2022/2023

Cours RDM

Les contraintes et déformation engendrées dans les poutres par les

éléments de réduction

I.Notions sur la détermination des contraintes :

En général, le vecteur-contrainte résultant en un point quelconque d’une section droite est
décomposé :
- en deux composantes : σx, τx (figure I.,a).
- en trois composantes : σx, τxy et τxz (figure I.,b).
Avec σx : contrainte normale due à l’effort normal Nx, aux moments de flexion My (dans le
plan xoz) et Mz (dans le plan xoy).
τx : contrainte tangentielle due au moment de torsion Mx.
τxy et τxz sont les composantes de τx dans les plans xoy et xoz, dues respectivement aux
efforts tranchants Ty et Tz.

τxz

σx σx
τx
τxy
-a- -b-
y y

D’après le principe de superposition, les contrainte normale et tangentielle en un point quelconque de la section
peuvent être données par la somme des composantes provoquées parles efforts correspondants :
σx = σx (Nx) + σx (My) + σx (Mz)
τx = τx (Mx) + τx (Ty) + τx (Tz)

II. Contraintes normales :

Chaque élément de surface da supporte un effort dF paralléle a la ligne moyenne de la poutre .il ya
répartition uniforme des contraintes dans la section droite.

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II.1- Cas de traction

La Contrainte :
Hypothèses de calcul :
Le calcul de contrainte est relativement aisé, si l’on admet les hypothèses suivantes :
1) Selon l’axe x, une section normale avant déformation reste normale après
déformation.
2) Une section plane avant déformation reste plane après déformation.

Chaque élément de surface supporte un effort de traction parallèle à la ligne moyenne.

La contrainte n’est constante dans toute section d’un barreau que si la force extérieure
s’applique uniformément sur les extrémités .
N

N
Figure 3: Répartition uniforme des contraintes.

comme indiqué sur la figure 3, Il y a répartition uniforme des contraintes dans la section
N(x)
𝑑𝑟𝑜𝑖𝑡𝑒. 𝐷′𝑜ù 𝜎(𝑥) = [MPa]
S(x)
Lorsque N(x) et S(x) sont constants, l’expression de la contrainte normale devient :
𝑁
𝜎=
𝑆

• Lorsqu’il s’agit d’une compression, σ < 0.

• Lorsqu’il s’agit d’une traction, σ > 0.

Contrainte admissible :
Pour vérifier une pièce vis-à-vis de la traction (compression), une certaine valeur de la
contrainte ne doit pas être dépassée : c’est la contrainte admissible (σadm) .

Condition de résistance :
Lorsqu'une pièce est soumise à la traction (ou à la compression), la contrainte maximale

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ne doit pas dépasser la contrainte admissible σadm.

𝑁𝑚𝑎𝑥
𝜎 = ≤𝜎
𝑚𝑎𝑥 𝑎𝑑𝑚
𝐴
Cette condition permet de déterminer l’aire minimale de la section droite de la barre, soit :

Déformation :
La déformation représente le rapport de la variation de la longueur sur la longueur de
référence :

dx ∆x
→
𝑁 →
𝑥

∆𝑥
𝜀𝑥 = …..(1)
𝑑𝑥

D’après la loi de proportionnalité entre la contrainte et la déformation (Loi de Hooke dans

le domaine élastique), on a :

L’égalité des équations (1) et (2) donne :

N(x)
avec 𝜎(𝑥) = S(x)

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II.2-Cas de la flexion

Une pièce soumise à la flexion a tendance à se rompre non seulement sous l’effet du moment fléchissant
mais aussi à être cisaillée sous l’effet de l’effort tranchant. Le moment fléchissant et l’effort tranchant
interviendront d’une façon importante dans le calcul des dimensions d’une poutre.

Lorsqu’une poutre fléchit :

- La partie supérieure de la poutre se raccourcie par compression.

- La partie inférieure de la poutre s’allonge par traction.

Entre ces deux zones, il existe une partie longitudinale qui n’a subit ni allongement, ni raccourcissement, elle
passe par le centre de gravité : c’est l’axe neutre ou fibre neutre. Sous l’effet du moment fléchissant Mf, les
divers éléments de section droite de la pièce ne sont soumis qu’à des contraintes normales de traction ou de
compression. Les contraintes varient avec y, les plus grandes contraintes sont au niveau des fibres extrêmes
qui correspondent à y max.

𝑀
𝜎= y
𝐼𝑍

M : moment fléchissant maximal.

Iz : moment d’inertie de la section par rapport à l’axe Z.
y : distance maximale entre l’axe neutre et le point le plus éloigné de la section.

Exemple diagramme des contraintes normales :

Prenons comme exemple une section rectangulaire (b×h) :
σFS
Ymin
z
h ymax

b σFI

𝑀 bh3
𝜎 = 𝐼𝑍 y et I = 12

Fibre supérieure :

Les fibres positives (supérieures) sont comprimées (contraintes normales négatives 𝝈𝒙 < 𝟎)

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ℎ
𝑦𝑚𝑖𝑛 = −
2
6𝑀
→ 𝜎𝐹𝑆 = −

Fibre inférieure :

Les fibres négatives (inférieures) sont tendues (contraintes normales positives 𝝈𝒙 > 𝟎)

ℎ
𝑦𝑚𝑖𝑛 = +
2
6𝑀
→ 𝜎𝐹𝑆 = +

Axe neutre : La fibre de la ligne moyenne garde sa longueur (contrainte normale nulle 𝝈𝒙 = 𝟎). Elle est
appelée fibre neutre

𝑀. 𝑦0
𝜎0 =
𝐼𝑧
𝑦0 = 0

→ 𝝈𝟎 = 𝟎
Module de résistance :
On appelle module de résistance les grandeurs définies :

W1 =I/y
De manière générale si le CDG ne se trouve pas au niveau de l’axe de symétrie c’est-à-dire à
ℎ⁄ (pour une section rectangulaire), alors les valeurs de y donnant les contraintes maximales
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sont respectivement υ1 et υ2.
𝐼
𝑊1 =
𝑣1
𝐼
𝑊2 =
𝑣2
d’où
𝑀
𝜎𝑚𝑎𝑥 =
𝑤1
𝑀
𝜎𝑚𝑖𝑛 =−
𝑤2
Contrainte tangentielle :
La contrainte tangentielle est dûe à l’action de l’effort tranchant, c’est une contrainte de
cisaillement. La contrainte tangentielle moyenne :

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𝑇𝑦𝑚𝑎𝑥 . 𝑆𝑧
𝜏𝑚𝑎𝑥 =
𝑏0 . 𝐼𝑧
Cette relation a été établie pour la première fois par D. Jouravski et porte son nom.

avec :
Tymax : effort tranchant dans la section considérée.
Sz : moment statique de la section transversale par rapport à l’axe Z.
b0 : largeur minimale de la section transversale.
Iz : moment d’inertie de la section transversale par rapport à l’axe

Les contraintes tangentielles maximales pour certaines surfaces sont :

• Pour une poutre de section rectangulaire, la contrainte tangentielle maximale se manifeste au niveau
de l’axe neutre.

3𝑇
𝜏𝑚𝑎𝑥 =
2𝐴

• Pour une section circulaire, la valeur maximale de 𝜏 sur l’axe neutre vaut :
4𝑇
𝜏𝑚𝑎𝑥 =
3𝐴

• Pour une section annulaire :

2𝑇
𝜏𝑚𝑎𝑥 =
𝐴

Condition de résistance :
a) Contrainte normale : Pour que la poutre résiste à la flexion, il faut que la contrainte
normale maximale calculée (σ) ne dépasse pas la limite élastique pratique à la traction
ou compression (σadm).

𝑠𝑜𝑖𝑡
𝐼

𝑠𝑜𝑖𝑡
𝐼
Y1 distance entre l'axe neutre et la fibre la plus comprimée
Y2 distance entre l'axe neutre et la fibre la plus tendue
𝜎cadm Contrainte admissible due a la compression
𝜎tadm Contrainte admissible due a la traction

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A partir de cette condition, on peut déterminer les dimensions de la section transversale.

b) Contrainte tangentielle : Pour que la résistance de la poutre au cisaillement soit
assurée, il faut que la contrainte tangentielle maximale calculée (τ) soit inférieure ou
égale à la limite élastique pratique au cisaillement (τadm).

≤ 𝑟𝑎𝑑𝑚
𝑏0 . 𝐼

Déformations des poutres fléchies

Dans toute étude de structure, outre le calcul des réactions, des éléments de réduction et des
contraintes, on fait également des calculs de déplacements. Généralement, on fixe pour les
déplacements des sections des limites admissibles à ne pas dépasser, tout comme pour les
contraintes. Il n'est pas rare même que les conditions de déformabilité soient plus sévères que
les conditions de résistance. Dans une section d'une poutre soumise à la flexion simple on a :
Un déplacement parallèle à l’axe 𝑦 noté 𝑣(𝑥). Une rotation autour de l’axe 𝑧 notée (𝑥).
On appelle déformée( ou ligne élastique), l’équation 𝑣(𝑥) de la courbe.
La valeur de la déformée en un point est appelée flèche.

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La dérivée première 𝑣 ′ = 𝜕𝑣/𝜕𝑥 représente la pente de la tangente à la déformée 𝑣 au point courant 𝑀.

Dans le cadre de l'hypothèse admise des petits déplacements, les angles sont très petits et, non seulement
on peut confondre la tangente et l'angle 𝝏𝒗/𝝏𝒙 = 𝒕𝒈  

Equation de la déformée et calcul de la flèche

C’est l’équation de la dérivée seconde de la déformée Il faut deux (02) intégrations pour
déterminer l’équation y(𝑥) de la déformée. Après une intégration on obtient la rotation (𝑥) Les
constantes d’intégrations sont déterminées en utilisant les conditions aux limites et les
conditions de continuité

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II.3.cas de la torsion
Définition
Une poutre est sollicitée à la torsion simple si elle est soumise à un couple de moments
opposés portés par la ligne moyenne.

Torseur de cohésion Le torseur des efforts de cohésion à la section droite (S) de centre de surface G est
défini par :

Essai de torsion

Toute section plane et normale à l’axe du cylindre

reste plane et normale à l’axe Chaque section subit
une rotation 𝜽𝒙autour de l’axe 𝒙, et cette rotation
est proportionnelle à sa distance 𝒙 Les fibres se
déforment donc suivant une hélice La ligne moyenne
reste droite. L’expérience montre que Le rapport
χ = 𝜽𝒙 𝒙 reste toujours constant. Il est appelé angle
unitaire de torsion [rad /mm].
◦ 𝜽𝒙= Angle de rotation de la section [rad].
◦ 𝑥 = Distance séparant de la section [mm]

Résultats-Déformations
Un petit élément de longueur d𝒙 Après déformation, le rectangle 𝒂𝒃𝒄𝒅devient un parallélogramme
𝒂𝒃𝒄’𝒅’. Seuls les angles droits varient Glissement seul⇒ Cisaillement pur

Contrainte-normale
la génératrice se déforme et elle subit alors une déviation 𝜸.
On suppose qu’au cours de la déformation, l’allongement
𝚫𝒙 = 𝟎, donc 𝜀𝑥 = 0 La contrainte normale est donc nulle 𝝈𝒙 = 𝟎

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Contrainte-tangentielle
Matériau obéi à la loi de Hooke 𝝉 = 𝑮. 𝜸
𝑮: module d’élasticité transversale ou module de Coulomb. La contrainte tangentielle

𝝉 = 𝑮𝒓𝝌
𝝉 : Contrainte tangentielle de torsion [Mpa], elle est en distribution linéaire selon le rayon

Relation Contrainte-Moment de torsion

𝑴𝒕 = 𝑮𝝌/𝑰𝒑 ⇒ 𝝌 = 𝑴𝒕 /𝑮𝑰𝒑 donc la contrainte en fonction du moment est 𝝉 = (𝑴𝒕. 𝒓) /𝑰𝒑
La contrainte est maximale pour 𝒓 = 𝑹
𝝉𝒎𝒂𝒙 = (𝑴𝒕/ 𝑰𝒑) 𝑹

Condition de résistance

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