KHEMILI Imed, 2023 134

Résistance des Matériaux

Les Sollicitations Composées
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Les Sollicitations composées

1. Introduction
• Une pièce est très rarement soumise à une sollicitation simple (pure).
Dans la réalité, les pièces subissent plusieurs types de sollicitations en
même temps.

• On dira qu’une poutre est soumise à des sollicitations composées, s’il

existe plusieurs sollicitations simples simultanément sur une section droite.

• Dans la plupart des cas, à un effort de traction se rajoute un moment de

flexion, ou à ce moment de flexion se superpose un couple de torsion.

• Il existe même des pièces sur les quelles agissent ces trois types de
sollicitations.
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2. Principe de superposition
• En vertu du principe de superposition des efforts, l’état de contrainte
d’une barre rigide se détermine par addition des contraintes provoquées
par chacune des types de chargement simple. Il en va de même pour les
déformations (déplacements).

• Le principe de superposition s’applique à tous les cas où les déformations

sont petites et lorsque le matériau obéit à la loi de Hooke.

•À ce stade il faut choisir un critère de résistance.

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3. Critères de résistance
• Un critère de résistance est une convention mathématique permettant de
combiner des contraintes de nature différentes dans le but d’obtenir une
contrainte équivalente en traction.

• Équivalente : car cette contrainte est sensée représentée à elle seule les
effets des contraintes d’origines et de nature différentes.

• En traction : car les caractéristiques du matériau aux quelles sera ensuite

comparée cette contrainte équivalente sont toujours obtenues sous
sollicitation de traction pure.
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3. Critères de résistance
3.1 Critère de Rankine :

On suppose que l’état dangereux d’un corps à l’état de contrainte complexe

est défini par la valeur de la contrainte normale maximale.

1 1
 éq     2  4 2
2 2
 : somme des contraintes normales (traction + flexion)

 : somme des contraintes tangentielles (torsion + cisaillement)

Cette théorie n’est confirmée dans la pratique que pour les matériaux
fragiles et suffisamment homogènes. (verres, gypse, céramique,…)
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3. Critères de résistance
3.2 Critère de Tresca :

On suppose que l’état dangereux d’un corps sollicité est déterminé par la
valeur de la contrainte tangentielle maximale.

 éq   2  4 2

Cette théorie donne des résultats relativement satisfaisants pour les

matériaux ductiles.

Dans le cas de cisaillement pur :  éq  2

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3. Critères de résistance
3.3 Critère de Von-Mises :

On suppose que l’état dangereux d’un corps sollicité est caractérisé par la
valeur de la contrainte équivalente.

 éq   2  3 2
Ce critère est bien adapté aux matériaux ductiles.

C’est celui le plus fréquemment utilisé .

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4. Applications
4.1 Flexion – Traction ; Flexion – Compression :

Un solide est soumis à une sollicitation de flexion-traction (ou

compression) si le torseur associé aux forces de cohésion se réduit à :

N 0 
 
 coh G  T y 0 
0 Mf Gz 
 G

• Pour N > 0 ; MfGZ  0 : flexion-traction

• Pour N < 0 ; MfGZ  0 : flexion-compression

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4.1 Flexion – Traction ; Flexion – Compression :

4.1.1 Contraintes normales :

Le principe de superposition des contraintes normales 1 dues à la traction

et les contraintes normales 2 dues à la flexion permet d’écrire en tout
point d’une section (S) donnée :   1   2

Fig. (1)

Il y a un déplacement du plan des fibres neutres.

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4.1 Flexion – Traction ; Flexion – Compression :

4.1.1 Contraintes normales :

Soit une section droite (S) de la poutre. Suivant le signe et la valeur

respectives de N et MfZ, la contrainte normale résultante dans (S) est
maximale au point A ou au point B.

N M fGz N M fGz
En A :   yA En B :   yB
S I Gz S I Gz

Par exemple, dans la configuration de la figure (1) où N > 0 et MfGz > 0, on

voit que  est maximale en B. par contre  es nulle sur la fibre neutre
G 0 , x  décalée de y0 de la fibre moyenne.
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4.1 Flexion – Traction ; Flexion – Compression :

4.1.2 Section critique et condition de résistance:

La section droite (S) qui permet de dimensionner la poutre est celle où les
valeurs de N et de MfGz conduisent à une contrainte normale résultante au
point A ou au point B de (S), soit :

N M fGz
 max
  y
S I Gz max

avec y = yA ou y = yB suivant le signe de N et de MfGz.

La condition de résistance s’écrit :  max  R p

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4.2 Flexion – Torsion :

Un solide est soumis à une sollicitation de flexion – Torsion si le torseur

associé aux forces de cohésion se réduit à :
0 Mt 
 
 coh G  T y 0 
0 Mf Gz 
 G
4.2.1 Contraintes maximales

Les contraintes maximales qui s’exercent sur la section la plus sollicitée

sont :

• contraintes normales maximales :  max

1

2
   2
 4 2

1

• contraintes tangentielles maximales : max   2  4 2
2
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4.2 Flexion – Torsion :

4.2.2 Condition de résistance : On note par :

 Selon Rankine :  e   e  M if 
1
2
M fGz  M fGz 2  M t 2 
2 2
    qui est appelé moment idéal de flexion
1 M fGz 1  M fGz  M 
      4 t  selon Rankine.
max
2 I Gz 2  I GZ   IO 
 y   y 
y     La condition de résistance s’écrit :
M if
Pour les sections circulaires : I o  2I Gz  max   Rp
I Gz


1
2

M fGz  M fGz 2  M t 2  y
max I GZ
y
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4.2 Flexion – Torsion :

4.2.2 Condition de résistance : On note par :

 Selon Tresca :  e  2 e  M it  M fGz 2  M t 2

1 qui est appelé moment idéal de torsion

   2  4 2
max
2 selon Tresca.

Pour les sections circulaires : I o  2I Gz La condition de résistance s’écrit :

M it
   R pg
max Io
M fGz 2  M t 2
 max  y
IO
e
Re
y R pg p  
s 2s
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4.2 Flexion – Torsion :

4.2.2 Condition de résistance : On note par :


 Selon Von-Mises :  e  3  e  3
M if  M fGz 2  M t 2
4
qui est appelé moment idéal de flexion
 éq max
  2  3 2
selon Von-Mises.

La condition de résistance s’écrit :

3
M fGz 2  M t 2 M if
 éq  4  éq   Rp
max I GZ max I Gz
y y
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4.2 Flexion – Torsion :
 Remarques :
1. Dans l’industrie on utilise souvent le critère de Von-Mises qui est le plus
approprié.
2. Au niveau d’un défaut de forme, les coefficients de concentration de contrainte
kf de flexion et kt de torsion s’appliquent à leur contribution de contrainte
respective. Par exemple, selon Von-Mises, la contrainte effective est :
 eff  k f    3  k t 
2 2
V on  Mises 

3. Pour le calcul des flèches ou des angles de torsion, on considère la sollicitation

de flexion supposée seule ou de torsion supposée seule, et vérifier si elles sont
acceptables :
f max
 f lim : calculée à partir de MfGz seul.
 max  lim : calculée à partir de Mt seul.
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4.3 Traction – Torsion ou Traction – Cisaillement :
Un solide est soumis à une sollicitation de traction-torsion ou traction-
cisaillement si le torseur associé aux forces de cohésion se réduit à :
N Mt  N 0
   
 coh G 0 0 
Ou  coh G  T y 0
0 0 G 0 0 G
 

Toute fibre supporte deux contraintes de nature différente, une contrainte

N T Mt
normale :   et une contrainte tangentielle :   ou
S S I0
y
Re
Selon Tresca, la condition de résistance s’écrit :  éq   2  4 2  R p 
s
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4.4 Torsion – Cisaillement :
Un solide est soumis à une sollicitation de torsion-cisaillement si le torseur
associé aux forces de cohésion se réduit à :
0 Mt 
 
 coh G  T y 0 
0 0 G

Il s’agit du cas le plus simple, puisque ces deux sollicitations engendrent

des contraintes de même type : contraintes tangentielles.

La condition de résistance s’écrit :  moy  R pg

T Mt
  R pg
S
 Io y 
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4.5 Flexion déviée :

La flexion déviée ou flexion gauche est un mode de flexion telque le plan

du moment fléchissant ne coïncide pas avec un des axes centraux
principaux d’inertie de la section droite. Un effort tranchant est associé au
moment fléchissant.

D’ordinaire, on réduit la flexion déviée à deux flexions planes, pour cela

les sollicitations agissant dans des plans longitudinaux arbitraires se
décomposent en composantes situées dans les plans principaux (x, y) et
(x, z).
M fy M fz
   y z    y : contrainte normale suivant x due au moment M fy
 I Gy   I Gz 
   v   z : contrainte normale suivant x due au moment M fz
 v   