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I - INTRODUCTION : Généralités sur le débit des bois considéré en vue des applications
ultérieures : sciages, placages, contreplaqués, bois de tonnellerie, de lutherie,
fabrications particulières, fibre, poudres etc. ....
A - Sciage
C - Dimensions normalisées
A - Définition
B - Matériel de sciage.
A - Définition
B - Méthode de débit
C - Matériel de sciage.
XI - DÉBITS SPÉCIAUX :
A - Tonnellerie
B - Lutherie
C - Emballage
D - Fibre de bois
XII - DÉBIT EN VUE DE LA FABRICATION DES PANNEAUX DE FIBRES ET DES
PANNEAUX DE PARTICULES :
A - Procédé défibrator.
B - Procédé de fibroplast.
C - Procédé Mason.
D - Fibre de bois agglomérée aux liants hydrauliques.
E - Conclusion partielle.
A - Pâtesà papier.
B - Les farines de bois.
Cette définition est toujours valable d'ailleurs, spécialement pour les bois de
charpente, de menuiserie.
Nous utilisons :
1°) des épaisseurs qui peuvent être normalement être obtenues par sciage, avec
une perte n'excédant pas une proportion normale. Le débit de ces épaisseurs est
classique, avec les variantes justifiées par des utilisations spéciales comme la
tonnellerie et la lutherie.
2°) des feuilles minces qui peuvent servir à la fabrication des différents types de
contreplaqués, à la confection d'emballages, à l'imprégnation avant
reconstitution des blocs ( bois améliorés, bois Bakélite etc... ). Ces bois sont en
général obtenus par déroulage.
3°) des feuilles minces de bois présentant un caractère décoratif, et, pour cette
raison, employés en surface, après construction d'un support en bois ordinaire.
Ce sont les placages, rarement obtenus par sciage de nos jours. Ils sont le plus
souvent tranchés, parfois déroulés.
Le débit, avons nous dit, doit tenir compte de la structure des arbres et des
effets de retrait produits par la dessiccation.
Nous nous souvenons (revoir les leçons sur la structure du bois) que, chaque
année, l'arbre forme une couche nouvelle qui durcit en vieillissant et que les
couches les plus vieilles, les plus dures, sont au cœur de l'arbre. Celui-ci
contient très peu de sève par rapport aux couches voisines de la circonférence. .
Il en résulte des fentes sur les grumes qui ne sont pas débitées aussitôt après
l'abattage ou des déformations des pièces obtenues par le sciage, si ne sciage a
été fait en temps voulu.
La dessication, sur une
grume débité trop
longtemps après l'abattage
produit des fentes allant de
la circonférence vers le
centre en suivant la
direction des rayons
médullaires; (ou mailles).
Ces fentes vont en se
rétrécissant vers le cœur.
Examinons les trois figures qui suivent (fig. 4 - 5 - 6 ) et qui représentent les
principales dispositions des bois sciés par rapport à une coupe transversale.
Elles nous fourniront, les éléments principaux des définitions essentielles.
La figure 4 représente un débit tout à fait courant dans lequel les traits de scie
ont une même direction. On peut remarquer que les épaisseurs qui contiennent
le cœur ou qui s'en éloignent pas trop montrent les couches concentriques
annuelles perpendiculaires ou presque perpendiculaires à leurs faces (planches
numérotées 1 - 2 - 3 sur la figure 4). celles qui s'éloignent du centre (n°4 par
exemple) sont traversées de plus en plus obliquement par les couches
concentriques. Dans celles qui se trouvent près de la circonférence (n°5) les
lignes de couches concentriques sont quasiment parallèles à la surface. La
planche n° 1 se déforme très peu en séchant. Elle est dite sur quartier. Les
planches telles que 2 et 3, sur faux quartier, sont encore très valables. Une
planche comme la planche 5, dite sur dosse, est beaucoup moins bonne et tire
au cœur en séchant .
La figure 5 montre une façon d'obtenir une plus grande quantité de bois sur
quartier (ou encore sur mailles) par un débit préalable en 4 quartiers dont
chacun est refendu ensuite par des traits de scie parallèles à son axe.
A - ÉQUARRISSAGE
Le sciage complet d'une grume par des traits de scie parallèles, tel qu'il est
représenté dans la figure 4 donne des plateaux dont les rives sont d'autant plus
inclinées par rapport aux faces que ces plateaux proviennent de parties plus
voisines de la circonférence. Ces bords en biseau sont nommés flaches
Dans le second sciage, c'est-à-dire le débit
du plateau en différentes pièces, il faut
éliminer les flaches ( fig. 7) sur chaque
plateau, afin de donner aux pièces des
surfaces perpendiculaires les unes aux
autres et des arêtes vives.
On peut éviter cela au moyen de l'équarrissage qu'on
obtient par 4 traits de scie parallèles et
perpendiculaires deux à deux. Ces traits de scie font
tomber une dosse ou déballe. On obtient un certain
découvert qui peut être suffisant si la proportion
d'aubier n'est pas trop forte) ou insuffisant. Dans ce
deuxième cas on lèvera une contre dosse, déjà
utilisable, afin de donner plus d'importance à ce
découvert.
Nota *:
B - BOIS DE SCIAGES
Ces épaisseurs sont restées conformes aux mesures anciennes pieds, pouces,
lignes dont nous rappelons, ci-après, les valeurs.
C - MESURES ANCIENNES
Pour la mesure des épaisseurs, on considérait surtout le pouce et l'on trouvait les
épaisseurs de
1/2 pouce, 3/4 de pouce, 1 pouce, 1 pouce 1/4, 1 pouce 1/2, 1 pouce 3/4, 2 pouces
Les longueurs se mesuraient en pieds. Il en reste que nous mesurons encore certaines
longueurs de bois par tiers de mètre (1/3 de mètre équivaut environ à 1 pied).
Suivant les essences, les emplois, et aussi les régions, certaines de ces
épaisseurs étaient connues sous des noms spéciaux qu'on retrouve
encore de nos jours.
CHÊNE
Épaisseur en Largeur en Noms
mm centimètres particuliers
13 23 Feuillet
20 23 Panneau
27 23 Entrevoix
41 à 47 21 Planches
54 16 Bastaing
54 32 Doublette
75 à 80 23 Petit battant
80 à 81 16 Membrure
80 à 81 Plateau
110 32 Gros battant
SAPIN
Épaisseur en Largeur en Noms
mm centimètres particuliers
13 23 - 23 Feuillet
Feuillet
13 32
Lorraine
18 22 - 23 Feuillet
20 22 - 23 Panneau
27 22 - 23 Planche
27 32 Lorraine mince
34 22 - 23 Planche
Lorraine
34 32
épaisse
41 22 - 23 Planche
PEUPLIER
Épaisseur en Largeur en Noms
mm centimètres particuliers
Voliges
13 à18 16 à 25
Champagne
Voliges
21 - 22 14 à 16
Bourgogne
27 - 34 24 Planches
54 24 Quartelots
IV - PARTICULARITÉS RELATIVES AU
DÉBIT
DES BOIS EXOTIQUES
Les bois exotiques sont livrés à l'industrie sous le nom de billes qui peuvent se
présenter équarries (comme les billes d'acajou) ou bien simplement écorcées
comme les billes de palissandre, de bois de rose, d'érable du Canada.
Lorsque ces bois sont utilisés comme Lois de construction, ce qui est le cas pour
des acajous d'Afrique, ils sont débités comme les bois de pays.
Lorsqu'on veut plus particulièrement juger des effets décoratifs qu'on pourra
tirer du bois ou, ce qui est souvent nécessaire, des ravages souvent importants
au cœur, on ouvre préalablement la bille par un trait de scie passant au cœur.
Une scierie n'utilise pas lé bois au fur et à mesure des arrivages pour
plusieurs raisons :
B - LE TRONÇONNAGE
C - ÉCORÇAGE
L'écorçage est donc essentiel afin d'éviter des dés affûtages ou des
détériorations des outillages. Ii faut éviter, après écorçage, tout
contact du bois avec le sol.
A - SCIAGE
Le débit en plot ou débit sur dosse est défini par les normes A F N 0 R
B 53-001 à 53-014. Il est réalisé ainsi
Mais on peut aussi, dans le cas où l'on désirerait des feuillets maillés,
diminuer les épaisseurs dans le voisinage du cœur. Tout cela est, en
fait, commandé par les exigences des fabrications.
C - DIMENSIONS NORMALISÉES
Les normes B 53-001 à B 53-014 ont fixé des dimensions de débit pour
les principales essences commerciales. Les épaisseurs sont des
"épaisseurs minima" que doivent présenter des bois "secs à l'air". Il
convient donc d'effectuer les débits à des épaisseurs supérieures en
tenant compte des variations provoquées par le séchage.
CHÊNE
Épaisseur en 8-10-12-15- 26-30-35-40- 65-75-90-
mm 18-22 45-55 105-120
Longueur en
300 et plus par multiples de 10
cm
HÊTRE - PLATANE
Épaisseur 8-10-12-15-18-22-26- 55-65-75-
105-120
en mm 30-35-40-45 90
Longueur
300 et plus par multiples de 10
en cm
NOYER
Épaisseur 8-10-12-15-18-22-26-30-35-40-45-55-65-75-
en mm 90-105-120
Longueur
200 et plus par multiples de 10
en cm
CHÂTAIGNIER
Épaisseur
15-18-22-26-30-35-40-45-55-65-75
en mm
Longueur
300 et plus par multiples de 10
en cm
ORME ET FRÊNE
Épaisseur
18-22-26-30-35-40-45-55-65-75-90-105
en mm
Longueur
300 et plus par multiples de 10
en cm
TILLEUL
Épaisseur
65-75-90-105-120
en mm
Longueur
200 et plus par tiers de mètre
en cm
AUNE
Épaisseur
26-30-35-40-45-55-65-75-90-105-120
en mm
Longueur
200 et plus par tiers de mètre
en cm
PEUPLIER
Épaisseur
18-22-26-30
en mm
Longueur
200 et plus par tiers de mètre
en cm
BOIS TROPICAUX
Épaisseur 8-10-12-15-18-22-26-30-35-40-45-55-65-75-
en mm 90-105-120
Longueur
200 et plus par multiples de 10
en cm
TABLEAU RÉCAPITULATIF
NOM DES ÉPAISSEUR EN MILLIMÈTRES
BOIS 008 010 012 015 018 022 026 030 035 040 045 055 065 075 090 105 120
CHÊNE + + + + + + + + + + + + + + + + +
HÊTRE + + + + + + + + + + + + + + + + +
PLATANE + + + + + + + + + + + + + + + + +
NOYER + + + + + + + + + + + + + + + + +
CHÂTAIGNIER + + + + + + + + + + +
ORME + + + + + + + + + + + + +
FRÊNE + + + + + + + + + + + + +
ROBINIER + + + + +
CHARME + + + + +
POIRIER + + + + +
MERISIER + + + + + + + + + + + + + +
ÉRABLE + + + + + + + + + + + + + +
(tout espèce)
LISIER + + + + +
CORMIER + + + + +
PEUPLIER + + + +
PEUPLIER
BLANC + + + +
GRISARD + + + +
TILLEUL + + + + +
AUNE + + + + + + + + + + +
SAPIN + + + + + + + + + + + + +
ÉPICE + + + + + + + + + + + + +
PIN
SYLVESTRE + + + + + + + + + + + + +
MÉLÈZE + + + + + + + + + + + + +
BOIS
TROPICAUX + + + + + + + + + + + + + + + + +
On emploie principalement:
a) Les scies à ruban à grumes dont les bâtis très massifs et non-vibrants
peuvent être : en col de cygne, droits, semi-droits ou droits déportés.. La grume
est fixée sur un chariot par des poupées porte griffes réglables: Le chariot
mobile sur une voie parallèle au plan de sciage est, à avance et recul
commandés mécaniquement, avec vitesse variable.
b) des scies alternatives verticales à une lame sont, soit à aménage discontinu,
soit à aménage continu du bois. Elles ne sont pas d'un emploi avantageux dans
la généralité des cas, mais peuvent être préférées au ruban dans le cas de bois
très difficiles (bourreux, noueux) ou pour l'obtention du débits de toute
première qualité.
c) les scies alternatives horizontales ont souvent été employées sur place pour
le débit des bois tropicaux..
d) Les scies alternatives multiples dans lesquelles plusieurs lames sont montés
à intervalles correspondant aux épaisseurs à obtenir, permettent le débit d'un
tronc en une seule passe. Ces scies sont très utilisées dans les pays scandinaves,
en Allemagne. Nous les employons un peu en Lorraine pour le débit des bois
résineux Pour un rendement intéressant il convient que les bois soient de
formes assez régulières.
A - DÉFINITION DE CE DÉBIT
La norme B 50 - 003 définit ainsi le bois sur quartier et sur faux quartier.
" Lorsque toutes les traces de cernes sont sensiblement perpendiculaires aux
faces (environ 90°) le bois est dit sur quartier ou sur plein quartier ; sinon il est
sur faux quartier".
Le résultat cherché dans les débits dits " sur quartier" est l'obtention d'un
maximum de sciages orientés dans le sens radial.
2°) Chaque quartier est débité en faisant des traits parallèles alternativement à
l'une puis à l'autre de ses faces.
3°) Divers modes de débit (qui ne sont pas tous des débits sur quartier) se
proposent d'obtenir un maximum de bois sur mailles avec un minimum de
manutention. On ne peut en effet que se rapprocher du débit sur mailles
théorique, impossible à pratiquer, à cause de la perte énorme qu'il entraînerait
et des manutentions compliquées à réaliser.
B - MATÉRIEL DE SCIAGE
Le débit de chaque quartier peut ensuite être effectué sur des scies
circulaires à chariot libre (sur lesquels le bois est posé libre et non
plus griffé) ou bien par des scies à ruban également à chariot libre qui
permettent le débit de grosses dimensions.
A - DÉFINITION
Pour pouvoir être travaillé plus avant, le bois devra comporter quatre
faces régulières.
Le débit sur quartier ou en plot nous a fourni des pièces ayant 2 faces
planes. Par 2 traits bas il faut leur donner des rives régulières.
Les dimensions normalisées des bois avivés sont données par les normes
AFNOR B - 53-001 à 53-013 pour les bois de pays et par la norme 53-014 pour les
bois tropicaux.
CHÊNE
CHÊNE
2° Chevrons
Équarrissages en mm Longueurs en cm
40 x 40 De 50 cm par multiples
45 x 45 de 5 cm
De 75 cm à 95 cm par
55 x 55 - 65 x 65 -65 x 75 -
multiples de 5 cm
75 x 75 - 75 x 105 - 90 x 90 -
100 cm et plus par
105 x 105 -120 x 120
multiples de 10 cm
CHÊNE
3° Frises et lambourdes (parquets traditionnels)
HÊTRE ( et PLATANE )
1° Plateaux, Planches, Feuillets alignés parallèles.
HÊTRE
2° Chevrons
Équarrissages en mm Longueurs en cm
40 x 40 De 50 cm par multiples de 5
45 x 45 cm
De 75 cm à 95 cm par
55 x 55 - 65 x 65 -65 x 75 -90 x 90 - multiples de 5 cm
105 x 105 -120 x 120 100 cm et plus par multiples
de 10 cm
BOIS RÉSINEUX
Nom des pièces Épaisseurs en mm Longueurs en cm
300 et plus par tiers
de mètre pour les
plateaux
Plateaux, planches, 8-10-12-15-18-22-26-30-35- 200 et plus par tiers-
feuillets, avivés 40-45-55-65-75-90-105-120 de mètre pour les
avives 200 et plus
par tiers de mètre
pour les avivés.
équarrissage de : 200 et plus par tiers
Chevrons 55x65-55x75-65x75- de mètre pour les
75x105 avivés.
200 et plus par tiers
Basting 55x55-65x165-65x185 de mètre pour les
avivés.
200 et plus par tiers
Madriers 75x205-75x225-105x225 de mètre pour les
avivés.
PEUPLIER
2, 00 m - 2, 33 m - 2, 67 m - 3, 00 m
B - MÉTHODE DE DÉBIT
L'obtention de débits avivés relève évidemment non plus du débit en gros, mais
du sciage second, mais la destination attribuée à une grume peut modifier la
conception du premier sciage.
C - MATÉRIEL DE SCIAGE
Il y a deux types principaux de déligneuses : à lame dont l'axe est sous la table,
ou bien à lame dont l'axe est au dessus de la table(ce qui permet d'utiliser des
lames de diamètre plus réduit).
Les scies à aviser permettent d'obtenir, par 2 lames à écartement réglable, des
débits alignés parallèles en un seul passage.
On utilise aussi des scies à ruban, notamment pour le dédoublage des pièces
épaisses dont on conserve la largeur, mais que l'on débite à des épaisseurs
égales 'à la moitié, au tiers, au quart de la pièce sciée d'entraînement qui
remplace les cylindres guides des machines plus anciennes.
Dans le passé les placages étaient débités par sciage. Un tronc d'arbre était
maintenu verticalement par une presse et la scie était manœuvrée par deux
ouvriers. L'épaisseur des placages était généralement d'une ligne, soi un peu
plus de 2 mm.
Cette: méthode de sciage faisait perdre beaucoup de bois à cause de l'épaisseur du trait de
scie. En 1834 fut aise mise au point une machine sciant le placage à plat. Elle devait, à
partir de 1850, de perfectionnement en perfectionnement, aboutir à une technique
nouvelle : le tranchage.
Mais pour la réparation des meubles anciens ou la reproduction qui se veulent d'une
qualité exceptionnelle on utilise encore des placages sciés au moyen d'une machine
appelée "scie à bois montant". La lame de cette scie alternative horizontale est très
mince:8/10 de mm environ. Le bois
est fixé sur un châssis vertical qui peut descendre dans une fosse et remonter d'un
mouvement très lent vers lame. On obtient des sciages d'une telle qualité que l'on a
parfois employé le même procédé pour débiter des
feuillets de choix. Il est évident que ce système, archaïque, qui tend à disparaître
complètement face au tranchage et au déroulage donne un placage d'un prix de revient
très élevé, très supérieur à celui du placage tranché ou déroulé.
fig. 2 Schéma du sciage au bois montant
1 Fosse verticale
2 Châssis porteur de la grume
3 Tambour d entraînement
4 Crémaillère du châssis engrenant avec le
tambour
5 scié alternative horizontale
6 La feuille de placage est détachée par la scie
C - TRANCHAGE
Il est évident aussi qu'un petit nombre seulement répond à ces exigences et c'est
justement dans ceux qui n'y répondent pas que l'ébéniste peut trouver les bois
veinés qu'il recherche souvent en décoration, donc c'est par une préparation
spéciale que les bois seront mis en condition pour le tranchage.
Préparation
la préparation comporte : l'écorçage, le débit et l'étuvage.
L'étuvage des bois verts ou des bois très tendres peuvent être travaillés sans
étuvage préalable. Mais c'est un cas relativement rare. En général les bois
passent soit à l'étuve, soit à "la bouillotte".
Les essences tendres et, d'une façon plus générale les bois peu délicats vont à
l'étuve à vapeur. Les bois délicats et de teinte claire, ainsi que les bois
particulièrement durs vont à la bouillotte.
Les étuves sont des bacs en ciment où l'on envoi e de la vapeur détendue
Les bouillottes sont des bacs métalliques contenant de l'eau presque bouillante.
Ajoutons que certains bois sont mouillés à froid afin d'éviter toute modification
de teinte (le sycomore par exemple).
Ainsi la pièce de bois griffée sur le plateau sera montée entre chaque coup
d'outil d'une hauteur correspondant à l'épaisseur du placage désiré.
Le porte lame, massif au point de peser plusieurs tonnes dans certaines grosses
trancheuses, subit un mouvement va et vient synchronisé avec la montée de la
pièce de bois à trancher. Ce chariot porta couteau se déplace dur deux rails
parallèles.
Le couteau est une lame (mince ou épaisse suivant les cas), affûtée à 20°,
attaquant le bois sous un angle assez faible, mais réglable en fonction de
l'espèce travaillée. La longueur du couteau varie de 3 m à 5 m pour les plus
grosses machines.
L'épaisseur de la feuille tranchée varie de 2/10 de mm si on le désire à 6/10
(épaisseur courante) et plus si on veut. Il s'agit donc de régler parfaitement la
très petite montée du plateau entre deux coupes de régler aussi la barre de
pression et l'angle d'attaque.
Les feuilles de placage obtenues sont évidemment recueillies et numérotées
soigneusement dans l'ordre de leur obtention afin de permettre ensuite tous les
raccords de veinage souhaités.
D - DÉROULAGE
Le déroulage est surtout utilisé pour la fabrication des feuilles minces qui par
collage donneront le contreplaqué. Le déroulage est donc assez exceptionnel,
dans la fabrication des placages d'ébénisterie. Tout d'abord il laisse un déchet
assez important sous forme de noyau central. De plus il donne une feuille de
forme curviligne, mais on peut cependant juger intéressant les effets de veinage
que l'on peut obtenir.
Placage scié Le bois n'ayant subi aucune préparation (ni étuvage, ni trempage
en bouillottes garde son aspect naturel. Les éléments sont coupés
et non décollés par la scie et l'épaisseur du placage permet
un raclage et un ponçage soignés.
Évidemment les dimensions du placage scié ont au maximum la longueur de la
grume et son diamètre comme largeur.
Placage tranché. Les dimensions sont les mêmes que pour le placage scié, les
feuilles obtenues sont, comme par le sciage, soit sur dosse, soit sur quartier, soit
sur faux-quartier. Les placages se présentent donc dotés d'une certaine
ressemblance avec les placages sciés. Mais le fer de la trancheuse peut décoller
certains éléments ramollis par l'étuvage ou le passage à la bouillotte, les
vaisseaux ont été dilatés par cette préparation. Le bois est donc plus poreux. On
ne peut le racler et le poncer aussi vigoureusement que le placage scié. Mais
malgré tout le placage tranché reste plan, et assez peu sensible au retrait à une
épaisseur bien uniforme. A l'heure actuelle on tranche non seulement les bois
destinés à la décoration, mais aussi les feuillets de qualité exceptionnelle qui
doivent devenir des éléments lamellés bakélisés.
Nous ne reviendrons pas sur le principe du déroulage déjà indiqué plus haut.
Citons encore les dresseuses qui permettent d'obtenir sur une pile de feuilles
des chants parfaitement rectilignes, susceptibles d'être jointés.
XI - DÉBITS SPÉCIAUX
La plupart des débits spéciaux ont pour origine des impératifs techniques. Les
bois de tonnellerie doivent présenter un retrait minimum. Les bois de lutherie
doivent conserver des qualités de résonance spéciale. Le débit, même, des bois
d'emballage ne se fait pas au hasard. Nous ne signalerons que l'essentiel de ces
débits spéciaux.
Lutherie. Les bois les plus employés en lutherie sont: l'érable plane, le sapin
blanc ou épicéa, l'ébène, tout au moins pour la fabrication des violons. Ces bois
doivent être de première qualité, ils sont débités sur quartier, sans nœuds, sans
gerçures et doivent être séchés dans un local bien à l'abri. Il faut se rendre
compte de l'importance énorme du débit en lutherie (71 pièces sont nécessaires
pour la fabrication d'un violon).
A - PRÉCÈDE DEFIBRATOR
Les éclats, emmagasinés, passent dans les chambres de compression où ils sont
soumis à des pressions de vapeur de l'ordre de 10 kg,/cm2 et à une température
de 170 180° environ. Ils s'imbibent rapidement de vapeur et sont soumis aux
disques dentés des appareils défibreurs. La matière obtenue est une pâte de
cellulose et de lignine qui se sépare facilement des éléments encroûtant. La
vapeur, une dilution dans l'eau mettent cette pâte en condition de passage dans
des séparateurs qui trient les paquets de fibres. Les éléments de défibrage trop
grossiers sont l'objet d'un nouveau passage dans des piles de raffinage et le
produit en résultant est incorporé dans le circuit.
Dans le cas des panneaux pressée on utilise des presses hydrauliques à plateau:
chauffants. La première phase de l'opération peut être considérée comme un
essorage de panneau. La seconde est un séchage accompagné de la prise par
polymérisation du liant synthétique. On peut parler assez justement dans ce cas
de bois reconstitué puisque nous remplaçons les liants naturels des fibres par
un liant formo-phénolique ou similaire.
B - PRÉCÈDE DE FIBROPLAST
Le procédé Défibraticn est d'origine Suédoise. Le procédé Fibroplast est
d'origine Allemande. Ils ont ces points communs. Ils s'appliquent tous les deux
au traitement d'essences résineuses, à longues fibres.
Les essences à fibres longues supportent une adjonction de résines synthétiques
dans des condition rentables. Si l'on cherche à appliquer le même procédé à des
essences à fibres courtes (feuillus) la consommation de résines nécessaire pour
constituer une liaison convenable grève par trop par trop le prix du produit
final. En fait on incorpore un pourcentage étudié de Feuillus.
Du point de vue qui nous occupe, c'est à dire le débit, le procédé Fibroplast
supprime en somme l'action mécanique de séparation des paquets de fibres. Au
lieu d'une machine à, cylindres dentés ou rainurés, on emploie une chaudière
analogue à celles en usage dans les fabriques de cellulose. Le reste : machine à
former le tapis, presses, séchoirs est identique à ce qui précède.
C - PRÉCÈDE MASON
Les caractéristiques essentielles de la fabrication qui suivra sont les mêmes que
dans les autres procédés.
On emploie souvent de la fibre de bois résineux bien sain et bien sec.. Cette
fibre est très légèrement enrobée du liant (ciment Portland) ou (ciment
magnésien sorel). Le liant n'intervient que dans la proportion juste
indispensable à la soudure des éléments.
Après enrobage les fibres sont soumises à une pression qui façonne les blocs en
forme de briques ou de panneaux plus ou moins épais. On ne cherche pas une
compacité excessive. I1 ne s'agit pas en effet de panneaux de ciment avec bois
incorporé, mais bien, au contraire, de panneaux de fibres de bois aggloméré par
du ciment. Ces panneaux pour fixer les idées, pèsent à épaisseur égale 5 fois
moins que la brique ou deux fois et demi moins que le plâtre.
E - CONCLUSION PARTIELLE
Nous n'avons pas, dans ce chapitre à parler plus longuement de ces panneaux
de fibres de particules dont l'emploi se généralise. Leur mise en oeuvre sera
étudiée dans d'autres leçons. Mais nous insistons sur une idée qu'il faut bien
préciser, à savoir : la fabrication de ces matériaux ne permet absolument pas
d'utiliser "tout venant" les déchets de fabrication des ateliers. Nous avons vu
qu'on ne peut pas mélanger toutes les essences dans une proportion
quelconque, qu'on ne peut pas non plus mélanger des particules de toutes
grosseurs. Cette fabrication n'est donc pas systématiquement une fabrication
économique.
A - PÂTES A PAPIER
Préparation : Les bois arrivent sous forme de bûches. Ils sont tronçonnés et
doivent être écorcés blanc blanc. Cette opération se fait dans des tambours
rotatifs à écorcer.
Les noeuds doivent, dans ce cas, être séparés de la masse des copeaux: Ils
seront,ainsi que les sciures, traités pour entrer dans des fabrications de pâtes
moins soignées.
Pâte mécanique. Le bois est pressé sur des meules en grés et arrosé avec de
l'eau on distingue :
- le défibrage à chaud et
- le défibrage à froid
- les défibreurs discontinus (on arrête pour refaire le chargement)
- ou les défibreurs continus (pression constante du bois sur la meule).
Ces pâtes subissent toujours une épuration, avec nouveau raffinage des fibres
grossières, comme dans le cas précédent.
Pourquoi en a t on besoin ?
Comment l'obtient on ?
Une farine de bois est évidemment un bois réduit, en général par arrachement
et écrasement à une fragmentation extrêmement poussée.
Si nous incorporons aux farines de bois, ce qui est logique, la farine de liège,
nous pouvons citer le linoléum parmi les plis gros utilisateurs de bois en
poudre.
Fabrication. Les essences les plus intéressantes pour les farines de bois sont les
résineux : épicéa, sapin, pin maritime, et quelques feuillus comme le peuplier,
le bouleau, le charme.
Etant donné qu'on recherche souvent des farines blanches, on a mis à l'étude
(de même que pour les pâtes de cellulose à base de bois feuillus) la décoloration
des farines de bois.
On ne peut fabriquer une farine de bois qu'avec un bois sec. Donc les sciures,
copeaux, déchets divers (après l'élimination des cailloux, clous et autres
détritus) sont passés dans des séchoirs rotatifs verticaux ou horizontaux et
chauffés avec toutes les précautions nécessaires contre l'incendie. En fait c'est
un courant d'air absolument sec qui passe sur ces déchets. .
Le broyage se fait par des meules parallèles (l'une fixe, l'autre mobile,
rainurées et souvent "repiquées" pour maintenir leur surface rugueuse. Mais il
existe d'autres systèmes de broyeurs plus ou moins comparables à ceux qu'on
emploie en menuiserie(broyeurs à choc ou broyeurs à écrasement).
Le produit obtenu est bluté c'est à dire tamisé à l'air (courant d'air) ou
mécaniquement tamis métalliques à mailles plus ou moine serrées).
Tout au cours de cette fabrication, les précautions les plus sérieuses doivent
être prises pour éviter une densité trop forte de poussière de bois en suspension
dans l'air ce qui serait un danger permanent d'explosion.