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Les symptômes de l’électro-sensibilité :

1. Maux de tête et ondes électromagnétiques


En général, les maux de tête dus à l’électro-sensibilité ne sont pas réduits à un seul côté : ce ne sont donc pas des migraines au sens
clinique du terme. Après avoir écarté d’autres causes possibles (hypertension, problème vasculaire…) par les examens qui
conviennent (echodoppler, IRM…), les spécificités de ces maux de tête vont suggérer une origine d’hypersensibilité. Ils
s’accompagnent en effet très souvent d’une raideur de la nuque, et d’autres troubles comme des troubles cognitifs ; d’autre part, ils ne
sont pas soulagés par les habituels médicaments antimigraineux ni par un repos dans l’obscurité.
2. Fatigue chronique et ondes électromagnétiques
Ce symptôme est très fréquent chez les EHS. La fatigue peut être ressentie surtout le matin après une nuit non réparatrice, mais elle
peut aussi être constante et aller jusqu’à l’épuisement. Il faut donc commencer par éliminer toute cause somatique du symptôme avant
d’envisager un diagnostic de syndrome de fatigue chronique dû aux CEM.
3. Atteintes cardiaques et ondes électromagnétiques
Les champs électromagnétiques peuvent induire des troubles du rythme cardiaque : palpitations, tachycardie, tachyarythmie. C’est
pourquoi un des pires gestes est de glisser son téléphone portable allumé dans la poche de son blouson…
Ces troubles sont encore augmentés si le patient a un pacemaker car celui-ci fonctionne comme une antenne par rapport aux ondes.
Un holter gardé plusieurs jours aidera à poser un diagnostic et un interrogatoire poussé pourra mettre sur la voie de l’électrosensibilité.
On a remarqué aussi qu’une présence prolongée près d’une ligne à haute tension peut causer une hypotension ou au contraire une
hypertension artérielle au point de provoquer un malaise. Dans les cas extrêmes, la mort peut même survenir par fibrillation
ventriculaire.
4. Perturbations sensitives ou dermatologiques et ondes électromagnétiques
Elles font partie des symptômes les plus fréquents en cas de SICEM.
Les ondes électromagnétiques peuvent en effet provoquer (surtout sur le visage, les membres supérieurs, voire le tronc) des
picotements, fourmillements, rougeurs, érythèmes voire brûlures du second degré ou encore des œdèmes. En général ces
manifestations sont fugaces et ne laissent pas de trace. Mais dans quelques cas ont été constatés des nodules dermo-
hyperdermiques au niveau du cuir chevelu.
Lorsque ces symptômes s’accompagnent d’autres troubles comme faux vertiges, troubles de la marche ou troubles oculaires, ils
pourraient être trompeurs et faire penser à une sclérose en plaques (SEP). Il faut donc étudier cette possibilité par des examens
adéquats (IRM, fond d’œil, voire ponction lombaire). Mais si la SEP est écartée, l’origine électromagnétique peut être établie et l’état
du patient amélioré lorsque la charge des ondes est abaissée.
5. Atteintes psychiatriques et ondes électromagnétiques
Bien que la très grande majorité des EHS ne relèvent pas de la psychiatrie, un très petit nombre semble en relever. En effet, à la suite
d’une trop grande fatigue chronique et d’une angoisse née d’une non-reconnaissance de leur état, les patients peuvent développer un
symptôme dépressif sévère, des crises d’angoisse voire de panique, des troubles du comportement, une désorientation et une
confusion, des hallucinations… Dans ce cas le praticien aura tendance à traiter le patient avec les outils de la psychiatrie. Toutefois
rien ne vaudra alors le sevrage du patient de toute onde électromagnétique, et son traitement par des anti-oxydants.
6. Problèmes ophtalmiques ou ORL et ondes électromagnétiques
Les symptômes ophtalmiques, douleurs et troubles visuels peuvent être causés par une intolérance aux champs électromagnétiques
Dans la sphère ORL, l’électrosensibilité peut provoquer des acouphènes associés à une hyperacousie (moins souvent à une
hypoacousie qui est alors surtout unilatérale) ou à de faux vertiges; un audiogramme et une prise de sang mesurant le taux de
protéines S100B aidera à préciser le diagnostic d’électrosensibilité.

7. Douleurs musculaires et ondes électromagnétiques


L'hypersensibilité aux ondes électromagnétiques peut se traduire par des symptômes tels que douleurs diffuses au niveau des
membres supérieurs et/ou inférieurs, ou même du tronc, avec souvent une raideur de la nuque et des trapèzes. Dans sa forme
extrême, la douleur musculaire peut même évoquer la fibromyalgie. Mais un echodoppler et les marqueurs biologiques pourront aider
au diagnostic.

8. Troubles du sommeil et ondes électromagnétiques


Les insomnies et autres troubles du sommeil sont fréquents chez les EHS. Les CEM, en affectant l’activité électrique du cerveau,
perturbent cet état et l’on peut objectivement détecter les perturbations du sommeil paradoxal par un électroencéphalogramme (EEG).
En plus d’un impact sur la production de la mélatonine, les CEM ont une action néfaste sur les systèmes immunitaire et hormonal. Les
principaux incriminés peuvent être tout d’abord (mais pas seulement) dans l’environnement immédiat : un radio-réveil, certaines
lampes de chevet, babyphone numérique, téléphone portable même en veille ou encore les ondes provenant de chez le voisin…Avec
les zones blanches de plus en plus rares et les relais-téléphoniques toujours plus puissants, le sommeil, entre autres troubles, risque
d’être de plus en plus perturbé, le repos moins réparateur et, partant, la vie quotidienne plus impactée négativement.

9. Concentration et ondes électromagnétiques


Ce qui est dit pour les troubles du sommeil est valable, en état de veille, pour les troubles cognitifs qui peuvent être générés ou
augmentés par les CEM. Le défaut de concentration est le premier stade de troubles cognitifs comme les troubles de la mémoire, les
troubles de la perception, des difficultés de pensée. Le stade extrême peut mener à des maladies neurodégénératives comme maladie
d’Alzheimer ou de Parkinson (voir ci-après).

10. Perturbations neurologiques et ondes électromagnétiques


L’exposition aux CEM peut provoquer des faux vertiges et des troubles de l’équilibre, le signe de Rombert (dans une petite proportion),
une disparition subite mais transitoire de la force musculaire d’un membre, ou des symptômes évoquant une sclérose en plaques, une
maladie de Parkinson ou encore une atteinte épileptique. Etablir un diagnostic n’est pas simple et il est difficile de dire si les ondes
électromagnétiques ont causé ou seulement déclenché ou amplifié une affection déjà en cours d’installation.

11. Symptômes arthritiques et ondes électromagnétiques


Les symptômes arthritiques peuvent se manifester chez certains EHS…
Mais attention aux termes : en effet, une manière de soulager l’arthrite est la physiothérapie qui utilise des ondes magnétiques pulsées
! A ne pas confondre avec les CEM qui, eux, impactent négativement l’organisme, et peuvent provoquer des douleurs diffuses dans
les articulations de n’importe quelle partie du corps, ou même des poussées d’arthrose au niveau des mains.

12. Stérilité et ondes électromagnétiques


Chez les hommes comme chez les femmes en âge de procréer, un lien semble établi maintenant (et avéré chez les rats) entre le port
d’un téléphone mobile allumé porté dans la poche, ou l’utilisation sur les genoux d’un ordinateur portable avec WiFi allumé et la baisse
de production et de qualité des spermatozoïdes chez les premiers et une diminution du nombre de follicules des ovaires chez les
secondes ; d’où une baisse de la fertilité chez les deux.
13. Chez l’enfant et l’adolescent
Dyslexie, troubles de la concentration, déficit de mémoire (d’où un retard scolaire), mais aussi violence peuvent résulter d’une grande
exposition aux CEM.
Mais les symptômes peuvent être encore plus extrêmes lorsque cette exposition est exagérément étendue dans la durée et l’intensité.
Ainsi certains adolescents dormant avec leurs portables non éteints sous l’oreiller ont développé des pertes de connaissance, une
tumeur cérébrale, ou encore une maladie d’Alzheimer !
Sans compter les bébés qui se révèlent autistes lorsque la mère aura été largement exposée à des CEM au cours de sa grossesse
(combien de femmes enceintes consultent avec fébrilité l’arrivée de leurs SMS avec leurs portables confortablement installés sur leurs
ventres !)

L’exposition aux CEM :

 Crée des dommages oxydatifs en réduisant nos réserves naturelles d’antioxydants comme le superoxyde
dismutase (SOD), la catalase, le glutathion, le coenzyme Q10 et la mélatonine. Cette baisse d’antioxydants entraîne un
vieillissement prématuré, des infections plus fréquentes, un sang moins fluide. Avec un faible niveau d’antioxydants
dans le sang, les lipoprotéines de haute densité (HDL), le « bon » cholestérol, se lieront avec des radicaux libres pour
se transformer en lipoprotéines de basse densité (LDL), le « mauvais » cholestérol.
 Augmente le calcium intracellulaire. Par exemple, lorsqu’il y a augmentation anormale de calcium à l’intérieur des
cellules de la peau (mastocytes), il y production d’histamine. Il s’agit ici d’un des mécanismes qui expliquent comment
les CEM sont connus pour déclencher et amplifier les réactions allergiques.
 Inhibe le fonctionnement des mitochondries. Les mitochondries agissent comme des génératrices en produisant
l’énergie cellulaire. Leur mauvais fonctionnement cause une fatigue chronique et serait lié au développement de
cancers.
 Diminue le potentiel de membrane des globules rouges, qui, au lieu de se repousser, s’agglutinent ensemble
[pour former des « rouleaux »]. La quantité d’oxygène, qu’ils transportent au cerveau et dans les autres cellules, est
alors limitée, causant ainsi des symptômes similaires au mal de l’altitude : nausées, vertiges, difficulté à se concentrer,
et à prendre des décisions.
 Diminue le nombre de cellules tueuses naturelles NT (cellules murines naturelles). Ceci diminue d’autant la
capacité du corps à vaincre les infections. La récupération en sera alors moins rapide. Une exposition prolongée aux
micro-ondes altère le ratio des globules blancs T4/T8, qui augmente notre susceptibilité aux infections virales,
bactériennes et fongiques. Les symptômes incluent des maux de gorge, de la fièvre, une fatigue persistante, des
ganglions enflés.
 Augmente le stress « chronique » en causant une production excessive de cortisol et d’adrénaline par les glandes
surrénales. Un excès d’adrénaline peut entraîner une irritabilité et de l’hyperactivité, très fréquentes chez les enfants
TDAH. Cette excitation peut expliquer le syndrome de la jambe qui bouge involontairement. À long terme, on assiste à
un épuisement des surrénales. Un excès de cortisol peut nourrir l’obésité.
 Réduit un précurseur sanguin (5-HT) de la sérotonine. De bas niveaux de sérotonine déclenchent l’anxiété et la
dépression, pouvant déboucher sur le suicide.
 Réduit les niveaux de norépinephrine. Cette hormone du système nerveux autonome contrôle, entre autres, la
température corporelle. Une diminution anormale de norépinephrine est liée à des troubles de mémoire à court terme et
à la dépression.
 Altère la production de mélatonine. Cette hormone est nécessaire à la régulation du sommeil. L’effet antioxydant
de la mélatonine, maintenant en baisse, se fait sentir avec la recrudescence des cancers du sein. Une baisse de la
mélatonine aurait aussi pour effet une baisse de résistance immunitaire.
 Réduit les niveaux de dopamine, associés à la dépression.
 Réduit les niveaux du neurotransmetteur acétylcholine. Une baisse de ce neurotransmetteur entraîne des
désordres neurologiques et neuromusculaires, comme l’Alzheimer.
 Altère le flux sanguin dans différentes régions du cerveau, comme on a pu le constater dans des cas de
syndrome de fatigue chronique et d’autisme, et comme le médecin et chercheur français Dominique Belpomme l’a
montré dans son étude sur les biomarqueurs de l’électrosensibilité.

Quant à l’hypersensibilité chimique multiple, dont souffrent souvent les personnes électrosensibles, 34 chercheurs et médecins
nord-américains, ayant examiné des milliers de patients, en sont arrivés à un consensus sur les critères pour établir un
diagnostic :

 les symptômes sont reproductibles suite à des expositions répétées ;


 la condition est chronique ;
 de faibles niveaux d’exposition (plus faibles que communément tolérés) causent des manifestions de l’affliction ;
 les symptômes s’améliorent ou disparaissent en absence d’exposition ;

Une recherche systématique de la littérature scientifique a confirmé ces critères de diagnostic, et a suggéré que des
symptômes neurologiques pourraient être un critère additionnel. Ces critères consensuels ont été validés auprès de 2 546
patients de la région de Toronto pour distinguer les patients ayant plus ou moins de sensibilité. Dans la même étude, une
combinaison de quatre symptômes neurologiques a permis d’identifier les patients hypersensibles aux produits chimiques :

 avoir un odorat plus développé que la moyenne ;


 se sentir amorti, sonné ;
 se sentir déconnecté de la réalité ;
 avoir de la difficulté à se concentrer.
 les symptômes touchent simultanément plusieurs systèmes ou organes.

Aspects de sensibilité environnementale Afflictions simultanées courantes

 Forte réactivité à l’environnement


 Syndrome d’allergie total
 Perte de tolérance induite par  Fibromyalgie
substance toxique (TILT)
 Syndrome de fatigue chronique
 Sensibilité chimique multiple (MCS)
 Syndrome de fatigue post-virale
 Hypersensibilité chimique multiple
 Neuromyasthénie post-infection
 Intolérance chimique
 Grippe
 Syndrome de la guerre du Golfe
 Douleur chronique
 Intolérance idiopathique
 Migraine
environnementale
 Maladie de l’environnement
 Arthrite

 Allergie chimique
 Allergies

 Blessure toxique
 Rhinite

 Syndrome des édifices hermétiques


 Asthme

 Syndrome des bâtiments malsains


 Intolérance alimentaire

 Maladie du XXe siècle


 Maladie coeliaque

 Maladie induite par des produits


 Syndrome du côlon irritable
chimiques  Dépression majeure
 Phobie chimique  Anxiété
 Hypersensibilité électromagnétique  Trouble de panique
 Intolérance électromagnétique
 Électrosensibilité  Hypothyroïdie

 Maladie des micro-ondes

Hospitalisation d’une personne électrohypersensible


Les personnes indiquant être hypersensibles aux ondes électromagnétiques sont susceptibles de formuler des demandes
spécifiques lors d’une hospitalisation, comme par exemple de disposer d’une chambre ou d’un bloc opératoire exempt d’ondes
électromagnétiques. La prise en charge de cette personne doit concilier sa demande avec les contraintes liées à l’urgence,
l’organisation, la délivrance et la sécurité des soins.
Les Citoyens Éclairés du Morbihan ont produit un excellent document Hospitalisation personne EHS à remettre au
personnel de soins lors d’un séjour à l’hôpital.

Traitements
(Extrait du rapport Le point de vue médical sur l’hypersensibilité environnementale, page 6, de la Commission
canadienne des droits de la personne)

Retrouver la santé pour une personne hypersensible implique un dépistage précoce, un évitement des agents déclencheurs
des symptômes, une mitigation environnementale, des traitements pour réduire les toxines résiduelles, et un retour aux
processus biologiques normaux. Sans mitigation des irritants, une personne hypersensible deviendra sévèrement handicapée
(Dr. Margaret Sears, 2007).
L’intervention la plus efficace est d’éviter immédiatement toute source de radiations électromagnétiques.

Une fois ces expositions éliminées, les interventions suivantes sont suggérées par des médecins :

 traiter les infections gastro-intestinales, qui peuvent permettre l’absorption de toxines et de macromolécules non
digérées [gluten], tout en inhibant l’absorption de nutriments essentiels ;
 entreprendre des protocoles de détoxification, dont le sauna [proche de l’infrarouge] et l’exercice physique ;
 réduire l’intoxication aux métaux lourds [(mercure, plomb, cadmium, aluminium)] par des chélations [supervisées] ;
 prendre des suppléments [de magnésium], de vitamines [B et E, et d’antioxydants];
 s’assurer d’un équilibre hormonal, étant donné que plusieurs toxines sont des perturbateurs endocriniens comme le
bisphénol A qui bloqueraitles récepteurs d’estrogène;
 corriger les débalancements biochimiques ;
 chercher du soutien psychologique ;
 obtenir des atténuations des RF en milieu de travail.

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