Vous êtes sur la page 1sur 2

Le psychisme de l’homme ne peut plus se réduire, comme le pensait Descartes, à une conscience de soi

parfaitement transparente à elle-même. Le sujet est constitué à la fois d’une conscience et d’un
inconscient, lequel contient beaucoup plus de représentations que la conscience.

Comme le souligne Freud « le moi n’est pas maître dans sa propre maison » et « il en est réduit à se
contenter de renseignement rares et fragmentaires sur ce qui se passe en dehors de sa conscience, dans
sa vie psychique » (Introduction à la psychanalyse, Freud).

On ne peut plus faire de la conscience le fondement de la certitude comme le faisait Descartes : la


conscience (le « moi ») ne sait pas la plupart du temps ce qui se passe dans sa « maison » (le
psychisme) ; elle ignore ce qu’elle a refoulé et ne peut le retrouver que de manière partielle, par
exemple en interprétant les rêves, les lapsus, les actes manqués.

Il faut également abandonner l’idée d’une unité du sujet. Le sujet est radicalement divisé entre sa
conscience et son inconscient. Dans la seconde formulation de sa théorie Freud ira jusqu’à distinguer
trois parties du psychisme humain : le ça, la Moi, le Surmoi.

La psychanalyse nous conduit à abandonner l’idée d’un sujet libre et maître de lui-même. Le sujet est
influencé par ses représentations inconscientes, c’est-à-dire par des représentations qui sont en lui sans
qu’il les connaisse. Il est à la fois déterminé par ses pulsions et par les interdits qu’il a intériorisé dans le
Surmoi.
A partir de Freud, la notion de sujet n’apparaît plus que comme une fiction ou une illusion qui permet de
donner une unité à des processus disparates. Ce qui amène certains philosophes à penser que l’on
pourrait désormais se passer de cette notion pour comprendre l’homme, son histoire, ses
comportements. Par exemple le philosophe Louis Althusser (XX° siècle) propose, dans le sillage de Karl
Marx (XIX°) que l’on pense désormais l’homme en termes de forces de productions ou de forces
sociales.

Vous aimerez peut-être aussi