

Les principaux paramètres caractéristiques de l’inflammabilité d’un produit sont rappelés ci-
après :

 Limites d’inflammabilité (ou d’explosibilité) :


En mélange avec l’oxygène de l’air, la phase gazeuse de certains liquides est inflammable dans
les limites d’une plage de concentration bien déterminée. Ces limites sont généralement
exprimées en % volumique dans l’air se rapportant à la température ambiante et à la pression
atmosphérique.
Elles sont appelées :
LIE : Limite Inférieure d’Explosibilité (ou LII : Limite Inférieure d’Inflammabilité)
LSE : Limite Supérieure d’Explosibilité (ou LSI : Limite Supérieure d’Inflammabilité)

 Température d’auto-inflammation :
C’est la température minimum nécessaire pour, en l’absence de toute flamme, enflammer et
entretenir la combustion d’un mélange combustible.

 Point éclair (pour les liquides) :


C’est la température la plus basse à laquelle un liquide inflammable, à pression atmosphérique,
émet assez de vapeurs pour que celles-ci s’enflamment en présence d’une flamme. La
combustion s’arrête lorsqu’on retire cette flamme.

6.6.2.2. Principaux types d’explosion

L’explosion est possible lorsque les conditions suivantes sont réunies :


 présence dans l’air de gaz à des concentrations comprises entre la limite inférieure et la limite
supérieure d’explosivité,
 présence d’une source d’ignition ayant une énergie suffisante.
Les principaux types d’explosion sont décrits ci-après.

 Explosion d’un nuage de gaz (UVCE)


Ce terme est la contraction de « Unconfined Vapour Cloud Explosion » que l’on traduit par
« Explosion de gaz non confiné ».
L’UVCE concerne tous les gaz inflammables et les liquides inflammables à bas point d’ébullition
qui, à la suite d’une perte de confinement, peuvent former une nappe gazeuse dérivant sous
l’action du vent.
A partir de son point d’émission cette nappe de gaz va dériver au gré des conditions
météorologiques et des obstacles qu’elle va rencontrer. Parallèlement, le nuage va accroître
progressivement son volume. Ce faisant il se produit une dilution par mélange avec l’air.
Si au cours de sa dérive, ce nuage hétérogène (riche en combustible au voisinage du rejet et
pauvre à l’extérieur) avec une zone intermédiaire dont la concentration est comprise dans les
limites d’explosibilité, rencontre une source d’allumage suffisamment énergétique il va
s’enflammer.
La nature du régime de l’explosion, qui est généralement une déflagration (vitesse de front de
flamme entre 5 et 40 m/s), dépend directement des paramètres d’allumage, caractérisés par :

V1 Partie 6 - 41/81
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 le délai d’allumage (intervalle de temps compris entre le début de l’accident et l’instant


d’allumage), il s’agit du paramètre clé ayant un caractère aléatoire que nous évaluons de
manière probabiliste à partir de l’accidentologie. Nous savons que plus le délai d’allumage
sera grand plus l’explosion sera forte,
 le point d’allumage (centre ou périphérie du nuage),
 l’énergie.
L’UVCE donne lieu aux effets ci-dessous :
 des effets de rayonnement thermique liés au rayonnement de la flamme,
 des effets mécaniques de pression (onde de pression, onde de choc, émission de projectiles)
liés à l’expansion en volume subie à la traversée de la zone réactive par le débit des gaz frais
consommés. Ces effets dépendent directement du régime d’explosion.
En principe, le front de flamme se propageant dans de grands nuages combustibles ne provoque
que des surpressions de l’ordre de quelques millibars donc insuffisantes pour entraîner des
dommages significatifs dans l’environnement. Pour qu’il y ait aggravation il faut l’influence d’un
des facteurs ci-après :
 une énergie d’allumage suffisamment forte pour pouvoir conduire théoriquement à une
détonation directe (cas peu probable dans un milieu non confiné eu égard à la puissance
énergétique demandée),
 un effet dû à la turbulence susceptible de conduire à la transition vers la détonation. Cette
turbulence pouvant être générée par des obstacles.

 Explosion dans une enceinte de grand volume


L’émission de vapeurs explosives dans une enceinte de grand volume, suite à une perte de
confinement d’un gaz, d’un gaz liquéfié ou d’un liquide, peut amener à obtenir dans celle-ci un
mélange comburant / combustible dont la concentration se trouve dans les limites d’explosivité.
Dans ce cas, un apport d’énergie par une étincelle ou un arc électrique donnera lieu à une
explosion dans un milieu confiné.
En général, lorsqu’il s’agira d’un épandage de produit liquide, il s’ensuivra une évaporation de la
flaque formée par l’épandage, donc une production de vapeurs inflammables limitée par la
quantité de produit mise en cause (celle-ci déterminant l’extension de la flaque) et par le temps
d’évaporation de celle-ci (lié à la vitesse d’évaporation et à l’épaisseur de la flaque). En outre, eu
égard à la tension de vapeur des divers produits liquides et au débit de vaporisation de la flaque,
les vapeurs émises stagneront à proximité de la zone d’évaporation.
Selon leur densité, les vapeurs produites se dilueront plus ou moins rapidement dans l’air
ambiant du local sous l’effet des turbulences régnant dans ce lieu. L’atmosphère dans le local
atteindra les limites inférieures d’inflammabilité des produits d’une manière hétérogène.
L’explosion qui suivra un apport d’énergie s’apparentera à un UVCE avec des pics de pression
plus élevés, et donnera lieu aux effets ci-dessous :
 effet de fort rayonnement thermique sur une courte durée étendu à la totalité du volume de
l’enceinte,
 effet mécanique de pression (onde de choc, émission de projectiles, destruction partielle ou
totale de l’enceinte) lié à l’expansion en volume subie à la traversée de la zone réactive des
gaz frais consommés.

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6.6.2.3. Principaux types d’incendies susceptible de se produire sur le


site
L’incendie est possible lorsque les conditions suivantes sont réunies :
 présence d’un combustible,
 présence d’un comburant (comme par exemple l’oxygène de l’air),
 présence d’une source d’ignition ayant une énergie suffisante.
L’absence quelconque de l’un de ces éléments supprime le risque d’incendie.

 Feu de flaque
Un feu de nappe non délimitée surviendrait à la suite d’un épandage au sol du contenu d’une
tuyauterie à la suite d’une rupture ou d’une fuite de tuyauterie ou d’un contenant de stockage.
Les vapeurs de la vaporisation de la nappe peuvent alors s’enflammer au contact d’un point
chaud voisin (flamme nue, arc électrique,…).
Le dégagement de chaleur de la nappe en feu et l’impact indirect des flammes en cas de vent
provoquent un effet d’échauffement sur les parois et les autres éléments des réservoirs pris dans
la nappe ou voisins de celle-ci, ce qui peut entraîner une explosion de la phase gazeuse d’un
réservoir par auto-inflammation et ainsi produire des explosions et des inflammations en chaîne.
En outre, si la nappe n’est pas contenue, nous pouvons voir une progression de l’incendie vers
d’autres points.
La réduction de ce danger passe par la prévention : l’interdiction des travaux avec flamme nue, le
contrôle régulier des raccords, la limitation au strict minimum nécessaire aux besoins de
l’exploitation des liaisons souples (flexibles).

 Feu dans une cuvette de rétention


Un feu de cuvette surviendrait à la suite d’un épandage au sol du contenu d’un réservoir ou de
contenant à la suite d’une rupture ou fuite de tuyauterie, ou bien d’un surremplissage.
Les vapeurs résultant de la vaporisation de la nappe s’enflamment au contact d’un point chaud
(flamme nue, arc électrique, etc..) présent dans la zone proche de l’épandage.
La réduction de ce danger passe par la prévention : l’interdiction des travaux avec flamme nue, le
contrôle régulier des raccords et des cuves, l’utilisation de double vannage, la limitation au strict
minimum nécessaire aux besoins de l’exploitation des liaisons souples (flexibles), la mise en
place de procédure de condamnation des vannes et des pompes, l’utilisation de matériel pouvant
être utilisés en atmosphère explosive.

 Feu dans un bâtiment


Généralement dans une enceinte, tout incendie commence par un petit feu en partie basse du
local. Les fumées et les gaz chauds montent et s’accumulent sous le plafond. La couche chaude
qui s’y forme s’épaissit et sa température s’élève à son tour et avec l’aide du rayonnement
thermique des flammes, elle réchauffe les matériaux ou les marchandises qui s’y trouvent.
Lorsque ces matériaux atteignent leur température de pyrolyse, ils émettent presque
simultanément des vapeurs inflammables. Dès que leur concentration est suffisante, ces vapeurs
s’enflamment à leur tour très rapidement, on passe ainsi du foyer initial à l’embrasement
généralisé.
En fonction de la forme de l’enceinte et des dimensions des ouvertures, la température s’élève
plus ou moins rapidement entraînant la détérioration plus ou moins rapide des structures.
L’incendie peut se propager à l’extérieur de l’enceinte par conduction, par convection, par
rayonnement des flammes ou par projection de brandons enflammés. Des études menées à
l’échelon européen ont permis d’établir des courbes de montée en température dans les
bâtiments.

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6.6.3. Description des phénomènes de pollution

 Pollution atmosphérique par les fumées d’un incendie


Les matières combustibles engagées dans un incendie sont susceptibles d’entraîner des dégâts
par des composés volatils ou de fines particules générées lors de l’incendie qui peuvent être
dispersées avec les gaz de combustion et entraîner des intoxications par inhalation.
Il faut souligner que cette situation peut se rencontrer dans beaucoup d’industries et que la
détermination a priori des zones pouvant être touchées est très difficile. Les gaz chauds de
l’incendie provoquent souvent des retombées à grande distance, ce qui est favorable à la dilution
des produits dangereux.

 Pollution du milieu naturel


L’origine d’une pollution des eaux et du sol peut être :
 le déversement accidentel de produits dangereux pour l’environnement :
Dans la plupart des cas, le stade ultime du scénario accidentel consiste en une rupture de
confinement permettant la dispersion de substances dangereuses dans le sous-sol ou les
eaux de surface. L’appréciation des conséquences suppose donc, tout d’abord, une bonne
connaissance de la nature et de la quantité des produits pouvant être émis.
Selon le milieu qui sera atteint (nappe souterraine, eaux de surface), la prévision sera plus ou
moins aisée et fiable. La gravité d’une pollution découle de la toxicité et de l’écotoxicité des
polluants rejetés dans le milieu naturel.

 l’écoulement de produits polluants par les eaux pluviales, d’extinction incendie ou lors d’une
inondation :
Lorsque la perte de confinement est consécutive à un incendie de l’installation ayant permis
une dégradation des produits chimiques en cause (ou des réactions parasites dont la
prévision systématique n’est pas toujours réalisable), des inconnues peuvent subsister. Il est
alors nécessaire de connaître les caractéristiques physico-chimiques et la toxicité des produits
émis pour déterminer leurs conditions de traitement.

6.6.4. Description des dangers associés à la nouvelle ligne de


traitement de surface

Les principaux dangers associés à la ligne de traitement de surface sont la gestion des
incompatibilités et le risque de déversement.

La principale incompatibilité à gérer sur le site est l’incompatibilité acides/bases.

- Les produits basiques (tel que la lessive de soude) et acides (tel que l’acide sulfurique) sont
stockés dans des rétentions distinctes.

- Les bains acides et basiques sont également distincts.

- Il n’y a pas de risque d’incompatibilité au dépotage, seule la lessive de soude utilisée pour le
nettoyage des filières est livrée par camion (situation existante, non liée au projet). Les autres
produits utilisés sur le site sont directement livrés séparément en conteneurs ou bidons.

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6.6.5. Potentiels de dangers liés aux procédés

Conditions opératoires et
Procédé Equipement Phase opératoire Produit Principaux événements redoutés
quantité

Extrusion Four de chauffe des billettes Chauffe des billettes Gaz naturel Pression 400 mbar Fuite de gaz inflammable
Chauffage 450-490°C Explosion/Feu torche
Presses Presses des billettes Billettes Potentiel de danger négligeable pour les tiers

Circuit hydraulique de la Fonctionnement de la presse Huile 8000 L X 2 Fuite sur circuit d’huile à pression atmosphérique /
presse hydraulique Feu de nappe
Fuite sur circuit d’huile sous pression / Formation
d’un brouillard
Perte alimentation eau / Montée en T° de l’huile
Pulvérisation d’eau en sortie Refroidissement des profilés Eau de ville Circuit fermé Potentiel de danger négligeable pour les tiers
d’extrusion Bac de 1 m3

Four de maturation (= Amélioration des propriétés Gaz naturel 175°C pendant 4 à 8 h Fuite de gaz inflammable
revenu) mécaniques - Obtention d’une
dureté élevée en surface des 18 racks Explosion/Feu torche
profilés favorisant une haute Pression 400 mbar
résistance à l'usure.

Nitruration Four de nitruration Amélioration des propriétés Ammoniac T° 520°C à 580°C Fuite de gaz inflammable à l’intérieur du bâtiment /
mécaniques - Obtention d’une
dureté élevée en surface des 2 x 3 bouteilles de 44 kg à l’extérieur du bâtiment
filières (matrices) favorisant stockées à l’extérieur dans Explosion/Feu torche/Effets toxiques
une haute résistance à l'usure. un local spécifique coupe-feu

Local de nettoyage Bains de soude et cuve de Nettoyage des filières Lessive de 4 machines à laver de 575 Fuite sur cuve
des filières stockage soude neuve et soude 30% litres unitaires Pollution du milieu naturel / Réaction exothermique
souillée Chauffée 40°C ou 90°C
Cuve de soude neuve de
10 000 litres sur rétention
Cuve de 15000 l sur rétention

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Conditions opératoires et
Procédé Equipement Phase opératoire Produit Principaux événements redoutés
quantité
3
Cuve de stockage Dépotage Lessive de Réception au maximum 4 m Erreur humaine / Mélange de produits
soude par semaine incompatibles (acide / soude) / Réaction
exothermique Fuite au dépotage /

Traitement de surface Tunnel de traitement de Traitement des profilés aux Additifs de Bains de 4000 et 2000 litres Fuite sur container - bains / Pollution milieu naturel
et thermo-laquage surface réactifs chimiques dégraissage, Alimentation via container de
dérochage 3
3 m max
Four de séchage Séchage des profilés Chaleur Potentiel de dangers négligeable
provenant du
four de
polymérisation
Cabine d’application de Application de la peinture Peinture poudre 70 kg/h Départ d’incendie dans la cabine de peinture
peinture poudre
Four de polymérisation Polymérisation de la peinture Gaz naturel Pression 400 mbar Fuite de gaz inflammable
sur les profilés Explosion/Feu torche
Formation d’une ATEX à l’intérieur du four /
Explosion
Système de récupération des Aspiration de la poudre de Poussière Départ de feu dans la gaine d’aspiration / dans le
poussières peinture peinture résiduelle peinture filtre

Chaudière de Installation de combustion Fourniture de chaleur par Gaz naturel 700 kW Fuite de gaz
chauffage des bains combustion du gaz naturel Explosion / Départ de feu le local chaudière – Local
spécifique coupe-feu REI 120

Traitement des Station de production d’eau Traitement d’eau de ville Eau de ville Potentiel de danger négligeable
effluents osmosée Sel
Eau osmosée
3
Recyclage par Recyclage eaux de rinçage Résine Lessive de soude 1 m Mélange de produits incompatibles (acide / soude)
déminéralisation sur résines Eaux de rinçage Acide sulfurique 1 m
3 / Réaction exothermique
Lessive de
soude
Acide sulfurique

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Conditions opératoires et
Procédé Equipement Phase opératoire Produit Principaux événements redoutés
quantité
3
Préparation, stockage et Stockage Acide sulfurique Acide sulfurique 1 m Fuite sur récipients / Déversement
distribution des réactifs Floculant Floculant Mélange de produits incompatibles (acide / soude)
Lessive de Lessive de soude 1 m
3 / Réaction exothermique
soude
3
- Stockage tampon des Stockage Bains acides et - 3 cuves de 30 m en Potentiel de dangers négligeable
effluents avant traitement et alcalins rétention double enveloppe
- Cuve d’ajustement de pH 100 %
3
- Cuve de stockage des - 1 cuve de 2 m (ajustement
concentrats après pH) en rétention double
évaporateur enveloppe 100 %
Acides et alcalins non
placées dans la même
rétention , chaque effluent
étant maintenu dans sa
double peau spécifique
3
Filtre-presse Déshydratation des boues Boues polluées Cuve de boues 10 m Fuite sur circuit/récipients / Déversement de boues
Filtre de 150 litres liquides dans les réseaux d’eaux

3
Stockage de matières Stockage de matières Stockage Bois 100 m maximum (livraison Incendie du stockage
d’emballages combustibles dans la par camion complet soit 80 Effets thermiques / Pollution par les eaux
3
nouvelle zone d’expédition m /livraison) d’extinction incendie
Installations de Compresseurs d’air Compression Air comprimé 2 compresseurs de 37 kW Potentiel de danger négligeable : faible puissance,
compression d’air Huile de installations conçues conforme à la réglementation
lubrification française des appareils à pression, maintenance
régulière de l’installation, vérifications périodiques
Local de Equipements maintenance Stockage de quelques produits Produits Faibles quantités (quelques Potentiel de dangers négligeable : très faibles
maintenance d’entretien d’entretien litres) quantités de solvants stockés sans matière
Soudure combustible à proximité
Travail des métaux
Entretien des chariots et
transpalettes

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6.6.6. Potentiels de dangers liés aux pertes d’utilités

Les répercussions sur le site des défaillances de servitudes communes sont examinées ci-
dessous.

6.6.6.1. Electricité

En cas de coupure électrique générale (EDF) ou locale, la perte de l’alimentation électrique


entraînerait l’arrêt de la production et des équipements de sécurité associés (sondes de
température, détections de niveau).

Pour pallier à cette avarie, le système informatique, sur lequel sont raccordés l’alarme générale
incendie, le système anti-intrusion et la détection incendie prochainement prévue dans toute
l’usine (y compris les bureaux), est sauvegardé par un onduleur d’une heure d’autonomie.

Par conséquent, une coupure secteur n’est pas considérée comme une source de dangers
significative. Elle ne sera donc pas étudiée dans l’évaluation préliminaire des risques.

6.6.6.2. Eau de ville

Le site EXTOL est alimenté en eau potable à partir du réseau d’adduction public d’eau potable.

Une coupure d’eau sur le réseau public entraînerait une perte d’alimentation de tous les points
d’eau sanitaires.

La tour aéroréfrigérante a été démontée et remplacée par un système sec. Depuis ce


remplacement effectif, la perte d’alimentation en eau n’aura pas de conséquence sur le circuit
d’huile des presses.

Par conséquent, une coupure d’eau n’est pas considérée comme une source de dangers
significative dans la configuration future. Elle ne sera donc pas étudiée dans l’évaluation
préliminaire des risques.

6.6.6.3. Air instrumentation

La perte d’air comprimé entraînerait notamment la défaillance des électrovannes de coupure gaz.
Néanmoins, celles-ci se mettent en sécurité positive (fermées) en cas de défaut d’alimentation en
air comprimé.

La perte d’air comprimé aurait par ailleurs une incidence sur le procédé de fabrication, sur la
ligne d’extrusion :
- Sur les fours de chauffes des billettes : les thermoplongeurs du four de chauffe des
billettes ne pourraient plus mesurer la température interne du four. En fonctionnement, cet
incident entrainerait un risque de surchauffe des billettes d’aluminium, d’endommagement
de l’intérieur du four mais cependant sans risque d’incendie compte tenu de l’isolation
intérieure du four par des matières incombustibles. L’arrêt d’urgence sera alors déclenché
par l’opérateur de production. Ce dysfonctionnement entrainerait uniquement un arrêt de
la production.
- Sur les fours de maturation : L’air comprimé permet l’ouverture et la fermeture des portes.
Par un système de montée et descente pour venir assurer l’étanchéité du four. En cas
perte d’alimentation en air comprimé, les portes n’assureraient plus l’étanchéité suffisante
du four pour réaliser l’étape de maturation sans aucun risque d’élévation de la

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température. Ce dysfonctionnement entrainerait uniquement un arrêt de la production ou


une perte qualité.

Par ailleurs, l’alimentation en air comprimé est sécurisée par la redondance des compresseurs.

Cette perte d’utilité n’a pas d’effet immédiat non maitrisé et ne sera donc pas étudiée dans
l’évaluation préliminaire des risques.

6.6.7. Synthèse des dangers identifiés

Les principaux évènements redoutés majeurs liés aux potentiels de dangers sont :

 Le départ de feu sur la cabine de peinture,


 L’explosion de gaz inflammable à l’air libre et à l’intérieur des bâtiments et des fours,
 Le déversement de produits chimiques lors du transfert, lors du dépotage, ou lors du
stockage,
 Le mélange de produits incompatibles.
 L’incendie de stockage combustible solide,

6.7. REDUCTION DES POTENTIELS DE DANGERS

L’étude de la réduction des potentiels de dangers vise à analyser les possibilités de :

1. suppression des procédés et des produits dangereux, c’est-à-dire des éléments porteurs de
dangers,
2. ou bien de remplacement de ceux-ci par des procédés et des produits présentant un danger
moindre,
3. ou encore de réduction des quantités de produits dangereux mises en œuvre sur le site.

Le projet d’implantation d’une ligne de laquage incluant un procédé de traitement de surface avec
sa station de traitement des effluents sur le site EXTOL prend en compte l’analyse de la
réduction maximale des potentiels de dangers, notamment par :
- l’utilisation de peinture sans solvant ni diluant,
- l’utilisation de produit chimique de traitement de surface non toxique pour les
organismes aquatiques au sens de la réglementation CLP,
- l’optimisation et la réorganisation des stockages afin d’éviter les stockages
intermédiaires, limiter les volumes de stockage malgré l’augmentation de l’activité, et
limiter les opérations de transferts.

Concernant le projet, et de façon plus générale :

- Lors de la phase de construction, les contrôles effectués par des organismes


extérieurs spécialisés, permettront de s’assurer du respect des règlements, standards
et spécifications.
- Après achèvement mécanique des installations, une série de tests (alarme, sécurité,
instrumentation, …) et de contrôles seront effectués avant le démarrage de l’activité
- Les modifications d’équipements (appareillages, tuyauteries, instrumentation) feront
l’objet, avant réalisation, d’une démarche d’analyse systématique et d’approbation
préalable.

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6.8. EVALUATION PRELIMINAIRE DES RISQUES


6.8.1. Rappel de la démarche

L’objectif de l’EPR est de faire un examen exhaustif des dérives possibles et d’évaluer leurs
conséquences en termes de gravité sur les personnes pour, in fine, ne retenir que les
événements redoutés susceptibles de conduire, de façon directe ou indirecte par effets domino, à
des phénomènes dangereux majeurs, c’est-à-dire dont les effets irréversibles voire létaux sortent
des limites du site. Ces événements redoutés sont ensuite analysés en détail et les PhD sont
caractérisés selon la démarche PCIG (Probabilité, Cinétique, Intensité, Gravité) et MMR
(Mesures de Maîtrise des Risques).

L’évaluation préliminaire des risques repose sur une variante de deux méthodes connues :
l’AMDEC et l’HAZOP(1), lesquelles permettent de recenser les défaillances pouvant affecter les
éléments d’un système mais aussi d’analyser les conséquences de ces dysfonctionnements.
Cette analyse intègre ainsi des situations anormales ou exceptionnelles telles que les
défaillances mécaniques des équipements, les erreurs humaines, les erreurs de produits, etc.

La synthèse des analyses des risques effectuées est présentée sous forme de tableaux
récapitulatifs à 8 colonnes :

Colonne 1 Repère : ce repère permet d’identifier un scénario potentiel


Colonne 2 Evènements redoutés : ce sont les différentes situations susceptibles
d'engendrer des risques. Celles-ci sont en particulier recensées au moyen de
l'identification des risques liés aux produits et aux procédés.
Colonne 3 Causes possibles : ce sont les conditions, évènement indésirables, erreurs,
pannes ou défaillances qui, seuls ou combinés entre eux, sont à l'origine de la
situation dangereuse.
Colonne 4 Conséquences possibles : ce sont les principales conséquences majeures
que la situation dangereuse peut entraîner si celle-ci survient (les barrières
constituées par les mesures de prévention ayant été inopérantes ou
insuffisantes) = risque potentiel.
Colonne 5 Mesures de prévention et de détection : dans cette colonne sont recensées
toutes les mesures de prévention qui permettent de réduire la probabilité
d'apparition de l'événement indésirable, et de détection de l’événement
indésirable.
Colonne 6 Mesures de protection : dans cette colonne sont recensées toutes les
mesures de protection qui permettent de réduire la gravité des conséquences
de l'événement indésirable.
Colonne 7 et 8 Fréquence et Gravité du risque résiduel (Fr x Gr) ( avec prise en
compte des barrières de sécurité).
Colonne 9 Cinétique
Colonne 10 Scénario retenu pour l’analyse détaillée des risques : scénarios dont les
effets sortent potentiellement des limites du site.

Toutes les situations dangereuses susceptibles d’avoir un impact sur l’environnement (barrières
de sécurité inexistantes ou insuffisantes ou inopérantes) sont retenues dans les tableaux
récapitulatifs.

Un tableau de synthèse des scénarios retenus est ensuite présenté au chapitre Analyse Détaillée
des Risques. Dans ce tableau, les scénarios retenus sont hiérarchisés en fonction de leur
probabilité d’occurrence, de la gravité de leurs conséquences et de leur cinétique.

(1) AMDEC : Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leur Criticité
HAZOP : HAzard Operability Study

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Les échelles de fréquence, de gravité et de cinétique employées sont définies ci-après.

6.8.2. Caractérisation des niveaux de risque

Pour apprécier les risques, il convient d’évaluer, pour chaque scénario susceptible d’impacter
l’environnement :

 un niveau de gravité, qui représente l’étendue des conséquences du scénario en cas


d’occurrence,
 un niveau de fréquence, qui correspond à la probabilité pour que le scénario identifié se
réalise avec les conséquences déterminées.

Le couple gravité - fréquence donne le niveau de criticité, ou niveau de risque, du scénario


considéré. Ce dernier est également caractérisé par un troisième paramètre : la cinétique.
Les échelles retenues sont celles recommandées par l’arrêté ministériel du 29 septembre 2005.
Elles sont présentées ci-après.

6.8.2.1. Echelles de gravité

C’est le couple – conséquences / limites d’étendue – qui définit la gravité et son niveau. L’échelle
de gravité des conséquences sur l’homme retenue est la suivante (circulaire du 10 mai 2010
reprenant l’arrêté ministériel du 29/09/2005) :

Zone délimitée par le Zone délimitée par le seuil des


Zone délimitée par le
Niveau de gravité seuil des effets létaux effets irréversibles sur la vie
seuil des effets létaux
significatifs humaine
Plus de 10 personnes Plus de 100 personnes Plus de 1 000 personnes
H5. Désastreux (1)
exposées exposées exposées
Moins de 10 personnes Entre 10 et 100 personnes Entre 100 et 1 000 personnes
H4. Catastrophique
exposées exposées exposées
Au plus 1 personne Entre 1 et 10 personnes Entre 10 et 100 personnes
H3. Important
exposée exposées exposées
Au plus 1 personne
H2. Sérieux Aucune personne exposée Moins de 10 personnes exposées
exposée
Présence humaine exposée à des
H1. Modéré Pas de zone de létalité hors établissement effets irréversibles inférieure à
« une personne »
H0. Négligeable Pas de zone d’effets à l’extérieur des limites de propriétés
(1)
Personnes exposées : personnes exposées à l’extérieur des limites du site, en tenant compte le cas échéant des
mesures constructives visant à protéger les personnes contre certains effets et la possibilité de mise à l’abri des
personnes en cas d’occurrence d’un phénomène dangereux si la cinétique de ce dernier et de la propagation de ses
effets le permettent.

Les règles de comptage sont celles exposées dans la circulaire du 10 mai 2010.

A ce stade de l’analyse des risques, une échelle simplifiée peut être utilisée pour caractériser la
gravité des PhD identifiés :

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Effets à l’extérieur du site


Effets limités au site
Par effets direct Par effet domino

Gravité « Mineure » « Grave » « Effets domino »

Echelle de gravité simplifiée

Pour les scénarios pouvant avoir, en outre, des conséquences sur l’environnement (pollution),
nous utiliserons la grille suivante.

Niveau de gravité Conséquences environnementales

Pollution majeure externe au site avec conséquence


E5. Désastreux
environnementales durables
Pollution significative externe au site
E4. Catastrophique
Evacuation de personnes
Pollution modérée limitée au site
E3. Important
Mise en cause d’un produit
Dépassement d’une norme de rejet exigeant déclaration
E2. Sérieux aux autorités, mais sans conséquences pour
l’environnement
Dépassement limité et passager d’une norme de rejet sans
E1. Modéré
exigence de déclaration

6.8.2.2. Echelle de fréquence ou de probabilité

L’échelle de fréquence retenue est la suivante (arrêté ministériel du 29/09/2005) :

Niveau de
E D C B A
fréquence
Possible mais
Qualitative extrêmement peu Très improbable Improbable Probable Courant
probable
S’est déjà produit dans
N’est pas
S’est déjà produit secteur d’activité ou S’est produit sur site
impossible au vu
dans ce secteur dans ce type considéré et/ou peut
des connaissances S’est déjà produit
d’activité mais a fait d’organisation au niveau se produire à
actuelles mais non et/ou peut se
l’objet de mesures mondial, sans que les plusieurs reprises
½ quantitative rencontré au niveau reproduire pendant
correctives éventuelles corrections pendant la durée de
mondial sur un très la durée de vie de
réduisant intervenues depuis vie de l’installation
grand nombre l’installation
significativement sa apportent une garantie malgré d’éventuelles
d’années
probabilité de réduction significative mesures correctrices
d’installations
de sa probabilité
Quantitative
-5 -4 -5 -3 -4 -2 -3 -2
(par unité et F < 10 10 > F > 10 10 > F > 10 10 > F > 10 F > 10
par an)

Pour l’évaluation préliminaire des risques, les échelles qualitatives et semi-quantitatives seront
utilisées.

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6.8.2.3. Echelle de cinétique

La cinétique est à relier au temps d’atteinte des cibles par les effets. L’échelle de cinétique
retenue compte deux niveaux :
 cinétique lente : le développement du phénomène accidentel, à partir de sa détection, est
suffisamment lent pour permettre de protéger les populations exposées avant qu’elles ne
soient atteintes.
 cinétique rapide : le développement du phénomène accidentel, à partir de sa détection, ne
permet pas de protéger les populations exposées avant qu’elles ne soient atteintes.

L’estimation de la cinétique d’un accident permet de valider l’adéquation des mesures de


protection prises ou envisagées ainsi que l’adéquation des plans d’urgence mis en place pour
protéger les personnes exposées à l’extérieur des installations avant qu’elles ne soient atteintes.

6.8.1. Evaluation préliminaire des risques liés aux installations

Afin de structurer l’évaluation préliminaire des risques, l’installation a été découpée en plusieurs
unités fonctionnelles :
 Extrusion / Nitruration ;
 Nettoyage des filières ;
 Ligne de laquage composée du traitement de surface et du thermo laquage
 Traitement des effluents ;
 Stockage de matières combustibles ;

A noter que de manière globale :


La prévention des sources d’ignition est basée sur les mesures suivantes :
 Plan de prévention pour tout chantier
 Permis de feu et permis de travail
 Interdiction de feu et de fumer dans tous les locaux techniques, stockages et bâtiments
 Conformité des installations électrique et contrôles périodiques des installations
 Matériel adapté aux zones ATEX et EPI adaptés (anti-statique)
 Formation du personnel et sensibilisation aux risques incendie
Rappelons ici également que le site, pour la totalité des bâtiments de production ainsi que pour
les bureaux, sera équipé d’un système de détection incendie, relié à une centrale incendie.

Les mesures de prévention et de protection vis-à-vis du risque de pollution des sols et des eaux
sont basées sur les mesures suivantes :
 Rétentions adaptées pour chaque stockage liquide garantissant l’absence de mélange de
produit incompatibles (acides/bases) dans les rétentions. Le détail est présenté au §
6.4.2.4 (cf. plan et tableau récapitulatif des volumes stockés et des rétentions associées),
 Détection de niveau sur les cuves du traitement de surface et la cuve de soude pour le
nettoyage des filières,
 Mise à disposition d’absorbant,
 Bâtiments sur dalle béton étanche,
 Présence de 2 cuves tampon de confinement de 80 m3 unitaire, pour la rétention des
eaux pluviales et eaux d’extinction incendie, équipé en aval d’une vanne manuelle de
coupure actionnée selon une consigne dédiée, et permettant de confiner les effluents
potentiellement pollués sur site. En cas de risque de pollution, ces effluents font ensuite
l’objet d’une analyse par un laboratoire extérieur, et en fonction des résultats, ils sont soit
rejetés au milieu (comme les eaux pluviales), soit pompés et éliminés en tant que déchet
selon une filière spécialisée.

Dans un souci d’en faciliter la lecture, les tableaux ci-après ne rappellent pas ces dispositions
dans leur intégralité (bien qu’elles soient de fait mises en œuvre).

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Légende :

Fr, la fréquence compte-tenu des mesures de prévention.


Gr, la gravité compte-tenu des mesures de protection passives, Elle est cotée de manière binaire :
- Min : Mineure
- Grave

6.8.1.1. Extrusion / Nitruration

Repère Evénements redoutés Causes possibles Conséquences Mesures de prévention et de Mesures de Fr Gr Cinétique Scénario retenu
possibles détection protection/Intervention
- Mesures de prévention des
sources d’ignition (cf.
introduction)
- 2 électrovannes de sécurité sur
l’arrivée gaz du four en cas de
défaillance de l’extraction des
Fuite de gaz naturel sur - Agression mécanique
gaz de combustion NON
la ligne d’alimentation du - Surpression
Explosion d’un nuage de - détection de fuite de gaz avant - Vanne de coupure (pas d’effets hors site
four de chauffe des - Perte d’étanchéité d’un
1 gaz inflammable allumage du four générale d’alimentation en C Min Rapide compte tenu du volume
billettes raccord
Feu torche - Renouvellement d’air dans le gaz de l’atelier et sa
+ - Accident à
four avant mise en route de la ventilation naturelle)
Source d’inflammation proximité/Effets domino
procédure d’allumage afin de
s’assurer de l’absence
d’accumulation de gaz

- Maintenance préventive du
circuit
- Mesures de prévention des
sources d’ignition (cf. - Moyens de lutte incendie
introduction) à proximité (extincteurs,
- Perte d’étanchéité d’un poteaux incendie)
raccord - Centrales hydrauliques et circuit - Rétention sous chaque
Fuite d’huile hydraulique - Agression mécanique hydraulique contrôlés presse
Epandage de produit :
sur le circuit presse d’un flexible périodiquement
2 - Pollution - Mesures de protection vis- C Min Lente NON
+ - Erreur humaine
- Feu de nappe à-vis du risque de
Source d’inflammation - Accident à proximité / - Contrôle de température sur le
Effets domino circuit hydraulique avec coupure pollution du milieu (cf.
- Montée en T° en cas d’atteinte seuil haut ; introduction)
seuil d’alerte à 50 °C - Arrêt du procédé en cas
de dépassement des 55°C

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Repère Evénements redoutés Causes possibles Conséquences Mesures de prévention et de Mesures de Fr Gr Cinétique Scénario retenu
possibles détection protection/Intervention

- Agression mécanique - Mesures de prévention des


- Surpression sources d’ignition (cf.
Fuite de gaz naturel sur - Perte d’étanchéité d’un introduction)
la ligne d’alimentation raccord - Vanne de coupure NON
gaz ou accumulation de - Défaillance du procédé Explosion d’un nuage de - Maintenance préventive du générale d’alimentation en (pas d’effets hors site
3 gaz au niveau du four de entrainant l’accumulation gaz inflammable circuit gaz C Min Rapide compte tenu du volume
maturation (= revenu) de gaz dans le four Feu torche de l’atelier et sa
+ (défaut d’allumage, - 2 électrovannes de sécurité sur ventilation naturelle)
Source d’inflammation mauvaise combustion) l’arrivée gaz du four
- Accident à - Détecteur d’absence de flamme
proximité/Effets domino au niveau du four

- Dispositif de détection de
fuite d’ammoniac dans le
local extérieur de
stockage + alarme sonore
Accumulation et visuelle pour NON
d’ammoniac et évacuation du personnel (pas d’effets hors site
dispersion d’une
Fuite d’ammoniac sur le - Agression mécanique - Mesures de prévention des - Dispositif de détection de compte tenu du volume
atmosphère toxique et
stockage ou la ligne - Surpression sources d’ignition (cf. fuite d’ammoniac dans de l’atelier et sa
inflammable
d’alimentation du four de - Perte d’étanchéité d’un introduction) l’atelier à proximité du four ventilation naturelle, de
4 C Min Rapide
nitruration raccord de nitruration + alarme l’éloignement vis-à-vis
Explosion d’un nuage de
+ - Accident à - Maintenance préventive du sonore et visuelle pour des limites de propriétés
gaz inflammable
Source d’inflammation proximité/Effets domino circuit évacuation du personnel du site et de la quantité
Feu torche
stockée connectée au
- Local spécifique coupe- procédé)
feu
- Implantation du local de
stockage à plus de 10 m
de la limite de propriété
- Atmosphère du four exempte
d’oxygène en phase NON
Accumulation d’introduction de l’ammoniac (pas d’effets hors site
d’ammoniac et
compte tenu de
- Défaut de régulation du dispersion d’une - Régulation de débit et alarmes
Accumulation - Verrouillage du système l’éloignement vis-à-vis
débit atmosphère toxique et de sécurité pour le débit des gaz
5 d’ammoniac dans le four d’ouverture du four en C Min Rapide des limites de propriétés
- Défaut d’allumage du inflammable
de nitruration - Détection de température présence d’ammoniac du site et de la quantité
brûleur
minimum d’entrée d’ammoniac : susceptible d’être
Explosion d’un nuage de
si la température est insuffisante, dispersée)
gaz inflammable
absence d’arrivée d’ammoniac.

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6.8.1.2. Nettoyage des filières/matrices

Repère Evénements redoutés Causes possibles Conséquences Mesures de prévention et de Mesures de Fr Gr Cinétique Scénarios retenu
possibles détection protection/Intervention
- Rétention spécifique
- Absence de risque de
- Pollution - Jauge visuelle de niveau haut mélange incompatible : NON
Déversement de soude
- Mélange de produits sur les cuves de stockage de l’HCl présent en quantité (pas d’effets à
depuis une cuve de - Agression mécanique
incompatibles / soude neuve et souillée limitée (30 l) est placée l’extérieur du site étant
stockage de soude - Perte d’étanchéité
6 Réaction dans une rétention C Min Rapide donné les mesures de
(neuve ou souillée) ou raccord
exothermique - Détecteurs de niveau sur les spécifique. protection vis-à-vis du
depuis les machines à - Surremplissage
(présence d’acide cuves de nettoyage - Mesures de protection risque de pollution du
laver
dans le local) vis-à-vis du risque de milieu)
pollution du milieu (cf.
introduction)
- Sonde de température au niveau - Captage des vapeurs
- Pollution par des cuves coupant le chauffage basiques dirigées vers le NON
évaporation du bain électrique en cas de montée laveur de gaz (pas d’effets à
- Défaillance du anormale
Montée en température - Moyens de lutte incendie l’extérieur du site étant
thermostat
6 Bis des cuves de nettoyage - Incendie : Effet à proximité C Min Rapide donné les mesures de
- Départ de feu d’origine - Mesures de prévention des
chauffés thermique et pollution sources d’ignition (cf. - Mesures de protection protection vis-à-vis du
électrique
par les eaux introduction) vis-à-vis du risque de risque de pollution du
d’extinction pollution du milieu (cf. milieu)
introduction)
- Procédure de dépotage :
- Suivi des consommations de
la cuve et dépotage en
fonction du niveau NON (pas d’effets à
Déversement de soude - Fermeture vanne condamnant - Rétention spécifique de l’extérieur du site étant
lors du dépotage ou de - Erreur humaine l’écoulement dans le réseau l’aire de dépotage donné les mesures de
la reprise de la soude - Agression mécanique EP du site, asservie à - Mesures de protection protection vis-à-vis du
7 - Pollution C Min Rapide
souillée - Rupture de l’autorisation de dépotage vis-à-vis du risque de risque de pollution du
flexible/Déconnexion - Bacs de rétention sous les pollution du milieu (cf. milieu, et les mesures
raccords de flexibles introduction) de séparation des
produits incompatibles)
- Formation des chauffeurs
- Vérification du bon état des
équipements et du flexible

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6.8.1.3. Traitement de surface et thermo-laquage

Repère Evénements redoutés Causes possibles Conséquences Mesures de prévention et de Mesures de Fr Gr Cinétique Scénarios retenu
possibles détection protection/Intervention
- Détecteurs de niveau
bas sur les 3
bains actifs et rinçages
1 , 5 et 7 (synoptique - Rétentions dissociant les
acides et les bases , avec NON
en Annexe 3)
- Pollution détection de liquide dans (pas d’effets à
Déversement de - Agression mécanique
- Mélange de produits l’extérieur du site étant
produits depuis les - Perte d’étanchéité - Détection niveau haut les rétentions
8 incompatibles / C Min Rapide donné les mesures de
bains de traitement de raccord (surverse dans les - Mesures de protection
Réaction protection vis-à-vis du
surface - Surremplissage bains ) sur la totalité vis-à-vis du risque de
exothermique risque de pollution du
des cuves pollution du milieu (cf. milieu)
introduction)
Cf. schéma hydraulique SAT en
Annexe 3.

- Peinture exempte de solvant et


- Etincelle électrique NON
diluant
(court-circuit, défaut sur (pas d’effets à
- Mesures de prévention des
équipements etc.) l’extérieur du site étant
Départ d’incendie dans sources d’ignition (cf. - Système de détection et
- Travaux par point chaud - Effets thermiques / donné l’implantation de
9 la cabine de poudrage introduction) d’extinction incendie D Min Rapide
- Propagation depuis les Pollution la cabine et les faibles
peinture - Isolement de la chaudière de automatique au CO2
installations voisines quantités de
chauffage des bains dans un
(chaudière de chauffage combustibles mis en
local spécifique coupe-feu REI
des bains) œuvre)
120 .
- Mesures de prévention des
sources d’ignition (cf. - Cabine en structure
Mise en suspension de - Etincelle électrique introduction) légère NON
- Explosion de la cabine
poussières (court-circuit, défaut sur - Système de détection et (pas d’effets à
de peinture - Event et soupape calibrée
combustibles à équipements etc.) d’extinction incendie l’extérieur du site étant
10
l’intérieur de la cabine - Travaux par point chaud
- Propagation au
automatique au CO2 à la pression d’ouverture D Min Rapide
donné l’implantation de
système d’aspiration de l’évent permettant le
+ - Propagation depuis les - Zonage ATEX établi et matériels la cabine et le volume
Source d’inflammation installations voisines
des poussières
ATEX prévus au regard du dégagement d’une mis en œuvre)
zonage. Adéquation et DRPE éventuelle explosion
en cours
- Peinture exempte de solvant et
- Etincelle électrique
diluant NON
(court-circuit, défaut sur
- Mesures de prévention des (pas d’effets à
Départ d’incendie dans équipements etc.) - Système de détection et
sources d’ignition (cf. d’extinction incendie l’extérieur du site étant
le système de - Travaux par point chaud - Effets thermiques /
11 introduction) automatique au CO2 D Min Rapide donné l’implantation du
récupération des - Propagation depuis les Pollution
- Isolement de la chaudière de filtre et les quantités de
poudres de peinture installations voisines
chauffage des bains dans un combustibles mis en
(chaudière de chauffage
local spécifique coupe-feu REI œuvre)
des bains)
120 .

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Repère Evénements redoutés Causes possibles Conséquences Mesures de prévention et de Mesures de Fr Gr Cinétique Scénarios retenu
possibles détection protection/Intervention
- Mesures de prévention des
sources d’ignition (cf.
- Structure faible de la
Mise en suspension de - Etincelle électrique introduction) NON
cabine
poussières (court-circuit, défaut sur - Système de détection et (pas d’effets à
- Explosion du filtre - Event et soupape calibrée
combustibles à équipements etc.) d’extinction incendie l’extérieur du site étant
12
l’intérieur du filtre - Travaux par point chaud
- Propagation à la à la pression d’ouverture D Min Rapide
donné l’implantation du
automatique au CO2
+ - Propagation depuis les
cabine de peinture de l’évent permettant le filtre et le volume mis
- Zonage ATEX établi et matériels dégagement d’une
Source d’inflammation installations voisines ATEX prévus au regard du en œuvre)
éventuelle explosion
zonage. Adéquation et DRPE en
cours
- Système de détection de
gaz qui sera ajouté sur le
four de polymérisation .
Exemple de système de
détection (installation
similaire – source SAT)
Fuite de gaz naturel sur
- Agression mécanique - Mesures de prévention des
la ligne d’alimentation NON
- Surpression sources d’ignition (cf.
du four de - Explosion d’un nuage (pas d’effets hors site
- Perte d’étanchéité d’un introduction)
13 polymérisation de de gaz inflammable C Min Rapide devant le volume de
raccord
peinture - Feu torche l’atelier et sa ventilation
- Accident à - Maintenance préventive du
+ naturelle)
proximité/Effets domino circuit
Source d’inflammation

- Mesures de prévention des - Moyens de lutte incendie


- Etincelle électrique sources d’ignition (cf. à proximité (extincteurs,
(court-circuit, défaut sur introduction) RIA, poteaux incendie)
équipements etc.)
- Travaux par point chaud Incendie: - Sondes de températures sur les - Détection incendie
bains de traitement de surface
Départ d’incendie dans - Température anormale - Effets thermiques - Organisation des Grav
14 l’atelier de traitement de des bains de traitement - Pollution du milieu par - Arrêt du chauffage des bains en stockages pour limiter la C Rapide OUI
e
surface /thermo de surface les eaux d’extinction l’absence de liquide dans les propagation de l’incendie
laquage incendie cuves de traitement de surface
- Propagation depuis les
installations voisines - Isolement de la chaudière de - Mesures de protection
(chaudière de chauffage chauffage des bains dans un vis-à-vis du risque de
des bains) local spécifique coupe-feu REI pollution du milieu (cf.
120 . introduction)

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6.8.1.4. Traitement des effluents

Repère Evènements Causes possibles Conséquences Mesures de prévention et de Mesures de Fr Gr Cinétique Scénarios retenu
redoutés possibles détection protection/Intervention
NON (pas d’effets à
- Rétention spécifique l’extérieur du site étant
- Pollution
- Agression mécanique donné les mesures de
Déversement de - Mélange de produits - Livraison des produits en - Mesures de protection vis-
- Perte d’étanchéité protection vis-à-vis du
15 produits depuis les incompatibles / container de 1000 L maximum, à-vis du risque de C Min Rapide
raccord risque de pollution du
cuves de réactifs Réaction pas de dépotage vrac pollution du milieu (cf.
- Surremplissage milieu, et les mesures de
exothermique introduction) séparation des produits
incompatibles)

- Rétention spécifique sous NON (pas d’effets à


- Procédure de reprise des la benne l’extérieur du site étant
Déversement de - Erreur humaine
boues - Mesures de protection vis- C donné les mesures de
16 boues lors du - Agression mécanique - Pollution Min Rapide
à-vis du risque de protection vis-à-vis du
transfert de la benne - Mauvaise connexion
- Formation des chauffeurs pollution du milieu (cf. risque de pollution du
introduction) milieu)

6.8.1.5. Stockage de matières combustibles

Repère Evènements redoutés Causes possibles Conséquences Mesures de prévention et de Mesures de Fr Gr Ciné Scénario retenu
possibles détection protection/Intervention tique

- Mesures de prévention des - Moyens de lutte incendie à


Incendie du stockage : sources d’ignition (cf. proximité (extincteurs, RIA,
- Etincelle électrique poteaux incendie)
introduction) NON
(court-circuit, défaut sur
- Effets thermiques - Organisation des stockages (pas d’effets devant les
Départ d’incendie dans équipements etc.) Rapi
17 - Pollution du milieu - Isolement du stockage vis-à-vis pour limiter la propagation C Min quantités stockées et les
le stockage d’emballage - Travaux par point chaud de
par les eaux des autres installations de l’incendie distances aux limites de
bois - Propagation depuis les
d’extinction incendie - Mesures de protection vis- site)
installations voisines
- Quantité limitée à 100 m3 à-vis du risque de pollution
maximum du milieu (cf. introduction)

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6.8.1.6. Synthèse de l’analyse


Les événements redoutés et phénomènes dangereux retenus pour l’analyse détaillée des risques
sont :

 Départ d’incendie dans la zone de traitement de surface et thermo laquage ;

Ce phénomène dangereux est susceptible d’impacter des tiers à l’extérieur du site, c’est pourquoi
il sera modélisé afin de vérifier s’il génère des effets hors site.

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6.9. MODELISATION DES EFFETS DES PHENOMENES DANGEREUX


6.9.1. Rappel des phénomènes dangereux retenus

Les phénomènes dangereux majeurs potentiels modélisés, afin de vérifier si existence d’effets
hors site, sont les suivants :

 Départ de feu dans la zone de thermo laquage : Effets thermiques ;

6.9.2. Seuils d’effets

Sont rappelés, dans les tableaux ci-dessous, les valeurs des seuils définis dans l’arrêté
ministériel du 29 septembre 2005 relatif à l’évaluation et à la prise en compte de la probabilité
d’occurrence, de la cinétique, de l’intensité des effets et de la gravité des conséquences des
accidents potentiels dans les études de dangers des installations soumises à autorisation.

Les effets létaux correspondent à la survenue de décès. Les effets irréversibles correspondent à
la persistance dans le temps d’une atteinte lésionnelle ou fonctionnelle, directement consécutive
à l’exposition.

6.9.2.1. Effets thermiques

Valeurs Commentaires
3 kW/m²
Seuils des effets irréversibles délimitant la « zone des dangers
ou
4/3
significatifs pour la vie humaine ».
600 (kW/m²) .s
5 kW/m² Seuil des effets létaux délimitant la « zone des dangers graves
Effets sur l’homme ou pour la vie humaine » mentionnée à l’article L. 515-16 du code
4/3
1 000 (kW/m²) .s de l’environnement.

8 kW/m² Seuil des effets létaux significatifs délimitant la « zone des


ou dangers très graves pour la vie humaine » mentionnée à
4/3
1 800 (kW/m²) .s l’article L. 515-16 du code de l’environnement

5 kW/m² Seuil des destructions de vitres significatives.


Seuil des effets domino et correspondant au seuil de dégâts
8 kW/m² graves sur les structures (risque de propagation du feu aux
matériaux combustibles exposés de façon prolongé).
Seuil d’exposition prolongée des structures et correspondant
Effets sur les structures 16 kW/m² au seuil des dégâts très graves sur les structures, hors
structures béton
Seuil de tenue du béton pendant plusieurs heures et
20 kW/m² correspondant au seuil des dégâts très graves sur les
structures béton.
200 kW/m² Seuil de ruine du béton en quelques dizaines de minutes.

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6.9.2.2. Seuils d’effets de surpression

Valeurs Commentaires
Seuil des effets délimitant la zone des effets indirects par
20 mbar
bris de vitre sur l’homme.
Seuils des effets irréversibles délimitant la « zone des
50 mbar
dangers significatifs pour la vie humaine ».

Effets sur l’homme seuil des effets létaux délimitant la « zone des dangers
140 mbar graves pour la vie humaine » mentionnée à l’article L. 515-
16 du code de l’environnement.
Seuil des effets létaux significatifs délimitant la « zone des
200 mbar dangers très graves pour la vie humaine » mentionnée à
l’article L. 515-16 du code de l’environnement
20 mbar Seuil des destructions significatives de vitres.
50 mbar Seuil des dégâts légers sur les structures.
Effets sur les structures 140 mbar Seuil des dégâts graves sur les structures.
200 mbar Seuil des effets domino.
300 mbar Seuil des dégâts très graves sur les structures.

6.9.3. Présentation des modèles théoriques utilisés

Les effets thermiques du scénario d’incendie dans la zone de thermo laquage ne pouvant être
modélisés à l’aide de FLUMILOG (pas de stockage selon rubrique palettes type) ont été estimés
via le logiciel VERIFLUX développé par BUREAU VERITAS.

La méthode de calcul employée tient compte des caractéristiques de la surface en feu et de la


nature des produits mis en jeu. Elle permet également de prendre en compte de la présence de
dispositions constructives assurant une limitation des flux rayonnés (murs coupe-feu) si
concerné.
Elle repose sur le modèle de la flamme solide : la flamme est vue soit comme un radiateur plan
vertical (foyer de section rectangulaire) soit comme un cylindre vertical (foyer de section
circulaire).
Les calculs sont réalisés à l’aide du logiciel VERIFLUX V3.0 développé par Bureau Veritas sur la
base des corrélations présentées ci-après.

Équation générale :

La radiation thermique reçue par une cible est donnée par la relation suivante :
=0xFx
avec :
 : flux thermique reçu par la cible (kW/m²)
0 : flux thermique émis en surface de la flamme (kW/m²)
F : facteur de vue (sans dimension)
  transmission atmosphérique (sans dimension)
Pour calculer ce flux, il faut, au préalable, déterminer les caractéristiques du feu qui sont :
le diamètre équivalent de la nappe en feu, Deq
la vitesse de combustion (ou débit massique surfacique de combustion), m
la hauteur de la flamme, Hf

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Diamètre équivalent de la nappe en feu : Deq (m)


Pour le calcul de la hauteur des flammes pour les feux non circulaires, il est nécessaire de
calculer le diamètre équivalent :
Sf
Deq  4
Pf
avec :
Deq : diamètre équivalent (m)
Sf : surface de la nappe en feu (m²)
Pf : périmètre de la nappe en feu (m)
Selon les recommandations de l’INERIS, dans le cas des foyers très allongés, pour lesquels le
rapport longueur/largeur est supérieur à 2, le diamètre équivalent est pris égal à la largeur du
foyer.
Nota : Dans le modèle employé, l’incendie est considéré comme uniforme, c’est-à-dire
généralisé, plein régime, et la surface du foyer est supposée constante pendant toute la durée de
l’incendie et égale à la surface totale considérée. Ces hypothèses qui font abstraction de la
cinétique d’évolution du feu sont majorantes.

Débit massique surfacique de combustion : m (kg/m².s)


Le débit massique surfacique de combustion d’un produit, noté m’’, représente la quantité de
combustible participant à l’incendie par unité de temps et de surface de combustible au sol.
Le débit de combustion d’un certain nombre de composés courants a été déterminé
expérimentalement (essais en Tewarson).

Hauteur de flamme : Hf (m)


La hauteur de la flamme est calculée selon la corrélation de THOMAS, valable en l’absence de
vent :
0.61
 m" 
Hf  42Deq 
  a gDeq 
0.5

avec :
Hf : hauteur de la flamme (m)
Deq : diamètre du feu circulaire ou diamètre équivalent du feu non circulaire (m)
m’’ : débit massique surfacique de combustion massique (kg/(m².s))
a : densité de l'air ambiant (kg/m3) – a = 1,22 kg/m3 à 15°C
g : accélération de la pesanteur (m/s²) – g = 9,81 m²/s

La valeur calculée par le logiciel VERIFLUX V3.0 est la hauteur d’une flamme dont la base se
situerait au niveau du sol.
 Dans le cas des produits combustibles non gazeux stockés en entrepôts, la hauteur de
flamme est limitée à 3 fois la hauteur utile sous ferme en pied de poutre (cf. guide d’application
de l’arrêté du 5 août 2002). Cette approche est valide pour les combustibles divers, y compris
pour les produits chimiques divers (inflammables, corrosifs, toxiques), en petits contenants
(inférieurs à 1 m3) conditionnés dans des cartons, sur palettes. Mais elle n’est pas valide pour les
aérosols.

 Dans le cas des aérosols stockés en entrepôts, la hauteur de la flamme est prise égale à la
hauteur de stockage + 10 m (INERIS – Méthodes pour l’évaluation et la prévention des risques
accidentels (DRA-006) –  – Modélisation d’un incendie affectant un stockage d’aérosols –
Septembre 2002).

Coefficient de transmission atmosphérique :  (sans dimension)


La radiation de la flamme vers l'environnement est partiellement atténuée tout au long de son
parcours dans l'air. Ceci est le fait de la vapeur d'eau, du dioxyde de carbone et des poussières
qui absorbent et dissipent une partie des radiations émises. La vapeur d'eau est le principal
facteur d'absorption.

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Le coefficient de transmission atmosphérique () correspond donc à la fraction de chaleur


transmise à l'atmosphère.
Ce coefficient de transmission peut être déterminé à l'aide d'abaque, comme une fonction de la
distance et de l'humidité relative de l'air. Nous avons retenu le modèle de Brzustowski et Sommer
:
1 1
 100  16  30.5  16
  0.79   
 RH   d 
avec :
 : coefficient de transmission atmosphérique (sans dimension)
RH : taux d’humidité de l’air (%), pris égal à 70% – valeur raisonnablement pessimiste
et représentative des valeurs moyennes relevées en France
d : distance entre le centre de la flamme et la cible (m)

Facteur de vue (ou facteur de forme) : F (sans dimension)


Le facteur de vue F, fonction de l’angle solide sous lequel la cible reçoit le rayonnement, a été
évalué selon la méthodologie développée dans l’ouvrage Yellow Book – rapport TNO CPR 14E,
édition 1997, Chapitre 6 « Heat flux from fires ». Il a été tabulé en fonction de la géométrie de
l’émetteur et des positions respectives de l’émetteur et de la cible, pour une cible verticale.
Le flux thermique reçu par un point situé face à un mur de flamme varie selon :
 la distance entre le récepteur et le mur de flamme (d) ;
 la hauteur de la cible par rapport au sol (c’est-à-dire base de la surface en feu) (h) ;
 la distance entre l’extrémité latérale du mur de flamme et la perpendiculaire au point
concerné (a).
L

d l

Tous paramètres étant égaux par ailleurs, le flux thermique est maximum au niveau de la
médiatrice du mur de flamme (a = L/2) et minimum aux extrémités latérales (a = L).
Dans le cas où un mur coupe-feu, constituant un écran de protection est interposé, le facteur de
vue est modifié pour tenir compte de ce mur coupe-feu. Il en est de même si le foyer n’est pas à
la même hauteur que la cible.

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Flux émis en surface de la flamme : 0 (kW/m²)


Le pouvoir émissif (ou émittance) de la flamme est estimé :
 soit à partir de valeurs expérimentales disponibles dans la littérature (TNO, INERIS) –
quelques valeurs sont données dans le tableau 3 ci-après ;
 soit en supposant un pouvoir émissif moyenné sur toute la hauteur des flammes, le plus
souvent pris aux alentours de 30 kW/m² pour les grands feux pétroliers (> 2000 m²)
(INERIS – Méthodes pour l’évaluation et la prévention des risques accidentels (DRA-
006) –  – Modélisation d’un incendie affectant un stockage d’aérosols – Septembre
2002) ;
 soit, pour les feux très fumigènes, à partir de la relation de Mudan (MUDAN – Fire
Hazards Calculations for large open hydrocarbon fires), rappelée ci-dessous :
 0  140exp 0.12Deq  201 exp 0.12Deq
avec :
0 : pouvoir émissif de la flamme (kW/m²)
Deq : diamètre équivalent de la surface en feu (m)
Cette corrélation rend compte de la diminution de 0 avec l’augmentation de la surface en feu, en
raison, principalement, de la recrudescence des imbrûlés (suies) et donc de l’obscurcissement de
la flamme. Elle a été établie notamment à partir de feux de kérosène ou de GPL et n’est adaptée
qu’à des feux produisant des suies en quantités significative.
Elle est utilisée, par extrapolation, aux feux moyennement fumigènes, de combustibles solides et
de liquides inflammables, mais en prenant comme valeur limite, pour les foyers de diamètre
équivalent supérieur à 20 m, 0 = 30 kW/m².

 Dans le cas des produits combustibles non gazeux (les aérosols sont donc exclus),
l’émittance moyenne de la flamme est donc évaluée en appliquant la formule de Mudan.

 Dans le cas des aérosols, l’émittance moyenne de la flamme est prise égale à 100 kW/m²
(INERIS – Méthodes pour l’évaluation et la prévention des risques accidentels (DRA-006) – 
– Modélisation d’un incendie affectant un stockage d’aérosols – Septembre 2002).

Nota : Les valeurs citées dans la littérature ont été obtenues sur feux bien oxygénés, au stade
initial d’expansion de l’incendie. Elles peuvent donc être supérieure à la valeur moyenne de 30
kW/m² usuellement retenue pour les entrepôts de stockage par extrapolation de la formule de
Mudan.

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6.9.4. Modélisation des effets du scénario d’incendie dans le


nouvel atelier de traitement de surface et thermolaquage
6.9.4.1. Hypothèses

Nous considérons en première approche un départ d’incendie sur la ligne de traitement de


surface soumise à la rubrique 2565 constituant le potentiel calorifique du nouvel l’atelier.
Nous avons pris les données de combustion concernant le polypropylène, matériau constitutif
des cuves de traitement de surface, aucun produit liquide utilisé n’étant inflammable sur cette
installation.

Type de modélisation retenu : Mur de flamme, outil Bureau Veritas « Veriflux »

 Incendie de la ligne de traitement de surface (cube Trevisan) :

Rubrique 2565 Valeur Formule utilisée ou Source

Longueur de la surface en feu (m) 9 Donnée EXTOL / SAT


Surface partie traitement de surface du CUBE
Largeur de la surface en feu (m) 6 TREVISAN

SFPE – Handbook of Fire Protection Engineering –


Vitesse de combustion (g/m².s) 24
Third Edition - Valeur pour le polypropylène
Humidité relative (%) 70 Moyenne région
Flux initial
(radiation émise en surface) 30 Valeur pour le polypropylène
(kW/m²)
Hauteur de flamme (m) 8 Formule de Thomas

 Propagation de l’incendie à l’ensemble de l’atelier de traitement de surface et thermo


laquage :

Zone de thermo laquage Valeur Formule utilisée ou Source


Risque de transmission de l’incendie de la chaine de
traitement de surface par effet domino sur l’installation à
proximité (notamment cabine de poudrage et four de
laquage).

Surface de stockage /combustible :


54 m² (cube Trevisan) + 5 m² *
1.5 * La quantité de peinture poudre stockée (1,5 t) a été
Vitesse de combustion moyenne
ajoutée pour une surface occupée sur rack de 5 m². Les
(g/m².s)
données de combustion analogue au polypropylène
sont prises en compte.
Considération d’un incendie de surface de foyer =
Sbâtiment associée à un taux massique surfacique de
combustion moyen, pondéré par la surface réelle de
combustibles. m’’ moyen = m’’ x Sstockage / Sbâtiment

Surface du bâtiment (m²) 936 40.41 m x 23.15 m - Données EXTOL

Hauteur du mur REI 120 17 Données EXTOL

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Zone de thermo laquage Valeur Formule utilisée ou Source

Humidité relative (%) 70 Moyenne région


Flux initial
(radiation émise en surface) 30 Formule de Mudan
(kW/m²)
Hauteur de flamme (m) 4 Formule de Thomas

6.9.4.2. Résultats

Incendie de la chaine de traitement de surface en intérieur, cible à une altitude de 1,8 m :

Distances maximales atteintes (m)

Faces Longueur Largeur

SELS - 8 kW/m² 12 10

Flux thermiques reçus SEL - 5 kW/m² 15 13

SEI - 3 kW/m² 20 17
SELS : 8 kW/m² : seuils des effets létaux significatifs
SEL : 5 kW/m² : seuils des effets létaux
SEI : 3 kW/m²: seuils des effets irréversibles

 Risque de transmission du feu par effet domino sur les installations à proximité
(notamment cabine de poudrage et four de laquage).

Incendie généralisé du bâtiment, cible à une altitude de 1,8 m :

Distances maximales atteintes sans considérer les murs REI 120

Faces Longueur Largeur

SELS - 8 kW/m² 6 6
Flux thermiques reçus SEL - 5 kW/m² 9 9
SEI - 3 kW/m² 14 12

Distances maximales atteintes avec les murs REI 120 (hauteur 17 m) prévus dans le
cadre du projet

Faces Longueur Largeur

SELS - 8 kW/m² 0 0

Flux thermiques reçus SEL - 5 kW/m² 0 0

SEI - 3 kW/m² 0 0

Dans le cas de l’incendie généralisé, le risque d’effets dominos (SELS) par transmission par la
toiture est nul, compte tenu de la hauteur du mur REI 120 de 17 m et que les bâtiments connexes
présentent tous des hauteurs inférieures. Notons par ailleurs que la hauteur de flamme calculée
est de 4 m.

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6.9.4.3. Représentation cartographique de l’incendie généralisé de l’atelier et


constatations

Aucune cartographie n’est présentée, compte tenu des effets thermiques nuls dans le cas de
l’incendie généralisé du fait de la présence des murs coupe-feu.

Dans le cadre des modélisations d’incendie et compte tenu des dispositions constructives
prévues, nous constatons :

 L’absence d’effets dangereux à l’extérieur des limites du site,


 L’absence d’effets dominos sur les stockages hors de la zone traitement de
surface et thermolaquage, grâce aux murs coupe-feu.

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6.10. ANALYSE DES EFFETS DOMINO POSSIBLES


6.10.1. Notion d’effets domino

On entend par effets domino la possibilité pour un accident majeur donné, dit scénario primaire,
de générer, par effet de proximité, d’autres accidents majeurs, ou scénarios secondaires, sur les
installations ou établissements, présents dans un périmètre défini par des critères fixés, et ainsi
de suite (cf. Code de l’Environnement – Partie réglementaire – Livre V – article R512-6, Directive
96/82/CE dite SEVESO II (article 8), arrêté du 10 mai 2000 modifié).

L’objectif de ce chapitre est donc d’identifier les risques d’interactions majeures, en cas
d’accident, entre les installations de EXTOL et les installations voisines et réciproquement.

6.10.2. Analyse des effets domino internes et externes au


site
6.10.2.1. Méthodologie d’étude

La méthodologie d’étude employée comprend 4 étapes :

1ère étape : Inventaire des phénomènes dangereux majeurs (« scénarios primaires ») pouvant
avoir un effet sur les structures et matériaux et donc engendrer des effets domino.
Les phénomènes dangereux majeurs considérés sont ceux identifiés à l’issue de
l’évaluation préliminaire des risques.
Tous les phénomènes dangereux pouvant engendrer des effets thermiques sont
retenus.
Les phénomènes dangereux de dispersion de produit toxique ne sont pas retenus car
ils n’ont pas d’impact direct sur les structures et installations.
2ème étape : Evaluation des rayons d’effets des phénomènes dangereux majeurs retenus.
Cette évaluation fait l’objet du chapitre.
Le seuil d’effet considéré pour la détermination des distances d’effets,
correspond aux seuils d’effets graves sur les structures soit 8 kW/m² (effet
thermique) ou 200 mbar (effet de surpression).
3ème étape : Inventaire des systèmes (installations, équipements, …) inscrits, en totalité ou
partiellement, dans les rayons d’effets sur les structures calculés, appréciation des
dégâts causés, et identification des effets domino (= scénarios majeurs résultants ou
scénarios « secondaires »).
Sont examinés, plus particulièrement, les systèmes dits « dangereux » et les systèmes
dits « sensibles » (salles de contrôle et équipements de protection incendie
notamment).
4ème étape : Conclusion – proposition de mesures compensatoires en vue de réduire le nombre
d’enchaînement et/ou les conséquences des accidents considérés.

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6.10.2.2. Application aux installations – Effets domino internes et


externes

Distance au seuil des effets


domino (en m)
Phénomènes dangereux Effets Effets Commentaires
thermiques : surpression :
8 kW/m² 200 mbar
Pas d’effet domino sur le petit stockage de
bois présent dans la zone d’expédition
Incendie de l’atelier de 0 m coté 3
- (maximum 100 m pour une emprise au
thermo laquage Expéditions
sol de 50 m² maximum) compte tenu de la
présence du mur coupe-feu REI 120

0 m côté Pas d’effet domino sur le stockage


Incendie de l’atelier de
Station de - d’effluents compte tenu de la présence du
thermo laquage
traitement mur coupe-feu REI 120

Les effets domino de flux thermiques (8 kW/m2) ne touchent pas d’installations extérieures au
site.

L’analyse des effets domino internes ne fait donc pas apparaître de scénarios majeurs
« secondaires ».

6.10.2.3. Analyse des effets domino des activités extérieures sur


les installations de EXTOL

Il n’existe pas à proximité du site d’installations industrielles pouvant générer des effets domino
sur les installations d’EXTOL.

6.10.3. Conclusion

En cas d’accident sur les installations du site, il n’y aurait pas d’effet domino externe au
site et, au sein du site, les installations proches de la zone de l’accident seraient
endommagées mais sans risque de provoquer à leur tour d’accident majeur.

Réciproquement, les activités riveraines ne sont pas susceptibles d’agresser les


installations du site.

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6.11. ANALYSE DETAILLEE DES RISQUES


6.11.1. Objectifs

L’analyse détaillée des risques constitue la dernière étape de l’analyse des risques. Elle doit être
réalisée, à l’issue de l’évaluation préliminaire des risques, pour les phénomènes dangereux pour
lesquels l’intensité des effets sort des limites de l’établissement.

Elle a pour objectifs et intérêts :

 de démontrer la maîtrise des risques pour chacun des évènements redoutés à étudier :
a. identifier toutes les combinaisons de causes et les séquences accidentelles (chaînes
causales) les plus probables,
b. identifier et caractériser les mesures de prévention pour chacune des causes,
c. identifier et évaluer les effets potentiels et les dommages associés,
 d’évaluer de façon plus précise et justifiée la probabilité des différents dommages
possibles,
 de proposer des mesures d’amélioration complémentaires si besoin,
 d’identifier les mesures prépondérantes qui seront retenues comme mesures de maitrise
des risques (MMR) / éléments Importants pour la Sécurité (IPS).

6.11.2. Méthodologie

Pour chacun des scénarios susceptibles de conduire à des effets notables en dehors des
limites du site et en tenant compte des mesures de maîtrise des risques, la construction des
nœuds papillon permet la détermination de la probabilité de l’accident, (approche semi-
quantitative à quantitative) et l’évaluation de la gravité à partir des rayons d’effets calculés.

La méthode du nœud papillon est une méthode d’analyse des risques à la fois inductive et
déductive. Elle permet :

 d’apporter une démonstration renforcée de la bonne maîtrise des risques en présentant


clairement l’action des mesures de sécurité sur le déroulement du scénario envisagé,
 de sensibiliser efficacement les opérateurs sur la base d’un schéma détaillé mais
compréhensible pour tous.

Le nœud papillon consiste à :

 rechercher, par une construction graphique, toutes les combinaisons d’événements qui
peuvent conduire à l’apparition d’un danger,
 puis, envisager la mise en place de mesures de sécurité et les barrières IPS s’opposant à
la succession des événements dangereux.

Cette construction graphique est représentée sous la forme d’une double arborescence (voir
figure suivante), combinant un arbre de défaillances et un arbre d’événements.

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Désignation Signification Définition


Dérive ou défaillance sortant du cadre des conditions d’exploitation
Ein Evénement indésirable
usuelles définies
Evénement admis survenant de façon récurrente dans la vie d’une
EC Evénement courant
installation
EI Evénement initiateur Cause directe d’une perte de confinement ou d’intégrité physique
Evénement redouté Perte de confinement sur un équipement dangereux ou perte
ERC
central d’intégrité physique d’une substance dangereuse
Evénement redouté Conséquence directe de l’événement redouté central, l’événement
ERS
secondaire redouté secondaire caractérise le terme source de l’accident
Phénomène
Ph D Phénomène physique pouvant engendrer des dommages majeurs
dangereux
Dommages occasionnés au niveau des cibles (personnes,
EM Effets majeurs
environnement ou biens) par les effets d’un phénomène dangereux

La partie gauche du nœud papillon correspond à un arbre de défaillances et permet d’identifier


les causes de l’événement redouté (dit événement redouté central (ERC)).

La partie droite du nœud papillon est un arbre d’événements et permet de déterminer les
conséquences de l’ERC. Dans cette représentation graphique, chaque chemin conduisant d’une
défaillance d’origine jusqu’à l’apparition d’effets majeurs désigne un scénario d’accident
particulier pour un même événement redouté central.

Les mesures de sécurité sont représentées sur le nœud papillon par des barres verticales,
symbolisant le fait qu’elles s’opposent au développement du scénario d’accident.

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Identification et caractérisation des MMR

Une Mesure de Maîtrise des Risques ou MMR est une chaîne de sécurité, constituée de un ou
plusieurs équipements, qui remplit une fonction de sécurité et satisfait un certains nombres de
critères : indépendance, efficacité, temps de réponse et testabilité / maintenabilité (ou maintien
dans le temps).
Sont distinguées :

 les MMR humaines ou organisationnelles (BHS – Barrières Humaines de Sécurité)


(exemple : contrôle d’une opération par une tierce personne) (cf. Rapport d’étude de
l’INERIS N° DRA-09-103041-06026B du 21/09/2009 – Omega 20) ;
 les MMR techniques (BTS) qui comprennent :
 les dispositifs de sécurité actifs (soupape de décharge, clapet limiteur de débit, …)
ou passifs (disque de rupture, arrête-flammes, cuvette de rétention, …)
 les Systèmes Instrumentés de Sécurité (SIS) (ensembles constitués d’une
détection, d’un traitement du signal et d’un actionneur).
 les MMR qui associent un dispositif technique et une action humaine (BTHS) (par
exemples : fermeture manuelle d’une vanne suite à la détection visuelle d’une
augmentation anormale de la pression du réacteur, mise en sécurité d’une vanne par
actionnement d’un bouton d’arrêt d’urgence par l’opérateur suite à une détection de fuite,
…).

L’étude de dangers évalue l’efficacité des MMR identifiées en attribuant à chaque MMR un
niveau de confiance (NC). Ce NC est définit par analogie aux exigences qualitatives des normes
NF EN 61508 et NF EN 61511 (1) (cf. Rapport d’étude de l’INERIS DRA-08-95403-01561B du
01/09/2008 – Omega 10). Ce niveau de confiance est lié à la probabilité de défaillance de la
barrière et associé à un facteur de réduction du risque (NC 1  PFD (Probability of Failure on
Demand) = 10-1 / sollicitation  facteur de réduction du risque = 10, NC 2  PFD = 10-2 /
sollicitation  facteur de réduction du risque = 100).
(1)
NF-EN 61508 : Sécurité fonctionnelle des systèmes électriques / électroniques / électroniques
programmables relatifs à la sécurité.
NF EN 61511 : Sécurité fonctionnelle – Systèmes instrumentés de sécurité pour le secteur de
l’industrie de process.

6.11.3. Identification des scénarios faisant l’objet d’une


analyse détaillée des risques

Etant donné qu’aucun scénario n’est susceptible de conduire à des effets notables en
dehors des limites du site, aucun scénario ne fait l’objet d’une analyse détaillée des
risques.

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6.12. HIERARCHISATION DU RISQUE - CONCLUSION

Les risques étudiés en analyse détaillée des risques sont placés dans la matrice d’acceptabilité
du risque présentée ci-dessous.

Probabilité (sens croissant de E vers A)


Gravité E D C B A

5. Désastreux

4. Catastrophique

3. Important

2. Sérieux

1. Modéré

Conformément à la réglementation, seuls les scénarios dont les effets sortent des limites de
propriété sont positionnés dans la matrice de criticité.

Or, étant donné l’absence d’effets dangereux hors site d’après les modélisations, aucun
scénario relatif au site d’EXTOL n’est à placer dans la matrice réglementaire
d’acceptabilité du risque.

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6.13. MOYENS DE SECOURS ET D’INTERVENTION EN CAS D’ACCIDENT


6.13.1. Désenfumage

L’ensemble des ateliers (existants et extension) a été divisé en 8 cantons de désenfumage


distincts (cf. plan de cantonnement et de désenfumage disponible en Annexe 11).
L’ensemble des cantons sera équipé en partie haute de dispositifs d’évacuation naturelle de
fumées, gaz de combustion, chaleur et produits d’imbrûlés dégagés en cas d’incendie (DENFC).
Ces dispositifs seront à commande automatique et manuelle.

Le plan en Annexe 11 localise l’implantation des unités de désenfumage et donne, pour chaque
canton, le détail des surfaces utiles existantes ou prévues. Ainsi, pour chaque canton existant ou
future, la surface utile n’est ou ne sera pas inférieure à 2% de la surface à désenfumer.

Ainsi, le site sera conforme aux arrêtés ministériels applicables :


- Arrêté du 30 juin 2006 relatif aux installations de traitements de surfaces soumises à
autorisation au titre de la rubrique 2565 de la nomenclature des installations classées ;
- Arrêté du 14/12/2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations
relevant du régime de l'enregistrement au titre de la rubrique n° 2560 de la nomenclature
des installations classées pour la protection de l'environnement.

6.13.2. Détection incendie

Le site, pour la totalité des bâtiments de production ainsi que pour les bureaux, sera équipé d’un
système de détection incendie, relié à une centrale incendie.

En cas de détection, le signal sera transmis à la société de télésurveillance et une alarme sonore
se déclenchera dans les différents points de l’usine.

La détection incendie déclenchera les installations suivantes :


- Système de désenfumage
- Portes sectionnelles au niveau des passages de profilés de la zone de traitement de
surface et thermo laquage.

Les dispositifs de détection incendie en cours d’étude et qui seront retenus seront adaptés aux
activités présentes dans les différentes parties de production du site.

6.13.3. Arrêts d’urgence

Des arrêts d’urgence, placés à proximité des différentes machines permettent de mettre les
installations en sécurité en cas d’incident sur le site.
Leur activation provoque la mise en sécurité des installations.

6.13.4. Moyens internes de lutte incendie


6.13.4.1. Moyens humains

La sécurité fait l’objet d’une réflexion globale d’EXTOL qui s’est engagé dans cette démarche.
Les techniciens ont à leur disposition toutes les procédures et documents nécessaires pour
assurer la bonne sécurité des sites. Ils ont par ailleurs reçu des formations à la sécurité.

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En cas d’accident entraînant un incendie, le déclenchement de l’alerte permet de prévenir de


manière immédiate le personnel, puis au besoin par le personnel en charge de la sécurité sur le
site :
- les services de secours extérieurs,
- les Administrations concernées (Préfecture, DREAL, Mairie,…),
- le voisinage (industriels voisins, établissements recevant du public),

Le site est équipé de moyens permettant d’alerter les services d’incendie et de secours : ligne
téléphonique et télésurveillance.
.

6.13.4.2. Moyens techniques

Des extincteurs mobiles sont placés dans les différents bâtiments de production et le seront dans
le nouveau bâtiment. Ils sont adaptés au risque et judicieusement placés. Ils permettent au
personnel d’intervenir rapidement en cas de sinistre.

Par ailleurs, 3 RIA seront à terme disponibles dans la zone de thermo-laquage.

Extinction CO2 :
La cabine de poudrage sera munie d’un système de détection et d’extinction automatique
incendie intégré utilisant le CO2 comme agent d’extinction :
- Buses d’injection de CO2 dans le cyclone et à l’entrée du filtre final,
- 2 cylindres de 30 kg CO2 alimentant les buses d’injection

Ces moyens sont maintenus en bon état et vérifiés au moins une fois par an par un organisme
compétent. Les moyens additionnels entreront dans le planning des vérifications réglementaires

6.13.4.3. Exercices

Le personnel est sensibilisé sur tous les risques encourus par l’entreprise.

Tout le personnel est entraîné par des formations avec mise en œuvre de matériels d’incendie et
de secours. Il peut intervenir dès le début d’un incendie.

6.13.5. Moyens externes


6.13.5.1. Poteaux incendie

Les 2 poteaux incendie normalisés les plus proches se situent à moins de 200 m des bâtiments.

NANTES METROPOLE a effectué un essai incendie en simultané le 8 mars 2017 sur les cinq
poteaux incendie les plus proches du site. Les cinq poteaux permettent d’assurer un débit
simultané de 450 m3/h.
A ce débit viendra s’ajouter le poteau incendie n°1543 pris en référence de pression assurant un
débit minimum de 60 m3/h, soit un total de 510 m3/h.

L’implantation des poteaux testés est entourée avec l’indication « débit » et « pression » pour le
PI n°1543 sur le plan ci-dessous.

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EXTOL

:
60 m3/h

Figure 5 : Implantation des poteaux incendie à proximité du site

6.13.5.2. Centre de secours

En cas de sinistre important, le recours à des moyens extérieurs sera indispensable. Le site
appellera le 18 et obtiendra le SDIS de Nantes qui fera intervenir la ou les casernes disponibles
en fonction de l’activité opérationnelle du moment.

Les moyens des services de secours portent sur des matériels mobiles, canons et lances à
mousse et à eau, extincteurs,…

La ressource en eau via les poteaux incendie présents sur la voie publique est suffisante.

L’installation est ainsi accessible à tout moment pour permettre l’intervention des services
d’incendie et de secours.

6.13.6. Gestion des eaux d’extinction en cas d’incendie

Une pollution peut provenir du déversement dans le milieu naturel ou les réseaux publics des
eaux utilisées pour combattre un incendie et contenant des produits de décomposition en
mélange (cendres, dilution des produits stockés...).
Le dimensionnement du volume des eaux incendie est le suivant.

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Calcul du besoin en eaux d’extinction d’incendie (D9 – Septembre 2001) (estimation)

Pour éteindre un incendie, les services de défense incendie utiliseraient les ressources en eau
disponibles. Les eaux d’extinction (fraction non évaporée) seraient chargées de matières
imbrûlées en suspension de type noir de carbone.
Afin d’évaluer quel seraient les besoins en eaux d’extinction incendie, nous avons appliqué la
méthode décrite dans le guide pratique D9 « Guide pratique pour le dimensionnement des
rétentions des eaux d’extinction », INESC (Institut National d’Etudes de la Sécurité Civile) –
FFSA (Fédération Française des Sociétés d’Assurances) – CNPP (Centre National de Prévention
et Protection).

Les tableaux suivants permettent la prise en compte de tous les éléments nécessaires pour le
calcul des besoins en eaux.

La surface de référence du risque est au minimum délimitée par des murs coupe-feu REI 120 ou
par un espace libre non couvert de 10 m minimum.

La surface de référence considérée est celle de l’ensemble des ateliers existants + la nouvelle
zone d’expédition (extension 1) et la station de traitement et le laboratoire (extension 3) soit 8034
m² (source : partie 3.1. du dossier, tableau des surfaces au sol dans la configuration projetée).
L’extension 2 (surface recoupée par des murs REI 120 n’est pas prise en compte.

Le niveau de risque attribué pour une activité selon le fascicule F03 de la D9 est de 1.

Le besoin en eau nécessaire a été évalué à 480 m3/h pendant 2 heures, le SDIS ayant
validé un besoin en eau de 470 m3/h.

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Dimensionnement des besoins en eau pour la défense extérieure contre l'incendie - D9


EXTOL France configuration projetée
Coefficients
Critères Coefficients Commentaires
retenus
Hauteur de stockage Activité Stockage
- Jusqu'à 3 m 0
- Jusqu'à 8 m (+ ) 0,1 La hauteur du stockage
0 0 dans les bâtiments ne
- Jusqu'à 12 m ( +) 0,2 dépasse pas 3 m
- Au-delà 12 m (+) 0,5
Type de construction (²)
- Ossature stable au feu > ou = 1 heures ( - ) 0,1
Bâtiment en bardage
- Ossature stable au feu > ou = 30 minutes 0 0,1 0
métallique < 30 min
- Ossature stable au feu < 30 minutes ( + ) 0,1
Types d'interventions internes
- Accueil 24 H / 24 ( - ) 0,1
(présence permanente à l'entrée)
- DAI généralisée reportée ( - ) 0,1
24H / 24 en télésurveillance
ou au poste de secours
24 H / 24 lorsqu'il existe Site ouvert en journée
-0,1 -
avec des consignes d'appel Télésurveillance
- Service sécurité incendie ( - ) 0,3
24 H / 24 avec moyens
appropriés équipe de seconde
intervention en
mesure d'intervenir 24 H / 24)
 Coefficients 0 0
1 +  Coefficients 1 1 Surface de référence =
Bâtiment 1 +2 + 3 existants
Surface de référence : S en m² 8034
+
Q= 30 x S x (1+ coefficients) / 500 482,04 0 Extensions 1 et 3
Risque retenu 1 2 Extension 2 non prise en
Risque 1 Q1=Qi x 1 compte car recoupée par
mur REI 120
Risque 2 Q2=Qi x 1,5 471,18 0
Risque 3 Q3=Qi x 2 Bâtiments non sprinklés
Fascicule F 03
Risque sprinklé (oui ou non) non non
Cellule de stockage/activité recoupées (oui ou non) oui
Débit calculé en m3/h Qcalculé= 482,04 0
Débit total calculé en m3/h Qcalculé= 482,04 Pour information : 470
3 m3/h validé par le SDIS en
Débit requis en m /h Qrequis= 480
(arrondi au multiple de 30 m3/h le plus proche) Janvier 2017

Le site dispose aux alentours de 6 poteaux incendie situés à moins de 400 m du site, qui
assureront un débit simultané minimum de 510 m3/h pendant 2 heures (cf. détail au §
6.13.5.1 donnant le détail des poteaux incendie).

Ces sources seront suffisantes pour subvenir aux besoins en eaux d’extinction incendie.

Calcul du volume de rétention des eaux incendies (D9A – Septembre 2004)

Afin d’évaluer quel serait le volume adéquat pour la rétention des eaux d’extinction incendie,
nous avons appliqué la méthode décrite dans le guide pratique D9A « Guide pratique pour le
dimensionnement des rétentions des eaux d’extinction », INESC (Institut National d’Etudes de la
Sécurité Civile) – FFSA (Fédération Française des Sociétés d’Assurances) – CNPP (Centre
National de Prévention et Protection).

Le dimensionnement du volume de rétention nécessaire est présenté ci-après. Il est effectué sur
la base du débit requis pour les besoins en eau, auquel on ajoute les autres sources d’eau
récoltées.

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La surface de drainage est prise égale à 15 554 m² (source : partie 3.1. du dossier, tableau des
surfaces au sol dans la configuration projetée).

Le plus grand volume de produits liquides dangereux/effluents à contenir présent dans la surface
de référence est de 102 m3 (volume des cuves d’effluents et boues de la station de traitement de
surface 2 stockages tampons des acides et alcalins en cuves de 30 m3 + 1 cuve d’ajustement de
pH + cuve de 30 m3 des concentrats après évapoconcentrateur).

Sera également ajouté le volume des cuves de traitement de surface (23 m3)

Dimensionnement des rétentions des eaux d'extinction - D9A - Edition 08.2004


EXTOL France configuration Projetée

Besoins pour la lutte Résultat document D9 (Besoins x 2 heures 480 x 2 =


m3
extérieure au minimum 960

Volume réserve intégrale de la source


Sprinkleur principale ou besoins x durée théorique 0 m3
maxi de fonctionnement

Rideau d'eau Besoins x 90 mn 0 m3

+
Moyens de lutte
intérieur contre RIA A négliger 0 m3
l'incendie
+

Débit de solution moussante x temps de


Mousse HF et MF 0 m3
noyage (en gal. 15 -25 mn)

Brouillard d'eau et autres systèmes Débit x temps de fonctionnement requis 0 m3

+
Surface drainée en m2
Volume d'eau liés Drainage eau pluviale vers la
155,54 m3
aux intempéries rétention (10 l/m2)
15 554
+
Plus grand volume de produits liquides
contenu dans un local de la surface de
Présence stock de 20% du volume contenu dans le local référence, en m3 23 m3
liquides contenant le plus grand volume

92 + 23
=

Volume total de la capacité de confinement 1 138,54 m3

La rétention des eaux d’extinction incendie est prévue de la manière suivante :

Rétention dans les bâtiments via seuils et barrières aux entrées (visible sur le plan « Rétention
d’eaux incendie» disponible en Annexe 12) :
o Dispositif de retenue automatique type « Pollu-gate » (pas d’action manuelle ni
électrique) au niveau des ouvertures de l’extension et d’une partie des ouvertures
sur le bâtiment existant,
o Bordures de 13 cm prévues au niveau des ouvertures des bâtiments existants

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 8918 m² de bâtiment (bâtiments 1, 2, 3 existants + extensions 1, 2 et 3) avec 13 cm


de rétention = 1159 m3

Cette capacité de rétention est donc suffisante pour contenir les eaux d’extinction
incendie dans les bâtiments. A cette capacité s’ajoutent les deux cuves tampons de
confinement de 80 m3 recueillant les eaux de ruissellement sur les voieries extérieures.

Cette stratégie de confinement a été validée en amont avec le SDIS local.

Précisons que les réseaux d’eaux pluviales de toiture (EPT) et eaux pluviales de ruissellement
(EPR) seront munis de vannes d’isolement.

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